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La LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE WWW.lnr-dz.com NR La chute de Grenade le 2 janvier 1492, suite à un recul inexorable de l’influence andalouse, déjà en dissidence dès la dynastie Omeyade, porte en elle la sé- paration de l’Eglise et de l’Etat, accélérée par la découverte des immensités amé- ricaines et de ses promesses aurifères. Bien sûr la Reconquista trouve son ins- piration dans l’octroi en 1063 par le Pape Alexandre II d’une indulgence - une ré- mission des péchés devant Dieu - toute particulière à ceux qui iraient reconquérir l’Espagne alors sous domination mu- sulmane. En se posant comme ordon- nateur du ciel, l’Eglise ouvre une brèche aux forces matérielles prosaïques qui, en goûtant aux fruits défendus par la morale chrétienne des aisances de ce bas monde, initie la compétition entre l’Eglise et les monarchies, pour débou- cher sur leur séparation progressive en chemins de conscience, dont la chute de Grenade n’est en réalité que le point de départ, alors que la sanction finale de cette divergence majeure viendra en apposition au traité de Westphalie en 1648, victoire suprême des Rois de la terre sur le Seigneur du ciel. (Suite et fin) Lire en page 4 Quotidien d’information indépendant - n° 6778 – Dimanche 7 juin 2020 - Prix : DA Magasins ouverts à partir d’aujourd’hui C’est avec soulagement que les opé- rateurs ont accueilli la décision du Pre- mier ministre, Abdelaziz Djerad, qui leur permet de reprendre à partir d’au- jourd’hui les activités économiques et commerciales. L’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) s'est félicitée de cette décision tout en rappelant la nécessité de respecter les mesures de prévention, notamment le port des bavettes et la distanciation sociale pour éviter la propagation de la Covid-19. L'ANCA s'est engagé, dans ce cadre, à la publication d'un guide pour toutes les activités commerciale et artisanales sur les règles d'hygiène pour ne pas subir d'éventuelles sanc- tions. Elle appelle également les ci- toyens à respecter les mesures de pré- vention de la Covid-19 liées notamment au port du masque et à la distanciation, afin de protéger leur vie, assurer la continuité des activités commerciales et reprendre un train de vie normal, jusqu'à la fin de cette crise sanitaire. Lire en page 3 Le ministre de la Santé, de la Popula- tion et de la Réforme hospitalière, Abdde- rahmane Benbouzid, a déclaré, vendredi, que «le pays est dans une situation relative stable, ce qui a per- mis d’engager un dé- confinement graduel», en affirmant que «l’Algérie a atteint le pic de contamination par le Covid-19, en avril dernier». Lire en page 3 Les commerçants reprennent espoir La France accepte enfin de discuter d’égal à égal avec l’Algérie. La dernière communication téléphonique entre les Présidents algérien et français, à l’initiative de ce dernier, confirme un net réchauffement des relations entre les deux puis- sances du bassin méditerranéen. Lire en page 3 Les Présidents Tebboune et Macron font sortir la relation algéro-française de son long confinement Reconduction de l’accord Opep+ jusqu’à la fin du mois de juillet Le Sommet Opep+ tenu sur fond d’incertitude Réflexions constituantes, du souverain et de l’exécutif (VI) Déconfinement graduel Benbouzid : «Nous sommes dans une situation relativement stable» © Photo : D.R Un mois après l’entrée en vi- gueur de l’Accord conclu le 12 avril 2020 relatif à la baisse de la production des pays signa- taires de la Déclaration de Co- opération, les pays membre de l'organisation des producteurs de pétrole (Opep) et leurs prin- cipaux alliés, dont la Russie se sont rencontrés, hier, par visio- conférence et se sont penchés sur l’examen de la situation évo- lutive du marché pétrolier mon- dial et pour donner suite à l'ac- cord en question. Lire en page 2 Entrée en vigueur de la Loi de finances complémentaire 2020 (LFC) Naftal applique la nouvelle tarification des carburants Alors que le gouverne- ment a décidé de faire un pas vers la vie post- pandémique, en autori- sant la reprise de travail de plus de vingt activi- tés commerciales et économiques, l'Entre- prise de transport ur- bain et suburbain d'Alger (ETUSA) se prépare, pour sa part, à travers l’adoption d’une série de mesures préventives en prévision de la reprise de son activité après la levée du confinement. Lire en page 3 Transport urbain L’ETUSA se prépare pour le déconfinement

NR - pro.medias-dz.comat e in lpc dom r C v -19, en avril dernier». Lire en page3 Les commerçants reprennent espoir La France accepte enfin de discuter d’égal à égal avec l’Algérie

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La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com

NR La chute de Grenade le 2 janvier 1492,suite à un recul inexorable de l’influenceandalouse, déjà en dissidence dès ladynastie Omeyade, porte en elle la sé-paration de l’Eglise et de l’Etat, accéléréepar la découverte des immensités amé-ricaines et de ses promesses aurifères.Bien sûr la Reconquista trouve son ins-piration dans l’octroi en 1063 par le PapeAlexandre II d’une indulgence - une ré-

mission des péchés devant Dieu - touteparticulière à ceux qui iraient reconquérirl’Espagne alors sous domination mu-sulmane. En se posant comme ordon-nateur du ciel, l’Eglise ouvre une brècheaux forces matérielles prosaïques qui,en goûtant aux fruits défendus par lamorale chrétienne des aisances de cebas monde, initie la compétition entrel’Eglise et les monarchies, pour débou-

cher sur leur séparation progressive enchemins de conscience, dont la chutede Grenade n’est en réalité que le pointde départ, alors que la sanction finalede cette divergence majeure viendraen apposition au traité de Westphalieen 1648, victoire suprême des Rois dela terre sur le Seigneur du ciel.

(Suite et fin) Lire en page 4

Quotidien d’information indépendant - n° 6778 – Dimanche 7 juin 2020 - Prix : DA

Magasins ouverts à partir d’aujourd’hui

C’est avec soulagement que les opé-rateurs ont accueill i la décision du Pre-mier ministre, Abdelaziz Djerad, quileur permet de reprendre à partir d’au-jourd’hui les activités économiques etcommerciales. L’Association nationaledes commerçants et artisans (ANCA)s'est félicitée de cette décision touten rappelant la nécessité de respecterles mesures de prévention, notammentle port des bavettes et la distanciationsociale pour éviter la propagation dela Covid-19. L'ANCA s'est engagé, dansce cadre, à la publication d'un guidepour toutes les activités commercialeet artisanales sur les règles d'hygiènepour ne pas subir d 'éventuelles sanc-t ions. Elle appel le également les c i-toyens à respecter les mesures de pré-vention de la Covid-19 liées notammentau port du masque et à la distanciation,af in de protéger leur vie , assurer lacontinuité des activités commercialeset reprendre un train de vie normal,jusqu'à la fin de cette crise sanitaire.

Lire en page 3

Le min i st re de l aSanté, de la Popula-tion et de la Réformehospitalière, Abdde-rahmane Benbouzid,a déclaré, vendredi,que «le pays est dansune situation relativestable, ce qui a per-mis d’engager un dé-confinement graduel», en affirmant que «l’Algériea atteint le pic de contamination par le Covid-19,en avril dernier». Lire en page 3

Les commerçants reprennent espoir

La F rance accepte e n f i n de d is cute r d ’é ga l à éga l ave c l ’Al gér i e . L a de rn iè recommun icat ion téléphon ique entre les Prés idents a lgér ien et frança is , à l ’ in it ia t ivede ce dern i er, con f i rme un net ré chau ff ement de s re la t ions e n tre les deux pu is -s ances du bass in méd i te rranéen . L i re en page 3

Les Présidents Tebboune et Macronfont sortir la relation algéro-françaisede son long confinement

Reconduction de l’accord Opep+ jusqu’à la fin du mois de juillet

Le Sommet Opep+ tenu sur fond d’incertitude

Réflexions constituantes, du souverain et de l’exécutif (VI)

Déconfinement graduel

Benbouzid : «Nous sommesdans une situation relativement stable»

© P

ho

to :

D.R

U n m o i s a p r è s l ’ e n t r é e e n v i -g u eu r de l ’Acco rd co n c l u l e 1 2av r i l 2020 re l a t i f à l a ba i s se del a p ro d u c t i o n d e s p a y s s i g n a -t a i re s de l a Dé c l a r a t i on de Co-opé ra t i on , l e s pays m emb re del ' o rg an i s a t i o n d e s p rod uc te u r sde pé t ro l e (Opep) e t l eu r s p r i n -c i p aux a l l i é s , don t l a Rus s i e s es on t re ncon t r é s , h i e r, p a r v i s i o -co n f é re n ce e t se s o n t pe n ch é ss u r l ’examen de la s i t ua t ion évo-l u t i ve du ma rché p é t ro l i e r mon -d i a l e t pou r do nner su i te à l ' a c -co rd en q ue s t i on .

L i re en p age 2

Entrée en vigueur de la Loi de financescomplémentaire 2020 (LFC)

Naftal applique la nouvelletarification des carburants

Alors que le gouverne-ment a décidé de faireun pas vers la vie post-pandémique, en autori-sant la reprise de travailde plus de vingt activi-tés commercia les etéconomiques, l 'Entre-prise de transport ur-bain et suburbain d'Alger (ETUSA) se prépare, poursa part, à travers l’adoption d’une série de mesurespréventives en prévision de la reprise de son activitéaprès la levée du confinement. Lire en page 3

Transport urbain

L’ETUSA se prépare pour le déconfinement

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Une décision de reconductionde l’accord de réduction de pro-duction pour une durée supplé-mentaire était au menu de cette11ème réunion ministérielle del’Opep, lors de laquelle, ils sesont entendus sur la prolonga-tion de l'accord de réduction dela production jusqu'à la fin dumois de juillet 2020. Cette déci-sion permettrait l’évaluation desperspectives d’évolution du mar-ché au cours des prochains moisavant de se revoir. La réunionqui s’est tenue sur un fond detractation ardue pour parvenir às’entendre sur la reconductionde la baisse de production du-rant encore deux à trois moiss'est achevée sur un compromisque Moscou et Ryad ont ap-prouvé et ont plaidé pour la re-conduction dudit accord jusqu’àla fin du mois de juillet de l’annéeen cours. La réduction de la pro-duction est fixée, au préalable, à9,7mbj, lors du premier accordsigné le 12 avril dernier. Ils ont,également, discuté d’une nou-velle stratégie à suivre afin desoutenir le redressement du mar-ché pétrolier, notamment, parles pays en difficulté financière.Initialement prévue les 9 et 10juin en cours, la 11ème réunionministérielle de l’Opep+ a étéavancée de trois jours, au mêmetitre que les négociations sur laprolongation des réductions deproduction, comme cité dansledit accord. Divisés entre lemaintien des réductions pourune durée supplémentaire, d’unmois ou de trois mois, les parti-cipants à cette rencontre pei-nent à s’accorder, tandis que leMexique a écarté toute baissede sa production, à la veille de latenu de ce Sommet de l’Opep+organisé pour donner suite àl’accord conclu le 12 avril der-nier et acter une nouvelle déci-sion. Sachant que les réunionsde l’Opep ont souvent leur lotde surprises. Cette réunion est

qualifiée de « cruciale et déci-sive » par le ministre de l’Energieet président en exercice de la

Conférence de l’Organisation desPays Exportateurs de Pétrole(OPEP), M. Mohamed Arkab, qui

pour rappel, était optimistequant à la reprise des cours dupétrole durant le deuxième se-mestre de l’année en cours quiseront soutenus par le retour del’activité économique et indus-trielle et par conséquent, la re-prise de la demande et l’ab-sorption de l’offre. Un avis quepartage le président de l’Opep,Mohamed Barkindo qui, depuisquelques jours, multiplie lesconsultations avec les ministresde l’Energie des pays membresdu cartel afin de les rassurerquant à l’évolution positive de lasituation du marché pétrolierdont les prix ont enregistré unelégère hausse, depuis l’applica-tion de la baisse de productionpar les pays signataires dudit ac-cord. La rencontre d’hier étaitainsi une occasion pour évaluerl’impact de l’accord sur les prixdu pétrole avec un espoird’étendre encore de deux outrois mois l’accord Opep+ poursoutenir le marché pétrolier dé-primé par la crise sanitaire duCovid-19 et de la crise financièremondiale. Pour rappel, l’Algérieet plusieurs autres pays se sontconformés à la décision de labaisse de production depuis le1er mai, comme décidé par l’ac-cord. Sachant que l’Arabie Saou-dite et la Russie, les poids lourdsde la production pétrolièreavaient, également, retranchéde leur production de près de 2mbj. C’est eux qui donneront lasuite à cet accord. Si, ils plai-dent pour la poursuite de cesquotas, d’autres nations suivrontet l’impact sera maîtrisé, mêmesi le Mexique ne consentira pasà baisser sa production, commec’était le cas lors du précédent

accord. Par ailleurs, au momentoù les pays de l’Opep+ se ré-unissent, la Chambre africainede l’énergie a appelé «les pro-ducteurs africains à prolongerles réductions de production età respecter leurs obligations »,ont rapporté certains médias lo-caux. Cette initiative s’inscritdans le cadre du soutien de leuréconomie locale, mais serait,également, profitable pour lesautres pays membres de l’Opep+qui tentent de trouver un com-promis commun afin d’éviter defaire replonger les prix du pé-trole et amortir le choc de lacrise financière qui menacent lespays dépendant de la rente pé-trolière de l’effondrement detous leurs indices économiques.

Samira Takharboucht

V o i r s u r I n t e r n e tw w w . l n r - d z . c o m

actuel Chiffre du jourPrévention routière: plus de 20.000 ralentisseurs implantés en 2019

Le Sommet Opep+ tenu sur fond d’incertitude

Reconduction de l’accord Opep+ jusqu’à la fin du mois de juillet Caisse des retraites

Revalorisationofficielle des pensionsde retraitesLa revalorisation des pensions,allocations et rentes de sécuritésociale décidée par legouvernement est désormaisofficielle et sera appliquéeprochainement. Un arrêté duministère du Travail et de lasécurité social vient de sortirdans le dernier Journal Officiel.Pour rappel, le gouvernement aapprouvé cette décision aprèsune grande polémiqueprovoquée par les médias qui ontannoncé cette revalorisationavant sa validation par lesautorités. Les pensions etallocations de retraite de sécuritésociale, prévues par la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983, susvisée, sontrevalorisées par application destaux fixés comme suit : 7% pourles pensions et allocations dontle montant est égal ou inférieur à20.000 DA ; 4 % pour lespensions et allocations dont lemontant est supérieur à 20.000DA et égal ou inférieur à 50.000DA ; 3% pour les pensions etallocations dont le montant estsupérieur à 50.000 DA et égal à80.000 DA ; 2% pour les pensionset allocations dont le montant estsupérieur à 80.000 DA. Lescoefficients d’actualisationapplicables aux salaires servantde base au calcul des nouvellespensions prévues à l’article 43 dela loi n° 83-12 du 2 juillet 1983,susvisée, sont fixés selon l’annéede référence, conformément àl’annexe jointe à l’original duprésent arrêté. Cetteaugmentation serait effectiveprochainement.

