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LUNDI 17 OCTOBRE uotidien Le Q des Journées Francophones de Radiologie 1 La simulation en radiologie interventionnelle Pascal Chabrot Responsable Junior de la SFICV, membre du bureau de la SOFRASIMS L’avenir de formation en radiologie diagnostique comme en radiologie interventionnelle passe sans aucun doute par l’intégration de la simulation dans la pédagogie, qu’il s’agisse de formation initiale ou continue. Après des annonces très encourageantes des tutelles, les fonds sont attendus sur le terrain dans chaque faculté car ces plateaux techniques d’enseignement ont un coût, qui ne doit pas non plus méconnaître l’investissement en temps à prodiguer par des formateurs compétents. Le CERF et la SFR sont très activement impliqués dans ce mouve- ment où la bonne gestion des moyens passera par une organisation structurée en réseaux nationaux. Largement développée dans les secteurs de l’aéronautique ou le nucléaire, où la gestion du risque est primordiale, la simula- tion connaît un essor important dans le domaine médical. Elle permet de confronter un apprenant à une situation donnée sans exposer le patient à la courbe d’apprentissage. Les champs d’application sont vastes : relation avec le patient, collaboration au sein d’une équipe interdisciplinaire, analyse de dossiers médicaux ou compétence gestuelle, comme dans le cas de la radiologie interventionnelle. La simulation peut s’envisager aux différentes étapes de l’enseignement, formation initiale ou continue, jusqu’à représenter une certification pour la réalisa- tion d’une tâche donnée. Les outils employés sont nombreux : ils doivent être choisis en fonction de l’élément à transmettre, et la progression doit être régulièrement évaluée. On distingue usuellement les simulateurs basse-fidélité, ou modèles statiques desquels on rapproche souvent les mo- dèles cadavériques, les simulateurs haute-fidélité ou modèles de réalité virtuelle, et les modèles animaux. Nous développe- rons ici les avantages et limites de chacun d’entre eux. Les modèles statiques, comme les fantômes de ponction (ponction vasculaire échoguidée, ponction abdominale sous repérage multimodal ou ponction rachidienne sous fluoros- copie…) sont facilement mis en œuvre, d’un coût limité (aux alentours de 400€), permettant d’envisager leur déploiement dans toutes les structures d’enseignement. Les modèles de navigation endovasculaire en silicone apparaissent plus dé- cevants, d’un coût élevé en fonction de la complexité et d’une fidélité limitée, comparativement à une navigation in vivo, du fait d’importantes forces de frottement. Les modèles de réalité virtuelle, comme les simulateurs de cathétérisme, permettent une exposition à des situations multiples, de difficulté croissante, et donnent accès à une évaluation quantitative des performances (distance du centre de la lésion et position du ballon, pourcentage de surdilata- tion…). Portabilité et facilité de mise en œuvre ont été nette- ment améliorées au cours des dernières années, permettant d’envisager des installations mobiles, mais leur coût d’achat (aux alentours de 150 à 300.000€) et de maintenance restent prohibitifs pour concevoir la diffusion large de ces installations. Ces modèles éprouvés en chirurgie mini-invasive pourraient être enrichis de données d’imagerie spécifiques d’un patient à traiter, permettant d’envisager la planification et la répétition du geste (choix du matériel, voie d’abord…). Les modèles animaux permettent de pratiquer des interven- tions complètes et réalistes avec un retour haptique fidèle. Les contraintes financières, éthiques et organisationnelles imposent une limitation importante de leur utilisation au strict essentiel, selon les règles de bonne pratique en expérimen- tation animale. Les travaux de recherche sur l’enseignement par simulation en santé convergent pour souligner l’importance primordiale de l’intégration de l’outil dans un cursus global, ou curriculum. Les séances sont de préférence répétées, de complexité croissante et systématiquement suivies d’un débriefing où l’apprenant arrive progressivement à cerner ses propres fai- blesses. La construction d’une séance peut reposer sur des scenari complexes associant différentes séquences ; cepen- dant, l’organisation générale peut être décomposée en diffé- rentes étapes clés : définition d’objectifs de formation issus de l’analyse de situations réelles (par exemple : nombre de ponctions ou durée nécessaires à l’insertion d’un cathéter) ; briefing sur la base d’un échange entre apprenant et for- mateur, définissant les objectifs, le contexte, les modalités d’évaluation et devant permettre une adhésion au modèle. L’immersion est un critère important dans l’impact de la pédagogie par simulation ; session sur simulateur, idéalement filmée pour permettre un retour ultérieur sans compromettre le déroulement de la séance ; débriefing participatif, basé sur la description et l’analyse des éléments rencontrés face au scénario proposé, avant d’établir les éléments correctifs à appliquer ; remise de document de fin de séance. Suite page 2 Editorial Frank Boudghene Président du SRH 2016, année charnière pour la radiologie hospitalière Une année charnière et aussi une année chargée, qui méri- terait un long développement ! En effet, fin 2015, alors qu’il venait juste de renouveler le CA et le bureau, le SRH a dû faire face à la nouvelle loi de santé, dont certaines dispo- sitions vont fortement impacter les hôpitaux et donc nos équipes radiologiques, avec la mise en place des GHT. Quoi qu’il en soit, notre détermination saura rester entière pour défendre les vraies mesures dont nous avons besoin pour une radiologie publique de qualité, à savoir : • plus aucune structure radiologique dans les hôpitaux sans un radiologue responsable chef de service ou chef d’unité fonctionnelle ; • la reconnaissance du pilotage de la radiologie par les médecins radiologues et le respect par les directions de leurs choix d’organisation médicale et paramédicale, ainsi que des choix de leurs matériels, tout en les déchargeant au mieux des tâches administratives secondaires pour qu’ils puissent se consacrer au pilotage et aux patients. Il s’agit pour nous de défendre l’obtention d’une enveloppe spécifique et pérenne pour les investissements en imagerie médicale dans les établissements, ainsi qu’une valorisation réelle des actes réalisés pour les besoins internes aux éta- blissements, notamment en radiologie interventionnelle. Il s’agit aussi de concrétiser l’avancée majeure que repré- sentent pour nos patients les plateaux d’imagerie médicale mutualisés désormais inscrits dans la loi de santé ; c’est à partir des projets médicaux communs intégrant la per- manence des soins en complément des GHT, que nous pourrons mettre en place, avec nos collègues libéraux, des plateaux d’imagerie territoriaux de référence, disposant de toute la latitude décisionnelle qu’ils requièrent. Il s’agit enfin de défendre avec force nos attentes concer- nant l’évolution et la prise en compte du temps de travail, afin d’améliorer les conditions d’exercice des radiologues qui prennent en charge les patients à l’hôpital public 7/7 et 24/24, sans oublier le risque désormais majeur que pose l’épuisement professionnel. Il s’agit donc pour nous de faire entendre et d’appliquer l’ensemble des propositions du SRH, qui nous permet- tront d’œuvrer pour que perdure et se structure une belle radiologie hospitalière ! Don du Docteur Bernard Tassin à la Société Française de Radiologie La Société Française de Radiolo- gie remercie vivement le Docteur Bernard Tassin pour le don qu’il vient de lui faire. C’est à l’occasion de ces JFR 2016 que le Dr Tassin a remis à la SFR un tube à rayons X ancien dans son conditionnement d’ori- gine. La SFR est heureuse de rece- voir ce précieux objet, témoin de l’histoire de la radiologie, qui vient enrichir ses collections. Depuis plusieurs années, celle-ci a la volonté de valoriser le patrimoine radiologique en publiant régulière- ment des informations sur son site ou lors de son congrès annuel.

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LUNDI 17 OCTOBRE

uotidienLeQdes Journées Francophones de Radiologie

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La simulation en radiologie interventionnelle Pascal ChabrotResponsable Junior de la SFICV, membre du bureau de la SOFRASIMS

L’avenir de formation en radiologie diagnostique comme en radiologie interventionnelle passe sans aucun doute par l’intégration de la simulation dans la pédagogie, qu’il s’agisse de formation initiale ou continue. Après des annonces très encourageantes des tutelles, les fonds sont attendus sur le terrain dans chaque faculté car ces plateaux techniques d’enseignement ont un coût, qui ne doit pas non plus méconnaître l’investissement en temps à prodiguer par des formateurs compétents. Le CERF et la SFR sont très activement impliqués dans ce mouve-ment où la bonne gestion des moyens passera par une organisation structurée en réseaux nationaux.

Largement développée dans les secteurs de l’aéronautique ou le nucléaire, où la gestion du risque est primordiale, la simula-tion connaît un essor important dans le domaine médical. Elle permet de confronter un apprenant à une situation donnée sans exposer le patient à la courbe d’apprentissage. Les champs d’application sont vastes : relation avec le patient, collaboration au sein d’une équipe interdisciplinaire, analyse de dossiers médicaux ou compétence gestuelle, comme dans le cas de la radiologie interventionnelle. La simulation peut s’envisager aux différentes étapes de l’enseignement, formation initiale ou continue, jusqu’à représenter une certification pour la réalisa-tion d’une tâche donnée. Les outils employés sont nombreux : ils doivent être choisis en fonction de l’élément à transmettre, et la progression doit être régulièrement évaluée.On distingue usuellement les simulateurs basse-fidélité, ou modèles statiques desquels on rapproche souvent les mo-dèles cadavériques, les simulateurs haute-fidélité ou modèles de réalité virtuelle, et les modèles animaux. Nous développe-rons ici les avantages et limites de chacun d’entre eux.Les modèles statiques, comme les fantômes de ponction (ponction vasculaire échoguidée, ponction abdominale sous repérage multimodal ou ponction rachidienne sous fluoros-copie…) sont facilement mis en œuvre, d’un coût limité (aux alentours de 400€), permettant d’envisager leur déploiement dans toutes les structures d’enseignement. Les modèles de navigation endovasculaire en silicone apparaissent plus dé-cevants, d’un coût élevé en fonction de la complexité et d’une fidélité limitée, comparativement à une navigation in vivo, du fait d’importantes forces de frottement.Les modèles de réalité virtuelle, comme les simulateurs de cathétérisme, permettent une exposition à des situations

multiples, de difficulté croissante, et donnent accès à une évaluation quantitative des performances (distance du centre de la lésion et position du ballon, pourcentage de surdilata-tion…). Portabilité et facilité de mise en œuvre ont été nette-ment améliorées au cours des dernières années, permettant d’envisager des installations mobiles, mais leur coût d’achat (aux alentours de 150 à 300.000€) et de maintenance restent prohibitifs pour concevoir la diffusion large de ces installations. Ces modèles éprouvés en chirurgie mini-invasive pourraient être enrichis de données d’imagerie spécifiques d’un patient à traiter, permettant d’envisager la planification et la répétition du geste (choix du matériel, voie d’abord…).Les modèles animaux permettent de pratiquer des interven-tions complètes et réalistes avec un retour haptique fidèle. Les contraintes financières, éthiques et organisationnelles imposent une limitation importante de leur utilisation au strict essentiel, selon les règles de bonne pratique en expérimen-tation animale.Les travaux de recherche sur l’enseignement par simulation en santé convergent pour souligner l’importance primordiale de l’intégration de l’outil dans un cursus global, ou curriculum. Les séances sont de préférence répétées, de complexité croissante et systématiquement suivies d’un débriefing où l’apprenant arrive progressivement à cerner ses propres fai-blesses. La construction d’une séance peut reposer sur des scenari complexes associant différentes séquences ; cepen-dant, l’organisation générale peut être décomposée en diffé-rentes étapes clés :• définition d’objectifs de formation issus de l’analyse de

situations réelles (par exemple : nombre de ponctions ou durée nécessaires à l’insertion d’un cathéter) ;

• briefing sur la base d’un échange entre apprenant et for-mateur, définissant les objectifs, le contexte, les modalités d’évaluation et devant permettre une adhésion au modèle. L’immersion est un critère important dans l’impact de la pédagogie par simulation ;

• session sur simulateur, idéalement filmée pour permettre un retour ultérieur sans compromettre le déroulement de la séance ;

• débriefing participatif, basé sur la description et l’analyse des éléments rencontrés face au scénario proposé, avant d’établir les éléments correctifs à appliquer ;

• remise de document de fin de séance.Suite page 2

EditorialFrank Boudghene Président du SRH

2016, année charnière pour la radiologie hospitalière

Une année charnière et aussi une année chargée, qui méri-terait un long développement ! En effet, fin 2015, alors qu’il venait juste de renouveler le CA et le bureau, le SRH a dû faire face à la nouvelle loi de santé, dont certaines dispo-sitions vont fortement impacter les hôpitaux et donc nos équipes radiologiques, avec la mise en place des GHT.Quoi qu’il en soit, notre détermination saura rester entière pour défendre les vraies mesures dont nous avons besoin pour une radiologie publique de qualité, à savoir : • plus aucune structure radiologique dans les hôpitaux

sans un radiologue responsable chef de service ou chef d’unité fonctionnelle ;

• la reconnaissance du pilotage de la radiologie par les médecins radiologues et le respect par les directions de leurs choix d’organisation médicale et paramédicale, ainsi que des choix de leurs matériels, tout en les déchargeant au mieux des tâches administratives secondaires pour qu’ils puissent se consacrer au pilotage et aux patients.

