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Ce n’est pas être adepte de la métho- de Coué, chausser des lunettes roses ni minimiser l’ampleur de l’échec socialiste du 21 octobre que de rele- ver les éléments positifs des derniè- res élections fédérales. C’est n’est surtout pas non plus se regarder le nombril et vouloir faire porter le cha- peau de la défaite à nos camarades alémaniques que d’insister sur les satisfactions romandes. Après tout, le seul siège conquis par le PS a été gagné haut la main dans le canton de Bâle-campagne et les importants reculs socialistes dans les cantons de Neuchâtel, Genève et du Valais sont là pour modérer notre enthou- siasme. Force est tout de même de constater que le PS demeure le 1 ère force politique de Suisse romande et qu’aux Chambres fédérales, il est le parti le mieux représenté au sein de la députation romande avec 17 fauteuils sur 62. Un constat qui vaut tant pour le Conseil national que, dé- sormais, pour le Conseil des Etats. A la Chambre des cantons justement, le qualificatif d’historique est mé- rité pour décrire le carton plein de la gauche, s’agissant de la députation socialistes . ch ps suisse JOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB 3001 BERNE 30. 11. 07 CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE vaudoise et genevoise au Conseil des Etats. Alors qu’en 1999, la gau- che romande était encore fortement minorisée à la Chambre des cantons, elle est aujourd’hui majoritaire. Avec neuf socialistes et deux Verts élus, la Chambre des cantons est mieux à même de compenser le poids des dé- bats au Conseil national, mais aussi d’infléchir directement les orienta- tions politiques. A l’image du rejet de la privatisation de Swisscom ou de l’approbation de l’harmonisation des allocations familiales qui se sont joué à une voix près lors de la dernière lé- gislature, le Conseil des Etats peut fai- re la différence. Ceci rappelé, la baffe du 21 octobre est encore cuisante et le pire qui pourrait arriver au PS se- rait de se refuser à en tirer les consé- Des raisons d’espérer ! quences. Relever les progressions et les succès du PS en Suisse romande, c’est aussi mettre en lumière ce qui a bien marché et en tirer les enseigne- ments pour – comme l’indique Hans- Jürg Fehr dans ce journal – rebondir, tous ensemble. Certes, il y a du bou- lot mais une autre raison d’espérer, c’est que tout le monde semble prêt à s’atteler à la tâche. Des instances du parti à la base, en passant par les partis cantonaux et les sections. Ce denier numéro de l’année de socia- listes.ch comprend ainsi un sondage que nous vous invitons à remplir et retourner, comme nous vous invitons à participer en nombre au Congrès extraordinaire du 1 er mars. Tomber n’est pas indigne, ne pas se relever le serait. Démissionnaire au printemps pro- chain, le président du PS revient sur les résultats décevants du PS lors des élections au Conseil national du 21 octobre. Selon lui, le parti doit pren- dre le temps d’analyser les causes de son échec, mais aussi regarder réso- lument vers l’avant. PAGES 4 ET 5 La fronde menée contre l’arrêté Bonny par sept cantons alémaniques laisse Didier Berberat pantois. Il juge pour le moins surprenant que ce soit justement ceux qui pratiquent et en- couragent la concurrence fiscale qui s’élèvent contre ce dispositif. PAGE 10 BONNY REBOND Qu’il s’agisse d’un choix personnel, d’une limite constitutionnelle ou – bien malheureusement – en fonc- tion du cruel verdict des urnes, sept camarades romands n’accompliront pas de législature supplémentaire sous les lambris du Palais fédéral. socialistes.ch leur adresse ses plus chaleureux remerciements pour tout le travail accompli. PAGE 7 HOMMAGE Elections vaudoises au Conseil des Etats: passage de témoin entre Michel Béguelin et Géraldine Savary PHOTO : JEAN- BERNARD SIEBER (ARC/PHOTO) Le 24 février 2008 : PAS DE CADEAUX FISCAUX POUR LES GROS ACTIONNAIRES !

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Ce n’est pas être adepte de la métho-de Coué, chausser des lunettes roses ni minimiser l’ampleur de l’échec socialiste du 21 octobre que de rele-ver les éléments positifs des derniè-res élections fédérales. C’est n’est surtout pas non plus se regarder le nombril et vouloir faire porter le cha-peau de la défaite à nos camarades alémaniques que d’insister sur les satisfactions romandes. Après tout, le seul siège conquis par le PS a été gagné haut la main dans le canton de Bâle-campagne et les importants reculs socialistes dans les cantons de Neuchâtel, Genève et du Valais sont là pour modérer notre enthou-siasme. Force est tout de même de constater que le PS demeure le 1ère force politique de Suisse romande et qu’aux Chambres fédérales, il est le parti le mieux représenté au sein de la députation romande avec 17 fauteuils sur 62. Un constat qui vaut tant pour le Conseil national que, dé-sormais, pour le Conseil des Etats. A la Chambre des cantons justement, le qualificatif d’historique est mé-rité pour décrire le carton plein de la gauche, s’agissant de la députation

socialistes.chpssuisseJOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB 3001 BERNE 30.11.07CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE

vaudoise et genevoise au Conseil des Etats. Alors qu’en 1999, la gau-che romande était encore fortement minorisée à la Chambre des cantons, elle est aujourd’hui majoritaire. Avec neuf socialistes et deux Verts élus, la Chambre des cantons est mieux à même de compenser le poids des dé-bats au Conseil national, mais aussi d’infléchir directement les orienta-tions politiques. A l’image du rejet de la privatisation de Swisscom ou de l’approbation de l’harmonisation des allocations familiales qui se sont joué à une voix près lors de la dernière lé-gislature, le Conseil des Etats peut fai-re la différence. Ceci rappelé, la baffe du 21 octobre est encore cuisante et le pire qui pourrait arriver au PS se-rait de se refuser à en tirer les consé-

Des raisons d’espérer !quences. Relever les progressions et les succès du PS en Suisse romande, c’est aussi mettre en lumière ce qui a bien marché et en tirer les enseigne-ments pour – comme l’indique Hans-Jürg Fehr dans ce journal – rebondir, tous ensemble. Certes, il y a du bou-lot mais une autre raison d’espérer, c’est que tout le monde semble prêt à s’atteler à la tâche. Des instances du parti à la base, en passant par les partis cantonaux et les sections. Ce denier numéro de l’année de socia-listes.ch comprend ainsi un sondage que nous vous invitons à remplir et retourner, comme nous vous invitons à participer en nombre au Congrès extra ordinaire du 1er mars. Tomber n’est pas indigne, ne pas se relever le serait.

Démissionnaire au printemps pro-chain, le président du PS revient sur les résultats décevants du PS lors des élections au Conseil national du 21 octobre. Selon lui, le parti doit pren-dre le temps d’analyser les causes de son échec, mais aussi regarder réso-lument vers l’avant.

■ PAGES 4 ET 5

La fronde menée contre l’arrêté Bonny par sept cantons alémaniques laisse Didier Berberat pantois. Il juge pour le moins surprenant que ce soit justement ceux qui pratiquent et en-couragent la concurrence fiscale qui s’élèvent contre ce dispositif.

