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Lundi 22 décembre 2014 (prochaine parution : 29 décembre) Bonjour, les nigauds (et nigaudes) ! Je souhaite un… à de merd r e à la racaille en col blanc et rose. Oui. KZRG LIB R E EXP R ESSION

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Lundi 22 décembre 2014(prochaine parution : 29 décembre)

Bonjour, les nigauds (et nigaudes) !Je souhaite un…

àde merdre à la racaille en col blanc et rose. Oui.

KZRG

LIBREEXPRESSION

deMERDRE !

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LE BLOG DU PERSONNEL DE

L’OPERA ORCHESTRE NA-TIONAL

MONTPELLIER LANGUEDOC-ROUSSILLON

http://operagglocfdt.unblog.fr/

CHAQUE LUNDIsur

http://operagglocfdt.unblog.fr/

EXPRIMEZ-VOUS LIBREMENT

Qui que vous soyez, personnel permanent ou intermittent, employé(e) de l’Opéra Orchestre de Montpellier ou non vous pouvez vous exprimer au sujet de TOUT et dans la forme de votre choix. Evidemment : modération des propos et respect de la loi pas gentille.

Envoyez vos messages et vos textes, signés ou pas (ou d’un pseudo), à l’adresse [email protected], ou bien encore à l’adresse personnelle de Jean-Luc Caizergues, animateur (pour la CFDT) du blog LIBRE EXPRESSION et machiniste raté : [email protected]

OUI

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La saison 2014-2015 de l'#OONM-LR est en ligne ! www.opera-orchestre-montpellier.fr

(Les textes et photos ci-dessous proviennent du site officiel de l’OONM-LR.)

OPERA

À l'occasion de Idomeneo, re di Creta, dont la Première est dans une semaine, l'OONM-LR a accueilli hier An-dré Tubeuf pour une conférence à la Salle Molière à laquelle ont assisté près de cent cinquante personnes.

Écrivain, penseur de la musique, philosophe, critique, André Tubeuf est l’auteur de nombreux ouvrages sur Mo-zart, Beethoven, Strauss… Véritable conteur de la musique, André Tubeuf a évoqué la genèse d’Idoménée, ses liens avec l’antiquité grecque et le rapport de Mozart à l’opéra seria, pour le plus grand bonheur des spectateurs montpelliérains.

Son dernier ouvrage, "Hommages", est paru chez Actes Sud en octobre dernier. Une compilation de portraits d'artistes (chefs, chanteurs, musiciens) parus au fil des ans dans le magazine Classica. http://www.actes-sud.fr/catalogue/musique/hommages

26 décembre à 20h0028 décembre à 15h0002 janvier à 20h0004 janvier à 15h0006 janvier à 20h0008 janvier à 20h00Opéra Comédie

Idomeneo, re di Creta

Wolfgang Amadeus Mozart

Opéras

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Opera seria en trois actes

Livret de Giambattista VarescoCréé le 29 janvier 1781 au théâtre Cuvilliés de Munich

Nouvelle production

Programmation de Jean-Paul Scarpitta

Rencontre avec les artistes à l’issue de la représentation du dimanche 4 janvier 2015

Sébastien Rouland, direction musicale

Jean-Yves Courrègelongue, mise en scène

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Brendan Tuohy, Idomeneo, re di Creta

Marion Tassou, Ilia, fille de Priam, roi de Troie

Anna Manske, Idamante, fils d’Idomeneo

Clémence Tilquin, Elettra, fille d'Agamemnon

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Antonio Figueroa, Arbace, confident d'Idomeneo

Matthieu Lorry-Dupuy, décors

Yashi, costumes

John Torres, lumières

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Noëlle Gény, chef de chœurs

Chœur et chœur supplémentaire de l’Opéra national Montpellier Languedoc-Roussillon

Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon

Pour rentrer dans sa patrie, Idomeneo, re di Creta, a fait le serment de sacrifier à la fureur de Neptune le premier être qu’il rencontrerait. Sur son passage se trouve Idamante, son propre fils… À partir du mythe grec

d’Idomeneo, Mozart élabore l’un de ses chefs-d’œuvre. L’intensité des dilemmes moraux, le brio de l’écriture orchestrale, la beauté des airs donnent à l’opéra un souffle inouï. Acclamé dans Elektra il y a deux ans, le

metteur en scène Jean-Yves Courrègelongue est de retour dans l’univers des tragédies grecques.

Représentation du 26 décembre en partenariat avec Radio Aviva

Représentation du 2 janvier en partenariat avec France Bleu Hérault

La représentation du dimanche 4 janvier 2015 sera disponible en audiodescription

Noël, c'est déjà dans une semaine ! Vous avez tous vos cadeaux ? Sinon on a bien une petite idée pour vous... Offrez la musique !

Opéras, concerts symphoniques, récitals, musique de chambre, ciné-concert, spectacles en famille...

Billets ...de spectacles et chèques-cadeau en vente à la billetterie de l'Opéra Comédie (ouverte du lundi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h).

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***

31 janvier 2015 à 17h0030 mai 2015 à 17h00

Salle Molière / Opéra Comédie

Scènes ouvertes classiquesLes plus de la saison

L'avenir appartient à ceux qui osent !

L'Opéra Orchestre ouvre aux musiciens non-professionnels les portes de la Salle Molière (Opéra Comédie). Parce que monter sur une scène est un rêve que beaucoup partagent sans

oser le réaliser, un piano de concert sera mis à la disposition de tous les amateurs enthousiastes à trois reprises. Seul(e), en famille ou entre amis, montez sur la scène de la Salle

Molière, profitez de l'occasion pour passer "devant" le rideau et faites votre l'un des plus beaux pianos de l'Opéra Orchestre national Montpellier !

Pour vous inscrire, contactez Jean-Michel Balester au 04 67 61 19 99

La Scène ouverte du 6 décembre est associée à la délégation du Téléthon de Montpellier par la présence d'une urne à la Salle Molière pour recueillir les dons

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***

Recrutement Chef d'Orchestre Assistant(e)

L'Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon recrute un(e) Chef d'Orchestre Assistant(e) pour les saisons 2015-2016 et 2015-2017. La date limite

de dépôt des candidatures est fixée au 31 décembre 2014. Les auditions auront lieu les jeudi 5 et vendredi 6

février 2015 au Corum.

Renseignements et inscriptions :Fiche d’inscription téléchargeable sur notre site internet dû-

ment remplie, curriculum vitae, lettre demotivation en français ou en anglais, liens internet vidéos, réfé-

rences.Ces documents sont à adresser à l’adresse électronique :

[email protected]

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Photo de Radio Classique (sur Facebook OONM-LR)

À VENIR...L'actualité de l'OONM-LR du 15/12/2014 au 21/12/2014

SCOLAIREMARDI 16 DÉCEMBRE - 14H30

SALLE MOLIÈRE / OPÉRA COMÉDIE

OPÉRA JUNIORVEILLÉE DE NOËL EN PROVENCE

  La Classe Opéra

Vincent Recolin directionIsabelle Toutain harpe

Luc Antonini orgueAndré Gabriel fifre, tambourin

MARDI 16 DÉCEMBRE - 19H00SALLE MOLIÈRE / OPÉRA COMÉDIE

OPÉRA JUNIORVEILLÉE DE NOËL EN PROVENCE

  La Classe Opéra

Vincent Recolin directionIsabelle Toutain harpe

Luc Antonini orgueAndré Gabriel fifre, tambourin

JEUDI 18 DÉCEMBRE - 18H30SALLE MOLIÈRE / OPÉRA COMÉDIE

CONFÉRENCE D'ANDRÉ TUBEUFAUTOUR DE IDOMENEO, RE DI CRETA

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Co-animée avec l'équipe du festival Cinemed dans le cadre de notre partenariat, une cinquantaine d'enseignants a ainsi pu profiter d'apports pédagogiques à propos de cette œuvre et travailler ensemble aux pistes de préparation de leurs élèves afin que chaque venue au concert soit une vraie expérience de spectateur.2500 élèves de Montpellier, de l'Agglomération et de la Région découvriront ce bijou de Chaplin.

Vendredi 12 décembre : générale du concert symphonique Sibelius / Mahler, dirigé par Pedro Halffter.Au violon Valeriy Sokolov dans le Concerto pour violon et orchestre de Sibelius.

Mercredi 10 décembre après-midi, le service Jeune Public a donné rendez-vous à tous les enseignants ayant inscrit leur classe de

primaire sur l'un des concerts éducatifs Le Cirque de Chaplin pour une après-midi pédagogique.

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Si vous souhaitez faire passer des informations en interne par l'intermédiaire de cette newsletter, merci de faire parvenir votre demande au service Communication avant le vendredi 13h précédant l'envoi.

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L’Edito5

Par œconomica musicus

Copyright © 2014 Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon, All rights reserved.

Dimanche 14 décembre : le Père Noël du Comité d'entreprise est passé à l'Opéra Comédie Dimanche 14 décembre : concert Opéra Junior à Castelnau-le-Lez

Vendredi 12 décembre : Pedro Halffter, Valérie Chevalier, Kristiane Kaiser et Valeriy Sokolov à l'issue du concert symphonique à l'Opéra Berlioz.

Dimanche 14 décembre : Concert Amadeus à la Salle Pasteur sous la direction de Nicolas André.Photo : Michel Raynié flûte, Olivier Jung violon et Christopher Hainsworth clavecin, dans le Concerto Brandebourgeois de J.S. Bach.

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Les musiciens : d’étranges travailleurs

Nous avons vu précédemment que dans l’analyse des coûts du concert et de l’opéra, le salaire des musiciens anonymes ne représente pas la partie croissante.Nous devons maintenant en préciser les conditions de travail, qui s’avèrent peu en rapport avec l’image poétique que le public pourrait s’en faire à la simple lumière des feux de la rampe.

Nous savons désormais que les musiciens sont issus de l’infime partie (moins de 1%) des conservatoires et même de la partie minoritaire des conservatoires supérieurs de musique dits « professionnalisant ». Après plus d’une dizaine d’années d’apprentissage et de concours sanctionnant leur parcours, ils doivent encore passer par la sélection sévère des concours d’orchestre qui, pour n’en garder qu’1, écarte entre 50 et 100 des candidats selon les postes.

Maintenant en place, et après un an de stage minimum, ils doivent accommoder leur vie aux exigences naturelles du public que sont les spectacles.Et c’est en grande partie la nuit et le week-end que le public se rend aux spectacles, ainsi que les jours de fête.30 % du temps de travail des musiciens se fait à ces moments, sans que pour autant le reste du temps soit libre. Les répétitions nécessaires à l’élaboration des opéras et concerts occupent la semaine, et avec le lyrique c’est encore l’après-midi et la nuit qu’il faut répéter car les voix stars de l’opéra ne sont pas du matin. S’ajoute le travail personnel en sus du travail collectif. Une vie de passion acquise dès la petite enfance qui, si elle n’est pas nourrie de respect et de reconnaissance, peut vite devenir un enfer.

Mais outre les dures années d’apprentissage, il est un obstacle matériel qu’il faut franchir, c’est l’outil de travail. Dans le monde du travail salarié, c’est l’employeur qui fournit les outils nécessaires au travail; or pour faire ses études et passer les concours, mais aussi en poste dans un orchestre, c’est son outil de travail personnel, ici l’instrument de musique, qu’il faut acquérir. C’est en effet dans le règlement de tout concours d’orchestre et les règlements intérieurs : le musicien doit avoir son propre instrument et de grande qualité.C’est dire que pour avoir ses chances aux concours, impossible de se contenter du cadeau de Noël de son enfance. Les crédits pleuvent tout au long de l’apprentissage et de la vie professionnelle.

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Nous avons estimé la valeur moyenne du parc instrumental en possession des musiciens. Bien sûr, en tant que moyenne, elle ne peut mettre en évidence tous les paramètres. De fortes disparités d’usage scindent les instruments en deux groupes. Celui des cordes relève plus de l’investissement; la valeur des violons célèbres de Stradivarius est connue de tous, et inutile de « braquer » tout un orchestre, vous n’en trouverez pas ailleurs que dans les mains des plus grands solistes internationaux.Mais la mobilisation de fonds pour la lutherie d’instruments à cordes moderne ou ancienne est l’investissement de toute une vie d’artiste.Pour les vents, si les musiciens jouaient des instruments du XVIIème siècle, ceux-ci se déliteraient dans leurs mains. Les instruments à vent sont moins onéreux que ceux à cordes, mais ils doivent être achetés neufs et renouvelés plusieurs fois dans une carrière; et ils nécessitent parfois toute une collection de tailles de trompettes ou clarinettes, par exemple. Donc à moins d’archiver quarante-sept ans de factures d’instruments pour 100 musiciens, nous n’avons fait ressortir qu’un état des stocks à un instant donné.Il ressort que la somme globale ramenée à un musicien se situe dans une fourchette de 20 à 28 mois de SMIC. Telle est donc la dépense moyenne qu’un musicien doit consacrer à l’acquisition de son outil de travail avant toute possibilité d’engagement professionnel.Cette somme est à entretenir régulièrement pour pallier l’usure et la dépréciation des instruments à vent ou abonder les crédits nécessaires à assumer la hausse de la valeur des instruments à cordes.

En matière d’économie, puisque c’est le contexte de nos analyses, nous constatons donc que :- le salaire du musicien permanent à l’embauche décroît année après année.- le prix de l’outil de travail croît sans cesse.- le nombre d’emplois permanents est de plus en plus minoritaire.

Suffisamment d’éléments pour que nous nommions ce phénomène : « saltimbanquisation des musiciens »

œconomica musicus

A suivre…

Libre expression du lundi 22 décembre « Lorsque l’armée a pénétré profondément en territoire ennemi,

laissant loin derrière elle de nombreuses citées,elle se trouve en terrain sérieux. 

C’est un terrain d’où il sera difficile de revenir. »

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Sun Tzu, L’Art de la guerre

Messages des lecteurs

Message de lecteur 1 : Fin de partie

« Jean-Luc,

Où ça en est de ton putain d’avertissement de merdre ? »

Sam B.

La réaction : N’en parlons plus, c’est réglé (grâce à la médiation intelligente et fine du Di-recteur technique et de la Responsable des Ressources humaines de l’OONM-LR). Oui.

***

Message de lecteur 2 : 19 décembre 1964 : il y a 50 ans, Jean Moulin entrait au Panthéon

« Chère Libre expression,

Un demi-siècle après le transfert de ses cendres au Panthéon, le 19 décembre 1964, Jean Mou-lin (1899-1943) incarne toujours le héros-résistant, ancré dans la mémoire collective fran-çaise, symbole de la lutte secrète contre l'occupant. Après la guerre, une telle cérémonie n'al-lait pas de soi.

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A la Libération, le premier président du Conseil national de la résistance (CNR), celui qui a ...  Voir l'article complet sur : www.midilibre.fr/.../19-decembre-1964-il-y-a-50-ans-jean-moulin-entrait-a... »

 

La réaction : Oui.

***

Message de lecteur 3 : Réaction de René Koering après le « Grammy Award » décerné à Pierre Boulez

« Toujours pas de réaction. »

RK (pour CT)

La réaction : J’avais demandé à René Koering s’il voulait bien réagir à cette brève de Re-sMusica. »

Un Grammy pour Boulez

Par La Rédaction de ResMusica du 19 décembre 2014

Flash-info

Le compositeur et chef d’orchestre Pierre Boulez se voit décerner un Grammy Award pour l’ensemble de sa carrière. Le musicien célèbrera, en 2015, ses 90 ans.

***

Message de lecteur 4 : Dégraissage à l’Orchestre

« La "saignée" prévue, environ 25 musiciens, ramène l'orchestre à l'effectif qui était le sien en septembre 82, lorsqu'il est passé d'une « formation Mozart » à un orchestre symphonique. Cette formation a pu vraiment fonctionner sur un répertoire autre que Beethoven, Schumann

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etc. qu'avec un nombre très important de supplémentaires (et très coûteux, car le "stock" local était très faible). C'est donc 35 ans d'histoire rayés d'un trait de plume. »

Un auditeur de longue date de l'orchestre de Montpellier 

La réaction : Certes.

***

Message de lecteur 5 : La chèvre et le chou 81

« Monsieur l’animateur de Libre expression,

Que va-t-il se passer ?

A la semaine prochaine. »

Anonymous

La réaction : Mon suicide, de Henri Roorda

Editions du Sonneur / La Petite Collection 5 € • Format : 105 x 150 mm • 56 pages • ISBN : 978-2-916136-77-6

À cinquante-cinq ans, Henri Roorda (1870-1925) est un homme fatigué et endetté, qui ne supporte plus le carcan imposé par la société, l’argent, les conventions. L’écrivain et professeur de mathématiques décide donc d’en finir. Avant de se tirer une balle en plein cœur, il écrit Mon suicide, qu’il adresse à ses proches. Dans ce texte empreint d’un « pessimisme joyeux », il explique son geste, qu’il accomplit en toute lucidité.   Sous le désenchantement d’un homme dépité perce cependant un immense amour de la vie, empli de vitalité et d’ivresse. Mais, écrit Roorda, à celui qui « n’a aucun goût pour les travaux forcés, il reste une ressource : c’est de s’en aller ».

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Mon suicide, de Henri Roorda

***

Potins de merdre

Potin de merdre 1 : Compte rendu très subjectif de la réunion des délégués du personnel de l’OONM-LR qui s’est déroulée le 16 décembre 2014 salle Delteil à l’Opéra Comédie, Montpellier France Europe Monde

Pendant que nous nous installons autour de la table, Gaby (directeur technique) lance à un musicien au sujet de je ne sais trop quoi : « Que veux-tu que la bonne y fasse, si le bébé ne veut pas téter ?! »

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La réunion commence.

Madame Valérie Chevalier (directrice) : « Ce sera un peu serré, aujourd’hui. J’ai rendez-vous à 18 h 10 avec un énième avocat. »

D’abord les questions CFDT/Unsa :

L’utilisation pour le travail de mobiles personnels par les techniciens d’orchestre, qui finalement y sont de leur poche. Intervention du régisseur général de l’orchestre. Le problème sera résolu.

Concernant mon « avertissement ».Madame Chevalier (s’adressant à moi) : « On saute la question ? » (sous-entendu : cela a déjà été réglé entre nous dernièrement)Je réponds : « Oui. »

Au sujet des personnels détachés de l’Agglo (17 – dont moi – sur environ 240 permanents), madame Chevalier affirme avoir signé le renouvellement de leur détachement à l’OONM-LR pour cinq ans à compter du 1er janvier 2015. Mais elle ajoute (mauvais présage ?) : « Ce n’est pas moi qui décide, c’est l’Agglo. » (Le non-renouvellement du détachement permettrait à l’OONM-LR de se débarrasser facilement de certains salariés)

Est posée ensuite la question des heures de récupération des cadres supérieurs (qui pourtant ne badgent pas ?).Madame Chevalier semble ne pas comprendre la question. J’explique que fin 2012 il s’est produit un traumatisme pour le (petit) personnel. L’OONM-LR devait passer en EPCC et il fallait que les compteurs soient remis à zéro. Et donc 300 000 euros (montant non-officiel) d’heures de récupération (effectivement dues, mais choquantes car certains salaires élevés semblaient se justifier a priori par le non-paiement des heures supplémentaires) auraient été réglées, notamment à des cadres supérieurs. Beaucoup de salariés non concernés par la manne avaient ressenti cette « régularisation » (qui traînait depuis des années) comme une injustice, voire un scandale. On espérait donc que l’accumulation anormale d’heures de récupération ne se reproduirait plus.

Questions de la CGT-Spectacle

En préambule, madame Chevalier évoque des réflexions déplacées et réitérées ces derniers temps de la part de certains musiciens (aucun des délégués de l’orchestre présents autour de la table ne sont concernés), réflexions à l’encontre du coordinateur artistique (ancien musicien lui-même), dont elle se dit « très satisfaite ».

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Madame Chevalier : « Des réflexions… des attaques personnelles très virulentes et plus que déplacées pendant des répétitions… Un peu toujours les mêmes personnes grossières… Ca déstabilise pendant toute une série... »Un musicien : « On ne va pas refaire la nature humaine. »

On passe aux questions proprement dites. Je prends des notes rapidement et par bribes, sans bien comprendre ce que j’écris :

Gilles (musicien, délégué CGT-Spectacle) : « Dans les bacs de l’Office du tourisme on voit tout sur Avignon, rien sur Montpellier… Ceci-dit, Avignon a annulé son concert du Nouvel An, la subvention de la Mairie a baissé… »Les musiciens semblent dénoncer une mauvaise communication sur l’orchestre et l’OONM-LR en général. Un musicien affirme que c’est lui qui a fourni la discographie de l’orchestre pour qu’elle figure sur le site officiel de notre Maison. Madame Chevalier : « On a beaucoup de visiteurs sur le site. »Gilles : « Y a rien à l’Office du tourisme sur nous. Même pas un flyer… »Madame Chevalier : « On commence à le faire. »Gilles : « Ils ont des choses mais ils ne les exposent pas… » Madame Chevalier : « Il y a beaucoup de dépliants. »Gilles : « … qui ne sont pas dans les bacs… Si on veut attirer des gens… » Un musicien : « Je serais très surpris de voir des enregistrements de l’Orchestre de Montpellier sur iCloud… Parce qu’il me semble que l’orchestre n’a pas un seul exemplaire… Je doute en effet qu’il ait un exemplaire de chacun des enregistrements… Pourquoi ? Parce que tout simplement si je n’étais pas intervenu il y a quelques années, eh bien sur le site il n’y aurait même pas les photos qui y sont… certaines sont floues d’ailleurs parce qu’elles n’ont pas été scannées à l’époque… »Madame Chevalier : « On a toutes les archives. J’ai vu des placards entiers. »Le musicien : « Pourquoi mettre des iCloud sur le site qui vont générer des problèmes de droits, alors qu’on ne peut même pas les acheter en cliquant dessus ? »Yamina (elle travaille au standard) dit avoir aiguillé sur La Boîte à musique des spectateurs qui voulaient après un concert acheter un CD de l’Orchestre de Montpellier.Gilles : « La Boîte à musique n’a malheureusement pas tout de l’orchestre. »Madame Chevalier : « L’idée n’est pas de vendre des disques. L’idée c’est que les gens écoutent (sur internet ?) et aillent au concert… »Le musicien : « Moi je suis sûr que ça se vend encore. Mais si les gens doivent faire un effort… »Madame Chevalier : « Les disques ne se vendent plus… On peut vendre vingt disques jusqu’à épuisement du stock, oui… »Une musicienne : « Si on fait pas de la publicité avec ça, alors on ne fait rien. »Madame Chevalier : « Oui, soutenons La Boîte à musique. Il n’y a plus que trois indépendants en France. »Le musicien : « Mais renvoyons alors en lien sur le site. »

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Madame Chevalier : « Oui. »Gilles : « S’il y avait si peu de ventes de disques, le Livre de la jungle n’aurait pas été réédité. »Madame Chevalier : « Oui, mais vous ne savez pas combien il s’en est vendu… »Le musicien : « Il ne faut pas être trop pessimiste… La production, c’est quand même soixante-dix disques de l’Orchestre de Montpellier. »Madame Chevalier : « Combien ont été vendus ? Il faudrait voir La Boîte à musique. »Gilles : « Concernant la discographie chez Universal, il y a 46 à 49 titres de l’Orchestre de Montpellier. Et il n’y en a que 16 qu’ils ne veulent pas rééditer. Le reste est en stock à la vente. Je suppose qu’ils s’occupent à les rééditer et les vendre. »Le musicien : « Quand on dit que les temps sont durs, si on ne prend pas toutes les possibilités, évidemment… »Gilles : « Même si ce n’est pas une grosse somme, les vente ça pourrait à un moment servir à faire un concert. »Madame Chevalier : « C’est vrai que rien n’est négligeable. »

Autre sujet : une histoire de pause.

Gilles : « Alors on arrête… c’est la pause. »Un musicien (au régisseur général de l’orchestre) : « Mais quand ? »Gilles (à madame Chevalier) : « Ca prend deux minutes avant le service. » Puis (riant) : « Ce n’est pas vraiment à vous de le faire… » Puis encore : « Ce n’est pas vous qui allez dire au chef… c’est le chef qui demande au délégué comment ça fonctionne. »

Autre histoire de pause (pour les répétitions d’un concert de musique contemporaine, je crois).

