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L’ABC DES PME * * LES EMPLOIS SE CACHENT DANS LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES! Des développeurs indépendants canadiens de jeux vidéos marquent des points avec Sound Shapes pour PlayStation de Sony P. 12 OC POUR LES éTUDIANTS DES CéGEPS, COLLèGES ET UNIVERSITéS 14 LE MARCHé SECRET DE L’EMPLOI : COMMENT TROUVER LES PME QUI RECRUTENT 28 éTUDIER LES PIEDS DANS LE SABLE à L’éTRANGER 31 NOUVELLE RUBRIQUE D’OC : TOURNANT PROFESSIONNEL OPTIONS CARRIèRES MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM HIVER / PRINTEMPS 2013 / VOLUME 27 NO 1 MAINTENANT DISPONIBLE SUR VOTRE TéLéPHONE INTELLIGENT ET SUR VOTRE TABLETTE TéLéCHARGER UN LECTEUR GRATUIT SUR WWW.ISSUU.COM

Options Carrières Hiver / Printemps 2013

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Page 1: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

l’ABC des PMe*

*Les empLois se cachent dans Les petites et moyennes entreprises!

Des développeurs indépendants canadiens de jeux vidéos marquent des points avec Sound Shapes pour PlayStation de Sony p. 12

oCpour les étudiants des cégeps, collèges et universités 14 le marché secret de

l’emploi : comment trouver les pme qui recrutent

28 étudier les pieds dans le sable à l’étranger

31 nouvelle rubrique d’oc : tournant professionnel

oPtions CArrières

MAgAzineoPtionsCArrieres.CoMhiver / printemps 2013 / volume 27 no 1

MAintenAnt disPoniBle sur

votre téléPhone intelligent et sur

votre tABletteTélécharger un

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Page 3: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

oPtions CArrièreshiver / printemps 2013

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Rab

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seCtion sPéCiAle

les jeunes à l’œuvre dAns des PMe12 un tout autre niveau

Le génie au service de développeurs indépendants de jeux vidéo Par Simon Osborne

18 de Mad Men au microciblage La publicité au XXIe siècle Par Daniel McDonald

23 des résultats musclés dans le secteur de la santé et du conditionnement physique Par Grace Kennedy

6les petites et moyennes entreprises L’épine dorsale de l’économie canadienne Par Danielle Klassen

14le petit monde caché des PMe Comment y décrocher un emploiPar Jordan Adams

16Au secours, je cherche un emploi dans une PMe? LinkedIn à la rescousse!Par Lisa Dalla Vecchia

20une bonne chimie Les PME offrent un bon cocktail d’avantages aux étudiants en sciencesPar Laura Jakobschuk

26jobillico La PME au succès assuréPar Mireille Rioux

28étudier sous le soleil des CaraïbesPar Danielle Klassen

31

nouvelle ruBrique

tournAnt ProfessionnelMon travail, mon moiPar Allison Whalen

14 cherchez un peu plus loin… les Pme regorgent d’emplois intéressants!

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 3

Page 4: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

[enCore Plus] oPtions CArrièresle dernier numéro d’Options Carrières est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres.com. Pendant que vous y êtes, naviguez sur le reste de notre site Web. vous y découvrirez d’autres excellents articles vedettes de numéros antérieurs de la revue.

oPtions CArrièresrédACteur en Chef

Paul D. Smith

direCteur de lA rédACtion | gordongrouP

Simon Osborne

gestion de Projet | gordongrouP

Matei Savulescu

réviseure | gordongrouP

Jordan Adams

direCtion Artistique | gestion de l’iMPression | gordongrouP

Leslie Miles

ConCePtion et MontAge | gordongrouP

Kelly Read-Lyon, Alina Oliveira, Renée Depocas

direCteur des ventes PuBliCitAires | gordongrouP

Kirill Kornilov

ventes PuBliCitAires | gordongrouP

Pauline de Gonzague, Colleen Hayes, Andrew Moore

rePrésentAnte de distriBution | gordongrouP

Denise Damecour

CollABorAteurs

Jordan Adams Lisa Dalla Vecchia Laura Jakobschuk Grace Kennedy Danielle Klassen Daniel McDonald Simon Osborne Mireille Rioux Allison Whalen

La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an, en janvier et en septembre, par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs

(ACSEE), 720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9

Pour toute inforMAtion sur l’ABonneMent, veuillez ContACter PAul d. sMith :

Téléphone : 613-634-2359 Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : [email protected] Site Web : magazineoptionscarrieres.com

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ISSN : 1712-1183

L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires,

les employeurs-recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils qui font autorité ainsi que des occasions

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4 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Page 5: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

Mot du rédACteur

les Pme : un monde à découvrir

 les petites et moyennes entreprises (connues sous l’acronyme « PME ») sont le segment

le plus important de l’économie canadienne. Elles représentent en effet 40 pour cent du

produit intérieur brut. À elles seules, elles créent davantage d’emplois que les grandes

sociétés et le gouvernement, et ces emplois offrent souvent plus de flexibilité, sont plus

attrayants et plus inspirants qu’ailleurs. Les PME pourraient être la cible des chercheurs d’emploi

dotés d’imagination, quelle que soit leur formation, mais il y a un hic – les PME sont pratiquement

absentes des activités de recrutement organisées sur les campus.

Pendant la saison du recrutement, les campus sont littéralement pris d’assaut par des centaines

d’employeurs cherchant à embaucher de nouveaux diplômés et des stagiaires ou des participants

à des programmes coopératifs. Ces employeurs proviennent des grands secteurs de l’économie et

exploitent des sociétés dans des villes partout au pays. Pourtant, malgré cette diversité, la plupart

de ces sociétés ont une chose en commun : leur taille importante, du moins du point de vue

canadien. Ce phénomène est principalement dû à la manière dont sont menées les activités de

recrutement sur les campus. Les sociétés qui participent aux campagnes de recrutement sur les

campus investissent l’équivalent de plusieurs semaines de travail et des milliers de dollars pour

transmettre leurs messages aux étudiants. Les recruteurs commencent à visiter les campus aux

alentours de la Journée du travail, et signent des offres d’emploi jusqu’au jour du Souvenir. Pour

chaque personne embauchée, il faut compter en moyenne 10 000 $. Autant dire que l’exercice

peut revenir très cher, en temps et en argent – deux choses plutôt rares parmi les PME.

La plupart des gros employeurs cherchent à doter quelques postes par des étudiants inscrits à un

nombre restreint de programmes. En d’autres mots, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Au

terme de leurs études universitaires ou collégiales, la grande majorité des diplômés doivent donc

chercher l’employeur qui va s’intéresser à ce qu’ils ont à offrir. Ces étudiants, dont vous faites

peut-être partie, devraient pourtant être des candidats intéressants pour de nombreuses PME –

mais le défi est de se trouver mutuellement.

Alors, que faire? D’abord, les étudiants doivent s’assurer d’être au courant des possibilités

qu’offrent les petites entreprises, et y être réceptifs. Cela signifie chercher à créer des contacts

ailleurs que sur les campus, lors d’activités de recrutement. Il est fort probable que parmi vos

proches, famille et amis, plusieurs travaillent dans de petites entreprises – parlez-en avec eux. À

quoi ressemble leur carrière? Comment ont-ils fait pour travailler là? Y a-t-il des occasions pour un

jeune comme vous? Ces amis et membres de votre famille connaissent aussi des gens – parlez-

leur également. Pendant ces échanges, soyez à l’écoute de possibilités autres. Les PME tendent

à aller d’un projet à un autre et embauchent souvent du personnel pour un projet particulier.

Votre première expérience dans une PME sera probablement à court terme et axée sur un projet.

Toutefois, si vous déployez bien vos atouts, ce projet pourrait déboucher sur un autre, voir sur

un emploi plus stable et à plus long terme. Il faut un peu de culot et beaucoup de patience pour

commencer votre vie professionnelle de cette façon, mais les récompenses sont nombreuses.

Que faire d’autre? Vous en saurez davantage en parcourant ce numéro d’Options Carrières, mais

vous y êtes déjà, alors vous êtes sur la bonne voie. oC

PAul d. sMith est le directeur exécutif de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs et rédacteur en chef du magazine Options Carrières. Vous pouvez adresser un courriel à Paul à [email protected].

Pour Plus de renseigneMents, veuillez Consulter : acsee.com, magazineoptionscarrieres.com

nos AnnonCeurs...3 Access MBA24 Association canadienne de la paie16 Carrières gagnantes11 Centre NAD2, 33 Collège Pro32 Collèges de comptabilité de secrétariat du

Québec (CCSQ)27 Commission scolaire Kativik34 Conseil des ressources humaines de

l’industrie minière (RHiM)33, 35 Enterprise location d’autos33 L’Événement Carrières15 Fédération des cégeps5 Fonction publique québécoise33 Forces AVENIR34 Innovation et développement Manicouagan

(CLD)34 Institut québécois de planification financière

(IQPF)17 Jobillico34 Ordre des conseillers et des conseillères

d’orientation du Québec8, 33 Revenu Québec36 Service canadien du renseignement de

sécurité (SCRS)9, 33 Université de Montréal, Faculté de

l’éducation permanente19 Université de Sherbrooke30 Université des Antilles et de la Guyane

(UAG)21 Université Laval

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 5

Page 6: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

Par Danielle Klassen

les Petites et Moyennes

L’épine dorsaLe de L’économie canadienne

mise en Page :

renée DePocas,

éTuDianTe en

Design

6 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Page 7: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

u’est-ce que les Canadiens

respectent encore davantage

que leurs écoles publiques,

leurs systèmes juridiques, leurs

institutions bancaires et même

leurs systèmes de soins de santé? Ils tiennent par-

dessus tout à leurs petites entreprises, car elles

font rouler l’économie du pays. Selon un sondage

d’opinion publique réalisé par la Fédération

canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI),

les Canadiens placent les petites entreprises au

deuxième rang de ce qu’il y a de plus important

au pays, immédiatement après l’industrie agricole.

Selon Statistique Canada, les petites et

moyennes entreprises (PME) comptent moins de

500 employés, mais ensemble, elles emploient

64 pour cent de la population active du Canada.