■ PAGE 10

B O N N Y

R E B O N D

Qu’il s’agisse d’un choix personnel, d’une limite constitutionnelle ou – bien malheureusement – en fonc-tion du cruel verdict des urnes, sept camarades romands n’accompliront pas de législature supplémentaire sous les lambris du Palais fédéral. socialistes.ch leur adresse ses plus chaleureux remerciements pour tout le travail accompli.

■ PAGE 7

H O M M A G E

Elections vaudoises au Conseil des Etats: passage de témoin entre Michel Béguelin et Géraldine SavaryPHOTO : JEAN- BERNARD SIEBER (ARC/PHOTO)

Le 24 février 2008 :PAS DE CADEAUX FISCAUX POUR

LES GROS ACTIONNAIRES !

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Jeudi, 17 janvier 2008Kultur-Casino, Berne

Inscriptions et programme détaillé:Caritas Suisse, Löwenstrasse 3, case postale, 6002 Lucerne

Tél. 041 419 22 22, e-mail: [email protected]

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_Forum 2008Le ciment social s’effrite.

Solidarité et inégalités en Suisse

Je commande (frais de port et d’envoi en sus, commande minimum Frs. 5. –)

NOUVEAU : drapeau PS, Frs. 12.–

NOUVEAU : plaquette, Frs. 7.50

Verres à vin blanc, Frs. 16.–

Jeu de cartes, Frs. 2.50

Etui de jass, Frs. 22.–

Portefeuille, cuir noir, Frs. 110.–

Bonbons PS (500), Frs. 55.–

Broche femmes socialistes, Frs. 5.–

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Au lendemain d’une débâcle sans précédent pour le PS, voici donc venu le temps de procéder à un exer-

cice particulièrement délicat : se retrousser les manches tout en se serrant les coudes. Une déroute de

cette ampleur appelle un prompt rétablissement et il implique de laisser de côté amertume et rancœur,

d’abandonner tout préjugé et de tabler résolument sur les valeurs. Qu’il s’agisse des concepts et des

idéaux que nous partageons ou des qualités et compétences des personnes aux côtés

de qui nous nous engageons. A ce propos, il faut saluer le courage et la clairvoyance du

président Hans-Jürg Fehr dont l’annonce inopinée de la démission contribue sans nul

doute à ouvrir le champ des possibles, à favoriser l’indispensable sursaut. Avant que

celui-ci ne se produise, place tout d’abord à une nécessaire introspection. Chacune et

chacun a son avis sur les causes et les conséquences à tirer de l’échec du 21 octobre.

Il s’agit donc de permettre à ces opinions de s’exprimer et de se confronter. Une des

principales richesses du PS réside dans la dynamique de ses débats internes : elle doit être mise à profit

sans hiérarchie ni à priori. Dans cette perspective, les outils et les structures sont à disposition, il faut

que nous les utilisions. Ces prochains mois, socialistes.ch ouvrira d’ailleurs largement ses colonnes à

toutes les contributions constructives concernant la stratégie, les méthodes, les thèmes ou la commu-

nication socialiste à l’image de plusieurs articles de cette dernière édition de 2007 ou du sondage qui

figure en page 11. En parallèle avec ce processus qui s’achèvera lors du Congrès extraordinaire du 1er

mars, nous devons également consolider nos arguments sur les grands dossiers qui ne manqueront pas

de (re)surgir durant cette législature : démantèlement des assurances sociales, privatisation rampante

du service public, relance du nucléaire, hausse des salaires et du pouvoir d’achat, politique familiale et

de formation, protection du climat et justice fiscale. Les centaines de milliers d’électrices et d’électeurs

qui nous ont fait confiance attendent du PS résistance, détermination et innovation. Nous saurions les

décevoir et devons nous y atteler. En commençant par faire échouer, le 24 février, les scandaleux rabais

fiscaux octroyés à une poignée de gros actionnaires.

Dans ces conditions, vous comprendrez nous vous souhaitions des fêtes de fin d’année aussi studieuses

que joyeuses : Merci pour votre fidélité et rendez-vous au mois de février.

Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

TROMBINOSCOPE 6Si les résultats sont contrastés selon les cantons, le PS reste la première force politique de Suisse romande. C’est aussi le premier parti de Suisse romande dans les deux Chambres fédérales. Tour d’horizon des résul-tats et des parlementaires socialistes de la prochaine législature. CLARTÉ ET DIVERSITÉ 8Roger Nordmann réfute le risque de prétendues futures bisbilles entre « modernistes » et « syndicalistes » au sein du parti socialiste. Objective-ment, rien ne justifie la renaissance de ces conflits. Il n’y a en effet rien de plus moderne et actuel que la lutte pour de bonnes conditions de travail et de bons salaires.

CADEAUX FISCAUX 9La réforme fiscale en faveur des gros actionnaires sur laquelle nous vote-rons le 24 février prochain provoque à juste titre un sentiment d’injustice chez les contribuables et contrevient à la constitution, comme le confir-ment d’ailleurs d’éminents experts. Le PS lance la campagne

AGENDA 10Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines se-maines que ce soit au niveau natio-nal ou dans les cantons romands.

SOMMAIRE

EDITEUR PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 BerneTél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 [email protected]

RÉDACTION Jean-Yves Gentil

PRODUCTION Atelier Kurt Bläuer, Berne IMPRIMERIERotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse

TIRAGE20 000 exemplaires

PUBLICITÉ Kretz AG, General Wille-Strasse 1478706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60,Fax 044 925 50 77

PARUTION6 numéros par année

3 11.07 éditorial

I M P R E S S U M

Au boulot camarades ! … Objectif mars : un Congrès et ça repart !

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Rebondir après la défaite

Les partis cantonaux et les sections seront étroitement associés à l’analyse des récentes élections fédérales, mais le PS souhaite également donner à ses membres l’occasion de faire part de leur opinion. Nous intéresse plus particuliè-rement vos réponses à deux questions centrales : pourquoi, à votre avis, le PS a considérablement reculé à l’issue de ce scrutin et quelles sont les mesures qu’il doit entreprendre afin de retrouver le chemin de la victoire ? Afin de recueillir vos avis, un sondage figure en page 11 de cette édition de socialistes.ch. Nous vous remercions d’y répondre et de nous le retourner dans les meilleurs délais. Il est essentiel que la participation soit particulièrement importante afin que le PS puisse disposer d’un maximum de données lui permettant d’alimenter le débat interne et de prendre les dispositions qui s’imposent. La synthèse de vos réponses sera présentée lors du Congrès extraordinaire de Bâle, le 1er mars et publiée dans une prochaine édition de socialistes.ch.

Démissionnaire au printemps prochain, le président du PS a accordé une interview à nos collègues de links.ch à l’issue des résultats décevants du PS lors des élections du 21 octobre. Selon lui, le parti doit prendre le temps d’analyser les causes de son échec, mais aussi regarder résolument vers l’avant.