Madame Chevalier : « Ce qu’on vous propose, c’est deux pauses d’1/4 d’heure au lieu d’une de 20 minutes par service. Ca vous convient ? Vous perdrez du temps de travail, quand même… »Un musicien : « Le chef acceptera les deux pauses de 15 minutes ? Ca m’étonnerait. »Madame Chevalier : « Je pense qu’il sera plus enclin d’accepter ça que… »Gilles : « … les portables… »Madame Chevalier (outrée) : « Les portables, alors là par rapport à ce qui s’est passé vendredi, j’ai trouvé ça… »Gilles : « Il n’était pas sur scène. Le micro n’était pas fermé à la régie. C’est pour ça… »Un musicien : « Vous n’avez toujours pas fait de note pour les portables… »Madame Chevalier : « On n’a pas fait, non. Pas de note. Ni pour le brossage des dents. »

Concernant l’entrée sur scène « à l’américaine » (les musiciens entrent librement, un à un, quand le public est déjà dans la salle).

Gilles : « On peut entrer dans la pénombre. Puis quand la lumière jaillit, Dorota arrive et c’est l’explosion dans la salle ! »

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Madame Chevalier : « Ce serait plutôt des bravos… On en parlera avec les musiciens… »Coordonateur artistique : « On pourrait mettre pour lumière une demi-salle. »Un musicien (humour ?) : « A 40 %, on voit bien. »Gilles (riant) : « On a tous une torche sur nos portables. »Madame Chevalier (qui selon moi n’est pas favorable à cette proposition d’entrée à l’américaine) : « On en reparlera. »

Autre sujet : la franchise pour l’assurance des instruments.

Gilles : « La franchise est de 120 euros…»Un musicien : « La franchise n’a pas à être à la charge de l’employé. »Un autre musicien : « C’est sur le plan du principe. »Gilles : « Ce sont des instruments qui coûtent très chers et qui en plus perdent de la valeur. »Un musicien : « En plus il y a des accidents qui ne sont pas remboursés. Par exemple un instrument à vent déformé à cause de l’hydrométrie, l’assurance ne prend pas en compte… Ou bien des instruments qui se décollent ou quand on doit reconstruire le manche, tout ça pour l’assurance ça n’existe pas. »Une musicienne : « Donc tous les ans il faut payer à cause de notre… (illisible dans mes notes : peut-être « fonction »)Gilles : « On s’est retrouvé, après les inondations, avec les instruments dans des placards à 35°. Il y aurait pu y avoir des catastrophes. Les instruments étaient très chauds et ça n’entre pas dans les cordes des assurances. Quel que soit le prix qu’on paie ça ne sera pas assuré. Il faudrait au Corum pas plus de 20°. »Madame Chevalier : « Le Corum ne maîtrise pas ça malheureusement. »Gaby : « Ca va aller de pire en pire, au Corum. »Gilles : « Et dans le local syndical il y avait 15°. »

Au sujet des prochains accords liés à la situation actuelle de notre Maison.

Madame Chevalier : « Il y aura un calendrier… trois réunions. Une réunion par mois. On est en train de préparer les documents pour l’activité partielle, les départs volontaires… On va vous remettre ces documents… La révision de tous les accords, qui a été commencée en 2011… On verra quels seront les accords à revoir prioritairement… Il y a des départs qui vont sûrement intervenir dans les mois qui viennent… On va s’entendre sur les montants… On se donne huit mois pour ça… »Une musicienne : « Ce sont les seules mesures que vous allez prendre ? »Madame Chevalier : « Oui, pour l’instant. On espère éviter… »Un musicien : « C’est pour la pérennité de la structure, les départs ? »Madame Chevalier : « Il n’y a pas de casse. Il y a des gens qui subissent la pression, qui se sentent stigmatisés alors qu’ils sont dans une situation de précarité, qui ont de petits salaires, qui appartiennent à l’Opéra, qui n’ont pas les annuités. Ceux-là il faut les aider... Des gens qui sont à deux ans de la retraite, le chômage qui prend le relai. Il y a plein de possibilités. Des gens peuvent racheter leurs années, on va voir comment les aider. Les détachés qui ont 60/61

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ans, on va voir… J’ai l’idée d’un organigramme en dessous duquel on ne peut pas fonctionner. On ne va pas tomber à 100 personnes… Il y a des postes dont on n’a pas besoin car on a beaucoup externalisé. »Un musicien : « Externaliser, ça coûte. »Madame Chevalier : « Ca coûte moins qu’un salaire à plein-temps. On ne peut pas échapper à l’externalisation. Gaby le sait… pour des raisons de sécurité… et on ne peut pas s’en occuper, c’est l’évolution de tout ce qu’on nous demande aujourd’hui… Si on passe par exemple en EPCC, il faut un agent comptable que pour l’EPCC, qui va ensuite gérer le marché public. C’est un travail énorme. Qui va gérer ça ? Il faut embaucher quelqu’un. »

Vive discussion avec les musiciens.

Madame Chevalier : « Le projet d’une Maison comme la nôtre, c’est à dix ans, vingt ans. On ne peut pas s’arrêter à… L’idée, c’est de récupérer… récupérer c’est la diminution des charges générales puisqu’on n’aura pas de dotation supplémentaire. »Un musicien : « Je vais poser la question plus clairement… Si dix musiciens sont volontaires au départ, ça va déstabiliser la programmation des concerts, non ? »Madame Chevalier : « Vous croyez que je vais là désigner des postes de musiciens pas remplacés ? »Un autre musicien : « Si on veut l’adhésion des personnels au projet, il faut être clair, savoir où on va. J’ai entendu à la réunion d’information qu’il y avait des services pléthoriques… Lesquels ? »Madame Chevalier : « C’est pas à vous que je vais le dire là aujourd’hui. »Le musicien : « Dire qu’il y a des postes en trop et…Madame Chevalier : « Vous voulez des postes et des noms ? » (rire moqueur)Le musicien : « Je ne plaisante pas. Je vous dis des choses importantes. »Madame Chevalier : « Elles le sont. »Le musicien : « Je veux finir ! (de parler)… Si vous dites juste aux salariés qu’il faut supprimer des postes… »Madame Chevalier : « Je vous énerve, mais je n’en parle pas avec vous aujourd’hui. »Le musicien : « Il ne faut pas tarder. »Madame Chevalier : « Ce n’est pas nous qui décidons du calendrier. »Gilles : « Ce sera proposé entre juin et décembre ? »Madame Chevalier : « Oui… Et entre janvier et… on va se mettre d’accord sur les montants, les conditions… il y a tellement de sortes de salariés dans cette Maison… chacun est différent. »Une musicienne : « On ouvre le journal et on lit : Il y a 32 postes supprimés décidés. On se dit : Ah bon ?... Et alors l’inquiétude monte… La presse, où elle va chercher ces informations ? Je trouve ça étonnant. Il paraît que les salaires des musiciens… c’est étonnant. »Un musicien : « Même dans sa conférence de presse, Saurel a dit : Il y a des gens de plus de 65 ans… Ce qu’il dit là, c’est jeter l’opprobre. Il y en a qui vont se sacrifier parce qu’ils pensent qu’ils vont sauver la Maison et puis… PSE. »

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Madame Chevalier : « Le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi), c’est l’effondrement de la structure. »Un musicien : « Si tous les sexagénaires de l’orchestre partent… »Madame Chevalier : « C’est dans tous les services. Ca fait 17 à 20 % par service. »Un musicien : « Et 20 % de musiciens, ça coûte. »Madame Chevalier : « Oui, ça coûte. »Le musicien : « Et vous les remplacez par des intermittents ? »Madame Chevalier : « Oui. Puis à terme par des CDI. »

Le musicien lit alors le texte d’un habitué des concerts (lire plus haut Message de lecteur 4) : « Une saignée… »Le musicien (après sa lecture) : « Les 35 ans d’histoire de l’orchestre rayés d’un trait de plume… Qu’est-ce que ça va être quand 18 musiciens ne seront plus là dans l’effectif ? »Gaby (un peu vif) : « Toi, tu parles que de l’orchestre ! L’évolution, c’est l’opéra aussi. »Le musicien : « Je parle de ce que je connais, l’orchestre. »Madame Chevalier : « Il faut prendre des mesures. Je ne sais même pas si en 2016 on aura les mêmes subventions. On aura peut-être moins. »Le musicien : « Le plan va capoter si une faible part du personnel seulement adhère… Donc il faut nous… (mot illisible dans mes notes)Un musicien : « Quel est l’objectif ? »Madame Chevalier : « Aujourd’hui… »Le musicien : « Aujourd’hui, on s’en fout ! Il faut se hâter. »Madame Chevalier : « Il y aura un calendrier. »

Comme ça chauffe un peu, je prends la parole pour apaiser, dire que l’ennemi n’est pas autour de cette table, que madame Chevalier depuis un an n’a jamais prononcé il me semble une parole hostile. Puis je ne peux m’empêcher d’évoquer la figure enfarinée du président de l’OONM-LR et la racaille en col blanc et rose qui a détruit notre Maison et qui, à présent, veut nous faire porter le chapeau. Je conclus par : « Ils sont tous les mêmes. C’est une caste. »Les musiciens et madame Chevalier, du coup, passent vite à autre chose, sentant que je peux déraper plus encore.

Un musicien : « Les délais, ça crée pas la confiance… Et ça va pas s’améliorer… »Madame Chevalier : « Ca ne s’améliorera pas. »Gilles : « Vous savez ce qui se passe derrière, vous… »Madame Chevalier : « Oui. On a une fourchette... »Un autre musicien (à mon oreille) : « Un couteau. »Gilles : « Vous avez dit, madame, que vous pourriez révéler votre salaire… »Pas de réponse. Puis, confusément, la réunion s’interrompt. Oui.

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Potin de merdre 2 : Procès-verbaux Comité d’entreprise en ligne sur l’Irp-CE (intranet)

Bonjour à tous,

Les PV approuvés aujourd'hui (16 décembre 2014) sont désormais en ligne : PV de décembre 2013 et septembre 2014 pour la Formation Professionnelle, et PV de la réunion mensuelle de novembre 2014.

Cordialement,L'Équipe du CE

Vous pouvez classer des documents par ordre alphabétique ou chronologique de mise en ligne.Pour faire apparaître en début de liste les derniers fichiers ajoutés, cliquez sur l'onglet classant par date "Modifié".

CE 2014-11-27

Extrait :(Un élu du CE) demande quel est le principal problème (au sujet de la situation actuelle de l’OONM-LR) ? Mme Chevalier répond qu'il y a clairement un problème structurel, et qu'elle en parlera au prochain CA. Avec le Président de l'OONM-LR, elle doit anticiper, et ils de-vront ensemble faire comprendre certaines choses au prochain CA. Elle est bien consciente que depuis 10 ou 14 ans, ce sont les mêmes personnes qui y ont siégé, qui ont les pleins pou-voirs. Tout le monde connaît le dossier, et si ce n'est pas le cas, on leur explique. »

DEMANDE D'INFORMATIONS SUR LA SUITE DONNÉE PAR M. MICHAEL SCHONWANDT À LA PROPOSITION FAITE PAR LA DIRECTION DE L'OONM

Mme Chevalier explique que M. Michael Schønwandt est aujourd'hui d'accord avec la propo-sition d'être le Chef Principal pour les saisons 2015-2016 et 2016-2017, après un moment d'hésitation car il était à Montpellier lors des problèmes financiers liés au non-versement de la subvention régionale. Il viendra diriger 4 concerts et 1 opéra la saison prochaine. Sa présence est prévue sur les deux saisons à venir. La direction pense l'annoncer en janvier 2015 dans la presse nationale, car il sera à Paris pour Ariane à Naxos, et dans la presse locale avec sa venue à l'audition d'un Chef Assistant en février, pour laquelle il y a actuellement 12 candidats ve-nant d'un peu partout, dont 4 jeunes femmes. (Le Secrétaire du CE) demande si sa venue est entérinée par les tutelles ? Mme Chevalier explique qu'il ne s'agit pas d'une création de poste de Directeur Musical avec un contrat permanent. Les tutelles ont donné leur accord de prin-cipe, mais la décision ne dépend que de lui. Nous nous sommes entendus sur les termes du contrat, avec des dates précises, des obligations, des ouvrages, mais il reste encore à caler les périodes sur 2016-2017. Il sera le Chef Principal pour l'Orchestre, pour le Choeur, et pour toutes les activités musicales de la maison.Les instrumentistes du CE rappellent que l'Orchestre a besoin d'un chef régulier pour tra-vailler en profondeur, et demandent pour quelle raison il s'agit un contrat de deux ans ? Mme Chevalier en donne plusieurs : deux saisons, éventuellement renouvelables, permettent déjà de faire un travail en commun, de voir comment cela se passe, c'est aussi sa décision car il est très sollicité ailleurs et souhaite ralentir son activité; enfin d'autres chefs pourraient être éven-tuellement intéressés par ce poste.

***

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Potin de merdre 3 : « On ne m’a pas demandé d’annuler I love techno »

Par Yannick Philipponnat, Midi Libre du 16 décembre 2014

(…)

Allez-vous vous retourner contre Montpellier events qui vous a loué le part expo ?

Je ne peux pas en dire plus, on va voir comment ça se passe. Le problème, ce sont les caracté-ristiques de la salle qu’on a louée pour 35 000 personnes.

Il love techno à Montpellier, c’est terminé ?

C’est un gros coup dur pour nous, je ne sais pas comment on va repartir. Les enjeux écono-miques sont énormes et catastrophiques. C’est quatre ans de travail et une relation avec le pu-blic qui tombent à l’eau. C’est très compliqué à dire si c’est fini. Même si les travaux étaient faits dans le parc expo, on serait tributaire de l’avis final d’un maire, il suffit qu’il n’ait pas envie et voilà. Ce type d’événement fait peur. Il y a toujours une discrimination contre la tech-no. Si la soirée avait réuni 35 000 fans de musique classique, l’issue n’aurait pas été la même, j’en suis persuadé. C’est du jamais vu et ça crée un précédant, ça me fait du souci pour les autres festivals. On a privé 35 000 personnes d’une soirée de fête dans un contexte de marasme général.

La réaction : Par « Madame Soleil » (et non KZRG)

A titre de dédommagement, proposons à ces spectateurs frustrés d'une grande fête techno, l'échange de leur place « I love techno » contre deux places pour « I love Idomeneo » !

Cela apaiserait peut-être leur déception (colère ?) et aurait le mérite de remplir une salle prévi-sionnellement vide...

Mme Soleil

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Potin de merdre 4 : Il love classique, par Pascal Dufour, responsable Communication, information et relations presse de l’OONM-LR

DirectMatinMontpellierPlus du 17 décembre 2014

Courriel

I LOVE CLASSIQUE

« Mon attention n’a pas manquéd’être attirée par votre t-shirt(numéro 1875). (...) Je présume quele rédacteur (...) s’inspire des déclarationsd’Armel Campagna qui croitopportun de taper sur un stylemusical pour mieux convaincre leslecteurs de Midi Libre du malheurqui le frappe (...). Opposer les générations,opposer les styles musicaux(...), ce n’est pas notre conceptionde la culture (...). Puis-je rappelerque Tohu-Bohu qui a (...)connu quelques aventures ces dernièresannées fut (...) créé par leFestival de Radio France (...) etqu’en son temps René Koering aplusieurs fois permis ces rencontresentre les musiciens classiqueset les nouvelles formes musicales(...) qui ont accueilli plusieurs dizainesde milliers de personnes (...) »

Pascal Dufour(Opéra Berlioz-Le Corum)

La réaction : Ci-dessous, le t. shirt dont parle (très bien) Pascal Dufour

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Potin de merdre 5 : Coupes sombres à l’Orchestre

Par L’Agglo-Rieuse du 17 décembre 2014

Le rendez-vous ne figurait pas dans l’agenda de la semaine du président d’Agglo; le service de presse a passé un coupé de fil à quelques-uns des journalistes spécialisés de la culture pour les aviser d’un point presse de la directrice et du président de l’orchestre en présence de Phi-lippe Saurel. Ils annonçaient des coupes sombres au sein de l’orchestre, qui se traduiraient par le départ d’une trentaine de personnes. Un plan qui semble avoir l’aval des syndicats.

La réaction : Les syndicats n’ont encore rien approuvé ni signé. Non.

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Potin de merdre 6 : Les 12 travaux du maire

Par Hervé Denyons par Le Point.fr du 12 décembre 2014

Les chantiers auxquels Philippe Saurel doit s'atteler

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La mairie, grand paquebot sana commandant. La collectivité soufre d'un absentéisme record. © Patrice Coppee/AFP

1. Faire vivre la métropole

C'est un des chantiers phares de Philippe Saurel : la nouvelle Montpellier Méditerranée métropole, désormais votée, et qui entrera en fonction le 1er janvier 2015. Tout est à construire : nouveau logo, compétences entre la métropole et les 31 communes qui la composent, transfert de certaines tâches entre la région ou le département et la structure intercommunale. Et pas question de passer en force. Philippe Saurel entend bien jouer la concertation avec toutes les communes pour imaginer leur destin commun, mais il voit déjà plus loin et arpente chaque semaine le territoire à la rencontre des élus et des populations, de Narbonne à Alès. Cap vers un immense pôle métropolitain qui pourrait compter à terme plus de 600 communes de la région ! Il s'agit en fait de rassembler un maximum de structures intercommunales qui, en s'associant, pourraient peser sur les grands dossiers d'aménagement (transport, territoire, santé, éducation). Cette structure n'aurait pas d'existence administrative mais un réel poids politique. Assez pour discuter d'égal à égal avec le conseil régional actuel ou les autres assemblées de Paca et Midi-Pyrénées, et préparer l'éventuelle fusion des territoires en organisant le Languedoc comme un pôle de coopération capable de faire face à Toulouse. La méthode est nouvelle et plusieurs grands élus français ont d'ailleurs pris langue avec le nouveau maire de Montpellier pour en savoir plus sur ce projet territorial original.

2. Remettre la mairie au travail

C'est un secret de Polichinelle : la mairie de Montpellier avait parfois des allures de grand paquebot sans commandant. Conséquence : un absentéisme quasi record en France et des jours off pris sans justificatif ou sans contrôle qui plombent le fonctionnement de l'institution municipale. D'autant que les rapports entre employés et chefs de service sont loin d'être toujours au beau fixe, et "les règles de titularisation et d'avancement sont parfois complètement floues", confie une responsable syndicale. Philippe Saurel entend bien remettre au travail les quelque 4 000 employés de la mairie et en ordre de marche les services qui

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avaient dérivé vers l'autogestion "Nous devons être exemplaires avec l'argent public." Il a fait comprendre à tous qu'il était désormais le patron d'une institution qu'il connaît sur le bout des doigts. Et, appuyé par un nouveau directeur général des services, il souhaite que l'autorité et le dialogue soient remis à l'ordre du jour. Quelques hauts fonctionnaires jugés peu efficaces en ont déjà fait les frais. Et d'autres pourraient être débarqués dans les mois à venir s'ils ne suivent pas la nouvelle ligne. Pas question, cependant, de chasse aux sorcières. "Je travaille avec tout le monde et je ne vais pas dilapider des centaines de milliers d'euros en indemnités de licenciement. En revanche, ceux qui ne voudront pas s'y mettre auront la vie dure." Problème : même Georges Frêche s'était cassé les dents sur l'inertie de certains agents municipaux. Car, avec leurs familles, ils représentent aussi un sacré réservoir d'électeurs. L'ancien maire de Montpellier avait donc préféré instaurer un système de "carottes" récompensant les "bosseurs", oubliant le bâton pour les autres, mais Philippe Saurel y croit, d'abord en fixant un cap clair aux équipes municipales. A l'image de la mobilisation exemplaire des personnels lors des dernières inondations : "Chacun s'est senti impliqué et c'est cet état d'esprit qu'il faut garder." Le nouveau maire est bien décidé à agir en patron capable de débouler à n'importe quel moment dans un service pour voir ce qui s'y passe.

3. Réinventer la culture

Montpellier, ville de culture, vit au-dessus de ses moyens dans un domaine dont elle a fait sa marque. L'orchestre et l'Opéra sont ainsi à l'agonie financière et menacés de disparition. La faute à une multitude de facteurs : la crise, bien sûr, le retrait des subventions, dont celle de 4 millions de la région, un train de vie des dirigeants peu en rapport avec une ville de cette taille, les loyers très chers réclamés par le Corum, la gestion curieuse de l'ensemble par des chefs en panne de confiance avec les artistes...

La ville aux deux opéras, Comédie et Corum, doit réinventer son modèle si elle veut conserver une philharmonie et des choeurs, ou alors revoir les effectifs à la baisse. Philippe Saurel ne cache pas s'interroger sur une "offre musicale parfois trop élitiste". L'ancien adjoint à la culture entend revoir tout le secteur culturel, en confortant le Festival Montpellier Danse, une véritable institution connue dans le monde entier et en renforçant les arts plastiques, longtemps absents de la ville. La chapelle des Récollets pourrait ainsi devenir un lieu d'exposition, de même que l'hôtel particulier de la rue Joffre, qui accueillera le musée de la France en Algérie. Ces deux structures conforteraient le magnifique musée Fabre. Un vent de changement va également souffler sur certains festivals comme celui du Cinéma méditerranéen - "Réformer, ce n'est pas supprimer", dit le maire à propos de ce rendez-vous cinéma dont l'équipe actuelle va changer. L'avenir d'un autre festival, il est vrai assez éclectique, celui des Internationales de la guitare, paraît également compromis. Pour les autres offres : théâtres, ZAT !, expos, le nouvel élu se veut pragmatique et étudiera l'intérêt et le coût de chaque manifestation au cas par cas, en faisant trembler quelques barons de la culture qui ne lui avaient guère réservé un bon accueil lors de sa nomination à ce mandat. Certains sont déjà partis. Les autres devront faire acte d'allégeance, à l'image de Jean-Paul Montanari, longtemps protégé de Georges Frêche. Le "surpuissant" et intouchable directeur de Montpellier Danse durant des lustres, soutien peu inspiré de Jean-Pierre Moure aux dernières municipales, a été prié de "songer à sa succession" et devra d'ici là s'occuper de la future ZAT ! des Grisettes sur le thème de la danse. Pas vraiment une promotion...

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4. construire un avenir pour Laissac.

C'est le genre de verrue urbaine héritée des années 70 : un colimaçon en béton horrible qui sert à la fois de parking et de marché. Comment s'en débarrasser alors que certains commerçants veulent partir, d'autres rester, et que la suppression de places de parking dans le centre-ville crée toujours un drame ? Philippe Saurel veut jouer la concertation avec les commerçants et, en particulier, Jean-Pierre Touchat, représentant des professionnels des marchés et des commerçants non sédentaires sur la ville. Ce dernier a demandé une expertise du béton financée par la CCI pour savoir si le bâtiment peut rester debout sans danger au moins quelques années, le temps d'imaginer une alternative. D'ici à décembre, la ville et les commerçants vont se remettre à discuter de l'avenir du site. Jean-Pierre Touchat plaide pour ne pas se cantonner à l'avenir de Laissac mais imaginer un ensemble urbain qui pourrait être dévolu aux métiers de bouche. L'initiative aurait séduit Stéphanie Jannin, adjointe à l'urbanisme, puisque le quartier compte déjà de jolies enseignes de traiteurs, pâtissiers, cavistes. Un nouveau marché pourrait accueillir également des restaurants en son sein, comme à Lyon. Reste à savoir que faire des halles, dont la destruction et la reconstruction représentent plusieurs millions d'euros.

5. ressusciter L'ancien hôtel de ville

"C'est une vraie connerie !" Le nouveau maire de Montpellier ne mâche pas ses mots. Bien sûr, il était pour la construction d'une nouvelle mairie à Port-Marianne, mais fulmine que l'avenir de l'ancienne n'ait pas été anticipé ni même pensé. Conséquence : un cube vide de plusieurs milliers de mètres carrés juste à côté du Polygone. La nouvelle municipalité a repris langue avec les Chambon, propriétaires du centre commercial Polygone, qui envisageaient un temps un agrandissement mais dont la capacité au dialogue est, parfois, inversement proportionnelle au chiffre d'affaires. Certains élus défendent - en off - une méthode forte qu'aurait prônée Frêche. "Si on leur complique les accès au Polygone, ils seront bien obligés de commencer à discuter." Philipper Saurel met, là encore, l'accent sur la discussion et la concertation pour repenser toute la zone entre Comédie, Polygone et Antigone. Et pour trouver des financements par le biais d'opérations immobilières afin de penser l'avenir de ce point central de la ville.

