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20.12 2012 PARIS en 8 heures à pieds et en Smartphone Olivier Castelli

Paris 2012

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Paris 2012, à pied en une journée et en smartphone

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20.122012

PARISen 8 heuresà pieds et enSmartphone

Olivier Castelli

Paris, dix ans après...Une ville où je suis né, où j ai habité et travaillé.'Et puis que j ai quitté pour la banlieue proche.'Et enfin pour de lointaines provinces.Après dix ans de Méditerranée, juste un saut d une journée.'Huit heures à pied avec l appareil photo de mon smartphone.'

Départ Gare d Austerlitz, 10 heures.'Et déjà Notre Dame, des yachts-péniches encore à quai,et des rues encore vidées par une météo incertaine.A première vue, personne n a touché à rien en notre absence.'Ce Paris historique devient un grand musée à ciel ouvert.Nous allons compter sur les doigts ce qui a vraiment changé.

Nous avons souvent rêvé autour de ce port de la Bastille.Tous ces bateaux qui attendent pour nous emmener ailleurs.Et peut-être des péniches pour parcourir rivières et fleuves.Comme un prémisse à retrouver les ports de mon enfance.On peut y louer des house-boats pour parcourir la France.Mais je ne fais que passer...

Je me demande si des gens y deumeurent à l année...'Rougerie, Herrero, Tabarly, et... l armée du salut en furent.'Mais tout le monde ne s appelle pas Antoine.'Maintenant je vis au bord d un port et j ai vue sur la mer.' 'Pour moi, la bastille au fond, c est le marché de l art annuel,' 'les appareils photo et les instruments de musique.

Tiens, voilà pourtant du nouveau : des livraisons écolos,on vous livre des colis par bateau et vélo...Il y a aussi des navettes rapides pour la police et les pompiers,Des bateaux-taxis, et des liaisons pour les agents de Bercy.La scène ainsi coule dans Paris comme un théâtre ambulant.Les spectateurs se glissent en péniches entre deux quaisvivant entre deux décors de pierres, les origines de l histoire.'La promenade des Bernardins juste avant cet institutoù le monde arabe s expose, reste à quai...'

L Ile Saint Louis, ce Lutèce qui fluctuate et ne mergitur pas.'Une nef qui, jusqu à Notre dame, navigue dans les siècles.'Un de ces cas extrême où avoir de l argent à du sens :'nul besoin d exil, on est ici chez soi, c est le prix à payer' 'pour n être vu de personne, sinon de ses ancêtres.'Cette ile est un blason, un titre de noblesse...Un droit de cuissage sur la ville alentour.On y attend son Vendredi pour y passer ses week-end.C est une croisière immobile sur le fleuve du temps.'

Saint Louis en l Ile,'les mêmes boutiques sont là comme d habitude, comme 'des terriers secrêts qui nous guettent.Une librairie où l on 'offre des voyages en cargo à l autre bout 'du monde. Des galerie d antiques 's accoquinent à un art 'qui se veut moderne.Un luxe désuet que le pauvre accepte : il n a 'pas l ostentation 'cliquante d un m as-' 'tu vu suffisant.Il déambule là comme chez lui, comme du temps où il y faisait la manche.

Après les cures gourmandes, viennent les cures thermales : les riches ici ne prennent jamais de poids ; ils goûtent à la vie comme à des friandises à l emballage sans fond.'D autres attendent Noël et Nouvel an pour y goûter.'Une trêve des confiseurs qui alimente les rêves de ceux qui ont peu, et se contentent de voir et de sentir.

Tour Saint Jacques, Hôtel de Ville et les Halles : mon cœur de ville où j ai travaillé à mes tous débuts ; le BHV m était ' 'une quincaillerie personnelle où j approvisionnais alors mes 'bricolages sans fins.J ai vu les Halles se défaire, et Beaubourg se construire.'Mais c est près de la rue Montmartre que j ai rencontré ' 'Evelyne ; la rue de Trévise était notre cantine.

