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CAHIER SPÉCIAL Santé psychologique LA PUBLICATION OFFICIELLE DU SyNDICAT DES FONCTIONNAIrES MUNICIPAUx DE MONTrEAL (SCFP) D U N B O U T D E L Î L E À L A U T r E ! Janvier - Mars 2008 Volume 42, numéro 1 Convention collective Adoptée à 80 % Égalité, fraternité... équité Le SFMM et Montréal signent ! ________________________________________ Monique Côté, présidente du SFMM (SCFP) André Dollo, secrétaire général du SFMM (SCFP) quelques semaines de la signature de la nouvelle convention collective des fonctionnaires de la ville de Montréal (ville centre), nous pouvons affirmer que l’année 2008 s’amorce du bon pied et qu’une bonne part de la mission est accomplie! Une époque révolue Souvenons-nous de l’époque où les auxiliaires étaient rémunérés en deçà du salaire minimum de l’emploi qu’ils occupaient et où la Loi des normes minimales du travail régissait leurs conditions de travail. Il en a été ainsi jusqu’au début des années 90 lorsque notre Syndicat a commencé à réaliser des avancées importantes pour améliorer leurs conditions de travail et enrayer les disparités existantes. Aujourd’hui, c’est chose faite! Nous avons réussi à faire en sorte que l’ensemble des membres à statuts précaires soient assujettis à la quasi-totalité des dispositions de la convention collective et à réduire à sa plus simple expression le contenu de l’annexe « C » de la convention collective qui ne contient désormais que les dispositions régissant le droit de rappel au travail et autres particularités bien spécifiques. Il a fallu plus de 18 ans de lutte! Nous y sommes enfin parvenus et nous en sommes très fiers. SUITE EN PAGE 3 TOUS COLS BLANCS RÉUNIS Page 3 28 e Congrès de la FTQ Actions et solutions Page 8 Voies cyclables l’hiver Faut... que ça roule Page 11 Nos enfants Au cœur de la vie Page 18 A à conserver

Page 3 Le SFMM et Convention collective Montréal signent · atteint 54 003 552 $, soit 2,5 M$ de plus que l’an dernier! Pour atteindre l’objectif, bon nombre d’activités

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CAH I E R S P ÉC I A L

Santé psychologique

LA PUBLICATION OFFICIELLE DU SyNDICAT DES FONCTIONNAIrES MUNICIPAUx DE MONTrEAL (SCFP)D ’ U N B O U T D E L ’ Î L E À L ’ A U T r E !

Janvier - Mars 2008 Volume 42, numéro 1

Convention collectiveAdoptée à 80 %

Égalité, fraternité... équité

Le SFMM et Montréal signent !

________________________________________Monique Côté, présidente du SFMM (SCFP)

André Dollo, secrétaire général du SFMM (SCFP)

quelques semaines de la signature de la nouvelleconvention collective des fonctionnaires de laville de Montréal (ville centre), nous pouvons

affirmer que l’année 2008 s’amorce du bon pied et qu’unebonne part de la mission est accomplie!

Une époque révolueSouvenons-nous de l’époque où les auxiliaires étaient

rémunérés en deçà du salaire minimum de l’emploi qu’ilsoccupaient et où la Loi des normes minimales du travailrégissait leurs conditions de travail. Il en a été ainsijusqu’au début des années 90 lorsque notre Syndicat acommencé à réaliser des avancées importantes pouraméliorer leurs conditions de travail et enrayer lesdisparités existantes.

Aujourd’hui, c’est chose faite! Nous avons réussi à faire ensorte que l’ensemble des membres à statuts précairessoient assujettis à la quasi-totalité des dispositions de laconvention collective et à réduire à sa plus simpleexpression le contenu de l’annexe « C » de la conventioncollective qui ne contient désormais que les dispositionsrégissant le droit de rappel au travail et autresparticularités bien spécifiques.

Il a fallu plus de 18 ans de lutte! Nous y sommes enfinparvenus et nous en sommes très fiers.

SUITE EN PAGE 3

TOUS COLS BLANCS RÉUNIS

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28e Congrès de la FTQActions et solutions

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Voies cyclables l’hiverFaut... que ça roule

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Nos enfantsAu cœur de la vie

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Aà conserver

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BRÈVES D’ACTUALITÉ

PAGE 2 • COL BLANC • JANVIER - MARS 2008

Calendriersyndical5 mars 2008Journée de réflexion de la FTQ surl’intégration au travail des personnes immigrantes La diversitéfait notre force

8 mars 2008Journée internationale des femmes,L’autonomie économique desfemmes: une force collective

10 mars 2008Soirée-spectacle organisée par leSFMM dans le cadre de la Journéeinternationale des femmes

17 au 21 mars 2008La Semaine du français au travail

21 mars 2008Jour férié, vendredi Saint et Journéeinternationale pour l’éliminationde la discrimination raciale

22 mars 2008Journée mondiale de l’eau

24 mars 2008Jour férié, lundi de Pâques

27 mars 2007Congrès spécial du SCFP-Québec,Hôtel Le Centre Sheraton, Montréal

1er avril 2008Journée du travail invisible : crééepar l’Afeas pour rendre visible letravail invisible ou non rémunéréeffectué par les femmes commemères et aidantes

Publication officielle des membres du Syndicat desfonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP), 514 842-9463 / [email protected]

Publiée par le Comité du journal à 10000 exemplaires.Les textes publiés dans ce journal n'engagent que leurs auteurs.

Nous n’insisterons jamais assez : nos pages sont ouvertesà tous les membres du SFMM (SCFP).

Toutes reproduction, traduction et diffusion des textes sont

autorisées à condition d'en citer la source.

Dépôt légal à la Bibliothèque de la législature et à la Bibliothèque

nationale du Québec, Division des acquisitions pour Canadiana et

Bureau de dépôt légal, Bibliothèque nationale du Canada, Ottawa

(SSN 0227-6064).

Composée et imprimée par des travailleuses et travail leurs

syndiqués, membres d'un syndicat affilié à la FTQ.

Veuillez prendre note que, dans le seul but d’alléger le texte, le

masculin comprend le féminin (même si ce n’est pas toujours le

cas) et vice-versa (même si ce n’est pas toujours le cas).

Responsable à l’exécutif

du Comité du journal : André Dollo

Agente d’information : Michèle Blais

Responsable : Daniel Morin

Secrétaire : Benoit Méthot

Membres : Gérald Brosseau, Line Marcotte, Jean-René

Usclat et Christine Vallée

Collaborateur : André Synnott

Caricaturiste : Line Marcotte

Mots croisés : Gilles P. Charron

Photographes : Michèle Blais, Gérald Brosseau, Chantal

Galarneau, Diane Jolicoeur, Josée Lacroix, Julie Lépine,

Vincent Legault et Christine Vallée.

Dessinateur : Jacques Goldstyn

Infographie : Marcel Huot

(Legris Service Litho inc.)

Janvier - Mars 2008 Volume 42, numéro 1

LA PUBLICATION OFFICIELLE DU SyNDICAT DES FONCTIONNAIrES MUNICIPAUx DE MONTrEAL (SCFP)

À l’intérieurRapport des négociations

Société du Parc Jean-Drapeau,Parc Six Flags, Pointe-Claire,Dorval et OMHM p. 4

L’internet au travail p. 5

Triste fin d\’une époque p. 5

Quand la patience paie p. 6

Décloisonner pour gagner p. 6

Des 5 à 7 mémorables p. 7

Le cœur de l’information auxmontréalais p. 7

28e Congrès de la FTQ p. 8

À votre santé pp. 9-11-12

Notre Conseil de direction p. 10

Nos régimes de retraite p. 13

Notre réseau de la santé p. 13

Les dessous de la mode p. 14

Ailleurs c’est aussi ici ! p. 15

La retraite pour Pierre Bernier p. 16

Chronique CRIC p. 17

Lecture et sentiments p. 17

La fête des enfants p. 18

ette année s’est révélée, une fois deplus, une année d’abondance pour lacampagne de levée de fonds deCentraide. Les employés de la ville deMontréal — toutes associations etsyndicats réunis — ont amassé 592 156 $au total. Bien que l’objectif ait été fixé

à 600 000 $, il n’en demeure pas moins que nous ensommes très près. Au total, la campagne annuelle aatteint 54 003 552 $, soit 2,5 M$ de plus que l’andernier!

Pour atteindre l’objectif, bon nombre d’activitésont été organisées par les Services et lesarrondissements nécessitant la participation deplusieurs personnes. Enthousiastes et généreuseselles ont travaillé très fort au succès de cettecampagne. Pour les Cols blancs, nos délégués sociauxdu SFMM ont participé activement à la campagne enorganisant des visites dans les lieux de travail afin denous sensibiliser à l’importance de contribuer àCentraide et y faire valoir son rôle et sa mission. Ilsont contribué à mieux faire connaître les 360organismes et projets communautaires soutenus parCentraide dont les actions auront des répercussionssur la vie de 500 000 personnes dans tous lesrecoins du Grand Montréal!

Un merci très chaleureux à Jo-Anne Ménard, SylvieBeauchamp, France Dubois, Julie Lépine et RichardMcLaughlin pour leur engagement et leur implicationtout au long de la campagne!

Campagne Centraide

Un franc succès !Josée Lacroix, responsable au PAM du SFMM (SCFP)

C

Date de tombée des textes pourle prochain numéro du ColBlanc :le 15 avril 2008*

*Exceptionnellement le 15 du mois suivant la parution.

Le 13 juin 1977,Louis-FrançoisCarrière débutaitsa carrière à l’ex-municipalité deVille Saint-Laurent. Après 30 années deloyaux services àtitre de préposé àl’exploitation descompteurs d’eaupour l’arrondis -sement Saint-Laurent, Louis-François est maintenant un homme libre!

Il a joint les rangs du SFMM (SCFP) à titre de directeur syndical decet arrondissement le 20 septembre 2006. Porte-parole des membresqu’il a accepté de représenter avec le soutien de Francine Bouliane,vice-présidente au SFMM, il n’a pas hésité à rédiger certains articlespour le ColBlanc afin de sensibiliser nos membres aux luttes menées àSaint-Laurent.

Au nom de toute l’Équipe syndicale ainsi qu’au nom des membres,nous te remercions de ton implication et te souhaitons bonheur, succèset santé pour la nouvelle étape que tu viens d’entreprendre.

Louis-François Carrière

Bonne retraite !

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Nous ne sommes plus divisésL’atteinte de cet objectif a nécessité

travail, persévérance et acharnement.Convention après convention nous avonsdécroché des gains pour finalementatteindre, en 2008, la parité entre les deuxgroupes de salariés. Pour nous, il étaitinconcevable que des membres, sousprétexte qu’ils n’aient pas le même statutd’emploi, ne puissent bénéficier des mêmesconditions de travail (salaire et avantagessociaux) que d’autres qui occupent le mêmeemploi.

Malgré le contexte actuel de rationa -lisation du personnel au sein de la fonctionpublique municipale auquel nous astreignentles élus, notamment avec la RASOP, nousavons obtenu la création de 100 nouveauxpostes permanents pour les auxiliairesbanques d’heures et fait une percée dans ledomaine des sports et des loisirs avec lacréation de postes permanents dans lescomplexes sportifs Gadbois et Claude-Robillard.

Il n’a pas été facile de négocier dans cecontexte. Il a fallu faire preuve d’imagin a -tion et surtout ne jamais perdre de vue lespriorités identifiées par les membres, ennovembre 2006, lors de l’adoption du projetde convention collective. C’est notre persé -vérance en ce sens qui nous a permis defaire des avancées et d’atteindre un bonnombre des objectifs fixés, que ce soit enmatière de mobilité interarrondissementsou de conciliation travail-famille.

Une remarquable solidaritéNous insistons pour souligner la solidarité

remarquable démontrée lors de l’assembléegénérale du 29 janvier dernier, alors queplusieurs membres permanents à la Ville sontintervenus au micro pour approuver l’ententede principe proposée, malgré le gel salarialde 2007 et les gains à incidences monétairesobtenus pour les membres salariés auxiliaires

ou à statut précaire. Ce n’était pas unedécision facile de concéder ce gel salarialsurtout lorsque nos factures d’essence, delait, d’électricité, etc. augmentent sans cesse.Il y a de quoi être fiers de la solidaritédémontrée par les permanents envers descollègues jusqu’ici moins nantis. Chapeau!

Un phénomène qui demeureinexpliqué

Une seule déception : le peu departicipants venus se prononcer sur nosfutures conditions de travail à cetteassemblée alors que c’est le forum le plusimportant. Est-ce un indicateur du degré de

satisfaction envers notre exécutif syndical?Doit-on l’interpréter comme une marque deconfiance ou un signe de désabusement?Difficile d’expliquer ce phénomène,notamment en raison du fort taux departicipation au sondage portant sur lesdemandes syndicales au printemps 2006 ainsique des nombreux commentaires positifs quenous avions alors recueillis.

En ce qui a trait aux négociations en vuedes renouvellements des conventionscollectives des villes reconstituées ainsi quede celles des sociétés para-municipales, ellesse poursuivent assidûment depuis le début del’année. Vos dirigeants syndicaux locaux sonten mesure de vous renseigner sur l’évolutiondes pourparlers. Maintenant que la Villecentre a conclu avec nous un nouveaucontrat de travail, nous souhaitons que celaincitera les élus des municipalitésreconstituées à emboîter le pas.

L’équité salariale : les bouchéesdoubles

Au lendemain de l’assemblée extra ordi -naire, nous avons contacté nos vis-à-vispatronaux de la Ville de Montréal afin depoursuivre l’exercice d’équité salariale. Il est

plus que temps de mener à terme cet exercicecomplexe qui a été mis sur la glace à plusd’une reprise par l’employeur. Comme nousl’avons réitéré au maire Tremblay en présen -ce de Frank Zampino et du directeur généralClaude Léger, le 21 février dernier lors de laséance de signature de la convention col -lective, on doit mettre les bouchées doublespour corriger la discrimination salariale etrespecter la loi en vigueur. Souhaitons quel’employeur ne sorte pas un autre lapin deson chapeau pour retarder ce qui doit êtrefait!

Dans la mire de Montréal : noscaisses de retraite

De son côté, la Ville de Montréal amandaté ses représentants pour nousdemander d’entreprendre l’harmonisationdes régimes de retraite. Un autre défi de taillequi s’ajoute à l’agenda 2008.

Éventuellement, vous serez appelés à vousprononcer et nous comptons sur votre

implication et votre intérêt pour recevoirvos commentaires à l’égard de voscraintes, attentes et suggestions quant àces défis qui nous interpellent tous.

Les meilleurs règlements se sontrévélés ceux pour lesquels vous vous êtespleinement investis. Nous n’avons pas laprétention de pouvoir gagner toutes lesbatailles. Par contre, vous pouvez êtreassurés que nous mettons tout en œuvrepour récolter le maximum de vosdemandes et préserver les intérêts detous.

Pour une récolte généreuse en 2008

La recette idéale d’une bonne négocia -tion : c’est un mélange équilibré deplusieurs ingrédients essentiels. Votreparticipation, votre implication et votresoutien; une écoute réciproque de qualité;la maximisation des ressources disponibles,la créativité et l’élaboration de stratégiesefficaces de notre part. Ajoutons-y notrepersévérance à l’endroit des employeurs etnous obtiendrons les résultats convoités.Encore une fois, merci de nous faire

confiance et soyez assurés que malgré lesnombreuses embûches existantes que ce soitavec la Ville de Montréal ou tout autresemployeurs, nous gardons les yeux grandsouverts et maintenons le cap sur nosobjectifs!

Égalité, fraternité... équité

Le SFMM et Montréal signent !

L’EXÉCUTIF EN DIRECT

JANVIER - MARS 2008 • COL BLANC • PAGE 3

Monique Côté, présidente du SFMM (SCFP)André Dollo, secrétaire général du SFMM (SCFP)SUITE DE LA PAGE 1

Les 28 et 29 janvier, les membres ont prisconnaissance de l’entente intervenue, avantNoël, entre les parties. Notre présidente arépondu à toutes les questions de façon à

ce que chacun soit en mesure de seprononcer. Un processus démocratique quia mené à la signature de notre nouveau

contrat de travail le 21 février 2008.

«Ce qui sera déterminant et garant de succès, c’est l’assurance que lesarrondissements et les Services recevront de l’administration tout le soutiennécessaire pour concrétiser ces nouvelles dispositions pour lesquelles nous

nous engageons mutuellement» a déclaré Monique Côté. PHOTO

: DEN

IS LABIN

E

Membres du comité de négociation : Daniel Bélanger, Gaétan Scott, André Dollo, Monique Côté,André Racette Jr, Line Desjardins et Alain Fugère (manquant sur la photo).

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PAGE 4 • COL BLANC • JANVIER - MARS 2008

CONVENTIONS COLLECTIVES : ON NÉGOCIE !

a Société du Parc Jean-Drapeau est une sociétéparamunicipale de la Ville de Montréal. Elleembauche principalement du personnel durantla saison estivale ce qui explique que 99 % des183 employés au service de cette société ysoient saisonniers.

Renouvellement de la convention : desdemandes réalistes

Une fois le projet de convention collective adopté par lesmembres le 12 juillet 2007, nous avons enclenché les

négociations le 24 août suivant en vue du renouvellement ducontrat de travail échu depuis le 31 décembre 2006. Lesprincipales demandes syndicales sont réalistes et visent avanttout à adapter la convention collective aux différentes lois quirégissent le monde du travail et qui ont été modifiées depuisles dernières négociations : le tout, dans le respect desdemandes formulées par les membres que nous représentons.

Comment démobiliser les jeunes ?Le comité syndical de négociations est composé de deux

délégués syndicaux, Jean-Benoit Olivier-Pilon et Yan Myette;d’Édith Laperle, conseillère au SCFP affectée au SFMM ainsique de moi-même. Jean-Benoit occupe un poste de surveillantpremiers soins durant la saison estivale. Le reste du temps, iltravaille à temps partiel et il étudie à temps plein au cégep. Ilgagne un peu moins de 10$/h quand il travaille au Parc Jean-Drapeau. Ces précisions sont nécessaires afin de comprendrela suite des choses.

Après à peine quatre rencontres de négociations, ladernière ayant eu lieu le 21 novembre 2007, l’employeurdéposait, le 28 novembre suivant, une demande deconciliation au près du ministère du Travail. Que signifiaitpareille procédure?

Eh bien, lors de notre dernière séance de négociations,nous avons simplement annoncé à l’employeur que sonmanque d’ouverture — son refus catégorique de rémunérernos représentants syndicaux pendant les négociations — nousobligeait à reporter les discussions à la reprise de sesactivités. Nos représentants syndicaux alors au travail — doncsur place pour négocier — seraient ainsi rémunérés. Voilà sequi a motivé l’employeur à demander l’intervention d’unconciliateur.

Négocier : un droit fondamental Pour nos représentants syndicaux cela représentait, en

plus des séances, les heures de préparation les privant ainsid’heures de travail chez un autre employeur — donc derevenus — ou même d’heures d’étude. Mais là n’est pasl’essentiel de notre demande.

Un travailleur qui milite et s’implique au sein de sonsyndicat n’a, d’aucune façon, à être pénalisé!

Nomination d’unconciliateur

Étant donné nos positionsrespectives, nous nous sommesretrouvés, représentants syndicauxet patronaux, face à face enprésence du conciliateur, auMinistère du travail, le 7 févrierdernier. Résultat : nous avonstrouvé un compromis. Uncalendrier de rencontres prévoyantsix séances entre les mois defévrier et avril a été adopté. Lespourparlers auront lieu le soir et enprésence du conciliateur. Nousavons donc bon espoir de conclureune entente satisfaisanterapidement.

LSociété du Parc Jean-Drapeau

Début difficileFrancine Bouliane, vice-présidente au SFMM (SCFP)

ointe-ClaireÀ ce jour, il y a eu dépôt du

projet de convention collectivele 31 octobre 2007 par la partiesyndicale. Le comité de négo -

ciation est composé de Mario Sabourin, vice-président au SFMM (SCFP), Stéphane Breault,responsable caisse de retraite de Pointe-Claire,Bruno Tremblay, conseiller au SCFP et des délé -gués suivants : Michel Bélanger et Josée Babinet Ginette Schinck. Les parties ont convenu demettre à l’agenda une série de rencontres pour2008, à compter du mois de février.

DorvalÀ ce jour, il y a eu quatre rencontres de

négociations. La situation se présente assezbien et les relations sont cordiales. Les partiesont convenu de négocier en mode traditionnelmais avec une approche NBI1 pour la résolutiondes différends. Trois autres séances de négo -ciations se sont tenues les 7, 17 et 19 décembre2007. Les parties ont également convenu d’uncalendrier pour 2008.

Le comité de négociation est composé deMario Sabourin, vice-président au SFMM(SCFP), François Marchessault, directeursyndical au SFMM (SCFP) et Michel Bouliane,conseiller spécial de négociation.

Au moment de publier ce texte, nous entre -prenons la 11e séance de négociation et lespourparlers vont bon train. Plusieurs principesémanant de notre projet sont conclus ou sur lepoint de l'être. Les parties se sont rencontréesles 8, 12 et 13 février dernier. À la lueur desdiscussions, il est fort probable que nous enarrivions à une entente de principeincessamment.

OMHMActuellement il n’y a pas de projet de con -

ven tion collective élaboré. Le SFMM (SCFP)consultera les membres en début d’année 2008pour fixer les objectifs de négociations. Laconvention collective actuelle est échue depuisle 31 décembre 2007.

