n° 21

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Notre prochaine rencontre aura lieu

le samedi 9 novembre à 18 h.

Sommaire :

- Où en sommes-nous ? Quel avenir pour notre groupe ? ................. p. 2-3-4

- Notre rencontre du 12 octobre : la célébration de la Parole................... p. 5

- Notre rencontre du 12 octobre : Le témoignage d’Artisans du Monde..... p. 6

- Compte rendu de la conférence de M-Ch Bernard......................... p 7-8-9

- Compte rendu de la rencontre avec le P. Christoph Theobald............. p. 10

- Libre propos............................................................................ p. 11

- A noter ............................................................................... p 12

Pensées sauvages

La Lettre du groupe « Partage »

 Notre  adresse  m

ail  :  group

e.pa

rtage@

oran

ge.fr

Cette photo fait écho à « la parabole des pensées sauvages » que nous a contée un ami dans la Lettre 20 (p.3)...

1er novembre 2013

Où en sommes-nous ?Quel avenir pour notre groupe ?

Voilà des question qu’on nous pose et que nous nous posons... Nous avons tenté de faire le point.

▶ Il y a deux ans,À la demande du P. Monnoyeur, le Conseil Pastoral élu de Saint-Pierre-Chanel était

dissous par Mgr Bagnard, et le Bulletin Paroissial, qui paraissait depuis 17 ans, suspendu. Peu après, le curé a supprimé toutes les équipes actives dans la paroisse (70 personnes) Aucune explication, ni reproche précis ne nous ont jamais été adressés.

Un groupe nombreux s'est alors formé autour des membres exclus et a pris le nom : « Amis-de-St-Pierre-Chanel ». (S'y ajoutera un temps l'expression « hors-les-murs » (HLM), qui nous fut reprochée...)

Nous avons rencontré deux fois, sans résultat, Mgr Bagnard ; mais le cardinal Barbarin nous a reçus et encouragés « à continuer », dans le cadre « d'une légitime pluralité dans l'Eglise ». Mgr Roland nous a ensuite reçus et écoutés, mais sans nous autoriser l'accès à une salle diocésaine.

Pendant ces deux années, notre groupe, ouvert à tous, s'est réuni très régulièrement tous les mois, avec une assistance toujours nombreuse, et selon une formule qui a paru d'emblée satisfaisante : un temps d'information sur notre situation dans l'Eglise et de témoignage sur les engagements des uns ou des autres ; un temps de célébration de la Parole ; puis un temps de convivialité. Ces réunions ont permis à beaucoup de supporter leur souffrance, de se ressourcer, d'approfondir leur foi et de nouer des liens fraternels.

▶ Aujourd’hui,Notre situation a changé.

Le P. Monnoyeur a quitté la paroisse. Celle-ci a été rattachée à la paroisse de Viriat, où réside le curé commun, le P. G. Mayela,

Nous avons invité tous les participants à nos rencontres à retourner désormais à Saint-Pierre-Chanel.

Nous sommes pour le moment dans une période de transition un peu floue.Dès son arrivée, nous avons écrit au P. Mayela pour lui proposer nos services. Notre

groupe n'a pas reçu de réponse. Mais des membres ont été contactés individuellement et invités à collaborer, à la condition, posée à certains, de ne plus appartenir aux « Amis-de-St-Pierre-Chanel ».

Chacun de nous se trouve en face d'un choix à faire librement et se décide pour ce qu'il juge le meilleur. La plupart souhaitent jouer un rôle actif dans la paroisse, mais certains estiment que le moment n'est pas encore venu. D’autres, qui le souhaiteraient, ne sont pas sollicités. Quelques-uns ont choisi de s'engager ailleurs. Certains ont pris de la distance par rapport à l'Eglise.

Il est bien évident que nous respectons absolument chacun de ces choix. 2

Quelque chose nous gêne : cette phrase que nous adressent d’emblée diverses personnes de l’unité paroissiale : « On ne parle pas du passé ! » Loin de nous l’intention de rester rivés sur le passé. Mais ignorer délibérément celui-ci, c’est manquer une occasion de s’informer (quelques propos nous ont permis de mesurer combien les faits sont méconnus), c’est aussi compromettre la possibilité d’un dialogue en vérité.