Interv iew: Katr in Küchler

Quelles sont les démarches concrètes qui vont être entreprises à l’issue des élections fédérales ?Le Comité directeur a décidé de con-voquer une Conférence de coordina-tion extraordinaire le 1er décembre et appelé les partis cantonaux à y présenter l’analyse de leurs résultats. Comme ils constituent les cercles électoraux, leurs indications seront précieuses, ce d’autant plus qu’il faut quand même rappeler qu’il y a des cantons où le PS a progressé ! A cette occasion, nous procéderons également à un examen exhaustif de la stratégie, de la campagne et de la communication du PS Suisse. Il s’agit de déterminer quelles erreurs ont été commises ainsi que leur im-pact sur le résultat. Nous souhaitons

également interroger directement les membres du PS afin qu’elles et ils puissent nous donner leur avis sur les raisons de la défaite et sur les mesu-res à mettre en œuvre pour le parti remonte la pente. L’Assemblée des délégué-e-s du printemps prochain a par ailleurs été transformée en Con-grès extraordinaire pour que les sec-tions participent aussi à ce processus d’analyse. L’objectif est donc d’as-socier étroitement la base du parti à cette réflexion, de prendre un trimes-tre pour aller au fonds des choses et nous permettre de rebondir.

Certains camarades ont émis l’hy-pothèse que le PS a été victime d’un excès de confiance, qu’il a trop célé-bré ses succès lors des votations fédé-rales de la dernière législature et pas assez pris en compte ses échecs. Je ne partage pas ces critiques qui me semblent relever d’une sorte de ma-sochisme socialiste qui se complait dans la défaite. Durant la dernière législature, nous avons ainsi vécu un week-end de votations sur le congé maternité et la naturalisation facili-tée des jeunes étrangers. Nous avons gagné la première et perdu les deux autres ce qui a suscité un véritable

tollé dans plusieurs cercles au sein même du parti, catastrophés que nous ayons échoué de peu à faire passer ces deux arrêtés fédéraux. Pour ces camarades, le fait que nous soyons enfin parvenus à introduire un congé maternité est ainsi quasi-ment passé au second plan. Je pense au contraire que nous avons bien fait d’insister sur le caractère historique de ce succès en matière de politique familiale tout en regrettant – évidem-ment – l’échec de la naturalisation facilitée. Aujourd’hui encore, je suis

interview 11.07

FA I T E S N O U S PA R T D E V O T R E O P I N I O N

persuadé que nous avons eu raison : personne n’aime être du côté des perdants, le PS pas plus que n’im-porte quelle autre formation. Et si nous faisons de la politique, c’est bien pour que nos projets soient mis en œuvre.

Voilà qui me paraît être un bon exemple. C’est une des missions première des socialistes que de faire aboutir des propositions du type du congé maternité. Quitte à ce que cela prenne un demi-siècle ? …

PHOTOS : EDOUARD RIEBEN

4

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5 11.07

Mais bien sûr ! Prenons un autre exemple : l’harmonisation des alloca-tions familiales. Il aura fallu qu’on se batte pendant 20 ans à partir du dépôt de ce projet par Angeline Fankhauser aux Chambres fédérales. Nous y som-mes parvenus et nous devrions faire profil bas ? Notre joie et notre fierté devraient être d’autant plus gran-des lorsque nous parvenons, à force d’opiniâtreté, à faire aboutir de pro-jets de longue haleine. Nous perdons bien assez souvent, mais – dans une société à dominante de droite – c’est justement le rôle d’un parti de gau-che minoritaire que de faire aboutir une politique progressiste et pas for-cément susceptible, à priori, de ral-lier une majorité. Sur le long terme, le temps nous donne raison. Que réponds-tu à celles et ceux qui jugent que la campagne électorale du PS a été faiblarde ?Je trouve que l’adjectif « faiblarde » est lui-même un peu court. J’ai la même réaction quand on me conseille que le PS devrait être plus « modéré ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Les cri-tiques doivent être plus précises, plus concrètes sinon elles sont tout sauf constructives.

Le PS a-t-il fait le bon choix en décidant de mener campagne par le biais de son initiative pour des impôts équitables ? N’aurait-il pas dû plutôt mettre en avant l’initia-tive pour la protection du climat où l’initiative sur les armes ?L’initiative pour des impôts équita-ble est un bon projet qui correspond à nos objectifs de justice sociale. Bien sûr, nous travaillons également en fa-veur de l’environnement et interve-nons sur des sujets de société. Mais, dans une perspective historique, le principal domaine de compétence et d’action du PS, c’est quand même bien la justice sociale. Une justice que vise à rétablir notre initiative comme d’ailleurs notre référendum contre les cadeaux fiscaux accordés aux gros actionnaires par la réforme de l’imposition des entreprises. A mon avis, le problème réside plutôt dans le fait que nous n’avons pas été en mesure, durant la campagne, de médiatiser suffisamment les compé-tences du PS s’agissant des questions sociales. Nous avons pourtant orga-nisé d’innombrables conférences de presse, plusieurs sommets, présenté de nouvelles idées comme la percep-tion de cotisations sociales sur les re-venus du capital ou encore les bons de garde pour financer l’accueil de la petite enfance. Malgré cela, nous ne sommes pas arrivés à imposer nos thématiques dans le débat électoral. Même pas en révélant les plans de la

majorité du Conseil fédéral visant à réduire d’un tiers le budget des assu-rances sociales. C’était pourtant une véritable bombe !

C’est un fait, plutôt que sur les idées et les projets,la campagne s’est concentrée sur les personnes et tout particulièrement sur celle de Chris-toph Blocher. Le PS en porte-t-il la responsabilité ? C’est une question sur laquelle nous devons sérieusement plancher. En formulant notre objectif de renverser la majorité de droite du Conseil fé-déral et d’en évincer Christoph Blo-cher, avons-nous commis une erreur stratégique ? Avons-nous, ce faisant, déroulé le tapis rouge à l’UDC en portant le débat exactement là où elle le voulait depuis le début sans pour autant être en mesure de la contrer efficacement. Evidemment, le fait que l’UDC ait pu compter sur cent fois plus d’argent que nous pour ses annonces et affiches a également joué un rôle. Ce d’autant plus que cette déferlante d’annonces lui a également considérablement ouvert l’accès aux pages rédactionnelles des journaux.

« La gauche gouverne mieux » comme le soulignait un de nos slogans de campagne. Il n’a visible-ment pas convaincu les habitant-e-s des villes où siège un exécutif rose-vert. Comment expliques-tu que nous ayons autant reculé dans les villes? Nous devrons notamment analyser très attentivement les conséquen-ces des manifestations du 6 octobre à Berne. Je suis convaincu qu’elles nous ont fait beaucoup de tort et ont contribué à faire en sorte que le PS perde 9% de son électorat en ville de Berne. Ceci dit, nous avons éga-lement perdu 5 à 6 % dans d’autres grandes villes et cela veut donc dire que le problème est plus profond. Les voix qui nous ont manqué sont en majorité revenues aux Verts qui ont pu surfer sur les inquiétudes liées au climat. Mais nos pertes sont plus importantes que les gains des Verts et il faut donc chercher d’autres explications. A mon avis, elles sont à mettre en rapport avec les thèmes chers à l’UDC : criminalité des étran-gers, abus des assurances sociales et violence des jeunes. Sur ces sujets, on nous taxe en permanence d’angé-lisme quand on ne juge pas tout bon-nement que le PS n’a rien à dire à leur propos. C’est totalement faux, mais beaucoup de monde le pense.

