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DIMANCHE 09 AOÛT 2020 - 19 DHOU EL HIDJA 1441 - N° 7820 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166 Le Quotidien D'ORAN Edition Nationale d'Information P. 3 A PARTIR DU 15 AOÛT Mosquées, plages et restaurants rouverts L’HEURE EST AUX EXPERTISES La population de Mila encore sous le choc Constantine : deux morts et quatre blessés dans une collision Notre supplément P. 11 à 14 AUTOUR DU MONDE Avec la collaboration de Ancien gouverneur de la Banque de réserve de l’Inde, est professeur de finance à la Booth School of Business de l’Université de Chicago. Les gouvernements doivent-ils continuer de dépenser ? CONSEIL DES MINISTRES AUJOURD’HUI Rentrée universitaire et relance socio- économique au menu Est professeur d’économie à la Stern School of Business de l’Université de New York. Rendez-vous sur son site Web NourielToday.com. Retour sur les cygnes blancs de 2020 1- Professeure de l’économie de l’innovation et de la valeur publique 2- La directrice générale de la campagne pour l’accès aux médicaments de Médecins Sans Frontières. Comment développer un vaccin contre le Covid-19 disponible pour tous L’effet Trump sur la liberté de la presse dans le monde Par Raghuram G. Rajan Par Nouriel Roubini Par Mariana Mazzucato 1 et Els Torreele 2 Autrice de Under An Afghan Sky: A Memoir of Captivity Par Melissa Fung Lire l'article de Abdelkrim Zerzouri page 4 Par R.N. page 3 P. 2 A PARTIR D’AUJOURD’HUI Confinement allégé et interdiction de circulation entre wilayas levée Lire l'article de Z. Mehdaoui page 2 A PARTIR DU 15 AOÛT Mosquées, plages et restaurants rouverts

P. 3 Le Quotidien · DIMANCHE 09 AOÛT 2020 - 19 DHOU EL HIDJA 1441 - N° 7820 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166 Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN P. 3

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Page 1: P. 3 Le Quotidien · DIMANCHE 09 AOÛT 2020 - 19 DHOU EL HIDJA 1441 - N° 7820 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166 Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN P. 3

DIMANCHE 09 AOÛT 2020 - 19 DHOU EL HIDJA 1441 - N° 7820 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166

Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information

P. 3

A PARTIR DU 15 AOÛT

Mosquées,plages etrestaurantsrouverts

L’HEURE EST AUX EXPERTISES

La populationde Mila encore

sous le choc

Constantine : deux morts etquatre blessés dans une collisionNotre supplément

P. 11 à 14

AUTO

UR

DU MON

DE

Avec la

collaboration de

Ancien gouverneur de la Banquede réserve de l’Inde, est professeur definance à la Booth School of Business

de l’Université de Chicago.

Les gouvernementsdoivent-ils continuerde dépenser ?

CONSEIL DES MINISTRES

AUJOURD’HUI

Rentrée universitaireet relance socio-économique au menu

Est professeur d’économie à la SternSchool of Business de l’Universitéde New York. Rendez-vous sur son

site Web NourielToday.com.

Retour sur les cygnes blancs de 2020

1- Professeure de l’économiede l’innovation et de la valeur publique

2- La directrice générale de la campagnepour l’accès aux médicamentsde Médecins Sans Frontières.

Comment développerun vaccin contre le Covid-19disponible pour tous

L’effet Trump sur la libertéde la presse dans le monde

Par Raghuram

G. Rajan

Par Nouriel Roubini

Par Mariana

Mazzucato 1

et Els Torreele 2

Autrice de Under An Afghan Sky:A Memoir of Captivity

Par Melissa Fung

Lire l'article de Abdelkrim Zerzouri page 4

Par R.N. page 3

P. 2

A PARTIR D’AUJOURD’HUI

Confinement allégéet interdiction decirculation entrewilayas levéeLire l'article de Z. Mehdaoui page 2

A PARTIR DU 15 AOÛT

Mosquées,plages etrestaurantsrouverts

Page 2: P. 3 Le Quotidien · DIMANCHE 09 AOÛT 2020 - 19 DHOU EL HIDJA 1441 - N° 7820 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166 Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN P. 3

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EVEN EMENT02Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020

Comment peutbien réagirun lecteurlambda à la

découverte d’informa-tions telle celle qui fait état de l’exil et/ou la fuite de l’ancien souverain d’Espa-gne? Il apprend que le père du roi actuelFelipe VI fait l’objet d’une enquête entre-prise par la Cour suprême sur d’éventuel-les malversations. Tout roi qu’il fut pen-dant 40 ans et quand bien même pater-nel du roi actuel, Juan Carlos 1er n’en estpas moins devenu un citoyen justiciableaprès avoir perdu son immunité immédia-tement après avoir abdiqué au profit deson fils en 2014. Quelque culturelle, cul-tuelle et centenaire qu’est la royauté enEspagne, elle n’a pas moins réussi à sedécomplexer en se constitutionalisantquitte à exposer un roi octogénaire à quit-ter son pays pour ne pas encombrer sonfils, dans l’exercice de ses fonctions deroi. Celui-ci a dès son installation procé-dé à des mesures, à même de redorer leblason de la royauté malmenée des an-nées durant, au point où même la justicesuisse a ouvert une enquête sur l’originede quelques millions de dollars versés surun compte suisse de l’ex-monarque. Nevoulant pas être tel le père, le fils com-mande un audit de ses comptes quelquesmois à peine après son intronisation, frap-pe d’interdiction toute forme d’abus depouvoir indirecte la part des membres desa famille, impose un code de conduiteau personnel de la maison royale et asso-cie les avocats en charge des affaires del’état espagnol pour mieux ajuster laroyauté à la justice. Perplexe, confus et abasourdi, le lec-

Hatem Youcef

La royauté

et l’immunité

Président

Directeur Général

Directeur

de la Publication

Mohamed Abdou

BENABBOU

INTERNET: http://www.lequotidien-oran.comE-mail : [email protected]

[email protected]@[email protected]

Diffusion : Ouest: SEDOR Tél.: 041.58.85.52- Centre: SEDOR - Est: SO.DI. PRESSE - Sud: TDS

Imp. : Oran : imprimerie

"Le Quotidien d'Oran"

Alger : imprimerie "Le Quotidien d'Oran"

Constantine : S.I.E. Ouargla: S.I.A.

Rédaction Constantinoise

Tél. : 031.92.12.11

Fax : 031.92.12.22

Rédaction Algéroise

Tél. : 021. 64.96.39 -Fax : 021. 61.71.57

Pub Tél.: 021. 64.96.44

Fax Pub: 041.23.25.21

Fax et Rédaction: 041.23.25.20Direction - Administration

Rédaction centrale

63, Ave de l'ANP - Oran

B.P.N°110 - Oran

Tél. 041.23.25.22

23.25.23 / 23.25.24

23.25.69 / 23.25.84 / 23.26.15

Le QuotidienD'ORAND'ORAND'ORAND'ORAND'ORAN

Edition Nationale d'Information

Editée par la SPA

ORAN - PRESSE

au Capital de 195.923.000,00 DA

Z. Mehdaoui

Le gouvernement a décidé d’alléger le confinement partiel et de lever l’interdictionde circuler de et vers 29 wilayas du 9 au

31 août. Les horaires de confinement partielà domicile ont été adaptés de 23h00 au len-demain 06h00 à partir de dimanche 9 aoûtjusqu’au 31 du même mois pour 29 wilayas, aindiqué à cet effet hier un communiqué des ser-vices du Premier ministre.

«En application des instructions de Monsieurle Président de la République, M. AbdelmadjidTebboune, Chef suprême des Forces armées,ministre de la Défense nationale, données lorsde la réunion du Haut Conseil de sécurité du 03août 2020 et au terme des consultations avec leComité scientifique de suivi de l’évolution de lapandémie du coronavirus (Covid-19) et l’Auto-rité sanitaire, le Premier ministre a procédé à lasignature d’un décret exécutif portant aménage-ment des horaires de confinement partiel à par-tir du 09 au 31 août 2020, mesure arrêtée dansle cadre de la démarche progressive et flexibleadoptée par les pouvoirs publics dans la gestionde la crise sanitaire», précise le communiqué.

teur lambda a du malà comprendre qu’unroi en soit réduit àquitter son pays aprèsavoir abdiqué royauté

et immunité. Il ne saisit pas cette véritéqui est, somme toute, plausible en Espa-gne et ailleurs, mais pas forcément dansdes contrées où le mot immunité est unconcept ésotérique. Emergeant difficile-ment d’une royauté sans nom qui a faillidurer plus de vingt ans, il est assailli pardes concepts comme l’immunité quin’avait jamais figuré dans son jargon etdécouvre que les vizirs et les lords, lesbarons et baronnets ne sont pas indéfini-ment immunisés contre les sanctions pé-nales. Habitué qu’il est à voir gouvernan-ce et malversations faire bon ménage,notre lecteur lambda sait qu’il y a des cen-taines de roitelets qui ont joui, usé et abu-sé de l’immunité devant les hommes etle seigneur. Ce sont justement des roi-telets qui ont permis à un autre roid’Espagne de reconquérir l’Andalousieaprès huit siècles de présence musul-mane sur la péninsule Ibérique. Partismanu militari, ils n’avaient, pour toutbagage, qu’un luth pour perpétuer l’artde Ziriab, seul legs préservé après tantd’années lumières. Parce qu’ils ontopté pour la royauté et l’immunité ici-bas et dans l’au-delà, ils ont continuéà dormir sur leurs lauriers en écoutantla musique andalouse tandis que lesrois des Croisés, qui voyaient pourtantdans chaque plébéien de valeur un en-fant illégitime de la royauté, ont per-sévéré, des siècles durant, pour se dé-marquer de cette immunité royale quemême leurs sujets tenaient à préserver.

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces ar-

mées, ministre de la Défense nationale prési-dera, aujourd’hui, la réunion périodique duConseil des ministres par visioconférence, a in-

Cinq cent trente-huit (538) nouveaux cas confirmés de Coronavirus (Covid-19), 416 gué-

risons et 11 décès ont été enregistrés durant lesdernières 24 heures en Algérie, a indiqué hier àAlger le porte-parole du Comité scientifique desuivi de l'évolution de la pandémie du Corona-virus, Dr Djamel Fourar. Le total des cas confir-més s'élève ainsi à 33 693, dont 538 nouveauxcas, soit 1,2 cas pour 100.000 habitants lors desdernières 24 heures, et celui des décès à 1 293cas, alors que le nombre des patients guéris estpassé à 24083, a précisé Dr Fourar, lors du pointde presse quotidien consacré à l'évolution de la

A partir d’aujourd’hui

Confinement allégé et interdiction de circulationentre wilayas levée

Ainsi, il a été décidé «l’adaptation des horairesde confinement partiel à domicile de 23h00 aulendemain 06h00 du matin pour vingt neuf (29)wilayas ». Il s’agit des wilayas de Boumerdès,Souk Ahras, Tissemsilt, Djelfa, Mascara, Oum ElBouaghi, Batna, Bouira, Relizane, Biskra, Khen-chela, M’sila, Chlef, Sidi Bel Abbès, Médéa, Bli-da, Bordj Bou Arreridj, Tipaza, Ouargla, Bechar,Alger, Constantine, Oran, Sétif, Annaba, Béjaïa,Adrar, Laghouat, El Oued. Toutefois, «les walispeuvent, après accord des autorités compéten-tes, prendre toutes mesures qu’exige la situationsanitaire de chaque wilaya, notamment l’instau-ration, la modification ou la modulation des ho-raires, de la mesure de confinement à domicilepartiel ou total ciblé d’une ou de plusieurs com-munes, localités ou quartiers connaissant desfoyers de contamination», selon le communiquédu Premier ministère, ajoutant que «la levée oule maintien du dispositif de confinement dépen-dra ainsi de l’évolution de la situation épidémio-logique, dont la stabilisation permettra aux pou-voirs publics d’envisager des mesures supplé-mentaires d’allégement».

Il a été également décidé de «la levée de l’in-terdiction de la circulation routière des véhicules

particuliers, de et vers les 29 wilayas concernéespar la mesure du confinement partiel», de mêmeque «la prorogation de la mesure portant inter-diction de la circulation du transport urbain col-lectif public et privé durant les week-ends, dansles 29 wilayas concernées par la mesure du con-finement partiel», relève la même source. A cet-te occasion, le gouvernement réitère ses appelsaux citoyens à «demeurer vigilants et continuerà observer, avec rigueur et responsabilité, lesmesures d’hygiène, de distanciation physique etde protection, qui demeurent la solution idoinepour endiguer cette épidémie».

Il y a lieu de rappeler que les premières mesu-res restrictives ont été prises le 23 mars. Ellesprévoyaient entre autres de mettre la wilaya deBlida en confinement total, à domicile, pour unedurée de dix jours, renouvelable, avec l’interdic-tion de circulation de et vers cette wilaya, unconfinement partiel dans la wilaya d’Alger de 19heures à 7 heures du matin avec interdiction detout rassemblement de plus de deux personnes,la fermeture des salles de fêtes, de célébrations,de festivités familiales, des cafés, restaurants etmagasins, à l’exception de ceux d’alimentationsur l’ensemble du territoire algérien, l’applica-tion de la distanciation dans tout établissementet lieu recevant le public et l’interdiction de cir-

culation des taxis à travers tout le territoire na-tional. Le 27 mars, le Premier ministre Abdela-ziz Djerad annonce l’extension de la mesure deconfinement partiel de 19 heures à 7 heures dumatin à neuf autres wilayas à compter du 28 mars2020. Il s’agit des wilayas de Constantine,d’Oran, de Sétif, Tipaza, Tizi Ouzou, Batna, ElOued, Médéa et Boumerdès. Cette mesure a étéétendue le 1er avril à quatre nouvelles wilayas, lawilaya de Béjaïa, Aïn Defla, Mostaganem etBordj Bou Arreridj, elle a pris effet le 2 avril.

Le 4 avril, le confinement partiel de 19 heuresà 7 heures est étendu à toutes les wilayas d’Al-gérie, à l’exception de Blida qui reste soumise àun confinement total. Dans les wilayas d’Alger,Oran, Béjaïa, Sétif, Tizi Ouzou, Tipaza, Tlem-cen, Aïn Defla et Médéa, les horaires du confi-nement partiel ont été élargis de 15 heures à7 heures du matin. La mesure entre en vi-gueur le 5 avril et s’applique jusqu’au 19 avril.Depuis cette date le confinement a été recon-duit chaque quinze jours avec la possibilitéde réadapter les mesures pour chaque wilaya.En effet, les walis, selon une directive du gou-vernement, disposent de la possibilité de durcirou d’alléger les mesures de confinement en fonc-tion de l’évolution de la situation épidémiologi-que de chaque région.

Covid-19

538 nouveaux cas et 11 décèspandémie de la Covid-19. En outre, 34 wilayasont recensé, durant les dernières 24 heures,moins de dix (10) cas et 14 autres ont enregistréplus de 10 cas. Par ailleurs, 62 patients sont ac-tuellement en soins intensifs, a également faitsavoir Dr Fourar. Enfin, le même responsable asouligné que la situation épidémiologique actuel-le exige de tout citoyen vigilance et respect desrègles d'hygiène et de distanciation physique,rappelant l'obligation du respect du confinementet du port des masques. Il a aussi appelé à veillerà la santé des personnes âgées, notamment cel-les souffrant de maladies chroniques.

Conseil des ministres aujourd’hui

Rentrée universitaire et relancesocio-économique au menu

diqué hier un communiqué de la présidence dela République. Des dossiers relatifs à la rentréeuniversitaire et au plan national de relance so-cio-économique, sont à l’ordre du jour de cetteréunion, a-t-on ajouté de même source.

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03EVEN EMENTLe Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020

R. N.

Le communiqué explique que «dans unepremière étape et dans les 29 wilayassoumises au confinement partiel à do-

micile, ne seront concernées que les mos-quées ayant une capacité supérieure à 1.000fidèles et exclusivement pour les prières duDohr, Asr, Maghreb et Ichaâ et ce, à partirdu samedi 15 août 2020, durant toutes lesjournées de la semaine, à l’exception du ven-dredi où seules les prières du Asr, Maghrebet Ichaâ sont accomplies». Ces dispositionsseront de mise «jusqu’à ce que toutes lesconditions soient réunies pour l’ouverturetotale des mosquées» prévue dans une«deuxième étape». Quant aux «19 wilayasoù le confinement partiel a été levé»,les mosquées ayant une capacité supérieu-re à 1.000 fidèles seront rouvertes à partirdu samedi 15 août 2020 pour les 5 prièresquotidiennes, durant toutes les journées dela semaine, à l’exception du vendredi où seu-les les prières du Asr, Maghreb et Ichaâ sontaccomplies», ajoute la même source. Les mosquées concernées par l’ouvertureseront désignées «par arrêté du wali qui seraaffiché à l’entrée des mosquées et sous lecontrôle et la supervision des directions dewilaya des Affaires religieuses et des Wakfs,à travers les fonctionnaires de la mosquée etles comités des mosquées et ce, en étroitecoordination avec les services de la Protec-tion civile et des APC et avec le concours descomités de quartiers et du Mouvement asso-ciatif local», affirme encore le communiqué.

MESURES DE PRÉVENTION

Quant au «dispositif préventif d’accompagne-ment» il prévoit «l’interdiction d’accès auxfemmes, aux enfants de moins de 15 ans etaux personnes vulnérables, le maintien dela fermeture des salles de prières, des ‘mus-salates’ et des écoles coraniques, le maintiende la fermeture des lieux d’ablution, le portobligatoire du masque de protection, l’utili-sation de tapis de prière personnel, le respectde la distanciation physique entre les fidèlesd’au moins un mètre et demi, l’organisationdes accès de façon à respecter l’espacementet la distance physique ainsi que l’aména-gement de l’entrée et de la sortie selon unsens unique de circulation, pour éviter lescroisements des fidèles, la mise à la disposi-tion des fidèles du gel hydro-alcoolique».«L’utilisation des climatiseurs et des ventila-teurs» est également interdite. Le dispositifprévoit aussi «la désinfection régulière desmosquées», «l’affichage des mesures barriè-res et de prévention», et un accès à la mos-quée «soumis au contrôle préalable au moyend’appareils thermiques». «Les walis sont char-gés de veiller au strict respect de ces mesu-res de prévention et de protection» et de «pro-céder à des inspections inopinées pour s’as-surer de l’observation du dispositif misen place». Et en cas «non-respect de ces me-sures» ou de «signalement de contamination»,le communiqué préconise «la fermeture im-médiate de la mosquée concernée». Le gouvernement appelle les fidèles à «semobiliser et à s’investir pleinement pour lerespect des règles édictées afin de préserver lasanté de tous et prémunir les lieux de prièrede tout risque de propagation du virus et àagir avec discipline et responsabilité indivi-duelle et collective, pour garantir la quiétudedans ces lieux saints et maintenir leur ouver-ture au profit des fidèles».

PLAGES, HÔTELS,RESTAURANTS, CAFÉS…

Par ailleurs, le Premier ministre a arrêté ledispositif de mise en œuvre de la décision

portant «ouverture graduelle et contrôlée desplages, des espaces récréatifs, des lieux deplaisance et de détente, des hôtels, cafés etrestaurants», à partir de samedi prochain,dans «le respect des protocoles sanitaires deprévention et de protection» contre la pro-pagation de l’épidémie Covid-19, selon unautre communiqué des services du Premierministre. «En application des instructions deMonsieur le président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, chef suprême desForces armées, ministre de la Défense natio-nale, données lors de la réunion du hautconseil de sécurité du 3 août 2020 et au ter-me des consultations avec le comité scienti-fique et l’autorité sanitaire, le Premier minis-tre a arrêté le dispositif de mise en œuvre de la décision portant ouverture graduelleet contrôlée des plages, des espaces récréa-tifs, des lieux de plaisance et de détente, deshôtels, cafés et restaurants et ce, dans le res-pect des protocoles sanitaires de préventionet de protection contre la propagation del’épidémie», précise la même source. Ainsi«les citoyens pourront accéder à partir dusamedi 15 août 2020 aux plages autoriséeset contrôlées, aux lieux de détente et espa-ces récréatifs et de loisirs dans le respect dudispositif préventif d’accompagnement, quisera mis en place par les autorités locales».Ce dispositif comprend notamment «le portobligatoire du masque de protection, le res-pect de la distanciation physique d’au moinsun mètre et demi, l’affichage des mesuresbarrières et de prévention aux différentspoints d’accès des lieux, l’organisation delieux adéquats pour le stationnement desvéhicules, le contrôle préalable par les élé-ments de la protection de civile si nécessai-re, de la température des estivants au niveaudes accès des plages au moyen d’appareilsthermiques et la mise à disposition de bacsdédiés à recueillir les masques, gants oumouchoirs usagés». Le communiqué préci-se, à ce propos, qu’»il appartient aux Walisd’organiser la réouverture graduelle des pla-ges, espaces récréatifs et de divertissement,lieux de plaisance et de détente et de tenirles citoyens informés des dates d’ouverturerespectifs de ces lieux». S’agissant de la reprise de l’activité des hô-tels, cafés et restaurants, elle demeure subor-donnée, note le communiqué des Services duPremier ministre, à «la mise en œuvre d’unprotocole sanitaire de prévention et de pro-tection qui inclura notamment les mesures sui-vantes: l’utilisation en priorité des terrasses etl’exploitation d’une table sur deux dans lesespaces intérieurs, le port obligatoire du mas-que de protection, l’organisation de la dis-tanciation physique à l’intérieur et à l’exté-rieur du local, la désinfection régulière deslieux, des tables, des chaises et des autreséquipements». Il s’agit également de «l’ins-tallation de paillasses de désinfection auxentrées, le nettoyage régulier du linge, desserviettes et des tenues de travail, la mise àla disposition des clients de solution hydro-alcoolique, l’aération naturelle des lieux, l’in-terdiction de l’utilisation des climatiseurs etdes ventilateurs». Toutefois, le communiquésouligne que «le non-respect de ces mesu-res, entrainera la fermeture immédiate del’espace et/ou activité concernés». En ce qui concerne les cérémonies de ma-riage et autres au niveau des salles des fêtes,hôtels et restaurants, elles resteront «stricte-ment interdites jusqu’à ce que les conditionsfavorables soient réunies», ajoute la mêmesource, précisant que «les walis sont chargésde veiller au strict respect de ces mesures deprévention et de protection qui seront préci-sées, en tant que de besoin par un arrêté dewilaya et de procéder à des inspections inopi-nées pour s’assurer de l’observation du dispo-sitif mis en place», conclut le communiqué.

A partir du 15 août

Mosquées, plageset restaurants rouverts

Deux (2) personnes ontperdu la vie et trois (3)

autres ont été blessées lorsd’une collision entre trois (3)véhicules survenue samedidans la commune d’AinSmara (Constantine), a-t-onappris auprès de la cellule decommunication de la direc-tion de la Protection civile(DPC). Survenu à la sortiede cette collectivité localesur un axe routier de la rou-te nationale RN5, cet acci-dent, qui a causé la mortsur place à deux (2) person-nes, âgées de 6 et 43 ans,a également occasionné

Un communiqué des services du Premier ministère, rendupublic hier, énonce les règles de l’ouverture «progressiveet contrôlée des mosquées», prévue à partir du samedi 15

août 2020, dans le «strict respect des protocolessanitaires liés à la prévention et à la protection contre la

propagation de l’épidémie de coronavirus».

des blessures à quatre (4)personnes, âgées entre 5 et72 ans, selon un communi-qué des mêmes services. Les sapeurs-pompiers del’unité principale ‘’Ben At-talah Mohamed-Cherif’’ dela commune d’El Khroub etceux de l’unité secondai-re de la commune d’AinSmara, qui se sont dépê-chés sur les lieux de l’ac-cident, ont évacué les dé-pouilles à la morgue del’établissement hospitalierde la circonscription admi-nistrative d’Ali Mendjeli, aprécisé le communiqué.

Aussi, trois (3) blessés ontété pris en charge sur leslieux puis transférés au ser-vice des urgences médicalesde la même structure de san-té, tandis que la quatrièmevictime, qui était en état dechoc, avait été évacuée versla clinique de la localité «Ha-richa Amar» (communed’Ain Smara), a-t-on souli-gné de même source. P a railleurs, les services de sécu-rité ont ouvert une enquêteen vue de déterminer les cir-constances exactes de cetaccident de la circulation, a-t-on signalé.

Constantine

Deux morts et quatre blessésdans une collision

Amine Bouali

Depuis qu’il a lu

cette nouvelle

dans la presse,

au début de ce

mois de juillet, Musta-

pha ne dort presque

plus, fait des rêves éveillés et se voit ri-

che et célèbre. Il faut dire qu’il aime tirer

des plans sur la comète et l’histoire de

ce Tanzanien qui vient de découvrir puis

de vendre aux autorités de son pays trois

superbes « tanzanites », des minéraux ra-

res qu’on ne trouve qu’en Tanzanie, pour

la coquette somme de 5,4 millions

d’euros, lui a donné le tournis et d’assez

curieuses idées.

Car Mustapha, désormais, en est per-

suadé : il pense que son heure de gloi-

re est arrivée et que, quelque part

dans le vaste Sahara algérien, il va fi-

nir par trouver, lui aussi, une perle

rare, un gisement d’un minéral extraor-

L’algérianite

ou le rêve éveillé

de Mustapha

dinaire, inconnu jus-

que-là, qui aurait les

éclats réunis de l’éme-

raude et du rubis et

qu’il appellerait, en

hommage à l’Algérie,

son pays, l’algérianite !

L’algérianite, quel beau nom pour un

rêve éveillé ! Vous allez dire, bien-sûr

que Mustapha n’a plus la tête sur les

épaules et qu’il poursuivait des chimè-

res ! Et s’il était plutôt un idéaliste qui

veut croire aux miracles et que son al-

gérianite, c’était les rêves des Algériens

qui refuseraient de les voir détruits ? Si

son algérianite, c’était moins une pier-

re précieuse improbable enfouie dans le

désert qu’une espèce de flamme insen-

sée qui garderait leur cœur tenace dans

l’adversité ? L’algérianite, c’est peut-être

le dernier refuge des hommes défaits et

leur ultime courage.