Mais il est vrai que ce Paris là, je ne le faisais pas à pieds.Ce sont des souvenirs de stations de métro qui me restent.Saint Lazare, Auber, Louvre, Montmartre, Châtelet...J ignorais un peu toutes ces histoires de pierres qui veillent 'sur Paris, et rimait plutôt en poèmes ces stations du métro.Aujourd hui que je flâne, je vois bien ce que j y ai perdu :' 'L essentielle futilité de la promenade sans but.'

Notre Dame, un peu violée par Le Duc, arrive malgré tout à nous faire croire à son authenticité.Réifiée en permanence, cette œuvre de pierre en dentelle interroge : quel prix sommes-nous prêts à payer pour d autres 'cathédrales future ?Les impôts suffisent à peine à maintenir à flots toute nos armadas de pierre dressées dans les siècles, Comment nos fois chancelantes en l avenir, 'feront-elles pour lancer de nouveaux chantiers vers le ciel ? Alors que trois milliards d humains 'réclament simplement du pain et un toit...

Les mystères du parvis nous restent encore impénétrables.Et même les bâtisseurs ne nous ont pas tout dit :Du temple d Hiram jusqu aux pyramides, des secrets nous ' 'chuchottent des plans d architectures sacrées et floues.'Des spectacles folkloriques tentent de nous les faire oublier.

Ainsi, des scènes provisoires sont dressées pour les touristes.Des spectacles en costumes fêtent des centenaires chaque année, et le pop-corn fait office de bénitier profane.Nous perdons à jamais des pages historiques, en des folklores éteints qui peinent à rassasier nos besoin d éternité.'Cette ville est un brasier qui s éteint, des braises rougeoient 'encore en ces soirées d hivers, et nous tendons nos mains vers 'des chaleurs enfouies et enfuies. Il nous reste ces pierres de l âtre pour témoigner du feu des 'dieux, qui ont conduit les hommes à frotter des silex.

Il a plu, la Seine jaune est haute et les bouquinistes ont fermé.Et l on voit tout à coup que les urinoirs Decaux ne sont plus.'Nos flâneries ne seront plus gratuite : il faudra désormais payer d un café le droit à se soulager ; comme les chevaux de 'poste, nous irons par étape d un bistrot à un autre. 'D ailleurs, ils sont pleins, et tout le monde en trop est dehors.'Malgré les averses et le vent mistralien, ce monde traverse des ponts, comme vers des rives de fins d années.'Pourtant, le soleil chauffe un peu de son or les façades et nos dos ; chiche : allons manger notre kebab.

Avec ce vent, la Seine fait des vagues et les péniches ont des allures de yacht en bord de mer : les touristes en tangueraient.L eau est jaune, mais il paraît que les poissons reviennent et 'que bientôt, Chirac y viendra se baigner ; mais il faudra attendre l été pour que la vraie fausse Paris-plage revienne.'Sur l eau, les péniches n ont pas changé, mais dans les rues, ' 'ce sont les Velib qui attendent sagement qu on les détache. ' 'La météo du jour n a pas incité parisiens et touristes à les 'emprunter ; d autant plus dommage que la circulation n est ' 'pas très dense.

La carte pass «Navigo» permet de diposer après abonnement, aussi bien des vélib , que d accès à la RATP, aux navettes ' 'fluviales, voire même au Thalys vers Bruxelles ; c est une 'carte sans contact que l on passe devant une borne, et que 'l on peu regharger sur smartphone ou web.'Tant de nouvelles technologies au milieu de tant de pierres vénérables ajoute à la mondialisation obligée, un voyage temporel assez savoureux.Une fois rentré chez moi, je vérifierais mon parcours parisien sur Google Earth, pour ne pas me perdre dans mes propos.

Fermée en 2005, la Samaritaine pourrait renaître en 2016.J y ai acheté mon dernier clic-clac...'C est avec le Bon Marché et le BHV, une part historique de ces 'grands magasins parisiens qui tente de perdurer.Google modèlisant petit à petit tous les bâtiments parisiens, j imagine que nous pourrons bientôt arpenter ces galeries et 'comptoirs virtuellement, et passer nos commandes sur smartphone, sans avoir besoin de sa carte pass «Navigo».

