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N°232 - semaine du 14 au 20 septembre 2010 TITRE - Texte 01 - Texte 02 - Texte 03 2012 : les chocs en stock

Lettre hebdomadaire Exprimeo 232

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Présidentielle 2012 : les chocs en stock

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N°232 - semaine du 14 au 20 septembre 2010

TITRE - Texte 01 - Texte 02 - Texte 03

2012 : les chocs en

stock

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Présidentielle 2012 :

les chocs en stock (1/2) L’élection présidentielle 2007 date de seulement trois ans et pourtant les mo-difications ont été telles qu’elle semble d’une autre époque. Pour apprécier l’impor-tance des chocs à venir, il importe d’abord de se souvenir du point de dé-part. Avec l'élection présidentielle de mai 2007, la vie publique Française a changé d'âge. Derrière les démarches d’annonces spectaculaires du candidat Nicolas Sarko-zy, il y a une évolution culturelle profonde. Derrière les ratages média-tiques de Ségolène Royal, il y a les embarras d'un socia-lisme en perte de vitesse à la recherche de nouveaux ancrages. Il est tout à fait possible de considérer que, pendant cette période, le débat poli-tique Français se soit ap-pauvri par la place nouvelle laissée à l'image, aux seuls symboles. Il est certain qu'il s'est

transformé. 10 enseignements majeurs structurants semblent de-voir être tirés de l'élection du 6 mai 2007. Cette campagne a fait naître 10 enseignements majeurs aux traces dura-bles et profondes : • la ré-implication du ci-

toyen, • l’émergence d’une dé-

mocratie permanente d’opinion fonctionnant de façon émotionnelle,

• la création de vrais

nouveaux hors jeux culturels,

• un processus électoral

désormais à trois éta-pes,

• la place dominante du

marketing de la peur, • la spécialisation des

messages, • la décision par enjeu, • l’ouverture de la guerre

aux médias qui ont

mauvaise image mais toujours bonne cons-cience,

• la reconnaissance d’un

cadre légal inadapté, • l’entrée dans un nouvel

âge de la vie politique Française.

La première évolution a c o n c e r n é l a r é -implication du citoyen dans la vie publique. Le fait créatif dominant de la campagne de Ségolène Royal a résidé dans l’organi-sation d'une nouvelle démo-cratie dite participative. En pleine période de divorce entre l'élite et les citoyens, cet acte créatif devait deve-nir la meilleure rampe de lancement. Il répondait à une attente tellement forte que son succès a été quasi immédiat pour apparaître dans l'inconscient collectif comme une rupture avec les relations passées et comme une indiscutable avancée. Les médias ont conclu que la politique allait «changer de sexe» en intégrant des valeurs féminines, en lais-sant une place plus grande

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Mai 2007 : la France vit un coup de jeune Dans la foulée de l’élection de mai 2007, la France vit un coup de jeune. Le ticket de l’exécutif partage la foulée de jogging. Du ja-mais vu. Imagine-t-on Chirac et Raffarin dans la même pos-ture ? En quelques images, la France se donnait l’impression d’en-trer dans le nouveau siècle avec la gourmandise d’un pays neuf et d’une classe politique renouvelée.

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à l'harmonie, la douceur, le dialogue, l'intuition, la mo-destie, la générosité. Bien plus profondément, la France changeait de politi-que. Les Français repre-naient une place centrale dans leur démocratie au point de leur demander de créer eux-mêmes la plate-forme d’un candidat ou d'y participer activement no-tamment par e-mail. Les conséquences sont al-lées bien au-delà avec le re-tour de l'enthousiasme dans la vie publique mais surtout la modification totale du ba-romètre de l'abstention. Depuis le début de la Vème République, le taux d'abs-tention s'était accru de fa-çon pratiquement continue. Le record avait été atteint en 2000 lors du référendum sur le quinquennat qui de-vait connaître 70 % de non votants. Jusqu'à cette date, le record était détenu par le référendum de novembre 1988 sur le statut de la Nouvelle-Calédonie qui avait connu un pic de 63 % de non votants. Cette progression perma-nente du taux d'abstention était le signe du désintérêt des électeurs pour la politi-que mais aussi une manifes-tation de leur mécontente-ment. Cette attitude a favorisé l'émergence de partis de protestation comme l'extrê-me gauche, l'extrême droite ou les écologistes. Il impor-te de se rappeler qu'aux élections européennes de 1999, les Verts sont parve-

