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BULLETIN TRIMESTRIEL DE L'A.S.B.L. PATRIMOINE INDUSTRIEL WALLONIE-BRUXELLES Publié avec l'aide de la Communauté Française PATRIMOINE i in nd du us st tr ri ie el l WALLONIE BRUXELLES N° 55 Juillet - Août - Septembre 2003 Bureau de dépôt : Liège X Belgique/België P.P.-P.B. 4020 Liège 2 9/180

PATRIMOINE industriel BULLETIN TRIMESTRIEL DE L'A.S.B.L. …

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BULLETIN TRIMESTRIEL DE L'A.S.B.L.PATRIMOINE INDUSTRIEL WALLONIE-BRUXELLESPublié avec l'aide de la Communauté Française

PATRIMOINEiinndduussttrriieell

WALLONIEBRUXELLES

N° 55Juillet - Août - Septembre 2003 Bureau de dépôt :

Liège X

Belgique/BelgiëP.P.-P.B.

4020 Liège 29/180

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ETUDE

Illustration de la couverture : Vue d’ensemble du site restauré du Bois du Cazier (© Serge Verheylewegen).

La destruction deshauts-fourneaux des

anciennes usines BoëlUn peu de La Louvière

qui disparaît...1

Un fleuron industriel

En 1853, Ernest Boucquéau estautorisé à construire à La Lou-vière une usine afin d’y éla-borer la fonte et d’y fabriquerdu fer. L’usine s’installe aumilieu d’une région charbon-nière, en bordure de l’embran-chement du canal de Charleroià Bruxelles et à proximitéimmédiate du chemin de fer deMons à Manage. L’usine prendle nom de Fonderies et Lami-noirs Ernest Boucquéau.

En vue d’assurer un débouchéà son entreprise, le propriétaire

du laminoir crée en 1862 laSociété du Chemin de Fer deBraine-le-Comte à Gand. Ceprojet nécessite plus de fondsque prévu. A ce moment appa-raît Gustave Boël. Né dans unefamille nombreuse originairedu Tournaisis, celui-ci débutesa carrière comme comptableau sein des établissementsBoucquéau. Selon la tradition,alors que son projet ferroviairemène Ernest Boucquéau aubord de la faillite, GustaveBoël, devenu directeur de l’éta-blissement, lui apporte l’aidefinancière indispensable poursortir de ce mauvais pas.

Boucquéau lui en sera recon-naissant et lui léguera ses avoirsà son décès, le 16 juillet 1880.L’entreprise ne cesse de pros-pérer et compte 1200 ouvriersen 1897. Dans le même temps,Boël renforce sa présence dans

plusieurs entreprises régionaleset embrasse une carrière poli-tique au sein du parti libéral.Conseiller communal puiséchevin de La Louvière en1880, il en devient le bourg-mestre entre 1881 et 1884 et estégalement sénateur de l’arron-dissement de Soignies en 1883et de 1892 à sa mort en 1912.

Les usines poursuivent leurdéveloppement. En 1913, l’en-treprise comptait deux hauts-fourneaux, deux batteries dequarante et un fours à coke,une aciérie Thomas (à partir de1903) à trois convertisseurs,des laminoirs, une aciérieMartin, des forges, une fon-derie d’acier avec ateliers, unedivision boulonnerie, etc...Démantelée et démolie aucours du premier conflit mon-dial, l’usine connaît des travauxde reconstruction dès 1919

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Fig. 1. - Le site des hauts-fourneaux, années 1930 (© Collection Archives de la Ville de La Louvière).

1 Nous remercions vivement pour leur collaboration Duferco La Louvière ainsi que Messieurs P. Chevalier, A. Gozzi, E. Henrard, P. Kalek, A. Lembourg et F. Moreau.

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fourneaux (1930-1937), d’unenouvelle batterie de fours àcoke (1931), d’un four à arc de25 tonnes (1935), l’adjonctiond’un quatrième convertisseur etl’agrandissement des cornuesexistantes (1938), la modernisa-tion du moulin à scories, ledéveloppement de la centrale.La progression, freinée par laSeconde Guerre mondiale, vareprendre de plus belle après leconflit. Les modernisations et

transformations font que, de1947 à la fin du siècle, la pro-duction mensuelle d’acierpasse de 30 à 120 000 tonnes.A la fin des années 1940, l’en-treprise comptait près de 3 200ouvriers, parmi lesquels unimportant pourcentage demain-d’œuvre étrangère. Tou-jours prospères dans les années1970, les Usines Boël vontconnaître la crise et les suppres-sions d’emplois (on dénombre

3 500 ouvriers vers 1985, pourseulement 1 200 en 2002).Alliances et reprises se succè-dent : le groupe hollandaisHoogovens en 1997 avant letrader italo-suisse Duferco en19992.