Tous les petits métiers de Paris ne disparaissent pas, ainsi, les vendeurs de cadenas à la sauvette arrondissent leurs débuts de mois : le pont des Arts s est alourdi de milliers de cadenas 'd amour dédicacés. Un temps, la mairie à souhaité qu ils ' 'soient enlevés. Et puis, une belle nuit, ils ont tous disparus sans que personne n en revendique l action, et encore moins ' 'la mairie ; depuis que la mairie les tolère, ils ont revenus par milliers, si bien que d autres passerelles s y mettent aussi. ' '

De sa cour carrée, à ses pyramides, le Louvre est l emblème 'même d une culture de musée. 'Une culture scolaire, étiquetée, prolifique, offerte à tous au delà de ce que chacun peut intégrer au cours de plusieurs vies. Au point qu il est obligé de se démultiplier en province. 'Cette collection d artefacts spatio-temporels, est tellement hors 'contexte, qu il est bien difficile d imaginer la vie des gens au ' 'sein des civilisations ici représentées.Elle expose bien plus d énigmes qu elle n en résout.' ' '

Pourtant aujourd hui encore, et sans doute plus que 'd habitude, de longues files d attente feront patienter les ' 'visiteurs plus d une heure ; ils visiteront ainsi en moins de 'deux heures, le résultat de plusieurs siècles de culture et d art, 'feront le tour des salles et des sculptures en moins de temps qu il faut pour en faire le ménage.'Nous avons déjà du mal à intégrer les tenants et les aboutissants de notre propre culture jusqu alors nationale, et 'maintenant mondialisée. Et l on prétendrais ainsi appréhender ces siècles de 'civilisations disparues en quelques tous de salles.Il est pourtant rassurant que ce challenge improbable soit tenté par autant de gens bien intentionnés.

Les arbres et végétations des tuileries, ont la même tête au carré que les architectures alentour.Il y faut les rondeurs de Maillol pour humaniser une rigueur à la française avec nos fantaisies gauloises.

On y trouve même des corbeaux pour se familiariser avec des arbres coulés dans le bronze, et qu aucune tempête ne 'renversera plus.Les parcs et les parkings sont des artifices où nous stockons des fantasmes de nature et de machines ; un jour, des machines nous stockeront.

Même les terrasses des café sont combles ; du coup la foule se rue dans les musées et les queues s allongent : aux Louvre, 'Orsay, Beaubourg, Le Grand Palais, et même au petit musée des Tuilerie, au Musée Grévin où au musée des Arts et Métiers... Il nous faudrait toute notre journée pour ne même pas être sûrs d avoir du temps ensuite pour visiter. 'J ai cru un moment que c était une journée gratuite (mais ' 'c est le premier dimanche de chaque mois).'Vu la météo incertaine, on pourrait dire que c est pour se 'mettre à l abri, mais en faisant la queue dehors, ce n est pas ' 'un bon plan.

Ce Paris là, est un art de vivre hors du temps, et qui permet de le remonter un peu, en parcourant les couloirs et les salles de tous ces musées des temps révolus. Parfois d y prédire l avenir comme aux Art et Métiers avec ' 'ses robots, ou à la cité des sciences avec Léonard de Vinci et son futur inachevé.Le «bon vieux temps» semble ici justifier sa réputation : nous baignons dans une culture française tirée au cordeau, une géométrie de rassurance aux symétries artificiellement harmonieuses ; ici, tout le monde est pour un moment, un parisien dans une bulle d espace-temps.'

Nous n irons pas sans doute jusqu au Grand Palais et sa ' 'patinoire temporaire, car il faudra bien du temps pour revenir à Austerlitz.Comme d autres, nous reviendrons un jour parcourir ce 'merveilleux décor, sur la Seine et dans ces bateaux-mouches.

Nous reverrons encore et encore ce Paris immuable avec nos yeux blasés d avoir tant vu ; mais pour aujourd hui, faisons ' 'provision de ces images parisiennes afin de les concilier avec nos bords de mer, comme autant de repères dans un monde que pourtant j aime à voir changer.'.