6. imaginer une nouvelle vie pour l'EAI

On en a vu circuler des projets sur l'ancienne Ecole d'application de l'infanterie (EAI), désormais propriété de la ville : une Cité du corps humain, une Cinecitta montpelliéraine, un pôle voué aux nouvelles technologies, un nouveau campus... Le problème, c'est qu'aucun n'a recueilli l'unanimité et que tous coûtent cher. Le maire préfère donc se donner du temps. Il veut d'abord conforter le parc Montcalm, devenu public. "Nous allons réaménager les infrastructures sportives, qui profiteront directement à la population." Le maire veut aussi renouer le dialogue avec l'association de défense du parc, qui s'opposait à ce qu'il soit traversé par la ligne 5 du tram. "Le tram passera en bordure, s'il doit passer, et les aménagements urbains ne toucheront pas les espaces verts." Concernant les bâtiments militaires, Philippe

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Saurel veut se donner le temps de la réflexion. "Voir ce qui peut être conservé et ce qui doit être détruit. Nous avons payé l'EAI très cher (19 millions d'euros), il convient donc de bien réfléchir à de nouvelles dépenses avant d'agir."

7. rentabiliser La future gare TGV

C'était un des projets phares de l'équipe Moure. Une nouvelle gare à la Mogère, quasi à la campagne, et un nouveau quartier d'affaires et de logements baptisé OZ. Presque une autre ville à la campagne avec ses milliers de mètres carrés de logements, de bureaux, de commerces. Magique ? Non, puisque cette gare pourrait n'accueillir que quelques TGV par jour si la ligne à grande vitesse (LGV) entre Montpellier et Perpignan n'est pas actée rapidement. Problème : l'agglomération est engagée dans un partenariat public/privé (PPP) qui l'oblige à construire la gare sous peine de millions de pénalités. Rageant, pour la nouvelle équipe d'élus, alors que l'argent se fait rare et que les opposants au projet sont de plus en plus nombreux : Verts, Parti de gauche, Europe environnement... Philippe Saurel a annoncé qu'il allait réduire la voilure concernant le quartier. Il devra cependant conclure avec l'Etat des accords pour construire la dalle prévue sur l'A9 et faire venir le tram sur place. Autant de travaux qui inquiètent évidemment les contribuables, sauf si la LGV arrive plus vite que prévu. Le maire s'y emploie avec d'autres élus régionaux ou espagnols. Avec l'espoir que cette LGV puisse voir le jour aux environs de 2020. D'ici là, les vaches de la Mogère n'auront pas beaucoup de trains à regarder passer.

8. faire avancer Le tram en ville

Exit les trams qui jouent les trains campagnards vers la lointaine banlieue montpelliéraine. L'équipe Saurel préfère conforter le maillage urbain et surtout faire aller le tram vers la mer et l'aéroport. Deux "hérésies" enfin réparées ou en voie de l'être. Beaucoup de temps perdu en raison des "embrouilles" à répétition entre feu Georges Frêche et certains maires des communes voisines de Montpellier. Pour le reste, la nouvelle municipalité veut se donner le temps et les ressources financières nécessaires si lignes 5 et 6 il doit y avoir. Passé de mode un temps, puis redevenu star des transports, le tram est certes un moyen de transport respectueux de l'environnement, mais très toxique sur les feuilles d'impôts. Surtout si ses tarifs demeurent bas, ce qui est nécessaire pour asseoir sa fréquentation. Et le tram est loin d'avoir réglé tous les problèmes de circulation de Montpellier et de ses environs.

9. repenser L'aéroport

Le tram y parviendra dans quelque temps : les nouvelles et bonnes relations entre communauté de communes et agglo de Montpellier devraient aider à repenser l'aéroport dont la future métropole a besoin. La plate-forme de Montpellier Méditerranée va devoir redécoller et ne plus se contenter de proposer en majorité seulement du low cost ou du saisonnier essentiellement vers des villes du nord de l'Europe. Pas simple, car les compagnies aériennes sont frileuses et gourmandes en aides publiques. La (bientôt) septième ville de France doit imaginer une meilleure desserte aérienne, peut-être via des hubs comme Lyon ou Barcelone,

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si elle veut continuer de faire du tourisme une priorité et accueillir de nouvelles entreprises. D'autant que la plate-forme actuelle pourrait facilement doubler, voire tripler, son trafic sans trop d'aménagements et qu'elle est idéalement située, à seulement quelques kilomètres du centre-ville et du littoral. Sans doute faudra-t-il aussi harmoniser les offres des différents aéroports régionaux (Nîmes, Béziers, Carcassonne) et - pourquoi pas ? - imaginer des partenariats avec Marseille, le véritable aéroport actuel des Montpelliérains.

10. créer un Sunset Boulevard

Ce sera un des grands projets urbains du nouveau mandat. Celui baptisé Ode à la mer, qui consistera à réaménager la route de la mer et particulièrement les zones commerciales du Solis, du Fenouillet et de Soriech. Trois communes sont concernées : Montpellier, Lattes et Pérols. Le but est de redessiner entièrement les actuelles zones commerciales vieillissantes, d'y ajouter des logements, des bureaux ainsi qu'un parc urbain, des aires de jeux et de loisirs. Les travaux pourraient débuter en 2017 pour une inauguration en 2019 ou 2020. Une nouvelle étape importante dans l'aménagement de l'axe qui va de Richter à la mer et qui pourrait devenir à terme une sorte d'immense Sunset Boulevard de Montpellier, longeant le rivage tout au long de la voie du tram.

11. régler le problème du stade

Les crues à répétition ont sérieusement endommagé le stade de la Mosson. Assez pour faire resurgir l'idée d'une nouvelle enceinte de foot dans un quartier moins exposé, mais pas question pour la mairie ou l'agglo de se lancer dans un chantier estimé au bas mot à 100 millions d'euros. Et la décision éventuelle de quitter le quartier populaire de la Paillade pourrait être mal interprétée par la population. On voit cependant mal comment la vie de ce stade difficile d'accès et régulièrement inondé pourra être prolongée durant des lustres. Reste la solution de faire appel à la future Métropole. Elle pourrait céder des terrains et imaginer un financement commun avec le club et des partenaires privés. L'idée a été évoquée par Louis Nicollin et Philippe Saurel devra trancher durant son mandat.

12. réaménager le jeu de Paume

L'aménagement du quartier du Jeu de paume est pour l'instant un fiasco total. Le grand projet de création d'une artère de luxe signé Manoukian, annoncé avec force communication par Hélène Mandroux, n'a débouché sur rien, si ce n'est des espoirs déçus. "La population ne veut plus d'effets d'annonce mais des actes", tranche Philippe Saurel. Il a toujours été contre ce projet et, depuis son arrivée, a renoué les contacts avec les commerçants. Le maire souhaite reprendre le dossier de zéro et s'est donné un peu moins de deux ans pour aboutir en échangeant avec les professionnels montpelliérains. Mais il a d'ores et déjà dit vouloir être très attentif à ce que la diversité des enseignes soit privilégiée dans le Jeu de paume nouvelle version. Plus question d'en faire une oasis de boutiques réservées à la clientèle aisée.

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Culture à l'agonie

L'Opéra Orchestre national de Montpellier compte 239 emplois permanents, soit 64 % du budget annuel.

Très cher tram

L'agglo a acté le bouclage de la ligne 4 du tramway. Coût estimé de l'opération : entre 10,75 et 13,75 millions d'euros.

La réaction : Par « Louis de Funès » (et non KZRG)

De Fernandel il devient Astérix, ou Hercule avec des rimes en ule.

Louis de Funès

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Potin de merdre 7 : Nouvelles de la quinzaine

Par La Lettre du Musicien de décembre 2014

NEW YORK : DEFICIT RECORD AU METROPOLITAN OPERA

Il se confirme que l’année écoulée n’a pas été faste pour l’Opéra new-yorkais qui affiche un déficit de 22 millions de dollars, dû essentiellement à la hausse des coûts de production, à la baisse des recettes de billetterie et au conflit lié aux négociations salariales de l’été dernier. Pour retrouver l’équilibre, le Met va demander aux artistes d’accepter des cachets moindres, rendre payantes les répétitions générales, rechercher de nouveaux mécènes…

ORCHESTRES ET « VANDALISME CULTUREL »

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« Un orchestre qui disparaît, c’est un accès en moins à la culture. » Cette phrase choc de Fabienne Voisin, directrice générale de l’Orchestre national d’Île-de-France et président du Synolyr, résume à elle seule l’alerte lancée, le 17 novembre, par les représentants des orchestres et des maisons d’opéra.

Les récentes disparitions d’orchestres intervenues en Europe et en Amérique, ainsi que les menaces qui pèsent sur certaines phalanges françaises, ont conduit représentants des employeurs mais aussi syndicats de musiciens, réunis dans une rare unanimité, à prendre position, donnant ainsi le signal, en France, de la Semaine internationale des orchestres (12 au 23 novembre), coordonnée par la Fédération internationale des musiciens. Pendant toute cette campagne, les orchestres ont fait part au public, à l’occasion des concerts qu’ils donnaient, de leurs inquiétudes et, symboliquement, ont joué – en plus de leur programme – l’Ouverture des Noces de Figaro de Mozart. Les orchestres permanents représentent en France plus de 2 200 CDI et 4 000 CDD (source : Association française des orchestres, chiffres 2009).

Au moment de boucler ce numéro, nous apprenons que l’Orchestre de région Avignon-Provence voit trois de ses tutelles – la ville, l’agglomération et la région – réduire leur subvention dès 2015, une perte de 125 000 euros qui ne peut se répercuter que sur le budget artistique (d’un montant de 450 000 euros).

Du côté des ensembles non permanents, même son de cloche, ce sont les Musiciens du Louvre qui sont menacés par la ville de Grenoble de rompre la convention qui la lie à l’orchestre, ce qui représenterait une perte sèche de 438 000 euros pour la formation de Marc Minkowski.

La réaction : Le vandalisme culturel menace les orchestres et les opéras français 

de : Le Snam Cgt 

Lundi 15 décembre 2014

La mobilisation reste plus que jamais indispensable

Il y a moins d’un mois les orchestres et maisons d’opéras de notre pays se sont très lar -gement mobilisés pour répondre à l’appel de la Fédération internationale des musiciens - la FIM - contre le « vandalisme culturel », pour la défense des orchestres symphoniques et lyriques en Europe et dans le monde. Cet élan de solidarité avait, notamment, été mo-tivé par le licenciement brutal de l’orchestre et du chœur de l’Opéra de Rome. Cette mo-bilisation exceptionnelle aura permis de faire reculer la municipalité de Rome et d’obtenir le réengagement des musiciens de l’orchestre et des artistes lyriques du chœur même si ce sont les seuls artistes permanents qui épongent 3 des 4 millions d’euros du déficit pré-vu en 2015, par des suppressions de primes, baisses de salaire, augmentation de la “pro-ductivité”, etc.

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Nous n’imaginions pas que nous devrions connaître quelques semaines plus tard de telles attaques sur le territoire français. Pourtant, depuis le début du mois de décembre c’est dans notre pays que les menaces contre le service public de la musique, contre les or-chestres et les chœurs se multiplient, menaçant certains dans leur pérennité. Aujourd’hui de nombreuses collectivités territoriales, prenant prétexte de la crise économique et de la baisse des dotations de l’Etat pour certaines ou de conflit s entre collectivités pour d’autres, n’hésitent plus à couper de manière drastique dans le financement des or-chestre s et des maisons d’opéras dont elles avaient la responsabilité.

Pourtant, le tissu mondial d’orchestres et de maisons d’opéra qui s’était constitué au fil des années et des siècles avait résisté aux turbulences économiques, aux changements de régimes, aux guerres... La crise économique mondiale en cours n’est ni pire ni plus ex-ceptionnelle que dans le passé. Rien ne peut justifier les risques d’anéantissement de tout un patrimoine, de tout un savoir - faire, de toute une histoire. Rien ne peut justifier que des ressources artistiques et culturelles investies dans la création et l’innovation soient sacrifiées. Opéra National de Montpellier : A la suite de la coupe de 5M d’€ dans le financement de la région en 2012, du retrait du conseil général et de l’audit commandé par le président PS de l’agglo de Montpellier, un plan d’austérité prévoit de demander les départs volontaires de 25 salariés de l’Opéra en 2015. Cela devrait être réparti entre l’or-chestre - 6 musiciens (sur un effectif de 94) -, le non remplacement des départs à la re-traite, une baisse des effectifs du chœur (30 artistes lyriques) le plaçant en dessous du seuil critique et des départs volontaires dans tous les services. Les menac es sont claire-ment exprimées : s’il n’y a pas de départ volontaire il y aura plan de licenciement. C’est l’emploi permanent et donc les missions de service public de cet orchestre, de cette mai-son d’Opéra, qui sont remises en cause. Orchestre d’Avignon (Olrap): Lors de son dernier conseil d’administration, Catherine Bugeon, adjointe au maire d’Avignon, a annoncé que Cécile Helle, maire PS d’Avignon, souhaitait une baisse de 2,5 % des subventions pour l’Orchestre en 2015 et ne s’engageait pas sur 2016 et 2017. Mais la baisse annoncée est encore plus importante puisque le Grand Avignon, qui devait confirmer sa subvention à hauteur de 655 000 € pour les trois années à venir, a décidé de suivre la ville d’Avignon. La Région qui s’était engagée sur 615 000 € a, elle aussi, réduit sa dote à l’Olrap à 600 000 €. L’Orchestre d’Avignon qui, grâce à nos mobilisations, avait réussi à poursuivre ses activités au service d’un public fidèle est à nouveau menacé. Musiciens du Louvre Gre-noble : La ville de Grenoble, dirigée par le Maire EELV, Eric Piolle, a annoncé son intention de supprimer la subvention de 438.000 € accordée aux Musiciens du Louvre, ce qui risque de lui porter un coup fatal. Et d’autres menaces se profilent : Orchestre de Cannes, Les Arts florissants...

C’est bien l’ensemble de l’emploi, tout particulièrement permanent, des musiciens et des artistes lyriques, c’est bien tout le service public et ses missions qui sont menacés. Dans le même temps le ministère de la Culture et de la Communication abandonne la pro-messe présidentielle d’une loi d’orientation pour la Culture. Elle y substitue un projet de loi « sur la liberté de création, le patrimoine et l’architecture ». En comparaison des ver-sions précédentes, il n’est plus fait référence au service public et à ses missions, aux la-bels nationaux et à leur défense, à la démocratisation culturelle qui n’est plus un objectif et, de même, la suppression des subventions ministérielles fait peser une menace sur l’existence même des Conservatoires à rayonnement départemental et régional et sur l’enseignement artistique spécialisé. Face à cette situation sans précédent où le gouver-nement et les élus territoriaux tournent le dos à toute idée de démocratie et de diversité culturelle, d’équité territoriale, le Snam-Cgt et ses syndicats appellent les musiciens, les

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publics, les mélomanes, les chefs d’orchestre, à la mobilisation la plus large et la plus dé-terminée pour lutter contre la désertification culturelle de notre pays.

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Potin de merdre 8 : Désaccord majeur entre Les Musiciens du Louvre et la ville de Gre-noble

Par Bernard Mérigaud, Télérama du 19 décembre 2014

L'ensemble de Marc Minkowski vient de perdre sa subvention municipale. Le chef dénonce des choix idéologiques. La ville invoque un recentrage local.

Couac tonitruant entre Les Musiciens du Louvre Grenoble et la mairie ! D’un coup de ba-guette drastique, la nouvelle municipalité écologique qui a succédé à la gauche vient suppri-mer la totalité de sa subvention de 438 000 €. Le budget de fonctionnement de l’orchestre passe ainsi de 3,7 à 3,2 millions d’euros. Un manque à gagner qui met en péril dix-huit d’ex-cellence, de travail de terrain, et des emplois, s’indigne le chef Marc Minkowski outré de la concordance de cette décision avec la suppression des panneaux publicitaire qui a fait grand bruit récemment : « Cette affaire prive la ville de 600 000 € de recettes ? Est-ce vraiment urgent quand on crie à l’étranglement financier ? Non, c’est une position idéologique. » Avec

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un fond de réserve de 400 000 euros, Les musiciens du Louvre Grenoble gardent tout de même les moyens de continuer, sans casse, réplique la mairie, par la voix de Corinne Bernard, adjointe attachée aux cultures. Et elle insiste sur le pluriel de sa fonction.

Etait-ce prévisible ?

Marc Minkowski : Cela nous pendait au nez. Je passe pour la danseuse de l’ancienne muni-cipalité. Durant les mois précédant l’élection, des brûlots me vouaient aux gémonies, m’accu-sant de faire campagne pour les socialistes. Ce que je réfute. Un des adjoints aux cultures de la mairie actuelle a même fait paraître un papier dans Le Dauphiné, avec, en titre : « Faut-il supprimer les Musiciens du Louvre ? ». Je savais donc qu’il fallait aller à la discussion. J’y étais prêt. Je comprends qu’une ville endettée soit contrainte à des choix. Je suis une personne difficile, comme tous les artistes, mais, si je suis en arrivé là, c’est aussi que je sais dialoguer, faire des compromis, écouter les autres. Là, après deux rencontres de préfiguration sur de pos-sibles ajustements, le couperet tombe brutalement.

Corinne Bernard : C’est une décision politique. Grenoble hérite de deux records : c’est une des dix villes les plus endettées de France, avec une des fiscalités les plus hautes. Nous nous étions engagés à ne pas augmenter les impôts, comme cela a été fait en 2008 assez forte-ment... Cette année, l’état nous supprime 5, 5 millions de dotation. Somme qui atteindra 40 millions, entre 2015 et 2017. La culture représente le troisième poste budgétaire de la ville, avec 34 millions, dont 19 de masse salariale. Nous finançons un musée d’intérêt national, un Conservatoire à vocation régionale, quatorze bibliothèques. En janvier, nous ouvrons une salle consacrée aux musiques actuelles, projet porté par l’ancienne municipalité, qui a coûté 12 millions, et nécessitera 380 000 € de frais de fonctionnement sur plusieurs années. Après la MC2, doté de 1,6 millions, auxquels on peut ajouter la même somme en loyers gracieux (bud-get qui ne sera pas touché, ndlr), Les Musiciens du Louvre Grenoble représentent le deuxième plus gros opérateur en subventions. N’oublions pas, tout de même, que la musique classique, à Grenoble, s’épanouit aussi à travers son Conservatoire, une masse salariale de 6,6 millions par an.

Dans le cadre de notre mission de service public, notre devoir consiste à accompagner et sou-tenir toutes les pratiques culturelles. A protéger les plus faibles en cette période d’austérité. Les Musiciens de Louvre ont la possibilité de retravailler leur budget autrement, la direction des affaires culturelles de la mairie étant prête à accompagner cette réflexion. Ce qui a été fa-vorablement accueilli par Pascal Lamy, le président de l’orchestre, et par Marc Minkowski, lors du dernier conseil d’administration. Manifestement, Monsieur Minkowski a choisi de me-ner une bataille médiatique sur un autre terrain.

Un manque de concertation ?

Marc Minkowski : Quand on veut changer d’ère, de cap, on le dit aux artistes de manière calme et polie, de façon à ce qu’on puisse se retourner. Concernant le travail de terrain que nous faisons dans les quartiers, les hôpitaux, les écoles ou les MJC, la municipalité affirme

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que cela peut désormais être assuré par les étudiants du Conservatoire. Mais encore faut-il prendre le temps de les encadrer, de les former dans une période de transition.Corinne Bernard : C’est un peu réducteur ... Si nous avions gardé notre convention avec l’orchestre, nous projetions de faire participer les étudiants à ces actions, dés 2015. Mais la brutalité budgétaire du gouvernement nous a contraints à trancher rapidement...

Pouvait-on répartir la baisse autrement ?

Marc Minkowski : On parle de concertation avec la population sur la politique culturelle de la ville... Moi, j’y vois plutôt des happenings mobilisant des associations que je respecte par-faitement, qui se disent brimées, appellent à l’aide. Mais, est-il nécessaire pour autant de foutre en l’air un travail sur plusieurs années ? La municipalité a beau jeu de mettre sur la table notre fond de roulement de 400 000 € : il servira à licencier une trentaine d’intermittents du spectacles attachés à l’orchestre, et à nous priver d’environ cent soixante-dix autres que nous utilisons ponctuellement pour nos productions.

Corinne Bernard : Réduire toutes les subventions culturelles de 10 %, relève d’une équation mathématique. Pas d’un choix politique. Une compagnie de danse dotée de 12 000 €, en per-dant seulement 10 %, sera en péril. Avec 3,2 millions de budget, Les Musiciens du Louvre Grenoble gardent les moyens de leur action. Je rappelle aussi que la municipalité prend encore en charge leurs locaux à hauteur de 105 000 €. Quant aux licenciements évoqués par Mr Min-kowski, ils ne sont pas inéluctables, s’il repense sa programmation. Nous avons toujours été à la pointe du combat pour les intermittents du spectacle, mais, je remarque aussi que, sur les deux cents intermittents évoqués, aucun n’est grenoblois.

Un débat réactivé entre culture élitiste et socioculturel ?

Marc Minkowski : Ne pas oublier que nous sommes un orchestre venu de Paris pour s’établir en région, participer à son rayonnement, en sauvant du désastre ce qui restait de l’Ensemble instrumental de Grenoble. Nous n’avons pas failli à notre mission, y compris lors de concerts rassemblant dix mille personnes dans le Palais des sports, il est vrai, pour les vœux de l’an-cien maire à ses administrés...

Corinne Bernard : Mauvaise querelle. L’élite est partout à Grenoble, pas uniquement chez Mr Minkowski. Nous avons, je le rappelle, un Conservatoire, un musée, la MC2 ...

« Le talent de Marc Minkowski n’est pas attaché à Grenoble, et conserver un orchestre national dont l’objet est le rayonnement de notre ville ne nous concerne plus » , a décla-ré le maire Eric Piolle ( Libération du 13 décembre ). Qu'en pensez-vous ?

Marc Minkowski : Oui mon nom existe au-delà Grenoble ! Mais il faut voir ce que j’ai ame-né comme dynamique en dix-huit ans. Notamment des représentations d’opéras dont Gre-noble était dépourvues, en coproduction avec des institutions prestigieuses : mon festival Mo-zartwoche à Salzbourg, l’Opéra de Lyon ou Vienne. Quel gâchis ! En ce moment, je me pose

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des questions : peut-être dois-je fermer boutique et reformuler un autre projet dans des en-droits où l’on m’aime et où l’on me désire. Je dis cela sans vouloir blesser le public de Gre-noble qui me soutient depuis longtemps.

Corinne Bernard : C’est un orchestre international et pas grenoblois. M. Minkowski est un mois à Salzbourg, un mois à l’île de Ré, un mois et demi à Aix-en-Provence pour ses activités de chef. Oui, en cette période de pression budgétaire nous avons fait le choix d’un recentrage sur notre mission de service public municipal. Le rayonnement international reste un plus dans l’action politique quand tout va pour le mieux, mais ce n’est pas une politique en soi, surtout à l’échelon des villes asphyxiées. Cette question d’aura concerne désormais les ré-gions, l’Etat.

Epilogue ....

Dans l’opéra-comique, La Chauve-souris de Strauss, que Marc Minkowski répète en ce mo-ment à Paris, un garde-chiourme apostrophe le chef au détour d’une tirade : « Il a pas l’air content. On lui a supprimé ses subventions. Il en est vert... » Pas sûr que cette touche d’hu-mour suffise à apaiser son écoeurement.

La réaction : Par « Rambo » (et non KZRG)

M. Minkowski doit maintenant changer son véhicule pour aller bosser.

Je lui suggère un tank (armé) comme (ci-dessous) ce père de famille (le sien est désarmé).

Un atout percutant c'est certain pour mener à bien son combat.

Rambo 

Un père de famille britannique emmène ses enfants à l'école en tank

Aller à l'école en tank, une drôle d'idée ! C'est le quotidien de deux jeunes anglais dont le père est collectionneur. Voir l'article complet sur le site midilibre.fr

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Potin de merdre 9 : Les intermittents du spectacle veulent revenir à la charge

Par Cécile Crouzel, Le Figaro.fr du 19 décembre 2014

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Malgré l'accalmie apparente après les violents conflits de cet été, les intermittents espèrent toujours une renégociation de leurs conditions d'indemnisation chômage.