Page 4: P. 3 Le Quotidien · DIMANCHE 09 AOÛT 2020 - 19 DHOU EL HIDJA 1441 - N° 7820 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166 Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN P. 3

04 EVEN EMENTLe Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020

M. Del l i

Le Syndicat national des pharmaciensd’officine a adressé une lettre au pré-

sident de la République AbdelmadjidTebboune à propos de l’Agence natio-nale des produits pharmaceutiques(ANPP). Il ressort clairement de la lettreen question dont nous détenons une co-pie que des lobbys de l’industrie phar-maceutique se démènent pour retirerl’Agence nationale des produits phar-maceutiques de la tutelle du ministèrede la Santé et la placer sous le contrô-le du ministère de l’Industrie. «Il est parconséquent tout à fait normal quel’ANPP soit placée sous l’autorité duministère de la Santé», a-t-on soulignéen argumentant par le fait que «certai-nes tâches anciennement dévolues auministère de la Santé et confiées entreautres à la DG de la pharmacie, auLaboratoire national de contrôle desproduits pharmaceutiques (LNCPP),ou au service de l’inspection générale,ont été désormais inscrites parmi les at-tributions de l’ANPP». Les recommandations de l’OMSabondent dans ce sens en désignant«l’autorité politique concernée au seinde l’Etat par la mise en fonction del’ARP est le ministère chargé de la san-té». En Algérie l’ARP est l’ANPP. Toutl’arsenal juridique de la loi 18-11 no-tamment les articles 223, 224 et 225est clair dans ses fondements relatifs àla tutelle du ministère de la Santé et aucaractère de santé publique. Pour tou-tes ces raisons, a-t-on indiqué dans lacorrespondance du SNAPO, «l’ANPPdoit garder sa souveraineté, elle doitrester sous la tutelle du ministère de laSanté et marquer son indépendancepar rapport au secteur industriel et auxfirmes pharmaceutiques». Des compléments alimentaires et desgels hydroalcooliques en demande hy-per croissante sont fabriqués par deslaboratoires privés de la parapharma-cie dans des conditions à la limite durespect des normes scientifiques. Deschiffres d’affaires faramineux échap-pent au contrôle de l’Etat au nom dela lutte contre le coronavirus. L’enjeufinancier est de taille. Soumettre l’agence du médicamenten question à l’autorité du ministère del’Industrie, c’est banaliser le médica-ment dans sa fabrication au même ti-tre d’un gâteau ou d’un bonbon, a-t-on indiqué. Le syndicat des pharma-cies d’officine s’interroge : «les bonnespratiques de distribution, de dispensa-tion au niveau des pharmacies hospi-talières et des officines de ville relève-raient d’un ministère de l’Industrie ?».Et de répondre : «ça serait vraimentd’une totale incohérence, ça serait éga-lement destituer le secteur de la santé

Abdelkrim Zerzouri

Ce dernier nous a apprisque des répliques pluslégères continuent à

frapper la région, plus de 24haprès les deux séismes du ven-dredi, de magnitude 4,9 surl’échelle ouverte de Richterpour la première et 4,5 pour laseconde dans un intervalle de5 heures. Cela reste sans dan-ger, mais certaines habitationsdéjà fortement endommagéespar les deux premiers séismesn’ont pu résister et se sont ef-fondrées, hier, signale-t-il. Sou-lignant dans ce sillage qu’onpeut dire que le drame a étéévité grâce à l’installation destentes à l’intérieur du stade lo-cal pour loger les familles dontles habitations présentaient undanger pour leur vie. Lesquel-les habitations ont été délimitéespar un périmètre de sécurité ins-tallé par les éléments de la Pro-tection civile, interdisant toutaccès en son intérieur. Ainsi coule le quotidien deshabitants de la wilaya de Mila,entre le choc du séisme, l’atten-te de solutions pour ceux qui nepeuvent rejoindre leurs demeu-res endommagées et des résul-tats des expertises en cours. Dansce cadre, le ministre de l’Habi-tat, Kamel Naceri, qui s’est dé-placé à Mila, hier, en compagnie

Le ministre des Transports,Lazhar Hani, a assuré hier

à Alger qu’aucune marchandi-se dangereuse ou matière ex-plosive ne se trouve dans lesports du pays, appelant à l’éta-blissement de statistiques heb-domadaires sur les marchandi-ses saisies et stockées et de rap-ports détaillés y relatifs à sou-mettre aux responsables. Lors d’une visite d’inspectionau port d’Alger, M. Hani, quiétait accompagné de cadres duministère et des responsablesdu port, a affirmé que «l’Algé-rie a été parmi les premierspays à interdire la saisie ou lestockage de marchandises dan-gereuses au niveau des ports»,ajoutant que le texte d’interdic-tion remontait à 1975. Cetteloi «est appliquée de manièrestricte au niveau de tous lesports du pays», a souligné leministre assurant qu’»aucunemarchandise dangereuse ne s’ytrouve». Dans les années 1980,de sévères sanctions ont étéprises à l’encontre de certainsresponsables de ports, allantjusqu’à l’emprisonnement,pour non-respect des procédu-res légales en vigueur en lamatière, a-t-il rappelé. «Ce quis’est passé au port de Beyrouthpeut se produire dans n’impor-te quel autre port, d’où la né-cessité de veiller à la stricte ap-plication des lois pour éviterpareilles catastrophes», a sou-tenu M. Hani. Le ministre aégalement insisté sur la néces-sité de «lutter contre les faus-

Agence des produits pharmaceutiques

Le SNAPO en appelle à Tebboune

L’heure est aux expertises

La population de Mila encore

sous le choc

d’une délégation ministériellepour faire le constat des dégâtsprovoqués par les deux séismesqui ont frappé la région, vendre-di, a indiqué que son ministèrea mobilisé une soixantaine d’ex-perts pour effectuer une évalua-tion technique rapide, afin derépondre au besoin urgent desfamilles qui ne peuvent réinté-grer des logements présentantdes risques d’effondrement. Laveille, c’est le ministre de l’Inté-rieur et celle de la Solidarité qui,après avoir exprimé leur soula-gement du fait qu’aucune per-te humaine n’ait été déplorée,ont assuré que «toutes les habi-tations endommagées par lessecousses seront prises en char-ge progressivement», réitérantl’engagement de l’Etat qui«n’abandonnera pas les citoyensen danger», sur le plan matérielet psychologique. Rappelons qu’un premier bi-lan établi le jour même du séis-me fait état de l’effondrementtotal de trois habitations indi-viduelles, dont deux au niveaudes quartiers du ‘vieux Mila’ etun autre de 4 étages au chef-lieu de wilaya, ainsi que 15 ef-fondrements partiels et des fis-sures apparues sur les murs etles piliers de plusieurs bâtisses,classées «orange» suite à uneexpertise de la Protection civi-le. Pour les effondrements, to-

tal ou partiel, les choses sontclaires en matière d’expertise,notamment sur le plan de leurdéclaration «inhabitable», res-te à évaluer la menace des fis-sures qui a touché les murs etles piliers de plusieurs bâtisses.Et, cela peut prendre du tempsselon les cas, un temps néces-saire à accorder aux autoritésen charge du contrôle des cons-tructions pour mener à bienleurs investigations et détermi-ner l’étendue des dégâts et lespriorités, comme l’a prôné leministre de l’Intérieur. Des experts ont été égalementdépêchés par le ministre des Res-sources en eau pour s’enquérirde la situation au niveau du bar-rage Béni Haroun, qui n’a pasété affecté, selon un premierconstat mais qui nécessite quandmême une expertise plus appro-fondie, selon le premier respon-sable du secteur. Il y a égalementcette faille de 50 cm d’épaisseuret d’une longueur de 500 mè-tres apparue, suite au séisme duvendredi, sur un terrain vague,dont on parle peu mais qui de-vrait susciter la curiosité desscientifiques. Des failles sembla-bles doivent faire l’objet d’unsuivi scientifique minutieux, carelles peuvent favoriser, voire dé-clencher des tremblements deterre, selon une étude publiéedans la revue Science.

Le choc subi suite aux deux secousses telluriques du vendredi7 août n’était pas passé, hier encore, pour les habitants de lawilaya de Mila. «Parfois, les vibrations causées par le passaged’un camion poids lourd devant la maison me terrifie», avoue

Rachid, un père de famille habitant du chef-lieu de wilaya.

Le ministre des Transports

«Aucune marchandise dangereuseou matière explosive dans les ports»

ses déclarations» de certainsimportateurs et de trouver lesmoyens d’y remédier. «Letransport des marchandisesdangereuses étant coûteux, cer-tains s’abstiennent de les décla-rer», a-t-il dit. En ce qui con-cerne le stockage des marchan-dises et le séjour des conteneursau niveau des ports, le premierresponsable du secteur a pré-cisé que «les lois sont claires àcet égard: la durée de séjourdes conteneurs au niveau duport ne doit pas dépasser 21jours». «Mais ces délais ne sontpas toujours respectés, ce quicrée des déséquilibres en ter-mes de gestion et de stocka-ge», a-t-il regretté. M. Hani ainsisté, dans ce sens, sur l’im-portance de «changer les men-talités et d’agir pour adopterune nouvelle méthode de tra-vail», précisant que «toutes lesmesures seront prises pouraméliorer la situation». Après avoir écouté les expli-cations des responsables duport et des douanes, le minis-tre a été informé que 10 % desconteneurs se trouvant actuel-lement au niveau du port d’Al-ger avaient dépassé les délaisfixés, certains sont bloquéspour fausses déclarations,d’autres en raison de procédu-res judiciaires, et il existe mêmedes conteneurs abandonnéspour des raisons inconnues, endépit de leur conformité. A ceteffet, le ministre a instruit lesservices compétents «d’effec-tuer des statistiques hebdoma-

daires des marchandises saisiesou stockées y compris cellesfaisant l’objet de procéduresjudiciaires ou abandonnées parleurs propriétaires, et de sou-mettre les rapports y afférentsaux responsables pour exa-men et régularisation de leursituation». Après avoir ins-pecté des marchandises stoc-kées depuis des années, au ni-veau des entrepôts du port,dont la poudre de lait, des mé-dicaments et des livres, M.Hani a ordonné «leur destruc-tion immédiate», mettant engarde contre la reproductionde telles situations. «Une pou-dre de lait stockée depuis 10ans représente un dangerpour la santé publique, il nefaut pas la jeter dans les dé-charges publiques mais l’inci-nérer», a souligné M. Hani,ajoutant que «les vieilles mar-chandises, notamment lesproduits de consommation,ne doivent pas restées stoc-kées au niveau des ports». A une question sur la réou-verture des espaces, maritimeet aérien provisoirement àl’arrêt depuis mars dernier, enraison de la propagation de lapandémie du nouveau coro-navirus, le ministre a écartél’éventualité de rouvrir lesliaisons internationales detransport à l’heure actuelle,soulignant que «notre prio-rité est la lutte contre la pan-démie et dès la maîtrise de lasituation, nous examineronscette possibilité».

d’une partie indissociable de sa com-posante et de sa compétence». Un autreargument de taille est évoqué dans lalettre du SNAPO: «l’agence est appe-lée à assumer des missions qui touche-raient au secteur pharmaceutique danssa globalité… mais également l’activi-té pharmaceutique liée aux laboratoi-res étrangers se trouvant en Algérie ain-si qu’aux opérations d’importationqu’ils réalisent, car l’enregistrement,l’homologation et le contrôle touchenttous ces secteurs de l’activité pharma-ceutique, et pas seulement de l’indus-trie». Et d’ajouter: «les tâches del’ANPP dépassent de loin et sont beau-coup plus larges que celles du ministè-re de l’Industrie… du fait qu’elle dis-pose d’une mission de santé publiquealors que l’industrie pharmaceutique ades liens directs avec les opérateurs enindustrie qui auront à réaliser des pro-jets dans le respect d’une stratégie tra-cée par le secteur de la santé». Pour conclure, lit-on dans la lettre duSNAPO, «il ne faut pas faire croire àl’opinion publique que la rapidité del’enregistrement va régler le problèmede la santé et du médicament en Algé-rie». Il est clairement établi, a-t-on pré-cisé, que «le nombre de produits enre-gistrés auprès du ministère de la Santépar les différentes firmes pharmaceuti-ques locales et internationales est biensupérieur au nombre des produits im-portés ou réellement fabriqués locale-ment et mis sur le marché». La lettre seconclut avec un constat qui en dit longsur la légèreté déconcertante qu’onveut imposer à la fabrication du médi-cament et la pratique de l’acte phar-maceutique pour des raisons purementcommerciales et de profit dans un cli-mat de vulnérabilité imposé ces der-niers temps par le coronavirus. Dansun environnement marqué par la pu-blicité mensongère de certains produc-teurs de compléments alimentaires etproduits cosmétiques, l’Etat doit réagiravec vigueur et ce n’est qu’avec l’ANPPque cela pourrait être possible, a-t-onsuggéré avant de noter qu’«enregistrerun produit n’implique pas forcément safabrication ou son importation immé-diate. De nombreux laboratoires enre-gistrent mais attendent parfois des an-nées avant de mettre réellement le pro-duit sur le marché». Selon le vice-président du SNAPO,Zfizef Abdelhak, «le secteur de l’activi-té pharmaceutique est dans une anar-chie totale qui risque d’empirer si le seulorgane de contrôle qui est l’ANPP est re-tiré au ministère de la Santé et placé sousl’emprise du ministère de l’Industrie».Pour cela, notre interlocuteur a soulignéque le SNAPO ne ménagera aucun ef-fort pour faire respecter les règles de l’ac-tivité pharmaceutique.

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EVEN EMENT 05Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020

Par Layal Abou Rahalet Tony Gamal-Gabriel

Des milliers de Libanais ont déferlé samedi dans les rues deBeyrouth, partiellement dé-

vastée par une explosion, pour ex-primer leur colère face à la classepolitique jugée responsable du dra-me qui a fait plus de 150 morts et6.000 blessés. Sur la place des Mar-tyrs, épicentre traditionnel des ma-nifestations, vers laquelle les protes-tataires ont convergé avec pour motd'ordre "Le Jour du jugement", desguillotines en bois ont été installéestandis que des protestataires ontbrandi des cordes, un noeud coulantà leur extrémité. Le hashtag îPendez-les circule depuis plusieurs jours surles réseaux sociaux. Pour les Liba-nais déjà éprouvés par une crise éco-nomique inédite, l'explosion de mar-di a été la catastrophe de trop, re-lançant un mouvement de contesta-tion qui avait débuté en octobre pourdénoncer l'ensemble de la classe di-rigeante, jugée corrompue et incom-pétente, mais s'était essoufflé en rai-son de la pandémie de Covid-19."Vengeance, vengeance, jusqu'à lachute du régime", ont scandé les ma-nifestants, certains portant des mas-ques, d'autres des drapeaux ou desportraits des victimes de l'explosion,alors que les forces de sécurité ten-taient d'empêcher certains groupesd'avancer vers le Parlement, selondes correspondants de l'AFP. Dansdes rues adjacentes au rassemble-ment majoritairement pacifique mal-gré des tensions, des forces de sécu-rité ont tiré des gaz lacrymogènestandis que des heurts limités les ont

Par Peter Hutchison

Des diplomates s'attendent à ce que le Con-seil de sécurité de l'ONU rejette nettement

la semaine prochaine une résolution américai-ne visant à prolonger un embargo sur les ven-tes d'armes à l'Iran, ce qui devrait poser lesjalons d'une longue épreuve de force avec desrépercussions sur l'accord nucléaire iranien. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeoa annoncé mercredi que son pays allait pré-senter ce texte en dépit de la vive oppositionde la Russie et de la Chine. Mais des diploma-tes de l'ONU affirment que l'opposition à laversion actuelle de la résolution est si forte qu'ilest peu probable que Washington parvienneà s'assurer les neuf votes requis pour forcerMoscou et Pékin à exercer leur veto. «La réso-lution adopte une position jusqu'au-boutistesur l'Iran», a dit un diplomate à l'AFP. Un autrea affirmé que le projet «allait au-delà des dis-

Beyrouth

Des milliers de manifestants en colèredemandent des comptes aux dirigeants

opposés à certains manifestants quileur ont lancé des pierres. "Après troisjours passés à déblayer les décom-bres et panser nos plaies, il est tempsde laisser exploser notre colère et deles sanctionner pour avoir tué desgens", affirme Farès al-Hablabi, 28ans. "Nous devons nous dresser con-tre tout le système (...) le changementdoit être à la mesure de l'ampleur dela catastrophe", ajoute ce militantdescendu dans la rue dès le déclen-chement du soulèvement populairele 17 octobre 2019.

21 DISPARUS

Beyrouth s'est réveillée pour lequatrième jour consécutif au sondu verre brisé ramassé dans les

rues une armée de volontaires. L'ex-plosion au port mardi, dont les cir-constances ne sont toujours pas élu-cidées, aurait été provoquée par unincendie qui a touché un énormedépôt de nitrate d'ammonium, dan-gereuse substance chimique. La ca-tastrophe a fait au moins 158 mortset plus de 6.000 blessés, dont aumoins 120 sont dans un état critique,selon un dernier bilan du ministèrelibanais de la Santé, ainsi que prèsde 300.000 sans-abri. Le ministèrea revu à la baisse le nombre de per-sonnes portées disparues, indiquantqu'il était désormais de 21, alors qu'ilen avait évoqué auparavant plu-sieurs dizaines. L'ambassade de Sy-rie a annoncé que 43 de ses ressor-tissants figurent parmi les personnesdécédées. De leur côté, les Pays-Basont annoncé que l'épouse de l'am-bassadeur néerlandais au Liban JanWaltmans était décédée des suites deses blessures. Le président Michel

Aoun, de plus en plus décrié, a dé-claré vendredi qu'il s'opposait à uneenquête internationale, affirmantque l'explosion pourrait avoir étécausée par la négligence ou par unmissile. Une vingtaine de fonction-naires du port et des douanes ont étéinterpellés, selon des sources judiciai-re et sécuritaire. Les trois députés duparti Kataëb (opposition), un partihistorique chrétien, ont démissionnésamedi, affirmant que le temps étaitvenu de bâtir un "nouveau Liban".Le secrétaire général de cette forma-tion historique chrétienne a été tuédans l'explosion. Deux autres parle-mentaires qui avaient déjà démis-sionné après le drame.

«PRIS EN OTAGE»

Deux jours après une visite duprésident français EmmanuelMacron, une visioconférence

des donateurs en soutien au Libanaura lieu dimanche, co-organisée parl'ONU et la France, a indiqué la pré-sidence française à l'AFP. Le prési-dent américain, Donald Trump, aannoncé qu'il y participerait. "Toutle monde veut aider!", a-t-il tweeté.Le Liban est en plein naufrage éco-nomique, après avoir fait défaut sursa dette, et ses dirigeants ont été in-capables de s'entendre sur un plande sauvetage avec le Fonds moné-taire international (FMI). "On n'enpeut plus. On est pris en otage, onne peut pas quitter le pays, on nepeut retirer notre argent des ban-ques, le peuple est en train de cre-ver de faim, il y a plus de deux mil-lions de chômeurs et là, par négli-gence et à cause de la corruption(...), Beyrouth a été complètementdétruite", lâche Médéa Azoury, unemanifestante de 46 ans. Le président

du Conseil européen, Charles Mi-chel, venu à Beyrouth, pour témoi-gner de la "solidarité" des Européens"choqués et attristés", a assuré auxLibanais qu'ils n'étaient "pas seuls".L'Union européenne a déjà déblo-qué 33 millions d'euros pour le Li-ban. Le chef de la Ligue arabe, Ah-mad Aboul Gheit, ainsi que le vice-président turc, Fuat Oktay, et le chefde la diplomatie turque, Mevlüt Ca-vusoglu, se sont également rendus àBeyrouth. Alors que les responsablesétrangers se succèdent et que l'aideinternationale afflue, les dirigeantshonnis du Liban tentent de profiterde la situation, estime l'analyste Nas-ser Yassin, de l'Institut Issam Fares."La crainte est que les autorités ti-rent profit de ce désastre et de l'at-tention arabe et internationale pourse remettre à flot", dit-il.

AFP

Embargo sur les armes en Iran

Epreuve de force en vue à l'ONU sur un texte américain

positions actuelles» de l'embargo sur les ven-tes d'armes conventionnelles à l'Iran, qui ex-pire le 18 octobre. Cet embargo arrive à expi-ration selon les termes de la résolution qui adonné sa bénédiction à l'accord internationalsur le nucléaire iranien, signé en juillet 2015et connu sous le nom officiel de Joint Com-prehensive Plan of Action (JCPOA). Aux termes de l'accord, négocié par BarackObama, alors président des Etats-Unis, l'Irana accepté de réduire ses activités nucléaires enéchange notamment d'un allègement des sanc-tions. Le président Donald Trump a retiré sonpays de l'accord en mai 2018 et imposé dessanctions unilatérales à l'Iran dans le cadred'une campagne de «pression maximale». Té-héran a depuis entrepris des mesures, limitéesmais croissantes, pour s'éloigner de ses enga-gements vis-à-vis de l'accord, tout en deman-dant un allègement des sanctions. Les alliés européens des Etats-Unis qui, aux

côtés de la Russie et de la Chine, ont signél'accord avec l'Iran, se sont dits favorables àun prolongement de l'embargo, mais leur prio-rité est de préserver le JCPOA. Le texte amé-ricain, que l'AFP a pu consulter, appelle à uneextension illimitée de l'embargo. Les diploma-tes craignent que la résolution ne menace l'ac-cord sur le nucléaire. Pour l'Iran, une extension de l'embargo se-rait synonyme de la fin de l'accord. «On de-vrait rester concentrés sur la préservation duJCPOA», a dit un troisième diplomate à l'AFP.«C'est la seule manière de fournir des assu-rances sur la nature exclusivement pacifiquedu programme nucléaire iranien. Aucune al-ternative crédible à cet outil n'a été proposéedepuis le retrait américain», a-t-il ajouté. Desexperts disent que le fossé entre les Etats-Uniset leurs alliés menace d'instaurer un climat demécontentement au Conseil de sécurité jus-qu'à l'échéance du 18 octobre.

TORPILLER L'ACCORD?

«C'est comme un accident de voiture donttout le monde saurait qu'il va arriver», es-time le spécialiste de l'ONU basé à New

York Richard Gowan, décrivant le texte amé-ricain comme une «pilule empoisonnée«. Desobservateurs suggèrent que les pays européensdu Conseil pourraient se rallier à une exten-sion de court terme de l'embargo si elle aide àpréserver l'accord sur le nucléaire. Ou alorsdes membres pourraient proposer leur propretexte, mais un consensus s'annonce difficileavec la Chine et la Russie. Washington a menacé de déployer tous sesefforts pour rétablir des sanctions de l'ONU sil'embargo n'était pas prolongé, en utilisant unmécanisme controversé appelé «snapback».Mike Pompeo a avancé un argument qui a étécontesté, selon lequel les Etats-Unis sont tou-jours des «participants« de l'accord nucléaire,et qu'ils peuvent donc forcer un retour des sanc-tions s'ils constatent des violations des enga-gements iraniens. Il a cité le soutien de l'Iran aux rebelles Hou-this au Yémen en exemple, et s'est inquiétédes signes selon lesquels la Chine se prépare-rait déjà à vendre des armes à l'Iran une foisl'embargo arrivé à échéance. Les alliés euro-péens sont sceptiques sur un rétablissement dessanctions tel qu'envisagé par Washington, etavertissent que cela pourrait saper la légitimi-té du Conseil de sécurité. Kelly Craft, l'ambassadrice américaine àl'ONU, a dit à des journalistes jeudi que le pre-mier objectif de Washington était l'extension,mais que les Etats-Unis étaient prêts à utiliser«tous les outils à leur disposition». Une tentative de recours au «snapback» sem-ble «très probable«, selon M. Gowan, du cen-tre de réflexion International Crisis Group(ICG). «Au pire, cela pourrait torpiller l'accordnucléaire une fois pour toutes, ce qui pourraitêtre ce que veut Pompeo«, dit-il. «Cela pour-rait devenir la pagaille politique au Conseil desécurité, semblable à celle à propos de l'Iraken 2003», ajoute-t-il.

AFP

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Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 202006 DÉBAT

Un système bancaire au bord de l’asphyxiePar Nour Meddahi*

B-4) Opérations de réescompte ourefinancement

Le réescompte est un refinancement des prêtsd’une banque par la BA. Prenons un exem-ple pour expliquer ce qu’est une opérationde réescompte. Une banque commercialedispose de 120 millions de DA qui provien-nent de dépôts (à vue ou à terme); elle prêteà une entreprise 100 millions de DA au tauxdu marché, 6,5%. Une seconde entrepriseapproche la banque pour un prêt de 50 mil-lions de DA ; la banque ne dispose que de20 millions. Elle peut s’adresser à la BA et luidemander de refinancer le prêt de 100 mil-lions. La BA va étudier la qualité de l’entre-prise à qui la banque a prêté les 100 millionspour évaluer ses capacités de rembourse-ment. Elle va appliquer une décote faible,par exemple 20%, pour une entreprise dontle risque de défaut de remboursement estfaible, et une décote élevée, par exemple70%, pour une entreprise dont le risque dedéfaut de remboursement est élevé. Selon lecas, la BA prêtera à la banque commerciale80 ou 30 millions DA (décote de 20% ou70%). Le taux appliqué pour ce prêt est letaux directeur de la BA, qui a été baissé àdeux reprises depuis un an pour le porter de3,5% à 3%. La banque commerciale pourradonc prêter à la seconde entreprise les 50millions de DA, au taux de marché, sachantqu’une partie de cet argent est un prêt de laBA au taux directeur. Néanmoins il y a des conditions pour qu’unprêt bancaire soit éligible au refinancementde la BA. Une des conditions est que le prêtn’est pas dans une phase de grâce de rem-boursement. Malheureusement, comme ex-pliqué ci-dessus, une très grande majorité desprêts bancaires aux entreprises publiques sontdans cette phase de grâce. En avril 2017,Raouf Boucekkine et moi avions expliquécomment restructurer ces prêts pour enlevercette période de grâce afin de rendre ces prêtséligibles au réescompte. Lors de son récent passage à la Radio na-tionale, le Directeur du Trésor a dit qu’il yavait des discussions pour le refinancementdes prêts syndiqués. Ceci concerne proba-blement une partie des prêts à des entitéspubliques comme l’AADL, prêts qui ont étésyndiqués auprès de plusieurs banques. Cesprêts ont des périodes de grâce et ne sont paséligibles au refinancement de la BA, à moinsde changer la réglementation ou de les res-tructurer comme nous l’avons suggéré.

B-5) Financement du Trésor par laBA : prêts directs ou indirects ?

L’épisode de la planche à billets de l’automne2017 est bien connu ; voir en particulier nosdocuments d’avril 2017, novembre 2017 etavril 2019. Entre novembre 2017 et janvier2019, la BA sous la Gouvernance de Loukala imprimé 6.556 mds DA (32% du PIB de2018), inondant le marché bancaire de liquidi-tés et neutralisant les outils de politiques mo-nétaires mis en place par son prédécesseur, enparticulier l’Open Market. Le comble a étépoussé jusqu’à obliger la BA à reprendre le pro-gramme de reprises de liquidités pour retirerd’une main les liquidités injectées par l’autremain (à travers la planche à billets), et commele ridicule ne tue pas, un taux de 3,5% a étéappliqué pour les reprises de liquidités (contre0,75% du temps du Gouverneur Laksaci) et0,5% pour les prêts au Trésor. L’argent a été utilisé pour financer le déficitbudgétaire depuis novembre 2017, pour rem-bourser Sonatrach qui importe du carburantau prix international et le revend à perte auprix subventionné, pour rembourser des prêtsde la BNA à Sonelgaz, pour financer le déficitde la CNR de 2018 à 2020 (1.800 mds DA), etpour alimenter le FNI pour financer des projetsAADL et autres projets structurants. Le mon-tant imprimé était tellement énorme et hors desbesoins du pays que le reliquat était de 1.774mds DA en décembre 2019, dont deux tiersdans le compte du FNI. Le déficit actuel dubudget comme celui de la caisse de retraitesont actuellement financés par ce reliquat. Bien avant la crise sanitaire, nous avionsprédit que l’utilisation de la planche à billetsétait inévitable en 2020 pour le pays, cettecrise ayant juste rapproché le moment de

reprise de ce mode de financement. Il fautaussi observer que partout dans le mondeles plans de réactions à Covid-19 et les plansde relances économiques sont financés pardes prêts des Banques centrales. D’ailleurs,le club des soutiens à la planche à billets s’estsoudainement élargi au pays, avec parfoisdes escroqueries intellectuelles. Même lesopposants n’osent plus s’exprimer sur la ques-tion. Il est vrai qu’il n’y a pas eu d’inflationmalgré l’énorme montant d’argent créé. En avril dernier, la BA a modifié ses textesde refinancement des valeurs du Trésor, endiminuant les décotes mentionnées ci-des-sous. Ainsi, les décotes passent de 10% à 5%pour les valeurs dont l’échéance (résiduelle)est inférieure à un an, de 20% à 10% pourcelles dont l’échéance est inférieure à cinqans, et de 30% à 15% pour celles dontl’échéance est supérieure à cinq ans. En pratique, ceci veut dire qu’une banquecommerciale peut acheter des bons du Tré-sor et se faire refinancer auprès de la BA. Parexemple, elle peut acheter 100 mds DA debons du Trésor au prix du marché, et se fairerefinancer 95 mds DA si l’échéance du bonest inférieure à un an, 90 mds DA si l’échéan-ce est inférieure à 5 ans, et 85 mds DA pourune échéance supérieure à cinq ans. Ce refi-nancement se fait au taux directeur de la BA. Autrement dit, la BA vient de faciliter le fi-nancement du Trésor à travers les banquescommerciales. C’est donc de la planche àbillets via les banques commerciales, alorsque l’épisode de 2017 fut un financementdirect de la BA au Trésor. A priori, avec 100mds DA de liquidités, une banque commer-ciale peut acheter jusqu’à 666 mds DA (100/décote) de bons du Trésor dont l’échéancedépasse cinq années et se faire refinancer 566mds par la BA. Néanmoins, ceci n’est possi-ble que si la banque respecte les règles pru-dentielles de la BA. Ainsi, pour la BA, financer le Trésor en pas-sant par les banques commerciales est unmoyen de limiter les montants prêtés et aus-si de s’assurer que les taux pratiqués sontceux du marché. Qui peut reprocher une tel-le prudence à la BA après la politique me-née par le Gouverneur Loukal ? Rappelonsque la Banque d’Angleterre a décidé il y aquelques mois qu’elle prêterait directementde l’argent au Trésor anglais, c’est-à-dire sanspasser par les marchés financiers, bien queces derniers soient très développés, ce quin’est pas le cas chez nous. Maintenant, il faut regarder les choses enface. Que la BA prête de l’argent au Trésordirectement ou indirectement est secondaire.Le problème n’est pas économique mais poli-tique. Le Président n’aura aucun mal à nom-mer un Gouverneur qui rééditera la politiquemenée entre octobre 2017 et janvier 2019. Cequi importe est de savoir quelle politique éco-nomique le Président compte mener, à com-mencer par la consolidation des déficits inter-ne et externe, et les réformes économiques qu’ilveut lancer, en particulier celles qui seront im-populaires (subventions, retraites). Veut-il com-me son prédécesseur continuer le statuquo etlivrer le pays au FMI ou veut-il mener le re-dressement économique du pays ? Un mode opérationnel adéquat serait de dé-finir la trajectoire des déficits du Trésor aucours du mandat du Président et de fixer lesmontants maximaux de création monétairepar la BA pour chaque mois à venir sur cettepériode. Tout le reste est secondaire. Il est es-sentiel que ça soit le Président qui prenne lesengagements et non pas le Premier ministrecar ce dernier peut avoir sa fin de mission àtout moment. Terminons sur le risque d’inflation que l’onne peut éviter quand on parle de créationmonétaire. Nous avions dit à plusieurs repri-ses en 2016 et 2017 qu’il n’y en aurait pas, etil n’y en a pas eu. Une nouvelle création mo-nétaire ne devrait pas en créer étant donné ledéficit externe et la récession créée par la pan-démie. Cela dit, l’inflation a recommencé àaugmenter sous les effets de l’augmentationdu prix de carburant, de l’augmentation dusalaire minimum et de la récente baisse dudinar. Il y aura de l’inflation au cours des an-nées qui viennent car le dinar et les subven-tions énergétiques vont baisser, mais la créa-tion monétaire d’un montant raisonnable etgérée de manière appropriée et jointe par laBA et le Trésor ne va pas créer de l’inflation.