Nous reviendrons au cœur du printemps, voir comment reverdissent les arbres, et refleurissent les cœurs.Le Louvre en 1989 s est aménagé une pyramide, et Orsay en '1996, un musée impressionniste alors que nous étions encore à Paris (j ai vu construire Beaubourg dans les années 70)'

Avec par exemple, l Institut du Monde Arabe, toutes ces '«nouveautés» ont été mises en œuvre avant que nous ne descendions dans le Sud ; nous partis, plus rien ne se fait à Paris ; on sous estime toujours notre influence personnelle sur le cours des choses. De nos jours les médiums se font rares.

Avec l Arche de la Défense, la Grande Roue de la Concorde et 'la Pyramide du Louvre, nous avons un alignement des trois figures de base de la géométrie : le carré, le cercle et le triangle ; ou, si l on préfère : le cube, la sphère et la pyramide.'Nos imaginaires aiment à tracer ainsi des lignes par dessus les sites significatifs de nos civilisations.

C est pourquoi presque toutes les capitales du monde se sont 'dotées de roues dominatrices, où chacun peut survoler un instant les contingences contemporaines.J aime à croire que ces alignements de géométries ne sont 'pas destinés au Terriens : nos villes-musées attendent d autres touristes venus d autres ailleurs. ' '

Il me semble bien, qu à un âge indéterminé, mais très jeune, 'j ai du faire voguer moi aussi, quelque vaisseau poussé par 'le vent des Tuileries...Des grands-parents ont du me mener à Guignol, et goûter de quelque pain au chocolat ; ce jardin a toujours été le théâtre préféré des exploits des nounous et autre nurses.

Tout comme le Luxembourg, les parcs parisiens représentent pour moi (avec les plages), une parenthèse du bonheur familial partagé avec d autres enfants inconnus ; on y 'échange parfois des seaux, des pelles et des moulins à vent.Premières socialisations avant l école, ces allées nous 'ramènent à des jours que l on dit aujourd hui heureux. ' '

A la racine des Champs Élysée, s alignent les inévitables 'chalets des foires de Noël ; s y proposent des produits 'universels, venus de partout et y retournant.Mais, pourtant, quelques spécialités «locales» de nos provinces tentent leur chance au milieu des chinoiseries indiennes, africaines, brésiliennes, amérindiennes, voire tibétaines..Une offre marchande de plus, sur la longue liste des lieux où le commerce souhaite nous vendre la paix des Pères Noël et du petit Jésus réunis ; c est le moment où j hiberne, ' 'attendant la vraie fête de la lumière.

Derrière la Madeleine, il existe des petits recoins tranquilles où se cachent de vrais luxes : alors que sur la place, pavoisent les Fauchon, Hédiard, et autres boutiques à caviars et truffes.J ai toujours trouvé indécent, au moment de ces fêtes, ce goût 'pour des repas de riches ; Ou plutôt ce goût des riches pour des repas aux additions gastronomiques.Des restaurants où le menu de réveillon représente tout un mois de nourriture pour une famille entière. La bonne chère n a que faire du luxe : je préfère l amour est ' 'dans le pré, au dîner presque parfait.

Extraordinaire Bastille : réunir sur une place, à la fois la révolution populaire, et la culture élitiste ; la baraque à frite et «la Tour d Argent» (aujourd hui, «les Grandes Marches»).' 'Tout un programme philosophique dont nous avons pu débattre lorsque nous allions au «Café Philo» du café des Phares ; j y ai donc connu Marc Sautet, le fondateur et 'animateur, à l origine de ce mouvement populaire qui a 'essaimé à travers la France (et ailleurs).