Les intermittents du spectacle ne font plus beaucoup parler d'eux depuis l'été. Mais le conflit n'est pas réglé pour autant. La mission de concertation, mise en place par le gouvernement en juillet, a tenu sa dernière réunion mercredi. De nouveaux chiffrages y ont été révélés qui donnent de l'eau au moulin de ceux, CGT-Spectacle en tête, qui réclament une renégociation de la dernière convention d'assurance-chômage, agréée en juin par le gouvernement.

La CGT-Spectacle, la Coordination des intermittents et le Syndicat national des entreprises ar-tistiques et culturelles ont fait évaluer par les experts de la concertation - au nombre desquels figure l'Unedic, le gestionnaire de l'assurance-chômage - leur revendication principale: le fait qu'il suffise de travailler 507 heures sur douze mois, à partir d'une date anniversaire, pour être indemnisé par l'assurance-chômage. Actuellement, les artistes doivent atteindre ces 507 heures en 10,5 mois et les techniciens, en 10 mois. Cette mesure, qui signifierait un retour partiel au système d'avant 2003, coûterait à peine 35 à 40 millions par an selon ces chiffrages. En effet, elle ne grossirait les rangs des intermittents indemnisés que de 2000 à 3000 per-sonnes.

Reste que, sur le fond, le régime des artistes et techniciens du spectacle est un gouffre: son dé-ficit annuel tourne autour de 1 milliard, soit un quart de celui de l'assurance-chômage, alors qu'il concerne 110.000 personnes, soit 5 % des chômeurs. En outre, les intermittents ont déjà obtenu une concession de taille: le gouvernement a décidé que l'allongement de leur différé d'indemnisation (période avant de percevoir les allocations), prévu par la convention, ne leur serait pas appliqué. L'État compensera à l'Unedic jusqu'à la mi-2016, date d'expiration de la convention, les économies perdues. Soit une facture pour le contribuable de 20 millions en 2014, 70 en 2015 et 100 en 2016 en année pleine!

Pression de Bruxelles

Ce geste n'est pas suffisant pour les représentants des intermittents qui veulent un retour aux douze mois et une renégociation de la convention. «Les chiffrages montrent qu'on peut rendre

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le système plus juste à moindre coût. Et nous proposons de nouvelles recettes», insiste Denis Gravouil, patron de la CGT-Spectacle.

Seront-ils entendus? Rien n'est moins sûr. Les personnalités en charge de la concertation - le député PS Jean-Patrick Gille, l'ex-directeur général du travail, Jean-Denis Combrexelle, et l'ancienne directrice du Festival d'Avignon, Hortense Archambault - devraient rendre leur rap-port début janvier. «Le gouvernement se prononcera à ce moment-là», indique-t-on à Mati-gnon. Mais l'exécutif n'a pas la main, les règles de l'assurance-chômage étant fixées par les partenaires sociaux (l'État peut certes accorder des gestes, mais à condition de les compenser à l'Unedic).

Or le patronat et les syndicats signataires - CFDT, FO et CFTC - de l'accord du 22 mars dont est issue la convention ne veulent pas renégocier. Bruxelles pourrait toutefois venir bousculer le jeu, en obligeant la France à mener des réformes. La convention d'assurance-chômage pourrait alors être renégociée non pas en 2016, mais en 2015. Pas sûr toutefois que, dans ces conditions, les intermittents - qui vont plaider leur cause ce vendredi au ministère de la Culture - en sortent gagnants…

La réaction : Par « Le Phonographe » (et non KZRG)

Pour compenser les départs "volontaires" Valérie C. veut embaucher des intermittents, mais en restera-t-il ?

Le Phonographe

Commentaires sur Le Figaro.fr

Lafayette

"A la charge du Contribuable"...! mais ils y sont déjà..! et en plus ils nous accablent de leurs spectacles "contemporains" abscons ou "modernes"... au 2ème degré !..!

hastur

et c'est repartit pour les commentaires édifiants et les "témoignages" de ceux qui ne connaissent rien de ce régime...

et que dire du journaliste qui sciemment reprend le chiffre contesté du milliard de déficit, même par les ministres en charge de ce dossier ! la bonne nouvelle c'est que des ci-toyens, des travailleurs, ont proposés un modèle différent que celui qui leur était imposé et que leurs propositions viennent d'être reconnues valides ! La mauvaise c'est que l'ignorance et l'aveuglement sont les valets fidèles de ceux qui nous gouvernent...

gloria mundi

plein de gens ont deux ou trois boulots qu'ils fassent pareil quand le spectacle ne fonc-tionne pas on fait autre chose au lieu de se faire assister, il y a plein de demande pour

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des boulots saisonniers ou temporaires mais il faut se lever tôt le matin et trimer, ça ils aiment pas, rester au chaud sous la couette en étant assisté c'est bien mieux.

Maurice XIV

Un professionnel du spectacle me disait un jour : "Si les intermittents avaient du talent, ils ne seraient pas intermittents"... Le mieux donc est qu'ils se cherchent un vrai travail qui corresponde mieux à leurs capacités, comme les grands... Et surtout qu'ils cessent de faire financer un hobby par la collectivité !

gloria mundi

on en a marre des assistés moi je suis indépendant, j'ai pas de chômage 2 semaines de vacances juste en été, je travaille 50 heures par semaine, quand je suis malade j'ai pas d'indemnités, et eux travaillent 2 mois par an et protestent, qu'ils fassent comme moi à leur compte au lieu de tout attendre des autres. Mes biens personnels sont en garantie dans mon entreprise.

mougeot59

Intermittents du spectacle = artistes ? De qui se moque-t-on ? Déplier et replier des chaises, placer des enceintes, tirer des câbles, ou faire de la figuration, cela serait de l'art ? J'ai l'exemple d'un figurant qui a été rémunéré 1 jour (au smic) pour 2 heures de travail (?!). Et 507 heures de travail (?!), soit 15 semaines à 35 heures pour être indemnisé en chômage, voilà la bonne affaire !

jpdesign

Et dire que 5,6 millions de fonctionnaires ne cotisent pas à l'Unedic, et donc ne payent pas pour les intermittents, dont le déficit d'indemnité représente 25% (1 milliard) du défi-cit global de l'Unedic... ils feraient mieux de demander à ce que les fonctionnaires payent, ils vont bien au cinéma et aux théâtres eux aussi !!

lamiche

Y'en a marre de ces gens qui veulent tous être artistes ou techniciens dans un secteur très restreint. S'ils ne peuvent pas vivre de leur job qu'ils en prennent un plus rémunéra-teur et qu'ils soient artistes en tant que loisir ou hobby. La communauté n'a pas à payer pour les intermittents.

monmi

Pourquoi personne ne parle des 57 milliards d'euro que rapporte la culture et les soi-di -sant feignants intermittents

Kiran

Avez-vous remarqué, sur les génériques de fin des séries télé ou films français, la liste in-terminable des intermittents présents sur les tournages, comparée à la liste très courte des films français d'avant-guerre ?

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Potin de merdre 10 : Fin de la danse à La Monnaie et autres mesures d’économies

Par La Rédaction de ResMusica du 16 décembre 2014 

Les mesures d’économies du gouvernement fédéral belge vont impacter sérieusement le Théâtre royal de La Monnaie avec une baisse de la dotation fédérale plus sévère que prévue avec une économie de 15% à réaliser sur les frais de fonctionnement.

Lors d’une entrevue avec la presse, Peter de Caluwé, l’intendant de La Monnaie a annoncé la fin prochaine de la programmation de danse (à l’exception d’une création d’Anne Teresa De Keersmaeker). C’est tout un symbole car La Monnaie était intimement liée à la danse, avec par exemple, le mandat de Maurice Béjart pendant 27 ans.

La programmation des saisons futures sera réduite. L’opéra bruxellois a déjà annoncé l’annulation de plusieurs projets dont un cycle Monteverdi avec René Jacobs et de l’Opéra de Quatre sous de Kurt Weill.

Par ailleurs, l’emploi sera touché avec la suppression de seize emplois, dont cinq licenciements secs.

La réaction : Par « L’Effondré » (et non KZRG)

Mais qu’ont pensé les Pascuans au moment de couper le dernier arbre ? 

Quand le dernier "arbre" à culture sera tombé, que sera notre société ?

L’Effondré

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La Monnaie étranglée : à qui profite le crime ?

Par Bernard Schreuders, ForumOpera du 18 décembre 2014

« Quand, en 1983, Mitterrand avait imposé la rigueur, il ne prévoyait que deux exceptions : la culture et la recherche. Car ce sont deux portes pour préparer l’avenir » rappelait hier Guy Duplat dans La Libre Belgique en commentant la politique d’austérité qui frappe aujourd’hui la Monnaie. Or, qui se moque de l’avenir, sinon ceux pour qui la Belgique n’en a plus ? Les séparatistes de la NVA, dont l’indépendance de la Flandre figure en tête des statuts et qui font partie de la coalition au pouvoir, sont ainsi soupçonnés d’être à la manœuvre et de viser à tra-vers la prestigieuse maison d’opéra un des plus brillants symboles de la nation belge. Ce ne serait donc pas Monteverdi, à qui la Monnaie devait consacrer un nouveau cycle dirigé par René Jacobs et inauguré en 2016 avec L’Incoronazione di Poppea, que l’on assassine, ce ne serait ni le baroque ni la danse contemporaine, mais bien la Belgique dont, ironie du sort, un duo d’opéra, « Amour sacré de la patrie » (La Muette de Portici), précipita la naissance il y a 184 ans. « La culture, observe Guy Duplat, est un secteur économique très important (3,8 % de la population active de l’UE, 4,5% de son PIB), un secteur en croissance, qui génère de l’emploi ». Elle devrait donc être, sinon choyée, du moins préservée par un gouvernement qui prétend justement vouloir relancer l’économie et créer des emplois ; mais la culture, ajoute également l’éditorialiste, « peut créer une image de marque pour un pays » avant de conclure : « Michel Ier [le gouvernement du Premier ministre Charles Michel] semble l’avoir bien oublié ». A moins que d’aucuns ne l’aient, au contraire, trop bien compris… 

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La réaction : Commentaires sur ForumOpera

Greyhound • 21 hours ago

A quand une nouvelle représentation de "La Muette de Portici" à Bruxelles afin de re-prendre conscience de sa "Belgitude" et de pouvoir refaire sa REVOLUTION, non par des grèves et autres actions syndicales, mais en entamant ce chant unique "Amour sacré de la Patrie rend nous la grâce et la fierté" tout comme ceux de 1830 qui résistèrent au joug des Bataves.

Jean Michel Pennetier Greyhound • 20 hours ago

Ce n'est malheureusement pas demain la veille : la Monnaie a même renoncé à présenter le spectacle qu'elle avait coproduit avec l'Opéra-comique...

http://www.forumopera.com/spec...

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La Monnaie licencie 16 personnes et abandonne la danse

Par Nicolas Crousse, Le Soir du 16 décembre 2014

Peter de Caluwe (photo) a annoncé les premières mesures de restriction qui vont toucher dès 2015 le Théâtre Royal de la Monnaie.

Peter de Caluwe, le directeur général de la Monnaie. Photo Bruno D’Alimonte

Peter de Caluwe, directeur général de la Monnaie, rencontrait ce mardi midi la presse, afin de faire l’inventaire détaillé des économies qui attendent la vénérable maison.

Le budget 2015 avait été préparé depuis le mois de mars 2014, sur une hypothèse de subside de l’État transmise par le ministère du budget, et qui s’établissait à 34,8 millions d’euros.

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Mais avec l’annonce du programme d’austérité du nouveau gouvernement, les chiffres annon-cés sont à l’arrivée beaucoup plus noirs. On parle d’un montant final du subside de 33,255 millions d’euros. 15 % d’économies sont notamment attendues sur les frais de fonctionne-ment.

Ce n’est pas tout, puisque des efforts supplémentaires concernant ces mêmes frais de fonc-tionnement devront être consentis par la Monnaie entre 2016 et 2019. Une simulation pessi-miste évoquait le chiffre de 1,4 million d’euros. Elle devrait finalement avoisiner les 480.000 euros, pour les quatre années à venir.

Ces économies se traduiront concrètement par quelques cruels sacrifices, sur le plan artistique comme sur le plan humain. On citera, parmi de nombreuses annonces, la suppression de seize emplois, dont cinq licenciements secs.

Une programmation réduite

La Monnaie réduira dès l’an prochain son rythme de programmation, en passant globalement de neuf à dix productions annuelles à désormais sept à huit : sept spectacles scéniques, et un extra-muros, espère Peter de Caluwe. Or, avertit-il, «  en jouant moins, on va également enre-gistrer moins de recettes. »

Parmi les suppressions de productions et spectacles annoncés, un petit coup de tonnerre : la programmation de danse, qui va tout bonnement disparaître de la Monnaie (à l’exception d’une création d’Anne Teresa De Keersmaeker, qui était déjà confirmée). «  C’est une catas-trophe pour la Monnaie », déplore de Caluwe.

Le cycle Monteverdi, prévu en 2016 sous la direction de René Jacobs, est lui aussi supprimé. Tout comme la production L’opéra de quat’sous, de Kurt Weill.

La politique de synergies avec les salles de Bozar, Flagey, le KVS, le Théâtre National ou le Kaai, connaîtra elle aussi un sérieux frein.

Si le black-out n’aura pas lieu, reconnaît Peter de Caluwe, et si la Monnaie continuera à fonc-tionner après une vaste période de travaux de rénovation (de juin 2015 à février 2016), ce qui est en train de se passer envoie à l’ensemble du monde culturel un signal franchement alar-mant. « À l’étranger, conclut de Caluwe, où la Monnaie est reconnue comme une maison de référence, et dit-on parfois intouchable, le message va être accueilli de façon très inquiétante. On se dira que si ça peut arriver aujourd’hui à la Monnaie, ça pourra se passer partout ailleurs. »

La réaction : Commentaires sur Le Soir.fr

Daniel Delaunois

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Mais tout cela n'a rien à voir ni avec la NVA, ni avec le MR, ni même avec le PS, ouvrez un peu vos yeux, vos œillères et arrêtez tous ces clichés !! Tout le monde va devoir réduire ses budgets et se serrer la ceinture, tous les ministères, tous les organismes, qu'ils soient culturels, sociaux ou économiques. Et ce n'est certainement pas la faute d'un gouverne-ment qui vient à peine d'être formé ! De plus, les matières culturelles ont été régionali-sées, et ne dépendent plus du fédéral.

Christine Lienard · Région de Bruxelles-CapitaleC’est bien dommage, mais ni plus ni moins que des pertes d’emploi dans d’autres sec-teurs, et puis arrêtons d’attribuer tous les maux à la NVA, on paie quand même des dé-cennies de mauvaise gestion socialiste.

Myriam Julia Stubbe-Bailey

en collaboration avec le MR

Christine Lienard · Région de Bruxelles-Capitale

Myriam Julia Stubbe-Bailey bien sûr mais c’était quand même le PS qui était au pouvoir, et là maintenant il va falloir stopper l’hémorragie je ne suis partisane ni d’un parti ni d’un autre mais force est de constater qu il va falloir se serrer la ceinture et de plusieurs trous je crains

Brigitte QuertainPauvre, pauvre pays, pauvre Bruxelles, pauvre culture, grande tristesse et désarroi Seb Wilkin · Meilleur commentateurEffectivement, tout le secteur culturel belge a de quoi vraiment s'inquiéter, car toute une série d'autres financements ne sont pas/plus garantis... Ca va licencier sec dans toutes les structures subventionnées. Misère.

Nancy TeugelsMerci la N VA.

Francesco Amato · NéantON y est… ! ON y croyait pas, mais ça y est… ON rejoint l'Italie berlusconienne, la zarko-lande et la Grèce… coucou papa Michel, tu vis encore avec ton libéralisme social ???

Didier Dumont · Meilleur commentateur · LiègeOn pourrait peut-être programmer "Les Vêpres anversoises" de Bartus de Weveri" ou "L'Opérette sans le sou" de madame Galand...

Francis Franck · Meilleur commentateurQuand l'extrême droite participe au pouvoir dans notre cas, la culture fout le camp...

Nicolas Poswick · NDC

moi, je m'en t…

Fe ToEt ce n'est que le début. Avec les mesures d’austérité qui plombent la croissance, rendent la dette encore moins soutenable et aggravent le déficit public, les mesure sui-vantes seront juste un peu plus austères. Apres 5 ans a ce régime-là, il ne restera plus grand-chose.

Nicolas Poswick · NDC

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un peu d'austérité n'a jamais tué personne, c'est bon pour notre régime socialo, c'est comme un régime. Regardez le sud de l'Europe, même la Grèce commence à s'en sortir. Courage donc, à ceux qui le veulent bien!

Fe To

Nicolas Poswick la Grèce commence a s'en sortir, c'est une blague ? Sa dette publique a plus que double (170%), le PIB a baissé de 30%, et d’après les dernières estimations il va falloir encore réduire les salaires et les prestations sociales de 20%, avec la récession comme seul horizon. Il va lui falloir 30 ans juste pour revenir au niveau ou elle était en 2007. La Grèce commence a s'en sortir, j'en ris encore.

Seb Wilkin · Meilleur commentateur

Nicolas Poswick, la Grèce commence à s'en sortir... A sortir de l'Europe, ça oui !

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Potin de merdre 11 : Salle Pleyel : la partie continue

Par La Rédaction de ResMusica du 17 décembre 2014

Nouvelle étape dans la saga judiciaire autour de la Salle Pleyel. La Cour d’appel de Paris a in-firmé le jugement du Tribunal de commerce par rapport à la suspension de la concession.

Sur son blog, Carla Maria Tarditi, la requérante,  annonce qu’elle se pourvoit en cassation et elle énonce : « De toute façon, quel qu’ait été le résultat, nous en serions passé par la cassa-tion, et c’est tant mieux, il faut que cette affaire soit jugée sur le fond ».

La réaction : Panier de crabes.

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Potin de merdre 12 : Alerte sur la culture, menacée par les coupes budgétaires en région

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Par AFP du 19 décembre 2014

Le musicien William Christie, qui perd le soutien financier de la ville de Caen, photographié le 27 janvier 2010 à Paris (Photo Lionel Bonaventure. AFP)

Appel solennel des artistes, manifestation vendredi sous les fenêtres du ministère de la Culture, coupes budgétaires de Grenoble à Caen en passant par Avignon et Montpellier: l’an-goisse monte dans le monde culturel.

Les collectivités locales, qui assurent les deux tiers du financement de la culture, se débattent face à la baisse des dotations versées par l’Etat (11 milliards sur trois ans) et traquent les éco-nomies.

A Grenoble, la municipalité a annoncé la suppression de sa subvention aux Musiciens du Louvre, à Caen la ville remet en cause sa convention avec les Arts Florissants de William Christie, en résidence depuis 25 ans.

En Lorraine, le Centre Pompidou-Metz, ouvert en 2010, rabote son budget de toutes parts après la baisse de 4 à 3 millions de la subvention de la Région, tandis que les autres collectivi-tés rechignent à augmenter leur part.

A Montpellier, un plan d’austérité prévoit le départ de 25 salariés de l’Opéra en 2015, selon l’Union nationale des syndicats d’artistes musiciens. L’Orchestre d’Avignon fait aussi face à des baisses de subventions (ville, région).

La Ville de Bordeaux, «face à une réduction des dotations de l’Etat de 13 millions d’euros», a baissé la dotation de l’Opéra de près d’un million d’euros et réduit de 3% sa subvention aux enseignements artistiques et culturels. «Nous avons fait le choix de baisses ciblées», indique l’adjoint à la culture, Fabien Robert.

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Le Conseil régional d’Aquitaine a maintenu pour 2015 un budget à la culture équivalent à ce-lui de 2014. Cette enveloppe ne prend pas en compte les dépenses prévues pour la construc-tion d’une salle de spectacle dans l’agglomération bordelaise, courant 2017.

Le Festival d’Avignon joue la montre: confronté au gel de 8% des crédits d’intervention du ministère de la Culture, il a dû présenter un budget rogné d’autant et envisage de réduire sa programmation. Les crédits sont généralement «dégelés» au printemps mais le festival boucle sa programmation fin février.

Les festivals français «ont peur», a indiqué à l’AFP Jean-Paul Roland, directeur des Euro-ckéennes et co-président de l’association Deconcert qui regroupe une trentaine de festivals de musiques actuelles. «Ils sont dans des situations économiques fragiles» et les collectivités «prédisent des années 2016-2017 catastrophiques», dit-il.

La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, reconnaît «un risque de fragilisation de la création» mais assure que «le maintien du budget de la culture pour les trois ans à venir» permettra d’y faire face. Elle souligne qu'«il y a des villes, comme Rennes, qui ont fait le choix de maintenir leurs crédits d’intervention en 2015» et leur propose «un pacte»: «si vous vous engagez sur trois ans, l’Etat s’engagera à vos côtés sur trois ans».

- 'Populismes' -

Le Syndeac, qui regroupe les entreprises du secteur culturel, demande des précisions sur ce «pacte». Le syndicat craint un «effritement» du tissu artistique construit depuis 70 ans grâce à la décentralisation. Sa présidente, Madeleine Louarn, remarque que «beaucoup d’élus d’une nouvelle génération s’intéressent peu à la culture et la voient comme un divertissement, un pansement social, ou un élément d’attractivité plus ou moins commerciale».

«Ils n’hésitent plus à intervenir dans les programmations, relayant parfois les populismes les plus rances, croyant répondre aux supposées demandes du public», s’indigne-t-elle.

Dans plusieurs villes, l’alternance politique a conduit des élus fraîchement arrivés aux com-mandes à baisser les budgets culturels, voire à retirer leur confiance aux équipes qui géraient les lieux de spectacle.

A Romans, dans la Drôme, la maire Divers droite Marie-Hélène Thoraval, élue en mars der-nier après 37 ans de règne socialiste, a supprimé 40% des aides aux MJC et maisons de quar-tier. Ces réductions drastiques ont été confirmées en dépit d’une manifestation le 6 décembre de plus de 600 personnes devant la mairie.

Au Blanc-Mesnil, en région parisienne, le nouveau maire UMP Thierry Meignen qui a ravi ce bastion communiste, a supprimé la subvention de la ville au théâtre le Forum, dont la pro-grammation était jugée «trop Avignon» et «élitiste».

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La salle a perdu son conventionnement avec l’Etat, lié au financement croisé avec la ville, et va devenir une salle municipale.

Le ministère assiste impuissant à certaines décisions, comme au Blanc Mesnil, où il n’a pu que «déplorer» après coup la «décision unilatérale de la ville» et a été contraint de retirer son conventionnement de scène nationale au théâtre.

La réaction : L’Ombre gagne.

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Potin de merdre 13 : Le spectacle continue ? (réalité-fiction)

Lundi 15 décembre

J’ai adressé de ma propre intelligence un message de mes excuses plates à la madame des sous qui a pleuré comme une serpillère à cause de mes écrits nauséabonds. Cette-ci en ré-ponse monte sur son cheval pour me toiser et donc je remonte sur le mien et je menace d’une grève de l’opéra de Brutus et Mozart si on ne daigne reculer d’un cran d’arrêt l’avertissement dont je suis le pourceau. Oui.

Je m’installe au pupitre et enchaîne sous les yeux de Brutus et Bastien la position de la trappe en table avec un professionnalisme de bon aloi.

A 14 heures c’est la répétition des solistes, dont des mesdames que Karim s’est approprié du regard comme un cheptel.Gérald le régisseur dont la voiture allemande a été anéantie par un policier ivre se plaint que Brutus est campé depuis dix heures sur la même scène de Mozart qui pourtant était un éjacu-lateur précoce.

Toni me prévient qu’à la mairie les méchants se sont réunis pour nous foutre de notre Opéra comme des détritus. A ce moment de la pause, Gaby le directeur technique au pantalon serré nous arrive dans le local pour du café gratuit et je lui pose devant témoins la question de notre sort misérable. Il

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répond debout et muni d’un dossier : personne de nous ses techniciens au service de l’art et du pénis ne retournera à la mairie comme un malpropre sauf. Sauf quoi ou qui ? Sauf quoi et qui que ce monsieur n’a pas d’information plus car il n’est qu’une roue. Oui, il n’est qu’une roue dans le destin du maire Fernandel et madame notre directrice dont il em-brasse les pieds de sauver notre Opéra ruiné grâce à Jean-Jean et autres miséreux.