C) ACTIONS QUE DOIT PRENDRELE GOUVERNEMENT

C-1) Réduire le déficit de la balancede paiements

Il est difficile d’augmenter à court terme lesexportations du pays. Malheureusement l’ef-fondrement du prix du pétrole et la réduc-tion des volumes d’hydrocarbures exportésdepuis janvier vont évidemment réduire lesexportations en valeur et creuser le déficit dela balance de paiements. C’est donc sur lesimportations qu’il faut agir. Il faut d’abordaugmenter les prix des importations en dé-valuant le dinar comme discuté ci-dessus etaugmenter les droits de douane. Plusieurs actions de sauvegarde ont été ré-cemment prises avec l’augmentation desdroits de douane. Il faut continuer dans cetteaction. Les services, gros consommateurs dedevises, sont aussi sous la loupe. D’autresactions doivent être prises, en particulier dansles travaux publics. Il faut arrêter de confier àdes compagnies étrangères la construction delogements et d’infrastructures que des entre-prises algériennes peuvent faire. Ces derniè-res pourront confier certains travaux qu’ellesne maîtrisent pas à des compagnies étrangè-res. Les délais de livraison seront sûrementplus longs ; tant pis. La priorité devrait êtrede confier le travail à des Algériens et ausside garder les dinars (et les devises) au paysqui vont êtres réinjectés une seconde fois dansl’économie du pays. Ceci aidera évidemmentà la diversification de l’économie du pays.

C-2) Refinancement des prêtsbancaires et moratoire

pour les entreprises publiquesComme indiqué ci-dessus, il paraît nécessai-re de restructurer les prêts bancaires de cer-taines entreprises publiques pour les rendreéligibles au refinancement de la BA. Par ailleurs, les entreprises publiques ontsiphonné les liquidités bancaires puisqu’el-les détiennent la moitié des prêts bancaires.Il est temps de mettre un coup d’arrêt et deles obliger à se financer sur le marché obli-gataire, comme c’est la norme ailleurs. C’està elles de proposer des obligations attractivessur les plans financier et religieux pour se fi-nancer ; voir ci-dessous pour des exemplesd’obligations attractives. Ceci aidera aussi audéveloppement du marché financier du payset va tirer la croissance vers le haut. Ces en-treprises doivent aussi revoir leur plan d’in-vestissements pour les mettre en adéquationavec les besoins et moyens financiers du pays. Le cas de Sonelgaz est vraiment particulier.Depuis une dizaine d’années elle investit mas-sivement pour satisfaire la pointe de l’été,pointe qui ne dure qu’un mois. Les capacitésde production sont très largement au-dessusdes besoins sur le reste de l’année. Il faut plu-tôt modifier la politique tarifaire de Sonelgazen introduisant pour l’été une heure de pointeen milieu de journée comme c’est fait ailleurs.Il faut absolument interdire à Sonelgaz d’aug-menter ses capacités de production dans leconventionnel. Le nouveau ministre de l’Ener-gie a tracé une excellente feuille de route pourcette entreprise : raccorder les zones industriel-les et les zones agricoles à l’électricité et le gazet investir dans le renouvelable. De manière plus générale l’intervention àla Radio nationale du nouveau ministre del’Energie est à saluer par sa qualité, sa ratio-nalité et sa clarté. Il faut espérer qu’il va du-rer et que l’on va le laisser travailler. Les at-

taques ont déjà commencé avec cette affairede prime d’intéressement des employés deSonelgaz. Un classique. L’étape d’après serades grèves dans son secteur et enfin la der-nière étape sera sous forme d’attaques per-sonnelles. Il serait naïf de penser que les pré-dateurs et vautours qui mettaient la main surles 300 mds DA d’investissement annuel deSonelgaz vont laisser le nouveau ministrefaire son travail.

C-3) Mettre les mauvais crédits dansune entité à part : sauvetage des

banques publiquesNous avons indiqué ci-dessus qu’il est proba-ble que les banques ne vont pas récupérerprès de 2.500 mds DA de prêts consentis auxoligarques et à l’ANSEJ. Ces mauvais créditsvont plomber pour longtemps les bilans et lesparamètres prudentiels des banques publi-ques, ce qui est mauvais pour le financementde l’économie. La méthode classique pouréviter ce problème est de loger tous ces mau-vais crédits dans un organisme à créer qui s’oc-cupera de gérer ces crédits et de récupérer lemaximum d’argent. C’est un travail de lon-gue haleine, qui ne fait pas forcément partiedes compétences classiques d’une banque.C’est l’approche suivie par l’Etat français en1994 et 1995 pour gérer les turpitudes duCrédit Lyonnais. Il faudra aussi trouver unesolution pour les crédits contractés Sonelgaz. Il ne faut pas se voiler la face. Nous par-lons ici de plans de sauvetages des banquespubliques. Il faudra en faire.

C-4) Démonétiser l’économie :favoriser les moyens de paiements

scripturaux et le M-paiementIl faut absolument réduire le montant d’ar-gent qui circule hors des banques. Il faut com-mencer par interdire toutes les transactionsen liquide qui dépassent le montant de500.000 DA. Par ailleurs, il faut inciter les personnes phy-siques à utiliser les cartes bancaires et leschèques pour payer leurs transactions. Pourcela, il faut évidemment réduire les coûts deces moyens. Il faut aussi, pour lancer la pom-pe, mettre des incitations fiscales. Nous pen-sons à un remboursement d’une partie de laTVA (pour les personnes physiques), parexemple 5% dans un premier temps, pour-centage qui devrait baisser dans le temps. Il faut enfin créer et favoriser le M-paiement.Une très grande majorité d’Algériens possè-dent des téléphones dits intelligents (« smart-phones »). L’utilisation de simples applicationspermettrait d’utiliser ces téléphones pourpayer des transactions (et profiter de la remi-se d’une partie de la TVA) et aussi de donnerde l’argent à une autre personne. Le M-paie-ment est probablement l’outil numéro un pourdémonétiser de manière substantielle l’éco-nomie d’un pays comme l’Algérie. Notons qu’il vaut mieux éviter l’aventuris-me : lancer une opération de retrait des billetscomme le recommandent certains serait unacte de folie étant donné les problèmes politi-ques et économiques du pays. Il y a beau-coup d’outils à mettre en place pour réduirele montant de l’argent hors banque et la taillede l’économie informelle. Nous avons donnéune liste de mesures à prendre pour le pre-mier problème. Il en existe d’autres pour ré-duire la taille de l’économie informelle, maisqui sont hors sujet pour le présent document.

A suivre...

2ème partie

* Professeur des universités

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OPINION S 07Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020

Les actes de violenceau sein des établissements hospitaliers

Par Zerrouk Ahmed*

De plus, le coupable condamné à une peine d’emprisonnement peut être privé des

droits mentionnés à l’article 14 ducode pénal2121 Article 14 du codepénal : «lorsqu’il prononce une pei-ne délictuelle, le tribunal peut, dansles cas déterminés par la loi, inter-dire au condamné l’exercice d’unou de plusieurs droits des droits ci-viques visés à l’article 9 bis1 et ce,pour une durée n’excédant pas cinq(5) ans. Cette peine s’applique àcompter du jour où la privation deliberté a pris fin ou du jour de lalibé ration du condamné.Article 9 bis1: L’ interdict ion d’exercer lesdroits civiques, civils et de fa-mi l l e cons i s te en :1-la révocation ou l’exclusion detoutes fonctions et emplois publicsen relation avec le crime; pendantun (1) an au moins et cinq (5) ansau plus, à compter du jour où laprivation de liberté a pris fin ou dujour de libération du condamné. De ce qui précède, il est aisé desaisir, de comprendre et de se rendrecompte que le législateur a prévu uneaggravation des peines en cas de vio-lences verbales ou physiques contre lesagents de l’Etat, et les fonctionnai-res et les personnels de la santé sontinclus dans cette catégorie. En outre, le ministère de la Justi-ce n’a motivé l’ordonnance promul-guée le 30 juillet 202022, modifiantet complétant le code pénal23, paraucune statistique ayant trait auxpoursuites engagées, à titre d’exem-ple, au cours des cinq (5) dernièresannées, contre les auteurs de vio-lences verbales ou physiques con-tre des personnels de la santé dansl’exercice de leurs fonctions ou àl’occasion de cet exercice (nombrede personnes poursuivies, nombrede personnes condamnées, moyen-ne des peines délictuelles pronon-cées avec indication de la peine laplus courte et la plus longue,moyenne des peines de réclusioncriminelle à temps prononcées avecindication de la réclusion criminel-le à temps la plus courte et la pluslongue, nombre de peines de mortprononcées). Dans ce même cadre,le ministère de la Santé n’a présen-té aucune statistique sur le nombredes cas de violences verbales et/ouphysiques enregistrées au sein desétablissements hospitaliers et autrescentres de santé (nombre des agres-sions verbales, nombre des agres-sions physiques, nombre de person-nels de la santé -médecins, résidents,internes, infirmiers, agents - victimesavec une répartition tenant comptedu genre, nombre de plaintes dépo-sées, répartition des agressions dejour et de nuit). Il y a lieu de noter, également,l’inexistence d’une cohésion etd’une coordination gouvernemen-tale, le projet d’ordonnance a étépréparé « vite-fait » par le minis-tère de la Justice, après avoir reçules instructions présidentielles24,soumis au Conseil des ministres le26/07/2020 et l’ordonnance a étépromulguée le 30/07/2020. On a agi dans la précipitation laplus criarde comme si de tels faitsn’ont jamais été incriminés et nesont pas prévus et réprimés par laloi pénale. On a agi sous le coupde l’émotion, de l’émotivité, de l’af-

fect et la pandémie du Covid-19 ajoué un grand rôle, étant donnéque « l’armée » en blouses blan-ches est en première ligne dans lecombat contre le coronavirus, etc’est son devoir, à l’instar des pro-fessionnels de la santé du mondeentier. On a agi uniquement sur levolet judicaire par une aggravationdes peines déjà prévues par le codepénal, et les rédacteurs de cette or-donnance, avec cette orientationrépressive à outrance, ont occultécomplètement la réalité : les pei-nes déjà prévues sont sévères ; etque le fait infractionnel existe etexistera tant qu’on «n’aura pas hé-rité de la terre et de ceux qui sontdessus». Dans toutes les sociétés,il y a des normes, des règles et desvaleurs et il existe, également, despersonnes qui transgressent ces rè-gles. Ainsi va la vie jusqu’au juge-ment dernier.

La peine de mort, la réclusion àperpétuité, la réclusion criminel-

le à temps de cinq (5) à vingt (20)ans n’ont jamais dissuadé le passa-ge à l’acte. De même, cette aggra-vation des peines, que j’estime, àtitre personnel, comme étant inef-ficace et sans aucune portée dissua-sive, et je vais m’en expliquer, neva avoir aucun effet sur le compor-tement des accompagnateurs desmalades. En effet, le comportementagressif et véhément des accompa-gnateurs est l’expression du désar-roi, de l’inquiétude, de l’anxiété etde la peur dans laquelle ils se trou-vent devant la non-prise en chargemédicale du malade. « Quelles quesoient les causes, le citoyen a rai-son et le personnel aussi. Cela neveut pas dire que le patient ou sesproches a raison d’être violent, maisil a raison dans ses revendicationsqu’il ne peut exprimer autrementque par la violence, c’est aux pro-fessionnels de la santé de décoderles raisons de cette violence et d’yapporter les correctifs nécessai-res »… «Le personnel, vu l’ampleurdu travail, le nombre de patientsaugmentant sans cesse et le man-que de moyens, ne peut donnerque ce qu’il a. Ce n’est, parfois, pas suffisant auxyeux des malades et de leurs pro-ches, d’où les problèmes de violen-ce physique ou verbale »25.

L’accompagnateur ou les accom-pagnateurs considèrent à tort ou àraison que leur « malade » estdans une phase critique qui met savie en danger. Arrivés aux urgen-ces, généralement, aucun profes-sionnel de la santé n’est disponiblepour examiner sommairement lemalade et prendre une décision :rassurer le ou les accompagnateursque le malade va être pris en char-ge ou de le faire prendre en chargeimmédiatement, lorsque son état desanté l’impose.

Au sein des services médico-chirurgicaux, il n’existe aucune

priorisation. Le leitmotiv c’est il fautattendre et cette attente peut danscertains cas durer un temps assezlong, au cours duquel le malade setord de douleur et crie ou est dansun état semi-comateux. Cette situa-tion ne fait qu’exacerber l’état psy-chique des accompagnateurs et latension monte, ce qui peut engen-drer des agressions verbales et par-fois physiques. Les services des urgences sontcensés donner les premiers soins etappeler le spécialiste de garde dansles autres services. Ces spécialistesde garde sont parfois absents oumettent du temps pour se déplacerjusqu’aux urgences. Il faut ajouterà cela le fait que les personnelsmédicaux et paramédicaux des ser-vices des urgences ne font preuved’aucune empathie vis-à-vis desmalades et de leurs accompagna-teurs. Ils se suffisent de répondre :on est occupé, on ne peut rien fairemaintenant, attendez. D’ailleurs,dans leur grande majorité, ils sontpeu expérimentés en médecine depremier secours.Le nombre des personnels de lasanté assurant la garde, notammentla nuit, au sein des services des ur-gences est restreint, et ne peut aucu-nement faire face à l’afflux des ma-lades. Les services des urgencesmédico-chirurgicales sont, dans leurmajorité, en sous-effectif. Les citoyens ont eux aussi unepart de responsabilité, du fait quecertains citoyens viennent aux ur-gences pour des maladies bénigneset par confort personnel : le jour,ils travaillent, ils préfèrent se faireausculter le soir, au niveau du ser-vice des urgences.

L’organisation du service des ur-gences laisse à désirer et constitueen elle-même une source de conflitavec les accompagnateurs. Géné-ralement, aucun médecin, la plu-part du temps, ce sont des résidents,et aucun infirmier ne sont prépo-sés à la réception du malade ; cesont des agents d’accueil qui de-mandent à chacun de patienter, et« la patience a des limites ». Lespersonnels médicaux et paramédi-caux sont dans leur box. L’engorgement des urgences se ré-percute sur une surcharge généra-trice d’insatisfaction, ce qui impli-que un retard dans la prise en char-ge, l’accroissement du temps d’at-tente et c’est là la source d’insatis-faction des patients et des accom-pagnateurs. La situation sociopro-fessionnelle des professionnels dela santé n’est guère reluisante et ilest grandement temps pour les pou-voirs publics de se pencher sur cedossier et d’entamer des discus-sions sérieuses et franches avecl’ensemble des syndicats du secteurpour aboutir à un consensus qui puisseréellement assurer aux professionnelsde la santé une carrière décente et unniveau de vie adéquat.

De même, il y a lieu d’instituerune indemnité spécifique con-

séquente dite d’astreinte ou touteautre appellation, se situant dansune fourchette de 20.000 DA à40.000 DA au profit des person-nels de santé exerçant au seindes se r v i ces des u rgencesmédico-chirurgicales. Ce sont là quelques aspects né-gatifs de l’organisation des servicesdes urgences qui ont un impact di-rect et certain sur l’exacerbationdes tensions entre les accompa-gnateurs des malades et touteblouse blanche est assaillie par-ce que considérée comme lapersonne devant sauver et dimi-nuer les souffrances du malade.Les responsables du ministèrede la Santé devraient prendreexemple sur le CHU de Béni-Mes-sous qui par la réorganisation duservice des urgences médico-chirur-gicales a diminué de 90% les agres-sions physiques. Les mêmes causes donnent lesmêmes effets, et l’aggravation despeines par l’ordonnance 20-01 du

30 juillet 2020 sera un coup d’épéedans l’eau, si aucune organisationcohérente et pratique du service desurgences médico-chirurgicales n’estdécidée et mise ne œuvre. Demême, il faut un renforcement enmoyens humains (médecins, para-médicaux et personnels techniques)et matériels (médicaments, équipe-ments, et plateau technique). Jeterminerais en faisant le parallèleavec les paroles publiques proféréespar certains cadres de l’Etat à l’encon-tre de citoyens et qui constituent unevéritable agression verbale qui touchentà leur dignité, leur délicatesse et leurhonneur. L’Etat a-t-il sévi ? L’Etata-t-il pris des sanctions ? L’Etats’est-il empressé de mettre fin àleurs fonctions, quitte à les nommerplus tard dans de nouvelles fonc-tions ? Rien. « …l’Algérie… uneterre de liberté et de dignité »26.

*Colonel à la retraite

ex-cadre/MDN

Notes

21- Article 14 du code pénal : «lorsqu’il prononce

une peine délictuelle, le tribunal peut, dans les cas

déterminés par la loi, interdire au condamné

l’exercice d’un ou de plusieurs droits des droits

civiques visés à l’article 9 bis1 et ce, pour une durée

n’excédant pas cinq (5) ans. Cette peine s’applique

à compter du jour oùla privation de liberté a pris fin

ou du jour de la libération du condamné.

Article 9 bis1 : L’interdiction d’exercer les droits

civiques, civils et de famille consiste en :

1-la révocation ou l’exclusion de toutes fonctions et

emplois publics en relation avec le crime ;

2-la privation du droit d’être électeur ou éligible et

du droit de porter toute décoration ;

3-l’incapacité d’être assesseur-juré, expert, de servir

de témoin dans tout acte et de déposer en justice

autrement que pour y donner de simples

renseignements ;

4-la privation du droit de porter des armes,

d’enseigner, de diriger une école ou d’être employé

dans un établissement d’enseignement à titre de

professeur, maitre ou surveillent ;

5-l’incapacité d’être tuteur ou curateur ;

6-la déchéance totale ou partielle des droits de tutelle.

22- Ordonnance 20-01 du 30 juillet 2020 modifiant

et complétant l’ordonnance 66-156 du 8 juin 1966

portant code pénal, in Journal Officiel 44 du 30

juillet 2020.

23- Le code pénal a été modifié et complété dix-

neuf (19) fois. Ordonnance 69-74 du 16/09/1969.

Ordonnance 73-48 du 25/07/1973. Ordonnance

75-47 du 17/06/1975. Loi 78-03 du 11/02/1978.

Loi 82-04 du 13/02/1982. Loi 88-26 du 12/07/

1988. Loi 89-05 du 25/04/1989. Loi 90-15 du 14/

07/1990.Ordonnance 95-11 du 25/02/1995. Loi

01-09 du 26/06/2001. Loi 04-15 du 10/11/2004.

Loi 06-23 du 20/12/2006. Loi 09-01 du 25/02/

2009. Loi 11-14 du 02/08/2011. Loi 14-01 du 04/

02/2014. Loi 15-19 du 30/12/2015. Loi 16-02 du

19/06/2016. Loi 20-06 du 28/04/2020. Ordonnance

20-01 du 30/07/2020.

24- Lors de son entrevue avec la presse le

dimanche 19 juillet 2020, le Président de La

République a annoncé le durcissement des

sanctions contre les auteurs d’agressions sur les

staffs médicaux à travers une loi rigoureuse qui sera

promulguée la semaine prochaine visant la protection

des corps médical et paramédical ainsi que les

fonctionnaires des hôpitaux, APS 20/07/2020.

25- Docteur Youcef Boukhari, chargé de la

communication à la Direction de la Santé et de la

Population/Wilaya Oran. APS 27/09/2019.

26- In Préambule de la Constitution.

Suite et fin

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CENTRE & EST08Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020

El Fedjr04h23

Dohr12h54

Assar16h40

Maghreb19h49

Icha21h17

19 dhou el hidja 1441

Horaires des prières pour Alger et ses environs

La direction du jardin d’essaisd’El Hamma a mis en place unprotocole sanitaire au service

des visiteurs attendus en prévision desa réouverture, portant sur l’intensifi-cation des opérations de désinfection,le contrôle du port obligatoire desbavettes et le respect de la distancia-tion physique, a-t-on appris vendrediauprès du directeur général du jardind’essais, M. Abdelkrim Boulahia. «Ala lumière des instructions du walid’Alger, le jardin d’essais d’El Ham-ma a bénéficié, durant toute la semai-ne précédente et jusqu’à samedi,d’opérations de désinfection ayanttouché ses différentes structures et cedans le cadre des mesures de préven-tion spécifiques à la lutte contre leCovid-19", a fait savoir M. Boulahiadans une déclaration à l’APS. La direction du jardin d’essais a misen place un protocole sanitaire auservice des visiteurs et qui sera opé-rationnel dès l’annonce officielle de

Une enveloppe de 365 millions de dinars a été mobi-

lisée par le ministère des Res-sources en eau au profit de Tizi-Ouzou au titre d’un program-me visant à améliorer l’alimen-tation en eau potable dans cet-te wilaya, a-t-on appris vendre-di auprès du directeur local desRessources en eau (DRE), Mo-krane Djouder. Selon le mêmeresponsable, 210 millions de di-nars ont été destinés à l’unitéde wilaya de l’Algérienne deseaux (ADE) et 155 millions dedinars à la direction des Res-sources en eau (DRE). Ces en-veloppes financières permet-tront à l’ADE ainsi qu’à la DREde «lancer un certain nombred’opérations inscrites sous lesceau de l’urgence, visant àaméliorer la dotation en eaupotable des localités qui souf-frent de perturbations dans ladistribution», a souligné M.Djouder. Il a rappelé qu’un rap-port détaillé sur la situation ac-tuelle de l’alimentation en eaupotable dans la wilaya de Tizi-Ouzou a été «remis au minis-tère de tutelle qui a été attentifà ce dossier». Le rapport com-prend divers aspects sur le su-jet, dont les contraintes, lesfoyers de tension ainsi que lesperspectives et des propositionsde solutions qui permettront destabiliser l’alimentation en eaupotable au niveau de la wilaya,tel que l’achèvement de la cons-truction du barrage de SoukTlata et de Sidi Khelifa, la réali-sation de celui de Bounachi etl’inscription de la station de des-salement d’eau de mer d’Iflis-sen, a-t-il dit. A ce propos, le wali, M. Mah-moud Djamaa, a indiqué àl’APS que le montant de 365millions de dinars a été mobili-sé suite à la réunion de travailtenue le 19 juillet dernier ausiège de la wilaya entre les auto-rités locales et les membresd’une commission du ministè-re des Ressources en eau, con-duite par le secrétaire général,M. Kamel Mihoubi, dépêchée àTizi-Ouzou par le ministre, M.Arezki Berraki, afin d’étudier

Quelque 500 perdreaux ontété mis en volière d’accli-

matation à Boubhir dans la ré-gion d’Ifigha, à 38 kilomètresà l’est de Tizi-Ouzou, a indiquévendredi un communiqué de lafédération de chasse de la wi-laya. Cette opération a été réa-lisée dans le cadre d’une con-vention entre la fédération dechasse, le Centre cynégétiquede Zeralda (CCZ) et la conser-vation des forêts de Tizi-Ouzou,est-il précisé. «Pour la troisiè-me année consécutive, il a étéprocédé à la mise en volièred’acclimatation de 500 per-dreaux dans la région de Boub-hir, commune d’Ifigha, en pré-sence des représentants des

Deux nouvelles structures hospita

lières en cours de réalisation dans

la wilaya déléguée de Touggourt (60

km au nord d’Ouargla) seront récep-

tionnées avant la fin de l’année en

cours, a-t-on appris samedi des servi-

ces de la wilaya. Ces deux structures

concernent un hôpital de 240 lits au

chef-lieu de wilaya déléguée de Toug-

gourt ainsi qu’un autre de 60 lits dans

la commune de Témacine, a-t-on pré-

cisé. «Nous sommes en train de suivre

le projet de l’hôpital de 240 lits qui

accuse un retard dans sa réalisation»,

a affirmé le wali d’Ouargla, M. Abou-

bakr Essedik Boucetta, dans une dé-

claration à la presse, en marge d’une

TIZI-OUZOU

Plus de 360 millionsde dinars pour améliorer

l’alimentation en eautoutes les préoccupations con-cernant la distribution d’eaupotable en vue de leur prise encharge. L’enveloppe permettrade lancer, dans plusieurs com-munes, des opérations urgen-tes, notamment la réparation duréseau et le renouvellement decertains équipements, au titred’un programme spécial qui vapermettre de régler les problè-mes de l’alimentation en eaupotable au niveau de la wilaya,selon le chef de l’exécutif de lawilaya. Des travaux de réalisa-tion de forage, de rénovationdes parties vétustes du réseaudont celles enregistrant d’impor-tantes déperditions d’eau, pourrécupérer ce liquide vital et lefaire parvenir jusqu’aux villagessitués au bout de la chaîne dedistribution, seront réalisés autitre de ce programme d’urgen-ce, a-t-il ajouté. « Toutefois,afin de stabiliser cette wilaya enmatière de mobilisation de laressource en eau, il est impor-tant de mettre en oeuvre le sché-ma directeur prévu en la ma-tière », a souligné M. Djamaa.A cet égard, la wilaya a propo-sé deux solutions à court etmoyen terme. La première por-te sur la réalisation de la stationde dessalement d’eau de merd’Iflissen pour renforcer l’ali-mentation en eau de la partienord, et même de certainescommunes comme les pôlesurbains d’Imlel (Azazga) etd’Aghribs. La deuxième solu-tion qui interviendra à moyenterme, porte sur la réalisationdes deux barrages de Sidi Khe-lifa à Azeffoune qui va soulagerla partie nord de la wilaya, dontAzeffoune, Aït Chafa, Akerrou,entre autres, et celui de SoukTlata destiné aux localités de lazone sud tel que Draa El Mizanet Tizi Gheniff, a-t-il ajouté. Le wali a toutefois regretté leralentissement de la cadence deréalisation de ces deux barra-ges, en raison la crise sanitaireinduite par la pandémie de laCovid-19 et qui a «réduit leseffectifs qui interviennent surces deux chantiers de plus dela moitié», a-t-il relevé.

Mise en volièred’acclimatation de 500

perdreauxtrois parties concernées», aajouté le communiqué. La fé-dération souligne que «la réus-site remarquable» des deuxpremiers lâchers expérimen-taux pour la validation de la li-gnée de perdrix élevée en cap-tivité, effectués, dont 500 su-jets en 2018 et 300 en 2019,«offre de nouvelles perspectivesquant à l’obtention de nou-veaux lâchers dans d’autresrégions de la wilaya». Selon le président de la fé-dération de chasse de la wi-laya de Tizi-Ouzou, M. Arez-ki Aider, «ces lâchers visent àréhabiliter la faune cynégéti-que par la reconstitution despopulations de perdrix».

ALGER

En prévision de sa réouverture :un protocole sanitaire aux visiteurs

du jardin d’essaissa réouverture, a expliqué le mêmeresponsable qui n’a pas donné unedate fixe pour ça.

Suite à la série de campagnes dedésinfection programmées en coor-dination avec la circonscription ad-ministrative de Hussein Dey, il a étédécidé, en outre, la mobilisation dequatre grands camions-citernes(10.000 litres) qui devront sillonnertous les environs du jardin samedipour davantage de désinfection, asouligné M. Boulahia, ajoutant que leprogramme de désinfection se pour-suivra quotidiennement dès l’ouver-ture des portes du jardin.

