4
° Email : [email protected] Web : www.nouvelledonne.fr

Nouvelle donne pour la Nièvre n°2

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Bulletin du comité territorial nivernais de Nouvelle Donne. N°2 du 13 Mars 2015

Citation preview

°

Email : [email protected]

Web : www.nouvelledonne.fr

La politique ne doit pas être l’exclusivité de

« professionnels ». Au-delà des partis, nous rassemblons

des candidats issus de la société civile, proches du

terrain, des milieux associatifs, éducatifs et sociaux.

Notre politique vise à défendre les intérêts de l’Humain

dans les principes de justice, d’égalité et de solidarité.

L’intérêt général doit pr imer sur les intérêts

particuliers.

La politique exige de faire preuve d’innovation et

d’audace. Comme le rappelait Albert Einstein : « c’est

pure folie de faire sans arrêt la même chose et d’espérer

un résultat différent ».

La création d’une monnaie locale, le recours aux

referendums d’initiative locale, les conseils d’usagers, le

strict non cumul des mandats ou l’instauration d’un

revenu de base sont des propositions pleines de bon sens

et pourtant inédites.

Nous voulons être des élus exemplaires. Nos candidats

s’engagent pour le non cumul des mandats, la lutte

contre la corruption et la transparence de leur

patrimoine. La morale en politique est une nécessité

pour la démocratie.

La Nièvre n’est pas un produit ni une entrepr ise,

c’est un territoire avec ses hommes, ses femmes et sa

diversité.

Au-delà de la gestion des affaires courantes, nos

propositions incarnent un vrai projet de société à

l’échelle départementale : justice sociale, accès à

l’éducation, répartition juste de la richesse, défense de

l’intérêt général, qualité de l’environnement, accès aux

soins et solidarité.

Nous comprenons le découragement et le

désenchantement de certains de nos concitoyens mais

nous ne cédons pas au pessimisme. La menace n’est pas

le chômeur, l’étranger, l’homosexuel, le juif ou le

musulman mais le libéralisme financier qui œuvre dans

l’ombre et sème la division.

Nouvelle Donne pour la Nièvre

Bulletin d’information gratuit du comité local nivernais de Nouvelle Donne.

Directeurs de la publication :

Emilien Court et Christophe Schweizer, coordinateurs de ND 58.

Contact :

[email protected]

Toutes erreurs ou omissions seraient involontaires et n’engageraient en

aucun cas la responsabilité de l’éditeur et de ses auteurs.

L e 22 Mars prochain aura lieu le premier tour des

élections départementales. Les vainqueurs déjà

désignés sont l’abstention et le Front National qui risque

d’effectuer une percée sans précédent.

Au delà du département, cette élection a valeur de test

pour la politique nationale même si l’issue ne fait aucun

doute.

Plus près de chez nous, la course au département est

dominée par « le changement », sorte de fourre-tout

idéologique dont l’objectif est de s’attirer les faveurs des

électeurs mécontents en tapant sur les sortants. Stratégie

facile mais qui se révèle délicate lorsqu’on aborde la

question des propositions.

Le Front National, ou la tentation du vide

Comme le disait si bien Aristote, « la nature a horreur

du vide ». C’est pourtant la proposition du Front

National pour notre département. Voici une anecdote

courte et authentique. La scène se passe sur un marché

local où un électeur interpelle le candidat frontiste et lui

demande quelles sont ses propositions pour le

département. La question parait somme toute attendue

pour n’importe quel candidat à une élection puisqu’il

subsiste des citoyens qui votent sur la base d’un projet.

Le candidat se trouva fort dépourvu lorsque le

programme fut venu. Faute de proposition, le frontiste

s’en tira par un « Votez pour nous et après on verra ! ».

Ce satané électeur, surpris, insista sur la nécessité

d’avoir un programme lorsqu’on prétend vouloir diriger

un département. Fin de la discussion, circulez, y a rien à

voir. Effectivement...

