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René Bleuzen A Bénodet : l’histoire de Ker-an-Aod L'histoire de Ker-an-Aod se confond avec l'aventure des époux Pierre Jacq et Marguerite Fur, poursuivie par leur fils Pierre et son épouse Henriette Le Gac. Le 12 février 1912, à six heures du soir, comparaissaient en mairie de Bénodet, "toutes portes ouvertes" : - Le sieur Jacq Pierre, célibataire, cocher, domicilié à Fouesnant, à Pleuven le 4 septembre 1873, fils de Toussaint, décédé, et de Marie Ber- tholom présente et consentante; - et demoiselle Fur Marguerite, célibataire, sans profession, domiciliée à Bénodet, née à Langolen le 7 juillet 1875, fille de Yves et de Marguerite Canvel, décédés. Le maire, Joseph Sautejeau, les déclarait unis par le mariage, en présence de Corentin Jacq, cocher à Fouesnant; Jean-Marie Rospars, voiturier à Fouesnant; Marguerite Fur , 55 ans, cultivatrice à Bénodet; Benjamin Monmotton, instituteur à Bénodet. De ce jour commence la merveilleuse histoire d'un couple entreprenant qui prendra une part très active dans le développement du tourisme à Bénodet, et qui se trouve à l'origine de la création de l'actuelle clinique de Ker-an- Aod. Mais il nous faut revenir deux ans en arrière, aux sources même de notre sujet. Nous sommes en 1910, Marguerite Fur est venue faire une visite à ses soeurs : autre Marguerite, qui tient la petite ferme du presbytère, et Marie dont l'époux, Gabriel Marteville est le gardien du phare de la pyramide. (Ces derniers avaient quatre enfants: Gabriel, Etienne, Joseph, et Guillaume qui fut tué tout jeune sur le front au début de la Grande Guerre: son nom a été donné au square proche du petit phare). Marguerite Fur est le onzième enfant d'une famille qui en comptait douze. Son père exerce le rude métier de sabotier au lieu dit "Douar Zan" à Langolen. Très tôt, Marguerite quitte Langolen pour gagner sa vie. Elle commence par rejoindre sa soeur au service de la famille Louet, des bourgeois quimpérois qui comptent dans leurs rangs un chanoine et un médecin. Elle voyagera beaucoup, servant dans des maisons bourgeoises, voire des couvents. Lorsqu'elle vient à Bénodet, elle a 35 ans, et sans doute quelques économies. Imaginons ce que fut pour cette femme, jusque là confinée dans des cuisines, des offices ou des chambres de bonne, la lumière inondant l'estuaire de l'Odet, les Glénan sur la ligne d'horizon... Et surtout ce monde de touristes, à l'époque des privilégiés, débarquant aux beaux jours et se faisant bronzer sur la plage du Trez où s'élevaient déjà des "cabines de bain". Mademoiselle Fur décide de changer le cours de sa vie. Elle connaît bien cette population de vacanciers dont le porte- monnaie est bien garni. 1/7

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René Bleuzen A Bénodet : l’histoire de Ker-an-Aod L'histoire de Ker-an-Aod se confond avec l'aventure des époux Pierre Jacq et Marguerite Fur, poursuivie par leur fils Pierre et son épouse Henriette Le Gac. Le 12 février 1912, à six heures du soir, comparaissaient en mairie de Bénodet, "toutes portes ouvertes" : - Le sieur Jacq Pierre, célibataire, cocher, domicilié à Fouesnant, né à Pleuven le 4 septembre 1873, fils de Toussaint, décédé, et de Marie Ber-tholom présente et consentante; - et demoiselle Fur Marguerite, célibataire, sans profession, domiciliée à Bénodet, née à Langolen le 7 juillet 1875, fille de Yves et de Marguerite Canvel, décédés. Le maire, Joseph Sautejeau, les déclarait unis par le mariage, en présence de Corentin Jacq, cocher à Fouesnant; Jean-Marie Rospars, voiturier à Fouesnant; Marguerite Fur , 55 ans, cultivatrice à Bénodet; Benjamin Monmotton, instituteur à Bénodet. De ce jour là commence la merveilleuse histoire d'un couple entreprenant qui prendra une part très active dans le développement du tourisme à Bénodet, et qui se trouve à l'origine de la création de l'actuelle clinique de Ker-an-Aod. Mais il nous faut revenir deux ans en arrière, aux sources même de notre sujet. Nous sommes en 1910, Marguerite Fur est venue faire une visite à ses soeurs : autre Marguerite, qui tient la petite ferme