1. NBI : Négociation sur base d’intérêts.

PÀ l’ouest de l’île et à l’OMHM

Mario Sabourin, vice-président au SFMM (SCFP)

uelques mots pour vous informer queles pourparlers vont rondement. Noussommes loin des hauts et des bas desmontagnes russes! Bien que nousn’ayons pas encore conclu d’entente,

tout nous laisse croire, jusqu’à présent, que notreobjectif d’arriver à une entente de principe avant laréouverture de La Ronde, au printemps prochain, vase concrétiser. Dès lors, une assemblée extraordinaireserait convoquée afin que les membres puissent se prononcer sur ces résultats.

QParc Six Flags Montréal SEC — La RondeÇa roule !

Le porte parole,Bruno Tremblay,conseiller SCFP etFrancine Bouliane,vice-présidente.

Les membres du comité syndical de négociation,Édith Laperle, Francine Bouliane et Jean Benoît

Olivier Pilon (délégué) ont rencontré les membreslors de l’assemblée générale extraordinaire,

le 6 février dernier. Projet de convention collectiveadopté le 12 juillet 2007, bilan des négociations en

cours et équité salariale sont autant de sujetsfigurant à l’ordre du jour de cette rencontre.

La porte parole, Édith Laperle, conseillère SCFP etFrancine Bouliane, vice-présidente.

24

heures

sur 24

Vous pouvez laisser un message dans la boîte vocale de

votre représentant syndical préféré(en plus de lui écrire par courrier électronique) !

Et, non, cette technologie n’affectera en

rien le nombre d’employés du SFMM (SCFP) !

514 842•9463

Page 5: Page 3 Le SFMM et Convention collective Montréal signent · atteint 54 003 552 $, soit 2,5 M$ de plus que l’an dernier! Pour atteindre l’objectif, bon nombre d’activités

C’EST ARRIVÉ À CÔTÉ DE CHEZ-NOUS

JANVIER - MARS 2008 • COL BLANC • PAGE 5

istoire de peur? Non, elles sontbien réelles! Souvent nousutilisons Internet oul’ordinateur de l’employeur àdes fins personnelles sur

l’heure du midi ou après la journée de travail,et ce, sans trop nous poser de question. Or, ilserait sage de ne pas le faire sansautorisation préalable puisque le courantjurisprudentiel actuel tend à démontrer quesi vous n’êtes pas accusé de vol de temps, ilse pourrait bien que vous soyez disciplinépour utilisation inappropriée du matériel del’employeur. Il en va de même si vousnaviguez sur Internet pour des besoins autresque ceux reliés à votre travail.

On vous regarde !Si vous pensez que l’employeur n’est pas

au courant car personne ne vous voit,détrompez-vous. Tous vos faits et gestes sontenregistrés. Il est ainsi possible de mesurer letemps d’utilisation, de connaître les sites

visités et à quelle heure ils l’ont été! Latéléphonie n’y échappe pas. On peut savoir àquelle heure vous avez effectué un appeltéléphonique à un numéro donné et quelle ena été la durée de celui-ci. La seuleinformation inaccessible dans ce cas est lateneur de la discussion. Mais gare à vous, onsait à qui vous avez parlé!

Cas vécusRécemment, la Ville de Québec a

sanctionné 15 de ses employés pour usageabusif d’Internet allant de la simple lettre deréprimande au congédiement en passant pardes suspensions sans solde variant de troisjours à un an!

Les motifs : échanges de courrielspersonnels, magasinage de voyage en ligne,transferts et visionnement de fichiers XXX ouéchanges de courriels auxquels sont jointsdes fichiers qui contiennent des blaguesgrivoises. Ce sont des gestes qui nousparaissent anodins dans notre quotidien mais

lorsque l’on utilise l’équipement del’employeur et, de surcroîtpendant son temps detravail, le cocktail peuts’avérer dangereux.

Pas dans ma cour !

Si vous croyez quela Ville de Québec estloin de notre réalité,sachez que dessituations similairessont arrivées à certainsde vos collègues, que cesoit dans desarrondissements, des Servicescentralisés ou des municipalitésreconstituées. Les sanctions vont de la simplelettre de réprimande au congédiement, enpassant par toute la kyrielle de suspensionspossibles, tout cela pour l’utilisationd’Internet et de l’équipement de l’employeur

incluant le téléphone, et cela s’est produit …dans notre cour!

Moralité de l’histoire :prudence !

Donc, même s’il n’y a pas lieu deparler de chasse aux sorcières,soyez prudents et n’utilisez lematériel et les équipements del’employeur que pour effectuervotre travail, strictement. Celavous permettra d’éviter de

probables mesures disciplinaires etbien des ennuis.

Une histoire vraieUne sentence arbitrale toute récente a été

rendue à l’endroit d’un Col blanc de lamunicipalité de Beloeil. L’arbitre a maintenule congédiement pour usage inapproprié etabusif d’internet (et non, ce n’était pas pourconsultation de site XXX, achat de voyage,réservation, etc.).

HAttention à l’usage d’Internet au travail !

Big Brother nous regarde Mario Sabourin, vice-président au SFMM (SCFP)

onnaissez-vous l’aide auxpersonnes sinistrées de la Villede Montréal? Depuis desdizaines d’années et jusqu’àtout récemment encore — soit

le 31 décembre 2007, plus précisément — ceservice aux citoyens était assuré par lesemployés de la Direction de la sécurité durevenu sur le territoire de l’ancienne Ville deMontréal.

L’aide aux personnes sinistrées consiste àprendre en charge les personnes, les famillesqui se retrouvent sans ressource, ni logis à lasuite d’un sinistre (incendie, inondation,logement insalubre, etc.). Concrètement,après avoir évalué les besoins et ressourcesde chaque personne sinistrée, l’agent endevoir reloge les personnes sinistrées dansun hôtel pour une période qui varie de 48 à72 heures et, dans certains cas, un peu plus. Ilétablit ensuite les liens avec les autresServices municipaux et organismescommunautaires pour que la personnesinistrée puisse retrouver, le plus rapidementpossible, un toit et les biens essentiels à lavie de tous les jours.

Malheureusement, depuis le 1er janvier2008, ce service n’est plus offert par la Villeet ses employés. Avec la terminaison descontrats de services à la Sécurité du revenuet la RASOP, la Ville, qui ne gère désormaisplus les employés de la Sécurité du revenu, adécidé de signer une entente de services etde confier les opérations relatives à l’aideaux personnes sinistrées à Jeunesse au Soleilet à la Croix Rouge. Il s’agit d’une autredécision qui prive les citoyens de Montréald’une expertise, d’un service unique etexclusif à Montréal et dans certains cas,d’une aide financière.

Déresponsabilisation de MontréalForce est de constater que malgré les

beaux discours de l’administration Tremblay-Zampino, la Ville de Montréal se désengagede toutes ses responsabilités envers les plusdémunis de sa population. C’est honteux!

Les travailleurs affectés à l’aide auxpersonnes sinistrées ont été avisés le 30novembre dernier que leurs services neseraient plus requis à compter du 1er janvier2008. Que ce soit les membres de l’équipe de

jour composée de Josée Bissonnette, JulieCharron, Julie Tardif et Claude Rondinaou ceux de l’équipe de soir formée deLinda Beaulne, Carole Payant, Jean-Claude Dulong, André Hébert, JohnPédroni et de moi-même, tous accrochentleurs bottines avec la satisfaction dudevoir accompli et une tristesse certaine.Malgré les rigueurs de notre climat et lessituations parfois dramatiques, nousmettions tous nos efforts pour venir enaide à des personnes que le mauvais sortvenait de frapper de plein fouet. Aux

dires même des Chefs du SSIM, nos servicesétaient reconnus et fort appréciés par lescitoyens et les partenaires.

Avec la terminaison des ententes deservices à la Sécurité du revenu, c’est uneépoque qui prend fin : celle où la métropoledu Québec se souciait de ces citoyens

démunis et leur portait assistance. L’aide auxpersonnes sinistrées est une autre victimecollatérale du désengagement de la Ville deMontréal et une conclusion bienmalheureuse à près de 80 ans de lutte à lapauvreté à Montréal.

CAide aux personnes sinistrées

Triste fin d’une époque !Luc Veillette, directeur syndical à la Direction de la sécurité du revenu et du développement social

À vous de juger !Le fonds d’aide aux sinistrés, mis sur pied par Montréal, permettait d’offrir

en tout temps, par l’entremise du Service de la sécurité du revenu et le réseaudes CLE situés sur le territoire de l’ex-ville de Montréal, jusqu’à 800$ à unevictime d’un sinistre qui ne détenait pas d’assurances pour couvrir les pertesencourues. Le cas échéant, une cuisinière et un réfrigérateur, des bons d’épice -rie, bref de quoi assurer ses besoins essentiels quotidiens étaient égalementfournis. L’hébergement était assuré jusqu’à ce qu’on ait pu reloger les sinistrés(souvent en collaboration avec les collègues de l’OMHM). Sans compter que lesrenseignements consignés sur les lieux mêmes du sinistre favorisaient un sou -tien et une aide rapides et efficaces. Les Cols blancs dépêchés sur les lieuxbénéficiaient d’une prime de disponibilité lorsqu’ils étaient en devoir et étaientreconnus être au travail lorsqu’ils devaient intervenir.La Société canadienne de la Croix Rouge collabore avec divers ordres

gouvernementaux dont le municipal et d’autres organismes humanitaires — dontJeunesse au Soleil – pour subvenir aux besoins essentiels des sinistrés en ma -tière de vivres, de vêtements, d’hébergement temporaire (trois jours maximum),de premiers soins, de soutien psychologique et de réunion des familles. Ces ser -vices particuliers sont offerts en fonction d’un protocole d’entente conclu avecl’administration montréalaise. Le plan d’intervention local en cas de sinistre enté -riné par le comité exécutif de la Ville, le 5 décembre dernier, coûtera 315 900$dont 244 400$ ira à la Croix Rouge et 71500$ à Jeunesse au Soleil.Jeunesse au Soleil dispose d’une équipe qui arrive sur les lieux avec des

couvertures pour les victimes et des oursons pour réconforter les enfantstouchés par un incendie et leur fournit l’aide possible selon ses ressourcesdisponibles (banques alimentaire, vestimentaire et de biens domestiques).

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ASSURER NOTRE AVENIR

ans le difficile contexte de laterminaison des contrats deservices liant la Ville deMontréal au ministère del’Emploi et de la Solidarité

Sociale, une entente est intervenue entrenotre Syndicat et la Ville de Montréalconcernant un grief d’assignation d’emploidéposé à la fin des années 1990.

Malgré de nombreuses démarches (négo -ciations, pourparlers, etc.) entreprises tantavec le directeur du Service de l’époque ou ledirecteur des relations professionnelles ré -mu nération et avantages sociaux du Servicedu capital humain ou encore au comitéconjoint d’évaluation des emplois, la Villen’avait toujours pas procédé à la créationofficielle de l’emploi et n’avait ni pourvu lespostes ni versé le salaire dû aux membres quiont effectué les tâches de cet emploi. Pour -tant, en 2003, les parties avaient convenu dela création de l’emploi de représentant autribunal administratif du Québec!

Le litige portait notamment sur le rappelde salaire (rétroactivité) à verser aux ayantsdroits. Il faut comprendre que la facture avaitgonflé puisque la Ville avait laissé traîner ledossier durant plusieurs années malgré lesrappels répétés du vice-président respon -sable, Gaétan Scott qui, au cours des années,avaient refusé les offres patronales jugéesnettement insuffisantes. Nos représentantssyndicaux se préparaient donc à aller dé -fendre le dossier devant un arbitre quand lesdernières tentatives de règlement ont enfinportées fruits.

Un règlement monétairesatisfaisant

Le règlement obtenu et entériné par lamajorité des membres concernés a permisaux titulaires en poste de transférer auministère de façon avantageuse puisque legouvernement leur a reconnu leur expertiseacquise dans cet emploi (un facteur positifqui influencera leur salaire).

De plus, tous les ayants droits ont étérémunérés pour chaque mois où ils onteffectué les tâches de cet emploi, et ce,rétroactivement à la date du dépôt des griefs.C’est un montant global de 140 000 $ que separtagent près de vingt de nos membresmettant ainsi fin à autant de griefsd’assignation d’emplois.

L’évaluation et l’assignationd’emplois : un travail de longuehaleine

Rappelons que les dossiers d’évaluation etd’assignation d’emplois sont rarement des

dossiers qui se règlent rapidement. Pourobtenir des résultats satisfaisants, il ne fautrien précipiter. Cela demande de la rigueur etde l’analyse : un travail de longue haleine oùla patience est de mise. Si certains membressont exaspérés d’attendre la conclusion deleurs recours dans ce domaine, le règlementconclu à la Sécurité du revenu constitue unexemple que la patience peut rapporter. Parailleurs, les membres syndicaux du comitéconjoint d’évaluation des emplois préco -nisent un règlement rapide et s’efforcerontde ne pas laisser le laxisme de la Ville étirerindûment les délais de règlement.

DLes représentants au tribunal administratif du Québec

Quand la patience paieMartin Larose, agent de griefs au SFMM (SCFP)

Nos représentants au comité conjoint d’évaluation des emplois sont : - Daniel Bélanger et Jean-Marc Boucher, vice-présidents;- Lyne Lachapelle et Martin Larose, agents de griefs.

près les fusions, les défusionset toute la confusion, il estmaintenant temps d’enlever lescloisons. Il est vrai que leportrait de la Ville de Montréal

a beaucoup changé ces dernières années. Onvoudrait bien nous faire croire que lesdifférentes municipalités ont fait place à unegrande Ville, mais on se retrouve plutôt avecune nouvelle structure qui fait place à 19petits royaumes. C’est à se demander ce qui abien pu être fusionné.

Une stratégie purement politiqueEn effet, depuis la fin 2003, l’autonomie qui

a été octroyée aux arrondissements parl’adoption de la nouvelle Charte de la Villede Montréal — conçue pour séduire lestenants des défusions particulièrement dansles municipalités de l’Ouest de l’île qui,malgré tout, se sont reconstituées — a amenéun problème d’identité et d’efficience quiaura à long terme des répercussionsnégatives sur les conditions de travail desmembres de chaque arrondissement.

Diviser et régner !Depuis mon arrivée comme agent de griefs,

j’ai eu l’occasion de faire le tour des Serviceset des arrondissements. J’ai été particu -lièrement étonné de voir à quel pointl’application de la convention collectivediffère d’un endroit à l’autre. Je ne compteplus le nombre de fois où je me suis fais dire :« Ici, ça marche pas comme ça ». C’est, ni plusni moins qu’un « diviser pour mieux régner »structurel auquel nous sommes confrontésquotidiennement.

De surcroit, le manque d’efficiencequ’entraîne la nouvelle structure pourraitmener à long terme à une plus grande

ouverture au secteur privé, ce qui avouons-le, constitue le rêve par excellence de laclasse politique et de leurs amis del’entreprise privée (qui contribuent à la caisseélectorale).

Par ailleurs, les arrondissements issus desanciennes municipalités de banlieue, désireuxde conserver une « couleur locale », se sontrepliés sur eux-mêmes, empêchant leurpleine intégration à la nouvelle Ville. Si, pourles désigner, l’utilisation de l’expression « anciennes municipalités de banlieue »illustrait déjà ce repli sur soi, que direaujourd’hui lorsque les arrondissements del’ancien Montréal se mettent à leur tour àparler ad nauseam de leur « couleurlocale ».

Pour les arrondissements issus desanciennes municipalités de banlieue, il faudrapourtant, tôt ou tard, cesser de vivre dans lepassé et regarder vers l’avenir. Quant auxarrondissements de l’ancien Montréal, ilsdevraient être les premiers à montrerl’exemple.

Il est vrai que l’on ne peut rien contre lesarrondissements qui désirent jalousementconserver leurs nouveaux pouvoirs, même sicela se fait au détriment du citoyen. SeulQuébec pourrait changer ce système aussiloufoque que coûteux. Même l’ineffableLysiane Gagnon de La Presse1 , a écrit unpapier à ce sujet… ce qui n’est pas peu dire!Elle cite l’exemple du déneigement, de ladéresponsabilisation de la structuremontréalaise, des dépenses du maire del’arrondissement Ville Marie, sans parler duScotch coulant à flot à Outremont à laquelleliste, nous pourrions ajouter la contestationrelative au déménagement de l’hôtel de Villede l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville etdes départs de cadres supérieurs (dont le dg)

présumément en conflit d’intérêt ou du moinsqui ne bénéficient plus la confiance de lamairesse, Marie-André Beaudoin. Autantd’exemples qui se multiplieront au fil desannées si un sérieux coup de barre n’est pasdonné.

La structure organisationnelle n’arien à voir avec nos droits

Comme groupe de travailleurs, lesagissements de certains arrondissements nedoivent pas nous détourner de nos objectifs.L’ensemble de l’administration de Montréaldoit comprendre que le capharnaümstructurel qui règne au sein de son organi -saton ne peut, et ne doit pas, limiterl’application de notre convention collectiveainsi que les droits et obligations qui endécoulent.

Il faut résister au désir de revenir enarrière et cesser de penser qu’avec 19administrations tout ira mieux. Souhaitonsque la nouvelle convention collective quivient d’être conclue en ce début d’année,serve de catalyseur pour que nous puissionsnous considérer comme le Syndicat d’uneseule ville, exception faite des villesreconstituées.

Une Ville, une conventioncollective !

Si Québec et la Ville désirent perpétuer leproblème, il est de notre devoir de touttenter pour que la disparité entre lesarrondissements soit la plus mince possible.Une seule convention, une seule façon defaire et les mêmes avantages pour tous. Ladisparité entre permanents et auxiliaires estmaintenant chose du passé. Il est tempsd’appliquer le même régime auxarrondissements.

Cela demande aussi aux membres (noustous) de nous ajuster par rapport auxpratiques passées. La grosse Ville, ou le grossyndicat, comme on l’appelle encore danscertains arrondissements, ont certainesfaçons de faire. Oui, il y a certainesdispositions de la convention, certainesententes qui ont pu créer de l’inconfort danscertains arrondissements. Il nous appartientà tous de contribuer à l’amélioration de nosconditions de travail. À nous tous de fairebénéficier les autres de nos bonnes idées etfaçons de faire. Pourquoi entretenir cettedualité entre les arrondissements alors quel’on pourrait adopter de meilleures pratiques.

Quand l’individualité ne sert queles intérêts d’une minorité

La force d’un syndicat se mesure souventpar la mobilisation des membres qui lecomposent. Or, mobiliser des membres qui nevivent pas les mêmes réalités n’est pas unemince tâche. Que l’on provienne deMontréal-Nord, de Saint-Laurent ou deVerdun, si chaque secteur d’activités vit lamême réalité et les mêmes particularités, ilnous sera plus facile de former un groupesolidaire et mobilisé. Notre rapport de forcen’en sera que meilleur et nos conditions detravail s’amélioreront d’autant.

Il est grand temps de cheminer ensembleet de penser au bien-être de tous lesmembres. N’encourageons pas le repli surnous-même, cela ne sert que les intérêts depoliticiens désireux de conserver leurs petitsfiefs intacts et de gestionnaires soucieux depréserver leur boni. Travaillons sur le présentpour préparer l’avenir.

– Martin Larose_________________1. La Presse, Il était une fois 19 roitelets, mardi 8janvier 2008

ADécloisonner pour gagner

Il en va de nos intérêts à tous !

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DES 5 À 7 MÉMORABLES

e 17 janvier 2008, le maireGérald Tremblay, parl’entremise de RachelLaperrière, directrice généraleadjointe au Service du

développement culturel, de la qualité dumilieu de vie et de la diversité ethnoculturellenous conviait en ces termes :

Ce n’est pas tous les jours quele maire vous invite !

Cette invitation a piqué ma curiosité aupoint où j’ai décidé d’y aller. Qui sont ces « employés » qui ont répondu à l’invitation?Certains sont venus pour exprimer aux élus,de vive voix, leur désaccord relativement aufait que la Ville ait abandonné les activités etmis fin à plus de 80 ans de services auxmontréalais dans le domaine des affairessociales (aide aux plus démunis desmontréalais). D’autres, par curiosité; toutcomme moi. Peut-être que quelques pique-assiette se sont joints à nous ou qu’ils ont toutsimplement décidé de s’offrir une petite sortiequestion de rencontrer des collègues d’un peupartout qui ont le goût de revoir, une dernièrefois, avant que leur lien commun nes’estompe. Finalement certains autres, trèsconscients que l’employeur a renié sa loyautéenvers une grande partie de ses employés(quelque 850 Cols blancs, les cadres, lesprofessionnels, etc.), voulaient profiter du faitqu’ils recevaient là probablement un peu dereconnaissance de la part de cet employeurauquel ils ont offert une excellente prestationde services et envers qui ils ont fait preuve deloyauté.

Pour nous remercier : excusez-nous on a manqué de temps !

C’est par des excuses qu’a débutél’événement. Rachel Laperrière a pris laparole pour s’excuser des ratés quant àl’envoi des invitations lancées. Il y a despersonnes qui ont reçu l’invitation parcourrier le mardi le 15 janvier, d’autres parcourriel le mercredi 16 janvier.