Il s’agit pour nous de défendre l’obtention d’une enveloppe spécifique et pérenne pour les investissements en imagerie médicale dans les établissements, ainsi qu’une valorisation réelle des actes réalisés pour les besoins internes aux éta-blissements, notamment en radiologie interventionnelle.Il s’agit aussi de concrétiser l’avancée majeure que repré-sentent pour nos patients les plateaux d’imagerie médicale mutualisés désormais inscrits dans la loi de santé ; c’est à partir des projets médicaux communs intégrant la per-manence des soins en complément des GHT, que nous pourrons mettre en place, avec nos collègues libéraux, des plateaux d’imagerie territoriaux de référence, disposant de toute la latitude décisionnelle qu’ils requièrent.Il s’agit enfin de défendre avec force nos attentes concer-nant l’évolution et la prise en compte du temps de travail, afin d’améliorer les conditions d’exercice des radiologues qui prennent en charge les patients à l’hôpital public 7/7 et 24/24, sans oublier le risque désormais majeur que pose l’épuisement professionnel.Il s’agit donc pour nous de faire entendre et d’appliquer l’ensemble des propositions du SRH, qui nous permet-tront d’œuvrer pour que perdure et se structure une belle radiologie hospitalière !

Don du Docteur Bernard Tassin à la Société Française de Radiologie

La Société Française de Radiolo-gie remercie vivement le Docteur Bernard Tassin pour le don qu’il vient de lui faire.

C’est à l’occasion de ces JFR 2016 que le Dr Tassin a remis à la SFR un tube à rayons X ancien dans son conditionnement d’ori-gine.

La SFR est heureuse de rece-voir ce précieux objet, témoin de l’histoire de la radiologie, qui vient enrichir ses collections. Depuis plusieurs années, celle-ci a la volonté de valoriser le patrimoine radiologique en publiant régulière-ment des informations sur son site ou lors de son congrès annuel.

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LUNDI 17 OCTOBRE 2016 JFR.RADIOLOGIE.FRuotidienLe

des Journées Francophones de Radiologie

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En savoir Séance pédagogique

Simulation et radiologie : communication avec le patient10h30 - 11h15 Salle 351 Vri

Au décours de la session, une évaluation de l’impact clinique est nécessaire, permettant une orienta-tion adéquate des forma-tions ultérieures (répéti-tion de séance, évolution du scénario).

Quel que soit le modèle, il faut souligner l’exigence incontournable de la pré-sence physique d’enca-drants formés à ces tech-niques d’enseignement et

en effectif suffisant, ce qui constitue actuellement clairement une limite à l’utilisation de ces techniques en France. Dans un rapport destiné à la Haute Autorité de Santé publié en 2012, Jean-Claude Granry et Marie-Christine Moll soulignaient le retard de l’intégration de la simulation en pédagogie médicale. Seuls quelques centres issus d’initiatives locales ou de promotion industrielle affichent la possibilité de réaliser un ensei-gnement de la radiologie interventionnelle. Les effectifs de personnel

(accueil, entretien, technique ou formation) sont en moyenne 16 fois inférieurs aux données nord-américaines, où plus de 1.160 centres sont référencés. Des moyens attribués aux Agences Régionales de Santé sont spécifiquement destinés à la simulation et leur utilisation laissée à l’appréciation des directeurs d’agence, sans coordination nationale ou interdisciplinaire. Or, outre le manque de moyens, le rapport HAS poin-tait déjà l’absence de structuration nationale et soulignait l’intérêt d’une organisation en réseau avec interconnexion des différentes structures.

ConclusionLa simulation a montré son intérêt dans le transfert et la capacité de ré-tention des habiletés techniques. Son utilisation doit s’intégrer dans un cursus de formation global affichant des objectifs clairs et un système d’évaluation. Une réflexion est menée au sein du CERF (Collège des enseignants de radiologie de France) et de la SFR (Société française de radiologie) pour permettre d’intégrer ces outils au sein du cursus de formation initiale des internes ou de la formation continue des radio-logues en exercice. Cette politique s’articule autour d’une dynamique nationale fédérée par la Société francophone de simulation en santé (SoFraSimS) et devrait pouvoir bénéficier des annonces de création de centres universitaires de simulation annoncées il y a quelques mois par les tutelles.

Suite de la page 1

SommaireLa simulation en radiologie interventionnelle 1

Nouveau décret d’actes des manipulateurs, qu’est-ce qui change ? 3

Organisation de la prise en charge endovasculaire de l’accident ischémique cérébral à la phase aiguë en France 4

Quel avenir pour l’échographie dans le cadre de l’urgence ? 6

L’échographie en brousse, retour d’expérience 7

Programme du jour 8

Plan du congrès 10

Exercer la radiologie dans les départements Français d’Amérique : y a plus qu’à ! 11

Gestion Optimisée du Parc d’Imagerie (GOPI) : une ambition forte au service de l’imagerie hospitalo-universitaire lyonnaise 12

Reportages 14, 15 et 16

Fig. 1. Simulation d’une ponction vasculaire écho-guidée sur modèle statique.

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Nouveau décret d’actes des manipulateurs, qu’est-ce qui change ?Fabien Voix Président de l’AFPPE

La LOI n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé a introduit par son article 208 de nouvelles mo-dalités d’exercice professionnel pour les manipulateurs :Article 208 : L’article L. 4351-1 du code de la santé publique est ainsi rédigé : « Art. L. 4351-1. – Est considérée comme exerçant la profession de manipulateur d’électroradiologie médicale toute personne, non médecin, qui exécute, sur prescription médicale et sous la responsabilité d’un médecin, des actes professionnels d’électroradiologie médicale. « Le cas échéant, le manipulateur d’électroradiologie médicale intervient sous l’autorité technique d’un radiophysicien pour les activités de physique médicale mises en œuvre au cours de la préparation ou de la réalisation des actes exposant aux rayonnements ionisants. Un décret en Conseil d’Etat, pris après avis de l’Académie nationale de méde-cine, définit les actes ou les activités réalisés par les manipula-teurs d’électroradiologie médicale ainsi que les conditions dans lesquelles ils sont effectués. « Le manipulateur d’électroradiologie médicale peut également, dans le cadre prévu à l’article L. 5126-5 et sous l’autorité technique d’un pharmacien, aider à réaliser les actes définis par décret en Conseil d’Etat, pris après avis de l’Académie nationale de pharmacie. » (1)

La loi modifie donc les conditions générales d’exercice en sup-primant les notions de « surveillance d’un médecin en mesure d’en contrôler l’exécution et d’intervenir immédiatement » (2). Les manipulateurs se voient donc reconnaître un champ d’autonomie dans la réalisation de certains actes pour lesquels seule une pres-cription médicale ou la validation d’un protocole par le médecin sera nécessaire.

Le nouveau texte identifie trois acteurs en mesure d’encadrer la pratique des manipulateurs : le médecin, le physicien et le radio-pharmacien. Ces nouvelles dispositions reconnaissent enfin tous les champs d’activité de la profession notamment en physique médicale dans les services de radiothérapie et au sein des radio-pharmacies dans les services de médecine nucléaire.

L’actualisation des textes législatifs s’est poursuivie par la décli-naison des activités et de leurs conditions de réalisation à tra-vers un décret d’actes (décret d’application de la loi) modernisé qui a consisté notamment à faire évoluer les articles R4351-1 et R4351-2 du code de la santé publique.

Dans le cadre d’une concertation élargie à l’ensemble des ac-teurs exerçant avec les manipulateurs, G4, SFMN, SFRO, SFPM, SNRP, un décret d’actes a donc été préparé. Ce projet de décret a été présenté au Haut Conseil des professions paramédicales le 22 septembre dernier et a reçu un avis favorable de l’instance.

Ce que dit le nouveau décret : Le texte réglementaire, après avoir rappelé les champs d’activité des manipulateurs, liste les grandes missions qui leurs sont confiées quel que soit le secteur d’activité (imagerie médicale, médecine nucléaire, radiothérapie et explorations fonctionnelles) :« Art. R. 4351-2 : Dans le cadre des dispositions prévues aux ar-ticles R. 4351-2-1 à R. 4351-2-3, le manipulateur d’électroradiologie médicale est habilité à accomplir par délégation et sous la respon-sabilité du médecin avec lequel il exerce, les activités suivantes : « 1° Accueil et information du patient sur le déroulement de l’exa-men ou du traitement, y compris en phase pré-thérapeutique ;« 2° Recueil et analyse des informations et données nécessaires à la sécurité et à la réalisation de l’examen ou du traitement ;« 3° Identification des besoins du patient en rapport avec les tech-niques utilisées et selon la situation clinique ;« 4° Installation et positionnement du patient, conformément aux exigences de la technique utilisée, en tenant compte de son état clinique ;« 5° Surveillance clinique du patient et continuité des soins durant les examens et traitements ;« 6° Paramétrage et déclenchement de l’appareillage ; « 7° Recueil du signal ou de l’image, en dehors des situations prévues au b) du 1° de l’article R.4351-2-2, de son analyse quali-tative, de son traitement et de son transfert ;« 8° Préparation du matériel de ponction, de cathétérisme, d’in-

jection, d’exploration et médicochirurgical ;« 9° Reconstitution et mise sous forme appropriée à leur admi-nistration des médicaments nécessaires à la réalisation de l’acte diagnostique ou thérapeutique, en dehors des situations prévues à l’article R 4351-2-4 ;« 10° Réalisation ou recueil des prélèvements de sang veineux et capillaire, ainsi que des prélèvements d’excrétions ou de sécré-tions ;« 11° Réalisation, en cas d’urgence, des actes conservatoires nécessaires jusqu’à l’intervention du médecin ;« 12° Evaluation de la douleur et mise en œuvre des techniques de prévention, de soulagement et de traitement de la douleur ;« 13° Transmission écrite et orale aux professionnels de santé de toutes les informations relatives au déroulement des examens et traitements ;« 14° Traçabilité de la réalisation de l’examen ou du traitement ;« 15° Mise en œuvre des règles relatives à la gestion des stocks et des déchets, y compris radioactifs ;« 16° Vérification du fonctionnement conforme et entretien cou-rant du matériel qui lui est confié ;« 17° Mise en œuvre des règles d’hygiène, de sécurité et de vigi-lances conformes aux bonnes pratiques ;« 18° Mise en œuvre des règles de radioprotection pour les pa-tients, le personnel, le public, l’environnement et lui-même ;« 19° Contribution à l’élaboration des programmes d’assurance de la qualité et à l’application des protocoles de contrôle de qua-lité. (3)

Les articles suivants R. 4351-2-1, R. 4351-2-2 et R. 4351-2-3 identifient les catégories d’actes qui, sous la responsabilité d’un médecin, en application soit d’une prescription médicale indivi-duelle, soit d’un protocole écrit, peuvent être réalisés :• seul, (R. 4351-2-1)• à condition qu’un médecin et/ou un physicien puisse intervenir

(R. 4351-2-2)• en présence d’un médecin et/ou d’un physicien. (R. 4351-2-3)

Cette approche graduée de la pratique professionnelle permet de reconnaître les compétences acquises par les manipulateurs à travers la formation de niveau licence, et correspond à la réalité de la pratique professionnelle.

L’article R. 4351-2-4 identifie le rôle du MER au sein des radio-pharmacies pour la préparation des médicaments radiopharma-ceutiques, conformément à alinéa n°5° de l’article R. 5126-9 du code de la santé relatif à l’exercice de la radiopharmacie ;

Le texte valide également la pratique de l’échographie pour les manipulateurs, sous réserve de l’obtention d’un titre ou d’un di-plôme (DIU) dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé de la Santé. Ceci signifie que les manipulateurs titulaires d’un DIU d’échographie d’acquisition seront autorisés à pratiquer l’écho-graphie (recueil de l’image) sans avoir recours aux protocoles de coopération.

L’AFPPE se félicite de voir les textes qui régissent la profession de manipulateur se mettre en adéquation avec la réalité de l’exer-cice professionnel et en cohérence avec le niveau attendu de for-mation et de responsabilité.

Ce dossier, porté depuis plusieurs années par l’association, en concertation avec les organisations médicales concernées (G4, SFRO, SFMN…), doit contribuer à une meilleure organisation des secteurs d’activité dans lesquels interviennent les manipulateurs, en levant certains obstacles à la mise en place de collaborations et de complémentarités entre les professionnels.

1. Journal officiel de la République du 27 janvier 2016, LOI n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé - Article 208, p 103

2. Extrait de l’article L. 4351 1 du code de la santé en vigueur depuis la publica-tion de la LOI n° 95-116 du 4 février 1995.