Face aux places d Opéra à près de 300euros, ces baraques 'populaires font la fête pour 2euros ; aux couleur d un cirque 'minimaliste, on tente d y réinventer la tradition.'A cet emplacement, chaque année, 500 artistes libres y exposent leur peintures en leur présence, chacun avec sa petite échoppe ; pour 10 euros l entrée, vous pouvez vous 'permettre de ne rien acheter (mais leur travail y est bien plus abordable qu en galeries).'Ce petit bout de cet autre Paris, que le quartier du marais rejoint petit à petit, me réconcilie avec la vraie vie citadine.Huit heures ne suffirons pas pour «visiter» chacun des quartiers populaires de Paris : il faudra faire appel à une autre esthétique picturale pour en rendre compte.

Voici donc la dernière invention foraine pour coincer la bulle des vacances scolaires de fin d année : vous enfermez vos 'enfants dans une bulle gonflée sous pression, et vous les laissez batifoler sans craintes, lorsqu ils essaient de marcher 'et courir sur l eau ; vous les récupérez ensuite, lorsque le 'manque d oxygène les calme pour le restant de la soirée.'Ces airs-bags tamponneurs, nous donnent envie de retomber en enfance, pour s éclater comme une bulle de savon.'A quand ces bulles sur les vagues de mon bord de mer ?

Et puis nous voici revenu au port de notre point de départ. La batterie du smartphone à limité mes ambitions photographiques : pas de photos significatives du périple de retour par les grands boulevards. On ne s est pas bousculé pour admirer les vitrines animées 'de grands Magasins, on n est pas entré dans l Apple Store ' 'qui s est fait braqué, on n a pas fait la queue devant les ' 'Musée Grévin, Beaubourg et autres Art et Métiers.Et surtout pas de photos de mon Ecole des Arts Appliqués.Toto et Tati sont toujours là : Toto tissus à la Madeleine, et Tati un peu partout depuis son rachat par Lucci et Eram.

Longeons donc ce port de la Bastille avant de rejoindre la Gare d Austerlitz, et faisons le point : plus de toilettes Decaux, 'mais beaucoup de Vélib , des trams commencent à sillonner 'la capitale, et rue Blondel, nos vielles tapineuses ont été remplacées par de jeunes asiates (la maroquinerie chinoise d à côté remplace peu à peu les juifs du Sentier).'Fort peu de changements donc depuis nos dix ans d absence.'Il me suffira donc de revenir tous les dix ans pour me tenir au courant des changements fondamentaux de ma ville natale ; cela rassure et inquiète tout à la fois : Paris sera toujours Paris, mais plus la capitale culturelle du monde.

La nuit allume les réverbères, et les voitures leurs phares ; elles roulent encore sur les voies sur berges qui vont semble-t-il disparaître pour laisser la place à de somptueux aménagements paysagers.Visiter une ville à pieds est certainement la meilleure des façons ; peut-être qu avec une météo plus clémente, il faudra 'tenter l usage des Vélib pour accroître notre rayon d action.' ' 'Je suis très édifié par une telle escapade touristique, avec l oeil neuf du touriste à la retraite qui ne voit plus l essentiel. ' '

Nous allons reprendre le train pour notre Sud d adoption 'avec son art de vivre bien différent : nos plaisirs y coûtent si peu et nos printemps y sont éternels. Les civilisations sont dans les Oasis, mais l essentiel dans les 'déserts ; nos déserts de plages offrent la méditation qui vient avec l âge mûr : l âge d agir s épanoui dans les villes.' ' ' 'Comment l égyptien du désert voit-il ses Pyramides, le grec 'des campagnes sont Parthénon, et l indonésien des îles son 'Borobudur ? Bon, j exagère, Paris vit encore d une belle vie, ' 'mais les ruines aussi, avant de mourir d une belle mort.'D autres villes nouvelles ailleurs, aujourd hui si vivantes, ' 'seront-ellles aussi belles ? Il faudra peut-être choisir entre travail et villégiature...

Nous voici donc de retour au lever du soleil après une nuit de train ; un coup de baguette magique de 800 kilomètres parcourus comme un rêve.Mais cela nous donne envie de bouger à nouveau, de nous dégager un peu des obligations du marché ou nous vendons mes tableaux chaque jeudi.Un road-movie à 50 à l heure à travers nos provinces en 'couchant dans notre mini camping-car.D autres occasions de réaliser ce genre de mini livre...'