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Bulletin municipal d’information Guiclan Infos Janvier 2016 Trail et autocross par nos organisateurs bénévoles Anne Guillou, parcours de vie Nos jeunes : Clément et Manon en Nouvelle-Zélande Bonne année 2016 Bloavez Mad

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Bulletin municipal d’informationGuiclanInfosJanvier 2016

Trail et autocross par nos organisateurs bénévoles

Anne Guillou, parcours de vie Nos jeunes : Clément et Manon en Nouvelle-Zélande

Bonne année 2016Bloavez Mad

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Chers amis Guiclanaises et Guiclanais,

Comme chaque année, c'est avec un réelplaisir que je m'adresse à vous à travers ce

“GUICLAN Infos” qui se veut être le refletannuel de notre vie locale.

Et pourtant, en cette période 'trouble' quenous venons de vivre dans notre Pays, noussommes tous amenés à prendre conscience dela fragilité, de la vulnérabilité de notreMonde, dont le destin est aussi entre nosmains. Les évènements dramatiques de Pariset d'ailleurs, sont l'une des traductions de la'haine' des hommes. Cela peut paraître assezloin de nous, mais, c'est dans notre vie de tousles jours que nous devons être attentifs afind'éviter les conflits mineurs, qui peuvent êtrela source de dérives plus sérieuses.

En mars dernier, lors des Élections Départe-mentales, j'ai subi des attaques personnelles,indignes de leurs auteurs.

Je m'en relève. Avec mon équipe, nous assu-mons pleinement, avec efficacité et intégrité,les fonctions que vous nous avez confiées. Cecipour le meilleur avenir de notre Commune deGuiclan.

Les PROJETS sont nombreux :

• l'étude de la Restauration Scolaire qui sefinalise avec la construction du bâtiment àpartir du printemps prochain

• l'étude et sans doute la réalisation à suivre

de la Maison Médicale sur le site de la rue dela Poste (anciennement Creff)

• l'acquisition par la Commune -qui vientd'être confirmée – de l'Adventura et laréflexion en cours sur sa destination en acti-vités commerciales

• le PLU (Plan Local d'Urbanisme) en cours

• 5 logements locatifs vont être livrés prochai-nement…etc.

Les deux écoles du bourg fonctionnentaujourd'hui à plein régime, avec chacune, 6 classes et près de 300 élèves scolarisés. A Penzé nous avons une douzaine d’élèves deGuiclan.

Ce document traduit l'engagement trèsimportant de beaucoup d'entre vous dans lesAssociations par votre activité bénévole. C'estune nécessité pour le “bien-vivre” ensemble etla réponse aux souhaits et à la diversité desbesoins.

“Les liens sont le ciment de notre Civilisation, de notre Sécurité et denotre Avenir”.

Plus que virtuelles ou immédiates, nous avonstous besoin de relations réelles et profondes.

Je souhaite sérénité et espoir à chacun d'entrevous pour l'année 2016 .

Bloavez Mad , en toute Amitié,

Raymond Mercier.

Janvier 2016Mairie de Guiclan

Bourg – 29410 GUICLANTél. 02 98 79 62 05 – www.guiclan.fr

Directeur de la publication : Raymond Mercier.

Rédaction : Commission information et communication.

Réalisation : “Expression” Landivisiau,02 98 68 46 53

La commission remercie toutes celles et ceux qui ontcontribué à l’élaboration de ce bulletin et particulière-ment Hervé Calvez et Alain Lavanant pour les photos.

É d i t o r i a l

Éditorial

le du mairemot

Sommairey Don du sang ................................................3

y Notre doyenne............................................3

y Travaux .....................................................4-5

y École, animation jeunesse...............................6-7

y Les bénévoles.........................................8-9

y Nos jeunes à l’étrangerClément Abgrall ......................................10Manon Touboulic .....................................11

y Patrimoine et histoire ............................12

y Gaec de Kerdeland...................................13

y Sandrine Kervarec, une passion la permaculture ...............14

y François Le Roux, pétanqueur aux 500 victoires .....................................15

y Sociologue écrivaine, Anne Guillou, parcours de vie....16-17-18

y Guiclan autrement...................................18

y Nouvelles enseignes ...............................19

y Zoom. ..........................................................20

De gauche à droite : Marie-Christine Cornily, Jacques Meudec, Madeleine Nicol, Jean-Michel Croguennec, Florence Créac’h, Hervé Calvez

Photo de la 1re page : Les trotteurs de la Penzé en plein effort à Plouvorn (A. Lavanant)

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Nouveautés : Le dossier unique

Depuis la rentrée 2015, la mairiea mis en place un dossier

unique d’inscription pour les ser-vices municipaux (cantine, garde-rie, centre de loisirs, animationjeunesse) comprenant :– 1 fiche de renseignements par

famille– 1 fiche sanitaire par enfant– Des fiches d’inscriptions pour les

différents servicesDès lors qu’une famille voudra ins-crire son ou ses enfants dans unservice, elle devra remplir la fichede renseignements, les fiches sani-taires des enfants et déposer ledossier complet en mairie. Le dos-sier sera photocopié par la mairieet transmis aux services concer-nés. Les fiches d’inscriptions sont àdéposer directement auprès desservices.La fiche de renseignement serviraaussi à la comptabilité pour la fac-turation. Les factures sont adres-sées mensuellement. Le paiementpar prélèvement automatique estpossible, il permet d’éviter lespénalités de retard. Le dossier unique est disponibleen mairie ou téléchargeable sur lesite internet (guiclan.fr). Pour de plus amples renseigne-ments, n’hésitez pas à contacter lesservices de la mairie, 02 98 79 62 05.

Chaque année, l’EFS (éta-blissement français du

sang) organise à GUICLANune collecte de sang en col-laboration avec le CCAS. Leprochain passage sera lemardi 22 décembre 2015.L’an dernier vers Noël, l’EFSavait récolté 70 poches desang. Un flux régulier dedonateurs s’était présentétout au long de la matinée.Pour donner son sang, ilfaut être majeur et avoirentre 18 et 70 ans. Unhomme peut donnerjusqu’à six fois par an et unefemme, quatre fois.

Les quatre étapes du don de sang :

y Une secrétaire de l’EFSvous accueille, enregistrevotre dossier et vous

demande de remplir lequestionnaire prédon.

y Vous êtes reçu par unmédecin pour un entre-tien confidentiel. Il s’assureque le don ne présentepas de risque ni pour vousni pour le receveur.

y Alors que vous êtesallongé sur un lit, une infir-mière prélève votre sangpour une durée moyennede dix minutes.

y Une collation est ensuiteofferte par le CCAS. Aprèsun don de sang, il estimportant de se restaureret de s’hydrater. Ce tempsde convivialité permet àl’équipe de collecte de gar-der un œil sur le donneur.

Chaque année, près de troismillions de dons sontrecueillis dans les 143 sites

de prélèvement et les40000 collectes mobilesorganisées sur tout le terri-toire. 34000 malades sontainsi soignés en Bretagnepar des produits sanguins,par transfusion ou parmédicaments dérivés dusang.Alors mobilisons-nous pen-dant cette période de fête,en effet plus de 600 donssont nécessaires chaquejour en Bretagne. Il n’est pasnécessaire de venir à jeun,pour donner son sang, maisil faut être muni d’une pièced’identité s’il s’agit d’un pre-mier don en Bretagne.Les malades comptent survous !

Don du sang

Une démarchecitoyenne

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C o m m u n e

C'est vrai que la langue française est pleine de surprises !

Chez le notaire :c'est court et excellent !

– Un délice, cette langue ! – Que c'est beau… toutes les subti-

lités et les richesses de la languefrançaise !

– Ne dit-on pas que cette langue esttrès difficile à apprendre ?

En voici un exemple : – Une vieille demoiselle se présente

chez un notaire pour enregistrerl'acte d'achat de sa maison récem-ment acquise.

– Le notaire l'invite à s'installer,appelle son clerc et lui demandetextuellement :

– “Veuillez, s’il vous plaît, ouvrir lachemise de mademoiselle, exami-ner son affaire, et si les règles nes'y opposent pas, faites unedécharge pour qu'elle entre enjouissance immédiate !”

– On n'a toujours pas rattrapé lavieille fille !

– Pour moi, elle n'aurait pas dû fuir :elle aurait dû essayer de tirer leschoses au clerc…!

Marie Abhervé - Gué-guen, notre doyenne

depuis 2011, s’est éteinte enoctobre dernier. Elle auraiteu 102 ans en janvier 2016.Nous avons donc une nou-velle doyenne en la per-sonne de GermaineTroadec. Fille de Jean Ber-thou et de Marie Urien, Ger-

maine est née le 26 juin1916 à “Plougastel” en Gui-clan. Elle a grandi sur l’ex-ploitation familiale dansune fratrie de huit enfants :6 filles et 2 garçons.En 1945 elle épouse Jean-François Troadec, unpresque voisin, il est de laPoterie. Après leur mariage,ils quittent la Bretagne pours’installer dans une fermeen Normandie. “La Norman-die” ! Elle en parle avecbeaucoup de nostalgie. Elle y a sans doute laisséune partie de son cœur. Decette union naîtront troisenfants : des jumelles,Marie-Pierre et Yvonne etun garçon Yvon.En 1961, peu après le décèsde Jean Berthou, ils revien-nent à Guiclan pour exploi-

ter la ferme de Plougastel.Ils y resteront jusqu’en 1977,date à laquelle Marie-Pierreet son époux Jean-Louis,prennent la relève. Ger-maine et Jean-François seretirent alors dans une mai-son au bourg, rue de Ker-mat. Après le décès deJean-François en 2010, Ger-maine y a vécu jusqu’en juindernier, date à laquelle ellese retire à la RésidenceSaint-Michel de Kervoannecen Plougourvest.Nous lui souhaitons de profiter longtemps de ses 6 petits-enfants et de voir grandir ses huit arrière-petits-enfants. Rendez-vouslui est donné pour son centième anniversaire le26 juin 2016.

Notre doyenne

Bientôt centenaire !Germaine Troadec

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T r a v a u x

Dans un espace dédié à l’enfance et à la jeunesse

Un restaurant scolaire un terrain multisports&

Le planning du projet, actuelle-ment en étude, prévoit un dépôt

de permis courant janvier 2016.Les travaux devront être réception-nés pour juillet 2017.Le restaurant sera composé d’unecuisine où seront confectionnés lesrepas, d’une salle à manger pouvantrecevoir 200 élèves en deux services,d’une salle à manger pour adultes,de sanitaires, d’un hall d’accueil quidesservira aussi la garderie, plus tard.En sous-sol, seront aménagés unespace de rangement et une salledédiée à des activités (à déterminer).L’ensemble sera indépendant de larestauration, son accès se fera par lavenelle de Prat-ar-Feunteun.Ce projet intégrera un terrain multi-sports, dédié aux enfants pendantles périodes scolaires et à tous lesjeunes pendant les week-ends etvacances.