Cela veut-il dire que nous avons du mal à améliorer concrètement la qualité de vie en ville ?

Peut-être. Peut-être aussi que la liste des lacunes qui pèsent sur le quoti-dien des milieux urbains est longue et qu’ils font porter le chapeau à celles et ceux qui gouvernent, c’est-à-dire nous et – il faut tout de même le souli-gner non aux Verts qui pourtant gou-vernent avec nous. Il n’en demeure pas moins que nous devons persister et faire la preuve que les villes à majo-rité rose-verte peuvent apporter des solutions aux problèmes qui se po-sent. J’en veux pour preuve l’exemple de la politique en matière de drogue. Au début des années 90, le Platzs-pitz zurichois et sa concentration de toxicomanes étaient célèbres dans le monde entier. Les méthodes répres-sives de l’UDC, loin d’améliorer la si-tuation, l’ont aggravée. Et c’est grâce à l’action de l’ancien maire socialiste Estermann que la politique des qua-tre piliers – Prévention – Intervention – Théerapie – Répression. – a été mise en œuvre. Aujourd’hui, le Platzspitz est à nouveau un parc public. Voilà un exemple à méditer et qui pourrait être adapté pour résoudre d’autres situations délicates.

Lors de la séance du Comité direc-teur qui a suivi ces élections fédéra-les, tu as annoncé ta démission de

la présidence pour le Congrès extra-ordinaire du 1er mars. Considères-tu que tu portes la responsabilité de l’échec du PS ? La responsabilité est partagée. Par les sections, les partis cantonaux, les candidat-e-s et évidemment par le PS Suisse qui a mené campa-gne au niveau national. En tant que président du parti, j’y ai évidemment aussi ma part. En annonçant mon départ plus tôt que je ne l’avais pré-vu, j’ai voulu donner un signe fort, signifier clairement que le PS ne pou-vait faire comme si de rien n’était et passer à autre chose. J’ai aussi choisi de partir en mars pour, d’ici-là, par-ticiper activement au processus d’analyse indispensable de cet échec.

Tu ne crains pas de jouer le rôle de fusible ? J’espère bien que non car si c’était le cas, ce serait exactement le con-traire de ce que j’ai voulu. Le parti dans son ensemble doit s’interroger et réfléchir à son avenir, chacune et chacun quelle que soit son implica-tion au sein du PS. Je suis persuadé que les décisions prises et le calen-drier choisi par le Comité directeur permettront à tous nos membres de s’expliquer et de s’impliquer.

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élections 611.07

Suisse romande : les élu-e-sSi les résultats sont contrastés selon les cantons, le premier élément a retenir est plutôt po-sitif. Avec une force électorale de 21 %, le PS reste la première force politique de Suisse romande, talonné désormais par l’UDC (20,6 %). En sièges, la députation socialiste romande au Conseil national passe de 14 à 12, soit 28% du Groupe PS (27 % à la fin de la précédente législature), 5 sur 9 (55 % contre 66 % de 2004 à 2007) du Groupe PS au Conseil des Etats. Elle se masculinise en comptant 29 % de femmes (35 %) et prend un peu d’âge avec une moyenne de 48,3 ans (47,9).

JURACarton plein pour le PSJ qui a lar-gement atteint son objectif à savoir maintenir ses deux sièges au National et aux Etats. Un résultat d’autant plus satisfaisant qu’il fait suite à une amè-re défaite, l’an dernier, lors des élec-tions cantonales. Au Conseil national Jean-Claude Rennwald a permis au PSJ de devenir – pour la première fois – la première formation du canton en progressant de 2,7 points (de 34,2 à 36,9 %). Même constat réjouissant au Conseil des Etats où Claude Hêche termine largement en tête et avec – 32,8 % des suffrages – confirme le premier rang des partis déjà décro-ché il y a quatre ans par le PSJ.

FRIBOURGGrande satisfaction également pour le PS fribourgeois qui progresse de 1,2 point au Conseil national (de 21,5 à 22,7 %) et demeure la 2ème forma-tion du canton. Christian Levrat est le deuxième candidat le mieux élu avec 10 000 suffrages de plus qu’il y a quatre ans. Jean-François Steiert est, pour sa part, le sixième élu fribour-geois à la Chambre basse. A souligner également, au niveau du Conseil des Etats, la brillante prestation d’Alain Berset. Avec 43,1 %, il n’a terminé qu’à un peu plus de 5000 voix de la majorité absolue et a été élu tacite-ment après jet de l’éponge des radi-caux.

VAUDBien que progressant légèrement de 0,3 point (de 21,7 à 22 %) et maintenu ses quatre sièges, le PS a dû céder le premier rang des partis vaudois à l’UDC. Roger Nordmann, Josiane Aubert, Eric Voruz et Ada Marra rejoignent le Conseil national. Quant

Le seul siège conquis par le PS l'a été en Suisse alémanique. Bravo à Claude Janiak, nouveau sénateur socialiste de Bâle-campagne PHOTO : FELIX JEHLE

un siège qui s’envole, en l’occurrence celui de Valérie Garbani. Seul Didier Berberat représentera les socialistes neuchâtelois à la Chambre du peu-ple. Au Conseil des Etats, le PSN n’a pas été en mesure rééditer son coup de maître de 2003. Face à l’unique candidat de la droite, Gisèle Ory et Pierre Bonhôte ont obtenu respecti-vement 52,8 % et 46 % des suffrages, trop peu pour contrebalancer l’appel à l’équilibre qui a sans doute séduit les électrices et électeurs.

GENÈVEAu bout du lac Léman, on a un œil qui rit et un œil qui pleure. Au Con-seil des Etats, le canton de Genève sera, pour la première fois, représen-

à Géraldine Savary, déjà la candidate la mieux élue au Conseil national avec 65 000 voix, elle a triomphé au 2ème tour de l’élection au Conseil des Etats avec plus de 23 000 d’avance sur le premier représentant de la droite. A noter que la gauche a non seulement garder son siège, mais conquis le se-cond. Et de quelle manière Géraldine Savary et Luc Recordon ont ainsi plus que doublé leurs suffrages.

NEUCHÂTELMême en recul de 3,3 % par rapport à 2003 (de 29,2 à 25,9 %), le PS a re-cueilli dimanche 25,9 % des suffrages au Conseil national, ce qui en fait toujours le premier parti neuchâte-lois. Dans les faits cependant, c’est

Jean-Claude Rennwald Claude Hêche

J U F R

té par deux élus de gauche. Liliane Maury Pasquier (49 000 voix) sera accompagnée par le Vert Robert Cra-mer. A la Chambre du peuple, c’est la soupe à la grimace. Comme dans le canton de Vaud, le PS se voit con-traint de laisser la 1ère place à l’UDC. Il a perdu 5,7 % des voix depuis 2003 (de 24,8 à 19,1 %). C’est le plus fort recul socialiste en Suisse romande et seule la disparition d’A gauche toute! lui a permis de conserver ses trois sièges qui seront occupés par Maria Roth Bernasconi, Carlo Sommaruga et Jean-Charles Rielle.