Faisant savoir que la direction dujardin devra procéder à la prise detempérature des visiteurs au niveaudes deux entrées principales (RueHassiba Ben Bouali et Rue MohamedBelouizdad), le même responsable asouligné que les agents devront veillerégalement au respect des instructionssanitaires, notamment le port de ba-

vette et la distanciation physique.Dans le même contexte, M. Boulahiaa affirmé que l’administration éviterale rassemblement de plusieurs person-nes devant les points de vente des tic-kets d’entrée ou à l’intérieur du jar-din, notamment au niveau de la par-tie réservée aux animaux au regardde sa petite superficie qui ne dépassepas un (1) hectare, et le nombre descages rapprochées à l’intérieur »,ainsi les agents vont faire entrer lesvisiteurs par de petits groupes demanière permettant de laisser la dis-tance nécessaire entre les personnes.

Créé en 1832, le jardin d’essais d’ElHamma qui s’étend sur une superfi-cie de plus de 32 hectares est devenuen 2017 un Etablissement public àcaractère industriel et commercial(EPIC) relevant de la wilaya d’Alger.Selon des déclarations précédentes deson DG, le nombre des visiteurs dujardin lors de l’année écoulée 2019 adépassé 1,5 million de personnes.

TOUGGOURT

Deux nouveaux hôpitaux réceptionnésavant la fin de l’année

récente visite de terrain d’évaluation

de projets de développement dans la

wilaya déléguée de Touggourt. Il a pré-

cisé que les travaux de réalisation de

cet établissement de santé ont atteint

un taux d’avancement avoisinant les

95%, tandis que son équipement est

à 60%. Une fois opérationnel, l’hôpi-

tal de Touggourt permettra de renfor-

cer sensiblement les prestations médi-

cales dans la région et soulagera l’Eta-

blissement public hospitalier EPH -

Slimane Amirat de Touggourt, a-t-on

souligné. Occupant une superficie to-

tale de 60.000 m2, ce projet qui entre

dans le cadre d’un partenariat algéro-

chinois, disposera d’une bâtisse de

trois étages, composée notamment

d’un service des urgences, d’un autre

de réanimation et de soins intensifs,

un bloc opératoire, des laboratoires

d’analyses et des unités d’hospitalisa-

tion, selon sa fiche technique. L’hôpi-

tal de Témacine est lui aussi au stade

des «dernières retouches», a ajouté la

même source, signalant que son équi-

pement sera entamé incessamment.

Ces structures de santé devront per-

mettre de répondre à l’attente des

populations des agglomérations pré-

citées ainsi que des localités avoisi-

nantes, et leur assurer une bonne cou-

verture sanitaire, estiment les servi-

ces de la wilaya.

BOUIRA

Une voiture percute un mur :deux personnes grièvement blessées

Farid Haddouche

Une voiture de tourisme a percuté un mur d’une école qu’el-

le a complètement traversé, avant-hier vers les coups de 19 h 06, dans

la commune de Souk Lekhmis quise situe à une trentaine de kilomè-tres à l’ouest du chef-lieu de wilaya. Il est à déplorer deux personnesgrièvement blessées. Les éléments de la protection ci-

vile de l’unité secondaire de lacommune de Souk E l Khemissont intervenus pour évacuer lesdeux victimes vers les urgencesdu centre hospitalier de la daïrad’Aïn Bessem.

Deux voitures légères se sont télescopées avant-hier dans la

matinée sur la RN 62 à proximité duvillage Mordjana, dans la communede Sour El Ghozlane, à une quaran-

Cinq blessés dans une collisiontaine de kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya. Le choc s’est soldé pardes blessures à cinq personnes, dontles âges sont compris entre 3 et 50ans. Ces dernières ont été évacuées

par les éléments de la protection civi-le de l’unité secondaire de Sour ElGhozlane vers les urgences du centrehospitalier des «Frères Yahiaoui»

F. H.

Des dizaines de citoyens demandeurs de logements sociaux sont

venus à deux reprises pour se rassem-bler devant le siège de la wilaya dansle but de réclamer l’affichage des lis-tes des logements sociaux dans lacommune de Bouira. Selon les pro-testataires, il est question d’un quotade logements sociaux réalisés, seloneux, et qu’ils attendent leur réparti-

Dans le cadre de son effort cons

tant de lutte contre la criminalité

sous ses différentes formes, la police

judiciaire de la sûreté de wilaya de

Bouira a, dans l’exercice mensuel de

juillet, traité 163 affaires pénales qui

ont impliqué 158 personnes. Nous

constatons que les affaires d’atteinte

aux personnes ont été les plus impor-

tantes avec 102 affaires, dans lesquel-

Des sit-in pour les logementstion. Ces derniers affirment qu’il y aparmi eux des pères de famille dansl’attente d’un logement qui pourraitmettre fin à leur instabilité sociale.Certains d’entre eux ont déclaré ha-biter dans des conditions précaires,d’autres ont prétendu vivre dans desgarages aménagés sommairement etqui manquent de commodités. Nousavons remarqué tout de même que

leur rassemblement n’est pas organiséà même de respecter la distance phy-sique, puisque leur attroupement lesfait coller à l’un et à l’autre. Quelques-uns portent des masques et d’autresnon, une situation qui favorise la con-tamination du virus qui ne cesse defaire des victimes et de manière quo-tidienne dans la wilaya de Bouira.

F. H.

163 affaires pénales traitées au mois de juilletles 94 personnes sont impliquées. Ce

sont les délits de coups et de blessures

délibérés, d’insultes et de menaces qui

ont dominé les 102 affaires d’atteintes

contre les personnes relevées. Les af-

faires d’atteintes aux biens avec 31 af-

faires, concernant 29 personnes dont

03 ont été placées en détention provi-

soire. Les délits dans les atteintes aux

biens relèvent de la destruction volon-

taire des biens d’autrui et de petits vols.

S’agissant des affaires de drogue, les

éléments de la police judicaire de la sû-

reté de wilaya de Bouira ont pu traiter

30 affaires, dont 09 affaires liées à la

vente de la drogue et 16 affaires con-

cernent la possession et la consomma-

tion de drogue, dans lesquelles 35 per-

sonnes étaient impliquées, dont 04 pla-

cées en détention provisoire. F. H.

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ORANLe Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020 09

19 dhou el hidja 1441

Horaires des prières pour Oran et ses environs

El Fedjr04h43

Dohr13h09

Assar16h54

Maghreb20h03

Icha21h29

ILS NOUS ONT QUITTES HIERBentaher Abderrahman Aness - 03 heures - ORAN

Barti Baya - 73 ans - ORANKrabtal Djamel - 64 ans - ORAN

Amour Fatiha - 73 ans - MERS EL KEBIR

Houari Barti

Un retard de plus deux annéessur les délais qui a fini parexacerber les relations entre

le promoteur et les souscripteurs qui,en juin dernier, avaient observé unsit-in de protestation devant le chan-tier avant qu’une partie d’entre euxopte carrément, dans un acte de dé-sespoir, d’investir les appartements,pourtant non encore réceptionnés.Une démarche qui a amené le pro-moteur à réagir en installant unesociété de gardiennage privée pourassurer la sécurité du chantier et desbiens, empêchant toute personne endehors des travailleurs du chantierd’accéder au site. Les familles quiavaient occupé les logements ont finipar jeter l’éponge et quitté leurs ap-partements devant les restrictionsimposées par les agents de sécurité,témoignent les souscripteurs. De soncôté, le promoteur du projet, M.Kadri Chafik, avec lequel on a prisattache hier, affirme tout d’abord«comprendre l’impatience de cer-tains souscripteurs à cause du retardqu’a connu le projet pour des rai-sons aussi diverses qu’objectives»,

Mokhtaria Bensaâd

En attendant la réouverture desmosquées, prévue le samedi 15

août tel que décidé par le présidentde la République, l’opération de dé-sinfection des mosquées a été lancéeau niveau de 161 lieux de culte rete-nus sur les 628 mosquées que comp-te la wilaya d’Oran. Intervenant ven-dredi sur les ondes de la radiod’Oran, le directeur des affaires reli-gieuses a précisé que seules les mos-quées d’une capacité de 1.000 placeset comportant une salle de prière deplus de 700 m² seront ouvertes dansun premier temps en insistant sur lerespect strict du protocole sanitaire.Ainsi, les fidèles devront respecter ladistanciation physique avec l’obliga-tion du port du masque et de se mu-

K. Assia

Les gérants des auto-écoles, affiliés à l’Organisation nationale des

auto-écoles (ONAE) ne veulent pasde l’application, à partir de septem-bre prochain, de l’article 18 du dé-cret 12/111 du 6 mars 2012 paru auJournal officiel n°15. Celui-ci stipuleque les agréments des auto-écolesdoivent être renouvelés tous les dixans. Une décision dont la corpora-tion réclame l’annulation pure et sim-ple. Selon M. Medjadi, responsablede l’information à l’ONAE, l’organi-sation n’arrive pas à comprendre l’uti-lité de ce décret étant donné qu’ils’agit d’une activité permanente aumême titre qu’une école privée, unhuissier ou un avocat. «Pourquoi donc exiger des gérants un renou-vellement tous les dix ans de l’agré-ment ?», s’interroge M. Medjadi.Tout en réclamant l’abrogation del’article 18, notre interlocuteur, quis’est déplacé hier au siège de notrerédaction, en compagnie du M. Ya-

Rachid Boutlélis

Un rush record d’estivants adéferlé, des les premières

heures de la matinée de ce ven-dredi caniculaire, sur les plagesde la daïra d’Aïn El Turck. Ceuxqui sont arrivés l’après-midi ontété confrontés à de grosses diffi-cultés pour trouver une place aubord de la mer et encore plus dedésagréments pour stationnerleurs véhicules. L’annonce del’ouverture progressive des pla-ges serait à l’origine de cetteinédite déferlante estivale, quis’inscrira, sans aucun doute,dans les annales du bilan dunombre d’estivants enregistrés.«Aussi loin que remontent messouvenirs, je ne me rappelle nul-lement un afflux aussi considé-rable que celui d’aujourd’hui(ndlr vendredi). Je n’ai jamais vu autant demonde et de véhicules dans monlieu de résidence», a fait remar-quer un vieux riverain de lalocalité de Bouiseville. Des dé-clarations similaires ont été formu-lées à ce sujet par d’autres ha-bitants du chef-lieu de la daï-ra d’Aïn El Turck où les pseu-do-gardiens de parking ontété, aff luence oblige, dansl’obligation d’assurer des heu-res supplémentaires jusqu’àune heure tardive de la soirée.Le même constat a été établi surle terrain chez une faune de l’in-formel naviguant allègrementdans le sillage du balnéaire. «Noustentons de colmater les brèchessur notre budget par plus de cinqmois de confinement, une pério-de synonyme pour nous autres dechômage forcé. Nous ne sommespas pour autant certains d’amor-tir un tant soit peu tout le man-que à gagner, qui nous permetde subsister durant l’hiver», ont

80 logements LPA de Bir El Djir

Les souscripteurs s’impatientent,

le promoteur s’explique

A partir de samedi prochain

161 mosquées concernées par la réouverturenir de leur propre tapis de prière. Lemême responsable a indiqué que l’ac-cès aux mosquées se fera après prisede température de chaque fidèle etl’obligation de respecter les lignes dé-limitant l’espace de la prière. Une liste additive de 60 mosquées aété également établie pour les cités etquartiers qui ne disposent pas de mos-quées de plus de 1.000 places et dontil est attendu la réouverture sur déci-sion du ministère des Affaires religieu-ses afin de lever la pression sur lesgrandes mosquées. C’est dans ce ca-dre que le Syndicat des imams a de-mandé la révision de la décision de laréouverture des grandes mosquéesseulement qui risque de créer, a ex-pliqué le président du syndicat, Dja-mel Ghoul, «une surcharge sur ceslieux puisque les fidèles des commu-

nes qui ne disposent pas de mosquéesde 1.000 places vont faire leurs priè-res dans les grandes mosquées. Unesituation qui sera difficilement maîtri-sable à la sortie des lieux de culte. «De plus, a ajouté le même interlo-cuteur, dans certaines communesd’une faible densité démographique,l’afflux des fidèles aux mosquées esttrès réduit et donc le risque de conta-mination est faible. C’est pour cela que le syndicat de-mande que ces communes soient con-cernées par la réouverture». Concer-nant l’interdiction d’accès aux mos-quées pour les femmes, le présidentdu Syndicat des imams a souligné que«les femmes n’ont pas devoir de fairela prière dans les mosquées et cetteinterdiction va permettre de disposerde plus de places pour la prière».

La disposition entrera en vigueur le mois prochain

Les auto-écoles ne veulent pas d’un agrémentrenouvelable

goubi, président de l’ONAE, affirmeque l’application du décret est syno-nyme de tracasseries pour les auto-écoles, «car en plus de la cessationprovisoire de l’activité, nous sommesappelés à constituer un nouveau dos-sier et attendre la délivrance d’unnouvel agrément», dit-il. Sur les7.800 gérants que compte l’organi-sation, quelque 6.500 sont concer-nés par cette mesure. Dans une let-tre adressée le 6 août dernier au mi-nistre des Transports, l’organisationréitère ses doléances et exige l’annu-lation de ce décret en rappelant quecertains agréments datent de plus de20 ans et aucun problème n’a été ren-contré jusqu’à présent. L’on apprenden outre, auprès de M. Yagoubi, quel’uniformisation des tarifs de la for-mation et de tous les examens pourle permis de conduire toutes catégo-ries sera appliquée à partir de sep-tembre. Et d’ajouter que l’ONAE aobtenu gain de cause après les dé-marches entreprises pour fixer lesmêmes tarifs au niveau national. Ain-

si, le tarif est fixé à 34.000 dinars pourla catégorie B, 36.000 dinars pourla catégorie C et D et 20.000 dinarspour la catégorie E. Notons que l’or-ganisation avait demandé, dans uncommuniqué adressé en juin dernier, au président de la République, auPremier ministre, aux ministres desTransports, des Finances et du Com-merce, l’intervention des pouvoirspublics pour fixer, désormais, lestarifs de la formation et de tous lesexamens des permis de conduire etce, afin de mettre un terme à la con-currence déloyale surtout après la re-prise de l’activité, suspendue à cau-se de la pandémie. Dans un autreregistre, local celui-ci, l’ONAE attendtoujours l’exploitation du nouveaucentre d’examen de Belgaïd qui a étéretardée à cause de la pandémie. Unenouvelle structure dotée d’un blocadministratif et de circuits d’exa-mens mise à la disposition des gé-rants des auto-écoles en vued’améliorer la formation et répon-dre à leurs attentes.

Les souscripteurs au projet des 80 logements LPA de Bir El Djir montentde nouveau au créneau pour réclamer du promoteur privé chargé de la

réalisation, pour le compte du maître de l’ouvrage, la Direction dulogement de la wilaya d’Oran, de respecter ses engagements contractuels

relatifs à la remise des clés, prévue en septembre 2017.

sans pour autant cautionner cette oc-cupation qualifiée « d’abusive » parcertains souscripteurs du chantier.Une occupation, a-t-il soutenu, quia considérablement gêné le fonction-nement du chantier dont les travauxont dû être interrompus, sans comp-ter, a-t-il ajouté, les risques de sécu-rité que cette démarche non réflé-chie a induits aussi bien aux person-nes qu’aux équipements dans un sitetoujours en chantier avec des appar-tements sans eau, ni électricité, ni as-censeurs, ni réseau d’assainissement.La priorité, donc, a été de sécuriserle site en faisant appel à une sociétéprivée de sécurité. S’agissant juste-ment de cette question relative à laconnexion des 80 logements du pro-jet aux réseaux, eau, électricité etgaz, et assainissement, le promoteuraffirme, documents à l’appui, s’êtreà ce jour acquitté de tous les travauxrelatifs aux installations à l’intérieurdes blocs. Pour la connexion aux ré-seaux, il affirme avoir entrepris éga-lement toutes les démarches néces-saires avec les différents concession-naires publics de réseaux, en présen-tant les documents justifiant les paie-ments nécessaires à ces branche-

ments. Le retard, donc, a-t-il soute-nu, est à chercher du côté des admi-nistrations de certains de ces conces-sionnaires de réseaux. Les souscrip-teurs, de leur côté, demandent auchef de l’exécutif et au directeur dulogement de jouer pleinement leurrôle de régulateurs pour imposer aupromoteur de leur faire un engage-ment par écrit et fixer une date deremise des clés. Une demande quele promoteur dit ne pas pouvoir sa-tisfaire, vu que cela dépend, en pre-mier et dernier lieu, de la coopéra-tion de Sonelgaz et de la Seor. Autrequestion de discorde entre les sous-cripteurs et leur promoteur, celle re-lative au paiement des frais relatifsaux différences de surfaces et lescharges de gestion que les souscrip-teurs refusent, selon le promoteur,de payer. De leur côté, certains ac-quéreurs demandent un dédomma-gement pour le retard accusé con-formément aux dispositions pré-vues par les termes contractuels.Autrement dit, les rapports sontarrivés à un degré d’exaspérationtel que l’intervention des pouvoirspublics est plus que souhaitée pourdénouer la situation.

La Direction de la santé de lawilaya d’Oran a récemment

acquis un appareil d’analyses parla technique de réaction de po-lymérisation en chaîne (PCR)dans la perspective de mettre enplace une nouvelle unité d’ana-lyses à mettre à la disposition desétablissements de santé de proxi-mité récemment impliqués dansla prise en charge de Covid-19,a-t-on appris auprès de la DSP. Les établissements de santé deproximité (polycliniques) ont étéimpliqués depuis près d’un moisdans la prise en charge des casde la Covid-19 pour soulager lesdeux grands hôpitaux d’Oran, àsavoir le Centre hospitalo-univer-sitaire (CHUO) et l’Etablissementhospitalo-universitaire (EHUO), aindiqué le chargé de communica-tion à la DSP, Youcef Boukhari.Ces centres enregistrent unemoyenne de 500 consultationspar jour. Pour leur donner une

Covid-19

Ouverture prochaine d’une4e unité d’analyses PCR

certaine autonomie, une unitéd’analyses PCR leur sera réser-vée dans les prochains jours, a-t-il fait savoir, soulignant qu’ellejouxtera le laboratoire d’hygiènede la wilaya à hai «Gambetta». L’appareil d’analyse PCR étantdéjà en place avec pas moins de700 doses de réactifs, le localnécessite, toutefois, quelquesaménagements pour pouvoirenfin ouvrir et soulager les troisautres unités de l’Institut PasteurOran, du CHUO et de l’EHUO. Cette nouvelle acquisition ren-tre dans le cadre des nouvellesdirectives du ministère de tutellepour l’implication des établisse-ments de santé de proximitédans la prise en charge des casde la Covid-19, notammenten ce qui concerne les consul-tations. Les grands hôpitauxdevant être réservés à l’hospita-lisation et la prise en charge descas compliqués et graves.

Après l’annonce de l’ouverture

progressive des plages

Afflux record d’estivantsà Aïn El Turck

déploré des tributaires d’activitésinformelles installés dans la mu-nicipalité d’Aïn El Turck, quiconsidèrent, à juste titre, lasaison hivernale comme unepériode morte. Toujours est-ilque nombre de familles ve-nues, ce vendredi tor r ide,d’Oran, de ses localités et deses vil les limitrophes et ce,pour profiter du soleil et dés-tresser sur les prestigieusesplages de Aïn El Turck, aprèsun éprouvant confinement,ont été désagréablement sur-prises par le sordide dans le-quel végète cette côte. Et comme le ridicule ne tuepoint, des solariums clandes-tins sont apparus comme parenchantement pour imposerleur diktat sur ces plages, quifont peine à voir avec desamas de détritus dégageantune odeur insuppor table etautres déchets de matériauxde construction. Ces famil les ont mis enexergue «l’exécrable insalubri-té des plages où la puanteurdégagée par les amas d’ordu-res déposés depuis des moisembaume l’air. Nous étions enquête d’une bouffée d’oxygè-ne après un long confinementdans le béton et nous nous som-mes retrouvés face à cette repous-sante insalubrité». D’autres inter-locuteurs, qui se sont installés surla principale plage du village cô-tier de Cap Falcon et celle de lalocalité de Coralès, ont déploré,en plus de la saleté, le déverse-ment des eaux usées dans la mer. Finalement, le rush considéra-ble, sous un soleil de plomb, ence vendredi, n’a pas reçu une sa-tisfaction unanime chez les esti-vants, hormis celle de la fraîcheurprocurée par une baignade ences temps de pandémie.

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ORANIELe Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 202010

Belkecir Mohamed

Les zones d’ombre demeurent lapréoccupation de l’Etat. Au fur et

à mesure de l’arrivée des program-mes, elles sont mises à niveau enéquipements prioritaires comme lesvoies de communication qui permet-tent aux populations des zones rura-les notamment et aux fellahs de sedéplacer pour rejoindre leur commu-ne. En fin de semaine écoulée, le walis’est rendu dans les daïras de Tighe-nif, Hachem et Oued El Abtal où il ainstallé les chantiers devant réaliserdes tronçons de chemins ruraux etcommunaux de 20 km pour relier une

Hadj Mostefaoui

Pas moins de 89 zones d’ombreont été recensées dans 16 com-

munes sur les 22 que compte la wi-laya, par les autorités locales, à l’is-sue de leur récente tournée, effec-tuée à travers l’ensemble du territoi-re de la wilaya. C’est très peu, nousdit-on, puisque plus d’une vingtainede hameaux ont été omis et demeu-rent encore profondément enclavésnotamment au sud des chefs-lieuxdes communes des 4 daïras de Boua-lem, Brezina, El-Abiodh , y comprisle chef-lieu de la wilaya dont des po-pulations semi-sédentaires, regrou-pées dans des îlots d’habitations pré-caires. Elles vivent dans le dénue-ment le plus total, sans eau couran-te, ni électricité et encore moins devoies et de moyens de communica-tion, situés à plus d’une cinquantai-

Excédés par une longue périoded’attente qui dure depuis 7 an-

nées, ponctuées par de vaines pro-messes émanant des autorités com-munales, les 4.000 bénéficiaires delotissements sociaux issus du chef-lieu de la wilaya sont passés à unevitesse supérieure, en optant pourun sit-in devant chacun des siègesde la mairie et de la wilaya afind’attirer l’attention des responsa-bles sur leur triste sort. Face au mutisme des élus locaux,après une multitude de rencontrestenues à huis clos avec le premierresponsable de la wilaya, qui sesont terminées par des promesses

Khaled Boumediene

Quand les plages serontauto-risées à la baignadeet aux activités nauti-

ques, nul doute que les estivantsse réjouiront. Mais pour l’heure,c’est plutôt l’attente qui se fait lon-gue pour les habitants de la wi-laya de Tlemcen qui guettent lemoindre feu vert des autorités dela wilaya pour la réouverture desplages, après plusieurs semainesde fermeture, comme annoncé ré-cemment par les pouvoirs publics.Il faut s’attendre à un grand rushdes gens en cette période excep-tionnellement chaude. Le tradi-tionnel chassé-croisé entre vacan-ciers de la wilaya de Tlemcen etdes régions environnantes (y com-pris le sud du pays), pour déni-cher un appartement ou un bun-galow à Marsat Ben M’hidi s’an-nonce chargé, une constante es-tivale dont même l’épidémie decoronavirus ne sera pas venue àbout. En effet, malgré les consi-gnes du gouvernement de ne passe rendre à la plage, en cette pé-riode de coronavirus, le littoral deMarsat Ben M’hidi, qui se taille lapart du lion en matière d’accueilavec ses trois millions d’esti-vants, chaque année, a vu l’ar-rivée de nombreux estivants, encette fin de semaine, comme lesouligne le propriétaire d’ungrand hôtel de l’esplanade de cet-te ville frontalière. «Ce week-end,il y a un afflux d’estivants et denombreuses voitures en ville. Desgens sont arrivés en grand nom-bre car il fait très chaud cet été,ça ne fait aucun doute. J’aid’ailleurs reçu de nombreuses per-sonnes de Tlemcen et en dehorsde la wilaya pour louer leurschambres, et la plupart des per-sonnes portaient leurs masques deprotection, car il y a des règles deprévention à respecter. Nous de-vons tous être unis et vigilantspour éradiquer le coronavirus, quia endeuillé de nombreuses fa-milles et impacté notre économie. La crise sanitaire a aussi cham-boulé nos habitudes », confie cetancien hôtelier de Marsat BenM’hidi. A l’est de Marsat BenM’hidi, la grande plage de Bidern’échappera pas à la vague d’es-tivants qui y viennent de partout.Des familles regroupées en petitsgroupes sirotent leur café ou thésur le sable, se font bronzer maissans serviette ou regardent la meravec une grande envie de nager,et puis, elles s’en vont en fin dejournée, sous l’œil vigilant de laGendarmerie nationale qui

TLEMCEN

Ruée sur les plagesMASCARA

Des routes en chantier et des promesses

douzaine de douars entre autresOuled Khamsa, Remaikia, Ras El Ma,Chetaounia, Haddad, Aïn Mansour,Zelamta. Les citoyens ont assisté aucoup d’envoi de ces chantiers. Ladurée des travaux va de 2 à 4 moispour la réception de ces ouvrages. Le programme de la wilaya ren-ferme 350 km répartis entre lesbourgades, douars et groupes demaisons déshéritées et déjà 82 kmsont en cours de réalisation, le res-te pour bientôt. Dans son périple, le wali a été inter-pellé par des cris de détresse de cer-tains habitants qui ont soulevé leursdoléances. Il s’agit de localités privées

d’eau potable depuis un mois oud’autres qui signalent qu’ils n’ont pasde cimetière. Ils ont fait égalementétat du problème d’électricité, demédecin dans une salle de soins etbien d’autres besoins vitaux. Sur le champ, de nombreuxpoints noirs ont été solutionnésavec les responsables compétentset le chef de l’exécutif s’est dit cons-cient de certains déficits mais laconjoncture oblige à doter cesdouars en moyens prioritaires. Lasuite viendra en temps opportun,l’essentiel c’est que l’Etat chercheà créer un équilibre entre le mon-de rural et les régions urbaines.

EL-BAYADH

De l’argent pour les zones d’ombrene de kilomètres des centres de san-té les plus proches. Les élus locauxreprésentant ces populations ne sem-blent pas préoccupés par ces milliersde familles caressant le rêve de voirun jour leurs enfants scolarisés oupossédant un toit autre que la ‘kheï-ma. Beaucoup reste à entreprendredans cette wilaya des Hauts Plateauxqui n’a pas bénéficié de programmeéconomique à long terme pouvantassurer son décollage socio-écono-mique et industriel. Le problème du chômage reste en-tier et insoluble et frappe, de pleinfouet, des milliers de jeunes et demoins jeunes. Des jeunes bardés dediplômes errent dans les rues despetites et grandes agglomérations enquête d’un hypothétique emploi.L’unique projet de cimenterie qui de-vait voir le jour à El-Abiodh, il y aplus de 5 ans, a été reporté aux ca-

lendes grecques. Les collectivités lo-cales ne doivent leur survie que parla grâce de l’aide financière des pou-voirs publics qui financent les pro-jets des programmes de développe-ment et les rares projets lancés s’ar-rêtent à mi-chemin en raison dumanque d’entreprises de réalisa-tion compétentes. Dans le cadre de la remise sur railsde 30 zones d’ombre, dont une di-zaine sera raccordée au réseau pu-blic de gaz de ville et 20 autres bé-néficieront de travaux de viabilisa-tion, d’aménagements urbains, devoierie et d’éclairage public, la wi-laya vient de bénéficier d’un épaismatelas financier d’un montant glo-bal de 590 milliards de centimesqui sera réservé à concrétiser unnouveau programme de réhabilita-tion et de remise à niveau des ha-meaux enclavés.

Colère des bénéficiairesde lotissements sociaux

et des engagements sans lende-main, pas moins d’une vingtaine debénéficiaires viennent de passer lanuit à la belle étoile devant le par-vis de la mairie. Les nombreux protestataires ren-contrés dénoncent sans ménagementce qu’ils qualifient de «laxisme» desautorités locales qui peinent à pren-dre le taureau par les cornes et sedécider à accélérer les travaux deviabilisation des sites retenus pourcette formule de construction et d’en-tamer la pose des conduites d’eaupotable. Pour l’heure, chacune desparties concernées campe sur sespositions et le bras de fer qui oppo-

se les bénéficiaires aux autorités lo-cales n’est pas prêt de prendre fin,selon bon nombre de postulants quine savent plus à quel saint se vouer,soulignant au passage qu’une ving-taine de correspondances adresséesont été, dans ce sens, à la wilaya. L’on a appris qu’une enveloppe fi-nancière d’un montant de 50 mil-liards de centimes a été dégagéepour la concrétisation de ce pro-gramme destiné à donner un coupde pouce au secteur du logementen faveur des couches les plus dé-munies n’ayant pas pu bénéficierde logement sociaux.