Projet des futurs cuisine/restaurant scolaire

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Réaménagement du carrefourrue du Patronage et rue de Penzé

Le carrefour rue du patronage etrue de Penzé va être réaménagé

en début d’année 2016.Après la démolition de la maisonSEITE, les voies et espaces piétonsréorganisés permettront une meil-leure circulation dans ces ruesétroites. La circulation s’en trouveramodifiée et donnera la priorité aupiéton ; un plan de circulation a étévalidé par le conseil municipal et lesriverains.

Les lignes électriquesauront toutes

disparues du paysage

Les dernières lignes élec-triques aériennes vont

disparaître du paysage dansnotre agglomération ;actuellement, conjointe-ment, ERDF, le SDEF et lacommune vont effectuer ledernier effacement desréseaux. Ces travaux s’intè-grent dans un importantchantier lié à la création d’un champéolien sur la commune de Saint-Thégonnec et à la restructuration duréseau HTA (haute tension aérien).

Des logements locatifs Rue du Styvell

5nouveaux logements construits par “Habitat 29”viennent d’être réceptionnés. Ils seront remis aux

locataires le 22 janvier 2016, lors de la remise des clés.Ils se situent rue du Styvell, et sont intégrés au lotis-sement du même nom. Comment sont attribués les logements Habitat 29 ?Les personnes intéressées doivent remplir un dossierdisponible en mairie. Une commission formée dequelques personnes de “Habitat 29” se réunit, étudieles différentes demandes et effectue les attributions.Le Maire ou son représentant est invité à cette réu-nion, afin qu’il soit informé de ces répartitions.

Le Plan Local d’Urbanisme

L’élaboration de notre PLU sepoursuit. Actuellement le pro-

jet d’aménagement et de déve-loppement durable (PADD) estrédigé. Une présentation sera faitedans les prochaines semaines auxpersonnes publiques (DDTM,chambre d’agriculture etc…) et àla population en réunionpublique. Le PLU va impacter l’ha-bitat, les commerces, les zonesd’activité, les commerces et lesespaces de loisirs.

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T r a v a u x

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École157 élèves inscrits pour 6 classes, dont 34 petits nouveaux

Jules Verne

Activités des maternelles

Fin septembre, les petits onteffectué leur première sortiepar la découverte du poneyà la ferme “Terre Happy” deKerlaoudet. Ils ont décou-vert le monde des équidésde Sonia Guillou. Elle leur aappris comment brosser,nettoyer les sabots et nour-rir les chevaux. Cette magni-fique journée s’est bien sûrterminée par une balade encalèche.

Autres activitésprévues au programme

y Une sortie découverte surle thème des Abeilles etdes escargots.

y Tout au long de l’année, lespetits vont s’adonner à laréalisation et confection demets par “l’atelier cuisine”.

y Au printemps sera organi-sée pour les petites sec-tions une sortie dé cou vertede l’Estran.

y Quant aux élèves degrande et moyenne sec-tion, ils travaillerontautour des arbres, à traversles métiers et la fabricationdu papier etc.

Activités Primaire cycle 3y Projet météo (suite de l’an-

née dernière qui était sur lethème de la température).Cette année, le thème est“l’eau” en collaboration

avec la station météorolo-gique de Guipavas

y CE1/CE2 : Dans le cadre dela semaine du goût, lesCE1/CE2 ont découvert lepotager de Sandrine Ker-varrec. Ils ont découvert laméthode de cultiver leslégumes par la permacul-ture (ensemble de pra-tiques très économes enénergie visant à cultiver laterre tout en respectant lanature et les êtres vivants)

y CE/CM : – Opération arbre à livres

avec la bibliothèque

– Projet Récylum : Projetpédagogique d’éducationau développement dura-ble et à la solidarité. Lebut de cette opération :

avec l’argent récolté, per-mettre à un électriciensans frontière d’aider lesécoles en Afrique : parexemple en récoltant leslampes usagées pouvantêtre recyclées. Cette opé-ration est également enlien avec les TAP.

– Les CM passeront leurpermis Internet en colla-boration avec la gendar-merie de Taulé, afin deprendre conscience desdangers d’Internet.

Manifestations prévuesy Spectacles organisés par la

CCPL par classey Spectacle de Noëly La traditionnelle Kermessey Sortie annuelle au centre

de découverte de Cavan

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J e u n e s s e

Ecole

Penzé

58 élèves inscrits pour troisclasses, répartis comme suit :y 22 maternelles, y 15 CP/CE1/CE2,y 21CE2/CM1/CM2

Activités 2015/2016y Quelques sorties sont prévues

pour les Maternellesy 1 semaine de classe découverte

en Auvergne est prévue pourles élèves du Primaire.

Manifestations programmées par l’APE

y Décembre 2015 : arbre de Noëlet vente de calendriers

y 10 janvier 2016 : Brûlage dessapins au Port de Penzé

y Mars : Le carnaval aura lieu unsamedi

y Mai : Fête de l’huître

LES TAPLes TAP bien instaurés depuisune année se déroulent en troisfois une heure chaque mardi,jeudi et vendredi de 15h30 à16h30 avec cours le mercredimatin. Le lundi, la classe se termine à 16h30.Les intervenants sont principale-ment : le personnel communal etdes intervenants EPAL.

Découverte des équidéspour les maternelles à la

ferme “Terre happy”.

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L’école Sacré-Cœur affi -che une belle santé :

140 élèves inscrits, l’ouver-ture d’une 6e classe depuisseptembre pour les CP/CE1,mais aussi l’arrivée despetits nouveaux dès janvier.

Projet de l’année :le corps

Ce projet va se décliner toutau long de l’année en plu-sieurs étapes et sous plu-sieurs thèmes.Dans un premier tempsl’école va accueillir JulietteGautier – de la compagniethéâtrale de Lampaul-Gui-miliau, qui, à raison de deuxséances par classe vaapprendre aux élèves com-ment s’exprimer avec soncorps, traduire ses émotionspar les gestes, les expres-sions du visage etc. ( l’ex-pression corporelle). Les maternelles vont appro-fondir leur vocabulaire cor-porel, quant aux plusgrands, ils vont étudier plusspécialement les sciencesdu corps humain.Le spectacle de Noël du

18 décembre sera égale-ment en lien avec ce mêmethème. Par le fil conducteur“la nuit au musée”, et sousdifférents tableaux d’œu-vres artistiques connues ounon, les élèves joueront parclasse sur la scène du Tris-kell. Au printemps, chaqueclasse participera à l’élabo-ration de panneaux exté-rieurs toujours en rapportavec le corps.

La choralePour la 3e année consécu-tive, chaque classe appren-dra des chansons de façon àcréer deux chorales, uneentre maternelle et CP etl’autre entre CE et CM. Ces

chorales se produiront lorsde la kermesse dudimanche 19 juin.

Le voyage d’étudesAu mois de mai, les 28 CMeffectueront un voyage sco-laire dans la vallée de laLoire et visiteront ses châ-teaux, le parc des mini-châ-teaux et le Cadre Noir deSaumur (École NationaleÉquitation). Ils seront logésen auberge de jeunesse.

Autres Manifestations prévues

y La foire aux jouets

y Le repas “crêpes” du 23 jan-vier 2016

y Lotos

Sport

Exploit sportif

J e u n e s s e

Ecole140 élèves inscrits ouverture d’une 6e classeSacré-Cœur

Expression corporelle

16 avril 2015 : Descente en rappel

sur le clocher de Guimiliau avec

“Cap Aventure”

18 août 2015 : Optimist mais aussi... paddle, pédalos,kayak et orientation autour du plan d'eau a ̀ Plouvorn

16 avril 2015 : Jeu sur le patrimoine avec “Cap Aventure”

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Animation-Jeunesse

des activités Fantastiques

Lors du forum des associations, la Municipa-lité a félicité des jeunes sportifs guiclanaispour leurs résultats dans leurs disciplines :

De gauche à droite : Ninon Piecuch, Morgane LeGoff, Margaux Breton, Lise-Anna Mercier.

Ces quatre joueuses du club dehand-ball, pour leur titre au cham-pionnat de Bretagne des moins de14 ans UNSS et UGSEL avec leurséquipes des collèges landivisiens.

De gauche à droite : Killian Chanveau, GwénoléBloch, Gaëtan Bloch, Killian Rohou, Martin Créac’h, Anthony Kerbrat, Ludovic Gestin

Ces sept jeunes de l’équipe d’U17 dugroupement de l’Horn, ayant, pourla 2e fois consécutive, remporté lacoupe de district de football.

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Yves Lédan, Louis et Ber-nard Abhervé œuvrent

depuis de nombreusesannées au sein du footballclub.

Yves, à quel âge as-tu com-mencé à encadrer ?J’ai aujourd’hui 81 ans, je suisrentré dans le club à 23 ans etl’ai quitté à 70 ans. Pendant47 ans, j’ai donc assuré cebénévolat au sein de l’équipede foot. Un grand copain,Louis Urien et moi-mêmeétions des passionnés defoot. Louis Paul, alors prési-dent, a assumé ces fonctionspendant 28 ans. Nous assis-tions à toutes les réunions.

Et toi, Bernard ?J’ai d’abord été joueur, puisj’ai encadré des jeunes, touten jouant dans l’équipe. Dansles années 1970-1975, lesjeunes s’entraînaient lediman che matin. Aujourd’ hui,c’est le samedi. Le foot étaitalors le seul sport que l’ontrouvait sur la commune etles joueurs étaient pratique-ment tous de Guiclan

Louis, en quelle année a étécréé le club ?Le club de la “JA Guiclan” a étéofficiellement créé en 1946 eta démarré en 1947. Puis unsecond club “l’US Guiclan” aété créé en 1963. Pendant 22ans, Guiclan possédait deuxclubs de foot, les rouges del’US et les verts de la JA. Cettemême année, 500 specta-teurs assistaient au premierderby entre les deux clubs.