VALAISLe coup de poker tenté par Jean-Noël Rey en se présentant sur la liste haut-valaisanne a fait long feu. L’échec de cette stratégie se solde par la perte d’un siège et, en suffrages, le PS re-cule de 4,4 points (de 19,1 à 14,7 %). Il ne sera plus représenté à Berne que par Stéphane Rossini qui réussit une belle élection avec près de 23 000 suffrages. Pari perdu également au Conseil des Etats pour Peter Jossen qui a échoué au 4ème rang en obtenant un peu plus de 18 000 voix. Un écart d’environ 27 000 voix sur le candidat du PDC jugé trop important par le PS valaisan pour envisager de repartir au 2ème tour.

V SV D

Josiane Aubert Eric Voruz Ada Marra Géraldine Savary Roger Nordmann

Christian Levrat Jean-François Steiert Alain Berset

Liliane Maury Pasquier Maria Roth-Bernasconi Jean-Charles Rielle Carlo Sommaruga Gisèle Ory

G E N E

Stéphane Rossini

Didier Berberat

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7 11.07

Merci Christiane, tu nous as montré le chemin!« Deux femmes courageuses sont parties » clame le Tages Anzeiger en hommage à deux conseillè-res aux Etats romandes qui ont marqué la politique suisse. Les deux s’appellent Christiane : la nôtre, Brunner, ancienne pré-sidente du PS, et l’autre, Langen-berger, ancienne présidente du parti radical.

Maria Roth Bernasconi

Oui, Christiane Brunner est depuis toujours une femme courageuse. Toute jeune, elle a osé affronter le

pouvoir machiste, sans craindre de ne pas plaire à tout le monde ou d’être moins aimée !

En 1991, à l’ap-proche des élections fédérales, Chris-

tiane a eu le courage de proposer au PS genevois de mettre au point une liste femmes. Une idée à contre cou-rant dans une Genève qui se croyait championne de l’égalité, avec ses 80 % de femmes professionnellement actives. J’ai pour ma part été séduite : j’avais notamment constaté qu’en 1987, seuls des hommes représen-taient Genève à Berne.

Cette période a marqué le début de la carrière politique fédérale de

Christiane – élue cette année-là au Conseil national –, tout comme de la mienne, d’ailleurs. Tout au long de mon parcours, je n’ai rencontré que peu de personnes qui, comme Christiane, motivaient les femmes à s’engager en politique avec sérieux, créativité et plaisir. Je n’oublierai jamais cette première campagne électorale. Dimanche après di-manche, nous nous rencontrions pour mettre sur pied des actions de campagne originales. Nous avons déniché ce slogan : « A Genève, un homme sur deux est une femme. Et à Berne » ? Et nous avons, bien sûr, beaucoup ri !

Christiane a une autre qualité, rare chez les hommes et les femmes politiques : elle a toujours eu à cœur de promouvoir la relève. Elle n’a jamais piqué la mouche quand l’une de ses collègues, plus jeunes et moins expérimentées qu’elle, donnait une interview à sa place à la TV ou la radio. D’elle-même, elle a souvent renoncé à se profiler pour laisser la place aux plus jeunes. Une stratégie qui a permis à plusieurs parmi nous de devenir plus visibles et de s’ancrer en politique.

La grève des femmes, c’était aussi son idée. Elle refusait que les femmes continuent à gagner 20 % de moins que les hommes. Une grave injustice, parmi toutes celles qu’elle a combat-

tues. Ce fut une journée mémorable, avec toutes ces femmes en fuchsia, les bras croisés, impatientes que l’article constitutionnel sur l’égalité voté en 1981 devienne enfin réalité ! Et le résultat ne se fit pas attendre : la loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes vit le jour peu après et entra en vigueur le 1er juillet 1996.

En mars 1993, Christiane, candi-date au Conseil fédéral, n’a pas été élue. Nous sommes plusieurs femmes sur la place fédérale à en pleurer en-core. Mais nous ignorions à l’époque que la non-élection de Christiane ser-virait davantage la cause des femmes en politique que si elle avait été élue au Conseil fédéral. L’effet Brunner était né. Christiane a eu beaucoup de classe et a lutté jusqu’à la fin de son mandat pour notre cause, la tête haute !

Pendant 12 ans, elle a représenté le canton de Genève et notre parti au Conseil des Etats. Avec un enga-gement sans faille, elle s’est battue pour les plus démuni-e-s, les femmes et les salarié-e-s.

Ainsi était-elle, est-elle, et elle restera notre modèle. Merci, chère Christiane, de nous avoir montré le chemin !

Maria Roth Bernasconi, conseillère nationale, Genève

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Au revoir et merciQu’il s’agisse d’un choix person-nel, d’une limite constitutionnelle ou – bien malheureusement – en fonction du cruel verdict des ur-nes, six autres camarades romands n’accompliront pas de législature supplémentaire sous les lambris du Palais fédéral. socialistes.ch leur adresse ses plus chaleureux remer-ciements pour tout le travail accom-pli dans l’exercice de leur mandat que ce soit en plénum, dans les commissions ainsi qu’à l’interne du parti qui compte d’ailleurs bien pouvoir toujours bénéficier de leur expérience comme de leurs com-pétences. La rédaction formule ses meilleurs vœux pour leur carrière extra-parlementaire comme dans leur vie de tous les jours. C’est avec grand plaisir que nous leur ouvri-rons toujours nos colonnes.

Marlyse Dormondanc. conseillère nationale (VD)

Valérie Garbani anc. conseillère nationale (NE)

Jean-Noël Rey anc. conseiller national (VS)

Michel Béguelinanc, conseiller aux Etats (VD)

Pierre Bonhôteanc. conseiller aux Etats (NE)

Pierre Alain Gentil anc. conseiller aux Etats (JU)

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élections 811.07

Premier test le 12 décembreAvant même la votation de février 2008 sur les nouveaux rabais fiscaux pour gros actionnaires, l’élection au Conseil fédéral permettra au PS de retrouver un premier positionne-ment clair. Pendant la campagne, le PS Suisse a pratiqué un slalom spé-cial aussi illisible qu’illogique, en défendant la concordance, puis en attaquant tantôt M. Blocher, tan-tôt MM. Merz et Couchepin. A par-tir de maintenant, il faut clarifier la position, qui doit à mon sens être la suivante : « le PS est favorable à la concordance. Pour cette raison, il réélira 6 des 7 Conseillers fédéraux sortant-e-s et cherchera à obtenir le remplacement de Christoph Blocher, fondamentalement incapable de collégialité et irrespectueux de l’Etat de droit, par une personnalité plus adéquate ». Les discussions avec les autres partis républicains (Verts, PDC et PRD) per mettront au PS de déterminer sur quelle autre person-nalité de quel parti il portera ses voix le 12 décembre. Le risque de réélec-tion de Christoph Blocher est très élevé, mais il n’y a pas de fatalité, et il ne faut pas baisser pavillon. Ce se-rait confondre position et pronostic. Nos fidèles électrices et électeurs at-tendent de nous que nous tenions au bout nos positions claires et coura-geuses. Le rôle du PS n’est pas d’aider à dérouler le tapis rouge devant la droite musclée, d’autant plus qu’il n’y a, en l’occurrence, strictement rien à attendre en retour, sinon la perte de notre crédibilité.