Puis, elle a présenté des excuses parceque l’événement avait lieu en même tempsque la toute première réunion d’infor -mation convoquée par le SFPQ (syndicatde la fonction publique du Québec) àl’inten tion de leurs nouveaux membressoit, les quelque 150 ex-auxiliaires de laVille de Montréal mis à pied étant donnél’abandon des activités créant ainsi unconflit d’horaire.

Il fallait bien trouver uncoupable !

Finalement elle a justifié la rapiditéavec laquelle l’événement a étéorganisé du fait que Marc Boucher,le directeur, maintenant à laretraite, partait pour un voyaged’une durée de trois mois et elletrouvait dé plorable de tenir cettesoirée seulement à son retour, enmai prochain.

Une fois ces excuses présen -tées, c’est Marie-AndréeBeaudoin, la mairesse respon -sable du dossier au comitéexécutif de la Ville deMontréal, qui a pris le micropour nous faire état de satristesse de se départir d’un

Service qui existait depuis 35 ans à la Villede Montréal. Il aurait fallu lui dire que c’estdepuis les années 20 que Montréal vient enaide à ses citoyens démunis!

Marc Boucher, l’ex-directeur qui a eul’ingrate tâche de « fermer boutique » apoursuivi avec un court discours poursouligner le très bon travail des employés aucours de toutes ces années.

Pour sa part, Gérald Tremblay est arrivé àce moment et n’a pas jugé bon de prendre lemicro. Il s’est contenté de se faire prendre enphoto avec quelques employés et de répondrebéatement aux questions et aux commen -taires qui lui ont été adressés. Il est parti aussivite qu’il est venu. On peut honnêtementqualifier cette visite d’acte de présence. C’estvraiment gentil de sa part.

Des peanuts…Pour ceux qui se sont présentés pour faire

les pique-assiette, ils sont restés sur leur faimcar pour se sustenter, il n’y avait que … despeanuts!

Mille mercis aux initiateurs de cetteréception de reconnaissance. Organisée à lava comme je te pousse, elle aura eu au moinsle mérite d’être à l’image du réel intérêtdémontré aux employés de la Ville deMontréal et des citoyens moins nantis !

L

Sécurité du revenu et développement social

Toute une soiréereconnaissance !

Christian Houle, directeur syndical à la Direction de la sécurité du revenu et du développement social au SFMM

es Bureaux Accès Montréal (BAM)situés maintenant en arrondissementsont vu le jour à la ville de Montréal,en novembre 1987. Créés dans le butde rapprocher les instances muni -

cipales des citoyens, leur implantation a allégé unepartie des tâches effectuées au Bureau des Commu -nications Opérationnelles (BCO) en offrant auxcitoyens la possibilité d’y formuler, sur place ou partéléphone, des demandes de renseignement ou desdemandes d’intervention pour une foule de sujets.Ce nouveau service permettait notamment auxusagers de s’y rendre pour payer leur compte detaxes municipales, permis et contraventions et, de seprocurer la carte Accès Montréal.

Les BAM ont fait des p’titsLe temps a passé. Le volume de la clientèle n’a

cessé de croître et les BAM n’ont plus suffit à latâche. Il fallait trouver une solution. Ainsi, en janvier1990, Accès Montréal Première Ligne (AMPL) est néafin de soulager les BAM d’arrondissements (ou dequartiers) des nombreux appels téléphoniques.

Et puis, au fil des années, des liens très forts sesont créés au sein de cette équipe formée surtoutd’agents de communication sociale. Il m’a d’ailleursété permis de le constater à mon arrivée au sein decette belle famille en mai 2006.

Dans la foulée des réorganisations …En novembre 2006, AMPL emménage dans de

nouveaux locaux pour finalement rencontrer lesmembres de l’équipe du BCO qui entra, en mars 2007,dans la grande famille du futur Réseau AccèsMontréal permettant ainsi à tous de mettre enfin unvisage sur les noms des préposés aux télécommuni -cations avec qui ils ont souvent coopéré «virtuellement » pendant toutes ces années.

… des retrouvailles qui laissent destraces !

Puis, la maman retrouve ses petits... le 30novembre 2007; dans la foulée du nouveau RéseauAccès Montréal et la création du Service 3-1-1, uneimportante partie des agents de communicationsociale d’AMPL ont été déployée en arrondisse -ments. Mais qu’à cela ne tienne, le souvenir d’AMPLcontinuera de vivre dans le cœur de tous!

Un remerciement particulier à tous ceux et toutescelles qui m’ont inspiré l’idée de souligner cetimportant événement ainsi qu’à Gilles Beaudoin quim’a renseigné sur la chronologie des événementsentourant le Réseau Accès Montréal. Gilles Beaudoinfaisait partie des agents de communication socialelors de la création des Bureaux Accès Montréal en1987. D’ailleurs, il en fait toujours partie, quoiqu’ilnous quitte très bientôt pour une retraite méritée.

Pour souligner à la fois les adieux d’AMPL et leredéploiement en arrondissement, un mémorable « 5 à 7 » a eu lieu réunissant les membres d’uneéquipe tissée serrée.

NDLR : Les Cols blancs ont été déployés enarrondissements une fois que notre Syndicat et laVille aient conclu une entente — l’entente EV-2007-42 — assurant les acquis des membresconcernés et le respect de leurs conditions detravail. Cette entente a été pilotée par AndréDollo, secrétaire général au SFMM.

L

Le cœur de l’information aux Montréalais

Une équipe tissée serrée

Diane Jolicoeur, agente de communications sociales au Centre des services 3-1-1

Le Maire de Montréal

Monsieur Gérald Tremblay

a le plaisir de vous inv

iter

à une réception de reco

nnaissance

pour remercier les emp

loyés de la Ville de

Montréal qui ont travail

lé à la

Direction de la Sécurité

du revenu

le jeudi 17 janvier 2008

à 17 heures

au Marché Bonsecours

(salle de bal)

350, rue Saint-Paul Est

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FIERTÉ, NÉCESSITÉ ET PROSPÉRITÉ

n novembre dernier s’est tenule 28e congrès de la FTQ avecpour thème Fières et fiersd’être syndicalistes – UneFTQ d’actions et de solutions.

Comme à l’habitude, le congrès a suscitéde nombreux débats entre les participantstout en permettant de faire le point sur lasituation syndicale au Québec. Il faut direque depuis de nombreuses années lemouvement syndical est attaqué de toutesparts par les tenants de la droite et dunéolibéralisme qui essaient d’imposer leursvues sur le monde du travail. Nous devonsrester vigilants et réagir à ces attaques.

Pour contrer les visées de la droiteet du néolibéralisme

Lors de son discours d’ouverture, leprésident Henri Massé a d’ailleurs soulignél’importance de demeurer unis et fiers demiliter au sein de syndicats : « On a lacapacité de faire une différence pour descentaines de milliers de travailleurs et detravailleuses, pour des millions de citoyens,pour peu qu’on travaille jalousement etd’arrache-pied à maintenir l’unité entre nous.Cette unité c’est notre patrimoine le plusprécieux », rappelait-il aux déléguésprésents.

Un vibrant hommage à HenriMassé

Ce congrès en était un très spécial pourHenri Massé puisque c’était son dernier àtitre de président de la centrale syndicale laplus importante au Québec. Ce n’était pasune surprise puisqu’il avait déjà annoncéqu’il ne solliciterait pas d’autre mandat etprendrait une retraite bien méritée après la

tenue du congrès. Un vibrant hommage lui aété rendu en présence de sa femme, de sesenfants et de ses petits enfants lors de cerassemblement. Les congressistes l’ont saluépar une longue et chaleureuse ovation. Aprèsplus de 35 ans à œuvrer dans le mondesyndical dont 9 ans à la présidence de la FTQ,on peut dire sans crainte de se tromper quevous avez bien mérité de vous reposermonsieur Massé. Nous vous souhaitons donc,au nom des membres et de l’Équipe du SFMM(SCFP), une longue, belle et bonne retraite!

Vote obligatoire lorsd’accréditation

Parmi les autres faits marquants de ce 28e

congrès, notons l’allocution du juge LouisMorin, ancien président de la commission desrelations de travail (CRT), qui est venu servirune mise en garde contre les dangers du voteobligatoire lors de l’accréditation d’un

syndicat. Rappelons que cette idéepernicieuse est défendue, entre autres, par laformation politique de Mario Dumont. Dequoi s’agit-il? En fait, lorsqu’un groupe detravailleurs veut se syndiquer, il doit fairesigner des cartes d’accréditation auxtravailleurs visés par la demanded’accréditation. Si une majorité de signatairesest obtenue, l’accréditation syndicale estaccordée et un nouveau syndicat est alorsconstitué.

Or, pour la droite patronale et l’ADQ celan’est pas suffisant. Ils souhaitent qu’un votesecret soit également tenu avant d’accorderl’accréditation.

Le juge Morin nous a expliqué pourquoi ondevrait s’opposer à un tel vote. Il nous ad’abord rappelé que « C’est bien le seulendroit où on met ainsi en doute la signatureformelle de cartes d’adhésion. On semblemoins enclin à questionner la réelle volontédes individus de signer une demande de cartede crédit ou de devenir actionnaire d’unecompagnie. »

Contrer la syndicalisation alorsqu’elle est nécessaire au biencommun

Mais il y a pire. Depuis qu’une telle mesurea été adoptée aux États-Unis et en Ontario letaux de syndicalisation a chuté de façondraconienne. Les employeurs profitent de lapériode qui précède de tels votes pourintimider les travailleurs ou encore lesmenacer de congédiement ou de fermetured’entreprise si le vote s’avérait en faveur dusyndicat.

Plus important encore, le juge Morin asouligné que les syndicats sont nécessairesau bien-être de l’ensemble de la société car

les gains obtenus par les travailleurssyndiqués profitent ultimement à toutle monde. C’est notamment à la suitede pressions des syndicats qu’on acréé notre système de santé gratuit etaccessible à tous, l’assurance-emploiou encore le programme de pensionde sécurité de la vieillesse.Finalement, il nous a mentionné que « si les syndicats n’existaient pas,il faudrait les inventer pours’assurer que les gens soient bienprotégés et que la richesse soitmieux répartie. » Le droit à lasyndicalisation est un droitappartenant aux travailleurs et non

aux employeurs.

Droit de grève dans le secteurpublic

Le congrès a aussi réaffirmé le droitfondamental des travailleurs des secteurspublic et parapublic à négocier et à faire lagrève. Il est essentiel que les gouvernementscessent de légiférer à tout propos pourimposer les conditions de travail desemployés. Il en va du droit à la négociation,mais surtout de notre droit de grève qui doitdemeurer pour tous. C’est un droitfondamental pour les travailleurs qui permetl’établissement d’un rapport de force minimalface aux employeurs. Ainsi, ona tenté depuisquelques mois de nous apeurer avec unefuture grève des chauffeurs d’autobus de laSTM. Pourtant, on a oublié de mentionnerqu’il y a plus de 25 ans que les chauffeursd’autobus n’ont pas eu recours à la grève.

S’ils jugent aujourd’hui qu’ils doivent enarriver à cette solution extrême et bien ils enont le droit. Par ailleurs, les servicesessentiels ont toujours, par le passé, étéassurés lors de grèves comme partout dans lafonction publique. En terminant, rappelons-nous que si le droit de grève est retiré dans lesecteur public, nous serons tous directement

affectés.

Promotion du français au travail Deux déclarations politiques ont été

adoptées. Ces déclarations sontaccompagnées d’une série de résolutions quiorienteront et guideront les actions de la FTQau cours des prochaines années.

Il y a d’abord eu la déclaration sur lapromotion du français. C’est FernandD’Aoust, ancien président de la FTQ et ardentdéfenseur de notre langue, qui nous aprésenté cette déclaration. Elle coïncide avecle 30e anniversaire de l’adoption de la Chartede la langue française (loi 101), événementqui incidemment a été fort peu souligné parle gouvernement Charest.

On constate de plus en plus larecrudescence du bilinguisme dans nosinstitutions et entreprises. Ladéresponsabilisation du gouvernement quantaux mesures relatives à la francisation desnouveaux immigrants est aussi trèsinquiétante. Ainsi, malgré les avancéesmajeures concernant la primauté du françaisau Québec, il reste encore beaucoup à faire.Cette déclaration permettra à la FTQd’œuvrer dans ce sens.

Pour un développementrespectueux de l’humain et del’environnement

L’autre déclaration portait sur ledéveloppement durable. Son titre évocateurétait : « Vers un développement plusrespectueux de l’humain et del’environnement ». La FTQ prône donc aveccette déclaration un développement qui soità la fois écologique, économique et social.

Pour sa part, ClaudeVilleneuve, directeurde la Chaire en Éco-conseil del’Université duQuébec à Chicoutimi,nous a brillammentexposé l’importanceet les enjeux dudéveloppementdurable. Il nous a

invités à adopter un projet qui soitécologiquement viable, économiquementefficace et socialement équitable : « Il fautcomprendre que la protection del’environnement n’est pas le seul défiauquel fait face l’humanité. On doitaussi trouver la façon de donner dutravail aux gens, d’assurer leur sécurité,de défendre leurs droits et depromouvoir leur culture. » Il nous a enfininvités à réclamer l’introduction de règles etde comportements qui permet tront deprotéger la santé et la sécurité de nosenfants.

Réanimons notre système de santéDe son côté, Damien Contandriopoulos,

chercheur à l’Université de Montréal, nous aparlé de l’avenir de notre système de santé. Ila d’abord distingué la question du finan -cement de celle de la dispense des soins.

Actuellement on parle surtout deprivatiser notre système d’assurance plutôtque de réorganiser la fourniture des soins etla gestion des délais d’attente. Il a rappeléque l’assurance publique couvre tout lemonde. Chacun paye selon ses moyens etconsomme selon ses besoins. L’assuranceprivée ne peut s’adresser qu’à ceux qui enont les moyens et laisse dans le champ lesplus démunis.

On veut nous faire croire que le Québecn’a plus les moyens de se payer notresystème de santé. Que le vieillissement de lapopulation va faire exploser le système etque le privé est plus efficace.

En définitive, monsieur Contandriopoulosa démontré de façon très éloquente, chiffresà l’appui, que tout cela était faux! Il ad’ailleurs identifié ceux qui ont de l’argent àfaire avec notre système de santé, soit lescompagnies d’assurance.

Sans nier les problèmes dans le domainede la santé, il a affirmé haut et fort qu’ilexistait des avenues concrètes pour lesrésoudre, comme le financement desinstitutions par capitation, la délégationd’actes, etc.

En mettant tous l’épaule à la roue, il estpossible d’améliorer notre système de santéet, a-t-il conclu, il n’y a aucune raison dechanger pour un système privé, moinsperformant, plus cher et moins équitable.

La FTQ a d’ailleurs lancé une pétition enligne pour préserver notre systèmed’assurance santé public. Nous vous incitonsà consulter le site de la FTQ pour prendreconnaissance et signer la pétition à l’adressesuivante www.ftq.qc.ca sous la rubrique « signer la pétition ».

Enfin ce congrès historique s’est clôturépar l’élection d’un nouveau président. MichelArsenault, du syndicat des métallos devientdonc le sixième président de notre centralesyndicale. La tâche qui l’attend est colossale,nous lui souhaitons la meilleure des chances.

ELe 28e congrès de la FTQ

Émotions, actions et solutionsAndré Grandchamps, agent des régimes de retraites au SFMM (SCFP)

Henri Massé : un dernier salut !

Michel Arsenault, nouveau président de la FTQ.

La délégation du SFMM en action.

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À VOTRE SANTÉ !

faire le bilan, on constate quel’année 2007 a été passa -blement agitée et quebeaucoup d’efforts et d’énergieont dû être déployés en

matière de santé et de sécurité du travail parvos représentants. J’en profite d’ailleurs poursouligner le travail accompli par les différentscomités locaux en SST et l’implication desmembres qui en font partie. Il reste quemalgré tous les efforts et toute la bonnevolonté, il y a encore beaucoup à faire.

Augmentation inquiétante desagressions verbales et physiques

Comme représentant en prévention, j’aiété à même de constater une augmentationde la violence, sous plusieurs formes, dansnos milieux de travail. Les agressionsverbales et physiques ont considérablementaugmenté dans les bureaux où nos membrescôtoient directement les citoyens.

En 2007, ce sont principalement lesemployés des Centres locaux d’emploi (CLE)qui ont fait les frais de cette hausseinquiétante d’agressions. J’ai reçu enmoyenne un peu plus de deux relevés deconditions dangereuses (RCD) par mois. Il y aégalement eu une augmentation de laviolence dans les bibliothèques et lephénomène des gangs de rue en est en partieresponsable, plus particulièrement lors de lasaison hivernale. En effet, les gangsdélaissent les parcs et se regroupent parfoisaux abords ou même à l’intérieur desbibliothèques publiques. Finalement, entoute fin d’année, ce sont cette fois desemployés d’une installation sportive (aréna)qui ont dû faire face à des actes de violence.

La violence c’est tolérance zéro !En 2008, il nous faudra travailler à

sensibiliser davantage l’employeur au fait quemalgré notre descriptif d’emploi et notrepaie, on ne vient pas au travail pour mettreen péril notre intégrité physique ou notresanté psychologique.

Des solutions existent pourtant. L’em -ployeur devrait se doter de protocolesd’urgen ce et mettre l’accent sur la for mationdes employés qui doivent faire face à laclientèle difficile. J’ai constaté que, malgré lebon vouloir de bon nombre de gestionnaireset de comités locaux, les moyens mis en placesont souvent minimes, voire inexistants.

Dans la plupart des édifices et desinstallations, il n’existe aucun protocoled’urgence. Les moyens de communicationsont inadéquats, les risques du travail enisolement ne sont pas toujours pris ausérieux et il reste beaucoup à faire au niveaudes équipements de protection individuelle.

Dans nos descriptifs d’emploi, nousretrouvons tous la mention bien connue « ettoute autre tâche connexe », ce qui ne veutpas dire que nous sommes payés pour subirdes agressions physiques et verbales. Notreemployeur devra comprendre que pour nous,la violence c’est tolérance zéro!

Bagarre et blessures àl’arrondissement Le Sud-Ouest

Dans cet arrondissement se trouve unimportant complexe sportif, le CentreGadbois qui offre de nombreux services auxcitoyens : patinoires, gymnases, piscine,

centre de musculation.Parmi nos membres y travaillant, nous

comptons des surveillants d’installations,d’activités, des chefs d’équipe, des sauveteurset des responsables de piscines quicontribuent chaque jour à offrir les services àla population et cela n’est pas toujours detout repos!

Ainsi, dans la soirée du 18 octobre 2007,une bagarre générale a eu lieu sur l’une desdeux patinoires. Les policiers sont intervenuset un chef d’équipe a été bousculé.

Puis, le 4 novembre, par un beaudimanche, une autre bagarre générale s’estproduite entre joueurs. Mais cette fois lesparents ont tenté de s’en mêler et dedescendre sur la glace. Les membres Colsblancs en poste sont intervenus. Résultat :deux surveillants d’installation bousculés etl’un d’eux a subi une commotion cérébrale eta dû être transporté à l’hôpital en ambulance.Il en a été quitte pour un arrêt de travail desix jours. Notons également qu’aucunprotocole d’urgence n’était établi à cetendroit à l’in ten tion des travailleurs lorsd’interven tions policières et qu’unearrestation a eu lieu.

À la suite de ces événements et à lademande de Sarah Rousseau, directricesyndicale, je me suis rendu au Centre Gadboispour procéder avec elle à l’enquête et àl’analyse des événements. En l’absence d’unprotocole d’urgence et avec si peu de moyensde protection individuelle, il était évidentque des actions sérieuses devaient être misesde l’avant rapidement.

Après une rencontre avec la gestionnaireresponsable du Centre Gadbois, il a étéconvenu qu’un message très clair dénonçantla violence et réitérant la tolérance zéro àl’égard de la violence devrait être envoyé àtous les usagers du centre sportif.

Par prévention, la direction del’arrondissement Le Sud-Ouest a aussi annuléles deux matchs prévus au calendrier les 21 et22 novembre. Plusieurs rencontres avec lesgestionnaires, auxquelles a participé SarahRousseau, nous ont permis de travailler àl’élaboration d’un plan d’action afin decontrer la violence. Il y fût notammentquestion de mettre en place des moyens afind’outiller les travailleurs pour prévenird’autres situations similaires dans le futur. Unpolicier sociocommunautaire du PDQ 15 s’estégalement joint au groupe de travail. Sacollaboration et son expertise en matière degestion de foule et de prévention ont étégrandement appréciées.

Une première intervention du policier etdu comité a été effectuée auprès desentraîneurs et une deuxième intervention àété mise en place pour former nostravailleurs. Cette formation sera spécifiquepour les interventions auprès du public dansles arénas en tenant compte des lieuxphysiques et des effets de foule. Il estheureux de constater que la direction del’arrondissement a démontré avec fermetéaux associations de hockey que face à laviolence, c’est tolérance zéro.

Le 11 décembre dernier, l’arrondissementlançait sa campagne de sensibilisation auprèsdes entraîneurs, des parents, desorganisations locales et aux utilisateurs desinstallations de l’arrondissement Le Sud-Ouest. Mentionnons également que

l’arrondissement a transmis aux autresarrondissements toute l’informationpertinente dans ce dossier. Je tiens àsouligner ici l’excellent travail accompli parles membres et la direction dans ce dossier.Comme représentant en prévention, jesuivrai évidemment l’évolution du dossier.