Les hauts-fourneaux

Symbole par excellence ducaractère industriel de La Lou-vière, le site des hauts-four-

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avant une remise en marchecomplète en 1924. Le dévelop-pement est impressionnant.Les deux hauts-fourneaux, ali-mentés par deux batteries defours à coke, produisaient200 000 tonnes de fonte par anet l’aciérie Thomas, avec troisconvertisseurs de 15 tonnes,produisaient 200 000 tonnesd’acier ; ce dernier était laminé

par un blooming de 850 mmsuivi d’un train de 580, un trainà tôles fortes, un train universelà larges plats, un train de 305,un train à fil. Les divisionsForges et Fonderies, alimentéespar une aciérie Martin de troisfours de 12 tonnes, compre-naient un laminoir à bandageset essieux, une aciérie de mou-lage et un atelier de fabrication

de trains de roues. On comptaitaussi une boulonnerie compre-nant presses à boulons,machines à tire-fond et tarau-derie à écrous. De 1930 à 1940,l’intégration et l’augmentationde production furent pousséesactivement par la constructiond’une agglomération de mine-rais, d’un concassage de mine-rais, de deux nouveaux hauts-

2 On consultera notamment à ce sujet : A.-M. DUTRIEUE, « Boël Famille », in G. KURGAN, S. JAUMAIN, V. MONTENS, Diction-naire des patrons de Belgique, De Boeck, Bruxelles, 1996, pp. 60-64; M. HUWE, F. MENGAL, F. LIENAUX, Histoire et petite histoire de LaLouvière, La Louvière, 1984, t.I, pp. 426-442; Usines et industries, 1968, n°22-23; Usines Gustave Boël, La Louvière, s.d.; Journées « Portesouvertes » aux Usines Gustave Boël, La Louvière, 1984; Valise pédagogique Boël (Ecomusée régional du Centre); C. FAVRY, La cantinedes Italiens, Labor, Bruxelles, 1996.

Fig. 2. - Atelier Boël : assemblage de pièces coulées et usinées en atelier, années 1930 (© Collection Archives de la Ville de La Louvière).

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neaux date du début du20e siècle. La mise à feu du pre-mier haut-fourneau a en effetlieu le 8 février 1913. Unsecond est construit approxi-mativement au même momentet les quatre autres sontapparus respectivement en1930, 1939, 1958 et 1972. Unterme ayant définitivement étémis à leur activité entre 1996 et1997, les responsables deDuferco ont aujourd'hui décidéde les démolir. Différents argu-ments ont été avancés parmilesquels les aspects : de sécu-rité, d’esthétique, économiques(la démolition équivaudraselon les estimations à la récu-pération de 15 000 tonnes deferrailles qui serviront dematière première pour le fourélectrique) et stratégiques(récupération d'un plateau de5,2 hectares proche de l'aciérieet des voies de chemin de ferinternes).

Le chantier visera à ramenerl'ensemble à un niveau « zéro »en démontant les structures eten remblayant les excavations.On verra donc disparaître leshauts-fourneaux, les stations

de préparation des charges etles monte-charges, les plan-chers de coulées, les stationsd'épuration des gaz ainsi queles cowpers (production devent chaud). Couchées pardynamitage, les structuresseront ensuite découpées. Lesferrailles seront alors orientéesvers le four électrique. Lesréfractaires, les non-ferreux etcertaines parties de machinesseront récupérés et proposés àla vente. Le chantier sera super-visé et contrôlé par le ServicePublic Fédéral (Emploi et Tra-vail) ainsi que par le ComitéNational pour la Sécurité etl'Hygiène dans la Construc-tion.

Un travail de préserva-tion du patrimoine

En 2002, les Journées du Patri-moine étaient consacrées aumonde du travail. A cette occa-sion, les Archives de la Ville deLa Louvière s'étaient penchéessur la sidérurgie et, en particu-lier, sur les anciennes usinesBoël. Les contacts noués et lesrecherches menées depuis lorsont peu à peu permis la consti-tution d'un fonds spécifique

pour cette entreprise. Une cam-pagne d'interviews menéeauprès de quelques ouvriers3,des reproductions de docu-ments mais aussi une impor-tante collection iconogra-phique le composent aujour-d'hui. Cette dernière est consti-tuée de cartes postales et de cli-chés anciens mais aussi deprises de vues actuelles. En uneannée, nous avons en effetphotographié les structuresexistantes, les hommes et lesmachines ainsi que les sites dela Société anonyme de Fabrica-tion des Engrais Azotés (SAFEA) et de la boulonnerie. Unaccord de collaboration avecles responsables de Duferconous permet également desuivre au plus près la destruc-tion des hauts-fourneaux. Cefaisant, les Archives de la Villede La Louvière répondent àl'une des tâches qu'elles se sontfixées depuis 1998. Avecl'appui de leur Collège, ellesvisent en effet à préserver cequi fait ou a fait l'Histoire descommunes de l'actuelle entitélouviéroise.