Racontez-nous les victoiresqui vous ont le plus mar-quées en tant que bénévole.Yves :Oui, entre autres, je merappelle du tournoi du Loupde 1991 à Saint-Thé que l’on a

gagné. C’était alors le plusgrand tournoi de foot de Bre-tagne. J’avais fait les équipes,et on m’avait dit que j’en avaisfait une mauvaise. On agagné un beau challenge, quia d’ailleurs été volé depuis.Cette même année, nousavons remporté le champion-nat de PH (promotion d’hon-neur) et atteint le 6e tour de laCoupe de France face au FCLorient entraîné par Gourcuff. Louis : En 1979, les pupillesde la JA ont remporté lechampionnat du district duFinistère à Morlaix. Yves, tuavais récolté les fruits de tontravail.Yves : Effectivement, lesannées précédentes, jen’avais pas hésité à faire duporte à porte pour recruterdes jeunes. C’était mon dada.À cette époque, il n’y avaitpas de portable. J’étais bienreçu en général dans lesfamilles. Louis : Puis, en 1982, le Gui-clan FC accède à la DHR (Divi-sion d’honneur régionale).

Le bénévolat exige égale-ment parfois de prendre desrisques pour renflouer la tré-sorerie.Bernard : Oui, effectivement,dans le cadre des animations,on a invité Catherine Lara en1983, avec 2000 entréespayantes. C’est surtout le bal,après le spectacle, qui a per-mis d’avoir un bilan très posi-tif. Malheureusement, l’annéesuivante, ce fut la catas-trophe. Nous avions fait venirle groupe Magma, mais nousétions loin de rentrer dansnos frais. Puis, le risque étanttrop grand, nous avons arrêtéces spectacles.Louis : Dans les années 1970-1980, nous organisions desbals, chez Kerléo ou à Penzé,des tournois interquartiersdans le bois de Kermat, destournois de foot. Beaucoupd’énergie était nécessaire àleur préparation. La prépara-tion des courses de côte, quenous avons organisé trois

années de rang, nécessitaitbeaucoup de travail : mise debottes de pailles sous tous lesarbres, nettoyage des troiskilomètres de route… Le len-demain, il fallait débarrasser,nous n’étions pas nombreux.

Chaque année, la prépara-tion de l’auto cross estimportante…Bernard : Deux réunionsdans l’année suffisent pour lepréparer. 80 bénévoles sontnécessaires pour l’organisa-tion de cette journée. Des res-ponsables d’équipe, entre lagestion des entrées, le par-king, les buvettes sont encharge de trouver leurs béné-voles. C’est la gestion admi-nistrative de cet événement,en lien avec la préfecture, quidemande beaucoup detemps de préparation. Lasécurité, à juste titre, est unproblème majeur. C’est la manifestation qui rap-porte le plus au footaujourd’hui. Tous les fraissont couverts par les publici-tés des programmes avant lescourses. Nous reversons unepartie des recettes de l’auto-cross à l’association “Leucé-mie-Espoir” de Brest, soitenviron 17000€ depuis 14ans. En 2016, l’auto-crossaura lieu le dimanche 5 juin.

Les jeunes ont-ils toujourscette envie de devenir béné-voles ?Louis : Oui, en effet, depuisquelques années, il n’y avaitpas beaucoup de renouvelle-ment dans le bureau du club,et cette année, de nombreuxjeunes se sont proposés, etprennent vraiment leur rôlesérieusement. Dans le

bureau, nous sommes envi-ron 25 personnes. Quelquecinquante bénévoles don-nent de leur temps tout aulong de l’année.

Qu’est ce qui vous sembleimportant dans votre rôle debénévole ?Yves :On ne peut pas faire dubénévolat sans être pas-sionné. J’ai quitté mon rôlede bénévole au sein du FCGuiclan à 70 ans et m’occupemaintenant du club de l’ami-tié, où j’ai également été solli-cité pour rentrer dans lebureau. Nous organisons desconcours de pétanque, dedominos et de belote. Nousavons des échanges avec lescommunes de Pleyber-Christ,Saint-Thégonnec, Loc-Egui-ner, Plounéour-Ménez etCommana. Bernard : Il ne faut pas avoirpeur d’aller au-devant desgens en leur demandant des’inscrire dans le club.Louis : Il faut déléguer les res-ponsabilités : le traçage duterrain, la buvette, le lavagedes maillots, l’entraînementdes jeunes. Le fait que les équipes A, B etC jouent en même temps surla commune le dimanche,permet de maintenir uneambiance conviviale et decréer une symbiose entrejoueurs.

Un élément essentiel pourmaintenir un club, c’est l’am-biance qui est créée autourd’un noyau de personnespassionnées. Il faut donnerl’envie aux gens de rentrerdans le club, et surtout d’yrester.

L e s b é n é v o l e s – P a r t i e 1

Il nous a semblé important de souligner letravail des BÉNÉVOLES de la commune. Eneffet, sans ces derniers, pasd’associations, pas d’anima-tions, moins de relations, unecommune passive et monotone.Quelles sont les motivations de ces

“pas de bénévolat sans passion”

Guiclan Football Club

Le bureau du foot

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L’association “Les trotteurs etmarcheurs de la Penzé”regroupe quelque 180 adhé-rents, de Guiclan, de Saint-Thégonnec, de Guimiliau etquelques personnes d’autrescommunes. Des bénévoles,très actifs, œuvrent pour queles nombreuses sorties orga-nisées tout au long de l’an-née, soient conviviales, etadaptées aux possibilitésphysiques de chacun. Nous avons rencontré JeanKergoat, Alain Saoût, AlbertInizan et Rémy Cloarec,quelques-uns des responsa-bles du club.

De quand date l’associationet comment est-elle née ?Jean : L’association “Les trot-teurs de Guiclan” a été créée en1983-1984. Au début, nousn’étions pas nombreux. Nousavons proposé à quelques cou-reurs de Saint-Thégonnec, sansclub, de nous rejoindre. Le clubfut nommé alors “Trotteurs deGuiclan et de Saint-Thégon-nec”, puis plus tard, avec l’arri-vée de Guimiliau, “les trotteursde la Penzé”.

Quand avez-vous créé la sec-tion “marche” ?Alain : De retour sur la com-mune en 2005, lors d’une ren-contre avec Jean et AugustinLe Borgne, de Guimiliau, etaprès concertation avec lebureau des trotteurs, la section“marche” a été créée. Le clubdes “trotteurs et marcheurs dela Penzé” était né. On adémarré avec une douzaine demarcheurs et nous sommesaujourd’hui 110.Jean : Les marcheurs et trot-teurs sont deux groupes biendistincts, mais néanmoinscomplémentaires et solidaires.

D’où vient cette volonté detoujours découvrir de nou-veaux circuits ?

Jean : La vallée de la Penzé estun site magnifique et idéalpour les marcheurs et les cou-reurs. L’accord de certains pro-priétaires était nécessaire. Uneéquipe de bénévoles s’est alorsmobilisée pour réaliser, flécheret entretenir les circuits. Nousavons la possibilité d’utiliser ladébroussailleuse achetée parla commune pour l’entretiende ses espaces verts. Nousintervenons surtout là où lamachine ne passe pas.Alain : A ce jour, nous avonscréé et fléché 7 circuits, soitprès de 60 km.

L’engouement pour la marcheest un phénomène relative-ment récent. Comment et parqui sont gérés les circuits ?Alain : J’ai repéré une tren-taine de circuits avec l’aide dequelques adhérents, dans unrayon de 30 km, dont une par-tie en bord de mer, allant deCléder à Plouézoch.Rémy : Une fois par trimestre,tous les groupes se retrouvent,avant ou après la rando, dansun restaurant dans uneambiance conviviale.

Combien de bénévoles sont àpied d’œuvre pour la prépara-tion du trail ?Jean : Dix personnes sontd’abord mobilisées pendant 2à 3 jours pour le traçage et lenettoyage des circuits. Puis,entre les inscriptions, les ravi-taillements, la sécurité sur lesroutes, une cinquantaine depersonnes est nécessaire. Nousaccueillons environ 700 inscritsentre la marche et le trail.

Quels sont les rendez-vousque vous donnez aux mem-bres du club dans la semaine,et qui prend en charge cesorganisations ?Jean : Un calendrier, établi enjanvier pour chacune des sec-tions est disponible sur le site

du club. Ce site a été créé et estactualisé par Olivier Le Pélican,de Guimiliau. Les départs sefont un mois sur deux de Gui-clan et de Saint-Thégonnec, etle premier dimanche dechaque mois de Guimiliau.Rémy : Concernant les randos,elles ont lieu chaque dimancheà 9h ou 9h30. Le mardi et lejeudi à 13h45, le départ a lieu àla zone industrielle de Kermat.Entre 20 et 35 personnes seretrouvent le dimanche et lemardi et une quinzaine lejeudi. Albert : Les coureurs ont éga-lement leur RDV le dimanchematin à 10h, puis le mercredi à18h, le jeudi à 19h et le ven-dredi matin à 9h15. Le samedimatin, un RDV est fixé à 10hpour les débutantes et lesdébutants.

Avez-vous connu quelquesmoments plus difficiles dansla vie de l’association ?Jean : Oui, en effet, en 1985,suite à une manifestation orga-nisée par le club, nous noussommes retrouvés avec undéficit et une trésorerie à plat.Ne pouvant honorer une fac-ture, nous avons dû renflouer lacaisse par nos propres moyens.Nous avons mobilisé l’équipe etavons aidé au ramassage dedindes le soir chez des agricul-teurs et, ceci, à plusieursreprises. Aujourd’hui, le nom-bre important d’adhérentsnous permet d’avoir une tréso-rerie saine.

Quelles sont vos satisfactionsprincipales ?Alain : Notre principale satis-faction est de voir la progres-sion du nombre d’adhérents,et de les garder parmi nous leplus longtemps possible. C’estd’ailleurs le but de la sortie dujeudi. À noter que le moinsjeune a 83 ans. Nous faisonsaussi en sorte que les nou-veaux adhérents se sentent àl’aise. Une tradition à laquellenous tenons : après toutes nossorties, un pot est offert par leclub à tous les participants.Albert : Nous sommescontents de voir les marcheursde nombreuses communes

emprunter nos chemins.Jean : Je pense que l’on aréussi à créer une ambiance eton essaie de la maintenir dansun environnement convivial.Ce n’était peut-être pas gagnéavec deux disciplines diffé-rentes au sein du club, asso-ciant également desper son nes de trois communes.Je dois dire qu’Hervé Derrien,co-président, et bénévole horspair, toujours disponible, estaussi à l’origine de cette convi-vialité.

Des projets ? Jean : Pour 2016, un voyage enIrlande est prévu du 29 avril au8 mai, avec visites et randon-nées. Nous serons plus de 50personnes. Puis, du 18 au25 juin, nous continuons notrepériple de marche, commencéen 2009, sur le GR34. Enfin, enseptembre, nous marcherons 3jours dans la région de Gué-rande.

