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47 DU 18 NOVEMBRE AU 24 NOVEMBRE 2006 18 NOVEMBRE > 24 NOVEMBRE 2006 N°47 magazine DE BRUIT ET DE FUREUR La forteresse assiégée, un roman télévisuel sur la guerre réalisé par Gérard Mordillat. Mercredi 22 novembre à 20.40

N°47 18 NOVEMBRE > 24 NOVEMBRE 2006

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47DU 18 NOVEMBREAU24 NOVEMBRE 2006

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°47

magazine

DE BRUIT ET DEFUREURLa forteresse assiégée,

un roman télévisuel sur la guerreréalisé par Gérard Mordillat.

Mercredi 22 novembre à 20.40

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DIMANCHE 19/11THEMA Délit de sale gueuleJohnny belle gueule, Bruno Lüdke,Brenton Butler : au cinéma ou dansla réalité, ils ont été accusés decrimes qu’ils n’ont pas commis… > page 10

LUNDI 20/11 CINÉMA Le locataireUn homme sans histoires s’installedans un nouvel appartement etsombre peu à peu dans la folie… > page 13

LES PRIME TIMESAMEDI 18/11L’AVENTURE HUMAINE Léonard de Vinci :chefs-d’œuvre masquésDialogue au sommet entre unpionnier de la restauration d’œuvresd’art, Maurizio Seracini, et son héros,Léonard de Vinci… > page 5

Nuit et brouillardd’Alain ResnaisSamedi 18 novembre à 2.10 et dimanche 19 novembre à 11.40

Johnny belle gueulede Walter HillDimanche 19 novembre à 20.40

Copde James B. HarrisDimanche 19 novembre à 1.00

Sous le sablede François OzonLundi 20 novembre à 14.55

Le locatairede Roman PolanskiLundi 20 novembre à 20.40

Les gants magiquesde Martín Rejtman Lundi 20 novembre à 0.15

Croc-Blancde Randal KleiserMardi 21 novembre à 15.00

Nationalemoyen métrage d’Alix BarbeyMardi 21 novembre à 0.30 etvendredi 24 novembre à 15.00

Voyage en famille de Pablo TraperoMercredi 22 novembre à 23.15

Pas de printempspour Marnied’Alfred HitchcockJeudi 23 novembre à 20.40

Le massacre de Fort-Apachede John FordJeudi 23 novembre à 0.45

La montagne sacréed’Arnold FanckVendredi 24 novembre à 0.20

LES FILMS LES GRANDS RENDEZ-VOUS

18 NOVEMBRE | 24 NOVEMBRE 2006

sous-titrage pour sourds et malentendants

audiovision pour aveugles et malvoyants

diffusion en stéréo

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M. multidiffusion

R. rediffusionLes horaires correspondent auxcodes PDC, sauf indication contraire.

Le vendredi 24 novembre à 23.05

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MARDI 21/11THEMA Vivre avec la maladiede CharcotLa sclérose latérale amyotrophe(SLA) ou maladie de Charcot, peuconnue du grand public… > page 17

MERCREDI 22/11 LES MERCREDIS DE L’HISTOIRE La forteresse assiégéeRescapé des premières batailles dela guerre franco-prussienne de 1870,le soldat Charles-Henri Mondel… >page 21

JEUDI 23/11CINÉMAPas de printempspour MarnieUn homme tente de percer le secretd’une jeune kleptomane à la beautétroublante… > page 27

VENDREDI 24/11FICTIONAu cœur de l’orageLes tensions au sein de trois couplesréunis le temps d’un week-end dansle delta de l’Ebre… > page 30

LE SOUFFLE DU DÉSERTAu cours d’un trek dans le désert tunisien, une

quinzaine de randonneurs s’interrogent sur leuridentité et sur la masculinité… Un voyage à travers les dunes de sable, dans l’intimé

de quelques hommes d’aujourd’hui.“Grand format”, lundi 20 novembre à 22.45

CYCLE “ANGOISSE ET FRISSONS”Le locataire de Polanski et Pas de printemps pour Marnie deHitchcock (photo ci-contre) : début d’un cycle de quatre films,frissons d’angoisse garantis. La semaine prochaine, outre Le secret derrière la porte de Lang, ARTE diffuse Next door,thriller psychologique du Norvégien Pål Sletaune.“Cinéma”, lundi 20 et jeudi 23 novembre à 20.40

LA FORTERESSE ASSIÉGÉEUne passionnante réflexion sur la guerre à partir de la

reconstitution du siège de Bitche, en 1870. Un film de GérardMordillat (Corpus Christi, L’origine du christianisme) avec Patrick

Mille et la participation de François Cluzet et Virginie Ledoyen.“Les mercredis de l’histoire”, mercredi 22 novembre à 20.40

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19.00 > 20.40

3.00>8.00Multidiffusions

8.00Le trio Wanderer(R. du 15 juin 2003)

8.40Le journal de la culture(M. du 17 novembre)

8.55ARTE Reportage(M. du 15 novembre)

9.50Le dessous des cartes(M. du 15 novembre)

10.00Planète aux urgences (2)(M. du 7 novembre)

10.45Les grands duels du sportBoxe : Cuba/États-Unis(M. du 28 octobre)

11.30Memoquiz

12.00Expédition Bismarck(M. du 11 novembre)

13.45Le dessous des cartes(M. du 15 novembre)

14.00Karambolage(M. du 12 novembre)

14.15Best of Chic

14.40 L’art et la manière David Bailey(R. du 6 mai)

15.10Toutes les télés du monde

15.35Biographie Klaus et Christoph von Dohnányi(R. du 26 août)

16.20Les Pygmées de Carlo(M. du 14 novembre)

18.05U - 3505, le sous-marin de la dernière chance(M. du 1er novembre)

19.00Forum des Européens

19.45ARTE Info

20.00Le journal de la culture

20.10ARTE Météo

20.15 ART ET CULTURE

Design (6)

20.40 L’AVENTURE HUMAINE

Léonard de Vinci : chefs-d’œuvre masqués

22.05360° - GÉOSur la route des Vikings

23.00 MUSICA

12 tangos

23.55Metropolis

0.50 LA LUCARNE

Les ténèbres

2.10Nuit et brouillard(M. du 24 octobre)

arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|064

11.30MemoquizRéalisation : Philippe de Oliveira(France, 2006, 26mn)Production : FreemantleARTE FRANCE

Memoquiz est désormais diffuséle samedi matin à 11.30.Jouer avec sa mémoire : tel est leprincipe de Memoquiz, qui fait lapart belle au sens de l’observation.Trois candidats sont sur le plateau,mais tous les téléspectateurs peuvent participer !Multidiffusion le 20 novembre à 10.50

et le 24 à 10.00

> www.arte.tv/memoquiz

15.10Toutes les télésdu mondeLa télévision du KeralaRéalisation : Karim Miské(France, 2006, 26mn)Coproduction : ARTE France, Point du Jour ARTE FRANCE

Le Kerala a beau être un des Étatsles plus pauvres de l’Inde, il affi-che un taux d’alphabétisation pro-che de 100 %. Le parti commu-niste, démocratiquement aupouvoir pendant trente ans, alégué un système de santé et d’é-ducation modèle. À la télé, débatset émissions pédagogiques sontlégion. Car les chaînes locales, tou-tes privées, endossent une missionde service public : éduquer en dis-trayant. Mais ce dont les Kéralaissont les plus friands, c’est d’infor-mation. Ils s’abreuvent de JT surtoutes les chaînes et à toute heure.Multidiffusion le 19 novembre à 2.15,

le 20 à 9.55, le 22 à 10.50,

le 23 à 12.10 et le 24 à 9.30

Disponible en vidéo à la demandesur www.artevod.com

“Hop, hop, hop…” : en trois coupsde crayon, Philippe Starckexplique le concept de son sofaBubble Club, né en 2000. L’idée :partir d’un grand classique desannées 1920 pour faire un canapésimple, moderne, innovant. À l’aide d’images d’archives, lefilm retrace l’histoire de ce canapé

samedi18/11 8.00 > 19.00

devenu un must des intérieursbourgeois, puis montre avechumour comment le designer estparvenu à le démocratiser.Multidiffusion le 21 novembre à 10.50

La semaine prochaine :le fauteuil Wassily

Le démocrate américain Al Goresigne un film sur le réchauffementclimatique ; David Cameron, leleader du parti conservateur bri-tannique, s’affiche à bicyclettedans les rues de Londres ; enFrance, Nicolas Hulot plaide pourun poste de vice-Premier ministredédié au développement dura-ble… Un peu partout, les idéesécologistes gagnent du terrain.Mais alors, les partis verts sont-ils

encore nécessaires ? Avec desreportages en France (les thèmesécolos repris par les candidats à laprésidentielle), en Allemagne (l’avenir des Verts sans JoschkaFischer) et en Tchéquie (où lesVerts montent en flèche).Forum des Européens est interactif !

Rendez-vous sur www.arte.tv/fde

câble et satellitecâble et satellite 19.00Forum des EuropéensLa mort des partis écolos ?Rédaction en chef : Astrid Emerit-Le FicherRéalisation : Guy Saguez (France, 2006, 43mn)Coproduction : ARTE France, Compagnie des Phares et BalisesARTE FRANCE

Matthias Beermann et Anne-Sophie Mercier reçoivent Noël Mamère,député (Verts) de Gironde et maire de Bègles.

20.15 | ART ET CULTURE

Design (6)

Le sofa Bubble ClubDocumentaire d’Anna-Celia Kendall (France, 2006, 26mn)Coproduction : ARTE France, Lapsus, Centre Georges-PompidouARTE FRANCE(Rediffusion du 15 octobre 2005)

Ce soir dans “Design” : le premier meuble d’intérieur à mettre dehors,le sofa Bubble Club de Philippe Starck.

Présenté par Henrik Schmidt

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En partenariat avec En partenariat avec

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5arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

Véritable détective de l’art, Maurizio Seracini, 73 ans,est à la fois un expert et un pionnier en matière derestauration. Il s’est fait connaître en adaptant la tech-nologie médicale et militaire de pointe à l’auscultationdes œuvres d’art. Depuis quelques années, il travaillesur plusieurs chefs-d’œuvre de Léonard de Vinci, sonhéros. Il tente de percer quelques-uns des mystères quientourent encore l’œuvre du peintre, notamment deuxde ses tableaux, L’adoration des mages et La batailled’Anghiari.Sous la peinture de L’adoration des mages, l’une desœuvres les plus admirées du musée des Offices àFlorence, Maurizio Seracini a révélé l’existence de mer-veilleux dessins cachés ; en outre, son analyse au micro-scope montre que le tableau final n’est pas de la mainde Léonard de Vinci. Quant à La bataille d’Anghiari,on en a perdu la trace et il n’en reste aujourd’hui que

20.40 |L’AVENTURE HUMAINE

Léonard de Vinci :chefs-d’œuvre masquésDialogue au sommetentre un pionnier dela restaurationd’œuvres d’art,Maurizio Seracini, etson héros, Léonardde Vinci. Unepassionnanteplongée dans lesmystères quicontinuentd’entourer certainstableaux du maîtrede la Renaissance.

les dessins préparatoires. Les recherches de Seracinipermettent d’en donner pour la première fois une visionprécise. Le travail de l’expert lève donc le voile surde grandes énigmes picturales mais révèle aussi unnouveau visage du génie de la Renaissance.Comme Léonard de Vinci mais à sa modeste placed’expert, Maurizio Seracini tente de faire le lien entredeux mondes séparés, ceux de la science et de l’art.Son parcours fait de lui un “honnête homme” du XXIe siècle. Il est d’ailleurs cité par Dan Brown dansDa Vinci code : une publicité à l’échelle de la planète,parfois un peu encombrante. Le documentaire suitSeracini dans ses passionnantes enquêtes et nous mon-tre comment, à force de charisme et d’enthousiasme,il est parvenu à bousculer les traditions de restaura-tion et à s’imposer dans le monde de l’art.Multidiffusion le 10 décembre à 14.00 et le 13 à 1.00

samedi18/1120.40 > 23.00

Documentaire de Nigel Levy(France/Royaume-Uni, 2006, 1h20mn)Coproduction : ARTE France, Channel 4ARTE FRANCE

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L’adoration des mages de Léonard de Vinci, conservé à la galerie des Offices à Florence.

Maurizio Seracini, expert en matière de restaurationd’œuvres d’art.

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le monde entier avant d’être ruiné par la crise finan-cière du début des années 2000.Le soir, les danseurs se retrouvent dans une boîteen vogue de Buenos Aires. Pour certains, le tangoest un passe-temps ; pour d’autres, c’est une conso-lation ; pour d’autres encore c’est la possibilité des’en sortir en Europe. Pour Marcela et Roberto, iln’y a pas de vie sans tango. Ils dansent au son d’unorchestre magnifique, cousin argentin du BuenaVista Social Club, composé des meilleurs musiciensdu pays dont certains sont des légendes vivantes.Le temps de douze tangos, leur musique chante l’his-toire douloureuse de l’Argentine, les ivresses del’amour, les désillusions de l’existence. Ce docu-mentaire est sorti dans les salles en Allemagne eta remporté un grand succès. C’est sa version télé-visuelle, plus courte d’une demi-heure, qu’ARTEpropose de voir ce soir.

arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|066

samedi18/11 23.00 > 3.00

Documentaire d’Arne Birkenstock (Allemagne/Argentine, 2005, 53mn)Avec : Marcela Maiola, Roberto Tonet (danse), Luis Borda (guitare),Maria del Fuente (chant), Lidia Borda (chant), José Libertella(bandonéon), Jorge Sobral (chant)ZDF

12 tangos raconte les histoires de plusieurs danseursde Buenos Aires, berceau du tango et capitale desexils et des flamboyances, des aventuriers et desmiséreux. Apparu il y a un peu plus d’un siècle dansles bars louches des ports du Río de la Plata, oùdébarquèrent des dizaines de milliers d’Européensen quête d’une vie meilleure, le tango est né d’unbrassage musical entre l’Europe, l’Afrique etl’Amérique du Sud. Aujourd’hui, alors que la jeunegénération argentine, poussée par la nécessité, tra-verse l’océan dans l’autre sens, cette musique del’amertume, de la nostalgie et du désespoir est reve-nue à la mode. Déclaration d’amour au tango – lamusique aussi bien que la danse –, le documentaireest centré sur un couple qui s’apprête à se défaire :Marcela Maiola, jeune tanguera en partance pourl’Europe où elle compte gagner sa vie en dansant ;et son maître, Roberto Tonet, qui a été acclamé dans

23.00 |MUSICA

12 tangosDans une boîte de Buenos Aires, Marcela Maiola et Roberto Tonet

se retrouvent pour danser leur passion au son d’un orchestremagnifique. Une vibrante déclaration d’amour au tango.

22.05360° - GÉOSur la route des VikingsRéalisation : Malgorzata Bucka(Allemagne/France, 2006, 52mn)Coproduction : ARTE, GÉO, MedienkontorARTE G.E.I.E.

