Upload
others
View
1
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Cah ier Nantais, n• 21. 1982, 97- 126 97
L'I MPACT DE LA REOUVERTURE DU CANAL DE SUEZ
SUR LES PORTS FRANÇAIS.
CH. VERLAQUE
L'inauguration du canal de Suez, le 17 novembre 1869, ouvrant le cul
de sac méditerranéen sur 1 '0céan Indien et l a route de l 'Extréme-Orient, avait conféré un nouvel intérêt aux ports français de la Méditerranée, et plus particuliérement à Mar se il 1 e, dans un contexte comp 1 émentai re de révolution industrie 11 e et d ' expansion
coloniale . La fermeture très temporaire du même canal, en 1956, avait suscité un boom spectaculaire des taux de fret du transport maritime, mais surtout conduit l es gouvernements, les armements, les constructeurs de navires, à imaginer des solutions
de rechange à une fermeture prolongée du canal, qui est finalement interve nue du 31 mai 1967 au 5 juin 1975, soit près de huit ans jour pour jour. Il apparaissait
dès lors parti cu li êrement intéress ant, l es quelques années de recu 1 nécessaires pour faire la mise au point s'étant écoulées, d 'ana lyser l'évolution des échanges maritimes
de l a France conrnandés par le canal de Suez, en tenant compte des modifications techniques intervenues tan t au ni v~au du cana 1 qu ' à cel ui de la flotte marchande, et en
ret enant deux objectifs principaux : - faire la part, dans la recherche et la mesure des facteurs d'évolution, de 1 'origine continentale, notanrnent sous la forme des impératifs économiques et polit iques, et de l 'orig ine maritime, notanrnent dans la réponse des armements aux variations de
l a demande de transport, de ces facteurs ; - étudier la répercuss ion de cette évolution sur les ports fra nçais, en diffé renciant
non seulement les façades atlantique et méditerranéenne, mais également l es spécificités portuaires dans le cadre d'une hié r archie et de vocation s à caractère égal ement évolutifs .
98
1 . u :s ::NTR!:::S DE ?ET'.lOt.ë: 8RUT OA.'lS L:::S ?ORTS f'RANCAIS E:N ?ROVENANC:: OES ?A'l'S DE L'ORB I:'!: ::lE SUEZ ( !9 79)
1..;elon les s t atisti9ues du comme:-ce exté:- ieu r c!e la ?c-ance Total Via Le Cap ., 'lia E:gyi,te % 'li a Tu r quie " Vi a Syrie % .. ,.
Ar abi~ Séoucite 45 . 117 . 169 .u . oBt.588 91 4 . 035 . 58 t 9 I =a .k 24 . 120.773 21.435 . 585 89 302. 396 t 1 . 806 . 948 7 57S . 744 3 !ran 6 . 234 .321 5.443 . 548 97 790 . 773 13 Abu :r.ai:i 7 .065 . 277 7.065 . 271 ,CO Kcwei ~ 4 . 886 . 910 .l.~91.819 S2 S95 . 0 9 1 lS ~at ar 3 . 783 .5 90 3.714 . 513 98 59 . 172 2 ::iu::ai !. 403 . 438 1. -.03 . 438 100 ::nan ~O. i!96 ~ . 296 100 wL:E ?::RS I Ol!E 92 . 551.674 S4 . 176 . 169 91 5 . 093 . 013 ,; 1. 806 . 948 2 57 5 . 744 1 ::ic!::nésie 497 . 51.3 497 . 51.3 100 -:'C7.;.L 93 . 149 . 387 84 . 573 . 562 91. 6 . 093 . 013 5 1 . 806 . 948 2 575 . 74 4 1
2 . Selon les stati sti ues de l'exoboit ati o n mari~ime des .~orts fr- n is wL:S ?!:R5:QUE :'otal ~arse 1. e e . avre unKerque Nantes 3or <::eaux Rou en 5ete v:.a é.e ::a;:, ,.;ra~!. e 3éoudite 44 . COS. 76 8 13 . 4 44 . 044 20 . 165.480 2. 741 . 052 3 . 40S.849 994 . 354 3 . 2S4. 38 9 :rai< ;.9 . 506 . 200 4.440, 150 12.102 . 583 1. 063 .296 1 . 920 . 1 sa 79.313 Ir .an 5 . 09 3.40'l 3 . 2 36.18 .3 1 . 903 .-H O S 3S . 003 418.211 .l.OL! ;na01 -:)::-,an 10 . 56 4. 583 4 . a 58,-l06 <1.. o,; a.1 9 3 1 , 092 .102 501 .486 144 .496 :<owe:. t ~.758 . 829 1. 333 . 9 54 1.489.553 1. 582.000 363 . 322 :atar 3.582 . 995 1. 556 . S84 1. 10 2 . 589 96 . 931. 603 . 316 213. 275 Juc a i. 1.267.0ZS 468 . 491 479 . 575 319.C06
".'.::tal ê9 . 988 . 5SS 28 .58 0 . 121 4t . 3C0 . 399 7 . 589 . 960 5.147 . 099 2 . -.sa .s 16 3.512 . 760 ~ .. .cc ~2 46 8 7 3
? :-cc~e -V~ ient 5 y ~:~ 2. 997. 567 2 . 254.563 452 . 581 7-1..832 205 . 591 -:-·..:rc-..:i.e 3. 165 .3 00 3.163 . 300
~C":.31 5 .1 62 . 967 5.429.963 452 . 581 74.S 32 205 . 591 "; lCO SB 7 1 4
::ioc~:::s ::::-t- ir.LA 'f 3ZA 46, .031 t16-6~ 336.421 "; 100 ;ii u
99
Pour réaliser ces deux objectifs, il convenait tout d'abord de délimiter
un cadre spatial d ' utilisation des statistiques, et donc de déterminer des pays dits
de l 'o rbi te de Suez. Le concept de l a route l a pl us directe tend à y intégrer tous
l es pays maritimes entre Suez, le Mozambique, le Japon, et 1 'Austra 1 i e i ne 1 us. La
distinction traditionnelle entre Côte Occidentale d ' Afrique et Afrique Orientale
tendrait à différencier l'Afrique du Sud de part et d'autre · du Cap de Bonne Espérance.
La prépondérance des trafics de vrac so 1 ide a conduit à considérer 1 ' Afrique du Sud
et l'Aus t ralie co11111e des marges de l'orbite de Suez, et à intégrer dans cette dernière,
sous l e terme Long Cours Suez, 1 'ensemble des pays qui viennent d'être évoqués, à
1 'exception de 1 ' Egypte, dont les ports de la mer Rouge n'ont qu'une activité l imitée,
et d' Israel, dont le trafic à destination de l a France passe essentiellement par
les ports de la façade méditerranéenne. L'analyse des dessertes a par ailleurs permis
de différencier huit zones à l 'intérieur de ce Long Cours Suez, l' Arabie Séoudite
étant considérée dans 1 e Go 1 fe Persique pour 1 e trafic pétrolier ( prépondérance de
Ras Tanura ) , dans la Mer Rouge Asiatique pour 1 e trafic non pétro 1 i er ( prépondérance
de Ojeddah ) , et ce par co11111odité statistique.
La base statistique ut i 1 i sée a d'abord été ce 11 e du co11111erce extérieur
de 1 a France, et donc 1 a statistique douanière . Partant du tota 1 des échanges de
marchandises entre 1a France et les pays maritimes de l'orbite de Suez, augmentés
des pays non maritimes constituant leur hinterland, on a pu déterminer l e trafic
maritime direct avec l a France, co11111e l e trafic marit i me indirect via des pays tiers,
sans négliger l es trafics de transit. On a par la suite intégré les statistiques
portuaires. La dynamique de 1 ' évo l ution a été tr acée à partir de trois années repères:
1965 et 1968 à cheval sur la fermeture, 1979 pour 1 a situation ac tue 11 e (Dernière
année pour laquelle on a disposé de statistiques détaillées).
L' évolution du trafic pétrolier a fait l 'objet d'une analyse particulière.
On s ' est beaucoup p 1 us Jtendu sur ce 11 e du trafic non pé~ro 1 i er, pour 1 equ·e 1 on a
étudié successivement la demande de transport, l 'o rgan i sation de la navigation de
lig ne, l a répartition entre l es ports français.
1. LA DEFECTION PETROLIERE
al De nouveaux che111i ns pour le pét r ole br ut.
Sis entre une zone majeure de production pétrolière - 1 e Go 1 fe Persique,
et une zone majeure de conso11111ation - l' Europe Occidentale, l e Canal de Suez était
devenu une artère pétrolière de première importance, du fait nota11111ent du pétro l e
brut dans le sens sud-nord, qui en 1965 (143.664 mt) représe nta i t 81,8 % des hydrocar
bures et 63, 7 % du trafic total . Sur l es 28. 638 mt importées al ors par l a Fra nce
du. Golfe Persique, 92,3 %, soit 26.456 mt, empruntaient alors la route de Suez. La
fermeture entraine le cont ournement de l'A fr i que par l e Cap de Bonne Espérance (23.884mt
vers l a France en 1968) . La réouverture ne s'accompagne pas d ' un r eto ur à une prépondé
ra nçe du pétro 1 e brut, l eque 1, avec 20. 225 mt en 1979, ne représente p 1 us que 12, 6%
du t raf ic total du ca nal , et cela pour deux ra isons, li ées aux solutions de r ec hange
à l a fermeture du Cana l pendant huit ans .
.2..
~ .;::-:.c·..:e ~ ':J .3JC .;..;.stiai i e
:'ot al :..=r:~ ::::;..::s .3"...ie:: ·· -!:- :.:oi.;;e Ai ~. ~~~~~~! ~~~~~tale .,,.::ean _:,,c_e:, '-" er :=;;,:::.:qe As . ~c~:e ?ersic.ue Asie :-:-:éri~!.ona.le Asie C:..: 3ud -ë:.5t Sx':::--!me-Oc:-ien~
:-o t al ~ · ·a.!"=es ~ ~~:,Ç c~~:-s 3~ez
~ Af:: : q:.;e è:.; 5uè ~u st::al.:.e
':ocal :..~:ic c-:,~:-s 3t,,;e:: :.:er ?.~'-=:;e ;..; =. A! ~!~~e Crie nca le -:céan :nc:L:.en :-:er ~ot.;;e As . Jolfe ?ers:~ue Asi-a ~é r :.c.:.o~.ale 1'sie : •..J 3 .;C- ~st ~xt:- ême-Vc!.e n:
:"ota l
100
Tot al ,·'.arsei l le t.e Havc-e Dunkerqu e il ant es Sord e aux ~ou en
125 . 132 :25 . 132
39 . S 15 1.420.-'.: 4 5
:19 . 94S 1C6 . 773
126.132 125.132
44 . 987
39 . Sl5 l . 363 .45 0
119.948 88.028
17 .524
1. 731 . 369 1.63 8. 0 ~9 17.624 100 lCC ::o 9i 1
26.551
26 . 551
1
1<3. 7.211
;.8 . 7 45
29.47 4
2 2 . 3oc-ties
1 . 591
t.691
e
·-:a.rseille t.e "av re Ounk erc_ u e !Jantes 3ordeaux !<ouen
132 . 033 299
:12. 332
55. 710 5 . 191 i . 107
110. 390 2'54 . 45a
35 . 737 !3.14C
~2S.ô55 5 2<:.. 388
3. 249 123. 784 245
5 . 494 123.784
55 . Oô 3
1 . 32S ~c. 225
227 . 100
2 . C3C "!.27 . 362 l60 . 22S
19 2.520 t . 451
27 . ê81 426
JO . 8 32 1 . 139
743 ô 5 . 0 13
3 . 571
110 25
s.ns
306
5ô 50
H2
S4 54
e 4 . 025
41 . 28 2 36 . ::c1
5.S80
87 . 196
Sète Aut:e s ~or~s
Sète Aut=~s ~cr~s
1.C02 -d19 -
1.321 -
101
La première et la pl us importante de ces so 1 ut ions a ètè le recours
au contournement de l ' Afrique, l'augmentation en taille des navires compensant l 'allon
gement du parcours. A sa fermeture, le canal de Suez admettait dans le sens sud-nord
des navires de 11,58 m de tirant d'eau maximum, soit des pètroliers de 1 'ordre de
35 000 T.P.L. en charge. Depuis sa rèouverture, le tirant d'eau admissible a été
portè à 12, 40 m ( pétro 1 i e r s de 60 000 T. P. L. en charge) avec augmentations à 16, 15m
( 150 000 T. P. L.) et 20, 42 · m ( 250 000 T. P. L. ) prévues respectivement pour 1985 et
1990, Mais pour l'instant, la quasi-totalité des grands pétroliers transportant du
pétrole burt du Golfe Persique ou d'Indonésie vers l'Europe et la France continuent
de contourner 1 'Afrique et n'empruntent le canal de Suez que pour leur retour, sur
lest. Mais 1 e canal de Suez cannait par ai 11 eurs 1 a concurrence des o 1 éoducs,
et cela, dans deux perspectives très différentes.
L'une est ce 11 e de 1 'oléoduc de substitution, conçu et réalisé pendant
la période de fermeture. L' oléoduc israélien Eilat -Ashkelon, du golfe d'Akaba à la
Méditerranée correspondait à la fois à la recherche d'une solution exclusivement
israelienne au ravitaillement des principaux centres économiques du pays et à la
prédominance d'un ravi tai 11 ement en pétrole iranien. Du fait des menaces de boycott
par les pays arab es, sa portée internationale a toujours été trés faible. Et la révolu
tion iranienne a porté un coup fatal à cet oléoduc pourtant susceptible de transférer
50 000 mt/ an de pétrole brut . L'oléo duc égyptien Suez-Alexandrie (SUMED) a eu au
contraire un impact d'autant plus important que les grandes sociétés pétrolières
se sont engagées à lui réserver une part de trafic, sa capacité totale étant de
80 000 mt/ an. Corrrne 1 e montre l e tab 1 eau 1 , en 1979, près de 6 % du pétro 1 e brut
du golfe Persique à destination de la France (soit 6 093 mt) a transité par cet oléoduc,
contre prés de 91 % (soit 84 176 mt) pour le contournement de 1 'Afriq ue.
Dans la seconde perspective, la motivation essentielle, partant de
l a très grande fragilité d'une route unique du pétrole, avec des passages "sensibles"
te 1 s que le détroit d 'Ormuz et, éventue 11 ement le cana 1 de Suez ou 1 'oléoduc SUMED,
est la recherche d'une diversification des voies pétrolières, par multiplication
d'oléoducs transcontinentaux. Les "vieux" oléoducs d'Abqaiq (Arabie Séoudite) à Sidon
(Liba n) - la Tapline, et de Kirkouk (Irak) à Tripoli (Liban) ne fonctionnant plus
pour 1 'exportation depuis 1975 et 1976, celui de Kirkouk à Bani as (Syrie) réouvert en
1979 après trois de fermeture, il a été mis en servi ce un Ki rkouk-Dortyo 1 (Turquie)
cependant qu'existent des projets Ki rkouk-Batman (Turquie ) , Ahwaz ( Iran) - Iskenderun
(Turquie), Abqaiq et Ghawar (Arabie Séoudite / Golfe Persique - Yanbo (Arabie Séoudite/
Mer Rouge). Si les transits syrien et turc n'ont représenté en 1979 que 3 % (2 383mt)
du pétrole en provenance du Golfe Persique et à destination de la France, dans l ' avenir,
ces oléoducs dits de diversification, sauf éviderrrnent ceux de Yenbo, devraient étre
des concurrents du Canal. Quant à l a ventilation de ce trafic de pétrole brut entre les ports
français, elle dépend beaucoup plus des capacités de raffinage portuaires ou de cel l es
des oléoducs qui partent de ces ports, que des routes suivies.
102
b) Une réorientation des circuits des produit s pétroliers
En 1965, la France n'importait quasiment pas de produits pétroliers
d ' outre -Suez, et n'en 1 i vrait, très traditi onne 11 ement, qu ' à ses dépendances (Réunion,
Djibouti, Com~esl, Madagascar étant dotée d'une raffinerie dès 1958 . Depuis, les
pays de 1 'o rbite de Suez, et notarrment ceux du Golfe Persique, ont beaucoup développé
leurs capacités de raffinage, tandis que la France tentait de placer certains de
ses produits sur les marchés asiatiques, voire est-africains. Il en est résulté un
développement certain d'échanges pétroliers qui dans l eur majorité empruntent la
voie de Suez. Les importations ( 1 731 mt en 1979) sont dominées par les livraiso ns
du Golfe Persique, principalement à Marseille : elles auraient plutôt tendance à
s'accroitre. Les exportations (624 mtl , plus diversifiées dans leurs destinations,
partent surtout de Marseille, plus modestement de Rouen et du Havre : leurs perspectives
rest ent raisonnablement médiocres.
2. LES MUTATIONS OU TRAFIC NON PETROLIER
al La concentr ation du trafic de vrac solide sur les marges.
Pour un indice 100 en 1965 du commerce extérieur de l a France, on cons tate
une augmentation spectaculaire des importations en provenance de l'Afrique du Sud
(i ndice 1798 ) et de l'Australie ( indice 1791 ; voir tableau 3), 1 ' augmentation étant
beaucoup plus modeste pour les exportations (resp ectivement 118 et 336). C'est que,
la croissance en ta il 1 e des navires vracqui ers aidant, l 'acheminement sur de 1 ongues
di stances des richesses mi néra 1 es de ces deux pays de l 'h émisphère sud est devenue
rentable. En 1 i ai son avec l 'aménagement du port de Richards Bay, l 'Afrique du Sud
a expédié vers la France 9 778 mt de houille (8 117 mt) et de minerais métalliques-
soit 96, 4 % de ses exportations ( 1 es mi ne rais fournis étant par ordre d'importance
ceux de fer, de manganèse, de chrome), contre 404 mt en 1965 (dont seulement 92 mt
de houille ) . Une part non négligeable du charbon, 519 mt • 6,4 %, arriv e en France
via les pays voisins, essentiellement les Pays-Bas (480 mt). Quant aux minerais,
ils transitent en partie par l e Mozambique (61 mt en 1979) sur la façade de départ,
en partie par les Pays-Bas (20 mt ) et l a Belgique, sur la façade d'arrivée. De son
côté, l 'Austra 1 i e a exporté en 1979 vers 1 a Fran ce 4 174 mt de houille ( 2 265 mt)
et de minerais (principalement fer) • soit 96,9 % de ses exportations, contr e 99
mt en 1965 (exclusivement minerais). Pour les minerais, un importa nt détournement
s'opère par les Pays -Bas (167 mt) plus que par l a Belgique (33 mt) . Tout cela traduit
1 'im pact de Rotterdam et de l'a xe rhénan sur l e ravitaillement en vrac sol i de de
1 'Europe Occidentale. La quasi-totalité du cha rbon est acheminé de Rotterdam par
voie d ' eau, de même qu'une part i e des minerais ( le reste 1 'ét ant par la route).