Et surtout, comment construire un avenir quand on veut ignorer l’histoire ?

▶ L’avenir de notre groupe

En l'absence de visées claires sur l'avenir, il nous semblerait dommage de rompre la dynamique de notre groupe, de renoncer à témoigner, en tant que laïcs responsables, d'une certaine façon de vivre en Église notre foi et nos engagements, dans l’esprit de Vatican II.

L’appartenance à cette communauté où nous nous ressourçons n’a, à nos yeux, rien d’incompatible avec le fait de participer à la vie de l'Unité paroissiale ; mais certains préfèreront peut-être faire le choix de l’une à l’exclusion de l’autre.

Pour notre part, nous vous proposons de continuer nos rencontres, ouvertes à tous, à un rythme plus espacé (tous les deux mois), afin de réfléchir à une évolution possible de notre fonctionnement, tout en vivant la réalité paroissiale.

Concrètement, nous gardons la date du 9 novembre, puis nous vous donnons rendez-vous le 11 janvier et le 8 mars.

Lors de ces rencontres nous ferons le point sur notre implication dans la vie du groupement paroissial, sur nos expériences et nos projets d'avenir, sur des décisions éventuelles à prendre.

Cette Lettre d'information continuera à paraître.

▶ Notre nom Pour marquer cette nouvelle étape et pour supprimer toute ambiguïté, nous choisissons

d'abandonner le nom « Amis-de-St-Pierre-Chanel » (ce qui ne signifie pas cesser d'en être les amis !).

Nous devenons le « Groupe Partage ».

Le partage n'est-il pas ce qui nous a fait vivre et peut nous faire vivre encore ?- partage de nos réflexions et de nos expériences,- partage avec les plus pauvres,- partage de l'amitié et de la convivialité,- et, au coeur de tout cela , le partage de la Parole ?

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Votre avis ?Ce que nous vous proposons là n'est qu'un cadre : • des réunions plus espacées, • afin de prendre le temps de vivre une nouvelle expérience paroissiale, • et de réfléchir à l’avenir de notre groupe.

Il serait très souhaitable que chacun puisse s’exprimer sur ce sujet.Voici quelques questions :

A. Ces deux dernières années :

1. Que vous ont apporté personnellement nos rencontres ? 2. Avez-vous des remarques, des regrets à exprimer ?

B Comment voyez-vous l'avenir ?

1. Notre collaboration avec la paroisse ? 2. Notre groupe doit-il continuer ou disparaître ? 3. S'il doit continuer, sous quelle forme ? 4. Pourrait-on le scinder de temps en temps en de plus petites communautés ? 5. Qui se propose pour rejoindre et renouveler en partie l'équipe d'animation ? 6. Autres remarques ?

(Voir des éléments de réflexion aux pages 7 - 8 - 9 - 10 de cette Lettre.)

Pour répondre :

• Vous pouvez envoyer un mail à notre nouvelle adresse : groupe.partage@orange.fr

• Vous pouvez apporter votre réponse le 9 novembre

• Vous pourrez aussi vous exprimer par écrit le 9, où nous prévoirons un moment pour cela.

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L’équipe d’animation du Groupe Partage

• Jésus traversait la Samarie, cette région qui n’avait pas la faveur du peuple juif. En effet, lors de la déportation du peuple d’Israël en 722 av. J.C., les Samaritains avaient pu rester chez eux car ils s’étaient compromis avec l’occupant. Depuis cette époque, Juifs et Samaritains se détestaient..

Jésus est en marche vers Jérusalem, en marche vers sa Passion.

Jésus Sauveur de tous les hommes,…et non pas seulement de quelques-uns, c’est notre foi, notre conviction.

Jésus, notre Maître, nous pouvons utiliser les mots criés par les dix lépreux :

« Prends pitié de nos faiblesses, prends pitié de notre peu de foi. »

• Jésus est interpellé par les dix lépreux. On s’attendait à une parole de guérison. Et voilà qu’il leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres ». Un lépreux ne pouvait en effet se montrer aux prêtres que pour faire constater sa guérison. Selon l’invitation de Jésus, ils se mettent en route. Au cours de leur démarche, ils sont purifiés :

La parole de Jésus, lorsqu’elle s’exprime, est d’emblée digne de foi parce qu’elle est efficace.