De Gdansk à Odessa, un voyageinédit en knörr (bateau mar-chand) sur les traces des Vikings.Henryk Wolski est marin dansl’âme. Il a déjà fait neuf fois le tourdu monde à la voile. Cette fois, ila décidé de voyager dans le tempset d’explorer, avec ses sept coéqui-piers, une route fluviale emprun-tée autrefois par les Vikings. Lepoint de départ de cette expédi-tion est Gdansk, sur la merBaltique. C’est là que la Welet,reconstitution fidèle d’un naviremarchand viking, appareille pourmettre le cap sur Odessa, sur lesrives de la mer Noire. Un voyaged’environ 2 500 kilomètres à l’in-térieur des terres, par la Vistuleet le Dniepr. Quand le vent tombe,il faut faire appel à la force desbras : l’équipage de la Welet rameau moins cinq heures par jour.Pour les marins aguerris qu’étaientles Vikings, le voyage durait envi-ron deux ans. Henryk Wolski, lui,a l’intention d’atteindre son buten trois mois.Multidiffusion le 19 novembre à 14.50

et le 25 novembre à 12.50

En partenariat avec

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23.55MetropolisMagazine culturel européen(Allemagne, 2006, 52mn)ZDF

Mario Vargas LlosaMario VargasLlosa, 70 anscette année,vient de publierson premierroman d’amour.Dans Tours etdétours de la vilaine fille(Gallimard), le narrateur, RicardoSomocurcio, raconte les boulever-sements politiques et sociaux de laseconde moitié du XXe siècle : lesmouvements politiques des années1950 et 1960, la révolution cubaine,Mai-68, la construction de la démo-cratie en Espagne après Franco…Rencontre avec l’écrivain.

La presse en RoumanieMalgré la démocratisation, lapresse roumaine est encore régiepar une oligarchie qui ne tolèreaucune voix critique, un réseauopaque de groupes de pression.Beaucoup de journalistes d’au-jourd’hui travaillaient déjà sous lerégime communiste. Après l’ef-fondrement de ce dernier, en 1989,certains d’entre eux ont réussi àprendre la direction des principauxorganes de presse et à fonder deschaînes de télévision.

L’art derrière les barreauxLa dessinatrice Rebekka Schulteanime un atelier de peinture pourcriminels psychotiques. À l’inté-rieur de la prison, cet espace estle lieu d’expression de tous les fan-tasmes et de toutes les névroses.Le 5 octobre dernier, l’atelier s’estouvert à un groupe d’étudiants desBeaux-Arts de Bielefeld.

Multidiffusion le 19 novembre à 18.05

En septembre 1944, un étrangecortège quitte le sud de la Franceen direction de l’Allemagne,escorté par quelque cinq centsmiliciens. Camions remplis de dos-siers, voitures chargées de minis-tres avec leurs familles : le gou-vernement de Vichy en déroutepart pour Sigmaringen. La petiteville de Souabe est déclarée terri-toire de l’État français. Au châteaudes Hohenzollern, un gouverne-ment d’opérette déploie drapeauxet fanfares. Pendant ce temps, descentaines de collaborateurs survi-vent tant bien que mal dans leshôtels ou dans les baraquementsde l’armée, souffrant du froid etde la faim, victimes de maladieset des attaques aériennes desAlliés. Louis-Ferdinand Céline, quia suivi Pétain à Sigmaringen,décrira ces mois de folie dans sonroman D’un château l’autre. PourAndré Gide, Céline “ne reproduit

pas la réalité, mais l’hallucinationqu’elle provoque”. Thomas Tielscha voulu refléter dans son film laconstruction éclatée et la languedélirante du roman. Il traite lesarchives, les scènes reconstituéeset les interviews avec des effetsd’appositions, de collages, de colo-risation, d’enchevêtrements. Sesimages sont destinées moins àmontrer des faits qu’à faire sur-gir l’égarement de ces dernièressemaines avant la capitulationallemande.

7arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

samedi18/11

0.50 | LA LUCARNE

Les ténèbresDocumentaire de Thomas Tielsch (Allemagne, 2005, 1h21mn)ZDF

En s’appuyant sur le roman de Céline D’un château l’autre, Thomas Tielsch décrit les tribulations du gouvernement de Vichy replié à Sigmaringen, en Souabe. Un récit halluciné qui restitue la folie des dernières semaines de la Seconde Guerre mondiale.

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3.00>8.00Multidiffusions

8.00La souris souriante

8.30Lucky Luke

8.55Dis-moi ce que tu possèdes…Papouasie-Nouvelle-Guinée(R. du 31 décembre 2005)

9.25Le spectacle du dimanche

11.40Nuit et brouillard(M. du 24 octobre)

12.10 TÊTES D’AFFICHEClassic album (2)

13.05 TOUTE L’HISTOIRESpin doctors (1)(R. du 22 juin 2005)

14.00 Le mystère des bibles enluminées(M. du 21 octobre)

14.50360° - GÉO(M. du 18 novembre)

15.50 Pour l’amour de Dieu(M. du 7 novembre)

17.25Cuisines des terroirsThuringe(R. du 6 novembre 2005)

17.45 Bhai Bhai(M. du 8 novembre)

18.05Metropolis(M. du 18 novembre)

19.00 MAESTRO

Juan Diego Florez chante les grands airs italiens

19.45ARTE Info

20.00Karambolage

20.10ARTE Météo

20.15 DANSE

Petits tracas

20.40>1.00 THEMA

Délit de sale gueule

20.40 Johnny belle gueule

22.15 Les sales têtes

23.10 Un coupable idéal

1.00Cop(M. du 10 novembre)

arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|068

9.25Le spectacle du dimanche

Le vent des peupliersPièce de Gérald SibleyrasMise en scène : Jean-Luc TardieuAvec : Georges Wilson, Jacques Sereys,Maurice ChevitRéalisation : Philippe Miquel(France, 2003, 1h43mn)Production : La CopatARTE FRANCEQUATRE NOMINATIONS AUX MOLIÈRES 2004

Sur la terrasse de leur maison deretraite, trois vieux militaires s’em-ploient à faire passer le temps…Un remarquable trio d’acteurs etun texte réjouissant.

Histoires de théâtres (2)Le Staatstheater StuttgartRéalisation : Andrzeij Klamt(Allemagne, 2003, 30mn)Production : Broadview Tv GmbhZDF

L’actrice Esther Schweins (ci-dessus) évoque les destinées detrois grands théâtres allemandsdans Histoires de théâtresjusqu’au 26 novembre.Avec huit scènes dédiées au bal-let, à l’opéra et au théâtre, leThéâtre national du Wurtemberg,à Stuttgart, est aujourd’hui la plusgrande institution théâtrale dumonde. Parmi ceux qui ont contri-bué à faire sa réputation, le cho-régraphe John Cranko ou le met-teur en scène Claus Peymann, quidirigea le théâtre de 1974 à 1979.

Histoires de théâtres :• le Nationaltheater de Mannheim

(le 12 novembre)

• le Staatstheater Stuttgart

(le 19 novembre)

• les Münchner Kammerspiele

(le 26 novembre)

dimanche19/11 8.00 > 19.00

câble et satellite

Sorti en 1973, Dark side of themoon est l’album mythique dePink Floyd. Dans ce deuxièmevolet de “Classic album”, ses créa-teurs, au premier rang desquelsSyd Barrett et David Gilmour, liv-rent leur analyse de cet album derock psychédélique auquel semêlent des notes de blues et dejazz. Avec également les com-mentaires de David Fricke dumagazine Rolling Stone.

“Classic album”> Bob Marley and the Wailers :

Catch a fire, le 12 novembre> Pink Floyd : Dark side of the moon,

le 19 novembre> Lou Reed : Transformer,

le 26 novembre> Elton John : Goodbye yellow brick road,

le 3 décembre> The Who : Who’s next,

le 10 décembre> Jimi Hendrix : Electric Ladyland,

le 17 décembre> Stevie Wonder : The key of life,

le 24 décembre> Elvis Presley (le premier album

enregistré pour RCA), le 31 décembre

Retrouvez “Classic album” sur

www.arte.tv et participez

à un quiz pour gagner des DVD.

La collection “Classic album” est

disponible en DVD chez Eagle Vision.

câble et satellite

12.10 | TÊTES D’AFFICHE

Classic album (2)Pink Floyd : Dark side of the moonRéalisation : Mathew Longfellow (Royaume-Uni, 2003, 49mn)Production : Eagle Vision, Isis ProductionARTE FRANCE

Jusqu’au 31 décembre, la collection “Classic album” nous invite à pénétrer dans les coulisses de la création de huit albums mythiquesdu rock, du reggae et de la soul.

13.05 | TOUTE L’HISTOIRE

Spin doctors (1)Documentaire de Paul Mitchell et Tania Rakhmanova (France/Royaume-Uni, 2004, 2x52mn)Production : DokumentaARTE FRANCE(Rediffusion du 22 juin 2005)

Le portrait très documenté dumétier de spin doctor (consultanten communication politique). AuXXe siècle, la profession, portée parla communication de masse etpeut-être aussi par le vide poli-tique, a étendu son influence à tou-tes les grandes batailles électora-les. Cette semaine, première partiecentrée sur Washington, terre denaissance et d’élection du spin.La seconde partie de Spin doctors

est diffusée le dimanche 26 novembre

à 13.05.

Le quatrième album le plus vendude l’histoire de la musique.

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Bill Clinton et, en bas à droite, Joe Lockhart, roi de lamanipulation des médias.

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9arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

Gaetano Donizetti domine le pro-gramme avec des airs extraits detrois de ses opéras : une magni-fique interprétation de “Una fur-tiva lagrima” (L’elisir d’amore), un“Allegro Io son” très réussi (Ritaou le mari battu) et un “Ah, mesamis…” parfait (La fille du régi-ment). Pour clore son récital, JuanDiego Florez offre au public duThéâtre des Champs-Élysées deux

rappels très enjoués : “La donnaè mobile” de Rigoletto de Verdi et“Granada” d’Augustin Lara.Multidiffusion le 25 novembre à 8.00

Juan Diego Florez se produira

à nouveau en récital au Théâtre

des Champs-Élysées à Paris

le 5 février 2007.

dimanche19/1119.00 > 20.40

20.15 | DANSE

Petits tracasChorégraphie : Katarzyna Gdaniec et Marco CantalupoAvec : la Compagnie LingaMusique : Vince MendozaRéalisation : Jürgen Wilcke (Allemagne, 2006, 26mn)WDR

Six saynètes mi-sérieuses mi-cocasses, improvisées sur unemusique de jazz.Créée par la Polonaise KatarzynaGdaniec et l’Italien MarcoCantalupo, la Compagnie Lingaa toujours privilégié les collabo-rations artistiques avec des musi-ciens, des peintres et des DJ. Petitstracas s’appuie ainsi sur une par-tition de jazz spécialement écrite

pour la compagnie par l’AméricainVince Mendoza. La chorégraphiese compose de six petites piècesde deux à trois minutes chacune,dont les arrangements, les ryth-mes et les sonorités créent unesuccession d’atmosphères à par-tir desquelles les danseurs impro-visent des variations.Multidiffusion le 21 novembre à 9.30

En partenariat avec

20.00KarambolageMagazine franco-allemand de Claire Doutriaux (France, 2006, 11mn)Production : Atelier de recherche d’ARTE FranceARTE FRANCE

Tous les dimanches à 20.00, Karambolage décrypte les sociétés française et allemande de façon ludique et impertinente.

Au sommaire : un objet allemandextraordinaire, le Taschenhalter ;les poubelles françaises et alle-mandes ; l’histoire de la tombe dusoldat inconnu qui repose sousl’Arc de triomphe, à Paris.

Multidiffusion du lundi 20 au vendredi

24 novembre vers 9.15 et 10.35

> www.arte-tv.com/karambolage

Le deuxième DVD de Karambolageest édité chez ARTE Vidéo.

19.00 | MAESTRO

Juan Diego Florezchante les grands airs italiensDirection musicale : Enrique MazzolaAvec : l’Orchestre national de France, le Chœur de Radio France dirigé par Michel TranchantRéalisation : Roberto-Maria Grassi (France, 2004, 43mn)Coproduction : ARTE France, Bel Air MediaARTE FRANCE

Le premier grand récital parisien du ténor péruvien Juan Diego Florez,enregistré au Théâtre des Champs-Élysées en 2004.

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ARTE G.E.I.E./RTBF

20.40 FilmJohnny belle gueule(Johnny Handsome)Film de Walter Hill (États-Unis, 1989, 1h36mn, VF)Scénario : Ken FriedmanAvec : Mickey Rourke (Johnny belle gueule), Ellen Barkin (Sunny Boyd), Elizabeth McGovern (Donna McCarty), Forest Whitaker(le docteur Recher), Morgan Freeman (le lieutenant A. Z. Drones),Lance Henriksen (Rafe Garrett), Scott Wilson (Mikey Chalmette)Image : Matthew P. LéonettiSon : Richard GoodmanMontage : Freeman Davies, Carmel Davies, Donn AronMusique : Ry CooderProduction : Carolco Pictures, Guber-Peters Productions

Johnny, petit malfrat au visage monstrueux, esttrahi par ses complices. En prison, il décide de sefaire refaire le visage… Un polar efficace avecMickey Rourke, Forest Whitaker et MorganFreeman.La Nouvelle-Orléans. Petit voyou affligé d’une physio-nomie monstrueuse, John Sedley est ironiquementsurnommé “Johnny belle gueule”. Un jour, par ami-tié pour Mikey, il accepte de participer au hold-upd’une bijouterie bien que les complices de Mikey,Rafe et sa maîtresse Sunny, ne lui inspirent aucuneconfiance. Au cours du casse, Rafe et Sunny abat-tent Mikey et le propriétaire du magasin, puis s’en-fuient avec le butin. Johnny est arrêté et condamnéà cinq ans de prison. Il refuse de dénoncer ses com-plices, bien décidé à se venger lui-même. À l’hôpi-tal St-Mathews, le docteur Steven Resher, qui s’in-téresse à son cas, lui propose de tenter une opérationde chirurgie esthétique…Multidiffusion le 27 novembre à 1.15 et le 3 décembre à 1.00

arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0610

dimanche19/11 20.40 > 1.00

20.40>1.00 |THEMA

Délit de sale gueuleJohnny belle gueule, Bruno Lüdke, Brenton Butler : au cinéma ou dans la réalité, ilsont été accusés de crimes qu’ils n’ont pas commis. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient latête de l’emploi : un visage de brute ou bien la peau noire… Mais qu’est-ce qu’elle a,leur gueule ? Avec notamment le film de Jean-Xavier de Lestrade Un coupable idéal.

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GIA La belle gueule de Mickey Rourke.

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23.10Un coupable idéalDocumentaire de Jean-Xavier de Lestrade(France, 2006, 90mn)Production : France 2, Maha, Pathé Archives, HBOOSCAR 2002 DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE

En Floride, Brenton Butler, 15 ans, est accusé à tortdu meurtre d’une touriste parce qu’il est noir etqu’il se trouve à proximité des lieux au moment ducrime. Jean-Xavier de Lestrade a filmé son procèset le combat acharné de son avocat. Implacable.