Une évidente simi litu de appara it donc l'é volu t io n des re l at io ns avec
ces deux pays aux marges de l'orbite de Suez, l 'e ssentiel de ce trafic de vrac se
faisant par contournement de l'Af rique, sans utilisation du canal, sin on pour le
retour sur 1 est vers 1 es sources d ' approvisionn ement. La déduction étant fait e de
ce trafic de vrac, les li vraisons des deux pays à la France ont suivi une évolution
103
divergente, avec un progrès ( indice 226) l égèrement i nférieur à celui de l' ensembl e
des pays de 1 'orbi te de Suez pour 1 'Afr i que du Sud ( 361 mt en 1979) , qui a ajouté
des exportations de bois et de cellu l ose à celles, plus traditionnelles, mais en
expansion, de minerais non méta 11 i ques ( roches dures, ami ante l , de fruits (oranges,
pamplemousses ) , de laine ; et avec un recul ( indice 92) pour l ' Australie ( 134 mt
en 1979) nonobstant la très grande stabilité des fournit ures de l aine et de cuirs
et peaux. A l' i nverse, l es exportations françaises ont accusé un progrès beaucoup
plus net pour l ' Austr a lie ( indice 336), du même ordre que celui qui a mar qué l 'ensemble
du Long Cours Suez ( indice 346) , que pour l ' Afrique du Sud ( indice 118) . Ce gain
pour l'Australie est étroitement l ié aux fournitures de produits chimiques minéraux
tandis que pour l'Afriqu e du Sud, l e déve loppement des fournitures de produits chimiques
et des livraisons conjoncturelles de navires n ' ont pas compensê la chute des exportations
de produits sid érurg iqu es. Dans 1 ' ensemble, et pour les deux sens, le recours à Anvers
et à Rotterdam est très important, exception faite des liv raisons de produits chimiques.
La part de la navigation de ligne en liaison directe avec les ports français se trouve
ainsi singulièrement réduite, et plus encore celle qui, en 11ahon avec Marseille,
utilise le Canal de Suez. A plus d'un égard, Afrique du Sud et Austr al ie apparaissent
donc bien conrne marginaux par rapport au canal.
b) L'é volut io n générale de la demande de transpo r t via Suez.
Cett e demande de transport apparaissant conrne le tonnage global des
échanges entre la France et les pays dits "du Long Cours Suez", l a mesure de cette
évolution est pratiquée en détail dans l e tableau 3, en faisant une nécessaire différen
ciation entre les importations (entrêes ) et les exportations (sorties ) . Dans un premier
temps, 1 a fermeture du cana 1 a affecté beaucoup p 1 us 1 es premières (indice 93 en
1968) , que les secondes ( indices 174 en 1968). Le canal étant réouvert, 1 ' évolution
sur quatorze ans est l argement positive, davantage cependant au niveau des exportations
( indice 346 en 1979) qu'à celui des importations (indice 238 en 1979). La demande
théorique de tr ansport, produits pétroliers exclus, via Suez, est passée de 3 115mt
en 1965 à 4 266 mt en 1968 et 9 233 mt en 1979. Une forte expansion de 1 'âconomi e
mondi a 1 e, et p 1 us encore de ce 11 e des pays i ndustri a 1 i sés, de 1965 à 1974, accompagnée
de progrès évidents dans le transport maritime, constitue 1 'explication de base.
Mais la progression beaucoup plus forte des exporta tions par rapport aux importat ions,
réserv e étant faite de ce que seul le tonnage des échanges ait été envisagé ici,
souligne le développement de la vocat ion exportat rice de la France, tant en denrées •
alimentaires qu'en produits manufacturés. Elle a de la sorte compensé et au delà
la perte temporaire de marchés du fait de l a fermeture du Canal de Suez. On notera
cependant les diff i cu l tés du maintien d ' une te l le vocation dans un monde en cr i se.
On insistera par ailleurs sur le fait qu'il s'agit là d'une tendance moyenne, masquant
des différences parfois sensib les entre les zones et les pays.
Or, cette demande théorique de transport ne se traduit pas automatiquement,
t ant s ' en faut, par un flux maritime de marc handises équivalent sur des parcours
directs entre 1 a France et 1 es pays de l 'orb i te de Suez. Le f1 ux en question n'a
représenté que 89 1 des importations et 73 1 des exportations en 1965, et respectivement
104
196E ~ .:..f=!.~ue __ S·.JC .:..us~=a:.:.e
554 . C25 52î . 414 2.;..;. ~53 2C9. ôê€ 3ù6 . 57E 7 3ï. 300
54 630 . 2S~ 495 . 1~1 êô -7é .. 7C7 6SE . 52Ç 91 1 . 40€ . 991 1 . 193 . 77C
':, 79
. 9G 85
· --- ::c-..;=s Sue z. 1 .~..--. ~:)LJG;: Af:\. ..
sc·~éan ::~hio?ie : j !.~Ol.:4:i So::-,a:i-e
.;::=.:o u~ c~::::;:-:-.~r Ouganda :a:•:f~ie ::alaw:. i':hcdésie ·.t.ér.ya ":'anzanie r-;cz a~tioue
46 . 141 34 . €36 1C . 243
~3 1.2,'?
15C . ~3E 6 . 567
6î . 37C 1 . 912
3C. E 93 12 . C29 21 . 56C 1C.3C7
Sv,a:::: ~arÎd ·3:~N'! . c . ..... d:;~ 31~. 17:
Co:!\ores - r-:ayo,; te 1 . 92S ~;aè aca sc ar 142 .1 3 1 ~é~nion 170 . 742 ~~a:..::-ice - Sevc~e! les 37 3
.. ;..-. RO:.JG:.. ;...s. 1 . 441 Jo~danie 1~€ Ara:ie Séoudite 299 Yémen No~d 691 Yémen Suè 1C3
::;c~,~ ?~?.S~Q~~ 65 . 241 OiT,àn/E.A . U. Qa~ar ea:1rein Kowei:.
· rrak !.~a.r,
12 ~2
es . 1s~ 19€: ,.. 209 . 29î
57 ô32
71 . 578
4( . 132 32 . 179
S . 597 ~ . 27 3 1 . -JS 3
157 . C79
12 . SC1 106 27 . 355 127
126 . 923 · s
3!::;.546 1 . 900
140 . 932 172 . 557
157 471
s 299 61
103
100 96 99
101 42 33
5 10C
7 100
29
~ 100
12 100 42 10C
24 . 386 29
1965 '!' 177.542
58 . 5 16
T/C SS
82
AS:~ ~:E.R!i:iIONA.:..E A~9han is ::an Ne ;:,al - 2hou ta r. ?ai<istan Bancl ade sh Birmanie 11 . 332 6.3 64 56
9C 8 4
Inde • 113 . SôS 102 . 937 Sri !..,ani<a- t-:alC!ves 11 . 633 9 . 725
ASIE ou SUD- LS':' ~:>c .. 65Ë 43c .c52 Malavsia - 8runei 167 . 220 172 . 258
§s 103
54 . 14 7 4 3 . 858
6 . 934 32
:;. !23 '!52. S-57
1 . 787 61 . 153 10 . 893
1 . 681 22 . 496 23 . 802 32.1 55
323.852 2 . 366
12 5. 065 196 . 265
136 949 384
59 344 162
67.569 147
1 179 41 8
1.086 65 . 7Sê
196S C 162.105
322 t .1? 6
58 . 063
2 . 980 e5 . e36 13 . 728
366. 103 167 . 939
9 . 6$;7 Sin9;pou r !ndcn és ie Phili:ipin e s '!'hail a nde t.aos-C ambodge Viet - t!am
23.103 23 . 136 100 38 . 95l:!
~XTR~Mé:- OR IE:NT Chine ?ormose Hong Konc; l':ac;ao
57 . 258 4 7 . 34 6 €3 77 . 4 33 44 . 855 30. 601 68 38 . C15 37 . 278 21 . 260 57 20 . 006
120 . 94 4 135.451 112 14 . 063 164 . 762 1C2 . 296 6 2 200 . 025
79 . 107 35 . 663 45 70 . 258 18 . 656 18 . 487 99 845
2 . 184 5 . 03 1 241 2 . 9 26 38C 540
63 . 14 5 42 . 522 67 120 .5 28 Jaocn Corée ~orée
du Sud 1 . 245 455 36 1 . 626 à~ No~è 45 138 307 73
,H . 119 76 3C. 786 70
! . 091 45 4. 48C S 2.7é2 l:3
19 . 939 89 31 . 122 14 4 ?E . 749 245
1 . 395 118 . 210 14 1 . 669
421 5. 175
126 132
4 4 . 91S
51.888 3 7
127 974
4 4 60. 733
1966 110 . 133
44 . 583
237 54 . 907 10 . 406
229 . 111 110 . 686
45 . 589 14 . 565 69 . 209 25 . 872 19 . 291 13 . 897
148. 355 44. 951
6 13 4.170
165 97 . 647
766 53 §e, . 2§,
é1 SS 9 5 72
310 545
33 224
1 s S2
2 700
71 233
4 92
T/ C 68
77
s 48 76 , .(
c~ 66
471 37 89 66 96 99 74 6 4 73
14 3 31 81 47
2
112 1C. 139 . 719 !17 ~ . 3Cé. 340 li"' 14.~4$ .. 059 1
117 127
2ï 91
570 5
1S7 109 342
10.; 123
88 115
3E 5,,
259 20 39
157 79 s 33 s
3 . 463 2 . 586
77
68/65 77
564 133
81
26 75
118 6 1 .....
§ 106
169 135 as 54 1 2
121 89
4 134 14 2 191 12ê
7,
é3.913 53 . 254 10 . c1c
93 546
2: 2. 73S 21. 55S
106.420 9 . 897
26 . 26S 12 . 902 2i . €7S
S. l:!13 3Se . 462
1 . 065 86 . 34 3
229 . 692 79 . 35€
6.71 1 6.002
667 5
37 5 ~ . S6 4
80 3
2 . 06 4 s
2 . 155 4S . 6S7
1979 C 552 . 080
1. 37C 2 . 36 9
13 . 20 7 28 . 072
S . 962 479 . 238
27 . 824 1 . t. Ü , .9 1.>
315 . 970 72 . 115
217 . 720 334 . 65 2 471 . 4 70
52 4 . 934
679.477 210 .097
64 . 900 27 . 22 1
5 . 403 270 . 326
64 . 122 17 . 408
3.3E2. 2Ss
. ~s2 . ,12 • 57E. . :J:5E • 13C . <:SC
~3 . c-12 42 . 92t:
.: .1C7
~5 . 994 36 .o 3;
115 . 977 1 . 4Eï
3è 5. 57-> $67
65 . 315 221 . 027
7€ . 754 S. 7c~ 5 . €78 3 . 443
ô8 293
3Z. 334 2 . 571
66 7.29 202
1 . 554 33 . 2:2
1979 T 444 . 971
15 . 929 11 . 721
2 . 552 3Sl . 513
23 . 096 1. 10s . sos ·
139 . 066 171 . 043 169 . 013 297 . 520 332 . 10 3
2 742
4 2S . 034 146 . 480
54. 15 3 22 . 173
2 . 197 167 . 154
36 . 793 6~
2. 651.006
- C
5êï . 3: 7 63C • .2?2
91 1 . 72 7 - 1 . 317 . 579
E .!
s
137 27S ~2C
25 S7 €1 99 9é
'115
95 22 •
32E -161 -: 1ê -
21E +
6C. • 2-:"C •
::a -SS -E! -
135 -oc s
j,~5 ~O':! •
9E <..o:,s -509 226 +
S e 792 36 + h s:: s • 22 100 35 S -S ~2 + 72 5 . î.31 -57 52 -
'lC . 9C1 1C. 2•4C
5 . 535
22 . 264 2 .. : 5~
1oz . t.2c S . 897
<;-. 72~ 23 . 111 E9 . t e 2
10 . ~g 202
1. 0 2€ é . 6éS
ss ..
5C1 16 . ~45
: ; c 79 / 6~ 1979 .-~ Ê 1 254 - 107 . 1C? - 2 . 404 - 1 . 37C
269 - 2 . 3~9 121
42 28 82 83
2. 722 § 58 16 . 3~1
7E 44
237 § 1e 89
79 -:.21 -229 -j 14 -232
S42 -564 -
1c 1.cs1 -4 e -
15 4 -6 3 c: 12 -70 26E -64 4S5 -e1 t.2¼i -41 1 . 4 2 2 -52 428 -57 4 . 347 -
s
5 . ..;10 E~ . 625
~. 7,:: 3c7 . .!o.; 176 , 8S4 9S . S2G .;s .. 7C7 37. 132
139. 357 se
~ . 192 2S0 . 4 4 3
63.617 3C. 7<:7
S . C4S 3 . 206
103 . 172 27 . 329 'l 7 . 324
C • Commer ce extérie~r de la France T • ~ rans po r ts mari~im es en fonction =u de ~~ie r ~ays touché
105
2 . Sorti es 1955 ç 1965 ' , / C 1968 C t968 T T I C 58,65 1979 ç 1979 T TIC 79/65 1979 r - C
~ '"1.87 .. 1:e 123 . C09 60 . 47 5 A.fr~c.:.!e :!u S~d 102 . 213 54 49 60 220 . 7 50 173 . 4:9 79 118 - ~7 . 332
Aust :-alie 55 . C60 ~4 . 246 58 5 3 . 7C6 S1 . 3 22 60 63 215 . 364 184.448 34 336 - 34 • .:.16 Total 2S2 . 775 146 . 4S9 58 176 . i1S 112 . 297 54 70 439 . 514 357 . 366 dl 174 - e :. 1.;a
Lor.c ~::-t:cs 5uez ,1o1::1 :{C UGE A'f'R .. 5€.634 65 . 168 95 119 .4 28 100 . 216 84 174 242 . 181 202 . 7S7 84 3S3 - 39 . ~24
Souè a n 30 . 324 27 . 38 4 90 90 . 3S6 79 . 547 88 298 160 . S58 138 . 511 86 530 - 22 . 34 7 ::t~·'lio?ie 15 .846 12 . 0 5 3 76 9 . 12 3 4 . 201 46 58 49 . 588 41 ,4 40 84 313 - S . 148 .Jj ë:::ouü 2 :. 997 2S . 602 116 15 . 943 15 , 953 100 72 22 . 622 14,739 55 103 - 7 . 883 Sor.al!.~ ~67 129 28 ~ . C06 51S 13 s5a 9 . 113 S . 067 29 1.951 - 1..C45
A'f'~:Q t.:Z :R !t:>!7.;Lt 50 . 5So 32. 27 3 54 10 9 . 502 '59,149 53 217 11 2, "04 53 , 03 7 '.; 22i .29.557 :;\..i-;anèa 2 . 430 3.4 40 14 2 1. 911 79 - t.911 ~am:::ie 2.979 7 . 390 26 5 S . 354 197 - 5 . 854 : 1!alawi 574 560 115 2 . 274 396 - 2 . 274 ~!"'.oèésie a .46o 24 . 8 27 293 48 a 46 •.ténva 19 .S 13 1S . 614 78 28. 720 · 18 . 979 56 145 23 . 313 9 . 97ï 43 118 - 13 . 336 -:-anZanie S . 091 10 . 521 uc 7 . 381 4 . 078 S2 97 21 . 386 15 . 394 72 264 - S . 992
::<1::am::i~ue 3 . 209 6 . 238 76 36 . 184 46 , 092 127 441 57 . 780 57 . 666 100 70 4 - 114
:;waz! ~ .ané ~ - ~ 38 - 38 :es;...,; : ::::;:~: 33 7. 522 334, 77S g J09 . 13t 303 . 462 98 32 438 . 01 2 44 2. :,71 :01 u o • ~.os.,. Co~o:-es _.,,ayot t e 10 . 323 10 . 300 100 S . 014 4 , 870 97 49 8 .079 3 . 4 22 104 7S . 343
:-:aèacasca r tôô . 945 16S.S66 99 1S4 . 1S8 150 . 851 98 92 137 . 59 S 14, . S47 103 92 + 3 . 952
~éi..:nÎ=n 134 . 541 -:.37 . 079 102 122 . s21 122 . ~$3 100 91 248 . 454 249 . 017 100 185 + :63 ·~a~~!ce - Jevc~ e l!es25 . 713 2: . 8 3C ,s 27 . 438 25 . 258 92 107 .;3 . 364 4 3 . as s 100 11: . 1
~:~~ .~o:.:c::: A.3. 86 . lô~ 32 . :~2 48 â 2 , OJ7 19 . -lC6 24 124 1 . 0 79. 08 4 é 97. 143 S3 1 . 6J 1 - tè1. 941
.:.::~::a:'l!.e '.S . 357 9 . 949 51 1 1. 773 t.916 1'5 72 119 . 321 93 . ~6ô 78 729 25 . SSS
..;~ao~= 3éouCi>;e 37 . 574 13 . S26 37 ~3 . ~25 1s . 3C6 35 115 a46 . 91S 699 . 914 83 2 . 254 - 147 . 1.C1
'!er.-.an ' IC!"è 5. 596 4 . 950 SS 10 . 238 1. 78 3 17 180 99 . 362 90 . 042 91 1 . 775 - 9 . 320 Y .3,r-:.e~ 3L:t 5 . 537 3 . 3'.7 50 16 . 3CO 401 255 13 . 466 13 . S 2 1 102 203 • 335
~.::..::: ?~Rs::1..1~ 227 . S72 120 . 995 53 253 .53 4 172. 24 5 54 -:.o3 1.. "04 . 324 1.. 074 . 194 57 1:4 - 530 . 6~0
.:rr-.an : :::. A. J . 5. 697 1 . ô58 30 11.536 -L 921 43 202 176 . 52 5 118 . 794 67 3.099 - 57 . 7 31
Jata::- 4 . 984 802 16 4, 279 1 . 113 26 86 36 . 66 1 30 . 84 6 84 i 36 - 5 . 81.S
3ar1rein 3. C24 1. 1:0 37 2 . 548 1 , 976 7 4 S4 2S . 324 t S. 346 '50 337 9 . 979 ·<v ·..1ei : 23 . 477 S . 250 22 12. 367 S. 199 4 2 53 303 . 502 282.852 93 1. 292 - 20 . ôSO
::-a:<: 21 . 700 5 . 306 24 42 . 06 8 9 . 750 23 194 514 . 6S9 148 . S1S 29 2 . 372 36S . 844 :.:ar. 1'59 . CSO :.06 . 832 53 :.SC . 98 3 87 . 501 48 1.07 548 . 15 3 477 . 531 37 324 70 . 622
AS : ! ·::::~::;:c:1AL2 225 . J.:2 10 s. 15.s ~6 274 ,_)20 1S2 . 949 56 122 71 3 . 320 ôC1 . C94 è 4 317 - 112 . 226 ,;:; ~ ar.!. s ~ar: 2 , 951 1 . 837 62 10 . 194 344 - 1c . :.94 ·: ê?=-1!- 2 ho:... :.ar. 9 132 1 . 467 1 . 367 5 1. 367 ?a ~:!.si:3n 39 . 580 17 . 375 44 57 . 038 37 . 782 · 66 144 188 . 457 169 . 112 9C § 900