Hadj Mostefaoui

ne tolère pas de baignade aupublic, tant que les instructions nesoient pas encore parvenues deleur hiérarchie. «Nous sommesvenus de Maghnia pour fuir lachaleur de la ville et changerd’air ici à Bider qui a connu cet-te année un lifting, c’est trèsbeau. La décision prise par lespouvoirs publics pour ouvrir lesplages et les mosquées a jeté dubaume dans nos cœurs, mais larentrée c’est pour bientôt, la finde ce mois d’août. Il ne nous res-te pas beaucoup de temps pourreprendre le boulot. Mes enfants sont très impatientsd’aller se baigner, ici à Bider etMoscarda. On a glissé à l’intérieurdu coffre de mon automobile,avec les maillots de bain et lesshorts de plage, des masques etdu gel hydro-alcoolique», souligneAbderrahim, un enseignant dansun CEM de Maghnia. Un retoursur le sable, acquis de haute lutteaprès plus de trois mois d’inter-diction. Profitant du relâchementde l’étau sur les plages, des dizai-nes de jeunes des communes deRemchi, Tlemcen, Mansourah,Hennaya, Chetouane, Ouled Mi-moun, Sabra, Ain Tellout, Seb-dou, Nedroma et Ghazaouet, ontégalement afflué ce week-end surles plages surveillées d’Agla (Ho-naine), B’hira, Ouled Benayed(Souk Tleta), Oued Abdallah(Ghazaouet) et Sidna Youchâa,qui s’apprêtent à s’ouvrir à nou-veau. Selon nos informations, denombreux conducteurs d’auto-mobiles stationnés au bord de cesplages ont été verbalisés par lesbrigades de la Gendarmerie deces localités et des dizaines de mo-tos ont été mises en fourrière,pour non-respect des consignessanitaires. Pour se jeter à l’eauplus à l’aise, de nombreux autresjeunes ont mis le cap sur les pla-ges non surveillées et isolées deBarbadjani, Bir Malah, Maârouf,Aïn El Kasseb, Bekhata, Boukh-nais, El-Annabra, Souinia, Bou-douala et El Aricha et M’Khaled.La plage d’El Ouardania relevantde la commune d’Oulhaça (wilayad’AïnTemouchent) elle aussi, a étéprise d’assaut ce week-end pardes jeunes. Mais, à la veille d’uneouverture imminente des plagesau public, les autorités locales doi-vent réussir la gageure d’empê-cher les estivants de s’installer enmasse ou stationner anarchique-ment sur les plages où il faudradésormais imposer les mesures dedistanciation et limiter la fréquen-tation, pour éviter toute propaga-tion de coronavirus.

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11Dimanche 09

août 2020

AUTOUR DU MONDE

POUR

Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information

Aux États-Unis, le Congrès envisa-ge à nouveau de débourser 5 % (chez lesRépublicains) à 15 % du PIB (chez les Dé-mocrates), sachant que d’autres dépen-ses, et par conséquent davantage d’em-prunts, seront encore nécessaires avantque la pandémie soit enfin derrière nous.

Les économistes estiment qu’enraison des faibles taux d’intérêts ac-

tuels, la dette souveraine demeureaujourd’hui soutenable à des niveauxbien supérieurs à ceux d’hier. Ils ont rai-son, à condition que la croissance du PIBnominal retrouve un niveau raisonnable,que les taux d’intérêts restent faibles, etque les futurs gouvernements limitentleurs dépenses. Même si les deux premiè-res hypothèses se vérifient, la troisièmenous contraints à examiner la qualité desdépenses actuelles.

En temps normal, les gouvernements qui font preuve de responsa-

bilité visent l’équilibre au cours du cycleéconomique, remboursant en période dereprise ce qu’ils empruntent en périodede ralentissement, les groupes bénéficiai-res pendant la première phase rembour-sant pour leur part pendant la deuxième.Seulement voilà, il est impossible que lesdettes massives accumulées pendant lacrise actuelle soient remboursées de si-tôt. Même en cas d’augmentation desimpôts pour les plus fortunés – politiquequi rencontrerait une opposition inten-se, et se heurterait à des arguments con-tre une austérité néfaste pour la croissan-ce – une large part de la dette accumuléesera transmise aux générations futures.

Par le passé, cette dette était plusfacile à rembourser. Chaque généra-

tion étant plus riche que la précédentegrâce à une croissance forte, les dettespassées diminuaient par rapport aux re-venus. Or, aujourd’hui, le vieillissement

de la société ainsi que le faible niveaud’investissement public et de croissancede la productivité nous orientent vers unavenir dans lequel nos enfants ne serontpas nécessairement plus riches que nousl’avons été.

En effet, nous leur léguons d’oreset déjà deux défis immenses : s’occu-

per de nous lorsque nos retraites man-queront de financements, et remédier àun changement climatique contre lequelnous n’avons quasiment pas agi. Pireencore, en limitant nos investissementsdans la santé et l’éducation de cette pro-chaine génération, celle-ci se retrouve engrande partie insuffisamment équipéepour vivre une existence productive.

Si nous limitons encore davantagela capacité d’investissement public de

cette prochaine génération, la dette quenous lui léguons pèsera très certainementsur les revenus futurs. Et si nous épui-sons aujourd’hui la capacité globaled’emprunt, les générations futures nepourront pas dépenser autant que néces-saire si elles rencontrent une catastrophe« unique dans un siècle », telle que lesdeux que nous avons connues ces 12 der-nières années. L’équité intergénération-nelle doit être aussi importante quel’équité intrasociétale qui concernent lesvivants d’aujourd’hui.

Cela signifie concrètement quel’idée selon laquelle chacun devrait

pouvoir être rétabli dans sa situation ini-tiale, dans la mesure où la pandémie étaitindépendante de sa volonté, devient im-médiatement intenable. Dans les nom-breux pays qui viennent financièrementen aide aux propriétaires non assurésfrappées par une crue ou un séisme auniveau local, les habitants des régionsépargnées mettent volontiers la mainau portefeuille (via des impôts plusélevés) parce qu’ils savent qu’ils béné-ficieraient du même traitement. Or,face à un choc aussi global qu’une pan-démie, ce calcul ne tient plus ; la char-ge pèsera inévitablement sur les géné-rations futures, qui à l’évidence nesont pas responsables de la pandémieou des réponses apportées à celle-ci.

C’est pourquoi nous devons ciblerconsciencieusement nos dépenses. À

mesure que persistent la pandémie et sesconséquences, nous devons nous concen-trer sur la protection des travailleurs, etnon de l’ensemble des emplois. Il est bienentendu nécessaire que tous les tra-

vailleurs licenciés bénéficient d’une aidepublique décente, certainement jusqu’àce que l’emploi connaisse une reprise. Ilest moralement juste qu’une société ri-che fournisse un filet de sécurité socialeà chacun, et il est dans l’intérêt de cha-cun que les travailleurs et leurs enfantsconservent – voire améliorent – leurs ca-pacités durant la pandémie.

Une fois cette nécessité gérée, lespouvoirs publics doivent pour

autant se montrer plus sélectifs dans lesentreprises qu’ils soutiennent, et laisserainsi le marché accomplir l’essentiel deleur travail. Dans les zones habituelle-ment prospères, par exemple, de petitesentreprises naissent et meurent chaquejour. Bien que ces échecs soient doulou-reux pour leurs propriétaires, ils n’entraî-nent pas de dommages permanents pourl’économie. Si la demande en fleurs estsuffisante lorsque l’économie repren-dra, un nouveau fleuriste ouvrira surles lieux de l’ancien. Il n’est pas con-séquent pas judicieux en termes decoûts que l’État maintienne l’ancienfleuriste dans sa capacité, en s’occu-pant de payer indéfiniment son bailleur,sa banque et ses employés.

De la même manière, l’État nedoit pas accorder de versements ou

prêts subventionnés permettant à degrandes entreprises en détresse, tellesque les compagnies aériennes et les chaî-nes hôtelières, de conserver leurs em-ployés, dans la mesure où ces sociétésmaintiendront un nombre excédentaired’employés tant qu’elles percevront cesaides. Il serait beaucoup moins coûteuxpour l’État de soutenir les employés li-cenciés via une couverture chômage, plu-tôt que de payer les employeurs pour queceux-ci maintiennent indéfiniment leursemployés à des postes pour lesquels iln’existe clairement plus aucun travail.

Les grandes sociétés qui ont besoin de fonds pour demeurer à flots

peuvent emprunter sur les marchés, dontla flottaison est assurée par les banquescentrales. Celles qui se trouvent si endet-tées que personne n’accepte de leur prê-ter de l’argent peuvent également res-tructurer leurs dettes dans le cadre d’unefaillite, et connaître un nouveau départ.

Dans certaines situations, les entreprises ne peuvent toutefois pas

faire appel aux forces du marché sansaide. Dans les communautés économi-quement défavorisées, où les quelques

Ancien gouverneur de la Banquede réserve de l’Inde, est professeur

de finance à la Booth Schoolof Business de l’Université

de Chicago. *

Les gouvernements doivent-ilscontinuer de dépenser ?

Par Raghuram G.

Rajan

petites entreprises difficiles à relancersont vitales pour l’existence quotidien-ne, une aide est nécessaire pour des rai-sons à la fois économiques et sociales.

De même, si les marchés traitent généralement raisonnablement les

grandes sociétés, les entreprises de taillemoyenne peuvent éprouver des difficul-tés à obtenir des fonds, même lorsqu’el-les demeurent viables. Or, si une entre-prise économiquement viable, qui em-ploie 100 salariés, ferme en raison de re-venus inexistants sur la majeure partiede l’année, ses employés spécialisés se re-trouveront dispersés, ses équipementsvendus en liquidation, et les normes etusages qui lui permettaient de fonction-ner disparaîtront pour toujours. Et mêmesi sa disparition laisse derrière elle untrou économique béant, il ne sera pas fa-cile pour une nouvelle startup d’entreren scène pour le combler.

Mais ici encore, l’aide publiquene doit pas fonctionner à l’aveu-

gle. L’État doit aussi souvent que possi-ble veiller à ce que les capitaux existants,issus des détenteurs d’obligations ou desactionnaires, absorbent une juste part despertes, avant que le gouvernement n’in-tervienne en apportant une aide qui re-présentera une charge pour les généra-tions futures.

Enfin, partout où c’est possible,nous devons booster l’investisse-

ment dans la jeunesse, en compensationpartielle des dettes que nous lui laisse-rons. Nous devons par exemple dépen-ser pour la réouverture des écoles publi-ques dans des conditions de sécurité, etgarantir les installations nécessaires auxétudiants pour lesquels l’apprentissageà distance est la seule possibilité.

Les dépenses publiques sontaujourd’hui nécessaires. Mais ce

n’est pas parce que les marchés de la det-te souveraine n’ont pas encore réagi né-gativement aux niveaux extrêmementélevés d’emprunt et de dépense que nousdevons faire fi de toute prudence. Le biende nos enfants est en jeu.

Traduit de l’anglaispar Martin Morel

CHICAGO – Les économies développées ont d’ores et déjà dépensé des montants considérables dans l’aide aux ménagesainsi qu’aux petites et moyennes entreprises face à la pandémie. D’après les perspectives du FMI pour le mois de juin, cesdépenses ont représenté environ 20 points de pourcentage du PIB, mesures budgétaires et garanties de crédit incluses.

*Il est l’auteur d’un récent ouvrageintitulé The Third Pillar:How Markets and the State Leavethe Community Behind.

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« […] États-Unis et Iran connaissent des ten-sions militaires vouées à une escalade prochai-ne ; la Chine est en proie à une épidémie vira-le susceptible de se changer en pandémiemondiale ; la cyberguerre se poursuit ; lesdétenteurs majeurs de bons du Trésor amé-ricain adoptent des stratégies de diversifi-cation ; les primaires démocrates exposentplusieurs failles dans l’opposition à Trump,et sèment d’ores et déjà le doute sur les pro-cessus de décompte des votes ; les rivalitéss’accentuent entre les États-Unis et quatrepuissances révisionnistes ; pendant que lescoûts réels du changement climatique etd’autres tendances environnementales necessent d’augmenter.»

Depuis le mois de février, l’épidémie deCOVID-19 en Chine a effectivement ex-

plosé jusqu’à se changer en pandémie, don-nant raison à ceux qui s’inquiétaient hier devoir le coronavirus entraîner de graves con-séquences pour l’économie mondiale. Grâceà des politiques de relance massives, la Gran-de Récession de 2020 ne s’est pas changée enGrande Dépression. Pour autant, l’économiemondiale demeure fragile, et même si une re-prise en forme de V devait arriver après unesituation de dépression extrême de la produc-tion et de la demande, cette reprise pourraitne durer qu’un trimestre ou deux, compte tenudu faible niveau d’activité économique.

Autre possibilité, face à tant d’incertitude,l’aversion au risque et la réduction de

l’effet de levier du côté des entreprises, desménages, voire de pays tout entiers, pourrait

Par Nouriel Roubini

Retour sur les cygnesblancs de 2020

NEW YORK – En février,j’avertissais sur le risque

de voir un certain nombrede crises prévisibles – dites

«cygnes blancs» –provoquer un importantbouleversement mondial

cette année :

Est professeur d’économie à la SternSchool of Business de l’Universitéde New York. Rendez-vous sur son

site Web NourielToday.com.

entraîner au fil du temps une reprise davan-tage anémique en forme de U. Mais si le ré-cent rebond du nombre de cas de COVID-19aux États-Unis et dans d’autres pays n’est pascontrôlé, et si une deuxième vague survientcet automne ou cet hiver avant la découverted’un vaccin sûr et efficace, il faut s’attendre àce que l’économie connaisse une récession àdouble creux, en forme de W. Enfin, comptetenu des fragilités profondes de l’économiemondiale, personne ne peut exclure une Gran-de Dépression en forme de L d’ici le milieude la décennie.

Par ailleurs, comme je l’avais prédit au moisde février, la rivalité entre les États-Unis

et quatre puissances révisionnistes – Chine,Russie, Iran et Corée du Nord – s’est accen-tuée à l’approche de l’élection présidentielleaméricaine de novembre. L’inquiétude estcroissante quant au risque de voir ces pays me-ner une cyberguerre pour interférer avec l’élec-tion, et aggraver les divisions partisanes del’Amérique. Une issue électorale serrée condui-ra quasi-certainement à des accusations (de lapart des deux camps) de trucage du scrutin, etpotentiellement à une agitation civile.

La crise du COVID-19 a également accentué sérieusement la guerre froide sino-

américaine autour du commerce, des techno-logies, données, investissements et questionsmonétaires. Les tensions géopolitiques con-naissent par ailleurs une escalade dangereu-se à Hong Kong, Taïwan, ainsi qu’en mers deChine orientale et méridionale. Même si ni laChine, ni les États-Unis ne souhaitent une con-frontation militaire, cette politique incessante dela corde raide pourrait bien conduire à un acci-dent militaire susceptible d’échapper à tout con-trôle. La crainte que je formulais au mois de fé-vrier autour du risque d’une guerre froide sino-américaine qui pourrait monter en tempéra-ture semble de plus en plus justifiée.

Du côté du Moyen-Orient, je m’attendais àce que l’Iran opère une escalade des ten-

sions avec l’Amérique et ses alliés – notam-ment Israël et Arabie saoudite. Mais compte

tenu d’une chute de Trump de plus en plusévidente dans les sondages, les Iraniens ontnaturellement opté pour une politique relati-vement modérée, dans l’espoir qu’une victoi-re de Joe Biden conduise les États-Unis à re-joindre l’accord de 2015 sur le nucléaire, ainsiqu’à assouplir les sanctions américaines. Seu-lement voilà, sentant se refermer sa fenêtrestratégique, Israël a semble-t-il lancé plusieursopérations secrètes contre plusieurs militairesiraniens et cibles nucléaires (peut-être mêmeavec l’accord tacite de l’administrationTrump). Résultat, l’hypothèse d’une « surpri-se au mois d’octobre » est de plus en plus évo-quée concernant le Moyen-Orient.

Je craignais également que l’administrationTrump use de sanctions pour saisir et geler

les titres du Trésor américain détenus par laChine, la Russie et d’autres rivaux des États-Unis, entraînant une liquidation des bons duTrésor à mesure que ces pays se tourneraientvers des actifs géopolitiquement plus sûrs, telsque l’or. Cette crainte, associée au risque devoir d’importants déficits budgétaires moné-tisés attiser l’inflation, a depuis engendré unehausse importante des cours de l’or, qui ontaugmenté de 23 % cette année, et de plus de50 % depuis fin 2018. Les États-Unis transfor-ment en effet actuellement le billet vert enarme, leur monnaie s’étant récemment affai-blie à mesure que les rivaux et alliés de l’Amé-rique cherchaient à se diversifier par rapportaux actifs libellés en dollar.

Les inquiétudes environnementales s’accentuent elles aussi. En Afrique de l’Est, la dé-

sertification crée les conditions idéales de co-lonies de sauterelles d’ampleur biblique,qui détruisent les cultures et moyens desubsistance. Une étude récente suggère queles pertes de récoltes dues à la hausse destempératures ainsi qu’à la désertificationpourrait conduire dans les prochaines dé-cennies à l’exode de centaines de millionsde personnes depuis les zones tropicaleschaudes vers les États-Unis, l’Europe etd’autres régions tempérées. D’autres étudesrécentes avertissent sur le risque de voir

certains « points de basculement », tels quela fonte des grandes calottes glaciairesd’Antarctique et du Groenland, entraînerune montée soudaine et catastrophique duniveau des océans.

Par ailleurs, les liens entre changement climatique et pandémies deviennent de plus

en plus évidents. À mesure que les êtres hu-mains empiètent sur les habitats sauvages, ilsentrent de plus en plus fréquemment en con-tact avec les chauves-souris et autres espècesvecteurs de maladies zoonotiques. Le risqueexiste également de voir la fonte du perma-frost sibérien faire resurgir des virus mortelslongtemps emprisonnés dans la glace, quipourraient se propager à travers le monde àla manière du COVID-19.

Comment expliquer que les marchés financiers ignorent royalement tous ces ris-

ques ? Après avoir chuté de 30 à 40 % au dé-but de la pandémie, de nombreux marchésboursiers ont recouvré la plupart de leurs per-tes, grâce à une réponse massive de politiquebudgétaire, ainsi qu’à l’espoir d’un vaccinimminent contre le COVID-19. La reprise enforme de V observée sur les marchés indiqueque les investisseurs anticipent une reprise enV de l’économie.

Le problème, c’est que ce qui était vrai enfévrier reste vrai aujourd’hui : l’économie

peut encore dérailler rapidement en raison dela matérialisation d’autres risques extrêmesd’ordre économique, financier ou géopoliti-que, dont beaucoup persistent, voire s’accen-tuent dans la crise actuelle. Les marchés pei-nent toujours à anticiper le prix politique etgéopolitique – encore moins environnemen-tal – associés aux risques extrêmes, dans lamesure où leur probabilité est difficile à éva-luer. Or, compte tenu des évolutions des der-niers mois, il ne serait pas surprenant que l’unou plusieurs de ces cygnes blancs surgisse(nt)pour bouleverser à nouveau l’économie mon-diale avant même la fin de l’année.

Traduit de l’anglais par Martin Morel

AUTOUR DU MONDEDimanche 09

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Des systèmes de santé solides, des testsde dépistage en quantité suffisante et un vac-cin efficace et universellement disponible se-ront essentiels pour protéger les populationscontre le Covid-19. Il faudra cependant, pours’assurer que personne n’est laissé pour comp-te, consentir non seulement des investisse-ments collectifs sans précédent, mais égale-ment adopter une approche très différente.

Les chercheurs des universités et des entreprises du monde entier s’efforcent à pré-

sent de mettre au point un vaccin dans les plusbrefs délais. Les progrès enregistrés à ce joursont encourageants : 73 candidats vaccins sontactivement étudiés ou en cours de dévelop-pement préclinique, et cinq d’entre eux sontdéjà entrés en phase d’essais cliniques.

Ces efforts colossaux ne sont possibles quegrâce à des investissements publics subs-

tantiels, notamment de la part des NationalInstitutes of Health (NIH, ou Instituts améri-cains de la santé) et de la Coalition interna-tionale CEPI (Coalition for Epidemic Prepa-redness Innovations ). Cette dernière, une or-ganisation à but non lucratif financée par lesecteur public, a été créée après l’épidémie demaladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouesten 2014-2016 pour stimuler la recherche et ledéveloppement de vaccins qui pourraient êtredéployés lors d’épidémies liées à des virusémergents. À ce jour, la CEPI a reçu 765 millions de dol-lars supplémentaires sur un financement pré-vu de 2 milliards de dollars de la part de plu-

Comment développerun vaccin contre le Covid-19disponible pour tous

LONDRES – Au cours des premières semaines de 2020, on a commencé à se rendre compte que le Covid-19pourrait être la maladie X, tant redoutée mais attendue, engendrant une pandémie mondiale causée par un virusinconnu. Trois mois plus tard, la plus grande partie de la population mondiale est en confinement et il est devenu

évident que notre santé dépend de celle de nos voisins - aux niveaux local, national et international.

sieurs gouvernements pour le développementd’un vaccin contre le Covid-19. La Biomedi-cal Advanced Research and DevelopmentAuthority (BARDA), qui fait partie du Dépar-tement américain de la santé et des servicessociaux, a investi des sommes considérablesdans des projets de développement de vaccinsavec Johnson & Johnson (450 millions de dol-lars) et Moderna (483 millions de dollars). Etl’Union européenne a l’intention de mobiliserdes fonds publics supplémentaires pour lut-ter contre la pandémie avec l’organisationd’une conférence internationale en ligne d’ap-pel aux dons lancée à partir du 4 mai.

Toutefois, les investissements à eux seuls nesuffiront pas. Pour porter ses fruits, tout

le processus d’innovation en matière de vac-cination, de la recherche et développement àla distribution d’un vaccin, doit être régi pardes règles claires et transparentes basées surdes objectifs et des paramètres allant dans lesens de l’intérêt général. Il faudra à cette finun alignement sans faille entre les intérêtspublics nationaux et internationaux.

La première étape, essentielle, consiste àadopter une approche centrée sur une mis-

sion qui concentre les investissements publicset privés sur la réalisation d’un objectif com-mun clairement défini : la mise au point d’unou de plusieurs vaccins efficaces contre le Co-vid-19 qui peuvent être produits rapidementà l’échelle mondiale et mis gratuitement à ladisposition de tous. Il faudra, pour atteindrecet objectif, des règles strictes concernant lapropriété intellectuelle (PI), la fixation des prixet la fabrication, conçues et appliquées demanière à valoriser la collaboration et la soli-darité internationales plutôt que la concurren-ce entre les pays.

La deuxième étape, pour optimiser les résultats en termes de santé publique, est de

faire en sorte que l’écosystème de l’innovationsoit orienté de manière à utiliser l’intelligen-ce collective pour accélérer les progrès. L’in-novation scientifique et médicale progresselorsque les chercheurs partagent ouvertementleurs connaissances, tirant ainsi parti en tempsréel des succès et des échecs de leurs pairs.

Le problème est qu’aujourd’hui, la sciencebasée sur les droits de propriété intellec-

tuelle ne suit pas ce modèle. Elle encourageau contraire une concurrence opaque, privi-légie l’approbation réglementaire dans les

pays riches par rapport à une large disponi-bilité des produits et à leur impact sur la san-té publique mondiale, et érige des barrières àla diffusion des technologies médicales. Et,bien que certaines initiatives puissent entreutiles, comme la demande adressée par leCosta Rica à l’OMS concernant la mise en pla-ce d’une mutualisation des droits sur toutesles technologies médicales, elles risquentd’être inefficaces tant que les entreprises pri-vées à but lucratif sont autorisées à garder lecontrôle des technologies et des données cri-tiques - même lorsque celles-ci ont été géné-rées avec des investissements publics.

De plus, un pilotage collectif est indispensable pour sélectionner et poursuivre le

développement des vaccins potentiellementles plus prometteurs. À défaut, l’autorisationde mise sur le marché risque d’être accordéeau candidat le mieux doté en ressources plu-tôt qu’au plus approprié.

En troisième étape, les pays doivent prendre l’initiative de construire et de renfor-

cer les capacités de fabrication, en particulierdans le monde en développement. S’il est peuprobable qu’un vaccin efficace contre le Co-vid-19 soit disponible avant 12 à 18 mois, uneffort concerté doit être dès maintenant con-senti pour mettre en place les capacités et lesinfrastructures publiques et privées capablesde produire rapidement les milliards de do-ses qui seront nécessaires.

Parce que nous ne savons pas encore quelvaccin se révélera être le plus efficace, il

faudra sans doute investir dans une largegamme d’actifs et de technologies. Cette ap-proche comporte des risques technologiqueset financiers qui ne peuvent être surmontésqu’avec l’aide d’États entrepreneurs appuyéspar des financements collectifs d’intérêt pu-blic, tels que ceux des banques de développe-ment nationales et régionales, de la Banquemondiale et des fondations philanthropiques.

Enfin, les conditions garantissant un accèsmondial, équitable et abordable aux trai-

tements doivent être intégrées dès le départdans tout programme de développement devaccins. Cela permettrait que les investisse-ments publics soient moins structurés commeune aumône ou une simple mesure de fixa-tion des prix du marché, et plus comme unacteur proactif du marché, guidé par des ob-jectifs d’intérêt général.

Le prix des vaccins contre le Covid-19 doittenir compte à la fois des substantielles con-tributions publiques à leur développement etde l’ampleur et de l’urgence de la crise sani-taire mondiale. Nous devons aller au-delà desdéclarations de principe et des engagementssans portée réelle et établir des conditionsconcrètes permettant que les vaccins soientgratuits sur le lieu de leur utilisation. Lesresponsables politiques doivent égalementenvisager de recourir à des systèmes de li-cences obligatoires afin de permettre auxpays de tirer le meilleur parti des outils ettechnologies disponibles.

Il est impératif de mettre en place des mécanismes collectifs de passation des marchés

qui garantissent une répartition juste et unaccès mondial équitable aux nouveaux vac-cins dès qu’ils sont disponibles. L’objectifprimordial doit être d’empêcher les écono-mies avancées de monopoliser l’offre mon-diale ou d’évincer la demande des pays lesplus pauvres.

La crise du Covid-19 exclut une approchepermettant le maintien du statu quo. Alors

que les pays se mobilisent collectivement con-tre la pandémie par des appels à une allian-ce mondiale, des conférences d’appel auxdons, les réunions du G20 et la prochaineAssemblée mondiale de la santé, nous nepouvons pas nous permettre de laisser pas-ser cette chance. Ces efforts collectifs doi-vent comprendre des règles claires et appli-cables qui engagent tous les partenairesdans une approche globale de l’innovationen matière de santé, fondée sur l’intérêtpublic : un vaccin efficace contre le Covid-19qui peut être mis rapidement et gratuitementà la disposition de tous.

Le développement d’un vaccin efficace etuniversellement disponible contre le Co-

vid-19 est l’une des missions les plus crucia-les de notre temps. Et surtout, il s’agira d’untest décisif pour savoir si la coopération mon-diale entre les secteurs public et privé, pré-sentée par les décideurs politiques comme laclé du succès, permettra de maximiser l’offrede biens publics ou de maximiser la part desbénéfices privés.

AUTOUR DU MONDEDimanche 09

août 2020

POUR

Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information

13

Par Mariana

Mazzucato 1

et Els Torreele 2

1- Professeure de l’économie de l’innova-tion et de la valeur publique et directricede l’Institute for Innovation and PublicPurpose (IIPP) de l’University College

de Londres*

2- La directrice générale de la campagnepour l’accès aux médicaments de Médecins

Sans Frontières. Suivez-la sur Twitter:@ElsTorreele.

*Est l’auteure de The Value ofEverything: Making and Taking in theGlobal Economy (Allen Lane, 2019).Suivez-la sur Twitter: @MazzucatoM.

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AUTOUR DU MONDE

POUR

Dimanche 09

août 202014

Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information

L’effet Trump sur la libertéde la presse dans le monde

LONDRES – J’étais captive en Afghanistan depuis environ deux semaines lorsque le gouvernement demon pays, le Canada, contacta ceux qui tentaient de négocier ma libération. Il fut demandé aux négociateursqu’ils me permettent de téléphoner le jour suivant, tandis que les militaires américains enverraient un dronesurvoler l’endroit où l’on pensait que j’étais retenue, afin de déterminer ma position.

Cette concession ne put être exploi-tée (je fus relâchée deux semaines plustard à l’occasion d’un échange de prison-niers). Mais la coopération du gouverne-ment des États-Unis aux recherches pourma libération – celle d’une journaliste ca-nadienne enlevée alors qu’elle était en re-portage en Afghanistan – représentaitune sorte de filet de sécurité pour celleset ceux qui font ce travail dangereux.Onze ans plus tard, ce filet de sécurité adisparu – et les journalistes sont plus quejamais en danger.