Comment envisagez-vousl’avenir du club ?Il faut que nous fassions passernotre virus à d’autres per-sonnes. On trouve des béné-voles sans problème pour nousdonner un coup de main, maisil nous en faudrait d’autres, dis-posés à prendre des initiativeset des responsabilités. Nousdonnons de notre temps, maison aime cela, la population enprofite et c’est tant mieux.

Courir et marcher ensembledans la convivialité et le res-pect de l’autre, voilà ce quicaractérise l’esprit du club !

personnes, les valeurs qu’ils souhaitentpeut-être transmettre, leurs bons moments

et aussi leurs soucis quelque-fois. Cette année, nous en avonsrencontré quelques-uns. L’annéeprochaine, d’autres associationsseront contactées.

L e s b é n é v o l e s – P a r t i e 1

Quelques bénévoles de l’équipe “entretien des chemins”

Albert Inizan, Alain Saoût, Jean Kergoat et Rémy Cloarec,Le bureau des “trotteurs”

“L’investissement personnel est largement récompensé par la richesse des rencontres et des échanges”

Les trotteurs de la Penzé

Page 10: Mise en page 1 - Guiclan

10

Comment t’est venue l’idée departir à l’étranger et pourquoi ? J’ai voulu faire cette année decésure afin d’améliorer monanglais et ma culture généralecar à l’origine je voulais êtrejournaliste.

Pourquoi cette destination ?La Nouvelle-Zélande, toutcomme l’Australie et le Canadaont des accords avec la Franceafin de favoriser l’accueil desjeunes, grâce au VVT (VisaVacances Travail). C’est un visaqui permet aux jeunes étran-gers de travailler au moins uneannée dans ces pays.Ce pays n’a pas de quotacontrairement au Canada.Quant à l’Australie, elle n’a plussi bonne réputation (surtoutvis-à-vis des Français), donc laNouvelle-Zélande s’est naturel-lement imposée dans monchoix.

Raconte-nous ton voyage, ladécouverte de ce pays lointainet son accueil :Le 1er novembre 2014, après unpériple de 33 heures entreBrest-Paris-Londres-Singa-pour-Sydney-Auckland, je pose

mon sac à dos à l’auberge de jeunesse (appelée “backpackers” tout comme lesjeunes qui y logent) dans lecentre-ville d’Auckland (1re villeprincipale de la Nouvelle-Zélande avec 1.4 Mhab/4M).Entre “back packers”, la solida-rité est immédiate et grâce auxFrançais et au patron de l’au-berge, j’ai les informationsnécessaires afin de remplir lespapiers administratifs obliga-toires pour travailler. L’adminis-tration est très simple — toutse fait par la poste — et effi-cace, au bout de 3 semaines j’aimon numéro de travail. Mevoilà donc parti chez l’habitant,à 40 minutes au-dessus d’Auck-land, avec un ami de Plouda-niel, rencontré à l’auberge.J’étais en “wwoofing” ou helpX,c'est-à-dire que contre héber-gement et nourriture nousdonnons un coup de mainpour les tâches quotidiennesdans la famille de Karina (unefamille Maori) : un travail dedeux semaines qui consiste àaménager des containers. Trèsbonne solution pour connaîtreles autochtones.Puis, en stop, nous poussonsvers Whangarei, chez le frère deKarina qui a reconstitué un vil-lage Maori. Il y accueille les tou-ristes et fabrique des piroguestypiques. Puis, nous louons unevoiture pour visiter le nord del’île jusqu’à North Cape. Après un mois et demi, mevoilà de retour à Aucklandpour fêter Noël à l’aubergeentre Français et Allemands etacheter une voiture. Je passeensuite le Nouvel An à Gis-borne entre Bretons de ren-contre.Début 2015, je décide de merendre à Napier afin d’y trouverun job. Mais rien. Alors jeprends le ferry à Wellington etpasse sur l’Île du Sud où jetrouverai plus facilement untravail. Après 4 heures de tra-versée et des paysages épous-touflants me voici à Picton. Jepousse jusqu’à Blenheim pourtravailler dans les vignes maislà encore, rien. C’est à cemoment-là que ma mère, quivient de rencontrer Jacqueline

Touboulic, me transmet lescoordonnées de Manon et Wil-liam, qui se trouvent en Nou-velle-Zélande. Je les contacte,ils sont à Nelson et travaillentdans les vergers. Je les rejoinset trouve un travail dans “l’Ap-ple thinning”. Ce travail quiconsiste à éclaircir les pom-miers en écartant les petitespommes afin de laisser lesgrosses mûrir est très physiqueet se fait sous un soleil deplomb de 6h à 15h. Entre copains, après deuxsemaines de travail, nous visi-tons le Nord de l’Ile puis direc-tion Christchurch – qui a subibeaucoup de dégâts suite autremblement de terre de 2011.Je trouve rapidement un jobdans le jardinage, débroussail-lage. Il est mieux payé quedans les fermes et de plus, jepeux me doucher sur mon lieude travail. Un vrai bonheurquand on dort dans sa voiture !Le week-end de Pâques jevisite Dunedin — la plusgrande ville étudiante du pays.Très sympa comme ambianceet assez jolie, car sinon les villesne sont pas très belles. C’estplutôt l’architecture à l‘améri-caine. J’ai assisté à un match dechampionnat de rugby. Le jeuOcéanien est complètementdifférent du jeu Européen, quece soit la mêlée, l’essai ou lespénalités = Il faut que ça joue !!J’ai eu la chance de voir DanCarter et Richie McCaw jouerce jour-là !Autres lieux, autres décou-vertes vers le lac Wanaka et leMont Cook avec une étape de6 jours à Queenstown, la villedes sports extrêmes.Ensuite, je fais une virée versles Fjordland (à l’Ouest de l’Ile)et découvre des paysages àcouper le souffle. Mais malheu-reusement envahi par les“sandfly”, petits moucheronsqui piquent et donnent despetits boutons - pire que lesmoustiques !En mai, je retourne à Christ-church avant de reprendre leferry. Retour pour Wellington.La fin de mon voyageapproche et je remonte vers lenord en passant par le Mont

Taranaki, Taupo et Rotorua.De retour à Auckland, et 3 semaines avant mon départ,je retourne chez Karina. J’y tra-vaille et peux ainsi vendre mavoiture sans trop stresser. Maisc’est l’automne, et pour larevente c’est plus complexe caril y a moins de “back packers”.Une semaine avant le départ,je trouve acquéreur. Après 7mois de sac à dos, me voilà deretour auprès de ma famille, demes amis, enrichi non seule-ment en langue anglaise, maisaussi d’expériences, de“débrouillardises” et surtout detrès belles rencontres.

Es-tu prêt à repartir, et si oui,où, quand et quels conseilsdonnerais-tu à un jeune quisouhaite voyager ?Je vais déjà finir mes études,passer le CAPES, et ensuite,pourquoi ne pas partir à ladécouverte de l’Amérique duSud. En tout cas, je conseilleaux jeunes qui veulent voyagercomme moi de bien gérer leurbudget pour l’essence, lesrepas, car sans les parents cen’est pas une chose évidentemême s’il y a beaucoup de soli-darité. On ne se sent jamaisseul.

Nom, âge, cursus scolaire, hobbies

J’ai 22 ans, j’habite Kérofil. Je

joue au foot et au tennis de

table à Guiclan. Après avoir

suivi mes études primaires

et secondaires à Landivisiau

et ayant obtenu un bac S, je

suis actuellement en Master

1 d’histoire à la FAC de Brest.

Deux expérie

différe

en pays M

R e p o r t a g e s : n o s j e u n e s à l ’ é t r a n g e r

Clément AbgrallLe wwoofing

Page 11: Mise en page 1 - Guiclan

Comment vous est venuel’idée de partir à l’étranger etpourquoi ? Manon : Je voulais faire ungrand voyage depuis long-temps après le CAPES et Williamétant en fin de contrat dans unecompagnie de danse, nousavons décidé de partir en Nou-velle-Zélande car ce pays noussemblait géographiquementréalisable à faire en 5 mois.

Racontez-nous votre vo ya ge,la découverte de ce pays loin-tain et son accueil :Le 1er octobre 2014, après avoirfait nos passeports et visas etbien nettoyé les chaussures(détail très important : afin depréserver la faune et la floretoutes les chaussures usagéesdoivent être décontaminées.Sinon il vous en coûte 200 € !)et après 23 heures de vol entreParis/Kuala-Lumpur/Auckland,nous arrivons à Auckland.Après 3 jours de repos nousprenons le bus pour Hamiltonoù nous attend un van achetésur internet. Notre véhicules’appelle “Shamy”, car c’estnotre 3e compagnon et pourl’anecdote notre QG Rennaiss’appelle ainsi !

Nous voilà “on the road” : Roto-rua pour visiter les Geysers puisTauranga et la péninsule enface d’Auckland. Nous restonsenviron 3 – 4 jours dans cer-tains endroits et dormons dansle van sur des parkings bienspécifiques ou dans des cam-pings très peu chers (6 € lanuit). Ils se situent générale-ment dans les parcs nationauxet possèdent au moins une toi-lette sèche. Pour trouver ce genre d’endroitil faut se connecter à l’applica-tion “campermate”. Après être passé par Le Coro-mandel où nous mettons notrecertificat de travail à jour, nousprenons la direction de Gis-borne, Napier, Hastings. ÀTaupo, “Shamy” a eu des soucisde santé (il menaçait de perdreson pare-brise à cause de laprise au vent). Nous restonsdonc une semaine en aubergede jeunesse. Nous profitons dece break pour faire de la ran-donnée et rencontrer des genssympas. Ensuite, avec Shamynous nous rendons au MontTongariro puis New Plymouthpour visiter le Mont Taranaki etHawera. Nous descendonsensuite vers l’Ouest jusqu’àWellington où nous passons 5jours dans un camping gratuitface à la mer. C’est un endroitappelé Windy Welly car trèsventé. Mi-novembre nous pas-sons sur l’ile du Sud à Picton,direction Nelson en passantpar Richmond avec Franck,notre ami français rencontré àWellington. Le 25 novembrenous trouvons du travail pourle « Apple thinning ».C’est là que nous sympathisonsavec des Allemands et des Fran-çais sur le parking où nous noussommes installés. Un soir de bar-becue nous rencontrons l’an-cienne colocataire de Tahiti deSébastien (frère de Manon)lorsqu’il était infirmier là-bas ! Lemonde est petit ! C’est à cettepériode aussi que nous recevonsun mail de Clément (que nous neconnaissions pas) qui recherchedu travail. Il nous rejoint mi-jan-vier et nous lui donnons l’adressed’un fermier qui recherche de lamain-d’œuvre.

