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Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentes des Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA Fédération des Centres de Gestion Agréés Banque Populaire OCTOBRE 2015 - N° 58 l’O bservatoire de la Petite Entreprise Un chiffre d’affaires en hausse de 2,3 % au deuxième trimestre selon notre baromètre trimestriel (voir en page 2), une fréquentation qui bondit de plus de 9 % l’été dernier d’après les statis- tiques ministérielles et une année 2015 qui s’annonce plus que satisfai- sante : l’hôtellerie de plein air accroît sa popularité et s’impose définitive- ment comme le concept d’héber- gement préféré des Français. La profession affiche la plus forte progression d’activité du secteur hôtellerie café restauration (HCR) au printemps dernier et réalise une excel- lente saison estivale, portée par l’ex- traordinaire vitalité du tourisme en France. L’été dernier, le nombre de touristes étrangers a franchi le seuil des 85 millions de visiteurs, battant ainsi le record mondial de fréquen- tation. Et le tourisme intérieur, notam- ment en raison de la crainte d’at- tentats dans les pays du Maghreb, n’est pas en reste. Les 8 256 campings installés en France ont incontes- tablement profité de cette reloca- lisation des destinations vacances, également stimulée par une météo très favorable. En 2014, la seule fréquentation française dans les campings atteignait déjà 73 millions de nuitées (sur un total d’environ 110 millions). Une bonne nouvelle pour le secteur qui emploie 36 148 salariés pour un chiffre d’affaire de 2,2 milliards d’euros. Mais comment expliquer cet engoue- ment toujours plus accentué des Français pour le camping ? La réponse tient en trois mots : prix, convivialité, confort. La clientèle plébiscite cette formule. Accessible à tous - même si l’offre d’hébergement recouvre un large choix et comprend donc des écarts tarifaires importants -, l’hôtel- lerie de plein air reste bien moins chère que les autres types d’héber- gements touristiques : 20,59 par nuit, en moyenne, selon la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). Le critère du confort constitue un facteur stratégique de réussite. Dans une récente étude sur le sec- teur, l’INSEE souligne le succès des campings haut de gamme : "En 2014, les nuitées dans les établis- sements 4 étoiles progressent de 3,4 % et portent la hausse globale de l’hôtellerie de plein air ". ZOOM Toujours dans le rouge ! Au deuxième trimestre 2015, l’indice d’activité des petites entreprises affiche un recul moyen des ventes de 1,3 %. Bâtiment (- 2,9 %), commerce de détail alimen- taire (- 1,5 %), commerce non alimentaire (taux variables selon les professions), services (idem) : tous les secteurs analysés enregistrent une baisse de leur chiffre d’affaires. Une tendance qui inter- vient dans un contexte de forte réduction des dépenses de consommation des ménages. Selon l’INSEE, à la même période, elles ralentissent très nettement : + 0,1 % après + 0,9 %. Les dépenses en biens fabriqués se replient (- 0,1 % après + 1,7 %), notamment en habillement et en médicaments. Par ailleurs, les dépenses en services progressent faiblement (+ 0,3 % après + 0,2 %). 1,3 % 2,7 % 2 ème trimestre 2015/ 2 ème trimestre 2014 juillet 2014 - juin 2015/ juillet 2013 - juin 2014 Tendances L’hôtellerie de plein air affiche complet ! 2 ème Trimestre 2015 © Pavel LOSEVSKY Indices sectoriels 2 ème T 2015/2 ème T 2014 12 derniers mois COMMERCE ET SERVICES -0,9% - 1,6% ALIMENTAIRE -1,5% - 0,5% SERVICES -0,8% -1,4% BÂTIMENT - 2,9% - 6,0% EQUIPEMENT DE LA MAISON ET DE LA PERSONNE -0,8% - 3,0%

Observatoire de la petite entreprise n° 58 FCGA - Banque Populaire

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En 2014, les revenus des commerçants et des artisans chutent de 3,4% en moyenne.C’est ce que démontre la 21ème édition de l’étude « Chiffres et Commentaires » conduite par la FCGA. 75 professions analysées, 11 secteurs passés au crible, des témoignages de professionnels : le document regorge de données inédites.Synthèse des principaux enseignements à lumière de l’enquête annuelle de l’INSEE sur le commerce.