Roger Nordmann, conseiller national, Lausanne

Miser sur la clarté et la diversitéAu lendemain des élections, on a pu entendre des commentaires d’une rare indigence sur de pré-tendues futures bisbilles entre « modernistes » et « syndicalis-tes » au sein du parti socialiste. Or objectivement, rien ne justifie la renaissance de ces conflits. Il n’y a en effet rien de plus moderne et actuel que la lutte pour de bonnes conditions de travail et de bons salaires.

Roger Nordmann

Le PS peut être fier d’avoir des élec-teurs de toutes les couches socio-économiques : d’une part des gens

en position écono-mique précaire qui votent dans leur propre intérêt di-rect, et d’autre part des gens en situa-tion plus conforta-bles qui estiment

cependant que la société doit être solidaire et permettre à toutes et tous de bien vivre. Car finalement, l’es-sence du programme socialiste, c’est justement de permettre à l’entier de la population de vivre dans de bon-nes conditions, et non pas de diviser la société en couches socio-écono-miques imperméables.

Sans surprise, dans quatre cantons (FR, BL, JU et VD) sur les cinq où le PS a progressé, le parti et les can didat-e-s ont mené des campagnes diver-sifiées, avec des candidats qui incar-naient des messages clairs sur ces différents sujets. Inversement, le PS a mal marché là où le positionnement était faible, confus ou unilatéral. En matière de position, la diversité et la

clarté ne s’excluent pas. Au contraire, c’est la juxtaposition de messages clairs sur plusieurs sujets qui rend le parti attractif. Car chaque électeur a des attentes multiples, et l’on ne peut segmenter l’électorat comme dans le marketing des automobiles ou des poudre à lessives.

Un positionnement clair ne signi-fie pas nécessairement un position-nement extrémiste ou d’une grande radicalité au sens étymologique du terme. Dans de nombreux dossiers, une position modérée défendue avec fermeté est plus crédible et compré-hensible par l’électorat qu’une suren-chère verbale dont on sait d’emblée qu’elle ne sera jamais mise en oeuvre. Dans d’autres cas, une position sans compromis est la seule compréhen-sible et cohérente. Dans de nombreux cantons, en par-ticulier en Suisse alémanique, notre message central de répartition équi-table des revenus n’a pas clairement été formulé et véhiculé. Dans certains cas, c’est notre position environne-mentale qui n’a pas suffisamment été affichée, facilitant une hémorragie au profit des Verts.

En plus de la confusion des mes-sages, la campagne a été déficiente dans l’orchestration, l’organisation et la logistique. Facteur aggravant, dans certains sections cantonales, la gestion des ressources humaines est insuffisante, pour ne pas dire inexis-tante: on a omis de préparer une nouvelle génération de locomotives électorales, ce qui s’est vu sur les lis-tes, puis dans le résultat. Autant le dire clairement, il y a un important travail de redynamisation du parti auquel nous devons nous atteler.

Bonnes feuillesRoger Nordmann n’est pas le seul à penser que l’élection du Con-seil fédéral est loin d’être joué. Un

autre conseiller national socialiste, en l’occurrence Andreas Gross juge que la situation est bien plus ouverte qu’on ne le pense. Il s’agit maintenant de convaincre le grou-pe PDC de voter en bloc pour l’un des leurs, mais aussi convaincre quelques radicaux de l’intérêt de maintenir la concordance. C’est la tactique qu’il expose dans « Choisir une autre voie », version fran çaise de l’ouvrage paru en allemand voici deux mois et demi. Les francopho-nes n’y perdent pas au change, bien au contraire car elle est plus riche. Plus d’une douzaine de nou-veaux auteurs, surtout romands, ont été mis à contribution. Et contraire-ment à la version initiale, des analy-ses post-électorales du 21 octobre y ont été intégrées. « Choisir une autre voie » est paru aux éditions Le Doubs. Plus d’infos et la possibilité de commander cet ouvrage collec-tif en ligne à l’adresse : www.andi gross.ch.

ClimatEn seulement cinq mois, quelque 120 000 signatures ont été réu-nies en faveur de l’initiative pour la protection du climat, dont presque un quart en provenance du PS. Un signe clair transmis par la popula-tion suisse pour une réduction d’au moins 30 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. La Suisse peut y parvenir sans perte de con-fort en se dotant d’une combinai-son intelligente de mesures de pro-tection du climat en soutenant les nouvelles énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Son dépôt officiel interviendra en février/mars de l’année prochaine.

Un conseiller fédéral a disparu de la photo officielle. Sauras-tu trouver lequel ?

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9 11.07

Justice fiscaleNous sommes parvenus à réunir plus de 110 000 signatures en faveur de notre initiative. Merci à toutes et à tous d’avoir contribué

Les riches sont-ils au-dessus de la constitution ? Le conseiller fédéral Merz a prêté serment sur la constitution lors de son entrée en fonction. Cela ne l’a apparemment pas beaucoup marqué. Car il trouve toujours de bonnes raisons de mettre la constitution de côté lorsqu’il s’agit de distribuer des cadeaux fiscaux aux couches les plus aisées. Exemple le plus récent : la réforme fiscale en faveur des gros actionnaires (réforme de l’imposition des entreprises II) sur laquelle nous voterons le 24 février prochain.

Peter Lauener

En fait, la justice fiscale ne serait pas compliquée à réaliser. Il suffirait de respecter les lignes directrices fixées par la constitution fédérale, qui exi-

ge une imposition équitable. Chacun doit ainsi être traité de la même maniè-re, les faveurs com-me les désavantages étant interdits. En outre, l’imposition

doit tenir compte de la capacité éco-nomique des contribuables, parce que les forts peuvent et doivent être davantage mis à contribution que les faibles.

Or, ces deux principes sont foulés aux pieds par les très généreux ca-deaux fiscaux prévus pour les gros actionnaires : ■ Les dividendes ne doivent plus être imposables que pour moitié.

Cela alors que les employé-e-s et les bénéficiaires de rentes, eux, voient leurs revenus continur à être impo-sés jusqu’au dernier centime. Les petits actionnaires non plus ne rece-vront pas de cadeaux du ministre des finances. Pas plus que tous les pro-priétaires de PME dont l’entreprise n’est pas une SA. ■ En fait, ces cadeaux fiscaux sont réservés à une toute petite minorité, même pas à quelques pourcents mais à quelque pour mille de l’ensemble des contribuables (env. 8400). Et ce sont tous les autres qui devront payer la facture de ces privilèges, qui creu-seront un trou de 150 millions au moins dans les caisses de l’AVS. S’y ajoutent les quelque deux milliards de francs que les réformes de la fis-calité des entreprises coûteront à la Confédération et aux cantons. Les al-légements en faveur des gros revenus retomberont sur les revenus faibles à moyens.