du presbytère, et Marie dont l'époux, Gabriel Marteville est le gardien du phare de la pyramide. (Ces derniers avaient quatre enfants: Gabriel, Etienne, Joseph, et Guillaume qui fut tué tout jeune sur le front au début de la Grande Guerre: son nom a été donné au square proche du petit phare). Marguerite Fur est le onzième enfant d'une famille qui en comptait douze. Son père exerce le rude métier de sabotier au lieu dit "Douar Zan" à Langolen. Très tôt, Marguerite quitte Langolen pour gagner sa vie. Elle commence par rejoindre sa soeur au service de la famille Louet, des bourgeois quimpérois qui comptent dans leurs rangs un chanoine et un médecin. Elle voyagera beaucoup, servant dans des maisons bourgeoises, voire des couvents. Lorsqu'elle vient à Bénodet, elle a 35 ans, et sans doute quelques économies. Imaginons ce que fut pour cette femme, jusque là confinée dans des cuisines, des offices ou des chambres de bonne, la lumière inondant l'estuaire de l'Odet, les Glénan sur la ligne d'horizon... Et surtout ce monde de touristes, à l'époque des privilégiés, débarquant aux beaux jours et se faisant bronzer sur la plage du Trez où s'élevaient déjà des "cabines de bain". Mademoiselle Fur décide de changer le cours de sa vie. Elle connaît bien cette population de vacanciers dont le porte-monnaie est bien garni.

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Industrieuse, elle se dit qu'il y a une place à prendre dans le commerce bénodétois de l'été. Elle rend visite au maire à qui elle s'ouvre de ses intentions et qui lui accorde l'autorisation de construire un local sur la plage. Immédiatement, la nouvelle béno-détoise fait bâtir à proximité du fort du Coq un petit bâtiment en dur, dont les traces sont encore visibles. A l'étage inférieur, à même la plage, se trouvait la remise et la chambre de la proprié taire; à l'étage au-dessus, de plain-pied avec le terre-plein, le café et le magasin d'articles de plage pour les estivants. Un été ensoleillé, des clients argentés confortent Marguerite Fur dans son idée de commerce à Bénodet. Elle s'oriente vers l'hôtellerie et loue la maison à l'emplacement de l'actuel domicile de Madame Charrettour, où elle ouvre son premier café-hôtel. Très vite, l'energie et l'esprit d'entreprise de cette nouvelle venue seront remarqués dans ce petit bourg, et son

destin va se nouer avec l'intercession d'un voisin influent, Benjamin Monmotton, l'instituteur de la rue du Meneyer, qui a dans ses relations un homme estimable, Pierre Jacq : cocher de la maison Rospars, de Fouesnant, il vient régulièrement à Bénodet, transportant voyageurs et marchandises vers Quimper. Pierre est de deux ans l'aîné de Marguerite. Benjamin Monmotton sera leur "bazvalan", et le témoin de leur mariage. Pierre Jacq, tout comme son épouse, avait eu une enfance rude. Il dut quitter l'école très tôt pour être gagé comme vacher, puis conducteur de chevaux dans les fermes du secteur de Perguet (Kermine, Pennanrun), était devenu "mevel bras", enfin cocher de fiacre de la maison Rospars, ce qui était une belle promotion sociale. Et par son mariage, il devenait hôtelier à Bénodet, ce qui est confirmé à la lecture de la déclaration de naissance de son fils Pierre, le 27 novembre 1912.