Un mois après l’entrée en vi-gueur de l’Accord conclu le 12avril 2020 relatif à la baisse dela production des pays si-gnataires de la Déclarationde Coopération, les paysmembre de l'organisation desproducteurs du pétrole(Opep) et leurs principauxalliés, dont la Russie se sontrencontrés, hier, par visio-conférence, et se sont pen-chés sur l’examen de la si-tuation évolutive du marchépétrolier mondial et pourdonner suite à l'accord enquestion.

n Optimisme quant à la reprise des cours du pétrole durant le deuxième semestre. (Photo : D.R)

La NR 6778 – Dimanche 7 juin 2020

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R E P È R E

Un an après la mort des poissons d’OumGhellaz, le lac se porte bienPlus d’un an après la catastrophe écologique du lac Oum Ghellaz,plan d'eau situé à l’Est d’Oran près de Oued Tlélat et dans lequeldes milliers de poissons ont péri en raison de la pollution, desprélèvements effectués par la direction locale de l’environnementont montré que le site, sa faune et sa flore se portent bien.

oranEffondrement d’une bâtisse nonhabitée à La Casbah, sans faire devictimeUne bâtisse non habitée de 4 étages, située dans lacommune de La Casbah (Alger), s’est effondrée vendredimatin, sans faire de victime, indique la Protection civiledans un communiqué.

algerLa création d'associations communales à caractèrecaritatif et solidaire autoriséeLe ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire afait savoir jeudi que les citoyens désirant se lancer dans le travail associatif peuventdésormais créer des associations communales à caractère caritatif et solidaire ainsi quedes comités de quartiers ou de villages, et ce, en considération de l'élan de solidaritédont ont fait preuve les Algériens durant la crise du Covid-19.

solidarité

? Hausses des prix du carburant à la pompe, augmentation du Salairenational minimum global (SNMG) et réduction des taxes sur le véhicule neuf etplusieurs autres mesures citées dans la loi de Finances complémentaire 2020(LFC) sont entrées en application hier, après la publication du texte législatif audernier Journal officiel, jeudi dernier. Deux jours après sa parution dans le JO,la société nationale spécialisée dans la distribution et la commercialisation desproduits pétroliers et dérivés (NAFTAL) a appliqué les nouveaux tarifs descarburants à la pompe, selon la catégorie d’essence. Augmentées de 3 dinars lelitre, désormais le « sans plomb » coûtera 45,62 dinars et le « Super »reviendra à 45,97 dinars et le « Normal » à 43,71 dinars, tandis que le prix duGasoil, a grimpé de 5 dinars et sera payé à 29,01 dinars. Pour rappel, cettedisposition a été votée, sans être débattue par la Commission des finances etdu budget de l’APN après que le bureau de l’APN ait refusé de le lui soumettre,en se référant à l’article 139 de la Constitution. Hormis cette hausse validée sansprendre en compte les propositions d’annulation émises par les députés, prèsde 30 autres amendements ont été approuvés par ladite commission et votés àl’unanimité dont la réduction des taxes sur le véhicule neuf. Entre autres mesures qui devront entrer en vigueur, désormais, l’exonérationtotale de l’IRG pour les revenus n’excédant pas 30.000 dinars par mois,applicable depuis le 1er juin en cours, au même titre que l’ensemble desmesures citées dans ce texte de loi qui a prévu la révision du seuil du SNMGpassant de 18.000 dinars à 20.000 dinars au bénéfice des bas revenus. L’objectifde ces nouvelles mesures et de renforcer et soutenir le pouvoir d’achat desAlgériens quant à la restructuration du régime fiscal vise à l’amélioration desconditions du travail des entreprises et des porteurs de projets, mais aussipermettre l’optimisation des opérations de recouvrement fiscaux. Par ailleurs etpour soutenir l’investissement local et international, la législation a validé lasuppression «de la règle de répartition du capital social 49/51%, à l'exclusiondes activités d’achat et revente de produits et celles revêtant un caractèrestratégique». Autres mesures incitatives décidées par le gouvernement, cellesrelatives à «l’annulation du droit de préemption de l’Etat, sur toutes lescessions d’actions ou de parts sociales réalisées par ou au profit d’étrangers enplus de l’annulation des dispositions obligeant le financement desinvestissements étrangers par recours aux financements locaux». Ces décisions ont reçu un écho favorable de la part des investisseurs quivoient en ces mesures une libération des potentialités. Des mesures quidevront être accompagnées par la modernisation et la numérisation dessystèmes bancaires et financiers, mais aussi la bureaucratisation du e-commerce et du e-paiement, indispensable pour la relance économique.

Samira Takharboucht

Entrée en vigueur de la loi de Financescomplémentaire 2020 (LFC) : Naftal appliquela nouvelle tarification des carburants

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L'ANCA s'est engagée, dans cecadre, à la publication d'unguide pour toutes les activitéscommerciale et artisanalessur les règles d'hygiène pourne pas subir d'éventuellessanctions. Elle appelle égale-ment les citoyens à respecterles mesures de prévention duCovid-19 liées notamment auport du masque et à la distan-ciation, afin de protéger leurvie, assurer la continuité desactivités commerciales et re-prendre un train de vie nor-mal, jusqu'à la fin de cettecrise sanitaire. Elle avait sou-mis aux services ministériels

concernés, une liste des acti-vités commerciales et artisa-nales, en élaborant un guidepour chaque activité adaptéaux mesures de confinement.Au cours du Conseil des mi-nistres, réuni dimanche der-nier, le président de la Répu-blique a mis l'accent sur «l'im-pératif de se conformer auxmesures préventives pour évi-ter toute contamination, no-tamment par le port desmasques et le respect de ladistanciation physique». C’estla Commission de wilaya char-gée de coordonner l'actionsectorielle de prévention etde lutte contre la pandémiedu coronavirus Covid-19, enrelation avec les services de

santé, les services vétéri-naires, les collectivités terri-toriales et les services de sé-curité, chacun en ce qui leconcerne, qui veillera à l’ap-plication de l’ensemble desmesures de prévention. Lenon respect de ces mesuresdonnera lieu à la fermetureimmédiate du commerce oude l’activité concernés et àl’application rigoureuse dessanctions prévues par la lé-gislation et la réglementationen vigueur. Les scènes de non-respect par des citoyens dela distanciation sociale dansles commerces observées finavril (boulangeries, pourl’achat du pain, et dans lespâtisseries spécialisées dans

le kalb ellouz et la zlabia, ma-gasins de vêtements, rouvertset vite refermés), ne doiventplus être revues. On se rap-pelle comment certains com-merçants en produits alimen-taires avaient levé la barrièreérigée devant leurs magasinspour laisser l’accès auxclients quelque soit leurnombre avec un regroupe-ment contraire aux mesuresbarrières. Les bilans descontaminations ont reflété cemanquement aux mesuresbarrières. Les commerçantsdevront donner l’exemple s’ilsveulent que l’activité destransports publics (bus,métro, tramway, taxis), re-prenne elle aussi. Et ils y ontintérêt, la fréquentation descommerces est étroitementdépendante des transports encommun qui leurs amènent laclientèle à partir des grandescités et des quartiers. A cepropos, pour Alger, l'Entre-prise de transport urbain etsuburbain d'Alger (ETUSA) aadopté une série de mesurespréventives en prévision dela reprise de son activitéaprès la levée du confinementpar les autorités publiquesnotamment «la désinfectiondes bus avant de quitter le ga-rage», précise le chargé decommunication à l'ETUSA,Abbès Ahcene, cité par l’APS.Il s'agit également de l'isole-ment de la cabine du conduc-teur via des barrières et la ré-duction du nombre de clientsà 25 passagers au lieu de 100passagers.

Lakhdar A.

actue l La NR 6778 – Dimanche 7 juin 2020

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Magasins ouverts à partir d’aujourd’hui

L’ETUSA se prépare pour ledéconfinementAlors que le gouvernement adécidé de faire un pas vers lavie post-pandémique, enautorisant la reprise du travailde plus de vingt activitéscommerciales et économiques,l'Entreprise de transporturbain et suburbain d'Alger(ETUSA) se prépare pour sa partà travers l’adoption d’unesérie de mesures préventivesen prévision de la reprise deson activité après la levée duconfinement.Parmi les principales mesurespréventives adoptées enprévision de la reprise desactivités après la levée duconfinement par les autoritéspubliques figure entre autres«la désinfection des bus avantde quitter le garage», précisele chargé de communication àl'ETUSA, Abbès Ahcene.Il s'agit également de«l'isolement de la cabine duconducteur via des barrières etla réduction du nombre declients à 25 passagers au lieude 100 avant la propagation dela pandémie ». ainsi, pourrépondre à la demande, lemême responsable a fait état«de l'augmentation dunombre de bus et la réductiondu délai d'attente à 15minutes à compter du départdu premier bus et l'arrivée dusuivant ainsi que du nombrede stations après avoirinformé le client ». En ce quiconcerne la tarification et lavalidation des tickets, l’Etusaa adopté une nouvelleformule, et ce, dans le soucid’éviter la contamination etde préserver la vie descitoyens. Il s’agit de procéderà la vente de tickets valablesune semaine au prix de 200Daet d'autres valables 15 jours auprix de 500 Da, a-t-ilexpliqué. Dans le cadre desmesures préventives, l'Etusaveillera à «la désinfection desbus avant leur départ ainsique la mise en place de lignesde distanciation sociales àmême d'organiser le service»,a-t-il dit, relevant la dotationdes bus d'un système dedésinfection automatiquepermettant la désinfection deprès de 100 personnes à lafois.L'entreprise a préparé, avantla reprise des différentesactivités à travers le territoirenational et dès l'annonce dela levée du confinement, desaffiches à même desensibiliser les citoyens quantà l'impératif de faire preuvede discipline et de respectstrict de ces instructions, apoursuivi M. Abbès Ahcene. Ilconvient de rappeler quel'Etusa a pris en charge,depuis le début de lapropagation du nouveaucoronavirus et l'annonce duconfinement, le transportquotidien de plus de 10 000travailleurs des différentssecteurs vitaux, dont desfonctionnaires de la santépublique, des agentsd'hygiène et d'autres.

Manel Z.

Transport urbain

Les Présidents Tebbouneet Macron font sortir larelation algéro-françaisede son long confinement La France accepte enfin de discuterd’égal à égal avec l’Algérie. Ladernière communicationtéléphonique entre les Présidentsalgérien et français, à l’initiative dece dernier confirme un netréchauffement des relations entre lesdeux puissances du bassinméditerranéen. Depuis le départ del’ancien président français JacquesChirac, les divergences entre lesdeux États sont devenues de plus enplus évidentes. Le Président Macronqui s’est félicité de l’élection duPrésident Abdelmadjid Tebboune, estdéterminé à s’affranchir de tous ceslobbys d’extrême-droite,nostalgiques de l’Algérie française,qui ont pollués la relation entre laFrance et l’Algérie. Pour lesPrésidents Tebboune et Macron quine sont l’otage d’aucune chapelle, ilserait important pour les deux paysdans un monde rendu pluscomplexe par la Covid-19, d’accorderleurs violons. Pour le Présidentfrançais, une l’Algérie qui retrouveson influence internationale depuisl’arrivée du Président Tebboune,constitue une réelle valeur ajoutéedans la consolidation de la relationentre les deux États. Les deux chefsd’Etats qui sont arrivés au pouvoir àpeu près de la même manière, ilsn’ont pas été élus par les forcespolitiques traditionnelles présentesdans les deux pays respectifs, vontréussir à construire cette relationalgéro-française, loin des passions,des susceptibilités et des frictions.Les deux Présidents ont la volonté demettre fin à une époque où l’Algérieet la France ne donnent plus le ton...

C.P

B R È V E

C’est avec soulagement queles opérateurs ont accueillila décision du Premier mi-nistre, Abdelaziz Djerad, quileur permet de reprendreà partir d’aujourd’hui lesactivités économiques etcommerciales. L’Associationnationale des commerçantset artisans (ANCA) s'est fé-licité de cette décision touten rappelant la nécessitéde respecter les mesuresde prévention, notammentle port des bavettes et ladistanciation sociale pouréviter la propagation de laCovid-19.

Les commerçants reprennent espoir

n L'impératif de se conformer aux mesures préventives pour évitertoute contamination. (Photo : D.R)

Le ministre de la Santé, de laPopulation et de la Réformehospitalière, AbdderahmaneBenbouzid, a déclaré, ven-dredi, que «le pays est dansune situation relativementstable, ce qui a permis d’en-gager un déconfinement gra-duel», en affirmant que «l’Al-gérie a atteint le pic de conta-mination par la Covid-19, enavril dernier». En marge deson intervention à la télévi-sion publique algérienne, leministre de la Santé a déclaréque «l'Algérie a atteint le picde contamination par la coro-navirus, le 29 avril dernieravec 199 cas déclarés», souli-gnant que la situation actuelle«relativement stable a permisd'engager un déconfinementgraduel». Par ailleurs, Benbou-zid a assuré que son départe-ment «n'a jamais utilisé plusde 17% de lits de réanimation».Il a expliqué que le gouverne-ment prend des mesures per-mettant à certains secteurs derouvrir leur activité, en fonc-tion des recommandationsémises par le Comité scienti-fique de suivi de l'évolutionde la pandémie du coronavi-

rus, rappelant «le déconfine-ment partiel et graduel qui adéjà était entamé». Le ministrea fait savoir que son départe-ment, ainsi que le comitéscientifique, sont en relationavec les secteurs concernéspar l'ouverture de leur acti-vité, précisant, à ce propos,avoir eu un «regard sur lesplans de déconfinement dessecteurs de l'habitat, du tou-risme, de la jeunesse et dessports où quelques retouchesont été rajoutées». Benbouzida indiqué, d'autre part, que leministère des Affaires reli-gieuses et des Wakfs a pris lesmesures sanitaires néces-saires pour une éventuelle ré-ouverture des mosquées, touten rappelant que la reprisedes activités économiques,commerciales et de servicessera entamée à partir de di-manche prochain et scindéeen deux phases, d'après leplan de déconfinement établipar le gouvernement. Il est àsouligner que les services duPremier ministre ont rendu pu-blic, jeudi, un communiqué an-nonçant la reprise des activi-tés économiques, commer-

ciales et de services, qui seraentamée à partir de dimanche7 juin 2020 et scindée en deuxphases, d'après le plan de dé-confinement établi par le gou-vernement. «La reprise des activités éco-nomiques, commerciales et deservices sera conditionnéepar le strict respect sur leslieux de travail et/ou de re-groupement, des mesuresstrictes de prévention sani-taire», a précisé la mêmesource, ajoutant que «les pro-tocoles sanitaires de préven-tion dédiés à chaque activité,devront être scrupuleusementrespectés et appliqués parl’ensemble des opérateurs,commerçants, clients et usa-gers». Ainsi, le plan de reprise pro-gressive des activités écono-miques, commerciales et deservices sera dans un premiertemps déployé en deux phasesavec la première phase qui dé-butera le dimanche 7 juin2020, tandis que la secondeprendra effet à partir du 14juin 2020, selon la mêmesource.

Djamila Sai

Déconfinement graduel

Benbouzid : «Nous sommes dans une situation relativement stable»

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La chute de Grenade le 2 janvier 1492,suite à un recul inexorable de l’in-fluence andalouse, déjà en dissidencedès la dynastie Omeyade, porte en ellela séparation de l’Eglise et de l’Etat,accélérée par la découverte des im-mensités américaines et de ses pro-messes aurifères. Bien sûr la Re-conquista trouve son inspirationdans l’octroi en 1063 par le PapeAlexandre II d’une indulgence - unerémission des péchés devant Dieu -toute particulière à ceux qui iraientreconquérir l ’Espagne alors sousdomination musulmane. En se po-sant comme ordonnateur du ciel,l’Eglise ouvre une brèche aux forcesmatérielles prosaïques qui, en goû-tant aux fruits défendus par la mo-rale chrétienne des aisances de cebas monde, initie la compétitionentre l ’Egl ise et les monarchies,pour déboucher sur leur séparationprogressive en chemins deconscience, dont la chute de Gre-nade n’est en réalité que le point dedépart, alors que la sanction finalede cette divergence majeure vien-dra en apposition au traité de West-phalie en 1648, victoire suprêmedes Rois de la terre sur le Seigneurdu ciel. Emportée par l’élan américain deChristophe Colomb, déclarant TerraIncognita, les «Indes du NouveauMonde», la Reconquista ambitionnede transformer en «Terra Chris -tiana» les rivages nord-africains. Lecolonialisme, quatre siècles plustard, en sera l’incarnation. Et c’esten défense de la foi de l’Islam, dontnous avons expliqué dans un articleprécédent aussi bien les prémicesspirituelles et philosophiques queson intégrité universaliste, qu’estlevé l’étendard vert de l’Islam, au-dessus des Etats barbaresques deTanger à Tripoli, accouchant sous lechoc de la perte de la magnificenceintel lectuel le et culturel le anda-louse, véritable Athènes d’occidentperdue, une résistance en légitimesauvegarde d’autant de Spartes mu-sulmanes assiégées dont le brillanttémoin des forces à l ’œuvre, IbnKhaldoun, laissera à la prospérité lavision la plus acérée. Autour desoriflammes des «Islam» différenciés,Constantinople bat le rappel destroupes, de Jérusalem à La Mecque,de Damas au Caire, en résonnancedes tambours de l’unification desrangs sous le seul drapeau du Pro-phète (QSSSL) . Les Etats barba-resques arabo-berbères accueillentessentiellement des Turcs, Maltais,Madrilènes, Italiens, Irakiens, Sy-riens, Perses mais aussi Danois, Is-landais, Allemands, esclaves chré-t iens , issus des exploi ts de lacourse en Méditerranée et dont unepartie rejoint l’Islam pour échap-per aux griffes de l’Inquisition soup-çonneuse, ravageant toute l’Europedans un effort désespéré de rete-nir le monde profane qu’el le en-fante. C’est de cet effort de guerreen légitime protection que naît laNation, dans une posture de cime-terre haut, donnant la primauté à lamobilisation militaire – un débatqui est sorti de son contexte his-torique par les soummamiste auprofit d’une vision néocoloniale decourt terme - dans un sursaut decristallisation des forces populairesmarqué indélébi lement par lescoups de canon d’une chrétientétr iomphante de ses intégrat ions

technologiques, prolongées puis-samment par l ’ invention de l ’ im-primerie en 1450 en annonciationde ses hégémonies culturelles enexpansion et dont internet prendaujourd’hui le relais.