nus à 9,7 % des suffrages exprimés ou que, lors de le premier tour de l'élection présidentielle de 2002, Ar-lette Laguiller (Lutte Ouvriè-re) a franchi le seuil des 5 % des suffrages exprimés. En battant tous les records de participation, l'opinion publique Française a tourné la page d'une période de dé-saffection à l'égard de la po-litique. Le second phénomène majeur concerne l'émer-gence d'une démocratie permanente d’opinion fonctionnant de façon émotionnelle. Depuis le début des années 80, il était souvent question d'une montée en puissance de «l'État spectacle ». Dans cette formule «d'État

spectacle», l'État n'est pas seulement un spectacle car il y a d'abord un État. Au-jourd’hui, c’est le temps du «spectacle d’Etat». Les res-ponsables publics doivent s'adapter aux attentes de l'opinion. Les concepts et les chiffres doivent se transfor-mer en images pour qu'on les comprenne ou pour qu'on les prenne en compte. S'ils ne se transforment pas en images, ils disparaissent du débat. De nouvelles techniques modernes de communica-tion ont fait leur apparition dont Internet, dont les vi-déos pirates. Elles sont ap-pelées à occuper des espa-ces de plus en plus impor-tants parce qu’elles corres-pondent à cette démocratie émotionnelle de l’instant qui manie les symboles, les images bien au-delà de leur

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rationalité. Cette démocratie émotion-nelle porte le risque que, par simplification, par ex-cès, la réponse ne corres-ponde pas rigoureusement à la question posée par la ré-alité d’un dossier. C’est un danger important mais ne pas reconnaître la réalité de cette évolution reviendrait à se condamner à l'inefficacité. Ainsi, à titre d’un exemple parmi beaucoup d’autres, la réalité durable de l’impact de la vidéo pirate sur S. Royal s’exprimant sur les enseignants est difficilement quantifiable mais elle a du-rablement transformé les relations entre ce corps so-cial et cette candidate. Cette logique de l’émotion visuelle immédiatement consommable a d'ailleurs considérablement marginali-sé les intellectuels dans le débat politique. La seule «démarche intel-lectuelle» classique a été adoptée par Nicolas Hulot qui a popularisé la techni-que classique de la signatu-re d’une pétition pour créer un réel temps fort de la campagne. Le mouvement intellectuel s'était toujours distingué par cette logique de la pétition mais en l’es-pèce c’est une vedette de la télévision qui l’organise… Le troisième enseigne-ment majeur concerne la création de nouveaux hors jeux culturels qui portent l’échec politique tant ces «hors jeux» sont éloi-

gnés des lignes directrices de l’opinion. La gauche est restée globalement dans une logique de protection mais de protection très prin-cipalement axée contre les risques sociaux. C’est oublier ou délibéré-ment marginaliser le fait que si les Français veulent en effet être protégés, ils souhaitent que cette protec-tion soit d’abord contre le risque de l’insécurité. Une proportion croissante des Français est habitée par la peur, exaspérée par les incivilités quotidiennes. La délinquance globale a certes diminué. Mais l'allergie à cette délinquance a pris des proportions sans précédent. L'embrasement des quar-tiers populaires courant no-vembre 2005 a créé un réel traumatisme dans l'opinion publique Française. Cette situation était sans précédent, par sa durée, par son ampleur, par la violen-ce, par les centaines de voi-tures brûlées chaque nuit mais aussi des équipements publics emblématiques com-me des écoles, des gymna-ses, des commerces… Les chiffres qui ont été don-nés à cette époque parais-sent «surréalistes» : * 5 000 interpellations, * 850 condamnations à des peines de prison. C'est la première fois depuis la guerre d'Algérie que l'opi-nion a été confrontée à de telles images. Dès décem-bre 2005, les premiers chif-fres fournis par les organis-

François Bayrou ou le candidat anti-système en 2007 Le véritable démarrage de la campagne de Bayrou est intervenu sur le plateau de TF1 lorsqu’il met en cause la «pensée officielle» des ré-dactions parisiennes qui veulent «imposer un choix». C’est une nouvelle gifle don-née par le leader UDF. La première, lors de la cam-pagne de 2002, donnée à un petit délinquant qui lui faisait les poches lors d’une visite en banlieue lui avait donné un bonus de 2 à 3 points. Là, cette gifle donnée à la «pensée médiatique qui for-mate l’opinion» le fait chan-ger de catégorie et booste la totalité de sa campagne. Il y aura avant et après cet-te déclaration. L’opinion s’apprête à dé-noncer, se protéger de l’es-prit «big brother» dont elle a désormais le sentiment que sa liberté réelle peut en être victime. La presse qui a franchi plus ouvertement sa reconnais-sance de «presse d’opinion» a conscience que la relation de confiance est cassée. L’opinion Française va dé-sormais chercher de plus en plus «le complot». Une nouvelle ambiance est née pour le «4ème pouvoir».