Les PME représentent environ 40 pour cent du

produit intérieur brut du Canada, selon Industrie

Canada – ce qui signifie qu’à elles seules, elles

forment le fondement de la diversité économique

du pays. Martine Spence, professeure à

l’Université d’Ottawa, confirme ce que la plupart

des Canadiens savent déjà : « Sans les PME,

notre économie ne serait ni diverse, ni novatrice,

ni relativement florissante comme elle l’est

actuellement. »

Les PME sont souvent très spécialisées et

desservent des créneaux bien précis du marché

canadien. Les marchés spécialisés, que ce soit

sur le plan régional ou sectoriel, ont peu d’intérêt

pour les firmes plus importantes, car les recettes

qu’ils génèrent ne seraient pas suffisantes pour

couvrir les coûts fixes élevés. En revanche, les

petites compagnies peuvent desservir une plus

petite clientèle tout en restant rentables, car leurs

coûts d’exploitation sont moindres.

« Les produits et les services novateurs

proviennent des PME. Elles n’ont pas les

mêmes budgets que les grosses entreprises,

par conséquent, elles veulent sans cesse se

perfectionner dans divers domaines pour rester

concurrentielles. Cela s’appelle la dynamique

globale de l’innovation », explique Mme Spence.

dAvAntAge de PossiBilités d’eMPloi et des exPérienCes vAriéesLes PME offrent une vaste gamme d’occasions

d’emploi aux nouveaux diplômés – un autre

avantage par rapport aux grandes entreprises,

où le choix de postes au bas de l’échelle est très

limité. « Vous pouvez décrocher un poste que

vous ne pourriez normalement pas décrocher

ailleurs juste après vos études », ajoute

Mme Spence.

Au lieu de travailler dans un domaine en

particulier comme c’est généralement le cas dans

une grande entreprise, les employés d’une PME

sont souvent invités à assumer une vaste gamme

de fonctions. François Brouard, professeur en

commerce à l’Université Carleton, estime que

dans une petite entreprise, « un diplômé sera

davantage appelé à miser sur ce qu’il a appris

pendant ses études ». Les nouveaux diplômés

sont plus susceptibles de mettre immédiatement à

profit les fruits de leur éducation, précise-t-il.

Madame Spence convient que les plus petites

compagnies offrent un milieu plus dynamique

aux étudiants. « Je parle à d’anciens étudiants

qui me disent que c’est vraiment fantastique pour

eux de se voir offrir tant d’occasions à un si jeune

âge, dit-elle. Ils s’attaquent à des tâches qu’ils

n’imaginaient même pas faire un jour au sein de

grandes sociétés. » Les deux professeurs pensent

que dans une PME, les nouveaux employés

auront plus de chances de prendre des décisions

ayant des répercussions sur le déroulement des

affaires que ceux qui commencent dans une

grande entreprise.

Les employés sont attirés par les PME pour

d’innombrables raisons – aussi diverses que

la compagnie elle-même – mais certaines

tendances se dégagent. Selon un rapport de la

FCEI, près de la moitié des employés de PME

disent avoir choisi de travailler dans une petite

entreprise, car ils appuient sa mission d’affaires.

La possibilité d’avoir un horaire souple et

l’occasion de contribuer au fonctionnement de

l’entreprise faisaient partie des autres attraits. Bon

nombre préféraient les petites entreprises, car

la bureaucratie y est moins lourde que dans les

grandes organisations.

Selon la Banque de développement du Canada,

en 2011, 63,7 pour cent des employés du secteur

privé travaillaient dans des PME. Les PME existent

dans presque toutes les grandes industries,

les chercheurs d’emploi sont donc certains de

trouver des entreprises qui correspondent à leurs

intérêts respectifs.

On trouve des PME partout au Canada, mais

elles sont surtout situées dans des villes et dans

des zones métropolitaines. Comme on pouvait

s’y attendre, la plupart des PME canadiennes

sont en Ontario, la province la plus peuplée,

suivie par le Québec et la Colombie-Britannique.

Il est généralement plus facile pour une PME

de s’installer dans une région densément

peuplée, car elle peut compter sur une plus

nombreuse clientèle.

Une entreprise de moins de 500 employés se classe dans la catégorie d’une petite ou moyenne entreprise.

ventiLation

Quelle esT la DéFiniTion D’une

Source : Industrie Canada.

5

100

100-499

MICRO- ENTREPRISE

PETITE ENTREPRISE

MOYENNE ENTREPRISE

employés

employés

employés

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 7

Page 8: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

8 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

CoMMent les PMe survivent et deviennent florissAntesLes PME profitent de la proximité physique des

entreprises avec lesquelles elles s’associent,

explique M. Brouard. Elles sont particulièrement

tributaires des partenariats. « Les entreprises

créent des partenariats les unes avec les autres

pour échanger des services et pour miser sur les

compétences qu’elles ne peuvent trouver qu’à

l’extérieur de leur propre compagnie », précise

Mme Spence.

Selon Mme Spence, les PME sont plus fragiles que

les grandes sociétés, car elles ont des ressources

limitées et leur marge d’erreur est plus grande.

Seulement 51 pour cent des firmes qui ont

pénétré le marché en 2005 ont survécu cinq

ans, selon Industrie Canada. Ce taux de survie

reflète la productivité, l’innovation et l’ingéniosité

d’une compagnie, mais également sa capacité

de s’adapter aux conditions changeantes

du marché.

Pour celles qui s’adaptent, les gains sont élevés.

Les firmes les plus rentables, du point de vue

du rendement sur les actifs, sont plutôt celles

qui emploient cinq à 19 personnes, selon

Statistique Canada. En moyenne, ces sociétés

ont un rendement de sept à huit pour cent. Par

opposition, les firmes comptant 500 employés ou

plus ont tendance à enregistrer le rendement le

plus bas sur les actifs, et ces chiffres diminuent

et chutent sous la moyenne avec un rendement

inférieur à 6 pour cent.

Les professionnels et les universitaires sont

unanimes pour dire que les entreprises les plus

prospères ont une vision claire, une grande

capacité d’adaptation et elles savent négocier

avec le changement, souligne Mme Spence.

Dans ces entreprises, la direction a généralement

confiance en l’identité de la société et en son

orientation, et elle planifie la croissance bien

avant d’en tirer des bénéfices.

Selon le FCEI, la plupart des Canadiens savent

qu’il n’est pas facile de se lancer en affaires. Pour

M. Brouard et Mme Spence, concilier le sens des

affaires avec le sens de l’innovation susceptible de

captiver un marché est le plus grand défi qui se

pose à un chef d’entreprise. oC

« sAns les PMe, notre éConoMie ne serAit ni diverse, ni novAtriCe, ni relAtiveMent florissAnte CoMMe elle l’est ACtuelleMent. »

renée dePoCAs est inscrite en troisième

année du programme de design, au Collège

Algonquin.

dAnielle KlAssen est en quatrième

année de journalisme à l’Université Carleton.

Pour Plus de renseigneMents, veuillez Consulter : bdc.ca, ic.gc.ca,

cfib-fcei.ca, magazineoptionscarrieres.com

Page 9: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 9

Les petites entreprises en chiffres

ventiLation par secteur : où sont Les empLois?

Source : Industrie Canada.

1,000,000+

le pourcentage d’entreprises canadiennes

ayant moins de 100 employés.

le pourcentage de petites entreprises contribuant au PIB

du Canada.

le nombre moyen de petites entreprises créées chaque année

nombre d’emplois créés par de petites entreprises en 2011

le nombre de petites entreprises au Canada

nombre de Canadiens travaillant dans de petites entreprises

consTrucTion

Petites72,9 %

Moyennes14,5 %

grandes12,6 %

serVices ProFessionnels

Petites58,3 %

Moyennes15,2 %

grandes26,5 %

soins De sanTé

Petites88,2 %

Moyennes1,8 %grandes

10 %

D’après les données de 2011. Source : Industrie Canada.

Page 10: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

10 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

12345

grandes36,3 %

grandes entreprises34,4 %

Entreprises de taille moyenne 9,3 %

Les meiLLeures entreprises de taiLLe moyenne canadiennes pour Les queLLes travaiLLer en 2012

160employees

220employees

87employees

51employees

97employees

sAsKCentrAl

Coopérative de crédit

située en Saskatchewan

ProtegrA

Concepteurs de logiciels

et conseillers en affaires

hABAñero Consulting

grouPSpécialistes en

technologie créant

des sites Web internes

et externes pour des

entreprises

l.v. loMAs liMited

Distributeurs de produits

chimiques fournissant

des matières premières

à des entreprises au

Canada

intelex teChnologies

inC.Spécialistes en gestion

de logiciels

nombre d’empLoyés du secteur privé par taiLLe des entreprises

PrinciPaux secteurs

des Petites entrePrises

contribution au pib

D’après les données de 2011. Source : Industrie Canada.

Commerce au détail

Hébergement et alimentation

Fabrication

Construction

Services professionnels51employés

87employés

97employés

Petites47,8 %

Petites entreprises

31,4 %

Secteur public25 %

Moyennes 15,9 %

220employés

160employés

D’après les données de 2011. Source : Industrie Canada. D’après les données de 2011. Source : Industrie Canada. Source : Great Place to Work Institute.

Page 12: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

 « faites d’abord ce que vous

aimez, et l’argent viendra tout

seul. » C’est là une maxime

encourageante pour tous ceux

qui aiment créer, mais l’expérience de

Shaw-han Liem montre aussi que la

maxime dit vrai. Évidemment, dans son

cas, le travail de création portait sur un

produit très « cool » lancé sur un marché

valant des milliards de dollars.

Monsieur Liem et son associé, Jonathan

Mak, sont les deux créateurs du jeu

vidéo Sound Shapes, conçu pour les

consoles de jeux Sony et Sony Vita.

L’originalité du produit? La musique.

En effet, le but du jeu est bien sûr de

franchir différents niveaux et différents

mondes, comme dans n’importe quel

autre jeu du genre, mais Sound Shapes

a cela de particulier : plus on évolue

dans le jeu, plus la bande sonore

rythmique prend forme. Les joueurs

peuvent même concevoir leurs propres

niveaux et les mettre en ligne. Dur à

expliquer – le démo du jeu, que vous

trouverez sur soundshapesgame.com,

vous y aidera.