Thierry DELPLANCQArchiviste de la Ville de La Louvière

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Archives de la Ville de La Louvière

125, rue de l’Hospice 7110 Houdeng-AimeriesAccès gratuit : du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 12h30 à 16h☎ : 064/21.39.82Fax : 064/26.57.76E-mail : [email protected] internet : http://www.lalouviere.be/services/service_archives.htm

3 Th. DELPLANCQ, N. HERRYGERS, N. RICAILLE, Une usine, des vies..., 2002 (Interviews, VHS).

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Fig. 4 - Le dynamitage d’un haut-fourneau, 2 août 2003 (© Collection Archives de la Ville de La Louvière).

Fig. 3 - Le site des hauts-fourneaux, mai 2002 (© Collection Archives de la Ville de La Louvière).

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Fig. 5 - Le dynamitage d’un cowper, 28 mai 2003 (© Collection Archives de la Ville de La Louvière).

Fig. 6 - Deux cowpers abattus, juin 2003 (© Collection Archives de la Ville de La Louvière).

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Fig. 7 - Dynamitage d'une cheminée, 27 août 2003 (© Collection Archives de la Ville de La Louvière).

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Le Bois du Cazier à Marcinelle

La renaissance d’un anciensite charbonnier devenu àla fois lieu de mémoire etlieu de découvertes surl’histoire économique et

sociale de la Wallonie

Le nom du Bois du Cazier estindéfectiblement lié à la plusgrande catastrophe minièrequ’a connu la Belgique, maisaussi à l’histoire de l’immigra-tion étrangère.

Entre l’arrêt des puits en 1967et la renaissance du site, 35 ansse seront écoulés. Classé en1990 et devenu la propriété dela Région wallonne, le Bois duCazier a bénéficié des fondsOjectif 1 dans le cadre d’unprojet de requalification combi-nant un Espace Mémorial(Espace 8 août 1956) et un

Espace culturel consacré à l’histoireéconomique et sociale de la Wallonie(Musée de l’Industrie).

Ce nouvel ensemble muséal,implanté sur un site de 26 ha etgéré par l’asbl Archéologieindustrielle de la Sambre-Sitedu Bois du Cazier, comprendtrois alignements de bâtimentsprincipaux : machine d’extrac-tion, bains-douches et centraleélectrique. Deux châssis àmolettes minutieusement res-taurés surmontent cet en-semble. On peut aussi admirerla Tour Foraky (mais pour com-bien de temps encore !) dontl’éventuelle conservation sus-cite bien des polémiques.

Le Musée de l’Industrie

Ouvert au public en 1988 etanciennement implanté dans lesbâtiments des Forges de la Pro-vidence à Marchienne-au-Pont,il retrace l’histoire technique,sociale et économique de laWallonie du début de la Révo-lution industrielle à nos jours.

Installé aujourd’hui dans l’an-cienne salle des bains-douches,il propose un parcours didac-tique à travers l’histoire écono-mique de nos régions qui sedécline en étapes successivesmettant en évidence lesépoques, les hommes et lesmachines qui façonnèrentl’évolution des grands secteursindustriels : les charbonnages,la sidérurgie, la verrerie (dont larégion de Charleroi a été unpôle important), les fabrica-tions métalliques, les construc-tions mécaniques et électriques(les incontournables ACEC), lachimie (Empire Solvay) et l’im-primerie.

Laminoir à tôles du milieu du19e siècle (pièce maîtresse de lasection Sidérurgie provenant desanciennes usines d’Anhée),machines à vapeur, presses,tramway électrique de 1904,etc. feront la joie des amateurs.

On ne peut évoquer l’essor dela Wallonie sans parler de lamain-d’oeuvre. La vie et l’évo-

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REPORTAGES

Fig. 8 - Musée de l’Industrie / Moteur électrique A.C.E.C. (© Alain Forti).

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lution de cette classe ouvrièresont évoquées autour d’untramway remis dans un cadreurbain.

Le cheminement du visiteur àtravers les différentes sectionsest facilité par des panneauxexplicatifs. Des audio-guides(français, néerlandais, anglais)

sont également mis à disposi-tion.

Espace 8 août 1956

Reconstitué dans l’ancien bâti-ment de la machine d’extrac-tion, il retrace heure par heuretoute l’histoire de la catas-trophe et des opérations de

sauvetage. Photographies etpanneaux relatent toutes lespéripéties de ce drame quicoûta la vie à 262 hommes de12 nationalités différentes(dont 136 italiens et 95 belges).A gauche d’une imposantemachine d’extraction, ondécouvre les plaquettes gravéesau nom de chaque victime.

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Fig. 9 - Musée de l’Industrie / Machines-outils (© Ludivine De Gucht).

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Une horloge, encastrée dans lesol, est bloquée à 8 h 10. C’està cette heure précise que le 8août 1956 l’histoire de la minea basculé dans l’horreur. Unfilm poignant évoque la condi-

tion des travailleurs et prioritai-rement des immigrés. Des pho-tographies, des textes, desdocuments d’époque et destémoignages filmés complètentcette admirable scénographie

sur le thème de l’immigration.Par respect pour les nombreuxvisiteurs originaire de la pénin-sule, les explications sont éga-lement traduites en italien.