Le Front National exige donc de ses électeurs un chèque

en blanc : « Vous en avez marre ? Trop d’impôts ? Trop

d’étrangers ? Trop de trop ou pas assez ? Votez pour

nous ! On ne sait pas comment mais on changera tout

ça ! ».

Voici la réalité du Front National : le racolage et le

populisme pour dissimuler l’angoisse de la page blanche.

La gestion des affaires publiques doit effectivement être

l’œuvre des citoyens. Pour autant, cet amateurisme n’est

pas permis tant les enjeux sont importants pour l’avenir

de tous.

Il y a de l’abattement dans l’air, de l’angoisse et de la

peur. Les attentes de nos concitoyens sont grandes et

l’avenir est incertain dans ce monde nouveau. A nous de

le construire.

Nous ne stigmatisons pas les électeurs tentés par le vote

Front National. Nous tâchons de comprendre pourquoi

ce choix insensé, ce gluau politique, s’attire leur

préférence.

Au populisme, nous répondons par des propositions

concrètes, à la haine nous préférons la confiance et le

courage, à la crainte nous opposons l’espoir et la

volonté.

Tôt ou tard, les électeurs du Front National prendront

conscience de la supercherie intellectuelle dont ils sont

les victimes, et alors, dans l’esprit des citoyens avisés, à

la colère succèdera l’éveil des consciences, condition

d’une société unie, humaniste et constructive.

Le manque d’inspiration

Il est parfois des candidatures qui donnent l’impression

d’être là sans y être. « La Nièvre s’engage »,

rassemblement divers droite, UMP et UDI en est le

parfait exemple : un programme pour la forme qui aligne

les consensus. Pêle-mêle : soutien à la filière agricole,

soutien au monde associatif, politique à destination de la

jeunesse, amélioration de l’offre de soins… Si l’entête

était rouge, on pourrait croire à un autre parti. Il semble

définitivement très difficile d’assumer son libéralisme

dans la Nièvre. Pour autant, était-il nécessaire de nous

faire le coup de la panne idéologique ? Notre

département mérite qu’on lui apporte des idées fraîches.

L’étiquette qui gratte

Bis Repetita Placent ! Le mouvement de Denis Thuriot

revient avec ses opportunistes et revanchards de tous

bords et cette fois le spécialiste de la petite cuisine

électorale a préparé une émulsion dont il a le secret :

« Nièvre à venir ». Difficile désormais de s’afficher

comme un mouvement sans étiquette, puisqu’on y

trouve : Jean-Luc Martinat (ex UDF, élu UMP-UDI),

Florence Ombret (ex PS), Philippe Morel (ex UDF) et

que par ailleurs un accord a été signé avec le MoDem. A

moins de remporter les 9 cantons sur lesquels le

mouvement présente des candidats, un accord devra être

passé avec un autre parti pour diriger le département. De

l’aveu même de Philippe Cordier adjoint UMP au Maire

de Nevers : « Il y a évidemment un accord tacite entre

Nièvre à venir et la droite ! ». Les électeurs de gauche,

cette fois, sont prévenus.

V. Planel

Tribune d’Emilien Court, co-coordinateur de Nouvelle Donne 58, publiée le 9 Mars 2015 sur le Club Mediapart

L ’État n'est ni notre ami, ni

notre ennemi : nous sommes

l’État ! Il n'est que l'objet de notre

consentement et de notre aptitude

à nous organiser, à décider pour

nous-mêmes. Notre République,

bien ô combien précieux, s'est

laissée corrompre, parce que nous

avons consenti à de nouvelles

formes de servitude. La tyrannie ne

s'exerce plus chez nous par les

armes, mais par la peur et notre

soumission n'en est que plus grande.

Pire, notre oppresseur n'a ni nom ni

visage. Il est partout et nulle-part et

régit tous les aspects de nos vies.