Le 7 mai 2000 à Jacksonville, en Floride, une touristeest tuée d’une balle dans la tête par un jeune Noirqui lui vole son sac à main. Dans l’heure qui suit,le mari de la victime, sous le choc, affirme reconnaîtreBrenton Butler, 15 ans, interpellé parce qu’il se trouvedans le voisinage et surtout parce qu’il est noir etporte “un short foncé et un tee-shirt indéterminé”(éléments correspondant au signalement). Maisautant arrêter la moitié des Afro-Américains de laville ! Le jeune homme se déclare innocent et les poli-ciers ne trouvent rien, ni arme ni argent, qui tend àprouver sa culpabilité. Brenton Butler est passé àtabac et forcé de signer des aveux. L’avocat commisd’office, Patrick McGuinness, va se battre pour luiéviter la prison. De témoin oublié en indice mis decôté, il prouve devant la justice l’innocence de l’adolescent. Quelques mois après le procès, il retrouvera même l’assassin, qui ne ressemble en rienà Brenton.Dans un montage efficace, Jean-Xavier de Lestradealterne les images du procès et l’enquête menée sansrelâche par l’avocat. Il montre de façon implacablecomment les policiers se sont contentés de raflerles suspects habituels (ils ont ensuite été démis deleurs fonctions). Le réalisateur français était partiaux États-Unis pour s’intéresser à la justice. C’estfinalement l’injustice qui lui fournit la matière deson film, Oscar du meilleur documentaire en 2002.Multidiffusion le 4 décembre à 15.00

11arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

dimanche19/11

22.15Les sales têtesDocumentaire de Davide Tosco (France/Italie, 2006, 60mn)Production : GraffitiDoc, Les Films d’Ici

Plusieurs théories douteuses stipulent que la pré-disposition au crime se lit dans l’apparence phy-sique. Retour sur le délit de sale gueule accréditépar les scientifiques, avec le cas de Bruno Lüdke,prétendu tueur en série de l’Allemagne nazie.Dès les débuts de la criminologie, au XIXe siècle, desscientifiques ont tenté de dresser le portrait-robot ducriminel, mêlant leurs présupposés idéologiques àdes méthodes contestables. Phrénologie, fichageanthropométrique, anthropologie criminelle et eugé-nisme établissent un lien entre traits de caractèreet traits physiques. Dans la lignée de l’atavisme, lemédecin italien Cesare Lombroso affirme qu’un phy-sique simiesque, avec des mâchoires proéminen-tes, des arcades sourcilières développées et desoreilles décollées, est synonyme de retard mentalet de sauvagerie. Pour son plus grand malheur,l’Allemand Bruno Lüdke répond parfaitement à cescritères. Il incarne la brute épaisse à la perfection.Dans Les sales têtes, images d’archives et photos àl’appui, des experts français, allemands et italiensreviennent sur ces théories.Pour éclairer l’exploration scien-tifique, le documentaire retrace enparallèle l’histoire de BrunoLüdke. Soupçonné du meurtred’une veuve, il a de petits anté-cédents pour vols mais surtoutune “bosse du crime” proémi-nente. Considéré comme retardéselon les codes de l’eugénismenazi, il est accusé d’avoir commisquatre-vingt-un crimes entre 1926et 1943 ! Il meurt en 1944 des suites d’expérien-ces médicales. Aujourd’hui, on ne sait même pass’il a accompli ne serait-ce que le premier de cesmeurtres. Une chose est sûre, son cas suscite dèsle début un énorme intérêt, comme en témoignentles photos de trois gros albums conservés à Berlin.Cette stigmatisation scientifique du criminel type aclairement influencé nos propres représentationsdu “méchant”. Sauf qu’aujourd’hui, le monstre a pris le visage d’un criminel qui ressemble à monsieur Tout-le-monde.Disponible en vidéo à la demande sur www.artevod.comMultidiffusion le 7 décembre à 2.00

La tête de Bruno Lüdke a étéreproduite à des fins scientifiques(en haut à gauche, le même Lüdkephotographié par la police).

Brenton Butler en prison.

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12.40ChicRédactrice en chef : Catherine Heuzé(France, 2006, 26mn)Coproduction : ARTE France, 2P2LARTE FRANCE

Présenté par Églantine Éméyé

Le magazine de l’art de vivre etdu bien-être, à suivre désormaisdu lundi au vendredi vers 12.35et le samedi vers 14.15.L’invité de la semaine est YannickAlléno, l’un des chefs les plus envue de sa génération (deux étoi-les au Michelin), à la tête des cui-sines du Meurice à Paris.Rencontre avec le sculpteur céra-miste Pol Chambost. Petite histoiredu juke-box. À Krefeld enAllemagne, trois familles ontchoisi de vivre ensemble dans unancien jardin botanique.Multidiffusion le 27 novembre à 8.40

et à 14.30

En partenariat avec

13.05 | TERRES D’AILLEURS

Les Nahuas de laSierra GuerreroDocumentaire d’Alain Bourrillon et Javier Perez Solano(France, 2000, 50mn)Production : Samarka Productions, Canal 22ARTE FRANCE(Rediffusion du 10 juillet)

Chaque année en septembre, chezles paysans nahuas de la SierraGuerrero, au Mexique, les hom-mes jaguars implorent les dieux etles saints pour que tombe lapluie…Multidiffusion le 27 novembre à 18.05

3.00>8.00Multidiffusions

8.00 Le journal de la culture(M. du 18 novembre)

8.15Le dessous des cartes(M. du 15 novembre)

8.25 Le diable chasseur(R. du 31 mai)

8.35 Chic(M. du 13 novembre)

9.00 Le journal de la culture(M. du 18 novembre)

9.15 Karambolage(M. du 19 novembre)

9.30 Lola(M. du 13 novembre)

9.55Toutes les télés du monde(M. du 18 novembre)

10.25 Le dessous des cartes(M. du 15 novembre)

10.35 Karambolage(M. du 19 novembre)

10.50 Memoquiz(M. du 18 novembre)

11.20 Le journal de la culture(M. du 18 novembre)

11.30 Les écuyers du Cadre noir (1)(M. du 13 novembre)

12.00 Le diable chasseur(M. du 20 novembre)

12.10 ARTE Europa(M. du 17 novembre)

12.40 Chic

13.05 TERRES D’AILLEURSLes Nahuas de la Sierra Guerrero

14.00 Lola(R. du 3 octobre 2005)

14.30 Chic(M. du 13 novembre)

14.55 Sous le sable(M. du 13 novembre)

16.30 Bhai Bhai(M. du 8 novembre)

16.50Dis-moi ce que tu possèdes…(M. du 19 novembre)

17.20Planète aux urgences (4)(M. du 13 novembre)

18.05Zimbabwe : la lignée des rois(M. du 13 novembre)

19.00 ARTE DÉCOUVERTE

Le bazar de Urfa

19.45ARTE Info

20.00 Le journal de la culture

20.10ARTE Météo

20.15 LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (1)

20.40 CINÉMA

Le locataire

22.45 GRAND FORMAT

Le souffle du désert

0.05ARTE Info

0.15 Les gants magiques(M. du 15 novembre)

1.40 Moi, roi du X(M. du 17 novembre)

arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0612

lundi20/11 8.00 > 20.40

câble et satellite

1. Meurtre au pont de LilleUn petit matin gris dans les coronsde Douai. Le corps d’une jeunefemme violée et étranglée estretrouvé le long des voies ferrées.Dans un pavillon, l’équipe de la“crim” trouve un premier indicedans une poubelle incendiée.L’enquête préliminaire permet d’identifier un suspect, le dernierhomme ayant été vu en compa-gnie de la victime. Le compte àrebours des 48 heures de garde àvue commence…Multidiffusion le 27 novembre à 11.30

Traqueurs de véritéLa brigade criminelle de la PJ deLille prend en charge les affairesdélicates : trafic de faux papiers,meurtres, actes pédophiles…

Urfa, ville du sud-est de la Turquierebaptisée Sanliurfa (Urfa la glo-rieuse), est la ville nataled’Abraham et un lieu de pèleri-nage. Les fidèles viennent serecueillir dans le faubourg deDergah, ensemble unique de mos-

quées, de jardins et de canaux.Non loin de ce havre de paix, lebazar tranche par son animation.Rencontre avec les artisans, fiersde faire découvrir “le plus beau detous les bazars”.Multidiffusion le 27 novembre à 17.20

Pendant six mois, Saïd Bakhtaouia suivi les cinq hommes de l’équipedu capitaine Christian Andriessedans leurs périlleuses enquêtes, duterrain à la salle d’autopsie, de per-quisitions en interrogatoires. Faceà la caméra, ces hommes quicôtoient quotidiennement la vio-lence et la misère expriment leursdoutes mais aussi la passion quiles anime. La dimension humainese révèle la clé de voûte de touteenquête, car il s’agit avant toutde comprendre – qui était la vic-time, qui est l’auteur du crime.Comprendre et approcher toujoursplus près de la vérité : c’est pourcela que le commandant GérardHostekint, chef de la PJ de Lille, achoisi ce métier.

câble et satellite 19.00 | ARTE DÉCOUVERTE

Le bazar de UrfaDocumentaire de Hans Andreas Guttner (Allemagne, 2006, 43mn)ZDF

“ARTE Découverte” voyage en Turquie jusqu’à mercredi. Aujourd’hui,promenade dans le bazar d’Urfa, près de la frontière syrienne.

20.15 | LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (1)Feuilleton documentaire de Saïd Bakhtaoui (France, 2006, 5x26mn)Coproduction : ARTE France, AMIPARTE FRANCE

Une semaine avec cinq enquêteurs de la “crim” de Lille, confron-tés au quotidien à la violence et à la misère. Tous les soirs à 20.15jusqu’à vendredi.

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13arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

Film de Roman Polanski(France, 1976, 2h05mn)Scénario : Roman Polanski et Gérard Brachd’après Le locataire chimériquede Roland ToporAvec : Roman Polanski (Trekolvsky),Isabelle Adjani (Stella), Melvyn Douglas (M. Zy), Shelley Winters (la concierge),Jo Van Fleet (Mme Dioz), Bernard Fresson(Scope), Dominique Poulange (Melle Choule)Image : Sven NykvistMontage : Françoise BonnotMusique : Philippe SardeProduction : Marianne ProductionsZDF

Du 3 au 7 décembre, ARTE rend

hommage à Roman Polanski avec

trois autres de ses films (Chinatown,

Macbeth et Le bal des vampires) à

l’occasion du Prix du film européen.

Trekolvsky, timide fonctionnaire d’origine polonaise,visite un appartement dans un vieil immeuble pari-sien. La locataire précédente, Mlle Choule, s’est jetéepar la fenêtre peu de temps auparavant. Elle est plon-gée dans un profond coma. Trekolvsky lui rend visiteà l’hôpital et apprend sa mort le lendemain. Il emmé-nage alors dans l’appartement…

Un Polonais à ParisAprès l’immense succès de Chinatown, RomanPolanski choisit de revenir en France pour un projetplus modeste et plus personnel, Le locataire, film quiapparaît aujourd’hui comme le point d’orgue de sacarrière. Il y déploie toute l’originalité de son talentet y développe sans pudeur ses obsessions les plussombres, les plus morbides. Si ce récit paranoïaqued’une lente dérive vers la folie fait écho à Répulsionet à Rosemary’s baby, il semble en être l’aboutisse-ment, enrichi par ce ton étrange et absurde déjà pré-sent dans Cul-de-sac. Comme dans la plupart desfilms du cinéaste, il est question ici d’enfermement,de solitude et de mort. Avec un extraordinaire sensdu détail et de l’espace, Polanski tire du quotidienle plus concret les effets les plus inquiétants. La photo-graphie, les décors, la musique, l’interprétation : tout

contribue à créer une ambiance malsaine, prochedu cauchemar éveillé. Le glissement vers le fantas-tique s’opère imperceptiblement et on bascule peu àpeu dans la vision étroite et obsessionnelle d’un espritmalade – ou rendu malade par son environnement.Polanski, pour qui les années précédentes aux États-Unis ont été difficiles et douloureuses, choisit d’interpréter lui-même ce personnage de Polonaisexilé, ce qui n’est certainement pas innocent. Il semet en danger et n’hésite pas à enlaidir IsabelleAdjani, à mélanger humour trivial, inquiétudes méta-physiques et pure terreur. Le locataire est le film d’uncinéaste totalement libre et maîtrisant ses moyens,peut-être même son chef-d’œuvre.

20.40 |CINÉMA

Le locataireUn homme sans histoires s’installe dans un nouvel appartement et sombre peu à peudans la folie. Recherche de logement et problèmes de voisinage vus par RomanPolanski, dans un film aussi brillant que dérangeant.

lundi20/1120.40 > 22.45

Cycle “angoisse et frissons”> Le locataire de Roman Polanski,le lundi 20 novembre à 20.40> Pas de printemps pour Marnie d’Alfred Hitchcock,le jeudi 23 novembre à 20.40> Next door de Pål Sletaune,le lundi 27 novembre à minuit> Le secret derrière la porte de Fritz Lang,le jeudi 30 novembre à 20.40

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arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0614

lundi20/11 22.45 > 3.00

Documentaire de François Kohler(Suisse/Canada/France, 2004, 1h20mn)Coproduction : XL Production pour Film &Télévision, ONF, TSR, SSR/SRG Idée Suisse,ARTE, Instant FilmARTE G.E.I.E. / SSR

Au pied du Grand Erg oriental tunisien, treize hommes – suisses, français, belges et québécois –avancent dans le désert, accompagnés d’un anima-teur et de dix chameliers. Entre steppes, dunes desable et plateaux rocheux, ils marcheront pendantquinze jours, endurant les vents de sable, l’intensechaleur du jour et les températures glaciales de lanuit. À ce cheminement physique s’en ajoute unautre, psychologique, émotionnel, intime. Chaquejour, après quatre à cinq heures de marche et l’ins-tallation du bivouac, les participants explorent lamasculinité contemporaine en partant de leurs pro-pres vies. L’animateur stimule la dynamique degroupe et aide chacun à approfondir ses question-nements autour de la paternité, de la sexualité, durapport aux femmes, de la violence, des dépendan-ces. Les échanges se prolongent le soir autour du feuet se terminent souvent par des danses et des chants,au son de la musique des hommes du désert.

Quête au masculinGaétan, Nicolas, Emmanuel-François et Éric n’ontapparemment rien en commun. Ils ne se ressemblentpas, sont d’âges et d’origines divers. Certains sontcélibataires, d’autres pères de famille et l’un d’euxdéjà grand-père. Ils sont bien portants et exercent uneactivité professionnelle ordinaire. La seule chose quiles relie est un même désir de réfléchir sur leur iden-tité. Lors d’une randonnée dans le Sahara, ilsrenouent avec la longue tradition des anachorètes,ermites et moines qui partaient dans le désert pourse livrer à l’introspection. Mais, signe des temps, l’isolement n’est plus de mise. Et les préoccupationsdes hommes du XXIe siècle ont quelque peu changé.Les rapports entre les sexes ont été chamboulés etbeaucoup d’hommes trouvent difficile de réappri-voiser leur masculinité. Ceux que François Kohler afilmés éprouvent le besoin impérieux d’explorer cettefacette de leur personnalité que, paradoxalement,

22.45 |GRAND FORMAT

Le souffle du désertAu cours d’une randonnée dans le déserttunisien, treize hommes s’interrogent surleur rôle de père, leur relation auxfemmes, leur façon d’appréhender le pouvoir, leur sexualité… Un voyagephysique et intime au cœur de l’identitémasculine.