C’était d’abord un cri.C’est ensuite une démarche de confiance.Le corps est guéri, purifié.

Les yeux du cœur découvrent un Sauveur

• Sur les dix lépreux guéris, un seul est c a p a b l e d e d i r e merci…et celui-là est un étranger. Dans ses déplacements, Jésus semblait avoir une sympathie particulière pour les habitants de Samarie. R a p p e l o n s -nous : aux apôtres Jacques et Jean qui proposaient d’appeler l a foudre su r l e s Samaritains, Jésus avait répondu par la réprimande. Sur le chemin vers Jérusalem, en d’autres circonstances, Jésus avait déjà loué c e l u i q u e n o u s nommons « le bon Samaritain ». J é s u s n o u s propose un ét ranger comme modèle de notre foi. Ce Samaritain a reconnu Jésus pour ce qu’il est vraiment. Jésus, Jeshua, Yahvé, signifie en hébreu « Dieu sauve ». On peut imaginer la conversation de Jésus avec ce lépreux revenu dire merci , une conversation qui pourrait être aussi la nôtre avec Jésus qui peut nous interpeller : « Va, ta foi t’a sauvé... Mais ne t’arrête pas là.Va, ta mission commence. Glorifie Dieu dans ton entourage. Témoigne de la vie de Dieu, celui qui sauve Celui qui donne sens à nos vies. Tu deviendras alors « Artisan du monde ».

• L’évangile d’aujourd’hui a suscité dans l’équipe de préparation une réflexion, qui nous a conduits à faire une analogie avec notre récent vécu de paroissiens de Saint-Pierre-Chanel.A l’image des dix lépreux, nous pouvons crier vers le Seigneur. Ce sera nous préparer à une attitude de reconnaissance. En ce qui concerne la démarche de notre groupe, comme les lépreux, nous étions en souffrance avec le sentiment pénible d’être rejetés.Nous avons témoigné de notre existence et de notre douleur.

Souhaitons que des chrétiens de Viriat et de St-Pierre-Chanel puissent collaborer généreusement et efficacement dans le nouveau groupement paroissial.

Nicole, Huguette, Gérard

Notre rencontre du 12 octobre : Célébration de la Parole

Jésus et les lépreux

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Notre rencontre du 12 octobre :Témoignage

Nous avons demandé à des amis bénévoles dans le commerce équitable de venir témoigner de leur engagement. Roger Muzy a répondu à notre appel, accompagné de Jean-Luc Roux qui nous a présenté et commenté un diaporama très instructif

Réseau de distribution associatif et militant, Artisans du Monde défend, depuis 1974, une vision engagée du commerce équitable. Les magasins Artisans du Monde sont des lieux où le public peut acheter 100% de produits issus du commerce équitable, mais également s’informer, s’éduquer et s’engager en faveur d’un commerce mondial plus juste.Artisans du Monde revendique de pouvoir pratiquer le commerce autrement grâce à trois moyens d’action qui forment les piliers de notre mouvement : • La vente de produits issus du commerce équitable qui permet aux producteurs, artisans ou paysans défavorisés des pays du Sud, de vivre dignement et d'être acteurs de leur développement. • L’éducation au commerce équitable qui permet aux consommateurs de devenir des citoyens actifs dans leurs choix de consommation et dans le développement de l'économie solidaire • Les campagnes d’opinion publique et le plaidoyer qui contribuent, à un niveau plus global, à changer les règles et les pratiques du commerce internationalLe mouvement Artisans du Monde repose en grande partie sur le

travail bénévole de plus de 6 500 adhérents. Leur engagement est essentiel pour faire vivre les magasins, sensibiliser le public, mener des actions militantes…Mais le bénévolat n’exclue pas la création d’emplois : Artisans du Monde est ainsi le premier employeur du commerce équitable en France, avec plus d'une centaine de salariés.La transparence, la démocratie et la participation de tous aux prises de décisions sont des valeurs fondamentales du commerce équitable. Le fonctionnement d’Artisans du Monde reflète ces fondements: notre fonctionnement est très démocratique et il n’y a pas d’appropriation privée des bénéfices (les ressources ne peuvent pas servir à autre chose qu’au développement du commerce équitable).Solidar’Monde est la centrale d’importation qui détient l'exclusivité d'exploitation de la marque Artisans du Monde pour les produits. Solidar’Monde propose un catalogue de plus de 1000 références en artisanat et 120 produits alimentaires, en provenance de plus 43 pays.