Nous ne le voyons pas tant il est là,

nous couvrant de son ombre. Il ne se

dissimule pas. Son seul camouflage

est son omniprésence mais il devient

invisible à nos yeux alors que nos

regards prosternés se détournent de

lui. Sa puissance est telle que nos

chefs d’État sont ses sujets, tout

aussi soumis que nous le sommes.

Pour la plupart, nous sommes nés

avec lui, avons grandi avec lui. Nous

lui appartenons, car pour lui toute

chose doit être possédée. Nous le

servons, nous nous débattons, nous

nous querellons, faute de le

combattre.

Ouvrons les yeux, la véritable

menace n'est pas l'étranger, le

chômeur, le fonctionnaire,

l'homosexuel, le juif ou le

musulman. La menace résulte du

pouvoir, et ce pouvoir est entre les

mains du libéralisme qui se réjouit

alors que nous nous écharpons au

lieu de lever les yeux vers lui pour

lui demander des comptes. Voilà

notre incontestable tyran. Voilà celui

pour lequel nous avons donc

abandonné notre dignité, notre

volonté et finalement notre

souveraineté. Le libéralisme s'est

joué de nous en promettant ce que

par nature il n'était pas disposé à

offrir mais plutôt à reprendre : la

liberté, l'égalité et la fraternité.

Admettons notre erreur, et reprenons

les rênes de notre civilisation. Notre

bien-être passe par celui de nos

semblables tant chaque homme ou

femme dépend de la société toute

entière. L'individualisme est sur le

point de nous conduire au désastre

économique, environnemental,

sanitaire et finalement humain. Le

progrès ne doit avoir pour seuls

objectifs que d'offrir à chaque

individu le droit de vivre dignement,

de répondre à ses besoins et de

garantir sa sécurité sociale,

corporelle et environnementale.

Notre modèle de civilisation tout

entier doit ainsi être repensé dans

l'intérêt général et il ne peut plus être

d'idéologies politiques légitimes que

celles qui placent l'économie au

service de l'Humanité et non le

contraire.

Nous avons perdu le pouvoir. Nos

seuls droits sont désormais ceux

d’acquiescer et de consommer. Nous

vivons dans l'illusion de la liberté

mais les choix que le libéralisme

nous offre sont dérisoires. Le droit le

plus élémentaire, celui de décider de

notre destin, nous a été confisqué au

profit d'une poignée d'hommes.

Nous ne les avons pas élus, et

pourtant ils nous gouvernent du haut

de leurs tours de verre. Le pouvoir

n'est plus sous les ors de la

République mais dans les quartiers

d'affaire.

Je ne suis ni homme politique, ni

journaliste, ni philosophe, ni

économiste. Je ne suis qu'un

modeste citoyen et cette tribune est

un appel à mes semblables.

J'ai souvent entendu : « Bien sûr que

tout ceci n'est pas normal, mais que

peut-on y faire ? ». La réponse est

tout. Ces gens usent du pouvoir que

nous leur concédons. Il agissent

parce que nous n'agissons pas.

Prenons conscience que personne

n'est plus légitime que nous pour

conduire au destin de notre

civilisation. Nous sommes le peuple

souverain, et en tant que tel, nous

sommes en droit d'exiger dès lors

que l'intérêt général est en jeu. Alors

exigeons !

Exigeons l'allégeance de la finance à

l’État, exigeons une refondation de

nos institutions, exigeons une

politique industrielle moderne,

exigeons un système de soins

équitable, exigeons un Justice

efficace, exigeons une juste

répartition de la richesse, exigeons la

moralisation de la vie politique,

exigeons la transition énergétique,

exigeons un modèle de civilisation

exemplaire.

Emilien Court

Co-coordinateur ND 58 et

candidat sur le canton de Nevers-1

Publié le 9 Mars 2015 sur

http://blogs.mediapart.fr/blog/

ecourt/090315/exigeons-manifeste-pour-

un-renouveau-republicain