19. 345
=a~::;laCes h 167 . 56 4 155 . 364 93 12 . 220
::.=:ilani:: -:.3.567 10 . 318 79 15 . 79 6 13 , 0 16 77 1.23 11 . 127 5 . 145 46 31 - S . 982
:r.c::e 59 . 409 49 . 311 55 153 . 498 8 3 . 266 54 172 263 . 974 20 2. 7ê2 77 295 - S1.. 192
3:=-: :.an'ca - t·ialè i ves79 . 715 30 . 65 4 38 44 . 719 18 . sas 42 56 S0 . $11 58 . 591 as :et - :2 . :20
.,s::: ) U S:JO ~57 2':4 .5 ~4 :42 . 923 70 33 2 . 021 2S 3.-l. 20 76 163 -l.24 . 3S9 304 . :60 1 2 "2C,7 - 1.20 . 293
:-:alavsi 3.- 8c"..:nei 53 . 943 3:. 731 59 -l.3. 917 38 . 802 72 § 106
-l.7. 384 29 . 155 59 3 219 - :9 . 229
~!.:i-::âoot,;:" 13 . 27 4 7. :s1 S4 70. 54 5 49 . 539 7C 20 . 906
:ncOnÊ!sie -l.S. 902 -i6 . 624 102 54 . 904 56 . 132 122 141 91.886 sa. 311 53 200 33.S75 ?~i !.!.~~:nes 5 5 . 114 21 . 572 39 106 . 209 55 . 469 51 194 79 . 015 57 . 979 Q- '!.43 - 11 . 036 .o T:cai:ande 13. ;53 10 . 988 80 38 . 4S4 26 . 453 59 280 51 . 059 30 . 375 SC 443 - 30 . 184
~acs -C a:::c::è::;e 14 . 740 14 . i02 100 34 . 706 32.301 93 235 27C 12 4 2 - 2S8
V'..ec ~!a:n 21. 192 1.6. 956 80 29 . 957 27 . 112 91 t42 74 . 2co 69 .095 93 350 - s . tes .:.,{ • . · • .:.1·.,:,-.... ·. _;.: • • 510 . 7:>3 4C1 . à§~ ,9 1.! S , . :i2c 1 .2 6 :, .:, { ~ ~' 285 1..236.2 :..5 :...'58, .::i23 36 2~2 - 1.;1. :,-2
.::-.i: ·.e :i.:.o .:sa 287 . 397 93 327.1:3 314 . 5S4 97 258 SS1.4H 575 . 22 : ee ;_79 - ï5 . 193
r~:!':":cse 2 . 515 1 . 509 sa 2 . 589 1.945 75 99 93 . 153 38.5 4 3 35 3 . 502 - 4 . ô!O
:..1.on; :,o:-:~ 21 . SC6 19 . 292 90 25 . 512 2'5.118 91 133 ôô . -l.23 72 . 365 109 JC9 . 5 . ?42 :-:acao 3'!4 32 7 22 10 "!.1. Si 3 7 e 3 ::.. . Sô6 Ja:.:,cr. 1: - 1~ 4. 27 • .:57 }9 .;86 . ô3 417 . 154 86 ô3'"" 227 . 3~0 17'5,_)25 ii 325 51. 7SS
:oré2 -- 3 t:d 2", 972 2 . .. .:s 22 ~o. 90 ô . 137 56 370 :62 . C96 I66 . Z88 '? 3 51 - :3 . 208 _;:!9e:e d·..: ·:oc-c ~7 . :.22 5 2 . 5;0 93 .... 2-
fo 2 3 . ï..:.O 5. ;74 ï.S9 5 2. 225
:..;ca.J. ~- 0~ 1. :;::. ' !2 -1:, . o..)l 1 , ,,:. . :, ..) ' . ":; j t! • .... Jb. , -,o .. , .t ~.dS3. ~:,-9 ~ . .5§2. : , : 30 j46 - -... ~;e . .;2~
106
79 % et 80 % en 1979. L' exp 1 i cati on ne réside pas, pour ces pays atteints en 1 on9
cours, dans la concurrence des autres moyens de transport, avion pour la totalité
d'entre eux (20 870 t importées en 1979, dont 4 669 du Japon et 4 840 de 1 'Inde ;
31 3~6 t exportées, dont 5 654 vers 1 e Japon et 4 266 vers 1 ' Arabie Séoudite), route
pour les pays du Moyen Orient (4 683 t importées dont 4 409 de l'Iran ; 40 226 t
exportées, dont 20 840 vers 1 ' Irak, 11 101 vers 1 'Arabie Séoudite, 6 396 vers 1 ' Iran l ..
Les différences observées résultent du transit par des pays tiers, que 1 'on peut
classer en trois catégories. (cf. tableau 4).
a) Le transit obligatoire, pour les états intérieurs, par les états maritimes dont
ils constituent 1 ' hinterland international, ainsi celui par le Kénya et Djibouti
pour l'Ouganda, ou celui par l'Inde pour le Népal, n'est pas ici pris en considération
dans 1 a mesure où 1 e regroupement par zones; et, a fortiori , 1 e regroupement dans
1 'ensemb 1 e du Long Cours Suez, i ntégre ces échanges extérieurs des états intérieurs
dans les transports maritimes des états littoraux. Il était cependant nécessaire
de rappeler dès à présent 1 'existence de ce premier type de transit.
b) Le transit peut alors se faire, partiellement ou totalement, par voie continentale,
et par le truchement de pays limitrophes de ceux de l'orbite de Suez.
- si on excepte 1 e transit de pays voisins (faisant partie du "Long Cours Suez" l via 1 'Afrique du Sud (72 mt presque exclusivement vers la France), les détournements
par le reste du continent africain sont pratiquement inexistants (moins de 4 mt en
1979).
- les pays du Levant méditerranéen constituent un relai plus évident ; sinon pour
les importations (moins de 1 mt), essentiellement pour les exportations (prés de
62 mt). La Turquie (43 mt ) , beaucoup plus que la Syrie (10 mt) ou qu'un Liban (9 mt)
singulièrement touché par la crise du Moyen Orient, apparait co11111e une porte d'entrée
de 1 'Irak, voire de 1' Iran, tandis que l a Syrie joue le même rôle pour 1 'Irak et
l e Liban pour l'Arabie Séoudite voire la Jordanie.
- en 1979, 1 ' impact du fameux "pont sibérien" apparait fort modeste : il n'intéresse
pratiquement que 1 e Japon qui a 1 i vré à 1 a France 7 mt et reçu d' e 11 e 4 mt de marchan
dises via l 'U.R.S.S. et, accessqirement, les autres pays de 1 'Europe de 1 'Est.
c) la part de 1 oi n 1 a p 1 us importante du détournement de trafic, près de 738 mt aux
importations, près de 1 069 mt aux exportations, revient aux pays d'Europe Occidentale,
et plus particulièrement aux pays limitrophes de la France. La Belgique, et donc
Anvers, jouent ici un rôle de premier plan : 315 mt aux entrées, 901 aux sorties
font du port belge le quatrième port "français" dans le trafic non pétrolier avec
les pays de l'orbite de Suez, l e troisième en excluant Afrique du Sud et Australie,
après Marseille et Le Havre. Les Pays-Bas et surtout Rotterdam, interviennent davantage
au niveau des importations (331 mt ) qu ' à celui des exportations (58 mt), suivis,
dans 1 ' ordre, et d'assez loin, par 1 'Allemagne Occidentale (43 mt) ; 1 ' Italie (25
mt), la Grande-Bretagne (24 mt) . La part prépondérante de l a Belgique est largement due au dynamisme
du port d'Anvers et à 1 ' exce ll ence de ses re l ations routières et ferrovia i res. Mai s
1 ' importance des exportations, et plus particulièremen! celle des exportations de
produits sidérurgiques et des produits ch imiques traduit aussi l a relative proximité
107
d 'Anvers par rapport aux pri ne i paux foyers d ' industries lourdes de la Fra·nce. Pour
les Pays-Bas, c'est davantage l'axe rhénan qui est à l'origine d'un transit portant essentiellement sur les importations, et plutôt sur des pondéreux. Pour les autres pays européens, mais aussi pour la Belgique et l es pays-Bas, le développement de la conteneurisation avec hiérarchisation entre "trunk lines" et "feeder linés" peut
expliquer en partie les détournements de trafic, mais on peut aussi évoquer un impact de la navigation de ligne en partie héritée du passé : liaisons entre les Pays-Bas
et le Sud-Est asiatique, entre l'Italie et la Mer Rouge ...
d} Enfin un très petit tonnage de marchandises · (environ 3 mt} suit 1 es chemins parfois
1 es p 1 us inattendus pour parvenir en France, au hasard du stockage et des reventes. On ne mentionne ici le fait que pour mémoire.
Quant à 1 'évolution générale de la structure des importations et des
exportations, qui doit être davantage approchée par zones et par pays, de façon à
tenir compte des caractéristiques économiques, voire politiques de chacun d'entre
eux, elle présente cependant quelques tra i ts généraux co111Tiuns. Aux importations,
les livraisons de produits agricoles et de matières premières, au moins en termes de tonnage, continent de l'emporter . Cependant, l'industrialisation de certaines
nations asiatiques provoque entre 1965 et 1979 1 'apparition et le développement de 1 a fourniture de produits manufacturés. Aux exportations, l ' affirmation de la vocation
exportatrice de la France se traduit essentiellement dans le domaine des denrées alimêntaires (céréales, farines, lait nota111Tient} et dans celui des produits manufacturés,
biens intermédiaires et biens d ' équipement, et cela en liaison avec les ins uffisances agricoles d'origine structurelle ou climatique (Moyen Orient} des pays de 1 'orbite de Suez, colTITie avec un effort croissant d'industrialisation de leur part, effort souvent tributaire de la présence (pays pétroliers} ou de 1 'absence de capitaux.
c} l ' évolution de la demande de transport par zones. (On rappelera pour chacune d'entre elles l ' indice 1979 (1965
les importations (Il et pour les exportations (E}.
1. MER ROUGE AFRICAINE (! 115 / E 353)
100 pour
Les produits agricoles demeurent la principale ressource d 'une zone
(oléagineux du Soudan, café de l'Ethiopie} qui ne continue à fournir à la France
qu'un contingent modeste de marchandises (64 mt en 1979, dont 53 mt en transport maritime direct) . L' augmentation sensible des exportations (242 mt en 1979) est largement
liée à la fourniture de sucre au Soudan (127 mt, dont 123 en transport maritime direct},
tandis que la livraison d'une très grande diversité de produits à Djibouti demeure approximativement au même niveau. On notera par ailleurs que la fonction de transit
de Djibouti, modeste au demeurant, joue seulement pour les exportations vers la France et concerne désormais davantage l'Ouganda quel ' Ethiopie.
2. MER ROUGE ASIATIQUE ( I 466 / E l 631) Co111Tie les indices en témoignent, i l s'agit de l a zone qui a connu,
en matière de trafic, l e plus grand bouleversement. L'indice des importations ne doit cependant pas faire il lusion cette façade maritime du désert arabique continue à n'avoir pas grand chose à offrir à la France (10 mt en 1979) sinon un peu de phosphate
108
4, ::c:~AtlGë:3 ::XT::R!:: VRS ::::- TRAflS?OR'!'S :-,ARIT!MES ( 1979)
: 1) ( 2) (3) 1 . Z:."1trées
(<:) ( 5 ) (5) ( 7) (8) ( 9) ( tOl ( 11) ( 12)
:~~~I~~e ::u 31,.;0 35 • .;92 34 ( 1) 10 .225.a11 3 , 111 e 92,4 7,5 90. 345 553.994 40 . 432 79 . 691 C ,8 ( 2)
Australie 237 2 4 . 308 . 577 256 e as,~ 14 ,5 72.563 219.C45 337 .-\18 t. 127 e -=~~al : 5 . ï29 : :J..533.51. 2 3 . 357 e 90 1 3 9 7 163 .0C8 773 . 039 377 . ,CO se . 21~
,': ~ :ar:-:1.:.!.ê .;;_3~~ ~'.•=>=a.r.ü:::..c..:e : . 11~ 3waz!.ia.nc 1.J2~ ~ ~ j ::czar.;b~a!..: e ,~. oh Lor.c ..::ot;rs .5~e = ME:\ ~c :.;Gë: A: :-. 7 .1 57 77 71 . 070 37; e 75 ,o 24 ,s 5 . 292 9.019 2 . 152 220 :,3
Jc:...;can ~ - 243 7 s ... 507 27 e 78 ,7 21,3 2.598 ô . 911 2 . 023 24 e
~!:!"'tiopie 126 ï7 10 . 136 10 e 40,5 59,5 3 . 648 1.547 1C8 -l16 4,1
C~i::oc':i S . 916 94 ( :) 6 . C09 323 5 93,7 0 ,9 46 2 9
So::1al!.e 95 1CO 64 1 'c6 2 54 , 9 -l2 ,s 258 12 . :) : -..=::2r.c.:1 :>.~cc
!..C"= - '"'' rc- : R Z : ~:T .;L! l '7.ô~4 91 JCO . 379 2 .237 1 53,4 17 . 9 39 5 . 226 7 . 419 77 .ce 1 25,7
'.':én':'a 16 • .;s 1 55 ( 1) <12. 720 2.205 5 84 ,3 t. 706 SC 2 1.978 35 C ,1
Tar.z .sn:.e 2S . 650 93 ( 2) ~1. :s2 10 e 86,7 1.941 t.455 1 . 781 332 0,e
·-:~za~~i ::.~e ?2 . 116 99 ( 3) 119 . 991 2 e 97,S 1 . 302 466 127 1.119 0 ,9 ( 4)
5wa:..:. !..!.n~ 5 . 813 15 e 209 ':ô 150 3 . 931.6 67 ,4 CS)
? a•;s -,on :car . 139 . 976 5 e 12 . 7S1 2.447 3 . 3e3 ;.21 . 265 86,7
: t :L:canca 'lC • , 1. Za.mc!. e 4 • .,oo Ou<;anda . 1 Atr-:que tu 3uc ( . ::, 1 ;,taJ.awi 1 Swazi.land 2 . 893
: ;) A:: ~:.c:,e ... 3..;C 1.119 ( 5) Afr!.cue éu .;uc! 1.023 éCi x: :::::: :!: : :1.:~: '13 90. 398 t.éô1 2 97,1 11, 0 1. 112 41 S . 769 31 A
C:::c.cr-es - i-'.ayot~e 1? 1 . C79 1,;2 13 EC,4 6,4 29 H 3,8
:-~ataç asc ar .~~ 58 36 . ~37 507 1 9S,é o,8 314 35 591 32 e
.~é ~:-:ion ,;.es 3 230 •• 01 261 e 96,0 3,9 749 1 S . C23 40 e :· .;·~:-:.-::':!- 3~• ,c!":e l le s257 2 79 . 525 771 1 98 , 9 0 , 1 ,.9 5 25 10 e -· ~.~:.::~ ~.-:,·.:G! . .;s. 3 . s:~ :c :.C . 229 202 2 94,3 3,2 44 ~o 165
.:c:-::ar.:e tC:) 5 . 102 34 l 96,3 3,1 6 ~4 · 120
.~~a-= :e _jâocC~':~ 3.J69 : 3 . 736 155 4 92,2 3,~ 33 12 43
'f:!:-:~n :·?o:-: 25 99 90 97,9 2,2 2
'f .é~e~ 5 ..:.:: 26 ~ 9S )C'l ,. 97 , 3 1 , 7 5
-::-c~:;: .?::~ 5 :.:,·.;2 11 .1 35 3': 55, 1CO 5.338 a 58 ,9 32 ,9 15.047 35ô 0 .1,,,,23 2 " ~:..ar: : :: • .1... :..:. 2 . 5ë 3 3 5ô . 547 96 e 67 ,S 32,0 1 2 2 . 568
:ata= 7<\ a 77 9 12 85, 7 2, 1 2 2,5
5ah:- a !.r-. ô7E 2 2 . 742 12 e 25,ô 73 ,o l1 l 1 . 977
--· c• . ...-e!.-:. 22 3 39 22S 26 11. 88,6 :ra. -< 3·- 2. 501 279 11 ô2,1 25, 7 20 270 378 ~o -=-;~ ~ . ESO 16 5<\. 337 4 . 915 9 51 , 1 29 , 9 :5 . C15 33 1.100 1-.1 ~
( 1 ) ; ~?~La~en~ :e :~3nsit (2) ?art ~es ~ays de l'or~ite Ce s~e z dan s l e supplement de t r ansi t {~) ( 3) !~o ortat~ o ns di.: :-a,:s :=.:::isi:.:ér-â + s;;oolément de c:-ansit ( 4) T!"an.soort non r:1ari time ( 5) ?art ~ans (3)(~) ( Q) ?a.rt du t .:-ans;,o:-t ::,ar i ::..--e -::ans ' 3) ( 7 ) ?·3.r~ Cu c=anspor": mari.~im.e inai :~ct: Cans ( 3X~.A8) T=ansoort ~ ar i :.i~e •1i a la 3elgic_ce ,.. ('?) ·.'ta :.4?s ?a ':·s - 2as ( 1C) '/ !.a ces ~ays extéri e urs~ L' o r ?::ite de Suez ( 11) v1.A des pays de 1•~ r:>ite de Sue:: ~!a) '° ?!.:-t ..:e .:;s =er:i!.ers Cans ( 3) ~ ~es cegrcupei.lents éliminent les flux i nternes ..
