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Oniris 2013-1
A Bousquet-Mélou
Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse
Oniris – Nantes – 20 Novembre 2013
Antibiothérapie raisonnéeL’approche PK/PD et les recommandations
actuelles
Antibiothérapie raisonnéeL’approche PK/PD et les recommandations
actuelles
1. Efficacité maximale contre les bactéries pathogènes
2. Minimiser l’émergence et la sélection des résistances bactériennes
– Pour les pathogènes cibles : enjeux d’efficacité / santé animale
– Pour les bactéries non cibles: enjeux de santé humaine
• Bactéries zoonotiques
• Flores commensales des animaux (réservoirs de gènes de résistance)
Antibiothérapie raisonnée : quels objectifs ?Antibiothérapie raisonnée : quels objectifs ?
Oniris 2013-2
Les objectifs d’un schéma posologique pour un antibiotique vétérinaire
Enjeux médicaux
Obtenir une guérison clinique sans effets
adverses
Enjeux de santé publique
Éviter le développement de bactéries résistantes
Le prescripteur est le garant d’une équité entre les deux enjeux Asymétrie et conflit possible entre les deux objectifs
Oniris 2013-3
Comment déterminer et confimer un
schéma posologique ?
Comment déterminer et confimer un
schéma posologique ?
Oniris 2013-4
Comment déterminer un schéma posologique
1. Modèles d’infection
– Essais de titration de dose
2. Essais cliniques de terrain
3. Approche PK/PD
En établissant les relations entre doses et effets
Oniris 2013-5
Comment déterminer un schéma posologique
1. Modèles d’infection
– Essais de titration de dose
2. Essais cliniques de terrain
En établissant les relations entre doses et effets
Réponsethérapeutique
Principe actifadministré
Sélection
d’un schéma thérapeutique
Confirmation
du schéma thérapeutique
Oniris 2013-6
Comment déterminer un schéma posologique
1. Modèles d’infection
– Essais de titration de dose
2. Essais cliniques de terrain
3. Approche PK/PD
En établissant les relations entre doses et effets
Oniris 2013-7
PHARMACODYNAMIE
L’approche PK/PD : les étapes de la genèse d’un effet
Réponsethérapeutique
PHARMACOCINETIQUE
ABSORPTION
ELIMINATION DISTRIBUTION
ConcentrationsPlasma
Principe actifadministré
ConcentrationsBiophase
• Vitesses debactéricidie
• Efficacité• Résistance
Oniris 2013-8
PHARMACODYNAMIE
Réponsethérapeutique
PHARMACOCINETIQUE
ABSORPTION
ELIMINATION DISTRIBUTION
ConcentrationsPlasma
Principe actifadministré
ConcentrationsBiophase
• Vitesses debactéricidie
• Efficacité• Résistance
?
L’approche PK/PD : les concentrations plasmatiques
Oniris 2013-9
cibleCbilitéBiodisponi
Clairance
24h
Dose
Paramètres pharmacocinétiquesqui contrôlent
les concentrations sanguines
Dosejournalière
L’approche PK/PD : calcul d’une dose
Oniris 2013-10
Concentrations sanguines
Pourquoi les concentrations
plasmatiques ?
Pourquoi les concentrations
plasmatiques ?
• Parce que c’est facile
• Mais est-ce pertinent ?
Oniris 2013-11
Où sont localisés les pathogènes ?
• 3 localisations possibles des pathogènes
Extracellulaires
Streptococcus pneumoniaeEscherichia coliKlebsiella pneumoniaeMannheimia haemolyticaPasteurella multocidaActinobacillus pleuropneumoniaeMycoplasma hyopneumoniaeBordetella bronchiseptica
Intracellulaire (facultatifs)
Staphylococcus aureusSalmonella typhiListeriaMycobacterium tuberculosisStreptococcus suis
Intracellulaires (obligatoires)
ChlamydiaeRickettsiaBrucellaLawsonia intracellularis(enterite proliferative du porc)
Oniris 2013-12
Oniris 2013-13
La concentration plasmatique libre de l’antibiotique contrôle la concentration de la biophase
AUClibre plasma = AUC libre LEC (biophase)
AB Lié
AB Libre
LEC = biophase
Diffusion/perméabilité
CelluleCytosol
L
L
organites
SAUF si barrières-Physiologiques : cerveau, prostate, rétine-Pathologiques : caillot, abcès, …
Bac
téri
e
AB lié
AB libre
Pourquoi les concentrations
plasmatiques ?