Sound Shapes a été très bien coté lors

de manifestations d’envergure organisées

par l’industrie, par exemple E3, une foire

commerciale mondiale qui a lieu chaque

année à Los Angeles. Sound Shapes a

également reçu de très bonnes critiques

depuis sa sortie estivale, en 2012. Mais

la plus grande satisfaction, raconte

M. Liem, est de voir l’engouement que

le jeu suscite : « Dès les premiers mois

du lancement, nos utilisateurs avaient

déjà créé plus de 10 000 niveaux et

chansons, et les ont partagés avec le

reste de la communauté virtuelle des

utilisateurs sur notre site. Pour nous, ça,

c’est un immense succès! »

Mais avant de récolter ces récompenses,

M. Liem, un créateur de musique

électronique ayant plusieurs albums à

son actif, dont I Am Robot and Proud,

et M. Mak, un concepteur de jeux vidéo

qui s’était déjà associé à Sony pour sortir

son premier titre, Everyday Shooter, ont

parcouru un long chemin dont le point de

départ remonte à 2007, à Toronto.

« On travaillait les nuits et les fins de

semaine, pour donner vie à des idées et

tester des prototypes, explique M. Liem.

Nous avons déposé une demande de

subvention pour la production auprès

de la Société de développement de

l’industrie des médias de l’Ontario, et

nous l’avons obtenue. J’ai ainsi pu quitter

mon emploi et travailler avec Jonathan à

temps plein sur le projet. À ce moment-

là, Sound Shapes n’existait pas encore –

l’idée nous est venue un an plus tard. »

Cette situation précaire – M. Liem

explique que la subvention couvrait à

peine les frais de subsistance de base,

et qu’ils ont mangé beaucoup de Poulet

frit Kentucky et de mets chinois – est

ce qui distingue les concepteurs

indépendants (« indie ») de jeux vidéo

de grandes sociétés comme celles qui

ont créé Call of Duty et Madden NFL, et

qui emploient des milliers de personnes.

Leurs produits rapportent davantage que

les plus gros succès d’Hollywood. Les

concepteurs « indie », eux, travaillent

généralement seuls à concrétiser leur

vision, ou au sein de petites équipes,

puis ils concluent des ententes avec de

grosses compagnies pour distribuer leur

jeu à grande échelle.

Lorsque M. Liem et M. Mak ont réussi

à vendre Sound Shapes à Sony, lors du

congrès des concepteurs de jeux vidéo

tenu en 2009, à San Francisco, le projet

est passé de la planche à dessin à l’étape

du développement – et les deux associés

sont devenus des hommes d’affaires.

« Techniquement, j’étais le premier

employé de Queasy Games [la société

que M. Mak avait déjà créée] dans le

cadre de ce projet, explique M. Liem.

Toutefois, Jon et moi avons procédé

ensemble au recrutement d’autres

employés, et nous administrons le studio

ensemble. »

Une fois le marché conclu avec

Sony, il fallait assumer de nouvelles

responsabilités. « Ce sont mes

compétences en musique qui m’ont

d’abord amené à faire ce projet, poursuit

M. Liem. Mais au fil du temps, Jon et

moi avons appris les ficelles du métier et

maintenant, nous faisons rouler la boîte

ensemble. Je m’occupe donc aussi de

prendre des rendez-vous, de gérer des

projets, de rencontrer des éditeurs, des

agents d’artistes et des programmeurs. »

un tout Autre niveAu :Le génie au service de déveLoppeurs indépendants de jeux vidéo

Par Simon Osborne

LES JEuNES à L’œuVRE DANS DES PME

12 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Page 13: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 13

Plus Sound Shapes remportait

de succès, plus il était crucial

d’embaucher des gens. « Au cours

de la dernière année, tout s’est

accéléré. Nous avions une équipe

de cinq personnes à E3, en 2011.

Par la suite, les gens ont réagi

avec un tel engouement que nous

avons fonctionné à plein régime et

nous avons ajouté du contenu et

de nouvelles fonctions au jeu. Au

point culminant de nos activités,

15 personnes travaillaient sur le

projet », précise M. Liem.

Outre le soutien de Sony, pour ce

qui est de l’aide technique et des

encouragements, M. Liem et Queasy

comptent sur la communauté des

concepteurs de jeux indépendants

de Toronto, qui est « tricotée

serré ». « Nous sommes une petite

entreprise qui travaille au sein d’une

communauté de compagnies ayant

les mêmes intérêts... Par exemple,

Capy Games est dans le même

édifice que nous, et nous sommes

bons amis. »

En 2012, Capy a remporté beaucoup

de succès avec la sortie de son jeu

Sword and Sworcery, également axé

sur la musique, ce qui donne lieu à

une concurrence amicale entre les

deux compagnies, comme l’admet

M. Liem. « Dans d’autres industries,

on espère que nos concurrents

vont échouer, mais dans le monde

des concepteurs de jeux « indie »,

du moins à Toronto, c’est plutôt le

contraire, précise-t-il. Nous sommes

tous amis et sortons ensemble après

le travail, et nous échangeons avis

et expertise. »

Pour l’instant, M. Liem et Queasy

travaillent au soutien de Sound

Shapes, tout en préparant l’avenir :

« On s’occupe de régler les

problèmes qui peuvent surgir, mais

aussi de trouver de nouvelles idées

pour mettre au point un jeu qu’il

suffira de télécharger pour y jouer. »

« Le meilleur conseil que je puisse

donner est assez simple : créez

des jeux, lance M. Liem à ceux

qui aimeraient se lancer dans

l’industrie des jeux vidéo. Passez tout

votre temps à inventer des jeux, à

apprendre le plus de choses possible,

et à mettre à exécution vos idées les

plus folles. Si vous désirez grossir

les rangs d’une entreprise, cela vous

rendra plus attrayant aux yeux des

éventuels employeurs; si vous désirez

travailler à votre compte, c’est ainsi

que vous pourrez créer quelque chose

de vraiment novateur et intéressant.

Quelle que soit la formule que vous

choisirez, vous vous amuserez

beaucoup en chemin. » oC

Pour Plus de renseigneMents, veuillez Consulter : soundshapesgame.com,

theesa.ca,

magazineoptionscarrieres.com

Faits saillants sur l’industrie canadienne des jeux vidéo

nombre de personnes travaillant dans ce secteur . . . . . . . . 16 000nombre de compagnies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .348nombre moyen d’employés par compagnie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Salaire moyen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40 000 $ à 73 000 $Contribution à l’économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1,7 milliard $ en 2011

Une industrie en pleine croissance

Pourcentage d’entreprises embauchant de nouveaux diplômés

nombre moyen de nouveaux diplômés embauchés par entreprise

nombre moyen de nouveaux diplômés embauchés dans des entreprises de taille moyenne ou grande

Source : The Entertainment Software Association of Canada, 2011

60 %77 %

38

2011

2013

2011

2013

2011

201310–16

24–26 (À gauche) Shaw-han Liem (De haut en bas) Images et niveaux de Sound Shapes.

siMon osBorne est le

directeur de la rédaction

d’Options Carrières.

Page 14: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

 si la concurrence et les procédures longues

et fastidieuses de demandes d’emploi

dans de grosses compagnies vous

fatiguent, pourquoi ne pas vous brancher

sur le petit monde caché des PME? Les offres

d’emploi n’apparaissent pas toujours sur le radar,

mais de grandes récompenses vous attendent.

Beaucoup d’étudiants ne savent pas combien de

PME les attendent – et réciproquement, les PME

ont de la difficulté à se faire connaître auprès

des étudiants qu’elles désirent recruter. Leur

identité commerciale est moins connue, et elles

ont moins de ressources pour l’embauche, les

PME tentent donc de joindre les étudiants par

des moyens autres que ceux employés par les

grandes organisations.

La plupart des PME recrutent des étudiants

sur les campus, par l’entremise de babillards,

explique Karen Fast, gestionnaire au centre de

carrière du Collège Humber.

Lors des activités de recrutement organisées

sur les campus, les petites compagnies ont

plus de mal à attirer du monde que les grandes

entreprises. « Il leur est parfois difficile d’attirer

des participants à une seule séance d’information.

Les étudiants ne savent tout simplement pas

qu’elles ont beaucoup à offrir, et le marché de

l’emploi est concurrentiel pour les employeurs »,

précise Ian Ingles, gestionnaire, services aux

employeurs du centre de développement de

carrière et d’emploi de l’Université Ryerson. Par

conséquent, il est plus simple et plus rentable

pour les PME d’afficher leurs offres d’emploi sur

des babillards que de se déplacer.

Les étudiants auraient donc tout intérêt à

communiquer directement avec les PME pour

savoir si elles recrutent – car parfois les postes

ne sont tout simplement pas annoncés. « Vous

devrez peut-être faire une recherche un peu

plus approfondie pour trouver une PME »,

ajoute M. Ingles. Il suffit pour cela de consulter

l’annuaire des entreprises, disponible dans les

centres de carrière des différents campus. « Vous

pouvez obtenir une liste des organisations à partir

des codes de l’industrie, mais vous pouvez aussi

faire une recherche par lieu géographique, ajoute-

t-il. C’est une bonne façon de découvrir plusieurs

petites et moyennes organisations dont la marque

de commerce n’est pas très connue. »

des ProCédures à éChelle huMAineQuand vous aurez trouvé l’entreprise qui vous

intéresse, déposez votre candidature. Vous allez

vous rendre compte que les procédures de

demande d’emploi sont plus humaines que dans

les grandes compagnies. Vous n’aurez pas à

remplir un long questionnaire en ligne ni à vous

rendre à plusieurs entrevues avec les différents

gestionnaires de la compagnie, le processus est

plus court et plus direct.

« On vous donne l’adresse électronique d’une

personne plutôt qu’une adresse générique comme

Info@ ou Recrutement@. Généralement, on vous

fournit aussi un numéro de téléphone, alors

téléphonez à la personne-ressource et bavardez

un peu avec elle », explique Mme Fast.

« De plus, il est beaucoup plus probable – de

l’ordre de 80 à 90 pour cent – que l’employeur

regarde votre curriculum vitae. Vous devez donc

vous assurer que votre curriculum vitae est

impeccable », souligne Mme Fast. Il est toujours

important d’adapter votre curriculum vitae à

l’entreprise que vous ciblez quand vous faites une

demande d’emploi, mais c’est encore plus vrai

lorsqu’il s’agit d’une PME. « Ces employeurs m’ont

souvent dit qu’un curriculum vitae générique ne

les intéresse pas. Il faut le personnaliser et adapter

le Petit Monde CAChé des PMe comment y décrocher un empLoi

Par Jordan Adams

14 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Page 15: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

OptiOns Carrières hiver / printemps 2013 15

le curriculum vitae au profil de la compagnie et

de l’industrie, insiste Mme Fast. Ils ne veulent pas

seulement connaître vos compétences techniques,

mais aussi votre personnalité. »

Une aUtre façon de recrUterMadame Fast estime que les PME sont moins

enclines à passer par les médias sociaux pour

recruter. Elles ont tendance à s’en tenir aux

courriels et aux télécopies. Toutefois, si une

petite entreprise se sert des médias sociaux, c’est

probablement un réseau comme LinkedIn (voir

l’article « Au secours, je cherche un emploi dans

une PME? LinkedIn à la rescousse! », p. 16).