Artisans du Monde à Bourg-en-BresseArtisans du monde 01, créé à Bourg en 2002, a ouvert en 2003, avenue Jean-Jaurès, une boutique, qui fut transférée en septembre 2012 dans un local plus vaste et mieux situé, 12 rue Paul Pioda. Elle est ouverte du mardi au samedi inclus, de 10 h à 12 h 30 et de 15 h à 19 hL’association compte 180 adhèrents, dont 70 bénévoles qui s’occupent non seulement de la vente, mais aussi de la gestion, de l’action éducative, des plaidoyers. Elle emploie désormais un salarié à plein temps pour le développement du pilier éducatif : en 2012, 1830 jeunes scolaires ont été sensibilisés.Artisans du monde 01 est également présent dans six magasins de producteurs en vente directe :à Belley, Hauteville, Château-Gaillard, Arbent, Saint-Denis-les-Bourg, Bellegarde, si bien qu’en 2012 son chiffre d’affaires’est élévé à 139 000 €, dont 78 000 pour Bourg.

6Produits alimentaires du commerce équitable, objets d’artisanat...

Pensez à Artisans du Monde pour vos achats de Noël !

Artisans du Monde : c’est tout un réseau.

«Chrétiens en recherche ?» Tout chrétien doit l’être ! On n’a jamais fini de réfléchir, mais la réflexion est au service de la route à faire. La question est : « On fait quoi, maintenant ? » Rappelons d’abord que la communion est donnée par l’Esprit. C’est lui qui fait l’unité. Nous avons quant à nous à cultiver notre désir d’être ensemble, tous ensemble, l’Eglise. Cela ne signifie

pas que nous soyons tous toujours d’accord et sur tout…, Ça, c’est la conception mondaine de l’unité, et c’est une chimère. Oublions la recherche du plus petit dénominateur commun, refusons les coupures d’ailes, résultats des peurs (peurs des conflits, de déplaire, etc…). Etre en communion, c’est être confiant dans le travail de l’Esprit à l’œuvre chez l’autre aussi, même – surtout ?- si je peine à voir dans quel sens il travaille. On peut accepter de ne pas être d’accord mais se faire confiance et rester dans la communion.

1 ➤ On assume d’être Église : une communauté de disciples du Christ. Cela signifie que chacun de nous désire : • Vivre de l’Evangile • Vivre l’Evangile • Faire connaître l’Evangile.C’est une bonne nouvelle, une bonne nouvelle pour notre humanité. Un chrétien est un

homme, une femme, certes conscient des difficultés de l’existence, pas toujours épargné par les épreuves, mais qui porte en lui-même des ressources de paix, de joie, de tendresse, de douceur, qui dit «oui» à la vie ; un homme, une femme, heureux et questionnant, attentif à l’humain.

2 ➤ De quoi a besoin une communauté de disciples ? De rester vivante et vivifiante (Cf « le sel de la terre »). Elle doit donc être composée de personnes vivantes. Et pour ce faire, il s’agit qu’elles soient

bien nourries. La base d’une vie communautaire, c’est le niveau personnel. Que chacun s’applique à se nourrir de la Parole de quelqu’un qui vient de plus loin que lui, qu’il aspire à progresser dans l’accueil de l’Esprit de Dieu. Que le corps - physique, social, affectif - soit une louange permanente à Dieu, quelles que soient les circonstances ( la louange peut être en tonalité grave par moments ! Il s’agit de joie, pas d’hystérie !)