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Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentes des Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA

Fédération des Centres de Gestion Agréés • Banque Populaire

OC

TOB

RE

201

5 -

58 l’Observatoire

de la Petite Entreprise

Un chiffre d’affaires en hausse de 2,3 %

au deuxième trimestre selon notre

baromètre trimestriel (voir en page 2),

une fréquentation qui bondit de plus

de 9 % l’été dernier d’après les statis-

tiques ministérielles et une année

2015 qui s’annonce plus que satisfai-

sante : l’hôtellerie de plein air accroît

sa popularité et s’impose définitive-

ment comme le concept d’héber-

gement préféré des Français.

La profession affiche la plus forte

progression d’activité du secteur

hôtellerie café restauration (HCR) au

printemps dernier et réalise une excel-

lente saison estivale, portée par l’ex-

traordinaire vitalité du tourisme en

France. L’été dernier, le nombre de

touristes étrangers a franchi le seuil

des 85 millions de visiteurs, battant

ainsi le record mondial de fréquen-

tation. Et le tourisme intérieur, notam-

ment en raison de la crainte d’at-

tentats dans les pays du Maghreb,

n’est pas en reste. Les 8 256 campings

installés en France ont incontes-

tablement profité de cette reloca-

lisation des destinations vacances,

également stimulée par une météo

très favorable. En 2014, la seule

fréquentation française dans les

campings atteignait déjà 73 millions

de nuitées (sur un total d’environ 110

millions). Une bonne nouvelle pour

le secteur qui emploie 36 148 salariés

pour un chiffre d’affaire de 2,2 milliards

d’euros.

Mais comment expliquer cet engoue-

ment toujours plus accentué des

Français pour le camping ? La réponse

tient en trois mots : prix, convivialité,

confort. La clientèle plébiscite cette

formule. Accessible à tous - même si

l’offre d’hébergement recouvre un

large choix et comprend donc des

écarts tarifaires importants -, l’hôtel-

lerie de plein air reste bien moins

chère que les autres types d’héber-

gements touristiques : 20,59 € par nuit,

en moyenne, selon la Fédération

nationale de l’hôtellerie de plein air

(FNHPA).

Le critère du confort constitue un

facteur stratégique de réussite.

Dans une récente étude sur le sec-

teur, l’INSEE souligne le succès

des campings haut de gamme :

"En 2014, les nuitées dans les établis-

sements 4 étoiles progressent de

3,4 % et portent la hausse globale de

l’hôtellerie de plein air ".

ZOOMToujours dans le rouge ! Au deuxième trimestre

2015, l’indice d’activité des petites entreprises

affiche un recul moyen des ventes de 1,3 %.

Bâtiment (- 2,9 %), commerce de détail alimen-

taire (- 1,5 %), commerce non alimentaire (taux

variables selon les professions), services (idem) :

tous les secteurs analysés enregistrent une baisse

de leur chiffre d’affaires. Une tendance qui inter-

vient dans un contexte de forte réduction des

dépenses de consommation des ménages. Selon

l’INSEE, à la même période, elles ralentissent très

nettement : + 0,1 % après + 0,9 %. Les dépenses

en biens fabriqués se replient (- 0,1 % après + 1,7 %),

notamment en habillement et en médicaments.

Par ailleurs, les dépenses en services progressent

faiblement (+ 0,3 % après + 0,2 %).

1,3 %2,7 %

2ème trimestre 2015/2ème trimestre 2014

juillet 2014 - juin 2015/juillet 2013 - juin 2014

TendancesL’hôtellerie de plein air affiche complet !