L'emplacement exact de la première construction de Mlle Fur n'a pas laissé de souvenir précis dans les mémoires. Peut-être le petit bâtiment que nous avons marqué d'une croix ?

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Le tempérament du nouveau couple d'hôteliers-cafetiers s'accordait mal avec la situation de locataires. Très vite, ils achètent à la famille Le Clinche le terrain situé derrière la maison qu'ils occupent: un terrain marécageux, l'été domaine des moustiques, et l'hiver celui des canards. Ce sera d'abord une petite parcelle, suffisante pour construire un immeuble de deux étages, comprenant quinze chambres, le rez-de-chaussée étant réservé à l'accueil, aux cuisines et à la salle à manger: "Hôtel de la Plage". C'est là le noyau autour duquel va s'édifier peu à peu l'ensemble qui constitue actuellement la clinique "Ker-an-Aod". C'était en 1913. Le temps d'un été fructueux et Pierre Jacq est mobilisé à la déclaration de guerre, en 1914. Il ne reviendra à Bénodet que cinq ans plus tard, en 1919. Dès le début de la guerre, c'est l'hécatombe sur le front, et les établis-sements hospitaliers sont débordés. Sous

l'égide du maire de Bénodet et le patronage de son épouse, M. et Mme Bouilloux-Lafont, l'Hôtel de la Plage est transformé en maison de convalescence pour blessés. Il abandonnera cette fonction avant la fin des hostilités, pour des raisons de restruc-turation, mais l'hôtel restera inoccupé. Les deuils et les tristesses s'accumulant, personne n'avait le coeur aux joies des bains de mer. La paix revenue, l'Hôtel de la Plage est remis en état, et en 1920 il est à nouveau rendu aux estivants. Une nouvelle période de prospérité s'annonce. En 1922 l'hôtel double sa capacité d'accueil par la construction de l'aile ouest. Quatre ans encore, et en 1926 c'est l'ensemble qui est surélevé, et le nombre de chambres encore doublé. Avec désormais ses 60 chambres, l'Hôtel de la Plage occupe une place importante dans l'industrie touristique de Bénodet jusqu'en 1939, quand éclate la seconde guerre mondiale.

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Dans l'intervalle, les époux Jacq avaient agrandi leur domaine par des achats successifs de terrain et de maisons. Le marais assaini par Pierre Jacq formera le superbe parc paysager que l'on connaît dans l'îlot formé par l'Avenue de la Mer, les rues Jacques Cartier et Laënnec, et débouchant sur la corniche de la plage. 1939 : La déclaration de guerre sonne à nouveau l'arrêt des activités touristiques. En 1940, c'est la débâcle, puis l'occupation allemande. A leur arrivée à Bénodet, les militaires d'occupation réquisitionnent les principaux hôtels, dont celui de Madame Jacq, qui a perdu son mari quatre ans plus tôt. Pendant quatre longues années, l'Hôtel de la Plage sera aux mains des troupes allemandes, et, selon une expression de l'actuel propriétaire, à leur départ il n'en restait que les murs et les planchers...

Madame Jacq, au départ des alle-mands, allait sur ses 70 ans. Ces quatre années d'occupation l'avaient profondément marquée, elle ne se sentait plus la force d'entreprendre la restauration de l'hôtel; elle s'en remit à son fils qui, parallèlement à son activité de médecin, prit l'affaire en mains.

Pierre JACQ et Henriette Le GAC. Monsieur et madame Jacq avaient des ambitions pour leur fils Pierre qui réussissait bien à l'école (son instituteur voulait le présenter au concours des Bourses). Ils l'encouragèrent à poursuivre des études qui l'ont conduit à la Faculté de Médecine de Rennes, où il a obtenu son diplôme de Docteur en 1941. A la faculté, Pierre Jacq fit la connaissance d'une étudiante en médecine, Henriette Le Gac, diplômée elle aussi en 1941.