L’Islam en invention de la NationAussi à la f in du XVI I I ème s ièc le ,épuisé de tant d ’e f for ts , l ’ I s lamconsent à inventer pour sa protec-tion, la Nation, dans une premièrerégression déchirante de son aspi-ration immaculée à l’élévation uni-verselle et dont l’Emir Abdelkaderen disciple fidèle d’Ibn El Arabi don-nera une expression vertueuse enun Etat premier de la matérialisa-tion d’une fibre nationale qui concèdele terrain à l’ennemi qu’en vertu de sasoumission totale à Dieu, jusqu’àl’abandon de l’âme au Très Haut. C’estainsi qu’il faut comprendre le sens pro-fond de la reddition pour ainsi direcorporelle de l’Emir Abdelkader le 23décembre 1847 face à 110.000 soldatsqui malgré tous leurs efforts ne réus-sirent pas à abattre la religion «maho-métane», de la tolérance inclusive desautres croyances monothéistes, alorsque les valeurs morales de notre foibrillaient de tout leurs éclats en sau-vant des milliers de chrétiens à Damas,à la stupéfaction d’un Occident dé-couvrant sans toutefois en prendre lapleine mesure la supériorité del’éthique en Islam qu’aucun droit nesaurait jamais égaler. C’est le souvenir de cette supérioritéen humanité qui traversa de sa fulgu-rance l’Etat en résistance de la Smalad’Abdelkader Ibn Mohiédine, qui im-prègnera les révolutionnaires de 1954,lorsque fort de la réalité vivace de leurNation, en posture de sauvegardecomme leurs devanciers, décidèrentde renouer avec sa réalisation concep-tuelle souveraine par une proclama-tion écrite, sans jamais confondre lecolonialisme en tant que régression enchrétienté et le peuple français en rai-son de la leçon en éthique qu’avait in-fligé un siècle plus tôt, à Damas, lecombattant de la foi soufi aussi bien auchristianisme triomphant qu’ à l’isla-misme décadent. C’est ce que nous dira à sa manière,

Kateb Yacine dans un petit opuscule(Abdelkader et l’indépendance algé-rienne) dont la finesse de la spiritualitéreflète parfaitement l’esprit en éveil dela Nation qui animait nos Chouhada.C’est parce que la conscience natio-nale, née du fracas de la débandadede Grenade a précédé le colonialisme,que la génération de Novembre a puiséle souvenir de son interprétation éta-tiste kadérienne, pour, finalement, laporter sur leurs épaules le 6 juillet1966, lorsque fut rapatriée la dépouilledu grand homme, au milieu de l’allé-gresse et de l’émotion populaire. Cejour-là, l’Etat, réduit à sa dimensionexécutive en affirmation concentréede sa souveraineté fraîchement re-trouvée, s’est incliné devant son pèrehistorique. L’Etat-National naissait enfiliation de fidélité à son histoire au-thentique de grande civilisation.

Et Dieu créa la SociétéOctobre 1988 marqua le terme de l’ex-pansion étatique unilatérale pour faireplace à des expressions politiques plu-rielles émasculées de leurs soubasse-ments civils et culturels. Si la Nationprocéda d’une déchirure lente de la ci-vilisation islamique andalouse en dé-clin, l’Etat se développa à partir de lahaute valeur morale qu’il se faisait desa religion, en interprétation originalede l’Emir Abdelkader. Mais la sociétémis plus longtemps à éclore, comme enmanque de liquide amniotique que lamultiplication des mosquées et lesouffle de l’Islam populaire se char-gera d’apporter, en sustension accélé-rée et dramatique d’une décennie noirede la souffrance collective, d’élémentsculturels constitutifs de sa délivrance.Le 22 févriers 2019 rentre alors sur lascène d’une épopée, prise en son senspremier où la poésie du Coran s’en-tremêle aux actions populaires déci-sives après la prière du vendredi, en re-cherche permanente du sens de Dieu,dans les rues de toute la Nation. En réalité, il s’agit de célébrer dans lesrues du «Hirak béni», les retrouvaillesd’avec nous-mêmes en révélations denos pressentiments enfouis depuis destemps d’avant la nuit coloniale, en ex-périmentations émues des rapportsenfin accomplis entre Nation, Etat et

Société, venus dans cet ordre deschoses pour nous signifier le sens pro-fond de nos dynamiques identitairessocio-anthropologiques. C’est ce quiest reflété dans la Constitution qui af-firme dans l’ordre des valeurs qui latraversent, l’Islam comme substrat na-turel de la Nation, l’Etat et l’efficacitéde ses ordonnancements organisa-tionnels alors que désormais vient letemps des droits populaires dans leursdimensions judiciaires et législatifs.C’est de cette très longue intériorisa-tion de soi, en empilements sédimen-taires d’ordre géologiques que provientla conviction solide érigée en quasitabou contre la violation de la souve-raineté de pays tiers, surtout lorsqu’ilssont voisins. Il faut donc une sacréedose de déstructuration culturelle(d’aliénation dirait la philosophie) pouraffirmer que les amendements portés àl’article 31 de la Constitution en coursd’élaboration contreviennent à une at-titude contenue depuis des siècles enurgences de la survie, faisant de l’Al-gérie, un miraculé d’entre les Nationsencore vivantes. Ce contre-sens histo-rique n’est cependant pas innocenttant ceux qui furent à l’origine de nosmalheurs, sont ceux-là même qui, au-jourd’hui, cherchent par des média-tions culturelles en rapport avec lescuriosités traîtresses de l’histoire, ànous faire croire que la défense de l’Al-gérie, devrait se réduire à la renoncia-tion de nos frères maghrébins ayanteu une trajectoire dans le malheur quiressemble fortement à la nôtre et dontnous pouvons témoigner aujourd’hui,en raison de notre instinct de survie ex-ceptionnel. Le 22 février 2019 propulsel’ANP dans une position de vigilancesolidaire car ce qui est posé en fili-grane est l’intrication de notre propresécurité prise dans sa continuité his-torique et pas seulement nationale ousociale, dans un espace imaginaire quirenoue avec l’intimité maghrébine,nourricière d’Andalousie de moderni-tés d’une part et l’assurance d’une pos-ture militaire non plus sous pression dela mondialisation mais en encadrementorganique des institutions légitimes dela Nation. C’est cette même logiqued’interconnexions entre nos institu-tions, à l’image de lames d’acier ren-forçant le béton, que nous aurionssouhaité voir à l’œuvre dans l’article95, alinéa 13 où il est spécifié que leprésident de la République «conclut etratifie les traités internationaux». Nouspréférons que ces derniers soient éga-lement soumis à l’approbation de l’As-semblée Nationale pour ne plus se re-trouver face à un Président faible de-vant les pressions internationales,biffant d’un seul trait de plume desdettes par milliards de dollars aux Etatsafricains, nous privant du même coupd’une marge de manœuvre diploma-tique importante, pour ouvrir des cou-loirs d’influence au sionisme interna-tionalisé. Il est rare qu’une Nation soit à ce pointen symbiose d’une élévation spirituellelui donnant une force peu commune.Nous nous en donnons comme expli-cation - nous n’en avons pas trouvé demeilleure pour l’instant – une «praxis»collective à la Nation, à l’Etat et à laSociété en congratulations de retrou-vailles, imprégnée de valeurs et prin-cipes islamiques premiers, miraculeu-sement cultivés, en structurationsconstantes d’évolutions tout aussi fé-condes que mystérieuses.

(Suite et fin)Brazi

Le débat sur la place de l’exécutifdans l’équilibre des pouvoirs aquelque chose de malsain. Il estplombé par deux influences de ladissolution de souveraineté qui senourrissent l’une l’autre. Une pre-mière opinion, sous le prétexte deréaliser une révision constitution-nelle de la perfection dans ses as-pects juridiques et législatifs, cherchederrière une préoccupation fausse-ment ingénue, à promouvoir une dé-mocratie dont même les Grecs endébats philosophiques sur le Parthé-non n’osaient pas rêver. Une secondeopinion, s’appuyant sur un sentimentanti autoritaire nourri par les dé-viances bureaucratiques rentièresdont nous avons souffert tant d’an-nées, se dit préoccupée par lemanque de limitation des préroga-tives présidentielles alors qu’en réa-lité, elle cherche à amoindrir l’effi-cience du rendement de l’Etat-Na-tional. Ces deux tendancess’autoalimentent en réfutations d’unprocessus de révision constitution-nelle qu’elles cherchent à frapper du

sceau de l’obsolescence en argumen-tations d’un agenda qui prend sa nais-sance dans la mondialisation offertesur un plateau d’argent par le consti-tutionalisme inspiré des révolutionsfrançaises et américaines. Aussi, lesdiscussions prennent une tournurepoliticienne, d’habiletés manœu-vrières plus que de défense sincère deprincipes qui ne peuvent se concréti-ser car elles s’expriment en dehorsd’un « compromis historique » dont lesens profond échappe à ses protago-nistes. Tout le problème vient du fait,que les dynamiques de séparation àl’œuvre dans la société, s’exprimentcertes en immédiatetés de contra-dictions d’elles-mêmes mais surtouten luttes de longue tradition - re-montant à la Reconquista Espagnole,donnant en 1492, le départ d’une cris-tallisation nationale au Maghreb quidébouche en 1962 sur la naissance del’Etat-National et ne s’achève en em-bryogenèse de la société que le 22 fé-vrier 2019 - d’universalismes en com-pétition renouvelée des catégoriesnon miscibles du droit et de l’éthique.

Réflexions constituantes, du souverain et de l’exécutif (VI)

actue l La NR 6778 – Dimanche 7 juin 2020

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mondeLa NR 6778 – Dimanche 7 juin 2020

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AQMI décapité ?Lutte antiterroriste Manifestations aux Etats-Unis, l’Iran solidaire

Pour rappel, Abdelma-lek Droukdel, al iasAbou Mossaâb Abdel-wadoud a été à plu-sieurs reprises donnépour mort mais refait àchaque fois surface. Amoins d’une surprisede taille, cette fois-ci,l’émir du groupe sala-f iste pour la prédica-t ion et le combat(GSPC) a été éliminé.Comme nous l'avons àchaque fois fait savoir,les groupes arméschangent souvent d'ap-pellation mais parta-gent la même idéologie.Pour rappel, Abdelma-lek Droukdel était ingé-nieur de formation, ilétait membre de l 'ex-Front islamique dusalut. Il a rejoint le ma-quis avec plusieursautres mil itants dumême parti (FIS) lorsde l'annulation du pro-cessus électoral en1992. Droukdel a rem-placé au mois de juillet2004, Ibrahim Musta-pha, al ias Nabil Sah-raoui que lui même asuccédé a Hassen Hat-tab. Ce dernier s’estconstitué prisonnier ets’est rendu aux autori-tés algériennes avecarmes et munitions.Pour rappel, le chefd’AQMI a salué l’enlève-ment et l’exécution desdeux diplomates Algé-riens, Ali Belaroussi etAzzedine Belkadi àBaghdad (Irak). Dansun enregistrementvidéo en 2017, Abdel-malek Droukdel a me-nacé l’Algérie critiquantsa politique vis-à-vis dela Libye et de la Syrie.Dans son discours, il aappelé les Algériens àse solidariser avec lespeuples de ses deuxpays. Signalons quel’Algérie était un desrares pays qui avaientrefusé l ’ ingérenceétrangère, que ce soiten Libye ou en Syrie. Ence qui concerne laLibye, le temps a finipar donner raison àl’Algérie, car ce payspeine jusqu’à ce jour à

retrouver sa stabilité. Ilest de même pour laSyrie dont l ’ interven-tion militaire étrangèrecontre le régime de Be-char El Assad a profitéà Daach et des dizainesde mouvements terro-ristes d’envahir cepays. Des terroristesvenant de plus de 90pays ont semé la ter -reur en Syrie où plu-sieurs régions du payssont tombées entre lesmains des groupesarmés. Ce n’est qu’avecl’aide de la Russie quela Syrie a échappé auxmains des terroristes.Revenons à l ’él imina-t ion d’AbdelmalekDroukdel pour dire quela mort de ce dernier neveut pas dire la f ind’AQMI ou du terro-risme. Nous l ’avonsdéjà dit lors de la mortd’Oussama Ben Laden

que l ’él imination del’émir d’Al-Qaida n’estpas la fin de cette orga-nisation ou du terro-risme. La mort de BenLaden, Droukdel oud’un autre chef ou deplusieurs terroristes neveut pas dire que le ter-rorisme a été définitive-ment éradiqué. Commele dit un certain pro-verbe, «le Roi est mort,vive le Roi». Un autrechef terroriste sera dé-signé dans les pro-chains jours pour rem-placer AbdelmalekDroukdel. Pour l ’ ins-tant, l’organisation ter-roriste n’a pas réagit etn’a pas confirmé ou in-f irmé la mort de sonchef. Comme d’habitude,elle le fera certainementpar le biais de commu-niqué qui sera diffusépar ses divers réseauxde propagande et les

sites «Djihadistes». AQMItentera également devenger la mort de sonchef en menaçant laFrance de frapper ses in-térêts dans le monde. Cene sera pas uniquementla France, l’Europe oul’Occident qui seront lacible des «Djihadistes».L’organisation terroriste«Aqmi» ou autresgroupes armés peuventfrapper n’importe où età n’importe quel mo-ment. En somme, le seulmoyen d’éradiquer ceterrorisme aveugle estde s'attaquer à ce «can-cer» à partir de ses ra-cines. Malheureusement,cet état de fait ne serapas pour demain pourdes différentes raisons Nous y reviendrons.

De Paris : Abderrahmane Hakkar.

Libye : Merkel réitère l'attachementde l'Allemagne à mettre en œuvre lesconclusions du Sommet de Berlin

,Dans une déclaration faitece jeudi 4 juin 2020 dans latélévision nationale ira-nienne, le Président HassanRohani a exprimé la solida-rité de son pays avec lepeuple américain, accusantla Maison-Blanche et Do-nald Trump d’être derrièreles exactions subies par lesmanifestants dans la rue.Le 3 juin, l’ex-secrétaired’État américain à la Dé-fense, le général James Mat-tis (2017-2018), a accusé lePrésident américain devouloir diviser l’Amériquedans une tribune publiéedans le journal local TheAtlantic. «Les États-unis vi-vent les pires moments deleur histoire», estime le chefd’État iranien, rapportantl’agence IRNA. «Nous expri-mons notre solidarité aupeuple américain et nouscondamnons énergique-ment les crimes qui sontcommis là-bas sur ordre dela Maison-Blanche et de sonPrésident», ajoute-t-il. Deson côté, l'ancien secrétaireaméricain à la DéfenseJames Mattis, qui a démis-sionné en 2018 de l'admi-nistration Trump, a accuséle Président américain detenter de diviser les États-Unis, comparant son ap-proche aux tactiques desnazis. Il était resté silen-cieux depuis son départ del'administration présiden-tielle suite à des désac-cords sur la Syrie et l'Af-ghanistan mais a finalementréagi aux troubles qui agi-tent actuellement le pays.James Mattis, ex-patron duPentagone, a critiqué la ges-tion du Président américaindu mouvement né dumeurtre de George Floydlors de son interpellationviolente. «De mon vivant,Donald Trump est le pre-mier Président qui n'essaiepas d'unir le peuple améri-cain . Au lieu de cela, il es-saie de nous diviser. Noussommes témoins desconséquences de trois an-nées de cet effort délibéré»,a déclaré l’ex-locataire duPentagone. «Les instruc-tions données par les dé-partements militaires à nostroupes avant l'invasion dela Normandie rappelaientaux soldats que le slogannazi pour nous détruire,était «diviser pour régner».Notre réponse américaineest l'union fait la force.Nous devons convoquercette unité pour surmontercette crise, en étantconfiants que noussommes meilleurs quenotre politique», a écritM.Mattis dans un commu-niqué publié par The Atlan-tic. le Président américaina rapidement réagi dans untweet. Donald Trump l'aqualifié de «général le plus

surestimé du monde et dechien fou». «Je suis contentqu'il soit parti ! », a conclule locataire de la Maison-Blanche. Après un weekendmouvementé d’émeutes,Donald Trump a annoncéle 1er juin sa volonté de dé-ployer l'armée à Washing-ton et dans d’autres villesimportantes du pays où lesmanifestations ont étéémaillées de violence. Tou-tefois, le Président améri-cain a fait machine arrièremercredi, après que l'actuelchef du Pentagone, MarkEsper, a dit exclure de re-courir à l'armée face auxmanifestations.

Manifestation en masseaprès la mort de l’hommeNoir étouffé par unpolicierLa mort d'un Noir améri-cain à la suite d'une arres-tation musclée a déclenchéla colère aux États-Unis, safamille dénonçant un usageinhumain ,de la force et leracisme de la police de Min-neapolis. Cet Afro-Améri-cain, George Floyd, âgé de46 ans, est décédé le 25 maijuste après avoir été arrêtépar la police, qui le soup-çonnait d'avoir voulu écou-ler un faux billet de 20 dol-lars. Lors de l'intervention,il a été plaqué au sol parun agent qui a maintenuson genou sur son cou pen-dant de longues minutes.«Je ne peux plus respirer»,l'entend-on dire sur un en-registrement de la scène,devenu viral. Le Haut com-missariat de l’Onu pour lesréfugiés a appelé à une en-quête indépendante surtoutes les attaques contrela police et les manifestantsaux États-Unis qui ont en-traîné des blessés et desmorts. «la violence, lepillage et la destruction debiens et des environs ne ré-soudront pas le problèmede la brutalité policière etde la discrimination enra-cinée. Je réitère mes appelsaux manifestants pourqu'ils expriment pacifique-ment leurs demandes dejustice et pour que la policeprenne le plus grand soinde ne pas enflammer la si-tuation par le recours à uneforce excessive», a déclaréla Haut commissaire del'ONU aux droits del'Homme, Michelle Bachelet,dans un communiqué pu-blié mercredi 3 juin par leHCR. Selon elle, il «y a eu aumoins 200 incidents signalésde journalistes couvrant lesmanifestations qui ont étéagressés physiquement, in-timidés ou arrêtés de façonarbitraire, bien que leurscartes de presse soient clai-rement visibles» dit-elle.