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ils connaissent mal parce qu’ils l’ont longtemps niée,ou au contraire surévaluée. Tout en montrant legroupe dans son ensemble, Le souffle du désert donnela parole à quelques-uns. L’un, traumatisé par unegrand-mère dominatrice, peine à nouer des relationsavec les femmes. Un autre souffre de complexes quile paralysent dans ses rapports avec ses semblables…Petit à petit, les effets de la thérapie de groupe com-binés à la fatigue et à l’inconfort de la marche fontapparaître le caractère de chacun, lors d’un étonnantprocessus de mise à nu. Des affinités se dessinent, denouvelles perspectives se profilent, de troublantesréflexions émergent sur l’identité de l’hommemoderne.Multidiffusion le 23 novembre à 15.45

Cette expérience s’inspire des réflexions du psychanalyste

québécois Guy Corneau, auteur de Père manquant, filsmanqué. Le projet a été réalisé avec la collaboration du

docteur et psychothérapeute lausannois Alexis Burger.

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Les bivouacs à la belle étoile,la beauté des sites, l’énergie dudésert et le soutien de l’animateurincitent peu à peu les participantsà se livrer, à se mettre à nu.

BamakoUn téléfilm d’Abderrahmane Sissako

Avec Aïssa Maïga, Tiécoura Traoré, Hélène Diarra,William Bourdon, Roland Rappaport et Aïssata TallUne coproduction ARTE France, Archipel 33, Chinguitty filmset Mali Images

Pris dans l’étau de la dette, le continentafricain lutte pour sa survie. Dans la courd’une maison de Bamako, au Mali, desreprésentants de la société civile intententun procès aux institutions financièresinternationales…

SÉLECTION OFFICIELLE HORS COMPÉTITION, CANNES 2006

EN COMPÉTITION AU FESTIVAL INTERNATIONAL

DU FILM DE LA ROCHELLE 2006

GRAND PRIX DU PUBLIC, PARIS CINÉMA 2006

actuellement dans les salles

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12.35ChicRédactrice en chef : Catherine Heuzé(France, 2006, 26mn)Coproduction : ARTE France, 2P2LARTE FRANCE

Présenté par Églantine Éméyé

Le magazine de l’art de vivre etdu bien-être, à suivre désormaisdu lundi au vendredi vers 12.35et le samedi vers 14.15.Yannick Alléno nous fait visiter“son” Paris, d’une boutique d’épices à la galerie du designerHervé Van Der Straten. De plus enplus de brasseries proposent desbières branchées, aromatisées,relookées… Petite histoire du fau-teuil Blow. L’architecte Bern Hollins’est inspiré des jardins japonaispour concevoir un penthouse de150 m2 à Francfort, havre de paixau milieu de la ville.Multidiffusion le 28 novembre à 8.40

et à 14.30

En partenariat avec

13.00 | TERRES D’AILLEURS

Les Tarahumarade ChihuahuaDocumentaire d’Alain Bourrillon et Javier Perez Solano(France, 2000, 52mn)Production : Samarka Productions, Canal 22ARTE FRANCE(Rediffusion du 11 juillet)

La barranca del Cobre, régionreculée du nord-ouest du Mexique,abrite 500 000 Tarahumaras(“hommes au pied léger”), quitentent de survivre malgré la défo-restation et la ségrégation dont ilssont victimes.Multidiffusion le 28 novembre à 18.05

3.00>8.00Multidiffusions

8.00 Le journal de la culture(M. du 20 novembre)

8.15Le dessous des cartes(M. du 15 novembre)

8.25 Chasser ou collectionner(M. du 3 novembre)

8.35 Chic(M. du 14 novembre)

9.00 Le journal de la culture(M. du 20 novembre)

9.15 Karambolage(M. du 19 novembre)

9.30 Petits tracas(M. du 19 novembre)

9.55 L’art et la manière(M. du 18 novembre)

10.25 Le dessous des cartes(M. du 15 novembre)

10.35 Karambolage(M. du 19 novembre)

10.50 Design (6)(M. du 18 novembre)

11.20 Le journal de la culture(M. du 20 novembre)

11.30 Les écuyers du Cadre noir (2)(M. du 14 novembre)

12.00 Chasser ou collectionner(M. du 3 novembre)

12.10 Lola(M. du 20 novembre)

12.35 Chic

13.00 TERRES D’AILLEURSLes Tarahumara de Chihuahua

14.00 Hippocrate(R. du 19 octobre 2004)

14.30 Chic(M. du 14 novembre)

15.00 Croc-Blanc(M. du 5 novembre)

16.45 Cuisines des terroirs(M. du 19 novembre)

17.15 Planète aux urgences (5)(M. du 14 novembre)

18.00 Le baiser aux étoiles(M. du 14 novembre)

19.00 ARTE DÉCOUVERTE

Dans les hammams d’Istanbul

19.45 ARTE Info

20.00 Le journal de la culture

20.10 ARTE Météo

20.15 LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (2)

20.40>0.20 THEMA

Vivre avec la maladie de Charcot

20.40 FICTION

Les étoiles brillent toujours

22.10Comme des gants pleins de sable

23.30Mon combat contre le temps

0.20ARTE Info

0.30 MEDIUM

Nationale

1.15 (PDC : 01.10)

Tracks(M. du 16 novembre)

2.05Un été sans soleil(M. du 4 novembre)

arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0616

2. La preuve par l’ADNAu commissa-riat de Douai, lafin de la garde àvue approche etle suspect n’esttoujours paspassé auxaveux. Le capi-taine ChristianAndriesse prendle relais de sonéquipe. Peine perdue. Ce sont lesrésultats des analyses ADN qui per-mettront de trancher. Parallèlement,Pascal, nouveau venu à la “crim”,

se penche sur une affaire vieille dedix ans : le meurtre inexpliqué d’unejeune fille en forêt de Compiègne.Multidiffusion le 28 novembre à 11.30

mardi21/11 8.00 > 20.40

câble et satellitecâble et satellite 19.00 | ARTE DÉCOUVERTE

Dans les hammams d’IstanbulDocumentaire d’Elke Sasse et Holger Preuße(Allemagne, 2004, 43mn)ZDF

“ARTE Découverte” voyage en Turquie du lundi 20 au mercredi 22 novembre. Aujourd’hui : bain et massage dans les hammamsd’Istanbul.

Découverte de l’art traditionnel duhammam dans trois établissementsd’Istanbul. La partie réservée auxfemmes est la plus animée : c’est àla fois un salon de coiffure, unsalon d’esthéticienne et le derniersalon où l’on cause. Massages,

masques, épilation : on en ressortla peau toute lisse ! Chez les hom-mes, l’ambiance est plus feutrée.On vient avant tout pour se relaxeret le masseur est considéré commeun “médecin muet”.Multidiffusion le 28 novembre à 17.20

20.15 | LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (2)Feuilleton documentaire de Saïd Bakhtaoui (France, 2006, 5x26mn)Coproduction : ARTE France, AMIPARTE FRANCE

Une semaine avec cinq enquêteurs de la “crim” de Lille, confron-tés au quotidien à la violence et à la misère. Tous les soirs à 20.15jusqu’à vendredi.

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17arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

(Sterne leuchten auch am Tag)Téléfilm de Roland Suso Richter(Allemagne, 2004, 1h29mn, VF)Scénario : Richard ReitingerAvec : Veronica Ferres (Iris Hermann),Merab Ninidze (Ruben Costa), Frederick Lau(Max), Michael Gwisdek (le père d’Iris)Image : Martin LangerSon : Henning Lohner, Harald KloserMontage : Bernd SchlegelCoproduction : Telefilm Saar pour la ZDF,ARTEZDF(Rediffusion du 27 août 2004)

La procureure Iris Hermann, femme brillante et sédui-sante, enquête sur un cas d’euthanasie dans un hôpi-tal universitaire. À cette occasion, elle fait la connais-sance du docteur Ruben Costa, avec qui elle a uneaventure. Il aimerait la revoir. Elle le fuit, et ne suitpas ses conseils de consulter un médecin au sujet deses troubles moteurs. Mais quelques jours plus tard,elle est hospitalisée à la suite d’une violente quintede toux. Le diagnostic est sans appel : Iris souffrede sclérose latérale amyotrophique, une maladie ner-veuse dégénérative mortelle. À la recherche de RubenCosta, elle fait la connaissance du fils de celui-ci,13 ans, paraplégique, qui semble tout savoir d’Iris etde sa maladie…Multidiffusion le 26 novembre à 15.45

Roland Suso Richter, bio expressMéconnu en France, le réalisateur allemand RolandSuso Richter a réalisé quelque seize films et téléfilmsdepuis 1986, parmi lesquels Pour une poignéed’herbe, Grand Prix Cannes junior en 2001, et Le tunnel, Prix du public au Festival des films dumonde de Montréal en 2001. Il a signé un thriller,Memories (2004), avec Ryan Phillippe. Son dernierfilm, Dresde, a été un des événements cinémato-graphiques de l’année 2006 en Allemagne.

mardi21/1120.40 > 0.20

La sclérose latérale amyotrophe (SLA) ou maladie de Charcot, peu connue du grandpublic, est l’affection neuromusculaire dégénérative la plus fréquente chez l’adulte.Que sait-on de ses causes ? Comment la traite-t-on ? Une “Thema” illustrée par untéléfilm sensible de Roland Suso Richter avec Veronica Ferres.

20.40>0.20 |THEMA

Vivre avec la maladie de Charcot

20.40Les étoiles brillent toujoursUne femme forte et indépendante est brutalement confrontée à la maladie. Un téléfilmsensible réalisé sur la sclérose latérale amyotrophique, ou maladie de Charcot.

Iris Hermann (à droite), interprétée par une star du cinéma allemand, l’actrice Veronica Ferres.

WDR

ZDF/

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par Annie-Claude

Elkaim

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arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0618

mardi21/11 22.10 > 0.20

22.10Comme des gants pleins de sableDocumentaire de Reinhild Dettmer-Finke (Allemagne, 2006, 1h15mn)

Quels sont les symptômes de la maladie deCharcot ? Comment la diagnostiquer rapidement ?Comment vit-on avec cette maladie qui entraîne la mort en quatre ou cinq ans en moyenne ?Patients et médecins témoignent.Chez la plupart des patients, le plus souvent des hom-mes entre 50 et 60 ans, la maladie du motoneuroneentraîne en peu de temps une paralysie musculairequi d’abord touche les bras et les jambes, puis ladéglutition et la respiration. Arrivé à ce stade avancéde la maladie, Wolfgang H. est jour et nuit sous assis-tance respiratoire. Karin Reich et Michael Schmidt,chez qui la SLA a été récemment diagnostiquée, espè-rent sinon une guérison, du moins un traitement sus-ceptible d’en retarder l’évolution. Mais la rechercheavance lentement, car elle n’est quasiment pas sou-tenue par des fonds publics. En Allemagne, c’est unebourse créée par le peintre Jörg Immendorf, atteintde SLA depuis 1998, qui permet de financer les tra-vaux menés notamment à Berlin, à l’hôpital de laCharité et à l’institut Max-Planck.

23.30Mon combat contre le tempsLes souffrances d’une malade de la SLADocumentaire d’Andreas Franzén (Allemagne, 2006, 46mn)

Quand la journaliste suédoise Ulla-Carin Lindquista appris qu’elle était atteinte de SLA, elle ne s’estpas résignée. Pour attirer l’attention sur cette maladie, elle a choisi de témoigner dans un documentaire bouleversant.

Le diagnostic est tombé le jour de ses 50 ans : Ulla-Carin Lindquist, journaliste très connue de latélévision suédoise, apprend qu’elle est atteinte desclérose latérale amyotrophe. Elle sait qu’il n’existeaucun traitement qui permettrait d’envisager uneguérison. Elle demande à son ami cinéaste AndreasFranzén de l’accompagner avec sa caméra au coursdes années de souffrances qui l’attendent. Pendantun an, et jusque deux mois avant sa mort, le réali-sateur a filmé la lutte de la journaliste contre unemaladie dévastatrice. Avec sensibilité et pudeur, ila fixé en images sa dégradation physique, sesmoments de rémission, son désespoir, ses élans decourage. Ulla-Carin Lindquist parle ouvertement desa peur de la mort, elle ne cache pas sa peine. Touteson énergie vise à préserver sa part d’humanité, àvivre en acceptant de savoir sa fin proche. Le docu-mentaire a été diffusé par une chaîne suédoisequelques heures après sa mort, en 2003. Le publica alors découvert l’âpreté de sa souffrance. Mais Ulla-Carin Lindquist a gagné son dernier combat :attirer l’attention sur la maladie de Charcot.

Les deux documentaires de la “Thema” sont multidiffusés

le mercredi 22 novembre à partir de 15.15.

20.40>0.20 |THEMA

Vivre avec la maladie de Charcot

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De gauche à droite : MichaelSchmidt, Karin Reich (Comme desgants pleins de sable) et Ulla-CarinLindquist (Mon combat contre letemps).

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de carcasses de voiture empiléesdans une casse. Leur errance lesconduit jusqu’à une zone indus-trielle au milieu de nulle part, oùse promène une chienne sans maî-tre. Tous trois vont partager, pourquelques instants, ce qu’ils pour-raient désirer dans une autre vie.

Moment de grâceSous l’Abribus qui accueille les troispersonnages, peu de mots sont pro-

noncés. Mais le charme opère,apaisant. L’homme, la femme,l’enfant et la chienne forment pourun court instant une famille par-faite, sans liens, sans racines, sanspassé ni avenir. La réalisatricefilme leur rencontre comme uninstant suspendu, un moment debonheur volé à la vie.

Multidiffusion le 24 novembre à 15.50

dans Court-circuit (le magazine)

mardi21/110.30 > 3.00

C’est la veille de Noël dans la ban-lieue de Niort. Une jeune femme,une petite fille et le présentateurvedette d’un talk-show se trouventbrutalement en rupture avec lecours de leur existence. L’enfant afui les disputes incessantes de sesparents ; la jeune femme s’estéchappée du grand magasin sur-volté où elle est vendeuse ; etl’homme a perdu pied devant lavision, soudain cauchemardesque,

0.30 | MEDIUM

NationaleMoyen métrage d’Alix Barbey (France, 2006, 37mn)Avec : André Marcon (l’homme), Florence Loiret-Caille (la jeune femme),Léna-Blue Dupuis (la petite fille)Image : Pascal LagriffoulMontage : Rodolphe MollaSon : Julien BrossierProduction : Pavillon Rouge, avec la participation d’ARTE FranceARTE FRANCE

Au milieu de l’agitation frénétique des fêtes de Noël,un homme, une femme et une fillette se rencontrentpour partager un instant suspendu, magique. P

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KamasutraVingt-cinq films d’animation de Lyonel Kouro

Vingt-cinq films, vingt-cinq positions, vingt-cinqleçons d’extase prodiguées par des acrobates dusexe. Des animations en pâte à modeler revigorantes !

