Nos adhérents et leurs voitures N° 11.Christian Giraud: Cadillac cabriolet 1955.

« Les meilleurs moments quand on possède ce cabriolet sont les journées de canicule, ou, plus exactement, les nuits » m’a dit Christian auprès de son cabrio 1955. « La journée c'est insupportable, mais rouler la nuit avec la voiture ouverte sur le ciel – ah ! Ça c’est quelque chose ! Loin des villes, dans les vignobles ou à côté de la Sèvre, on voit dans la fraicheur de la nuit un ciel rempli d’un million d’étoiles….C’est presque inimaginable.»

Il faut dire, d’abord, que Christian est un homme d’une sensibilité inhabituelle : musicien amateur (les variétés de flûte), canoéiste (champion national à son époque de la discipline de descente), et surtout – en dehors de ses heures de travail comme salarié de la poste - collectionneur et restaurateur d’anciennes caravanes. Sa femme Claudie et lui sont parmi les piliers du Retro Caravane Club de France. (Voir www.rccf.net). Des caravanes, ils sont passés aux voitures des années 60 pour tirer leurs Sologne et Notin (« le Rolls-Royce des caravanes ») jusqu’au point de posséder pas moins de 17 Opel, pour la plupart des Kapitän. Sur l’initiative de Claudie (« On a trop de voitures ») ils se sont séparés des produits allemands pour acheter finalement deux Cadillac de très grande beauté : le cabriolet qui est l’objet de cet article et un Sedan de Ville, tous les deux des années que Michel Brunet – un spécialiste des marques américaines – considère comme ‘les meilleures voitures produites par Cadillac depuis la Guerre’.

Ceux qui ont assisté à la Garden Party de 2011 se rappelleront cette belle dame qui est arrivée vêtue comme à l’époque de sa voiture. C’est Claudie Giraud, qui – avec 17 Opel - a décidé ‘On a trop de voitures’.

Apparence trompeus: ce bloc de 1960, identique à l’extérieur à celui de ’55, héberge une cylindrée NN plus importante et ZZ cv de plus que l’original.

La '197 CAC 44' était destinée au marché européen. Le compteur est gradué en km/h. Le premier propriétaire, un résident de Maisons Laffitte près de Paris, a gardé la voiture approximativement douze ans. On ne sait pas pourquoi, mais en 1960 il a changé le moteur. Le bloc de 1960 a les mêmes

Le propriétaire originel du cabriolet n’a pas voulu investir dans un système ‘clim’ préférant dépenser une petite fortune sur ces roues ‘Sabre’ en alliage brillant. Même la roue de secours est une ‘Sabre’. La dernière incarnation de ‘La Déesse’ qui habitait le capot des Cadillac en différentes postures de 1933 à celle-ci de 1955. Le millésime suivant vit sa dernière apparition.

dimensions externes (points de montage inclus) que celui d'origine, mais la cylindrée est augmentée - passant de 5,4 Litres à 6,3 - ce qui donne au cabriolet de Claudie et Christian un fonctionnement silencieux et sans effort pour délivrer une puissance plus que nécessaire afin de remorquer les caravanes issues de l'artisanat Français contemporain.

Il faut aussi remarquer que Christian est extrêmement modeste au sujet de son cabrio, la voiture étant un véhicule très rare et désirable. 1955 était une année record pour Cadillac avec pas moins de 140.777 unités tous types confondus sortant de ses lignes de montage. Mais moins de six pour cent (en effet 8.150) en cabriolet (ou, en Américain, Convertible coupe). Celles qui restent dans l'état de conservation de la '197 CAC 44' doivent être

très rares.

Pour nous, les collectionneurs d’aujourd’hui, les Cadillac de 1955 cachent au-dessous de leurs carrosseries signées Harley Earl - si attractives - quelques avantages. Elles tombent dans ces années de grâce après que Cadillac ait abandonné les systèmes electro/hydrauliques pour monter/descendre les glaces (même si la capote du cabrio de Christian a toujours un tel système). Les portes ont des petits moteurs électriques 12 volts et fiables. Mais les voitures ne connaissent pas encore les excentricités des années soixante et postérieures : la suspension à air et, encore pire, les systèmes qui dépendent de l'électronique capricieuse

de l’époque pour leur fonctionnement:La compagne d’écurie du cabriolet est cette berline presque Comfort Control, Autronic Eye et le mauditcontemporaine de 1956. Une importation d’Arizona elle est en état ‘8-6-4’. exceptionnel de conservation ainsi que la sellerie.

On félicite Claudie et Christian pour leur choix d’une si belle voiture qui n’est jamais tombée dans les mains de propriétaires négligents. Heureusement, ils continuent la tradition de soins : la ’55 et sa compagne d’écurie – une charmante berline de 1956 – sont hébergées dans un espèce de musée privé à côté de la famille Giraud où elles partagent les lieux avec la collection de caravanes - leurs contemporaines - mais d’une planète différente en termes de conception, d'exécution et de technologie et, à côté, Oh surprise! un Chevrolet pick up truck de 1946 - dit ‘l’Art Déco’ - du dessin de 1941.

Les très belle rives de la Sèvre une journée de printemps Nantais: peut-on imaginer un cadre plus approprié pour ce bijoux de voiture?

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