Le groupe peut et doit aider à cela. En aucun cas la personne et « le collectif » ne doivent être mis en concurrence. On ne donne pas à un niveau ce qu’on ôterait à l’autre ! Que la dérive soit stalinienne ou ultralibérale, elle mène en tout cas vers la violence. Une vraie communauté est faite de chacune des personnes et des liens qui se créent entre elles.

« Je vous laisse ma paix » dit Jésus (Jn 14,23-28). Il s’agit de garder et de cultiver cette paix reçue du Christ au niveau personnel, à l’intime de soi –c’est l’enjeu de toute vie spirituelle - de sorte d’être de véritables « pierres vivantes », de laisser émerger une Église qui soit effectivement Église du Christ, de porter un témoignage de paix, à travers nos engagements divers au nom de l’Evangile.

3 ➤ L’organisationLa structure sert …à structurer, pas à écraser. C’est pourquoi elle doit être légère, efficace,

relative, évolutive… La tradition nous a montré de quoi une communauté locale a besoin pour rester vivante. Ne pas chercher à faire du copier/coller avec ce qui se trouve dans les Actes, ou dans les Epitres Pastorales, ou dans notre mémoire circonstanciée, ou dans nos habitudes mentales… Assumons notre culture !

Le 19 octobre, à l’invitation de Chrétiens de l’Ain en Recherche, nous étions nombreux à assister à la conférence de Marie-Christine Bernard. Licenciée en théologie, spécialisée en anthropologie, celle-ci travaille depuis trente ans dans les relations humaines et enseigne à la faculté catholique d'Angers. De formation ignatienne, elle a témoigné de sa foi dans des livres comme " Les fondamentaux de la foi". (Renaissance, 2009 - un livre qui est préfacé par le théologien ...Christoph Theobald ! (voir page 10)Beaucoup de ses propos sont en résonance avec ce que nous vivons. S.C.

« L’Église que nous sommes, vivons-la ! »Une conférence de Marie-Christine Bernard

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Une communauté doit assurer plusieurs fonctions :

♦ La liturgie : Vie de prière, célébrations,

fêtes… Elle nourrit le cœur, l’intelligence

et les liens de communauté. Prier seul et prier ensemble,

c’est vital.Le schéma d’Emmaüs, repris

dans le déroulé de la messe, est un bon canevas pour bâtir une célébration sans qu’il soit nécessaire qu’il y ait un prêtre.

Elle peut ainsi s’organiser autour des principales étapes :

• Accueil

• Débriefing : ce qui, dans ce qui a été vécu, porte à rendre grâce, à demander pardon…• On écoute la Parole : silence, partage, demandes. Le même texte nous parle

différemment chaque fois qu’on l’entend. Le Notre Père, des chants.• Reconnaissance autour du repas (à soigner !)• Projection vers l’avenir, le dehors, les lieux d’investissement des disciples. Le tout dans un cadre simple, propre : fleurs, chansons, attention mutuelle…

♦ La diaconie : charité, service mutuel dans la communauté, à l’extérieur. Attention : le « Voyez comme ils s’aiment ! » participe au témoignage.Commencer par instaurer des relations d’attention, de solidarité, de soin, de fraternité

incarnée… entre nous. N’oublions pas d’être fraternels avec nos prêtres aussi, même ceux avec lesquels on se sent

en désaccord. Ils sont souvent souffrants sans s’en être rendu compte… Humainement, ils méritent notre attention.

♦ L’enseignement : catéchèse, formation, prédication, transmissionIl est important de se former et de former.

Une communauté de disciple a donc besoin de ces trois fonctions de base qui se recoupent l'une l'autre et font partie d'une même dynamique de témoignage et d'annonce de la foi. Pour assurer sa cohérence, elle doit assumer deux autres fonctions au service des premières :

♦ Le gouvernement :Tout groupe humain a besoin qu'une régulation du pouvoir soit assurée par un « chef », un « modérateur ». Quelqu'un qui représente la communauté et qui sache trancher,

prendre une décision, quand le groupe n'y arrive pas.Le management, c'est juste la rationalité de la fonction de chef. Cela s'apprend.Aujourd'hui, dans notre culture de démocratie participative, nous n'oublions pas que les

personnes sont des personnes et nous n'acceptons plus le chef tout-puissant.