Fin janvier notrecontrat se termineet nous appré-cions le reposbien mérité.Nous repartons àl ’ a v e n t u r ed’Ouest en Est enpassant par Jack-son Bay — petitvillage depêcheurs et unarrêt obligatoireau “Cray pot”. Ony mange undélicieux Fish &ships. On avait vu un reportagesur Arte sur ce lieu et nousnous étions promis d’y passer.Puis, direction Wanaka où nousfaisons notre baptême de sauten parachute. Incroyable !Ensuite nous prenons une desroutes les plus belles dumonde de Queenstown à Gle-norchy.A Milford Sound nous visitonsle Fjordland en bateau, puisvirée jusqu’à Bluff, définicomme le point le plus au Sud.En fait c’est faux, c’est Slopepoint - qui ressemble à la Bre-tagne. C’était vraiment lanature avec des routes caillou-teuses mais des plongéesdirectes sur la mer (nous yavons vu des lions de mer).Après avoir passé 3 jours àDunedin, nous voici partispour le Mont Cook (le pointculminant de la NZ – 3 724 m).Puis le lac Tekapo – eau à 8 °Cd’une couleur turquoise.Puis, nous prenons la directionde Timaru et ses pin-gouins, les plus petitsau monde.Fin février nous retrou-vons les copains fran-çais rencontrés au fil dutemps, à Christchurch.Dernier détour versKaikoura pour uneexcursion qui nousamène jusqu’au spec-tacle magnifique desbaleines. Puis FrenchPass, l’endroit par oùles Français débarquè-rent sur l’Ile mais troptard les Anglais lesavaient devancés !Nous reprenons le ferry

pour Wellington, puis retour àAuckland pour vendre Shamy.Dur dur de le voir partir, carcela signifiait la fin de notrevoyage, riche de rencontres,dépaysements et de décou-vertes.

Êtes-vous prêts à repartir et sioui, où, quand et quelsconseils donneriez-vous à unjeune qui souhaite voyager ?Repartir oui, mais pour desséjours plus courts car noustravaillons maintenant ou alorsplus tard si nous avons la possi-bilité d’avoir un an de disponi-bilité pour un plus grandvoyage. Pour les conseils, il fautregarder les saisonnalités desfruits pour trouver rapidementet facilement du travail.Sinon, ne rien préparer, etdécouvrir par soi-même et rester quelques jours à Auck-land afin de préparer lespapiers nécessaires pour tra-vailler dans le pays.

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Nom, âge, cursus scolaireManon Touboulic : J’ai 26 ans et je suis du lotis-sement de Prat-Ar-Feunteun. Après avoir fait mesétudes primaires à Guiclan, secondaires à Morlaix,et le bac L en poche, j’ai suivi une FAC d’Italien àRennes, et obtenu ma licence durant mon séjourErasmus à Trieste. J’ai un Master 2, le CAPES etj’enseigne aujourd’hui l’italien dans un lycée.William : J’ai 28 ans et j’ai passé ma vie scolaire etmes études entre le collège de Noyal sur Vilaineet le lycée à Cesson sévigné où j’ai obtenu un bacES. Puis j’ai passé ma licence à la FAC d’histoire deRennes et mon Master en management culturelà Lorient. Aujourd’hui je travaille jusqu’en décem-bre 2015 avant de reprendre des études dans lagestion de biens immobiliers.

R e p o r t a g e s : n o s j e u n e s à l ’ é t r a n g e r

ences entes

Maori

On the

road

to

New-Zeland

Manon & WilliamL’aventure en VAN

Page 12: Mise en page 1 - Guiclan

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P a t r i m o i n e e t h i s t o i r e

Née au hameau de Ker-gam en Guiclan le 2

février 1599, Marie-AmicePicart est baptisée le jourmême en l’église de Guimi-liau. Elle fréquente cetteparoisse toute sa jeunessecar plus proche de la fermenatale, où ses parentsétaient paysans. Dès l’âgede sept ans, elle est atten-tive à la vie de la paroisse et,douée d’une mémoire pro-digieuse, retient, mot pourmot, les sermons bretonsdu recteur. Elle acquiertainsi une solide formationreligieuse et, à longueur dejours, en gardant les vaches,elle médite sur ce qu’elle aappris, sur la vie des Saints,sur la passion du Christ,dont les vitraux, les statuesou le calvaire lui ont égale-ment parlé.

Elle a treize ans quandmeurt son père. Elle décidede rester avec sa mère,devient très habile dans letissage du lin très répandudans le pays. Sa seule dis-traction, c’est d’aller enpèlerinage dans les sanc-tuaires, même lointainscomme celui de Sainte-Anne d’Auray.

Après la mort de sa mère en1635, elle part pour Saint-Pol-de-Léon, où elle estaccueillie chez une pieuseveuve. De ce jour et jusqu’àsa mort le 25 décembre1652, soit pendant 17 ans,sa vie ne sera plus que souf-

frances. Elle reçoit les plaiesdu sauveur ou des martyrsla veille de leurs fêtes. Ellene peut garder la nourriture,seulement l’hostie de lacommunion qu’elle reçoitun jour sur deux.

Pendant ses tourments, elleest évanouie. La veille de laSaint-Jean-Baptiste, il luisemble qu’on lui tranche latête ; à la Saint-Barthélémyelle est écorchée ; à la Saint-Laurent, elle est mise sur ungril rougi au feu ; à la Saint-Ignace, elle voit des lionsfurieux prêts à la dévorer. Lepère Maunoir de Saint-Pol-de-Léon atteste que la veillede la Saint-Jean Baptiste, ilvit à son cou du sang et descicatrices. Pendant lasemaine sainte, elle passepar toutes les phases de lapassion : elle est menée demaison en maison, flagellée,couronnée d’épines, cruci-fiée ; son corps est agité ettiraillé avec une grande

force comme si on lui dislo-quait les os. Ces tourmentsdurent jusqu’au jour dePâques où, après avoir com-munié, elle reste des heuresen extase et est délivrée deses maux. Marie-Amice a des visionsadmirables du paradis, dupurgatoire et de l’enfer. Ellereconnaît des personnesqui sont mortes, dans lepurgatoire et au ciel.

Elle meurt, le jour de Noël1652, dans une extase,après avoir souffert plu-sieurs jours auparavantd’une agonie qui rappellecelle de Notre-SeigneurJésus-Christ au jardin desoliviers. Elle reçoit les der-niers sacrements avec unesainte ardeur. Mgr Henri deLaval du Bois-Dauphin, lenouvel évêque de Saint-Pol,vient lui donner sa bénédic-tion, escorté de ses cha-noines et il présidelui-même ses obsèques, au

milieu d’une foule innom-brable, accouru de toutesparts. Le corps de la “sainte”est inhumé à la cathédrale,dans la chapelle de Notre-Dame. La nouvelle de samort se répandit dans toutel’Europe.

Le père Julien Maunoir(1606-1683) a relaté dans unmanuscrit la vie extraordi-naire de Marie-Amice. Ilconsidère qu’elle fut l’unedes figures les plus énigma-tiques du XVIIe siècle bre-ton. Accusée de sorcellerieet confrontée à la vindictepopulaire, elle fut traduiteen justice. Après enquête,sur ordre de MonseigneurCupif évêque de Léon, ellefut reconnue comme “uneextatique très loyale et trèschrétienne”.

Marie-Amice Picart,

une léonarde et guiclanaise

mystique

Marie-Amice Picart fut une grande mystique, portant comme saint Françoisd’Assise, les stigmates du crucifié.

Traduction de la plaque : Ici est la maison de Marie-Amice Picart. Marie-Amice Picart, née le 02 février 1599 à Kergam à Guiclan et baptisée le jourmême à Guimiliau, décédée comme une sainte à Saint-Pol, le 25 décembre1652 et enterrée le 26 dans la cathédrale sous la coupe de l’évêque et d’ungrand nombre de prêtres et de chrétiens.

Page 13: Mise en page 1 - Guiclan

Kerdeland joli petit hameausitué au nord ouest de la

commune est le fief du Gaecéponyme géré par les frèresRiou : Jean, Alain et André etspécialisé dans la ventedirecte de produits issus deleur ferme.En 1983 au décès de Pierreleur père, Jean et Alain déci-dent de former avec leurmère Thérèse une structurefamiliale : le Gaec de Kerde-land. Comme toutes lesfermes de l’époque, le Gaecabandonne petit à petit lapolyculture pour se spéciali-ser dans la production delégumes (choux-fleurs) et delait. André est alors salariédans la restauration et c’est en1993 qu’il rejoint la structurefamiliale pour mettre en placeun atelier de gavage decanards sur un terrain de200m2. Pas pour très long-temps ! En 1994 les trois frèresdécident d’arrêter la produc-tion de légumes et en 1996 laproduction laitière pour seconsacrer exclusivement àl’élevage de bovins de race «Limousine » avec un premiercheptel de 30 vaches allai-tantes. André : Les décisions sontprises, maintenant il fautdévelopper et pérennisercette activité d’éleveur sur unespace bientôt trop restreintautour de Kerdeland. Vientalors le temps d’acquisitionsou de locations de terres àKermat, Kerlann ou encoreRoch’ herou. Aujourd’hui nousavons 135 vaches allaitantespour un cheptel total moyende 420 têtes.

Et la vente directe ?Alain : Nous y sommes venusun peu par “accident” ! C’est lecas de le dire ! Pour preuve,alors que nous abattons une

bête pour notre propreconsommation familiale, uneseconde se blesse peu après,nécessitant également sonabattage. Nous faisons appelà la famille et à quelques amispour écouler la viande. Pasencore de la vente, mais plu-tôt du “partage” !André : Nous avons continuéà abattre et “partager”quelques bêtes par an chez leboucher toujours pour laconsommation familiale etcelle d’un cercle grandissantde personnes intéressées parla qualité et le prix. Devantcette demande croissante etles retours très positifs denotre “clientèle”, nous avonsdonc décidé de nous lancerdans la vente directe à laferme. Dès lors nous franchis-sons un cap. C’est le débutd’une activité exaltante etenrichissante auprès de per-sonnes que nous ne connais-sions pas. Nous sortons denotre isolement ! Nos grands-parents nous disaient tou-jours “C’est celui qui vend quigagne sa vie correctement”.Jean : Nous avons commencépar des colis de 10 à 12kgcontenant les différents mor-ceaux de l’animal. Ce n’est pasce qui marche le mieux ! Etcomme c’est le client quidécide, nous nous sommesposé la question de savoircomment valoriser les mor-ceaux les moins nobles ? Sanscompter les effets de mode !Nous nous sommes renducompte que des émissionstélé spécialisées influençaientles téléspectateurs et orien-taient directement leurdemande !Alain : D’où la mise à disposi-tion de produits de transfor-mation ou dérivés à fortevaleur ajoutée tels : steakhaché, Merguez, Saucisse de

bœuf, Chorizo…nous nousadaptons à la demande !André : D’où également unediversification nécessaire enproposant d’autres produc-tions animales, moutons,porcs, volailles, lapins…,issues de notre propre éle-vage ou approvisionnéesauprès de producteurs locauxde Guiclan ou des communesavoisinantes. Nous allonsmême faire du chapon pourNoël, une dizaine seulement !Avis aux amateurs !André : A ce jour la ventedirecte représente 30% duchiffre d’affaires du Gaec avecdes volumes en constanteprogression. À noter une fortecroissance de la demande envolailles depuis le printemps.Notre zone d’attractivité va deLoudéac à Ouessant en pas-sant par Saint-Pol, Roscoff,Landivisiau avec une clientèlesouvent très jeune, fidèle etpeu volatile. La crise de l’éle-vage ? Bien sûr que nous enressentons les effets ! Mais lavente directe avec des prixstables nous permet d’amor-tir le choc !