Voilà un projet qui provoque à jus-te titre un sentiment d’injustice chez les contribuables et qui contrevient à la constitution, comme le confirment d’ailleurs d’éminents experts.

Mais peu importe, pour Hans-Rudolf Merz, puisque ces réformes fiscales profitent à sa clientèle préfé-rée. Dans ce cas, « il faut tenir compte d’autres facteurs, qui l’emportent sur les réticences des constitution-nalistes », comme il l’a déclaré ré-cemment dans un journal du diman-che. On voit bien dans quel sens les choses évoluent: la justice fiscale est sacrifiée toujours davantage, au profit des plus riches, sur l’autel de la concurrence fiscale. Prétendre que cette tendance conduit à terme à une hausse des recettes fiscales est une allégation purement idéologique. Le 24 février prochain, le peuple aura l’occasion de rejeter l’une des viola-tions les plus criantes des principes de notre constitution.

« VOTATIONS FÉDÉRALES DU 24 FÉVRIER 2008 : RÉFÉRENDUM CONTRE LA RÉFORME DE L’IMPOSITION DES ENTREPRISES »

CAMPAGNE DU PS

Affiche

Tracts

Argumentaire

Prénom

Nom

Adresse

NPA/Lieu

Courriel

Téléphone

Merci de retourner ce bulletin à: PS Suisse, Monika Bolliger, Spitalgasse 34, CP 7876, 3001 Bernefax: 031 329 69 70, courriel: [email protected]

à ce magnifique résultat. Afin de ne pas risquer d’échouer au dernier moment – car il faut compter que 10 % environ de ces signatures se-ront invalidées – le PS souhaite en-core pouvoir en engranger 5000 de plus d’ici son dépôt officiel qui est prévu au mois de janvier prochain. Nous vous prions dès lors de bien vouloir vérifier si vous n’en avez pas oublié une ou l’autre dans un tiroir, voire de saisir toutes les occasions potentielles de récolte d’ici la fin de l’année. Renseignements et formu-laires peuvent être téléchargés à l’adresse: www.justice-fiscale.ch.

Session d’hiverOutre l’élection du Conseil fédéral et de la chancelière ou du chance-lier, les dossiers controversés ne manqueront pas lors de la premiè-re session du nouveau Parlement. Le Conseil national devra ainsi se pencher sur une amnistie fiscale en cas de dénonciation sponta-née ainsi que sur la suppression éventuelle de la pratique Dumont, qui limite actuellement les possibi-lités de déductions fiscales en cas d’assainissement immobilier. Autre dossier chaud : l’initiative « pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse ». Le budget 2008 et le financement hospitalier figurent à l’ordre du jour des deux Chambres comme d’ailleurs l’accord avec l’UE sur le programme MEDIA qui pour-rait déboucher sur l’introduction de la publicité politique à la télévision. Quant au Conseil des Etats, il trai-tera du financement additionnel de l’AI, du droit de recours des asso-ciations, de l’initiative « Oui aux mé-decines complémentaires » et du congé paternité.

60%

Dividendes:imposés à 60%

100%

Salaires et rentes :imposés à 100%

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PS SUISSE www.pssuisse.ch■ Samedi 1er décembre : Conféren-ce de coordination extraordinaire à Berne■ Vendredi 1er et samedi 2 février 2008 : séminaire du Groupe socia-liste des Chambres fédérales à St-Gall■ Samedi 1er mars 2008 : Congrès extraordinaire à Bâle

PS-FEMMES www.psfemmes.ch■ Samedi 23 février 2008 : Comité extraordinaire des Femmes socialis-tes, dès 12h00 à Berne

GENÈVE www.ps-ge.ch■ Mardi 11 décembre, Assemblée gé né rale du PSG■ Samedi 2 février 2008, Congrès du PSG, à la salle communale de Plainpalais.■ Par ailleurs, le PS genevois a changé d’adresse et se situe désor-mais à la rue des Voisins 15, 1205 Genève.

VAUD www.ps-vd.ch ■ Samedi 8 mars 2008 : Congrès statutaire en un lieu encore à déter-miner

NEUCHÂTEL www.psn.ch■ Lundi 3 décembre : comité can-tonal dès 20h00 au secrétariat du PSN■ Mercredi 5 décembre : rencontre avec les président-e-s de section à 19h15 au Buffet de la gare des Hauts-Geneveys.

JURA BERNOIS www.psjb.ch ■ Lundi 3 décembre : Comité di-recteur à 19h30 à l’hôtel Central, à Tavan nes

AGENDA Arrêté Bonny, cohésion nationale ou égoïsme alémanique ?La fronde menée contre l’arrêté Bonny par sept cantons aléma-niques, soit Zürich, Zoug, les deux Bâles, Argovie, Schwyz et Nidwald laisse Didier Berberat pantois. Il juge pour le moins surprenant que ce soient jus-tement ceux qui pratiquent et encouragent la concurrence fiscale qui s’élèvent contre ce dispositif.

Didier Berberat

Ces sept cantons qui, c’est le moins que l’on puisse dire, ne sont pas con-frontés à des difficultés financières et économiques contestent cet instru-

ment de politique régionale jugeant que celui-ci crée des distorsions dans la concurrence fiscale et devrait, s’il n’est pas purement et simplement aboli,

concerner le moins possible de ré-gions.

Rappelons tout d’abord que cette mesure de politique régionale a été mise sur pied à la fin des années sep-tante suite à la crise horlogère et tex-tile qui a eu lieu durant cette décennie. A titre d’exemple, le can-ton de Neuchâtel, frappé de plein fouet par cette crise horlogère, a per-du 10 000 emplois en quelques an-nées et nous n’avons pas eu le senti-ment que cette situation dramatique suscitait l’inquiétude ou la solidarité

régions 1011.07

politique régionale couvre réelle-ment le bassin de population qui en a besoin. En effet, le projet mis en con-sultation est minimaliste puisqu’il ne couvre que 10 % de la population suisse alors qu’actuellement, cette proportion est de 27 %. Fort heureu-sement, les cantons romands ainsi qu’un certain nombre de parle-mentaires fédéraux se sont élevés contre cette pro position et nous es-pérons que leurs voix seront enten-dues puisque, si on en reste à la ver-sion initiale, l’arrêté Bonny sera, en grande partie privée de sa substance. De plus, cela sera totalement contre-productif tant pour les régions écar-tées que pour la compétitivité de la place économique suisse confrontée à une féroce concurrence interna-tionale.