3. Projet de décret d’actes des manipulateurs, article 4351-2 présenté au HCPP du 22 septembre 2016.

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des Journées Francophones de Radiologie

En savoir Séance pédagogique

Stroke

14h00 - 15h15 Salle 351 Vri

Organisation de la prise en charge endovasculaire de l’accident ischémique cérébral à la phase aiguë en France Frédéric Clarençon1, Olivier Naggara2, Jérôme Berge3, Apolline Kazemi4, René Anxionnat5, Hubert Desal6, Alexandre Krainik7

1. Service de Neuroradiologie Interventionnelle, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris. 2. Service de Neuroradiologie, Centre Hospitalier Sainte-Anne, Paris. 3. Service de Neuroradiologie, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. 4. Service de Neuroradiologie, Centre Hospita-lier Universitaire de Lille. 5. Service de Neuroradiologie, Centre Hospitalier Universitaire de Nancy. 6. Service de Neuroradiologie, Centre Hospitalier Universitaire de Nantes. 7. Service de Neuroradiologie, Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble.

Six études récentes (1-6) entre janvier 2015 et août 2016 ont montré la supériorité de la thrombectomie mécanique (TM) as-sociée au traitement médical par rapport au traitement médical seul pour la prise en charge des accidents vasculaires céré-braux ischémiques (AVCi) avec occlusion d’un gros tronc arté-riel. Ces résultats ont considérablement étendu les indications de la TM, autrefois réservée aux contre-indications à la throm-bolyse intraveineuse (IV). Ainsi, le nombre de patients ayant bénéficié d’une TM a fortement augmenté depuis la publication de ces études et va probablement continuer de croître dans les années à venir. La prise en charge thérapeutique est un véri-table défi car la TM doit être réalisée dans les 6 heures suivant la survenue du déficit pour améliorer le pronostic fonctionnel de ces patients. Ce surcroît d’activité questionne l’organisation territoriale de l’offre de soins que devra relever la communauté des radiologues formés à la neuroradiologie interventionnelle. Nous présentons ici les solutions apportées par la Société Française de Neuroradiologie (SFNR) pour répondre au mieux à cette demande. L’exemple de deux régions, Aquitaine et Île-de-France, permettra également d’illustrer les problématiques rencontrées et les solutions mises en œuvre.

Organisation territoriale actuelle des UNV et des centres de NRI en France

Sur les 130 000 AVC annuels en France (7), près de 40 000 (~30%) sont éligibles à une thrombolyse par voie IV (prise en charge dans les 4h30 suivant le début des symptômes et absence de contre-in-dication à la thrombolyse IV). Le plan d’action national AVC initié en 2010 et l’inscription de l’AVC et de la permanence des soins comme deux des cinq priorités nationales des acteurs de santé, ont facilité le déploiement de 138 unités neurovasculaires (UNV) en France (Fig. 1), l’engagement des secours (SAMU et pompiers), l’information du public et le développement de la télémédecine. Ces actions ont favo-risé l’essor de la thrombolyse IV qui vise à traiter plus de 15% des patients, soit plus de 6 000 AVCi par an.

On estime que 30 à 50% des AVCi sont éligibles à un geste de TM (AVCi confirmé de moins de 6 heures dû à l’occlusion d’un gros tronc artériel). La TM est une intervention de neuroradiologie intervention-nelle, nécessitant une connaissance pointue de la pathologie neuro-vasculaire, de l’anatomie vasculaire cervico-céphalique et du maté-riel de thrombectomie. Avec ces exigences légitimes d’efficacité et

de sécurité, la TM est réalisée en France par un médecin compétent en neuroradiologie interventionnelle ayant suivi une formation adap-tée, définie par l’arrêté du 15 mars 2010, dans un centre de neuro-radiologie interventionnelle agréé et défini par le décret n° 2007-366 du 19 mars 2007.

La SFNR a mené des enquêtes en 2014 et 2015 pour établir un état des lieux utile pour évaluer les activités des 37 centres français qui pratiquent la TM. Ces informations et une carte interactive sont accessibles sur le site www.sfnr.net.

Le maillage territorial français en termes de sites de NRI aptes à réaliser ces gestes est globalement très bon comparativement aux situations observées dans d’autres pays, notamment en Amérique du Nord, avec potentiellement de très grandes distances entre les centres de TM et les centres de proximité. Néanmoins, certaines particularités géographiques ou urbanistiques suggèrent des adap-tations à l’organisation actuelle.

Actions initiées par la SFNR pour améliorer l’accès à l’offre de soins concernant les gestes de TM

En France, le nombre de TM est passé de 1200 à 2900 entre 2014 et 2015, ce qui correspond à une augmentation de 140% (8). Pour répondre à cette augmentation de gestes de TM, la SFNR a mis en œuvre depuis deux ans des mesures pour favoriser l’accès à la TM sur l’ensemble du territoire.

1° Demande de création d’acte de TM auprès de la HASLa SFNR, la SFR et la SFNV (Société Française NeuroVasculaire) ont demandé la création de l’acte de TM auprès de la Haute Au-torité de Santé (HAS). La création de l’acte est la première étape pour construire le modèle médico-économique nécessaire au bon développement de cette pratique en France. Cette demande a été instruite par la HAS en 2016 et son rapport est attendu avant la fin de l’année.

2° Demande de création de postes médicaux titulaires et de for-mation dans les centres pratiquant la TMLa SFNR a écrit au ministère de la Santé en 2015 afin de souligner l’importance de cette activité nouvelle. La SFNR a souligné l’impor-tance de cette révolution thérapeutique. La SFNR a insisté pour que

1. Berkhemer OA, Fransen PS, Beumer D, et al. A randomized trial of intraarterial treatment for acute ischemic stroke. N Engl J Med 2015;372:11-20

2. Saver JL, Goyal M, Bonafe A, et al. Solitaire with the Intention for Thrombectomy as Primary Endovascular Treatment for Acute Ischemic Stroke (SWIFT PRIME) trial: protocol for a randomized, controlled, multicenter study comparing the Solitaire revascularization device with IV tPA with IV tPA alone in acute ischemic stroke. Int J Stroke 2015;10:439-448

3. Goyal M, Demchuk AM, Menon BK, et al. Randomized assessment of rapid endovascular treatment of ischemic stroke. N Engl J Med 2015;372:1019-1030

4. Campbell BC, Mitchell PJ, Kleinig TJ, et al. Endovascular therapy for ischemic stroke with perfusion-imaging selection. N Engl J Med 2015;372:1009-1018

5. Bracard S, Ducrocq X, Mas JL, et al. Mechanical thrombectomy after intravenous alteplase versus alteplase alone after stroke (THRACE): a randomised controlled trial. Lancet Neurol 2016

6. Jovin TG, Chamorro A, Cobo E, et al. Thrombectomy within 8 hours after symptom onset in ischemic stroke. N Engl J Med 2015;372:2296-2306

7.http://social-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/accident-vasculaire-cerebral-avc/article/les-chiffres-cles-de-l-avc.

8. http://www.sfnr.net/neuroradiologie-quotidien/thrombectomie/la-thrombectomie.

9. Lavine SD, Cockroft K, Hoh B, et al. Training guidelines for endovascular stroke intervention: an international multi-society consensus document. Neuroradiology 2016;58:537-541

Abréviations et acronymes

ARS : Agence Régionale de Santé, AVCi : Accident vasculaire cérébral ischémique, DGOS : Direction Générale de l’Organisation des Soins, HAS : Haute Autorité de Santé, IDF : Ile-de-France, IV : intra-veineuse, NRI : Neuroradiologie interventionnelle, PDSES : Permanence des soins en établissement de santé,

SAMU : Service d’aide médicale urgente, SFAR : Société Française d’Anesthésie et de Réanimation, SFMU : Société Française de Médecine d’Urgence, SFNR : Société Française de Neuroradiologie, SFNV : Société Française de Neuro-Vasculaire, SFR : Société Française de Radiologie, TM : Thrombectomie mécanique, UNV : Urgences neurovasculaires.

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la TM demeure un acte efficace et sûr. Cela demande des efforts d’organisation des soins et de formation pour développer la pra-tique de ce geste hautement spécialisé et faire face à la nécessaire permanence des soins. À l’aide de son état des lieux, la SFNR a demandé le renforcement des effectifs des centres pratiquant la TM pour garantir la pérennité de cette activité et permettre son essor grâce à la formation initiale des plus jeunes et à la formation continue des radiologues souhaitant s’investir dans cette pratique exigeante. Cette action a permis la mise en place d’une commission pilotée par la Direction Générale de l’Organisation des Soins (DGOS) qui poursuit son travail en 2016.

3° Demande de création d’un registre national sur la TMDans son courrier au ministère, la SFNR a souligné l’importance de la mise en place d’un registre national sur la TM pour affiner l’état des lieux et pour adapter les moyens aux besoins de la population et des acteurs de santé.

4° Développement de la formationFormation initiale : la SFNR offre un enseignement structuré (DIU sur 2 ans associé à une formation pratique en imagerie diagnostique de neuroradiologie de 1 an et une formation pratique en NRI de 2 ans dans un centre agréé) pour accéder à la pratique de la NRI.

Formation continue : la SFNR soutient la formation continue pour la pratique de la NRI, en conformité avec la charte européenne de thrombectomie (9). Des formations complémentaires ont été soutenues par la SFNR, tels que des ateliers nationaux de NRI, le congrès international SLICE (Stroke Live Course) ou l’École de la thrombectomie. La participation au Village de Radiologie Interventionnelle des Jour-nées Francophones de Radiologie s’inscrit également dans cette démarche.

Exemples

Certaines contraintes géographiques et de transport imposent un temps de transfert d’une UNV de proximité vers le centre de NRI supérieur à 1h30. La SFNR a choisi cette limite supérieure pour évo-quer l’ouverture de nouveaux centres dans un premier temps car la TM doit être réalisée au plus tard 6h après le début des symptômes, alors que la thrombolyse IV doit être réalisée dans les 4h30. Des initiatives ont été menées pour faire face à ces contraintes et réduire les temps de transport.

Exemple de la région Aquitaine

La région Aquitaine compte 3,5 millions habitants pour une surface très étendue de 41 308km². En 2011, on a dénombré 8000 cas d’AVC. Neuf UNV sont présentes dans la région Aquitaine (Péri-gueux, Agen, Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne, Pau, Libourne et Arcachon), mais seul un centre réalise la thrombectomie (service de neuroradiologie interventionnelle du CHU de Bordeaux). L’Aquitaine est une région pilote en raison de sa particularité géographique. En effet, Bordeaux est excentré au nord de cette grande région géogra-phique. De plus, le bassin de population du Pays Basque/Béarn, de plus de 600 000 habitants, est situé à plus de 200 km de Bordeaux. Les patients sont donc admis au CHU de Bordeaux pour TM après des délais parfois trop importants. L’ouverture d’un centre de TM au sud de l’Aquitaine partagé sur Pau/Bayonne a été envisagée. La col-laboration entre ces deux CHG, ayant sur place un service de neu-rochirurgie et de neuro-réanimation, et le CHU de Bordeaux, sous couvert de l’ARS, permet d’envisager une ouverture en 2019, avec deux praticiens de radiologie interventionnelle qui seront formés à Bordeaux suivant la maquette validée par la société savante (SFNR) appuyés par deux assistants régionaux formés en NRI à Bordeaux dans cet intervalle. Le nombre de TM à Bordeaux est passé de 30-40/an sur 2012-2014 à 125 sur 2015, 240 prévues en 2016 et 500/an pour 2020 sur les centres de Bordeaux et Pau/Bayonne. L’objec-tif de cette optimisation de couverture territoriale est de permettre en 2020, une égalité d’accès aux soins pour tous les patients en Aquitaine.

La situation dans la nouvelle région Grande Aquitaine est plus simple. On y compte en plus 1,8 millions d’habitants pour le Poitou-Charentes et 0,8 millions pour le Limousin. Les CHU de Poitiers et Limoges sont chacun géographiquement centrés dans leur région et les bassins de population périphériques y sont peu nombreux ; les UNV actuelles sont suffisantes (Guéret, Brive, Tulle, La Rochelle, Niort et Angoulême) sans besoin de créer de nouvelle UNV ou de nouveau centre de TM.

Exemple de la région Île-de-France

La région IDF compte 12 millions d’habitants, pour une surface de 12 012 km². En IDF en 2010, on recensait 18 000 patients hospita-lisés pour AVC, environ 21 000 séjours hospitaliers par an et 3 000 séjours en soins de suite réadaptation. L’IDF compte 20 UNV et 7 centres de NRI (4 dans Paris intra-muros, un dans la banlieue ouest et deux dans la banlieue sud). L’ARS d’IDF a organisé une perma-nence des soins en établissement de santé (PDSES) de recours pour la TM. Cette organisation divise l’IDF en deux zones : • la zone Nord qui comprend trois centres de TM : l’Hôpital Foch, la

Fondation A. de Rothschild et l’Hôpital Lariboisière. • la zone Sud qui comprend quatre centres de TM : l’Hôpital Henri-

Mondor, l’Hôpital du Kremlin-Bicêtre, le centre hospitalier Sainte-Anne et l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Les centres de chaque zone assurent à tour de rôle une astreinte (7j/7, 24h/24) pour réaliser en urgence les gestes de TM. Cette orga-nisation offre un maillage mutualisé et raisonné du territoire d’IDF. Il permet d’éviter l’allongement des délais d’acheminement des pa-tients liés à l’encombrement de la circulation routière, et en particu-lier la traversée de Paris. Cette organisation en zones Nord et Sud a pris effet le 1er octobre 2016.