A.S ::: : ·:::,:J!CMAL Z ?a:-:.:.s~an : .~ce
: 1) 10 .977
6.9C5 3 , .;.97
39 S:-:. :.an ~:a~ •:al.=.!. ·:e s !an:; !.aêesh ~i.r:-:-.an!.: :,:::i.,s n ..... r : r- ,.
( 2) 73 59 52 26
AS :! ) 1.: 31.JJ ;::57 5 . 5..:,9 75
:-,al a ys i a-a ;-·.,;nei 3. 636 99 S~n;a ~o~r 115 . ~15 39 :~c~~és:d :. 9 ~5 ?8 ?~~1~~oi nes :.32S 32 ~aos-:ar. =oc;e ~ :~e:. ·:a::: 3
~~a!:~~=e ~~s 3
( 3) 5ô 3 . 057
( 1) 20 . 113 ( 2) 482. 735
27 , ô63 28.C72
8 . 96 2 3. 739
~!eoal 2 . :.;s 1..;23 . Sô2
: 1) 3'l.9 .5 05 ( 3 ) tes. 13 1 :s i 219.505
335 . 980 56
-l.. ;39 .;1:. . ?15
( 4) C 5) (6) en :· 5 , 901
S91 4 79 ,2 16 ,4 .. . 840 1 81 ,l 17 ,9
54 .. 32 ,9 16,9 11 e 42,0 S7,8
28 ,5 71,5 97 2
?¼1'is can . sec 2 .. 1ee e 77,9 22 ,o
190 6 4-3,5 50 ,6 1.214 : 90,9 a,s
:02 e 76,9 23,1 1..é.0 e ~8,5 11, 4
3 3 1,7 92,9 1~ ~ 15,0 e4,7
505 e ~c ~ 29 , 5
(8) .. i-: ( 9 ! :.: : ( lC) ( 11) ( 12) 29.305 76.872 s. 374 13 4 t2 . 718 >. 425 . . 150 12 . 55 2 71.468 2.23 1 31 e
1 . 313 1 . 463 1 . 937 7 . 221 3 . 156 5 . 503 19,5 '. 3)
S . 8C5 314 291 196 -.ô 765 2 .. sco 56 9
138 . 2C3 146.753 25 . 369 S"O e 30 . 071 38 • ..\86 ~ - 1i7 105 . 595 33,0 : 2) 8 . 375 3 . 7 36 t. C52 2 .58 1 1,~ : .;.)
11 , 93; 26 . 348 7 . 290 : . 319 ~ .~ ( 5)
11.217 20 . .S~2 5 •• 94 1 . 3~7 c,..;. { i ) 52
23 229 l. 573 353 !·~ 75 . SEC SS. 912 :LCC1 2 . 214 ~ - ~ , S) ;.c . ~o . ~:i.c:;ne:si~ • • .::,=:.: ::--.a.:..:.ance : ~ · Jinça~o~ = ~ - ~~~ \ ~
: ~ : ~-5~9 ?~ i l!?Oi~es ~1 . 0J4 3~r:;a9occ :-:. _, . .::..)' :nccnes1.e 1 . ~~':1 · -' ~ :. ) "alays~a 1.295~ ( 5) :'.a.l:aysia 1. 359
:·.a1a v sia (6} 3in<;aôcur ' . 352 ~ - ' 5i~c;aoou :- 1 .: 34
~~) --:!_;-:::2:::0:..:!" 2. :: 9
:cc-:7.::)Se ~::r:ç :t:~r-.-;
ac.ac a~o~
252 58 : .a:c -:3 r3>
:2 ' :; 2 . 2:¼ =s ~.::..>
255 3ê
"lë2 . z5; 211.C53
35 . :52 ! :3 . .:7 1
3 .~ 13 2"' 2 . s~.:;
.;~ . 237
7 . 522 2"" 5 :2
.... :22 ·.79
.;:-ee ..i ••
........... ··:::-:.~ 5. 6·.): ... 2~. ::1 ...
11 . ..:.:2 ..=~c •.en ~ ~-~71 _;j
~ . :iv , . :-:c .:s. :~~
1 ;2,.: 35,2 .::ê . 501 ~, . 525 e 39,~ JC,6 20 . :-:-s J: . .371 1 53,5 35,Z 13 • .;o;. -. , 3 1 3 .; 7 ,.., ~9, ~ 3 . ... 9ê --c 3 40, 5 ,a,. ~~: 1 . ~-:-J 2 5 1,J 37,) .;9 . 572 36 . 9 53 1 s Ï I .,__ ~ 1, ~ °t 3 • 5ê: 9 • 210 :: : . 5Ç <?.S : . .:2- . . _.._
: ~ .:~e 2 . ~o~ ~~:~csa :.:7; .,) : ,} 23,l ;:~ . ~~! ~:c .~~7
1.C .: 4 7 ,. .. ' j • o~-. 2 . .; ~3
2,;,: --.3. 306 · 2 . 1- 5 :~ . .5G 3
: 3S 2. -,z 2.52.1
32
3 ... ~ : • .;,t2 ~ l ..:~~cr , :.. -. , .:. 2 . ..)0 , 2, ·.:. ~,;:~:.=_'..!e
109
2 . 3ort~~s
::a:-=es )._:=i~;,,:e èu 3uô ;..:..:s~=alie
7~ t a l :.one c::::..: :-s 31.;.ez ;.:;:~ A'::.:Vë: ...\:"~.
3ouè an
208 ,o 33
245 34
( 3)
220 . 958 218.':C2 .. 39 . 260
( -1 J ( S l t" > ! , l
1. 137 75ô
1.893
e 78 ,3 2:,2 e a4, 3 :s ,4: e ê ~,4 16,3
'.9)
!7 .~7 3 17 . 554 54 . 7 27
( 9)
3. 142 14 . 3CS "!,7 ... 47
z::~i.:,;,ie ;;:.::~1,;ti 3o~ a i.!. ~
326 aa 29
3 3î1 1CO
242 . 509 150.287
~9 . 591 22 . 993
9 . 123
2.158 228 150
1 . 757 13
e
8 '!
S5 ,1 a3,5 5~, 'l ~s . 4
13,3 !6, 1 28 , 2 11,s
35 . SSO 21.299
7 .204 5 . 4ô2
935 ..!..E'~:1JU::: .... , .. ., .~. ·'- .:..
~éoya 7an:ar..:.e .-o::.amo.!.qi.;e
2wa z .i! ar.d
1.533 ~3 ( 1) ~ 19 ~1
1.359 99 ( 2)
(1) ( 2)
:.-:.3. 781 24 . 24 ô 21..305 SS . 139
(3)
38 ? 3.vs .~on -:iac. 1.0.CS7
;:;ê ::..~i' :~!ë;:;;: 1 9 . 9C8 32 44 7 . SZC :ornores~ ~ayctte 573 22 3 .552 ::.acacascar 5 . 1C7 3 143 . 702 ?.é-Jnion 3 . 02C 10 25 1. 47-1 :·a ;,;:-~::e - .3e vchelles 7SC 4 4 . 634
'"';Z?. .~.-:. · .. ,:::;: .-:. . ..>. 2 . 55S 2 '! ..-~::-èanie 387 100 \ :a bi e 3é~~~i~e t . 982 19
:,.;;:..: - ?~:1:: ·~t,;:::: :::-:ar./ 3.A . .;. :a ~ar ?a:-.=ei:: ·~.:•.-:e i:
Ç9C 3 . 24 7 3 . 6o3
1 320
: . 301 1cc
s . .:1~
:c . ôSC 2e1
=~ce 1 . 527 .::.:. ~d~ ka -"9\•:al::'.~ ·.:es t ~a :-:,; ~;J.Ces:-: : ~=~.ani.e ., =.•; s ·· -· · , ar .
~ ~) ::~~sl
::al ay sia - E :-·~~e::. ~i::,; a;,:::t;::."'l~c~ésie :::--_:.~:~9.:.:ies :~ai.!.anèe :.ao s-C.;r., bcèçe 1: ~: - ;:am
25
( 2 j ., 193
32 2 . 1e2
53 191
3 100
51 ô
97 1::c
7S ( 1)
s.a 31 ç9 ( 1) 5C 7 5 36
1 . 081 . 553 119 . 708 848 . 297
99.784 14 . 475
1. 613 . ::71 180 . 208
36 . 662 25 . 6<14
304 . 303 St,: . 759 554 . 229
7 23 . 970 188.738 265 . 501 =O . ô12
167 . 5C9 11 .127 11.561
424.~Si -17 . -115 72.727 91 . e96 79 . 078 51. 250
270 7_; . 201
'----~:.. t.-- ---~:... . :.:..313 1 t .254.748 ::-.~~e 23 :oc 551.437 :or::-:cse 3 '"i.e;: 9 3 .. :56 ,c,~; ::cr.;; 25 . i.:C ~J : 1) 93 . 163 .. eca c 15 5 11 . 738 .' aoor. 132 227 . 942
557 254
43 53
1 e e
7 3 ,:) 40 , 1 70 ,5 97,5
25, ~ se. ,a 29,2
2,4
24 . i 94 ~0 . C92
S . 193 1.403
( 4) ( 5) ( 5) ( 7) 13,2 86,8
'57 97 3
3 .937 58
t.579 1 . 78 1
419 -:.6. 25ô
7 50 15 . 367
114 25
35 .2 90 2 . 053
SiO 358
t.675 22 . 59 5
7 . 739
1.8S4 ï32 836
34 70 17
195
1 1 1 1
1 2 e e 2 1 2 1 1
" 1
e e e e e 2
3 . 222 l JS-. 1 759 1 2SC e 694 1 920 2 1.81 67
54 e
97, 3 98,5 99,.:i 9S 1 3
79, 1 32 ,4 90,2 95 1 5 oo,5 55 , 9 84 ,1 60,5 92 ,8 28,9 36 , 2
Z?.,~ 39,5 75,3 95 , 0 92,7 46,2
Ï1,~ 59,4 58 , 3 53 ,S 36,0 50 ,4
4,4 93, 1
2 .2 C1 278 149
1 . :63 165
S . 654
1. $6, ~ e SS,3 ~ . ,;5 ,~ 1 77 ,7 1 2 77,2
2,1 C,3 0,3 o ,s
21,3 15 , 3
9 , 7 4 , 3
31,2 33 ,o 13,5 3S ,c .. ~ '7 :,o, 7 1.2, ~
'l-!,~ 10 ,0 23 ,4 15,0 7,3
53,6 o~ ' #c t .,)
27 , 5 39 ,9 30 , 7 3S,2 ·.3' 1 ➔8, t 34 ,6
5,3
'1.2, ' 11 , 7
si ,9 21,2 98 , .. 20, 3
(3) 11
7 . 09S
086 116
2 434 134
138 . 222 17 . 933
11.2 .5 35 7 . 74 1
13 382. 353
51 • ..\-06 4.612 8 . 471
16 .162 251 . 984
49 . 718
100. 574 17 . J36 55 . 236 ·a.1so 1 1. 276
S .132 2 . 314
~,~ . 8<:,0 '!.C. ~92 1s .seo 3C. 32 4
9 .3 17 28 . 183
72 4 . 962
t"lS .6§2 ôo . 972
J . 536 12 . 907
23 26 . 550
' 1} ~ 2) ( 3) (4) ( 7) { 8) C:;.:i-e è-:.; .:..:ci : ;:-é~ ,__ ~'.cr::
3~ 1S 132 ~1SC 363 5. 7"-7 24
1
92,7 ::Q -.:: -- J ...
'5,3 : . -.~o :1 , 2 ~57
55 4 5
15
( 9)
s
309
225 27 19
o . 215 -19
4 .ô 38 962 550
10 . 342 5 . S63
i.23 1 . 434
437 :.321 t. 164
4 .3}0 59
1 . 530 3 . 196
·44 1
tO . -:.60 7 . 354 5 . 114
470 515
1.202
19 . -l~o 1.032
332 5 . :9'3
10 . 238
( 9) t . 115
57 . 397
( 10)
s .~ 32 1. 738 7 . 170
1.539 304 723
s "..C7
~ . 75i 4 . 446
124 5
( 1C)
196
1 79
1 22 . 507
ï . 510 14. 538
556 3
'l.C9 .c62 1.534
,22 19
2 . 7 31 24.528 1.7 . 9S8
15. 354 1.~74 5 .11 7
'!.C3 S54 232
7 . 540
185 717 so 57
1 9C
21. :: c 7 . 934
36
2 . 795
53
,54
37C 4 1
5 2
( 12)
e
e
0,7 e
e e
( 11) ( 12) 22 57 , 9
2 . 211 21 9
37 S5 o,ô :9 0, 1
137 e ,76 01
,;
1.2:0
2 . CC5 0,2
c,1 J' 1 C ,2 0 , 1 0 , 3
1..:-k: 258
39 l.6
94é 5 .s 15
d9 1, t ( 1)
e
34 25
1
e
e
t. S 3S ·d 1
3 ( 2 )
33 300 1S0
1 . 324 22 13
--, , ' 1,:
11 . 543 33
:.3
e ~ , ~ '0 0, 2 2 ,o ( 2)
e a
e
( 12) e e
( 2)
110
jordanien. Mais les besoins alimentaires de la péninsule et surtout le développement
économique de 1 'Arabie Séoudite en liai son avec 1 'essor pétrolier ont fait passer
les importations en provenance de l a France de 66 mt en 1965 à 1 079 mt en 1979 (dont
897 mt en trafic maritime direct). L'Arabie Séoudite en général et Djedd_ah en particulier
constituent 1 e pô 1 e de ce trafic avec des importations qui se répartissent à peu
près également entre denrées alimentaires (c éréales et farines pour 1 'Arabie 'Séoudite
surtout, sucre, viande, l ait pour 1 ' ensembl e des pays de la zone), et produits manufactu
rés, parmi l esquels les produits sidérurgiques, qui transitent largement par la Belgique,
tiennent 1 a première p 1 ace. L' avènemen't et 1 a concentration de ce trafic ont entrai né,
on le verra plus lo in, la naissance de toute une série de nouvelles l i gnes de navigation .
3. AFRIQUE ORIENTALE (1 141/ E 223) Cette zone comporte d'abord une série d'états intérieurs qui assurent
1 eurs échanges avec 1 a France par 1 es ports des états 1 i ttoraux de 1 a zone, ou encore
par ceux de Djibouti (à uganda ) ou de 1 'Afr ique du Sud. Ainsi, en 1979, le café ougandais
(21 mtl .passe - t-i 1 non seulement par Djibouti, mais aussi par Mombasa et Tanga ;
1 e cuivre zambien ( 1 OB mt l vient par Durban p 1 us que par Dar es Sa 1 am ; 1 es produits
du Ma 1 awi ( 1 O mt ) ( sucre et tabac l uti 1 i sent 1 es ports du Mozambique, ainsi que ceux
du Swaziland, voire même des produits minéraux sud-africains. Vers ces pays intérieurs
d'Afrique Orientale, spécia li sés dans 1 ' exportat i on de que l ques produits bien déterminés,
1 es 1 i vrai sons françaises, malgré une augmentation certaine, demeurent fort modestes
(10 mt). Le blocus de la Rhodésie de !an Smith a mis fi n à des exportations rhodésiennes
qui consistaient principalement en minerais.
Aux flux engendrés par 1 es états intérieurs s ' ajoute 1 e trafic propre
des états côtiers, à propos desque 1 s on observe une augmentation spectaculaire des
échanges entre 1 a France et 1 e Mozambique ( I 270 / E 704 l. Cette augmentation étant
pr esque exc 1 us i vement liée à des li vrai sons de céréa 1 es et de farines ( 53 mt en 1979 l on ne peut que souligner son caractère très conjoncturel. De façon plus permanente,
l es états de l a côte orientale d'Afrique ne continuent d'offrir à 1 ' exportation
que des produits agricoles, coton et f ibres, oléagineux, fruits et légumes, en quantités
finalement modestes, l a principale mutation consistant dans 1 ' appar i ti on et le développe
ment des 1 i vrai sons de sucre par 1 e Kénya et 1 e Mozambique. En sens inverse, déducti on
faite de ces 1 i vrai sons de céréa 1 es et de farines déjà évoquées, 1 es exportat io ns
françaises demeurent modestes en tonnage ; il faut y voir à 1 a fois 1 ' effet de la
pénétration de marchés tradition nel l ement dévolus aux britanniques et une certaine
stagnation économique de ces pays depuis la décolonisation.
4. OCENA INDIEN (I 126 / E 130 ) A 1 ' exception de 1 '11 e Mau ri ce ( ex ile de France ) et des Seyche 11 es
passées en 1814 sous la dominati on brit annique, les î l es de l'O céan Indien ont l ongtemps
conservé des li ens privilégiés ave~ la France, jusqu'à l'i ndépendance récente de
Madagascar ( 1960 l et des Comores ( 1975). Tradi tio nne 11 ement pourvoyeuses de 1 a France
en produits tropi eaux et notarm,ent en sucre de canne et en rhum, e 11 es constit uaie nt
un marché pr ivil égi é pour les produits français. Dans l a période 1965-19 79, leurs
rel ations économiques avec la Fra nce ont connu trois t ypes d'évolution différents.
- 1 a Réuni on a g 1 oba 1 ement déve 1 oppé ses échanges, tan t au ni veau des exportations
presque exc 1 usi vement · const itl.ées de sucre et de rhum, et qui connaissent des oscil 1 at io ns
111
liées aux circonstances climatiques, qu'à celui des importatio ns, éminemment diverses,
et en partie liées à un effort de déve 1 oppement économique de l 'ile. A une toute
autre échelle, demeurée française, Mayotte tend r ait à se situer dans ce type d'évolution.
- une certaine distension des relations de la France avec Madagascar et avec les
Comor es s'est traduit e dans les deux cas par une ré duction des échanges. La chute
des . livraisons de produits agricoles malgaches (sucre, café, bananes, cacal, sisal l
et notamment du riz, n'est pas compensée par 1 a montée r e 1 ati ve des minerais, et
aux exportations de la France des 1 i vrai sons de farines ne suffi sent pas à compenser
les autres baisses, notanrnent celles du ciment, · les produits sidérurgiques restant
stables. - par contre, l'entrée de la Grande Bretagne dans le Marché Conrnun et les accords
passés par la Communauté Economique Européenne ont permis avec l'ile Maurice le dévelop
pement d'un commerce autrefois inexistant , encore que les échanges actuels soient
três spécialisés : sucre (78 mt) vers l a France, céréales (32 mt) vers 1 'ile Maurice.