Depuis ma libération, en novembre2008, 628 journalistes ont été tués de

par le monde dans l’exercice de leur pro-fession. Aujourd’hui, selon un décomp-te effectué par le Comité pour la protec-tion des journalistes (CPJ), 64 journalis-tes sont toujours portés disparus et250 sont en prison. Un nouveau rapport,réalisé par l’association britannique Ar-ticle 19 – ainsi nommée en raison de l’ar-ticle de la Déclaration universelle desdroits de l’homme qui affirme le droit derecevoir et de répandre des informationscomme celui d’exprimer ses opinions –,conclut que la liberté d’expression est àson niveau le plus bas depuis dix ans etne cesse de s’affaiblir.

De fait, trois personnes sur quatredans le monde « assistent à une dé-

térioration de leur environnement dansle domaine de la liberté d’expression »,note le rapport d’Article 19. ThomasHughes, ancien directeur de l’organisa-tion, en tient responsables, pour partie,les gouvernements et leur usage de « latechnologie numérique afin de surveillerleurs citoyens, de restreindre les conte-nus et de couper les communications ».

La pandémie actuelle de Covid-19 aggrave encore la situation. Tandis que

le virus se répand dans le monde entier,il fournit aux gouvernements autoritai-res un prétexte pour renforcer encore leurcontrôle sur l’information. Le gouverne-ment chinois a éliminé tous les reporta-ges faisant état du virus lorsqu’il a faitson apparition à Wuhan, dénonçant lesmédecins qui ont lancé les premières aler-tes, et emprisonnant ceux qui tentaient derelayer ces alertes. Il se sert aujourd’hui desmédias publics pour réécrire l’histoire. EnHongrie, Viktor Orban a fait adopter parle Parlement une loi qui permettra auxautorités de punir quiconque diffuse de« fausses nouvelles » sur le virus.

Selon un récent rapport du CPJ, les gouvernements autoritaires, mais aussi

élus démocratiquement, ont de plus enplus tendance à légiférer dans l’intentionaffichée de lutter contre les informationsfalsifiées – les « fake news » – et la cyber-criminalité, ce qui équivaut en réalité,dans de nombreux cas, à criminaliser lejournalisme. De l’Égypte à la Turquie etau Cameroun, les journalistes sont har-

celés, intimidés, condamnés à des amendesou à de la prison sous l’accusation falla-cieuse de diffusion de fausses nouvelles.

Et lorsqu’il s’agit de discréditer les efforts des journalistes pour demander

des comptes aux puissants, ce sont lesÉtats-Unis – historiquement les premiersdéfenseurs de la liberté de la presse – quimontrent l’exemple aux autres pays. Lesconférences de presse quasi quotidiennesdu président des États-Unis Donald Trumpdégénèrent en attaques contre les journa-listes qui mettent en doute ses mensongeset réfutent la désinformation sur la façondont son administration a géré la crise.

Comme l’a fait remarquer l’an dernierA. G. Sulzberger, directeur de la pu-

blication du New York Times, Trump, ense moquant constamment des journalis-tes et des organes de presse, qui pis esten les menaçant, a « de facto donné auxdirigeants étrangers l’autorisation de secomporter de la même manière envers lesjournalistes de leurs pays, et leur a mêmedonné le vocabulaire pour cela ». Les ré-ticences de l’administration Trump à dé-fendre les journalistes ont engendré uneculture de l’impunité.

E lle n’a jamais été plus flagrantequ’après le meurtre brutal du journa-

liste dissident saoudien Jamal Khashog-gi au consulat d’Arabie saoudite à Is-tanbul. Comme le note Courtney Radsch,porte-parole du CPJ, Trump « a décidéouvertement que les relations économi-ques et stratégiques [de l’Amérique] avecl’Arabie saoudite comptaient davantageque la question soulevée par le fait que [lerégime] avait assassiné un journaliste ». Lerefus de l’administration Trump d’entre-prendre le moindre effort pour demanderdes comptes aux Saoudiens fut, de son pointde vue, « déterminant quant au déclin dela liberté de la presse dans le monde ». Un incident moins médiatisé, survenuun an auparavant, montre à quel pointl’administration Trump est indifférente

au sort des journalistes. Selon Sulzberger,en 2017, un haut responsable du gouver-nement des États-Unis prit contact avecle journal pour l’avertir que les autoritéségyptiennes s’apprêtaient à arrêter unreporter du Times en poste au Caire, De-clan Walsh, suite à un article qu’il avaitsigné et qui reliait la mort d’un étudiantitalien aux forces de sécurité égyptiennes.

Ce qui ressortait de l’appel, se souvientSulzberger, c’est que ce responsable

en avait pris l’initiative sans l’aval del’administration Trump – et peut-êtremême contre l’avis de celle-ci –, puisquele département d’État avait apparem-ment décidé, malgré l’usage, de ne pasintervenir. Fort heureusement, le quoti-dien parvint à obtenir l’aide de l’Irlande,pays natal de Walsh, dont les diploma-tes intervinrent rapidement pour le fairesortir sain et sauf d’Égypte.

Revenant plus tard sur l’incident,Walsh écrit qu’« il devient de plus en

plus clair que nous autres journalistes nepouvons plus compter comme autrefoissur le gouvernement des États-Unis pournous défendre ».

Je ne peux pas savoir ce qui m’arriverait si j’étais kidnappée aujourd’hui en

Afghanistan. Mais à en juger par le com-portement jusqu’à présent de l’adminis-tration Trump, on peut estimer, sans tropse tromper, que le gouvernement desÉtats-Unis resterait indifférent et deman-derait d’abord pourquoi j’étais là-bas.

Or ce sont précisément dans les paysfrappés par des conflits ou souffrant

sous la férule de régimes autoritaires queles journalistes sont les plus nécessaires.Heureusement pour les gens de ces pays,de courageux reporters locaux continuentde se battre au quotidien pour révéler lacorruption, garantir la transparence, et de-mander des comptes aux puissants,même au prix de leur propre sécurité. Cet engagement, on le trouve bien sûr

Autrice de Under An Afghan Sky: AMemoir of Captivity [non traduit]

Par Melissa Fung

en Afghanistan. Voici deux ans, au moisd’avril, alors que j’étais revenue en re-portage à Kaboul, le conducteur d’unemoto-suicide s’est fait exploser non loinde mon hôtel, dans une rue derrière l’am-bassade américaine. Tandis que les jour-nalistes se précipitaient pour couvrirl’événement, une seconde bombe humai-ne a frappé, qui a tué neuf personnes,dont Shah Marai, le chef du service pho-to de l’AFP dans le pays.

Jamais autant de journalistes n’étaientmorts en un seul jour en Afghanistan.

Mais cela n’a pas empêché les courageuxAfghans de poursuivre leur travail et decontinuer à partager leurs articles avec lereste du monde. Bien au contraire. L’évé-nement a raffermi la volonté d’une nou-velle génération de jeunes journalistes –dont beaucoup sont des femmes – dansla poursuite du combat pour la vérité etl’obligation de rendre des comptes.

Aujourd’hui, les reporters du mondeentier suivent bravement la propa-

gation du Covid-19, dans un monde oùl’équipement de protection individueln’est plus une question de gilets pare-balles ou de casques mais de masqueset de gants. Ces reporters racontent leshistoires de celles et ceux qui ont étéfrappés, honorent les morts, et fournis-sent à l’opinion une information indis-pensable. Plus important encore, ilsréfutent la désinformation et les théoriesdu complot.

Il n’est pas normal que des journalistescraignent les attaques de leur propre

gouvernement pour la seule raison qu’ilsfont leur métier. Les règles qu’on détruitaujourd’hui seront difficiles à rebâtir,quelle que soit l’identité du locataire dela Maison Blanche, mais l’avenir de la li-berté de la presse dans le monde exigeque nous relevions le défi.

Traduit de l’anglais parFrançois Boisivon

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15Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020SOCIÉTÉ

Par Paul Handleyet Rob Lever

Malgré les raisons avancéespar Donald Trump, le tourde vis contre les platefor-

mes TikTok et WeChat, joyaux chi-nois de l'internet, ne présente pasun intérêt "majeur" pour la sécuritédes Etats-Unis, estiment les expertsdu secteur qui soupçonnent le pré-sident-candidat d'avoir d'autres mo-tivations. "Il n'y a aucune justifica-tion pour bannir une application jus-te parce qu'elle est chinoise", décla-re à l'AFP Daniel Castro de la Fon-dation pour l'Innovation et les Tech-nologies de l'Information. "Des ac-cusations de risques sécuritairesdoivent être étayées par des preu-ves solides, pas par des insinuationssans fondement", poursuit-il, encraignant que la mesure ne se re-tourne contre les géants américainsdes technologies. "Ils vont perdredes parts de marché mondiales sid'autres pays se mettent à appliquerles mêmes règles et à bloquer desentreprises américaines parce qu'ilscraignent d'être surveillés par lesEtats-Unis", dit-il. Donald Trump asigné jeudi un décret interdisant,d'ici à 45 jours, toutes transactionsde personnes sous juridiction amé-

Au moins 18 personnes ont ététuées et plus de 120 blessées

lorsqu'un avion de ligne de la com-pagnie Air India Express a quittévendredi soir la piste et s'est briséen deux après avoir atterri en plei-ne tempête dans le Sud de l'Inde,ont indiqué samedi des responsa-bles. Le Boeing 737 de la compa-gnie Air India Express, un vol spé-cial venu de Dubaï pour rapatrierdes Indiens coincés à l'étranger parla pandémie, comme des dizainesd'autres vols ces dernières semai-nes, a dépassé vendredi soir la pis-te de l'aéroport de Kozhikode, dansl'Etat du Kerala (Sud de l'Inde), dé-valé une pente raide et s'est dislo-qué. L'avion transportait 190 per-sonnes, équipage inclus, selon ledernier bilan des autorités. "Le car-burant s'est répandu, c'est un mira-cle que l'avion n'ait pas pris feu. Lebilan aurait pu être bien pire", adéclaré un responsable des secourssur place. Un passager, Renjith Pa-nangad, 34 ans, se souvient quel'appareil a touché le sol, puis c'estle "trou de mémoire". "Après l'acci-

Les fortes pluies qui s'abattent depuis juin sur le Niger, Etat sahé-

lien pauvre, ont fait 19 morts et plusde 53.000 sinistrés, alors qu'une "gran-de menace" d'invasion de criquets pè-lerins plane sur le pays, ont indiquévendredi les autorités. "Les cellulesd'évaluation des catastrophes ont dé-nombré 6.215 ménages sinistrés soit53.202 personnes dus aux inonda-tions et dix-neuf pertes en vies hu-maines - dont dix décès par noya-de et neuf suite à des effondrementsd'habitations", a annoncé le minis-tère nigérien de l'Intérieur dans uncommuniqué. Un précédent bilanofficiel du 21 juillet faisait état de 9morts et plus de 20.000 sinistrés àtravers le pays. Les régions "les plusimpactées" sont Maradi (centre-Sud), Tahoua et Tillabéri (Ouest), etDosso (Sud-Ouest). "Une précipita-

La déforestation en Amazonie a atteint 1.654 km² en juillet, nette-

ment moins qu'en juillet 2019, maisla surface déboisée depuis le débutde l'année reste légèrement supérieu-re à celle de l'an dernier, selon les don-nées officielles rendues publiquesvendredi. En juillet 2019, la défores-tation avait atteint un niveau excep-tionnel, avec 2.255 km² déboisés autotal. Depuis le début de l'année,4.731 km² ont été déboisés, contre4.701 km² de janvier à juillet 2019,selon les données recueillies par sa-tellite par l'Institut National de Recher-che Spatiale (INPE). La différenceest bien plus importante quand onprend en compte les chiffres cumulésdes 12 derniers mois: 9.205 km², con-tre 6.844 km² d'août 2018 à juillet2019, soit une hausse de 34,5%. Levice-président Hamilton Mourao, quia lancé en mai une opération militai-re contre la déforestation illégale,s'est félicité des données de juillet,évoquant une "inversion de la ten-dance", grâce, selon lui, aux effortsdu gouvernement, au pouvoir de-puis janvier 2019. Mais les écolo-gistes estiment qu'il est trop tôt pourparler d'une nouvelle tendance etque, même si le record de juillet2019 n'a pas été battu, les chiffresdemeurent alarmants. "Nous nepouvons pas célébrer le fait que cerecord n'ait pas été battu. C'est posi-

Le bilan revu à la hausse

18 morts et plus de 120 blessésdans un accident d'avion en Inde

dent, l'issue de secours s'est ouver-te et je me suis extirpé" de la car-casse, raconte-t-il depuis son litd'hôpital à Kozhikode. "L'avant del'avion avait disparu", dit-il, "je suistoujours sous le choc". L'impact aété si brutal que le nez de l'avions'est retrouvé projeté à 20 mètresdu reste de l'appareil. "Nous n'en-tendions que des cris partout. Lesgens étaient couverts de sang, cer-

tains avaient des fractures, d'autresétaient inconscients", décrit FazalPuthiyakath, un habitant de 32 ansarrivé parmi les premiers sur place.Dix-huit personnes ont été tuées,selon le ministre de l'Aviation Har-deep Singh, et 22 personnes res-tent dans un état critique, selon lesautorités locales. Parmi les tués fi-gurent les deux pilotes et quatreenfants, dont des bébés.

Brésil: plus de 1.600 km2déboisés en Amazonie en juillet

tif, mais il faut bien comprendre que1.600 km² déboisés, c'est beaucoup",a expliqué à l'AFP Ane Alencar, di-rectrice scientifique de l'Institut de Re-cherches environnementales del'Amazonie (IPAM). La responsablede cette ONG s'inquiète égalementdes incendies de forêt, le nombre defoyers repérés par les satellites del'INPE ayant augmenté de 28% enjuillet en Amazonie par rapport aumême mois de 2019. Ces incendiessont la conséquence directe de ladéforestation, des agriculteurs prati-quant le brûlis sur des aires déboiséespour y faire paître du bétail. "Les in-cendies débutent en juin et commen-cent à s'intensifier en août, avec unpic en septembre", poursuit MmeAlencar. L'an dernier, la recrudescen-ce des feux de forêt en Amazonieavait provoqué une vive émotiondans le monde entier, mais le prési-dent d'extrême droite Jair Bolsonaroavait balayé les critiques, criant aucomplot "colonialiste" contre la sou-veraineté du Brésil. "Ces chiffres nesont pas dus à une incompétence dugouvernement Bolsonaro dans la lut-te contre la déforestation, mais ils fontbien partie de sa politique de promo-tion active de la destruction de la fo-rêt", a dénoncé dans un communi-qué l'Observatoire du Climat, un col-lectif d'ONG luttant contre le réchauf-fement climatique.

tion de plus de 164 millimètres en 24heures a entraîné des dégâts très im-portants et 17 décès par noyade", se-lon le gouverneur de Tahoua, Mous-sa Abdourahamane qui a visité desvillages quasiment rayés de la cartepar les eaux. Les fortes pluies ont oc-casionné "le débordement" de coursd'eau et du fleuve Niger, d'après lamétéorologie nationale qui prévoit"d'importants orages dans les jours àvenir". La Direction de la protectioncivile du Niger "invite les populationsà plus de vigilance". "Il y a une gran-de menace de criquets pèlerins quipointe à l'horizon", a aussi mis en gar-de Albadé Abouba, le ministre nigé-rien de l'Agriculture à la télévision pu-blique. Le ministre n'a pas donné desprécisions sur la menace, "attendue enseptembre", a confié à l'AFP un ex-pert agricole.

Niger

19 morts dus aux fortespluies, menace d'invasion

des criquets pèlerins

TikTok et WeChat

«Plus un problème politiquequ'une menace sécuritaire»

ricaine avec ByteDance, la maisonmère chinoise de l'application devidéos légères TikTok. Il a pris unemesure comparable pour la plate-forme WeChat, qui appartient augéant chinois Tencent et est omni-présente dans la vie des Chinois(messagerie, paiements à distance,réservations...). Le milliardaire répu-blicain a invoqué une "urgence na-tionale", accusant les deux applica-tions de recueillir, pour le compte dePékin, les informations personnellesde leurs utilisateurs, aussi bien amé-ricains que chinois présents auxEtats-Unis. Les deux services "po-sent plus un problème politiquequ'une menace sécuritaire", estimepourtant Nicholas Weaver, profes-seur en sécurité informatique àl'université de Californie. Ils collec-tent certes bien les données de leurscentaines de millions d'usagers etWeChat les stocke sur des serveursen Chine qui, en vertu d'une loi de2017, doivent être accessibles auxservices de renseignement chinois."WeChat utilise des liens cryptésvers ses serveurs en Chine mais cesserveurs peuvent les lire et le gou-vernement chinois aussi", reconnaîtM. Weaver. Pour lui, il n'existe tou-tefois pas vraiment d'alternativepour échanger avec des Chinois.

"En interdisant WeChat, ça va sur-tout empêcher les Américains decommuniquer avec des amis ou desproches en Chine, ce qui est uneidée horrible", juge-t-il.

«DISCRÉTION»

Quant à l'application TikTok, ex-trêmement populaire auprès desjeunes, elle représente bien "uneopération massive d'aspiration dedonnées" mais ni plus ni moins queles autres réseaux sociaux améri-cains. "Bien sûr que le gouverne-ment chinois peut y accéder, maiscomme le gouvernement améri-cain", dit-il. Pour cet expert, ces pla-tes-formes ne représentent pas unrisque particulier tant que les utili-sateurs sont conscients du danger.La meilleure approche "n'est pas uninterdit complet mais de mieuxcommuniquer auprès des entrepri-ses américaines pour les appeler àla vigilance, et de configurer les sys-tèmes du gouvernement pour évi-ter les risques" d'espionnage, con-seille-t-il. "Les vraies menaces sé-curitaires - et il y en a - sont mieuxgérées dans la discrétion", estimeencore M. Weaver. Ni WeChat niTikTok ne devraient être installés surles téléphones de responsablesaméricains ou de fonctionnaires,estime de son côté Adam Segal,directeur du programme sur la sé-curité numérique au Council onForeign Relations. Mais l'interdit"n'est pas une action essentiellepour augmenter la cybersécurité",juge-t-il aussi, en spéculant sur unepossible motivation politique à ladécision de Donald Trump, qui es-père décrocher un nouveau man-dat le 3 novembre. Le présidentrépublicain "semble motivé par sonsens de la compétition technologi-que avec les Chinois et son désirde se montrer ferme envers la Chi-ne à l'approche de l'élection", avan-ce M. Segal en soulignant l'ambi-guïté de l'annonce. L'administra-tion américaine "a été très clairequand elle a dit qu'on allait con-currencer la Chine et que nousdevions la contenir", souligne-t-il.En revanche, poursuit-il, "elle n'apas dit clairement ce qu'elle atten-dait de la Chine." AFP

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16Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020 SOCIÉTÉ

Des anti-vaccins à Bolsonaro :les «coronasceptiques»

à travers le monde

Par Kit Holden

Alors que la perspective d'uneseconde vague de pandé-mie alimente les craintes de

nouveaux confinements en Europeet ailleurs, la colère grandit parmiles partisans d'un relâchementdes mesures de restrictions con-tre le nouveau coronavirus. Dessupporters de football aux com-plotistes d'extrême droite en pas-sant par des chefs d'Etat, voici unaperçu de ceux qui protestent.

«PENSEURS

NON-CONFORMISTES»

Le mouvement "Querdenken-711" ou "Penseurs non-conformis-tes-711", apparu à Stuttgart, en Al-lemagne, a été initié par MichaelBallweg, entrepreneur en informa-tique sans étiquette politique. Il acommencé à organiser des mani-festations contre les restrictions liéesau Covid-19 dès la mi-avril, quel-ques jours avant que l'Allemagne,qui n'a jamais connu un confine-ment strict, ne commence à les as-souplir. Ses partisans rassemblentun mélange hétéroclite de person-nes se qualifiant de "libres pen-seurs", de militants antivaccins,conspirationnistes ou encoresympathisants d'extrême droite.Ils s'insurgent contre la "dictatu-re" des mesures autour du nou-veau coronavirus ressenties com-me une entrave à leur liberté ga-rantie dans la Constitution. Quel-que 20.000 personnes ont défiléà Berlin début août, la plupart sansmasque et sans respecter les gestesbarrières, obligeant la police à dis-soudre la manifestation. "Querden-ken-711" -711 est l'indicatif télépho-

Le Centre américain de contrô-le et de prévention des maladies

(CDC) a annoncé avoir reçu la no-tification de 15 cas d'empoisonne-ment au méthanol associés à l'in-gestion de gel hydroalcoolique aucours des derniers mois, rapportentsamedi des médias. Ces 15 cas, dont quatre décès, ontété rapportés en Arizona et au Nou-veau Mexique en mai et en juin, se-lon un rapport du CDC paru mercre-di. Parmi les quatre patients décé-dés, trois souffraient de convulsionslorsqu'ils ont été hospitalisés. Troisautres patients ont quitté l'hôpital avecdes pertes visuelles après avoir été soi-gnés, selon le CDC. Début juillet,l'Agence fédérale américaine des pro-duits alimentaires et médicamenteux(FDA) a publié un avertissement, in-diquant que "le méthanol, ou alcoolde bois, est une substance pouvant

L'Union européenne a décidévendredi de retirer le Maroc de la

liste des pays exemptés de restrictionsde voyage à cause d'une recrudescen-ce des cas de contagions par le Co-vid-19, a annoncé le Conseil de l'UEdans un communiqué. Le Maroc avaitété placé sous surveillance lors du der-nier réexamen fin juillet et l'Algérieavait été retirée de la liste de ces pays,en raison d'une hausse des contami-nations. Cette décision ne s'appliquepas aux citoyens de l'UE et aux mem-bres de leur famille venant de ce pays,ni aux résidents de longue durée del'UE et à leurs familles. Une exemp-tion est également prévue pour lesvoyageurs ayant une fonction ou desbesoins essentiels comme le person-nel médical. Depuis sa création, la listedes pays tiers dont les ressortissantspeuvent se rendre dans l'UE s'est ré-duite de quatorze à onze: Australie,Canada, Géorgie, Japon, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Corée du Sud,

Coronavirus

Le Maroc retiré de la listedes voyageurs

autorisés dans l'UE

Etats-Unis

L'ingestion de gelhydroalcoolique à l'origine

de 15 empoisonnements

Thaïlande, Tunisie, Uruguay et laChine, mais sous réserve de confir-mation de la réciprocité pour ce der-nier pays. Elle est établie sur la basede la situation épidémiologique despays, et est soumise à une révisiontous les 15 jours. La recommandationadoptée n'est pas contraignante: cha-que Etat membre reste responsabledes voyageurs qu'il laisse entrer surson territoire. L'UE tente toutefois dese coordonner pour maintenir la li-berté de circulation au sein deSchengen, l'espace sans frontièresintérieures qui compte 26 membres(22 états membres de l'Union euro-péenne, et 4 Etats associés: Islande,Liechtenstein, Norvège, Suisse). LeRoyaume-Uni, l'Irlande, Chypre, laBulgarie, la Croatie et la Roumaniene sont pas dans Schengen. Bienqu'ayant quitté l'UE, le Royaume-Uni est considéré comme un paysmembre jusqu'à la fin de la périodede transition le 31 décembre.

être toxique lorsqu'elle est absorbéevia la peau ou ingérée et pouvant êtrelétale si ingérée". Se laver et se désin-fecter les mains peut en effet aider àlimiter la propagation du Covid-19,tandis qu'ingérer du gel hydroal-coolique ne le peut pas, a préciséle CDC, ajoutant que la raison pourlaquelle les patients ont bu du gelhydroalcoolique n'était pas claire.De la même manière, en avril, lesempoisonnements accidentels liésau désinfectant avaient augmentéaprès que le président américainDonald Trump eut suggéré que lesinjections de désinfectant puissentaider à vaincre le coronavirus lors d'unpoint quotidien sur le Covid-19. Endate de vendredi soir, les cas confir-més de Covid-19 aux Etats-Unis ontdépassé les 4.941.000 et le nombrede décès a dépassé les 161.300, se-lon l'Université Johns Hopkins.

nique de Stuttgart- prévoit de nou-veaux rassemblements locaux ceweek-end et une autre manifesta-tion dans la capitale allemande le29 août. Un mouvement similaire,encore de faible ampleur, est appa-ru aux Pays-Bas, où des supportersultras de foot se sont joints aux dé-filés, cherchant ouvertement la con-frontation avec la police. Un grou-pe s'appelant "Virus vérité" est co-dirigé par l'ancien professeur de bio-chimie et de danse Willem Engel,qui revendique le droit de remettreen question les décisions des auto-rités sanitaires. A Londres, des di-zaines de personnes ont protesté enjuillet contre l'obligation de porterun masque dans les magasins etsupermarchés anglais. Beaucoupbrandissaient des banderoles sug-gérant que les mesures préventi-ves servaient à "contrôler les es-prits". Quelques centaines de "co-ronasceptiques" ont égalementdéfilé à Bucarest, tenant des icô-nes religieuses, le drapeau natio-nal et des pancartes "Je crois enDIEU, pas dans le Covid". A Ma-drid, quelques dizaines de person-nes sans masque se sont rassem-blées le 12 juillet aux cris de "no ala dictadura" avec des pancartesanti-masques, anti-vaccins et anti-5G. La police a rapidement disper-sé le rassemblement, non autori-sé, dans ce pays où les mesures sa-nitaires, parmi les plus strictes d'Eu-rope, bénéficient d'un large soutiende l'opinion.

LEADERS ANTI-COVID

Certains leaders politiques n'ontégalement pas caché leur scepticis-me. Le président brésilien Jair Bol-sonaro s'est opposé aux mesures de

confinement, malgré avoir été lui-même testé positif et placé trois se-maines en quarantaine le mois der-nier. La semaine dernière, lors deson premier événement public de-puis sa maladie, il a salué une foulede supporters en retirant son mas-que sous les acclamations. AuxEtats-Unis, le président DonaldTrump s'était jusqu'à mi-juillet caté-goriquement opposé à son port. Denombreux shérifs se sont aussi op-posés dans leurs comtés à son portimposé par les Etats. En Italie, leleader d'extrême droite Matteo Sal-vini a été largement critiqué la se-maine dernière après s'être expriméau Sénat sans masque, déclarantque "saluer avec les coudes est lafin de la race humaine". Il a depuisfait marche arrière, affirmant que lesmasques devraient être portés"quand c'est nécessaire".

DAVANTAGE

DE RESTRICTIONS

A l'inverse, certains citoyens sontdescendus dans la rue pour expri-mer leur mécontentement face àl'incapacité de leur gouvernementà imposer des mesures plus strictes.La Serbie a connu une brève maisintense explosion de colère débutjuillet, des manifestants accusantle président Aleksandar Vucicd'avoir facilité une nouvelle va-gue d'infections en déconfinanttrop rapidement à l'occasion desélections générales, largementgagnées par son parti conserva-teur. En Suède, qui a adopté uneapproche plus souple dans la lut-te contre le virus, une poignée demanifestants ont réclamé la miseen place de mesures plus strictes.

AFP

Un Libanais et sa fille ont été tuéspar balle vendredi soir dans le

nord de Téhéran par un assaillantinconnu, a rapporté samedi l'agen-ce de presse iranienne Mehr. Lesvictimes sont "Habib Daoud, 58ans, et sa fille Maryam, 27 ans". Ils"ont été assassinés vers 9H00(16H30 GMT) par un motard", a in-diqué l'agence, précisant que l'atta-que avait eu lieu à Pasdaran, unerue chic de la capitale. Citant unesource au sein de la police de Té-héran, Mehr rapporte que lesdeux victimes étaient dans unvéhicule lorsqu'on leur a "tiré des-sus quatre fois du côté du con-ducteur". M. Daoud était un pro-fesseur d'Histoire, selon l'agence,qui n'a pas donné plus de détailssur l'identité des victimes.

