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5 actualités Actualités pharmaceutiques n° 521 Décembre 2012 ayant adhéré à un OPCA ayant contractualisé avec nous. Pour l’instant, les montants de ces financements ne sont pas connus car ils seront intégrés dans la loi de finance de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2013. Le conseil de gestion sera chargé de répartir les fonds alloués entre les différentes branches professionnelles et au niveau interprofessionnel. AP : Quelles sont les actions de formation qui, à terme, seront amenées à intégrer le DPC ? MW : Désormais, ce ne sont plus les sessions qui seront agréées mais les organismes de forma- tion qui seront enregistrés par l’OGDPC et évalués favorable- ment par la ou les CS compé- tentes pour 5 années. Ces orga- nismes devront proposer des programmes de DPC en lien avec les orientations nationales ou régionales, reprenant probable- ment les grandes campagnes de santé publique, et des méthodes et modalités validées par la Haute Autorité de santé (HAS). Tous les organismes agréés en 2012 seront réputés enregistrés et évalués favorablement jusqu’au 30 juin 2013. AP : Quelles seront désormais les contraintes d’un pharmacien concernant sa formation ? MW : Les organismes de DPC et les programmes seront consul- tables sur le site internet de l’OGDPC grâce à une recher- che multicritères (région, thème, organisme, etc.). Le profession- nel de santé choisira l’orga- nisme et le programme auquel il s’inscrit via le site internet www. mondpc.fr. L’organisme validera ensuite cette inscription. Le pro- fessionnel de santé devra suivre intégralement un programme pour valider un DPC pour l’an- née. À l’issue, il devra remplir un questionnaire d’évaluation et se verra remettre une attestation de participation par l’organisme. AP : Comment seront indem- nisés les pharmaciens qui se forment ? Y aura-t-il des liens avec l’OPCA-PL ou le FIF-PL ? MW : Sera attribué à chaque programme un forfait à partager entre l’organisme de DPC pour couvrir le coût de la formation et éventuellement le professionnel pour perte de ressources. Cette indemnisation n’est pas obliga- toire, c’est la section paritaire qui en décidera. Il est possible d’imaginer qu’il n’y ait pas d’in- demnisation pour les sessions en e-learning par exemple. AP : Qui assurera le contrôle effectif du DPC de chaque pharmacien ? MW : Chaque professionnel devra s’inscrire dans un programme annuel ou pluriannuel de DPC. Chaque année, les organismes enregistrés et évalués favorable- ment fourniront aux pharmaciens qui ont rempli leur obligation de DPC une attestation qui sera transmise au Conseil de l’Or- dre des pharmaciens. L’Ordre accompagnera les pharmaciens qui ne rempliraient pas leur obli- gation annuelle de DPC. AP : Quelle(s) évolution(s) sou- haitez-vous défendre concer- nant la pratique officinale ? MW : Aujourd’hui, l’acte de dis- pensation et de conseil du phar- macien doit être valorisé. C’est un professionnel qui a un rôle de proximité, souvent de premier recours face à un problème de santé. Il y a 50 ans, le pharma- cien préparait les médicaments, il a aujourd’hui un autre rôle qu’il commence à mettre à profit avec le suivi des anticoagulants qui a été intégré dans la convention par exemple. Propos recueillis par Sébastien Faure Maître de conférences des universités, Faculté de pharmacie, Angers (49) [email protected] Note 1. https://www.ogdpc.fr L e Groupe d’expertise et d’informa- tion sur la grippe (GEIG) appelle les professionnels de santé à se mobi- liser, comme chaque année, en faveur de la vaccination antigrippale 1 . La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2012-2013 sera menée jusqu’au 31 janvier 2013, mais il est évident que plus la vac- cination s’effectue tôt, plus grande est la protection tant au niveau individuel que collectif. Le vaccin est particulièrement recom- mandé chez les plus de 65 ans, les fem- mes enceintes et les personnes souffrant de certaines pathologies (maladies chro- niques respiratoires, cardiaques, rénales, hépatiques, sanguines ou métaboliques...) et les patients présentant un affaiblis- sement de leur système immunitaire toutes causes confondues. Or, selon le GEIG, 50 % de la population à risque sont aujourd’hui vaccinés (4 % de moins par rapport à la saison précédente), taux situé en deçà des objectifs de santé publique selon les- quels 75 % de cette population devrait l’être. Même chez les 65 ans et plus, qui présentent pourtant le taux de couverture le plus important (62 % versus 21 % chez les 50-64 ans en 2012), ce taux a baissé de près de 10 % au cours des deux dernières années. De même, les professionnels de santé, dont la vaccination est recomman- dée depuis 2000 par le Haut Conseil de la santé publique pour éviter tout risque de transmission, d’autant plus qu’ils exercent dans des milieux où la population est par- ticulièrement fragile, n’ont été que 25 % à bénéficier du vaccin antigrippal l’hiver dernier, soit 7 % de moins que durant l’hiver 2009/2010. Or, dans certains servi- ces, comme la gériatrie ou la néonatalité, la grippe nosocomiale peut entraîner une surmortalité (entre 5 et 8 %). Pour la saison 2012/2013, les trois sou- ches de virus grippaux pour la fabrication du vaccin destiné aux pays de l’hémis- phère nord sont : A/California/7/2009 (H1N1), A/Victoria/361/2011 (H3N2) et B/ Wisconsin/1/2010. Élisa Derrien Note 1. Groupe d’expertise et d’information sur la grippe (GEIG). www.grippe-geig.com Prévention Mobilisation sur le front de la grippe © Fotolia.com/JPC-Prod

Mobilisation sur le front de la grippe

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Actualités pharmaceutiques n° 521 Décembre 2012

ayant adhéré à un OPCA ayant contractualisé avec nous. Pour l’instant, les montants de ces financements ne sont pas connus car ils seront intégrés dans la loi de finance de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2013. Le conseil de gestion sera chargé de répartir les fonds alloués entre les différentes branches professionnelles et au niveau interprofessionnel.