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Ils se sont mariés à Janzé (Ille-et-Vilaine), domicile des parents de la mariée. Dès l'année suivante, en 1942, ils ouvraient un cabinet médical à Bénodet, dans la maison "Ker Annick", Avenue de la Plage. Hélas! Pierre, de santé fragile, dut suspendre ses activités pendant plus de deux ans: il les reprendra seulement en 1945. Durant ces deux années, Madame Jacq a donc tenu seule leur cabinet médical. Pour visiter les malades à leur domicile, elle avait acheté une petite Simca 1000 bien capricieuse souvent, se souvient Pierre Jacq, pour faire démarrer ce véhicule le matin, il fallait le pousser et pour cela avoir recours à la complaisance des jeunes lorientais affectés à l'Arsenal de Bénodet, qui logeaient à 1 'hôtel Charrettour voisin. Malgré une santé encore précaire, Pierre s'attaqua à la remise en état de 1 'Hôtel de la Plage. Pour satisfaire les exigences nouvelles de la clientèle, il fallait moderniser les équipements. Ce fut d'abord la terrasse couverte, face au soleil de midi (l’actuelle salle de restauration de la clinique), et qui fut le premier chantier de l'entreprise fondée par Christophe Gaillard à son retour de captivité. L'Hôtel de la Plage ouvre à nouveau ses portes en 1946, mais la France en est encore à relever ses ruines, les français n'ont pas retrouvé leur niveau de vie. Les deux premiers étés sont catastrophiques pour l'hôtelier-médecin, qui se rend compte à l'évidence qu'il n’a pas les compétences nécessaires pour une gestion de ce type. Il s’en remet à son banquier qui lui suggère de transformer 1 'hôtel en établissement hospitalier .

1948 : Ker-an-Aod.

Ce nom de "Ker-an-Aod" est une idée de Pierre Jacq, qui s'est contenté de bretonniser "Hôtel de la Plage". C'est en 1948 que l'établissement change définitivement de destination et devient maison de convalescence. Si des problèmes ont été évacués, d'autres surgissent: les règlements administratifs en étant à leurs débuts, il fallait sans cesse s'y adapter. Les premiers pensionnaires venaient de tous les horizons, et la discipline était parfois difficile à imposer. Mais Ker-an-Aod était né et depuis lors n'a cessé de grandir, de se transformer, d’améliorer ses services. Mais nous laissons ici la parole à Pierre Jacq, son fondateur et actuel gérant. - En 1950, deux ans après l'ouverture, Ker-an-Aod reçoit l'agrément "Maison de santé médicale". - En 1958 sont construits un nouvel escalier et la cage d'ascenseur. 20 lits sont affectés au service génitourinaire. - 1960 : on aménage le 5ème étage. - 1964 voit la construction du pavillon de rééducation fonctionnelle avec sa piscine bleue. Nous avons alors l'agrément pour 29 lits en rééducation fonctionnelle et 40 en médecine. Ces chiffres sont respectivement de 48 et 21 en 1967. - En 1968, le pavillon de la rééducation est agrandi par une galerie vitrée. Cette même année, l'établissement obtient une convention de la Sécurité Sociale. - L'année suivante, ce sont les cuisines et l'office qui sont agrandis. - D'autres travaux importants seront exécutés en 1971 : construction de trois étages au-dessus de la villa d'habitation, creusement de la cave pour l'économat, réalisation d’une nouvelle salle à manger.