Sortie le 7 novembre

sortie DVD

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12.35ChicRédactrice en chef : Catherine Heuzé(France, 2006, 26mn)Coproduction : ARTE France, 2P2LARTE FRANCE

Le magazine de l’art de vivre etdu bien-être, à suivre désormaisdu lundi au vendredi vers 12.35et le samedi vers 14.15.Yannick Alléno nous fait visiter lesrecoins secrets du Meurice, pres-tigieux palace parisien dont il estle chef cuisinier et avec lequel ilvit une histoire d’amour. Le mar-ché de la chaussure de luxe est enplein boum. Petite histoire du lilas.Francis Arsène, ancien couvreur,s’est lancé dans la décoration et lacréation de mobilier en zinc.Multidiffusion le 29 novembre à 8.40

et à 14.30

En partenariat avec

13.05 | TERRES D’AILLEURS

Les Toraja de SulawesiDocumentaire d’Alain Bourrillon et Christian Crye(France, 1995, 52mn)Production : Samarka ProductionsARTE FRANCE(Rediffusion du 12 juillet)

En Indonésie, le mabadong, enter-rement traditionnel chez lesToraja, exige que l’on accepte ausein du cercle familial toute per-sonne pleurant le défunt. Ce rituelrenforce la hiérarchie sociale maispeut aussi ruiner une famille.Multidiffusion le 29 novembre à 18.05

3.00>8.00Multidiffusions

8.00 Le journal de la culture(M. du 21 novembre)

8.15 Le dessous des cartes(M. du 15 novembre)

8.25 Moi, Hubert(M. du 6 novembre)

8.35 Chic(M. du 15 novembre)

9.00 Le journal de la culture(M. du 21 novembre)

9.15 Karambolage(M. du 19 novembre)

9.30 La souris souriante(M. du 12 novembre)

9.55 Lucky Luke(M. du 19 novembre)

10.25 Le dessous des cartes(M. du 15 novembre)

10.35 Karambolage(M. du 19 novembre)

10.50Toutes les télés du monde(M. du 18 novembre)

11.20 Le journal de la culture(M. du 21 novembre)

11.30 Les écuyers du Cadre noir (3)(M. du 15 novembre)

12.00 Moi, Hubert(M. du 6 novembre)

12.10 Hippocrate(M. du 21 novembre)

12.35 Chic

13.05 TERRES D’AILLEURSLes Toraja de Sulawesi

14.00 L’enfance pas à pas (8)(R. du 26 février 2004)

14.30 Chic(M. du 15 novembre)

15.00 Le dessous des cartes(M. du 15 novembre)

15.15 Comme des gants pleins de sable(M. du 21 novembre)

16.30 Mon combat contre le temps(M. du 21 novembre)

17.20 Planète aux urgences (6)(M. du 15 novembre)

18.05 Le marinier du Yang Tsé(M. du 15 novembre)

19.00 ARTE DÉCOUVERTE

La Turquie tout en reliefs

19.45ARTE Info

20.00 Le journal de la culture

20.10ARTE Météo

20.15 LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (3)

20.40 LES MERCREDIS DE L’HISTOIRE

La forteresse assiégée

23.05Le dessous des cartes

23.15 CINÉMA

Voyage en famille

0.50ARTE Info

1.05Court-circuit (le magazine) n° 303

1.50Paul McCartney à Abbey Road(M. du 2 novembre)

arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0620

3. Scènes de crimesÀ la “crim”, on interroge un jeunehomme suspecté d’actes pédo-philes. Ses empreintes génétiquessont enregistrées dans le fichier.Une séance d’entraînement de tirplus tard, à deux heures du matin,un télex tombe au siège de la PJ :un jeune homme vient d’être tuépar balles. Avec l’aide des tech-niciens de l’Identité judiciaire,Christian Andriesse et son équipese mettent en quête d’indices.Multidiffusion le 29 novembre à 11.30

20.15 | LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (3)Feuilleton documentaire de Saïd Bakhtaoui (France, 2006, 5x26mn)Coproduction : ARTE France, AMIPARTE FRANCE

Une semaine avec cinq enquêteurs de la “crim” de Lille, confron-tés au quotidien à la violence et à la misère. Tous les soirs à 20.15jusqu’à vendredi.

mercredi22/11 8.00 > 20.40

câble et satellitecâble et satellite

Présenté

par

Églantine

Éméyé

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19.00 | ARTE DÉCOUVERTE

La Turquie tout en reliefsDocumentaire d’Ernst Waldemar Bauer (Allemagne, 2005, 43mn)HR(Rediffusion du 10 février)

Dernière étape du voyage d’“ARTE Découverte” en Turquie :la Cappadoce et ses habitations troglodytiques.

Villageois fuyant devant lesHittites, premiers chrétiens, ermi-tes… ils ont été nombreux à trou-ver refuge dans les grottes deCappadoce, fraîches en été et pastrop froides en hiver grâce au tufvolcanique. De véritables citéssouterraines ont ainsi vu le jourdans la région. Leurs traces sontencore visibles aujourd’hui :

pièces d’habitation, salles com-munes, étables, pressoirs et mêmecimetières. Plus tard, les Byzantinsconstruiront en Cappadoce deschapelles et des monastères accro-chés à des hauteurs vertigineuses.Multidiffusion le 29 novembre à 17.20

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Film de Gérard Mordillat(France, 2006, 2h15mn)Coproduction : ARTE France,Les Films de la CroisadeARTE FRANCE

Programme diffusé en sur TPS

En partenariat avec

Lire pages suivantes notre entretienavec Patrick Mille.

Rescapé des premières batailles de la guerre franco-prussienne de 1870, le soldat Charles-Henri Mondel(Patrick Mille) se réfugie dans la citadelle de Bitche,la dernière place forte française à résister aux trou-pes prussiennes. Là, s’adressant à la caméra à lamanière d’un reporter de guerre contemporain, ildevient notre témoin, nous faisant vivre ce que leshommes ont enduré pendant ce conflit meurtrier. Prèsd’un siècle et demi plus tard, abandonnant son uni-forme de soldat, Patrick Mille revient sur les champsde bataille, dans les palais où se rencontraientNapoléon III, Bismarck et Guillaume Ier, dans la for-teresse de Bitche, pour enquêter auprès d’historiensfrançais, allemands et américains, de stratèges etde philosophes sur les raisons profondes de cetteguerre – la première des trois qui mettront face à facela France et l’Allemagne avant que la paix s’imposeenfin et que l’Europe se concrétise.

Comment penser la guerre ?La forteresse assiégée repose sur un croisement per-manent entre fiction et documentaire. La voix dela guerre, dans ce qu’elle a de plus violent, se faitentendre à travers les paroles de soldats françaiset allemands, tirées de leurs correspondances et deleurs journaux. Pour reconstituer les batailles de1870 et le siège de Bitche, Gérard Mordillat a fait

appel aux gens de la région, qui ont participé avecenthousiasme. Ces acteurs non professionnels jouentaux côtés de Patrick Mille, tour à tour soldat dansles scènes de guerre et enquêteur contemporain inter-rogeant chercheurs et historiens. Croisant sans cessereconstitutions et analyses, mémoires et perspecti-ves, batailles et réflexions, La forteresse assiégéea pour ambition de s’interroger sur : comment pen-ser la guerre ? Gérard Mordillat, son réalisateur,explique : “J’ai senti qu’à partir d’une histoire locale,Bitche, je pouvais élargir mon propos à une histoirenationale, le conflit de 1870 ; à une histoire inter-nationale, les relations franco-allemandes ; et à unehistoire mondiale (…). Selon Cocteau, un film doitêtre ‘un objet difficile à ramasser’. Je crois que La forteresse assiégée est de cette nature. Pour moi,c’est un roman télévisuel qui charrie dans le coursde son récit de l’histoire, de l’analyse, de l’inter-rogation, de la philosophie, de la stratégie. (…)La forteresse assiégée n’est pas un film sur la guerrede 1870, c’est un film sur la guerre. Il me paraissaitindispensable d’amener le spectateur jusqu’àaujourd’hui. Si l’horreur de la guerre est une hor-reur historique, c’est aussi une horreur contem-poraine. La guerre de 1870 était un ‘coin’ parfaitpour fracturer le discours stratégique, pour nousforcer à l’entendre, à y réfléchir.”

20.40 |LES MERCREDIS DE L’HISTOIRE

La forteresse assiégéeComment les soldats de l’armée de Napoléon III ont soutenu le siège de la forteressede Bitche, durant la guerre de 1870 qui opposa les Français aux Allemands. Unepassionnante réflexion sur la guerre, un “roman télévisuel” avec Patrick Mille dans lerôle du soldat-reporter et la participation de François Cluzet et Virginie Ledoyen.

mercredi22/1120.40 > 23.15

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“Tout d’un coup, onaccepte simplement quece type en uniforme bleuet rouge soit suivi parune caméra et qu’ils’adresse au public, enpleine guerre de 1870.”(Patrick Mille)

La forteresse assiégée parle de Bitche, dela guerre de 1870 et, au-delà, de toutesles guerres. Comment est-ce possible ?

Gérard Mordillat part d’un épisode méconnu del’histoire, en l’occurrence la résistance de laplace forte de Bitche pendant la guerre de 1870,et il arrive à raconter toute la guerre de 1870 etmême la guerre en général – jusqu’à Hiroshimaet au terrorisme d’aujourd’hui. C’est tout à faitdans l’esprit de Gérard Mordillat : ne pas regar-der par le petit bout de la lorgnette mais ouvrir lepropos, interpeller le spectateur, le prendre àtémoin.

Comment vous êtes-vous préparé au tournage ?Quand Gérard m’a dit : “On part à Bitche”, le nom me disait vaguement quelque chose.Comme beaucoup de gens, je savais qu’il y avaiteu une guerre mais ça s’arrêtait là. Pour moi,1870, c’était surtout la Commune. La guerre de1870 est un épisode un peu oublié. Or, le filmmontre justement que tout ce qui vient après – les deux conflits mondiaux et jusqu’à la chutedu mur de Berlin – découle de cette guerre-là.Comme c’était une histoire que je ne connaissaispas, il a fallu que je me plonge dedans. J’ai lu la magnifique somme de François Roth (l’un des historiens qui interviennent dans le film).Ensuite, comme je joue un soldat, j’ai lu les livres de Jean-François Lecaillon (égalementintervenant dans le film), qui a publié des lettresde soldats. Ça m’a aidé à me mettre dans la peaud’un combattant de l’époque. En revanche, il n’ya pratiquement aucun film sur la guerre de 1870.Je crois que La forteresse assiégée est l’un despremiers qui traite globalement de cette guerre.

Vous jouez un soldat mais vous interrogezaussi des historiens. Ce mélange des rôles vousa-t-il posé problème ?La partie “Mondel soldat” a été la plus facile :j’avais déjà interprété un militaire. Par contre,la partie “Mondel journaliste”, ce type qui tra-verse le temps pour interviewer des chercheurs,a été plus délicate. J’ai beaucoup préparé,beaucoup parlé avec Gérard Mordillat et je mesuis approprié son personnage. Il me donnait ladirection à prendre et me laissait poser lesquestions à ma façon. Je me suis complètementpris au jeu, ça m’a passionné. Autre difficulté :parler à la caméra, ce n’est pas évident, il fautcasser les conventions. Et ça marche !Bizarrement, ça ne nous fait pas sortir de l’ac-tion. Tout d’un coup, on accepte simplementque ce type en uniforme bleu et rouge soitsuivi par une caméra et qu’il s’adresse aupublic, en pleine guerre de 1870.

Comment pourrait-on qualifier La forteresseassiégée ? Est-ce un docu-fiction ?Dans le docu-fiction, je trouve qu’il y en a tou-jours un qui pâtit. Soit le documentaire est bien et la fiction est un peu bancale, soit c’est l’inverse,on sent que le réalisateur s’est éclaté à faire la fiction et s’est désintéressé de la partie documen-taire, où il n’y a pas de parti pris. Ici, il y a unparti pris, une vision. Charles-Henri Mondel traverse les combats avec un point de vue de journaliste critique, en n’étant pas dupe de ce quise passe. Je dirais que Gérard Mordillat a inventéquelque chose de nouveau, dans la lignée du travail de Peter Watkins. Il parle de “roman télévisuel” et je trouve l’expression assez juste.

> La forteresse assiégée

Patrick Mille

“Une aventure Dans la peau du soldat Charles-Henri

Mondel, l’acteur Patrick Mille nous guide

à travers l’histoire à la fois locale et

universelle de la guerre. Celui qui s’est fait

la voix du réalisateur Gérard Mordillat nous

livre ses impressions.

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La plupart des acteurs sont des non-profession-nels, des gens de la région…Oui. Ils ont participé bien au-delà du travail defigurant. Ils sont d’une vérité incroyable. Le pas-sage des “gueules de soldats”, notamment, est àpleurer de beauté. Cette histoire leur parle : les personnages du film sont leurs arrière-grands-parents, leur région a connu trois guerres et a étéun champ de bataille. Jouer avec eux m’a beau-coup aidé. Ils étaient tellement authentiques quej’avais vraiment l’impression d’être avec les habi-tants de Bitche, avec un régiment de soldats de1870. Du coup, c’était facile pour moi d’être ému,de ressentir les choses. Il n’y avait plus de jeu – ni de “je” –, nous étions tous là pour raconterune histoire, sans ego.

Quels sont vos projets ?Je suis en train de tourner 99 francs de JanKounen, adapté du livre de Frédéric Beigbeder(coproduit par ARTE) : là encore un film avec uncontenu polémique. Après j’aimerais bien refairedu théâtre. J’aimerais aussi retravailler avecGérard Mordillat. Il fait partie de ces personnesque l’on quitte avec l’impression d’être un peuplus intelligent qu’on ne l’était avant. La forte-resse assiégée fut une aventure incroyable. Il fau-drait que Mondel traverse d’autres guerres,raconte d’autres histoires ! ■

23arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

incroyable”

Patrick Mille à l’écran et à la scèneL’acteur a été très présent au cinéma en 2006 (La doublure de Francis Veber, Célibataires de Jean-Michel Verner, La jungle de Mathieu Delaporte).Passionné d’histoire, il est apparu récemment dansplusieurs films historiques : outre Mondel dans La forteresse assiégée, il a incarné Napoléon dans1802, l’épopée guadeloupéenne de Christian Lara et l’officier Julien Chanoine dans Capitaine desténèbres de Serge Moati (diffusé par ARTE en avrildernier). Avec Gérard Mordillat, il a tournéL’apprentissage de la ville (diffusé par ARTE en 2001)et joué dans Zartmo en juin 2004 au Théâtre duRond-Point à Paris.

