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PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2014-2018 LYADE AMBULATOIRE Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA)

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PROJET D’ÉTABLISSEMENT

2014-2018

LYADE AMBULATOIRE

Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA)

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

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SOMMAIRE I. Présentation p. 5 1. Historique des centres de soins 2. Évolution du cadre institutionnel et associatif de rattachement 3. Émergence d’un projet de pôle dans lequel s’intégrera le projet d’établissement 4. Le cadre médico-social et le champ des addictions dans lequel s’inscrit le projet d’établissement 5. La cohérence du projet et l’articulation avec les autres activités du pôle

II. Démarche projet - Concertation et prise en compte des opportunités et contraintes p. 9 1. Des attentes institutionnelles fortes des autorités de tutelle liées au PRS Rhône-Alpes 2. Un dispositif local de CSAPA en évolution 3. Un projet - Des temps de concertation des équipes 4. Un questionnaire en ligne de consultation des partenaires 5. Qui sont les personnes en demande de soin qui se sont adressées aux 3 centres Lyade en 2012 ? 6. Une enquête auprès des patients accompagnés 7. Un projet élaboré dans la concertation par le comité de direction et validé au sein de l’association

III. Philosophie du soin et stratégie à 5 ans p. 16 1. Des valeurs « socles » réaffirmées ensemble en 2013 2. Passage d’une approche « produits » aux conduites addictives 3. Ancrage dans la promotion de la santé mentale 4. Approche globale des addictions s’appuyant sur les dispositifs socio-sanitaires des territoires 5. Accueil : le temps fort de la rencontre avec l’établissement, son projet et la mise en perspective du soin

adapté 6. Accompagnement vers la santé, où l’abstinence peut être un objectif et non une fin en soi 7. Prise en charge thérapeutique diversifiée pour une meilleure adaptation du soin au contexte et à la

clinique 8. Mise en place d’un suivi qui permette le réajustement de la prise en charge

8.1. Construire (avec) et proposer à chaque patient un accompagnement personnalisé 8.2. Mettre en place un suivi du PAP/PAI

9. La participation des usagers - La place proposée aux patients 10. Information et communication en direction des publics

IV. Pratiques et outils mis en œuvre pour le projet thérapeutique p. 22 1. Les fondamentaux de la pratique à Lyade 2. Le travail d’équipe et la prise en charge pluridisciplinaire 3. Les pratiques et les outils d’accueil

3.1. L’accueil téléphonique - Prise de contact avec le centre 3.2. L’entretien de premier accueil 3.3. L’ouverture du dossier patient

4. Les pratiques et les outils d’accompagnement et de soins 4.1. Rappel des objectifs de soin et d’accompagnement 4.2. Pratiques d’accompagnement à la santé

4.2.1. Pratique médicale 4.2.2. Pratiques psychothérapiques 4.2.3. Pratiques socio-éducatives

4.3. Les outils disponibles et à développer 4.3.1. État des Lieux 4.3.2. Perspectives d’évolution des outils d’accompagnement.

5. Les pratiques et les outils de prévention 6. Articulation avec les autres intervenants du territoire et de la région

6.1. La prise en charge conjointe avec le secteur social

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

6.2. Améliorer les liens et les collaborations avec les structures en amont 6.3. L’intégration dans des filières de soin 6.4. Les instances de coordination des actions de santé sur les quartiers prioritaires

V. Volets spécifiques liés aux priorités p. 32 1. Consultations Jeunes Consommateurs 2. Intégration de la réduction des dommages dont TSO 3. Précarité & accès aux soins 4. Addictions sans produits 5. Liens avec la Justice 6. L’insertion des patients - L’accès au logement ou l’accompagnement par le logement VI. Moyens et organisations p. 37 1. Moyens humains

1.1. Organigramme du pôle Lyade dont le CSAPA ambulatoire 1.2. Les fonctions qui composent les équipes pluridisciplinaires

1.2.1. La fonction infirmière 1.2.2. La fonction de médecin 1.2.3. La fonction socio-éducative 1.2.4. La fonction de secrétariat médical 1.2.5. La fonction de psychologue

1.3. Organisation administrative, gestion et appui des services du siège de l’ARHM 1.4. La place des stagiaires

2. Management et rôle de l’encadrement 2.1. Équipe de direction 2.2. Comité de direction : lieu de décision et de projection

3. Les lieux d’accueil et de prise en charge 3.1. Lyade Ainay 3.2. Lyade Garibaldi 3.3. Lyade Vénissieux 3.4. Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) 3.5. L’expérience de permanence/intervention chez des partenaires à développer

4. Système d’information, communication et son site internet 5. La collaboration avec la Fédération Addiction et l’implication au sein du GRAL VII. Plan d’action 2013-2016 - Positionnement et stratégie p. 51 1. Positionnement institutionnel et place dans le paysage des « acteurs addictions » 2. Pilotage du projet 3. Plans d’actions 4. Gestion prévisionnelle des compétences 5. Plan de communication 6. Réponses aux besoins et amélioration continue de la qualité 7. Aspects financiers, conformité des équipements et plan d’investissement 8. Tableau de bord de suivi du projet et indicateur d’évaluation 9. Plan des établissements Lyade sur l’agglomération lyonnaise VIII. Annexes p. 55

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I. PRESENTATION

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1. Historique des centres de soins