2ème Trimestre 2015

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Indices sectoriels2 ème T 2015/2 ème T 2014 12 derniers mois

COMMERCE ET SERVICES -0,9% - 1,6%

ALIMENTAIRE -1,5% - 0,5%

SERVICES -0,8% - 1,4%

BÂTIMENT

-2,9% - 6,0% EQUIPEMENT DE LA MAISON ET DE LA PERSONNE

-0,8% - 3,0%

Page 2: Observatoire de la petite entreprise n° 58 FCGA - Banque Populaire

Tendances

2

Taux d’accroissement du chiffre d’affaires

2ème trimestre 2015 / 2ème trimestre 2014 2ème trimestre 2015 / 2ème trimestre 2014

AUTOMOBILE - MOTO :

AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : CULTURE & LOISIRS :

ÉQUIPEMENT DE LA MAISON :

ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE :

SANTÉ :

SERVICES :

TRANSPORTS :

CAFÉ - HÔTELLERIE - RESTAURATION :

BÂTIMENT :

BEAUTÉ - ESTHÉTIQUE :

COMMERCE DE DÉTAIL ALIMENTAIRE :

Parcs et jardins - 1,9 %

Carrosserie automobile - 0,3 % Auto, vente et réparation 0,6 % Moto vente et réparation - 1,7 %

Hôtel-Restaurant 0,8 %Hôtellerie de plein air 2,3 % Restauration 0,0 % Café - 2,7 %

Couverture - 2,2 % Maçonnerie - 3,9 % Electricité - 2,9 % Plomberie-Chauffage-Sanitaire - 0,6 % Plâtrerie-Staff-Décoration - 4,0 % Menuiserie - 3,5 % Carrelage-faïence - 8,9 % Peinture bâtiment - 1,1 % Terrassements-Travaux publics - 1,1 %

Parfumerie 5,0 % Coiffure - 1,1 % Esthétique - 0,9 %

Charcuterie - 0,2 % Boulangerie-Pâtisserie - 1,8 % Pâtisserie - 3,7 % Alimentation générale - 1,8 % Fruits et Légumes 0,1 % Boucherie-Charcuterie - 1,8 % Poissonnerie-Primeurs 1,5 %Vins, spiritueux, boissons diverses 4,1 %Crèmerie - 0,1 %

Librairie-papeterie-presse - 5,5 % Articles sport, pêche et chasse 5,0 % Tabac-journaux-jeux - 1,4 %Studio photographique - 6,1 %Commerce-réparation cycles - 2,0 %Jouets et jeux 3,6 %

Ebénisterie 4,4 %

Electroménager - TV - HIFI - 3,9 % Magasins de bricolage 0,4 % Fleuriste 1,2 % Meuble - 9,6 %

Vaisselle, verrerie, faîence, lumin 0,9 %

Mercerie-Lingerie-Laine 0,8 % Vêtements enfants - 6,5 % Prêt-à-porter - 2,6 % Chaussures 1,4 %Maroquinerie et articles de voyage - 5,5 % Horlogerie-Bijouterie 0,6 %

Pharmacie - 1,9 % Optique-lunetterie - 1,7 %

Laverie pressing - 0,7 % Entreprise de nettoyage - 5,2 % Agence immobilière 10,4 %Pompes funèbres - 0,7 %

Taxis-Ambulances 0,8 % Transport de marchandises - 3,7 %

- 1,9 %

0,4 %

- 0,3 %

- 2,9 %

- 0,9 %

- 1,5 %

- 1,2 %

- 0,5 %

- 1,3 %

- 1,9 %

- 0,2 %

- 2,5 %

Directement liée au dynamisme du marché, l’activité des agences immobilières retrouve des couleurs au deuxième trimestre 2015. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 10,4 %, la profession bénéficie de la reprise progressive des transactions constatée depuis le début de l’année.

Plusieurs facteurs contribuent à cette embellie : le retour des primo-accédants, les effets du dispositif Pinel dans le neuf, la baisse des prix dans l’ancien (notamment en Ile-de-France), des taux bancaires toujours attractifs et la relance des constructions.

Embellie dans les agences immobilières

Essoufflement passager ou vraie rupture de cycle ? A l’ex-ception des cavistes (+ 4,1 %) qui résistent vaillamment à l’affaiblissement qui gagne le secteur depuis plusieurs mois - et aussi des poissonniers dans une moindre mesure (+ 1,5 %) -, tous les autres professionnels de l’alimentation enregistrent

des chiffres d’affaires en net recul ou proches de zéro. Soit, en moyenne, des ventes en baisse de 1,5 % au deuxième trimestre 2015. Un décrochage inquiétant, confirmé plus récemment par l’INSEE (- 1,2 %) et dont les causes objec-tives demeurent difficiles à cerner.