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Fig. 10 - Musée de l’Industrie / Machine à vapeur Zimmermann-Hanrez (1913) (© Jean-Luc Deru).

Fig. 11 - Intérieur de l’espace consacré à la catastrophe (© Ludivine De Gucht).

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Nouveautés et perspec-tives de développement

Depuis le 7 août 2003, un par-cours-découverte du site estproposé au visiteur. Emboîtantle pas aux célèbres gueulesnoires qui arpentaient le car-reau de la mine, les vingt pan-neaux qui le composent rappel-leront, en quatre langues, lafonction originelle des princi-paux bâtiments du charbon-nage.

Prochainement (théoriquementdans le courant de l’année2004) le site devrait accueillir leMusée du Verre de la Ville deCharleroi et la remarquable col-lection réunie par Raymond

Chambon qui explique les pro-grès techniques réalisés dansl’industrie verrière depuis l’An-tiquité.

A terme, est également pro-grammé la construction d’unmusée dédié à Paul Pastur et àJules Destrée, qui évoquera lamémoire du monde du travail àtravers l’action de ces deux per-sonnalités. Le site est encoreappelé à accueillir un centred’archives industrielles.

Tous les éléments sont réunispour faire du Bois du Cazier unsite incontournable en Wal-lonie.

Assunta BIANCHISecrétaire de rédaction de PIWB

Archéologie industriellede la Sambre – Site duBois du Cazier asbl

Rue du Cazier, 80 6001 Marcinelle☎ : 071/88.08.56Fax : 071/[email protected] site, inscrit pour les fêtesde l’Internet en mars 2003, a remporté ex aequo le pre-mier prix de la section« Sites Touristiques ».

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Le viaduc deMoresnet

Le plus long viaduc du cheminde fer belge (1107 m) fait partiede la ligne 24 qui assure laliaison entre le port d’Anvers etle bassin industriel de la Ruhren doublant la ligne 37 qui relieLiège à Aix-la-Chapelle.

Après de nombreuses discus-sions entre la Prusse et la Bel-gique, une convention fut enfinsignée entre le roi des Belges etl’empereur d’Allemagne en1903. Mais lorsque la guerre de1914 éclata, les travauxn’avaient pas encore débutés.

La guerre nécessita un apportimportant de matériel militaireaux troupes allemandes occu-pant la Belgique. Dès lors, lesAllemands décidèrent d’entre-prendre la construction de laligne 24 et du viaduc deMoresnet.

Le premier projet prévoyait deconstruire en béton, mais parmanque de temps et de main-

d’œuvre pour réaliser cetouvrage, une nouvelle solutionfut envisagée. L’industrie sidé-rurgique ayant déjà construitdes ponts métalliques, ce futcette solution que les Alle-mands choisirent, car le besoinde la nouvelle ligne devenait deplus en plus impératif (Fig. 12).

Fin 1915, on commença laconstruction des piles enbéton. Au début, plus de10 000 ouvriers travaillaient surle tronçon. Ce n’est qu’en avril1916 que 1 600 prisonniersrusses vinrent renforcer les tra-vailleurs déjà en place.

La construction du viaduc dura7 mois. Celle-ci demanda50 000 m3 de béton, 6 000tonnes d’acier et 250 000 rivets,fabriqués sur place.

Cette construction métalliquesurplombe la vallée de laGueule d’une hauteur variantentre 23 et 52 mètres. Elle secompose de 22 tabliers àdouble voie, prenant appui sur23 piles. Un tablier a 48 mètres

de longueur et un poids de 260tonnes. Pour éviter les forceshorizontales parallèles auxvoies et permettre la dilatationdue aux variations de tempéra-ture, tous les tabliers sontposés sur appui à rouleaux.

Par deux fois, on a démoli unepartie du viaduc. Le 10 mai1940, l’armée belge, qui avaitminé les piles 14 et 19 depuisquelques mois, donna l’ordrede faire exploser les mines. Leviaduc devenant inutilisable,l’arrivée des renforts allemandsfut retardée. Un train de soldatset de matériel se trouvaitd’ailleurs près du viaduc lors-qu’il a explosé.

Les Allemands s’empressèrentde le reconstruire et le 16décembre 1940 les trains pou-vaient à nouveau traverser lavallée. Pendant la guerre, deuxbatteries de FLACK défen-daient l’ouvrage contre desattaques aériennes. Après ledébarquement des forcesalliées en Normandie, l’occu-pant mina 3 piles et les fit

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exploser le 10 septembre 1944.Le viaduc redevient praticablele 2 octobre 1949.

Aujourd’hui, il est utilisé uni-quement par des trains de mar-chandise et principalement lanuit. Le volume du trafics’élève de 100 à 200 convoispar jour.