Violence au CLE BeaubienLe 29 novembre, une remise massive de

chèques avait lieu au CLE Beaubien. Lelendemain, un citoyen se présente pourobtenir son chèque. L’agent d’aide socio-économique en poste lui demande pourquoi iln’était pas venu chercher son chèque laveille. En guise de réponse, le citoyen agité selève et agresse verbalement notre travailleur.Fort heureusement, celui-ci se trouvaitderrière une baie vitrée de protection. Lebénéficiaire continue ensuite à démontrer del’agressivité et se fait menaçant envers lefonctionnaire qui lui demande poliment dequitter les lieux et d’aller se calmer àl’extérieur. Résultat : l’agresseur brandit uncouteau, frappe la vitre à plusieurs reprisesen menaçant l’agent, arrache les caméras desurveillance de la salle d’attente et les lancecontre la vitre. Les policiers ont été appelés àintervenir et ont dû menotter le client. Il étaitconnu de la police et présumé très dange -reux.

CLE FleuryLe 22 novembre au matin, alors que

j’assiste au Grand rendez-vous CSST auPalais des congrès de Montréal, je reçois unappel sur mon téléavertisseur qui concernedeux de nos membres qui exercent leur droitde refus. Arrivé sur les lieux, il s’avère que lereprésentant de l’employeur conteste lalégitimité de ces droits de refus. Selon lui, lestravailleurs n’auraient pas dû recourir à cedroit puisque les motifs qu’ils ont fournissont, selon lui, insuffisants.

Quels étaient donc ces motifs? Eh bien, noscollègues ont refusé de recevoir, dans unbureau à cloison, un client connu pour sonimprévisibilité et possédant des antécédentsde violence.

Pour le représentant de l’employeur, c’estinacceptable de refuser de rencontrer dansun endroit isolé cette personne. Il affirmeque les travailleurs sont payés et que subirdes agressions verbales ou même physiquesfait, en quelque sorte, partie de leursfonctions!

Lors d’incident mettant en cause un

citoyen, la Ville expédie généralement unelettre administrative à cette personne pourl’aviser que son comportement étaitinadéquat et qu’en cas de récidive, ellepourrait se voir refuser l’accès au bureau.C’est alors les avocats du Service ducontentieux qui adressent une mise endemeure au citoyen fautif. Voilà commentl’employeur s’acquitte de ses responsabilitésen cette matière.

Seulement, qu’arrive-t-il lorsque le citoyenqui a été avisé, qu’il a reçu une mise endemeure, décide tout de même de seprésenter au CLE et qu’il démontre à nouveaude l’agressivité envers le personnel? À quoidoivent s’attendre les travailleurs lorsqu’ils lerecevront? Voilà la véritable question.

Dans ce dossier j’ai soutenu auprès del’employeur la thèse que les deux droits derefus exercés par nos membres étaientjustifiés. Personne n’est payé assez cher poursubir des agressions au travail ni mettre enpéril sa santé psychologique ou physique!

À la suite d’un tel désaccord,normalement, l’employeur aurait dû faireintervenir la CSST pour trancher la question.Mais, à l’agenda du représentant del’employeur, un dossier plus importantnécessitait son intervention immédiate: uncongédiement dans une autre unitéadministrative du Service…

Le 27 novembre, l’employeur a finalementdéposé une plainte à la CSST. Ce qu’il veutentendre de la CSST c’est ceci : subir desagressions physiques ou verbales, mettre sasanté physique ou psychologique en péril nereprésente pas un motif suffisant ou valablepour exercer un droit de refus.

Si nous poussons ce raisonnement plusloin, il se pourrait bien que dans le futurl’employeur prenne des mesuresdisciplinaires à l’endroit de travailleurs quirefusent de recevoir dans un bureau à cloison(cubicule) un citoyen au comportementimprévisible ou agressif voir mêmedangereux.

Pour ma part, j’ai communiqué avec laCSST et, à sa demande, j’ai effectué uncomplément d’enquête. Au moment derédiger ce bilan, nous attendons toujours laconclusion de ce dossier. C’est à suivre.

Je profite de l’occasion, même si l’annéeest pleinement enclenchée, pour souhaiter àtous une belle année 2008, de la santé etsurtout exempte d’accident ou de maladieprofessionnelle !

ABilan 2007

Une année marquée par la violenceAndré Lalonde, représentant en prévention SST au SFMM (SCFP)

ACCIDENT DE TRAVAIL ?Ne signez rien! Ne remplissez aucun formulaire!

Consultez d’abord un de nos représentants syndicaux! Un représentant syndical vous assistera dans toutes vos démarches auprès de l’employeur

ou de la CSST. Le traitement juste et expéditif de votre dossier en dépend!Cette assistance est prévue à l’article 279 de la

Loi des accidents du travail et des maladies professionnelles. Pour toutes questions techniques, contactez un membre de l’équipe Santé-Sécurité du SFMM.

André Lalonde 514•930•1269 (téléav.) Nancy Nolet 514•230•5592 (téléav.)

François Bonin 514•842•9463 poste 225Vous avez des questions sur le registre d’accidents ou le retrait préventif?

Nous sommes là pour y répondre!

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PAGE 10 • COL BLANC • JANVIER - MARS 2008

UNE GRANDE FORCE

Nicole DesmaraisAffaires corporatives

(sauf Dir. de l'évaluationfoncière, Dir. de l'appro., Dir.

des techno. de l'info. et Dir. dumatériel roulant et des ateliers)Dir. générale Capital humain

514 872•8185

Christine TelismaAffaires corporatives

(sauf Dir. de l'évaluationfoncière, Dir. de l'appro., Dir.

des techno. de l'info. et Dir. dumatériel roulant et des ateliers)Dir. générale Capital humain

514 872•1275

Daniel GuayAffaires corporatives

- Direction de l'évaluationfoncière

514 280•8920

Michel ArsenaultAffaires corporatives

- Dir. de l'approvisionnement- Dir. des technologies de l'info- Dir. du matériel roulant et desateliers Comm. et relations avec

les citoyens514 872•0460

Richard McLaughlinAffaires corporatives

- Dir. de l'approvisionnement- Dir. des technologies de l'info- Dir. du matériel roulant et des

ateliers Communications etrelations avec les citoyens

514 872•5355

Raynald AsselinBureau du vérificateur général

Service des finances514 872•4461

Camée AubutDéveloppement culturel, qualitédu milieu de vie et diversité

ethnoculturelle- Dir. de la diversité sociale

- Dir. de la sécurité du revenu(inclut recouvrement, révision et

Emploi-Québec)514 872• 9330

France DuboisDéveloppement culturel, qualitédu milieu de vie et diversité

ethnoculturelle- Dir. de la diversité sociale

- Dir. de la sécurité du revenu(inclut recouvrement, révision et

Emploi-Québec)514 872•0327

Christian HouleDéveloppement culturel, qualitédu milieu de vie et diversité

ethnoculturelle- Dir. de la diversité sociale

- Dir. de la sécurité du revenu(inclut recouvrement, révision et

Emploi-Québec)514 872•0009

Josée RochonDéveloppement culturel, qualitédu milieu de vie et diversité

ethnoculturelle- Bur. de la dir. gén. adjointe

- Dir. développement culturel etbibliothèques

- Dir. des événements et deséquipements - Ville514 872•2916

André Grisé JrDéveloppement culturel, qualitédu milieu de vie et diversité

ethnoculturelle- Dir. des muséums nature de Mtl- Dir. des grands parcs et de la

nature en ville- Direction du sport514 868•3036

Christopher SayeghDéveloppement culturel, qualité

du milieu de vie et diversitéethnoculturelle

- Dir. des muséums nature de Mtl- Dir. des grands parcs et de la

nature en ville- Direction du sport514 872•1876

Jocelin AuclairBureau de l’ombudsman

Comm. de la fonction publiqueMise en valeur du territoire et

du patrimoineOffice de la consult. publique Stationnement de Montréal

514 872•3279

Dominic CharlandService de la sécurité incendie

514 872•3783

Ginette GrégoireService de police de Montréal(sauf l'unité administrative

application des règlements dustationnement)514 280•2660

Normand LeclaireService de police de Montréal(sauf l'unité administrative

application des règlements dustationnement)514 280•2250

Julie RogersService de police de Montréal(sauf l'unité administrative

application des règlements dustationnement)514 280•0375

Julie LépineService de police de Montréal

- Unité administrative -Application des règlements du

stationnement514 872•0749

Nathalie LapointeService des infrastructures, dutransport et de l’environnement(sauf Dir. de l'environnement etdu développement durable etDirection. de l'épuration des

eaux usées)514 280•4636

Charles TremblayService des infrastructures, dutransport et de l’environnement- Direction de l'environnementet du développement durable- Direction de l'épuration des

eaux usées514 280•0917

Suzanne CoudéArrondissement Ahuntsic /

Cartierville514 868•4082

Pierre GélinasArrondissement Côte-des-

Neiges / Notre-Dame-de Grâce514 872•6603

Jean BissonnetteArrondissement Lachine

514 634•3471 poste 444

Pierre GuertinArrondissements Lasalle

514 367•6775

Michel ThibaultArrondissement Le Plateau

Mont-Royal514 872•0724

Sarah RousseauArrondissement Le Sud-Ouest

514 872•8837

Jocelyne ChicoineArrondissement Mercier / Hochelaga-Maisonneuve

514 872•2431

Raynald LavoieArrondissement Montréal-Nord

514 328•4112

Pierre VandewalleArrondissement Outremont

514 842•9463

Manon ForgetArrondissement Rivière-des-

Prairies /Pointe-aux-Trembles514 868•4301

Franco MazzaArrondissement Saint-Léonard

514 328•8318

Benoît MéthotArrondissement Verdun514 765•7150

Daniel MorinArrondissement Ville-Marie

514 868•5826

Jocelyne MarquisArrondissement Villeray / Saint-

Michel / Parc-Extension514 872•5690

François MarchessaultCité de Dorval

514 633•4046

Martin RochonVille de Beaconsfield514 428•4530

Yvon MorinVille de Côte Saint-Luc514 485•6838

Johanne JolyVille de Dollard-des-Ormeaux

514 684•1012

Tim KowalVille de Hampstead514 655•6213

Colette DubéVille de Kirkland514 630•2727

Pierrette LaporteVille de Montréal-Est514 868-5950

Diana MacdonaldVille de Montréal-Ouest

514 484•6186

Chantal GalarneauVille Mont-Royal514 734•2972

Julie PoulinVille de Westmount514 989•5298

Christian CoallierOffice municipal d’habitation de

Montréal (OMHM)Société d’habitation et de

développement de Mtl (SHDM)La Cité Nordelec inc.Corporation Anjou 80514 868•4609

SER

VICVES

CEN

TRAUX

ARRONDISSEM

ENTS

VILLE

S REC

ONSTITU

ÉES

SOCIÉTÉ PARA-

MUNICIPALE

Luc VeilletteDéveloppement culturel, qualitédu milieu de vie et diversité

ethnoculturelle- Dire. de la diversité sociale- Dir. de la sécurité du revenu

(inclut recouvrement, révision etEmploi-Québec)514 872•3548

NOTRE CONSEIL DE DIRECTION

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PARTIE ILa maladie mentale : un tabouDepuis plusieurs années, le SFMM et plusieurs autressyndicats tentent de sensibiliser les employeurs ainsi queleurs membres à l’augmentation fulgurante des problèmes desanté psychologique au travail. L’objectif de nos interventions :amener employeurs et employés à prendre conscience desproblèmes afin de travailler de concert pour déterminer etréduire les causes, prévenir et tenter d’endiguer ce mal.

Mais outre les problèmes de santé psychologique autravail, souvent causés par une organisation du travaildéficiente — les récentes statistiques, les recherches et lesétudes en faisant foi — d’autres problèmes de santé mentalenous concernent aussi. On n’a qu’à penser aux troublesd’ordre psychiatrique.

Quand maladie rime avec folie

Si la schizophrénie est de toute évidence un problème desanté psychiatrique, il en va autrement de certains autrestypes de problèmes de santé mentale comme la dépression,les troubles anxieux, etc. Certaines de ces maladies sont liéesdirectement avec le travail tandis que d’autres : pas du tout.Cependant, force est de constater que notre attitude face auxproblèmes de santé mentale est la même : ignorance,préjugés, maladresse.

L’autre volet de la santé mentale, celui où on parlede schizophrénie, de boulimie, d’anorexie, de maladied’Alzheimer, de troubles obsessionnels-compulsifs(TOC), de troubles anxieux, de stress post-traumatiques, de dépression, de troublesd’adaptation, de burnout, de troubles bipolaires, depsychose, etc. touche aussi les milieux de travail etles travailleurs.

Nos milieux de travail étant des « mini-sociétés » ony retrouve tout autant de cancéreux, de diabétiques,des cardiaques, des sidatiques que des boulimiques oudes maniaco-dépressifs. Et comme le milieu de travailn’est pas pire ni meilleur que nos milieux de vie : lamaladie mentale fait peur…

Nous sommes nombreux à nous sentir mal-à-l’aise ou

impuissants face à ces maladies. Nos craintes et nos préjugésnous amènent parfois à faire preuve de maladresse à l’endroitde ces personnes malades. Bien des gens ne savent pascomment aborder un collègue qui revient au travail après uneabsence due à l’une ou l’autre de ces maladies. Sujet tabou,on choisit la voie de la facilité : on évite tout simplement lapersonne, on n’aborde surtout pas la question avec elle, onfait comme si de rien n’était … on opte pour le silence.

Pour enrayer les malaises et rétablir un climat de travailsain, il est nécessaire de transformer notre vision de lamaladie mentale. Nous sommes encore trop nombreux àassocier ces maux à la folie, aux camisoles de force, à lalobotomie et autres traitements du passé, ainsi qu’à nosréférences historiques que sont les asiles, Saint-Jean-de-Dieu,etc.

La guérison n’est pas une utopie

On croit, sans raison et surtout par ignorance, qu’unepersonne atteinte de maladie à caractère psychologique estirrécupérable et que son problème de santé estinsurmontable alors qu’en réalité il peut en être toutautrement. Comme le diabète ou le cancer, ces personnesconnaissent des guérisons, des rémissions et des rechutes.Certains traitements s’avèrent efficaces rapidement alors qued’autres exigent des ajustements ou plus de temps pour faireeffet. Certains malades devront faire preuve de discipline ous’astreindre à un suivi médical très serré. Tous ont néanmoinsbesoins d’encouragements parce qu’il y a de l’espoir!

JANVIER - MARS 2008 • DOSSIER SPÉCIAL COL BLANC • PAGE I

S A N T É - S É C U R I T É

C A H I E R S P É C I A L

« UN ESPRIT SAIN DANS UN CORPS SAIN » constitue un défi de taille aujourd’hui alors que nous sommes à bout de souffle, fatigués par la course folle quis’empare de nous dès que le réveille-matin nous tire du lit. Les statistiques dressent un portrait inquiétant du nombre de personnes souffrantes qui doivents’absenter du travail pour des problèmes de santé à caractère psychologique. Les coûts, tant sur le plan humain qu’économiques, sont impressionnants.

C’est pourquoi le SFMM a décidé de publier ce cahier spécial qui traite, entre autres choses : des maladies à caractère psychologique dans un large contexte,des préjugés entourant ce type de maladies et des responsabilités de chacun, du rapport de nos envoyées spéciales au colloque « La santé psychologique : despréjugés à l’intervention », organisé par la Chaire en gestion de la santé et de sécurité du travail de l’Université Laval et la Fondation des maladies mentalesainsi que de la santé psychologique au travail — la fiche complète portant sur la situation au pays, les sources du stress et les facteurs de risques —, publiée parcette même Chaire.

En espérant que ces renseignements puissent vous sensibiliser à l’importance de miser sur la prévention plutôt que sur la guérison et vous fournir les outilsadéquats pour qu’ensemble nous puissions y arriver. Bonne lecture!

Ont collaboré à la publication de ce cahier :Michèle Blais, agente d’information; Josée Lacroix, responsable au PAM; Sarah Rousseau, directrice syndicale de l’arrondissement Le Sud-Ouest; Manon Charlebois, responsable au PAM au SFMM (SCFP)

La santé psychologique au travail

Pour en savoir un peu plus et préserver notre santé à tous !

Selon Santé Canada : la santé mentale est partie intégrale de l’état de santé général de l’individu et est essentielle à sa survie, puisqu’elle détermine lecomportement, la perception, la façon de penser, de communiquer et de comprendre. Une santé mentale déficiente peut empêcher une personne de fonctionneret de s’accomplir pleinement.

Quand maladie rime avec folie

La guérison n’est pas une utopie

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SPÉCIAL SANTÉ PSYCHOLOGIQUE

Mais comment agir ?

Victimes de préjugés, trop souvent étiquetées comme étantun maillon faible de l’entreprise, mises à l’écart par leurscollègues de travail ou leur entourage, les personnes quisouffrent et éprouvent des symptômes de maladie mentalecraignent de se retrouver dans cette situation. Elles choisirontdonc de garder le silence. Elles camoufleront leur état ettarderont à consulter ce qui aggravera leur état de santé.

Nous avons pourtant tous un rôle à jouer

Les employeurs doivent avant tout reconnaître lesproblèmes et mettre en place des solutions. Ils se doivent deformer leurs gestionnaires afin que ceux-ci puissent identifieret référer adéquatement les personnes souffrantes. Ils sedoivent aussi de faciliter le retour au travail des personnes quireviennent d’un congé en raison de problème de santé de cetype (comme toutes les autres d’ailleurs) et d’éviter qu’elles

ne soient stigmatisées,isolées ou encore prisesen grippe par leurscollègues de travail.

Les employeursdoivent égalementfournir un milieu detravail sain (c’est la loi)et exempt des facteursde risque occasionnantdes problèmes de santépsychologique. En cesens, il est primordialqu’ils favorisentl’émergence denouveaux modesd’organisation du travail(voir toutparticulièrement la fiched’information sur cesujet).

Certains employeurscommencent à sepencher sur lesproblèmes de santépsychologique liés autravail. Pourquoi? Pas

vraiment par altruisme mais surtout à cause des répercussionsfinancières que cela occasionne (absentéisme, présentéisme,improductivité, assurances, etc.). Étant donné la pénurie demain-d’œuvre, ils ont aussi intérêts à retenir leur expertisepour assurer la qualité des services offerts.

Ceci dit, le rôle des organisations s’étend aussi auxemployés souffrant de d’autres types de maladie mentalecomme pour toutes autres maladies. Elles doivent instaurerdes conditions gagnantes pour ces personnes : processus deretour au travail, sensibilisation, devoir d’accommodement, etc.

Mais quel est le rôle de la personne malade etde son entourage ?

La personne malade doit aussi assumer sesresponsabilités, (on sait cependant que certaines maladiesmentales amènent les personnes malades à refuser dereconnaître leur maladie). Il est de la responsabilité de chacund’entre nous de veiller à sa santé, de consulter, de se fairesoigner, et le cas échéant, une fois le diagnostic établi, ilfaudra choisir le type d’aide que l’on désire recevoir,collaborer au traitement et prendre la chance ou le risqued’affronter de nouvelles situations (s’absenter du travail,changer de tâches, prendre une médication, effectuer unretour au travail sur une base progressive, etc. (Strauss1986).

L’entourage (la famille, les amis, les collègues de travail)doit poser un regard neuf sur la maladie et considérer que lapersonne souffrante, malgré les difficultés, peut progresser.Elle demeure une personne à part entière. Il faut faire preuvede patience et de tolérance puisque pour plusieurs leprocessus sera long et empreint de réussites, d’échecs,

d’erreurs et de succès.Il faut aussi compter le temps nécessaire pour que la

personne accepte la maladie, ce qui n’est pas chose facile.Certaines n’y parviendront jamais. C’est pourquoi le soutien,l’empathie et les encouragements de l’entourage ainsi que dumilieu de travail sont primordiaux.

PARTIE IIBilan du colloque

Pour briser lesilence et agir

C’est pour en savoirdavantage que ManonCharlebois, responsabledu PAM et moi-même,Sarah Rousseau,directrice syndicale del’arrondissement Le Sud-Ouest et membre ducomité général decoordination en SST,avons assisté, les 1er et 2novembre derniers aucolloque intitulé « Lasanté psychologique : despréjugés à l’intervention», organisé par la Chaireen gestion de la santé etde sécurité du travailde l’Univer sité Laval et laFondation des maladiesmentales.

Les nombreux changements, le rythme de vie etautres facteurs

Les préjugés à l’endroit des problèmes de santé mentaledans les milieux de travail sont à la fois nombreux etdiversifiés. Afin de les surmonter, il faut démystifier notrepropre insécurité face aux jugements des autres, entre autrepar la communication, des réseaux d’entraide (le réseau desdélégués sociaux en est un exemple), un service d’écoute etd’orientation (comme le PAM). Voici quelques pointsénumérés lors de cette conférence afin d’améliorer nosmilieux de travail.

Le tourbillon de la vie moderne

Jean-Pierre Brun1, conférencier au colloque, nous a dresséle portrait des difficultés que suscitent au travail lesproblèmes de santé mentale. Nous vivons dans un tourbillonde changements touchant plusieurs facettes de nos vies. Deschangements de notre société comme l’individualisation etl’augmentation de la performance humaine ou l’accélérationdu rythme du travail; ce qui nous amène à vivre d’autreschangements sur le marché du travail comme l’intensificationde la charge de travail, la précarité et la flexibilité d’emploi, ladiminution du pouvoir syndical et j’en passe.