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- En 1973, c'est la piscine verte et sa galerie de marche. - En 1975, réalisation du jardin d'hiver et construction des ateliers de prothèses Mathis. - De 1979 à 1982, on procède à des aménagements intérieurs pour la mise en conformité des locaux avec les règles de sécurité : élargissement des couloirs, mise en place des escaliers de secours, portes palières, installations électriques... Dès 1979, l'établissement est classé en catégorie D (médecine). - Pendant toute l'année 1983 et la première moitié de 1984, Ker-anAod est à nouveau un grand chantier , et lorsque Pierre Jacq inaugurera les nouvelles installations, nous l'entendrons dire: "Ce nouveau bâtiment, dont le gros œuvre a été effectué par l'entreprise Le Bris, comprend trois étages... Chaque étage comporte 5 chambres à un lit avec cabinet de toilette,

douche, W -C. Au rez-de-chaussée, les cabinets médicaux des médecins qui travaillent dans l'établissement, mais exercent aussi en libéral... Le rez-de-chaussée bas comprend une salle de réserve, et une autre pour les exercices des amputés. Au total, la clinique compte maintenant 30 lits en chambres individuelles et 60 lits en chambres à deux ou trois lits". Et le docteur concluait: " Maintenant, les conditions hôtelières sont satisfaisantes, et les conditions techniques de traitement ont encore des possibilités d'évolution. Le pavillon de rééducation fonctionnelle est déjà vieux de vingt ans et mérite des aménagements et l'introduction de techniques nouvelles, car il faut savoir que la vocation de cette clinique n'est pas uniquement locale ou régionale, mais que par sa situation en Bretagne et le climat privilégié de Bénodet, elle a une vocation nationale. Aujourd'hui, le docteur Jacq précise:

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"Tous ces travaux ont conduit à faire de Ker-an-Aod une clinique médicale de rééducation fonctionnelle, sous la tutelle de la D.D.A.S.S. et agréée par la Sécurité Sociale. Elle ne reçoit que les patients pris en charge par la Sécurité Sociale et fonctionne toute l'année à 95% de sa capacité. Les installations techniques manquent d'une troisième piscine, plus importante, qui permettrait des traitements d'ensemble. C'est un projet qui a été remis d'année en année à cause des charges considérables qu'il entraînerait, mais il a toutes chances d'être réalisé: malgré les difficultés conjoncturelles, le dossier est déjà bien engagé. Cette piscine sera, naturellement, à des fins uniquement thérapeutiques, et non ludiques".

Le "Ker-an-Aod" A Bénodet, tout le monde connaît depuis plus de vingt ans ce bateau plat, aux allures de chaland. Sa construction a été un fait important dans le fonctionnement de la clinique: la piscine verte fut construite en 1973 pour être alimentée à l'eau de mer. Il fallait trouver un moyen de puiser cette eau au large de Bénodet, en zone non polluée (à l'époque, Quimper n'avait pas encore réalisé son assainissement). C'est l'affaire du "Ker-an-Aod", un bateau unique en son genre, dont la citerne de 10 mètres cubes est fabriquée avec un matériau composite. Il a reçu l'agrément du Ministère de la Santé, et continue de remplir son office, sans avoir jamais connu de panne. Actuellement, la clinique de Keran-Aod est la plus grande affaire de Bénodet.

Avec trois médecins, six secrétaires, 70 postes de travail, elle insuffle chaque mois une masse d'argent frais dans la commune. Et bon nombre d'employés, après une carrière à Ker-an-Aod, décident de vivre leur retraite à Bénodet. Pierre Jacq peut être satisfait de la décision qu'il a prise en 1948. Et on ne saurait manquer d'associer à cette réussite son épouse décédée, Henriette Le Gac. Enfin, si vous décidez d'entretenir Pierre Jacq d'une autre question que celle de ses affaires, parlez lui des "Korollerien Bénodet" , le groupe folklorique qu'il a créé, ayant lui-même autrefois assidûment fréquenté les cercles celtiques rennais : il est intarissable sur ce sujet. Pierre Jacq, son épouse Henriette Le Gac, et trois de leurs quatre enfants. (Photo prise vers 1950).

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