♦ La logistique : Elle concerne les finances, la maintenance du matériel, l’ administration... Il est important,

par exemple, d’avoir des locaux décents.Notons au passage que Mgr Rouet avait organisé son diocèse en pôles communautaires

de base en rappelant ces éléments qu’il disait, à juste titre, avoir tiré de la tradition de l’Eglise.

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4 ➤ Quelques éléments de vigilance :

● Tout disciple est habité par l’exigence d’assumer ces fonctions, à son propre niveau : prier, faire du bien, témoigner. Mais il peut être amené à être chargé par la communauté, de l’une ou l’autre des fonctions en particulier.

● Penser en termes de compétences et de mandat limité dans le temps.● Créer une « Association Loi 1901 » peut nous aider : avec élections, bureau, A.G. Mais

attention à ne pas dériver vers une démocratie quant à la nature même de la communauté de disciples. La démocratie est un mode de gouvernement, pas une méthode pour décider de la vérité. On ne décide pas à la majorité qui est le Christ !

● Penser à la cohérence, en sachant tenir ensemble trois exigences : - prendre soin de soi-même - s’épauler mutuellement, savoir aider l’autre en sauvegardant sa responsabilité. - prendre soin de ce qui aide à vivre ensemble, à être reliés les uns aux autres.

5 ➤ Concrètement :

● Ne pas être obsédé de structure. Il s’agit de communautés chrétiennes.● S’appuyer sur ce qui existe déjà. Creuser là où on est : parfois on trouve une source ...● Parler de fonctions à remplir plutôt que de postes à pourvoir. ● epérer ce dont vous avez besoin pour assurer les trois fonctions de base, sachant que

vous devez vous y nourrir vous-mêmes. Le premier champ à évangéliser, c’est nous-mêmes…● Avoir le souci de mutualiser, d’externaliser, d’échanger des compétences.● Le Seigneur ne nous laisse pas sans rien. Penser à l’image de la graine de moutarde :

« Il vaut mieux être petit, mais vigoureux et fructifiant, que gros, stérile et énervant »...

6 ➤ Une Église domestique, c’est quoi ? pour quoi faire ?

● Nous n’avons pas de lieu ? Nous avons nos maisons. Jésus continue de passer par et dans nos maisons.

● Se nourrir de la Parole par le partage de silences et de mots autour de la Bible. ● Se nourrir de gratuité, de beauté, d’intérêt pour les choses humaines.● Se nourrir d’amitié. On se retrouve pour le plaisir, pour l'intérêt de chaque personne

humaine. Ni sectaires, ni représentant un parti, notre identité de disciples transcende ces choix.. ● Se relier à d’autres communautés, s’intéresser à la grande Église et au vaste monde,

mais s’y engager à sa mesure….● Garder la porte ouverte, ne pas hésiter à inviter : on verra bien !● A partir de là, vivre, au milieu du monde, son travail, ses engagements, sa vie de famille,

sa retraite, sa maladie, ses loisirs…et laisser faire.

➤ Pour conclure, un conseil de Saint François de Sales : « Ne cherche pas à répondre aux questions que personne ne te pose. Mais vis de telle sorte qu’on te pose des questions.»

... et cet appel de Saint Paul :

"Soyez toujours prêts à rendre compte

de l'espérance qui est en vous".

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.Quel Quelques phrases marquantes :

.

Du débat qui a suivi, on retient quelques conseils :• Que nos communautés soient vivantes et non préoccupées seulement de leur fonctionnement. • Qu’il est important de lire régulièrement, à plusieurs, les Ecritures.• Que la devise de l'Action Catholique : Voir, Juger, Agir n’a pas perdu de sa valeur.• Qu’il est nécessaire de lire les signes des temps, de prêter attention à la vie des hommes qui nous entourent, de réapprendre à voir, avec le regard de Jésus. La vie prime sur la religion.

- Vous pouvez consulter des vidéos : http://www.dailymotion.com/video/x3b9ty_ecclesia-itw-theobald_news http://www.youtube.com/watch?v=oUsYFiZj01E- Un texte très proche de la conférence, fort intéressant, s’obtient en entrant dans Google les deux mots «Theobald» et «intransmissible». Cliquez ensuite sur le premier site proposé (Culture et foi).