Pourquoi les concentrations
plasmatiques ?
• Parce que c’est facile• Parce que c’est pertinent le plus souvent• Et les concentrations tissulaires ?
Oniris 2013-14
Concentrations tissulaires : pertinentes ... ?
Oniris 2013-15
Oniris 2013-16
Concentrations tissulaires : pertinentes ... ?
Oniris 2013-17
Concentrations tissulaires : ... ou pas ?
• Les concentrations issues de broyats ne reflètent pas l’hétérogénéité des compartiments extracellulaire et intracellulaires• Les bactéries sont majoritairement extracellulaires
• Microdialyse des liquides extracellulaires (LEC)• Concentrations LEC muscle = concentrations LEC poumons• Pas de modification par l’inflammation
Oniris 2013-18
Pourquoi les concentrations
plasmatiques ?
Pourquoi les concentrations
plasmatiques ?
• Parce que c’est facile• Parce que c’est pertinent le plus souvent• Parce que les concentrations tissulaires ne sont pas pertinentes
Oniris 2013-19
Concentrations tissulaires : ... ou pas ?
CMI90
• Si seules les concentrations plasmatiques sont pertinentes, pourquoi ça marche ?
• Parce que l’action sur la bactérie n’est pas le seul facteur de l’efficacité
Oniris 2013-20
cibleCbilitéBiodisponi
Clairance
24h
Dose
Fonction de la CMI et des indices PK/PD
Paramètres pharmacocinétiquesqui contrôlent
les concentrations sanguines
Dosejournalière
L’approche PK/PD : calcul d’une dose
Oniris 2013-21
1. Efficacité maximale contre les bactéries pathogènes
Antibiothérapie raisonnée : quels objectifs ?Antibiothérapie raisonnée : quels objectifs ?
Oniris 2013-22
L’approche PK/PD pour les antibiotiques
Les indices d’efficacité ou indices PK/PD
• Des critères de substitution pour la guérison clinique ou bactériologique
• Des manières de standardiser l’exposition plasmatique, relativement à la sensibilité du pathogène (la CMI)– Exposition en termes d’Intensité et/ou de Durée
• Les valeurs seuils « garantissent » la guérison avec une certaine probabilité, >80-90%
Oniris 2013-23
conc
entr
atio
ns
Temps
Temps > CMI (T > CMI)
Pic / CMI (Cmax /CMI)
Aire24h sous la courbe / CMI(AUC24h / CMI)
L’approche PK/PD pour les antibiotiques
Les indices d’efficacité ou indices PK/PD
CMICMI
Oniris 2013-24
Le type d’indice PK/PD en corrélation avec l’efficacité
dépend de la classe d’antibiotique
Oniris 2013-25
Relationships between three PK/PD indices and the number of Streptococcus pneumoniae in the thighs of neutropenic
mice after 24 hours of therapy with temafloxacin
Andes & Craig, Int J Antimicrob Agents, 2002
Oniris 2013-26
Relationships between three PK/PD indices and the number of Klebsiella pneumoniae in the thighs of neutropenic mice
after 24 hours of therapy with ceftazidime
Andes & Craig, Int J Antimicrob Agents, 2002
Oniris 2013-27
Tableau : les indices PK/PD corrélés avec l’efficacité selon la famille
d’antibiotique et le type d’activité antibactérienne
From Lees, Svenden & Wiuff, In : Guide to Antimicrobial Use in Animals. Ed. Guadabassi, jensen & kruse, 2008
Oniris 2013-28