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Mai 2007 et la tentation d’une nou-velle République ... La France est une démocratie et une répu-blique. Et pourtant, la vie politique Française est marquée par un style monarchique inconnu dans d'autres démocraties comparables à l'exemple des Etats-Unis. Lors de son installation, Nicolas Sarkozy a ouvert deux chantiers institutionnels impor-tants : • la modernisation de la République Fran-çaise afin qu'elle perde ses usages monar-chiques, • la présidentialisation du régime. Dans le cadre de la modernisation de la Ré-publique Française, des modifications sont

impossibles. Le Président et le Premier Mi-nistre résideront toujours dans de magnifi-ques palais du XVIIIe siècle (Palais de l'Ély-sée surnommé le château pour le Président et hôtel Matignon pour le Premier Ministre) mais force est de constater que des modifi-cations significatives sont déjà intervenues. Mais, le Président et son Premier Ministre ont modifié l'allure hautaine qui traditionnel-lement devait caractériser le Président élu supposé désormais être maintenu au-dessus du «commun des mortels». On imaginait peu un Président Français mouiller le maillot lors d'un jogging devant les caméras… Toutes les images lors des premiers jours d'installation semblent vouloir tourner une page qui était celle de la «monarchie répu-blicaine». Le jeune ticket de l’exécutif semble vouloir ouvrir la page d’une nouvelle République.

mes d'enquêtes ont donné une illustration des consé-quences concrètes considé-rables. L'opinion était emparée par une évolution considérable en faveur du rejet des immi-grés. S'était produite la ba-nalisation de nombreux thè-mes de l'extrême droite. En pleine campagne prési-dentielle, l'incident de la ga-re du nord de Paris a fait resurgir à la surface de la mémoire collective ce trau-matisme profond. La sécuri-té s’est réinstallée au pre-mier rang des préoccupa-tions collectives. A ce mo-ment-là, la gauche est res-tée prisonnière de son ap-proche culturelle classique qui est en profond décalage avec les attentes de l'opi-nion. La campagne 2007 ve-nait de connaître son princi-

pal voire son exclusif tour-nant. Le quatrième enseigne-ment majeur concerne le nouveau rythme de l’é-lection présidentielle qui est devenue désormais une élection à trois temps. Le premier temps est celui de l’ouverture informelle à la compétition au sein d’un parti politique. Le second temps devient celui de l’or-ganisation, plus ou moins formelle, de primaires. En-fin, le troisième temps est celui de la campagne prési-dentielle proprement dite. Ce nouveau calendrier change les repères de tou-tes les parties au débat dont les médias. L’enjeu nouveau consiste à garder suffisam-

ment de «phases de révéla-tions» pour conserver une dynamique à chacune de ces étapes. Ségolène Royal a remarqua-blement géré les deux pre-mières étapes. En revanche, elle n’est jamais parvenue à ré-initier une nouvelle dyna-mique offensive lors de la campagne présidentielle proprement dite. A de multi-ples reprises, elle a alors donné le sentiment d’avoir laissé toutes ses forces, tou-te son énergie, toute son imagination dans les étapes précédentes. Par cette baisse de rythme, elle a altéré puis perdu sa «marque». Le cinquième enseigne-ment important est l’ins-titutionnalisation du mar-keting de la peur. Jus-

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qu’en 1981, c’est la droite qui habituellement agitait le drapeau de la peur à chaque consultation nationale incer-taine pour elle. Depuis 1986, sur le plan na-tional, c’est la gauche qui a repris ce thème avec à cette époque la désormais célèbre campagne «au secours, la droite revient». Cette cam-pagne a été lancée par le PS en décembre 1985, puis re-layée au printemps 1986 par l’affichage «dis moi jolie droite, pourquoi as-tu de si

grandes dents ?». Ce marketing a été ré-utilisé tout dernièrement sur le plan national. Il n’a pas pro-duit tous les effets escomp-tés mais il s’intègre désor-

mais dans le paysage de fa-çon structurante durable. Le sixième concerne la spécialisation des messa-ges. L’électorat a implosé. Les sentiments d’apparte-nances à des tribus distinc-tes se sont renforcés. Il faut donc identifier ces cibles puis apporter des réponses précises à des questions très concrètes. Présentée ainsi, cette nouvelle exigen-ce peut paraître simple. En réalité, c’est une contrainte nouvelle d’une extrême dif-ficulté puisqu’il faut d’une part veiller à ne pas intro-duire des contradictions ma-nifestes entre tous ces en-gagements mais aussi d’au-tre part à situer ces répon-

ses dans le cadre d’un mes-sage global qui conserve une certaine cohérence. Le septième enseigne-ment concerne l’affirma-tion de la notion de «l’élection par enjeu». L’opinion affecte au scrutin une question centrale, prin-cipale. Par son vote, il ré-pond à cette question. C’est cette nouvelle logique qui explique l’impossibilité de dresser désormais des cartes politiques durables. A chaque scrutin, la principale question peut changer et des mouvements considéra-bles de votes peuvent en résulter.