Brad l’électricien déboule du comité d’entreprise et me glisse qu’il a grogné de mon avertisse-ment en présence de la pas gentille qui n’a pas pipé. Bravo, Brad.

Tout l’après-midi Paul et Marcel sont prisonniers à la trappe dessous pour l’Homme mort quand j’appuie Marche au pupitre en coulisse sous la pendule à côté de Bastien qui me com-mande comme son sujet et donc ils pestent car, m’explique Bastien, il y a un aimant qui les at-tire au local dans le canapé devant la télévision restée allumée de peur que.De peur que quoi ?

Assis sur le lit en coulisse, Figeac l’accessoiriste joue avec un couteau de cuisine dont il me vise le cœur tandis que Gérald qui n’a pas que du ventre fait par terre des pompes jusqu’à trois. Oui.

Mardi 16 décembre

Ma chaudière de l’appartement de mon adorée et le chat Poupie a été réparée par l’entremise de 114 euros.

A 16 h 30 j’arrive de mon appartement chauffé en coulisse de la répétition pour monter à la réunion des délégués dont je suis l’apôtre quand soudain une coupure d’électricité générale survient et alors Gary qui monte à la réunion aussi crie d’en haut l’escalier de fer du jardin : « Qu’est-ce qui se passe ?! » car il veut tout savoir. Immédiatement la lumière se rallume et j’interroge ce Jésus s’il connaît quelqu’un à EDF pour un tel miracle et il dit oui une femme de ménage.

A la réunion madame De La Tour me demande si nous sautons la question de mon avertisse-ment, monsieur Caizergues, et je réponds oui car nous nous sommes entendus en secret comme Machiavel.

Mercredi 17 décembre

Karim me raconte que hier pendant ma réunion un choriste a crié sur scène à Brutus dans la salle et que Brutus était vert comme un haricot.

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A midi je suis convoqué au bureau de Pamela pour la lettre de madame ma directrice au sujet de mon avertissement caduc. Pamela me fait lire cette chose en papier et demande à l’intéres-sé qui est moi si la peine c’est d’envoyer par poste ça. Je dis non pour faire à l’Opéra des éco-nomies. Oui.

Au local où on reparle d’être renvoyés à la mairie, Paul annonce d’aller tous descendre chez Odile chercher nos mini-jupes et le rouge à lèvres. C’est rigolo.

Pendant la répétition je demande à Figeac combien de fois par an. Karim répond à sa place : une fois. Figeac lui envoie en figure un coup de machine à fumée.J’informe Karim que Laurent le barbu sent toujours bon et Karim ricane que c’est parce que ce barbu croit qu’à tout moment dans les couloirs il peut lui arriver une aventure. Puis, se tournant vers Laurent le barbu qui n’a pas fermé l’œil de la nuit : « Tu fréquentes que des chiennes. Elle t’a griffé le dos, au moins ? »Laurent le barbu : « Elle m’a mordu la queue. » Figeac : « J’en ai marre de ces discussions ! Allez dans un asile. »Une choriste s’approche de Karim : « Je sais que Toni est un de vous. Mais qui c’est ? »Karim désigne Laurent le barbu.Ensuite Karim et le barbu discutent avec une soliste en se peignant chacun de la main.Pendant que je charge les pongés, Karim m’avoue sa défaite : « Le barbu est plus fort que moi. Tant pis, je vais viser plus bas. Je vais taper dans les choristes. »

Jeudi 19 décembre

A 9 heures une figurante débarque en cache-nez. Karim dit : « C’est pas pour moi ça. Aucune classe. Je laisse ça au barbu. »Puis arrive monsieur le jeune décorateur et je lui annonce qu’il ne réussira jamais parce qu’il est trop gentil et rampant devant Brutus et son assistant Yeux de biche qui devrait être son in-férieur. Puis je demande à ce décorateur raté s’il croit en Dieu et s’il est au courant que je suis plus intelligent que lui. A ce moment j’ai un problème de surchauffe à la porteuse 3 des électriciens et je monte à toute vite à l’armoire de dessus la salle inverser les fusibles de la 5 et la 3. Bravo, mon intelli-gence.

A mon retour en coulisse Bastien informe le décorateur que Karim est le coq de la bande.Karim proteste : « J’ai plus que la peau, ça me sert à rien. Je vais tout couper. Après j’irai m’asseoir sur la cuvette pour pisser, comme les dames. »

A 14 heures Karim nous annonce, voyant la figurante en short qui était en jean ce matin : « Je retire immédiatement ce que j’ai dit. C’est pas pour le barbu ça, c’est pour moi. »Puis, caressant l’épaule de Bastien : « Imagine deux filles au lit. »

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Moi je fais l’essai aller-retour des pongés et je cède le pupitre à Eric, qui est l’avenir de nous deux.

En début de la générale piano, Dédé me montre son ticket gagnant au quinté tandis que Karim complimente la soliste à cravate et costume : « Même en garçon vous êtes belle. » Elle lui répond : « Gracia », comme à un marquis.Karim se tourne vers moi pour que j’en prenne note : « C’est pas le barbu qui aurait eu l’idée de ce compliment, hein ? »Puis les dames choristes sortent de scène et l’une dit à Karim grimaçant devant leurs robes grises : « Brutus fait tout pour nous enlaidir. »

Gary provient de la salle en pantalon. Il m’affirme que le décor est clean, que la mise en scène est pas mal et ainsi de suite.Je vais voir en chair et en os. Rapidement je m’assoupis dans le fauteuil. Oui.

Je monte au bureau de Gary pour imprimer le programme d’Eric et je demande si la salle est bien remplie pour ce spectacle de Noël de Brutus et Mozart qui sauvera notre Opéra de la mort. Gary répond non.

Avant l’entracte le chef d’orchestre proclame au chœur dans son micro : « Merci, mesdames et messieurs, je vous sens très engagé, ça fait plaisir. »En coulisse un soliste nous prévient : « Là vous êtes en train d’épuiser le fond de caisse avec ce spectacle. La mise en scène, c’est long, c’est nul. »Epuisé par la tension de notre fin de monde annoncée je vais m’allonger sur le banc en fond de scène et je regarde le dessous grillagé du cintre en pensant à ma mort et à mon adorée quand je serai brûlé au crématorium. C’est joli.

La soliste en garçon fait une démonstration d’arts martiaux à Karim et Bastien avant d’aller sur la scène où Karim remarque une autre soliste en jupe se roulant sur la table de la trappe comme une animale. Oui.

Je vais au local où Marcel mange des noix tandis que Toni juché au canapé N°1 devant un feuilleton d’enquête et que Boris regarde du rap à l’ordinateur et que Djibril a ses yeux fermés à côté du radiateur et que Paul écoute Johnny à son MP3 sur le fauteuil N°3 qui prolonge le canapé N°2.Soudain la voix de grand Gribouille retentit dans les retours, annonçant en colère la fin de ré-pétition à cause qu’un individu ou Figeac a jeté de la fumée dans ses appareils qui ont éteint alors les télévisions de travail sauf de notre local. Oui.

Vendredi 19 décembre

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Le jeune décorateur moins intelligent que moi porte un pull marron. Il est gentil. Mais le voilà embêté que la toile en argent du fond de scène soit un torchon. Il nous supplie de la tendre avec des vis et nos bras comme si nous étions des ouvriers.

Une fois la toile fixée au sol par Boris et Toni, je la monte de 1 centimètre en me trompant de porteuse et donc le décorateur s’étonne de voir rien en tension. Evidemment je ne me dénonce pas et je dis je mets 2 centimètres et n’en mets qu’1 à enfin la bonne porteuse qui est la 47 et non la 46. La toile devient alors sans une ride. Bravo, l’amour du travail bien fait.

Puis nous bavardons avec le décorateur de comment Dédé est devenu millionnaire plus que Bastien en achetant et revendant une maison, puis une rue, puis un village. Le décorateur n’en revient pas d’un tel capitaliste et Dédé lui propose alors s’il veut faire moi-tié avec lui dans son quinté du jour à 100 euros.Enfin ce décorateur jeune et en pull marron me dit qu’il a été choqué d’entendre les choristes appeler Brutus le metteur en scène et il me demande si c’est moi qui ai inventé ce nom grâce à mon intelligence et je réponds que pas moi c’est mais que j’ai diffusé l’information avec ta-lent. Oui.

Samedi 20 décembre

Boris offre en notre local le café au jeune décorateur en pull marron et je lui annonce que Jean-Jean et sa bande dont Brutus ont volé et coulé notre Opéra et que c’est pour ça qu’on en a rien à faire de ce spectacle absurde. Le décorateur, qui se sent faire partie de la bande méchante, finit son café et ressort du local à reculons comme un marginal.

Ensuite Boris invite à boire le café une peintre du tapis de sol qui est habillée en Afghane et trempe dans sa tasse du pain noir. Je lui demande si elle croit en Dieu et bien sûr elle s’en dé-fend et je suis obligé de lui prouver sa folie.Vite cette pauvre femme quitte notre local et va rejoindre le décorateur au plateau pour re-peindre en parlant bas de moi qui suis leur prophète. Oui.

En partant à midi je croise à la sortie de l’ascenseur petit Gribouille qui survient avec son sac de manger et je lui demande « Cassoulet ? » et il me répond « Pot au feu. »

Dimanche 21 décembre

A la terrasse de mon café le Penalty je me retourne et vois qui ?Vois notre maire Fernandel avec sa famille à une table et mangeant un croissant en toute sim-plicité comme vous et moi. Il dit : « Je me suis acheté des chaussures noires. » Heureusement qu’il ne m’a pas encore foutu de mon Opéra de trente ans sinon.

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Sinon quoi ?

(à suivre)

OUI***

MAISON HANTEE

Maison 1 : Radio Aviva à l’Opéra Comédie le 7 janvier 2015

Mercredi 7 Janvier 2015, Radio Aviva installe ses studios en plein coeur de l’Opéra Comédie de Montpellier

Mercredi 7 Janvier 2015 : Dans le cadre exceptionnel de l’Opéra Comédie de Montpellier, venez assister, entre 13h30 et 18h30, aux émissions de Radio Aviva en Direct.

Au programme des invités prestigieux, des concerts live et de nombreux cadeaux à gagner !

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Programme

14h00                  Flash Info

14h03         Scène Locale : Cédric Laronche

14h15         Histoire d’un bâtiment remarquable : Découvrez les secrets de l’Opéra Comédie

Avec Gabriel HELAYEL, Directeur technique

14h35         Montpellier a du talent : Yann Golgevit, Contre-ténor

14h50         Lendemain de fête : Comment  optimiser sa santé ?

Avec Audrey Brun R-Révolution Santé)

15h00         Flash Info & Agenda des Sorties

15h05         Bonnes résolutions 2015 : Réfléchir sa vie avec Didier Vallée

15h18         L’orchestre et l’Opéra National de Montpellier, une programmation d’excellence

Valérie Chevalier, Directrice Générale de l’Opéra National de Montpellier LR Jean-Yves Courregelongue, Metteur en scène de l’Opéra Idoménéo Sébastien Rouland, Direction musicale Dorota Anderszewska, Violon-Solo super soliste

15h50         L’Opéra en BD avec le dessinateur Dadou

16h00         Flash Info & Agenda des Sorties

16h05         Scène Locale : Roland Ramade, du groupe Regg’lyss

16h20         Bonnes Résolutions 2015 : S’aider et aider les siens, avec Jacques Roques

16h30         Montpellier a du talent : La Maison des Chœurs

16h45         Culture & recrutement : Florian Mantione et Jean-Luc Demortier (proviseur du lycée des métiers Georges Frêche)

17h00         Scène Locale : Michel Arbatz, Ecrivain-Chanteur

17h10         L’Opéra a du talent : Avec l’Opéra junior, Les choristes et le Quatuor Molière

17h35         Actu : Replay Montpellier 2014

17h45         Montpellier a du talent : Nathalie Nicaud, Soprano

          18h00         Flash Info

          18h03         L’Opéra c’est du gâteau, avec Michèle Aubas

18h15         Tana and the Pocket Philharmonic ( Swing )

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18h30         Clôture et gourmandises

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Maison 2 : Prodiges : Prochainement sur France 2 (Facebook OONM-LR)

Prodiges, bientôt sur France 2... avec les musiciens de l'Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon !Partagez vous aussi le #flashmob de ces jeunes Prodiges. Découvrez la nouvelle émission de FRANCE 2 en décembre.

Sur Facebook de l’OONM-LR, lien direct vidéo d’extraits des Prodiges de la musique classique.

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Maison 3 : Twitter OONM-LR

L'Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon est désormais sur Twitter ! Suivez-nous @OONMLR ! https://twitter.com/OONMLR

L'Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon est aussi sur Twitter !Suivez-nous, réagissez, commentez, partagez toute l'actualité de l'Orchestre, du Chœur, d'Opéra Junior, et plus

encore !

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Maison 4 : Appli de l’OONM-LR

Connaissez-vous l'appli de l'Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon ?L’OONMLR à portée de main sur votre smartphone : programmation complète, photos, vi-

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déos, présentation des artistes, la saison 2014-2015 n'aura plus de secrets pour vous !Disponible sur iPhone, Android et Blackberry, téléchargez-la vite (sur Facebook de

l’OONMLR) !

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Maison 5 : Tutti’PASS

Tarifs jeunes

Des tarifs privilégiés pour les jeunes adultes

CARTE Tutti’PASS

Réservée aux moins de 30 ans, elle permet d’accéder à 4 spectacles pour 20 € seulement (spectacles à choisir parmi les opéras ou les concerts en abonnement). Il suffit de se présenter muni de sa carte, une

heure avant le concert choisi, au guichet de la salle de spectacle. Vous pourrez alors accéder aux places disponibles.

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La Tutti’Pass est strictement personnelle et renouvelable dans la saison. Tout au long de la saison, des rencontres artistiques, invitations à des répétitions mais aussi des surprises sont proposées aux déten-

teurs de la carte Tutti’pass, sur inscription en cliquant sur le lien suivant : Fiche de renseignements jeunes (voir site OONM-LR)

Le PASS’Culture

Diffusé par le CROUS et réservé aux étudiants de moins de 30 ans,il est valable dans les différentes structures culturelles adhérentes, il coûte 9 € et permet d’acheter des

places de spectacles et de concerts à prix très préférentiels.

Tarif « parcours du spectateur »

Un tarif de 7€ la place (opéra ou concert) est accordé aux groupes d’étudiants de 10 personnes mini-mum, une invitation est offerte à la personne du groupe chargée de réserver, régler et retirer les places. Un parcours du spectateur pourra être organisé en amont du spectacle (visite guidée de l’Opéra Comé-die, accès à une répétition, atelier de découverte de l’opéra et de l’orchestre, présentation de l’oeuvre,

préparation au concert, rencontre avec les professionnels, les artistes…).Renseignements : Missions Enseignement Supérieur et Nouveaux Publics

04 67 60 19 62 / 04 67 60 19 96 / [email protected]

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Maison 6 : Le projet 14+18 (Facebook OONM-LR)

Le projet 14+18 s'inscrit dans le cadre du programme pédagogique "Dix mois d'école et d'opéra", initié par l'Opéra national de Paris, destiné aux élèves relevant de l’Education prioritaire et n’ayant pas facilement accès à l’Art et à la Culture.Après l'Opéra national de Paris, l'Opéra de Reims et l'Opéra national de Lorraine en juin 2014, l'OONM-LR va présenter les 5, 6 et 8 juin 2015 (représentations publiques et scolaires) à l'Opéra Comédie "14+18", un spectacle musical lié au Centenaire de la Première Guerre mondiale, qui a reçu le label de la Mission du Centenaire.

Suite à un appel à candidatures lancé en mai par le service Jeune Public et Action Culturelle de l'OONMLR, trois classes ont été sélectionnées :- la classe de CM2 de Marjorie Peyre de l’Ecole Victor-Schoelcher à Montpellier - la classe de CM2 de l’Ecole de Montferrier-sur-Lez- une classe de 5ème du Collège Joffre à Montpellier, encadrée par Mmes Bongiardino, Sastre, et Vergeot.

Ce choix marque la volonté de faire vivre à travers ce projet une réelle mixité sociale.Pendant dix mois, les élèves de ces trois classes vont travailler le chant, la danse et le théâtre, à travers des ate-liers menés respectivement par Valérie Blanvillain, Dan Martinello et Sylvère Santin. Tous les rôles solistes se-ront interprétés par des élèves, qui seront accompagnés par des solistes de l’Orchestre national Montpellier. Le spectacle a été conçu par Simon Hatab et Marie-Eve Signeyrole, qui en a également signé la mise en scène.

Le projet 14+18, mis en œuvre par le service Jeune Public et Actions Culturelles de l'OONM, contient d'autres volets pédagogiques, tels que l'implication d'élèves de lycées professionnels auprès des équipes techniques (cos-tumes, maquillage, coiffure) de l'OONM, l'appel à productions lancé sur l'Académie en vue du montage d'une exposition (à l'Opéra Comédie) qui aura pour thématique « Correspondances imaginaires, enfants 2014 – enfants 1914 » et impliquera de nombreuses classes de la région, et l'association d'une classe "reporter" : une classe ou un groupe de lycéens réaliseront un journal permettant de garder une trace tout au long de cette aventure.

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En savoir plus :http://www.opera-orchestre-montpellier.fr/evenement/1418-1

Les 82 élèves des trois classes participant au projet de la création du spectacle musical 14+18 (6 juin 2015 à l'Opéra Comédie) se sont retrouvés avec enthousiasme pour la deuxième des six journées communes de répétition. L'occasion pour nous de vous dévoiler la vidéo de la première journée de répétitions du 29 septembre dernier à l'Opéra Comédie !

Voir lien vidéo sur Facebook de l’OONM-LR

Reportage projet 14+18 - 1ère partie14+18 Spectacle musical A l'Opéra Comédie de Montpellier le samedi 7 juin 2015 à 17h Livret de Marie-Ève Signeyrole et Simon Hatab Sur des musiques de Gounod

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Maison 7 : L’Enfant et les sortilèges (Facebook OONM-LRÀ l'Opéra ComédieMercredi 19, jeudi 20, vendredi 21 novembre 2014 - 20HSamedi 22 novembre 2014 - 15H)

L'enfant et les sortilèges / Opéra Junior

De Maurice RavelFantaisie lyrique en deux parties

Livret de Colette

L’Enfant et les sortilèges / Photo OONM-LR

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POUR PLUS D’INFORMATIONS, CONSULTEZ

FACEBOOK OPERA ORCHESTRE NATIONAL MONTPELLIER

&

Opéra Montpellier (OONM-LR) | Twitter

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Revue de presse

Un romantisme finissant

Par Alain Breton, L’Hérault du jour du 16 décembre 2014

Concert. Deux grands solistes étaient à Montpellier ce week-end pour deux chefs-d’œuvre du répertoire.

Deux solistes. L’un est Russe, le violoniste Valeriy Sokolov, l’autre est soprano, l’Autrichienne Kristine Kaiser. Tous deux, sous la houlette du chef espagnol Pedro Halfter, étaient à l’affiche d’un concert consacré à Sibélius et Mahler ce Week-end à l’Opéra et orchestre de Montpellier L-R.

Du premier, c’est le célèbre concerto pour violon du compositeur finlandais qui heureusement reparaît dans les concerts symphoniques, après n’avoir été connu que pour une valse triste qui cachait une très belle œuvre. Le concerto cumule les difficultés techniques jointes aux harmoniques mystérieuses du second mouvement avant le final plutôt martial. Le jeune Russe Sokolov est un artiste complet. Il sait rendre justice aux divers éclairages de la partition avec

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un très beau son et une virtuosité sans faille. L’orchestre est au même niveau et la magnifique orchestration est traitée avec une belle qualité sonore. Ce sera la même remarque quant à la symphonie de Mahler, composée dans les dernières années du 19ème siècle. C’est une œuvre complexe inspirée de la musique de Haydn. La partition parle de la campagne et des plaisirs de la vie. Elle se termine par un mouvement chanté par un soprano sur un texte tiré du recueil du Cor enchanté de l’enfant.

La soprano Kristine Kaiser est une très bonne interprète. Sa voix est dense et fluide en même temps. On voit qu’elle comprend ce qu’elle chante. Là encore, le chef, habitué à la musique allemande, obtient de l’orchestre un son magnifique et une belle homogénéité.

La réaction : Par « Bisounours » (et non KZRG)

Les pages consacrées à la musique classique sont de moins en moins nombreuses dans la presse. C'est donc agréable de lire des gentilles choses sur le travail de l'OONM, surtout en ce mo-ment... même si certaines remarques sont drôles, vraiment très drôles : "La soprano Kristine Kaiser est une très bonne interprète. On voit qu’elle comprend ce qu’elle chante."Je n'avais jamais pensé qu'une interprète internationale pouvait chanter son texte sans en com-prendre le sens. Ceci étant dit, quand on entend certains chanteurs de variété on ne peut que leur souhaiter de ne pas comprendre leur texte !!!

Bisounours

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La nostalgie du monde

Par Max Trébosc, La Gazette du 18 décembre 2014

A l’Opéra Berlioz. Vendredi 12 décembre, programme intéressant dans un Opéra Berlioz copieusement garni. Le jeune violoniste ukrainien Valeriy Sokolov a donné une interprétation fabuleuse du Concerto pour violon de Sibelius. Ce jeune violoniste a tout ! Une technique sans faille, un son puissant et charnu, un legato organique et une virtuosité éblouissante ! L’âpre et sauvage concerto de Sibelius en sort grandi.

Le chef espagnol Pedro Halffter a attaqué la Quatrième Symphonie de Mahler sur un tempo lent ; si les deux premiers mouvements s’alanguissent parfois, le sublime adagio, lui, en sort transfiguré ! Toute la nostalgie du monde, toutes les douleurs du compositeur sont là, à vif.

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Dans le dernier mouvement, un Lied bucolique, Kristiane Kaiser a délivré son soprano mesuré et plein de grâce. L’orchestre s’est montré ductile sous la baguette inspirée de Pedro Halffter.

La réaction : Oui.

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Idomeneo comme opéra de Noël

Par L’Hérault du jour du 19 décembre 3014

Le 26 décembre, 2, 6 et 8 janvier à 20h et 28 décembre et 4 janvier à 15h, l’Opéra Comédie propose sa traditionnelle production lyrique de Noël. Cette année, c’est l’opera seria en trois actes, Idomeneo re di Creta de Mozart, qui a été choisi.Sébastien Rouland assurera la direction musicale, Brendan Tuohy sera Idomeneo roi de Crète, Marion Tassou Ilia la fille de Priam, roi de Troie, Anna Manske Idamante le fils d’Idomeneo, Clemence Tilquin Elettra la fille d’Agamemnon et Antonio Figueroa Arbace le confident d’Idomeno.Pour rentrer dans sa patrie, Idomeneo, re di Creta, a fait le serment de sacrifier à la fureur de Neptune le premier être qu’il rencontrerait. Sur son passage se trouve Idamante, son propre fils…A partir du mythe grec d’Idomeneo, Mozart élabore l’un de ses chefs-d’œuvre.

La réaction : L’idée qui domine en coulisse, durant les ennuyeuses répétitions d’Idomeneo, c’est qu’il ne fallait pas programmer cet ouvrage pour les fêtes de fin d’année (programmation de Jean-Paul Scarpitta dont Jean-Yves Courrègelongue, metteur en scène d’Idomeneo, est l’assistant attitré… et attristant).

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Le concert du Nouvel An

Par L’Hérault du jour du 18 décembre 2014

Jeudi 1er janvier à midi à l’Opéra Berlioz, le chœur et l’orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon proposent le traditionnel concert du Nouvel An.

Au programme : Johann Strauss avec Die Fledermaus (La Chauve-souris), Piazzolla avec Milongon festivo et Adios nonino, George Gershwin pour American in Paris (Un Américain à Paris), Porgy and Bess : « O, I can’t sit down » « I got rhythm… », Frédéric Lowe avec My fair lady, Get me to the church, Richard Rodgers avec The sound of music (La mélodie du bonheur), Edelweiss, Cole Porter avec Cancan et enfin, Anton Dvorak avec l’Opus 46 des danses slaves.

La réaction : Oui.