Oki Faouzi

? La chancelière allemande, Angela Merkel aréitéré vendredi l'attachement de l'Allemagne àmettre en oeuvre les conclusion du Sommet deBerlin sur la crise en Libye et à revenir auprocessus de règlement politique, a indiqué uncommuniqué du Bureau d'information duConseil présidentiel du gouvernement d’unionnational (GNA). S'entretenant lors d'un appeltéléphonique vendredi avec le président duConseil présidentiel du Gouvernement d’unionnational (GNA), M. FayezSerradj pour examinerles derniers développements sur les plansmilitaire et politique en Libye, Mme Merkel arenouvelé son appui au processus et sonattachement à la sécurité et la stabilité de laLibye. Serradj a exprimé pour sa part son estimepour les efforts consentis par la chancelièreallemande en vue d'une solution politique à lacrise libyenne, affirmant «nous avons soutenudès le début les conclusions du Sommet deBerlin en assurant que le dénouement de lacrise ne saurait se faire avec la solution militaire.Nous avons toujours été pour le processuspolitique mais nous n'avons malheureusementpas trouvé un véritable partenaire pourconcrétiser la paix». Le président du Conseilprésidentiel du GNA est revenu, lors de cetentretien, sur son initiative de sortie de crise qui

stipule la tenue d'un sommet libyen sous lesauspices de la Mission onusienne regroupanttoutes les composantes du peuple libyen, unsommet qui aboutirait à l'organisation parallèled'élections présidentielle et parlementaires enfin d'année. «Certains avancent des manœuvres politiques etnon des initiatives pour se trouver un rôle. Ilssont motivés par des intérêts personnels et nonpar l'intérêt de la nation», a-t-il affirmé.Réitérant, par la même occasion, l'attachementdu gouvernement libyen aux constantesnationales, M. Serradj a assuré que leGouvernement prendra part à toute initiative dedialogue avec des véritables partenaires désirantédifier un état civil, démocratique et moderne. Anoter que dans le cadre des effortsinternationaux de règlement de la criselibyenne, le ministre italien des Affairesétrangères, Luigi Di Maio rencontrera, cevendredi, son homologue allemand, HeikoMaas pour examiner la situation en Libye. «Jeserai à Berlin ce vendredi pour rencontrer leministre Heiko Maas pour s'entretenir de la Libyemais aussi des flux touristiques», a indiqué lechef de la diplomatie italienne dans unedéclaration télévisée.

R.I

L’émir de l’organisationterroriste, Al-Qaïda auMaghreb Islamique«AQMI » aurait été éli-miné au nord du Mali,à proximité de la régionde Tessalit. L’informa-tion a été confirméepar la ministre de la Dé-fense française, indi-quant qu’AbdelmalekDroukdel a été abattuen compagnie de plu-sieurs de ses acolytes.

L’ex-chef du Pentagone compare Donald Trump aux nazis

n Le chef d’AQMI, Abdelmalek Droukdel, éliminé par l’armée française au Mali. (Photo : D.R)

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P olitiques, entrepreneurs, ci-toyens, nous vivons tous au-jourd’hui dans une société dela communication électronique,

plurielle et immédiate qui nous contraintà prendre des décisions en temps réel.La maîtrise du temps étant le défi prin-cipal du siècle, en ce XXIe, engageant lasécurité nationale toute inadaptation àces mutations isolerait encore plus lepays. C’est que nos sociétés ont été per-turbées depuis l’entrée en puissance desnouvelles technologies à travers Faceb-bok qui contribuent à refaçonner les re-lations sociales, les relations entre lescitoyens et l’Etat, par la manipulationdes foules, pouvant être positif ou négatiflorsque qu’elle tend à vouloir faire dessociétés un Tout homogène alors qu’exis-tent des spécificités sociales des Nationsà travers leur histoire. Ces nouvelles dic-tatures peuvent conduire à effacer toutesprit de citoyenneté à travers le virtuel,l’imaginaire et la diffusion d’images avecpour conséquence une méfiance accruepar la manipulation des foules, lorsquedes responsables politiques formatés àl’ancienne culture ne savent pas com-muniquer.Sur le plan géostratégique, mais égale-ment du modèle socio-économique, lemonde ne sera plus jamais comme avant(voir nos interviews le 23/04/2020 àFrance 24 et à American Herald TribuneUSA). Le monde selon certains scénariosdevrait s’orienter vers de profondes mu-tations politiques, militaires, socio-éco-nomiques et énergétiques (déclin deshydrocarbures traditionnels) avec denouveaux segments que Jacques Attaliqualifie «d’activités de la vie» engendrantde la valeur ajoutée, supposant de nou-veaux comportements et un nouveaumodèle de consommation, avec le rôleaccru de l’ Etat régulateur et non ges-tionnaire. Les futures guerres qui atten-dent le monde sont la guerre alimentaireet son corollaire l’eau, la guerre numé-rique (avec l’espionnage économique)qui modifiera tant notre mode de vie,les guerres classiques, la gestion tantdes institutions que des entreprises.Ainsi avec le monde du digital et internet,la majorité des journaux papiers de-vraient disparaître, restant que les re-vues spécialisées ne signifiant pas moinsde lecteurs, mais avec la réduction descoûts, d’autres méthodes de productionet de marketing (information en tempsréel). Mais surtout la guerre écologique,cette dernière pouvant conduire avec leréchauffement climatique à des dépla-cements de populations avec l’élévation

du niveau des mers et la sécheresse,avec d’importants flux migratoires etdes millions de morts, dont l’impact ac-tuellement du coronavirus ne seraitqu’un épiphénomène. Dès lors les cabi-nets internationaux de prospectives pi-lotés par les grands Etats de ce monde,se préparent à ces nouvelles mutationsdevant assister à d’importantes recon-figurations géostratégiques, l’émergenced’un nouveau pouvoir avec de nouvellespuissances économiques, une nouvellegouvernance mondiale ( Re-mondialisa-tion), devant concilier l’efficacité éco-nomique et une plus grande justice so-ciale pour un monde plus solidaire.Nous devrions assister à des recompo-sitions territoriales autour de grands es-paces régionaux pour une populationmondiale fin 2019 d’environ 7,7 milliardsd’habitants, 8,9 en 2030 et 9,8 en 2050 : - USA( 328 millions d’habitants) /via Amé-rique latine, Caraïbes 654 millions d’ha-bitants avec une forte influence de laChine et de la Russie au niveau de deuxpays le Venezuela et Cuba.- l’Europe (7 414 millions d’habitants)actuellement l’espace le plus riche dumonde avec les USA, avec la dominancede l’Allemagne et de la France commepuissance économique, suivie de l’Italie,l’Espagne (l’Angleterre avec le Brixit de-vant être liée par une zone de libreéchange), qui après cette crise devraitse renforcer, sous condition qu’elle nedonne plus le primat qu’à l’économiquemais une Europe plus sociale, une po-pulation vieillissante, devant s’étendresur son flanc Est incluant la Russie,grande puissance militaire mais qui de-vrait devenir une grande puissance éco-nomique, porte de l’Europe mais égale-ment de l’Asie, (Sibérie).- Les relocalisations de certains segmentsen dehors de l’Asie dont la Chine devraitprofiter à l’Europe de l’ex-camps com-muniste ayant une main d’œuvre quali-fiée et à bas coût, critère essentiel del’attrait de l’investissement direct étran-ger,- L’espace asiatique, (4,463 milliardsd’habitants) environ 58% de la popula-tion mondiale avec la dominance ducouple Chine (1,39 milliard d’habitants)/ Inde (1,35 milliard d’habitants) deuxgrandes puissances régionales avec desmodèles politiques et économiques dif-férents, /Japon/Corée du Sud, le plusgrand marché du monde entre 2020/2030,

sans oublier le Pakistan puissance nu-cléaire (213 millions d’habitants) et despuissances annexes comme l’Indonésie,la Malaisie et le Vietnam du Nord maisdevant résoudre le problème lancinantde l’Afghanistan (38 millions d’habi-tants).L’Europe sur son flanc Sud (plus de 60%des exportations algériennes d’hydro-carbures, ne pouvant concurrencer leQatar, l’Iran la Russie, l’Arabie Saouditeet donc exporter vers l’ lAsie - coût élevédu transport) , devrait axer sa stratégieégalement en direction du continentAfrique, 1 216 millions d’habitants en2019 et 25% de la population mondialeentre 2035/2040, avec le sous segmentMaghreb (environ 100 millions d’habi-tants), avec des échanges intra dérisoiresmoins de 3%, sous réserve d’une inté-gration réelle, dont l’Algérie, qui est unpays pivot, avec deux grandes puis-sances économiques l’Afrique du Sud(58 millions d’habitants) et le Nigeria(196 millions d’habitants). Ce continenthorizon 2025/2030 est un enjeu desgrandes puissances entre 2020/2030/2040avec les rivalités USA/Europe qui ont lesmêmes objectifs stratégiques et la Chineà travers la route de la Soie. Pour cetespace, ce qui se passe en Libye, avecla convoitise de ses immenses richesses,pour une population ne dépassant pas6 millions d’habitants, à majorité bé-douine, où nous assistons à une guerrecivile par procuration via les rivalitésde grandes puissances étrangères, cettesituation non maîtrisée pouvant conduireà une déstabilisation de la région qui serépercuterait sur toute la région du Sahelet la région méditerranéenne et enfin leMoyen-Orient, berceau des civilisations,nécessitant une paix durable grâce audialogue des cultures, qui connaît uneinstabilité politique devrait connaîtreégalement une grande recompositionavec les rôles respectifs d’Israël, (9 mil-lions d’habitants dont les protecteurssont l’Europe, les USA mais égalementla Russie ayant une forte population émi-grée dans ce pays partie prenante dupouvoir, certains pays du Golfe (dont lepouvoir actuellement repose sur la rentedes hydrocarbures), via le rôle de l’Ara-bie Saoudite (34 millions d’habitants),l’Egypte (96 millions d’habitants) et del’Iran également porte de l’Asie et du (82millions d’habitants) qui sera une grandepuissance régionale.

Le monde s’oriente vers de nouvellesrelations entre l’Etat régulateur et le Mar-ché encadré pour certains services col-lectifs (santé, éducation) et d’importantsimpacts sur les relations politiques etéconomiques internationales. Le mondedevra se préparer à d’autres chocs ex-ternes notamment les impacts de laguerre numérique où des virus peuventdéstabiliser toutes les entreprises et ins-titutions locales et mondiales inter-connectés et à terme, si l’on ne prendpas garde, les effets désastreux sur lasanté humaine de la pollution de notreplanète avec le réchauffement clima-tique, d’où l’importance des défis éco-logiques par une transition énergétiquemondiale maitrisée. L’Algérie traversedepuis la cessation de paiement de 1994,une crise économique sans précédent,beaucoup plus grave du fait des boule-versements géostratégiques mondiauxet régionaux, résultats des politiquespassées depuis l’indépendance politiqueet pas seulement de la période récente,alors que la seule façon de se maintenirau temps d'une économie qui changecontinuellement, c'est d'avoir une rela-tion avec l'environnement international,c'est-à-dire mettre en place progressive-ment les mécanismes véritablement dé-mocratiques tenant compte de notre au-thenticité.L’Algérie ayant toutes les potentialitéspour s’en sortir devant éviter le tout si-nistrose, a besoin d’une stratégie d’adap-tation face aux nouvelles mutations mon-diales et énergétiques avec l’avènementde la quatrième révolution économiquequi se fondera sur le numérique, les nou-velles technologiques, les industries éco-logiques avec un Mix énergétique entre2020/2030 et l’intelligence artificielle, àcondition de réaliser de profondes ré-formes structurelles (voir Mebtoul quo-tidiens Chaâb et El Moudjahid06/17/05/2020). Cela implique un mini-mum de consensus politique et socialet une visibilité et cohérence dans la dé-marche des réformes, il ne faut pas s’at-tendre à des miracles. Plus on diffère lesréformes, plus on épuisera les réservesde changes et l’actuelle crise de gouver-nance risque de se transformer en crisefinancière, économique et politique avecle risque du retour au FMI horizon 2022,ce qu’aucun patriote algérien ne sou-haite. L’Algérie doit donc se préparer à de nom-breux défis en ces moments difficilesavec des tensions externes face aux en-jeux géostratégiques au niveau de la ré-gion. Nous devons rassembler tous nosenfants dans leur diversité et non denous diviser. Afin de stabiliser le corpssocial, il faut impérativement faire tairenos divergences et privilégier unique-ment les intérêts supérieurs de l'Algérienécessitant un minimum de consensuséconomique et social qui ne saurait si-gnifier unanimisme signe de décadencede toute société. Il s'agit là de l'uniquevoie que doivent emprunter les Algériensafin de transcender leurs différends afinde construire, ensemble, le destin ex-ceptionnel que de glorieux aînés de lagénération du 1er Novembre 1954 ontvoulu désespérément pour eux, afin deconstruire l’Algérie nouvelle.

A. M.

contributionLa NR 6778 – Dimanche 7 juin 2020

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Tous les gouvernants se préparent à l’après coronavirus où lemonde de demain ne sera plus jamais comme avant. Le mondeest donc à l’aube d’une quatrième révolution économique ettechnologique, fondée sur deux fondamentaux dudéveloppement du XXIe siècle, la bonne gouvernance etl’économie de la connaissance, ne devant jamais oublier quetoute nation qui n’avance pas recule, n’existant pas de situationstatique. Avec la révolution du nouveau système d’information,contrairement au passé, il y a trop d’informations et le grandproblème est la sélection opératoire de cette massed’information, pour s’adapter à la nouvelle révolution mondialedu numérique qui a un impact sur le comportement descitoyens, sur la gestion des institutions et des entreprises. C’estque les nouvelles technologies de l’information et de lacommunication (NTIC) ont des implications au niveau de lagouvernance politique, la gestion des entreprises et desadministrations et un impact également sur notre nouveaumode de vie renvoyant au savoir et à l’innovation permanente.

Après l’épidémie du coronavirus, de profondesmutations géostratégiques et comportementales

Le monde de demain

Professeur des universités, expert internationalDr Abderrahmane Mebtoul

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Dans ce casting presque parfait, les proprié-taires des abattoirs peu ou prou respectueuxdes lois sont complices de cette situation quise répète à chaque fois, spécialement le ra-madhan, la saison estivale et autres célébrationsdont notre pays ne manquent pas. Les prix auniveau du marché couvert oscille entre 320 à380 dinars le kg, et ce, en faisant fondre le déjàmaigre pouvoir d’achat de la population dudeuxième village de la société algérienne. Il fautcroire que l’envie prêté aux petits aviculteursà l’exemple des jeunes quémandeurs de pro-jets de la cnac-Mascara dans la filière avicole oùles autorités puisant dans des fausses statis-tiques disaient attendre un flot de demandes,n’avait rien de massifs, encore moins d’explo-sifs. Les initiateurs de ce projet au niveau cen-tral en voulant faire établir ces jeunes à leurcompte, espéraient en retour l’appui du monderural dans ces diverses tentatives à la re-cherche d’une introuvable paix sociale partous les moyens. Deux années durant des dos-siers qui se déhanchent entre la Cnac-Banque-Chambre de l’Agriculture et vis-versa se sontvolatilisés dans la lutte se déroulant dans les la-byrinthes des dysfonctionnements concernéspar le soutien aux jeunes sans-emploi. Face àce qui s’annonçait comme un échec, les res-ponsables de la direction général au niveau d’Al-ger, qui ont vu des petits aviculteurs de la wi-laya de Mascara, contestés les inégalités dansle traitement des dossiers au niveau du tri-angle des Bermudes «Cnac-Banque-Chambrede l’agriculture», décida une nouvelle paradeprécisant les nouvelles modalités en faveurde ces petits aviculteurs, et dont le matériel aété bloqué depuis plus d’une année pour deshistoires débiles franchement bureaucratique.Dans la mesure de ce système hydrique ac-croissait les revenus de certains zélés déli-quescences dans les administrations pour desquestions de pourcentages avec ces malheu-reux ruraux, l’agriculture algérienne sous lerègne de la bureaucratie n’a pas progressé aumême rythme que l’industrie. Les rendementssont restés médiocres, héritage du passé, ce ta-bleau a de quoi surprendre ceux qui auraientpris pour l’argent comptant les déclarations etautres faux statistiques quant a la bonne santéde l’agriculture algérienne. Ces changements,

de façon plus frappante dans le reste de cettetarte nationale de l’état providence où beau-coup reste à parfaire, le secteur avicole, àl’exemple des autres secteurs agricoles, sont li-mités, voire «cosmétiques», c’est-à-dire destinésà farder la réalité du terrain. Dans ce contexte,digne du théâtre a la Vaudeville, l’absence re-marquée des responsables concernées parcette pratique déloyale ,ou le prix clairementexagérés de la viande blanche, qui a oscillédans la wilaya de Mascara, entre 400 à 450 di-nars le kilogramme au marché couvert du chef-lieu . Ainsi, jamais de mémoire de ménagères,les prix de la viande blanche n’ont atteint detels seuils. « Du n’importe quoi pourvu que samousse ! », les brigades mixtes font leur beurresur le dos des consommateurs, et ce, en conni-vence avec les différents véreux aviculteursconnus sur la place public. D’ailleurs intou-chables ! L’abaissement des droits de douaneet de la taxe sur la valeur ajoutée(TVA), sur lesintrants rejoignant dans la production de l’ali-mentation avicole à l’exemple du maïs qui a vuune croissance disproportionnée de 50% et lesoja de 30% étalée sur le portefeuille interna-tional, ont été les extrémités pour les déci-deurs de modérer les prix de ce produit alarge consommation destiné à la troisièmecouche de la population algérienne . Si les exo-nérations ont permis à certains producteursconnu sur la place publique de s’enrichir a ou-trance, l’ensemble des éleveurs dans la wilayade Mascara, qui sont au nombre, parait-il, deplus 1.600 petits intermittents producteurs de