Les activités de recrutement organisées sur les

campus sont normalement un moyen très couru

de se renseigner sur le marché de l’emploi,

mais ce n’est pas efficace lorsqu’il s’agit des

PME, s’accordent à dire Mme Fast et M. Ingles.

Elles n’ont souvent qu’une poignée de postes à

offrir, et n’ont pas les ressources pour envoyer

des représentants à ces activités. Mais elles

participent parfois à des salons de l’emploi,

explique Daniel Levesque, président de National

Job Fair. Il précise que lorsque des PME assistent

à ces salons de l’emploi, l’expérience est plus

humaine pour les étudiants.

« Souvent...le président est là et s’occupe du

recrutement. Donc, si vous parlez au président lui-

même, impossible d’aller plus loin pour décrocher

un emploi », déclare M. Levesque. Il ajoute aussi

qu’un candidat peut être recruté et commencer

à travailler beaucoup plus vite dans une PME

que dans une grande organisation. « Il n’y a pas

beaucoup d’étapes à suivre jusqu’à l’embauche

une fois que la première étape du processus

d’embauche a été franchie », précise-t-il.

Moins de concUrrence« Je dirais que 90 pour cent des étudiants

préfèrent les grandes compagnies, celles qui

sont connues, explique Mme Fast. Étant donné

que 98 pour cent des entreprises sont des PME,

pourquoi continuer à ne penser qu’aux grandes

compagnies alors que vous auriez beaucoup plus

de chances de décrocher un emploi dans une

plus petite entreprise? »

Monsieur Ingles est d’accord pour dire que la

concurrence est moins féroce dans les PME et

qu’il suffit de creuser un peu pour trouver des

offres d’emplois qui n’attirent pas des tonnes de

candidats. Le jeu en vaut la chandelle, car il y a

beaucoup d’avantages à travailler dans une PME.

« Il y a des avantages uniques. Dans beaucoup

de cas, les fonctions sont plus variées, car vous

avez un plus grand éventail de tâches et de

responsabilités », explique-t-il.

Madame Fast est d’accord : « Les employés ont

l’occasion de développer des compétences et de

devenir plus « commercialisables ». C’est l’une

des meilleures décisions que pourrait prendre un

nouveau diplômé. » oc

Jordan adaMs est titulaire d’un diplôme

en journalisme de l’Université Carleton.

PoUr PlUs de renseigneMents, veUillez consUlter : careers.humber.ca, ryerson.ca/career,

thenationaljobfair.com,

magazineoptionscarrieres.com

Page 16: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

16 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Par Lisa Dalla Vecchia, gestionnaire,

communications avec les anciens et orientation

professionnelle, école de commerce Beedie

de l’Université Simon Fraser

Au seCours, je CherChe un eMPloi dAns une PMe? Linkedin à La rescousse!

 félicitations! Vous avez décidé que vous voulez laisser votre marque dans une PME. Mais comment savoir quelles sont les PME qui embauchent? Avec LinkedIn, rien de plus simple. Il suffit de suivre quelques étapes :

1 / Sur la barre de menu horizontale en haut de l’écran, choisissez la rubrique « Compagnies » [Companies] > « Cherchez des compagnies » [« Search Companies »]

2 / Raffinez votre recherche par :

» lieu : Décidez si vous voulez travailler dans votre région, au Canada ou à l’étranger.

» industrie : Faites une sélection à partir des choix qui vous sont donnés ou saisissez le nom d’un secteur, p. ex. « comptabilité ».

» tAille de lA CoMPAgnie : C’est capital. Par définition, les petites entreprises ont moins de 50 employés; les entreprises de taille moyenne, moins de 500 employés. Choisissez l’option correspondant à la définition d’une PME.

» offres d’eMPloi : Choisissez les compagnies affichant des offres d’emploi sur LinkedIn.

Facile n’est-ce pas? Toutefois, avant d’utiliser LinkedIn pour chercher un emploi, rendez votre profil attrayant – pour les bonnes raisons. Il devrait être facile à trouver et vous distinguer. Voici quelques-uns des trucs que vous pourriez mettre en application :

» Appliquez les conseils et les suggestions de LinkedIn et reMPlissez toutes les ruBriques de votre Profil.

» Créez un titre annonçant vos qualifications et ce que vous cherchez (p. ex., « finissant spécialisé en comptabilité, nom de votre université, cherche stage dans une entreprise de taille moyenne »).

» Choisissez une Photo de vous tout seul, avec un bon éclairage et de finition professionnelle. Un sourire chaleureux ne fait pas de mal.

» En style télégraphique, fAites un résuMé de vos objectifs professionnels, de l’expérience pertinente que vous avez accumulée, et de la manière dont vous pouvez aider un employeur à résoudre ses problèmes (professionnels). Si ce que vous faites vous passionne, montrez-le!

» reCourez Aux Mots Clés compétences, spécialisations et expertise que les recruteurs pourraient saisir dans un moteur de recherche. Ne vous contentez pas d’inscrire une chaîne de mots clés, parsemez-les plutôt dans les différentes sections de votre profil. Consultez les offres d’emploi qui vous intéressent,

elles sauront vous aider à trouver les mots clés qui conviennent à votre profil.

C’est le moment de vanter vos études, votre expérience et votre dur labeur. Bonne chance! oC

Page 18: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

 le monde de la publicité a

complètement changé au

cours des dernières années.

Fini l’époque des années 1960

de Mad Men, quand les agences de

publicité n’avaient qu’à compter combien

il y avait d’impressions d’une même

publicité, et combien de personnes y

seraient probablement exposées. Avec

l’intégration généralisée des médias

sociaux aux stratégies de vente et de

marketing, les entreprises d’aujourd’hui

peuvent – et doivent – évaluer beaucoup

plus de paramètres. Facebook et d’autres

plateformes de médias sociaux permettent

d’avoir une rétroaction mesurable montrant

avec précision le taux de réussite d’une

campagne publicitaire selon la réaction du

public visé.

Par exemple, si une vidéo ne devient pas

virale, un analyste doit en expliquer les

raisons. Les publicitaires d’aujourd’hui

sont tenus absolument responsables

des résultats obtenus. C’est pourquoi

les spécialistes en publicité ayant une

expertise en technologie numérique et

comprenant bien le fonctionnement

des médias sociaux sont de plus en

plus recherchés.

Ross Simmonds est l’un de ces

professionnels. Il travaille à titre de

stratège numérique chez Colour, une

agence de marketing et de publicité située

à Halifax et Toronto. Ross est l’un des

32 employés de cette agence.

Après avoir fait une double spécialisation

en marketing et en ressources humaines/

relations industrielles à l’Université

St. Mary, à Halifax, M. Simmonds a

fait un stage de six mois à la CBC. Son

travail consistait à mettre en œuvre des

stratégies de médias sociaux dans les

Maritimes. Conscient de l’importance

croissante que prenaient les médias

sociaux, M. Simmonds a sauté sur

l’occasion et a eu le coup de fouet dont il

avait besoin pour se faire un nom.

Après son passage à la CBC, Ross a fondé

sa propre agence de médias sociaux,

Altego, et s’est vu confier des mandats

par plusieurs clients de la région. Il bâtit

la réputation de son

agence au moyen de

Facebook, de Twitter

et de LinkedIn, et en

rédigeant un blogue

sur sa passion pour

la technologie et les

médias sociaux.

« Je me suis installé

à mon compte dans

l’optique d’avoir de

plus importants clients,

alors je me suis mis à

suivre stratégiquement

des personnes sur

Twitter et à établir des contacts en ligne »,

raconte M. Simmonds. Il a vite récolté un

travail permanent.

Le travail de M. Simmonds en ligne

a piqué la curiosité de Colour. Après

un café avec le vice-président de la

compagnie, on lui a proposé un emploi

d’expert-conseil dans son domaine.

Colour semble lui offrir ce qui correspond

le mieux à ses compétences et à sa vision

du réseautage au moyen des médias

sociaux, qui est directement fondée

sur les tendances observées et à partir

desquelles il a agi. Colour a compris

combien il est important d’intégrer les

médias sociaux aux campagnes de

marketing traditionnelles.

Monsieur Simmonds a commencé

sa carrière chez Colour à titre de

coordonnateur du numérique, puis a

ensuite été promu au rang de stratège

en numérique. Il s’occupe de tout, de la

gestion des comptes, des clients et de

leurs attentes, du respect des budgets

pour chaque projet. Il veille également à

ce que les clients de Colour obtiennent

des résultats satisfaisants dans le cadre

de leurs activités de réseautage sur les

médias sociaux. Par exemple, si un

client veut mettre en marché un produit

ou un service au moyen de Facebook,

Simmonds analyse les données recueillies

d’après les commentaires publiés sur

Facebook pour s’assurer que le public

cible remarque le produit ou le service.

Il travaille aussi avec une équipe créative

d’experts en marketing, qui élaborent des

concepts pour produire une expérience

particulière chez les utilisateurs, puis qui

les concrétisent.

Par Daniel McDonald

LES JEuNES à L’œuVRE DANS DES PME

de Mad Men Au MiCroCiBlAge : La pubLicité au xxie siècLe

18 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Page 19: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 19

Les journées de M. Simmonds commencent par

une bonne dose de caféine, et par une vérification

de ses courriels pour voir si l’un des nombreux

clients de Colour veut traiter d’une question

en toute urgence. Ensuite, il passe en mode

planification, et réfléchit de manière stratégique aux

moyens que peut prendre Colour pour réaliser ce

dont chaque client a besoin et combien de temps

il faudra pour y parvenir. Il élabore des documents

de stratégie et des fiches de définitions mettant en

évidence la manière dont certaines applications

pourraient servir les besoins des clients. Il explique

aux clients ce que Colour a mis au point jusque-

là, les progrès enregistrés grâce aux applications

actuelles et aux campagnes de marketing, et les

améliorations stratégiques qui pourraient être faites.