L’administration des Cheminsde fer, ayant constaté que lesparties métalliques étaient atta-quées par la corrosion depuisquelques années et que lespiles se désagrégeaient, limitala vitesse des trains à 20 km/heure. Deux possibilités furentenvisagées, soit réparer leviaduc, soit renouveler lestabliers. Après de nombreusesétudes et analyses, il fut décidéde renforcer les piles et de rem-placer les travées.

Les travaux commencèrent en2002 par la réparation des piles(Fig. 13) et la construction d’un

hall d’assemblage de 200mètres. Deux tabliers sontassemblés en même tempsdans la première zone puis ripésdans la deuxième zone où l’oncoule la dalle de béton, dans latroisième zone on rend la dalleétanche, ensuite on place le bal-last et les voies (Fig. 14).

Les travées terminées, on lesripe à l’extérieur sur deux voies.La phase suivante consiste àassembler autour de chaquetravée la charpente de place-ment munie de vérins hydrau-liques, qui permettront de sou-lever les travées et de les asseoirsur les piles. Le tout est placésur un chariot de transportcomposé de 24 essieux (Fig.15). Afin de ne pas interromprele trafic, le transfert se fait leweek-end. Les opérations ontcommencé le 14 mars 2003.

Le travail consiste à transporterl’ensemble du lieu de montageà l’aplomb des deux premières

travées à remplacer. Au moyende vérins appuyés sur les piles,on soulève l’ancienne travée,on la découpe et on la descendau moyen de palans (Fig. 16).La place étant libre, on peutposer la nouvelle travée. Lamême opération va se repro-duire pour la première travée.L’opération suivante consiste àrendre les deux nouvelles tra-vées opérationnelles, à savoir,le raccordement des voies etl’évacuation des charpentes demanœuvre, que l’on varamener en face des halls d’as-semblage afin de préparerl’opération suivante (Fig. 17).

Les travaux vont durer jusqu’en2005. Quand ils seront ter-minés, la SNCB espère que lestrains pourront rouler à60 km/heure et passer de 22 à25 tonnes de charge par essieux.Le coût total de l’opération estestimé à 23,5 millions d’euros.

Jean DEFERAncien président de PIWB

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Fig. 12 - Viaduc de Moresnet avant transformation, 15 mars 2003 (© Jean Defer).

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Fig. 13 - Une pile en réfection (© Jean Defer).

Fig. 14 - Nouveau tablier et ses vérins prêts au transport (© Jean Defer).

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Fig. 15 - L’ensemble placé sur les essieux (© Jean Defer).

Fig. 16 - Placement du deuxième tablier après démontage de l’ancien (© Jean Defer).

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❒ Jacques BONTE, Patrons tex-tiles. Un siècle de conduite desentreprises textiles à Roubaix-Tourcoing 1900-2000, Lille, LaVoix du Nord, 2002, 542 p.(publié avec le concours duCentre des Archives du Mondedu Travail et de la Fondationdu patrimoine Nord-Pas-de-Calais).

Rendre compte d’une publica-tion dont la lecture vous a pro-fondément intéressé n’estjamais très facile, d’autant plusque tant d’informations utilesont retenu l’attention. Pourtenter de distinguer l’essentielde l’accessoire, rien de tel quede d’abord brosser très rapide-ment le plan du livre dans lasuccession des parties et deschapitres.

Dans une première partieconsacrée à « La Belle Epoque »,celle d’avant 1914, l’auteurbrosse un rapide tableau del’évolution de l’industrie textilede Roubaix-Tourcoing sous

l’Ancien Régime, depuis lacharte de 1469 jusqu’à la Révo-lution de 1789, puis passe auxphases de décollage (1800-1840), d’explosion (1840-1870)et de consolidation (1870-1900), sans omettre une tenta-tive d’explication de la concen-tration textile en ces lieux(chap. 1). Il s’attache aussi àdécrire le patronat textile dudébut du 20e siècle : une bour-geoisie, imprégnée de religionchrétienne et de tradition libé-rale, enserrée dans des liensfamiliaux très forts qui structu-rent également les entreprises(chap. 2). Ces quatre pointsd’ancrage (bourgeoisie, famille,industrie, Eglise) resteront descaractéristiques communes aupatronat textile du Nord duranttout le siècle, jusqu’à nos joursinclus. A la concentrationindustrielle répond l’entasse-ment des hommes dans desvilles à l’essor récent, où lesBelges ont eu une part impor-tante (chap. 3). La descriptionde l’apogée de ce momentd’histoire industrielle clôture lapériode (chap. 4).

Dans la deuxième partie, inti-tulée « Le temps des épreuves,1914-1945 », sont retracées laPremière Guerre mondiale(chap. 5), la période qui va de lareprise à la crise (chap. 6), ycompris ses innovationssociales, mais aussi ses affron-tements, notamment en raisonde l’action du Consortiummené par Désiré Ley (chap. 7),la Seconde Guerre mondiale,qui voit l’apparition de la nou-velle structuration patronalequ’offre le Syndicat patronaltextile ainsi que l’émergenced’une vision renouvelée desrapports sociaux, basée sur leparitarisme (chap. 8).