volaille disséminées sur le territoire de la wi-laya de Mascara, se sont ruinés à exaction. Cequi n’ a pas produit par voie de conséquenceune baisse du prix d’achat du poulet deconsommation, vu le manque de transparence,ce qui a vu par contre une baisse élancé, et ce,uniquement dans la wilaya de Saida, ou leprix de poulet de chaire balance entre 300a 320dinars le kilogramme au niveau du marchéhebdomadaire, communément appelée, LaGare. Le système de régulation des produitsde large consommation, par abréviation SYR-PALAC, en inventant des définitions pour par-tir d’une vision idéalisée via des tempérancesprises par les responsables au niveau central,particulièrement dans l’exonération des droitsde douane et de TVA sur les intrants rentrantdans la production de l’alimentation avicole, afait en sorte que des spéculateurs attitrés, sesont enrichis de plus en plus de cette aubainede l’état providence. Des camions entiers fran-chissent le territoire chérifien pour épandre desquantités énormes de mais et soja via des tra-bendistes, ceux qui se sont enrichis grâce auxsubventions, véritable système de «restitu-tions»en termes «macro-économiques». Selonles informations recueillis auprès de certainsaviculteurs, le récent agencement mis en placepar les pouvoirs publics a permis a l’ensembledes éleveurs à renouer leur activités premièresaprès les avoir délaissées, et ce, vu les tarifsdouaniers ardent et la cherté des produitsd’elevage, pour la plupart importés en deviseforte. Dans un autre contexte, on nous fera sa-voir, qu’un imposant nombre conséquent d’éle-veuses parmi les reproducteurs du poulet dechair qui sont dans la fourchette de 1,5 millionsur la plan national , et dont les éléments do-minants sont les producteurs de poussins dechair évalués à 6 millions ,et d’environ 4,5 mil-lions produits de l’importation. Le reliquat dela production nationale, se situe à Tlemcen etAin -Oussara, ou une production de l’ordre de550 millions de poulets de chair, équivalentesà 700.000 tonnes de viandes blanches, qui pa-rait-il, selon certains responsables de l’ex-Ora-vio, représentant un seuil de 20 kg et par ha-bitant ( ?!). Ce qui est archi-faux. Des supputa-tions pour faire épater la tribune, et ce, a chaquerencontre a l’ouest du pays dans le cadre des

différentes rencontres avec les responsables del’ex-Oravio, pour débattre la problématiquedes aléas de la chair de poule, victime en «Al-gérie»par des séries aggravées par des ré-formes inutiles et surtout ‘bureaucratiques’,ades fins obscures. Pour les abattoirs privés qui ont foncière-ment plus de monopoles dans la wilaya de Mas-cara, ou le public demeure le parent pauvre decette aviculture de survie, a vu l’outil dans ledomaine de formation, de vulgarisation afin dedévelopper de nouvelles techniques de pro-ductions au point’ mort, et ce, les déclarationsdes uns et des autres. Les restaurants dans la wilaya peu ou prou«conscientes»des règles d’hygiène et autres gar-gotiers qui affichent le prix de 600 à 700 dinarsle poulet rôti, donne à réfléchir sur les décla-rations de certains responsables du direc-toire de l’EPE-GAO ex-Oravio.Pour la plaquetted’œufs frais du jour d’un calibre douteux, semonnaye à la criée à 200 dinars sur la place pu-blique. Sur le papier des discours politico-po-liticien, le fléchissement des prix a la grande eu-phorie des consommateurs, restaurants etautres apprentis pâtissiers étaient largement ac-quis, sinon totale. Des dérives sont constatéesdans l’abattage clandestin des poulets de chairqui se pratiquent au vu et au su des respon-sables concernés par ce grave problème de sa-lubrité publique, où la corruption est plus im-portante, les règle les plus élémentaires del’hygiène sont impossibles a respecter, tant acause du niveau culturel que du manque demoyens techniques. La protection de la majo-rité des consommateurs, en Algérie n’ont pasaccès à cet hypothétique bouclier perdu dansla plupart des discours de ce qui sont censésde protéger les consommateurs ou des in-quiétudes liées à un certain nombre de pro-blèmes qui ont défrayés la chronique et descraintes plus au moins fondés. Dans les faits,elle se heurte à nombres d’obstacles maté-riels, sociaux et politiques. N’est-il pas vrai,quand les certains responsables se font servirpar camion entier de fruits et légumes et autressucreries dans la wilaya de Mascara, le peupleest tout nu.

Manseur Si Mohamed

Mascara : Les producteurs de volaille veulent plus :

régionsLa NR 6778 - Dimanche 7 juin 2020

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«L’aviculture en crise aggravée par les réformes»Alors que 70% de la consommationdu poulet dans la wilaya de Mascaraprovient de l’abattage clandestin,initié par des gros bras connus sur laplace publique. La chute du coût dupoulet de chair, quant à lui, qui mal-heureusement n’est pas aussi res-pectée qu’on le spécule, et ce, à tra-vers des conférences et autres agré-gations festives dans la wilaya deMascara, reste à vérifier où prati-quement les prix demeurent inalté-rable, c’est-à-dire, peu ou prou res-pectés par la plupart des bouchers etautres revendeurs patentés.

Un hôpital de grande envergure On se demande et on se pose la question suivante : pourquoi l'hô-pital de Bordj Ménaïel n'est pas un CHU et dire qu'il est le plus im-portant établissement hospitalier de la wilaya de Boumerdès, il estquasiment sollicité par toute la population de la région et mêmedes régions avoisinantes malgré l'existence d'autres établisse-ments à Thenia, Dellys, Boumerdès. L’Hopital civil de Bordj-Menaielest un important pole de santé et qui porte le nom d’un grand ré-volutionnaire Algérien en l’occurrence Ouamrane, un Moudjahidqui a damé le pion aux sanguinaires soldats français et dont l’his-toire s’en souviendra, un homme très brave qui a su mobilisé desjeunes issus de la région de Bordj-Ménaiel à l’image des Mokhfi Mah-foud, Talamali, Bengriche plus connu par Bourebbou, des per-sonnages nationalistes qui ont combattus les colonisateurs bienavant le déclenchement de la révolution : ils étaient considéréscomme des bandits d’honneur pour le peuple Algérien, ils ne fontplus partie de ce monde certes mais ils demeurent vivants dansles esprits des Algériens au meme titre que le grand Krim Belka-cem, le négociateur des accords d’Evian. Mis à part l'EPH de Thé-nia qui lui était un CHU depuis de nombreuses années et qui dé-pendait de la wilaya d’Alger , toujours est-il que quand vous dis-cutez avec les médecins, les infirmiers, les aides-soignants, leschirurgiens, beaucoup disent qu'ils mettent leur espoir dans la réa-lisation de ce rêve CHU promis depuis des lustres. L'hôpital de BordjMénaïel est un secteur public de santé d'une grande importancequi renferme en son sein les meilleurs chirurgiens et chirurgiennesqui malgré leurs bonnes volontés travaillent dans des conditionstrès difficiles où il existe un manque en blocs opératoires étantdonné que celui existant est saturé, sollicité par differents servicesen même temps. Il faut alors patienter parfois plusieurs jours pourpouvoir subir son opération, rencherit-on. La construction d'unnouveau bloc opératoire est plus que primordial, ils insistent sur«l'urgence de sa réalisation, pour être opérationnel dans lesmeilleurs délais car ils ont espoir que leurs conditions de travailet par conséquent la qualité de la prise en charge des patients vonts'améliorer alors». Mais en attendant ce nouveau bloc opératoirereste un rêve que les chirurgiens et chirurgiennes dans son en-

semble caressent avec beaucoup d'espoir. Le besoin est sanitaireet salutaire ! Le métier de chirurgien était la propriété du sexe mas-culin, aujourd'hui il est pratiqué honorablement par des femmestrès compétentes et humaines, disposées, donc mieux équipéespour assurer un savoir-faire au personnel médical, ou par exemple,plusieurs médecins de rang très élevé exerçant leurs métiersconvenablement malgré les conditions de travail très difficiles, lepersonnel continue, vaille que vaille à faire face aux besoins despatients, pour assurer les meilleures prestations médicales pos-sibles. Cependant, une chose est sûre, il existe à l'hôpital de BordjMénaïel des aides soignants, des infirmiers (ères) très qualifiés àl'image de Kourougli Toufik, Hocine et autres qui assurent un sou-tien aux médecins, c’est exactement ce que les patients recherchentune fois dans l’enceinte du secteur sanitaire, un bon accueil, de lagentillesse, des gens qui sont toujours disponibles même en dehorsde l'hôpital à venir en aide aux malades. De toute les maniéres, àl’EPH de Bordj-Menaiel on a réalisé un bloc opératoire specialementconçu pour l’orthopédie, un hopital de pédiatrie dans un hopital,un service d’hémodialyse. Cependant il est à noter que les blousesblanches ont vu leurs cotes montés depuis la pandémie du Coro-navirus. On se demande et on se pose la question suivante : pour-quoi l'hôpital de Bordj Ménaïel n'est pas un CHU et dire qu'il est leplus important établissement hospitalier de la wilaya de Bou-merdès, il est quasiment sollicité par toute la population de la ré-gion et même des régions avoisinantes malgré l'existence d'autresétablissements à Thenia, Dellys, Boumerdès. Mis à part l'EPH deThénia qui lui était un CHU depuis de nombreuses années, toujoursest-il que quand vous discutez avec les médecins, les infirmiers, lesaides-soignants, les chirurgiens, beaucoup disent qu'ils mettent leurespoir dans la réalisation de ce rêve CHU promis depuis deslustres. L'hôpital de Bordj Ménaïel est un secteur public de santéd'une grande importance qui renferme en son sein les meilleurs chi-rurgiens et chirurgiennes qui malgré leurs bonnes volontés tra-vaillent dans des conditions très difficiles où il existe un manqueen blocs opératoires étant donné que celui existant est saturé, sol-licité par differents services en même temps. Il faut alors patien-

ter parfois plusieurs jours pour pouvoir subir son opération, ren-cherit-on.Quand un hopital marche bien c’est qu’il est bien géré parla direction Administrative, un personnel et une directrice quidonne les moyens necessaires pour son secteur. Il y’a toujours unmanque mais il faut savoir s’améliorer car la prise en charge desmalades n’est pas une chose facile, c’est une affaire de tous. Laconstruction d'un nouveau bloc opératoire est plus que primordial,ils insistent sur «l'urgence de sa réalisation, pour être opération-nel dans les meilleurs délais car ils ont espoir que leurs conditionsde travail et par conséquent la qualité de la prise en charge des pa-tients vont s'améliorer alors». Mais en attendant ce nouveau blocopératoire reste un rêve que les chirurgiens et chirurgiennes dansson ensemble caressent avec beaucoup d'espoir. Le besoin est sa-nitaire et salutaire ! Le métier de chirurgien était la propriété du sexemasculin, aujourd'hui il est pratiqué honorablement par desfemmes très compétentes et humaines, disposées, donc mieux équi-pées pour assurer un savoir-faire au personnel médical, ou parexemple, plusieurs médecins de rang très élevé exerçant leursmétiers convenablement malgré les conditions de travail très dif-ficiles, le personnel continue, vaille que vaille à faire face aux be-soins des patients, pour assurer les meilleures prestations médi-cales possibles. Cependant, une chose est sûre, il existe à l'hôpi-tal de Bordj Ménaïel des aides soignants, des infirmiers (ères)très qualifiés à l'image de Kourougli Toufik, Hocine et autres qui as-surent un soutien aux médecins, aussi il y a lieu de noter qu'ils sonttoujours disponibles même en dehors de l'hôpital à venir en aideaux malades .Mais le seul handicap est le manque de radiologie,de Scanner, d’IRM, actuellement le scanner est utilisé pour les pa-tients atteints du coronavirus, le jour ou les malades auront la pos-sibilité d’avoir accès au scanner, ce jour là nous pourrons dire quele secteur sanitaire est en bonne santé.Cependant, nous ne cesserons jamais de dire que pour la périodedu coronavirus, l’hopital Amar Ouamrane de Bordj-Menaïel a ététrès sollicité et les hommes en blouses ainsi que les femmes ontété des héros et l’histoire s’en souviendra.

Kouider Djouab

Boumerdès

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détenteLa NR 6778 — Dimanche 7 juin 2020

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N° 589

Mots fléchés Mots croisés

Mot mystère

Dans la citation suivante, un mot a été supprimé :

«Notre corps est notre jardin et notre volonte est le....................................»

Est-ce le mot : A : Défi ? B : Courage ? C : Jardinier ?

Solutions du numéro 588Mot

mystère

VICTORIA

Le mot manquant

«Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacite de vaincre ce qui fait peur.»

(Proverbe Nelson Mandela)

Le mot manquant

(Proverbe William Shakespeare)

Mots fléchés Mots croisés

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Q uelques temps après, l’élé-phanteau se place avantageu-sement dans le groupe de sonespèce. Il devient le plus sol-

licité pour les affaires qui concernent sonmonde. Il prend de l’ampleur et, en mêmetemps, beaucoup de poids dans son en-vironnement. La jungle ne parle que de cepétulant et talentueux homme de droitqui défend les causes justes, les causesles plus nobles, celles qui vont peut-êtrechanger un monde vivant constammentdans le désordre à cause de tant de mal-veillance et de perversité.Les affaires qui viennent le solliciter,constamment, ne lui font pas peur. Bienau contraire, elles attisent en lui cet ap-pétit de s’attacher davantage à son mé-tier, d’aller toujours de l’avant en es-sayant de construire un monde à l’imagede ce qu’il espère voir s’instaurer, depuissa prime jeunesse. Rassembleur, unifica-teur, il n’apprécie pas les scissions, les ti-raillements et la zizanie au sein de sacommunauté. Les termes union, harmo-nie et solidarité signifient beaucoup danscette tête d’éléphanteau qui bouillonned’impatience de voir la jungle vivre dansla détente sereine, elle qui ne connaît de-puis quelques décades que les affres del’infortune et de l’arbitraire. Effective-ment, son rêve est de fonder un autregroupement dans un autre monde, àl’image de ces créatures du Bon Dieu quis’ordonnent en fonction de règles plus gé-néreuses, indulgentes et pacifiques. Ilaime la paix, le progrès, la réussite, il ab-horre la haine et les intrigues. Sur le plan de son travail, de sa missionde tous les jours, notre éléphanteau ex-celle dans l’art de bien dire. Il aime lesbelles envolées lyriques et s’entend bienavec tous ceux qui manipulent, commelui, cette remarquable langue des an-cêtres, une langue pure, limpide, intelli-gible et cohérente, une langue pleine d’as-sonances et de redondances à effets, cequi la rend encore plus gracieuse. Deplus, il se comporte en altruisteconvaincu. Il est tout près des démunis,il fait son possible pour redoubler d’effortet être dans l’ambiance du patrimoine

généreux de ses ancêtres les éléphantsque la noblesse a rendus plus philanthro-piques que les autres animaux. En toutcas, ils sont plus sensibles que l’être hu-main qui se comporte en conquérant vis-à-vis de cette race, allant jusqu’à luitendre des embuscades criminelles, aucours de parties de braconnage, pourleur subtiliser ce qu’ils ont de plus cher,leur vie, afin de les dépouiller de leurivoire. Tout baigne pour l’éléphanteau. Rien neprésage d’éventuels revers pour cet ani-mal qui a un sens élevé de la justice et dela droiture. Son vaste territoire, dans sesprofondes outrances, comme toutes lesjungles d’ailleurs, lui sert de champ deprédilection, mais surtout d’expérience,pour les scandales qui vont bien au-delàde l’injustice, ou encore de la sauvageriequi meublent quotidiennement l’actua-lité de son espace. Ceux-là illustrent defort belle manière, la bestialité qui do-mine le régime de la jungle. Là, il trouveson compte dans la défense de ses sem-blables. La clientèle est là, son tribunalmarche très bien et les affaires pleuventà ne plus en finir… Mais un jour...Oui, en effet, un jour, me confie lamouche, alors qu’il s’apprête à rentrerdans ce qui lui sert de lieu de rendez-vous avec ceux qui viennent le consulter,dans cette belle clairière inondée de lu-mière, sa surprise est tellement grandequ’il ne peut réagir autrement que par lastupéfaction, pis encore par la stupeur.Plus tard, il aura de l’indignation et de larépugnance pour ce geste qu’il considèrecomme exaspérant, irritant et même ré-préhensible. De quoi s’agit-il, poursuit la mouche ?Elle se pose la question et se répond, pé-remptoirement, dans un style on ne peutplus tranchant : - «D’un comportement immoral qu’onpeut qualifier d’un épisode malheureux,frustrant, et même condamnable en toutcas chez ceux qui respectent la loi et lamorale !». Et elle continue… Mais là, noussommes dans une jungle, ressemblant àvotre monde, assure-t-on, à celui où l’êtrehumain plastronne devant les plus grandsscandales de l’Histoire et se conformesans peine à cette honte qui crée «des fan-taisies qui fonctionnent comme le prismedéformant de l’Etat de droit, de la jus-tice sociale et de l’esprit citoyen». Saufque chez nous, contrairement à vous leshumains dans certains pays civilisés oùle droit tient une place prépondérantebien sûr, nous n’utilisons pas de faux-semblants pour nous «étriper», nous ren-trons directement en besogne et en pro-duction. Nous ne recourrons pas aux mé-thodes raffinées qui respectent lesanimaux que nous sommes mais aux «ap-pels masqués», par exemple, comme dansvotre «jungle à vous». Nous abusons desmêmes appels qui peuvent décider «d’unemutation, d’une mise à la retraite, d’uncontrôle fiscal, d’un dossier d’inculpa-tion et du sens de l’ascenseur». C’estvotre propre style de gestion, c’est eneffet votre langage et ce ne sont que lesreproches de vos journalistes, au demeu-rant justes et courageux. Je ne fais que les