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Livres d’ici / Aux racines de l’Orchestre

Par Olivier Rioux, La Gazette du 18 décembre 2014

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Société des concerts symphoniques de Montpellier : c’est le nom de l’ancêtre méconnu de l’Orchestre. Fondée en 1890 par des musiciens du Grand-Théâtre (l’actuel Opéra Comédie) et des notables montpelliérains, elle programme 82 concerts, dans la salle Molière, jusqu’à sa dissolution en 1903. Non seulement Sabine Teulon-Lardic reconstitue minutieusement cette histoire pour la première fois, mais, en plus, ce docteur en musicologie montre la permanence des problématiques. Comme aujourd’hui, il y a une querelle entre anciens et modernes, la Société tenant à programmer les contemporains Franz Liszt ou Rimski-Korsakov à côté des classiques Mozart ou Beethoven.

Comme aujourd’hui, la grande musique pâtit de la crise (viticole) et de la concurrence avec la musique légère (des music-halls). Une lecture riche d’enseignement, surtout à l’heure de la remise en question de l’Orchestre…

« Inventer le concert public à Montpellier », Sabine Teulon-Lardic, 400 p., 50€, éd. Symétrie.

La réaction : Oui.

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Une figure de la culture populaire péruvienne

Par Axelle Chevalier-Perrier, L’Hérault du jour du 18 décembre 2014

Festival d’été. Les Folies d’O ont choisi de créer « La Perichole » au mois de juillet prochain dans l’amphithéâtre du domaine d’O. Un opéra-bouffe d’Offenbach.

Les Folies d’O avaient commencé à habituer le public à la comédie musicale avec l’excellent West side story suivi du très coloré Cabaret. Les 6, 7 et 8 juillet prochains, à 21h30, une fois que l’obscurité se sera emparée du ciel d’été, l’amphithéâtre d’O accueillera l’opérette La Périchole d’Offenbach. Cette création est également mise en scène, par Olivier Desbordes, coproducteur avec l’Opéra éclaté. Il sera accompagné du tout jeune Benjamin Moreau.Cet opéra-bouffe en trois actes est adapté d’une nouvelle écrite par Prosper Mérimée, « C’est déjà l’assurance d’un bon livret », certifie Jérôme Pillement, le directeur artistique du festival. Comme à son habitude, il a choisi une pièce où les faibles combattent les puissants, le despotisme et l’arrogance du pouvoir en place. « Comme souvent dans les opéras, les deux héros de La Périchole sont tellement pauvres qu’ils ne peuvent même pas s’aimer », commente Jérôme Pillement.

La Périchole a réellement existé

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A Lima, la Périchole et son amoureux Piquillo sont un couple de chanteurs de rue. Un jour, le vice-roi du Pérou rencontre la Périchole et tombe amoureux de sa beauté. Il propose à la belle artiste de devenir sa maîtresse au palais. La Périchole, amoureuse de Piquillo, mais consciente qu’ils souffrent de leur misère, accepte la proposition. S’ensuivront des péripéties et malentendus auxquels les férus d’art lyrique sont habitués. C’est pourtant un personnage réel que cette Perra chola (chienne métisse). C’était le surnom de la comédienne péruvienne Micaela Villegas en raison de la mésalliance de sa mère avec un chanteur des rues, qui devint la maîtresse du vice-roi du Pérou.

Sur l’affiche de l’opérette, « C’est une jeune femme d’aujourd’hui qui prend la pose. Nous voulions montrer que le fond de cette histoire a toujours cours et que notre festival ne présente pas d’opérettes vieillottes et poussiéreuses », commente le directeur artistique.Dans le rôle titre, le public pourra apprécier les qualités de la jeune mezzo Héloïse Mas, que les Montpelliérains ont découverte dans L’Etoile de Chabrier l’hiver dernier. Elle sera accompagnée par Marc Larcher, « Un ténor avec lequel on ne prend pas de risques. »

La réaction : 1) J’aime bien Jérôme Pillement.

2) Inoubliable Périchole des années quatre-vingt à l’Opéra Comédie : celle d’un autre Jérôme (ami de Pillement d’ailleurs), le regretté Savary. Oui.

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Eu (76) : Le devenir de la convention baroque en suspens

Par MAGALI MUSTIOLI-HERCÉ, Le Courrier picard du 12 décembre 2014

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Le devenir de la convention baroque du théâtre du Château alimente les conversations.

Professionnels et habitués du Théâtre du château, à Eu, expriment leurs inquiétudes pour cette scène, la seule conventionnée danse et théâtre baroque en France, en sursis.

Le Théâtre du château d’Eu (Seine-Maritime) est un lieu particulier. De forme circulaire, à l’italienne, il dispose d’une petite scène et d’une capacité d’accueil de 200 places, qui favorise la proximité avec le public. L’arrondi et la grande partie du décor en bois lui donnent une acoustique parfaite dans toutes les parties de la salle, excellente pour les musiques de petits ensembles.

Un lieu vraiment singulier, dont le projet de travail s’est développé en lien avec cette esthétique. Il est devenu une référence pour la création et la diffusion des œuvres baroques, ce courant artistique caractérisé par l’exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l’exubérance, la grandeur parfois pompeuse et le contraste. Le Théâtre du château est la seule scène en France conventionnée « théâtre et musique baroque », depuis 2010. Il bénéficie d’une convention avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), la Ville d’Eu, la région Haute-Normandie et le département de Seine-Maritime, ainsi que d’une subvention proportionnelle.

Règlement de compte sur la toile

Le 2 décembre, Boris Bénézit, directeur de ce théâtre, non reconduit dans ses fonctions par la nouvelle équipe municipale, à l’issue de son contrat à durée déterminée de trois ans, a publié une lettre sur un blog accusant « le maire d’Eu (en l’occurrence Yves Derrien) d’ébranler la scène conventionnée ».

Il y évoque ses craintes relatives à une non-reconduction de la convention baroque et à la perte de la subvention à laquelle elle donne droit : « La précédente directrice du Théâtre du château a initié le projet baroque que j’ai poursuivi. Il a réussi à toucher les habitants, avec un taux de remplissage moyen de 71 % en 2013, dont 50 % d’Eudois. Il y avait encore beaucoup à faire pour obtenir une politique culturelle cohérente. Mais c’est sans compter avec les dernières élections municipales et l’arrivée d’une nouvelle équipe. »

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Olivier Mellor, metteur en scène de la compagnie du Berger, illustre les mêmes craintes : « Eu n’est pas la seule ville où la mairie, passée de l’autre côté, a perdu tout sens de la politique culturelle. Ils font venir des stars au détriment des troupes locales moins coûteuses. Beaucoup de troupes de théâtre musical se retrouvent orphelines. La première mission d’un théâtre municipal est de permettre aux gens de venir. Or, augmenter le coût du spectacle, surtout dans une petite salle, c’est augmenter les tarifs. Diriger un théâtre est un métier. Les citoyens ont droit à quelque chose de qualité. C’est de l’argent public.  » La compagnie du Berger a souvent collaboré avec le Théâtre du château et participé aux projets pédagogiques. Olivier Mellor s’interroge sur l’avenir de ces interventions. Il s’agissait tant de recevoir les maternelles et primaires aux spectacles que d’actions plus développées avec les collèges d’Eu ou du Tréport, autour de la période baroque.

L’inquiétude circule

Arnaud Dujencourt, conseiller municipal et membre de la commission culturelle a interrogé l’équipe municipale : « En conseil, on nous répond que la convention baroque sera maintenue, mais l’annonce pour recruter un nouveau directeur, ne précise pas que c’est une scène baroque ». Sur ce sujet, Marie-Christine Petit, adjointe à la culture, répond : « Nous avons reçu de très nombreux CV, puis avons demandé aux candidats issus d’une première sélection un topo sur leurs intentions par rapport à la scène baroque ». Michel Barbier, actuel conseiller d’opposition, adjoint à la culture dans l’équipe municipale précédente, s’étonne : « La programmation, faite par Boris Bénézit, est validée jusqu’en juin 2015. La suivante devrait presque être bouclée car les troupes ont rempli leurs agendas. La poursuite de la convention, et la subvention qui va avec, dépendent de la programmation.  »

Marie-Christine Petit se veut rassurante : « Le projet du nouveau directeur sera étudié par la Drac.  Nous sommes, de toute façon, inquiets pour la subvention. Elle a été versée pour 2014, mais la convention, bien que rédigée, n’a jamais été signée et nous ne savons pas pourquoi. Mon premier travail pour le théâtre est de lui trouver un directeur ; qu’il rédige un texte afin de conserver la convention et la subvention. Et l’image de notre théâtre baroque. »

Un joyau du patrimoine

En 1844, le roi Louis-Philippe fait construire sept bâtiments près du château. Le théâtre n’est encore qu’un garde-meuble. Il faut attendre leur vente, après la mort de Louis-Philippe (1850) et que la municipalité eudoise y installe son hôtel de ville pour que les aménagements commencent. Le théâtre devient une salle de réunion puis théâtre, avec une utilisation qui reste hétéroclite jusqu’à la première moitié du XXe siècle : remise de prix, bals ou matches de boxe… En 1975, le bâtiment est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, puis fermé au public par raison de sécurité en 1984. Sa réhabilitation commence en 1986 jusqu’en 2002. Les décors de la salle sont réalisés à l’identique en conservant les décors peints de la facture de 1920. Le Théâtre du château est ouvert au public depuis 2003 et fait partie de l’association des « Théâtres historiques d’Europe ».

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La réaction : Baroque

Le baroque est un mouvement artistique qui trouve son origine en Italie dans des villes telles que Rome, Mantoue, Venise et Florence dès le milieu du XVI e siècle et qui se termine au milieu du XVIII e siècle.

Le baroque, qui touche tous les domaines, se caractérise par l’exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l’exubérance, la grandeur parfois pompeuse et le contraste, ce même contraste dont parlait Philippe Beaussant : l’époque baroque a tenté de dire « un monde où tous les contraires seraient harmonieusement possibles ».

Il touche tous les domaines artistiques, sculpture, peinture, littérature, architecture, théâtre et musique et se répand rapidement dans la plupart des pays d’Europe.

Étymologie et origine

Le terme « baroque » vient du portugais « barroco » qui signifie « perle irrégulière ». Les idées germinales du baroque se retrouvent dans le travail de Michel-Ange. Le style baroque débute aux alentours de 1580.

Les historiens de l’art, souvent protestants, ont traditionnellement accentué le fait que le style baroque évoluait à une époque où l’Église catholique romaine réagissait face à plusieurs mouvements culturels produisant une nouvelle science et de nouvelles formes de religions – la Réforme . On a dit que le baroque monumental était un style que la papauté pouvait instrumentaliser, comme le firent les monarchies absolues, en imposant une voie d’expression à même de restaurer son prestige, au point de commencement symbolique de la Contre-Réforme catholique. Que ce fût ou non le cas, son développement eut du succès à Rome où l’architecture baroque renouvela largement le centre-ville ; peut-être la plus importante rénovation urbanistique.

Le terme « baroque » dans son sens actuel, comme la plupart des périodes ou désignations stylistiques, a été inventé postérieurement par la critique d'art et non par les artistes des XVIe et XVIIe siècles. Ceux-ci ne se pensaient pas baroques, mais classiques. Ils utilisent les formes du Moyen Âge, les ordres classiques, les frontons, toute une modénature classique issue des modèles gréco-romains. Le baroque est né à Rome à la fin du XVIe siècle. En français, le terme est attesté dès 1531 à propos d'une perle, à la fin du XVIIe siècle au sens figuré. C’est en 1855 que, pour la première fois, le mot est utilisé pour décrire la période et l’art succédant à la Renaissance sous la plume de l’historien d’art suisse Jacob Burckhardt dans Le Cicerone.

Il faut attendre une génération et 1878 pour que le « style baroque » fasse son entrée dans le Dictionnaire de l’Académie française et que la définition perde un peu de son caractère dépréciatif. Il est vrai que l’impératrice Eugénie a remis au goût du jour les mignardises et le style Louis XV et qu’est né, ce que nous appelons le style néo-baroque : la réhabilitation peut commencer et Wölfflin écrire son œuvre pour nous éclairer sur ce qu’est ce baroque si complexe, tourmenté, irrégulier et, au fond, plus fascinant que bizarre…

L’historien d’art d’origine suisse Heinrich Wölfflin (1864-1945), dans Renaissance et Baroque, définit le baroque comme un « mouvement importé en masse », un art antithèse de l’art de la Renaissance. Il ne fait pas de distinctions entre le maniérisme et le baroque, ce que font les auteurs modernes, et il ignore sa phase plus récente, le rococo qui s’épanouit dans la première moitié du XVIIIe siècle. En France et en Grande-Bretagne, son étude n’est prise au sérieux qu’à partir de l’influence prédominante que Wölfflin acquiert au sein de l’école germanique.

Les historiens de l'art actuels utilisent avec réticence le mot baroque, terme polysémique qui a une signification trop floue et ambigüe. (Wikipédia)

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Sans le sou, Grenoble joue le choc des cultures

Par François Carrel, Libération du 12 décembre 2014

Avec 6 millions d’euros en moins de l’Etat en 2015, la municipalité de gauche tranche dans le vif du budget. Des structures enragent, d’autres applaudissent.

« Incrédule, halluciné, en colère » : Marc Minkowski, le chef de l’orchestre baroque des Musiciens du Louvre-Grenoble, acclamé dans toute l’Europe, et directeur artistique de la Mozartwoche de Salzbourg, fustige la décision «indécente, irréfléchie et inacceptable» prise la semaine dernière par la municipalité grenobloise. La coalition Europe Ecologie-les Verts-Parti de Gauche-Réseau Citoyen menée par Eric Piolle ne versera pas en 2015 sa traditionnelle subvention de 438 000 euros aux Musiciens du Louvre et ne maintient que son hébergement gratuit par la ville - des bureaux et un auditorium au centre-ville valorisés à 100 000 euros par an.

Les Musiciens du Louvre conservant jusqu’à nouvel ordre leurs autres subventions (877 000 euros de la Drac, de la région Rhône-Alpes et du conseil général de l’Isère), leur budget, avec un pourcentage élevé de fonds propres, recettes et mécénat, devrait passer de près de 3,7 millions à 3,2 millions d’euros en 2015. «Bien sûr, nous avons beaucoup de recettes propres, mais notre fonctionnement nous coûte très cher. C’est indécent de nous tuer comme ça, surtout après avoir renoncé aux recettes des panneaux publicitaires en ville, explique Marc Minkowski. Je suis loyal depuis dix-huit ans, nous sommes très présents à Grenoble et je contribue à son rayonnement international. C’est une ingratitude et une injustice incompréhensibles, notamment pour le public qui a besoin de nous.»

Dans les locaux des Musiciens du Louvre, les 16 salariés permanents, dont cinq musiciens, sont en émoi. La directrice, Sabine Perret, souligne la brutalité de la décision : «Nous étions prêts à accepter une baisse de subvention, mais passer de 438 000 à 0 euro, cela veut dire "dehors, on ne vous veut plus". Pour les Grenoblois, ça signifie "on vous enlève votre orchestre". » Mardi, les 900 personnes venues écouter l’orchestre à la Maison de la Culture (MC2) brandissaient des panneaux «Restez !». Une pétition en ligne a réuni plus de 3 000 signatures.

«Rééquilibrages». La veille, l’ambiance était tout autre au Théâtre municipal de Grenoble, où Eric Piolle et son adjointe «aux cultures», Corinne Bernard, lançaient leur «Chantier des cultures» devant 600 personnes, dont une grande majorité d’acteurs du secteur. Tous

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attendaient des annonces des élus. Ces derniers les ont décontenancés en expliquant que la réunion n’était que l’ouverture d’une concertation destinée à tracer de nouvelles lignes de la politique culturelle grenobloise et en donnant très vite la parole à la salle, sous la direction d’un animateur spécialisé dans la production d’une discussion collective. Les deux élus ont néanmoins posé quelques axes essentiels. Un : le bouillonnement culturel de la ville est ahurissant. Deux : la forte réduction de la dotation de fonctionnement par l’Etat (- 6 millions en 2015) conduit la mairie à réduire d’autant ses budgets, dont les montants sont toujours en discussion, car elle se refuse à augmenter les impôts ou à passer sous tutelle préfectorale. Trois : les fonds alloués à la culture doivent eux aussi baisser. «Pas de sanctuarisation», a lâché le maire. La priorité est de procéder à des «rééquilibrages», à intégrer un spectre élargi des pratiques : «La culture, pour et par les Grenoblois. Nous préférons ne pas arroser les oasis déjà bien vertes, mais multiplier les oasis.» Son adjointe a précisé : «Certains attendent tout de la ville, cela ne va pas être possible. Nous voulons plus de transparence et de démocratisation dans l’attribution de la subvention, et inventer avec vous de nouveaux modes de fonctionnement.»

«Stars». Symboliquement, la réunion se tenait au théâtre municipal, jusque-là dédié, une quarantaine de soirées par an, à la diffusion du théâtre privé parisien : il doit devenir «un écrin de la vitalité grenobloise». Durant les deux heures de prise de parole qui ont suivi, le cas des Musiciens du Louvre ne fut abordé qu’évasivement. Pas de dénonciation, même si des doutes sur la méthode se sont exprimés. Pour la majorité des présents, parmi lesquels nombre d’acteurs culturels ayant soutenu la campagne d’Eric Piolle, le pari du rééquilibrage et de l’ouverture accrue des salles aux artistes locaux semblait être accepté. Les responsables culturels grenoblois refusent presque tous, pour l’heure, de s’exprimer sur les Musiciens du Louvre, dans l’attente de la suite du processus… Même si certains dénoncent en «off» une «maladresse» de la municipalité au moment où elle annonce lancer la construction de la future politique culturelle avec les Grenoblois, aucun ne s’est publiquement positionné en soutien à Minkowski. Seule l’opposition politique, et notamment les socialistes battus aux municipales, dénonce «une grave erreur»«qui abîme la culture et l’image de notre ville». Michel Destod, l’ancien maire, n’hésite pas à faire le lien entre la suppression de la subvention et le récent abandon des recettes publicitaires de l’affichage en ville.

Les Musiciens du Louvre recevaient 17,99% des 3 millions de subventions de la ville, en numéraire et en nature, aux associations culturelles, hors établissements publics comme la Maison de la culture, etc. Pressé déjà par l’ex-municipalité de s’investir, l’orchestre a certes multiplié les concerts locaux ces dernières années (43 concerts à Grenoble la saison dernière dont la moitié gratuits), mais pour beaucoup d’acteurs locaux «le compte n’y était pas» au regard de la subvention… et de l’investissement à Paris et à l’international de Minkowski. La réaction de Pascal Lamy, président des Musiciens du Louvre et ex-directeur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), «le peuple a droit à l’excellence !», a heurté. Salvatore Origlio, président du Jazz club de Grenoble (35 concerts par an, un festival mêlant tête d’affiches nationales et musiciens locaux pour 8 000 euros de subvention municipale), assume : «Personne ne peut se réjouir qu’on diminue les subventions à un artiste. C’est brutal, excessif peut-être… mais Minkowski s’est-il jamais posé la question de savoir si ce

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n’était pas brutal que les petites structures se battent depuis des décennies pour essayer de payer les musiciens tandis que d’autres se gavent ? A Grenoble, c’était le fait du prince, on dépensait des millions pour aller chercher des stars…»

Eric Piolle assume, tranchant. «Nous maintenons le patrimoine et les éléments publics structurants que sont la MC2 [3,4 millions de subventions municipaux, ndlr], le conservatoire, les bibliothèques, etc. La baisse des dotations par l’Etat a un impact direct, nous devons faire des choix radicaux. Nous l’avons fait avec le Palais des sports (- 1,1 million d’euros de subvention), nous le faisons avec les Musiciens du Louvre.»

«Malraux». Quid de la mise en péril annoncée par l’orchestre ? «Ils ont 3,7 millions de budget, on leur demande un effort de 10%. On n’est pas en train de les tuer, ils ont des réserves : 400 000 euros d’économies, l’équivalent de notre subvention ! Qu’ils mettent leurs comptes sur la table, y compris leur structure salariale.» Le rayonnement de Grenoble ? «Le talent de Minkowski n’est pas attaché à Grenoble et conserver un orchestre national dont l’objet est le rayonnement de notre ville ne nous concerne plus.»

Le maire défend un changement de paradigme politique radical, intégrant le nouveau contexte budgétaire : «Nous avons, entre les différentes salles et offres, tout l’éventail, y compris de l’excellence. Notre choix, c’est de travailler avec et pour les Grenoblois […]. Si ce travail vaut à Grenoble d’être reconnu à l’extérieur, tant mieux, mais ce n’est pas mon objectif. Il n’y a pas la culture de Malraux d’un côté et le socioculturel de l’autre. La MC2 aussi doit s’ouvrir à l’extérieur, sur les quartiers à sa porte. Si on veut faire émerger les Minkowski de demain, on n’y arrivera pas autrement.» La brutalité ? «Pour garder la capacité de faire des choix, avec des moyens en baisse, il faut des actes radicaux. C’est un message politique clair, nous désignons un cap : il faut changer, passer à d’autres modes de fonctionnement.» Les ateliers thématiques participatifs du «Chantier pour les Cultures» démarrent en janvier. Il va y avoir du sport.

La réaction : Par « Un préretraité volontaire » (et non KZRG)

Bravo au journaliste qui fait un article aussi riche : on ne voit pas ça chez nous. Quant au fond, « Oeconomica musicus » (l’éditorialiste de Libre expression) a très bien  ex-pliqué la semaine dernière le côté pervers des subventions aux ensembles intermittents.

Un préretraité volontaire

Commentaires sur Libération.fr

pandipanda 15 Décembre 2014 à 23:9

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La comparaison avec le jazz club est surprenante, les concerts qu'ils proposent sont excellents mais en général on y voit 4 ou 5 musiciens.

Les concerts de musique classique (en tous cas ceux des musiciens du louvre) se font avec des effectifs plus importants (voir vraiment plus important lorsqu'ils sont une centaine sur scène).

Il aurait été intéressant de comparer le coût de l'orchestre de Grenoble par rapport aux autres orchestres des villes, pour savoir si il revient plus chers (par exemple en euros par habitant) que les autres orchestres. 

On lit que l'orchestre est autofinancé aux 2/3 (877+438 de subvention, pour un budget total de 3,7M) mais si ces chiffres sont exacts, cet orchestre est en théorie bien moins couteux que les autres orchestre non ? 

Dommage que ce genre d'enquête n'existe pas, ça serait intéressant de savoir si la municipalité Grenobloise trouve que les musiciens du Louvre, en particulier, coûtent trop chers, ou si c'est la musique classique qui coûte trop cher.

Si c'est le cas, le changement de "paradigme" est "radical" en effet et inattendu (je trouve) venant d'une municipalité étiquetée EELV / Front de gauche. 

ça serait intéressant également de connaître les positions d'EELV et du Front de gauche sur ces questions. Ils défendaient l'orchestre de bourgogne récemment je crois, et plus généralement la pluralité des arts et les intermittents bien sur.

eroc 14 Décembre 2014 à 14:32

C'est dans ce contexte de mouise financière que la mairie a renoncé à la manne que lui apportait son contrat avec Decaux

renobistan 15 Décembre 2014 à 22:14

@eroc et oui, on l'a un peu oublié ces derniers temps, mais tenir un cap au niveau politique, ça signifie aussi se priver parfois de certaines "mannes financière" lorsqu'elles impliquent une contradiction avec les valeurs qu'on défend.

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L’Hôtel de Ville met la Philharmonie au régime

Par Marie-Aude Roux, Le Monde du 16 décembre 2014

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Le chantier de la Philharmonie, à Paris, le 19 mars 2014. | THOMAS SAMSON/AFP

Contesté par la Mairie de Paris depuis l’élection d’Anne Hidalgo, le 30 mars, le budget de fonctionnement annuel de la Philharmonie de Paris, qui doit ouvrir ses portes le 14 janvier 2015, vient de subir un sérieux coup de rabot.

Les subventions publiques, initialement prévues à « 18 millions d’euros incompressibles », selon le président de la Philharmonie, Laurent Bayle, sur un budget global de 32 millions d’euros, subiront donc une baisse de 3 millions d’euros, plafonnant ainsi à 15 millions d’euros annuels.

L’affaire a commencé officiellement le 3 septembre. Après avoir multiplié les déclarations à l’encontre de la grande salle de concert de l’Est parisien durant tout l’été, Anne Hidalgo, via son adjoint à la Culture, Bruno Julliard, a annoncé ne pas vouloir prendre en charge le dernier surcoût de construction annoncé de 45 millions d’euros.