Conclusion

L’organisation de l’offre de soins pour la thrombectomie mécanique est un challenge que la SFNR, en collaboration avec la SFR, la SNFV, la SFMU, la SFAR et les autres sociétés savantes impliquées dans la filière AVC, ainsi que les autorités sanitaires, relèvent pour garantir l’efficacité et la sécurité de la TM. Cette organisation doit permettre le développement de cette activité en renforçant les effec-tifs des centres qui la pratiquent, en favorisant la formation initiale et la formation continue des radiologues et en proposant des solutions organisationnelles pérennes et adaptées aux besoins, de façon à offrir largement ce traitement à la population française.

Figure 1. Répartition des UNV et des centres de NRI en France métropolitaine.

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Quel avenir pour l’échographie dans le cadre de l’urgence ? Kathia ChaumoîtreResponsable FIU (Fédération Imagerie Urgences), Service Imagerie Médicale, Hôpital Nord, CHU Marseille

L’imagerie joue un rôle majeur dans la prise en charge des ur-gences. Le scanner a une place centrale dans le cadre des ur-gences adultes, contrairement aux urgences pédiatriques pour lesquelles l’échographie reste l’examen clé. Depuis plusieurs an-nées, la télémédecine s’est développée dans la permanence des soins (PDS) pour l’imagerie en coupes. Cette évolution permet des regroupements d’équipes médicales pour assurer une PDS 24/24. Cette utilisation à distance pose le problème de la place de l’échographie dans le cadre de l’urgence.

Indications et bonnes pratiques (fig. 1)

Chez l’adulte, les principales indica-tions d’échographie en urgence sont les pathologies biliaires, la douleur abdominale ou pelvienne du sujet jeune et mince (surtout la femme jeune) et la FAST écho. Le scanner basse dose s’est imposé comme examen de référence dans la colique néphrétique en remplacement du couple échographie/ASP (recom-mandations HAS). Le scanner est également incontournable dans l’ab-domen aigu du sujet âgé.

Toute douleur abdominale chez l’en-fant et tout tableau de vomissement chez le nourrisson sont éligibles à une échographie dans des délais assez courts (invagination intestinale, sté-nose du pylore, appendicite…), voire urgents (volvulus du mésentère).

Le scrotum aigu, enfant ou adulte, est une indication d’échographie en urgence du moment qu’elle ne re-tarde une éventuelle prise en charge chirurgicale. En effet, le dogme de l’exploration chirurgicale systéma-tique en cas de suspicion de torsion du cordon a vécu devant les perfor-mances élevées de l’échographie scrotale et les limites de l’examen clinique.

Difficultés sur le terrain - étude de la FIU 2016

La FIU a mené une étude en 2016 sur la place de l’échographie en urgence par l’envoi d’un question-naire détaillé à toutes les structures publiques et privées possédant un Service d’Accueil d’Urgences (SAU). Quarante-huit centres ont répondu (10 CHU, 12 CHG, 26 structures privées).

Cette étude montre une baisse significative du nombre d’échographie en nuit profonde (minuit-6h) voire une absence d’échographie dans cette période dans certaines structures.

Les CHU, grâce à la présence des internes, ont les capacités d’assu-rer des échographies 24/24 mais un radiologue senior n’est pas tou-jours disponible en cas de difficulté. En CHG et dans la plupart des structures privées, les indications ou les délais de réalisation d’écho-graphies en urgence varient selon la période de PDS.

Par exemple, en cas de douleur abdominale chez l’enfant, l’écho-graphie est l’examen de première intention dans 100% des cas en journée, elle est différée au lendemain dans 8% des cas quand la demande est faite en soirée (20h-minuit) et dans 33% des cas quand la demande est faite en nuit profonde.

De même, une suspicion d’appendicite chez une femme jeune aura une échographie première dans 94% des cas en journée alors qu’en nuit profonde l’échographie sera différée dans 38% des cas (ce qui n’est pas choquant dans cette indication) mais sera remplacée par un scanner d’emblée dans 19% des cas (ce qui est plus discutable).

La FAST écho, l’échographie cardiaque, l’échographie-doppler pour recherche de phlébite et l’échographie endovaginale, sont souvent assurées par des spécialistes non radiologues (réanimateurs, cardio-logues, urgentistes, gynécologues…).

Comment assurer des échographies en urgences 24/24 ?

Le développement de la télémédecine pour la PDS est une tendance de fond qui va très probablement s’amplifier. Il ne faut pas que cette évolution se fasse aux dépends des indications reconnues de l’écho-graphie.

Parallèlement à cette évolution, l’échographie prend une place de plus en plus importante au sein même des SAU avec un développe-ment exponentiel de l’échoscopie faite par les urgentistes. Les SAU s’équipent d’appareil (50% des centres dans notre étude), les urgen-tistes suivent des formations et la SFMU (Société Française de Méde-cine d’Urgence) vient de publier des recommandations sur l’utilisation de l’échographie par les urgentistes.

Nous devons prendre en compte cette évolution et savoir nous adap-ter pour garder notre compétence, assurer la formation des plus jeunes et proposer aux urgences une prise en charge optimale quelle que soit l’heure de la journée.

Pour cela, plusieurs pistes sont à creuser notamment la possibilité de délégation de tâche aux manipulateurs de radiologie dans un cadre réglementaire strict, ou plus anecdotique, la possibilité d’échographie à distance avec bras robotisé.

L’échographie doit garder sa place en urgence surtout pour les ur-gences pédiatriques et la douleur abdominale du sujet jeune et mince. C’est le rôle de la FIU et de la SFR de préciser les indications pour lesquelles elle reste incontournable pour éviter un glissement abusif vers le scanner, surtout en soirée ou nuit profonde.

Fig. 1. Exemples d’échographie dans un contexte d’urgence : appendicite aiguë chez un jeune homme mince (a,b) avec stercolithe appendiculaire (b, flèche). Cholécystite lithiasique chez un sujet âgé (c). Torsion intra-vaginale du cordon spermatique chez un enfant de 5 ans (d, flèche) avec disparition de la vascularisation testiculaire au doppler couleur contrairement au testicule controlatéral normal (e).

En savoir Séance scientifique

Nouveautés en imagerie des urgences14h00 - 15h30 Salle Passy

Rédacteur en chef : Jean-Pierre Laissy

Rédacteurs adjoints : Myriam Edjlali-Goujon, Volodia Dangouloff-Ros, Olivier Naggara, Mathilde Wagner

Comité éditorial : Louis Boyer, Alain Luciani, Jean-François Meder, Yves Menu, Samuel Merran, Marc Zins

Edition : Frédéric Roz, Mikaël Dion

Directeur de la publication : Jean-François Meder

Prépresse : Cyim, 35135 Chantepie. Impression : Imprimerie RAS, 95400 Villiers-le-Bel. 5 000 exemplaires

© Société Française de Radiologie. Tous droits de reproduction, strictement réservés.

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L’échographie en brousse, retour d’expérience Anne FustierRadiologie polyvalente, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris

Au retour d’une mission bénévole de 9 mois (voir Quotidien des JFR 2015) dans un dispensaire de brousse à Madagascar, en-voyée par les Missions Etrangères de Paris, Anne Fustier nous fait part de cette expérience unique.

Arrivée au terme de ma formation hospitalière, j’ai souhaité faire une pause, sortir un peu la tête de l’hôpital, des vacations, de la course à la performance et à l’efficacité. Je rêvais de temps, de voyage et d’une belle aventure. Alors que je tergiversais depuis des mois sans trouver de projet satisfaisant, je me suis un jour souvenue que j’étais certes radiologue, mais aussi et avant tout médecin. À force de m’hyperspé-cialiser, je l’avais presque oublié.

Le hasard des rencontres a rapidement fait le reste ; un jour de mars 2015, j’ai appris qu’on me confiait la charge d’un dispensaire de brousse, dans le village de Bemaneviky, au nord de Madagascar. Je voulais de l’exotisme, j’allais être servie !

Le Sambirano est un fleuve qui prend sa source dans le massif de l’Antsiranana et chemine sur une centaine de kilomètres avant de re-joindre le canal du Mozambique. Il irrigue une large et somptueuse val-lée bordée de montagnes de faible altitude, où vivent plus de 150 000 habitants, dont la pauvreté est en grande partie liée à leur extrême iso-lement. En effet, le fleuve, peu profond, n’est navigable que quelques semaines par an et l’état de l’unique piste ralliant la route, désastreux. Quasiment tous agriculteurs, les habitants y cultivent le riz, le cacao, la vanille et le café et vivent dans un grand dénuement.

Implantée depuis 35 ans au beau milieu de la vallée, la mission catho-lique Don Bosco de Bemaneviky y a fondé neuf écoles primaires de brousse, un collège-lycée, ainsi qu’un dispensaire médical. C’est là que j’ai travaillé, aidée de deux infirmières. Mes débuts ont été labo-rieux : il me fallait raviver mes souvenirs cliniques, me familiariser avec

les pathologies et médicaments locaux, sans autre outil paraclinique que des bandelettes urinaires, des tests de grossesse, un lecteur gly-cémique, mais surtout et heureusement, un échographe. J’avais en ef-fet apporté dans mes valises un échographe portable, gracieusement offert par le constructeur Esaote. Il m’est rapidement devenu indispen-sable, prolongeant mes mains et venant au secours de mon manque d’expérience clinique. Armée de trois sondes, j’ai échographié mes patients sous toutes les coutures, sous leurs regards étonnés. J’avais de la chance : leur minceur habituelle les rendait parfaitement écho-gènes et ils n’avaient jamais de train à prendre : attendre deux heures que le soleil brille suffisamment fort pour que je puisse démarrer mon échographe ne les dérangeait pas. Rentrer chez eux bredouilles les jours de pluie non plus ; joies et peines des panneaux solaires !Hormis quelques clichés radiographiques dont le transport en char-rette à zébu (version locale de l’ambulance), en pirogue ou à bicyclette ne m’avait pas laissé grand-chose d’interprétable, mon aire de jeu ra-diologique s’est donc limitée à mon seul échographe. Ce dernier a fait fureur auprès des femmes enceintes ; malheureusement, le niveau de prise en charge obstétricale en brousse est tel que mes images ne furent pas d’une grande utilité. J’ai au moins savouré les regards ébahis et heureux des parents. Sur le plan musculo-squelettique, les examens étaient moins joyeux, mais nettement plus utiles. J’ai pu délimiter et ponctionner des col-lections infectieuses des tissus mous et diagnostiquer des arthrites septiques secondaires à des plaies pénétrantes.

La sonde abdominale m’a rendu de très bons services en cardiologie, me permettant de confirmer plusieurs insuffisances cardiaques ou péricardites. Mais c’est bien sûr en échographie abdomino-pelvienne que la rentabilité était la meilleure. Outre les pathologies habituelles de médecine de ville, je me suis rapide-ment rendue compte que la vallée du Sambirano, parsemée d’innom-brables rizières, ruisseaux et mari-gots, fourmillait de bilharzioses. Cette pathologie était si courante et si méconnue que la plupart des patients atteints ne me signalaient pas leur hématurie. Je découvrais le pot aux roses fortuitement, à l’occa-sion d’une échographie abdominale. L’épaississement et les végétations de la paroi vésicale étaient bien visibles, plus ou moins pédiculées, de taille, degré de calcification et de vascularisation variables. L’atteinte rénale était moins évidente, en gé-néral limitée à une discrète dilatation pyélo-calicielle. Alertée, j’ai interrogé systématiquement mes patients en ce sens, confortant mon diagnostic à la bandelette urinaire et à l’échographie, pratiquée au moindre doute. J’ai été effrayée par le résultat : environ 20% de mes patients étaient probablement atteints de bilharziose. Quelques-unes ont pu être confirmées biologiquement. Le plus souvent, ce diagnostic fut rétrospectif : l’hématurie macrosco-pique cessait durant la semaine suivant le traitement, l’amélioration échographique était nette après deux semaines. J’ai donc largement arrosé ma patientèle de praziquantel, consciente malheureusement de son éphémère efficacité en l’absence d’action d’envergure entre-prise par les autorités sanitaires.