répéter et vous les soumettre entre guille-mets, me susurre-t-elle à l’oreille ! C’estdire que lorsque vous vous mettez à«l’œuvre», vous avez de quoi nous sur-prendre, mieux encore, nous stupéfier etnous ébahir… franchement !Ainsi, l’éléphanteau est victime de sonzèle. Il est renvoyé purement et simple-ment du poste où il excelle dans le travailet le rendement. Il ne peut «séduire» avecses bonnes manières et ses excellentesqualités, aussi bien dans les relationsavec son espèce qu’avec d’autres dumême genre. Du moins, c’est ce qu’il dé-coule de cette brusque décision de mettrefin à sa carrière qu’il gérait avec tant d’ex-ploits et de réussites, et qu’il espéraitlongue et pleine d’aspirations logiqueset on ne peut plus modestes. Oui, il nepouvait séduire une faune qui passe d’unecrise à une autre, et d’un scandale à unautre. Parce que «la crise multidimen-sionnelle que traverse notre jungle res-semble drôlement à une affection qui,dans son évolution chronique, ne re-chigne pas pour épargner tout organe oùla vitalité n’aurait été qu’une cellule d’uneraison d’être». Vois-tu, nous avons beau-coup appris de vous, à force de nous col-ler à vous, surtout nous les mouches…ces drôles de bestioles que vous n’aimezpas tellement.Mais au juste, qu’y a-t-il dans cette déci-sion ? La réponse est un peu longue. Je tedemande, mon cher ami de me laisserm’exprimer à mon aise, pour que jepuisse tout t’expliquer.

L’éléphanteau, victime de son zèleAinsi, après cette sentence incompatibleavec les caractères de n’importe quellegestion et contraire à la morale – le moinsque l’on puisse dire –, notre éléphanteause réfugie un bon moment dans la soli-tude. Il ne veut voir personne. Il vit lamen-tablement son exclusion comme tous lesautres animaux qui ont connu ou connais-sent de telles conditions, plutôt de tellesdécisions, inconcevables et stupides. Sonhumeur décline. Son état se remarque àl’œil nu car il ne montre plus les signesd’allégresse et de gaillardise par lesquelsil s’illustrait du temps où il jouissait detoute son innocence et son exubérance.Les contacts avec ses congénères se fontde plus en plus rares. Il évite même sesparents et ses frères, parce qu’il se croitinutile, voire stérile. Il s’efforce de neplus les rencontrer car il pense, dans sonsubconscient, qu’ils le regardent commeun pestiféré, comme cet animal porteurde maladie honteuse… C’est ce qui sepasse généralement avec les exclus dusystème de la jungle. Vous connaissezune bonne tartine, dans ce domaine-là,n’est-ce pas… vous qui passez pour desmaîtres dans ce genre d’application depeines à l’encontre de vos «laissés-pour-compte» ou de vos «récalcitrants» ? M’in-terrogea la mouche avec une pointe d’iro-nie désabusée, avant de poursuivre. Sa mère, l’éléphante de qui je tiens l’his-toire – je te l’ai bien précisé au départ –,une mère plus sensible et disons-le, dé-bordant d’affection, se fait beaucoup desoucis. Combien de fois a-t-elle essayé

de l’entretenir, clairement, sans équi-voque, afin de mieux connaître ses préoc-cupations et ses déceptions et lui venir enaide, ne serait-ce que par son amour ma-ternel et sa gentillesse. Rien à faire. Il neveut en démordre. Son silence est pro-fond et révélateur d’un mal incommensu-rable et sa raison est la meilleure.- Je n’ai pas fauté, se dit-il, pourquoi suis-je sanctionné de cette manière ? Pour-quoi, suis-je jeté en pâture à la vindictedes animaux friands de commérages, etpeut-être même exposé au danger, dansune jungle pareille, alors que d’autres –bien coupables – sont encore dans lagrâce du Chef, de ce lion qui s’accrocheà ce trône, ad vitam æternam ? Pourquois’est-on acharné contre moi, alors queje ne sais même pas pourquoi, et dequelle accusation suis-je affublé ? Autantde questions qui bouillonnent dans soncerveau de jeune éléphanteau, encoreplein de ressources. Ce sont ces émo-tions violentes qui lui reviennent tousles jours, tels des remords, pour le char-ger et le supplicier, lui qui n’accepte pasdu tout cette élimination par trop inatten-due et impertinente.Cette situation se prolonge pendant desmois. L’éléphanteau pénètre une périodedifficile, allant jusqu’à la déprime. Et la dé-prime chez cette espèce – parce que lesanimaux comme lui sont stoïques et in-ébranlables – les mène droit au cime-tière, appelé communément «cimetièredes éléphants». Dans votre langage d’hu-mains, et dans votre jungle aussi rude etimpitoyable que la nôtre, cette expressionveut dire la «mise sur cale», la «margina-lisation», l’«exclusion», la «mort lente»qu’on impose aux cadres qui n’appré-cient pas tellement d’être pris pour desimbéciles par les entremetteurs du sys-tème, c’est-à-dire qui ne veulent plus être«enlisés davantage dans le négativisme ence sens où ce dernier se confine dans lafourberie, la contrefaçon et l’imposture».Mais l’éléphanteau, malgré tout, ne veutpas sombrer dans la mélancolie. Il saitque dans la position de vulnérabilité, quiest la sienne, il peut facilement s’enfoncerdans l’oisiveté et ne plus refaire surfacepour activer comme avant, avec dévoue-ment et sincérité. Il faut donc se secouerpour reprendre ce que des inconscientslui ont ravi. Il faut qu’il reprenne son tra-vail et, bien entendu, sa dignité. À partirde cette détermination, il décide de re-trouver l’ambiance d’antan, celle desgrands jours. Mais comment, se dit-il ? - Eh bien, en luttant, en me bagarrant, entapant à toutes les portes pour élucidermon cas, se répond-il à lui-même.Sa décision étant prise, il commence parvoir les amis, les plus proches, en leur ra-contant ce qui lui est arrivé. Tous sontsurpris. Certains restent perplexes. Ilsne comprennent pas pourquoi, un sijeune cadre, dans cette jungle qui a telle-ment besoin de compétence, de justice etd’équité, est balancé de cette manière,sans aucun égard pour ce qu’il a donnépour sa communauté. Un compatrioteparmi eux, un éléphant de taille – ce n’estpas inutile de le préciser – se propose devoir quelqu’un de plus «Grand» dans lahiérarchie de la jungle pour essayerd’éclaircir la situation de l’éléphanteau.Il donne des assurances à ce dernier pourqu’il patiente quelques jours, le tempsnécessaire pour voir le responsable etrevenir sûrement avec une bonne nou-velle.

L’exil fécondculture La NR 6778 - Dimanche 7 juin 2020

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«La littérature ne saurait se séparer des systèmes idéologiquesau sein desquels ou même contre lesquels elle se forme. Elle estengagée malgré elle. Qu’ils le veuillent ou non, les plus farouchespartisans de l’art pour l’art expriment encore une visionparticulière du monde et de la cité».

William Marx

(suite en page )

Les faits relatés dans ce livre sontinspirés de la réalité vécue.Cependant, toute ressemblanceavec des personnages réels, ayantexisté ou existant toujours, n’estque pure coïncidence et ne relèvepoint de la volonté de l’auteur. Mais, qui se sent morveux… se mouche !

L’auteur

Par Kamel Bouchama (auteur)

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culture La NR 6778 - Dimanche 7 juin 2020

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Des jours passent. Rien à l’horizon. L’émis-saire ne donne pas signe de vie. Aucunenouvelle. L’éléphanteau s’énerve et s’in-digne. Il y a de quoi ! Son problème est-ilcompliqué et inextricable au point de ne re-cevoir aucune nouvelle qui peut lui don-ner quelques espoirs ? Que lui reproche-t-on à un certain niveau du pouvoir – niveauoù tous les animaux restent constammentaccrochés pour n’importe quelle décision– pour qu’une opacité entoure ce cas quin’en est pas un, selon sa conception et la lo-gique ? Des questions, toujours des ques-tions, des supputations, toujours des sup-putations dans cette morne perspective dela jungle où le raisonnement perd sa rai-son.L’éléphanteau a vécu des jours difficiles,jusqu’à une certaine matinée de ce prin-temps qui se prolonge pour le bonheur desautres nantis de la jungle, quand notre émis-saire se pointe à l’orée de ce petit bois,cherchant l’éléphanteau pour lui annoncerd’importantes nouvelles qu’il espérait re-cevoir depuis bien longtemps. - Les responsables, tous les responsablesque j’ai contactés, lui dit l’émissaire, ne ta-rissent pas d’éloges sur ta personne. Tousreconnaissent en toi le bon cadre, le tra-vailleur émérite, celui qui a de sérieusesréférences et qui, n’en déplaise à certainsprédateurs de notre jungle, reste le meilleurde cette région. Ils ne voient pas pourquoitu as été remercié de cette façon. D’ailleurs,personne n’a pu soulever un quelconquegrief te concernant. En tout cas, ils n’ont puintervenir outre mesure parce que ton dos-sier ne souffre d’aucun manquement auxrègles professionnelles et encore moinsd’une infraction vis-à-vis de la morale. Ainsi,ils n’ont rien entre les mains pour aller de-mander ton absolution, et c’est tant mieux.- Oui mais, rétorque l’éléphanteau, que dois-je faire pendant que je suis là, pratique-ment déchu à cause de la perte de monposte ? Attendre que la Cour se réveille etprenne conscience pour reprendre maplace, ou inciter les quelques proches, queje connais, pour leur demander d’intercéderauprès de qui de droit pour étudier, plutôtpour élucider ma situation ? Je suis fran-chement désappointé, ne sachant avec quije dois parler et qui je dois croire.- Tu dois attendre, voilà ce qui te reste à faire.Tu dois attendre, mon petit ! Tout viendraau bon moment. Le temps fera bien leschoses, il effacera les rancœurs et guérirale mal.Une prescription qu’il doit interprétercomme une prémonition, pas plus. L’élé-phanteau doit attendre, et d’ailleurs quepeut-il faire, sans cela. De toute façon, ilgarde cet espoir de voir son problème se ré-gler dans très peu, parce qu’il a reçu debonnes informations le concernant, éma-nant de la part de ces «grands» qui luivouent, selon les ouï-dire, les meilleures at-tentions.Et l’attente commence. Il lui faut du cou-rage… beaucoup de courage pour suppor-ter ces moments de vide, pour résister à ceslongueurs de temps qui n’en finissent pas età cette obstination qui s’étend dans l’es-pace et dans la pérennité. C’est dur pour unjeune qui veut montrer ce dont il est ca-pable. C’est accablant pour celui qui a passéson temps, depuis sa prime jeunesse, à sesacrifier pour les autres, toujours dans l’in-térêt général. L’éléphanteau ne s’apprêtepas à vivre dans l’expectative qui repré-sente pour lui une pause forcée. Celle-cidoit le conduire tôt ou tard, malgré sonjeune âge, au fameux cimetière de ses aïeuls.Il attend quelques temps encore. Toujoursces attentes oppressantes ! Et le revoilà quiperd espoir et du coup, le contact avec cepremier intermédiaire. Rien ne va pour lemieux ou rien ne va plus. Sa nature juvéniledébordante d’énergie ne lui permet plus dedemeurer dans cette position statique, in-

confortable, désagréable et surtout péniblepour celui qui a porté haut la voix deshumbles et des éprouvés. Doit-il encore at-tendre que vienne la réaction de ces pontesqui dirigent la jungle ? Ou doit-il s’en laverles mains une fois pour toutes et rentrer do-cilement au bercail, sans se retourner nipour un clin d’œil nostalgique, ni pourcontempler les dégâts qu’ont occasionnésles successeurs ? Sa réponse est qu’il doit poursuivre lescontacts, ne serait-ce que pour s’assurerencore que son dossier ne comporte au-cune tâche qui puisse le vouer bien plus tardaux gémonies. Ainsi, il pourra recouvrerses droits, reprendre du service et donnerle meilleur de lui-même à sa communautéd’abord et à l’ensemble des animaux de lajungle ensuite. C’est alors qu’il décide d’uneautre tentative, mieux préparée et mieuxorientée cette fois-ci. Il va donc, en per-sonne, vers des endroits plus célestes, frap-per aux portes de gens plus costauds. Ceuxqui l’ont recommandé, c’est-à-dire de so-lides conseillers, lui ont préconisé d’expo-ser son cas directement à l’un des déci-deurs. Une aubaine que de rencontrer celuiqui est tout près de sa majesté le lion, roi dela jungle. Tout ce qu’il lui racontera finiradans l’oreille du souverain, sans intermé-diaire. Du producteur au consommateur,en quelque sorte…Et voilà qu’un matin, notre éléphanteau,frais et pimpant, s’en va à son rendez-vous,chez l’ours, le grand dignitaire qui l’attend,parce que briefé par d’autres pontes de lajungle. Déterminé et plutôt entêté, il errelongtemps pour repérer celui qui va le re-cevoir et lui ouvrir les portes du bonheur.Il le trouve à côté de l’antre du lion, end’autres termes, tout près du souverain deces vastes territoires, celui qui peut faire etdéfaire toutes les situations. Il le salue po-liment et, avant de s’installer pour parler dece problème qui le remue depuis quelquestemps, il ne peut s’empêcher de poser un re-gard admiratif sur ce paysage de désert ausilence profond qui couvre ces espaces in-finis. Du coup, ses souvenirs d’enfance luireviennent, une mémoire fragmentée, par-fois mouvementée, mais souvent joyeuse,pour lui faire oublier ses tourments et le lais-ser vagabonder dans les vastes steppes decette époque. Mais son ravissement mo-mentané devant ce beau paysage ne peutdistraire, pour longtemps, son esprit chargépar ce grave problème qu’il traîne lamen-tablement comme un gros boulet. Alors,avec le dignitaire qui l’attend, il doit s’agiter,faire surgir la vérité et reprendre ses droitsou, à tout le moins, fournir le maximumd’explications sérieuses et convaincantesqui le rendraient plus calme. Face au grand ours, l’éléphanteau se met àaffirmer ses convictions et démontrer soninnocence. Il parle longtemps, il parle vrai,il parle haut et bien, enfin il essaye de se dé-fendre tout en persuadant son interlocu-teur de son respect et de sa fidélité enversle roi de la jungle. Dans son remarquableplaidoyer – il a la science pour briller dansces joutes oratoires – il n’oublie pas demettre en évidence, devant ce dignitairedu régime, toute sa loyauté et sa disponi-bilité pour assumer une entrevue au plushaut niveau si cela s’avèrerait nécessaire etindispensable. Il est tellement confiant en sapersonne, en ses qualités, qu’il n’appré-hende aucune gêne, et encore moins d’éven-tuelles complications ou de probables re-présailles. Son innocence, plutôt sa fran-chise puérile, en tout point de vue, ne luidonne guère l’occasion de craindre ces gé-nies malfaisants qui possèdent le don d’en-trelacer des situations pourtant simples etles rendre incommodes et inextricables.Le grand ours l’écoute avec attention. Il luifait savoir qu’il comprend aisément sa dé-marche et qu’il ferait l’impossible pour ten-ter de régler cette affaire en intervenant di-rectement là où il faut. En fait, il est tellementbouleversé par ce qu’il vient d’entendre