Dans l'ensemble, la situation insulair e et les bonnes liaisons maritimes
avec la Fra nce favorisent le transport maritime direct au détriment du transit par
des pays tiers.
5. GOLFE PERSIQUE ( 1 63 / E 704)
L'évolution des échanges entre la France et les pays du Golfe est tout
à fait voisine de celle des échanges entre la France et les pays de la mer Rouge
Asiatique. Hormis le pétrole, ils n'ont pas grand chose à fou r nir au marché français:
leurs exportations restent étriquées en tonnage, le gros étant fourni par l'Iran
(50 mt en 1979), un net recul, en partie lié au bouleversement politique du pays
étant par ai 11 eurs enregistré en 1979. L' l ran fournit surtout des minerais ( chrome
qui transitent surtout par la Belgique), et accessoirement du coton et des fruits:
seul progrès notable, celui des produits chimiques minéraux. Par contre, l'expansion
économique liée au pétrole justifie une progression sensible des livraisons françaises
de produits sidérurgiques, que viennent compléter aujourd'hui les produits manufacturés
plus que les denrées alimentaires (viandes). Une part de 1 ' augmentation sensible
des exportations est 1 e fait de 1 a 1 i vrai son au Kowei t en 1979 de navires. Cette
évo 1 ut ion globale n' i ntêgre pas les échanges avec 1 'Arabie Séoudite, vol entai rement
placée, pour les trafics non pétroliers, dans la Mer Rouge asiatique . Cependant,
si Ojeddah l ' emporte la r gement, les ports du Golfe interviennent également dans le
COITITierce de l 'Arabie Séoudite. Iran et Irak se situent à part, du fait d'échanges, et notamment d'impor
tations, plus diversifiés, ainsi que du transit effectif par les pays du Levant Méditer
ranéen. Le progrés des importations irakiennes (indice 2 372) est en grande partie
le fait des produits sidérurgiques (290 mt en 1979, dont 184 via la Belgique ) , et
en seco nd lieu des denrées alimentaires . On sait que depuis le début de la guerre
avec 1 'Iran, l e port jordanien d'Aqaba est devenu une nouvelle porte d'entrée de
1 'I rak. Quant à l'Ira n, 1 'essor des importations est principalement li é au sucre
( 433 mt en 1979 conte 8 en 1965), 1 es fournitures de produits sidérurgiques ayant
beaucoup diminué et cel 1 es de céréales ayant pratiquement disparu. Le marché iranien
reste évidelTITient três li é à 1 ' évolutio n de la conjoncture politique de ce pays.
112
6. ASIE MERIDIONALE (1 314 / E 207) La progression en tonnage des importations est surtout due aux liv raisons
d' a 1 iments pour 1 e bétail (to urteaux, poudre d'os) par l 'Inde ( 296 mt en 1979, dont 67 via l es Pays-Bas). Pour l e reste, elles demeurent principalement constituées par des produits de l'ag riculture (sucr e de l'I nde et du Bangladesh, oléagineux de l'Inde, jute de l'Inde et du Bangladesh, fibres et pulpe de noix de coco de l ' Inde et de Sri Lanka) , qui ne fournissent pas de très gros tonnages. Le seul produit minéral demeure le manganèse indi en · (37 mt en 1979).
Les exportations françaises vers cette zone offrent finalement plus d 'intérêt, si leur progression est moindre. Il s'agit d'une part de biens inte rmédiaires (produits sidérurgiques et engrais) pour l'ensemble de la zone, d'autre part de céréales ou fa rines vers le Bangladesh (151 mt) , Sri Lanka (67 mt), le Pakistan (60 mt) .
Le commerce avec 1 ' Afghanistan (via l 'U.R.S.S. ou la Belgique) et avec l e Népal (via l'Inde) demeure fort limité . Dans 1 'ens emble, les échanges commerciaux et maritimes avec la France apparaissent assez limités au regard de la taille et du poids démographi
que de l ' Asie Méridionale. 7. ASIE OU SUD-EST (1 314 / E 207)
Elle a connu de si ngu 1 i ers bou 1 everseme'nts entre 1965 et 1979, de te 11 e sorte que des indices d'évolution pour 1 'ens emble de la zone n'ont pas grande signification. La réunif ication du Vietnam et l a tutelle vietnamienne sur le Cambodge et le Laos ont provoqué une disparition presque tota 1 e des échanges commerciaux avec ces deux derniers pays et un caractère très conjoncture 1 des échanges avec 1 e v; et-Nam 1 ui même : 1 e gonflement des exportations françaises est en fait du à d'importantes
livraisons de farin es en 1979. Par contre, une large compensation est venue de la progression des
échanges avec l a Thaïlande, l a Malaysia, l'I ndonésie , les Philippines, Singapour rempl issant à l a fois une vocation de transit à l 'égard de l a Malaysia et plus modestement de ses autres voisins, et une vocation exportatrice née d'un type d'industrialisation très particulier. A l'expo rtation, la progression du trafic a d'abord été li ée à 1 'expansion de fournitures traditionnelles, bois (515 mt des Philippines, de Malaysia, d'Indonésie ), caoutchouc (145 mt de Malaysia et Indonésie), coprah des Philip pines , étain. Tandis que reculent les exportations d 'a utres minerais, de nouveaux types de trafic font leur apparition. Le pl us important d'entre eux, en tonnage, en l i ai son avec le développement de l' alimentation du bétail en France, est celui des exportations de manioc de la Thaïlande (438 mt en 1979, dont 120 mt via la Belgique et les paysBas) . Une place particulière doit être réservée aux exportations de produits manufacturés par Singapour, il est vrai plus significatives en valeur qu'en tonnage (6 mt d'articles
électriques et électroniques, de jouets ). En sens inverse, 1 es exportat i ans françaises s'orientent vers une pl us
grande diversification, avec cependant prépondérance des produits chimiques, et se caractérisent par une progression plus lente en fonction, d 'une part de 1 ' industrial isation des pays concemés d'autre part, de la ccrcurrence japcraise. Ce sont des observations qui, avec des nuances, peuvent être répétées pour 1 ' Extrême-Orient.
113
7. EXTREME-ORIENT ( ! 412 / 242 )
En 1965, l es éc hanges commerciaux de la France avec l e J apon et surtout
la Chi ne êta i ent déjà importants, 1 es exportations d'alors vers l a Corée du Nord
étant accidentelles (67 mt de céréales et farines ) . De la sorte, l es taux de progress i on
sont l es pl us faib l es pour ces deux pays qui vi ennent nénmoi ns en tête des éc hanges
en 1979. Par contre, l es écha nges avec Formose et l a Corée du Sud se sont part i cul i ére
ment déve l oppés, en 1 i ai son i 1 est vra i avec 1 e boom économique qui a marqué ces
deux pays.
Les exportations chinoises se sont déve loppées en se diversif i ant notab l e
ment, même si on y constate aujourd ' hui une légère prépondé r ance du ch arbon et des
produits minéraux (manganése, antimoine, t ungstène, su lf at e de baryum ) . Les import ations
sont quant à e ll es largeme nt dominées par l es produits s i dérurgiques (354 mt ), certains
prod uits alimentaires (91 mt de sucre , 79 mt de cér éales ) , l es engra i s (76 mt ) . Tr és
peu de marchandises trans i tent par Hong Kong, au moi ns officiel l ement. Par contre
la Belgique, et accessoirement l es Pays-Bas, interv i ennent de faço n notable comme
r el ai .
L' ensembl e Hong- Kong - Macao a beaucoup déve lo ppé ses livra i sons vers
la France, essentie ll ement de produits manufact urés ( appare il s électriques , vêtemen t s,
j ouets etc .. . ) . Comme pour Singapour, l a va l eur est beaucoup pl us importante qu'un
tonnage qui avoisine 32 mt . Mais 1 es exportat i ons de Formose et de l a Corée du Sud
ont éga l ement connu un beau développement, boi s et préparat i ons a li mentaires s ' ajoutant
aux produits manufacturés. Dans l ' aut r e sens, vers ces deux pays, 1 a Fr ance a qua nd
même en 1979 dir i gé quelques 257 mt de mar chand i ses , co ntre 6 mt en 1965, princ i palement
navires vers Formose et produits sidérurg i ques vers l a Corée du Sud, ce qui const i tue
une performance quand on songe à l a concurrence j aponaise.
Le J apon constitue un cas parti eu l ier dans 1 a mesure où il s ' agi t d ' un
des tous .premiers pays industr i alisés du monde et où il est atte i nt en part i e par
une nav i ga t ion de l i gne qui traverse l e canal de Panama, sans par l er du "pont trans
s ib ér i en" déjà évoqué. Dans l e se ns J apon-Fr ance, la prép ondérance des pr oduits manufac
t urés est ancienne, mais l' augmentat io n de ce t raf i c, sens i b l e ( indice 428 en 1979),
s'est accompagnée de l ' émergence des véh i eu les automobiles ( 84 mt ) , voire des produits
s i dérurgiques (33 mt ) . Dans le sens France- J apon, la progression en t onnage du traf i c
apparait moindre et por t e essentiel l ement sur l es denrées a li mentaires ( far i nes,
boi s sons, l ai t ) et l es pr oduits chimiques, tand i s qu ' on ass i ste à un recul des engrais
et à un niv eau tou j ours très faible des produits si dérurg iq ues.
Ainsi se t rouve différenc i ée une évo l ut ion zona le de l a demande de transport
marit i me dont les deux pô 1 es les pl us dynamiques se trouvent d' une part dans l a mer
Rouge et le go l fe Pers iq ue, d'a utre part dans l ' Asi e du Sud-Est et 1 ' Extrême- Or i ent.
3 . L'EVOLUTION DE LA NAVIGATION DE LIGNE
La nav i ga t i on de l i gne à dest i nat io n ou en provenance des pay s de l 'o rbite
de Suez a connu dans 1 a pér i ode 1965- 1979 un cer t a in nombre de mutat io ns li ées 1 e s
unes à des fa ct eurs généraux, spéc ifi ques ou non de 1 'o r ganisati on des trans port s
A . :~er Rou5e Ot. :-4.C. :!. ?.
( 0'1) Nouvelle
01. N.:! . . , • . . 02 . c . ~ . 3 . C3 • .:>u::ch :.in es 04 . nansa
114
::N 1965
T Ou So t.h ~o t.p Sr Ma Se Ov SOM JOR ARS YE:M ADE SOU ~THO.JI
13 13 13 13 Compagn ie Havraise ?éninsulaire ( r r )( Car go s
T Ou So t.h Ro t.,:, Sr Ma Se Ov ARS ETH ?ers icu e
4 13 13 de 2.300 l 2.700 t . J . b . l O.JI OMA EAU ~AT ôAH ~ow IRK I RN
6 6 4 6 6 6 6 6 S 6 5 5 10 10 10 10 10 10 10 17 17 17 6 3 0 l 17 17 12 14
77 7 21 777 :: . Scanè! navi an t.!ne s 12 1 11 2 5 1 10 12 12 .:::6. I raGia n :.l r.es 4 4 4 4 :.
So :.s 4 41 24 2 o § 12 7 33 54 :1 53 (01) 'louvelle C.impac;nh Havraise Péninsulaire C:r ) (Cargos da 7 . 100 à 9 .800 t. J . b . l (0 2) Compagnie Maritime Selge (Se) (Cargos de s .2 co \ 9 .400 t . J . b . l (03l 9 • Vere e nigd e Ne<jer la ndsche s .N.V. (Ou l( Cargos de S . Jco ~ 9.9cc t . j .~. 3 2 <on !nKli ;k e Rot:erd amsc he t.loyd ( Ou) (Carc;os de 9 . 300 \ 9 .800 t . J . b . ) 1 • Neéer !and NV (Cargo d e 8 . 3CO t . J .~. :. a :'l&vi res aftrètés l (0 4 ) ~ans a O. ~ . c . (Ce )( Cargos de 5 . 500 l 9 . 700 t . j . b . ) (0 5 ) ~i lh . ~ilhel msen (No) (Car c;os de 4 . :.oo \ 7 . 400 t . j . b . ) (06 ) Iranian Shipcing ( Ir )( Car gos de 7.600 t.J.b . l
T Du So t.h Ro t.p Sr Ma Se Ov JCR A.OS 5TH OJI PAK INO CE:Y 8NO SIR i ; :i~r- ~ou5e -Go l !e ?e rs icu e - I.,d 55 ~· ·· ···· . 1 1 1 1 7 S 3 7 6 6 2 ~ 2 . Scand in avian :.1n es 13 13 10 6 13 13 ~ 4 03 • .Ju:ch t.i:'l es 25 25 21 23 9 16 16 9 13 :l4 . :-!ansa · 16 t 16 2 1 2 5 t4 12 3 S
s1 a , 1 61 21 3s 1 a n ,o 41 22 24 (0 1 ) :~essage:-ies :'.ar i t!i:ies ( f :-)(C ar gos ai:'rèt.és ::!e S. 200 t . J . b . ) (0 2 ) 9 • ·~u :~. -.1/ilh e lmsen Olo H Car ;os de 3 . 200 3 9 . ï.:O , . ; . : . ) ~ • Svensk a Ost.asiaciska ~ompaniet. ( S~ )(C ar;os de ~ . 500 à 9.200 c . j .b. ) (03) Compagnies :é j a ci ~ées (Cargos de 5 . 300 à 8 . 800 t.J . b . ) (04) Hansa D.O . C. (Ce) (Car gos de S.600 à 9. 700 t . J .b . )
T Du 9o t.h ~o t.o Sr ~ a Se Ov ADE: ~TH 0..1! KEN TAN COM MAD REU MAU o . ~ e ~ ~ou:e - C-olfe ?~ rs i~~e-O céan InCi ;Q n . :1.c. :-:. ? . -s . :-1.:'. :-L a~ ?4 10 ts is 20 31 :s 3 10 s 37 4 45 -l4 -lO :2 . N.:. ri. ? . -C.C . T. 9 9 9 9 9 03 . :-t. :'.. 26 26 26 26 13 11 26 26 25 04 . :, . :-.. 21 11 11 11 21 19 1 20 21 20 11 os .s . .::. A. -. . 11 11 15 11 t7 a t7 11 15 0 6.~ansa 9 2 9 9 9 9
121 ;,. g g 32 11 n 10-2.. 37 3 11 a h 26 13 23 121 12s h (0 1 ) ~ouv e lle ~~mpagnie :-:avr ais e ?éni~sulaire ( ,:- )( Cargos de 7 .100 à 9 .300 t . J . b . ) Soci été ~al; ac e de :-ansoort . :•ai:-!.:!m es Wc;l (Car c;o 1e 5 . :;oo :. j . ::,. ) (0 2) 6ananiers afi:-ètés à. ~a Compagnie Généi:-ale Ta-ansaclant Gt.:e ( . .:co ::. ' .b. : ( :>3) ·•ess ager !.es :-iar ! ci i,,es ( f :-H ?aqueooc s :nixt. es oe \1. . 000 ~. j . b . ) 104) ~essage r i es " :i.ri~ ;:,es ( :-l (Cargos è e -.:cc~ 7 . :co c. J . c . )(0 5 ) 'lo rske Amér!l<a ~in j e (~1o)CCa.rgo s c e s . 2co à 6 . 300 c. j .b.)
:: . :-1er .~ouçe - ~f=~a.\Je 01 . x . :-1. 02 .Dutc h Line 03 . ?.0.L. 04 . U. C.L. / C.L .
115
T Du 3o Lh Ro Lp Br Ma Se Ov JOR ARS SOU ADE DJI KEN TAN MOZ Af S orientale-Af~iaue du 5Yd
11 10 10 10 11 11 10 11 11 11 18 18 S 18 18 18 10
i 7 7 7 1 7 6 7 7 12 12 8 11 12 12 12 12 48 1 7 1 7 10 41 1 15 11 46 48 4i 33
(01) Messageries Maritim es ( Fr)(Cargo.s de 7.000 t . j .b. )(02) 16 • Ver e en igde Nederland.sch e S. N. V. (Du)(C ar;os de 6 . 300 à 9 . 800 t . j . b.) 2 • Koninkiljke Rotterdam.sche Llo yd (Du)(C ar gos ce 9 . 400 "t . j . b . )(03) Polish Ocean Lines ( ?h)(Carqos de 3. 000 à 5 . 400 t . j .b. )(04) Unio n Ca st le Line/C lan Line ( Br) ( Cargos de 7 . 400 à 9.600 t . j . b . J
01 . C .~LC .. <. 02 . M • . V.. 03 . 0utch Line s 04 .0 . S • . 'l . 05 . :ndonesian L~nes 06 .Easter:1 ( §)
T Ou Bo Lh Ro L? 3r :-ta Se Ov JOR ARS .SOU OJI ?.A.K INO MAL S!l'I. J:m: THA CAM '/NS ?HI 9 9 9 9 9 9 9 9 S 9 9
26 26 26 , 26 26 26 13 16 12 12 25 23 14 14 4 S 13 14 14 14 23 20 22 5 5 19 2 24 24 24 24 29 24 2 29 29
1 1 102 SS 82 26 11 78 9 5 19 42 24 24 35 63 41 SS 34 32 15
(01) Comoagnie ,"!aritime des Chargeurs Réunis ( f::-l (Cargo.s de 7.200 à 9.900 t.j.b . ) (02) Messa geries ,~ariti:nes ( fr) (Car;os de 7 . 000 t . j . b . ) ( 03) • 7 Nederland NV ( Ou) (C4rgos de 2.500 à 10 . 900 t. j . b . ) 7 ~oni:1klijke Rott erdamsche Ll:yd (Ou) ( C=;os de 9 .400 à 9.800 t.j . b . ) ( 04) Oeutsche Seer e<:lerei ( EG) (Cargos de ô.700 t . j .b . )(0 5) Dj akarta Lloyd ? . N. ( !a) ( Ca r gos d e 4 .200 à 9.500 t. j . b.) ( 0 6) Eastern Shipping Lin es ( ?i) (C4r go de 5 . 200 t.j . b . § ? ~emier déoart en octob~e )
. t ::u Lh Ro i.o 3r Ma Se Ov DJ I ADE ? Al< IN O CEY MAL SIN THA CAM VNS VNN ?HI FOR H!<G C:iI J AP CON c:,s G. :1er ~ouce - Asie du Sud-t st - Extrêm e Orient 01.c.:-1 .c . . , . l b 16 1o 11 16 13 1 15 15 7 14 9 2 1 16 02.:~ . ,~. 12 12 9 12 12 8 12 03 . )'l.)'I. 12 12 12 12 12 11 11 1 11 12 12 04.1Jilhe!msen14 14 13 14 13 13 13 11 oS.l.: .x. 24 24 22 11 22 1 22 21 06 . :utch Lin e~7 17 1 17 17 16 13 07.?.0.L . 30 !9 . ~ 12 16 1 1 21 25 08 . 0 . A. K. 13 13 13 13 13 4 4 2 13 09 . ~ . Y. X. 23 l 22 13 15 7 14 10 .S. N.:. v . ( §) 3 1 3 3 2
1 14 11 16 19
2
16 12 12
7 22
28 11 23
s
10
11
164 4§ 46 12 11 130 37 55 9 12 12 83 97 >4 14 22 21 , § 17 ,j9 52 :3 1 5 24 (0 1) Comoagn ie Maritime d es Charg e urs ,-<eun1s -, ·r l\ <..argo:s a e :,.JU<J a ,; . ':IOO t:. J . b . )( 02) )'lessagerie s '.~ariti:nes 1,c- 1 '.?aquei::ots mixtes ~e 13.500 ':. j .b. )(0 3) (Car gos de 7.SCO t.j . b . )( 04) 'llilh. ";iilhelm sen ( No) (C4rgos de 6.100 à 10 . aco : . j . =. l(OS) Svenska Ostasiat!ska Kompan iet ( Sw) (Cargos de 6.000 à 10.JOO t.j.b.) (06) 3 • Vere en igde Neder~an~sche :; . N. '/ . ( ::lul(C argos de 5.300 à 8 . 300 t.j.b . ) 5 a Nederland NV ( Ou)(C ar gos de 8 . 200 t. j .b. ) J a :<onin !dijkE ~otterdamsche Lloyd ( Dul (Cargos de 3.300 t. j .b. )(0 7) ?olish Oce an Lines ( ?h) ( Car;os de S. 700 3 7.800 t . j . b. l (Oê) Ostas iat~sKeKomoagni ( Oa) (Cargos ::e 8 . 200 3 9.000 ': . j .b.) ( 09) Nippon Yu sen Kaisha (J a )(C argos de 7.~00 ~ 10 . 000 t. ; . b . ) ' 10 ) Société Navale Oelmas - Vi al ;e ux ( fc-) (Ca r gos de 9 . 0CO t . j . b . § ?c-emier dé oart en aout)
'."" . ~~er ~ ouc;e-Océanie 0 1. ~1.: 1. 0 2 . ~ut c:i ~.!.nes 03 . 0 .A . X.