Suzanne Crouzier

Christoph Theobald : Le Christ pédagogue.Ce jésuite, théologien au Centre Sèvres à Paris est l’auteur d'une oeuvre importante. La matinée qu’il a animée le samedi 26 octobre, à la Maison J-M Vianney, ouverte à tous, était organisée par le Service Diocésain de la Formation ( SEDIF).

« Jésus possède cet art de la pédagogie et son secret, c'est son humanité ; il est proche de ceux à qui il désire communiquer la foi ; il commence par les guérir, les toucher, avant d'enseigner ».

L e s t r o i s formes du mal : le malheur, la maladie,la malveillance.

L'existence entière de Jésus est consacrée à rendre présente cette N o u v e l l e d e b o n t é inouïe. Il fait retentir la voix de l'Evangile dans un cadre humain précis, toujours marqué par un climat d'"hospitalité": il va de maison en maison..

Jésus perçoit ce qui advient en autrui, i l entend la voix de Dieu q u i r e t e n t i t d é j à discrètement en ceux et celles qu'il rencontre, s a n s q u ' i l s s ' e n aperçoivent.

Jésus réunit les conditions favorables pour laisser Dieu lui-même faire oeuvre d'Evangile en ceux qu'il rencontre. "Ma fille, ta foi t'a sauvée".

Jésus est sensible à tout ce qui barre la voie à la Bonne Nouvelle, la maladie, l'exclusion. Il part toujours du po in t où se t rouven t ses interlocuteurs. Il pose les gestes ou les paroles qui suscitent en eux des forces d'auto-guérison, une énergie de vie qu'il nomme "foi", la foi qui fait crédit à la vie. Il ouvre en eux une source de vie.

Jésus parle le langage poétique des paraboles. Celles-ci abordent toutes les faces de la réalité humaine, mais la religion y est très peu présente.

Plutôt que de faire appel à la crainte de la sanction, communiquer le plaisir de voir le bien triompher et la joie de transmettre. Jésus ne se montre jamais accablé par la faiblesse de l'homme.

"Avance au large" : l'appel à engager sa vie, c'est la finalité de la pédagogie de Jésus.

Certains ont vécu une seule rencontre décisive avec Jésus (les lépreux, par exemple) ; d'autres accompagnent l'ensemble de son itinéraire.La présence d'un aîné dans la foi, d’un passeur, est décisive dans les grands carrefours de la vie.

Au seuil du mystère pascal, le pédagogue qu'est le Christ s'efface, non pour nous laisser seuls, mais pour nous rendre libres en passant en nous.Plus le Christ devient notre "boussole intérieure", plus nous sommes habités par le "sens de la foi", qui nous oriente et nous rend aussi capables de demander conseil à autrui en toute liberté.

Des hommes vivent une certaine relation à Dieu mais qui est perturbée par des images de Dieu inacceptables. L’Eglise est au service de ces gens-là. Comme l’enseigne Vatican II, le peuple de Dieu est infiniment plus large que l’Eglise instituée.

L'essentiel à transmettre : "Tu n'as qu'une seule vie

et elle est bonne !"

La crédibilité de Jésus tient à la cohérence de ce qu'il dit, ce qu'il fait, ce qu'il est.Il se réfère à la Bonne Nouvelle de Dieu, c'est-à-dire à plus grand que lui.L'Évangile est une Nouvelle de bonté radicale, chaque fois nouvelle au moment où on l'entend réellement.

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Quelle est la nature et la mission de notre communauté ?

C’est d’abord une communauté célébrante : une communauté qui écoute la Parole, qui reconnait la Bonne Nouvelle et les bonnes nouvelles aujourd’hui,

C’est aussi une communauté qui se sait du monde et qui se le dit, et qui essaye de comprendre ce monde, et qui essaye de faire partie du courant de fraternité universelle qui le traverse. (comme le manifestent les témoins invités).

C’est une communauté de frères qui s’écoutent, s’estiment, se partagent les charges ou plutôt les services, du commentaire de l’Évangile à la confection du casse-croûte. Qui fait l’expérience de ce que nous désirons pour tous : la fraternité.