Un Libanais et sa fille tuéspar un inconnu à Téhéran

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Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020 17S PORTS

M. B.

Le meneur de jeu del’Olympique Lyonnais, Houssem Aouar, por-

tera-t-il finalement le maillotde l’Algérie ? C’est du moinsce qui a été énormément re-layé sur les réseaux sociauxhier, car selon un proche dela famille le jeune joueur fran-co-algérien avait pris depuisbien longtemps sa décision,sans pour autant vouloirdévoiler son choix de sé-lection. Son entourage arévélé que si le joueur de 21ans n’avait pas donné unesuite favorable à la sollicita-tion de la FAF, c’est à causenotamment de la grosse pres-sion qu’il subit de la part deson club qui veut le voir por-

Le nouveau directeur spor tif de l’USM Alger Anthar

Yahia, ralliera Alger ce di-manche prochain «à bordd’un avion de rapatriementdes Algériens bloqués àl’étranger», a annoncé le clubpensionnaire de la Ligue 1 al-gérienne de football sur sapage officielle Facebook.Antar Yahia (38 ans), anciencapitaine de l’équipe natio-nale aux 53 sélections, estinstallé en France, où il est néet a grandi. Il a été engagécomme nouveau directeursportif de l’USMA au mois demai dernier, mais la pandé-mie de nouveau coronavirus(Covid-19) a fait qu’il ne

La direction de l’USM Al- ger a entamé des négo-

ciations avec son homologuedu Paradou AC, pour letransfert définitif du milieudéfensif Tahar Benkhelifa,dont le prêt d’une saison apris fin, rapporte le club pen-sionnaire de la Ligue 1 defootball sur sa page officielleFacebook. L’USMA a souli-gné également qu’elle avaitremboursé ses dettes auprèsdu Paradou AC concernantles prêts Tahar Benkhelifa etd’Abderaouf Benguit, ce der-nier avait rejoint depuis l’ES

Le club de Nasr Es-Sé- nia (Oran) a réussi sa

deuxième accession derang, puisqu’il évolueradésormais la saison pro-chaine et pour la premièrefois de son histoire en Di-vision nationale amateur(DNA). La sixième placequ’occupait cette forma-tion à l’issue de la 26ejournée et l’arrêt définitifdu championnat inter-ré-gions, à l’instar de toutesles compétitions sportivesà cause de la pandémie decoronavirus, a permis auxOranais de se hisser autroisième palier grâce aunouveau système pyrami-dal de compétition. Auréolé de sa très bellesaison réalisée lors del’exercice 208-2019,quand le club a dominé dela tête et des épaules songroupe Ouest de la Régio-nale 1 (Ligue d’Oran), le«Nasr» a poursuivi sur lamême lancée au cours despremières journées de lasaison en cours. Cependant, des problè-mes d’ordre financier ontfreiné cette équipe dansson élan, reculant dans leclassement en faveur desautres prétendants, à leurtête le WA Mostaganemqui est alors parvenu às’envoler en tête du ta-bleau, assurant même lamontée avant l’heure, adéploré le président duclub, Nacer Yahiaoui.

Paradou AC

Vers le transfert définitif de BenkhelifaTunis en 2019 pour un con-trat de quatre ans. Avant son arrivée à l’US-MA, Benkhelifa (26 ans), for-mé au Paradou AC, avaitporté le maillot de la JS Ka-bylie lors de la saison 2018-2019, le club kabyle avait ététellement satisfait de son ren-dement qu’il voulait racheterson contrat. Mais c’est fina-lement l’USMA qui avaitréussi à remporter l’enchère.L’USMA a annoncé mercredisoir l’arrivée du nouvel en-traîneur français FrançoisCiccolini, en remplacement

de Mounir Zeghdoud, dont lecontrat est arrivé à terme àl’issue de la fin de la saison,définitivement suspenduepar le Bureau fédéral de lafédération algérienne (FAF),en raison de la pandémie decoronavirus (Covid-19). Leclub algérois a dévoilé lenouveau staff techniquecomposé également deBenaraïbi Bouziane (entraî-neur-adjoint), alors que leposte d’entraîneur des gar-diens a été confié à l’ancienportier international Moha-med Benhamou.

USM Alger

Anthar Yahia attendu aujourd’hui à Algerpouvait pas rallier la capita-le. Lundi dernier, le club al-gérois a tenu à démentir, viaun communiqué, les rumeursqui laissaient entendre que lerapatriement de l’ancien dé-fenseur central des «Verts»allait se faire à bord d’un ba-teau ou d’un avion privé ap-partenant à l’actuel proprié-taire de l’USMA, le GroupeSerport, ce dernier a formel-lement démenti cette infor-mation. «Tout ce qui a été dità ce propos n’était que purespéculation», a assuré le club.Le nouvel entraîneur françaisde l’USMA François Ciccoli-ni, a déclaré que la présenced’Antar Yahia, a fini par le

convaincre de s’engager avecles Usmistes. «Je suis trèscontent et fier de rejoindrel’USMA, qui a un grand pal-marès avec des joueurs detalent. C’est aussi le faitqu’Antar Yahia soit là, qui afait pencher la balance», aindiqué le technicien corsedans une déclaration vidéodiffusée mercredi soir sur lapage officielle Facebookde l’USMA. Ciccolini serasecondé dans sa mission parBenaraïbi Bouziane (entraî-neur-adjoint), alors que leposte d’entraîneur des gar-diens a été confié à l’ancienportier international Moha-med Benhamou.

Equipe nationale

Aouar convoquélors du prochain stage ?

ter le maillot des Bleus pourdes considérations pure-ment f inancières. C’estque le président lyonnais,Jean-Michel Aulas, vou-drait reproduire le mêmescénario de son ex-joueurNabil Fekir, qui a fini par«craquer» et choisir la sé-lection française, après avoirété à deux doigts de porterle maillot des Verts. Or, Aouar, qui se sent ac-tuellement en position de for-ce vis-à-vis de son club, dufait qu’il a vu sa cote grim-per auprès de gros bras euro-péens, et il se pourrait bienqu’il quitte son club forma-teur dès cet été pour rejoin-dre l’une des écuries du vieuxcontinent qui réclament sesservices. Cela va évidem-

ment lui permettre de tran-cher son avenir internationalloin de toute pression. Entous cas, Aouar l’aurait déjàfait, en confiant à son entou-rage qu’il serait désormaisprêt à répondre favorable-ment à une éventuelle con-vocation du sélectionneuralgérien, Djamel Belmadi,dès le prochain stage desVerts, dont la date n’est pasencore fixée en raison de lapersistance de la crise sani-taire mondiale. Pour le moment, Aouar n’aconnu que l’équipe de Fran-ce Espoirs (14 sélections). Lenuméro 8 lyonnais n’a pasvoulu à l’époque s’enflam-mer sur une possible convo-cation chez les Bleus. Devi-nez pourquoi ?

Nasr Es-Sénia

Une accession historiquemalgré les obstacles

«Hormis la subvention al-louée par l’APC d’Essenia,qui est de l’ordre de 9,2millions de dinars, j’étaisdans l’obligation de pren-dre en charge le club avecmon propre argent», a-t-ilsouligné. Il n’en demeurepas moins que la décisiondu bureau fédéral de la Fé-dération algérienne defootball (FAF) portant surla fin prématurée duchampionnat, a permis àla formation de la banlieueoranaise de réaliser sonpremier objectif, celuid’accéder en DNA. En fait,lorsque l’équipe était sur lavoie de monter en Inter-régions, tout le mondedans le club était unanimeà voir grand en se fixantl’accession en Ligue 2comme objectif à moyenterme, a indiqué le mêmeresponsable. C’est direque le club est sur le bonchemin pour atteindre sonbut, même si son présidentinsiste sur «le manque demoyens financiers», unparamètre qui est en pas-se, selon lui, de chambou-ler ses plans. D’ailleurs, cet aléa a faillijouer un mauvais tour auxgars d’Es-Sénia lors del’ancien exercice, si ce der-nier était allé à son terme,surtout après la baisse derégime de leurs capés aucours de la deuxième par-tie de la saison. «Après untrès bon départ, les joueurs

commençaient à s’impa-tienter pour leur argent. Ilsont même recouru à desgrèves à répétition, alorsque certains d’entre euxont carrément quitté leclub. Même l’entraîneur,Dhilis Mekhfi, a quitté lesrênes techniques, ce quinous a mis dans l’embar-ras», a-t-il encore dit. Cet-te situation n’a pas pourautant découragé le jeuneprésident, en poste depuis2016, qui a fait appel àYoucef Maghfour, l’archi-tecte de la montée del’équipe en Inter-régionsla saison passée, avec àla clé un parcours depremier ordre. «Le re-tour de Maghfour a con-t r ibué g randement àcette deuxième accessionde suite. Je remercie aussiles joueurs qui ont faitpreuve de beaucoup depatience, en dépit de leursituation financière diffici-le», a poursuivi Nacer Ya-hiaoui, souhaitant que cet-te accession en DNA inci-te les autorités locales «às’impliquer davantagedans la gestion du club enlui accordant plus d’inté-rêt sur le plan financier». D’ailleurs, le même res-ponsable, dont le mandatà tête du club vient d’ex-p i rer, subordonne sacand ida ture pour unautre mandat à «des ga-ranties de la part des auto-rités locales».

L’entraîneur du CR Té- mouchent, Omar Bela-

toui, s’est dit emballé àl’idée de poursuivre l’aven-ture avec son équipe aprèsl’accession de cette derniè-re en Ligue 2 de football.«Certes, le président du clubet moi n’avons pas encoreabordé le sujet de mon ave-nir avec le CRT, mais je doisdire que je suis prêt à rem-piler après que le travail réa-lisé cette saison ait donnéses fruits», a déclaré l’anciendéfenseur international. Ar-rivé l’été dernier à la barretechnique du CRT, Belatouia réussi à mener les garsd’Aïn Témouchent à unedeuxième accession derang, après l’annonce par lebureau fédéral de la Fédé-ration algérienne de football(FAF) de la fin prématuréede la saison à cause de lapandémie de coronavirus.«J’estime qu’on a ample-ment mérité cette accession. Nous avons attendu prèsde quatre mois pour que laFAF tranche le sort de lasaison, et comme il était trèsdifficile d’envisager un re-tour à la compétition, c’esten toute logique que les res-ponsables du football algé-rien ont décidé de mettre unterme prématuré à la com-pétition», a encore ajoutél’ancien joueur et entraîneurdu MC Oran. Le coach ora-nais s’est illustré avec sespoulains en parvenant àdominer copieusement leurgroupe Ouest de la divisionnationale amateur. Au mo-

CR Témouchent

Belatoui favorable à une prolongation

ment de l’interruption de lacompétition en mars der-nier, ils occupaient la pre-mière place avec 49 points,devançant de neuf unitésleur poursuivant immédiat,l’IRB El Kerma, et ce, avantquatre journées de la clôtu-re de l’épreuve. «Ca n’a pasété du tout facile, surtoutque plusieurs paramètresentrent souvent en jeu dansles divisions inférieures, ren-dant la mission délicate. Mais nous avons tout faitpour assurer notre acces-sion dès la fin de la phasealler afin d’être à l’abrid’une mauvaise surprise aucours de la deuxième man-

che», a fait savoir Belatoui.Conscient que tout le mon-de à Aïn Témouchent com-mence à rêver d’une troisiè-me accession de rang, l’en-traîneur se veut «réaliste»,avouant que la mission seraplus compliquée la saison àvenir qui verra les 36 clubsde la Ligue 2 être scindésen deux groupes de 18 cha-cun. A cet effet, le mêmeinterlocuteur conseilled’ores et déjà d’étoffer l’ef-fectif par «des joueurs expé-rimentés». Il souhaite aussiconserver ses meilleurs élé-ments «qui font l’objet deconvoitises d’autres forma-tions», a-t-il prévenu.

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COMMUNICATIONLe Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 202018

ANEP N° 2031005237 Le Quotidien d’Oran 09/08/2020

ANEP N° 2031005241 Le Quotidien d’Oran 09/08/2020 ANEP N° 2031005229 Le Quotidien d’Oran 09/08/2020

ANEP N° 2031005227 Le Quotidien d’Oran 09/08/2020

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le 04 août 2020.

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ANEP N° 2031005232 Le Quotidien d’Oran 09/08/2020

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Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 202020 S PORTS

Auteur de très bellesperformances avecBrentford cette saison,

Saïd Benrahma ne laisse pluspersonne indifférent. Dans le viseur de plusieursclubs de la Premier League,dont Leicester City, Arse-nal et Chelsea, l’attaquant

Tottenham

Les Spurs aussi sur Benrahma

algér ien intéresse aussiTottenham. C’est ce que indiquent quel-ques rapports en Angleterre,qui précisent que le profil del’ancien joueur de l’OGCNice plait beaucoup à l’en-traîneur portugais José Mou-rinho. Cette saison, Benrah-

ma a été titularisé dans 42matchs en Championship,l’international algérien aenregis t ré 17 buts et 9passes décisives. Il a raté de peu l’accessionparmi l’élite en final dumatch barrage face à Ful-ham, il y a quelques jours.

Et si Aïssa Mandi évolue la saison prochaine en Tur-

quie ? C’est la grande ques-tion qui taraude les espritsdepuis la révélation d’Aspor. Ayant rejoint le Bétis Sévilleen 2016, l’international algé-rien serait proche d’un dé-part cet été. Les discussions pour une

FenerbahçeMandi annoncé cette fois en Turquie

prolongation de contrat avecses dirigeants n’ont pas abou-ti et Mandi pourrait aller voirailleurs. Entre temps annon-cé au FC Barcelone, à l’Atlé-tico Madrid ou encoreà Liverpool, il est aussi asso-cié à un club turc. Si l’on sefie aux informations d’Aspor,Fenerbahçe aurait des vues

sur l’arrière droit du Bétis Sé-ville. Le club compte le recru-ter pour apporter plus depoids à son secteur défensif.Ciblé par des clubs plus hup-pés en Europe, Aïssa Mandine devrait pas répondre favo-rablement à la demande deFenerbahçe, sauf si l’offre esttrès intéressante.

Le milieu international al- gérien de l’OGC Nice

(Ligue 1 française de foot-ball) Hicham Boudaoui, con-traint de quitter mardi le sta-ge qu’effectue son club enAutriche, souffre d’une lésionméniscale, et ne sera pasopéré, rapporte vendredi lejournal Nice Matin. Les exa-mens passés à Nice par l’an-cien joueur du Paradou AC(Ligue 1/ Algérie) ont finale-ment révélé qu’il ne s’agissaitpas des ligaments croisés. Lechampion d’Afrique avec les

OGC Nice

Boudaoui évite l’interventionchirurgicale«Verts» a quitté prématuré-ment le stage de l’OGC Niceen Autriche après avoir ététouché au genou lors dumatch amical face disputésamedi dernier face aux Slo-vaques du FK DAC 1904 (6-0). Cette blessure nécessite-rait juste plusieurs semainesde repos. Le joueur algériende 20 ans sera probablementforfait pour la réception duRC Lens, le dimanche 23août, dans le cadre de la jour-née inaugurale de Ligue 1. Arrivé à Nice en septembre

2019 pour un contrat dequatre ans, Boudaoui (20ans) a disputé 13 matchs tou-tes compétitions confonduespour sa première saison enFrance, marquant 2 buts etdélivrant 2 passes décisives.Il figurait dans la liste des 23joueurs retenus pour la der-nière Coupe d’Afrique desnations CAN-2019, rempor-tée par l’Algérie en Egypte,prenant part notamment à unmatch en tant que titulaire,lors du premier tour face à laTanzanie (3-0).

La direction d’Arsenal(Premier League) serait

très intéressée par le profil dumilieu de terrain offensif duReal Madrid, James Rodri-guez, rapporte le média es-pagnol AS. «Les Gunnersd’Arsenal seraient les plusintéressés par le profil de Ja-mes Rodriguez. Les Anglais auraient pro-mis à Pierre-Emerick Auba-meyang le recrutement derenforts de qualité cet été encas de prolongation du bu-teur gabonais et l’une despistes serait celle de l’ancienmonégasque», a écrit la AS.Jorge Mendes, l’agent dumilieu de terrain de 29 ans,serait à la recherche actived’un nouveau point de chu-te pour son joueur. Toujours selon le quotidiensportif, les Madrilènesn’auraient pas l’intention degarder James Rodriguez une

ArsenalJames Rodriguez

dans le viseur des Gunners

saison supplémentaire. «Concernant mon avenir,on ne sait pas ce qui se pas-sera, mais s’ils me donnentle choix, je choisirai un cluboù je pourrai montrer mescapacités», avait affirmé l’an-cien du Bayern Munich, en

juin dernier, dans un entre-tien accordé à une chaîne detélévision colombienne. Souscontrat avec le Real Madridjusqu’en juin 2021, l’inter-nat ional colombien de-vrait rejoindre un nouveauclub cet été.

Encore un blessé au Pa- ris SG, et cette fois sur

le banc de touche: aprèsKylian Mbappé, MarcoVerratti, Layvin Kurzawaet Thilo Kehrer, c’est autour de l’entraîneur Tho-mas Tuchel, victime«d’une entorse à la chevillegauche», a annoncé leclub parisien. «ThomasTuchel a été victime hiersoir d’une entorse de la

Paris SGTuchel victime

d’une entorse à la chevillecheville gauche avec frac-ture du 5ème métatarsienlors d’une séance desport», a tweeté le PSG. Leclub qui doit disputer danscinq jours son quart de fi-nale de Ligue des cham-pions contre l’AtalantaBergame, n’a donné aucu-ne autre précision, notam-ment sur l’absence éven-tuelle de son coach à Lis-bonne où se déroulera le

«Final 8» de la ligue deschampions. Même si cetteblessure aura des consé-quences plus limitées, ellevient s’ajouter à une lon-gue série après celle à lacheville droite de KylianMbappé, la contusion aumollet droit de Marco Ver-ratti, la lésion musculaire àune cuisse de Layvin Kur-zawa et la blessure à uneoreille de Thilo Kehrer.

Vahid Halilhodzic songerait à convoquer en

équipe nationale marocai-ne Samy Mmaee, le dé-fenseur de Saint-Trond. Malgré la suspensionprolongée des matchsin te rna t ionaux pourcause de coronavirus,Vahid Hal i lhodz ic nechôme pas et réfléchit àappor ter du sang neufaux Lions de l’Atlas. Le a notamment ouvertun chantier en défense

MarocUne nouvelle cible en défense

centrale, où il se trouveconfronté à la retraite del’ex-capitaine MehdiBenatia ainsi qu’au vieillis-sement des cadres, telsque Romain Saïss (Wolve-rhampton), Yunis Abdel-hamid (Reims) ou bienZouhair Feddal (Bétis Sé-ville), qui ont tous dépas-sé la trentaine. Selon le quotidien AlAkhbar, le technicien fran-co-bosniaque suivrait avecattention un jeune défen-

seur belgo-marocain évo-luant en Jupiler League, enl’occurrence Samy Mmaee(23 ans), auteur d’unesaison de qualité sousles couleurs de Saint-Trond . Passé par l eS tandard de Liège etMaastricht aux Pays-Bas,ce binational a déjà por-té à une dizaine de re-prises les couleurs desDiables Rouges Espoirs(U19 puis U21) dans sesjeunes années.

Les championnats du monde de cyclisme

sur route, prévus du 20 au27 septembre sur le sitesuisse d’Aigle-Martigny,pourraient être interdits,en raison des restrictionsliées à la pandémie de co-ronavirus (Covid-19), aannoncé le comité d’orga-nisation. «A ce stade, et enfonction de la situationépidémiologique, unepossible interdiction del’événement n’est pas àexclure», a indiqué le co-mité d’organisation dansun communiqué. La tenuedes Mondiaux dépend desdispositions fédérales quiseront communiquées le12 août et qui pourraientdirectement impacterl’événement comme lereste du monde sportif. L’interdiction de mani-festations réunissant plusde 1000 personnes dispo-sitions fédérales qui serontcommuniquées par le Con-seil fédéral le 12 août ainsique de la situation épidé-miologique au niveau suis-se et international», ontajouté les organisateurs.«Sans assouplissement ma-jeur» et «en tenant compteque la liste des pays à ris-

CyclismeVers l’annulation

des Mondiaux sur route

que élevé nécessitant unequarantaine pour l’entréeen Suisse s’allonge, lesconditions ne seraientdonc pas remplies pour lemaintien de l’organisa-tion» des Mondiaux-2020,a ajouté le comité d’orga-nisation. De son côté,l’Union cycliste internatio-nale (UCI), basée à Aigle,indique dans un commu-niqué qu’elle «prend note»de la communication ducomité d’organisation et«suit avec la plus grandeattention l’évolution des

dispositions prises par laSuisse dans le contextesanitaire actuel». Les Mon-diaux sur route, qui com-portent onze épreuves auprogramme, doivent réu-nir plus d’un millier de cy-clistes provenant de 80pays. La course élite mes-sieurs, programmée le 27septembre, est annoncéecomme étant l’une desplus sélectives de l’histoi-re (249 km et 4.040 m dedénivelé), avec la côte dela Petite Forclaz dans laboucle finale.

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Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020 21S PORTS

Lyon contre Manchester City! C’est l’affiche sur prise d’un des quarts

de Ligue des champions lasemaine prochaine à Lisbon-ne après l’exploit de l’OL,battu 2-1 par la Juventus deCristiano Ronaldo mais qua-lifié, et l’élimination du RealMadrid de Zinédine Zidane,puni par City (2-1). Lyon asouffert, mais Lyon est enquart de finale de Ligue deschampions! Après sa victoire1-0 à l’aller en février et dansun huitième de finale retourcrispé et électrique, l’OL a ré-sisté à l’allant de Ronaldo,double buteur (43e s.p.,60e), pour s’imposer en ver-tu d’un but inscrit à l’extérieursigné Memphis Depay (12es.p.). Voilà l’OL invité surpri-se du «Final 8» la semaineprochaine dans la capitaleportugaise (12-23 août),alors que le club n’avait pasregoûté aux quarts de la C1depuis 2010. C’est une prouesse au goûtde sueur pour l’équipe deRudi Garcia, qui n’a pas maî-trisé grand-chose et a trem-blé jusqu’au bout. Cela ne

Le naufrage Raphaël Vara- ne: attendu comme le

nouveau taulier défensif duReal Madrid en l’absence ducapitaine Sergio Ramos, lechampion du monde françaisa offert deux buts à Manches-ter City vendredi en huitiè-mes retour de Ligue deschampions, précipitant la dé-sillusion madrilène (2-1). Dela lumière à la noyade : pro-mu patron défensif du Realaprès la suspension de l’ir-remplaçable Sergio Ramos àl’aller, le défenseur centralinternational français (27ans) a symbolisé à lui seul ledésespoir de Zinédine Zida-ne et de ses hommes, élimi-nés de la Ligue des cham-pions avant même d’avoirvu Lisbonne et son «Final8» inédit. Il a suffi d’une ima-ge pour comprendre sa dé-solation. Le grand et gaillardVarane, d’habitude si calmeet brillant par son sang-froid,a posé les mains sur la têteen signe de désespoir puis asecoué la tête de gauche àdroite, les yeux dans levide, après le premier ca-deau offert à Gabriel Je-sus (9e) pour le premierbut des Citizens, signé Ra-heem Sterling. Il a ensuitescellé l’élimination de sonéquipe en servant une passede la tête molle et hasardeu-

La superstar Cristiano Ronaldo, malgré un

doublé, a été éliminée parLyon (2-1, aller: 0-1), ven-dredi, dès les 8es de finalede la Ligue des cham-pions: ce deuxième échecavec la Juventus le privedu «Final 8» chez lui, à Lis-bonne. Sa compétition fé-tiche, dans son pays. L’ab-sence de CR7 au tournoifinal à huit de la C1 auPortugal (12-23 août)semblait inconcevable etpourtant, d’irréductiblesLyonnais ont empêchél’avancée de cette machi-ne à gagner. Son penalty(43e) et sa belle frappe dugauche des 25 mètres(60e) ont rappelé son in-croyable triplé de la saisondernière contre l’Atléticode Madrid au même stadede la compétition (3-0, al-ler: 0-2), mais cette fois-ci,cela a été insuffisant. Dans un système tropdépendant de ses exploits,le Portugais est apparutrop esseulé pour emme-ner la Vieille Dame enquarts. Il a quitté la pelou-se la tête basse, dans unhuis clos dont le silenceressemblait à ceux des sta-des sonnés par l’ampleurde la défaite. Direction lesvacances. Le retour à Lis-bonne, où il a effectué ses

Au lendemain de l’éli- mination en Ligue

des Champions contrel’Olympique Lyonnais,Maurizio Sarri avait ren-dez-vous avec ses diri-geants pour évoquer sonavenir. Et la décision a étéprise : l’entraîneur italiena été remercié. Sacréchampion d’Italie il y aquelques semaines, pourla neuvième fois consécu-tive, la Juventus avait en-core une mission dans cet-te saison 2019-2020 : al-ler le plus loin possible enLigue des Champions.Après leur défaite 160 auGroupama Stadium il y a

Ligue des champions d’Europe

Lyon évince la Juve,City écarte le Real des quarts

garantit rien pour le quart definale, prévu samedi 15 con-tre City, mais c’est déjà unebelle réussite pour une équi-pe qui a connu une saisonratée (7e de L1) et écour-tée par la pandémie de co-ronavirus. «C’est un ex-ploit», a savouré le direc-teur sportif lyonnais Ju-ninho au micro de RMCSport. «L’équipe a montrébeaucoup de maturité,même si, par moments, biensûr qu’elle a souffert.» De-vant les gradins vides du Ju-ventus Stadium, il y a eu unpenalty peu évident pour untacle de Rodrigo Bentancur,transformé d’une panenkapar Depay (12e). Et ensuite,un second penalty, encoremoins évident, pour un coupfranc contré du bras par lecapitaine lyonnais. L’inévita-ble Ronaldo a transformé àcontre-pied (43e). Puis il a placé la Juve à unpetit but de la qualificationavec un coup de canon dugauche (60e), son 130e buten C1 à partir de la phase depoules, record absolu. L’andernier, «CR7» avait signé un

triplé contre l’Atlético (0-2, 3-0) au même stade. Mais cet-te fois, le Portugais n’a passuffi. Et c’est Lyon qui verraLisbonne. Le Real de Ziné-dine Zidane a fini par mor-dre la poussière: imbattableen confrontations directeseuropéennes depuis ses dé-buts sur un banc de touche,«Zizou» a connu un premieréchec en voyant son équi-pe s’ incl iner 2-1 contreManchester City, le mêmescore que celui concédé àl’aller, et sortir sans gloirede la C1. C’est la deuxiè-me élimination consécuti-ve en huitièmes de finalepour le grand Real, 13 foissacré en C1. Et pour la deuxième saisond’affilée cette défaite est in-tervenue sans son capitaineet patron défensif Sergio Ra-mos, suspendu pour cematch retour en Angleterrecomme un an plus tôt contrel’Ajax Amsterdam (1-4) - unnaufrage qui avait précipitéle retour de «ZZ» sur le bancmerengue. Sans Ramos, lameilleure défense d’Europese lézarde.

Real Madrid

Varane, une soirée en enfer

se à son gardien ThibautCourtois, interceptée encoreune fois par Gabriel Jesus quin’a eu qu’à propulser le bal-lon dans les filets pour le 2-1(68e). «Je veux faire frontparce qu’à mes yeux, cettedéfaite est pour moi. Parfois,tu peux échouer. Aujourd’hui (vendredi), j’aiéchoué, et je dois l’assumer»,a réagi l’ex-Lensois sur Mo-vistar à la fi du match. «Je n’aipas d’explications pour ceserreurs. C’est une nuit com-pliquée pour moi. Je doisassumer mon rôle dans lesbons comme dans les mau-vais moments. Il ne faut pas ruminer cela.(...) Tous savent que je suistriste. Il faut avoir du carac-tère pour revenir plus fort,mais cela va être une nuitcompliquée», a confirmé«Rafa». Une terrible frustra-tion pour le capitaine desBleus aux 64 sélections, or-phelin de Ramos pour diri-ger ce qui faisait figure, jus-qu’à ce piteux vendredi soirà Manchester, du meilleur ri-deau défensif de tout le con-tinent. Arrivé en 2011 auReal, Varane avait pourtantsigné l’une de ses meilleurescampagnes sous le maillotmerengue, qualifié même de«grande saison» par «Zizou»...avant l’énorme bémol de

vendredi soir. Hésitant dès lecoup d’envoi face au pres-sing agressif des attaquantscitizens, privés de SergioAguero (blessé), RaphaëlVarane a été loin d’affichersa tranquillité habituelle ven-dredi... et la prestation de soncomparse Eder Militao, quiavait la lourde tâche de faireoublier l’inoubliable Ramos,a été à peine meilleure quecelle du Français. «Peut-êtreque l’on a pris un peu tropde risques au début du matchet on l’a payé cher. Ca nem’est pas arrivé souventdans ma carrière... On fait des erreurs par-tout, mais il y a des zones oùelles se paient plus cher», aanalysé le défenseur au coupde sifflet final. Le 10 juillet dernier enchampionnat, le Real avaitpourtant affiché la mêmeétanchéité sans Ramos, déjàsuspendu, en s’imposant 2-0 en Liga. Mais c’était con-tre Alavés, un adversairebien inférieur à City et sesRaheem Sterling, GabrielJesus et consorts. Et les cer-titudes de Varane se sont en-volées avec l’absence de Ra-mos. Avec ce duo, «c’est quedu bonheur», savourait Zida-ne récemment. Mais sans Ra-mos, cela a été un cauche-mar pour Varane.