Le commerce de détail alimentaire s’affaiblit

Page 3: Observatoire de la petite entreprise n° 58 FCGA - Banque Populaire

3

Le commerce en 2014

Fin 2014, trois millions de salariés (hors intérim) travaillent dans le commerce hors artisanat commercial, soit 18,9 % des salariés de l'ensemble des secteurs principalement marchands. Plus de la moitié d'entre eux exercent dans le commerce de détail, et près d'un tiers dans le commerce de gros.Au cours de l'année 2014, le commerce perd 15 000 emplois salariés, soit une baisse de ses effectifs de 0,5 %. De 1995 à 2007, l'emploi salarié du commerce n'avait cessé de croître. Depuis, il fluctue au-dessous de son niveau de 2008, l'année 2009 ayant été particulièrement difficile (- 1,2 %). En 2014, comme au cours des deux années précédentes, les effectifs salariés continuent de diminuer nettement dans le commerce et la réparation d'automobiles (- 1,7 %). Les non-salariés occupent 411 000 emplois dans le commerce fin 2012, soit 9 500 emplois de plus que fin 2011.

Evolution des effectifs salariés

Le grand commerce non alimentaire spécialisé correspond à la grande distribution non alimentaire spécialisée. Il représente la moitié de l'activité des secteurs du commerce non alimentaire spécialisé. Son poids est important dans les secteurs des autres équipe-ments du foyer (électroménager, meubles...), dont il réalise 60 % du chiffre d'affaires hors taxes, dans ceux de l'information et de la communication (60 %), de l'habillement-chaussures (57 %) et des biens culturels et de loisirs (46 %). Il emploie 47 % des salariés des secteurs du commerce de détail non alimentaire en magasin spécialisé. En 2014, l'activité du grand commerce accélère : son chiffre d'affaires augmente de 3,2 % en volume, après 1,8 % en 2013.

Part du grand commerce

PART DU CHIFFRE D'AFFAIRES (HT) DU GRAND COMMERCE DANS LE COMMERCE NON ALIMENTAIRE EN MAGASIN SPÉCIALISÉ EN 2013

Ensemble

Equipement de l’information etde la communication

Autre équipements du foyer

Habillement - chaussures

50,9%

59,6%

59,9%

45,3%

57,2%

39,8%

19,6%

Biens culturels et de loisirs

Autres équipements de la personne

Autres

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS SALARIÉS DANS LE COMMERCE

105

115

125

2009 2010 2011 2012 2013

110

120

100

130

135

2014

Commerce de gros

Commerce et réparation automobiles

Ensemble du commerce

Commerce de détail

Commerce et réparation d'automobiles

LES VENTES AU DÉTAIL DU COMMERCE ET DE LA REPARATION D'AUTOMOBILES

Le commerce et la réparation d'automobiles, dont l'activité a fortement reculé en 2012 et 2013, est stable en volume en 2014 (+ 0,1 %) et progresse en valeur (+ 1,6 %). Le commerce de véhi-cules automobiles, qui représente la majeure partie des ventes, redémarre légèrement (+ 0,7 % en volume) après avoir connu deux années très difficiles. Dans le secteur de l'entretien et de la réparation automobiles, orienté à la baisse depuis 2008, l'érosion des ventes se poursuit. Elle s'explique notamment par la fiabilité croissante des véhicules et la diminution tendancielle du nombre de kilomètres parcourus par automobile. Le commerce de détail d'équipements automobiles, qui comprend essentiellement les centres-autos, connaît une baisse de son activité en 2014.

2010 2011 2012 2013 2014

VALEUR 2014(en mds d’euros)

COMMERCE DE VÉHICULESAUTOMOBILES

ENSEMBLE DU COMMERCEET DE LA RÉPARATION

AUTOMOBILES

ENTRETIEN ET RÉPARATIONDE VÉHICULES AUTOMOBILES

COMMERCE DE GROSD’ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

COMMERCE DE DÉTAILD’ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

COMMERCE ET RÉPARATIONDE MOTOCYCLES

ÉVOLUTION DES VENTES EN VOLUME (TTC)AU PRIX DE L’ANNÉE PRÉCÉDENTE (en %)