Monsieur Simmonds anime également des ateliers

de formation, Média sociaux 101, destinés à

de petits groupes, par exemple trois personnes,

mais également à des auditoires plus importants

allant jusqu’à 150 personnes. Les participants

veulent apprendre quelles sont les pratiques

exemplaires en matière de médias sociaux –

comment obtenir des résultats efficaces sur

Facebook, Twitter et LinkedIn. Monsieur Simmonds

leur montre comment rester au courant des

tendances numériques tout en réalisant leurs

objectifs d’affaires.

Du point de vue de M. Simmonds, il y a sans

aucun doute des avantages à travailler pour une

PME plutôt que pour une grande société. Dans une

petite agence, il est possible d’assumer plusieurs

fonctions en même temps au lieu de rester

cantonner à un seul rôle. Cela signifie qu’un jeune

professionnel peut participer à tous les aspects des

affaires, et peut gagner très rapidement différents

types d’expériences. Chaque employé peut avoir

recours à toute la palette de ses compétences, en

plus d’en acquérir de nouvelles. Il peut également

se perfectionner à rythme beaucoup plus rapide

que dans une grande organisation.

La question des gens compte également pour

beaucoup. Quand on travaille pour une PME,

on peut aussi faire un saut dans le bureau du

PDG ou du VP et avoir des échanges spontanés.

La structure horizontale d’une PME permet

d’établir plus facilement de nouveaux contacts,

d’avoir de nouvelles occasions d’affaires et d’en

apprendre davantage auprès de professionnels

chevronnés. Les employés d’une PME travaillent

tous dans un même esprit passionné en vue de

mener l’organisation vers de nouveaux sommets.

L’énergie et l’enthousiasme semblent toujours être

au rendez-vous. « Vos collègues sont toujours

enthousiastes, raconte M. Simmonds. Je suis

toujours heureux de venir au travail. » oC

dAniel McdonAld est rédacteur à la pige

et blogueur pour Options Carrières.

Pour Plus de renseigneMents, veuillez Consulter : colour.ca, magazineoptionscarrieres.com

Ross Simmonds

Page 20: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

la variété, c’est le piquant de la vie, et

les étudiants en sciences qui cherchent

une avenue professionnelle intéressante

pourraient trouver plus stimulant de

travailler dans une petite entreprise.

Dans beaucoup de domaines, les petites et

moyennes entreprises (PME) offrent aux diplômés

entrant sur le marché du travail davantage de

possibilités que les grandes compagnies. Le travail

y est généralement plus varié et moins répétitif, les

horizons de formation et d’expérience professionnelle

sont donc plus vastes. Les jeunes travailleurs

trouvent aussi qu’ils ont plus de prise sur les activités

courantes d’une petite entreprise.

Bruce McLeod est vice-président des ressources

humaines de Bioniche Life Sciences, une société

biopharmaceutique canadienne comptant 240

employés dans trois différents pays. Ses employés,

dit-il, trouvent très avantageux de travailler pour une

petite société. « Nos employés nous répètent souvent

que grâce à notre taille, il y a beaucoup d’occasions

de participer à plusieurs aspects des opérations »,

ajoute M. McLeod.

une Bonne ChiMie Les pme offrent un bon cocktaiL d’avantages aux étudiants en sciences Par Laura Jakobschuk

20 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Page 21: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 21

Bioniche fait de la recherche, du développement

et fabrique des produits destinés aux marchés

de la santé humaine ou animale, ses employés

doivent donc déployer une vaste gamme de

compétences. Monsieur McLeod ajoute que

les grandes entreprises exploitant ces marchés

ont généralement des rôles bien définis, voire

spécialisés. « Dans les plus petites compagnies,

vous avez la chance de pouvoir endosser plusieurs

rôles, et de recevoir une formation dans une variété

de domaines liés à votre secteur d’activité », dit-il.

Bioniche embauche souvent de jeunes bacheliers

issus d’une vaste gamme de programmes d’études.

Les candidats peuvent être embauchés pour un

poste technique ou de gestion, mais ils peuvent

appliquer leurs compétences à plusieurs choses,

de l’assurance de la qualité à la fabrication d’un

produit. « Nous croyons fermement à l’importance

de promouvoir les gens travaillant déjà au sein

de l’entreprise, par conséquent, lorsque nous

embauchons quelqu’un, nous ne pensons pas

seulement aux besoins immédiats d’un poste, mais

également à l’avenir », précise M. McLeod.

Beaucoup de diplômés en sciences pourront

acquérir une variété de compétences au sein

d’une PME, car on leur confiera probablement

plus d’une tâche, explique Mandi Crespo,

étudiante en sciences et agente d’aide à la

réussite à l’Université Carleton. « C’est fantastique

pour un nouveau diplômé d’avoir une expérience

variée, car cela peut un jour déboucher sur une

profession en particulier », ajoute-t-elle.

Beaucoup d’étudiants en sciences choisissent de

faire des études supérieures, mais Mme Crespo

estime que les étudiants dont les résultats sont

élevés trouveront tout de même beaucoup

d’occasions intéressantes sur le marché du travail,

surtout dans de petites entreprises. Dans les PME,

les employés débutants ont généralement plus

d’occasions de rencontrer les cadres supérieurs.

« Bien des gens ont vraiment l’impression qu’ils

sont davantage en contact avec ce qui se passe

dans l’entreprise et qu’ils ont leur mot à dire »,

ajoute Mme Crespo. Ce type d’interaction, conjuguée

au fait que les effectifs sont plus petits, peut aussi

donner aux employés une chance de gravir plus

rapidement les échelons de l’organisation.

Toutefois, il peut également y avoir des

inconvénients à travailler dans une PME. Madame

Crespo souligne que, dans certains cas, il peut être

plus risqué d’intégrer une PME, car la rémunération

ou les avantages sociaux y sont moindres que

dans une grande organisation. Les plus petites

compagnies n’ont pas toujours les ressources

nécessaires pour offrir aux employés des avantages

sociaux ou des plans de retraite intéressants.

Les diplômés en sciences choisissent

généralement de faire carrière au sein du

gouvernement, dans le système d’éducation

ou dans le secteur privé, explique Fred Michel,

professeur en sciences environnementales à

l’Université Carleton. Ceux qui désirent intégrer le

secteur privé et travailler dans une PME doivent

choisir parmi des centaines de petites entreprises

de consultation partout au pays, dit-il.

« Contrairement au milieu qu’offrent les grandes

entreprises bien établies, les petites entreprises

ont tendance à être plus souples quant au type

et aux heures de travail », affirme-t-il. Elles

permettent aussi d’être plus autonome; dans une

grande entreprise, vous êtes une personne parmi

tant d’autres au sein d’équipes importantes.

Les étudiants en sciences environnementales

ont un avantage de plus dans ces milieux de

Page 22: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

22 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

travail, car c’est un programme d’études plus

interdisciplinaire qu’un programme traditionnel de

sciences, explique M. Michel. Ainsi, les étudiants

peuvent assimiler des connaissances sur

différentes matières, ou exceller dans une variété

de postes une fois sur le marché du travail.

Toutefois, M. Michel exhorte les petites entreprises

à être plus dynamiques lorsque vient le moment de

gagner des contrats et de prospérer. Si elles ne le

font pas, elles risquent de passer par des périodes

creuses quand le travail arrive au compte-gouttes,

et les employeurs peuvent alors décider de réduire

les heures de travail. « Tant qu’il y a du travail, ça

va. Mais quand les activités ralentissent, les petites

entreprises ont la vie dure », ajoute-t-il.

Quel que soit l’endroit où les diplômés en sciences

atterrissent, Mme Crespo les encourage à d’abord

prendre de l’expérience en recherche, par exemple

en faisant du bénévolat dans un laboratoire sur le

campus, car beaucoup d’employeurs sont à l’affût

de ces compétences-là. Elle suggère également

aux étudiants de travailler leurs compétences en

rédaction s’ils veulent être concurrentiels dans

le milieu de travail; pour ce faire, ils peuvent par

exemple suivre un cours intensif en rédaction. « La

rédaction pourrait vraiment les aider à décrocher un

emploi. Il y a beaucoup de possibilités en rédaction

technique et scientifique », signale Mme Crespo.

Dans l’ensemble, les employeurs veulent des

étudiants fiables, se livrant à des activités

parascolaires et qui récoltant de bonnes notes.

Madame Crespo conclut ainsi : « Les employeurs

veulent des gens qui savent trouver un équilibre

entre la vie professionnelle et la vie privée, et qui

peuvent obtenir de bonnes notes tout en se livrant

à d’autres activités. » oC

lAurA jAKoBsChuK est étudiante en journalisme à l’Université Carleton.

Pour Plus de renseigneMents, veuillez Consulter : bioniche.com,

magazineoptionscarrieres.com

Cinq CArrières intéressAntes Pour Ceux qui ont les diPlôMes suivAnts…

Source : Programme coopératif et services en orientation de carrière de l’Université Carleton

sPéCiAlisAtion en Biologie :• Diététicien/Nutritionniste• Biologistedelafaune• Analystedurisquebiologique• Chercheurengéniegénétique• Illustrateurmédical

sPéCiAlisAtion en ChiMie :• Maître-brasseur• Rédacteurtechnique• Analyste–Laboratoiremédico-légal• Contrôleurdelapollution• Agentdesécuritéchimique

sPéCiAlisAtion en sCienCes de l’environneMent :• Urbaniste• Chercheurenenvironnement• Gestionnairedesdéchetsdangereux• Conservateurdesressourcesnaturelles• Technologueenagriculture

Page 23: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

LES JEuNES à L’œuVRE DANS DES PME

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 23

des résultAts MusClés dans Le secteur de La santé et du conditionnement physique

l indsay Goetz a toujours été

active. Danse, soccer, hockey

sur gazon, volleyball, natation

ou Crossfit, elle est toujours en

mouvement et elle mène sa carrière dans

l’industrie de la santé et du conditionne-

ment physique avec le même enthou-

siasme contagieux.

En plus d’être diplômée du programme de

loisirs et de sports du Collège Conestoga

(en 2010), et du programme de santé et de

forme physique (en 2012), elle a une cer-

tification d’entraîneur personnel et d’ensei-

gnante en conditionnement physique.