Et maintenant ?Alain : Tout d’abord assurerune transition douce avec ledépart de Jean à la retraite etson remplacement par unjeune. Bonne nouvelle, nousavons une solution! La réus-site de l’entreprise passe par

la qualité des femmes et deshommes qui y travaillent.André : Depuis 2012 nousaccueillons notre clientèledans un magasin doté d’ar-moires réfrigérées, le futursera de mettre en place unatelier aux normes euro-péennes afin d’y assurerdécoupe et transformationsur place. L’objectif est depouvoir répondre aux appelsd’offres des collectivités (cui-sines centrales, restaurationsscolaires, …) à travers les cir-cuits courts. Nous avons unprojet de réalisation de cetatelier dans notre anciennemaison au style remarquable,pour lequel les démarchesadministratives sont en cours.Si tout va bien, nous l’espé-rons opérationnel au prin-temps 2016 avec uneinauguration par une journéeportes ouvertes « les 20 ansde la limousine à Kerdeland ».Et pourquoi ne pas mutualiserl’outil avec d’autres produc-teurs ? Créer une Cuma ? Avecdes créations d’emplois? Levrai défi c’est de trouver unmode de fonctionnementavec les collectivités en met-tant en place une filière deproduction/vente en circuitcourt. En attendant, devantune demande de plus en pluspressante, nous réfléchissonsà ouvrir notre magasin le mer-credi après midi.

Gaec de Kerdeland

à la fermevente directe

La vente directe c’est plus de valeur ajoutée pour le producteur, plus de qualité et plus de traçabilité pourle consommateur sans pour autant lui coûter plus cher !C’est aussi reconnecter la ville sur la campagne !

Le GAEC de KerdelandOuverture du magasin :

tous les vendredis de 16h à 19h

et samedis de 9h30 à 19h.

En semaine sur rendez-vous.

Tél. 06 45 11 73 89Mail : [email protected]

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R e p o r t a g e s

Page 14: Mise en page 1 - Guiclan

Sandrine, aide-soignante,habite Guiclan depuis 2011,avec son mari et ses deuxenfants de 3 et 7 ans. Sandrine découvre la per-maculture dans une revue,et en 2012, elle décide decréer son potager, à Ker-hervé. Ce n’est pas la placequi manque !

Nous y trouvons un jardin de1 200 m2 (y compris la serre)où se côtoient une multitudede légumes : crosnes, oca duPérou, capucine tubéreuse,topinambour, rutabaga, radisnoir, chou-fleur, artichaut,patate douce, tomates cœur-de-bœuf, noi re de Crimée,grappe, butternut, potimar-ron, pastèque, melon, bette-rave jaune, courgette,concombre, panais (très bonen frites !), pomme de terrevitelotte ou ratte.Mais aussi quelques culturesperpétuelles pour certainesvariétés comme l’oignonrocambole, l’ail, les épinards,les poireaux, la poire de terre(ou yacon) et diverses courges.Dans ce fabuleux grand jardin,on trouve aussi cinq poulesnourries de grain, de feuillesde choux et de restes alimen-taires et promenées dans unebrouette faite “récup maison”pour picorer l'herbe.À côté, dans un verger de 1 000 m2, on peut cueillir desfruits tels que : kiwis,pommes, raisins, poires,prunes sans oublier les1 000 m2 de pâture pour lachèvre et le mouton !

La passion de Sandrine s’ac-centue petit à petit en travail-lant la terre. Mais malgré lesnombreux livres et docu-ments, elle ressent le besoinde se perfectionner. C’est en2014 qu’elle suivra une for-mation de 10 jours à Plufur

dans les Côtes d’Armor.Aujourd’hui, grâce à cette for-mation, Sandrine peut mêmeinitier les gens qui le souhai-tent à cette méthode de cul-ture.Les différentes cultures sefont tout au long de l’année.Une fois récoltés, les légumespeuvent se conserver dans lesable. Dans le moment San-drine fait des essais deconservation avec de lapatate douce. L’an passé, l’es-sai a été concluant avec letopinambour. Elle aime également cuisinerses légumes, ses fruits pouren faire des confitures, descompotes et des conserves.

Sandrine nous explique cequ’est la “permaculture” :“C’est une culture sans pesti-cide, que du naturel.La permaculture est uneapproche globale qui invite àobserver la nature, à ques-tionner la conception denotre jardin et surtout, àexpérimenter. C’est en obser-vant la nature que nousapprenons comment les éco-systèmes fonctionnent.La technique étant de nejamais retourner la terre, maisde toujours recouvrir le sold’une couche de débris (devégétaux en décomposition,de bois broyé) en créant desbuttes ou des lasagnes. Cescouches de litière ou paillisvont nourrir, tout en sedécomposant, les lombrics,micro-organismes, insectesqui vivent en surface et dansle sol et qui vont travailler à

notre place.L’activité de cette vie du solva contribuer très fortementà améliorer l’état physique,chimique et biologique dusol, à le rendre plus fertile etplus résistant. Nous allonségalement enrichir cetteterre avec du purin ou de laconsoude fait maison.Petites astuces afin d’éviterque des insectes ne viennentenvahir les plantes : fabriquerson abri insectes (avec dubois de récupération). Cesinsectes seront là pour fairedisparaître les indésirables.On peut aussi laisser cer-taines plantes monter engraines, mettre certainesfleurs (ex : capucine contreles pucerons)Toujours cette communionavec la nature !

Si vous aussi vous aimez la naturecomme Sandrine vous pouvezvous former en suivant des stagesd’initiations ou spécialisés.Pour en savoir plus rendez-vous :www.permaculturefrance.orgMais Sandrine ouvre aussi sonpotager de temps en temps, en juindernier lors de l'opération “bienve-nue dans mon jardin” et récem-ment aux petits de l’école JulesVerne et sera toujours contente devous donner des conseils.

Le petit lexique de Sandrine

Butte autofertile : consiste à creuserune tranchée et y placer des mauvaisesherbes (sans graine, sans racine), dubois mort, du branchage, des ronces,des feuilles… Puis ranger et tasser,arroser copieusement et ajouter unecouche de fumier ou compost. Recou-vrir avec la terre extraite ; aplanir et éta-blir des passages en étalant de la paille,écorces ou planches, pour circuler (toutcela récupéré à droite à gauche bien sûr!). Le sol est alors prêt pour les planta-tions et semis.

Les lasagnes : consiste à poser coucheaprès couche, du carton, de l’herbefraîche (pour l’azote), de l’herbe sèche(pour le carbone), encore de l’herbefraîche, puis de la paille, avant de finiravec du terreau de forêt (que l’on trouvesous les châtaigniers). Pour protéger leterreau, on remet de l’herbe.Avantages de ces pratiques : – une forte économie d’eau, une plus

forte production.– La terre est moins basse ! pour ceux qui

ont mal au dos, c’est un atout car lesommet de la butte est surélevé.

– La terre se réchauffe davantage, ainsil’on peut produire plus tôt au prin-temps.

– La terre est mieux drainée. L’eau pénè-tre mieux et ne stagne pas. Évite l’inon-dation.

Le Purin : fait d’orties, de consoude et dela cendre (surtout utilisée dans la serre) Comment fabriquer son propre purin :

mettre 1 kg de feuillesbroyées dans 10 litresd’eau. Mélanger chaquejour jusqu’à ce qu’il n’y aitplus de bulles. Puis filtrerpour mettre en bouteille(bouteilles de lait derécupération !). Le resteira sur le compost déjà

existant pour l’aider à se décomposer.

Comment faire son compost ? : Respec-ter : 1/3 d'azote (ex: épluchures, tonted'herbe fraîche) et 2/3 de carbone (ex:feuilles mortes, herbe sèche). Le com-post est prêt au bout d’un an.

Alors jardiniers, jardinez !

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R e p o r t a g e s

Le purin : 1re étape

Une niche “abri insectes”La cabane des animaux

faite de “récup”

Sandrine Kervarec

une passion

la permaculture

Page 15: Mise en page 1 - Guiclan

Si le jeu de pétanquetrouve ses origines en

Provence, c’est rapidementqu’il s’étend à la France etdans le monde. La Bretagnen’est pas en reste, et à Guiclan, en la personne deFrançois Le Roux nous nousfélicitons de pouvoir hono-rer un vrai champion.Domicilié rue de Kerall, c’estdans ce quartier où sesparents tenaient un com-merce que François s’initiedès l’âge de 12 ans à ce sport“méridional”. Quoi de mieuxque d’être “coa ché”par lesanciens ? Très vite, il enapprend toutes les ficelles etle respect des autres. “À lapétanque on ne triche pas !”dit-il.Guiclan n’ayant pas de club,en 1968 à l’âge de 22 ans, iladhère au Pétanqu’club de

Saint-Thégonnec. Dès lorsprésent dans toutes lescompétitions il en fait sonsport favori. Qui ne connaîtpas François ? Joueur d’ex-ception, connu dans toutela région il remporte d’in-nombrables succès dans leschampionnats et autreschallenges en participantaux championnats départe-mentaux et de ligue. En1992 il est champion de secteur en individuel, endoublette et surtout fina-liste du second national deKerlouan en présence de250 équipes. À cetteépoque il “truste” déjà plusde 200 victoires, résultats desa ténacité, de son assiduitéet des nombreuses heurespassées sur les terrains.Pas pleinement satisfait duniveau du club de Saint-