Les autres pathologies rencontrées étaient dominées par les maladies infectieuses, para-sitaires ou non : diarrhées, IST, paludisme, tuberculose, infections dentaires, cutanées, etc. J’ai aussi eu la chance de disposer d’une pharmacie, simple mais bien approvisionnée pour la région, qui m’a permis de traiter immé-diatement mes patients lorsque c’était possible. Le manque de moyens se faisait tout de même sentir, nous imposant la devise « économie, recy-clage, inventivité ». D’où des souvenirs plus ou moins cocasses, du tire-lait artisanal dans l’esprit « entonnoir + pompe à vélo », à une fastidieuse entreprise de fabrication de lait pour nourrissons dénutris avec les moyens du bord, en passant

par une scène nocturne mémorable de cathétérisme sus-pubien à lueur de frontale (pas de courant ? pas de sonde urinaire pédiatrique ? dommage !), j’en passe et des meilleures…

Au total, cette expérience fut extrêmement épanouissante. J’ai pu constater la formidable utilité de l’échographie en médecine de brousse, ainsi que sa faisabilité. Ma machine a résisté à plusieurs jours de transport par 35°C sur des pistes défoncées, puis à l’extrême humi-dité de la saison des pluies. Même les rats, qui ont pourtant saccagé à plusieurs reprises ma pharmacie (je retrouvais leurs cadavres à côté de tablettes de médicaments vides !), en ont épargné les câbles. Je reviens convaincue de l’intérêt de la pratique échographique en méde-cine humanitaire. De nombreuses actions sont réalisables à Madagas-car, qu’il s’agisse de dotation de matériel, de formation des médecins locaux, ou de missions ponctuelles d’échographie. Je ne nierai pas que le sentiment d’impuissance a souvent accompagné mon quotidien, parfois douloureusement, d’autant plus lorsqu’il s’agissait d’enfants ou de pathologies curables en France. Mais la joie des quelques victoires remportées est si grande, qu’elle efface l’ardoise. Le vertigineux déca-lage social et économique m’a parfois donné le sentiment d’être per-due sur une autre planète ou à une autre époque, mais m’a offert un recul profondément libérateur sur ma vie et notre société. Et surtout, j’ai fait en cette contrée lointaine des rencontres merveilleuses, édifiantes, qui marqueront ma vie à jamais. Les voyages forment la jeunesse, n’est-ce pas ?

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Tout le programme des JFR à portée de doigts !

8h30SÉANCES DE COURS Cours thématique - Les clés du bon usage de la classification BIRADS dans les anomalies mammaires Amphi Havane

Cours d'intérêt général - Lymphomes : présentation clinique et rôle de l'imagerie dans les enjeux thérapeutiques Amphi Bleu

Cours d'intérêt général - Quantification des pathologies diffuses du foie Salle Maillot

Cours d'intérêt général - Guidage 3D et utilisation de l'imagerie multimodale en radiologie interventionnelle Salle 351 VRI

Cours d'intérêt général - Trucs et astuces en imagerie musculosquelettique Amphi Bordeaux

SÉANCE PÉDAGOGIQUE Les demandes d'examens numériques

Séance organisée par le groupe de travail SFR-Informatique Salle 243

SÉANCE SCIENTIFIQUE Séance scientifique en imagerie pédiatrique et fœtale - 2

Séance organisée par la SFIPP Salle 251

8h45ATELIERS

Comment je fais un écho-Doppler des artères rénales (perfectionnement)

J Roumy, C Thollot Salle 341

Echographie des implants mammairesR Boutemy, B Borens Salle 342B

Echographie musculosquelettique - Le genou en 10 pointsR Guillin, JB Pialat Salle 343

Multimodalité du système nerveux central - Imagerie en pathologie infectieuse

J Hodel Salle 353

Densitométrie osseuse et approche de l’architecture osseuse en pratique courante

R Dufour, V Diebolt Salle 362

12h15ATELIERS

Super Démo PENUMBRA Europe : INDIGO, thrombectomie et reperfusion

D Manga VRI Niv.3

12h30TABLE RONDELe médecin-imageur du futur à l’aune des progrès technologiques Table ronde organisée par le SNITEM Salle 243

SÉANCE D'INTERPRÉTATION Séance d'interprétation en imagerie oncologique

Séance organisée par la SFR-FIC Amphi Bordeaux

WORKSHOP La simulation numérique en santé, la formation et l'information dans l'imagerie médicale

Séance organisée par SimforHealth Salle Passy

14h00SÉANCES DE COURS Cours d’intérêt général - Le cancer du sein de A à Z Amphi Bleu

Cours d’intérêt général - Quelle imagerie pour quelle céphalée en 2016 ? Salle 242

Cours d’intérêt général - Vertiges, surdité et oreille interne membranaire Salle 243

Cours d’intérêt général - Cancer bronchique : l’essentiel à connaître pour le radiologue en RCP Salle 252

Cours d’intérêt général - Echographie pratique du genouAmphi Bordeaux

Cours d’intérêt général - Les masses ovariennes de A à Z Amphi Havane

SÉANCES PÉDAGOGIQUES Traitements intra-artériels des métastases hépatiques

Séance organisée par la SFICV Salle Maillot

AVC ischémique : prise en charge diagnostique et thérapeutique dans les 6 premières heures

Séance organisée par la SFR-FRI Salle 351 VRI

SÉANCES SCIENTIFIQUES Nouveautés en imagerie des urgences

Séance organisée par la SFR-FIU et la SFMU Salle Passy

Séance Pr Philippe Rouleau - Séance scientifique en pathologie infectieuse et parasitaire Salle 241

Manipulateurs : Optimiser la connaissance des bonnes pratiques en TDM ?

Séance organisée par l’AFPPE et l’IFMEM Salle 251

CAS CLINIQUES Séance de cas cliniques d’échographie multiparamétrique - Partie 2

Séance organisée par le groupe de travail SFR-Ultrasons Salle 342A

Séance de cas cliniques en imagerie pédiatriqueSéance organisée par la SFIPP Salle 352B

10h30SÉANCES DE COURS Cours d'intérêt général - Nouveautés et tumeurs primitives des os

Amphi Bleu

Cours d'intérêt général - Radiologie interventionnelle du macronodule thyroïdien Salle 243

Cours d'intérêt général - Insuffisances valvulaires et shunts intracardiaques : comment s'en sortir en IRM ? Salle 251

Cours d'intérêt général - Le thorax de l'enfant dans tous ses états Salle 252

SÉANCES PÉDAGOGIQUES Actualités en imagerie thoracique

Séance organisée par la SIT Salle Passy

Radiologie interventionnelle des tumeurs rénalesSéance organisée par la SFICV et la SIGU Salle 241

Mauvaise nouvelle en imagerie : place de la simulation d'annonce

Séance organisée par la SFR-FRI et le groupe de travail SFR-Information patient Salle 351 VRI

Les manipulateurs et l'imagerie du pelvis diagnostique et interventionnel

Séance organisée par l'AFPPE, l'IFMEM et la SFR-Junior Salle 352B

SÉANCES SCIENTIFIQUES Avancées en neuro-imagerie et en imagerie ostéo-articulaire

Séance organisée par le Comité Recherche SFR-CERF Salle 242

Communications orales : Le tube mésentèreSéance organisée par la SIAD Salle Maillot

Communications en imagerie oncologique diagnostiqueSéance organisée par la SFR-FIC Salle 342A

Nouveautés en échographie et en IRM mammaireSéance organisée par la SIFEM Amphi Havane

SÉANCE D'INTERPRÉTATION Séance d'interprétation en imagerie neurologique

Séance organisée par la SFNR Amphi Bordeaux

10h45ATELIERS

Echo-Doppler des membres supérieurs (artériel et veineux) initiation

A Dubocage-Charpentier, K Belattar Salle 341

Echographie endocavitaire - Comment faire et interpréter une échographie endovaginale ?

M Bazot Salle 342B

Echographie musculosquelettique - Epaule. Perfectionnement (priorité aux manœuvres dynamiques)

D Jacob, D Montagnon Salle 343

Multimodalité d’imagerie digestive - Imagerie préopératoire du cancer du rectum

N Frulio Salle 352A

Multimodalité des urgences abdominales et pelviennes - Imagerie du syndrome occlusif

I Millet Salle 353

Prise en charge des réactions allergiques aux produits de contraste

P Dewachter, C Mouton-Faivre Salle 362

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des Journées Francophones de Radiologie

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16h00SÉANCES DE COURS Cours pratique - Imagerie anténatale - Malformations uro-génitales Salle 243

Cours d'intérêt général - La boîte à outils du radiologue en RCP du cancer rectal Amphi Bleu

Cours d'intérêt général - Hémorragies cérébrales non traumatiques : diagnostic, étiologie, pronostic Salle 241

Cours d'intérêt général - Dysplasie fibreuse des os : physiopathologie, manifestations cliniques, imagerie, prise en charge Amphi Bordeaux

SÉANCES SCIENTIFIQUES Temps réel, perfusion et applications cliniques en IRM cardiaque

Séance organisée par la SFICV Salle 242

Nouvelles applications en imagerie musculosquelettique : Rachis

Séance organisée par la SIMS Salle Maillot

CAS CLINIQUES Séance de cas cliniques en imagerie de l'appareil uro-génital masculin

Séance organisée par la SIGU Salle 352B

Séance de cas cliniques en imagerie sénologiqueSéance organisée par la SIFEM Amphi Havane

16h15ATELIERS

Echo-Doppler - Aorte et artères des membres inférieurs (initiation)

P Milon Salle 341

Atelier d’échographie - Les bases de la classification TI-RADS et le retour sur expérience

J Tramalloni, G Russ Salle 342B

Echographie musculosquelettique - Muscles du mollet et tendon d’Achille

X Poittevin, P Thelen Salle 343

Multimodalité d’imagerie thoracique - Diagnostic TDM de la fibrose pulmonaire

G Ferretti Salle 353

14h15ATELIERS

Exploration écho-Doppler des varicesS Luong, C Chircop Salle 341

Drainages de collection et abcès - Les drainages abdomino-pelviens

D Krause, S Favelier Salle 342B

Echographie musculosquelettique - Le poignet en 10 pointsV Vuillemin, G Morvan Salle 343

Multimodalité d’imagerie digestive - Lésions de la vésicule biliaire bénignes et malignes

I Boulay-Coletta Salle 352A

Multimodalité d’imagerie urologique - Voie excrétrice supérieure : pathologie non tumorale

F Lefevre Salle 353

Imagerie cardiovasculaire - Imagerie cardiaque : rencontres avec les experts

A Jacquier, A Zidi Salle 362

15h30ATELIERS

Super Démo : AVC ischémique : prise en charge diagnostique et thérapeutique dans les 6 premières heures

O Naggara VRI Niv.3

Cas 1 - Bonne réponse : D. Sarcoïdose en rayon de miel compliquée d’aspergillome et d’hypertension pulmonaire.Participants ayant donné la bonne réponse : Adlani Ibrahim, Amar Raphaël, Amara Assia, Barral Fabrice-Guy, Ben Rhouma Khaled, Benkhelil Mahmoud, Bouchacourt Estelle, Coutureau Juliette, Dejobert Maelle, Foglino Perrine, Idri Said, Jemli-Chammakhi Chiraz, Jouan Jeremy, Koch Guillaume, Koudjowa Atta, Malhaire Caroline, Martinez Paul, Mazouzi Djelloul, Mohanna Assaad, Mohelleb Mourad, Molière Sébastien, Nedkova Nadya, Oddou Isabelle, Ortiz De Zevallos Adrian, Perrey Antoine, Premat Kevin, Soulier Benjamin, Steinberger Olivier, Taoussi Omar, Tetelboum Nico-las, Amriss Omar, Ben El Hadj Mohamed Ameur, Benhamou Maxime, Bensimon Jean-Loup, Boubou Meryem, Bou-lenc Eric, Calvet Philippe, Cazejust Julien, Cuinet Marie, De Charry Charlotte, Fitoussi Alexandre, Graiess Farouk, Landais Jean-Luc, Leclerc Loïc, Mbengue Ababacar, Mebarkia El Hachemi, Mezghrani Sid-Ali, Meziti Lamya, Mourad Charbel, Perignon Renan, Pham Hong Duc, Provost Corentin, Sbihi Abdelhafid, Sbihi Leila, Siala Ilyes, Sinno Jihad, Tamzalit Malik, Toia Damien, Tordjman Mickael.

Cas 2 - Bonne réponse : C. ChondroblastomeParticipants ayant donné la bonne réponse : Amriss Omar, Ben El Hadj Mohamed Ameur, Benferrah Hichem, Benhamou Maxime, Bensimon Jean-Loup, Boubou Meryem, Boulenc Eric, Calvet Philippe, Cazejust Julien, Charbel Mourad, Cuinet Marie, De Charry Charlotte, Fitoussi Alexandre, Graiess Farouk, Landais Jean-Luc, Leclerc Loïc, Malakhia Alexandre, Mbengue Ababacar, Mebarkia El Hachemi, Mezghrani Sid-Ali, Meziti Lamya, Pérignon Renan, Pham Hong Duc, Provost Corentin, Sagnier-Chabrol Aurélie, Sbihi Abdelhafid, Siala Ilyes, Sinno Jihad, Tamzalit Malik, Toia Damien, Tordjman Mickael, Torre Federico, Toulgoat Frédérique.