La troisième partie couvre « LesTrente Glorieuses, 1945-1973 ». Elle s’ouvre sur la révo-lution technologique quiconcerne surtout l’organisationdu travail, à l’exemple desU.S.A., et le travail de nouvellesfibres synthétiques (chap. 9).Méthodes et produits nou-veaux obligent à mettre enœuvre des stratégies d’entre-prises offensives (chap. 10)dans lesquelles s’insère l’action

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Fig. 17 - Placement du premier tablier alors que le deuxième tablier est en place (© Jean Defer).

PUBLICATIONS

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du Syndicat patronal textile(chap. 11) jusqu’à l’émergenced’une nouvelle génération depatrons qui sonne le glas de laformation familiale en interne(chap. 12).

La quatrième partie court jus-qu’à la fin du siècle : c’est letableau de « La tempête, 1973-2000 », des transformationsrécentes qu’ont subies lesentreprises de Roubaix-Tour-coing. Dans un contexte demondialisation et de problèmesde distribution, avec une évo-cation des avantages de la Bel-gique et de l’Italie par rapportau Nord de la France au pointde vue textile (chap. 13), ils’agit de faire face. C’est lemoment d’un combat collectif(chap. 14) dans lequel les entre-prises se débattent avec plus oumoins de bonheur (chap. 15),sans trop perdre de vue lecombat pour l’emploi (chap.16). Cette histoire n’est mani-festement pas finie, elle est tou-jours en cours. A n’en pasdouter, elle a un avenir (chap.17 et postface).

Une première annexe estconsacrée aux entretiens avecles dirigeants patronaux, ycompris sur les aspects sociaux.Suivent 18 graphiques qui don-nent une vue d’ensemble del’activité des principaux sec-teurs textiles de Roubaix-Tour-coing au cours du 20e siècle.Enfin, la troisième annexedétaille la technologie du textiled’hier et d’aujourd’hui. Unebibliographie et un index despersonnes, des entreprises etdes institutions ferment l’ou-vrage.

« Un siècle de conduite desentreprises textiles à Roubaix-Tourcoing » : c’est évidemmentla deuxième partie du siècle quia surtout retenu l’attention deJacques Bonte. Né à Roubaix,

issu d’une famille textile duNord, patron textile lui-même,président du Groupementrégional de l’industrie textile de1985 à 1994, il nous offre unevision essentiellement patro-nale de cette histoire. Pournourrir son propos, aidé d’uncomité de pilotage rassemblantun historien, un archiviste, unéconomiste, un sociologue etdeux dirigeants d’entreprises, ilne s’est pas contenté de samémoire, des archives ou deses lectures : 58 dirigeants d’en-treprises ont également étéinterrogés.

Au-delà de la région Nord,puisque bon nombre d’entre-prises évoquées n’ont pas cesséd’essaimer dans le mondeentier pendant toute la périodeconcernée, c’est finalement unsiècle d’histoire économique etsociale de la France, de la Bel-gique, de l’Europe et plus loinencore, qui transparaît parpetites touches dispersées danstout l’ouvrage. D’un point devue strictement local, l’histo-rien mouscronnois reste un peusur sa faim. Il retire de sa lec-ture une meilleure compréhen-sion de l’insertion des entre-prises locales dans lemouvement général de l’indus-trie textile régionale – et quellerégion textile a été le Nord de laFrance durant tout le 20e siècle !Mouscron y apparaît commeune localité à la croissanceéquivalente à celles des autrescommunes, françaises celles-là,qui se sont développées autourdu pôle industriel qu’est encoreet toujours Roubaix-Tourcoing.

Car il faut dire que, si le métierde base a longtemps été le tex-tile, la diversification n’a pastardé, qu’elle soit mise sur piedpour renforcer la filière textileou pour en sortir. Il suffit, pours’en convaincre, de suivrequelques sagas industrielles lar-

gement médiatisées : celle deJean Prouvost et de La Lainièreà Roubaix avec les fils à tricoterPingouin ; celle de Gérard Mul-liez, de Phildar et d’Auchan ;celle des frères Willot, dugroupe Boussac-Saint-Frère etdes Galeries Anspach, sansparler des origines et du déve-loppement de la vente par cor-respondance avec La BlanchePorte, La Redoute et Les 3Suisses, ou encore des grandsmagasins (Auchan) et desmagasins d’usine (Tapis SaintMaclou). Derrière ces raisonscommerciales, il y des familleset surtout des hommes, et c’estleur conduite de leurs entre-prises et leur action collectivequi sont avant tout les sujets dece livre.

Claude DEPAUWArchiviste de la Ville de Mouscron

❒ Carine GOUVIENNE, Inven-taire de la collection sur lesExpositions Universellesconservée au Mundaneum, Edi-tions Mundaneum 2000, 2002,161 p. (Collection des inven-taires-7).