« J’ai la chance de puiser quotidiennement

dans les connaissances que j’ai acquises

lors de mes études, et je puis sincère-

ment affirmer que j’adore ce que je fais »,

déclare Mme Goetz au sujet de son emploi

chez Tri Fit, une petite entreprise située

en Ontario. « À la fin de chaque journée

de travail, on devrait partir le sourire aux

lèvres – c’est mon cas. »

l’industrie vue de l’intérieurTri Fit emploie des consultants en promo-

tion de la santé, des entraîneurs person-

nels, des diététiciens et des nutritionnistes

ayant une approche holistique. Ces

spécialistes travaillent avec des entreprises

ayant recours à Tri Fit pour offrir un service

particulier dans le domaine de la santé

et du bien-être. Ces services favorisent

l’engagement des employés et permettent

de créer un milieu de travail plus sain,

explique l’une de ces entreprises.

La majorité des 62 employés de Tri Fit

offrent leurs services à plus d’une entre-

prise, et leurs fonctions varient de l’une à

l’autre. En plus de travailler chez Tri Fit,

Mme Goetz est consultante en condition-

nement physique et bien-être chez Toyota

Motor Manufacturing Canada (TMMC),

à Woodstock, consultante en bien-être

chez Corporate Benefits Analysts (CBA), à

Kitchener, et entraîneur personnel et ensei-

gnante en conditionnement physique chez

Studio Energi, à Waterloo. Son travail chez

Studio Energi lui permet de se concentrer

davantage sur la formation et l’enseigne-

ment personnalisés. Elle offre notamment

trois camps d’entraînement par semaine,

dont l’un à une équipe de soccer féminine.

Chez TMMC, sa journée est divisée entre

plusieurs activités : séances d’entraîne-

ment, évaluations de la forme physique,

consultations en nutrition auprès des

employés, mais aussi planification et pro-

grammes de conditionnement physique,

par exemple préparation de conseils et

de recettes santé affichés sur le babillard

de l’entreprise, mais aussi animation de

concours de mise en forme.

Chez CBA, ses tâches consistent davan-

tage à diffuser son savoir sur le

bien-être. Par exemple, elle organise des

pauses d’étirement, des consultations

individuelles, et des capsules éclair

d’information auprès de petits groupes ou

au poste de travail des employés. « Mon

travail consiste essentiellement à rensei-

gner les employés sur des choses qu’ils ne

savent peut-être pas au sujet de la santé

et du conditionnement physique, explique

Mme Goetz. Par exemple, j’ai récemment

animé une clinique sur les maux de dos

et leur origine – j’ai parlé du manque de

musculation, des postures incorrectes et

du déséquilibre musculaire. Ensuite, j’ai

proposé aux participants des solutions, des

exercices de musculation des abdominaux

et du dos et des exercices d’étirement

qui peuvent être faits assis, au poste de

travail, ou sur un ballon stabilisateur. J’ai

aussi fait une capsule éclair axée sur des

exercices avec des pommes. J’ai apporté

différentes sortes de pommes pour leur

donner des exemples. Les capsules éclair

portent généralement sur des sujets plus

stimulants, enseignés de façon interactive.

Les clients ont alors l’occasion de relaxer,

de faire tomber le stress et de s’amuser

tout en apprenant comment améliorer leur

forme physique générale. »

Toutefois, cela ce n’est pas la partie la plus

importante de son travail. « Peu importe

ma liste de chose à faire – si un employé

vient me voir et me dit qu’il aimerait faire

des exercices avec moi, ou qu’il a des

questions ou a besoin d’aide, je mets tout

de côté pour lui consacrer du temps »,

précise-t-elle.

AvAntAges d’une Petite entrePriseNaturellement, dans une petite entreprise

comme Tri Fit, il règne au sein de l’équipe

une atmosphère de chaleureuse camara-

derie qui favorise l’entraide. Les présidents

de la compagnie vont aux réunions des

employés, leur racontent des anecdotes

ou leur font part de leurs connaissances,

raconte Mme Goetz.

« Je n’étais ni inquiète ni intimidée, même

si j’étais nouvelle, raconte-elle au sujet

Par Grace Kennedy

Page 24: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

de sa première conversation avec les présidents.

Ils voulaient vraiment mieux me connaître, et ils

appréciaient mon travail. »

Tri Fit s’est également doté d’un programme d’ac-

compagnement, dans le cadre duquel les nouveaux

employés sont jumelés à des membres de l’équipe,

qui leur prodiguent du soutien et s’assurent qu’ils

vont bien.

« La possibilité d’avoir ce genre de contact avec un

autre employé de Tri Fit m’a donné une bonne dose

de confiance dans le cadre de mon travail... J’ai

l’impression que dans les grandes compagnies, on

a plutôt tendance à vous traiter comme un numéro

parmi tant d’autres, alors que chez Tri Fit, qui est

une petite société, je sais qu’on m’apprécie. Pour

eux, il est important que je réussisse », ajoute-t-elle.

PAsser PAr lA Petite PorteIl est essentiel de créer un réseau quand on veut

travailler dans le secteur de la santé et du condition-

nement physique – et d’avoir des petites entreprises

dans son réseau. Madame Goetz a décroché son

emploi chez Tri Fit grâce au service de placement

de son collège, et elle s’est présentée à la compa-

gnie, c’est une étape importante, explique-t-elle.

Elle recommande également de décrocher le plus

de diplômes et de certifications possibles dans le

domaine. Si vos connaissances sont variées, vous

serez qualifié pour un plus grand nombre de postes

et vous vous distinguerez des autres candidats.

Votre personnalité compte également pour beau-

coup dans une entreprise comme Tri Fit. « Il faut

avoir de l’entregent et être plein d’entrain – c’est à

votre avantage. Il faut aussi être passionné, et aimé

aider les autres. Tous les employés de Tri Fit ont

ces qualités. C’est extrêmement important dans ce

domaine », insiste-t-elle.

Une fois que vous êtes embauché, le travail est

vraiment intéressant. « On m’a remis mon diplôme

il y a seulement cinq mois. Je ne pensais pas être

déjà rendue là si peu de temps après la fin de mes

études. Je travaille vraiment pour une compagnie

formidable, et j’ai travaillé d’arrache-pied pour

être là où je suis… et travailler dans le secteur de

la santé et du conditionnement physique est très

valorisant. Vous avez des échanges privilégiés avec

les gens, et vous améliorez vraiment leur qualité de

vie. C’est très satisfaisant. » oC

grACe Kennedy est étudiante en

journalisme à la University of King’s College,

à Halifax.

Pour Plus de renseigneMents, veuillez Consulter : conestogac.on.ca,

trifit.com, magazineoptionscarrieres.comLindsay Goetz aide à un développé verticale chez TMMC.

24 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Page 25: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

riChArd ButeAu,directeur du service de placement de l'université Laval et également membre de l’acsee depuis 6 ans

téMoignAge « Être membre de l’ACSEE me permet de tisser des liens

avec des professionnels qui exercent le même métier que

moi et de rencontrer des employeurs qui aiment partager

de bonnes pratiques. Je vous invite à devenir membre de l’Association pour profiter de ce

fantastique réseau d’employeurs et d’employés de collèges

et d’universités. Les activités et les échanges sont pertinents

et enrichissants; tout le monde en sort gagnant! »

CollABorAtion ul et oC « En tant que directeur du Service de placement de

l’université Laval, je suis heureux de collaborer avec

Options Carrières par le biais de ses deux supports, le

magazine et le site Web (blogue), en y faisant publier

des articles en lien avec l’employabilité, rédigés par des

employés du Service. C’est une belle visibilité et une bonne

façon de joindre les étudiants des cégeps, des collèges et

des universités canadiennes! »

pour plus d’informations sur l’acsee, veuillez consulter www.acsee.com ou contacter m. paul smith par courriel au [email protected].

Page 26: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

 « entre 2009 et 2013, il est prévu que

640 000 postes seront à pourvoir au

Québec, dont 490 000 attribuables

au remplacement lié au départ à

la retraite » : c’est ce qu’affirme un article du

Centre d’étude sur l’emploi et la technologie.

Ainsi, le recrutement prend de plus en plus de

place dans les grandes entreprises, mais les PME

possèdent rarement les ressources nécessaires

pour embaucher efficacement. Jobillico peut les

y aider. C’est une entreprise qui tient à acquérir

de nouveaux talents et qui se démarque par son

professionnalisme et ses idées novatrices.

Fondée en 2007 par Nicolas Chabot et Serge

Lavallée, Jobillico se spécialise dans les relations

employeurs/employés. L’entreprise se positionne

sur l’ensemble du Québec et, à moyen terme,

compte conquérir l’ensemble du marché

canadien. À ce jour, la plateforme de Jobillico

regroupe plus de 4 000 employeurs, offre plus

de 40 000 occasions de carrières et enregistre

plus de 7 500 000 visites par année. Selon Jacky

Simard, directeur du service aux entreprises

chez Jobillico, le succès de l’entreprise se

résume « à la fois à son concept novateur et

à son service à la clientèle hors pair. Le service

client est une valeur profondément ancrée dans

notre entreprise et je pense que cela contribue

largement à notre croissance constante ».

Visionnaire, Jobillico se distingue par ses

techniques de travail et son accessibilité.

L’entreprise s’adresse tant à la micro, qu’à

la grande entreprise. Ceux qui auront recours

à l’expertise de Jobillico sont assurés de se

démarquer de la concurrence et d’augmenter

l’efficacité de leur recrutement. Collaborer avec

joBilliCoLa pme au succès assuré

Par Mireille Rioux

26 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Page 27: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

Jobillico est un avantage pour les entreprises qui recrutent parce que «

dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il est essentiel aujourd’hui

de se distinguer et de véhiculer sa marque d’employeur. Jobillico permet

de le faire tout en offrant un service à la clientèle de qualité, ce qui est

extrêmement important pour nous », affirme M. Simard. Toujours en

évolution, l’entreprise dégage un dynamisme et une passion indéniables.

Accessible pour les chercheurs d’emplois, Jobillico offre un service clé en

main aux candidats qui veulent se trouver un emploi dans leur domaine.

Nous avons demandé à la direction de Jobillico pourquoi les candidats à

la recherche d’un emploi devraient aller vers eux? « Parce que c’est LA

plateforme qui leur permettra de trouver l’emploi de leur rêve et parce

que plus de 4 000 entreprises font appel à nos services. Nous offrons

donc une belle diversité dans les offres d’emploi que nous diffusons. »

En quelques clics, les chercheurs d’emplois ont accès à une foule de

services, notamment un service d’encadrement pour créer leur profil

professionnel. Le portail présente une liste d’employeurs de choix dans

différents domaines, allant de la restauration à l’ingénierie. Jobillico a

réussi à « combiner simplicité et efficacité, dans un cadre professionnel

et humain », dit M. Simard. Ce que fait l’entreprise pour les chercheurs

d’emplois est remarquable et l’équipe de Jobillico souligne d’ailleurs que

« les candidats reçoivent des alertes à leur adresse courriel, ce qui leur

permet de rester à l’affût des nouvelles offres dans leur domaine respectif.