Action types Chemical groups Drug examples
PK-PD indices correlating with bacteriological effects
Concentration-dependent killing, usually exerting significant post-antibiotic effect
Fluoroquinolones Enrofloxacin, Danofloxacin, Marbofloxacin, Difloxacin, Ibafloxacin
AUC/MICCmax/MIC
Aminoglycosides Streptomycin, Neomycin, Gentamicin, Amikacin, Tobramycin
Cmax/MIC
Nitroimidazoles Metronidazole AUC/MICCmax/MIC
Polymixins Colistin AUC/MIC
Time-dependent killing with either or not post-antibiotic effect
Penicillins Benzylpenicillin, Cloxacillin, Ampicillin, Amoxicillin, Carbenicillin
T>MIC
Cephalosporines Ceftiofur, Cefalexin, Cefapirin T>MIC
Macrolides & triamilides
Tilvalosin, Tylosin, Erythromycin, Tilmicosin, Tulathromycin
T>MIC or (AUC/MIC)
Lincosamides Clindamycin T>MIC
Phenicols Chloramphenicol, Florphenicol T>MIC
Sulfonamides Sulfadoxine, Sulfadiazine T>MIC
Diaminopyrimidines
Trimethoprim T>MIC
Co-dependent killing that is killing action dependent on both duration of exposure and maintained drug concentration
Tetracyclines Oxytetracycline, Chlortetracycline, Doxycycline
AUC/MIC
Ketolides Azithromycin, Clarithromycin AUC/MIC
Glycopeptides Vancomycine AUC/MICOniris 2013-29
Valeurs des indices PK/PD requises pour garantir une efficacité maximale
Modèles animaux
Oniris 2013-30
Relations entre le nombre de bactéries et T>CMI pour des pathogènes gram-positif ou gram-négatif
• Pour S. aureus, la cefazoline présente un effet post-antibiotique (EPA) et l’efficacité est maximale lorsque les concentrations plasmatiques dépassent la MIC pendant 50% de l’intervalle de dosage
• Pour E.coli , pas d’EPA et une efficacité maximale nécessite des concentrations supérieurs à la CMI pendant plus de 80% de l’intervalle de dosage
Vogelman et al. 1988, J. Inf. Dis.
E. coli S.aureus
Time above MIC (% of 24h)
Mea
n
lo
g10
CF
U p
er m
ou
se o
ver
24h
0 50 1000 50 100
Oniris 2013-31
Relations entre la mortalité à la fin du traitement et l’indice AUC/MIC pour différents pathogènes et
différents modèles animaux traités avec des fluoroquinolones
Immunocompromised Non-neutropenic
Higher LowerBreakpoint
valueOniris 2013-32
Infections chez l’Homme
Valeurs des indices PK/PD requises pour garantir une efficacité maximale
Oniris 2013-33
Les indices d’efficacité : validation clinique
• Les concentrations plasmatiques libres doivent dépasser la CMI du pathogène pendant 40-50% de l’intervalle de dosage pour obtenir une guérison bactériologique chez 80% des patients
Guérison bactériologique versus Temps > CMI lors d’otites moyennes (Craig and Andes 1996)
S. pneumoniaePenicillincephalosporins
H. influenzaePenicillincephalosporins
Time above MIC (%)
Bac
teri
olo
gic
cu
re (
%) 100
50
00 50 100
Oniris 2013-34
2 4 6 8 10 12
60
80
100
Relation entre le rapport Cmax/CMI et la guérison clinique chez 236 patients atteints d’infections à bactéries Gram-negatives et traités avec des aminoglycosides (gentamicine, tobramycine, amikacine)
Moor et al. 1984 J. Infect. Dis.