Tous ces bouleversements créent des changements chezl’individu faisant en sorte que la gestion de notre tempsdevient primordiale, le stress versus le travail joue sur nosémotions, la fatigue créée par l’intensification générale dutravail s’accroit et notre santé mentale s’en voit affectée.

Plusieurs autres sujets ont été abordés lors de cetévénement : l’accompagnement du handicap psychique enentreprise, l’existence de programmes de retour au travail;des moyens pour convaincre l’entreprise d’entreprendre unedémarche sur le stress; la différence entre l’absentéismeversus le présentéisme; les préjugés sur les problèmes desanté mentale — sujet que nous avons abordésprécédemment; l’accompagnement d’un travailleur par desressources avant, pendant et après son départ afin de faciliterson retour au travail et surtout comment prévenir lesproblèmes de santé mentale par la mise sur pieds demécanismes de soutien aux travailleurs. Voilà autant de sujetsdiscutés.

Parce qu’il y a de l’espoir

Ces conférences, parfois hautes en couleur, nous ontfournis de l’information, des solutions et surtout des moyenspour agir. En cela, ce colloque s’est avéré un événementenrichissant car la santé psychologique est une partimportante de la santé et de la sécurité du travail.

PARTIE IIIReproduction de la fiched’information

La santé psychologique au travail… la définitiondu problème2

Le travail occupe une place très importante dans nos vies.Avez-vous remarqué que la première fois que l’on rencontreune personne, aussitôt les présentations faites, on luidemande ce qu’elle fait dans la vie? Il est facile decomprendre pourquoi. On passe le tiers de notre temps autravail. Cela sans compter le temps qu’on met pour s’y rendreet en revenir, les heures supplémentaires et les soucis qu’onamène à la maison.

Bien qu’il permette à plusieurs de se réaliser, le travailreprésente pour de nombreuses personnes une source desouffrance et de mécontentement. Dans les entreprises onentend désormais les travailleurs évoquer des problèmes desommeil ou encore divers maux et douleurs, parfoispersistants, qu’aucune médecine ne soulage. Certains confientavoir de la difficulté à se concentrer et à maintenir leurattention. D’autres se disent fatigués, vidés. On se plaint del’irritabilité et des relations particulièrement conflictuellesavec les collègues ou le supérieur. On constate que certainstravailleurs s’isolent, ne participent plus aux activités sociales.Bref, bon nombre de travailleurs sont confrontés à unphénomène jusque-là plutôt discret : le stress en milieu detravail. D’abord surprenant, ensuite inquiétant, il estaujourd’hui au centre des préoccupations organisationnelleset individuelles.

PAGE II • DOSSIER SPÉCIAL COL BLANC • JANVIER - MARS 2008

Mais comment agir ?

Nous avons pourtant tous un rôle à jouer

Parce qu’il y a de l’espoir

Le tourbillon de la vie moderne

Parce que la santé psychologique est une part importante de la santé et de la sécurité du travail, nousincitons les membres et les représentants syndicaux à porter ce sujet à l’ordre du jour des rencontres descomités locaux de SST.

Nouvelles dispositions de laconvention collective de la Villecentre

Pour favoriser la réintégration au travail d’unmembre qui ne peut plus, à cause de son étatde santé, occuper un poste de son emploi :

« Lorsqu’un fonctionnaire doit être réassignéconformément au paragraphe 24.09 soit,lorsqu’un fonctionnaire permanent ne peut plusoccuper un poste de travail en raison de sonétat de santé et que l’employeur décide de leréassigner, les attributions du comité mixte derelations professionnels consistent à identifierles emplois que ce fonctionnaire estraisonnablement en mesure d’accomplir etformuler toutes recommandations susceptiblesde favoriser sa réintégration au travail. »

« Le comité formule des recommandations quisont soumises aux deux parties. Lesrecommandations concernant la réintégrationd’un fonctionnaire en application du paragraphe24.09 sont transmises au directeur del’arrondissement ou du Service d’origine dufonctionnaire à réassigner ou à sonreprésentant. »

Références : deuxième point du paragraphe 13.03,paragraphes 13.04 et 24.09

Malgré les développements positifs desdernières années en matière de santépsychologique au travail deux obstaclesimportants persistent autant au sujet de lasanté psychologique au travail, que de la santémentale au sens plus large : - la maladie mentale est encore un tabou dans

les entreprises, que cette maladie soit liée autravail ou pas;

- les stratégies de prévention efficaces etdurables sont méconnues.

Mais quel est le rôle de la personne maladeet de son entourage ?

Pour briser le silence et agir

Les nombreux changements, le rythme de vieet autres facteurs

La santé psychologique au travail... la définition du problème2

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L’ampleur du problème

Les problématiques reliées au stress en milieu de travail ontaugmenté de façon considérable depuis les trois dernièresdécennies. Celles-ci constituent un enjeu majeur auquel lesorganisations publiques et les entreprises privées sontactuellement confrontées.

Les exigences organisationnelles conjuguées à celles de lavie moderne pèsent de plus en plus lourd sur les individus.Nous faisons face à un choc important entre les réquisits desorganisations et ceux des individus qui, en réponse à desobjectifs divergents à savoir l’excellence et le bien-être,empruntent des trajectoires différentes.

Des signes précurseurs d’une crise des ressources humainessont d’ailleurs présents dans les organisations : montée del’individualisme, démotivation, méfiance envers les dirigeants,désengagement, absentéisme, présentéisme, harcèlement etviolence au travail.

La situation au Canada

La situation est alarmante à l’échelle canadienne. En fait,30,8 % des travailleurs canadiens affirment que la plupart deleurs journées de travail sont considérablement ouextrêmement stressantes (Statistique Canada, 2003). Danscette même perspective, l’enquête canadienne sur la santémentale au travail, réalisée en 2001, fait mention que 51 % desrépondants considèrent que leur travail est une sourcemajeure ou modérée de stress. Étant donné que le travailoccupe une place très importante dans nos vies, il n’est pasétonnant de constater que ce stress quotidien entraîne desconséquences à court et moyen termes pour les individus. Cesréactions sont d’ordre physique (migraine, tensionsmusculaires, problèmes de poids, hausse du taux decholestérol), psychologique (humeur dépressive, anxiété,perte de mémoire, découragement) et comportemental(agressivité, isolement, absentéisme).

En plus des conséquences individuelles, les problèmes desanté psychologique génèrent également desrépercussions au niveau de l’activitééconomique. Au Canada, l’impactéconomique auquel des problèmes desanté psychologique au travail estestimé à 14,4 milliards de dollars(Stephens & Joubert, 2001).

Les problèmes de santépsychologique au travail sont lesprincipaux responsables del’augmentation de l’absentéisme.En fait, les problèmes de santépsychologique se distinguentparticulièrement par le nombre élevéde jours de travail perdus (Ranno,2000). Les absences liées au stresscoûteraient aux employeurs canadiensenviron 3,5 milliards de dollars à chaqueannée (Duxbury & Higgins, 2001). En yajoutant les coûts indirects (heuressupplémentaires, remplacements,diminution de la productivité, etc.), lafacture reliée aux problèmes de santépsychologique totalise près de 17 % de la massesalariale canadienne (Watson Wyatt Worlwide, 2007).

En plus d’occasionner de nombreuses absences, lesproblèmes de santé psychologique au travail ont un impactsur la performance des travailleurs. Il s’écoule parfois uncertain temps avant qu’une personne qui vit de tels problèmesne s’absente du travail. On constate souvent, au cours decette période, que son efficacité et sa productivité sontgrandement affectées. Il est alors question de présentéisme.On entend par présentéisme la période au cours delaquelle la personne qui souffre d’un problème de santépsychologique demeure présente au travail, mais voitson efficacité et sa performance réduites.

Une définition du stress

Le stress est un phénomène d’actualité : tout le monde enparle, mais qu’en est-il exactement ? Le stress et plusspécifiquement sa définition a suscité un vif intérêt chez leschercheurs internationaux.

L’approche transactionnelle stipule que l’expérience dustress s’effectue, en premier lieu, lorsque l’individu prendconscience d’un problème, d’un danger, d’une menacepotentielle pour son bien-être et son intégrité. Ensuite, il

évalue quelles sont les ressources dont il disposepour s’adapter ou composer avec cette menaceet si celles-ci sont adéquates et suffisantes(Lazarus, 1991; Lazarus et Folkman, 1984). Danscette perspective, le stress survient lorsquel’individu perçoit que les exigences de sonenvironnement excèdent ses capacités à y faireface et par conséquent, son bien-être estmenacé (Lazarus et Folkman, 1984). En termessimples, la manifestation du stress dépendde comment l’individu perçoit l’événementou la situation qui se présente à lui et à sacapacité de lui faire face.

Malgré les divergences existantes quant auxdéfinitions du stress au travail, plusieurs chercheurss’entendent pour le définir comme une expériencenégative produite par la transaction entre la personneet son environnement et qui occasionne desconséquences psychologiques, physiques etcomportementales (Aldwin, 1994; Clarke & Cooper, 2000).L’expérience du stress est habituellement accompagnée detentatives de gestion de la tension, soit par des stratégiescognitives, comportementales ou physiologiques (Aspinwall &Taylor, 1997). Ces stratégies sont déployées par l’individu dansle but de gérer les demandes de l’environnement, de lesmodifier ou encore de s’y adapter (Aldwin, 1994).

Les sources de stress

Les principaux facteurs de risque portant atteinte à la santémentale en milieu de travail sont : 1) la surcharge de travailquantitative, 2) le peu de reconnaissance de l’entourageorganisationnel, 3) les pauvres relations avec le supérieurainsi que 4) la faible participation aux décisions et le manquede circulation de l’information.

1. La surcharge de travailLa surcharge de travail constitue un fardeau de plus en plus

lourd pour la grande majorité des travailleurs.L’employé vit une surcharge

quantitative de travaillorsqu’il est confronté à

une trop grandequantité de

travailà

accompliren un temps

restreint.Cependant, cette charge excessive

de travail n’est pas toujours prise en considération parl’organisation. En fait, les organisations disposent de peud’outils pour évaluer la charge réelle de travail de sesemployés. La non-prise en compte d’une part importante dutravail a conduit les organi sations vers l’intensificationgénérale du travail qu’on connaît aujourd’hui. En plus d’avoirà effectuer une plus grande quantité de travail, les employésont souvent à fournir un effort plus considérable dans lecadre de leurs fonctions. De plus en plus d’individus sontfréquemment interrompus dans leur travail par le téléphone,les collègues, le télécopieur ou le courrier électronique. Cesinterruptions peuvent être perçues comme frustrantespuisqu’elles retardent l’accomplis sement des tâches etaugmentent le niveau d’effort mental à fournir.

Il existe un deuxième type de surcharge de travail, soit lasurcharge qualitative. C’est lorsqu’un employé se sentincapable d’effectuer convenablement son travail parce queles tâches qu’il doit accomplir sont trop complexes. Onconsidère alors qu’il est confronté à une surcharge qualitativede travail. Pour satisfaire aux standards élevés du marché, lesorganisations augmentent sans cesse leurs critères deperformance et d’efficacité. Les employés doivent doncconstamment se dépasser, ce qui explique pourquoi ils sontde plus en plus confrontés à des problèmes liés à la surcharge

qualitativede travail. De plus, l’évolution rapide des technologiesconfrontent sans cesse les employés à de nouveaux procédésce qui contribue inévitablement à augmenter les risques desurcharge qualitative.

2. Le peu de reconnaissance de l’entourageorganisationnel

Trop souvent le travail est perçu uniquement à travers sadimension utilitaire et on délaisse les aspects plus humains dutravail dont la quête identitaire, le besoin de réalisation etd’appréciation. Le soutien social si important pour l’équilibrepsychologique se fait donc de plus en plus rare.

Les travailleurs ont besoin de se sentir estimés, valorisés etsoutenus par leurs collègues, leurs supérieurs, leurs clients etles autres membres de l’organisation par des gestes simples auquotidien. Le travail peut être connu, mais pour être reconnu,il faut tabler sur un paradigme plus fondamental voulant quechaque individu ait le droit éthique de voir sacontribution personnelle ou collective valorisée etreconnue pour ce qu’elle est. Cette reconnaissance permetl’accomplissement de soi. À ce titre, il s’agit d’un opérateur desanté essentiel à la santé psychologique des personnes.

L’absence de reconnaissance a un impact majeur au niveaude la santé psychologique. En fait, un manque important de

reconnaissance au travail multiplie par quatre le risque devivre une détresse psychologique élevée.

Il importe de préciser que les relations professionnellesharmonieuses ont un impact positif sur la satisfaction et la

motivation au travail.

3. Les pauvres relations avec le supérieurL’environnement de travail, autrefois considéré comme un

lieu de socialisation, devient un lieu d’individualité où leséchanges entre les personnes prennent un caractère utilitaire.Aux prises avec la tyrannie de l’urgence (Laïdi, 1999), lesindividus n’ont plus le temps de se parler, d’établir un lienrelationnel avec autrui; on assiste à l’effritement desconditions relationnelles au travail. Le partage, le souci del’autre, la solidarité ne sont plus les valeurs premières;elles ont été écartées au profit de valeurs marchandestelles l’efficacité, la rapidité, la certitude, l’assurance,l’intrépidité et l’individualisme. Les dirigeants et lesgestionnaires sont de plus en plus absents du travail réel etéloignés de ce que vivent quotidiennement les employés,alors que paradoxalement ils ont souvent la responsabilité dediffuser l’information, de tenir des réunions d’équipe, deprocéder à l’évaluation des employés et d’encourager laparticipation des employés. Les relations avec les supérieurset les collègues se sont appauvries donnant ainsi naissance àun individualisme professionnel menant à différentesproblématiques de santé psychologique au travail.

Il importe également de préciser que le style de gestion dusupérieur peut avoir des impacts sur la santé psychologiquedes employés. Le gestionnaire qui, par exemple, entretient desrelations autoritaires avec ses employés a peu de chances decréer un climat de confiance et d’entraide nécessaire à lacohésion du groupe. Il favorisera plutôt l’inverse, l’apparitionde tensions et de conflits. À l’opposé, le supérieur quipréconise une gestion participative et qui s’efforce d’êtredisponible, d’offrir de la reconnaissance, de la rétroaction etdu soutien à ses employés peut contribuer à améliorerconsidérablement leur bien-être psychologique, leursatisfaction et leur motivation. Finalement, la qualité de larelation avec le supérieur immédiat est un facteurdéterminant de la performance de l’employé.

JANVIER - MARS 2008 • DOSSIER SPÉCIAL COL BLANC • PAGE III

SPÉCIAL SANTÉ PSYCHOLOGIQUE

L’ampleur du problème

La situation au Canada

Les sources de stress

Une définition du stress

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4. La faible participation auxdécisions et le manque decommunication

Les travailleurs ont unevolonté grandissantede contribuer àla gouverneet audévelop -pementdes organi -sations.Cependant,leur contri -bution àl’orientationdu travail estsouvent malou peuutilisée. Nousnousretrouvonsdans uncontexte où ily a « séques -tration de sonexpérience »(Giddens, 1991)et cloisonnement des champs de pratique, les décideursdécidant seuls à partir de leur rationalité limitée par laméconnaissance des réalités quotidiennes du travail.L’individu n’est donc plus seulement isolé des autres parl’effritement des conditions relationnelles, il est aussi excludes conditions éthiques associées au pouvoir et au partaged’expériences. Or, les décisions prises sur l’organisation ontégalement des impacts majeurs sur la vie de l’individu. Cetisolement entraîne certains phénomènes : la montée de laméfiance envers les dirigeants, l’isolement et le désenga -gement des projets organisationnels et l’individualisme.

Le degré de participation au processus décisionnel estconsidéré comme un élément pouvant avoir des impactsimportants sur la santé psychologique de l’individu. On leconsidère généralement sous deux aspects : organisationnelet individuel. La participation au niveau de l’organisation atrait aux orientations et aux stratégies adoptées par l’organi -sation. On retrouve également, à une échelle plus restreinte,les décisions qui ont un impact direct sur l’individu, sontravail, son quotidien.

L’accès à l’information est un autre élément au bien-êtrepsychologique des individus. Pour éviter les tensions etréduire l’insécurité, les employés doivent recevoir deux typesd’information, soit celle de niveau organisationnel et celle deniveau individuel. L’information organisationnelle lesrenseigne sur les orientations et le fonctionnement global del’entreprise. Plusieurs organisations vivent régulièrement degrands bouleversements qui entraînent des changementsmajeurs pour les employés. Le simple fait de ne pas lesinformer de la situation qui prévaut au sein de l’entreprise etde ne pas les tenir au courant du déroulement desévénements peut contribuer à augmenter leur insécurité, leurdétresse psychologique et leur faire vivre des tensions.L’information liée au travail, quant à elle, leur permetd’effectuer leurs tâches de la meilleure façon possible.

Il est primordial de spécifier qu’une participationinsuffisante pourrait être liée à un degré élevé de tension

psychologique, à l’abus d’alcool, à ladépression, à une santé physique précaire, àune faible estime de soi et à peu de

satisfaction à l’égard du travail. Sommetoute, la consultation avant la prise dedécision et la circulation de l’informationsont considérées, depuis plusieursdécennies, comme la pierre angulaire del’efficacité organisationnelle et leurprésence est essentielle à la santé mentaledes individus (Karasek, Brisson et al. 1998).

Pour parvenir à un équilibre entre lasanté mentale des employés, laproductivité et l’efficacitéorganisationnelle, il doit y avoir unereconnaissance du problème et unevolontéd’agirtant dela partdesindividusque de l’orga nisation.

PARTIE IVConclusion

À la lueur des informations précédentes, nous pourrionsaffirmer que nos milieux de travail se sont déshu ma nisés oudésociabilisés. La performance, la vitesse, la compétition,l’individualisme ont eu raison du travail d’équi pe, de lacollaboration, du partage de l’expertise, des relations sociales,du souci de l’autre et de la solidarité.

En plus de contribuer à la détérioration de la qualité de nosmilieux de travail, cela favorise l’exclusion, l’intolérance,l’agressivité et ne facilite en rien la réintégration de person -nes souffrantes d’une quelque conque maladie, encore bienmoins de maladie à caractère psychologique! Il est facile ausside croire que cela va jusqu’à démobiliser et expliquer lemanque d’intérêt pour la chose syndicale.

C’est pourquoi, le SFMM n’a pas l’intention de baisser lesbras. Par le biais, entre autres, des responsables du PAM —qui n’ont jamais ménagé leurs efforts et qui font preuve d’unedétermination exemplaire dans ce dossier — de notre réseaudes délégués sociaux et de nos experts en SST, nous conti -nuons de sensibiliser, d’informer, de soutenir et dedéfendre les personnes aux prises avec ce typede problèmes, que ce soit auprès desemployeurs, dans nos milieux detravail ou auprès de tous ceuxqui ne réussissent pas à biensaisir la réalité desmembres souffrant deproblèmes de santépsycho logique.

Initiant plusieursétudes sérieuses dansce domaine, faisantappel à des expertsdont « L’évaluation de lasanté psycho logique desemployés cols blancs etcadres du secteur municipal

du Québec » réalisée par l’APSAM3, et à laquelle Montréal afinalement accepté de participer — on a pu démontrer que letaux de détresse psychologique chez nos membres s’avéraitplus élevé que dans la population en générale et que le travaily est pour quelque chose.

Néanmoins, tant et aussi longtemps que nous cultiverons laméconnaissance, la crainte et les préjugés, la situationévoluera à pas de tortue. Parce que la SST est l’affaire de tous,nous avons chacun de nous un rôle à jouer, si minime soit-il.Parce que si les statistiques disent vrai, 1/5 personne (20 %)souffrira au cours de sa vie d’une maladie mentale. Ladépression, d’ici 15 ans, constituera la deuxième caused’invalidité dans le monde, juste après les maladiescardiovasculaires! Parce que personne n’est à l’abri, il vautmieux prévenir que guérir.

La stratégie patronale doit évoluer

Certaines organisations ont déployé des efforts importantspour améliorer les conditions d’exercice du travail. ÀMontréal toutefois, nous sommes loin du compte et lesrecommandations de l’évaluation dorment fort probablementsur une tablette. Notre présidente, Monique Côté, membre duconseil d’administration de l’APSAM, veille au grain mais onne peut compter que sur une approche.

Même si les résultats des études ont fait en sorte quemaintenant nous savons assez bien comment mesurerl’ampleur du problème, identifier les causes potentielles etanalyser les conséquences humaines, organisationnelles ainsique sociales, nous avons moins d’aisance sur la manière de s’yprendre pour corriger ou prévenir les problèmes de santépsychologique au travail. Comment piloter une intervention?Qui impliquer? De quelles ressources financières faut-ildisposer? Comment implanter les solutions identifiées?Comment évaluer l’efficacité des interventions choisies?

L’intervention est donc une facette à explorer à la lumièredes recherches récentes, des innovations, des savoir-fairedéveloppés et des solutions implantées. Mais encore faut-ilque l’organisation admette la situation et décide de lacorriger. C’est pourquoi nous vous incitons à agir, à prendreparole, à écouter, à dénoncer même bref à vous soucier devotre bien-être et de celui de vos collègues. Car c’estensemble que nous pourrons améliorer la situation. Lasanté au travail : c’est l’affaire de tous!