La découverte d’un nouveau temps politique. 2007, c’est d’abord l’accélération du temps politique. Sur les moyens, c’est la première campagne qui met en œuvre un envahissement aussi multiple de l’actualité politique créant l’évè-nement de façon au moins hebdomadaire, établissant une relation nouvelle avec le show biz, faisant appel à tous les médias sans la moindre exception en passant par les vidéos clips. C’est une communication publique en prise directe immédiate avec l’actualité. C’est un temps politique qui s’ouvre entière-ment axé sur une présidentialisation nouvel-le souhaitée comme si cette accélération était à la fois preuve de modernité mais sur-tout gage d’efficacité. Protégé de ses amis, disposant d’un Gouver-nement portant la marque présidentielle ab-solue, disposant d’une majorité personnelle

large ; Nicolas Sarkozy ouvre une étape de forte présidentialisation de la vie politique. Cette vie politique ne comporte que quatre questions majeures à cette époque : • l’avenir du centre, • les conditions et conséquences de la

structuration de l’opposition autour du PS,

• la réduction durable ou pas du Front

National, • l’organisation de la majorité présiden-

tielle pour préparer le second mandat et le nouvel équilibre qui peut en résul-ter.

Après le tournant de l’alternance de 1981 et l’ouverture de périodes diverses dont celles de cohabitation, c’est une réelle nouvelle donne politique qui est ouverte à cette épo-que par la victoire de Nicolas Sarkozy.

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de Le Pen. Cette hypothèse aurait altéré l’ensemble de l’élection 2007. C’est la preuve que l’obtention des parrainages ne peut être le seul «sésame». Ensuite, l’égalité des temps de parole pendant la cam-pagne officielle du 1er tour a tué le débat entre les 4 principaux candidats. La France est probablement la s e u l e d é m o c r a t i e «moderne» où l’organisation d’un débat entre les candi-dats leaders devient impos-sible. Personne ne peut dé-fendre que cette situation fasse avancer la démocratie. Puis, le seul débat de l’entre deux tours s’est avéré trop réducteur, trop castrateur pour les journalistes. Ils ont donc ouvertement remis en question les conditions d’or-ganisation de ce débat insti-tutionnel. Enfin, le cadre strict imposé aux médias «classiques» a été entièrement débordé par Internet comme par l’in-ternationalisation de l’infor-mation à l’exemple des son-dages communiqués par des sites étrangers dés l’après-midi du vote à partir de 17 heures. Le dernier enseignement majeur, c’est que le cumul de tous les cons-tats précédents aboutit à la naissance d’un nouvel âge de la vie publique Française.

Contrairement à ce qui est souvent dit, l’opinion ne change pas. Elle change de question principale et ce fai-sant adapte son vote en conséquence. Le huitième enseigne-ment, c’est l’ouverture de la guerre aux médias qui ont mauvaise presse mais toujours bonne conscience. Le véritable démarrage de la campagne de Bayrou est intervenu sur le plateau de TF1 lorsqu’il met en cause la «pensée officielle» des rédactions pa-risiennes qui veulent «imposer un choix». La presse qui a franchi plus ouvertement sa reconnais-

sance de «presse d’opinion» a conscience que la relation de confiance est cassée. L’o-pinion Française va désor-mais chercher de plus en plus «le complot». Une nou-velle ambiance est née pour le «4ème pouvoir». Le neuvième enseigne-ment concerne la recon-naissance manifeste d’un cadre légal désormais inadapté. Cette reconnais-sance a vécu 4 étapes. Tout d’abord, le débat sur les parrainages comme point de passage obligé pour la candidature. Le sys-tème politique Français ne pouvait par exemple se per-mettre la non-candidature

Editeur : Newday www.exprimeo.fr

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La présidentielle 2012 se présente comme une élection éclatée. Le style présidentiel a déstabilisé l’opinion. Les mesures emblémati-ques divisent. La majorité présidentielle est manifestement fragili-sée. Combien de chocs sont en stock ? Suite et fin dans le n° 234 Parution le : 21 sept. 2010