T Du 3o Lh ~o L? Sr :-ta Se Ov OJI ADE AUS NZL NCL ~AH
16 9 12 12 16 12 12 12 4 34 31 34 34 14 14 7 12 2 s4 9 - 43 12 ~4 12 1 ,a 2 12 4
( t) :-1essageries Ma r ~ times ( rd ( Cargos d e 7 . SOO t . j . b . ) ( 2 J 28 • Vereenigde Neder landsche :; • . ~ . v . ( Ou l ( Cargos de ô.JCO \ 9 . 800 t . j . b . ) ~ • Van Nievelt et Goud riaan ( Du) (Cargos de 6 . 700 t . j .b. ) 1 • Nederland NV (C4r;o d e t0 . 900 :. j .b. ) 1 • ~o ninkli jk e ~otterdasnsche Lloyd ( Du) ( C4rgo de S.~00 t . j .b. ) (03) Ostasiatiske Kompagni ( Da ) (Ca rgos ::e ~ . 7CO c. j . b . l
116
maritimes, les autres à des contingences zonales, correspondant en conséquence à
l 'évolution de la demande de transport qui vient d'être évoquée. Au titre des premiers, cette navigation de ligne a vu la disparition des paquebots mixtes tels ceux encore utilisés par les Messageries Maritimes, et le développement progressif mais important de la conteneurisation avec ses multiples effets, hiérarchisation portuaire, création de poo 1 s et de consortiums par les armements. Elle · a éga 1 ement connu les conséquences plus ou moins tardives de la décolonisation, avec l'affaiblissement plus ou moins prononcé des relations entre métropoles et anciennes colonies, et surtout développement de certaines · flottes du Ti ers Monde.
L'a nalyse de ces mutations a été pratiquée à partir des mouvements des navires touchant l es ports français, tels qu'annoncés chaque semaine dans l e Journal de la Marine Marchande pour les années 1965 et 1979. Cette compilation, complétée par des informations multiples ét dispersées, a permis de dresser l es tableaux 5 et 6 qui permettent de mesurer l 'o ffre de transport par la navigation de ligne pour les zones envisagées dans la précédente partie et selon les ports français de départ. Le très grand nombre de ports touchés dans l'orbite de Suez a conduit à un regroupement par pays. A partir de l a mer Rouge, la navigation de ligne s'organise en deux grands axes. Le premier, orienté vers l 'Afr i G!Ue du Sud, permet la desserte si mul ta née ou au contraire entièrement séparée de la côte orientale de l 'Afrique d'une part, des iles de l'Océan Indien d'autre part. Le second se développe essentiellement et directement vers Singapour et 1 'Extrême-Orient, avec des vi rgat ions secondaires d'une part vers le Golfe Persique, d'autre part vers les subcont inent Indien, voire vers l'Australie.
a) La desserte de la mer Rouge En 1965, 1 a desserte spécifique de 1 a mer Rouge à partir de la France,
sans prolongat ion au delà, n'est assurée que par l a Nouvelle Compagnie Havraise Péninsulaire, avec un service mensuel de petits cargos, à partir de Dunkerque et de Ma:seille. Cependant, un grand nombre de li gnes vers des navigations plus lointaines font régulièrement escale, de préférence à Djibouti pour 1 es compagnies françaises, de préférence à Aden pour les autres, accessoirement à Djeddah et dans l es autres ports de 1 a mer Rouge. La forte demande de transport à destination de Djeddah et de l ' ensemble des ports de la rive asiatique qui se manif este par l a suite aboutit en 1979 à une multiplication des lignes (21 contre 1 en 1965) et des départs (285 contre 13), l argement concentrés à Marsei 11 e ( 211), voire à Sète ( 36) pour une desserte spécifique de la mer Rouge. A la Nouvel le Compagnie Havraise Péninsulaire qui a augmenté la fréquence de rotation et l a taille de ses navires se sont ajoutés la société Sudcargos (C.G.A.M. et Schiaffino), le service Orientainers de Delmas-Vieljeux, l a C.P.A.M. et les Chargeurs Réunis : l' armement français n'assure cependant que 79 départs sur 285. Pour le reste, à quelques exceptions près (Hansa, Mahart, Anchor Line, Deutsc he Seerederei), le boom sur la mer Rouge a attiré surtout des armements méditerranéens, pri nci pal ement italiens, et suscité le développement de quelques armements nat ionaux. Certains regroupements assurent des cadences plus que bi-hebdomadaires ainsi E.A.S.T. (Europe Arab Sea Trailer Line ) réunissan t Delphin Shipping (pavi llon s chypriote et grec ) et Traghett i del Mediterraneo (italie n). Ces services sont assurés par une majorité de petits porte -conteneurs et surtout de ~avires rouliers, ces derniers pouvant assurer un trafic conteneur i sé dans des ports dépourvus de portiques, et donc de façon extrême
ment souple.
117
bl Mer Rouge et Golfe Persique
De 56 départs en 1965 (essentiellement Dunkerque et Marsei 1 le), on
passe à 219 en 1979 (Marsei 1 le précédant de l oin Le Havre et Dunkerque, selon une
tendance assez voisine de ce 11 e de 1 a des serte de 1 a seu 1 e mer Rouge) Mais 1 •effacement
de 1 'armement français est ic i manifeste. Les principa l es compagnies étrangères qui
assuraient cette desserte en 1965 se regroupent : Hansa, Outc h Lines, Compagnie Marit i me
Be 1 ge dans E. M. E. C. ( Europe Mi dd 1 e East Corporatio n l qui assure un peu moins de 1 a
moitié des départs avec des rou 1 i ers et porte-conteneurs de 10 à 15 000 t. j. b. ;
Scandinavian Lines dans S.C.A.N.M.E.L. (Scandinavian Middl e East Line), soit essentiel
l ement 1 ' armement norvégien 1,jiJhelmsen. Exception faite des armements danois Mercandia
et est-a 11 emand Oeutsche Seerederei, ou p' ïS cur i eusement chi 1 i en Empremar, ce sont
des armements nationaux des pays riverains du Golfe qui font l e reste du service:
ils sont venus s'ajouter aux I rani an Li nes de 1965, devenues Ary a Nati ona 1 Shi ppi ng
Lines. Parmi eux, le pl us important est l a United Arab Shipping Corporation (Koweit ) ,
qui a org anisé 1 'Arabian Peni nsu lar Container Line. Sur l a mer Rouge, 1 'esca le quasi
exclusive reste Ojeddah. Porte-con teneurs et rouliers de 1 ' ordre de 10 000 t.j.b.
deviennent la règle.
cl La route des Indes
Elle est essent i ellement suivie, en 1965, par des cargos de 5 à 10
10 000 t.j.b., d 'a rmements européens, principalement scandinaves, néer l anda is, allemands,
faisant presque exc l usivement esca le à Marse ill e . Les Messager ies Maritime s françaises
n'enregistrent que 7 départs de France sur un total de 61. Les armements étrangers
font fréquef'llllent escale à Aden, les néerlandais y ajoutant Aqaba .
Compte tenu de 1 'a ugmentat i on, on 1 'a vu, 1 imitée, de 1 a demande de
transport maritime sur le subcontinent indien, avec une grosse part de livraison
de céréales et d 'im portations d'alime nt s du bétail, qui in téres se peu l a navigation
de ligne, l a croissance de cette dernière entre France et Indes reste modeste. En
1979, l es 155 dépar ts se répartissent entre une navigat ion directe (87) au sein de
laquelle l a Compagnie Généra le Maritime assure, à partir du Havre, un important service
conte neur isé, et une navigation avec esca 1 es en mer Rouge et dans 1 e Go 1 f e Persiq ue,
avec intervention au moins bi - hebdomadaire des porte-conteneurs américains de Sea 1 and
( sur Bombay et Cochin). Dans le cadre de la première, on signalera le rô l e croissant
des armements nation aux ( I ndi a Steamshi p Co, Sei ndi a Steam Navigation Co , Pakistan
National Shipping Corp. l qui en France fréquentent Marseille, et accessoirement Dunkerque
ou Le Havre.
d ) La desserte des il es de 1 'Océan Indien
L'a rmement français y détenait une place privilégiée en 1965 avec 101
départs sur 127 à partir, par ordre d'importance, de Marsei lle , de Dunkerque, de
Rouen , de Sète, du Havre, de Boulogne, grâce aux cargos de la Nouvelle Compagnie
Havraise Péni nsu 1 aire et de 1 a Société Ma 1 gache de Transports Maritimes, aux cargos
et paquebots mixtes des Messageries Marit imes, aux bana ni ers affrétés à 1 a Compagni e
Généra le Transatlantique . Le rest e de l a nav igatio n de li gne était assuré par l a
Hans a a 11 emande et 1 a Norsl<e Ame r i ka Li nje. Les ports ma 1 gages et 1 a Poi nte des Ga 1 ets
(Réunion étaient tou j ours to uchés, mais également Port Loui s (Maurice), avec une
fréq uence un peu moindre .
A. ~~er R9u5e 01 . N. C . H.? . 02 . Sudcargos 03 . s . N. c . o . v. 0 4.E.A.S . T . OS . C . A. :1.;; . L. 06 .C.?. A. :-1. 07 . Yemen Li ne 08 . Yemen Gulf Line 09 . Han sa t0.)1ahart 11.Adriatica 12 . :.1e rcandia l). M.S . C . 14.Tc-af'Jme t5.:1erzario 16 . Anchor t7 . o.s . . :i.. 18 • . 'l. • .S . i1 . L . ( §) 19 •. ,,.;:. c . <§> 20.Sudan Shi?ping ( §) 21 . !~e r o Lin es ( §)
118
LA NAV!GATI ON DE tIGN E V!A SUEZ A ?ART!R OE LA : RANC;; ~N 1979 ecompce ces ~o uc ees annue es
T Ju Lh Ro Sc- Ma Se Ov JOR ARS YEM ADE SOU ETH D.JI
20 24 12 30 13 23 19
2 9
13
20
30
23 19
2 9
12 12
12
9 6 ô 6
20 18 20 U 8 17 16 16 16
24 24 24
20 24
30 12 23 19
2 9
2 t7 t6
24 24 24 3 3 1 3 1 2 t 3
10 10 10 6 6 6 3 3 3 t t 1
24
14 11
2 t9
2 2
17
3 2
1 1
5 5
13 12 12
6 1 1
10
8 5 6 6
4 t6
3
28~ u t fü 36 106 222 99 12 h 23 19 ( 1) Nouvelle Comp agn ie Havraise ? éni nsu lair e (f c-)(C argos , rouliers ,p orte-conteneurs de 9 . 000 i 16.700 t . J .b. )( 2) C . G. A . :~. ( fr) (.;oul1ec- de 3.400 ~. j .b. ) S.A . N. Charles Schiaffino ( fr-l (Rouliers de t . 500 à 2. 500 t . J .b. )(3) St é ~avale Charg e urs - Oe lm as Viel j e u x,Ser vice Ori entainers ( Rouli ers affr~tés de 500 t . J . b.) (4) Europe Arab Sea Trail er :..J.ne ~ 12 Jolohin Shi op!.:ig (Cy/G c-l (Rouliers de 5.300 t . j . b. l 10 Traghecti del ,"!editerr-aneo ( !t) ( Rouliers ce · 2 . 500 t . j . b . ) 4 Shi?oing Cor po ration of Saudi Arabia ( Rouliers de 5.000 t . j . b . l(Sl C'Jnard Arabian Middle i:ast L!:i e • Sea Contain ers !n t e rnat ion al ( Li)(Ro rte-Conteneurs d e 3 .500 t . j .b. ) ( 6) Compagnie ?ho céenne d'Ar:nements .'1ar!.t!.r.>es ( Roulier de 1 . 300 t . j . b •. ),Compa gnie Maritime des Ch arge •.lrs Réunis ( Roulier de 1.600 t . J . b.) (7) Yemen ~!.r.e ( Ye ) ( 8) Yemen Gulf Line ( Ye)(9 ) o . o . û . Hansa ( Ge ) et Han sa Offshore s.~.A. ( Sg) ( ?orte-Conteneurs d e 10.600 l 11.aoo t . j . b . )(tO) Ma hart ( nu)(C argos d e 1 .200 à 1.400 t . j .b. )( 11 ) Adriatica S . ?.A . ( !t )( Rou liers de 3 . 000 t . j . b . ) ( 12) ?e r Henri ksen (Oa )(Rouli ers d e 1 . 500 t.j.b.) ( 13) Mediterranean Shi?ping Corporation ( ?a/Cy)(Cargos de 2 . 4CO )!. 3 .5 0 0 t. J . b . lC14l'tRouli ~rs )(1 5 ) Merzario S.P.A. • Sea Containers Lt d (B r / Li) T ransat la ntic Rederi ( Sw) ( Roulier s :!e t. 200 à 7 . 00 0 t.J.b . )(16) Anc ho r t..ine ( Sr) (Ca r gos de 8 . 200 t . j . b . )(17) Oe utsc he Seerederei ( E:Gl ( Ca r go s d e 3 . 500 c . J . b . )(18) Red Sea Mediterr-an e an tine ( No/ Grl ( Rouliers de t. 600 à 9.300 t . J .b. § ?r-emier d éJac-t ~n juinl(19)(Rouli ers § ?remier d épar t en aout ( 20) Sudan Shi?ping C..ine (Sul§ ? r-emier d éoart en le?tembr-e '<21> !::,ero Lines ( As /t..i) § ?remier départ en novembre.