Souvent, les candidats nous remercient de les avoir aidés à trouver le

travail idéal pour eux et d’avoir créé Jobillico », ajoute-t-il.

La maturité et les performances d’une si jeune entreprise sont

impressionnantes. De plus, Jobillico étant également une PME, elle connaît

les difficultés auxquelles les PME peuvent se heurter, elle n’hésite donc

pas à s’engager considérablement pour leur venir en aide. Contrairement

à une PME, une grande entreprise a les moyens d’avoir une division des

ressources humaines qui gère et assure le recrutement. Avoir recours aux

services de Jobillico permet donc aux petites entreprises d’avoir à leur

disposition différents outils de recrutement et un nombre impressionnant

de candidats réunis sous un seul et même « toit ».

Selon le directeur du service aux entreprises de Jobillico, ce qui est

important pour bien asseoir sa PME c’est d’abord de « ne jamais

abandonner ». Il est aussi primordial pour tout entrepreneur de

constamment garder son objectif en tête et de ne « jamais tenir une

réalisation pour acquise ».

La plus belle réalisation de l’équipe de Jobillico? Ils ont réussi à regrouper

près de 4 000 entreprises partenaires, et ce, en seulement deux ans. Avec

tous les projets à venir, il est certain que Jobillico n’a pas fini de nous

impressionner! oC

Mireille rioux est finissant en relations publiques à l’Université

Laval.

Pour Plus de renseigneMents, veuillez Consulter : jobillico.com, magazineoptionscarrieres.com

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 27

Page 28: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

 imaginez que votre salle de classe donne

sur l’océan et que vous marchez sur du

sable pour vous rendre au campus, pas

sur du béton. Imaginez faire vos travaux

en vous faisant dorer au soleil. Les Caraïbes

offrent de nombreuses possibilités aux étudiants

canadiens désirant rester plus qu’une semaine

dans une station balnéaire avec formule « tout

compris » – voilà un aperçu de ce qui pourrait

vous attendre.

« L’expérience typique des Canadiens dans les

Caraïbes est assez courte et plutôt touristique,

explique Bronwen Tucker. Il n’y a rien de mal à

ça, mais si vous étudiez ici pendant quatre mois,

il est certain que vous aurez l’occasion de mieux

connaître le pays. » Madame Tucker a passé le

trimestre d’automne à Holetown, à la Barbade.

Elle a passé des après-midi à observer des singes,

à se baigner dans la mer avec des poissons

tropicaux et à suivre des cours de surf sur la

côte sud. Et malgré tout, elle a trouvé le temps

d’accumuler des crédits.

Madame Tucker est d’abord venue à la Barbade

dans le cadre de son programme d’études au

Bellairs Research Institute – un établissement de

sciences faisant partie de l’Université McGill. Mais

elle est rapidement tombée amoureuse des plages,

de la faune et de la plongée sous-marine. « Étudier

à l’étranger, que ce soit n’importe où dans le

monde, est toujours une aventure intéressante,

mais les Caraïbes sont à bien des égards aux

antipodes du Canada, alors il y a toujours un

nouveau truc à essayer », raconte-t-elle.

Dans le cadre de son diplôme en arts et en

sciences, elle a choisi de faire une concentration

en environnement sous un angle, dit-elle, qu’il

aurait été impossible d’adopter au Canada. Avec

leurs écosystèmes plus fragiles, les pays des

Caraïbes subissent immédiatement les effets

des changements climatiques, explique-t-elle.

« Les problèmes environnementaux n’ont pas

de frontières, alors je crois qu’il est crucial de les

observer sous divers angles. »

Quand elle n’était pas sur un banc d’école,

Mme Tucker se promenait sur l’île dans des

autobus bondés, chauds et saturés de reggae.

Elle affirme que se déplacer ne coûte pas cher,

et qu’elle a ainsi pu explorer chaque coin de

l’île. « La côte est de la Barbade n’est pas aussi

développée que le reste de l’île, et les stations

balnéaires et les hôtels y sont rares, mais c’est

également là que j’ai vu les endroits les plus

beaux », souligne-t-elle.

Par Danielle Klassen

étudier sous le soleil des CArAïBes

28 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

Page 29: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

La camarade de classe de Mme Tucker à

l’Institut Bellairs, Jodi McNeill, avoue qu’étudier à

la Barbade est une expérience vraiment unique.

« Étant donné que la Barbade est une petite île,

nous avons vraiment eu l’occasion de nous mêler

à la culture… Étudier et découvrir la culture

d’un pays, c’est vraiment un bon équilibre. »

Les jours de congé, on pouvait voir le groupe de

22 étudiants profitant de la culture Bajan dans

la rue, à l’occasion de la fête du « poisson frit »,

ou encore déambuler dans les « échoppes de

rhum », que Mme Tucker qualifie de commerce

hybride entre le dépanneur du coin et le bar

du coin.

Avec toutes ces tentations, il est extraordinaire

que les étudiants soient tout de même arrivés à

abattre tant de travail, explique Mme Tucker, mais

c’est parce que chacun encourageait les autres.

« Tout le monde avait envie d’aller découvrir

ces merveilles. Nous nous motivions les uns les

autres et planifions les moments de travail et les

moments de plaisir », raconte-t-elle. Pour les deux

étudiantes, découvrir c’est également apprendre.

Dans le cadre de son programme, Mme Tucker

a également trouvé un stage qui lui a permis de

travailler avec le centre durable de recyclage de

la Barbade. À la Barbade, dit-elle, il n’y a pas de

camions consacrés à la cueillette des matières

recyclables. Le gouvernement a donc conclu un

marché avec le centre pour filtrer les matières

réutilisables avant qu’elles ne se retrouvent dans

un dépotoir. « C’est vraiment important sur un si

petit territoire, car il n’y a pas beaucoup de place

pour les déchets », ajoute-t-elle.

En complément à ses études en développement

international, Mme McNeill a pu trouver un

stage dans l’industrie de la sécurité alimentaire.

Cette expérience est un atout professionnel

incroyable, car l’organisme pour lequel elle

travaille est étroitement lié à l’employeur idéal

pour elle : l’Organisation des Nations Unies pour

l’alimentation et l’agriculture. « J’aime l’approche

pratique de ce programme d’études, explique-

t-elle. Ça fait vraiment du bien d’avoir une

expérience pratique dans ma discipline. »

Pour Mme McNeill, l’adaptation la plus difficile a

été d’apprendre à travailler au « rythme Bajan ».

Dans cette culture où rien ne presse, la rapidité

est rarement une priorité, ce qui va à l’encontre

du facteur temps de son projet. « Amener les

gens à remplir nos évaluations n’a pas été chose

facile, raconte-t-elle. Mais on apprend à vivre avec

ces différences et à s’adapter. »

Madame Tucker et Mme McNeill affirment toutes

deux que le fait d’étudier dans les Caraïbes leur a

permis de goûter à la culture côtière de manière

tout à fait unique. « C’est vraiment un endroit

merveilleux, et c’est fantastique d’être dans la

région même dont vous parlez en classe. Ça

permet de comprendre pleinement la dynamique

du pays et son style de vie », confie Mme McNeill.

Avec ses 30 territoires, les Caraïbes offrent aux

étudiants des occasions illimitées d’explorer et

d’apprendre. « Chaque pays des Caraïbes a sa

propre personnalité. Je connais bien la Barbade,

mais je dirais qu’il y a probablement des îles pour

tous les goûts, c’est une région marquée par la

diversité », conclut Mme Tucker. Il y a sûrement

une île correspondant à vos goûts, alors pourquoi

ne pas la trouver? oC

dAnielle KlAssen est en quatrième

année de journalisme à l’Université Carleton.

Pour Plus de renseigneMents, veuillez Consulter : mcgill.ca/bellairs, webometrics.info, aucc.ca,

magazineoptionscarrieres.com

M e r d e s C a r a ï b e s

G o l f e d uM e x i q u e

O c é a n A t l a n t i q u e

1 / cuba 2 / république dominicaine

5 / Trinidad et Tobago

3 / haïti

4 / Jamaïque

PrinCiPAux PAys des CArAïBes (d’APrès le noMBre d’hABitAnts)

Selon le site ranking Web of Universities, il y a 152 collèges et universités dans les Caraïbes. visitez webometrics.info pour en savoir plus.

Le Programme de coopération en recherche entre le Canada, l’amérique latine et les antilles a été créé pour renforcer les liens entre le Canada et les pays d’amérique du Sud et d’amérique centrale. Il offre du financement aux chercheurs s’intéressant au développement international. veuillez consulter le site de l’aUCC (aucc.ca) pour en savoir plus.

Jodi McNeill

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OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 29

Page 30: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

Pourquoi les étudiants canadiens décident-ils d’aller étudier aux Antilles ?Les étudiants canadiens viennent à l’UAG pour plusieurs raisons. Premièrement, il ne faut pas s’en cacher, ils viennent en raison du climat. L’environnement tropical leur offre un dépaysement important. Le deuxième élément, c’est que l’UAG possède tous les avantages du système français sans avoir les inconvénients d’aller jusqu’en France. Nous sommes des départements et des territoires français et notre système d’éducation est un calque exact de ce qu’on retrouve en France, mais beaucoup plus proche du Canada.

Quels programmes d’étude sont les plus populaires dans votre université ?Dans notre université, nous avons plusieurs programmes d’études qui sont populaires. Il faut d’abord savoir que notre université s’étend sur trois territoires différents : la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Chacun de ces territoires a des programmes qui attirent un peu plus les étudiants. Par exemple, en Martinique ce sont les études littéraires et particulièrement tout ce qui tourne autour de la culture créole… Toujours en Martinique, nous avons des programmes en science politique qui attirent beaucoup puisque nous sommes dans une région qui a des particularités à ce niveau. Nous avons à la fois des États indépendants, des États associés et des départements d’outre-mer… En Guadeloupe, ce sont les études scientifiques qui sont populaires, particulièrement la biologie marine… En Guyane, ce qui attire, c’est notre institut universitaire et technologique qui forme aux sciences de l’ingénierie, puisqu’il est basé juste à côté du centre spatial de Kourou où la fusée Ariane décolle. Ainsi, plusieurs ingénieurs du centre spatial interviennent chez nous pour dispenser des cours.