-4

-3

-2

-1

0

-8-9

-7

-6

-5

3

4

5678

9

1

2

104721

8

3

20

sd p

sd : compte semi-définitif p : compte provisoire

Le commerce de détail et l'artisanat commercial bénéficient du redressement du pouvoir d'achat des ménages en 2014. Leurs ventes augmentent de 0,8 % en volume. Les magasins non alimentaires tirent davantage profit de cette améliora-tion que ceux à dominante alimentaire. Ce résultat n'est pas spécifique à 2014 : depuis 2010, leur activité progresse plus vigoureusement en volume. En valeur, les ventes au détail se contractent très légèrement car les prix des denrées alimen-taires (hors tabac) comme ceux des produits non alimentaires sont en repli, pour la première fois depuis 2009.

L’activité selon les formes de venteSynthèse des principaux enseignements de l’enquête INSEE consacrée à l’activité du commerce en 2014

L'ACTIVITÉ DES FORMES DE VENTE * DU COMMERCE DE DÉTAIL

2010 2011 2012 2013 2014

0,6 1,5 - 1,4 - 0,8 - 0,3 239 Alimentation spécialisée et artisanat commercial **

Grandes surfaces d'alimentation générale

petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés

grands magasins et autres magasins non alimentairesnon spécialisés

Magasins non alimentaires spécialisés (yc.pharmacies)

Commerce hors magasin

Ensemble commerce de détail et artisanat commercial

Commerce non alimentaire en magasin

Commerce à dominante alimentaire en magasin

Autres équipements du foyer

Biens culturels et de loisirs

Autres commerces de détail en magasin spécialisé :

Carburants

Habillement - ChaussuresAutres équipements de la personne

Pharmacies, articles médicaux et orthopédiques

6,4 -2,2 -3,0 - 0,6 0,6 15 0,5 1,9 - 1,7 - 0,5 - 0,5 180

1,8 3,2 2,4 0,4 1,7 9

3,5 1,7 0,4 0,3 1,9 222

0,5 11,5 2,0 7,7 8,6 9 2,9 -1,1 0,4 - 0,3 1,8 49

1,4 1,6 - 6,2 -3,1 0,8 24 4,3 2,5 1,2 1,0 2,0 116 4,0 1,4 0,4 - 0,1 0,8 36 5,7 3,2 2,3 -1,7 3,0 19 4,1 3,6 2,0 3,8 3,8 42 6,1 - 1,3 6,6 -1,8 -1,3 15 - 2,0 0,6 10,0 0,0 2,0 31 1,7 1,6 0,0 - 0,2 -0,8 492

Valeur 2014

(en Mds d'euros)

Evolution des ventes en volume prix (TTC) de l'année précédente (en %)Formes de vente

sd p

sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.* L'activité de certaines entreprises relève de plusieurs formes de vente (par exemple hypermarchés, supermarchés et petites surfaces d'alimentation ; leurs ventes sont alors réparties entre ces formes de vente.** Artisanat commercial : boulangeries, pâtisseries, charcuteries.

- 0,8 1,4 -1,8 - 1,8 0,3 44

Equipements de l'information et de la Communication

3,5 1,7 0,6 0,3 1,9 213

Source : Insee, comptes du commerce, base 2010.

Source : Insee, comptes du commerce, base 2010.

Source : Insee, comptes du commerce, base 2010.

Source : Insee, estimations d'emplois

Page 4: Observatoire de la petite entreprise n° 58 FCGA - Banque Populaire

Martine PINVILLE

Co-éditeurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE - 50, avenue Pierre Mendès France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N° 493 455 042 www.banquepopulaire.fr • Directrice de la publication : Yves MARMONT • Directeur de rédaction : Frédéric CHENOT • Rédaction en chef : Nasser NEGROUCHE • Maquette : VE design • Impression : Vincent Imprimeries • Crédit photos : Pavel LOSEVSKY - Alain SALESSE • Tirage 26 584 exemplaires • Périodicité trimestrielle • Cible : acteurs économiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivités territoriales, presse professionnelle, économique et financière, nationale et régionale • N° ISSN : 1632.1014

Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat,du commerce et des services. Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA : 01.42.67.80.62 - E-mail : [email protected]

La FCGA et les Banques Populaires s’associent pour publier chaque trimestre l’évolution des chiffres d’affaires des principaux métiers de l’artisanat, du commerce et des services. Les chiffres publiés proviennent de l’exploitation, par la FCGA, de données communiquées volontairement par les adhérents des CGA répartis sur l’ensemble du territoire.