Cas 3 - Bonne réponse : C. Iléus biliaireParticipants ayant donné la bonne réponse : Adlani Ibrahim, Aimeur Chaffa, Alvarez Cécile, Audouy Bernard, Au-trusseau Pierre-Alexis, Bacci Julia, Benferrah Hichem, Beziat Christophe, Bigot-Martin Emmanuelle, Boluix Bernard, Bouaboula Mehdi, Boucekkine Rachid, Bouchacourt Estelle, Boulakhras Slimane, Bourdrel Thomas, Bourre Philippe, Bridault Jean-Philippe, Brumpt Eléonore, Calame Paul, Calvet Philippe, Cazejust Julien, Cortade Juliette, D’Assi-gnies Gaspard, De Charry Charlotte, El Ghazouli Nawal, Fitoussi Alexandre, Germano Ana, Gloria Annabelle, Hamoui Fayez, Hariz Hocine, Idri Said, Iraqi Naoufel, Jemli-Chammakhi Chiraz, Kadi Redouane, Koudjowa Atta, Lahoual Marouane, Landais Jean-Luc, Lemhadri Mustapha, L’huillier Françoise, Louati Hela, Maisiat Emmanuelle, Malhaire Caroline, Mandetta Pettengill Ana Luiza, Martinez Paul, Mebarkia El Hachemi, Mechakou Mehdi, Merola Stefanella, Mezghrani Sid-Ali, Mohelleb Mourad, Molière Sébastien, Moussa Miryam, Pérignon Renan, Perrey Antoine, Pham Hong Duc, Premat Kevin, Provost Corentin, Risch Olivier, Sabiri Mouna, Sagnier-Chabrol Aurélie, Sbihi Abdelhafid, Siala Ilyes, Tamzalit Malik, Taoussi Omar, Toia Damien, Tordjman Mickael, Toukko Mohammad Nader, Tremblay Emi-lie, Vasseur Romain, Virenque Marcel, Zbair Sadik, Zrelly Ryma.

Cas 4 - Bonne réponse : C. Embolie graisseuse cérébraleParticipants ayant donné la bonne réponse : Barral Fabrice-Guy, Audouy Bernard, Autrusseau Pierre-Alexis, Bouaboula Mehdi, Cazejust Julien, Cortade Juliette, Fitoussi Alexandre, Germano Ana, Mandetta Pettengill Ana Luiza, Mebarkia El Hachemi, Mechakou Mehdi, Molière Sébastien, Pérignon Renan, Perrey Antoine, Premat Kevin, Provost Corentin, Sagnier-Chabrol Aurélie, Sbihi Abdelhafid, Toia Damien, Tordjman Mickael.

Cas 5 - Bonne réponse : C. Bursite scapulo-thoraciqueParticipants ayant donné la bonne réponse : Amriss Omar, Ayadi Salma, Ben Elhadj Mohamed Ameur, Bendjeffal Nadia, Benferrah Hichem, Boulenc Eric, Calame Paul, Chami Myriam, De Charry Charlotte, Falticeanu Ana, Fitoussi Alexandre, Germano Ana, Hode Fleur, Idri Said, Iraqi Noufel, Knoepflin Paul, Lahoual Marouane, L’huillier Françoise, Lupescu Ioana Gabriela, Martinez Paul, Merola Stefanella, Mezghrani Sid-Ali, Molière Sébastien, Mourad Charbel, Neirynck Eric, Pellerin-Guignard Aude, Pérignon Renan, Premat Kevin, Provost Corentin, Redouane Kadi, Risch Olivier, Salem Randa, Sbihi Abdelhafid, Siala Ilyes, Taoussi Omar, Toia Damien, Tordjman Mickael, Turki Mohamed Wafik, Zbair Sadik.

Cas 6 - Bonne réponse : B. Thrombose veineuse associée à une fistule artérioveineuseParticipants ayant donné la bonne réponse : Alouat Omar, Ayadi Salma, Barral Fabrice Guy, Ben Elhadj Moha-med Ameur, Ben Mabrouk Asma, Bendjeffal Nadia, Benferrah Hichem, Boubou Meryem, Bouchacourt Estelle, Bou-lenc Eric, Bourdrel Thomas, Bourre Philippe, Brumpt Eléonore, Calame Paul, De Charry Charlotte, Falticeanu Ana, Fitoussi Alexandre, Girot Jean-Baptiste, Hode Fleur, Idri Said, Iraqi Noufel, Jemli-Chammakhi Chiraz, Lahoual Ma-rouane, Landais Jean-Luc, Lupescu Ioana Gabriela, Martinez Paul, Mazouzi Djelloul, Mebarkia El Hachemi, Merola Stefanella, Mezghrani Sid-Ali, Mohelleb Mourad, Molière Sébastien, Mourad Charbel, Neirynck Eric, Ondende Jolie Alida, Pellerin-Guignard Aude, Perignon Renan, Pignal-Jacquard Christiane, Premat Kevin, Provost Corentin, Ranc Caroline, Redouane Kadi, Sagnier-Chabrol Aurélie, Sautter Thomas, Sbihi Abdelhafid, Taoussi Omar, Toia Damien, Tordjman Mickael, Virenque Marcel, Zareski Elise, Zbair Sadik.

CAS DU JOUR : RÉPONSES ET GAGNANTS Prix Louis Delherm

400€ offerts par la FNMR récompensent les 6 gagnants de la semaine : Alexandre FITOUSSI, Renan PERIGNON, Corentin PROVOST, Abdelhafid SBIHI, Damien TOIA et Mickael TORDJMAN (6 bonnes réponses chacun).

BOURSE SFR - AIRP

Rendez-vous sur sfr.radiologie.fr pour connaître les conditions de candidature et découvrir les témoignages des boursiers.

Cette bourse permet de suivre un enseignement de 4 semaines consacré à des corrélations radio-morphologiques donné par l’AIRP (American Institute for Radiologic Pathology). Les lauréats sont :

Corentin PROVOST

Mariam SOUMAH

Pia AKL

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des Journées Francophones de Radiologie

Exercer la radiologie dans les départements Français d’Amérique : y a plus qu’à !Mehdi MejdoubiChef du pôle d’Imagerie Médicale, CHU de Martinique

L’exercice professionnel outre-mer fait souvent rêver, pour-tant peu de radiologues franchissent le pas. Alors que rien n’est plus facile ! Tous les exercices y sont possibles (sa-lariat, remplacement), dans tous les lieux (de Saint-Pierre-et-Miquelon à la Guyane en passant par les Antilles), dans toutes les structures (cabinet, clinique, hôpital général, CHU) et toutes les durées (quelques mois à quelques années).

Si la qualité de vie dans ces territoires est généralement recon-nue, les médecins qui hésitent évoquent plusieurs inconvénients, qui sont à relativiser. L’éloignement géographique est aisément circonvenu. Les quelques milliers de kilomètres de distance de l’Hexagone sont facilement franchis par les vols de nuit dans le sens Amériques-Paris. À l’inverse, Miami ou La Havane ne sont qu’à quelques heures tandis que la mer Caraïbe est un havre pour la navigation. Les touristes ne s’y trompent pas, affluant par millions pour profiter d’une parenthèse ensoleillée au milieu de l’hiver européen. Le niveau d’équipement radiologique est le même que dans l’Hexagone (avec des IRM 3T et des salles de radiologie inter-ventionnelle) et un PACS inter-îles est même en cours de dé-ploiement (projet techniquement non anodin avec une distance entre Guyane et Martinique de 1 400 km, soit la même distance qu’entre Paris et Rome).La pathologie y est globalement la même que dans l’Hexagone. Il existe toutefois une surreprésentation de la pathologie infec-tieuse, avec parfois la survenue de grandes épidémies faisant des DOM-COM des avant-postes de la médecine française dans le monde. Ces épidémies infectieuses sollicitent aussi les radio-logues ; ainsi, le chikungunya requérait des échographies articu-laires pour évaluer le degré de synovite, tandis que le zika solli-cite beaucoup l’imagerie anténatale et pédiatrique dans les cas

d’infection pendant la grossesse.Les vacations radiologiques y sont souvent plus intéressantes que dans l’Hexagone en raison, d’une part, d’une densité médi-cale plus faible qu’ailleurs, et d’autre part du fait que la population a tendance à ne pas consulter pour rien.Recherche et enseignement sont également au rendez-vous avec une filière d’internes vivace, bien classée à l’ECN à l’échelle de la France. Enfin, on ne peut passer sous silence les interactions enrichis-santes avec les populations (françaises) locales dont la gentil-lesse, la (les) langue(s) et certaines traditions sont très enrichis-santes.Exercer outre-mer est une expérience marquante pour tous ceux qui y passent ; cela revient à vivre en total dépaysement (clima-tique, géographique, culturel) tout en bénéficiant des conditions de vie, de sécurité et de travail françaises.

Figure 1. Echographie trans-fontanellaire dans le cadre de dépistage d’anomalies fœtales suite à l’épidémie de Zika.

Figure 2. Le nouveau plateau technique de l’hôpital Pierre-Zobda Quitman du CHU de Martinique devrait être pleinement opération-nel mi-décembre.

Comment les progrès de l’imagerie ont simplifié la prise en charge du patientLe saviez-vous ?

UIV en pédiatriePar Henri Nahum et Philippe Devred

Pendant plus de 50 ans l’UIV a été un des exa-mens de référence de la radiologie, elle parais-sait indéboulonnable. Depuis près de 10 ans cet examen a disparu des stratégies d’exploration en pédiatrie, au profit de l’échographie, à un degré moindre de la TDM, et plus récemment de l’IRM. Quelques souvenirs !

Scintigraphies, Echographie, TDM et IRM se sont conjugués

pour faire disparaître cette technique

UIV normale vers 3 mn après IV. Aspect de pyélo-néphrite chronique avec atrophie corti-

cale localisée.

Syndrome de jonction pyélo-urétérale 3h30

après IV !

Syndrome de jonction pyélo urétérale gauche mis en évidence par un test de charge hydrique (15’ après lasilix).

Fille 15 ans : infections urinaires à répétition : kystes en US ?

En UIV 4h après IV cavités dilatées de sténose infundibulo-pyélique.

Visible en TDM si clichés tardifs.

Découverte d’un uretère triple dans un bilan de douleurs

lombaires.

Bifidité urétérale gauche borgne découverte dans un bilan d’infection urinaire.

Duplication droite avec urétérocèle et pyélon supérieur

fonctionnel.

Système double avec syndrome de jonction pyélo-urétérale sur l’élément

inférieur.

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Gestion Optimisée du Parc d’Imagerie (GOPI) : une ambition forte au service de l’imagerie hospitalo-universitaire lyonnaiseJean-François Cros1, Peggy Leplat-Bonnevialle2, Didier Pinaudeau3, Philippe Douek4, Philippe Pin5 1. Directeur des Plateaux médicotechniques des Hospices Civils de Lyon. 2. Chef de Projet Gestionnaire de contrat GOPI. 3. Directeur du Service des Techniques Biomédicales. 4. Chef du Pôle d’Activité Médicale d’Imagerie des HCL. 5. Directeur des Achats des HCL

Pouvoir suivre l’avancée des technologies dans un contexte financier contraint constitue un enjeu majeur des établissements de santé, quelle que soit leur taille. Les hospices civils de Lyon, deuxième CHU de France, n’échappent pas à la règle avec pour conséquences : • La durée de vie des équipements lourds qui s’allonge en rai-

son d’une forte tension sur les investissements mobilisés par d’importants projets engagés par ailleurs. Ainsi, en 2015, envi-ron 45 % des équipements lourds d’imagerie (scanner, IRM, TEP et caméras de médecine nucléaire) avaient une ancien-neté égale ou supérieure à 7 ans.

• Ces renouvellements ne sont plus adaptés aux durées des forfaits techniques, ce qui entraîne une perte de recettes pour les centres hospitaliers, en particulier pour l’activité externe.

• Un risque existe de déclassement technologique par rapport à d’autres établissements publics et privés, entraînant un risque de départ des praticiens déçus de ne pas avoir accès aux dernières innovations.

• La collaboration scientifique avec les industriels a du mal à s’installer dans la durée en raison des aléas des renouvelle-ments des équipements.

Il y a trois ans, les hospices civils de Lyon (HCL) ont souhaité engager une approche nouvelle, visant à redynamiser leur poli-tique d’investissement en imagerie et médecine nucléaire, à opti-miser la gestion du parc d’équipements, à conforter leurs projets de recherche et d’innovation en matière d’imagerie.

Cette réflexion a donnée naissance au projet GOPI (Gestion Opti-misée du Parc d’Imagerie) dont l’ambition tenait en quatre points : 1. Assurer une meilleure réponse au besoin médical en assu-

rant aux radiologues et médecins nucléaires des HCL un renouvellement planifié des équipements selon des durées de vie opérationnelles réduites et en offrant un accès aux innovations technologiques.

2. Renforcer l’activité de recherche du CHU via un investisse-ment humain et financier du partenaire industriel sur des thé-matiques de recherche définies conjointement et via un dis-positif préférentiel de valorisation de la propriété intellectuelle en cas de dépôt de brevet à l’occasion d’une convention de recherche.

