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Bulletin du comité territorial nivernais de Nouvelle Donne. N°2 du 13 Mars 2015
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La politique ne doit pas être l’exclusivité de
« professionnels ». Au-delà des partis, nous rassemblons
des candidats issus de la société civile, proches du
terrain, des milieux associatifs, éducatifs et sociaux.
Notre politique vise à défendre les intérêts de l’Humain
dans les principes de justice, d’égalité et de solidarité.
L’intérêt général doit pr imer sur les intérêts
particuliers.
La politique exige de faire preuve d’innovation et
d’audace. Comme le rappelait Albert Einstein : « c’est
pure folie de faire sans arrêt la même chose et d’espérer
un résultat différent ».
La création d’une monnaie locale, le recours aux
referendums d’initiative locale, les conseils d’usagers, le
strict non cumul des mandats ou l’instauration d’un
revenu de base sont des propositions pleines de bon sens
et pourtant inédites.
Nous voulons être des élus exemplaires. Nos candidats
s’engagent pour le non cumul des mandats, la lutte
contre la corruption et la transparence de leur
patrimoine. La morale en politique est une nécessité
pour la démocratie.
La Nièvre n’est pas un produit ni une entrepr ise,
c’est un territoire avec ses hommes, ses femmes et sa
diversité.
Au-delà de la gestion des affaires courantes, nos
propositions incarnent un vrai projet de société à
l’échelle départementale : justice sociale, accès à
l’éducation, répartition juste de la richesse, défense de
l’intérêt général, qualité de l’environnement, accès aux
soins et solidarité.
Nous comprenons le découragement et le
désenchantement de certains de nos concitoyens mais
nous ne cédons pas au pessimisme. La menace n’est pas
le chômeur, l’étranger, l’homosexuel, le juif ou le
musulman mais le libéralisme financier qui œuvre dans
l’ombre et sème la division.
Nouvelle Donne pour la Nièvre
Bulletin d’information gratuit du comité local nivernais de Nouvelle Donne.
Directeurs de la publication :
Emilien Court et Christophe Schweizer, coordinateurs de ND 58.
Contact :
Toutes erreurs ou omissions seraient involontaires et n’engageraient en
aucun cas la responsabilité de l’éditeur et de ses auteurs.
L e 22 Mars prochain aura lieu le premier tour des
élections départementales. Les vainqueurs déjà
désignés sont l’abstention et le Front National qui risque
d’effectuer une percée sans précédent.
Au delà du département, cette élection a valeur de test
pour la politique nationale même si l’issue ne fait aucun
doute.
Plus près de chez nous, la course au département est
dominée par « le changement », sorte de fourre-tout
idéologique dont l’objectif est de s’attirer les faveurs des
électeurs mécontents en tapant sur les sortants. Stratégie
facile mais qui se révèle délicate lorsqu’on aborde la
question des propositions.
Le Front National, ou la tentation du vide
Comme le disait si bien Aristote, « la nature a horreur
du vide ». C’est pourtant la proposition du Front
National pour notre département. Voici une anecdote
courte et authentique. La scène se passe sur un marché
local où un électeur interpelle le candidat frontiste et lui
demande quelles sont ses propositions pour le
département. La question parait somme toute attendue
pour n’importe quel candidat à une élection puisqu’il
subsiste des citoyens qui votent sur la base d’un projet.
Le candidat se trouva fort dépourvu lorsque le
programme fut venu. Faute de proposition, le frontiste
s’en tira par un « Votez pour nous et après on verra ! ».
Ce satané électeur, surpris, insista sur la nécessité
d’avoir un programme lorsqu’on prétend vouloir diriger
un département. Fin de la discussion, circulez, y a rien à
voir. Effectivement...
Le Front National exige donc de ses électeurs un chèque
en blanc : « Vous en avez marre ? Trop d’impôts ? Trop
d’étrangers ? Trop de trop ou pas assez ? Votez pour
nous ! On ne sait pas comment mais on changera tout
ça ! ».
Voici la réalité du Front National : le racolage et le
populisme pour dissimuler l’angoisse de la page blanche.
La gestion des affaires publiques doit effectivement être
l’œuvre des citoyens. Pour autant, cet amateurisme n’est
pas permis tant les enjeux sont importants pour l’avenir
de tous.
Il y a de l’abattement dans l’air, de l’angoisse et de la
peur. Les attentes de nos concitoyens sont grandes et
l’avenir est incertain dans ce monde nouveau. A nous de
le construire.
Nous ne stigmatisons pas les électeurs tentés par le vote
Front National. Nous tâchons de comprendre pourquoi
ce choix insensé, ce gluau politique, s’attire leur
préférence.
Au populisme, nous répondons par des propositions
concrètes, à la haine nous préférons la confiance et le
courage, à la crainte nous opposons l’espoir et la
volonté.
Tôt ou tard, les électeurs du Front National prendront
conscience de la supercherie intellectuelle dont ils sont
les victimes, et alors, dans l’esprit des citoyens avisés, à
la colère succèdera l’éveil des consciences, condition
d’une société unie, humaniste et constructive.
Le manque d’inspiration
Il est parfois des candidatures qui donnent l’impression
d’être là sans y être. « La Nièvre s’engage »,
rassemblement divers droite, UMP et UDI en est le
parfait exemple : un programme pour la forme qui aligne
les consensus. Pêle-mêle : soutien à la filière agricole,
soutien au monde associatif, politique à destination de la
jeunesse, amélioration de l’offre de soins… Si l’entête
était rouge, on pourrait croire à un autre parti. Il semble
définitivement très difficile d’assumer son libéralisme
dans la Nièvre. Pour autant, était-il nécessaire de nous
faire le coup de la panne idéologique ? Notre
département mérite qu’on lui apporte des idées fraîches.