SPÉCIAL SANTÉ PSYCHOLOGIQUE

PAGE IV • DOSSIER SPÉCIAL COL BLANC • JANVIER - MARS 2008

La stratégie patronale doit évoluer

SuggestionsLa Fondation des maladies mentale offre des programmes destinés aux jeunes, aux employeurs et aux employés ainsi qu’une panoplie d’informations afin de démystifier ce type demaladie. Contactez-les : Téléphone : 514.529.5354 • Téléphone (sans frais): 1.888.529.5354 • Visitez leur site : www.fondationdesmaladiesmentales.org.Un documentaire : Centabous, réalisé par Raymond Décary. Projet qui a réunis six jeunes originaires de Lanaudière atteints de troubles sévères (schizophrénie, bipolaire, borderline oudépressif) qui lèvent le voile sur leur maladie. Ils racontent les hauts et les bas de leurs problèmes. « Ce n’est pas parce qu’on a des problèmes de santé mentale qu’on n’a pas d’idées positivesou de rêves et qu’on ne veut pas travailler comme tout le monde » affirme Jéssénia Dupuis participante au film. Un film : Tout est parfait, qui traite du suicide sans s’inscrire dans une campagne de sensibilisation contre le suicide mais qui a l’ambition d’ouvrir les yeux du public à un sujet qui susciteencore le malaise. Un livre : La tyrannie de l’urgence. Montréal : Éditions Fidès de LAÏDI Zaki ISBN 2-7621-2108-6. Un petit livre qui changera votre perception de l’urgence. Réflexion en profondeur sur lescauses et les conséquences de la gestion par urgence. Un site : celui de la Chaire en gestion de la santé et de la sécurité du travail dans les organisations de l’Université Laval : http://cgsst.fsa.ulaval.caDeux brochures : Avant de perdre la tête : contacte ton syndicat disponible aussi sur le site du SFMM (SCFP) www.sfmm429.qc.ca et cliquez à gauche sur l’onglet dossiers spéciaux puis surdétresse psychologique au travail ainsi que La solidarité c’est aussi l’entraide !, la brochure du Programme d’aide aux membres du SFMM (SCFP).

––––––––––––––––1 Jean-Pierre Brun, Ph. D. est professeur au Département de management de la Faculté des sciences de l’administration à l’Université Laval et titulaire de la Chaire en gestion de la santé et de

la sécurité du travail dans les organisations.2 Reproduction intégrale de la fiche d’information réalisée à partir des travaux de recherche de la Chaire en gestion de la santé et de la sécurité du travail de l’Université Laval dont Jean-

Pierre Brun est le titulaire.3 APSAM, 2004, le rapport préliminaire a été déposé en avril 2005. Cette étude a été menée par Jean-Pierre Brun de concert avec l’IRSST. www.apsam.com

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JANVIER - MARS 2008 • COL BLANC • PAGE 11

À VOTRE SANTÉ !

e 11 décembre dernier, alors que je venais tout justed’arriver à une rencontre du comité local SST àl’arrondissement Rosemont—La Petite-Patrie, on estvenu aviser la coordonnatrice en SST, Madame Mc Martin, qu’un travailleur était victime d’un malaise.

Deux personnes, l’une infirmière sous-traitante, payée parl’arrondissement pour traiter les dossiers médicaux des travailleurs etl’autre, une personne ayant une formation de secouriste sont alléesporter secours au travailleur et prodiguer toutes les manœuvresnécessaires jusqu’à l’arrivée du personnel d’Urgence-Santé.

Pendant près d’une heure, ils ont tout tenté pour réanimer notreconfrère… malheureusement sans succès. Pierre Desforges, âgé de 53 ans, préposé à l’émission des permis et fonctionnaire à la Ville deMontréal depuis plus d’une vingtaine d’années n’a jamais reprisconscience.

État de chocComme vous pouvez vous en douter, ses consœurs et confrères de

travail, présents lors de cet incident étaient en état de choc. Le bureaud’arrondissement a décidé, compte tenu de la situation, de fermer sesportes au public.

De mon côté, j’ai immédiatement contacté Manon Charlebois etJosée Lacroix, responsables du programme d’aide aux membres auSFMM, qui sont arrivées sur les lieux dans la demie heure suivante.Elles ont rassemblé les travailleurs dans la salle de conférence et ontapporté leur soutien aux employés témoins de ces événementsdramatiques et impuissants à venir en aide à leur collègue.

Pendant ce temps, on a fait le nécessaire pour remettre en état leslieux de travail et, quelques heures plus tard, l’équipe de la firmeLamarre, engagée par l’employeur, s’est présentée sur les lieux et apris la relève de nos deux responsables auprès du personnel éprouvé.

Je tiens ici à souligner combien s’est révélée précieuse l’aideapportée par Manon et Josée lors de ce drame. Malgré monexpérience et ma formation comme secouriste et en SST, ce n’est pastous les jours (Dieu merci!) qu’on est appelé à vivre pareille situation,autant pour les collègues de travail affectés par le décès soudain deleur camarade que pour les intervenants qui ont tout tenté pour lesecourir. Les émotions viennent vite vous submerger, surtout lorsquevous connaissez la personne. L’Équipe du SFMM (SCFP) offre ses plussincères condoléances à la famille du confrère Pierre Desforges, ainsiqu’à ses proches et collègues de travail.

L

Arrondissement Rosemont—La Petite-Patrie

Décès d’un Col blancvictime d’un malaise

André Lalonde, représentant en prévention SST au SFMM (SCFP)

n novembre 2007 à la suite d’unedécision annoncée au plan detransport, la Ville de Montréal adécidé de garder ouverte, au cours del’hiver, la voie cyclable sur une

longueur de 35 kilomètres. Ces 35 kilomètrestraversent les arrondissements Ville-Marie,Rosemont — La Petite-Patrie et Le Plateau Mont-Royal.

Dans l’arrondissement Le Plateau, à la suite decette décision, la direction a demandé au Service ducontentieux, un avis juridique pour préciser laresponsabilité civile ainsi que les dommages dont laVille pourrait être tenue responsable à l’égard de lachute d’un cycliste empruntant la voie cyclablependant la saison hivernale.

L’avis émis par le contentieux contenait, entreautres, la mention suivante : « il sera essentield’affecter certains préposés de la Ville à l’inspectionrégulière des voies cyclables, lesquels devraient eux-mêmes circuler à vélo ». Par ailleurs, notons quedans le même document il est aussi inscrit que : « levélo d’hiver est réservé aux cyclistes expérimentéset qu’il est essentiel de munir leur bicyclette d’unéquipement approprié pour l’hiver ».

Cobaye ou cascadeur ?Fort de cet avis, le 11 janvier dernier, l’employeur

demande à une inspectrice de la circulation et dustationnement de prendre un vélo au sous-sol del’édifice et d’aller inspecter la piste cyclable nonprotégée de la rue Saint-Urbain. L’inspectrice s’estprévalue de son droit de refus comme le prévoit laLoi sur la santé et sécurité du travail, article 12. Cejour là, l’employeur ne donnera pas suite au droit derefus exercé par la travailleuse.

Pourtant, le lundi 14 janvier, au cours de l’avant-midi, l’employeur demande à nouveau à l’inspectricede prendre un vélo et d’aller inspecter la pistecyclable. Celle-ci se prévaut une seconde fois d’undroit de refus. Notons que ce jour-là, il neige et quela chaussée s’avère très glissante, ce qui a fait dire àl’inspecteur de la CSST dépêché sur place « aujourd’hui ce n’est pas des conditions idéales, ona des conditions météo dangereuses. »

Mais pourquoi donc cet entêtement de la part del’employeur à mandater un Col blanc pour vérifierl’état de la piste cyclable alors que les conditionssont dangereuses? A-t-on besoin d’un cobaye pourdéterminer si la piste est praticable ou non? Quelleest la logique qui soutend l’avis du Service ducontentieux? Un travailleur doit-il s’improviser

cascadeur et risquer de se briser les os pourdémontrer à son employeur qu’il vaudrait mieuxfermer l’accès à la piste?

La tâche versus les moyensCe 14 janvier, l’employeur communique donc avec

moi pour obtenir des précisions sur le droit de refus.Or, s’il est vrai que les inspecteurs ont pour fonctiond’inspecter, ce qui est mis en cause dans cettesituation c’est le moyen préconisé pour effectuercette tâche. Soulignons que lorsque le temps estclément, il n’y a pas lieu d’inspecter les pistes. C’estseulement quand surviennent des intempéries oulorsque l’état de la chaussée semble incertain quel’on doit procéder à une telle inspection.

J’ai donc proposé une alternative à l’employeur :inspecter la piste cyclable à pieds. L’arrondissementa refusé prétextant que l’avis émis par le contentieuxprécisait qu’il fallait l’inspecter à vélo. Précisons parailleurs que l’hiver les trottoirs ne sont pas ins-pectés ; on les déneige et on applique un abrasif.

La CSST en faveur de la travailleuseDevant l’intransigeance patronale, j’ai demandé

l’intervention de la CSST.Le lendemain matin, deux inspecteurs de la CSST

se présentent au 201 de la rue Laurier pour valider ledroit de refus effectué par la travailleuse. Aprèsavoir analysé la situation et entendu la version del’employeur, de la travailleuse ainsi que celle devotre représentant en prévention, la CSST a statuéque le droit de refus était bel et bien fondé,donnant ainsi raison à la travailleuse.

Afin d’éliminer le danger, la CSST a émis lesrecommandations suivantes :• analyser et évaluer la tâche d’inspecteur en

bicyclette ;• élaborer et instaurer une procédure de travail

pour l’inspection ;• fournir les équipements de protection adéquats à

la tâche ;• fournir un vélo adapté aux conditions

environnementales ;• tenir compte des conditions climatiques et des

contraintes thermiques ;• et planifier l’organisation du travail (formation,

choix du travailleur, expérience, consignes desécurité, condition de santé du travailleur).En terminant, on se doit de constater que la même

Ville qui vient de prendre l’engagement d’unepolitique en santé et sécurité du travail est prête àenvoyer un de ses employés inspecter une pistecyclable en pleine tempête de neige, sans s’assurer :que cette personne est apte à rouler en bicyclette;

qu’elle possède la santé nécessaire poureffectuer cette tâche, qu’elle dispose de

l’équipement requis et qu’elle aitreçu au préalable la formation

adéquate. Il est vraicependant que l’employeurlui a fourni un casque deconstruction, une paire debottes à bouts renforcésen acier et un dossard!

Drôle de gestion de lasanté et de la sécurité dutravail, ne pensez-vouspas? Quoiqu’il en soit, cedossier est à suivre etnon, ce n’est pas uneblague.

ERéseau blanc et droit de refus

André Lalonde, représentant en prévention SST au SFMM (SCFP)

Harcèlement psychologique au travail

Le temps peut jouercontre vousVous croyez être victime

de harcèlement psychologique au travail? Sachez que vous avez

90 jours à la suite du dernier événementen cause pour porter plainte par voie de grief.

Si cette situation vous oblige à quitter le travail pour raison de maladie,

vous devez aussi déposer une réclamation du travailleur à la CSST.

N’attendez pas qu’il soit trop tard. Pour en savoir plus, pour connaître vos droits, pour déposer un grief…

contactez rapidement votre Syndicat : 514 842•9463.

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PAGE 12 • COL BLANC • JANVIER - MARS 2008

À VOTRE SANTÉ !

La firme Transpavé inc. :condamné à l’amendeDepuis l’entrée en vigueur, en 2004, de l’article 219.1 du Code criminel, quiva comme suit :

« Est coupable de négligence criminelle quiconque : a) soit en faisant quelque chose;b) soit en omettant de faire quelque chose qu’il est de son devoir d’accom -

plir, montre une insouciance déréglée ou téméraire à l’égard de la vie ou dela sécurité d’autrui», la FTQ a déposé pour la toute première fois, en 2006,des accusations de négligence criminelle contre une compagnie de Saint-Eustache : Transpavé inc. C’est à la suite du décès de Steve L’Écuyer, travail -leur chez Transpavé inc., le 11 octobre 2005, que le syndicat des Teamsters aporté plainte.

Selon le rapport de la CSST, le travailleur a été mortellement écrasé par legrappin d’un palettiseur. L’employeur aurait désactivé l’œil magique sur unappareil afin de diminuer le temps d’arrêt et ainsi ne pas nuire à la produc -tion neutralisant ainsi le dispositif de protection de la zone dangereuse.

Le 7 décembre dernier l’employeur a plaidée coupable à des accusationsde négligence criminelle et les plaidoiries sur sentence ont eu lieu le 26février 2008 au Palais de justice de Saint-Jérôme. L’employeur a été con -damné à une amende de 100 000 $.

Au Québec, quelques plaintes ont été déposées pour négligence criminelleet la Sureté du Québec procède actuellement à leur étude. Le SCFP a, quant àlui, déposé sa première plainte en décembre dernier.

Mutuelle decontestations :euh… deprévention !

Vous travaillez dans unarrondissement, une villedéfusionnée ou fusionnée où onretrouve une mutuelle deprévention? Laissez-le nous savoir.Nous sommes curieux et désironsprendre connaissance duprogramme de prévention et desautres documents relatifs à la santéet sécurité du travail. Disons que sivotre comité SST fonctionne bien,vous devriez être au courant de cequi se passe avec cette mutuelle ou,à tout le moins, vérifier par le biaisdes procès-verbaux, ce qui a étédiscuté lors de ces rencontres avecle comité.

Enquêtes et condamnationNancy Nolet, représentante en prévention SST au SFMM (SCFP)

a Commission des normes du travail (CNT) atenu une conférence en juin 2007, afin de fairele point sur les trois années qui ont suivil’adoption des dispositions relatives auharcèlement psychologique, en juin 2004. Bien

que les plaintes adressées à la commission proviennent depersonnes non-syndiquées, il est quand même intéressant deprendre connaissance du bilan de la CNT, car plusieursstatistiques nous rejoignent.

La première conférencière, Carole Dupéré, conseillère à laCNT a tracé un bilan des trois dernières années.

Le premier constat est à l’effet qu’il n’y a pas de plaintefrivole. Si les plaintes ne s’avèrent pas être du harcèlementpsychologique, il n’en demeure pas moins que ces plaintestraduisent des maladresses, des façons de faire incorrectesdans les milieux de travail.

Profil des plaintes pour la région de Montréaldepuis juin 2004 : • 59 % des personnes qui portent plainte sont des femmes ;• 75 % des plaintes ont été réglées à ce jour, soit 1537 dossiers ;

• 139 plaintes ont été transférées à la commission desrelations du travail (CRT) pour audition et décision.

Modes de règlement des plaintes :• 34 % sont allées en médiation et ont obtenu une entente ;• 32 % sont allées en enquête, soit 438 plaintes, de ce nombre

202 plaintes se sont réglées à l’étape de l’enquête ;• 22 % des plaintes se sont traduites en désistement ;• 12 % de fermetures administratives (on ne retrace plus la

personne ayant porté plainte).

Trois constats sont dégagés :• la moitié des salariés avaient fait une démarche

infructueuse auprès de l’employeur avant de porter plainteà la CNT ;

• dans 75 % des dossiers, l’employeur ou un de sesreprésentants était désigné comme le présumé harceleur ;

• 97 % des plaintes se sont réglées au niveau de la CNT,plaintes qui n’ont donc pas été transférées à la commissiondes relations de travail (CRT). Ce qui veut dire que cesplaintes ont été solutionnées par voie de médiation, parentente ou autre.

La CNT semble donc tracer un bilan plutôt positif de sonfonctionnement des années passées.

Quand on se compare… on se désole !Si on établit un parallèle avec nos employeurs (Ville de

Montréal et autres…) nous ne pouvons toutefois en arriver àla même conclusion. D’un arrondissement à l’autre ou d’unService à l’autre, le mode de règlement et la volonté de réglerles plaintes varient énormément. Si certains traitent aveccélérité et sérieux les plaintes en matière de harcèlementpsychologique, il en va tout à fait différemment de certainsautres Services ou arrondissements.

Les délais indus — plus d’un an avant d’entreprendre uneenquête et des rencontres en relations de travail reportées demois en mois — compliquent la tâche de vos représentantssyndicaux, mais surtout pénalisent lourdement les personnesayant porté plainte en cette matière.

Le traitement des plaintes de harcèlement psychologiquevient, une fois de plus, démontrer que la décentralisation desactivités de la Ville de Montréal s’est faite au détriment desemployés.

LHarcèlement psychologique au travail

Bilan positif de la CommissionJosée Lacroix, responsable du PAM au SFMM (SCFP)

Les responsables du Programme d’aide aux membres (PAM)

514•842•9463 Manon Charlebois, poste 243 et

Josée Lacroix, poste 247

Problèmes personnels ?JEU • BURN OUT • CONSOMMATION • VIOLENCE

UN SERVICE CONFIDENTIELD’AIDE ET D’INFORMATION

VOUS EST OFFERT SANS FRAIS PAR NOTRE SYNDICAT

Harcèlement psychologique autravail : le SCFP initie une étudeLe Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) en collabo -ration avec le comité SST et le service de recherche du SCFP-FTQeffectue actuellement une recherche por tant sur les recours enmatière de harcèlement psychologique. Précisons que KatherineLipell1, une experte en SST, a collaboré à l’élaboration duquestionnaire ce qui démontre tout le sérieux de cette démarche.

Déjà plus de trois ans que la Loi des normes du travail a étémodifiée de manière à inclure des dispositions relatives auharcèlement psychologique au travail. Le moment est donc propice àcette initiative du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)afin d’évaluer comment les syndicats s’en sortent dans ce domaineet surtout comment ils gèrent les plaintes ainsi que les moyens misde l’avant à l’intérieur de chacune des sections locales du SCFP-FTQ.

Les résultats de cette étude seront présentés lors du colloque enSanté et Sécurité du Travail organisé par le SCFP-FTQ à Trois-Rivières les 21, 22 et 23 avril prochains. Je vous invite donc à lire laprochaine édition du ColBlanc qui suivra ces dates afin de connaîtreles résultats. _____________________1Katherine Lippel est professeure et chercheuse au Département des sciences juridiques de laFaculté de science politique et de droit de l’UQAM. Elle est membre du Centre de rechercheinterdisciplinaire sur la biologie, la santé, la société et l’environnement de l’UQAM et titulaire dela Chaire de recherche du Canada en droit de la SST, à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa.

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JANVIER - MARS 2008 • COL BLANC • PAGE 13

À QUI LES PROFITS ?

André Grandchamps, agent des régimes de retraite au SFMM (SCFP)

h la retraite! Que de momentsmerveilleux en perspective.Pourtant que l’on soit àquelques mois ou à plusieursannées d’en profiter, la

retraite suscite de nombreuses questions.Au cours des prochains numéros du

ColBlanc, je me propose de démystifier unpeu le monde des caisses de retraite.Débutons le tout par quelques notions debase.

Quand cotise-t-on à une caisse deretraite ?

Tous les employés permanents à la Ville deMontréal et aux municipalités reconstituéescotisent à une caisse de retraite. Pour lesemployés auxiliaires les cotisations débutentle 1er janvier de l’année suivant le moment oùils ont accumulé 700 heures de travail chezleur employeur.

En plus des cotisations que chacun verse,l’employeur contribue lui aussi à la caisse deretraite en votre nom. Nous verrons dans unprochain numéro comment sont établies lescotisations des employés et de l’employeur. Ilest bon de préciser que les sommes verséesdans la caisse de retraite appartiennent aux

membres, donc aux employés. Cela inclutégalement les cotisations patronalesconsidérées comme du salaire différé.L’argent mis dans la caisse est géré par uncomité afin de permettre le versement d’unerente lorsque vous serez à la retraite, et ce,pour le restant de votre vie.

Caisses de retraite à prestationsdéterminées et à cotisationsdéterminées

Il y a deux grandes familles de caisses deretraite. Il y a d’abord les régimes àprestations déterminées. Dans ce type derégime de retraite, on fixe à l’avance combiend’argent il vous sera versé à la retraite. Celapeut-être par exemple 2 % du salaire parannée de service.

Les contributions des employés à la caissede retraite sont fixées dans les conventionscollectives. Celles de l’employeur sontréévaluées à tous les trois ans et peuventvarier pour garantir le versement des rentespromises. Le montant des contributionsdépend donc de la santé financière de lacaisse de retraite.

Il est important de comprendre que dansce type de régime, les rentes étant garanties,

c’est la caisse de retraite qui supporteles risques financiers et non lesmembres.

L’autre famille de régimes de retraite estcelle à cotisations déterminées. Dans ce cas,ce sont les cotisations annuelles qui sontfixées à l’avance. Autant celles des employés,que celles de la partie patronale. Cela peutêtre un montant fixe ou un pourcentage surle salaire. Ces sommes sont versées dans unecaisse de retraite que les fiduciaires ont pourmission de faire fructifier.

Le montant dont disposeront les employéslors de leur retraite dépendra desrendements obtenus par la caisse de retraite.Il est donc impossible de connaître à l’avancele montant de la rente qui sera versée aumoment de la retraite.

Dans ce type de régime ce sont lesmembres qui assument seuls tous lesrisques financiers.

Notons que les régimes de la Ville deMontréal, de l’ex-CUM et de la plupart desvilles fusionnées ou reconstituées sont àprestations déterminées.

Différents régimes à prestationsdéterminées

Il existe différents types de régimes àprestations déterminées. On retrouve d’abordles régimes à prestations uniformes. Cesrégimes prévoient un montant de rente fixepar année de service créditée : par exemple400 $ par année de service. Après 35 ans,l’employé quitte alors à la retraite avec unerente annuelle de 14 000 $.