Dans la foulée était également remise en cause la contribution de la Ville au budget de fonctionnement de la Philharmonie, soit 9 millions d’euros (l’autre moitié des 18 millions étant à la charge de l’Etat). De la réunion de crise entre la Ville et Matignon est née une mission Etat-Ville, destinée à peaufiner un modèle de fonctionnement encore moins coûteux pour les tutelles.

Le « temple de la musique classique » doit faire davantage appel au mécénat, recentrer sa programmation autour des musiques du monde et des musiques actuelles, tout en développant une plus grande synergie avec l’Orchestre de Paris.

De son côté, l’Etat n’a jamais remis en question sa participation de 9 millions d’euros, il est vrai allégée par le transfert de 4,5 millions d’euros jusqu’alors alloués à la Salle Pleyel. Cette dernière sera en effet concédée à un producteur privé dès janvier 2015.

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Recherche d’un nouveau public

Un temps gelé par l’ordonnance du Tribunal de Commerce du 3 octobre suite à l’assignation en référé de la cheffe d’orchestre Carla Maria Tarditi, ex-épouse de l’ex-propriétaire de Pleyel, Hubert Martigny, la procédure de concession de la Salle Pleyel va suivre à nouveau son cours grâce à l’arrêt rendu ce 16 décembre par la Cour d’Appel de Paris, qui a déclaré le Tribunal de Commerce incompétent.

« On ne sera pas loin de 6 millions d’euros pour la Ville », annonce donc Bruno Julliard, qui précise que la Ville se réjouit d’avoir fait « progresser tout le monde en relevant le niveau d’exigence, sur la façon dont on peut gérer en étant plus sobre un équipement de cette nature, et l’ouverture sur les nouveaux publics ». Et de souligner la nécessité de « former le public de demain » et d’accueillir tous les week-ends une « programmation particulière », avec des « propositions scéniques plus accessibles, en tout cas innovantes », qui feront la part belle à la pluridisciplinarité. Un satisfecit à adresser à la Philharmonie, qui a toujours fait de la pédagogie et de la recherche d’un nouveau public le cœur de son projet.

Gros million manquant

Du côté du Ministère de la Culture, on souffle. Les coupes budgétaires, tout en étant conformes aux exigences des finances publiques, n’invalident en rien les ambitions du projet. La Philharmonie peut garder la tête haute.

Qu’en pense Laurent Bayle, le président de la Philharmonie ? S’il se félicite également de l’aboutissement des négociations, c’est aussi parce que le Conseil d’administration de la Cité de la Musique de ce 16 décembre voit l’Etat augmenter de 1,5 million d’euros sa subvention, qui passe ainsi à 23,1 millions d’euros et sera comptabilisée dans le budget global des 65 millions de la Philharmonie.

Il ne manque donc plus qu’1,5 million sur les 18 millions d’argent public initialement prévus. « On essaye de prendre en compte une augmentation des recettes de 800 000 euros, assure Laurent Bayle, ce qui nous rapprochera de 17 millions d’euros. » Quant au gros million manquant, son économie sera répartie au sein de toute l’institution.

La réaction : Commentaires sur Le Monde.fr

Claude Boisnard 16/12/2014 - 19h16

Peut-être serait-il bon de cesser de construire des monuments à la gloire des politiques qui génèrent des coûts de fonctionnements que l'on sous estime toujours autant que le coût des travaux.

Munstead 16/12/2014 - 18h47

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Vu l'état du chantier, on se dit que certains vont- travailler pendant les fêtes si l'on veut ouvrir le 15 janvier ce gros machin compliqué et d'aspect sale et déjà décati déposé au bord du Périphérique. Espérons que la salle rachète l'extérieur.

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La Salle Pleyel attend désormais son repreneur

Par Lena Lutaud, Thierry Hillériteau, Le Figaro.fr du 16 décembre 2014

Les juges de la Cour d'Appel de Paris ont tranché. La salle mythique, propriété de l'État, pourra être confiée à un repreneur. Quatre candidats restent en lice: Pascal Nègre (Universal), Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac), Jean-Marc Dumontet et Steven Hearn (Morgane): réponse début janvier. Crédits photo : PIERRE VERDY/AFPLe gel de la concession de ce temple de la musique vient d'être levé par la Cour d'appel de Paris. Un opérateur privé devrait donc être désigné début janvier par la Philharmonie pour en reprendre la gestion. Mais le dossier est-il vraiment clos ?

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La décision de ce mardi 16 décembre de la Cour d'Appel de Paris était très attendue. Le sort de la salle Pleyel, fleuron de l'Art déco, en dépendait. Pour financer son budget de fonctionnement, la Philharmonie de Paris veut, depuis mai, confier Pleyel à un repreneur privé. Mais Carla-Maria Tarditi, en instance de divorce avec le précédent propriétaire Hubert Martigny, s'y oppose. En octobre, coup de théâtre, le tribunal de commerce lui donne raison. Et gèle l'appel d'offres. La Philharmonie avait fait appel, arguant que cette juridiction n'avait pas légitimité pour prendre une telle décision. Voilà l'objet du jugement tant attendu aujourd'hui.Finalement, les juges se sont prononcés en faveur de l'État. En clair: le sort de la salle Pleyel dépend bien du tribunal administratif et non pas du tribunal de commerce. Comme prévu,

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Maîtres Olivier Pardo et Jonathan Siahou, avocats de Carla-Maria Tarditi, se pourvoient immédiatement en cassation. Le dossier de la salle Pleyel est donc loin d'être clos. D'autant qu'un autre procès de Carla-Maria Tarditi, mais cette fois sur le fond, doit être plaidé d'ici quelques mois.

Il n'empêche que le jugement d'aujourd'hui est un soulagement pour la direction de la Philharmonie qui gère la salle Pleyel. La Philharmonie ouvrira ses portes en grande pompe le 14 janvier. D'ici là, elle a besoin d'annoncer le nom du repreneur privé pour Pleyel. En échange, celui-ci lui versera un loyer et peut-être un pourcentage sur ses recettes. Selon Bruno Julliard, premier adjoint chargé de la Culture de la Mairie de Paris, la Philharmonie peut espérer toucher 4 millions d'euros par an pour Pleyel. Selon nos informations, la redevance espérée était plutôt de 5 millions. Le loyer de Pleyel va-t-il atteindre ces sommes? Rien n'est moins sûr.

Ces derniers mois, l'incertitude créée par les batailles juridiques à répétition autour de Pleyel, mais aussi les travaux très importants à y faire et l'interdiction d'y jouer de la musique classique, ont fait fuir bien des repreneurs potentiels. Et pas n'importe qui: le groupe américain Live Nation, le groupe néerlandais Stage Entertainment, le groupe MK2, Jacques-Antoine Granjeon (Ventes-privée.com) et enfin Arnaud Lagardère. À une semaine de Noël, ils ne sont plus que quatre: Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac), Jean-Marc Dumontet, Pascal Nègre (Universal Music) et Steven Hearn (Morgane). Leurs offres respectives sont secrètes. On peut s'interroger sur les montants de leurs offres. Ont-ils été revus à la baisse au vu des risques que font peser les procédures à répétition de Carla-Maria Tarditi? C'est probable. L'heureux gagnant devrait être désigné d'ici début janvier.

La réaction : Commentaires sur Le Figaro.fr du 16 décembre 2014

mangeclous La salle Pleyel, ou sont passés les plus grands, n'est hélas plus qu'un mythe.Une fois de plus on nous prouve que la culture n'est plus que synonyme de fric. Salle ou l'on a vu les grands artistes défiler comme Ravi shankar, Ella Fitzgerald, Keith Jarrett, Leonard Cohen......Avec cette salle à l'abandon, on sent ses souvenirs disparaître, c'est une insulte à la mémoire de tous les grands artistes qui ont construit notre capital souvenirs.Le 16/12/2014 à 18:15

José tout Comment a-t-on pu supprimer la musique classique de ce temple mythique qu'est Pleyel ? C'est scandaleux d'avoir dépensé autant d'argent pour construire une salle dans le 19e où les habitués de Pleyel n'iront jamais.Le 16/12/2014 à 17:57

kouma Bah, il n'y a qu'à vendre cette salle au Qatar ou à défaut à la Chine !Le 16/12/2014 à 17:34

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Anselme Bel exemple de gestion administrative : on a une très belle salle de concerts en plein cœur de Paris, proche de son public, avec une programmation très honorable. Au prétexte de créer la grande salle dont Paris aurait besoin, on construit celle-ci au fin fond du XIXè arrondissement, où, c'est certain, les amateurs de classique vont se précipiter... Et on interdit à Pleyel de programmer du classique, histoire de détourner définitivement les mélomanes vers les salles privées. Et, tant qu'à faire, on gère le dossier de sorte qu'il soit plombé par des années de procédure. Quel gâchis !Le 16/12/2014 à 16:58

boubou001 Ce qui est sur c'est que je ne mettrai plus les pieds a Pleyel. Je ne vais quand même pas filer un rond à l'espagnol qui a tout fait pour tuer cette salle mythique en voulant s'accaparer les recettes de Pleyel et en transférant le business a la PhilharmonieLe 16/12/2014 à 16:43

elJB La Philharmonie.... Dans le 19ème... Aucun des "locaux" (qui sont souvent importés d'outre Méditerranée) n'ira écouter du classique et tous les clients actuels de Pleyel devront aller à Péta Ouchnok pour leur concert de classique. Idéologie quand tu nous tiens.Le 16/12/2014 à 16:43

Rimat Bravo, de belles infrastructures pour le rayonnement de notre pays.Le 16/12/2014 à 16:34

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Séparatistes ukrainiens : Anna Netrebko s'explique

Par Christophe Rizoud, ForumOpera du 15 décembre 2014

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Anna Netrebko © DR

Suite aux commentaires acerbes suscités par son don d'un million de roubles (15000€) à l'Opéra de Donetsk (voir brève du 9 décembre dernier), Anna Netrebko a jugé bon de s'expliquer. « Le conflit actuel m’inquiète beaucoup. Mon patrimoine est à la fois russe et ukrainien, et cela me brise le cœur de voir les combats et la destruction. J’ai des amis à Donetsk, des jeunes musiciens qui m’ont dit que leur théâtre a été partiellement détruit. J’ai voulu aider et soutenir mes collègues artistes avec un don, parce que je crois au pouvoir de l'art en ces temps de conflit et de crise. Je tiens à préciser cependant que ce don n’est pas un acte politique… », peut-on lire sur le site Web de la soprano. Quant à la polémique autour de la photo avec Oleg Tsarev, Anna Netrebko affirme : « Il m'a été présenté comme la seule personne pouvant assurer la remise en toute sécurité à Donetsk des fonds pour le théâtre. La présence du drapeau n’était pas prévue et m'a pris au dépourvu. Je ne l’ai effectivement pas reconnu au début et n’ait réalisé que plus tard ce qu’il représentait. »

La réaction : Commentaires sur ForumOpera

Franz Muzzano • a day ago

Mais quand donc laissera-t-on les artistes penser comme ils le veulent ? Avoir les opinions qu'ils veulent, même quand elles ne sont pas médiatiquement "correctes" ? A croire qu'il serait préférable que les chanteurs français s'affichent "centristes" pour leurs votes et altermondialistes teintés de LGBT dans leurs idées pour avoir le droit d'être appréciés !

Jean-pierre Neveu • a day ago

Pauvre Anna ! Si on peut penser que son but était louable, s'afficher avec un tel individu relève de l'inconscience .J'apprécie toujours la chanteuse mais la femme est naïve.

Theodora Jean-pierre Neveu • a day ago

Un ''tel individu''? A-t-il tué, volé et torturé comme les hommes de mains et les oligarques de Kiev ?

Je vous conseillerai de vous informer sur le parcours de Tsarev avant de parler de quelque chose qui vous échappe complètement et dont vous ne connaissez rien.

La zombification par les médias a décidément des beaux jours devant elle.

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Jean-pierre Neveu Theodora • 19 hours ago

Parce que vous savez tout ?

Satanás • 2 days ago

First Tamar Iveri and now Netrebko. Are these ladies naïve or just stupid? I think both!

Theodora Satanás • 2 days ago

Comparing Iveri gay issues with Netrebko's concern for Donetsk theatre is clearly a sign of stupidity on your part.

But ignoring the complete blockade, bombing, killing and starving of Ukrainian civilians by the Kiev's ''government'' points towards something more than stupidity. It is indicative of emotional and cognitive atrophy.

So no, you clearly not the one to judge who is naive, stupid or both.

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Découverte du plus ancien manuscrit connu de chant polyphonique

Par Guillaume Decalf, France Musique du 18 décembre 2014

Exposition du "Codex Gisle", manuscrit du XIIIe siècle (©MaxPPP)

Un doctorant britannique a découvert à la British Library le tout premier exemple de chant polyphonique connu.

Quelques lignes de musique, mais quelques lignes de la plus haute importance, c’est ce qu’a découvert, dans un manuscrit conservé à la British Library, Giovanni Varelli, étudiant en doc-torat. Ecrites il y a près de 1 100 ans, ces notes de musique constituent la plus ancienne trace

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de musique écrite à l’intention de plusieurs chanteurs, rapporte le quotidien britannique The Guardian.  

Photographie du manuscrit découvert par Giovanni Varelli ©MS Harley 3019. Reproduced with the permission of the British Libra-ry Board.

Ces quelques secondes de chant polyphonique ont été découvertes au pied d’une page sur la vie de l’évêque Maternianus de Reims (évêque du IVe siècle), et évoquent une prière en l’honneur de Saint Boniface. Si l’origine du manuscrit comme le nom de son auteur restent in-connus, Giovanni Varelli suggère qu’il pourrait provenir d’un monastère de la région de Düs-seldorf ou de Paderborn (Allemagne).  

Spécialisé dans la notation de la musique ancienne, Giovanni Varelli est étudiant en doctorat au collège St John de l'Université de Cambridge. Il pense que le compositeur – anonyme - de cette musique était déjà expérimenté dans ce style, et déclare « On voit la musique polypho-nique comme une musique qui s’est développée selon des règles précises et une pratique presque mécanique. Ceci change notre vision, précisément parce que la personne qui a écrit [ces lignes] a rompu ces règles ».

La pièce a aussi été interprétée par deux étudiants de Cambridge, Quintin Beer et John Cla-pham, dans une vidéo diffusée sur Youtube.

Daté vers l’an 900, ce manuscrit est bien antérieur au plus ancien exemple connu jusqu’à pré-sent, un extrait issu de la collection Winchester Troper, composé pour la cathédrale de Win-chester, et datant des environs de l’an 1000.     

La réaction : Par « César » (et non KZRG)

Découverte intéressante  qu'il faut rapprocher d'une autre récemment faite par un archéologue spécialisé dans la romanité, celle d'une statue d'un metteur en scène de la cour impériale; Joanus Paulus Scarpittus.

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César

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Ces instruments dont on peut jouer sans se fâcher avec ses voisins

Par Anthony LUCAS, AFP du 17 décembre 2014

Cogner sur une batterie ou faire ses gammes au piano est souvent le meilleur moyen de se brouiller avec ses voisins. De plus en plus performants, les instruments électriques équipés d'un casque sont les alliés des musiciens des villes. Mais certains professeurs tiquent.

A la Baguetterie, magasin parisien spécialisé dans la batterie, on estime que les produits élec-troniques représentent environ 70% des ventes. Pour les pianos, le fabricant Yamaha assure

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que 40% de ses instruments vendus en France sont aujourd'hui équipés d'un mode silencieux permettant de jouer au casque. A Paris, cette proportion atteindrait 80%.

Certains parents mélomanes, rêvant de voir leurs enfants jouer "Jeux interdits" ou "La lettre à Elise", pourraient profiter de Noël pour doter leur progéniture d'un instrument de musique flambant neuf. Mais ceux habitant en centre-ville hésitent parfois à franchir le pas, par peur de se brouiller avec les habitants de leur immeuble.

Face à ces problèmes de voisinage, pas si rares au regard des nombreuses discussions sur le sujet qui animent les forums en ligne, les fabricants ne cessent de développer des instruments plus discrets, en complément des traditionnelles sourdines connues des violonistes ou des pia-nistes.

Sur un piano, le système silencieux permet désormais de transformer son instrument acous-tique en clavier électrique au volume réglable. Côté batteries, les versions électroniques ont également beaucoup progressé depuis les années 80: sonnant désormais comme leurs cousines acoustiques, elles ont de plus en plus pris place dans les groupes professionnels.

"On arrive aujourd'hui à des choses assez éloquentes, sans évidemment être totalement au ni-veau naturel du piano" en termes de rendu sonore, indique à l'AFP Eric Valenchon, spécialiste piano chez Yamaha Music Europe France, qui développe des systèmes silencieux également à l'attention des guitaristes, violonistes et même joueurs de cuivres.

Chez Roland Central Europe, fabricant de batteries électroniques, on souligne les progrès de machines réagissant de mieux en mieux à la force et à la vitesse des coups de baguettes, com-plétées par des absorbeurs de sons pour limiter les vibrations dans le sol dues aux coups de pédales et de plus en plus compactes pour se glisser dans des appartements.

- 'Comme des sourds' -

Ces joujoux permettent en outre de s'enregistrer et de diffuser ses oeuvres sur le net avec une facilité nouvelle, mais sont-ils pour autant de bons outils pour apprendre la musique? Sur ce sujet, fabricants et professeurs sont divisés.

Le fait de pouvoir "cogner" sans retenue sur sa batterie électronique évite une certaine appré-hension dans l'apprentissage, fait-on valoir à La Baguetterie.

Sylvie Reynaert, professeur de percussions au conservatoire du XIe arrondissement de Paris, est moins convaincue: "La frappe sur une batterie électronique n'est pas la même. Ces instru-ments ne restituent pas le même rapport geste/son. En général, quand des élèves ont appris sur une batterie électronique, ils cognent ensuite comme des sourds sur une batterie acoustique", estime-t-elle.

"Je ne (les) conseille pas forcément" pour débuter, ajoute cette professeur, qui souligne que les conservatoires offrent souvent des locaux permettant de répéter sans gêner ses voisins.

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Réticence partagée par Elina Zlateva-Parenti, qui enseigne le piano dans trois écoles de mu-sique en Ile-de-France: on peut utiliser un piano électrique "à un certain niveau, mais quand on est débutant, c'est difficile".

"Quand on a besoin de travailler des heures et des heures sur un passage difficile, d'accord. Mais quand on débute, on a besoin de vérifier ce qu'on joue" à partir d'un son le plus authen-tique possible, ajoute cette enseignante, pour qui le piano électrique reste du "dépannage".

Plus nuancée, Natacha Marteau, professeur de piano au conservatoire de Ferney-Voltaire (Ain), déconseille aussi les pianos 100% électroniques mais ne voit pas d'inconvénient, en re-vanche, à utiliser les pianos acoustiques dotés du système permettant de passer en silencieux de temps en temps. De tels systèmes, rappelle-t-elle, peuvent s'installer "sur beaucoup de pia-nos".

La réaction : Oui mais non mais oui.

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L'opéra, c'est bon pour les enfants

Par Christophe Rizoud, ForumOpera du 19 décembre 2014

L’opéra, c'est bon pour les enfants si l'on en croit les efforts déployés par les adultes pour convertir leur progéniture à l’art lyrique. Dernière initiative menée dans cette intention : « L'opéra, quelle histoire ?! », une nouvelle série animée proposée par Arte Junior. Il s’agit, en treize épisodes de quinze minutes chacun, de capter l’attention du jeune public en lui ra-contant quatre histoires d’opéras fameux : La Flûte enchantée, Aida, Carmen et Le Barbier de Séville (toujours les mêmes, soit dit en passant). Et la musique dans tout ça ? On la suppose reléguée à l’arrière-plan quand l’art lyrique, par définition, la veut indissociablement collée aux mots. Si cependant le malentendu peut amener nos chères têtes blondes à franchir un jour le seuil d’un théâtre lyrique, allumons sans hésiter la télé chaque dimanche à 8h30 du 4 jan-vier au 29 mars prochains.

La réaction : Miam-miam, la pilule.

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Fleur Pellerin : « Oui, il y a un risque pour la création »

Par Grégoire BISEAU, Didier PÉRON et Elisabeth FRANCK-DUMAS, Libération du 12 dé-cembre 2014

Fleur Pellerin dans la cour de l'Elysée, en avril 2013. (Photo Bertrand Langlois. AFP)INTERVIEW

Interpellée par les acteurs du monde de la culture sur la baisse des budgets publics, no-tamment au niveau local, la ministre Fleur Pellerin cherche à rassurer. Tout en assu-mant des choix.

La manifestation a scellé le désamour entre la gauche et les milieux culturels. Mercredi 10 dé-cembre au soir, au théâtre de la Colline à Paris, ils sont venus en masse, des centaines de co-médiens, de metteurs en scènes, de chorégraphes, mais aussi des directeurs de centres d’art, de scènes nationales, pour interpeller le gouvernement sur le risque d’«effritement du réseau culturel» français. A l’appel du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et cultu-relles), les intervenants, parmi lesquels la comédienne Clotilde Hesme et la chorégraphe Ma-guy Marin, se sont succédé pour évoquer les maux qui rongent la création et ses moyens de diffusion : le gel des subventions, la baisse des dotations, les impératifs de rentabilité. Mais aussi le très inquiétant virage «populaire» amorcé dans certaines mairies depuis les dernières municipales, qui remet en question la programmation de centres exigeants - Xavier Corci, du Forum de Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), a notamment décrit comment la nouvelle équipe municipale, usant d’arguments contre «l’élitisme», a déconventionné le lieu qu’il dirige.

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Cinq mois après la promesse faite par Manuel Valls de «garantir le budget de la culture pour les trois années à venir», le gel récent de 8% des crédits d’intervention du ministère et la baisse des dotations aux collectivités locales (- 11 milliards d’euros) ont fragilisé nombre d’institutions culturelles. En plus de l’hécatombe récente dans les centres d’art (fermeture an-noncée du Wharf à Hérouville-Saint-Clair et des Eglises à Chelles, disparition probable du CAC de Brétigny-sur-Orge, lire page 5), les orchestres des Musiciens du Louvre à Grenoble (lire pages 6-7) et des Arts florissants à Caen ont vu remise en cause la convention les liant à la ville. Est-ce, en filigrane, l’avènement d’un nouveau modèle de financement, qui remet en question soixante-dix ans de décentralisation culturelle ? Prise à partie dans une lettre ouverte lue à la Colline, la ministre de la Culture, Fleur Pellerin a accepté de s’exprimer sur ces in-quiétudes et sur les critiques dont elle fait l’objet.

Dans son appel du 10 décembre, le Syndeac écrit : «Aucun dessein, aucune volonté au-cune ambition ne s’annoncent pour garantir et relancer la création artistique ni en France ni en Europe». Ça sonne au minimum comme un désaveu pour la politique du gouvernement et accessoirement pour votre action…

Je ne suis ministre de la Culture que depuis trois mois, mais je fais partie d’un collectif et j’as-sume les critiques qui peuvent être faites. La première question que pose cet appel c’est : y a-t-il aujourd’hui un risque réel d’effritement de notre modèle de financement de la culture ? Je réponds oui, c’est vrai, il y a un risque de fragilisation de la création et de sa diffusion mais en aucun cas notre héritage culturel, né du conseil national de la résistance et de soixante-dix ans de politique culturelle, ne peut être dilapidé. J’y veillerai en protégeant la création, et en dé-fendant l’exception culturelle à l’échelle de l’Europe. Malgré la baisse des dotations budgé-taires des collectivités territoriales, le maintien du budget du ministère de la Culture pour les trois ans à venir nous le permettra. Je comprends les inquiétudes, mais je récuse cette critique sur l’absence de vision et d’ambition sur l’avenir.

Face à cette mobilisation, vous avez répondu que l’Etat avait assumé sa responsabilité en ayant sanctuarisé le budget de la culture mais c’est votre gouvernement qui a décidé de baisser les dotations aux collectivités locales, qui maintenant répercutent cette baisse sur leurs budgets culturels…

Ce gouvernement a fait le choix courageux et responsable de mettre un terme à l’explosion de la dette qui a doublé pendant la gestion de la droite. Or dans ce contexte, nous avons décidé de préserver le budget de la culture en 2015, 2016 et 2017. Comme l’Etat, les collectivités lo-cales doivent faire un important effort budgétaire. Elles sont donc aujourd’hui confrontées à un choix politique, un arbitrage entre diverses priorités. Ce n’est pas facile. Mais encore une fois, l’Etat a fait le sien : celui de sauvegarder la culture.