François Cluzet et VirginieLedoyen jouent le coupleimpérial, Napoléon III et son épouse Eugénie qui le pousse à se lancerdans une guerre contre la Prusse.

Jacques Pater interprète un personnage clé du film, le commandant Teyssier,militaire obstiné qui refusajusqu’au bout d’abandonnerBitche aux Allemands.

L’écrivain, cinéaste etscénariste de BD Jean Vautrinfait une apparition dans lerôle du maire de Bitche. Pourprotéger ses concitoyens, iltente de persuader Teyssierde se rendre.

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23.05Le dessous des cartes Magazine de Jean-Christophe VictorRéalisation : Frédéric Lernoud(France, 2006, 11mn) ARTE FRANCE

Côte-d’Ivoire : quelques cléspour comprendre la crisePour comprendre l’enjeu des élec-tions présidentielles en Côte-d’Ivoire, maintes fois reportées,il faut croiser l’histoire longue etl’histoire récente. Les facteurs decrise qui ont conduit à la scissiondu pays en 2002 sont potentielle-ment dangereux pour la stabilitéde la région tout entière.Multidiffusion en semaine à 8.15 et

10.20 et le 25 novembre à 13.45

En partenariat avec

(Familia rodante)Film de Pablo Trapero(Argentine, 2004, 1h43mn, VOSTF)Scénario : Pablo TraperoAvec : Liliana Capurro (Marta), Graciana Chironi (Emilia), Ruth Dobel(Claudia), Federico Esquerro (Claudio), Bernardo Forteza (Oscar),Laura Glave (Paola), Leila Gomez (Nadia), Nicolás López (Matias),Sol Ocampo (Sol), Marianela Pedano (Yanina), Carlos Resta(Ernesto), Raul Viñona (Gustavo)Image : Guillermo NietoMontage : Ezequiel Borovinsky, Nicolas GoldbartMusique : Hugo Diaz, León Gieco, Juaujo SozaProduction : Matanza Cine, Buena Onda Films, Polka ProduccionesZDF

Emilia regarde ses photos du temps jadis, arroseses plantes et nourrit ses chats. Aujourd’hui, elle fêteses 84 ans entourée de sa famille. Pendant le dîner,elle reçoit un appel de sa nièce, qui l’a choisie commetémoin pour son mariage. Emilia insiste pour quetoute la famille l’accompagne. Pour arriver au villagede San Javier, près de la frontière avec le Brésil, illeur faut faire un périple de 1 500 km le long de lacôte. La petite collectivité, qui réunit quatre géné-rations, embarque pour plusieurs jours de route àbord d’un camping-car (“casa rodante”), un vieuxViking Chevrolet gourmand en essence…

Odyssée argentineSalué par une critique unanime comme une révé-lation du cinéma contemporain, Pablo Trapero, pein-tre des humbles, signe un portrait hommage à sagrand-mère et une savoureuse chronique familiale.Un road movie hors norme dont les douze prota-gonistes s’entassent dans l’espace réduit d’un cam-ping-car. Les joies du voyage sont au rendez-vous :

23.15 |CINÉMA

Voyage en familleChronique familiale et road movie hors norme, Voyage enfamille est le troisième long métrage de Pablo Trapero, ledéfricheur du cinema nuevo argentin.

mercredi22/11 23.15 > 3.00

Cycle CINÉMA ARGENTIN

• Historias minimas de Carlos Sorin,le mercredi 1er novembre à 22.40

• La Ciénaga de Lucrecia Martel,le mercredi 8 novembre à 22.45

• Les gants magiques de Martín Rejtman,le mercredi 15 novembre à 22.40

• Voyage en famille de Pablo Trapero,le mercredi 22 novembre à 23.15

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25arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

arrivée in extremis de la jeune mère excentrique avecson nourrisson, verve du conducteur râleur et cocu-fié par son beau-frère, flirt des cousins, sans oublierles épisodes cocasses de la rage de dents et des pan-nes. À mesure que la petite troupe avale les kilomètres, elle s’agrandit et la chaleur monte. Dans Voyage en famille, le cinéaste échappe aux piè-ges du scénario familial attendu (règlement de comptes, révélations) pour ne retenir que desmoments de vie de protagonistes filmés avec ten-dresse. L’odyssée familiale se transforme peu à peuen odyssée argentine. Alternant cadres serrés dansle camping-car et plans larges attentifs au paysage,aux changements de climat, Pablo Trapero conjuguela microsociété du véhicule avec l’immensité del’espace traversé. Grâce à une mise en scène soute-nue et à une musique captivante, il s’aventure horsdes sentiers battus, défrichant les nouvelles terresdu cinema nuevo argentin.Multidiffusion le 27 novembre à 14.55

En partenariat avec

1.05Court-circuit (le magazine)n° 303Le rendez-vous du court métrage (France, 2006, 45mn)Coproduction : ARTE France, MK2 TVARTE FRANCE

Norman McLarenL’intégrale des f i lms de Norman McLaren (58 œuvres !) est éditée en DVD par l’Office natio-nal du film du Canada. Après les festivals de Canneset d’Annecy, plusieurs rétrospectives sont organiséesà Paris (au Centre Pompidou), New York (au Moma),Toronto, Halifax, etc. Autant d’occasions de revenirsur l’œuvre de cet immense cinéaste d’animation.

La pauvre histoire du maraudCourt métrage d’animation d’Anne Larricq(France, 2006, 6mn)Production : Les Films à Carreaux, avec la participation d’ARTE France

Une femme dont le mari est peu aimable et la frappevolontiers décide de se venger. Elle lui fait croirequ’elle attend un enfant de lui pendant qu’elle s’offre du bon temps avec son amant. Le mari esttorturé par les affres de la paternité…

Le chant de Yasmine(Yasmine tughani)Court métrage de Najwa Najjar(Royaume-Uni/Palestine, 2006, 19mn)ZDF

Ziyad est un jeune Palestinien qui vend des fleurs dansun village. Chaque soir, à la nuit tombée, il retrouvesecrètement Yasmine. Pendant ce temps, les parentsde la jeune fille pensent à son avenir…

The endCourt métrage d’animation de Camillelvis Thery(France, 2005, 4mn)Production : La Poudrière, avec la participation d’ARTE France(Rediffusion du 1er février)

Héros échappé d’un film noir hollywoodien, Théséetraverse un miroir à la poursuite de lui-même et seretrouve dans l’envers du décor, au beau milieu de nuages en Technicolor. Une course-poursuite hallucinée s’engage…

Multidiffusion le 24 novembre à partir de 15.00, avec,

en plus, Ma mère à découvert de Ken Wardrup

et Nationale d’Alix Barbey (également diffusé dans

“Medium” le mardi 21 novembre à 0.30).

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3.00>8.00Multidiffusions

8.00 Le journal de la culture(M. du 22 novembre)

8.15Le dessous des cartes(M. du 22 novembre)

8.25 Une vraie jeune fille(M. du 9 novembre)

8.35 Chic(M. du 16 novembre)

9.00 Le journal de la culture(M. du 22 novembre)

9.15 Karambolage(M. du 19 novembre)

9.30Le bon, la brute et le grizzli(M. du 5 novembre)

10.20 Le dessous des cartes(M. du 22 novembre)

10.35 Karambolage(M. du 19 novembre)

10.50 Lola(M. du 20 novembre)

11.15 Le journal de la culture(M. du 22 novembre)

11.30 Les écuyers du Cadre noir (4)(M. du 16 novembre)

12.00 Une vraie jeune fille(M. du 16 novembre)

12.10Toutes les télés du monde(M. du 18 novembre)

12.35 Chic

13.05 TERRES D’AILLEURSLes Totonaques de Yohualichan

14.00Album de famille(R. du 10 février 2005)

14.30 Chic(M. du 16 novembre)

15.00 Les grands duels du sport(M. du 18 novembre)

15.45 Le souffle du désert(M. du 20 novembre)

17.05 Chahut(M. du 3 novembre)

17.20 Le secret de la mer d’Aral(M. du 16 novembre)

18.05 Le lagon des traditions(M. du 16 novembre)

19.00 ARTE DÉCOUVERTE

La maca, l’aphrodisiaque des Incas

19.45ARTE Info

20.00 Le journal de la culture

20.10ARTE Météo

20.15 LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (4)

20.40 CINÉMA

Pas de printemps pour Marnie

22.50 LA VIE EN FACE

Marchands de miracles

23.40Tracks

0.35ARTE Info

0.45Le massacre de Fort-Apache(M. du 16 novembre)

arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0626

12.35ChicRédactrice en chef : Catherine Heuzé(France, 2006, 26mn)Coproduction : ARTE France, 2P2LARTE FRANCE

Présenté par Églantine Éméyé

Yannick Alléno rencontre le photo-graphe de mode Jean-DanielDorieux. Yoshi Yamamoto, StellaMcCartney et Philippe Starckcréent des lignes de vêtements desport pour des marques renom-mées. Petite histoire de la Cadillac.Fred Rieffel conçoit des meublesdesign fonctionnels et malins poursa marque Kollection.Multidiffusion le 30 novembre à 8.40

et à 14.30

En partenariat avec

13.05 | TERRES D’AILLEURS

Les Totonaquesde YohualichanDocumentaire d’Alain Bourrillon(France, 2000, 52mn)Production : Samarka Productions, PreviewComunicacionARTE FRANCE(Rediffusion du 13 juillet)

À Cuetzalan, au cœur duMexique, une coutume se perpé-tue depuis plus de 1 500 ans : ladanse des voladores, qui établitun lien entre le soleil et les hom-mes. Pour l’exécuter, on risque savie, de père en fils, au nom de lacollectivité.Multidiffusion le 30 novembre à 18.05

4. 18 heures chronoAu cours d’un règlement de comptes entre bandes, un jeunehomme a reçu une balle mortelle.Après avoir entendu les témoins,les enquêteurs de la “crim” appré-hendent un complice. Celui-ci ne

fait pas de difficultés pour dévoi-ler qui est l’auteur du coup de feu.Assistée par une vingtaine de poli-ciers, l’équipe arrête le meurtrierprésumé.Multidiffusion le 30 novembre à 11.30

jeudi23/11 8.00 > 20.40

câble et satellitecâble et satellite

19.00 | ARTE DÉCOUVERTE

La maca, l’aphrodisiaque des IncasDocumentaire de Basile Sallustio (Allemagne, 2004, 43mn)WDR(Rediffusion du 21 février 2005)

Quand les laboratoires pharmaceutiques veulent s’approprier le droitd’exploiter une plante connue au Pérou depuis l’époque des Incas.

Chez les Incas, la maca, “la reinedes Andes”, était réputée favori-ser la virilité et la fertilité.Aujourd’hui, les paysans des hautsplateaux apprécient sa hautevaleur nutritive. Or, les chercheursoccidentaux ont décelé dans cetubercule des propriétés anti-oxy-dantes et anticancéreuses – unedécouverte qui a attiré l’attentionde l’industrie pharmaceutique. Denombreux laboratoires étrangersessaient donc de s’assurer les bre-vets d’exploitation de la précieuseplante. Cela donne lieu à un conflitentre l’OMC et les signataires de

la Convention sur la diversité bio-logique, qui veulent éviter lepillage des ressources naturellesdans des pays dont c’est souventla seule richesse.Multidiffusion le 30 novembre à 17.20

20.15 | LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (4)Feuilleton documentaire de Saïd Bakhtaoui (France, 2006, 5x26mn)Coproduction : ARTE France, AMIPARTE FRANCE

Une semaine avec cinq enquêteurs de la “crim” de Lille, confron-tés au quotidien à la violence et à la misère. Tous les soirs à 20.15jusqu’à vendredi.

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27arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

Cycle “angoisse et frissons”> Le locataire de Roman Polanski,le lundi 20 novembre à 20.40> Pas de printemps pour Marnie d’Alfred Hitchcock,le jeudi 23 novembre à 20.40> Next door de Pål Sletaune,le lundi 27 novembre à minuit> Le secret derrière la porte de Fritz Lang,le jeudi 30 novembre à 20.40

(Marnie)Film d’Alfred Hitchcock (États-Unis, 1964, 2h, VF)Avec : Tippi Hedren (Marnie Edgar), Sean Connery (Mark Rutland),Diane Baker (Lil Mainwaring), Louise Latham (Bernice Edgar)Scénario : Jay Presson Allen, d’après le roman de Winston GrahamImage : Robert BurksMontage : George TomasiniMusique : Bernard HermannProduction : Geoffrey-Stanley Productions, Universal PicturesZDF

Marnie Edgar est kleptomane. Elle vole dans la caissede ses patrons et change d’identité à chaque nou-vel emploi. Lorsqu’elle propose ses services à l’édi-teur Mark Rutland, elle ne sait pas qu’il l’a déjà repé-rée chez un de ses collègues. Mais il décide del’engager quand même, fasciné par la beauté de lajeune femme. Lorsqu’elle tente de partir avec lacaisse, Rutland la démasque et lui propose un mar-ché : il ne la livrera pas à la police si elle acceptede l’épouser…

Identification d’une femmeFrançois Truffaut qualifiait Pas de printemps pourMarnie de “grand film malade”. Il s’agit en effet d’unfilm étrange, à la fois passionnant et inégal.Hitchcock, qui n’avait pas pu convaincre Grace Kellyd’interpréter le rôle de Marnie, avait demandé à TippiHedren, l’héroïne des Oiseaux, de la remplacer. Lorsdu tournage, éconduit par la comédienne qui igno-rait ses avances, il se serait progressivement désin-téressé du film. En dépit de ces circonstances – oupeut-être à cause d’elles –, Pas de printemps pourMarnie apparaît comme un étonnant concentré desobsessions du cinéaste, présentées de façon particu-lièrement libre dans une histoire au contenu sexuelévident. Le moteur du récit est l’amour fétichiste d’unhomme pour une femme mystérieuse qu’il va pro-gressivement mettre à nu, pour percer son secret et laposséder entièrement. Identifiant totalement son pointde vue à celui de Mark Rutland, Hitchcock a rarementfilmé une comédienne de façon aussi sensuelle et obsessionnelle, la transformant en objet d’adora-tion en même temps que d’interrogations. L’utilisationvirtuose des symboles et des couleurs sert la progres-sion de cette enquête érotico-psychanalytique, quiprend fin dans une scène cathartique particulière-ment violente. Pas de printemps pour Marnie estun film sombre et inquiétant. On retiendra la brillantepremière demi-heure, une scène de viol osée bien quesuggérée, le personnage de la mère… et Sean Conneryen mari ambigu qui, le temps d’un film, a laissé lesmoking de James Bond au vestiaire.

20.40 |CINÉMA

Pas de printemps pour MarnieUn homme tente de percer le secret d’une jeunekleptomane à la beauté troublante. Un Hitchcock à redécouvrir, nouvelle variation du maître sur lesthèmes du fétichisme et de la psychanalyse.

jeudi23/1120.40 > 22.50

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arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0628

jeudi23/11 22.50 > 3.00

23.40TracksSpécial mélancolie et nostalgie(Allemagne, 2006, 52mn)WDR

La mélancolie favorise-t-elle lacréativité ? La nostalgie est-elleun moteur de la création artis-tique ? Dans Tracks, les feuillesmortes se ramassent à la pelle !