Il y a aussi les régimes à salaire decarrière. Dans ce type de régime l’employése voit attribuer un pourcentage sur le salairede chaque année de travail créditée pendantsa carrière. Cela pourrait être 2 % du salairepar année de service.

Il y a enfin les régimes à salaire final.Ces régimes prévoient un pourcentage dusalaire des dernières années ou desmeilleures années rémunérées, multiplié parle nombre d’année de service crédité. Celapourrait être 2 % du salaire des troismeilleures années rémunérées multipliéespar le nombre d’années travaillées.

Les régimes de la Ville de Montréal et del’ex-CUM sont de type « salaire final » etconsidèrent les trois meilleures annéesconsécutives de service les mieuxrémunérées aux fins de l’établissement de larente.

AMieux comprendre les régimes de retraite

our dénoncer lesrecommandations durapport Castonguay,quelques centaines demilitants syndicaux —

dont une importante délégation duSFMM (SCFP), d’étudiants ou de membresde groupes communautaires, ontmanifesté le 21 février dernier, surl’heure du midi, dans le centre-ville deMontréal.

Réunis à l’invitation de notre centralesyndicale, la FTQ, et de la CSN, touss’opposent au recours accru au privé, aux assurances privées ou encore à la mise en vigueur de tarifsou de franchises comme solutions acceptables pour améliorer notre réseau québécois de la santé.

L’universalité des soins de santé et l’accessibilité pour tous sont des principes qui doivent êtremaintenus et défendus. Des solutionsvéritables qui respectent nos valeurs sontdisponibles et sont réalisables.

Pour réussir? Nous devons combattre lemythe de la prétendue efficacité supérieuredu secteur privé! Exigeons qu’on fournisse lesmoyens adéquats au secteur public, enaméliorant l’organisation du travail, enformant davantage de médecins etd’infirmières et en reconnaissant leur apport.C’est ainsi que nous pourront améliorer notresystème de santé, et ce, pour le bien-être detous!

– Michèle Blais

__________________Source : communiqué émis par la FTQ, 21 février 2008

PNotre réseau de la santé

Le privé n’est pas la solution !epuis le 22 avril 2007, les travailleurs du Journal de Québecentreront dans leur onzième mois de conflit de travail. Pour lemoment, aucune reprise des pourparlers entre les parties n'estprévue par le conciliateur nommé par le ministère du Travail.D'autre part, le MédiaMatinQuébec a publié son 200e numéro.

Gratuit, distribué à 40,000 exemplaires par les syndiqués, ce quotidien s'avèrele principal moyen de pression des travailleurs. Selon Denis Bolduc, porte-parole des travailleurs «Nous examinons présentement plusieurs scénarios.Compte tenu de l'intérêt toujours grandissant du public pour notre quotidien,je ne vous cache pas que nous examinons présentement plusieurs possibilitéscomme l'augmentation du tirage ou encore l'ajout de nouveaux points dedistribution. D'ailleurs, notre publication régulière est de 24 pages, mais dansles derniers mois, souventnous avons eu des éditionsde 28, 32 et même 36 pages.»

Quebecor Media, dont leprésident est Pierre-KarlPéladeau, utilise la méthodeforte qui consiste à mettreses employés à la rue pourforcer des concessions.Depuis les dix dernièresannées, soit depuis le décèsdu fondateur Pierre Péladeaupère, cette multinationale amis ses employés syndiquésen lock-out à neuf reprises.

Le SFMM a accepté desoutenir financièrement deux syndiqués pendant toute la durée de ce conflit.

– Michèle Blais__________________ Source : communiqué émis par le SCFP le 20 février 2008

D

Les 252 syndiqués du Journal de Québec

Le plus long conflit dans un quotidien francophone au pays

Michel Poirier, directeur québécois du SCFPen compagnie d’André Dollo, secrétaire

général du SFMM étaient de la manifestation.

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PAGE 14 • COL BLANC • JANVIER - MARS 2008

ACHETER C’EST VOTER !

e 23 janvier dernier nous avonsassisté à deux conférences fortintéressantes présentées auCentre Saint-Pierre, encollaboration avec l’agence de

conférenciers Communications Terre-à-Terre,dans le cadre des Grandes conférences duCentre qui a réunis Marc-Henri Faure et « K »,tous deux leaders du mouvement vert del’industrie textile. Ils nous ont révélé, à leurfaçon, les diverses facettes des Dessous de lamode.

Le coton équitable : que faut-ilsavoir ?

Marc-Henri Faure a débuté en nousentretenant du coton équitable. Il a d’abordtracé un portrait de la culture du coton.Actuellement quatre régions du globe separtagent la plus grosse partie de cetteagriculture, soit : l’Inde, le Pakistan, l’Afriquede l’Ouest ainsi que les États-Unis.

Produire 1 kg de coton selon les méthodesactuelles — engrais, pesticides, eau,défoliant, etc. — coûte 0,70 $ le kilo. AuxÉtats-Unis, il en coute 1,10 $ le kilo. Alorspourquoi les États-Unis continuent-ils deproduire du coton? Mais parce que lesproducteurs sont grassement subventionnés!À un tel point, qu’ils revendent leur coton à0,57 $ le kilo…

La concurrence américaine estdéloyale

Vous voyez déjà le portrait pour lesagriculteurs des autres pays : augmentationde l’achat de fertilisants et autres produitsafin d’accroître la productivité de leursterres, endettement croissant, appauvris -sement, misère, suicide, etc. Entre les années2001 et 2006, on estime que 14,000 fermiersse seraient enlevés la vie, et ce, uniquementen Inde!

Le coton : une culturedommageable

La culture du coton cause aussi desdommages majeurs à l’environnement. Eneffet, la culture dite moderne du coton utilise24 % des pesticides à l’échelle mondiale alorsque la superficie des cultures est de 2,4 %. Deplus tous les traitements qui visent à teindreou améliorer le coton (infroissabilité,blancheur du tissu, antitaches, etc.)entraînent aussi une utilisation intensive deproduits chimiques de toute nature.

Parallèlement à cette situation, plusieursfabricants, designers, intervenants de lamode et consommateurs se préoccupent deplus en plus d’un approvisionnement plusrespectueux de l’environnement et desagriculteurs.

Marc-Henri Faure, qui a travaillépréalablement à la commercialisation desproduits Équita d’Oxfam, s’est intéressé à laquestion. Il a produit une étude exhaustivesur toute la question de la culture du coton etde ses impacts.

Pour passer d’une culturepolluante à une culture bio

Des partenariats entre des fermiers del’Inde, plus particulièrement de l’état duAndrah Pradesh, ont été établis. Cespartenariats se sont déroulés sur plusieursannées puisque passer d’une culture dite

moderne à une culture biologique etéquitable nécessite beaucoup detemps. L’utilisation intensived’engrais, de pesticides ou deplants génétiquement modifiésa des conséquences quiprennent des années àdisparaître.L’appauvrissement desterres se répare, maislentement. Onestime la duréed’une période detransition à cinqans. Il faut doncsoutenir lesfermiers, leurfamille, leurcommunauté duranttoute cette période.L’agriculture biologiqueet équitable amène aussides difficultés quidoivent êtrerésolues parl’inventivité et leretour à desméthodestraditionnellesadaptées auxconditionsactuelles.

Le coton est uneplanteparticulièrementsujette aux attaquesde divers insectes : laméthode actuelle serésume à l’utilisationmassive de pesticidesou de plants OGM. Enagriculture biologique,on remplace cesproduits par desméthodes ancestrales :l’utilisation des bouses etde l’urine des animaux.Cela peut semblersimpliste mais commentrecueillir ces matières defaçon organisée et enquantité suffisante afin depermettre une utilisationde remplacement despesticides? Des dalles debéton ont été coulées, lesbêtes se nourrissent enbordure de ces dalles et…nous vous laissonsimaginer le reste.

L’irrigation posaitaussi un autreproblème de taille.Les plants de cotonrequièrenténormément d’eau.Auparavant, despompes à eaualimentées enessence étaient utilisées.Étant donné que ces pompes coûtentextrêmement cher, les villageois separtageaient l’achat d’une pompe et se laprêtaient à tour de rôle ce qui occasionnaitdes situations insensées comme arroser deschamps à 14 heures de l’après-midi sous un

soleil de plomb alors que l’évaporation est àson maximum!

Des méthodes d’irrigation goutte àgoutte ont été installées.

L’investissement de départ s’avèreélevé mais, à moyen et long terme,

cela en valait le coût. Ces deux exemplesillustrent bien lesdifficultés éprouvéeslorsque nous affirmonsque la transformationde l’agriculture dite

moderne à uneagriculture biologique

n’est pas simple. Il est donc nécessaire que

des organismes soutiennent,appuient et financent ces

communautés durantplusieurs années.

Aujourd’hui encore,la production decoton biologique etéquitable est minime.On parle de moins de1 % de coton équitable

et de 3 à 4 % de laproduction mondiale

pour du cotonbiologique. Mais cette

production ne cesse decroître et la demande ne

pourra qu’augmenter lanécessité.

On retrouve peu deproduits faits de coton

biologique et équitable sur lemarché québécois actuel.

Cependant, si vous en voyez dansles boutiques, n’hésitez pas à vous

en procurer. Les quelques dollarssupplémentaires se traduisent en

de meilleures conditions de vie pourles fermiers, leur famille, leurcommunauté; des écoles, desressources en eau et en nourriture;l’intégration des femmes àl’économie, etc. Autant d’avantagesincalculables et qui font toute ladifférence!

Mais qu’est-ce que lamode réc’up duQuébec?

La deuxième partie de lasoirée animée par la

conférencière « K » —communicatrice,

productrice, reporter-réalisatrice pour

différentesémissions detélévision dont « Les artisans durebut global »,

« Passez au vert », etc., nous a

d’abord expliqué ce qu’ilen était de la récupération en matière demode.

Nous consommons, comme individu, 27kilos de tissu annuellement. Lorsqu’on parlede tissus, on pense aux vêtements. Mais ils’agit aussi du linge de maison, durembourrage de meubles ou de voitures, etc.

Nous produisons 27 kilos dedéchets de tissu !

40 % est éliminé (vidanges), 30 % estréemployé et 30 % est recyclé.

À première vue, ces chiffres peuventsembler positifs… mais ils sont trompeurs.Lorsqu’on parle de 60 % de ré-emploi ou derécupération on inclut ici la récupération del’industrie. En effet, l’industrie du vêtementou du textile produit énormément de « déchets » : chutes de tissu, balances derouleaux, etc. Le recyclage et le ré-emploisont surtout basés sur l’utilisation de cesproduits.

C’est donc le signe que le portraitindividuel n’est pas si rose !

Il est facile de trouver près de chez soi unecloche de recyclage de vêtements ou unorganisme situé à l’église du coin quirécupèrent les vêtements en bon état et lesrevend à bas prix. Nous connaissons tous desfriperies qui offrent des vêtements haut degamme ou d’excellente qualité. Par contre,dans ce domaine existent quelques écueils :quelle part des profits de ce ré-emploirevient directement ou indirectement à lacommunauté? On ne fait que penser au méga-magasin d’objets et de vêtements recyclés oùla majeure partie des profits se retrouventdans les poches de quelques actionnaires…

D’autre part, nous avons appris quequantité de vêtements donnés se retrouventdans les pays pauvres du globe, où ils sontenvoyés en cargaison massive. Ce qui a poureffet de tuer la production locale devêtements et de gommer l’identité culturellede ces peuples.

Les mentalités évoluentD’autres difficultés nous attendent aussi

puisqu’il y a actuellement peu de facilitéspour recycler les tissus abimés. Lentement,mais sûrement, les mentalités changent. Lespersonnes choisissent de donner leursvêtements à des organisations qui peuventfaire un plus dans leur communauté. Ons’intéresse de plus en plus aux moyens de sedépartir de façon responsable des tissusabimés et certains designers québécois sespécialisent maintenant dans la deuxième vieà donner à des vêtements afin d’en faire descréations uniques et d’un intérêt artistiqueévident. Le guide du vêtement responsablerésume la situation du textile et du vêtement,l’ouverture des frontières, le coût social duprix le plus bas et les conséquences des choixdes consommateurs sur les conditions destravailleurs d’ici et d’ailleurs.

En conclusion, nous pouvons dire que des’intéresser à la question, de privilégierl’achat de tissus ou de vêtements équitables,éthiques ou biologiques est déjà un bon pasvers un avenir plus vert et plus rose,respectueux de l’humain et del’environnement. N’oubliez pas : acheter c’estvoter! Il ne faut surtout pas minimiser notrepouvoir de consommateur.

http://www.centrestpierre.org/http://www.equiterre.org/equitable/pdf/

Equiterre_Etude_Equicoton.pdfhttp://www.lagaillarde.blogspot.com/http://www.patagonia.com/http://www.okzoo.ca/www.equiterre.qc.ca/outils/boutiques.php.

LLes dessous de la mode

Pour consommer intelligemmentLyne Lachapelle, agente de griefs au SFMM (SCFP); Josée Lacroix, responsable au PAM du SFMM (SCFP)

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JANVIER - MARS 2008 • COL BLANC • PAGE 15

e 25 octobre 2007, surinvitation de l’Association despompiers de Montréal quiavait organisé la projection,j’ai eu l’opportunité, en

compagnie d’une délégation du SFMM et deconfrères cols bleus et pompiers, devisionner pour la première fois Sicko, ledernier film de Michael Moore. Cedocumentaire traite du système de santé cheznos voisins du sud et plus particulièrementde la réalité vécue par les citoyens, assurésou non, lorsqu’ils font face à des problèmesde santé dans un système où le secteur privémène le jeu et où la santé est devenue sourcede profits.

Depuis sa sortie en DVD, j’ai revu Sicko et,comme vous tous, j’ai pu suivre les récentsdébats et le battage médiatique entourant lasortie du Rapport sur le financement de lasanté, produit par le groupe de travailprésidé par l’ineffable Claude Castonguay,celui-là même qui déclarait candidement

pour défendre son rapport: « Au lieu d’êtreperçu comme une dépense, le patient devientune source de revenus. » Tout comme cettedéclaration, les recommandations de cerapport, prônant une ouverture tous azimutsau secteur privé, donnent froid dans le dos. Ils’agit d’une menace bien réelle pour lecaractère public de notre système de santé etl’universalité des soins. Si bien des voix sesont déjà élevées pour dénoncer ce rapport,notamment lors de la manifestation inter-syndicale tenue le 20 février dernier, ildemeure essentiel de continuer à nousmobiliser pour conserver l’intégrité, lagratuité et l’universalité de notre

système de santé. À cet égard, le messagede Michael Moore se révèle d’actualité etn’en a que plus d’acuité.

Assurances privées ou privésd’assurance ?

Moore débute son film chez un ouvrieraméricain qui, faute de pouvoir payerl’hôpital, se recoud lui-même une vilainecoupure au genou. Puis, un autre se retrouveavec deux doigts raccourcis par une sciecirculaire et devra faire un choix en fonctionde ses moyens financiers. Il ne ferafinalement recoudre que le bout de sonannulaire, faire recoudre le majeur lui auraitcoûté les yeux de la tête. Ce n’est pourtantpas sur eux que porte le film, ni sur les 47millions d’américains (un sixième de lapopulation) qui n’ont aucune couverturemédicale. Le film nous montre plutôtcomment des millions de citoyens,bénéficiaires d’une assurance privée, sontsystématiquement confrontés aux lourdeurs

administratives du systèmelorsqu’on ne leur dénie toutsimplement pas l’accès aux soins.

Michael Moore s’attaque ici auxpuissantes sociétés d’assurancesqui vendent de la protection santéet réalisent d’énormes profits sur ledos des malades. Les méthodes sontpeu scrupuleuses : déni de l’accèsaux soins, réduction du nombred’actes médicaux réellementcouverts, enquêtes, etc.

Le scandale est double. D’unepart les sociétés d’assurancesrefusent d’assurer les plus fragileset d’autre part elles cessent deprendre en charge les soins de leursclients lorsque ceux-ci deviennenttrop coûteux, quitte à les laissermourir! Une jeune femme de 22 anssouffrant d’un cancer de l’utérusn’a pas été couverte sous prétextequ’elle était anormalement jeunepour avoir contracté cette maladie.Une autre s’est vue opposer,lorsqu’elle est tombée gravementmalade, qu’au moment de lasignature de son contrat, ellen’avait pas déclaré avoir reçu dessoins pour une infection vaginale!Finalement, une infirmière perd sonmari en raison d’un refus de soins

de son assurance, celle de son employeur,motif? Le traitement est classé expérimental.Pourquoi tout cela? Uniquement pour lesacro-saint profit!

Tous complices !Moore démontre que les médecins experts,

les grandes sociétés d’assurances, lespoliticiens, les enquêteurs, sont touscomplices d’un système bien huilé et quirapporte gros. Ainsi, les médecins experts,employés par les grandes sociétés, voientleurs salaires indexés en fonction du nombrede refus opposés aux demandes de prise encharge. Lorsque cela ne suffit pas et qu’il doit

payer, l’assureur tente une dernièremanœuvre. Michael Moore a trouvé etinterrogé pour nous un enquêteur quifouillait le passé médical desassurés afin d’y dénicher tousles renseignements pouvantêtre exploités par lescompagnies d’assurancespour récupérer les sommesversées.

Aux États-Unis, un pays où,comme ici, les médicamentset les soins hospitalierscoûtent une fortune, desfirmes qui atteignent desniveaux records en Boursesont pourtant directement etsciemment responsables de lamort de nombreux citoyens.Quant aux politiciens, ilsvantent le système, sonlibéralisme et l’apport del’entreprise privée — la mêmequi finance les campagnesélectorales — auxquels ilsopposent ce qu’ils nommentavec mépris « les systèmes desanté de type socialiste »qu’ils démonisentallègrement.

L’exemple dessystèmes public desanté

Moore va donc visiter leCanada, la France, leRoyaume-Uni et Cuba, pays qui ont instauréun régime de sécurité sociale fondé sur lasolidarité, un de ces systèmes de santé «socialiste »! Au Canada, précisément dans lesud de l’Ontario, Moore montre des patientsqui disent avoir attendu « 20 à 40 minutes »avant de se faire soigner gratuitement dansun hôpital public. À un journaliste canadienqui lui dit : « L’exemple canadien est justemais ma mère, il y a quelques jours, a attenducinq heures. Pourquoi être si réducteur? »Moore réplique avec son humour habituel « Désolé pour votre maman, mais lesCanadiens se plaignent toujours.» Puis lesexemples de prise en charge par l’État semultiplient. En Grande-Bretagne, des patientssourient d’aise dans les hôpitaux, Mooretente de trouver l’endroit où ils doiventpayer certains frais. Il finit par trouver uncaissier… Un seul problème, il est là pourrembourser les frais de transport des patientsdémunis! En France, il rencontre des femmesqui sont payées par l’État pour aider lesjeunes mères dans leurs tâches ménagères.Moore revient aux États-Unis, la dure réalitéle rattrape vite : une femme chassée del’hôpital est déposée dans la rue.

À qui profite la santé ?Moore enfonce ensuite le clou un peu plus.

Il emmène à Cuba d’anciens volontaires desopérations de déblaiement qui ont suivi lesattentats du 11 septembre. Ils sontaujourd’hui atteints d’affections diverses

qu’ils n’ont pas les moyens de faire soigner.Après avoir vainement tenté de les faireadmettre à l’infirmerie américaine de la

prison de Guantanamo, située sur l’île, lecinéaste obtient des autorités de santécubaines qu’elles prennent en charge cesmalades, ce qui nous vaudra quelques scènesmémorables.

Au moment où notre système de santé estmenacé de privatisation (cliniques privées,assurances et gestion privées, tarifications,etc.), ce film a l’immense mérite de soulignerune vérité qu’il nous faut garder à l’esprit: lasanté ne doit pas se monnayer, lesmalades ne doivent pas être perçuscomme des dépenses ou des revenus —contrairement aux conclusions du rapport dugroupe de travail Castonguay, le film deMichael Moore démontre avec clarté que seull’État peut être garant d’une certaineégalité, tant pour l’accès que pour ladispense des soins.Sicko montre toute l’indécence et

l’inhumanité d’un système de santé à lamorale douteuse. Il démontre égalementtoute l’absurdité de confier des enjeux desanté à des entreprises dont le but est dedégager des profits et dont la bonne santédépend de l’argent économisé sur le dos desassurés.

En définitive, c’est un film important où secôtoient humanisme, humour, tendresse etcynisme. À voir ou à revoir pour tous ceuxqui croient que la santé n’est pas un bien deconsommation et que l’être humain estautrement plus important que le profit!

LSicko de Michael Moore ou Pourquoi il vaut mieux être riche et en santé aux États-Unis

Jean-René Usclat, agent de griefs au SFMM (SCFP) et membre du comité du journal

Ailleurs c’est aussi ici !Ailleurs c’est aussi ici !

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PAGE 16 • COL BLANC • JANVIER - MARS 2008

Horizontalement1- Science qui a pour objet l'étude des pierres gravées ;

Strontium.2- Polyèdres à huit faces ; Mise dans l'ombre.3- Trinitrotoluène ; Première note de la gamme ; Variété de

cabriolet ; Scandium.4- Route ; Variété d'armoise appelée aussi « serpentine ».5- Prophète juif ; Du verbe « avoir » ; Préfixe privatif ;

Préposition shakespearienne.6- Elle est appelée aussi « corbeille d'argent, d'or » ; Oiseau

de basse-cour.7- Technétium ; Sigle de « Associated Press » ; Reine

d'Espagne (1081-1126) ; Succéda à la Société des Nations(SDN).