T Ou Ln ~o Sr Ma Se Dv ARS OMA ~AU QAT BAH KOW !RK !R N 3 . ~ e~ ~ou~ e- Golfe ?e rsic ue 01 .E. ~ .E . c. 93 2s 20 56 a6 38 ao 25 35 31 ta 11 02 . A.? .C.L. 20 3 t7 17 1 18 8 9 18 2 Ol . s .c.A. N. M. E.L . 35 22 14 32 9 33 1 30 35 23 04 .Ar v a 29 29 24 t 19 2 24 29 OS . ~e ècan d!. a 14 14 14 3 14 a 3 J6 • J • .S --~ • 16 16 4 13 2 4 t 4 2 07 • Ir aqi :~. T . 3 1 2 3 0 8.û~sco S S S 5 S 09 .Emore mar C§) 3 3 3 3 1 3 3 10 . Al K~alifa Lin e ( §) 1 1 1 1 1 1
219 2s 4 5 1 1s1 189 60 186 41 ae 132 2s 6 3 (01) Eurooe Middle E:asc Coroo ration • 47 O. O.G. Hansa (Gel et Hansa Off shore s . e:. A. ( Sg) ( Rouliers et ~orte-conte ne urs de ➔ .soo i t0. 700 t . j . b . ) 23 Kon inklijk e Nedlloyd NV (Ou) (Po rte -c onteneurs d e 13 . CCO t . j . b . ) 9 Comoagnie ~arit!.m e ëelge ( ?oc-te-conceneurs ~e 15 . 500 t . j .b. ) 14 navir es affrètés ( 02) Arabian ? enins ul ar Concai ne r L~ne. ~ni:ed Arab Shi?? ing Co roorqrat io n ( Kul (Car go s et "'ou li ers de 3. 800 à 15.900 t . j . b . )( 03) Scandin av ia n Mid d l e :::as t Line • 23 •,,u:~ .:-1ilhelmsen ( No)(?orte -conteneurs at rouliers de 3 .300 :i. 23 . 900 t. j .b. l 12 Oen holm ~hio Mana; emen c ( ôd ( ?o ,c~e-con t ene•Jrs d e 17 . 700 t . J .b. )(04) Ar ya National Shi?oing Li nes ( !r)(C ar ;o s et .-oul.:.e rs -:e 3 . 500 à 12 .000 t. J .b. )(0 5 ) ?er Henri'.<sen ( Da ) ( Rouliers de 1.ôOO t . J .:. ) (06) De•Jtsc he Seerederei ( E:G)(?o rt e conten e urs de 7 . 700 t . J .:. )(07) Iraqi Maritime T~ansport Co ( !q) ( Rouliers de 9 . 300 t . J .:::. )(0 8) Holl and 3ul k ,r3ns oo r t ( Ju) ( Ca r ~o s ée 5 .5 00 à S.200 : . j . o.) (09) E:moresa ~ ar i~im a éel Estado (C:'l)(R ouliers de 9 . ôoo t. J . :::. ) § ? remier é épar~ en c ctob~e ( 10) § ?r-emier dépar t en oct ob re )
119
: .Mer Rouge- Golfe ?ersi 5ue - Indes E:AU QAT 3AH KOW IRK !RN ?Al< !NO 3ND T bu L..h ~o Sr Ma Se Dv JOR ARS sou ::TH '!EM OMA
Cl.Sealand 29 29 29 29 6 14 02 . CT :::xpress Line 16 4 s 6 6 2 2 14 11 12 3 5 10 11 03 .fl otta l.auro 12 12 1 7 9 7 4 4 9 3 04 . Ar ghiris Line (§) 8 a 8 8 3 3 a 05 . Admiral Shioping(§) 3 3 3 3
58 .. 1J ~o 0 2 2 s1 ) j 1 ss 21 18 9 9 25 11 36 (01) Sea Land Servi.ce et Reynolds Leasing Corp ( Am)( ?orte -conteneu rs de 17 .200 à 18 . 400 c. l .::,. ) <02 > ôor Line (Sw) et navires affrètés (Rouliecs de 2 .00 0 • 8 . 800 t . J . ::,. ) - ( 3) i"lotta Lauro ( It) (Cargos ec r-ouliers de 2 . 500 l 12 . 400 t . j.::,. )( 4) § ?remier départ en avr:.l ( 5) § Pc-emier départ en Juillet
O.Mer Rou5e-Océ an Indien * Ou Lh Ro Br Ma Se Ov ARS DJI ee"' MAY MAD REU MAU SEY ' 0 1.N.C . H.? . - S .M. T .M. 44 13 16 39 14 31 16 4 39 44 26 8
0 2 .e .. G. l!. 23 14 13 14 3 22 3 2 22 23 18 3 C3.S.N.C. 12 12 1 5 12 12 04.Hansa a 4 s 1 7 1 8 8 1 3 05 . s.::: . A.L. 18 11 12 10 14 18 18 18 06.Quaypor-t Line 12 12 12 12 07 . :•lercandia ( § ) 7 7 7
124 42 29 70 28 93 13 3 33 8 2 99 124 63 11 ( 01) x 38 )!cuvelle Coml)agnie Havraise ?éninsulaJ.re ( Pr )( Cargos et ;:,or te-conteneu rs de 9.000 à 16.700 t. J .b. ) 5 Société :1algache ::!eTranspocts Mar i~i .11es (Mg) (Cargos de 9.200 li 10 .000 t . j .::,. )(02) Compagnie Générale :1arit!me ( ,t'l ( Semi porte-conteneurs de 7.Soo à 13 . 200 t. j . :O. ) et navires aifrètés (03) Société Navale Caennaise (fr )( Car;os de S . 200 t. J .::i. )( 04) O.D . G. Hansa (Ge) ( ?orte-conteneurs de 9 .4 00 à 11.200 t . j .b.) (OS) Scandinavian East Africa t.ine x NorsKe Amerika Lin j e (No) ( Porte-conceneurs de 6 .50 0 à 7 .600 t. j .b. ) et navires 4f!rètés (C5 ) Rouliers (07) ?er ~enri k sen ( Oa ) (Rouliers de 2 .800 t . J . b.)
E.Mer R~uoe -A frique orientale - Afrioue du Sud t bu Ln Ro 3r Ma Se Ov JOR' Od2 ADE SOM KEN TAN MOZ Af'S
ICl l ~lo yd Tr i esc •. 7 7 7 7 4 5 7 7 1 1 (C2 ) :. ~ essi na 3 3 3 3 3 :c 3 J Royal Swazi 6 6 6 6 6 6 (04) C.~. 13 13 13 13 ll 13 (CS ) Hellenic 3 8 S a 8 8 ces> ~ .s.c. 22 22 20 20 20 13 (C7) U.C.L. / C .~ .R. 2 2 2 2 2 (03) S.A . :::.C. 5 . 6 6 6
(Via t.e Cao) ((7) (61 ) ( 16 ) (19)(77) ( C v ) { V i a Le Cao ) ( 10 )( 6 ) ( 4 ) ( 6 )( 4 )
57 67 7 7 4 9 56 59 50 ~ 7 (Cl l t.loyd ,riest in o ( !t )( Cargos de S. ooo l S.500 t.j.b. ) (02) Ignazio Messina ( It) (Reuliers de 1.5 00 t . j . b ) (0 3 ) Royal Swazi Maeitime Lines ( 3r) (0 4 ) Consorti um Line x Naviera G=cia Minaur (Sp l COS) Hellenic Lines !Gr )( Car;os de 7.000 à 10.600 t . j .b . ) (06) Mediterranean 5hipping Co ( ?a ) (Cargo s de 5. 900 à 9 . 7CO t. j . b. ) (07 ) Clan t.ine (9r )( Car;os de 8 .800 à 9.200 t . J . b . ) (08) South Africa Surope Container Service : via Suez : Sout h African Marine Co (SA) (Porte -c onten e ur de 22 . 300 t. j . b.) ; via Le Cap : South African Marine Co ( SA) , t.lc yd Triestino ( !t ) ,Ove rseas Containers Line (Br ) ,Transat l antic Rederi ( Sw),Sllerman Llnes (3r l Comoaçnie 1".aritime des Chargeurs Réunis ( i'r) ( Dv) Coml)..nhia Nac ional de Navegaçao ( ?ol ,A.f:. S . L. Koninl<l1jke Nedlloyd (Ou)
f . Mer ~ouqe - I~~es
(0 1) (0 2 ) (0 3) (04 ) ( O S ) (06 ) (07 J ( OS )
C .G. ~ . Odess a O. L. Con:.shio - Gul: :ndian Lines :'1ansa ?.N.s.c . 5. l., .~. Anchor t.ine
T Du Lh ifo B'c- Ma Se Ov ?Al< !NO 14 14 14 14
9 9 9 18 18 18 18 25 10 15 25
2 2 2 2 13 5 7 13
3 3 2 3
SRI 8NO 14 6
9
2 1
2 3 3 1 3
97 10 29 48 so 74 19 18 (Cl ) Compagnie Générale !'!ariti::te (f::-) (Rouliers/?orce -c onteneurs de 13.,oo l:. j . b. )(0 2) Odessa Ocean Li nes ( '.'!c:) (?or~e-contene u :-s de 9 .900 l:. j . o . )(0 3 ) Concshio - Gul! (Gel ( ?orce-conteneurs de 500 t . j . b. )(C 4 ) a 13 Sh iop in g Core .or ! ndi11 ( !n )( Cargos de 6.200 3. 9 . 2CO t. j .:O. ) 7 i:ndi a s . s.co ( In ·){Ca r :;os de 9 . 300 à. 10. COO t . ; .o. ) 3 Scinèia S team Nav.Co. (!n )( Cargos de 3.100 • 9 .JCO t. j .b. )(C S ) 0 . 0 . G. Hansa (Ge) (?orte-conceneurs de 9 . 300 \ 10. so o ~. j . :0. ) (06) ?aY.istan ~ational Shiocing Cor? . ( ?~) (Carços :e 5 . ~oo à 9 . 100 t. j .:. )(07) • 2 ~ stasiat.:.s ke <omoagni (Oa) (Cargos de ,.,;oo ~ t 2.'.1co t . j .b. ) 1 <oninl<i lj ke Nedllovd (Ou)( C8 l Anc,iot" t.ine (3i:-)( Car;os èe 3 .200 t. j .::,. ) .
120
G.Ex~rême Orient T Ou t.h Ro Sr Ma Se Ov ARS MAL SIN ( 01 ) Grouoe T~IO 81 81 43 37 40 < c 2 l Croup e ;..c:: sa 58 sa sa ( 03l s .c.M. 53 53 53 11 53
THA IN!: VNA ?HI FOR 3 1 37
40
( 04 ) ? . O.t. . 9 8 1 1 1 8 ( OS ) !ndolines 25 25 25 (061 M.r.::.c .s . 35 35 (07) s .r.a. 19 7 7 12
33 33 8 8 25 7 10 11 16 19 4
(08) !:ve r green 44 19 25 ( 09) t.lovd Triestino 15 15 <10> M. 1:s.c . 21 9 1a
44 41 15 14 14 15 14 21 21 21 1
( 11) C!'lina 24 24 12 il4
HKC 40 58 53
1
34
44
( 12) Odess a O. t.. 11 11 4 11 11 7 11
CHI
24
JAP 48 58 53
1
35
44
cos 30 57 53
15 7
42
Ct3l c.a.N. ( §l 3 1 2 2 3 2 3 3 3 114) Norient Line ( §) 3 3 1 3 3 2 3 3
401 42 277 18 3 2 7 4 5 186 291 68 Si 8 49 1 5 2 246 24 24S 210 ( 1) Grouoe T~IO a 24 Ocean Transpo r t & Trading Co it · P~ ninsular & Ori e nta l Nav , Co , (O . C . L . l(B r )(Po r te -c ont eneurs de · 56 . 900 t . j . b , l 16 Nippon Yus e n Kaisha ( J al(Porte -c ont e ne urs d e 51 .2 00 à S8 . 400 t.j . b . ) 16 Hapag t.loyd (Gel ( Porte - cont e neurs de 58. 000 t . j . b . ) 13 Sen Lin e /W , Thomson & Co (Br)(Port e - cont e ne u r s de 58 . 400 t . J .b.l 12 :1itsui-O . S . K.t. i>nes (Ja)(Porte -c onteneu.n de 24 . 000 à 51 . 600 t.j . ::>. ) (02) Gr oup e ACE • 18 o.o.c.L. Orient Overseas Con t a iner Line (Br / Li )( ?orte - conteneurs de 31 . 300 à 36 . 900 t . j ,b.l 10 Compag n ie Maritime des ~ !'largeurs ~éunis ( frl(Porte-conten e urs d e 22 , SOO t.j . b.) 10 Neptun e Or i en t Lines (Sg) ( ?o r te -c onten e urs de 31.100 à 32 . 800 ~.j . c . l 8 Korean Shipping Corp (Ko) ( ?ort e -con t eneu rs de 28 . 000 t . j . b . ) 7 Comoagnie ·Maritime ~e l ge ( ?or~e-conteneurs de 22 . 800 t . j . b . ) 6 K Lin e (Ja) ( ?orte - con t e ne u rs de 39 . 200 t . j . b . )(03) Scandutc !'lc.c.:-: . ..;~.I.s .c . • 16 Koninklijke Nedlloyd (Dul<Port e-c onten e urs à e 58.700 t . j . b . ) 12 Os t As istiske Kom;ia gni ( ~a )( ?orte - conteneurs de 49 . 900 t. j .b.) 9 Ma l a ys ian Intern a tional Shipping Corp (Myl(Porte -c onteneurs d e Sc.oco t. j . b . ) o Compagnie Générale Ma ritime (fr) ( Porte -c ont e n e urs de 57 . 200 t. j . b . l 5 Wilh . Wilh e lmsen ( Nol ( ?orte - conten e urs d e 52 . 200 t , j .b,l 5 Sv e nska Os t a sia t iske Kompagniet ( Sw) ( Porte -co nteneurs de 50 . 800 t . j . b •. (C~ ) ?ol~sh Ocean t.ines ( Ph) (Ca r gos et porte -c onteneurs de 6.700 à 8 . 900 t . j . b.)(05) Djakarta t. loyd (Ial
:ri ~ora Lloyd ( Ial et navire s affrèté s (Ca rgo s de 6 . 900 à 10 . 200 t.j . b . )( 06) Mediterranean :ar ~ast Contai r.er Service ( 5~ffl:C ) • 10 Lloyd Triestino(JU>orte-conteneurs de 26 .800 t . j . b . ) 7 flot ta t.auro ( ! t) ( ?o rte - con teneurs de 25.0CO t. J .b.) 6 Nippon Yusen Kaisha (Ja)(Porte - conte ne u r s de 30.900 t.j . :>. ) 6 Mitsui-0.S . K. ( .Ja) ( ?orte -c onteneurs de 30.000 t . j .b . l S Compa gnie Maritim e · d es Cha r geurs Réunis ( ,rl ( ?orte -c onteneurs de 27 . 600 t. J .= . l (07) Servic e s fr a nco - aelges • 12 Compagnie Mar i t ime d es Ch ar ge ur s Réu n is ( fr)(C ar gos de lC . 500 t . j . =. l 7 Com;>a gn i e Maritime Belge ( Se) (Cargos àe 10 . 30 0 3 10 . 900 t . j.b . )(08) l:vergreen Li nes ( Pal ( Rou liers et porte - conte neu r s de 8.40C à 20 . 000 t . j . b.) (09 ) Lloyd Tri es tino ( Itl(C a rgos à e 7.0CO t.j . b.) ( 10) )'lalaysian Inte r national Shipping Co (My)(Cargo s d e 10 . 700 a 11.100 t . j . b . )(11) China Ocean Shipping Co et China Naticnal C!'lar t ering Corp (Ch) ( 12) Odessa Ocean Line ( Ru) ?orte - conten e u r s ( 13 ) Great Sri tain Nige rian • ~avires affrèté s § Premier d é part en juinl ( 14 l Norient t.ine ( Nol § Prem i er oé part en nov e mbre ~s :,on compris les s e rvices de port e -co n t e neurs via le s !:tats Unis de 5eal and ( 52),Seatrain ( 52) ~nited States t.ines ( 52 ) ~im ( 52) à destination àu Japo n
H. A~stralie - Nouvelle Zélande
C t . ANZ!:CS 02. Acta - ANI. 03 . Sal~ic 0 4.?.0.i.. . ~S . Scancarriers 0 6.: . C.~.L . ( §)
u Lry Ro Br Ma Se Dv AUS NZL 18 2 18 18 S
7 3 5 •!! 3 27 27 27 8 12 12 12
( 22)(22) ( 22) ( 22)(11) Vi a t.e Cap 2 2 2 2
oo 3 12 2 ,3 Gô 1e (O, l Australia New Zealand Eurooe Container Service• 6 Overse a s Cont a i fl e r Line ( Sr) ( Porte -c ont e neurs de 25 . SCO t . j .b . ) 5 Koninklijk e Nedlloyd ( Dul(?o r t e-c onteneurs de 25 . 000 t . j . b . ) 4 Ha pag - t.loyd ( Ge) ( ?orte - conteneu rs de 25 . ôOO t.J . b . ) 2 Lloyd Triestino ( !tl ( Porte-conteneu rs de 28 . 700 t. j . b . ) 1 Ccmpagnie Général e Maritime ( Porte conteneurs de 25 . ~00 t . j . b.) (C2 ) Austr a lian National Line ( Porte - conteneu r s de 25.100 à 42 . 00C t . j .b . ) et na vires affrètés (C3 ) Saltic Shipping Co ( Rul ( Cargos de 8 . 800 à 9 . 200 t . j . b . ) (04) ?oli s h Ocean t.in es ( ?h) ( ?orte-conten e urs de 7.000 t.j . b . ) ( 05) 7 Transatlantic Rederi (Swl ( Po r t e-c onteneurs de 13 . SCO t . j.b. ) 3 Osta siat!.ske Komoagn!. ( Da )( ?orte - c;pnt e neurs de 23.972 t. j . b . ) 12 Wilh.Wilhelms e n ( No)(?o r te - cont e neu r s de 23.'?00 t . j . ::,. )(0 6 1 i!avires affrècés (Car;os de 10.000 : . j . b . ) § ?:-emier départ en oc t ob r e
121
Cette desse r te est certainement celle qui, dans son organisat i on, a
le moins évolué de 1965 à 1979 . On aboutit à un nombre sensiblement équ iva lent de
départs, et on retrouve les mêmes armements, si on excepte l' introduction des serv i ces
de cargos de la Sté Nouvell e Caennaise et des l ignes de rouliers hors conférence
de la Quayport Li ne (Séte ) et de Mercandia (Marsei ll e ) . Le changement rés i de en fait
dans l a disparition des paquebots mixtes et dans l a généralisation des porte -conteneurs
et semi- porte - conteneurs .
e) La dess erte de l a côt e ori entale d'Afrique Avec 48 départs en 1965, elle était l e fait de quatre armements français
(Messageries Maritimes ) , néer l andais (Dutch Li ne = Vereenigde Nederlandsche et Rotter
damsche Lloyd ) , br i tannique (Union Castle Line ) et pol onais util i sant des cargos
de 3 000 à 10 000 t.j.b ..
Le pôle majeur de la demande de transport marit i me demeurant 1 ' Afr i que
du Sud, avec la fermeture du Canal puis la conteneur i sat i on, l a route de l'A t l antique
est devenue 1 'axe pri nci pal de desserte d ' une zone dont 1 e carac t è r e marginal pour
Suez a déjà été évoqué. Ce pôle a fini par pr ovoquer la création du S. A.E.C.S., Souih
Afr i ca Europe Container Service, qui a assuré en 1979 pr ès de 83 départs de la France
ver s l' Afrique du Sud. Des parte naires européens de ce consortium, seuls les ita l iens
pourraient être amenés à ut il ise r l a voie de Suez, qu ' emprunte régulièrement un porte
conteneurs de l a Sout h African Marine Co. Ce raison nement est généra l isable pour
l ' ensembl e de l a desserte : seuls les armements de pays méditerranéens, ou ceux desser
vant des ports méditerra néens util i se nt le cana l pour l eurs l i gnes sur 1 ' Afri que
orienta l e et l ' Afrique du Sud : ainsi en est il pour l a Mediterranean Shipp i ng Co,
l a Consor tium Line de la Naviera Gar cia Minaur , les Hell en i c Li nes qÙi assurent le
gros des 67 départs ( 1979) à partir du seul port français de Marsei lle.
f) Vers l'Asie du Sud- Est et de l'E xtr ême Or ie nt
Cette route a 1 ongtemps été pour 1 a France ce 11 e de 1 ' lndochi ne . El 1 e
est restée cel l e du Sud-Est asiatique, avec Si ngapour pour centre de gravité, et
pour une partie des lignes, au delà, celle de 1 ' Extréme Orient, avec con-me principa l es
destinations Hong Kong et l e Japon.