Thégonnec suite à de nom-breux départs, en 2000, ils’offre un nouveau “chal-lenge” en rejoignant le clubde Landivisiau. Toujourscette recherche de l’excel-lence qui le caractérise !Dans ce nouvel environne-ment de haut niveau il élèveencore son jeu pour devenirchampion du Finistère en2006. Cette année-là, il participe une première foisaux Championnats deFrance à Aurillac où avec sespartenaires du Pétanqu’clubde Landivisiau il atteint lesseizièmes de finale.De 2005 à 2008, c’est quatrefois d’affilée qu’il remportele trophée du Finistère vété-rans. Non satisfait il y ajouteune cinquième victoire en2012, l’année où il est égale-ment sacré champion deBretagne vétérans avec sesamis André Michel et OlivierGestin. Superbe cette année2012 ! Pour la seconde fois,avec ces mêmes coéqui-piers, il participe aux cham-pionnats de France àAnduzes (30) ou ils attei-gnent les huitièmes definale.Au club de Landivisiau qui compte une bonne cen-taine de licenciés, il côtoie

un autre Guiclanais,Georges Sylvanielo encharge de l’entraînementdes enfants de 8 à 15 ans àl’école de pétanque. Fran-çois continue à jouer enchampionnat le vendredi(secteur de Landivisiau) eten “loisirs” les lundis à Pley-ber Christ et les jeudis àLandivisiau. Des semainesbien remplies ! Sachez queles matches de pétanque se déroulent en trois parties(1 tête à tête, 1 doublette, 1 triplette). Récemment en2015 il termine second duRégional de Cléder ; le palmarès n’est pas clos ! Onlui souhaite encore beau-coup de succès !Chez lui, répartie danstoutes les pièces de sa mai-son, François possède unesuperbe collection decoupes et de trophéesgagnés au gré des cham-pionnats et autres compéti-tions. “Plus de 400” dit-ilnon sans une certainefierté ! “Aucune n’est sem-blable car j’en ai offert àmes neveux et mes parte-naires de jeu !” “Fair-play”en plus !Assurément, François méri-tait ce “coup du chapeau”donné par Guiclan Infos !

Coup de Chapeau…

pétanqueur aux 500 victoires !

Saviez-vous que la pétanque (du provençal pèd : pieds,et tanca : planté) est un jeu de boules dérivé du jeu pro-

vençal ? En effet le jeu provençal donnera naissance en1907 à la pétanque, lors de la partie historique à La Ciotat où

un champion de jeu provençal, Jules Hugues dit “Lenoir”, ne pouvantplus jouer à son jeu préféré à cause de ses rhumatismes, s’est mis un jour,à tracer un rond, envoyer le but à 5-6 m, et, les “pieds tanqués”, à jouerses boules pour se rapprocher du cochonnet. La pétanque était née !C’est à ce jour le dixième sport en France par le nombre de licenciés.

François Le Roux

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R e p o r t a g e s

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Quel a été ton parcours devie, et comment t’es tu inté-ressée à la sociologie ?Maintenant, les études desociologie sont courantes, lesdépartements de sociologieont été créés dans toutes lesgrandes villes. Moi-même, j’aicréé le département desociologie à Brest. Mais, àl’époque, dans les années1960, on n’étudiait cettematière qu’à la Sorbonne àParis.

Mais comment arriver à laSorbonne, quand on sortde Kérougay ?Je dois dire qu’il y a eu desévénements très particuliers.Je n’étais pas du tout desti-née à être une universitaire. ÀNotre Dame du Mur de Mor-laix, où j’ai effectué mesétudes, jamais les religieusesne nous ont parlé de l’Univer-sité. Nous étions une classede filles sérieuses en termi-nale, on bûchait pas mal, caron voulait avoir le bac. Onallait devenir institutrice, pro-fesseur… On allait être debonnes filles, se marier etavoir des enfants.Il a fallu la guerre d’Algérie,pour que le cours normal dema vie s’interrompe. J’avaispassé mon bac à l’été 1958 et,dès septembre de cette

année-là, je devenais institu-trice à l’école de Saint Josephde Landivisiau. Me voilà dansune classe de CM2, avec uncollègue Frère (les Frères dePloërmel) qui enseignait dansl’autre classe de CM2. La pre-mière année d’institutrice, jesuis ravie, le monde est sym-pathique. Dans ma classe, lesquarante garçons de 11 à 14ans ne sont pas tous discipli-nés. Je n’ai aucune pédago-gie, nous n’avons pas faitl’École Normale ; il n’y avaitpas D’IUFM (Institut universi-taire de la formation des maî-tres), on se débrouille commeon peut, avec l’aide quandmême d’un Frère qui medonne des conseils. J’ai 20ans quand je termine la 2e

année, toujours à SaintJoseph. C’était la plus belle année dema vie. Je me fiançais à Ray-mond Messager, de Kerla-viou, qui avait fait Saint-Cyr etétait sous-lieutenant. On étaittrès heureux et ma vie, ceserait d’être la femme d’unofficier, et peut-être qu’au-jourd’hui, si la guerre d’Algé-rie avait été moins cruelle,j’aurais peut-être étéaujourd’hui, l’épouse d’ungénéral à la retraite.Fin août, avant le départ deRaymond en Algérie, nousavions été au cinéma voir lefilm “Quand passent lescigognes”, qui raconte l’his-toire d’un jeune homme quipart à la guerre et ne revientpas. C’est étonnant, car j’aipleuré pendant tout ce filmet Raymond de me dire “C’estdu cinéma, cela n’arrive pas àtous les soldats”.

Le 13 septembre 1960, troissemaines après son départ, jedînais chez mes parents. M.Lazennec, recteur de Guiclan,et M. Le maire viennent m’an-noncer la mort de Raymond.Le monde s’écroule, je reçoisun grand un coup de massue.On allait faire la rentrée sco-laire. Le Directeur de l’écolem’a dit de prendre du tempspour me remettre. Je me suishabillée en noir. Psychologi-quement, j’ai été très affai-blie. Je suis rentrée dans uneferveur religieuse étonnanteet pensais au couvent. Jem’étais fourvoyée : PuisqueDieu a voulu que mon fiancémeure, je faisais probable-ment fausse route.C’est L’Abbé Lazennec, ayantpitié de moi, qui m’ai incitée àreprendre les études. J’ai finimon année scolaire commeinstitutrice et j’ai repris lesétudes à la faculté de Brest.Un jour, j’ai rencontré JeanNormand, de Guiclan. Il allaits’inscrire en Sociologie àParis. J’avais comme inten-tion de rentrer en fac de phi-losophie à Rennes. Il m’aconvaincue de m’orientervers la sociologie et d’entrerdans la seule université quil’enseignait à Paris, la Sor-bonne. J’arrive à la Sorbonne,avec presque encore de laboue à mes sabots, et c’est làque je découvre un autremonde. Cela m’a passionnée.Je n’étais pas très bonne étu-diante, avec si peu de culture.J’ai rencontré des filles quiavaient lu des bibliothèquesentières. Tout de suite, j’aiaimé la sociologie, la psycho-logie sociale. J’ai pu suivre les

cours de Georges Balandier,qui inaugurait, en 1962, lapremière chaire de sociologieafricaine à la Sorbonne. Ceque j’apprenais sur l’Afrique,me ramenait à notre culturereligieuse, à nos calvaires.J’avais commencé une autrevie. C’était le début d’unenouvelle trajectoire. Je suissortie licenciée de la Sor-bonne. Je me suis mariéeensuite à Yves Guillou, deGuimiliau et nous avons eunotre fille Isabelle. Pendant letemps de nos études, nousavons été gagnés par uneidéologie tiers-mondiste. Lesindépendances africainesétaient récentes et nousétions un peu idéalistes.Entre 1966 et 1970, au Bénin,notre mission était d’aider lescadres africains à sortir de cetétat de colonie et de sous-développement. Puis, de1970 à 1976, nous avons vécuà Madagascar. J’étais loin denotre Bretagne. En 1976,après dix ans d’absence, jesuis rentrée en France et j’aiété nommée à Nantes. En1987, j’ai soutenu ma thèsed’État, puis je suis arrivée àBrest comme Maître deconférences puis Professeur.En 1994, j’ai créé le départe-ment de sociologie à la fac deBrest.

Quand as-tu commencé àécrire ?Mon premier livre, épuisé, estsur l’Afrique. En 1982, je suisretournée quatre mois auBénin, et j’ai écrit les résultatsde mon enquête sur lesfemmes de ce pays, femmestravailleuses et ayant beau-coup d’enfants, intitulé“Corps utile, corps fertile”. Puis, j’ai soutenu ma thèsed’État en 1987, un grosouvrage de 850 pages, com-prenant également des pho-tos. Il m’a fallu sept annéespour l’écrire. J’ai fait le paral-lèle entre l’évolution de la vie

Sociologue et écrivain, Anne Guillou,née Riou, a vu le jour à Kérougay, en Guiclan

en 1940. Elle est l’auteur de nombreuxouvrages de sociologie, d’essais et de romans.

Sociologue écrivaine,

parcours de vieAnne Guillou

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R e n c o n t r e

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des femmes agricultrices deGuiclan, et celle des femmesafricaines. Mon but était demontrer que le développe-ment d’une région ou d’unpays ne profite pas tout desuite aux femmes. Il estd’abord axé sur les moyensde production, gérés par leshommes. La partie bretonnede la thèse a été publiée dansl’ouvrage : “Les femmes, laterre, l’argent”.

As-tu suivi le parcours desfemmes de Guiclan que tuas rencontrées il y a unetrentaine d’années lors detes recherches ?J’en revois certaines : ellesont vécu bien des change-ments. Elles ont raconté leursexpériences. Quand on faitun travail de recherche, onessaie de comprendre lespersonnes, mais on chercheaussi à se comprendre. En lesinterrogeant sur leur passé, jecherchais aussi à revenir surle mien. J’avais effectuépresqu’un demi-tour dumonde en passant par Paris,par le Bénin et par Madagas-car. J’avais quitté la Bretagnedepuis longtemps. Je me suisdemandé ce que les femmesde Guiclan, de ma généra-tion, étaient devenues. Cesfemmes m’ont raconté leurvie. Elles ont osé se moderni-ser, emprunter, améliorer leurmaison, affronter leur belle-mère. Beaucoup étaientengagées dans l’actionsociale. Finalement, en inter-pellant les personnes de magénération, je me suis pen-chée aussi sur moi-même.