Maurizio Sarri limogé !quelques mois, les Bianco-neri devaient inverser latendance vendredi soir surleur pelouse contrel’Olympique Lyonnais,pour leur huitième de fina-le retour de C1. Malheu-reusement, Cristiano Ro-naldo, auteur d’un doublé,et les siens, n’ont pas rem-pli leur mission malgré unsuccès 2-1 à la maison. Arrivé sur le banc turi-nois la saison dernière, letechnicien italien n’a pasfait l’unanimité, notam-ment en cette fin de saisonavec un jeu assez pauvreoffert par ses hommes enchampionnat. Malgré un

contrat qui court jusqu’enjuin 2022, son avenir étaitdonc incertain. Les diri-geants de la Vieille Damese sont réunis hier matinpour évoquer l’avenir deMaurizio Sarri, et celui-cia tout simplement été re-mercié ! Depuis plusieursheures, La Gazzetta delloSport et d’autres quoti-diens italiens annoncentque Simone Inzaghi, ac-tuellement entraîneur de laLazio, se trouve tout enhaut de la liste des diri-geants turinois. Mais lesnoms de Zinedine Zidaneet Mauricio Pochettino ontaussi été cités.

Juventus

Cristiano Ronaldo,superstar au point mort

premiers pas comme pro-fessionnel, au Sporting, nese fera pas sur les terrains.Samedi 15 août, c’estLyon qui affrontera Man-chester City au stade José-Alvalade, l’enceinte de sesdébuts. Plus d’un an aprèsune défaite inattenduecontre l’Ajax Amsterdamen quarts, l’attaquant con-naît une seconde désillu-sion avec la Juventus qu’ila rejointe en 2018. A 35 ans, les occasionsvont se raréfier pour lui derapporter au pied des Al-pes un trophée espéré de-puis 1996. Cette saison, malgré unnouveau titre de cham-pion d’Italie, l’ancienneétoile du Real Madrid aperdu un peu de son éclat.Souvent, le N.7 s’est mon-tré agacé, contre ses équi-piers souvent, mais aussicontre lui-même et sespropres insuffisances. Lebilan comptable, pourtant,est stratosphérique. Avec31 buts en Championnat,CR7 continue d’alignerdes chiffres qui le placentparmi les meilleurs duContinent. Mais contreLyon, l’adversaire qu’il a leplus joué en Ligue deschampions (12 matches),le Portugais n’a pas affichéune performance qui fait

remonter dans le temps. Iln’a pas été décisif commeen 2008, quand il avaitmarqué avec ManchesterUnited le but de l’élimina-tion de l’OL, en 8es (1-0). A l’image de son équi-pe, CR7 s’est montré tropimprécis. A part ses deuxbuts, des éclairs dans lanuit noire du jeu turinois,il a enchaîné les maladres-ses, pas aidé par des coé-quipiers peu inspirés. Il araté des têtes bien placées(20e, 76e) et surtout descoups-francs qui auraientmérité un meilleur sort(40e, 74e, 90e+2). Sadernière tentative, pour laqualification, a terminédans le mur. Le Portugaisa semblé trop à l’étroitdans son costume de su-per-héros, sans son «Robin»argentin Paulo Dybala, rem-plaçant en raison d’uneblessure à une cuisse. Celui-ci est bien rentré à la 70e maispour jouer moins d’un quartd’heure, en raison d’une re-chute. Le meilleur buteur del’histoire de la compétition(130 buts) s’est heurté auxlimites de son équipe. Lechallenge s’annonce énor-me pour faire avancer laJuventus jusqu’au titre su-prême, peut-être l’an pro-chain. Mais c’est un défi àsa mesure.

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TÉLÉVISION22Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020

09.05 Automoto10.50 C’est quoicette question ?11.00 Les douzecoups de midi11.50 Petits platsen équilibre été11.55 Météo12.00 Le Journal12.40 Reportagesdécouverte13.50 Grandsreportages15.10 Les docsdu week-end16.10 Septà huit life17.20 Sept à huit18.50 Petits platsen équilibre été19.00 Le journal

12.00 Journal13h0012.20 13h15,le dimanche...13.20 Vivementdimanche14.35 Vivementdimanche prochain15.50 Affaireconclue, tout lemonde a quelquechose à vendre16.35 Affaireconclue : la chasseaux objets17.35 LesEnfants de la télé19.00 Journal20h0020.05 L’amour,c’est mieux à deux

09.35 Les lapinscrétins : invasion11.10 12/13Dimanche11.55 Les Che-mins de D’Umani12.30 Unaprès-midi avecCyril Féraud16.15 8 chancesde tout gagner16.55 LeGrand Slam18.30 19/20 :Journal national19.05 Jouonsà la maison19.50 Destina-tion 202420.00 Météodes plages

10.00 Turbo11.25 Sport 611.40 Météo11.45 Le 12.4512.20 Scènesde ménages12.35 Rechercheappartementou maison14.40 Maisonà vendre16.40 66minutes :grand format18.45 Le 19.4519.10 Sport 619.15 Météo19.25 Enfamille

09.55 Moto 3 :Grand Prix deRépublique tchèque11.00 La GrilleMoto12.15 Moto 2 :Grand Prix deRépublique tchèque12.21 La GrilleMoto12.55 Moto GP :Grand Prix deRépublique tchèque13.57 Plateausport F1 / moto14.05 Formule 1 :Grand Prix du70e anniversaire16.02 FormulaOne, le mag17.38 Senna18.21 SportReporter

20.05 Capital

18.55 Match amical

20.05 Aux yeux de tous

20.05 Le silence de l'eau

21.45 King Kong

Série de suspense - Italie - 2019

Saison 1 - Episode 1/8Avec Giorgio Pasotti, Ambra Angiolini,Lorenzo Adorni, Riccardo Maria ManeraC'est jour de fête à Castel Marciano, villagetranquille de bord de mer, près de Trieste.Une jeune fille de 16 ans, Laura, disparaîtsoudainement. Le commissaire de police,Andrea Baldini, entame les recherches.Les dernières personnes qui l'ont vue affirmentqu'elle était allée plonger depuis une falaisevertigineuse. Lorsque le corps de l'adolescente estrepêché en mer, toute la bourgade est en émoi.

08.05 One piece09.05 Totalrénovation :Mère & fille16.15 On a échangénos mamans

20.05 Deuxheures moinsle quart avant J.C.21.55 Chroniquescriminelles

09.40 GénérationHit machine

10.40 GénérationTop 5011.40 Cyclonecatégorie 6 : le chocdes tempêtes15.05 Zoned’impact : Terre16.55 La petitehistoire de France20.05 La Belleet la Bête

08.23 AmericanPickers, labrocantemade in U.S.A.12.16 Hitler :le cercle du diable14.08 Révoltesbarbares15.59 Bandesde lémuriens16.26 Stratégies desurvie dans la jungle17.22 Sommetsdu monde19.03 AmericanPickers, la brocantemade in U.S.A.19.55 Caïds story,un siècle de grandbanditisme21.51 Hitler :le cercle du diable

arte10.55 Cuisinesdes terroirs11.40 GEOReportage12.25 Le comtede Monte-Cristo :La trahison15.30 Tapis persansd’Ispahan : Le retourd’une vieille tradition16.15 Maroc,une école pourles enfants du désert17.00 Hôtelsmythiques17.55 Les grandsmomentsde la musique18.45 Arte journal19.05 Hôtelsmythiques20.00 Dune22.10 «Dune»de Jodorowsky

08.35 The Middle12.05 F.B.I.:Portés disparus

16.00 Doctor Who20.00 Dansles secrets de...

10.55 Sale tempspour la planète11.30 La maisonFrance 513.05 Une vie pourles éléphants13.55 Barrages,canaux, les maîtresde l’eau15.35 Destrains pas commeles autres16.35 Les Windsor,une dynastie royale17.35 NicolasLe Floch19.20 SOSanimaux sauvages19.50 Les 100lieux qu’il faut voir20.40 Les 100lieux qu’il faut voir21.35 Une maison,un artiste22.00 48 heures

Présenté par Bastien CadeacDe petit village de pêcheurs, Saint-Tropez, dansle Var, est devenue une station balnéaire trèscourue et même une marque internationale. Denombreux entrepreneurs ont bien compris quele label «Saint Trop'» fait vendre et proposentainsi toutes sortes de produits. En Vendée, Saint-Jean-de-Monts voit chaque été plusieurs dizainesde milliers de touristes poser leurs valises dans sesnombreux campings, villages vacances,hôtelset résidences secondaires. Une attractivitéqui fait le bonheur des petits commerçants,de l'hypermarché local et de la mairie.

Thriller - Etats-Unis - 2015Avec Chiwetel Ejiofor, Nicole Kidman,Julia Roberts, Dean Norris, Alfred MolinaEn 2015, Ray Kasten, ancien agent du FBIqui poursuit depuis des années sesinvestigations sur un meurtre resté impuni,retrouve Claire Sloane, procureure, pourtenter de la convaincre de rouvrir l'affaire.Il se souvient alors de sa rencontre avec Claire,13 ans plus tôt, à Manhattan, alors quel'essentiel de son travail d'enquête seconcentrait sur la lutte antiterroriste.

09.55 PowerPlayers11.00 The deep :sous les mers12.05 Sousles mers12.30 Zip Zip14.00 BestiolesMôtel14.55 Lesnouvellesaventures d’Oz15.40 Tom etJerry : Retour à Oz16.55 Scooby-Doo, du sangfroid !18.00 Lesaventuresdes Ceratops19.45 La p’titelibrairie

19.50 Coupe de Franceféminine

Saison 2019 FinaleL'épilogue de la 19e édition de la coupe deFrance féminine s'écrit ce soir avec la finaleorganisée au stade de l'Abbé-Deschamps, àAuxerre. Le 2 août dernier, en demi-finales,Lyon, tenant du titre, était opposé àGuingamp. Les Rhodaniennes, championnesde France, détiennent le record de victoiresen coupe avec huit titres. L'autre rencontredu dernier carré opposait le PSG,vice-champion de France, à Bordeaux.

- Nîmes / MarseilleA deux semaines de la reprise de la Ligue 1,prévue le 23 août prochain, Valentin Rongieret les Marseillais poursuivent leur série dematchs amicaux ce soir face aux crocodilesnîmois. Au coup d'envoi, André Villas-Boas,le coach de l'OM, pourrait aligner un onzede départ assez proche de celui qui débuterala saison au Stade Vélodrome contreSaint-Etienne. Les Phocéens affrontent unesolide équipe nîmoise emmenée notammentpar son buteur Nolan Roux qui débuteraen L1 à domicile contre Brest.

Film d'aventures - Etats-Unis- Nouvelle-Zélande - 2005

Avec Naomi Watts, Jack Black,Colin Hanks, Thomas Kretschmann,A New York, en 1933, le cinéaste Carl Denhamengage la jeune actrice Ann Darrow pour sonprochain film qui doit se dérouler à Skull Island,à l'est de Sumatra. Inexplorée, l'île abriterait unedivinité mystérieuse vénérée par les indigènes.Après un difficile voyage en mer, l'équipe dutournage débarque. Très vite, Ann est enlevépar des cannibales puis offerte en sacrificeà Kong, un singe gigantesque.

19.50

LA MOMIE : LA TOMBEDE L'EMPEREUR DRAGON

Film fantastique

- Etats-Unis - Chine - 2008Avec Brendan Fraser, Jet Li, Maria Bello,Michelle Yeoh, John HannahRick et Evelyn O'Connell s'ennuient ferme dansleur manoir anglais. Leur fils, Alex, a abandon-né ses études pour diriger un chantier de fouillesarchéologiques en Chine, où il espère décou-vrir l'entrée de la tombe du premier empereurdu Milieu. Un jour, ses parents sont contactéspar un agent du Foreign Office pour convoyerun diamant extraordinaire jusqu'à Shanghai.Les O'Connell acceptent avec plaisir.

19.50

ÇA

Film d'horreur - Etats-Unis - 2017Avec Jaeden Lieberher, Wyatt Oleff,Sophia Lillis, Jeremy Ray TaylorEn octobre 1988, dans la petite ville de Derry,Etat du Maine. Bill Denbrough, un adolescent,est trop malade pour accompagner hors de lamaison son jeune frère Georgie, qui part jouerseul sous la pluie. Il y croise un inquiétantclown, Pennywise, qui le happe dans leségouts de la ville. En juin 1989, Mike Han-lone, élevé à la dure par son grand-père,aperçoit lui aussi le clown maléfique.

19.50

HYPERTENSION 2

Film d'action - Etats-Unis - 2009Avec Jason Statham, Amy Smart,Dwight Yoakam, Efren RamirezAprès une chute aussi terrible que spectacu-laire, Chev Chelios est condamné par la mé-decine. Pourtant, son corps est récupéré parun mystérieux Chinois. Quand Chev reprendses esprits, il découvre que son cœur a étéremplacé par un organe artificiel dont il doitrégulièrement recharger les piles.

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Jeux proposés par Chérifa Benghani

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AVOIR – BALANCER – BARMAN – CAMBROUSSE –

CHENE – CHEVET – CLAUSE – CONVOITISE –

COURSIVE – CREMERIE – EGERIE – EPELER –

FAGOT – FAIM – FOIE – HABITATION – HALL –

LESTER – MURENE – NOTICE – NOTION – ONCE –

ORNER – OTER – PLAIRE – PONDRE - POTIN –

PROMESSE – PRONER – RACLETTE – RAGER –

RAMER – RANGER – REVOLUTION – SELON -

SORBET - TOGE – TROIS – VILLE – VOTER – XERES.

Les 7 lettres restantes composent le tout de la charade suivante :

- Mon 1er est ivre.

- Mon 2e déteste.

Mon tout est un vœu.

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1. Vieux pirate devenu filou.2. Si on n’est pas sorti de lamaison de ce type, c’est qu’ily aurait encore des problè-mes.3. C’est contre indiqué.Part du gâteau. Balai.4. Instinctifs.5. Limite. Mesure du réel.6. Dans le coup. Sens.7. Gaies.Lettres de change.8. Au pis aller.Rait-il.9. C’est-à-dire.Trés BCBG. Brait-il.10. Mode d’emploi.

A. A option.B. Passée. Foncière.C. Bout de cible.Points opposés. En suite.D. Patinage pour ainsi dire.E. Fait du calcul.Raie trouble.F. Membre de la direction.Déchet humain.De premier plan !G. Méchante et jalouse etbien sûr bête.H. Basse condition.Hélas, c’était donc ça.I. Calme comme une bellemer. Se dégonfle.J. Instruire.

FLECHES N°7819

SUDOKU N°819

CROISÉS N°7819

LES SOLUTIONS

FOUILLIS N° 7819

CASSEROLE (Casse - Rôle)

CODÉS N° 78191 2 3 4 5 6

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Le Quotidien d'Oran

Dimanche 09 août 2020

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A M T C I B O F

B A V E U S E D E

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L E N T I G O E S

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S A R I N A I S E

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R R O H I T A O U S L L A H E

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R E N T C L A U S E R E E P O

O C L G S E L O N I C L E O F

M I N L E E P R O N E R V T P

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S O I O R V A L E S G A S N A

S N T N A P A T E R E G R A I

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-------------------,RINETUOS

RELUAPE

SELGÈR-------------------

ERFFIHC

UATNECERTÈM

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HOROSCOPE

Poissons 19-02 au 20-03

Bélier 21-03 au 20-04

Taureau 21-04 au 21-05

Gémeaux 22-05 au 21-06

Cancer 22-06 au 22-07

Lion 23-07 au 23-08

Vierge 24-08 au 23-09

Balance 24-09 au 23-10

Scorpion 24-10 au 22-11

Sagittaire 23-11 au 21-12

Capricorne 22-12 au 20-01

Verseau 21-01 au 18-02

Vous allez connaître uneagréable nouvelle qui vous

fait du bien. C’est la chancecar une de vos connaissances pro-che changera d’attitude avec vous.

Vous allez faire de grandsprogrès et un excellent tra-

vail d’approche vers quelqu’un quevous tenez en grande estime.

Une idée révolutionnaireque l’on vous suggère

audacieusement finit par faire sonchemin. Ce n’est pas un mal carvous ferez des découvertes enri-chissantes que vous ne soupçon-niez pas sur quelqu’un qui vousétait parfaitement inconnu il n’y apas si longtemps.

Quelque chose d’importantva survenir ce qui clarifiera

certains points primordiaux dansvotre vie. Mais comme le moral estbon vous n’aurez qu’à vous félici-ter de ce qui arrive. Faites très at-tention à votre forme.

Vous allez connaître unecertaine impatience de

partir. Organisez-vous le plus sé-rieusement possible si vous vou-lez vraiment profiter de l’opportu-nité qui vous est offerte.

Vos doutes au sujet de laréalisation de votre pro-

jet seront morts face à vo-tre détermination. La forme phy-sique sera là et vous fournirez fa-cilement tous les efforts pour ter-miner votre entreprise dans debonnes conditions.

Les exercices physiques nevous enthousiasment pas

trop et pourtant il ne serait pas su-perflu de vous obliger à faire quel-ques mouvements matinaux, c’estexcellent pour la forme.

Prenez soin de secourirune personne malheu-

reuse de votre entourage qui nedemande jamais l’aide nécessai-re au moment où il faut.

Une personne à qui vousêtes redevable va essayer

de vous faire revenir sur une déci-sion que vous avez prise. Vousvous en sortez par une pirouette,c’est de bonne guerre.

Vous devriez découvrir deréelles possibilités dans une

nouvelle affaire. Essayez de nepas céder aux craintes et aux doutesqui pourraient vous assaillir.

Vous désespérez à tort del’opinion personnelle de

quelqu’un que vous admirez beau-coup. Les bonnes relations quevous avez eues jusque-là vont en-core s’améliorer.

Prenez garde à vous défen-dre car une personne à qui

vous êtes redevable va es-sayer de vous tendre un piège et devous nuire. Méfiez-vous.

Page 24: P. 3 Le Quotidien · DIMANCHE 09 AOÛT 2020 - 19 DHOU EL HIDJA 1441 - N° 7820 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166 Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN P. 3

Dimanche 09 août 2020 - 19 dhou el hidja 1441 - N°7820

Le QuotidienD'ORAN

Edition Nationale d'Information

LES BAGNES INEDITS

EDITORIAL

Les indications sur une gouvernan-

ce désastreuse de plusieurs décen-

nies passées pleuvent à un rythme

cadencé. Elles ne sont pas des se-

crets parce qu’elles étaient connues et el-

les n’ont de notoire que le fait d’être livrées

à l’opinion publique par la bouche de diri-

geants officiels et par les échos pluriels

des tribunaux. Ce ne sont donc pas des ré-

vélations inattendues. Leurs teneurs et leurs

consistantes dimensions étaient répétées

en sourdine par tous les Algériens. Les

noms des malfrats incriminés et ceux qui

ont été entrainés par les vagues des égouts

non curés n’importent sans doute pas autant

que les règles générales imposées par l’an-

cienne véritable royauté pour compromet-

tre l’avenir du pays. Il est loisible et aisé

de tenir le fil conducteur de la phénoména-

Par Abdou BENABBOU

le gabegie quand on se souvient que le pré-

sident déchu s’était enorgueilli au cœur

d’un meeting populaire qu’il pouvait être

roi s’il le voulait. A la vérité, il n’en n’avait

cure car quand on est auréolé par la cou-

ronne de la schizophrénie on s’arroge le

droit de se comparer à Napoléon et pren-

dre le pouvoir de chasser un ministre en

pleine réunion parce qu’il a pris sur lui la

lèse majesté de formuler un avis.

Le reste des cohortes badgées, inquiété

en ce moment par la justice, a suivi pour

préserver des fauteuils et des carrières au

prix d’une allégeance où la conscience

n’avait pas de droit de cité. D’autres vien-

dront les accompagner à l’ombre des ba-

gnes inédits pour témoigner de la nécessi-

té d’un jugement plus large où doit être

surtout mise en cause la fatidique ineptie

générale avec laquelle l’indépendance et

la souveraineté du pays avaient été gérées.

L’énorme pelote affreusement entre-

maillée où l’économique et le politique sont

enchevêtrés n’est pas facile à débobiner.

Rendre gorge ne suffirait certainement

pas pour remettre les générations pré-

sentes et celles à venir sur les rails du

bonheur car il ne serait pas incongru de

reconnaitre que les responsabilités sont

partagées à différents degrés.

Un peuple qui jette du pain plus qu’il n’en

mange a le devoir de se juger lui aussi pour

nouer avec l’impérative rationalité et pour

en finir définitivement avec les lourdes

manigances des roitelets.

Au moins sept personnes ont

été tuées samedi par l'explo-

sion d'une voiture piégée visant

un camp militaire dans la capita-

le somalienne Mogadiscio, ont in-

diqué à l'AFP l'armée et les ser-

vices de secours locaux. L'atta-

que, revendiquée par les rebel-

les islamistes Chebab, a visé un

camp jouxtant le stade national

de la capitale, où sont stationnées

des troupes de l'armée nationale

e Haut Représentant de

l’Union européenne pour

les Affaires étrangères et la Poli-

tique de Sécurité, M. Josep Bor-

rell a réaffirmé que l’UE «consi-

dérait le Sahara occidental com-

me un territoire non autonome,

dont le statut final sera détermi-

né par le résultat du processus de

l’ONU en cours». Dans une nou-

velle réponse écrite à la question

que lui a adressée l’eurodéputée

polonaise, Mme Janina Ochojs-

ka, M. Borrell a déclaré récem-

ment que «la position de l'UE

concernant le Sahara occidental

(occupé par le Maroc depuis

1975) est pleinement alignée sur

les résolutions du Conseil de Sé-

curité de l’ONU». A cet effet, M.

Borrell a souligné que «l’UE con-

sidère le Sahara occidental com-

me un territoire non autonome,

dont le statut final sera détermi-

né par le résultat du processus de

l’ONU en cours», tout en réaffir-

mant le soutien de l’UE au pro-

cessus des Nations unies.

ne vingtaine de personnes« ontété tuées vendredi lors de l'at-

taque d'un marché par «des indivi-dus armés non identifiés» dans l'Estdu Burkina Faso, a annoncé le gou-verneur de la région. «Vers 12H00,des individus armés non identifiésont fait irruption dans le marché debétail de Namoungou, village de lacommune de Fada N'Gourma, et se sontattaqué aux populations». «Le bilan pro-visoire fait état d'une vingtaine de per-sonnes tuées et de nombreux blessés», aindiqué le gouverneur, le colonel SaidouSanou, dans un communiqué. «Les as-saillants ont fait irruption dans le marchésur des motos et ont ouvert le feu surles gens», a expliqué un habitant dela localité, cité par l'agence AFP. «Lebilan est très lourd, plus de vingtmorts et ça va s'alourdir encore, carles blessés sont nombreux et n'ontpas été vite pris en charge», a-t-il af-firmé. Une opération de ratissage esten cours dans la zone, a affirmé lecolonel Sanou, invitant la populationà la «plus grande vigilance mais aussià une étroite collaboration avec lesforces de défense et de sécurité».

eux ex-soldats américains arrê-

tés au Venezuela pour avoir ten-

té une «invasion» armée du pays sud-

américain par la mer en mai ont été

condamnés à 20 ans de prison par

un tribunal vénézuélien, a annoncé

le procureur général. Luke Alexan-

der Denman, 34 ans, et Airan Berry,

41 ans, «ont avoué» s'être rendus

coupables de «conspiration, d'asso-

ciation (de malfaiteurs, ndlr), de

trafic d'armes et de terrorisme», a

indiqué Tarek William Saab sur Twit-

ter dans la nuit de vendredi à same-

di. «Ils ont été condamnés à 20 ans

de prison», a-t-il précisé.

En mai dernier, cette affaire avait

de nouveau crispé les relations déjà

très tendues entre Washington et le

gouvernement du président socialiste

Nicolas Maduro. M. Maduro avait

accusé son homologue américain

Donald Trump d'avoir «dirigé direc-

tement» cette «incursion armée» tuée

dans l'œuf le 3 mai dernier à la-

quelle avaient participé Denman et

Berry, deux anciens soldats des for-

ces spéciales américaines.

ashington a encore durci ven-dredi son affrontement avec

Pékin en adoptant des sanctions con-tre onze dirigeants hongkongais,dont la cheffe de l'exécutif CarrieLam, parallèlement à des mesuresradicales contre les joyaux du numé-rique chinois TikTok et WeChat. Le gouvernement américain a an-noncé le gel des avoirs de Mme Lam,des secrétaires à la Sécurité et à laJustice ou encore du chef de la poli-ce, accusés de chercher à restreindrel'autonomie du territoire et "la liberté d'ex-pression ou de réunion" de ses habitants.«Les Etats-Unis soutiennent le peu-ple de Hong Kong et nous utiliseronsnos outils et nos autorités pour ci-bler ceux qui portent atteinte à sonautonomie», a déclaré le secrétaireau Trésor Steven Mnuchin. Un hautresponsable de Hong Kong, le secré-taire au Commerce Edward Yau, aqualifié samedi de «sauvages» lessanctions américaines.

Sept morts dans l'explosiond'une voiture piégée à Mogadiscio

somalienne (SNA). «Il y a eu une

grosse explosion au camp de la

27e brigade. Un véhicule bourré

d'explosifs a forcé l'entrée et a fait

des pertes. Sept personnes ont

été tuées et plus d'une dizaine

blessées», a affirmé à l'AFP Mo-

hamed Abdirahman, un lieute-

nant de la SNA.

L'entreprise Aamin Ambulan-

ce, seul service de secours privé

opérant en Somalie, a indiqué

dans un communiqué que huit

personnes avaient été tuées et

quatorze blessées. Selon des té-

moins, le véhicule piégé a passé

un premier check-point avant

d'exploser à proximité du camp.

L'attaque a été revendiquée quel-

ques minutes après dans un bref

communiqué par les rebelles is-

lamistes chebab, qui mènent une

guerre d'usure contre le régime

somalien depuis 2008.

L’UE considère le Sahara occidental

comme un territoire non autonome

Outre cette réponse, la position

de principe de l’UE quant au con-

flit sahraoui a été, récemment,

exprimée, à maintes reprises (les

3, 7 et 13 juillet 2020), dans des

réponses écrites aux questions

parlementaires adressées par des

députés européens au chef de la

diplomatie européenne l’interpel-

lant sur l’occupation du Sahara

occidental et l’exploitation illéga-

le de ses ressources naturelles ain-

si que les violations récurrentes

des droits de l’Homme et la tor-

ture pratiquée à grande échelle

à l’encontre des prisonniers poli-

tiques sahraouis dans les prisons

marocaines.

L

Burkina: unevingtaine de

personnes tuéesdans l'attaque

d'un marché

U

Venezuela: deux ex-soldats

américainscondamnés à 20

ans de prison

D

Washington-Pékin : nouvelle

escaladedu conflit

W

e secrétaire de wilaya d’Oran de

l’Organisation nationale des

moudjahidine (ONM), Soumer Ab-

delkader est décédé vendredi soir

à l’âge de 81 suite à une longue

maladie. Le défunt a été admis il y a

une semaine à l’hôpital d’Oran, a-t-

on appris du secrétaire de wilaya de

l’Organisation nationale des enfants

de moudjahidine, Mourad Gheza-

li. Le corps du regretté Abdelkader

Soumer a été inhumé samedi après-

midi au cimetière d’Ain El Beida

d’Oran en présence de membres de

la famille révolutionnaire.

Né en 1939 à Béchar, le défunt a

rejoint les rangs de l’ALN en 1957 à

la zone 8 zone de la wilaya V histo-

rique sur les frontières sud-ouest du

pays et a pris part à plusieurs opé-

rations militaires. Après l’indépen-

dance, il a été cadre à la Sonatrach

et fut désigné membre du Conseil de

la nation parmi le tiers présidentiel.

Oran : Décèsdu secrétaire

de wilayade l’Organisation

nationale desmoudjahidine,

Soumer Abdelkader

n accrochage a opposé jeudides soldats à un groupe rebelle

dans le sud du Soudan, faisant desmorts et des blessés, a indiqué ven-dredi l'armée, sans donner un bilanprécis. «Des rebelles du Mouvementpopulaire du Soudan-Nord (SPLA-N) ont attaqué des éleveurs noma-des qui effectuaient leur transhuman-ce du Sud vers le Nord et des sol-dats qui sécurisaient une route, enlançant des embuscades et en plan-tant des mines» dans la région duKordofan-Sud, a affirmé l'armée. Ily a des blessés et «de nombreuxmorts parmi les civils et les forces del'ordre, et du matériel militaire et ce-lui (appartenant aux bergers) ont étédétruits», a ajouté l'armée dans uncommuniqué.

Accrochagesentre l'arméesoudanaise etdes rebelles,

plusieurs morts

U

L