Maximum peak/MIC ratio
Re
sp
on
se
rate
(%
)
Les indices d’efficacité : validation clinique
Oniris 2013-35
Infections pulmonaires (nosocomiales) traitées avec la ciprofloxacine en IVAUC/CMI fortement prédictif du % d’éradication bactérienne et de son délai d’obtention•AUC/CMI>125 : très fort % d’éradication•AUC/CMI>250 : éradication obtenue dès le premier jour de traitement
100
50
04 8 12
Days after start of therapy
% p
atie
nts
rem
ain
ing
cu
ltu
re p
osi
tive
Schentag Symposium, 1999
AUC/CMI < 125
AUC/CMI 125-250
AUC/CMI > 250
Les indices d’efficacité : validation clinique
Oniris 2013-36
Action types Chemical groups Drug examples
PK-PD indices correlating with bacteriological effects
Concentration-dependent killing, usually exerting significant post-antibiotic effect
Fluoroquinolones Enrofloxacin, Danofloxacin, Marbofloxacin, Difloxacin, Ibafloxacin
AUC/MICCmax/MIC
Aminoglycosides Streptomycin, Neomycin, Gentamicin, Amikacin, Tobramycin
Cmax/MIC
Nitroimidazoles Metronidazole AUC/MICCmax/MIC
Polymixins Colistin AUC/MIC
Time-dependent killing with either or not post-antibiotic effect
Penicillins Benzylpenicillin, Cloxacillin, Ampicillin, Amoxicillin, Carbenicillin
T>MIC
Cephalosporines Ceftiofur, Cefalexin, Cefapirin T>MIC
Macrolides & triamilides
Tilvalosin, Tylosin, Erythromycin, Tilmicosin, Tulathromycin
T>MIC or (AUC/MIC)
Lincosamides Clindamycin T>MIC
Phenicols Chloramphenicol, Florphenicol T>MIC
Sulfonamides Sulfadoxine, Sulfadiazine T>MIC
Diaminopyrimidines
Trimethoprim T>MIC
Co-dependent killing that is killing action dependent on both duration of exposure and maintained drug concentration
Tetracyclines Oxytetracycline, Chlortetracycline, Doxycycline
AUC/MIC
Ketolides Azithromycin, Clarithromycin AUC/MIC
Glycopeptides Vancomycine AUC/MIC
Doses journalièresélevées / en une fois
Qui peuvent être espacées
Schémas posologiques
Doses journalièresfractionnées / perfusion
ou(Très) longue-action
Oniris 2013-37
Pour résumer
• Les valeurs des indices PK/PD associées à une forte probabilité de guérison:– Dépendent de divers facteurs : bactéries (Gram+ vs Gram-), antibiotiques
(beta-lactamines), sites infectieux, hôtes (immuno-compétence)
• Le type d’indice PK/PD corrélé avec l’efficacité :– Dépend du mécanisme d’action de l’antibiotique : homogène au sein
d’une même famille– Intensité de l’exposition (AUC/MIC, Cmax/MIC) pour les antibiotiques
concentration-dependants et durée de l’exposition (T>MIC) pour les antibiotiques temps-dépendants
– Est le même quel que soit l’hôte infecté : animaux, humains
Oniris 2013-38
1. Efficacité maximale contre les bactéries pathogènes
2. Minimiser l’émergence et la sélection des résistances bactériennes
– Pour les pathogènes cibles : enjeux d’efficacité / santé animale
Antibiothérapie raisonnée : quels objectifs ?Antibiothérapie raisonnée : quels objectifs ?