Enfin, ce n’est pas accessoire mais second, c'est une communauté de chrétiens qui résistent, parce que c’est utile et juste, lorsqu'on ne traite pas les laïcs comme des frères libres et égaux. Ces chrétiens résistent à cet ordre-là parce que cet ordre brouille justement la Bonne Nouvelle dont nous sommes heureux d’être porteurs. C'est aussi un ordre qui fait mal, jusqu'à en pleurer, comme l'ont avoué certains.

En fait, nous avons une fameuse chance de faire cette expérience : une communauté qui est en train de se découvrir et de découvrir la vocation de l’Église et de toute communauté dans cette Église. Il y a plus de découvertes que de dégâts. «Tout est grâce», dit Bernanos. S’il n’y avait pas eu cet incident, beaucoup se seraient peut-être contentés, ces deux années passées, de la communauté paroissiale, en adhérant par habitude, en suivant docilement le curé.

Notre participation à la vie paroissiale est l’une de nos préoccupations.

L’essentiel, c'est de faire communauté chrétienne librement, avec plaisir et sans s’embarrasser de structures qui seraient inutiles, avec les trois fonctions dont nous a parlé Marie-Christine Bernard (célébrer, vivre la charité, transmettre).

Dans le concret, notre groupe est une communauté de 50 à 100 personnes, ce qui est beaucoup. Faut-il le scinder en plusieurs petits groupes, pour que soient possibles des rencontres régulières, dans des espaces privés, avec partage de paroles, de la Parole, et rencontre festive ? Ces communautés pourraient se retrouver toutes ensemble selon un rythme à définir.

Mais je crois que d’abord il faudrait que nos rencontres soient vécues - et reconnues par tous - comme des rencontres festives, ouvertes et libres.

L’esprit de Jésus est avec nous, nous l’espérons, comme il l’est avec tous ceux qui se rassemblent en son nom.

Armand Darmet

Libres proposd'un membre de notre groupe...

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Chrétiens de l’Ain en Recherche

Le groupe local de Bourg du CAR s’est réuni le 28 octobre. Ont été au programme de cette rencontre : • des nouvelles de notre monde proche, • des nouvelles de la vie de l’Eglise locale, • un partage d’Evangile.

La prochaine réunion est fixée au 10 février.

Les messes du dimancheà Saint-Pierre-Chanel, au mois de novembre :

•  Le samedi 9 novembre à 18 h 30

• Le dimanche 10 novembre à 9 h 30

• Le lundi 11 novembre à 9 h 30 (messe ou prière)

• Le samedi 16 novembre à 18 h 30

• Le samedi 23 novembre à 18 h 30

• Le dimanche 24 novembre à 9 h 30

Le dimanche 17 novembre, messe unique à 10 h à Viriat (messe des familles)

Les messes de semaine :

• les mardis et mercredis à 8 h 30

A noter

L’équipe d’animation du Groupe Partage : Gérard Barthoulot, Olivier Burtin, Marie Cattin,Suzanne Crouzier, Norbert Didier, Bernard Guillemaut, Jean Leclair, Bernadette Terepata

Courriel : groupe.partage@orange.fr Courriel Lettre-Infos : suzanne.crouzier@orange.fr

Dans le cadre de la SSI, Semaine de Solidartité Internationale

Le CCFD, l'Association France-Palestine-Solidarité

et Artisans du Mondevous proposent une soirée de témoignages et

débat, suivie d'un pot amical

le 12 novembre à 20 h, salle 23

de l'ancienne Maison des Syndicats

Agir contre l’accaparement des terres, c’est aussi notre « à faire »

Réinventer le travail L’Antenne Sociale de Bourg,animée par Etienne Fauvet,

vous invite à Lyon aux

Semaines Sociales de France,

du 22 au 24 novembrewww.ssf-fr.org

➜

SS1 - Droits à l’essentielAutour de ce thème 2013

les collectifs locaux de l’Ain vous invitent

du 8 au 30 novembre à vivre ensemble

la Semaine de la Solidarité Internationale.

61 rencontres sont prévues !

Pour tout savoir :www.lasemaine.org

☛ ➔

Rappels

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