On ne peut pas dire que ce gouvernement préserve les moyens de la culture quand les ef-fets de sa politique vont conduire certaines villes et département à baisser de 10% leurs budgets culturels…

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Je le répète, les choix budgétaires sont des choix politiques qui doivent être assumés comme tels face aux Français. Il y a un principe de libre administration des collectivités locales. Ce n’est pas à l’Etat de leur dire de baisser tel budget ou d’augmenter tel autre… Ce sont les choix d’exécutifs locaux, élus par des citoyens.

C’est comme ça que la culture devient une variable d’ajustement…

Ce n’est heureusement pas le cas dans de nombreuses collectivités. Il y a des villes, comme Rennes, où j’étais la semaine dernière, qui ont fait le choix de maintenir ses crédits d’inter-vention en 2015. Ou la Seine-Saint-Denis, qui est pourtant le département le moins riche de France par habitant. Pour autant, je ne veux pas me défausser. Je suis en dialogue continu avec les collectivités locales qui, je le rappelle, assurent les deux tiers du financement de la culture [hors cinéma et audiovisuel, ndlr]. Je leur propose un pacte. Je dis aux élus locaux : si vous vous engagez sur trois ans, l’Etat s’engagera à vos côtés sur trois ans.

Nous publions un reportage sur les baisses de subventions qui affectent l’orchestre des Musiciens du Louvre à Grenoble (lire pages 6-7). En avez-vous parlé avec le maire, Eric Piolle ?

Encore une fois, ce n’est pas à moi de dicter aux exécutifs locaux ce qu’ils ont à faire mais ef-fectivement, ayant été alertée, j’ai échangé avec Eric Piolle pour comprendre quels étaient ses choix, ses marges, et j’ai relayé les inquiétudes de certains acteurs culturels ou compagnies ou associations culturelles. Au-delà d’une situation particulière, derrière l’intention louable de vouloir gérer raisonnablement un budget, on peut se retrouver à faire des choix que l’on risque de regretter douloureusement dans quelques années. La culture n’est pas un accessoire, c’est un investissement pour notre avenir à tous, et j’appelle à un sursaut des consciences. Il y a le risque réel de voir se détisser ce que l’on a mis soixante-dix ans à construire.

Pour rentrer dans les cas particuliers, on a constaté la fermeture récente de plusieurs centres d’art et d’une scène conventionnée, le Forum au Blanc-Mesnil. Vous pouvez le regretter mais vous ne pouvez rien faire…

Il y a deux aspects dans ces fermetures : une dimension de moyens et une dimension poli-tique. Sur le premier point, il y a des centres où l’Etat n’est pas partie prenante. Pour ceux où il est partenaire, je travaille à un projet de label pour leur donner une forme d’assurance sur une participation de l’Etat dans la durée. Sur le second point [la politique «élitiste» du Forum, ndlr], qui pose la question de la politique de programmation, la problématique est totalement différente et touche tous les secteurs de la création. Depuis quelques mois, on voit en effet ap-paraître çà et là des tentations politiques de prendre la main sur la programmation de certains établissements culturels. Je veux être très claire : il y a un principe fondamental de liberté de création et de programmation qui nous est envié dans le monde entier. C’est ce que je vais ré-affirmer dans la loi sur la liberté de création que je porterai au Parlement au printemps pro-chain. L’appel du Syndeac au théâtre de la Colline exprime certes une inquiétude sur les bud-

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gets, mais il exprime surtout une inquiétude sur le sens, une crainte de voir se refermer un cycle né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Pour moi, c’est hors de question !

Ce qui est en cause aussi dans ces fermetures de centres d’art, c’est un sentiment que l’artiste n’est plus la priorité mais qu’il faut essayer de plaire à un public large en antici-pant ce dont il aurait besoin…

Le modèle français s’est construit autour de l’offre culturelle. Car l’offre, c’est la condition de la diversité. Les principes de Malraux, quand il inaugurait les maisons de la culture à Bourges et à Amiens sont toujours d’actualité, mais les pratiques ont beaucoup changé. Aujourd’hui, il y a certes des zones rurales ou périurbaines où demeure un problème d’accès mais, au-delà, nous sommes plutôt dans un contexte d’hyperprofusion de propositions de toutes sortes, in-duites entre autres par la révolution numérique. Le risque est le nivellement par le bas, or nous devons maintenir une forte exigence artistique. Cela implique de penser les politiques de dé-mocratisation pour répondre à cette exigence tout en prenant en compte les nouvelles pra-tiques des Français.

Vous avez évoqué qu’on est possiblement à la fin d’un cycle. Les professionnels de la culture disent souvent que vous avez fait le choix de l’accompagner, de privilégier les pistes de privatisations des ressources, par l’appel aux dons, au mécénat, aux finance-ments extérieurs…

Il y a toujours eu des mécènes, la culture n’est pas le monopole de la puissance publique. C’est formidable que nos concitoyens aient envie de s’investir pour favoriser la création ou préserver le patrimoine qui les entoure, y compris à travers des plateformes de financement participatif. Les collections publiques des musées appartiennent à la nation, pas au ministère de la Culture. Le lien avec l’œuvre est beaucoup plus immédiat, plus affectif lorsqu’on décide de participer à la restauration de la Victoire de Samothrace que lorsqu’on est juste contri-buable : c’est complémentaire.

Pour vous, on est donc en train de basculer dans quelque chose d’autre ?

Oui, sans doute, même s’il convient de distinguer ce qui relève du spectacle vivant et les in-dustries culturelles. L’économiste américain William Baumol explique que le spectacle vivant est, si on le considère un instant sous un angle économique, un domaine où il n’y a pas de gain de productivité : quand Molière faisait jouer une pièce à la cour de Louis XIV, il y avait autant de comédiens qu’aujourd’hui. Il serait donc absurde de vouloir parler de rentabilité. C’est la raison pour laquelle Manuel Valls a voulu sanctuariser les crédits d’intervention du ministère de la Culture pour les trois ans à venir. Si on veut soutenir ce réseau du spectacle vi-vant, si on veut avoir autant de festivals pour animer l’ensemble des territoires, l’intervention de l’Etat reste indispensable. D’ailleurs, les crédits consacrés au spectacle vivant avaient été préservés durant ces deux dernières années, où le ministère avait pris sa part, très courageuse, d’efforts. Le changement de paradigme est plutôt du côté des industries créatives et du modèle dit d’«exception culturelle» fondé sur les quotas de diversité et le modèle de financement de

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la création par l’ensemble de la chaîne audiovisuelle. Aujourd’hui, les géants de l’Internet profitent de cette richesse sans participer au financement de la création ni même des infra-structures. Le ministère de la Culture a un budget stabilisé. Et pour l’augmenter, honnêtement, notre marge de manœuvre se situe entre autres dans les comptes de Google aux Bermudes ! Aujourd’hui, l’argent qui manque et qui devrait alimenter les circuits de soutien à la création se situe dans cette évaporation fiscale qui est totalement inadmissible.

Qu’avez-vous vu au théâtre récemment ? Certains disent que je ne vais jamais au théâtre, mais eux non plus visiblement, sinon on s’y serait croisé. J’ai par exemple vu, en voisine, à la Comédie Française, Antigone et un Chapeau de paille d’Italie ; au théâtre de la Colline une très belle pièce de Arne Lygre, très exigeante pour les comédiens, Exoconférence d’Alexandre Astier, aussi… Je suis allée voir le ballet de l’Opéra de Lyon, Forsythe, Carolyn Carlson, j’ai ouvert la Belle Saison pour l’enfance et la jeunesse au théâtre de Chaillot - une très belle ini-tiative du ministère de la Culture - sans compter les concerts et les sorties à l’opéra… [Jeudi] soir, j’ai assisté à la première de Répétition, la pièce incroyable de Pascal Rambert.

Quand pensez-vous que verra le jour la réforme du régime des intermittents ? Avez-vous bon espoir de trouver une résolution ?

La mission va rendre ses travaux en fin d’année, et le Premier ministre devrait prochainement s’exprimer sur le sujet. Je suis optimiste. Vous avez raison de faire le lien avec la baisse des subventions aux compagnies par certaines collectivités locales, car la question de l’intermit-tence est aussi un problème d’activité et d’accès à l’emploi. Le sujet pour moi est : comment faire en sorte de développer l’activité, et que les spectacles soient diffusés. Les spectacles dans les théâtres sont joués, en moyenne, 2 à 3 fois. C’est trop peu !

Qu’y a-t-il de gauche dans la politique culturelle mise en place par ce gouvernement ? N’y a-t-il pas une sorte de continuité, depuis quinze ans, dans un ministère assez réga-lien ?

Ce ministère est éminemment politique. Autrefois, il y a eu une conception selon laquelle la culture se résumait aux grands chantiers. Les grands chantiers, c’est évidemment prestigieux, mais la culture, ce n’est pas que de l’immobilier. En période difficile d’un point de vue bud-gétaire, augmenter de 30% les crédits de l’éducation artistique et culturelle comme nous le faisons, c’est un choix politique.

Justement, prenons le cas des musées. Avant, un endroit comme le centre Pompidou, qui vient de monter une exposition extrêmement coûteuse, la rétrospective Jeff Koons, qui semble répondre à un impératif de rentabilité plus que de qualité artistique, irriguait le reste du pays en faisant voyager des expositions et ses collections. Aujourd’hui, c’est de-venu trop coûteux.

La vocation des collections, c’est d’aller vers le public et de circuler en région. J’y veillerai. On a donné aux musées de l’autonomie, ce qui est évidemment une bonne chose. Ce que je

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souhaite en revanche, c’est réaffirmer un pilotage politique clair du ministère sur ses musées. Pas en m’ingérant dans leur gestion quotidienne, mais en les impliquant étroitement dans la mise en œuvre de mes priorités politiques. Ce sera, par exemple, le cas en matière de circula-tion des collections, qui appartiennent aux citoyens, et ont vocation à être vues par tous.

Puisque vous en parlez, il y a, c’est vrai, depuis quelque mois, ce reproche lancinant qui vous est fait de vous intéresser plus aux tuyaux qu’aux œuvres.

Parce que j’étais précédemment en charge du numérique… Si je venais du spectacle vivant on me dirait : «elle s’intéresse plus au spectacle vivant qu’aux industries culturelles»…

Cela s’est cristallisé autour de l’affaire Modiano…

J’ai avant tout exprimé un regret, une frustration, celui du peu de temps que l’on peut consa-crer à la lecture lorsque l’on est ministre. Je me consacre pleinement à ma tâche, qui est de me battre pour la création, pour les artistes, pour la défense du patrimoine, du droit d’auteur, de l’accès des Français à la culture, etc. Il n’est pas acceptable de dire «elle vient du numérique, elle ne peut pas être une bonne ministre de la Culture et défendre, nos droits ». C’est tout le contraire. C’est parce que je sais comprendre ces mécanismes que je suis bien placée pour dé-fendre la culture au XXIe siècle. Au-delà des enjeux du numérique, cela fait partie aussi du travail de ministre que de se plonger dans des problématiques parfois très concrètes et tech-niques. Il n’y a pas de culture sans artistes, mais il n’y a pas d’artistes sans droits sociaux. Celle qui va se battre pour les droits sociaux a intérêt à se plonger un peu dans le code du tra -vail et de protection sociale de temps en temps. Celle qui va défendre le droit d’auteur à Bruxelles a tout intérêt à se plonger dans les complexités de la politique européenne si elle veut porter haut et fort la parole des artistes.

La réaction : Ta gueule, illettrée !

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Les Clefs de l’année 2014 de ResMusica

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Par Pierre-Jean Tribot, ResMusica du 15 décembre 2014

Les Clefs d’or 2014 de ResMusica récompensent le meilleur des parutions de l’année. Ce palmarès 2014 met l’accent sur la découverte et la redécouverte !

Au sommet des productions, nous plaçons le dernier enregistrement du Borusan Philharmonic d’Istanbul sous la direction de son chef Sascha Goetzel. Cette Clef d’or vient récompenser une année exceptionnelle pour cet orchestre qui a triomphé dans le cadre du festival des BBC Proms de Londres et dont les parutions discographiques sont toujours réfléchies même quand il s’agit de tubes du répertoire.

En dépit des difficultés à les financer, surtout en ces années de disettes budgétaires, les productions d’opéra continuent de nous émerveiller. Virtuose charismatique de la musique baroque, le chef Leonardo Garcia Alarcon et ses Belges nous éblouissent dans la redécouverte d’Ulisse all’isola di Circe de Zamioni. Aux Etats-Unis, l’actualité est riche : alors qu’il célèbre ses 70 ans et ses 20 ans à la tête de l’Orchestre Symphonique de San Francisco, Michael Tilson-Thomas redonne vie à la sève originale de West Side Story de Leonard Bernstein. Compositeur maltraité par le régime nazi, Franz Schreker voit son chef d’œuvre Les Stigmatisés, magnifié par une production californienne sous la baguette de James Conlon, spécialiste des redécouvertes des compositeurs qualifiés alors de « dégénérés ». Autre martyr de l’histoire,  Viktor Ullmann bénéficie d’une intégrale définitive de son œuvre pour piano sous les doigts du Français Christophe Sirodeau.

En cette année, Carl Philip Emmanuel Bach, nous primons la nouvelle biographie que lui consacre l’infatigable Gilles Cantagrel pour le courageux et dynamique éditeur suisse Papillon.

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Les enfants s’émerveilleront quant à eux du conte le château des pianos de Pierre Créac’h, voyage initiatique d’un  jeune pianiste, en compagnie des grands maîtres de musique du passé et de leurs pianos.

Enfin accessible en DVD pour ces fêtes de fin d’année, après la résurrection proposée l’année dernière par Pierre Lacotte au Théâtre Bolshoï, le ballet Marco Spada, a valeur de document indispensable aux amoureux de la danse.

Récompense : Les Clefs d'Or 2014

Marco Spada: l’art incontournable de Pierre Lacotte au Bolshoïpar Alain Attyasse - 13/12/2014 Enfin accessible en DVD pour ces fêtes de fin d'année après la résurrection proposée l'année dernière par Pierre Lacotte au Théâtre Bolshoï, le ballet Marco Spada est la reprise, modifiée par rapport à la version des années 1980 montée avec Rudolf Noureev, d'un ballet que pierre Lacotte a voulu rendre emblématique du style français, marié à l'incomparable verve de la danse moscovite. En effet, l'oeuvre, bâtie sur un synopsis dispensable et ... Danse - DVD

West Side Story à San Francisco avec MTTpar Pierre-Jean Tribot - 30/11/2014

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Michael Tilson Thomas mobilise des jeunes chanteurs et ses musiciens du San Francisco Symphony Orchestra pour West Side Story. Le chef d’orchestre Michael Tilson Thomas (MTT) propose un enregistrement de la version originale de West Side Story, telle qu’elle fut composée originellement par Leonard Bernstein et mise en scène par Jerome Robbins. Le chef a également opté pour  des jeunes voix issues de Brodway et non des stars du chant comme ... À emporter - CD

Une aventure merveilleuse en compagnie de vieux pianospar Victoria Okada - 28/11/2014 Le voyage initiatique de Rémi, jeune pianiste, en compagnie des grands maîtres de musique du passé et de leurs pianos qui lui apprennent ce qu’est la création musicale. Le jeune Rémi fuit, accablé par le trac, le lendemain il doit passer un concours d’entrée au Conservatoire de musique. Il se dit qu’il ne sera pas un vrai musicien. Il marche par hasard, les yeux embués de larmes, quand soudain, il ... À emporter - CD - Livre - ResBambini

L’Orient par le Philharmonique Borusan d’Istanbulpar Pierre-Jean Tribot - 04/08/2014

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En marge de leurs débuts triomphaux aux BBC Proms de Londres, l'Orchestre Philharmonique Borusan d'Istanbul présentait son dernier CD. Ce volume est le troisième album avec leur chef Sascha Goetzel, après deux disques centrés sur des tubes et des raretés du XXe siècle (dont l’un récompensé par une clef de ResMusica). Sascha Goetzel et ses musiciens mettent  le cap sur un répertoire  plus traditionnel, mais agrémenté d’une touche d’exotisme dans ... À emporter - CD

Carl Philipp Emanuel Bach, digne successeur du génial Jean-Sébastienpar Jean-Luc Caron - 09/07/2014 Contrairement à ce qui a été proféré pendant des décennies, Jean-Sébastien Bach fut très loin d’être oublié après son décès survenu en 1750. Un de ses fils, le second, Carl Philipp Emanuel, surnommé « le Bach de Berlin et de Hambourg » manifestera sa vie durant un profond respect pour son père et son œuvre monumentale. Le spécialiste français de cette époque, Gilles Cantagrel, avec une plume précise et percutante, utilisant habilement quelques ... À emporter - Livre - Musicologie

Intégrale de l’œuvre pianistique de Ullmann par Christophe Sirodeaupar Nicolas Mesnier-Nature - 23/06/2014 Viktor Ullmann écrivit ses sept sonates entre 1936 et 1944. La série fut interrompue par l'assassinat du compositeur en octobre 1944 à Auschwitz. Une unité stylistique les caractérise, ainsi qu'une grande densité d'écriture, rythmique et harmonique. En complément de cette intégrale des œuvres achevées pour piano, les Variations et double fugue sur un thème

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d'Arnold Schöenberg (op.19/4). Ullmann est bien l'homme de son temps qui considère le piano autrement que meuble de ... À emporter - CD

Découverte de Zamponi grâce à Leonardo García Alarcónpar Jean-Baptiste de La Taille - 24/04/2014 Nouvelle exhumation d’un compositeur baroque italien à mettre au crédit du bouillonnant Leonardo García Alarcón, après notamment les trouvailles réussies que constituent Michelangelo Falvetti (XVIIe siècle) et Giovanni Giorgi (XVIIIe siècle). Gioseffo Zamponi à présent, précisément son opéra Ulisse all’isola di Circe, d’après l’Odyssée d’Homère et une belle histoire de redécouverte comme l’aime le milieu de la musique ancienne. Premier opéra créé à Bruxelles le 24 février 1650 à l’occasion du ... À emporter - CD

Splendid Stigmatized by James Conlonpar Hervé Le Mansec - 20/01/2014 These “Stigmatized” (Die Gezeichneten) by Franz Schreker, Jew-lovers and degenerates (entartete musik) for Hitler’s Reich, disappear quickly from the repertoire in 1930. The opera debuted in Frankfurt on April 25, 1918, (a triumph, with Else Gentner-Fischer, Karl Ziegler, Robert vom Scheidt, and Walter Schneider, under the baton of Ludwig Rottenberg), six years after the enormous success of Schreker’s FERNE KLANG, with a libretto by the composer. After Zemlinsky had been approached, ... Albums, Videos & Books - English

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Des Stigmatisés passionnants par James Conlonpar Hervé Le Mansec - 17/01/2014 Ces Stigmatisés (Die Gezeichneten) de Franz Schreker, philosémites et dégénérés, Entartete Musik selon le Reich hitlérien, disparaissent rapidement du répertoire, dès 1930. Créés à Francfort le 25 avril 1918 (triomphe avec Else Gentner-Fischer, Karl Ziegler, Robert vom Scheidt, Walter Schneider et Ludwig Rottenberg à la direction) six ans après l'énorme succès de son Ferne Klang, sur un livret du compositeur - Zemlinsky, pressenti, avait finalement préféré s'éloigner et, sur ce même ... À emporter - CD - Opéra

La réaction : Peut-être.

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LE LIVRE

Le Horla, de Guy de Maupassant (1897 - 1962)

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C’est lui, Maupassant

Début : « 8 mai. – Quelle journée admirable ! j’ai passé toute la matinée étendu sur l’herbe, devant ma maison, sous l’énorme platane qui la couvre, l’abrite et l’ombrage tout entière.J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations de paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l’air lui-même.J’aime ma maison où j’ai grandi. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, presque chez moi, la grande et large Seine qui va de Rouen au Havre couverte de bateaux qui passent. » Fin : « La destruction prématurée ? toute l’épouvante humaine vient d’elle ! Après l’homme, le Horla. Après celui qui peut mourir tous les jours, à toutes les heures, à toutes les minutes, par tous les accidents, est venu celui qui ne doit mourir qu’à son jour, à son heure, à sa minute, parce qu’il a touché la limite de son existence !Non… non… sans aucun doute, sans aucun doute… il n’est pas mort… Alors… alors… il va donc falloir que je me tue, moi ! »

La réaction : Guy de Maupassant

Albert-Guy de Maupassant (prononcé [g i d ( ə ) m o . p a . ̍ s ɑ̃  ]), est un écrivain français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques (Seine-Inférieure) et mort le 6 juillet 1893 à Paris.

Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, Guy de Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Maupassant se limite à une décennie — de 1880 à 1890 — avant qu’il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure peu avant ses quarante-trois ans. Reconnu de son vivant, il conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses œuvres.

Procédés stylistiques et narratifs

Pierre et Jean

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L’art de Maupassant est fait d’équilibre entre le récit des péripéties, les descriptions limitées et fonctionnelles, et le jeu entre discours direct / discours indirect / discours indirect libre. Il est aussi marqué par l’utilisation de phrases plutôt courtes avec une ponctuation expressive et de paragraphes eux aussi plutôt courts, voire très courts, qui donnent une mise en page aérée. La langue, quant à elle, est soutenue dans le récit et dynamique dans le discours direct, recherchant même le pittoresque en transcrivant les paroles des personnages populaires. Illustration – extrait (au dialogue abrégé) de Pierre et Jean (chap. 8) :

« Alors il s’étendit tout habillé sur son lit et rêvassa jusqu’au jour. Vers neuf heures il sortit pour s’assurer si l’exécution de son projet était possible. Puis, après quelques démarches et quelques visites, il se rendit à la maison de ses parents. Sa mère l’attendait enfermée dans sa chambre. (…)

La voix de la bonne sortit des profondeurs du sous-sol :— V’la, M’sieu, qué qui faut ?— Où est Madame ?— Madame est en haut avec M’sieu Jean ! (...)— Tiens, te voilà, toi ! Tu t’embêtes déjà dans ton logis.— Non, père, mais j’avais à causer avec maman ce matin.

Jean s’avança, la main ouverte, et quand il sentit se refermer sur ses doigts l’étreinte paternelle du vieillard, une émotion bizarre et imprévue le crispa, l’émotion des séparations et des adieux sans espoir de retour. »

En ce qui concerne l’organisation du récit, Maupassant utilise le plus souvent une narration linéaire avec éventuellement quelques retours en arrière explicatifs limités (dans Bel-Ami par exemple).

Si les romans sont classiquement à la troisième personne avec un point de vue omniscient dominant, les nouvelles présentent une grande diversité narrative qui joue avec les différentes focalisations et les différents narrateurs. On peut repérer en effet des récits à la troisième personne destinés directement au lecteur (Une partie de campagne, Aux champs, Deux amis, Mademoiselle Fifi, Boule de suif) et des récits à la première personne dans lesquels le narrateur, témoin, acteur principal ou secondaire, raconte un souvenir présenté comme personnel (Un réveillon – Mon oncle Sosthène, Qui sait ?). Il peut aussi s’adresser à un auditoire (collectif ou individualisé) et raconter un événement de sa vie (Conte de Noël, Apparition , La Main), ce qui justifie l’appellation de conte parfois utilisée par Maupassant, comme pour les récits à la première personne enchâssés dans un récit plus vaste où un personnage raconte au narrateur principal souvent quasi implicite ou en prenant la parole devant un auditoire, une histoire qui lui a été racontée précédemment (La Rempailleuse) ou à laquelle il a pris part (la Main, La Petite Roque) ; ce récit se présentant parfois sous l’aspect d’un manuscrit (La Chevelure) ou d’une lettre (Lui ?).

Ainsi la richesse des thèmes abordés, la vision personnelle du monde qui s’en dégage et la maîtrise de l’art d’écrire placent Guy de Maupassant aux premiers rangs des prosateurs du XIXe siècle ; il demeure en particulier le plus marquant des auteurs de nouvelles de la littérature française. (Wikipédia)

OUI

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Non, ce n’est pas fini : il reste le générique.

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(KZRG)

(Hernandez)

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(Grand Choriste rebelle)

(Queue de cheveux)

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(Toni)

(Gary)

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(Fernandel)

(Jean-Jean)

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(Brutus)

(Raymond King)

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(Coucougne)

(Président Dénigaud)

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(Mamoto)

(Madame la Pas gentille)

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(Madame De La Tour)

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OUI

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