qu’il jure, par tous les animaux de la jungle,qu’il ne laissera pas une injustice aussigrave sans dénouement et surtout sans ju-gement. Le roi des animaux doit être mis aucourant, lui affirme-t-il, dans un verbe tran-chant !À ces mots, l’éléphanteau, comme apaisépar cette audience et la compassion du di-gnitaire, s’en retourne calmement vers lessiens avec la satisfaction d’avoir accomplisa mission et défendu son honneur. Il ne luireste plus qu’à attendre les résultats del’entrevue, espérer un bon règlement im-minent et un juste retour à ses occupations.Après cette audience, il ne va pas déses-pérer comme avant. Parce que cette fois-ci,il a rencontré le plus proche, le plus puissantet peut-être même le premier conseiller etconfident du roi de la jungle.Ainsi, il attend dans sa vaste savane. Il attenddes jours et des jours, plus encore, il at-tend des mois. L’attente se prolonge etsemble s’éterniser. Rien ne vient. Et c’estalors qu’il comprend, en créature intelli-gente, «que deux destins se sont croisés,juste le temps de mesurer la part animaleque chacun porte en lui, et c’est fini, trèsvite, et à nouveau… le silence se fait». Il rentre encore dans l’obsolescence avec lamarginalisation qui lui est imposée. Unefois de plus, l’éléphante sa mère lui de-mande les motifs de ses soucis. Il se refusede l’associer à ses problèmes, comme s’ilvoulait lui démontrer sa maturité et sa ca-pacité à prendre en charge personnelle-ment ses propres ennuis. - Je suis grand, lui dit-il, je ne veux pas quetu sois mêlée à mes tourments. Ne m’as-tupas appris à me débrouiller tout seul, pourque tu viennes maintenant t’ingérer dansmes propres affaires et mettre ta trompe par-tout ? - Mais mon enfant, je te vois préoccupé, etje ne pense pas que ce comportement tefasse du bien. Je suis ta mère ne l’oublie pas.Je peux faire beaucoup pour toi… Je peuxte soulager de tes contrariétés. A tout lemoins, je peux être à tes côtés pour t’en-courager et te soutenir.L’éléphanteau aussi têtu qu’intelligent, neveut pas accepter cette main tendue, mêmecelle de sa mère. Il se sait tenace et décidéà aller jusqu’au bout. Pour cela, il demeureobstiné et plus que jamais déterminé à dé-nouer, tout seul, une énigme que d’aucunsimaginent insoluble. En effet, après de longsmois d’attente, il sait que cette affaire dontil ignore vraiment l’origine, s’est transforméeen véritable mystère et que la solution pro-cède de l’autorité du souverain, lui-même,roi de la célèbre jungle. Mais c’est quoi cemystère, se demande encore une fois, déso-rienté, l’éléphanteau ? Eh bien, le mystère, n’en est pas vraimentun. Ceux sont plutôt les effets d’une incon-cevable aversion à l’égard du prochain, dou-blée d’une incroyable volonté de nuire, cardictée par cette incorrigible aberration dansla complexité de l’égocentrisme et du délirede toute puissance. Ce sont des épithètesnécessaires – ce n’est pas du tout de l’excèsemphatique – quand il s’agit de qualifierpareille attitude. Enfin, n’est-ce pas des re-lents de jalousie qui suscitent ces réactionspunitives, lorsqu’on agit de cette manière ?Mais pourquoi ? Est-ce peut-être à causedu zèle et de la sympathie de l’éléphan-teau ? Cela peut-il se présenter de cettefaçon et en ce temps de démocratie de fa-çade… faut-il le préciser ? Cela peut-il sur-venir quand la liberté d’agir et de s’exprimerest reconnue enfin dans notre jungle, peuts’interroger n’importe quel animal, victimede ces brimades capricieuses invraisem-blables et de ces comportements moyen-âgeux ? Nous allons savoir pourquoi etconnaître la vérité quand nous achèveronsl’histoire. Pour l’instant, regardons du côtédes médiations et en quoi elles peuventaider l’éléphanteau, la victime, pourconnaître l’issue de cette mésaventure ro-cambolesque, jamais vécue par ailleurs que

dans notre jungle où les animaux sont consi-dérés comme de véritables bêtes, au senspéjoratif du terme.Encore une fois, la mouche se tourne versmoi, me regarde du coin de l’œil et me ditplacidement : - J’espère que pareille chose, pardon, que pa-reille machination n’existe pas chez vous,sinon c’est la catastrophe, c’est la fin dumonde, comme vous dites dans votre jar-gon ?- Oh que si, nous avons les mêmes impul-sions et les mêmes prédispositions quandil s’agit de développer notre génie malfaisantpour nous attaquer à autrui. S’il n’y avait cestendances, nous les aurions créées, pourêtre au diapason de notre infamie… pourêtre égaux à notre esprit de bestialité. Vois-tu, vous n’êtes pas les seuls qui puissiezvous prévaloir de cette abominableconduite et vous enorgueillir de l’avoir pra-tiquée sur de pauvres créatures. Nous aussi,nous avons le don d’exploiter notre espritmaléfique, partout, en toute circonstance,comme pour nous prouver que nous pou-vons produire quelque chose de nouveau etde sensationnel… même le registre du mal.Mais enfin, que suis-je en train de dire, memarmottais-je, d’une façon confuse ? Ai-jeoublié mon obligation de réserve du res-ponsable que je suis ? Bien sûr que non,mais cette malheureuse histoire m’a faitressortir tout ce qui était caché, en mon forintérieur, et que je ne pouvais exprimer, dé-libérément, avant ce jour. Enfin, je m’ex-prime aujourd’hui et je n’en pense pasmoins... Advienne que pourra !La mouche se fait de plus en plus perti-nente et offensive. Elle semble même exci-tée en abordant cet autre aspect de l’his-toire, puisqu’elle la connaît de bout en bout.Ceci la met dans un tel état qu’elle ne peutgarder au secret une aventure aussi singu-lière que celle dont est victime l’éléphan-teau. En réalité, ce n’est pas une énigme ouun mystère que l’on peut oublier si facile-ment ou une banale histoire pour laquelleon ne doit consentir que peu d’intérêt. C’estune grave affaire pour ce qu’elle véhiculecomme haine et malveillance gratuite. Ainsi, la mouche me rapporte fidèlement ceque la mère éléphante confesse dans sesmoments de douleur quand, au prise del’amour filial qui la tenaille, elle entretient sesamies éléphantes de ce qu’endure son élé-phanteau de la part de ces grands de lajungle qui n’ont ni sentiment ni affection.L’éléphanteau me dit la mouche, ne désem-pare pas. Il s’obstine à aller jusqu’au bout.Armé de courage et obnubilé par le désir degagner son affaire, il sollicite un autre ren-dez-vous avec l’ours, celui qu’on dit trèsproche du roi. D’ailleurs, il l’a vu déjà, pour-quoi ne pas renouveler sa requête ?L’ours le reçoit. Il lui parle longuement. Etaux termes de cette seconde audience, il luifait des promesses en l’assurant revoir ànouveau le souverain de ces superbescontrées. Mais là, l’éléphanteau, qui ne perdrien de son intelligence et de sa perspicacité,remarque que son interlocuteur abordecette fois-ci le sujet avec une certaine pré-caution, voire même avec une certaine dis-tance. En tout cas, il lui semble moins bou-leversé que lors de la première entrevue. Ilcomprend cela quand l’ours lui relate lesquelques hésitations dont avait fait preuvele roi de la jungle avant de daigner l’écouterau sujet de cette affaire précisément. L’éléphanteau veut en savoir plus, mais tantpis, il se dit que l’essentiel est que le roi soitencore une fois interpellé pour qu’il fasseenfin quelque chose afin de le réhabiliterdans ses droits légitimes, et du même coup,rétablir la justice. Dans cette jungle, la loi dela nature finit toujours par restituer la véritéà ses ayants droit, se dit-il, confiant en la dé-marche de ceux qui vont examiner son dos-sier, si véritablement il y a un dossier leconcernant.

A suivre)K. B.

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Consacrant tout un reportage à la vie et àl’œuvre d’Etienne Dinet (1861-1929), «Inzya-hat» revient sur la passion véhémente dece peintre-lithographe, amoureux de l’Al-gérie et de son désert immense, de sa spi-ritualité et de la ville de Boussaâda, où il achoisi de s'établir et de se convertir à l'Islampour devenir Nasreddine Dinet.Le nouveau numéro de ce magazine culturelarabophone consacre également ses 110pages à divers sujets, à l’instar de l’impor-tance des valeurs spirituelles et moralesdans la vie de l’individu, développée parl'universitaire Abderrezzak Belagrouz.Un autre chapitre du magazine intitulé «Es-prit du lieu», met en valeur le texte de MosabGharbi, présentant la mosquée verte deConstantine (1743), ce chef-d'œuvre archi-tectural construit par le Bey Hassan BenHussein, un lieu phare témoignant de lasplendeur et la richesse de la «ville desponts suspendus» à l'époque ottomane.Un autre sujet figurant dans le mensuel,traite de l'appel à la prière dans la régiondu Maghreb comme une «pratique raffinée»,selon Abderrezzak Baali, qui aborde l'évo-lution et les différentes influences sur l’in-terprétation maghrébine du muezzin.D'autre part, le deuxième numéro d’«Inzya-hat» s’est enrichi par des articles sur le quo-tidien des écrivains et des intellectuels du-rant le mois de Ramadhan, ainsi que dessujets sur le quatrième art, à l’instar de «Ladimension religieuse dans le théâtre algé-rien», une thématique développée par lecritique universitaire et dramaturge, AhceneTlilani, à partir de la pièce «El-Mawlid» deAbderrahmane El-DJilali.Le roman et le cinéma, les œuvres téléviséesdiffusées durant le mois du jeûne, ainsi quequelques présentations littéraires et autresquestions sur l'environnement, sont autantde sujets abordés dans cette nouvelle édi-tion. Les textes d'écrivains et d'intellectuels

de divers pays arabes, comme ceux deAhmed Magdy Hammam d'Egypte, sur desinitiatives culturelles individuelles dans sonpays, ou Abbas El-Hayek d'Arabie saoudite,qui a pris part à une analyse sur le théâtresaoudien, figurent également dans les pagesde ce nouveau numéro.Le magazine a également rendu hommageaux artistes et intellectuels algériens ré-cemment disparus, Kaddour Darsouni, undes maîtres de la chanson andalouse, Idir,chantre de la chanson algérienne d’expres-sion kabyle, Abdel Hamid Habati comédien-dramaturge et acteur, ainsi qu’à l'expert

français de l'environnement et de l'agricul-ture d'origine algérienne, Pierre Rabhi.La deuxième édition de ce magazine cultu-rel, dont le nom complet est «Inzyahat, l’Es-prit du changement», a été accompagnéed'un supplément intitulé «Interrogatoire ducolonialisme», un livre collectif de 127 pagesauquel ont participé plusieurs écrivains,avec une introduction qui renvoie au thèmede «la mémoire coloniale en Algérie».Parmi les participants à cet ouvrage, l'uni-versitaire, Ouahid Benbouaziz, qui a pré-senté une lecture sur le livre du linguisteet philosophe marxiste pakistanais Ijaz

Ahmad, «Sur la théorie... classes, nations,littératures» (1992), considéré par nombred'écrivains arabes comme une extensiondes livres critiquant l’ouvrage «l'orienta-lisme» du linguiste américain d'origine pa-lestinienne Edward Said.L’écrivain revient sur plusieurs sujets traitéspar Ijaz Ahmed dans son livre, à l’instar du«contrôle» opéré par l'Occident sur la litté-rature des pays communément appelés«tiers monde».Selon Ouahid Benbouaziz, l'Occident a tra-vaillé sur «l’adoption de textes idéologiquesqui servent ses intérêts plus que ceux dutiers monde», ajoutant que la reconnais-sance de certains écrivains locaux origi-naires d’anciennes colonies «passe par unprocessus de filtrage précis destiné à servirles idéologies occidentalisées».Le supplément présente également un textesur l'écrivaine globe-trotter française IsabelleEberhardt, écrit par Abderrahmane Ough-lissi, qui, à travers une lecture critique de«Yasmina», une des histoires de l'auteurefrançaise, établi ses intentions colonialistes,estimant qu'il est «naïf de considérer sesœuvres comme innocentes, pures et loindu jeu colonial».Abderrahmane Oughlissi souligne que lesécrits d'Isabelle Eberhardt appartiennent àcette littérature qui «vise à activer les stra-tégies de l'impérialisme mondial», lequelsert à contenir, réduire, voire déformer l'his-toire des peuples colonisés, afin de faciliterleur domination et mieux les préparer àl'assujettissement».D'autres sujets présentés dans le supplé-ment traitent des questions du colonialismeet du post-colonialisme, de la condamnationdes génocides causés par l'esprit occidental,des textes sur le roman algérien contem-porain, et une lecture sur l’ouvrage «Notesalgériennes» du journaliste anticolonialistefrançais et avocat des droits de l'Homme,Henri Alleg.En plus de ce livre critique et élitiste, le ma-gazine présente également un autre sup-plément intitulé «El manass El Adabi» (lerefuge littéraire) qui comprend de nombreuxtextes littéraires, poétiques et de fiction,d'auteurs algériens et arabes.

R. C.

«Inzyahat»

culture La NR 6778 - Dimanche 7 juin 2020

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L’arabe et le français sont deslangues connues pour leurs dif-ficultés grammaticales et lexi-cales. Ceux qui ont réussi à les

maîtriser toutes les deux, méritent l'admi-ration des spécialistes en codes de com-munication.Ceux que nous admirons le plus ont traduitdes œuvres de l'arabe au français ou in-versement. Travail d'autant plus difficilequ'il doit rendre un contenu difficile à saisirdans le texte de l'autre langue en respectantà la lettre les règles syntaxiques et lexicales,contrairement à ce que l'on a pensé, lesdeux langues se sont connues depuis dessiècles. Les contes des Mille et Une nuitsont été traduits par Galland pour la pre-mière fois de 1704 à 1717, en pleine périodeclassique. Les Fables de la Fontaine ontété traduites vers 1930 en arabe classiquepar un écrivain égyptien.

De l'arabe au français, que de motsempruntés !Il y a près de 300 mots de la langue arabequi ont été répertoriés en français comme

ayant une origine particulièrement insoup-çonnable. Beaucoup ont été pris directe-ment au registre du lexique de l'arabe clas-sique comme truchement signifiant terdj-mane, azimut, rasard (chance en arabe),gazelle... Certains ont été empruntés audomaine scientifique comme logarithme,alcool, algèbre. Ce que beaucoup ne saventpas, c'est le fait que ces emprunts ont étépossibles par l'intermédiaire de la langueespagnole.Dans le lexique des hispanophones d'Es-pagne existent nombre de mots hérités dela période andalouse, celle d'Ibn Rochdou d'Ibn Khafadja et de tous les écrivainsandalous qui ont travaillé la langue et lalittérature, comme guitare, matraque, fan-faron, alcôve et bien d'autres — dont laprovenance en l'occurrence l'arabe est en-core difficile à admettre. Et aussi étonnantque cela puisse paraître un nombre im-portant de mots arabes sont passés aufrançais par l'italien. C'est le cas du termejupe (djeba en arabe), de sucre, d'arsenal,de chiffre et de coton. Quant à orange,mousson, jaune, ils sont venus au français

via le portugais et représentent des do-maines importants d'une réalité, commel'arboriculture (développement écono-mique et l'équilibre alimentaire). A l'imagede la jarre, qui est une référence aux pro-visions. En tant qu'objet d'art, il témoigned'une histoire ancienne, au cours de la-quelle il y a eu certainement des échangescommerciaux. Il en est de même du sucreet du coton. Quant à arsenal et amiral, ilsfont partie d'un champ spécialisé, celui dela guerre. Chaque mot passant d'une langueà une autre est une marque de l'histoire.Lorsqu'on fait l'analyse diachronique d'unlexique de n'importe quelle langue, ons'aperçoit des liens que les peuples ontentretenu avec d'autres. La langue anglaisepar exemple est à 50% constituée de vo-cabulaire latin, bien qu'elle ait sa propregrammaire. De même, étant répandue dans le mondecomme langue internationale de la poli-tique, de l'économie et de la science, ellea sûrement emprunté au chinois, au japo-nais, à l'espagnol des pays hispanophones.Et tous les pays avancés qui ont choisi la

voie du progrès scientifique et techniqueutilisent sans le vouloir le vocabulaire spé-cialisé né des dernières découvertes et in-ventions, comme computer, désigner, en-seignement virtuel, email... Des centainesde mots liés aux multiples fonctions del'ordinateur et du portable. Et que determes désignant des concepts, situationsnouvelles sont arabisés, comme idéologie,pragmatisme, bourgeoisie. On a même faitdes calques à partir d'expressions liées àl'actualité politique ou économique, dugenre langue de bois. Et bien des motssont appelés à disparaître au profit desnouvelles créations lexicales traduisantmieux la réalité parfois déterminante pourl'avenir. Ainsi, désormais l'évolution dé-pend des ordinateurs les plus sophistiquésrentrés partout avec son vocabulaire spé-cifique. Et que de changements et d'em-prunts lexicaux provoqués par l'Internet !Mais, toujours est-il que ces pays avancés,et la france en tête utilisent presque auquotidien des mots arabes comme truche-ment, zénith, matelas.

Abed Boumediene

Langage

Mots d’origine arabe

Le magazine culturel mensuel «Inzya-hat», récemment lancé par le ministèrede la Culture, propose dans sa deuxièmeédition, en plus d'autres sujets, une évo-cation du peintre orientaliste EtienneDinet qui a dédié la majorité de sonœuvre à l’Algérie, pays qu’il a aimé etdans lequel il a choisi de vivre.