3. Garantir aux HCL une maîtrise des dépenses de gestion du parc sur toute la durée du contrat, grâce à des mécanismes financiers transparents et optimisés.

4. Obtenir du prestataire industriel un fort engagement contrac-tuel encadré par des exigences de performance fortes et conjuguant un haut niveau de prestations, une organisation dédiée, des mécanismes lisibles et flexibles de renouvelle-ment et d’installation des équipements.

Un dialogue compétitif en gestion de projet pluridisciplinaire pour un contrat sans équi-valent en France.

Après une année de réflexion et de visites des centres hospita-liers et des services d’imagerie, essentiellement au Royaume Uni

où l’expérience de ce type de projet, sans la valence recherche, existe depuis une dizaine d’années, les HCL ont formalisé leurs ambitions sous forme d’un Programme Fonctionnel Détaillé puis engagé en septembre 2014 un dialogue compétitif exigeant avec les industriels de l’imagerie et de la médecine nucléaire.

Le périmètre du projet était le suivant : • Le renouvellement de 76 équipements d’imagerie diagnos-

tique et interventionnelle (radiologie, médecine nucléaire) selon une durée de vie opérationnelle optimisée en fonction de l’utilisation de l’équipement incluant la possibilité d’accéder à des équipements tiers au constructeur sélectionné.

• Les serveurs d’application pour le post-traitement des images (mais non le PACS) ;

• La maintenance multimarque des équipements ;• L’assistance technique ;• La formation du personnel médical et paramédical ;• L’accès à l’innovation et l’accompagnement des projets de

recherche.

Le dialogue a été mené par une équipe pluridisciplinaire regrou-pant ou associant, pour les hospices civils de Lyon : la Direction des plateaux médico-techniques, le Pôle d’activité médicale d’ima-gerie (cinq médecins radiologues ou nucléaristes), la Direction des achats, la Direction des affaires économiques et logistiques (Service Biomédical), le Département de la recherche clinique et de l’innovation (DRCI), la Direction des affaires techniques, la Direction des systèmes d’information et de l’informatique.

À l’issue de près d’une année de procédure et d’échanges avec quatre candidats, le dialogue compétitif s’est achevé en juillet 2015. Après analyse des offres à l’aune de six critères (adéqua-tion aux besoins médicaux, coût, recherche, gestion de projet, prestations associées, fiabilité et souplesse du contrat), le contrat a été attribué en décembre 2015 à la société Philips Healthcare.

Après la finalisation de la procédure de mise au point du marché, le contrat a pris effet le 1er avril 2016. Le plan de renouvellement est actuellement engagé dans le respect des équilibres contrac-tuels. Cinq opérations ont été conduites ces dernières semaines (2 IRM, 2 scanners, 1 caméra de médecine nucléaire) y com-pris avec recours à un fournisseur tiers pour accès à une caméra innovante (SPECT-CT corps entier à semi-conducteurs CZT), dotant les HCL du troisième équipement implanté au monde.

Un « kick-off recherche » a été organisé avec les directeurs « monde » des branches scanner, IRM, ultrasons, imagerie inter-ventionnelle, traitement d’images ; un directeur de programme recherche est en cours de recrutement.

En conclusion, l’ambition du programme GOPI est de créer de la valeur financière et intellectuelle partagée entre le CHU et l’in-dustriel par le développement de nouvelles modalités d’achat, de nouveaux modes d’organisation interne pour le CHU et l’indus-triel, et de nouveaux modes de collaboration.

NAVETTES AÉROPORTS/GARES AU PALAIS DES CONGRÈS

Ces navettes sont à la disposition des congressistes des JFR pour les transferts entre les aéroports et gares et le Palais des Congrès pour les trajets du 13 octobre au 18 octobre 2016.

Accédez au site de réservation en scannant le QRcode

Les navettes ne seront pas en mesure de transporter les personnes n’ayant pas de réservation.

Ce service est offert gracieusement par Viparis, Paris Aéroport et le Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France.

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des Journées Francophones de Radiologie

Le village innovations est divisé en deux parties :

Une partie Recherche, animée par les CVT Aviesan et CVSTENE.Les acteurs de la recherche académique viendront vous présenter les technologies issues de leurs laboratoires. Vous pourrez les retrouver sur le stand autour de démonstrations et vous procurer le catalogue des technologies innovantes, édité et distribué spécialement pour l’occasion.

Une partie Innovation, animée par le pôle Medicen Paris Région.Vous pourrez y rencontrer des start-ups et PME innovantes et découvrir leurs produits et prototypes :

Instent intègre une technologie de capteurs unique et de pointe à des dispositifs mé-dicaux existants. En fournissant une information instantanée sur la nature du tissu en contact avec un dispositif médical, la technologie d’Instent permet de dépasser les limi-tations actuelles de l’imagerie vasculaire. La technologie d’Instent adressera en premier lieu les dispositifs d’accès vasculaire de neuroradiologie interventionnelle. Les capteurs d’Instent sont en effet capables de fournir une information précise sur la composition du thrombus obstruant l’artère cérébrale. Ainsi l’intégration de ces capteurs à un cathéter-guide permettra d’orienter la stratégie interventionnelle lors du traitement d’un AVC par thrombectomie mécanique, idée qui suscite un fort enthousiasme auprès des praticiens concernés. Ce premier produit, développé par une équipe interdisciplinaire de pointe, en collaboration avec des experts médicaux et des laboratoires académiques prestigieux, sera disponible en 2018. La technologie sera ensuite déployée dans les champs de la radiologie interventionnelle périphérique et la cardiologie interventionnelle.

Contact : Bruno Carell Mots clés : Thrombectomie, Santé connectée, AVC, Neuroradiologie interventionnelle, Technologie

Instent

Radiologie et Guerre de 14-18. Lyon à l’avant-garde Exposition - Octobre à Décembre 2017, Lyon

Comment la radiologie, technique encore balbutiante au début du 20e siècle, a connu une avancée majeure durant la Première Guerre Mondiale ? Et comment a-t-elle participé à la modification profonde de la straté-gie militaire de secours des blessés ?

Le projet « Radiologie et Guerre de 14-18. Lyon à l’avant-garde » est centré sur une exposition accompagnée de conférences et d’un colloque organisé par la filiale régionale de la SFR.

Mêlant sciences, médecine et histoire, ce projet se propose d’entraîner le visiteur dans une découverte du rôle et de l’évolution de la radiologie à travers la contribution de ses pionniers pendant la Grande Guerre.

Projet co-produit par : l’Association PMSL, les Archives Municipales de Lyon et les Hospices Civils de Lyon, avec le soutien de la SFR.

Radiographie d’un blessé par balle au niveau du genou. 11 Janvier 1915 - Source : BIU Santé (Paris V) Don Pallardy.

QYNAPSE commercialise un dispositif médical innovant pour prédire l’évolution clinique et mesurer l’efficacité des traitements des maladies du système nerveux central : sclérose en plaques, maladie d’Alzheimer, de Parkinson et accident vasculaire cérébral. Ces mala-dies concernent 5M de personnes en France, 130M dans le monde et plus de 500 essais cliniques sont actuellement en cours.

Notre logiciel délivré en mode service (SaaS) quantifie automatiquement des images médicales et les combine avec d’autres données du patient pour une aide à la décision précise. Il vise à aider les laboratoires pharmaceutiques à réaliser des essais cliniques mieux ciblés et les cliniciens à prédire l’évolution clinique et à mesurer l’effet des traite-ments pour une prise en charge personnalisée des patients.

Contact : Olivier Courrèges Mots clés : Système nerveux central, Biomarqueurs, Pronostic, Dispositif médical, Prise en charge personnalisée

QYNAPSE

Statlife est une start-up spécialisée dans les statistiques et le « data-mining » appliquées à la médecine Prédictive Préventive Personnalisée et Participative. MammoRisk est un logiciel expert qui permet d’estimer le risque de cancer du sein.MammoRisk utilise un modèle innovant de prédiction de risques, basé sur le « data mining », afin de déterminer le risque de développer un cancer du sein chez la femme.MammoRisk mesure la densité mammaire qui est un facteur de risque important pour la femme de plus de 40 ans. Les résultats sont présentés sous forme de graphique, pouvant facilement être partagés avec la patiente et les prescripteurs. MammoRisk permet d’adapter la fréquence et les modalités d’imagerie en fonction du risque, à partir des recommandations officielles.

Contact : Hugues Trousseau Mots clés : Risque de cancer du sein, Mesure de la densité mammaire, Prédiction de cancer, Médecine 4P

Statlife – MammoRisk

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Suivi des cancers urinaires, du haut vers le bas : tout pour tous ! Jules Grégory Paris

Cette session matinale s’ouvre par une revue exhaustive du suivi du cancer du rein. M.-F. Bellin (Paris) nous rappelle dans un premier temps les protocoles de scanner rénal (et l’importance des phases artérielle et néphrographique), d’IRM, les techniques d’imagerie de perfusion ainsi que la nécessité d’un suivi adapté au risque de récidive. Après quelques exemples de récidives post-néphrectomie, l’oratrice nous pré-cise l’évolution attendue au décours d’une ablation percutanée, l’impor-tance des soustractions pour faire la part entre hyperdensités ou hypersi-gnaux post-thérapeutiques habituels et récidive. Les thérapies ciblées, quant à elles, ne génèrent pas nécessairement une diminution de la taille tumorale,

et les patients non répondeurs sont plus précocement détectés à l’aide d’une imagerie de perfusion. Cette première présentation se termine par un compte-rendu standardisé, outil clé en main, qui pourra s’avérer bien utile !

Quid de la vessie ? C. Roy (Strasbourg) nous rappelle que ces can-cers, essentiellement des carcinomes à cellules urothéliales, sont caractérisés par leur multifocalité ; que les différentes alternatives thérapeutiques sont fonction du risque de récidive. Les tumeurs su-perficielles (TVNIM) sont traitées de manière conservatrice (résec-tion tumorale +/- instillations endovésicales), permettant un suivi combiné par cystoscopie et uroscanner (avec hyperdiurèse !). Les complications spécifiques des instillations de BCG sont à garder

en mémoire, allant de la cystite à la tuberculose pulmonaire, en passant par la prostatite granulomateuse, l’épididymite et l’abcès rénal. Pour ce qui est des tumeurs infiltrantes (TVIM), ce seront des traitements plus délabrants (cystoprostectomie, pelvectomie antérieure). La surveillance urologique, limitée, laissera le champ à l’uroscanner (toujours avec hyperdiurèse !) mais aussi à l’IRM, à laquelle il faut recourir en cas d’image douteuse en scanner ou de patient mince. En post-opératoire tardif (>3 mois), les pièges classiques sont le lymphocèle, la “fausse masse anastomose”, et surtout la fibrose de l’anastomose (Fig. 1). La récidive, quant à elle, se manifeste le plus souvent sous forme d’adénopathies isolées ou de masse tissulaire de la loge opératoire.

Concernant le suivi du cancer de prostate, la problématique est différente. Ce n’est pas l’imagerie de suivi, mais bien l’imagerie de la récidive. Ainsi O. Rouvière (Lyon), nous précise d’emblée que le suivi post-thérapeutique du cancer de prostate est basé sur le PSA, et non sur l’imagerie. Une fois la récidive biologique avérée, la décision de rechercher une récidive locale en imagerie dépend de la probabilité de métastases infra-cliniques et des comorbidités du patient, et pour ce faire, c’est l’IRM qui tient le haut de l’affiche. Ainsi, l’orateur nous détaille de façon concise mais précise, pour chaque type de traitement, les définitions de la récidive biologique, les possibilités de nouvelle thérapeutique en cas de récidive, les sémiologies IRM post-thérapeutiques et des récidives.

Et pour finir, nous voilà plongés dans le testicule, dans toutes ses variétés. Après nous avoir détaillé les facteurs de risque de cancers testiculaires, L. Rocher (Paris) nous montre différents pièges en scanner et TEP dans le suivi des tumeurs germinales et stromales. S’ensuit de multiples exemples de surveillance du testicule contro-latéral, notamment post-chimio-radiothérapie.

Reportage

Fig. 1. Antécédent de cystectomie il y a 18 mois. Bricker. Infections urinaires récidivantes. Rein unique. Sténose fibreuse serrée de l’anastomose, avec calculs caliciels de stase.

Imagerie digestive : quoi de neuf pour notre pratique quotidienne ?Aïna VenkatasamyHôpitaux Universitaires de Strasbourg

E. Delabrousse (Besaçon) a entamé cette session en décrivant l’atti-tude appropriée à adopter devant une appendicite aiguë, en prenant en compte les changements de mentalité des chirurgiens de plus en plus désireux d’imagerie préopératoire, et la place montante de l’an-tibiothérapie dans la prise en charge thérapeutique. Selon la HAS, l’imagerie a sa place pour les formes simples à probabilité intermé-diaire et pour les appendicites compliquées, avec comme examen de première intention une échographie, notamment chez l’enfant, la femme jeune ou enceinte. Le scanner est réservé aux sujets âgés et la technique d’imagerie laissée au choix du radiologue chez le sujet obèse.