On sait que depuis le régimefrançais des expositions « desproduits de l’industrie et ducommerce », auxquels ont étésouvent jointes des œuvresd’art, ont été organisées en Bel-gique. Aux 19e et 20e siècles,elles sont devenues internatio-nales et universelles. Ces der-nières et quelques autres com-posent la « Collection sur lesExpositions Universelles »reposant au Mundaneum(Mons, rue de Nimy, n° 76) etdont un inventaire a été publiéen 2002 par Carine Gouvienne.Ce sont des expositions tenuesen Belgique ou ailleurs de 1862à 1967.

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La documentation conservéeest diverse, allant d’un uniquerapport, parfois limité à unesection, à des catalogues, desguides plus ou moins abon-dants, des coupures de presse.Elle est plus fournie pour lesexpositions belges. L’exposi-tion universelle et internatio-nale de Bruxelles de 1958 estparticulièrement bien repré-sentée (plus de 100 docu-ments).

Ce sont des sources utiles pourl’histoire industrielle et com-merciale. Par exemple, pourl’exposition universelle et inter-nationale de Bruxelles de 1935,52 numéros du Bulletin officieldécrivent nombre d’activités etles brochures publicitairesd’une vingtaine d’industriesbelges me semblent intéres-santes quand on connaît lagrande pénurie d’archivesindustrielles et la disparitionfréquente de ce type de docu-ment.

La documentation provenantd’expositions étrangères estmoins abondante ; signalonsbrièvement que celles deLondres (1862, 1867), Paris(1878, 1889, 1900, 1925, 1931,1937), Vienne, Leipzig, Rome,Turin, Tilburg, Poznan, Barce-lone, New-York, Montréalfigurent dans la collection, touten comportant moins depièces.

Certes, bien d’autres biblio-thèques possèdent des collec-tions analogues. La publicationde cet inventaire par le Munda-neum nous a paru le moyend’attirer l’attention sur l’intérêtde ce type de source.

Marinette BRUWIERProfesseur honoraire de l’Université

de Mons-Hainaut

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NOUVELLES BREVES

Matériel d’imprimerie

Les locaux des Archives de LaLouvière abritent des machineset du matériel d’imprimerie quela Ville souhaite céder à unmusée ou à une institution cul-turelle :

- 1 massicot grand format- 1 presse à pédale Victoria- 1 presse à cylindre Victoria

typo- Meubles de caractères- Caractères- Marbre et petit matériel

Pour toute information :

Thierry DELPLANCQArchiviste de la Ville de La Louvière125, rue de l’Hospice7110 Houdeng-AimeriesBelgique☎ : 064/64.21.39.82Fax : 064/64.26.57.76E-mail :[email protected]

Fig. 18 - Presse « Victoria ».

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Participation de PIWBau XIIe Congrèsinternational du

TICCIH(International Committee for

the Conservation of theIndustrial Heritage)

Le XIIe Congrès internationaldu TICCIH (Moscou – Ekate-rinbourg – Nighny Tagil : 10 au17 juillet 2003), auquel ont par-ticipé Bruno Van Mol (Prési-dent de PIWB), CorinneDubois (Secrétaire du TICCIH-Belgium) et moi-même avaitpour thème « la transformationdes vieux centres industriels etle rôle du patrimoineindustriel ».L’ouverture officielle ducongrès a été précédée, le10 juillet, par la réunion desreprésentants nationaux duTICCIH. Il y a, comme chaquefois, été question de la repré-sentativité des associations etdes membres individuels. Peude pays, comme la Belgique,ont réussi la fédération de leursmembres.

Le congrès a véritablementcommencé à Moscou le 10juillet à 19 h 00, avec des inter-ventions particulièrement réser-vées aux personnalités russesaccueillantes (présidents d’as-sociations, politiques, profes-seurs d’université). Cetteouverture officielle a été suivied’une réception à bord d’unbateau qui a parcouru la Mos-cova.

Le 11 juillet, les participants ontpu visiter, avec des guides etinterprètes, une série detémoins du patrimoine indus-triel dans le centre de Moscou(centrale électrique, fabrique deparfum, fabrique de chocolat,ancienne usine textile recon-vertie en bureaux…). L’après-midi fut consacrée à des tra-vaux en ateliers, au choix :

- Le patrimoine industriel dansla société post-industrielle ;

- Les monuments architectu-raux dans les centres indus-triels : conservation, recons-truction, réutilisation ;

- La préservation du patrimoinetechnique.

Le 12 juillet fut consacré, lematin, à la visite des monu-ments du Kremlin et, l’après-midi, à de nouvelles visites debâtiments industriels (anciennebrasserie, musée des transportsen commun, circuit sur la voieferrée entourant Moscou, …).

Le soir, les participants ont puvisiter, avec un guide extrême-ment compétent, les plus bellesstations de métro de Moscou,véritables palais souterrains….Le 13 juillet, la plupart des par-ticipants prenaient l’avion versEkaterinbourg….

Françoise BUSINESecrétaire de PIWB

Présidente du TICCIH-Belgium

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Fig. 19 - Presse « Norman Frères à Bruxelles ».