La culture dans toute sa diversité

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«Oui, il y a un risque réel de contami-nation dans le cas ou le championnat re-prendrait ses droits. Les joueurs sont encontact avec la société, et ils peuventtransmettre le virus le jour du match,notamment par des gouttelettes», a in-diqué Damerdji.La saison footballistique 2019-2020, sus-pendue depuis le 16 mars en raison duCovid-19, reprendrait ses droits après«la levée du confinement et autorisationde rassemblements», comme décidélors de la récente réunion du bureauexécutif de la Fédération algérienne de

football (FAF). «Il doit y avoir des testsrapides de dépistages au sein des clubs,c’est l’une des mesures retenues dansle protocole sanitaire que nous allonstransmettre au ministère de la Jeunesseet des Sports. Nous sommes dans l'at-tente du rapport du Conseil scienti-fique pour déposer ledit protocole au ni-veau du département ministériel», a-t-il ajouté. Avant d'enchaîner : «Nous

devons savoir normalement vivre avecle virus, tout en respectant les mesuresde prévention sanitaires et gestes bar-rières». Au sujet d’une éventuelle re-prise de la compétition en plein été, etle risque de jouer en diurne dans desstades non dotés d’un éclairage, le pré-sident de la commission médicale a in-diqué que «cette question relève desprérogatives des gestionnaires des en-

ceintes sportives», tout en en souli-gnant que «la Ligue de football profes-sionnel va certainement prendre cetaspect en considération. Fournir desefforts intenses sous une grosse chaleurest à éviter». Enfin, Djamel-Eddine Da-merdji a révélé avoir pris en considé-ration, dans le protocole sanitaire, «lerisque d’une éventuelle deuxième vaguedu nouveau coronavirus», qui peut re-mettre en question la reprise du cham-pionnat, tout en insistant sur les ondesde la Radio nationale qu’une reprise«est tributaire de l’accord des pouvoirspublics et autorisations des rassem-blements». Au cours de sa dernière ré-union, le bureau fédéral de la FAF amaintenu la feuille de route initialementétablie le 30 avril dernier, qui consisteà poursuivre le reste de la saison 2019-2020 des Ligues 1 et 2 sur une périodede 8 semaines, après une période depréparation de 5 à 6 semaines, quelleque soit la date qui sera arrêtée parles pouvoirs publics. Il s'ensuivra unephase de repos total d'au moins unesemaine aux joueurs puis une autre ac-tive d'un mois qui amorce le début dela période d’enregistrement. Ce n’estqu’après cette phase que la nouvellesaison débutera à une date à arrêter ul-térieurement.

R. S.

sport La NR 6778 – Dimanche 7 juin 2020

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Transfert : possibleéchange Ghoulam(Naples)-Pezzella(Fiorentina)

La direction de Naplesaurait proposé à laFiorentina, d'échangerl'international algérienFaouzi Ghoulam contrele défenseur central dela Viola GermanPezzella, a révélé lequotidien La Nazione.Selon la même source,Naples a répondufavorablement àl'intérêt de laFiorentina pour lelatéral gauche algérienGhoulam, lors desdernières semaines.Mais, le club souhaitebénéficier, en contrepartie, des services dudéfenseur argentin dela Viola Pezzella, aindiqué la mêmesource.Toutefois précise lequotidien italien, lesdirigeants de Naplesdevront continuer ànégocier pour le prix dudéfenseur de laFiorentina dont lavaleur marchande estestimée à 20 millionsd’euros.Il est à rappeler queFaouzi Ghoulam a peujoué cette saison àcause de la successionde blessures. Il devraitquitter Naples lors de cemercato d’été afin derelancer sa carrièreaprès deux annéesdifficiles.

E ND E U X M O T S

Quotidien national d’information. Edité par laSarl SEDICOM au capital social de 100 000 DA.Rédaction - Direction -Administration : Maison de laPresse. 1, rue Bachir Attar, Place du 1er-Mai - Alger.Tél. : 021 67.10.44/67.10.46 Fax : 021 67.10.75.Compte bancaire : CPA 103 40008971.1 . 114, rue Hassiba-BenBouali, agence Les Halles.Membres fondateurs :Gérant, directeur de la publication:Abdelwahab Djakoune. Rédacteur en chef :Radia ZerroukiDirecteur commercial :Ouahid Kouba. Composition PAO La NouvelleRépublique Impression Alger :SIMPRAL.Tirage : 2500 exemplaires 16 - PagesOran : SIO. Constantine : SIE.Diffusion centre : SEDICOM.Ouest : SPDO. Est : El Khabar. Sud :Trag diffusion Publicité : LaNouvelle République, Maison dela Presse. Tél. : 021 67.10.72. Fax : 02167.10.75. E-mail :[email protected]/E-mailpub : [email protected] -ANEP Spa : 1, avenue Pasteur, Alger.Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28. Fax: 021 73.95.59 - 021 73.99.19.Conception : Studio Baylaucq,Paris, France. Tél. : +331 44.90.80.40Les manuscrits, photographies outout autre document adressés à larédaction ne peuvent faire l’objetd’une quelconque réclamation.

Damerdji (FAF) :

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

,Le président de lacommission médicale dela Fédération algériennede football Djamel-Eddine Damerdji, aprévenu vendredi qu’ilexistait un risque decontamination, en cas dereprise de la saisonfootballistique,suspendue depuis mi-mars en raison de lapandémie du nouveaucoronavirus (Covid-19).

n Difficile d’éviter les contacts lors des rencontres. (Photo > D. R.)

«Il y a un risque de contamination en cas de reprise»

,Le stade du chahid Hamlaoui de lawilaya de Constantine a bénéficié d’un«important» projet de réhabilitationen prévision de la CHAN-2022, a-t-onappris vendredi, auprès de la directionlocale de la jeunesse et des sports.«Ce projet de réhabilitation est scindé

en trois opérations pour lesquellesune enveloppe financière globale de 60milliards de dinars a été allouée», aindiqué, à l’APS, Kamel Kainnou, rap-pelant que la Fédération algériennede football avait désigné ce stade pourabriter des rencontres du champion-nat d'Afrique des nations réservé aux

joueurs locaux.La première opération consiste en lamise à niveau de la pelouse de cestade ainsi que la rénovation de la tri-bune et de l’affichage électronique,tandis que la deuxième opérationporte sur la réalisation d’un terraind’entraînement doté d’une pelousenaturelle à proximité de ce stade, a-t-il expliqué.La troisième opération sera consa-crée à l’aménagement d’une billetterieélectronique à travers l’installation de13 accès dotés par la technologie decontrôle électronique des billets, asouligné le même responsable.L’étude de ce projet «tire à sa fin» et les

démarches d’usage pour la désigna-tion des entreprises de réalisation ontété parachevées alors que les cahiersde charge ont été approuvés par lacommission de marchés publics dela wilaya, a ajouté Kainnou, assurantque les travaux de ce projet serontentamés «au mois de septembre pro-chain». A noter que le terrain du Cha-hid-Hamlaoui de Constantine, qui aacquis le statut de stade international,a été fermé le 11 mars dernier en rai-son de la dégradation de sa pelouse,amenant le CS Constantine à démé-nager au stade Benabdelmalek-Ram-dane, homologué par la Ligue de foot-ball professionnel.n

,L’international algérien du Milan AC,Ismail Bennacer s’est dit «très impa-tien» de retrouver le chemin de lacompétition dont le championnat deSerie A, annoncée pour le 20 juin pro-chain.«Je ne vous cache pas, la compétitionne manque et j’ai hâte de revenir surle terrain», s’est exprimé Bennacersur son compte Instragram.Le champion d’Afrique algérien (CAN-2019), avait entamé, depuis presquetrois semaines, la phase préparatoireavec le Milan AC, en prévision de la re-prise du championnat en Italie.Suspendues depuis le mois de mars enraison de la pandémie de Covid--19, lareprise des compétitions pour Ben-nacer et ses coéquipiers s'annoncepalpitante avec pour grande échéancela demi-finale de Coupe d'Italie.

Ainsi, le ministre des Sport italien, a of-ficialisé jeudi la reprise de la compé-tition de Coupe d’Italie, avec les demi-finales retour, prévues le 12 et 13 juinprochain. Toujours en course enCoupe d’Italie, le Milan AC ira défier,vendredi 12 juin, la Juventus à Turin.Au match aller, les deux équipesavaient fait match nul (1-1) à San Siro.La seconde demi-finale retour oppo-sera le lendemain, le Naples de FaouziGhoulam à l’Inter de Milan. La finalesera, quant à elle, programmée pourle 17 juin prochain au Studio Olim-pico de Rome.Il est à rappeler qu'aux cours des der-nières quarante-huit heures, IsmaelBennacer a été annoncé sur les ta-blettes de Manchester City et du ParisSaint Germain en vue du mercato es-tival.n

Stade du chahid Hamlaoui de Constantine

Un projet de réhabilitation en prévision de la CHAN-2022

,Le 37e championnat d'Afrique desclubs vainqueurs de coupe aura lieu àAlger du 31 mars au 9 avril 2021, a an-noncé la Confédération africaine dehandball qui a décidé de réattribuerl'organisation du tournoi à l'Algérieaprès l'annulation de la 36e édition àcause du coronavirus.«Le Comité exécutif de la CAHB a dé-cidé d'attribuer à la Fédération algé-rienne de handball l'organisation du37e championnat d'Afrique des clubsvainqueurs de coupe, au titre de l'an-née 2021. Cette édition est program-mée du 31 mars au 9 avril 2021 àAlger», a indiqué la CAHB dans uncourrier adressé à l'instance fédérale. La Confédération africaine de handballavait décidé vendredi dernier d'an-nuler la 36e édition du tournoi conti-nental prévue à Alger. Contacté par l'APS pour avoir sa ré-action, le président de la FAHB, HabibLabane, avait tenu à rassurer les amou-reux de la petite balle en Algérie, en af-firmant que l'organisation du tournoisera réattribuée à Alger en 2021. «Ef-fectivement, la CAHB a mentionné que

le tournoi d'Alger a été annulé pourcette année. Toutefois, il réapparaîtradans le programme de 2021 et se dé-roulera en Algérie comme prévu ini-tialement», avait-il assuré.Selon les explications de Labane, laCAHB n'avait arrêté pour 2021 que ladate du 24e championnat d’Afriquedes nations (dames), prévu au Came-roun du 11 au 20 juin.«Pour les autres tournois de 2021, dontla Coupe d’Afrique des clubs à Alger,leurs dates seront connues prochai-nement, en fonction du calendrier dela Fédération internationale», a-t-il ex-pliqué. Le 36e championnat d'Afriquedes clubs vainqueurs de coupe de-vait se jouer en Algérie du 29 mars au9 avril 2020 mais a été reporté unepremière fois en raison de la pandémiede coronavirus, avant d'être annulépar la CAHB. L'instance continentale, qui a établiun nouveau calendrier de ses com-pétitions, a reporté par ailleurs à unedate ultérieure la 27e Supercouped’Afrique des clubs (messieurs etdames) programmée à Alger.n

HandballLe championnat d’Afrique des clubs à Alger en 2021

Milan AC

Bennacer impatient de revenir sur le terrain

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C’est avec un pincement au cœur qu’ilnous évoque sa situation, lui qui est tou-jours bloqué en Arabie Saoudite où ilfait les beaux jours du Ahly Djeddahaprès avoir travaillé avec Al Nasr. Sa fa-mille est, aux Emirats arabes unis oùelle vit, puisque Malek a longtemps en-cadré les jeunes d’Al Aïn. Justement,cet ancien joueur qui a laissé son em-preinte en Algérie où il a évolué aux CRBelouizdad, la JS El Biar, l’USM Alger etle CA Batna et la sélection nationale (84-85), s’est spécialisé dans la formationdes jeunes joueurs de football. «C’estun choix, je préfère encadrer les jeuneset faire un travail sur le moyen et longterme au lieu de gérer les seniors», nousdéclare-t-il non sans amertume. Et pour-tant, il aurait pu prendre en charge uneéquipe «Pro» senior puisqu’il possèdela Licence CAF A et la Licence AsiatiqueA. D’ailleurs, il se trouve bien là où ilest avec les jeunes. A en juger son par-cours, il n’y a aucun doute. Figurez-vousqu’il a remporté dix titres avec Al Aïn,toutes catégories en formant même lamoitié de l’équipe A ainsi que celle d’AlNasr. En Arabie Saoudite, il a réussi àfaire signer huit de ses joueurs descontrats «Pro» et a fourni six joueurspour la sélection nationale. Ce n’est pasrien. Et c’est justement toute cette belleexpérience qu’il veut mettre à la dispo-sition de son pays qu’est l’Algérie. «Noussommes oubliés. Personne ne nous sol-licitent, pourquoi ? Nous pouvons rendred’énormes services au football algérienqui a besoin d’experts dans la formationdes jeunes joueurs. J’ai un beau projetpour mon pays, mais il n’y a pas de ré-pondant. Je suis très bien aux EAU, bienconsidéré avec un bon travail et de grosmoyens. Mais j’ai mal lorsque je voisl’état dans lequel se trouve notre foot-ball. J’ai encore plus mal lorsque je

constate que je suis ignoré comme beau-coup de mes collègues alors que nouspouvons apporter un plus». Abdellaouia le cœur gros. Pourtant, il y a des pro-jets qui sont en train d’être lancés enAlgérie à l’image du Centre de formationde l’USM Alger qui verra bientôt le jour.Pourquoi ne pas faire appel à cet ancienenfant du club qui ne demande qu’à êtremis à l’épreuve chez lui, en Algérie.Malek est comme frustré de ne pouvoirvenir en aide au football algérien. «Pour-quoi aller chercher plus loin, alors quenous sommes là. Nous ne demandonsqu’à mettre notre expérience au servicede notre football, pourquoi laisserd’autre en profiter». Abdellaoui est déçu,

lui qui n’a jamais été approché niconsulté, ne serait-ce que pour un avis,ni par un club, ni par la Fédération al-gérienne de football. Malek reste uneréférence en la matière dans les paysdu Golf car son travail a payé. C’est untechnicien qui est tout le temps à la re-cherche de nouvelle méthode ou autrelui qui suit à chaque fois des formationset autres work shop comme ce fût lecas avec l’Inter de Milan, l’Atletico deMadrid, Valence, Manchester City, l’OMarseille… Il a aussi côtoyé de grandsnoms du football mondial tels que Be-nitez, Houiller, Henri Michel, Ericsson…Ceci lui a valu une notoriété qui l’aamené à analyser les Mondiaux-2010 et

2014 ainsi que la CAN-2019, Coupe arabedans différentes chaînes dont Dubaïsport. Un CV qui fait baver plus d’un, au mo-ment où des techniciens étrangers, desplus modestes se font de l’argent en Al-gérie pour des résultats en dents de sciesans aucun projet sportif. Pour toutesces raisons, Malek Abdellaoui mériteune chance, dans son pays, lui qui aprouvé sa valeur ailleurs…

Sofiane GassoumaA voirnRMC Sport 1  : En attendant la Premier Leagueà 20hnRMC Sport 1  : Les grands formats de la PremierLeague à 22h

n Malek Abdellaoui, un féru de la formation. (Photo > D. R.)

HandballLe championnatd'Afrique des clubs àAlger en 2021

Milan AC

Bennacer impatient derevenir sur le terrain

en direct le match à suivre

sportLa NR 6778 – Dimanche 7 juin 2020

Damerdji (FAF)«Il y a un risque decontamination en cas dereprise»

football

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

Malek Abdellaoui ignoré en Algérie

Le Tribunal arbitral du sport, sis à Lausanne (Suisse),a auditionné vendredi, par vidéoconférence, les partiesconcernées dans l'affaire du match perdu par l'USMAlger sur tapis vert contre le MC Alger, en l’absencedu représentant de la Fédération algérienne de football,a indiqué vendredi l’USMA. «La séance s’est dérouléeen présence des représentants des deux clubs, d'unreprésentant de la Ligue de football professionnel, enl’absence de celui de la FAF. L’USMA a défendu sa re-quête par l’avocat Nicolas Laurent-Bonne, dont l’inter-vention a été à la hauteur. Après avoir auditionné lesparties présentes, le TAS va étudier le dossier au vu

de cette audition, en attendant de rendre son verdictdans les prochains jours», a indiqué le club algéroisdans un communiqué publié sur sa page officielle Fa-cebook. L'instance arbitrale internationale devait sepencher sur cette affaire en mars dernier mais a re-poussé plusieurs audiences en raison de la pandémiedu nouveau coronavirus (Covid-19). L'USMA avait boy-cotté son derby contre le MCA en raison de sa pro-grammation pendant une date Fifa, alors que son effectifétait amoindri par l'absence de joueurs retenus en sé-lection militaire et de son international libyen MuaïdEllafi convoqué en sélection de son pays. Les «Rouge

et Noir» pensaient être dans leur bon droit d'aller aubout de leur décision de boycott, surtout que le prési-dent de la Fédération algérienne de football KheïreddineZetchi avait clairement expliqué à la Ligue de footballprofessionnel qu'elle pouvait faire jouer des matchesde championnat national pendant les dates Fifa, à laseule condition que les clubs concernés soient consen-tants. Après un premier recours rejeté par la commis-sion d'appel de la FAF, le TAS algérien avait confirméla première décision prononcée par la commission dediscipline de la LFP : match perdu plus défalcation detrois points.

Affaire du derby USMA - MCA : le TAS auditionne les parties concernées en l’absence du représentant de la FAFLa Der

Alors qu’il fait les beaux jours des pays du Golfe

, «Nul n’est prophèteen son pays». C’est unadage qui sied bien àl’ancien joueur MalekAbdellaoui qui setrouve dans les pays duGolfe depuis treizeannées.

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