Les gros inoculums bactériens sont hétérogènes
Oniris 2013-39
Les gros inoculums sont hétérogènes
« âge de l’infection »
Souche sauvage sensible
Mutant résistant
Risque de sélection de clones résistants
Oniris 2013-40
Sélection ou prévention des résistances : la notion de fenêtre de sélection
Fluoroquinolones : Résistances apparaissent par mutation (10-8 -10-9) sur les gènes codant pour les cibles des antibiotiques (gyrases, topoisomérases)
« Taper fort »
Oniris 2013-41
16 mg/kg
Early treatment 105 CFU
Early treatment 105 CFU
64 mg/kg100 mg/kg marbofloxacin
Later treatment109 CFU
Later treatment109 CFU
Kesteman, AAC, 2009 : In vivo : lung infection Bacteria : Klebsiella pneumoniae Antibiotic : marbofloxacin
70%
50%
0%
0
20
40
60
80
100
% o
f ra
ts w
ith
res
ista
nt
KP
in lu
ng
s
0%
Conséquences sur les doses
Oniris 2013-42
Traitement précoce / Taille de l’inoculum / Sélection de mutants résistants
Début du traitement / Posologie classique
évolution de l’infection
Sensible
Mutant résistant
Risque de sélection de clones résistants
Oniris 2013-43
Sensible
Mutant résistant
évolution de l’infection
Début du traitement / Posologie classique
Pas de risque de sélection de clones résistants
Traitement précoce / Taille de l’inoculum / Sélection de mutants résistants
Oniris 2013-44
Pourquoi traiter vite ?Pourquoi traiter vite ?
1. Réduire le risque de présence de mutants résistants
Oniris 2013-45
Traitement précoce / Taille de l’inoculum / Bactéries tolérantes
Début du traitement / Posologie classique
évolution de l’infection
Sensible
Bactérie tolérante
Risque d’échec : évolution vers la chronicité
Handb Exp Pharmacol. 2012;(211):121-33.Persister cells: molecular mechanisms related to antibiotic tolerance.Lewis K.
Oniris 2013-46
Sensible
Bactérie tolérante
évolution de l’infection
Début du traitement / Posologie classique
Pas d’évolution vers la chronicité
Traitement précoce / Taille de l’inoculum / Bactéries tolérantes
Oniris 2013-47
16 mg/kg
64 mg/kg100 mg/kg marbofloxacine
Traitement précoce105 bactéries
Traitement précoce105 bactéries
Traitement tardif109 bactéries
Traitement tardif109 bactéries
0
2
4
6
8
10
Lo
g1
0 b
acté
ries
/po
um
on
Kesteman, AAC, 2009 :
In vivo : lung infection
Bacteria : Klebsiella pneumoniae
Antibiotic : marbofloxacin
Kesteman, 2009, Antimicrob. Agents Chemother,53, 4470-4478
Conséquences sur les doses
Oniris 2013-48
Pourquoi traiter vite ?Pourquoi traiter vite ?
1. Réduire le risque de présence de mutants résistants
2. Eviter la présence de bactéries tolérantes («persisteurs»)
ANTIBIOTHERAPIES PROBABILISTES INITIEES « IMMEDIATEMENT »
Oniris 2013-49
Exemples – Succès clinique identique sur des pneumonies entre
• 500 mg levofloxacine pendant 10 jours• 750 mg levofloxacine pendant 5 jours
Dunbar et al. CID 2003:37 752-760
– Isolement de S. pneumoniae résistants à la pénicilline chez des enfants moins fréquent avec 90 mg/kg d’amoxicilline pendant 5 j comparé à 40 mg/kg d’amoxicilline pendant 10 j.
Schrag et al. JAMA 2001:286 49-56
– Isolement de S. pneumoniae résistants à la pénicilline chez des enfants plus fréquent lors
• Durée de traitement supérieure à 5 joursGuillemot et al. JAMA 1998:279 365-370
« Hit hard and fast … then leave as soon as possible »File TM, Clinical cornerstone 2003 S3 (S21-S28)
Oniris 2013-50
1. Efficacité maximale contre les bactéries pathogènes
2. Minimiser l’émergence et la sélection des résistances bactériennes
– Pour les pathogènes cibles : enjeux d’efficacité / santé animale
– Pour les bactéries non cibles: enjeux de santé humaine
• Bactéries zoonotiques
• Flores commensales des animaux (réservoirs de gènes de résistance)
Antibiothérapie raisonnée : quels objectifs ?Antibiothérapie raisonnée : quels objectifs ?