Mélancolie et culture popFaut-il avoir l’âme en peine pourécrire une bonne chanson ? Où s’arrête la mélancolie, où commence la dépression ?

Le désir de normalité au LibanLes nuits libanaises ont toujours eula réputation d’être chaudes.Aujourd’hui, les clubs et les res-taurants de Beyrouth rouvrent leursportes. Rencontre avec EliasHankach, qui flaire toutes les ten-dances du “Paris du Proche-Orient”.

Jamie Lidell,Gonzales et MockyL’Anglais Jamie Lidell et lesCanadiens Gonzales et Mocky ontémigré à Berlin pour des raisonsmusicales. Selon eux, une bonnechanson doit posséder une cer-taine gravité. Pour en écrire, il estimportant de quitter son pays etde goûter à la nostalgie.

Snow PatrolPour entrer dans l’automne, riende tel que la suave mélancolie deSnow Patrol. Les cinq garçons deGlasgow sont pour la première foisen tournée sur le continent. Multidiffusion le 28 novembre à 1.25

Retrouvez Tracks en podcast

sur www.arte.tv

Que peut-on attendre de la vie quand on naît dansun pays ravagé par la guerre, la maladie, la corrup-tion et l’égoïsme des puissants ? Un miracle ! Ce pays,c’est la République démocratique du Congo, et lesmiracles y sont proposés quotidiennement dans lesÉglises de guérison, appelées aussi Églises du réveil.Ces nouvelles Églises, croisement hybride de pen-tecôtisme et de croyances traditionnelles africaines,sont dirigées sans partage par des “pasteurs” mes-sianiques. Leurs promesses – guérison de maladiesincurables, obtention d’un visa, prospérité immé-diate – attirent la majorité des Congolais. Et les pluspopulaires ont désormais leurs propres chaînes detélévision…

Dieu, pouvoir et businessDans les années 1980, au Zaïre, le régime de Mobutus’essouffle. Au début des années 1990, la contesta-tion, appuyée par l’Église catholique, entraîne mani-festations et pillages. Pour affaiblir l’institution reli-gieuse qui le gêne mais aussi pour calmer la révolte,Mobutu soutient les Églises de guérison en leur dis-tribuant des autorisations et, selon certaines sources,

des subsides. Dans un premier temps, les nouvellesÉglises sont surtout financées par les télévangélistesaméricains et de nombreux évangélistes suisses, alle-mands et suédois. Ces sponsors étrangers se retirentprogressivement, déçus que les pasteurs congolaissoient plus enclins à utiliser les fonds à des fins per-sonnelles plutôt que religieuses. Mais la machineest lancée. Aujourd’hui, on dénombre plus de 8 000églises de guérison à Kinshasa ! Marchands de mira-cles aborde le phénomène par le biais du quotidien,à travers les attentes, les espoirs et les situations desuns et des autres. Sans voix off, il privilégie les témoi-gnages et montre comment le cynisme et la mégalo-manie des uns répondent à la naïveté désespérée desautres. Révélant la brutalité et la complexité de cesÉglises, le film veille néanmoins à échapper au mani-chéisme. Il montre que, si ce sont incontestablementdes sectes, elles ont aussi une certaine utilité sociale.Denis Lessie, principal télévangéliste du film, faitfigure d’escroc sympathique et gouailleur. Et lorsqu’ildéclare : “Sans nous, ce serait la guerre”, on estpresque tenté de le croire.Multidiffusion le 25 novembre à 9.00

22.50 |LA VIE EN FACE

Marchands de miraclesÀ Kinshasa, plongée dans l’univers ahurissant des églises deguérison, où la violence des cultes reflète celle de la misère,où le discours tragi-comique des télévangélistes répond à lanaïveté désespérée des fidèles.

En partenariat avecet

Documentaire de Gilles Remiche (Belgique/France, 2006, 52mn)Coproduction : Les Films de la Passerelle, RTBF, ARTE France, CBAARTE G.E.I.E./RTBF

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Charlotte Gainsbourg, inspirée par la mélancolie ?

Page 29: N°47 18 NOVEMBRE > 24 NOVEMBRE 2006

12.40ChicRédactrice en chef : Catherine Heuzé(France, 2006, 26mn)Coproduction : ARTE France, 2P2LARTE FRANCE

Tous les vendredis, “Chic” pro-pose une émission thématique.Aujourd’hui : l’art de vivre à ladanoise.Au Danemark, l’architecte DorteMandrup joue la carte de latransparence et la designer CecileManzi propose des objets à la foisfonctionnels et poétiques. L’art dusauna à Stockholm. “Que faireavec…” du haddock ? La maisonde l’architecte Hanne Khaijholm,au bord de la mer du Nord, s’in-tègre parfaitement dans le paysage.Multidiffusion le 1er décembre à 8.40

et à 14.30

En partenariat avec

13.05 | TERRES D’AILLEURS

Kantri Bilong YumiLa Papouasie de la famille MadenDocumentaire de Séverin Blanchet(France, 2003, 52mn)ARTE FRANCEPRIX MARIO-RUSPOLI, BILAN DU FILM

ETHNOGRAPHIQUE 2003

PRIX SPÉCIAL DU JURY, FESTIVAL DU FILM

SCIENTIFIQUE D’OULLINS 2003

Le père était sorcier, la mère estune catholique fervente. Leursenfants sont villageois, instituteur,cinéaste. Leurs souvenirs de lafamille Maden dessinent un por-trait de la Papouasie-Nouvelle-Guinée contemporaine.Multidiffusion le 1er décembre à 18.05

Il y a huit mille ans, le diprotodon,herbivore de la taille d’un éland,vivait sur l’ensemble du continentaustralien. Avec la sécheresse, sonterritoire s’est considérablementréduit. Du coup, il a “rétréci” etest devenu l’actuel wombat, mar-supial qui ressemble au koala. Lesdéfenseurs des animaux tirentaujourd’hui la sonnette d’alarme :deux espèces de wombats sontmenacées de disparition.

5. Trafic de faux passeportLes policiers de la Brec, le brasarmé de la “crim”, sont sur lepoint de démanteler un réseau depasseports volés. Sur les infor-mations d’un revendeur arrêté, lebrigadier “Barre à mine” et sescollègues élaborent un portrait-robot qui va les aider à remon-ter la filière.Multidiffusion le 1er décembre à 11.30

29arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

8.00 > 20.40

3.00>8.00Multidiffusions

8.00 Le journal de la culture(M. du 23 novembre)

8.15Le dessous des cartes(M. du 22 novembre)

8.25 Le vagabond(R. du 12 octobre 1994)

8.35 Chic(M. du 17 novembre)

9.00 Le journal de la culture(M. du 23 novembre)

9.15 Karambolage(M. du 19 novembre)

9.30Toutes les télés du monde(M. du 18 novembre)

10.00 Memoquiz(M. du 18 novembre)

10.25 Le dessous des cartes(M. du 22 novembre)

10.35 Karambolage(M. du 19 novembre)

10.50 Lucky Luke(M. du 19 novembre)

11.20 Le journal de la culture(M. du 23 novembre)

11.30 Les écuyers du Cadre noir (5)(M. du 17 novembre)

12.00 Le vagabond(M. du 24 novembre)

12.10Album de famille(M. du 23 novembre)

12.40Chic

13.05 TERRES D’AILLEURSKantri Bilong Yumi

14.00ARTE Europa

14.30Chic(M. du 17 novembre)

15.00Court-circuit (le magazine) n° 303

16.30 Biographie(M. du 18 novembre)

17.20 Planète champignons(M. du 17 novembre)

18.05Minsk(M. du 17 novembre)

19.00 ARTE DÉCOUVERTE

Sur les traces du wombat

19.45ARTE Info

20.00Le journal de la culture

20.10ARTE Météo

20.15 LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (5)

20.40 FICTION

Au cœur de l’orage

22.10 PORTRAIT

Paysages industrielsLes photographes Bernd et Hilla Becher

23.05Klang

0.05ARTE Info

0.20 LE MUET DU MOIS

La montagne sacrée

2.05Memphis Belle(M. du 27 octobre)

vendredi24/11

câble et satellitecâble et satellite

15.00Court-circuit (le magazine) n° 303Le rendez-vous du court métrage (France, 2006, 1h30mn)Coproduction : ARTE France, MK2 TVARTE FRANCE

Multidiffusion de l’émission de mercredi enrichie d’un court métrage.

Ma mère à découvert(Undressing my mother)Court métrage de Ken Wardrup(Irlande, 2003, 6mn, VOSTF)Production : Kristin Brook Larsen et Andrew FreedmanZDF

Ethel vient d’avoir 60 ans… Unpetit film drôle et saisissant surune femme qui se pose des ques-tions sur son âge.

Avec aussi Nationale, d’Alix Barbey,

diffusé par ailleurs dans “Medium”

le mardi 21 novembre à 0.30.

19.00 | ARTE DÉCOUVERTE

Sur les traces du wombatLe petit cousin du koalaDocumentaire d’Angelika Sigl (Allemagne, 2004, 43mn)BR(Rediffusion du 30 mars 2005)

Rencontre avec le wombat, exemple fascinant de l’histoire de l’évolution.

20.15 | LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE

Brigade criminelle (5)Feuilleton documentaire de Saïd Bakhtaoui (France, 2006, 5x26mn)Coproduction : ARTE France, AMIPARTE FRANCE

Présenté

par

Églantine

Éméyé

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arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0630

Tandis que sa femme Sílvia se consacre à sa car-rière d’avocate à Barcelone, Alex s’occupe des enfantsdans leur maison au bord du delta de l’Ebre. Malgrél’aide de la baby-sitter, il ne trouve pas le temps deréaliser les maquettes que lui a commandées sonpatron et ami Narcís pour une campagne publici-taire. Sílvia s’apprête à rejoindre la famille pour l’an-niversaire de sa fille Julia. C’est alors qu’elle se voitproposer un poste à la Commission de Bruxellesqui l’obligerait à travailler tout le week-end. Pour nepas avoir à choisir, elle décide d’inviter son patron,Ricardo, l’épouse de ce dernier et, dans la foulée,Narcís et sa femme, à un séjour dans le delta…

Couples à la dériveDans la réserve d’oiseaux du delta de l’Ebre, les femel-les couvent instinctivement leurs petits et sont sup-pléées par les mâles en cas de défaillance… C’est dansce décor d’une nature immuable et rassurante que seretrouvent trois couples au bord de la rupture.Chronique d’une tempête annoncée, Au cœur de l’orage montre le désir qui s’épuise, les frustrations,l’infidélité, la difficulté de concilier travail et mater-nité (ou paternité)… Tous ces écueils de la vie de cou-ple moderne sont concentrés le temps d’un week-endqui court inéluctablement à la catastrophe.Multidiffusion le 9 décembre à 16.20

Il a fallu attendre la rétrospectiveque le Centre Georges-Pompidouleur a consacrée, il y a deux ans,pour que le public français décou-vre l’œuvre passionnante de Berndet Hilla Becher. Bernd Becher a d’a-bord peint et dessiné des bâtimentset des sites industriels qu’il savaitvoués à l’abandon ou à la des-truction. En 1957, il se tourne versla photographie, car elle apporteplus d’objectivité et de précisionà son travail. Il fréquentel’Académie des Beaux-Arts deDüsseldorf et y rencontre HillaWobeser. Ensemble, ils entamentun travail sur des séries, recensantsystématiquement les tours de

refroidissement, les châteauxd’eau, les silos, les hauts-four-neaux, les puits de mine, les gazo-mètres, etc. Ils élaborent un proto-cole de prise de vues rigoureux,qui est resté le même au fil desdécennies : la construction est pla-cée au centre de l’image, le pointde vue est légèrement surélevé,personnages, nuages, fumées etombres sont bannis, la lumière doitêtre plutôt diffuse. La plupart dessites photographiés, en Allemagne,en France, en Belgique, auLuxembourg et aux États-Unis, ontété radicalement transformés. Maisleur mémoire perdure grâce auxclichés des Becher.

vendredi24/11 20.40 > 22.10 22.10 > 3.00

20.40 | FICTION

Au cœur de l’orageTéléfilm d’Oriol Ferrer (Espagne, 2003, 1h28mn, VF)Scénario : Rosa Regás, Pedro Molina TembouryAvec : Julio Manrique (Alex), Mónica López (Sílvia),Daniela Romero (Julia), Ignasi Martín (Adrià),Francesc Garrido (Narcís), Rosa Renom (Odile),Carlos Blanco (Ricardo), Raquel Infante (Ivana),Anna Moret (Cinta)Image : David OmedesProduction : TVCi TVG, Bausan Films, Alea TV, Ignacio BenedettiCinema, avec la participation d’ARTE FranceARTE FRANCE(Rediffusion du 22 octobre 2004)

Les tensions au sein de trois couples réunis letemps d’un week-end dans le delta de l’Ebre. Dansune nature sublime, un tableau subtil de l’évolu-tion des mœurs.

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22.10 | PORTRAIT

Paysages industrielsLes photographes Bernd et Hilla BecherDocumentaire de Marianne Kapfer (Allemagne, 2006, 52mn)ZDF

Dès la fin des années 1950, Bernd et Hilla Becherse sont attachés à fixer sur images un patrimoinearchitectural industriel appelé à disparaître. Dansleur atelier de Düsseldorf, ils parlent de leurdémarche artistique et documentaire.

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31arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

Un divertissement imaginé par Paul OuazanProposé par l’Atelier de recherche d’ARTEFrance et Zadig Productions(France, 2006, 52mn)ARTE FRANCE

Klang est une émission de divertissement. Une attrac-tion, une fantaisie télévisuelle qui apporte aux télé-spectateurs un moment de pur plaisir et de créa-tion. Le principe ? Célébrer la chanson de variété à travers toute une génération de talents confirmésou en devenir, en Europe et dans le monde.Dans Klang, pas de captation de concert, pas de repor-tages ou d’interviews et pas de promotion. Les artis-tes choisis viennent chanter spécialement pour l’émission. Ils interprètent leurs créations originaleset font des reprises des grands standards de la chan-

son mondiale. Chaque artiste est filmé de façon spécifique, avec un dispositif de tournage appropriéà sa personnalité et à son univers musical.

Au sommaire de ce premier numéro : Thomas Fersen,

Emily Loizeau, Johnny Liebling, Masha Qrella, Sebmartel

et sa bande (voir pages suivantes).

Si cela vous chante, retrouvez Klang le samedi

30 décembre vers 23.20 avec Special Guests, Clarika,

Musica Nuda, Alexis HK, Erdmöbel et… ZE.

Klang, en allemand, ça veut dire le son, le rythme, la résonance,

la mélodie, le timbre,le ton… En français,ce mot ne veut rien dire d’aussi précis,

mais il sonne bien !