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Du 15 octobre au 31 décembre2003, le Bois du Cazieraccueillera une magnifiqueexposition de peinture de Giuseppe Flangini (1898-1961)sur le thème de « Pays noirsous le soleil méditerranéen »dans le cadre d’Europalia Italie. Vous pouvez découvrirl’oeuvre de l’artiste italien (pay-sages urbains et industriels, tra-vailleurs de la mine, etc...) surle site qui lui est consacré :www.giuseppeflangini.com

Pour en savoir plus :

Archéologie industriellede la Sambre – Site duBois du Cazier asbl

Rue du Cazier, 80 6001 Marcinelle☎ : 071/88.08.56

Fax : 071/[email protected]

AGENDA

Fig. 20 - Reproduction tirée du site internet consacré àGiuseppe Flangini.

« Fabrique d’Art, lebronze à l’œuvre »Une nouvelle expositionau Musée bruxellois del’Industrie et du Travail

Cette manifestation vous inviteà découvrir l’étonnante histoirede la Compagnie des Bronzes,une des plus célèbres fonderiesd’art d’Europe. Il s’agit d’unprojet original conçu par LaFonderie puisque l’expositionest installée dans les lieuxmêmes qu’occupait autrefoiscette entreprise, devenusaujourd’hui le Musée bruxel-lois de l’Industrie et du Travail,rue Ransfort à Molenbeek.

Créée en 1854 la Compagniedes Bronzes était spécialiséedans la fabrication et le com-merce d’objets d’art, d’ameu-blement et d’éclairage enbronze, particulièrementréputée pour la fonte de statuesmonumentales en Belgique et àl’étranger. La dernière coulée aeu lieu en avril 1977. L’exposi-tion présente l’histoire, et sur-tout les productions de cetteentreprise. Au-delà de la simple

évocation de la firme bruxel-loise, ce sont 125 ans de savoir-faire, de techniques de fonte,de collaboration avec les plusgrands artistes, qui seront mis àl’honneur.

Ce que le visiteur pourravoir :

- Les anciennes fonderies et lesanciens ateliers de la Compa-gnie des Bronzes pour s’initieraux techniques de la fonte à lacire perdue et de la fonte ausable ;

- Des bronzes inédits issusde collections publiqueset privées ;

- Des objets décoratifs des19e et 20e siècles (lustres,pendules, luminaires, ...) ;

- Une collection rarissimede modèles en plâtre(modèles originaux demonuments célèbres, debustes, de bas-reliefs, ...) ;

- Des documents et destémoignages (photos, des-sins, films et récits d’an-ciens travailleurs).

A voir du 17 octobre 2003 au10 avril 2004 au Muséebruxellois de l’Industrie et duTravail27, rue Ransfort 1080 BruxellesRéalisation : LA FONDERIERenseignements et réserva-tions : 02/410 99 50

Fig. 21 - Candélabre de la Compagnie des Bronzes.

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PATRIMOINE INDUSTRIEL WALLONIE-BRUXELLES

TABLE DES MATIERES

Etude :

- La destruction des hauts-fourneaux des anciennes usines Boël : Un peu de La Louvière qui disparaît... par Thierry Delplancq P. 2

Reportages P. 8

Publications P. 15

Nouvelles brèves P. 17

Agenda P. 19

Association sans but lucratif fondée en 1984Siège social :Halles du NordRue de la Boucherie, 4B-4000 LIEGE (BELGIQUE)Tél. : 04/221.94.16 ou 17Fax : 04/221.94.01E-mail : [email protected]

Conseil d'administration

Président :Bruno VAN MOLVice-présidents :

Jean-Louis DELAETClaude GAIER

Secrétariat :ASBL Grand-Hornu Images (FrançoiseBUSINE et Maryse WILLEMS)

Trésorier : Jacques CRULMembres :

Assunta BIANCHI, Claude-M. CHRISTOPHE,Jean DEFER, Claude DEPAUW, JoséDUPONT, Claude MICHAUX, Jean-ClaudeSCHUMACHER, Guido VANDERHULST, Guénaïl VANDE VIJVER, Jean-Jacques VAN MOL

Cotisations annuelles

Membre individuel effectif : 12,50 €Associations culturelles : 18,50 €Associations commerciales : 25 €Membres protecteurs : 75 €

A verser au compte 068-2019930-29 de l'ASBLPatrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles, rue deFeneur 71, B-4670 BLEGNY

Bulletin périodique trimestriel

Publié avec l'aide de la Communauté Française

Editeur responsableClaude GAIERRue F. Lapierre, 35/11B-4620 FLERONTél. 04/221.94.17 ou 16Fax 04/221.94.01E-mail : [email protected]

Secrétariat de rédactionAssunta BIANCHIASBL Sauvegarde des Archives Indus-trielles du Couchant de Mons –SAICOMRue de la Halle, 15B-7000 MONSTél : 065/37.37.17Fax : 065/37.37.18 (mention SAICOM)E-mail : [email protected]

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