Oniris 2013-51
Tube digestif
Sang
Antibiotique voie orale
SANTE ANIMALE
Pathogène d'intérêt vétérinaire
Antibiotique voie parentérale
Pathogènes zoonotiques résistants (salmonelles, Campylobacter)
Flore commensale (gènes de résistance)
Infection alimentaireRéservoir de gènes de
résistance
SANTE PUBLIQUE
HOMME55
Chaîne alimentaire EnvironnementX
?
Antibiotiques en élevage : les flores bactériennes critiques
Oniris 2013-52
Tube digestif
Sang
Antibiotique voie orale
SANTE ANIMALE
Pathogène d'intérêt vétérinaire
Antibiotique voie parentérale
Pathogènes zoonotiques résistants (salmonelles, Campylobacter)
Flore commensale (gènes de résistance)
Antibiotiques en élevage : les flores bactériennes critiques
« Taper fort »
Favorable
Défavorable
Oniris 2013-53
Durée de traitement Pression de sélection
Quelle stratégie pour préserver les flores commensales?
Oniris 2013-54
Absence d’essais cliniques en médecine vétérinaire qui valident les durées de traitements
Durée de traitement = CHOIX SOUVENT EMPIRIQUE « la durée précise du traitement n’est pas confortée
par une preuve solide » « pas suffisamment d’essais cliniques contrôlés »
d’après Organisation Mondiale de la Santé
Quelle stratégie pour préserver les flores commensales?
Oniris 2013-55
Impact de la durée du traitement sur le succès clinique FLUOROQUINOLONE, BETA-LACTAMINE, MACROLIDE traitement exacerbations aiguës de bronchite chronique
5 jours de traitement = 7-10 jours de traitement Falagas et al. JAC 2008:62 442-450
FLUOROQUINOLONE (levofloxacine) traitement pneumonies
Dunbar et al. CID 2003:37 752-760
500 mg pendant 10 jours
750 mgpendant 5 jours =
Quelle stratégie pour préserver les flores commensales?
Oniris 2013-56
Impact de la durée du traitement sur le succès clinique AMOXICILLINE – AC CLAVULANIQUE traitement exacerbations aiguës de bronchite chronique Après ré-évaluation à 3 jours : groupe placebo ou amox-clav 7 jours
3 jours de traitement = 10 jours de traitement
Falagas et al. Clin Microb Infect 2007:13 284-290
Quelle stratégie pour préserver les flores commensales?
RE-EVALUATIONS 3-5 JOURS POUR DECISION
RE-EVALUATIONS LORS DE TRANSITIONS :Injectable / Voie oraleSortie d’hospitalisation
Oniris 2013-57
Impact de la durée du traitement sur l’émergence résistance : la flore commensale du rhynopharynx
AMOXICILLINE : 90 mg/kg pendant 5 j vs 40 mg/kg pendant 10 j Isolement de S. pneumoniae résistants à la pénicilline chez des
enfants moins fréquent Schrag et al. JAMA 2001:286 49-56
PENICILLINE : durée de traitement supérieure à 5 jours Isolement de S. pneumoniae résistants à la pénicilline chez des
enfants plus fréquent Guillemot et al. JAMA 1998:279 365-370
Quelle stratégie pour préserver les flores commensales?
Oniris 2013-58
Tube digestif
Sang
Antibiotique voie orale
SANTE ANIMALE
Pathogène d'intérêt vétérinaire
Antibiotique voie parentérale
Pathogènes zoonotiques résistants (salmonelles, Campylobacter)
Flore commensale (gènes de résistance)
Antibiotiques en élevage : les flores bactériennes critiques
« Taper fort »
Favorable
et paslongtemps
Oniris 2013-59
Conclusion
• Traiter vite et fort pour
– Éradiquer les bactéries
– Prévenir la sélection de résistances au site infectieux
• Traiter brièvement pour
– Limiter la pression de sélection sur les flores commensales
« Hit hard and fast… then leave as soon as possible »Clinical cornerstone 2003 S3 (S21-S28)
« Hit hard and stop early »Clinical Infectious Disease 2004
Oniris 2013-60
Troisième partie :
Les défis à venir de l’antibiothérapie en élevage
Oniris 2013-61