23.05

KlangUn studio de tournage, une caméra,une flopée de micros, des lumières,une présentatrice et des chanteuseset des chanteurs trop souventabsents à la télévision. C’est Klang, une émission devariétés différente, une fantaisietélévisuelle à ne pas rater.

vendredi24/11

Présenté parMathilde Sobottke

Thomas Fersen

Page 32: N°47 18 NOVEMBRE > 24 NOVEMBRE 2006

Faire Klang, c’est tenter de créer pourARTE un authentique divertissementmusical où créations télévisuelle et

musicale seraient intimement liées en serenforçant mutuellement. Surtout, ne pas penserinnovation ou expérimentation, mais plutôtpermettre à un moment, à la télévision, à deschanteurs/musiciens et à ceux qui désirent lesfilmer d’entrer en connivence.Une complicité dans la recherche commune quipermet de faire surgir l’inattendu. Apporter ainsiau téléspectateur jubilation et plaisir en voyantdes artistes, eux aussi dans la jubilation et le plaisir, accepter d’être mis en scène (et en sons)de façon inhabituelle, singulière.La seule interrogation qui s’est imposée fut :quelle relation avec les artistes devons-nous établir lors du tournage, sachant que de cetterelation humaine va dépendre en grande partie la réussite ou l’échec de la séquence, à savoir l’éclosion d’une certaine poésie ou la chute dansune affligeante banalité ?Nous n’avions guère de réponses, seulement des doutes et beaucoup d’appréhensions. Notreréponse ne pouvait être qu’empirique : nousenfermer dans un studio avec chaque chanteur etchaque groupe et travailler au ‘cas par cas’. Tâcherd’imaginer une mise en images et en sons enfonction de la personnalité de chaque artiste et dechaque univers musical. Le souci majeur étant decréer une présence forte par des moyens simples,sans sophistication. Être donc en immersion, enstudio, pendant un, deux voire trois jours, avecchaque chanteur et ses musiciens pour pouvoirnous apprivoiser mutuellement. Improviser.S’approprier ensuite l’univers de l’artiste, le fairenôtre pour mieux le restituer au téléspectateur. Et pour cela, nous avons beaucoup ‘volé’. Oui, il fallait voler aux artistes beaucoup de moments,d’expressions, de complicité entre eux, de penséesolitaire dans les moments ‘creux’ – mais sûre-ment pas vides ! Ils n’étaient pas dupes de noslarcins. Ils les ont acceptés. Et la pêche fut parfoispresque miraculeuse.

22.10 > 3.00

arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|0632

vendredi24/11

Sebmarteland friends“C’est… ZE chanson. Plutôt que dela chanter seul, Sebmartel s’est dit :et si j’invitais des copains ?”

Le groupe Johnny Liebling“En français, Johnny Liebling, ça veut dire ‘Johnny chéri’,‘Johnny mon favori’ ou encore ‘Johnny de mon cœur’.Moi, j’adore leur look de mauvais garçons.”

Pêche miraculeuseComment réussir la rencontre entrecréation télévisuelle et créationmusicale ? Explications de Paul Ouazan,codirecteur de l’Atelier de recherched’ARTE France.

23.05

Klang

”Les copains : Bogue, Gilles Coronado, Jan Ghazi, Koen Gisen,François Lasserre, Éric Lohrer, Nouf Martin, Vic Moan, Arthur Nevil,Fred Pallem, Chéri Papa Disco, An Pierlé, Simbadaniel.

Page 33: N°47 18 NOVEMBRE > 24 NOVEMBRE 2006

Diotima est danseuse. Passionnée,elle danse partout, notamment aubord de la mer où elle capte l’énergie de l’écume jaillissante.En quête de sensations nouvelles,elle part à la montagne. Dans unestation de sports d’hiver, elle faitla connaissance de Karl et Vigo,deux amis venus faire du ski et del’escalade. Ils tombent tous lesdeux amoureux de Diotima. Lorsd’une dangereuse escalade, lesdeux hommes découvrent leur riva-lité. L’expédition tourne au drame.Bravant le danger, Diotima tente devenir en aide à ses soupirants…

Là-haut, sur la montagneCiels chargés de nuages, glaciersmenaçants, crevasses impression-nantes, silhouettes perdues dansl’immensité : Arnold Fanck s’af-firme déjà comme un maître dufilm de montagne, genre qu’il acréé au début des années 1920. Sespremières réalisations ont rapide-ment attiré l’attention du public

allemand, qui cherche dans leretour à la nature une échappatoireau climat politique et économiqueincertain. Parmi ses admirateursse trouve Leni Riefenstahl, unejeune danseuse. À l’issue de leurpremière rencontre, Fanck écritpour elle sur mesure le rôle deDiotima. Leur collaboration sepoursuivra avec cinq films ayanttous la montagne pour sujet : Legrand saut (1927), Prisonniers dela montagne/L’enfer blanc de PizPalu (1929), Tempête sur le montBlanc (1930), Ivresse blanche(1931) et S.O.S. iceberg (1933).C’est lors du tournage de La mon-tagne sacrée que Leni Riefenstahlcommence à s’intéresser au métierde réalisateur. Les films d’ArnoldFanck, qui met en scène les puis-sances irrationnelles de la naturedominant l’homme, ont été clas-sés dans le cinéma précurseur dunazisme. Leni Riefenstahl endeviendra la représentante offi-cielle avec Les dieux du stade.

33arte magazine n°47 du 18|11|06 au 24|11|06

vendredi24/11

Masha Qrella“Notre délicate Berlinoise :une gratte, une voix, un regard.”

Emily Loizeau“Sur les touches du piano, elle promène ses doigts fins, terribles et charmeurs…”

Thomas Fersen“Il cache, sous son chapeau,un monde étrange peuplé decréatures mystérieuses…”

0.20 | LE MUET DU MOIS

La montagne sacréeFilm d’Arnold Fanck (Allemagne, 1926, 1h45mn, noir et blanc, muet)Avec : Ernst Petersen (Vigo), Frida Richard (la mère), Leni Riefenstahl (Diotima),Luis Trenker (Karl), Hannes Schneider (le guide)Image : Sepp Allgeier, Albert Benitz, Helmar Lerski, Hans SchneebergerMontage : Arnold FanckMusique : Edmund Meisel, Edmund ReischProduction : Berg- und Sportfilm, Universum Film A.G. (UFA)ARDVERSION RESTAURÉE EN 2001 À PARTIR D’UNE COPIE VIRAGÉE DU BUNDESARCHIV-FILMARCHIV DE BERLIN

ET D’UNE COPIE NOIR ET BLANC DE LA FONDATION CINETECA DE MILAN, EN COLLABORATION AVEC

LA FONDATION FRIEDRICH-WILHELM-MURNAU

Un film haletant, la première collaboration entreArnold Fanck, inventeur du film de montagne,et Leni Riefenstahl, future réalisatrice officielle du IIIe Reich.

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Ellroy et Los Angeles

Parcours initiatique dans le Los Angeles de JamesEllroy. À partir des pages de L’indiscret, tabloïdfictif, partez à la rencontre de l’american dog enécoutant François Guérif (l’éditeur d’Ellroy enFrance), des analyses des œuvres et despromenades dans le L. A. de l’époque. Un “webdocumentaire” conçu et réalisé par FrédéricMastellari et Natascha Lallemand (et produit parPlokker).www.arte.tv/ellroy

Rencontres pluriellesCatherine Horel, directrice de recherche au CNRS,parle des “tabous de l’histoire” de la Hongrie ; lemathématicien Alain Connes, professeur auCollège de France, explique la recherche enmathématiques et ses doutes de chercheur.www.arte.tv/histoirewww.arte.tv/sciences

Gay IranUn gay iranien expose sa théorie très personnellesur l’homosexualité en terre d’islam. Un reportagede Ludovic Piedtenu.

Martin Winckler :Écrits sur le vent (4)Tous les quinze jours, une histoire inédite écrite etlue par Martin Winckler.

Cher Charles (3)Une évocation intime et décontractée de l’œuvrede Charles Baudelaire. Un feuilleton en septépisodes de Thomas Guillaud-Bataille.

En ligne à partir du mercredi 25 octobre

LAVIE

D’ARTE

F A XRencontres hors les mursARTE est partenaire des Rencontres hors lesmurs dans les Yvelines (du 26 au 29 octobre) et en Seine-et-Marne (du 2 au 5 novembre).Les Rencontres de la Villette sont nées il y a dixans du besoin de faire connaître la vitalitéculturelle de zones plus réputées pour leursproblèmes que pour leur créativité. Elles sontdevenues le grand rendez-vous des dansesurbaines, mais aussi des initiatives de minoritésimmigrées, des artistes travaillant avec deshandicapés, dans les quartiers difficiles, etc.Depuis 2004, les Rencontres de la Villette sont“hors les murs” pour cause de travaux dans laGrande Halle. Après le Limousin, le Nord et laLorraine, elles reviennent cette année au cœur del’Île-de-France, dans les Yvelines (Mantes-la-Jolie,Mantes-la-Ville, Magnanville, Aubergenville…) et en Seine-et-Marne (Sénart et Chelles).

Informations : 01 40 03 75 75,www.rencontresvillette.com

Deux prix à NamurDeux films soutenus par ARTE ont été primés au21e Festival du film francophone de Namur.

> Un jour d’été, de Franck Guérin, a reçu leBayard d’or de la meilleure première œuvre. Cetéléfilm coproduit par ARTE France et OstinatoProduction sera diffusé le 30 mars 2007.

> De sortie, de Thomas Salvador (photo ci-dessus), a reçu le Bayard d’or du meilleur court métrage. Produit par les Films Hatari etStudio Orlando avec la participation d’ARTEFrance, il sera rediffusé le 15 décembre dansCourt-circuit (le magazine).

Page 35: N°47 18 NOVEMBRE > 24 NOVEMBRE 2006

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Marieke Gourdin (70 50)[email protected](en remplacement d’Elisabetta Zampa)

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Maud Lanaud (70 86) ASSISTANTE

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ARTE G.E.I.E.4, quai du chanoine WintererBP 2003567080 Strasbourg cedexTél. 03 88 14 22 22Fax 03 88 14 22 00

Directeur du développement et de la coordinationHans-Walter Schlie03 88 14 20 02

Presse et relations publiquesClaude-Anne Savin03 88 14 21 45

Responsable du marketing et du sponsoringPaulus G. Wunsch03 88 14 21 43

Rédaction centrale textes,photos, multimédiaSabrina Nennstiel03 88 14 22 45

ARTE DEUTSCHLAND(00 49) 7221 93690

Communication et marketingThomas P. Schmidt

ARTE BELGIQUE(00 32) 2737 2100

CommunicationMarianne De MuylderSerge Dzwonek

ARTE FRANCE8, rue Marceau92785 Issy-les-Moulineaux Cedex 9Tél. 01 55 00 77 77Fax 01 55 00 77 00

Pour joindre votre interlocuteur,tapez 01 55 00 suivi des quatrechiffres de son poste.

DIRECTION DE LA COMMUNICATION

Marie-Danièle Boussières(70 34)DIRECTRICE

DE LA COMMUNICATION

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Nathalie Loiseaux (70 35)SECRÉTARIAT

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Françoise Landesque (70 63)CHARGÉE DE COORDINATION

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DocumentairesGRAND FORMAT, LES MERCREDIS

DE L’HISTOIRE, LA VIE EN FACE, LA LUCARNE, PORTRAIT, ART ET CULTURE, LE FEUILLETON DOCUMENTAIRE, EXHIBITION, AU CŒUR DE LA NUIT

Céline Chevalier (70 41)[email protected]

Nadia Refsi (70 23)[email protected]

Emily Taylor (70 40) ASSISTANTE

[email protected](en remplacement

de Rima Matta)

InformationARTE INFO, ARTE REPORTAGE

Nadia Refsi (70 23)[email protected]

Fiction / ThemaFICTION, THEMA DU MARDI, DIE NACHT/LA NUIT, KARAMBOLAGE

Dorothée van Beusekom(70 46)[email protected]

Aurélia Capoulun (70 48) ASSISTANTE

[email protected](en remplacement de Florence Bouché)

ThemaDocumentaires découverteTHEMA DU VENDREDI, THEMA

DU DIMANCHE, L’AVENTURE HUMAINE,360° LE REPORTAGE GÉO, ARTE DÉCOUVERTE, TERRES D’AILLEURS

Grégoire Mauban (70 42)[email protected]

Audrey Jactat (70 43)ASSISTANTE

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Marie-Charlotte Ferré (73 25) ASSISTANTE

[email protected]

Spectacles / CultureMUSICA, MAESTRO, DANSE, COMEDIA,TRACKS, METROPOLIS, LE JOURNAL

DE LA CULTURE, PERMIS DE PENSER

Frédérique Champs (70 45)[email protected]

Cécile Braun (70 44) ASSISTANTE

[email protected]

CinémaARTE France CinémaCINÉMA, COURT-CIRCUIT, LE MUET DU MOIS, MEDIUM, CHIC

Agnès Buiche Moreno(70 47)[email protected]

Clémence Fléchard (73 43)ASSISTANTE

[email protected]

MagazinesActions CulturellesMAGAZINES DE LA JOURNÉE

(TNT, CÂBLE ET SATELLITE)FORUM DES EUROPÉENS

LE DESSOUS DES CARTES, LA SOURIS SOURIANTE, LUCKY LUKE

Rima Matta (72 90)[email protected](en remplacement de Martina Bangert)

InternetARTE.TV, ARTEPRO.COM, ARTERADIO.COM

Agnès Buiche Moreno (70 47)[email protected]

Clémence Fléchard (73 43)ASSISTANTE

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Contacts

ARTE [email protected]

Publication d’ARTE FranceISSN 1168-6707

Rédacteur en chef Olivier Apprill (72 45)[email protected]/ouNicolas Bertrand (70 56)[email protected]

Chef d’édition Anne-Claire Bouzanne (73 83)[email protected]

RédactricesBarbara Levendangeur (70 58)[email protected]ène Berelowitch (72 32)[email protected]

Maquettiste Fabrice Guyot

Photograveuse Armelle Ritter (70 57)[email protected]

TraductionsJosie Mély (70 61)Catherine Weinzorn (70 62)

CollaborationJacqueline LetteronDonald JamesJonathan LennuyeuxLucie Meynial

Crédits photos : Photo : X-DR.Toute reproduction des photos sans autorisation est interdite.

Couverture : J.-C. Kanny - CDT Moselle

Directeur de la publication : Jérôme ClémentExemplaire n° 47 jeudi 26 octobre 2006Impression STIPA, Montreuil

Internet www.arte.tv

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www.artevod.com

ARTE Magazineet les dossiers

de presse des programmes

sont sur www.artepro.com

Page 36: N°47 18 NOVEMBRE > 24 NOVEMBRE 2006

LA SEMAINE PROCHAINE

NOUS SOMMES TOUS DES EUROPÉENS

Qu’est-ce qu’être européen ? Cinq réalisateurs, parmi lesquels Emmanuel Finkiel,

Solveig Anspach et Imanol Uribe, s’interrogent sur l’identité européenne

dans cinq films courts rassemblés au sein d’une fiction, cinq petites histoires

révélatrices filmées avec talent.

“FICTION” LES EUROPÉENS, LE MARDI 28 NOVEMBRE À 22.35

vivonscurieux.