AP : Quelles sont les actions de

formation qui, à terme, seront

amenées à intégrer le DPC ?

MW : Désormais, ce ne sont plus les sessions qui seront agréées mais les organismes de forma-tion qui seront enregistrés par l’OGDPC et évalués favorable-ment par la ou les CS compé-tentes pour 5 années. Ces orga-nismes devront proposer des programmes de DPC en lien avec les orientations nationales ou régionales, reprenant probable-ment les grandes campagnes de santé publique, et des méthodes

et modalités validées par la Haute Autorité de santé (HAS). Tous les organismes agréés en 2012 seront réputés enregistrés et évalués favorablement jusqu’au 30 juin 2013.

AP : Quelles seront désormais

les contraintes d’un pharmacien

concernant sa formation ?

MW : Les organismes de DPC et les programmes seront consul-tables sur le site internet de l’OGDPC grâce à une recher-che multicritères (région, thème, organisme, etc.). Le profession-nel de santé choisira l’orga-nisme et le programme auquel il s’inscrit via le site internet www.mondpc.fr. L’organisme validera ensuite cette inscription. Le pro-fessionnel de santé devra suivre intégralement un programme pour valider un DPC pour l’an-née. À l’issue, il devra remplir un questionnaire d’évaluation et se verra remettre une attestation de participation par l’organisme.

AP : Comment seront indem-

nisés les pharmaciens qui se

forment ? Y aura-t-il des liens

avec l’OPCA-PL ou le FIF-PL ?

MW : Sera attribué à chaque programme un forfait à partager entre l’organisme de DPC pour couvrir le coût de la formation et éventuellement le professionnel pour perte de ressources. Cette indemnisation n’est pas obliga-toire, c’est la section paritaire qui en décidera. Il est possible d’imaginer qu’il n’y ait pas d’in-demnisation pour les sessions en e-learning par exemple.

AP : Qui assurera le contrôle

effectif du DPC de chaque

pharmacien ?

MW : Chaque professionnel devra s’inscrire dans un programme annuel ou pluriannuel de DPC. Chaque année, les organismes enregistrés et évalués favorable-ment fourniront aux pharmaciens qui ont rempli leur obligation de DPC une attestation qui sera

transmise au Conseil de l’Or-dre des pharmaciens. L’Ordre accompagnera les pharmaciens qui ne rempliraient pas leur obli-gation annuelle de DPC.

AP : Quelle(s) évolution(s) sou-

haitez-vous défendre concer-

nant la pratique officinale ?

MW : Aujourd’hui, l’acte de dis-pensation et de conseil du phar-macien doit être valorisé. C’est un professionnel qui a un rôle de proximité, souvent de premier recours face à un problème de santé. Il y a 50 ans, le pharma-cien préparait les médicaments, il a aujourd’hui un autre rôle qu’il commence à mettre à profit avec le suivi des anticoagulants qui a été intégré dans la convention par exemple.

Propos recueillis par Sébastien FaureMaître de conférences des universités,

Faculté de pharmacie, Angers (49)[email protected]

Note1. https://www.ogdpc.fr

L e Groupe d’expertise et d’informa-

tion sur la grippe (GEIG) appelle les

professionnels de santé à se mobi-

liser, comme chaque année, en faveur de

la vaccination antigrippale1. La campagne

de vaccination contre la grippe saisonnière

2012-2013 sera menée jusqu’au 31 janvier

2013, mais il est évident que plus la vac-

cination s’effectue tôt, plus grande est la

protection tant au niveau individuel que

collectif.

Le vaccin est particulièrement recom-

mandé chez les plus de 65 ans, les fem-

mes enceintes et les personnes souffrant

de certaines pathologies (maladies chro-

niques respiratoires, cardiaques, rénales,

hépatiques, sanguines ou métaboliques...)

et les patients présentant un affaiblis-

sement de leur système immunitaire toutes

causes confondues. Or, selon le GEIG, 50 %

de la population à risque sont aujourd’hui

vaccinés (4 % de moins par rapport à la

saison précédente), taux situé en deçà

des objectifs de santé publique selon les-

quels 75 % de cette population devrait

l’être. Même chez les 65 ans et plus, qui

présentent pourtant le taux de couverture

le plus important (62 % versus 21 % chez

les 50-64 ans en 2012), ce taux a baissé de

près de 10 % au cours des deux dernières

années. De même, les professionnels de

santé, dont la vaccination est recomman-

dée depuis 2000 par le Haut Conseil de la

santé publique pour éviter tout risque de

transmission, d’autant plus qu’ils exercent

dans des milieux où la population est par-

ticulièrement fragile, n’ont été que 25 %

à bénéficier du vaccin antigrippal l’hiver

dernier, soit 7 % de moins que durant

l’hiver 2009/2010. Or, dans certains servi-

ces, comme la gériatrie ou la néonatalité,

la grippe nosocomiale peut entraîner une

surmortalité (entre 5 et 8 %).

Pour la saison 2012/2013, les trois sou-

ches de virus grippaux pour la fabrication

du vaccin destiné aux pays de l’hémis-

phère nord sont : A/California/7/2009

(H1N1), A/Victoria/361/2011 (H3N2) et B/

Wisconsin/1/2010.

Élisa Derrien

Note1. Groupe d’expertise et d’information sur la grippe (GEIG). www.grippe-geig.com

Prévention

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