En 1965, l ' ensemb 1 e est encore l ' apanage des armements européens qu i ,
sur 266 départs de France en tota l isent 213, dont 78 pour l es armements frança i s:
Messager i es Marit i mes, avec paquebots mixtes et cargos sur l e Vietnam du Sud, Hong
Kong et l e J apon, et Compagnie Mariti me des Chargeurs Réunis. Les autres partena i res
européens sont pri ncipa 1 ement néerl and ai s et scandinaves. Mais on observe déjà des
se r vices bi-hebdomada i res est-allemands sur Singapour et la Thai l ande (après desserte
de 1 ' lnde ) et pol ona i s sur le Vietnam du Nord, la Chi ne, Hong Kong et l e Japon. La
participation asiati que est al ors limitée à la Ni ppon Yusen Kai sha sur Hong Kong
et le Japon, aux armements i ndonésiens sur l eur arc hi pel .
La pér i ode 1965-1979 est marquée, on 1 ' a vu , par l ' effacement du pô 1 e
i ndochino i s, la montée de l a Chine, du Japon , et des émules asiat iq ues. C' est cependant,
avan t t outes choses, l'i mportance du pôle économiq ue et co111Tierci a l j aponais qui entraine
l a const i tut i on des grands consort i ums d 'a rmements de por t e- conteneurs, dont les
122
L::: TRAf!C :ioN ?E:TROLië:R oe:s ?ORTS fRANCAIS A\/E:C Lë:S !'/\'!S oe: L'ORBITE: DE SUEZ ( 1979 l ( ~ l • C.
Total ~arsei ll e Le ~avr-e Ounké cq ue Nantes 3o r deaux Rou e n Sète Aut r e s ;)Ot"tS
:-:ar -~es A: r.:.c,:.1e :.u 5.;d 9 . 6';2 .0 77 75 -.. 152 4. 970 . 503 3.440.431 .. . 724 i 3 . 02 4 27 • ..:.67 408 . 376 ( 1)
A1;st:-alie ) . S59.991 1.096.654 t.206. -.é3 1.483.580 20 . 1S9 65 . C18 26 3 .25 C 7:>tal 13 . 538.668 t .350 . 306 ô . 176 . 966 -1. 924 . 011 24 . 38 3 138 . 042 26 35.717 -.os. 376
t..onc C:J U C:3 j~e z :-·e r ~cuç e Af:- . )0 . 212 8 .352 6 . 960 3.652 11.348 al.f:':qi..:e ~.ient ale 2·.4 . 525 95 . 362 53.381 23 . 029 10.095 22.144 7 . 000 3 . 514 ( 2-l ~céan :ndien 457.577 213 . 549 4S.1S8 14.956 71.700 -12.39 4 18 . 271 10.984 37 . 565 ( 3) :·er ~c·~:;e As . 51.790 49.-1 29 2 .123 51 206 3 9.281 ô?7 ( 4) Go~:e ?e:-siqu e 43 . 126 t6 . 312 3.595 223 12.500 5 . 637 2 . 87i 987 ( 5) ~s!e ~ér:dicnal e -.S3 . 060 99 . 670 27.275 48.669 74.554 127 . 58 2 36.255 7,406 51 . 549 '.5 ) As!e eu 5ud - Est :. 159 . 975 l32 . t2C 157.S79 3.703 227 . 452 67 .4 17 7,715 159 . 698 403.391 ( 7) ~~~=è$e-:cient 622.222 2..S . ô4! 204 .796 t.132 20.159 12 . 0 24 58.259 7 1.26 0 28 .951 (8)
Total 3 . 083 . 087 330 . 936 5C7 . 207 98 . 672 396 . 352 275 .~ 19 1-.S. 488 268 . 501 546 . 364 !c:al ,énéral 15.521 . 755 2.681.742 5 . 684 . 173 5.022 . 683 -~2'1.235 413 .~ 61 148.514 304 .2 18 954 . 740 ~ '"a :-:;es 1CO H 46 36 e 1 e e 3 's :.::r::; cc..: :-s :;uez 1:c 27 :.6 3 13 9 4 10 19 ; ·.) ·:c ulc .;:ie 32<: • .::79 ,Calais 25 . 031,Che r bourg 25 . 306 ,Sr-est 10.158,S ai ,~c-,",a lo 10.1 10 ( 2) Sre s t ( 3) :~en_1~ . 14C, :.:-est :,; . ;;;c ( 4) :l!.·:e :-s ( 5) La ~oc~elle - ;:..a ?allice ( 6) Sou log ne 13 . 356 ( 7) 3C"est 105 .415,Sou logn e ~1.,9,, Çaer: ~2 .: 35, ~a ~ ::c~elle - ;:..a ?allice 36 . 119 :s> Ch erbourg
2 . SoC"ües '!'::,a l r-:arseil l e Le ~ avr-e !:>unKerc;ue ilante s 3ord ea ux ~ouen 3ète Ai..:t:-es _::orts
···4o-ces A:'.:-:.::.!.le é-.: 3..lé 1.27 . 756 40 . 313 S3 . 893 1.538 20 1.992 , 1) A•~st.:-~::e 1.97 • ..;59 170 . 137 2 . 803 8 . 557 15 . 362 .,.,..a,
:ctal 325.215 210.450 83 . 893 4.341 S . ô57 15 . 382 - - 1.992 :·e:- :':::-.::;e Af:- . 204.573 ..o . 227 t . 510 35.811 364 67 . 259 3 . 500 5 . :?92 i 2l _;:.:-::;-.:e ~.:-:.entale 13C.210 t6 . 53C 20 .1 91 929 347 41.977 27 . 400 23 • ..;36 ( 3) ~céar: :r:oie:i ~23 . 870 132 . 100 :6.388 99.712 2 . 372 32 . 451 213 . 361 11 . 442 115 . 544 ( 4) ·: e:- :,::·-:;e ., ... ,ro .o,;o 333 . 525 63.703 65 . 110 15.1 19 54. 213 1S9.797 215 . 573 ( 3> Gol:'e ~e:-s!.q-.:e 785 . 154 155.154 30.512 354.336 t7.ô69 148 147.944 34 . 333 45 .25 2 , 5) .,s:.e -éC":.ti::nale sn.:c5 57 .181 1SO.S61 45 . 742 47.383 30 . 969 167.877 .l 64 61.32S ( 7) As::;::.; 3 ·sé ~s:: 316 .~95 77 . 984 107.561 40.975 S.221 it . 221 S4.C01 8 . 881 9.S51 (8) :xt:-~ë.e-Orient 1 . 199 . 16S 150 . 248 372.407 292.547 15.962 22.037 56 . 676 SS 2S9 . 233 ( 9)
::, :::11 ~ . 793 . 512 962 .9 <:9 773 . 533 1005.162 118.977 113.156 S33 . 318 246 . 37.2 768 . S .. 5 ':'ot::il ,éné:-31 S.118 . 727 1.17) . 399 357.426 1009.503 118.977 121 . S13 s,;9 . 200 246.372 770.é07 j ~ ar~es 1cc 55 26 1 ° 3 s e , -0"', coc:rs 31;e z 100 20 15 21 3 2 17 5 16 ( '1.l :.a '.!o•Jvelle (2) ":'oulon ( 3 ) ':livers ( 4) 3oulogne ( 5) La Roc helle /L a ?allice 12S.~7. Scest !1.594 :oulog:ie 22, 483 0 ort- Ver:dres 14.951 ( 6) Soulogne 19 . 162 La Roch elle-La ?allice•ll . 025 !'o r ~- la - Nouvelle 12.313 ( 7) La ~och ~ lle -:..a ~ülice .ôù . 37_. ( 3 ) Jivers ( 9) Caen 115.629 La Roch elle /L a ?allice 31.730
123
uns, principalement américains, uti li sent de préférence, entre Europe et J apon, l a
voie panaméenne ou 1 e "pont " nord-arméri cai n, et dont 1 es autres reprennent 1 a route
de Suez . Ainsi en est-i 1 du groupe Trio (Ocean Transport & Trading Co, Peninsular
& Oriental, Ben Line, Nippon Yusen Kaisha, Mitsui-0.S. K.Line ) , du groupe Ace (Orient
Overs eas Container Line, Chargeurs Réunis, Neptune Or ie nt Lines, Korean Shipping
Li ne, Compagnie Générale Maritime ) , qui en 1979 ont assuré .192 départs de France
sur 401. Ce qui ne rend pas suffisamment compte de 1 'importance de cette navigation
qui utilise des porte-conteneurs de p 1 us de 50 000 t. j. b.. S'y ajoutent l e·s porte
conteneurs de 30 000 t. j .b. du Méditerranean Far East Container Service (Ll oyd Tri est ino,
Flo tta Laure, Nippon Yu sen Kai sha, Mit sui -0. S. K '., Charge urs Réunis ) , 1 es cargos de
10 000 t.J.b. des Services Franco-Belges (Chargeurs Réunis, Compagnie Maritime Belge).
Aux européens (f rançais, scandinaves, néer l andais, italiens, belges) sont donc étroite
ment associés des asiatiques, du Japon bien sur, mais aussi de Singapour, de Corée
du Sud, de Hong Kong. O' autres armements asiatiques, s'ajoutant aux i ndonésiens qui
ont amplifié l eurs services sur l'Indonésie, ont développé leurs lignes avec l a Franc e:
Malaysian International Shipping Co sur l e Sud Est asiatique, armements -d'état chinois
sur la Chine. Les armements d'Europe orientale et d 'U . R.S.S. restent modestement
présents : l es Polish Ocean Lines paraissent avoir diminué l eurs l iaisons entre France
et Viet-Nam, 1 '0 dessa Ocean L ine a orga ni sé un service mensuel de porte-conteneurs
sur le Sud-Est asiatique et Hong Kong.
On observe donc un déve 1 oppement cons i dérab 1 e de 1 a navigatio n de 1 i gne
dont les principaux bénéficiaires, du côté français, sont Le Havre et Marsei ll e,
accessoi r ement Dunkerque. Mais on a également vu que cette nouvelle organisation
du transpo rt maritime favorisait éga l ement Anvers et Rotterdam.
g) Et l'Australie? La route de Suez demeure la plus courte pour, de France, atteindre
Sydney. Mais la desserte des territoires français du Pacifique co!lllle 1 ' intérêt d'esca l es
amér ic aines ont orie nté un certain nombre de 1 i gnes, partant pri nci pa 1 ement des ports
français de l' Atlant iq ue, sur un parco urs panaméen tandis que, pour la liaison directe,
les co ntra intes de franch is sement du canal de Suez aidant, la route du Cap est également
chois i e par d'autres li gnes.
On peut estimer qu'en 1965, â partir principalement de Marsei ll e, mais
éga 1 ement du Havre, de l a Pa 11 i ce, de Dunkerque, 64 départs ont eu li eu de l a France
vers 1 ' Australie via Suez, avec l es cargos des Messager i es Maritimes, des linges
néerlandaises, de 1 'Ostasiatiske Kompagni danoise. Ce nombre a peu varié en 1979
( 66 ), mais i 1 ne permet pas de sou 1 i gner 1 a mi se en servi ce de porte-conteneurs de
25 à 30 000 t.j .b. par le co ns ortium ANZECS (Austral i é New Zealand Europe Container
Service ) et par 1 'Australian Nat i onal Line, selon un schéma qui rappelle la desserte
du J apon et de 1 ' Extrême-Orient. I l ne mentionne pas non plus 1 'intervention des
porte-conteneurs des Pol ish Ocean Lin es et des cargos de la Baltic Shipping Co. Enfin
il ne t ient bien entendu pas compte des lignes qui ne pa ssent pas par Suez .
A 1 'a ugmentation sensible de l a demande de transport maritime entre
1 a Fr ance et 1 es pays de 1 'o rb it e de Suez entre 1965 et 1979 a donc t rès logiqu ement
rép ondu un déve 1 oppement important de 1 a nav ig ation de ligne, mais qui .s'est accompagné
124
à la fois d'un prodigieux développement de la conteneur i sation et d'un certain recul
des armements européens face aux armements nation aux et notamment asiatiques tandis
que les armements soviétique et polonais développent patiemment leur vocation de
flotte de service. L'examen de cett·e évolution de la navigation de ligne montre également.
sa concentration sur quelques ports français, essentiellement Marseille, Le Havre
et Dunkerque et pourrait faire craindre une monopolisation par ces trois ports du
trafic avec l es pays de 1 'orbite de Suez. L'analyse de la répartition du trafic,
en 1979, entre les ports français, va montrer qu'il y a prédominance et non monopole:
d'a ut res ports ont su capter d 'autres lignes, et d'autres ports encore développ er
des trafics spécialisés, de vrac ou de marchandises générales.
4 . LES PORTS FRANCAIS ET LES PAYS DE L'ORBITE DE SUEZ
On ne reviendra pas sur le trafic pétrolier.
En matiêre de trafic non pétrolier, la concentration de la navigation
de ligne, en particulier _quand elle est pratiquée par des entreprises étrangères,
ne s'accompagne pas d'une concentration équivalente du tonnage manipulé, en raison
de l'inte rvent ion du trafic de vrac et des trafics spécialisés. Un dernier tableau(?)
permet de se faire une idée de l a venti ,lation du trafic avec les pays de l'orbite
de Suez, entre les différents ports français.
La prépondérance du trafic de vrac soli de dans 1 es trafics marginaux
pour Suez, de 1 'Afrique du Sud et de l ' Australie, et d'un vrac solide principalement
constitu é par des importations de charbon et de mi ne rais (fer, manganêse, chrome ) ,
favori se d'une part Le Havre , port importateur de charbon d' i ntêrét national , d'autre
part Dunkerque et Marsei 11 e, dotés d'une sidérurgie 1 i ttora le . Bordeaux vi_ent en
quatri érme position grâce aux importations de bois d'Afrique du Sud et de peaux d' Aus
tra 1 i e. La part des ports dits "secondaires " est négligeable, si on excepte Boulogne
et les besoins de sa métallurgie (f erro-manganèse). Aux exportations, principalement
des produits manufacturés, Marseille demeure mieux placée pour la desserte de l ' Aus
tralie, Le Havre pour celle de l'Afrique du Sud. Pour le Long Cours Suez proprement dit, la distinction peut être faite
entre des ports à trafic diversifié, sur le pla n géographique comme sur celui de
la composition des échanges, et des ports spécialisés.
Les premiers sont de faço n générale les six ports autonomes auxquels
il convient d'ajouter Sète, les seconds les ports dits "secondaires " . En fait, seuls
Marseille et Le Havre ont véritablement un trafic três -dive rsifiê, tant aux importations
qu'aux exportations. Encore, pour Le havre par exemple, doit-on tenir compte de quelques
trafics importants : caou tchouc de Malaysia, café du Kénya et de Madagascar, grosses
livraisons de urée à l a Chine et à 1 'I nde, d ' engrais au Pakistan, de céréales à divers
pays. Pour les autres ports autonomes et pour Sète, l a diversification, même aux
exportations, est moins poussée. Dunkerque, dont les entrées restent li mitées, doit
1 e gros de ses sorti es au sucre ( par exemp 1 e 255 000 t en 1979 vers l ' I ran ), aux
produits sidérurgiques, aux céréales et à leurs dérivés ( farines) . Roue~ off re un
125
modèle assez voisi n avec des importat ions comparat iv ement grossie s par du charbo n
chinois, et des exportations notab 1 es de sucre, de cêr êa 1 es, de farin es. Nantes offre
des importations gonflées par le bois et le manioc de 1 'Asi e du Sud-Est et de 1 'Extrême
Ori ent , l es tourteaux de 1 'I nde, l e sucre brut de? la Réunio n. Ses exportat io ns, plus
modestes , se résument en ·c inq. catégories de destinations et marchandises, toutes
aussi conjonc ture lles dans le cadre de 1979: engrais vers le Pakistan, huile de
soja vers 1 'Inde, blê vers le Bangladesh, pommes vers 1 'Irak, ·blé vers la Chine.
Sète passe devant Bordeaux pour l e trafic du Long Cours Suez , grâce à des importat ions
notab l es de bois du Sud Est asiat iq ue, mais auss i avec l e développement et la diversi
fi cation de ses exportations vers l e Moyen Orient, . plus parti culiè rement avec l'A rab ie
Séoudite. bord eaux enfin reste re l ativement à 1 'éc art des relations avec les pays
de 1 'orbite de Suez, avec des exportat ions div erse s mais limité es, et des importat ions
re posant es sentie 11 ement sur 1 es produits d' a 1 imentati on du bêta il , 1 e sucre et l es
mélasses.
11 faut en fait dans tout cela voi r l' effet du déve lo ppement de la
conteneur isation à parts éga les avec la situ ation des ports vis à vi s des hin ter la nds
in dustrie ls et maritimes.
Les autres ports français, ensemble, viendraient cependant en 1979
au deuxième rang des ports cités pour l es importati ons , au cinq uième ra ng pour les
exportations, grâce à des trafics spéc ialis és qu'ils ont su conquérir, conserver,
dêve 1 opper . Aux entrées, le bois et l es mê 1 asses assurent 1 e gros du trafic outre
Suez de Boulogne, de La Pa 11 i ce, de Caen, de Ca la is, tandis que Brest importe de
gro sses quantit és de manioc de Thaïl ande . Aux sorties, 1 'o rge fo urn it des tonnages
important s â La Pa 11 i ce, le sucre â Bou 1 ogne, 1 es pou 1 ets à Brest, 1 es fa r in es des
tonnages plus modestes à La Nouvell e, les pommes à Port-Vendr es. La spécialisation
la plus or igin al e parait encore celle de Cherbourg devenu la porte d ' entrée des automo
bile s japon ais es en Fra nce, grâce à des liai sons fréqu entes et r égu liè res avec l e
Japo n. Les dynamismes locaux paraissent alors payants, mais ils sont dans la dépend ance
de t rafics qui êchappent pour la plupart à l a navigation de lig ne.
Les relation s maritimes de la France avec l es pays de 1 'o rb ite de Suez
sont donc 1 oi n d 'avoir souffert de la fermeture du Cana 1 pendant hui t ans , et ce la
prin cipa le ment grâce au développement de la vocation exportatr ic e de la France. Les
ports français de la Mêditerranêe, plus que l es autres , ont bènéficié, en toute lo gique,
de cette réouv ert ure du Cana l. L' avenir r es te cependant cont ing enté par le comportemen t
fra nçais dans une cris e mondiale i naugurée en 1974. Et dans le détail, il risque
aussi d'être marqué par une po 1 i tique égyptienne qui voudrait donner p 1 us d'importance
au trafic de vr ac, notamment pétro lier, sur l e cana l . Ains i en témoignent l es travaux
et les proj ets d'agrandiss ement, voir e de doubl ement du canal, et la nouve ll e politiqu e
tarifaire qui privilégie l es vracquiers par rappo rt aux navires polyv alents et notamment
aux porte-conteneurs.