Dans le conflit d’Air France,nous avons pu voir ces der-nières semaines, la façondont certains dirigeantsont été traités. Tu as permis à Olivier LeBras de s'exprimer dans “Le visage des Gad”. Jepense qu'il a su, grâce à son

charisme et àson calme, maî-triser la justecolère des salariésqui avaient égale-ment de quoi se révolter.Oui, j’ai effectivement vu cesséquences choquantes desdirigeants d’Air Francedépouillés de leurs vête-ments, et j’ai tout de suitepensé à Olivier. Dans le conflitGad, il a su contenir l’agressi-vité. Il l’a désamorcée aumoment où cela aurait puexploser. Tenir, ne pas insultertout en provoquant, car leconflit est quand même dur.Je ne sais pas s’il y a une écolequi apprend à gérer cesconflits, à contenir sa colère,sa tristesse, son désespoir.Comment peut-on tenir envoyant le désespoir des gens,leurs pleurs et leur détresse,et leur dire « Gardons la têtehaute ». Olivier possède desressources incroyables qu’ilne se connaissait pas lui-même.

Dans l'ouvrage “Pouleis”, unvillage des Monts d'Arrée,tu décris ces personnages,qui, malgré les conditionsd'existence difficiles res-tent vivre sur leurs terres.On peut faire le parallèleentre ces gens et cettefamille de Guimiliau, donttu racontes l’exil vers lePérigord dans “Terre depromesses” . Était-ce unphénomène de région,pourtant si proche l'une del'autre ?Les Monts d’Arrée ont connudans les années 20 une trèsforte émigration. Mais, dansle village de Pouleis, des per-sonnes sont restées, malgréles difficultés : moins desoleil, plus de pluie, terresplutôt acides, rendements deculture plus faibles. Leur vieétait là. Beaucoup de genssont partis à la SNCF, RATPetc.…

Dans le Léon, une terre de 10hectares ne suffisait pas pournourrir deux couples avecleurs nombreux enfants. C’estHervé De Guébriant, qui,voyant partir les jeunes genschercher du travail à Paris etdans les grandes villes, afavorisé la transplantationagricole. Les nobles, catho-liques et conservateurs,avaient trop peur que cesjeunes travailleurs se laissentséduire par les syndicats, lapensée socialiste, perdentleur âme et leur langue, etpour finir, deviennent leursennemis. Des campagnes depropagande ont été faites parl’Office Central de Lander-neau, par les vicaires, afind’assurer à cette populationun avenir de paysan. 2500familles de Bretagne, soitenviron 15 000 personnes,sont parties vers la Dordogneet le Lot-et-Garonne, avecparfois 10 enfants par famille.C’était une véritable aven-ture. Emportant leurs ani-maux et leur mobilier, il fallait3 jours et 3 nuits de train,pour arriver dans un pays oùl’on ne parle pas la langue, où l’on n’a plus ni ses voisins,ni sa famille. Ce furent des

souffrances, plus pour lesfemmes que pour leshommes, qui étaient davan-tage dans leur projet.

Le centre culturel du Luzec,géré par l'association “Lagrange aux livres” et crééeen 1994 était, pour toi,comme un moyen dedécentraliser la culture.Après 20 ans d'existence,les activités se sont arrê-tées. Connais-tu d'autresendroits de ce type? Quelssont les thèmes ou confé-rences qui t'ont le plus mar-quée ?En effet, il y a eu 495 séances,entre les conférences, récitalsde poésie et de chansons, etpetites pièces de théâtre.Les hommes qui m’ont le plusbouleversée ont été le petit-fils de Seznec, racontant soncombat pour innocenter songrand-père, condamné pouravoir tué le conseiller généralPierre Quéméneur, et l’abbéDominique Wiel, jugé coupa-ble dans l’affaire Outreau,ayant toujours proclamé soninnocence et ayant subi deuxannées et demie de déten-tion. Les thèmes abordésétaient très variés.Des psychologues ontdémontré que les enfants desclasses populaires, dont j’aifait partie, s’étonnent parfoisde grimper dans la hiérarchiesociale et de côtoyer lesenfants de la bourgeoisie.Peut-être qu’au fond, on sesent dans l’obligation deredistribuer un peu de cetteculture savante que nousavons eu la chance de rece-voir. Il y a eu des gens commemoi, issus de milieux très

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Le 13 novembre, l’innom-mable frappe notre pays.

Devant la douleur et l’hor-reur provoquées par cetacte barbare, nous expri-mons notre solidarité etnotre compassion aux vic-times, à leur famille ainsiqu’à leurs proches. Aussicette année, avons-nousdécidé de laisser de côténotre article conventionnelpour le remplacer par cethommage républicain. Face

au fanatisme, il nous estnécessaire de rester deboutet unis pour continuer àvivre ensemble. Plus que jamais les valeursuniverselles de notre Répu-blique doivent nousconduire à lutter contretout repli identitaire qui n’ad’autre résultat que demener à la haine de l’autre.Plus que jamais, nousdevons livrer la bataillecontre l’obscurantisme sans

jamais céder, sans jamaisrenoncer à nos valeurs quifont la richesse et la diver-sité de la France.Guiclan le 26 novembre2015,Nous souhaitons à toutesles Guiclanaises et à tous lesGuiclanais de bonnes fêtesde Noël et leur présentonsnos meilleurs Vœux pourl’année 2016.

Guiclan autrement

contre la barbarie !Tous unis

modestes, qui ont créé desuniversités populaires, desuniversités ouvrières, quin’étaient pas des universitésclassiques.Mais il y a d’autres raisons.J’étais allée en pension à 11ans. Je ne connaissais pasgrand-chose de la Bretagne.Je ne suis revenue qu’à 49 ansà Saint-Thégonnec. Je penseque j’ai voulu corriger monignorance du pays natal. Etfinalement ce pays est aussiintéressant que le Bénin, queMadagascar, que Paris avecses parisiens et ses journa-listes. Autant je suis partie à20 ans en me disant que lavraie vie était ailleurs, autantje suis revenue ravie dedécouvrir d’où je suis partie.J’ai eu de la chance d’avoir eusuffisamment de temps pourrenouer avec cette bellerégion.

Le gîte de Luzec, labellisé“Gîtes de France” est ouvertdepuis 2007. Peux-tu nousen parler ?

Quand j’ai ouvert le centreculturel en 1994, je n’avaispas l’idée d’y faire des gîtes.Non, tout était axé sur la cul-ture, il fallait alimenter la tête.C’est une idée qui nous estvenue en 2005. Deux sallesn’étaient pas utilisées dans lecorps de ferme. Ma fille Isa-belle, a été associée tout desuite à ce projet de gîte. Noussommes aujourd’hui dans les« Gîtes de France », avec troisépis. Nous sommes à notrehuitième année. Nous pou-vons recevoir 14 personnesdans 4 chambres. La grandesalle, servant auparavantpour les conférences, estdevenue salle de restaurationet est louée régulièrementpour des repas de famille, desanniversaires, etc… Je suisdevenue plus pragmatique,en remuant les brassées delinge. Je suis aussi devenuecommerçante, hôtesse d’ac-cueil, technicienne de sur-face, lingère, repasseuse etcuisinière. Il faut savoir chan-ger. Mais quand tout lemonde est parti, je suis biencontente de revenir sur l’ordi-

nateur et d’écrire un petitchapitre.

Des projets ?J’ai été éduquée dans la reli-gion chrétienne, chez lesSœurs, avec comme mot d’or-dre, vous devez être pieuse,vous devez faire vos prières,vous devez honorer vosparents, etc.. Toute mon édu-cation d’enfant était axée surle devoir. Ensuite, c’est ledésir qui m’a guidée dansmes choix de vie. Maintenant,il me reste encore j’espèrequelques années, et je récapi-tule. J’ai fait la dissertation demon parcours de vie, il mereste la conclusion, ce seraencore la rédaction de plu-sieurs ouvrages. Je viens definir un livre avec les photosprises au Bénin en 1982

et 1983. Suivra un romandont l’intrigue se passe enAfrique. Depuis longtemps,j’ai le projet d’écrire sur laguerre d’Algérie, sur l’embus-cade, sur les Aurès de 1960.Ce sera l’occasion pour moide dire un certain nombre dechoses sur ces faits. Puis, untroisième qui contera une his-toire tragique. J’ai du travailpour 20 ans. Puis je pourrais partircontente. J’ai fait ce que j’aipu, j’ai surtout fait ce que j’aivoulu.« Merci à toi, Anne, de nousavoir ouvert ta porte. Tonparcours de vie, loin d’êtreordinaire, tu l’as vécu avecbeaucoup de volonté, de pas-sion et de partage. Nousattendons tes « conclusions »avec impatience. »

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Chauffage LandivisienRenaud GavestonPlomberie, Chauffage, Électricité, Énergie renouvelable14ter, rue de Kermat – Guiclan – 02.98.79.45.65Depuis le 1er mars 2015, l’entreprise Chauffage Landivisien a changé de patron . C’estRenaud Gaveston jeune entrepreneur de 29 ans qui, après avoir travaillé 10 ans dans uneentreprise de BTP, a voulu se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat tout en restantdans son domaine de prédilection.Composée d’une équipe jeune et dyna-mique l’entreprise propose sur le Finis-tère nord des travaux de plomberie,chauffagerie, électricité ainsi que desdépannages et entretiens de chaudièredans le neuf et la rénovation pour par-ticuliers et pro fessionnels.N’hésitez pas à les contacter afin depréparer votre hiver en toute sécurité.

Sarl O & J RenovOlivier Péron et Johann VerbertÉlectricité, plomberie, décoration intérieure…11bis rue de Kermat – Guiclan – 06 62 47 82 40 ou 06 14 85 70 63Olivier Péron et Johann Verbert ont uni leurs com-pétences complémentaires et proposent leur ser-vice en électricité, plomberie, décoration intérieure,aménagement de sallesde bain “clef en main”,entretien de VMC… Ilest possible de réaliserdes devis gratuits.

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D i v e r s

Nouvelles installations

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Zoom sur... les Guiclanaises et Guiclanais qui font l’animation de notre commune

Mairie de Guiclan – Bourg – 29410 GUICLAN – Tél. 02 98 79 62 05 – Fax 02 98 79 67 30e-mail : [email protected] – www.guiclan.fr

Un cours de Zumba organisé par le club de gymnastique

L’équipe B du FC Guiclan

Les Clac Sabots et Krog Mad

Le club des boules bretonnes lors de la remise des tenues au “Divin” en octobre 2015

Le club de l'amitié en sortie à Saint-Pol -de-Léon en mai 2015

La section informatique du club de l’amitié lors d’une

session en octobre 2015

Septembre 2015 : l’assemblée générale de l’ADMR

L’équipe 2 des seniors filles du Handball

Juillet 2015 : randonnée nocturne pour les “trotteurs de la Penzé”

Juillet 2015 : fête au quartier de Kerall