8- Sigle de « Office National des Statistiques » ; Manièred'être physique ou morale ; Mollusque bivalve comestible.

9- Terme de dogmatique, il se dit de la mort de Jésus-Christ,et des œuvres de pénitence.

10- Appeler de loin ; Groupe humoristique québécois ; Cetribunal siège à La Haye.

11- Sigle de « République arabe unie » ; Grand perroquet ;Grand plat peu profond ; Plante à gousses.

12- Pronom personnel ; Lac de Russie ; Symbole chimique ;Produit par les abeilles.

13- Plantes herbacées ; Tangente ; C'est urgent, c'est pressé.14- Mélodie instrumentale ; Cité en justice, particulièrement

en appel ; Voyelles jumelles.15- Dix-huit trous à parcourir ; Salon de thé anglais ; Coups de

baguettes sur le tambour.16- Agacée, excitée ; Canal d'évacuation des eaux.

Verticalement1- Émoustillé, légèrement ivre ; Entraînement de

gouttelettes d'eau par la vapeur, dans un appareil dedistillation.

2- Dans le Nouveau Testament, « Luc »; Capone, Pacino etGore ; Cation ou anion.

3- Oxyde d'yttrium ; Île de l'archipel des Hawaii ; Soulignel'ove d'un chapiteau.

4- En proie à une vive émotion ; Métal précieux ; Symbolechimique.

5- Sur les épaules ; Famille grecque phanariote.6- Sigle de « Opus Dei » ; Post-scriptum ; Fraîcheur qui tombe

avec le soir après une belle journée.7- Machine de levage et de manutention ; Elle réclamait le

droit de vote pour les femmes.8- Pour prendre des oiseaux ; Conjonction ; Située presque

entièrement dans l'hémisphère Nord.9- Face du dé ; Mammifère au corps couvert de piquants ;

Maquereau, proxénète.10- Petit ruisseau ; Affligera, peinera.11- Sorte de jeu de hasard de Catalogne ; Ville du nord du Viêt

Nam ; Pronom indéfini.12- Faculté de l'esprit de se représenter des images ;

Promesse, serment.13- Archevêque sous Louis le Pieux et Lothaire 1er ; Douzième

lettre de l'alphabet grec.14- Qui concerne les comètes.15- Adjectif possessif ; Curtis, Roman et Massarelli ; Chassera,

trompera.16- Replié sur soi et crispé ; Article contracté pour « à le ».

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 1612345678910111213141516

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 161 G L Y P T O G R A P H I E S R2 O C T A E D R E S O M B R E E3 G T N T U T C A B S C4 U R T E E S T R A G O N R5 E L I E P E U I N T O6 T A L Y S S O N N C O Q7 T C A P U R R A C A O N U8 E O N S F E T A T M Y E9 S A T I S F A C T O I R E V10 P H E L E R R B O T P I11 R A U A R A T I A N A I L12 I L O N E G A S N M I E L13 M O R T I E S T G U R G E14 A I R I N T I M E F E E15 G O L F T E A R O O M R A16 E N E R V E E C A N I V E A U

Y ogi

Casse-têteLa retraite de Pierre Bernier

Une perte pour notre organisationl m’est difficile d’imaginer l’Équipe du « 429 »sans Pierre Bernier. Lorsque j’ai commencéà militer, Pierre était déjà très impliqué ausein du SFMM. Son vaste parcours syndical aété bénéfique à chacune des équipes qui se

sont succédées à la direction de notre Syndicat. Pierre esttoujours resté pour soutenir notre structure syndicale etpartager ses connaissances et… son expérience.

Que ce soit pour l’organisation sans faille d’une réunionde notre conseil général, d’une assemblée ou d’une soiréed’information pour nos membres ou encore pour ladistribution rapide et efficace de notre journal ColBlanc oude toutes nos autres publications, Pierre s’est toujoursdévoué et a fait preuve de professionnalisme. C’est avecardeur qu’il a toujours défendu les membres des unités detravail qu’il représentait à titre de délégué syndical.

Pour son implication et son travail au comité des statutset règlements, Pierre mérite très certainement unemention d’honneur. Son intégrité, sa neutralité dont il a sufaire preuve ainsi que ses recherches des meilleures règlesd’équité dans l’intérêt de l’ensemble des membres, et ce,peu importe les allégeances de chacun mérite notrereconnaissance.

Cher Pierre, le temps est venu pour toi d’aller vers unenouvelle vie. Sache que pour moi, ton départ représenteune très grande perte. Je sais, personne n’estirremplaçable, mais franchement, les valeurs de solidarité,de respect, de dévouement et d’intégrité qui sont lestiennes me semblent se faire de plus en plus rares dans lasociété d’aujourd’hui.

Merci d’avoir continué malgré les moments plusdifficiles et merci de nous avoir accompagnés jusqu’à tondépart à la retraite! Tu as toute mon admiration!Syndicalement,Monique Côté, présidente

À titre de vice-président responsable du comitéd’organisation physique et de l’action syndicale, au nom detous ceux qui t’ont côtoyé au sein du comité, au nom detous les membres de notre exécutif et de façon pluspersonnelle, je tiens à te remercier pour tous les effortsque tu as investis au profit des membres de notre Syndicat.

Pierre, nous te sommes reconnaissants pour tonimplication, ta disponibilité, ta loyauté et ton intégrité tout

au long des années où tu as œuvré auSFMM.

Une nouvelle étape de ta vie amaintenant débuté. Je te souhaite une belleretraite et la meilleure des chances danstous les projets qu’il te tient à cœur deréaliser.Alain Fugère

On dit souvent « que derrière tout grandhomme, il y a une femme ». Je crois que l’on

peut reprendre l’adage en disant « quederrière l’organisation du « 429 », il yavait un homme, un grand homme ». Ilne faisait peut-être pas beaucoup debruit, mais il était drôlement efficace.Je vous parle bien sûr de PierreBernier.

J’ai connu Pierre lors de mapremière assemblée à titre deconseiller syndical au“429”. On m’avait demandé de suivrele processus de vote. Habitué quej’étais dans mes autres affectations oùil fallait tout faire lorsqu’une tellerequête m’était adressée, je découvrisun chef d’orchestre qui, aidé de toute

une équipe, s’occupait d’à peu près tout. Efficace,méthodique et rigoureux, j’ai su dès lors que le SFMM avaitconfié l’organisation physique à la bonne personne. J’aiensuite collaboré avec Pierre dans le dossier des statuts etrèglements. Pas toujours facile de modifier des statuts.Cela irrite beaucoup de susceptibilités et engendre biendes appréhensions. Pierre a su faire en sorte que les débatsse fassent au bon endroit et a su mener à bien la missionqui lui avait été confiée.

C’est souvent lorsqu’une personne quitte que l’onconstate le vide créé par son départ. Par contre, je sais quePierre a travaillé à former la relève pour s’assurer qu’ellesoit à la hauteur : merci! Pierre je te souhaite maintenantune excellente retraite, bien méritée et au plaisir de serevoir.Bruno Tremblay, conseiller syndical au SCFP

J’espère que tu mettras autant de cœur à « organiser » taretraite que tu en as mis à organiser nos activitéssyndicales. Merci de ta précieuse collaboration lors desactivités du 8 mars. Bonne retraite!Manon Charlebois

I

MERCI PIERRE

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LECTURES ET SENTIMENTS

JANVIER - MARS 2008 • COL BLANC • PAGE 17

eu après la publication d’unpetit livre d’entretiens avec lesous-commandant Marcos —porte-parole très médiatiséde la révolte zapatiste auMexique — Ignacio Ramonet,

directeur de la rédaction au Mondediplomatique, proposait à Fidel Castrod’entreprendre un ouvrage semblable, maisde plus grande portée. Cet ouvragecouvrirait la vie entière de Castro et tous lesaspects de la révolution cubaine de laguérilla contre Batista à la « période spéciale »due à l’implosion de l’URSS. Argumentdécisif pour cette collaboration, cetteBiographie à deux voix ; au moment del’offre de Ramonet (2002), Fidel Castron’avait pas écrit ses Mémoires ou uneautobiographie et ilétait évidemmenttrop tard pourcommencer. Il en estrésulté une série derencontre pour unecentaine d’heuresd’intensesdiscussions.

Malgré sondésaccord avec lescondamnationsinjustifiables enversdes opposants nonviolents et avec lemaintien « officiel »— parce quepratiquement pasappliquée selonAmnistieInternationale — dela peine de mort, ilapparaît essentiel àIgnacio Ramonetque Castro puissedonner sa propre réponse, sa versionpersonnelle sur les faits et les combats quiont jalonné son existence.

Les 600 pages de l’ouvrage permettent àCastro, par l’entremise de ses longuesréponses aux courtes et précises questionsde Ramonet, de fournir des clés à la fois surdes détails très pointus ou de grandsdéveloppements. Ainsi, il explique pourquoitrois personnes ont été exécutées pour ledétournement d’un bateau, pourquoi unpirate de l’air ayant tenté de détourner unavion ne l’a pas été ou encore, explique ladifférence entre la justice cubaine et leprocès de Nuremberg.

À Nuremberg, les nazis ont étécondamnés pour des crimes ou desviolations du droit qui n’existaient pas oun’étaient pas définis au moment où ils ontété commis. Peut-être est-ce parce qu’ilétait impossible à quiconque de prévoirl’ampleur des génocides des Juifs, desTsiganes, des homosexuels ou la mise autravail forcé de nombreux civils des paysoccupés? Le fait est qu’en droit, l’applicationd’une loi ou la définition d’un crime nedevraient pas être rétroactives. En contre-exemple, Castro rappelle que la révolutioncubaine n’a pas donné lieu à des exécutionssommaires ou des brimades comme lesrévolutions française, russe ou culturellechinoise. Il ajoute qu’au contraire, dès lesdébuts de la guérilla de la Sierra Maestra, lapopulation a été prévenue qu’il y aurait des

procès publics après la chute du régime.D’ailleurs Amnistie Internationale nerapporte pas de cas de tortures,d’assassinats, de « disparitions » comme il yen a eu dans pratiquement tous les paysd’Amérique latine durant les 50 dernièresannées. Castro étend sa conception desdroits humains à la chose militaire. S’ilapprouve la lutte des Tchétchènes contre lesRusses ou l’insurrection irakienne contre lesAméricains, il condamne l’utilisation desprises d’otages, des voitures piégées ou lesattentats suicides. C’est la différence entrela lutte armée qui frappe des objectifsmilitaires de l’ennemi et le terrorisme quiatteint aveuglément et sauvagement descivils. Si en 1958, les castristes ont enlevépendant 28 heures le champion du monde

de Formule 1, JuanManuel Fangio, c’étaitsans demander derançon, de libération deprisonniers politiquesou de lecture demanifeste ; il s’agissaitde mettre Cuba sur la «carte » en vue del’entrée prochaine desguérilleros à La Havane(onze mois plus tard).

Une légende veutqu’il y ait eu un conflitde personnalité entreCastro et Guevara, d’oùson départ pour laBolivie. D’un côtél’approbation de Castroà l’intervention del’URSS enTchécoslovaquie lors duPrintemps de Praguepouvait être interprétéecomme une inféodation

aux Soviétiques, alors que le mot d’ordre deGuevara « Créer 2, 3, 50 Vietnam » étaitpour le moins trotskisant. De l’autre, dansson travail au Ministère de l’Industrie,Guevara appliquait, avec l’accord de Castro,des idées inspirées par l’économiste belgeErnest Mandel, un dirigeant trotskysteopposé aux économistes du Particommuniste français stalinien et pro-soviétique.

Par certains aspects, la personnalité deCastro est fascinante. Sa longévité politique— seuls le roi de la Thaïlande et la reined’Angleterre ont plus « d’ancienneté » quelui comme chef d’État, sa capacité à pondredes discours-fleuves (4 h 29 minutes à latribune de l’ONU, c’est un record Guinness),les tentatives d’assassinat auxquelles il aéchappé — la chaîne de télé britanniqueChannel Four a diffusé le documentaire 638Ways to Kill Castro, un autre record! Alorsqu’une sous-commission du Congrès desÉtats-Unis a reconnu huit tentatives ratéesorchestrées par la CIA, sans doute un recordd’incompétence! Tout cela éblouit, maisparfois aveugle plus qu’il n’éclaire. Il auraitété souhaitable qu’Ignacio Ramonet dépassela dynamique des questions et réponsespour terminer son travail par une synthèsedont il a le secret, comme dans ses livres oudans Le Monde diplomatique!Ignacio RamonetFidel Castro Biographie à deux voixÉdition Fayard/Galilée

PFidel, comme un hombre !

André Synnott, membre à l’OMHM et collaborateur au journal

ous savez, j’ai bien failli nepas écrire cette chronique.Je vous dirais même qu’aumoment d’écrire ces lignes,je ne suis même pascertaine d’être publiée

tellement je suis en retard. Oh! Ce n’estpas quelque chose dont je suis fière car àchacune des réunions du comité dujournal, je suis la première à insister sur lerespect de la date de tombée. J’ai l’air finlà!

Évidemment, je pourrais vous sortir unekyrielle d’excuses : mon chien est décédé,ma grand-mère a mangé ma chronique,mon chien est décédé dans les bras de magrand-mère qui venait de manger machronique et qui est décédée à son tour,etc. Mais il n’en est rien. Pour tout vousdire, si j’ai tant de retard, c’est que je suisprésentement, au travail, en formation.Bref, j’ai la tête ailleurs!

Je ne sais pas si vous avez déjà suivi uneformation dans le cadre de votre travail :moi oui! J’ai suivi une première formationlors de mon embauche au SPVM puisd’autres tout au long de ma jeune carrière.Pourtant, je dois avouer que celle que jesuis en train de suivre — répartitriced’appels, se révèle ardue et complexe.

Analystes, répartiteurs : lesindispensables

Nous sommes six Cols blancs quiétudions ferme et qui, j’en suis certaine,ne pensions pas nous retrouver à nouveausur les bancs d’école! Mais nous ysommes. Là, pour sept semaines. Assis àun bureau, tous les jours de la semaine, àapprendre une multitude de trucs, àassimiler nombre de techniques et defaçons de faire pour œuvrer efficacementavec les cinq écrans de répartition, lescanaux radio, l’ordinateur, le systèmeSITI2, et j’en passe, afin de pouvoirrépartir correctement tous les appels dedétresse venant des citoyens.

Comprenez-moi bien, je ne dis pas queje n’aime pas cette formation. Aucontraire! C’est plus qu’intéressant et j’ydécouvre un univers complexe. Les chosesseraient par contre très différentes si nousn’avions pas deux excellents techniciensformateurs : Nicole Groleau et BertrandBouliane, que je salue!

Il est facile de constater qu’ils font tousles efforts pour nous transmettre cesnouvelles notions de façon dynamique.Comme nous, ils souhaitent que tout sedéroule bien une fois de retour sur leplancher. Chaque jour, ils se cassent latête pour nous mener à destination, lesbagages remplis de connaissancesessentielles à l’exécution de nos tâches.

Un filet de sécurité… humain !Pour ce qui est du reste, ça va venir

avec la pratique et en travaillant très fort.En plus, une fois de retour sur le plancher,nous pourrons compter sur nos « parrainset marraines ». Ils prendront la relèvelorsque nous nous retrouverons au sein denos équipes respectives de travail dansquelques semaines. Ces « parrains etmarraines », sur une base volontaire, nousguident et font avec nous le petit bout dechemin à parcourir pour terminer laformation avec succès et nous permettrede voguer par nous-mêmes.

Alors, au risque de paraître un peu « téteuse » et parce que trop souvent leurtravail est passé sous silence, je tiens à lesremercier. Formateurs et « coachs » : Mercipour votre temps, votre patience et votregénérosité! Il n’est pas toujours facile deprendre un stagiaire sous son aile mais j’aiapprécié au plus haut point le travail qu’ilsaccomplissent. Dans la vie, on auratoujours besoin de s’inspirer de quelqu’un,un jour ou l’autre, alors ne lâchez surtoutpas!

[email protected]

VChristine Vallée, membre du comité du journal

Chronique CRIC

Quand les neurones sont hyper stimulés !

Le centre de contrôle des opérations vous connaissez ?

Le CCO fait partie du Service des communications opérationnelles du SPVM.Situé au 8e étage du Quartier général de police de la ville de Montréal, rueSaint-Urbain, une équipe est en poste, 24h/24 et 7 jours /7 (pendant les fêtes etles jours fériés aussi) afin de recevoir les nombreux appels en provenance du 9-1-1 et du 2-2-2-2. Le travail commence lorsqu’un des nombreux analystesprofessionnels, doté d’un sens aigu de la synthèse, parfaitement bilingue et àl’écoute du citoyen - client, reçoit un appel. Il doit, à partir des procédures etprotocoles, créer une carte d’appel. En moins 125 secondes l’analyste doitdéterminer la bonne priorité, le bon code et faire un résumé succinct de lasituation. Tout ceci évidemment, en gardant son sang-froid et en restant d’uncalme total. Ces appels sont alors dirigés vers un autre intervenant : lerépartiteur. La mission des répartiteurs : répartir les appels des citoyens auxpoliciers en fonction sur le terrain.

Un exemple? Dans le même secteur deux appels à l’aide et une auto-patrouille disponible. Dans un cas, une femme est agressée par son conjoint;dans l’autre, un accident avec blessé. Où seront aiguillés les policiers? Vers lafemme battue ou le conducteur blessé?

Pour répondre à ce type de dilemme, les répartiteurs évoluent dans un milieude travail impressionnant. Doté d’équipements technologiques de pointe, leurstâches requièrent concentration, jugement, rigueur. Leur formation, trèstechnique, exige sept semaines et nécessite, par la suite, le soutien d’unrépartiteur expérimenté pour passer de la technique à la pratique sans trop decasse : vous devinez pourquoi! Nous profitons de la chronique CRIC poursaluer ces membres et leur lever bien haut notre chapeau!

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e samedi 1er décembre dernier, par une journée de grand froid, s’esttenue la traditionnelle Fête des enfants du SFMM. La joie, la bonnehumeur et la participation étaient aurendez-vous! Toujours menée de main demaître par Claude Papineau, coordinateurdu CSSFMM, cette fête réunis chaque

année, parents, enfants, amis, retraités, représentantssyndicaux ainsi que de loyaux partenaires autour duPère Noël et de ses collaborateurs dontsa charmante Fée des étoiles autourd’une foule d’activités organisées pourles tout p’tits.

Mais tous ont également su fairepreuve d’une grande générosité puisquenous avons été nombreux à faire veniren aide à trois organismes : le Centred’aide aux enfants en difficulté(AED), le Chic Resto Pop et la fondation Charles-Bruneau.

Plus de 50 boîtes de denrées non périssables ont étérecueillies. La collecte des livres pourenfants a aussi été très fructueuse : plusd’une vingtaine de gros sacs de livresont été amassés. Toutes ces denréesainsi que les livres ont été remis auCentre d’aide aux enfants en

difficulté (AED),l’organisme du docteur

Gilles Julien, pédiatresocial. Deux centres situés dans les

quartiers Hochelaga-Maisonneuveet Côte-des-Neiges offrent desservices multidisciplinaires quis’adaptentdavantage auxbesoins desfamilles et desécoles.

Unecontributionfinancière deplusieurscentaines de dollars a étéremise à la fondation Charles

Bruneau. Et c’est le Chic RestoPop, bien

implanté dans lacommunauté de

l’arrondissementHochelaga-

Maisonneuve depuis1986, qui est venu chercher

les 25 cadeaux en surplus de la fête desenfants. Jacynthe Ouellette, ladirectrice générale était bien contente car l’organismeorganise son souper de Noël le 20 décembre et elle sedemandait comment elle ferait pour acheter unecinquantaine de cadeaux qu’elle souhaitait offrir auxfamilles.

On fait des heureux et c’est tant mieux!Dans nos rangs, en plus des cadeaux et des friandises, huit enfants se sont

mérités bicyclettes, WII, radio AM-FM et lecteur de disques compacts ainsi que tapisde danse électroniques.

À L’ABORDAGE !

PAGE 18 • COL BLANC • JANVIER - MARS 2008

LLa Fête des enfants des membres du SFMM (SCFP)

Plus qu’un grand succèsMichèle Blais, agente d’information au SFMM (SCFP); Josée Lacroix, responsable du PAM au SFMM (SCFP)

Un réel travail d’équipeCette fête grandiose a été

rendue possible grâce au soutienfinancier du SFMM, à l’œuvre dedizaines de bénévoles — dontFrançois Teasdale et Marie-AnneSabourin —, à la généreusecontribution de nos partenairesainsi qu’ à l’excellent travail deClaude Papineau et de son équipe.

Merci à tousceux qui ont euplus qu’unepensée pour lesmoins nantis !

Assistance d’enfantsen difficultés

Bravo aux gagnants !En matinéeBicyclette : Félix BarabéTapis de danse électronique : Charles-Antoine MénardRadio AM-FM-CD : Jean-François GouletWII : Claire Vachon

En après-midiBicyclette : Carle Estel (Léon Morissette Rousseau)Tapis de danse : Laurence FaubertRadio AM FM CD : Julienne BédardWII : Daniel Pouliot

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ans le cadre de sa campagne annuelle depromotion exclusive au SFMM (SCFP), lafirme Burrowes, courtiers d’assurances afait des heureux dans nos rangs.

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