I. Millet (Montpellier) nous a rappelé qu’en présence d’une occlu-sion sur brides ou d’adhérences, l’examen indiqué est un scanner abdomino-pelvien, associant un passage sans injection et un temps portal. Le diagnostic topographique est basé sur la visualisation d’un feces sign, signe utile pour localiser la zone de jonction mais sans valeur pronostique ou thérapeutique. En scanner, plus la zone de transition sera unique ou antérieure, plus le traitement médical aura de chances d’aboutir. Le diagnostic de gravité associe défaut de rehaussement digestif (signe le plus spécifique), infiltration diffuse du mésentère et un mécanisme à anse fermée. L’hyperdensité spon-tanée de la paroi est un signe très évocateur d’ischémie, avec une spécificité proche de 100%.

Pour M. Ronot (Clichy), le stroke-center n’est pas l’avenir de la prise en charge de l’ischémie mésentérique aiguë (IMA), c’est déjà le présent ! Les patients doivent être adressés dans des structures dédiées pour une prise en charge mutidisciplinaire, de manière à pouvoir traiter rapidement les formes précoces, encore réversibles.

Le diagnostic d’IMA est basé sur un scanner associant un temps sans injection, artériel précoce et portal, sans opacification diges-tive, qui retrouve des signes de souffrance aiguë intestinale et des signes d’insuffisance vasculaire. L’absence de défaillance d’organe, la normalité des lactates et l’absence de perforation, péritonite ou nécrose sur le TDM, sont en faveur d’une IMA précoce. La stratégie thérapeutique coordonnée autour de la viabilité intestinale, associant un traitement médical spécifique, une revascularisation de l’intestin viable et une résection de l’intestin non viable, offre un bénéfice, notamment en termes de fonction, mais aussi en termes de survie.

Enfin, P. Soyer (Paris) nous conseille la réalisation en urgence et en première intention d’un angioscanner digestif dans l’hémorragie digestive basse, pendant l’épisode aigu chez un patient hémodyna-miquement stable, pour le diagnostic positif, topographique et étio-logique du saignement digestif. Le protocole recommandé associe une phase sans injection pour voir les caillots, une phase artérielle avec un déclenchement automatique du bolus (20-35s, 4-5ml/s) pour rechercher une extravasation de produit de contraste et une phase mésentérique (70-80s) pour l’étude des organes abdominaux. En présence de fuite active, le traitement associe embolisation, chirurgie ou traitement endoscopique, alors qu’en l’absence de fuite active, l’artériographie est inutile.

E. Frampas et G. Meurette (Nantes) clôturaient cette session en insistant sur le fait que le radiologue n’est pas qu’un simple imageur, mais est au contraire un des acteurs majeurs de la prise en charge des urgences abdominales, permettant notamment d’éviter les trai-tements chirurgicaux inutiles.

Reportage

Fig. 1. TDM abdomino-pelvienne injectée chez un patient avec une occlusion sur bride. Présence des trois signes de gravité : associe défaut de rehausse-ment digestif (A, signe le plus spécifique), infiltration diffuse du mésentère (B) et un mécanisme à anse fer-mée (C).

A

B

C

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LUNDI 17 OCTOBRE 2016 JFR.RADIOLOGIE.FRuotidienLe

des Journées Francophones de Radiologie

Tout savoir sur l’imagerie des valvesBenjamin MoulinCHU Dijon

La session commence par un cours sur l’anatomie des valves par Jean-François Deux qui a insisté sur le fait que l’anatomie des valves cardiaques était complexe, mais de mieux en mieux visualisée grâce à l’amélioration des techniques d’imagerie en scanner et IRM. Il a éga-lement rappelé que l’échographie était un examen opérateur dépen-dant, et que cette dernière avait parfois quelques limites dans la quan-tification multiparamétrique, notamment pour l’insuffisance aortique.Jean-Michel Serfaty a ensuite fait une présentation sur « comment faire un scanner des valves », centrée sur le scanner pré-TAVI. Il a tout d’abord parlé du score calcique pour lequel il était primordial de régler les kV à 120 pour une optimisation parfaite de la mesure. Deux op-tions sont possibles pour la réalisation du scanner pré-TAVI, avec soit une acquisition tout en un en mode flash, non synchronisée, soit une acquisition avec deux boîtes centrées sur le cœur puis l’aorte et les membres inférieurs. L’orateur a bien expliqué comment effectuer une bonne mesure de l’anneau aortique, sur la phase à 30% en s’aidant du post-traitement en MPR (Fig. 1). Une belle image sur une phase autre que celle à 30% est préférable pour la mesure de l’anneau plutôt qu’une image floue sur la phase à 30%. Il a également expliqué que l’analyse du reste des vaisseaux était primordial (hauteur des coro-naires, anatomie des membres inférieurs, mesures des différents vais-seaux permettant ou non le passage du matériel de TAVI). L’ensemble de ces mesures permet de dire si le TAVI est, selon le radiologue, réalisable ou non et quelle voie est à privilégier.La troisième et dernière présentation de la session concernait l’IRM des valves, par Alban Redheuil. L’IRM est l’examen de référence pour la mesure du volume et de la masse ventriculaire. Elle permet une étude

complète et notamment du retentissement sur les ventricules (sur-charge pressionnelle, surcharge volumique, fibrose). Les séquences dynamiques permettent également des mesures de quantification des in-suffisances ou sténoses valvulaires. Finalement, elle a surtout une place dans la maladie valvu-laire en cas d’exploration échographique insuffi-sante ou discordante, ainsi que pour l’étude de la valve pulmonaire. En conclusion, l’image-rie en coupe à une place de plus en plus prépondérante dans la prise en charge des patholo-gies valvulaires. L’ensemble des modérateurs présents ont confirmé le fait qu’il était important de travailler main dans la main avec leurs collègues cardiologues et que ces derniers appréciaient beaucoup les conclusions d’examen dans lesquelles le radiologue s’engageait, comme par exemple sur la faisabilité ou non d’un TAVI, ou sur la voie à emprunter.

Reportage

Reportage

Quel futur pour l’échographie ? Lucy Di Marco CHU de Dijon

Les enjeux de l’échographie digestive, obstétricale et ostéoarticu-laire ont été discutés respectivement par C. Aubé, G. Haddad et J.-L. Brasseur durant cette séance organisée par le groupe Ultrasons du SNITEM (Syndicat National de L’Industrie des Technologies Mé-dicales) intitulée « Place et apports de l’échographie en imagerie » suivie d’un tour d’horizon des innovations des constructeurs en imagerie échographique.Comme l’a expliqué Y. Tenaglia (Paris), président du groupe sec-toriel échographie du SNITEM, avec près de 28 000 examens par an hors hôpital, l’échographie ne cesse de se développer. Si au total les radiologues ne réalisent que 51% des échographies, ils réalisent plus de 90% d’entre elles pour des localisations comme le sein, la thyroïde ou encore l’appareil locomoteur.En imagerie abdominale, C. Aubé (Angers) rappelle la place de l’échographie, qui peut se substituer à des examens irradiants. Il montre aussi l’intérêt des nouvelles techniques comme l’échogra-phie de contraste ou l’élastographie pour caractériser les lésions, ou encore la fusion scanner-échographie pour guider les gestes interventionnels.G. Haddad (La Chaussée-Saint-Victor) nous montre comment l’échographie obstétricale est devenue indispensable pour le suivi et le dépistage des grossesses. Elle permet notamment de dimi-nuer significativement la mortalité et morbidité périnatale.J.-L. Brasseur (Paris) met en évidence l’intérêt et la précision de l’échographie pour l’exploration musculo-tendineuse en rappelant qu’une formation spécifique est absolument nécessaire pour des examens fiables.Devant une augmentation constante du nombre d’actes d’échogra-phie et une large diffusion de l’échographie se pose la question de la qualité des actes mais aussi du parc d’appareils échographiques, qui reste hétérogène en France (disparités en termes d’ancienneté

de mise en service notamment).Une formation adéquate des échogra-phistes semble indispensable, car si l’échographie apparaît comme un examen « faussement simple », l’optimisation des réglages et la qualité des clichés en pra-tique quotidienne peuvent encore être amé-liorées. Par ailleurs, la demande des cliniciens (mé-decins généralistes, urgentistes...) et du personnel paramédical (kinésithérapeutes, sages-femmes, manipulateurs radio…) augmente pour se former à l’échographie clinique (ou échoscopie) avec des enca-drants de moins en moins nombreux par rapport à l’effectif d’internes en formation.Reste également à savoir former les jeunes radiologues à l’échographie multiparamé-trique (échographie mode B haute résolu-tion, microdoppler, élastographie, produits de contraste ultrasonores, fusion multi-mo-dalités et examen dynamique) (Fig. 1) et à leur donner le goût et l’accès aux dernières innovations des constructeurs. Les progrès en termes d’ergonomie, de connectique sans fil et notamment de sondes miniatures pouvant se connecter directement à leurs smartphones ne de-vraient pas les décevoir. Rendez-vous sur les stands des construc-teurs pour en savoir plus !

Fig. 1. Intérêt du MPR pour la mesure de l’anneau aortique et de l’aorte ascendante.

Fig. 1. Les apports de l’échographie multiparamétrique dans la caractérisation d’une tumeur rénale (A. Mode B haute résolution / B. Cartographie en élastographie / C. Micro-Doppler / D. Echographie de contraste). Remerciements : Pr. Jean-Michel Corréas.

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Embolisation et tumeur : un duo gagnant Aymeric Rauch CHU Nancy

Qu’en est-il au 21e siècle des actes d’embolisation en oncologie interventionnelle ?

La première question à poser, à laquelle répond J. Geschwind de l’Université de Yale, est celle du rationnel des thérapeutiques intra-artérielles tumorales, notamment dans le cadre des tumeurs hépa-tiques. Celui-ci repose sur l’augmentation majeure des cancers pri-maires du foie (deuxième cause de mortalité mondiale des cancers) principalement liés aux hépatites C et au syndrome métabolique (lié à l’obésité), avec un recours thérapeutique difficile.

Le principe de la chimio-embolisation conventionnelle repose sur l’utilisation combinée d’une molécule de chimiothérapie (doxorubi-cine) associée à l’effet du Lipiodol, qui vont s’accumuler dans les cellules hépatiques : la résultante est une émulsion permettant à la drogue de rester en contact prolongé avec les cellules cancéreuses. Le ciblage tumoral par voie vasculaire et en l’occurrence par voie artérielle hépatique permet de délivrer à la tumeur une dose médi-camenteuse à haute concentration en évitant la toxicité systémique (Fig.1). Plusieurs études ont ainsi montré une survie majorée de plu-sieurs mois des patients ayant bénéficié de cette technique.

A. Khalil (Paris) a montré que l’embolisation tumorale avait égale-ment sa place dans le domaine des tumeurs broncho-pulmonaires : • dans un cadre pré-diagnostique (biopsie à risque hémorra-

gique) ;• en pré-chirurgical (tumeur à risque hémorragique) ;• et surtout dans le traitement des hémoptysies d’origine tumo-

rale broncho-pulmonaire (mécanisme artériel bronchique ou faux-artériel pulmonaire).

La chimio-embolisation thérapeutique a déjà été tentée dans les stades avancés et reste à explorer.

D. Krausé (Dijon) a bien souligné l’intérêt potentiel de l’embolisation tumorale dans un contexte préopératoire, comme par exemple pour les tumeurs rénales hémorragiques ou les lésions tumorales hyper-vasculaires. Le but principal est dans ce cas de stopper un saigne-ment symptomatique avant l’intervention chirurgicale ou de prévenir un risque hémorragique.

En termes d’agents d’embolisation, l’avenir proche repose notam-ment sur l’émergence des microsphères radio-opaques permettant de délivrer de nouvelles molécules de chimiothérapie. D’autres tech-niques prometteuses reposent sur une pro-drogue exploitant le ca-ractère hypoxique de la tumeur, en combinaison avec une chimiothé-rapie ciblant la portion oxygénée de la lésion, illustrant l’importance du concept de microenvironnement tumoral, selon J. Geschwind.

Enfin, pour parvenir à ces actes d’oncologie interventionnelle de destruction tumorale par voie vasculaire, V. Tacher (Créteil) explique l’importance des outils de guidage 3D, avec un intérêt prononcé pour les salles capteurs plans et la technique de CBCT. Ces techniques exploitent la fusion d’images multimodalités et permettent à l’opé-rateur de détecter la lésion, de planifier le traitement pour faciliter l’accès à la tumeur (notamment via une cartographie vasculaire), et enfin d’évaluer l’efficacité du traitement.

L’exploitation de la vascularisation tumorale en oncologie interven-tionnelle a donc sans aucun doute un avenir prometteur.

Reportage

Fig. 1. Tumeur hépatique primitive avec cathétérisme sélectif via l’artère hépatique, permettant de délivrer le traitement de manière ciblée.