Un autre risque existe, dans la mesure où la nouvelle répartition des tâches entre la Confédération et les cantons (RPT) qui entrera en vigueur l’an prochain prétérite les cantons bénéficiaires puisqu’elle leur impute artificiellement des im-pôts qu’ils ne touchent pas en raison des allègements fiscaux ciblés qu’ils consentent, pour une durée limitée, à certaines entreprises installées sur leurs territoires. Reste à espérer que la solidarité confédérale finira par s’imposer plutôt que certains égoïs-mes cantonaux.

Didier Berberat, conseiller national, La Chaux-de-Fonds

de ces cantons qui nous font mainte-nant une leçon d’orthodoxie écono-mique.

Il n’est non plus pas inutile de rap-peler que, depuis sa création, l’arrêté Bonny a permis de maintenir ou de créer 20 000 emplois dans les régions qui en ont bénéficié. C’est donc un instrument de solidarité confédé-rale qui continue à être indispensa-ble, raison pour laquelle le Groupe socialiste des Chambres fédérales, notamment sa délégation romande a, à chaque fois, été le moteur de ses reconductions successives, malgré l’opposition d’une partie de la droite parlementaire dont l’UDC, qui esti-mait que cet instrument donnait un avantage indu aux régions qui en bé-néficiaient.

Le principe d’équité veut que l’on traite d’une manière égale des situa-tions égales et de manière différente des situations différentes. Viendra peut-être le temps où l’arrêté Bonny deviendra inutile lorsque toutes les régions qui en bénéficient dispose-ront des mêmes conditions-cadres (liaisons ferroviaires et routières, proximité d’un aéroport, etc.). Pour l’instant, nous en sommes encore loin.

La partie n’est toutefois pas enco-re gagnée car, en plus de l’égoïsme manifesté par ces cantons nantis, il a encore fallu lutter afin de convaincre le Conseil fédéral, et notamment Doris Leuthardt, afin que cette mesure faisant partie de la nouvelle

INFOGRAPHIE: JOËL STEINER, LE TEMPS, 6 NOVEMBRE 2007

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Questionnaire aux membres du PS SuisseA) Elections fédérales 2007

Question 1: Quelles sont, à ton avis, les raisons de la défaite du PS Suisse?Indique pour chaque raison si elle correspond tout à fait (4), assez bien (3), pas vraiment (2) ou pas du tout (1) à ta position personnelle.

Thèmes (4) (3) (2) (1)

1 Le thème de l’environnement n’a pas été assez évoqué par le PS ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

2 Les questions sociales n’ont pas été assez évoquées par le PS ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

3 Le thème de l’adhésion à l’UE n’a pas été assez évoqué par le PS ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

4 Le thème de la politique à l’égard des étrangers n’a pas été assez évoqué par le PS ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

5 Le thème de la sécurité n’a pas été assez évoqué par le PS ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

6 La justice fiscale (initiative pour des impôts équitables) n’était pas un bon thème de campagne ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

Campagne 7 Le PS n’a pas pu compter sur des personnalités très profilées ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

8 Le PS n’a pas pu rivaliser avec la campagne de millionnaires de l’UDC ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

9 La campagne du PS s’est trop focalisée sur l’UDC ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

10 La campagne du PS s’est trop focalisée sur Christoph Blocher ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

11 La campagne du PS a été trop hétérogène ce qui nous a porté tort ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

Communication/Présentation12 La communication du PS n’a pas été assez incisive/concrète ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

13 Le PS n’a pas été assez proche des préoccupations de la population ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

14 Le PS a été trop peu présent dans la rue ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

15 Nos conseillers fédéraux auraient du s’engager davantage pour le PS durant la campagne ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

Situation politique/économique16 Les médias ont été contre le PS (en général) ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

17 La bonne situation économique n’a pas été favorable au PS ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

18 Le réchauffement climatique a nui au PS ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

19 Les débordements de la manifestation de Berne ont nui au PS ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

20 Nos représentant-e-s dans les exécutifs ne s’engagent pas assez pour le parti ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

21 Autre :

Question 2: à ton avis, comment le PS devrait-il se positionner à l’avenirIndique pour chaque affirmation si elle correspond tout à fait (4), assez bien (3), pas vraiment (2) ou pas du tout (1) à ta position personnelle. (4) (3) (2) (1)

1 Etre plus en phase avec l’actualité ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

2 Agir de manière plus offensive ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

3 Mettre en avant moins de personnalités et mieux les profiler ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

4 Se concentrer sur moins de thèmes politiques ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

5 Etre plus proche des gens ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

6 Communiquer de manière plus combative ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

7 Agir davantage en tant que force d’opposition ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

8 Affiner/concrétiser ses thématiques ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

9 Etre plus fier de sa longue histoire et mieux le faire savoir ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

10 Autre :

B) Positionnement politique

Question 3: avec quelle intensité le PS devrait-il mettre en avant les thèmes suivants ?Indique pour chaque affirmation dans quelle mesure elle correspond à ta position personnelle. Plus fort qu’actuellement (3), la même chose qu’actuellement (2), moins qu’actuellement (1), ne sais pas (0) (3) (2) (1) (0)

1 Renforcement des assurances sociales ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

2 Une bonne politique d’intégration pour les étrangers ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

3 Lutte contre le chômage ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

4 Protection de l’environnement ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

5 Défense des services publics ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

6 Prix plus bas ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

7 Baisse des primes d’assurance maladie ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

8 Adhésion de la Suisse à l’UE ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

9 Lutte contre la nouvelle pauvreté ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

10 Plus de sécurité dans les lieux publics ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

11 Moins de dépenses militaires ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

12 Lutte contre les salaires indécents ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

13 Critique de l’économie mondialisée ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

14 Egalité des sexes ■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■

15 Autres :

C) Données générales

Pour affiner notre analyse, nous te remercions de bien vouloir indiquer quelques données personnelles.

Sexe : ■ ■ Femme (2) ■ ■ Homme (1)

Année de naissance

Dans quel canton habites-tu?

Quelle la taille de ta commune ?■ ■ 100 000 habitants et plus (1)■ ■ 20 000–99 999 (2)■ ■ Moins de 10 000 (3)

Quand as-tu adhéré au PS (année)

Comment te décrirais-tu ?■ ■ membre actif ■ ■ membre passif ■ ■ sympathisant-e

Je suis élu-e du PS dans les autorités (communales, cantonales, fédérales) ■ ■ oui (1) ■ ■ non (0)

As-tu une fonction au sein du parti ?■ ■ oui (1) ■ ■ non (0)

D) Ce dont tu aimerais encore nous faire part

A remplir et retourner à PS Suisse, Spitalgasse 34, 3001 BerneFax 031 329 69 70

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La région des Grisons est l‘une des plus belles de la Suisse. Pourtant, les jeunes rhéto-romans ont tendance à tourner le dos à leur pays natal qui, pensent-ils, ne leur offre aucun avenir. En collaboration avec les services publics et l‘économie locale, Microsoft s‘engage à dynamiser les régions de langue romanche. Avec une version de Microsoft Offi ce en romanche, Microsoft affi rme ce projet. Nous sommes convaincus du potentiel de la région des Grisons et nous nous engageons pour la diversité culturelle de la Suisse.

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