Méthodologie Partenariat

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L’Observatoire de la Petite Entreprise (OPE) : En 2014, selon l’INSEE, le commerce de détail enregistre une hausse de 0,8 % en volume (contre - 0,7 % en 2013). Comment analysez-vous cette conjoncture ?

Martine PINVILLE : Je me réjouis que les éléments de conjonc-ture les plus récents confirment la reprise de la consommation enregistrée au premier trimestre 2015, d’autant que cette reprise couvre assez largement les activités du commerce. Elle s’observe vraiment pour les ventes de produits industriels, alimentaires, du commerce indépendant de proximité, de la grande distribution et des hypermarchés.Le secteur du e-commerce n’est pas en reste puisqu’il affiche une croissance de 14 % en un an, qui ne peut que se pour-suivre dans les prochaines années. Cela traduit un frémissement encourageant, signe d’un regain de confiance des ménages français.Il nous faut continuer dans cette voie en maintenant les efforts de dynamisation de la croissance. Cela passe par une politique équilibrée, soucieuse à la fois du développement des entreprises du commerce et du pouvoir d’achat des consommateurs. C’est bien ce que le gouvernement s’est attaché à mener depuis le début du quinquennat.

OPE : Globalement, le secteur du commerce a perdu 15 000 emplois salariés (soit 0,5 % de ses effectifs). Faut-il s’en inquiéter selon vous ?

Martine PINVILLE : Nous sommes conscients que le commerce a perdu des emplois salariés en 2014. Le commerce est, comme d’autres secteurs d’activité, confronté à une intensifi-cation de la concurrence.Dans ces conditions, notre priorité pour créer de nouveaux emplois est d’actionner les leviers de compétitivité et de financement pour les entreprises françaises. Le Pacte de responsabilité et de solidarité vient témoigner de l’engagement du Gouvernement dans ce sens en allégeant

notamment le coût du travail grâce au Crédit Impôt Compétitivité et Emploi. Il prévoit également de réduire la fiscalité des entreprises, soit une baisse cumulée des prélè-vements pour les entreprises de 40 Mds€ à l’horizon 2017. De plus, outre la mise en place d’un renforcement du soutien financier public à destination des entreprises via Bpifrance, le plan pour l’emploi dans les TPE et les PME prévoit une aide de 4 000 euros à l’embauche du premier salarié sur deux ans, ce qui concerne 1,2 millions de TPE.

OPE : La création d’entreprises commerciales est aussi en recul (- 1,7 %, contre + 2,3 % dans les autres secteurs de l’économie). Comment interprétez-vous cette tendance ?

Martine PINVILLE : Malgré une légère diminution du nombre de créations d’entreprises commerciales en 2014, celui-ci reste à un niveau élevé : plus de 110 000 entreprises com-merciales sont apparues en France cette même année, dont la moitié d’entre elles sous la forme de micro-entrepreneur. Aujourd’hui, l’enjeu porte sur la pérennité de ces entreprises. En effet, les études de l’INSEE montrent généralement qu’une entreprise créée sur deux ne passe malheureusement pas le cap des cinq ans. Notre priorité c’est donc de créer des conditions propices au maintien de l’activité commerciale.Le numérique représente à cet égard une opportunité et un enjeu industriel pour les entreprises qui doivent développer des solutions innovantes adaptées au commerce. Une stra-tégie a été lancée par le gouvernement en juin dernier afin de répondre à ces enjeux. Plusieurs mesures ont été prises dont le programme "transition numérique", à destination des TPE/PME. Il vise à former les entreprises sur les usages professionnels du numérique et s’appuie notamment sur des "conseillers au numérique", présents dans les chambres de commerce et d’industrie, chambres des métiers et de l’artisanat, offices de tourisme, centres de gestion agréés.

Secrétaire d'Etat chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et

de l'Economie sociale et solidaire.