L’étiquette qui gratte
Bis Repetita Placent ! Le mouvement de Denis Thuriot
revient avec ses opportunistes et revanchards de tous
bords et cette fois le spécialiste de la petite cuisine
électorale a préparé une émulsion dont il a le secret :
« Nièvre à venir ». Difficile désormais de s’afficher
comme un mouvement sans étiquette, puisqu’on y
trouve : Jean-Luc Martinat (ex UDF, élu UMP-UDI),
Florence Ombret (ex PS), Philippe Morel (ex UDF) et
que par ailleurs un accord a été signé avec le MoDem. A
moins de remporter les 9 cantons sur lesquels le
mouvement présente des candidats, un accord devra être
passé avec un autre parti pour diriger le département. De
l’aveu même de Philippe Cordier adjoint UMP au Maire
de Nevers : « Il y a évidemment un accord tacite entre
Nièvre à venir et la droite ! ». Les électeurs de gauche,
cette fois, sont prévenus.
V. Planel
Tribune d’Emilien Court, co-coordinateur de Nouvelle Donne 58, publiée le 9 Mars 2015 sur le Club Mediapart
L ’État n'est ni notre ami, ni
notre ennemi : nous sommes
l’État ! Il n'est que l'objet de notre
consentement et de notre aptitude
à nous organiser, à décider pour
nous-mêmes. Notre République,
bien ô combien précieux, s'est
laissée corrompre, parce que nous
avons consenti à de nouvelles
formes de servitude. La tyrannie ne
s'exerce plus chez nous par les
armes, mais par la peur et notre
soumission n'en est que plus grande.
Pire, notre oppresseur n'a ni nom ni
visage. Il est partout et nulle-part et
régit tous les aspects de nos vies.
Nous ne le voyons pas tant il est là,
nous couvrant de son ombre. Il ne se
dissimule pas. Son seul camouflage
est son omniprésence mais il devient
invisible à nos yeux alors que nos
regards prosternés se détournent de
lui. Sa puissance est telle que nos
chefs d’État sont ses sujets, tout
aussi soumis que nous le sommes.
Pour la plupart, nous sommes nés
avec lui, avons grandi avec lui. Nous
lui appartenons, car pour lui toute
chose doit être possédée. Nous le
servons, nous nous débattons, nous
nous querellons, faute de le
combattre.
Ouvrons les yeux, la véritable
menace n'est pas l'étranger, le
chômeur, le fonctionnaire,
l'homosexuel, le juif ou le
musulman. La menace résulte du
pouvoir, et ce pouvoir est entre les
mains du libéralisme qui se réjouit
alors que nous nous écharpons au
lieu de lever les yeux vers lui pour
lui demander des comptes. Voilà
notre incontestable tyran. Voilà celui
pour lequel nous avons donc
abandonné notre dignité, notre
volonté et finalement notre
souveraineté. Le libéralisme s'est
joué de nous en promettant ce que
par nature il n'était pas disposé à
offrir mais plutôt à reprendre : la
liberté, l'égalité et la fraternité.
Admettons notre erreur, et reprenons
les rênes de notre civilisation. Notre
bien-être passe par celui de nos
semblables tant chaque homme ou
femme dépend de la société toute
entière. L'individualisme est sur le
point de nous conduire au désastre
économique, environnemental,
sanitaire et finalement humain. Le
progrès ne doit avoir pour seuls
objectifs que d'offrir à chaque
individu le droit de vivre dignement,
de répondre à ses besoins et de
garantir sa sécurité sociale,
corporelle et environnementale.
Notre modèle de civilisation tout
entier doit ainsi être repensé dans
l'intérêt général et il ne peut plus être
d'idéologies politiques légitimes que
celles qui placent l'économie au
service de l'Humanité et non le
contraire.
Nous avons perdu le pouvoir. Nos
seuls droits sont désormais ceux
d’acquiescer et de consommer. Nous
vivons dans l'illusion de la liberté
mais les choix que le libéralisme
nous offre sont dérisoires. Le droit le
plus élémentaire, celui de décider de
notre destin, nous a été confisqué au
profit d'une poignée d'hommes.
Nous ne les avons pas élus, et
pourtant ils nous gouvernent du haut
de leurs tours de verre. Le pouvoir
n'est plus sous les ors de la
République mais dans les quartiers
d'affaire.
Je ne suis ni homme politique, ni
journaliste, ni philosophe, ni
économiste. Je ne suis qu'un
modeste citoyen et cette tribune est
un appel à mes semblables.
J'ai souvent entendu : « Bien sûr que
tout ceci n'est pas normal, mais que
peut-on y faire ? ». La réponse est
tout. Ces gens usent du pouvoir que
nous leur concédons. Il agissent
parce que nous n'agissons pas.
Prenons conscience que personne
n'est plus légitime que nous pour
conduire au destin de notre
civilisation. Nous sommes le peuple
souverain, et en tant que tel, nous
sommes en droit d'exiger dès lors
que l'intérêt général est en jeu. Alors
exigeons !
Exigeons l'allégeance de la finance à
l’État, exigeons une refondation de
nos institutions, exigeons une
politique industrielle moderne,
exigeons un système de soins
équitable, exigeons un Justice
efficace, exigeons une juste
répartition de la richesse, exigeons la
moralisation de la vie politique,
exigeons la transition énergétique,
exigeons un modèle de civilisation
exemplaire.
Emilien Court
Co-coordinateur ND 58 et
candidat sur le canton de Nevers-1
Publié le 9 Mars 2015 sur
http://blogs.mediapart.fr/blog/
ecourt/090315/exigeons-manifeste-pour-
un-renouveau-republicain