Dans quelle mesure les programmes d’étude de votre université sont-ils basés sur les spécificités locales des Antilles ?À côté des enseignements académiques, qui nous sont imposés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mathématique, Français, Espagnol, etc.), nous avons des enseignements qui sont vraiment spécifiques et axés sur la culture créole. Nous avons par exemple une filière Langue et culture régionale à travers laquelle nous étudions la culture créole sous ses dimensions langagières, historiques, politiques, etc. Les cours dispensés sont axés sur nos réalités spécifiques. Par exemple, au département de Géographie nous avons des cours d’environnement propres aux contextes caribéens dont les sujets variés touchent les problématiques de sismicité, la volcanologie et la météorologie. Bien évidemment, les étudiants en Biologie marine ont la possibilité de faire de la plongée sur différentes barrières de corail. Nous essayons, à côté de l’enseignement académique, d’octroyer un enseignement spécifique aux problématiques territoriales et régionales qui englobent toutes les régions des Caraïbes.

Pourquoi recommanderiez-vous aux étudiants d’aller étudier dans les Antilles ?Pour faire simple, je dirai simplement que c’est une expérience inoubliable, dans un climat particulier où le dépaysement est certain. De plus, il est possible d’obtenir la rigueur du système universitaire français dans les Antilles et la Guyane. Enfin, c’est la possibilité, pour les étudiants, de découvrir un monde qui est complètement différent de la réalité nord-américaine, mais qui présente quand même de nombreux avantages par sa situation de carrefour qu’il représente.

Pour plus de renseignements, veuillez consulter : www.univ-ag.fr.

Pour plus d’informations sur les études aux Antilles Françaises, veuillez retrouver l’entrevue complète sur www.magazineoptionscarrieres.com.

PublirePortage

entretien avec Monsieur Pascal Saffache Président de

l’université des antilles et de la guyane

Page 31: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

uand j’étais à l’université, j’enviais souvent ceux qui,

parmi mes amis, faisaient des études débouchant sur

une profession, par exemple avocat ou physiothérapeute

– ils avaient un objectif concret, un but précis. Leur

avenir était tout tracé, une fois leur diplôme obtenu, ils entreraient sur

le marché du travail pour pratiquer leur métier, alors que moi, j’avais

l’impression de flotter d’une classe à l’autre, désireuse de bien faire

dans mes cours de littérature anglaise, mais dépourvue de motivation.

Tandis que ma date de remise des diplômes approchait, je cherchais

toujours une réponse à la question qui me hantait depuis longtemps :

« Et maintenant, je fais quoi? »

J’ai terminé ma maîtrise, mais trouver du travail ici, à Ottawa, sans

une bonne expérience dans un bureau n’était pas évident. J’étais

déterminée à gagner cette expérience et à me joindre au rang de ces

nombreux amis qui avaient franchi le seuil de l’âge adulte en ayant

une adresse se terminant par « gc.ca ». Combien j’enviais leur carrière,

dans un cubicule ou un bureau à eux tous seuls, avec des collègues

qu’ils rencontraient autour d’un café chez Starbucks (vous pouvez vous

permettre Starbucks quand vous avez une carrière!). J’y suis finalement

parvenue, mais, adulte sur le tard, je me suis vite rendu compte que la

carrière dont je rêvais s’était transformée en fumée. Jour après jour, je

m’asseyais dans mon cubicule, sous un néon bourdonnant, et souriais

poliment à ma collègue qui ne se lassait pas de faire les éloges de son

chien saucisse, et pour toute tâche, je réservais des salles de réunion.

Quel cauchemar, me disais-je. Et maintenant, je fais quoi?

Petite digression : vous souvenez-vous de l’école primaire, quand

l’enseignante faisait une petite séance de remue-méninges, craie en

main? Par exemple, on demande à des élèves de cinquième année à

quoi ils associent le mot « politique » écrit au tableau. La petite lèche-

botte de la classe lève la main et lance « premier ministre ». L’enseignante

écrit le mot au tableau tandis qu’une autre main se lève : « Obama ».

Quelques minutes après, toute la classe s’y met : « Voter! » « Colline

parlementaire! » Chacun a son idée, stimulé par les trouvailles des autres.

Quelqu’un lance : « Ennuyeux! » et tout le monde éclate de rire, mais

l’enseignante écrit quand même le mot au tableau – le gamin n’a pas

tort. Là où je veux en venir? Les enfants apprennent que leurs idées sont

raisonnables et acceptables. Mieux encore : que réfléchir est amusant!

Retour à la réalité : nous ne sommes pas des enfants. Nous devons

tous payer des factures, et la phase d’apprentissage semble beaucoup

plus ardue lorsque votre supérieur compte sur vous. On n’a pas

nécessairement le temps de se poser des questions ou d’avoir des idées

originales quand on essaye juste de garder la cadence. Même lorsque

j’avais une idée ou envie de faire une suggestion au travail, mon principal

souci était de n’irriter personne – je faisais mes huit heures par jour en

échange d’un chèque aux deux semaines et d’avantages sociaux, et je

ne voulais pas sacrifier cela. Mais après environ douze mois à ce rythme

dans un bureau, ma petite voix intérieure s’est encore manifestée, cette

fois plus aiguë et plus frustrée : Et maintenant, je fais quoi?

Et c’est là que le bât blesse. Il m’a fallu un an de plus pour trouver

un équilibre entre ma frustration et mon désir de donner mon plein

rendement et avant de passer à autre chose.

J’ai atteint un tournant quand mes idées ont pris le dessus sur ma

frustration. J’ai commencé à demander l’avis d’entrepreneurs prospères

et de présidents-directeurs généraux pour comprendre comment ils

s’y étaient pris pour réussir. J’ai aussi commencé à me rendre compte

que certaines de mes idées étaient assez bonnes pour que je les

partage, même si elles n’avaient rien à voir avec mon milieu de travail.

J’ai commencé à rédiger un blogue, à rédiger des articles qui étaient

publiés dans des journaux locaux. Cela m’a permis de satisfaire mon

désir de création et de gagner quelques dollars de plus. Quand je

n’étais pas au bureau, je peignais, j’écrivais, j’ai même appris à faire

ma propre musique numérique, et je m’entourais des gens que je

préférais. Cette grande qualité de vie à la maison m’a permis de prendre

conscience d’une chose très importante : au fin fond de moi, je suis

une artiste. Mais étant donné que les artistes ne gagnent généralement

pas beaucoup d’argent (surtout dans une ville de fonctionnaires comme

Ottawa), j’avais depuis longtemps fait une croix là-dessus. Je ne m’étais

pas rendu compte qu’en éliminant la possibilité de faire carrière dans le

milieu des arts, j’avais renoncé à ma propre identité.

J’ai quitté mon emploi quand j’ai décidé de ne plus m’autocensurer. À

ce tournant de ma carrière, j’ai lancé ma petite entreprise de rédaction

et révision; j’ai créé mon site Web et dessiné mon logo; j’ai appris le

design graphique; créé un nouveau logo original pour un groupe de

Par Allison Whalen

tournantProfessionnel

mon travaiL, Mon Moi

OPtIOnS CarrIèrES hIvEr / PrIntEMPS 2013 31

Page 32: Options Carrières Hiver / Printemps 2013

32 hIvEr / PrIntEMPS 2013 MagazInEOPtIOnSCarrIErES.COM

recherche en santé du milieu universitaire; lancé ma propre boutique de

cadeaux sur Etsy.com; obtenu un contrat d’écriture me permettant d’être

plus visible auprès d’une nouvelle clientèle; mis au point une ressource

Web pour les femmes et sorti mes premiers morceaux de musique sur

Soundcloud.com. La liste est longue. Je m’éveille le matin excitée à l’idée

de créer, de combiner mes compétences de femme d’affaires à une bonne

dose de créativité. Le chèque de paye n’arrive plus aux deux semaines,

et des fois c’est très insécurisant, mais la peur et la négativité ne sont pas

productives, alors j’ai choisi de me faire confiance. J’adore ce que je fais, et

même si j’évolue dans le monde des travailleurs autonomes, la passion et la

joie m’habitent. Je fais du bon travail. Vous en avez aussi la possibilité.

Avec du recul, « mon diplôme en arts sans issue » était une bonne

chose. Certaines choses doivent mijoter longtemps avant d’être à point,

c’était le cas de ma confiance en moi. Le fait d’avoir travaillé dans

des milieux dépourvus de toute stimulation a eu l’effet de piquer ma

créativité. Par exemple, je passais mon heure de lunch à créer des

affiches avec un programme de design graphique, ou je montais un

dossier contenant un échantillonnage de mes écrits. De quelle manière

pourriez-vous occuper votre heure de lunch pour vous propulser vers

de nouveaux horizons professionnels?

Vous aussi, vous pouvez devenir entrepreneur, c’est-à-dire une personne

ayant la confiance et l’intelligence nécessaires pour avoir une idée

originale, l’évaluer et la concrétiser. Pas la peine d’avoir un diplôme

prestigieux ou un groupe d’investisseurs derrière vous. Il faut juste du

courage. Oui, le jeu comporte un certain risque, mais ce risque est atténué

par une bonne dose d’initiative et de passion, un entêtement à n’être autre

chose qu’un inlassable ouvrier s’adonnant au projet le plus grandiose.

Si vous êtes dans une impasse et que vous occupez un emploi que vous

ne pourriez vraiment qualifier de « carrière », je vous mets au défi de jouer

à l’adulte pendant une seconde et de vous poser les questions suivantes :

Le tournant de votre carrière se cache là, dans ces réponses. Un grand

« ah! » de soulagement vous attend au bout du tunnel, comme une fête

surprise. Et vous serez peut-être réellement surpris par cette illumination

soudaine. oC

Tournant professionnel est une nouvelle rubrique qui apparaîtra

régulièrement dans OC pour les gens traversant une période de transition

professionnelle. Elle vise les personnes qui viennent de perdre leur

emploi, qui viennent d’arriver au Canada ou celles qui veulent se recycler.

On y présente des conseils et différentes avenues possibles pour prendre

un nouveau départ professionnel.

Allison WhAlen est rédactrice à la pige et blogueuse pour Options Carrières.

Pour Plus de renseigneMents, veuillez Consulter : magazineoptionscarrieres.com

qu’est-ce que j’aime

faire?qu’est-ce que je fais

bien?

qu’est-ce qui est important

pour moi?