A3 : Il y a 40 ans, en 1973, création de l’association A3 par les praticiens du soin et de l’accompagnement social du service d’urgence de l’hôpital Édouard Herriot. C2A : Il y a 25 ans, en octobre 1988, création de l’association C2A (Centre d’Accompagnement en Alcoologie), construite sur le modèle d’un Centre d’Hygiène Alimentaire et d’Alcoologie. Némo : Il y a 20 ans. En 1993 ouverture sur la commune de Vénissieux du service de prévention des addictions rattaché à l’hôpital Saint Jean de Dieu. 1973 Création de l’association A3 par les praticiens du soin et l’accompagnement social du service d’urgence de l’Hôpital Édouard Herriot, le président Jean-Marc Botta est psychiatre. 1976 Ouverture d’un lieu d’accueil pour les adolescents en situation de marginalité qui reçoit très rapidement des adultes et notamment les toxicomanes, montée du chemin neuf. Mise en place d’activités de prévention en direction des jeunes. 1988 Emménagement du centre A3 au 10 rue de Castries dans le 2ème. 1989 Création de C2A, centre de consultation spécialisé en alcoologie et tabacologie, par le Dr François Gonnet dans un objectif de prévention et de soins ambulatoires. C’est un CCAA reconnu pour les compétences de ses professionnels dans l’accompagnement des personnes souffrant d’addiction dans le domaine de l’alcoolisme et de la tabacologie. 1992 Suite au décret n°92-590 du 9 juin 1992, le centre A3-Ainay devient centre conventionné spécialisé de soins aux toxicomanes sans hébergement. L’arrivée de nouveaux statuts professionnels, à la fin des années 1990, dans l’équipe (un éducateur spécialisé, un médecin généraliste, un infirmier) va permettre de diversifier l’accès au centre.

1993 Némo, centre de prévention en toxicomanie, est créé en mai 1993 à l’initiative d’un groupe composé d’élus, de professionnels du secteur psychiatrique et du secteur social des municipalités de Feyzin, St Fons, et Vénissieux. Némo, structure interface en aval du soin proposait un accueil souple, de proximité d’une part, et d’autre part développait des actions de formation et de prévention auprès des structures recevant des jeunes ou des publics à risque. 1996-1997 L’association A3 obtient l’autorisation et le financement pour la création d’une post cure en milieu urbain. Ouverture du Centre Thérapeutique Résidentiel A3 La Fucharnière, d’une capacité de 11 places. 2003 Les centres de C2A et A3 obtiennent un agrément d’établissement médico-social. Ils sont désormais financés par l’assurance maladie. 2008 Les associations A3 et C2A optent pour un rapprochement sous un mode juridique de fusion absorption, avec l’intégration de Némo, service de l’Association du Rhône pour l'Hygiène Mentale, et réfléchissent sur la création d’un CSAPA généraliste sur le territoire Lyonnais. En octobre 2008, l’association A3 modifie ses statuts associatifs et son nom, pour devenir Lyade et pouvoir intégrer les deux autres partenaires au 01 janvier 2009. 2009 Agréments de la DDASS pour l’association Lyade pour deux CSAPA : � Un CSAPA pour le centre thérapeutique

résidentiel Lyade Fucharnière, � Un CSAPA généraliste pour l’activité ambulatoire

de Lyade. Sur l’année 2009, Lyade ouvre Pixels, un Point d’Accueil Écoute Jeune, sur le territoire Sud Est (Vénissieux). 2010 Lyade obtient sur appel d’offre de la MILDT, l’ouverture d’une Consultation jeune Consommateur sur Lyade A3 et une consultation de proximité sur Vaulx-en-Velin. (Travail de partenariat avec le PAEJ « Écouter et prévenir »). 2012 Fusion - absorption avec l’ARHM pour constituer le pôle Lyade.

Trois centres historiquement indépendants qui constituent aujourd’hui un seul et même

CSAPA

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I. PRESENTATION

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

2. Évolution du cadre institutionnel et associatif de rattachement

À compter de 2011 le Conseil d’administration de l’association Lyade a travaillé à un rapprochement associatif avec l’ARHM, simultanément à la restructuration interne de cette dernière, association gestionnaire du CH Saint Jean de Dieu, qui jusqu’alors n’avait pas une vie associative très développée (nouveau projet associatif 2011 à l’occasion des 60 ans de la création). Aussi, du fait des liens entre les deux associations tissés d’une part autour d’un poste de psychiatre partagé A3 & Interface SDF depuis de nombreuses années et d’autre part à l’occasion de la fusion 2009 avec Némo (ancien service du CH Saint Jean de Dieu), la connaissance entre institution et administrateurs ainsi que le partage des finalités et des valeurs associatives ont conduit tout naturellement le président de Lyade à œuvrer, avec les administrateurs et la direction d’alors, à un mouvement de fusion. Ainsi un mandat de gestion a été établi au 1er juillet 2011 et, avec l’implication des services du siège de l’ARHM, la fusion a été préparée et effective pour le 1er janvier 2012. Cette période a été lourde en travail administratif des deux côtés, de façon à régulariser les obligations administratives, à permettre une mise en commun et à définir l’autonomie du pôle Lyade ainsi que les délégations à ses agents (direction, gestion, comptabilité, GRH, sécurité, politique des achats,…). Le projet d’établissement du CSAPA Lyade s’inscrit dans le projet de l’ARHM (Association Recherche Handicap et Santé Mentale). Cette association loi 1901 a été fondée en 1950 par des psychiatres. L’ARHM a pour objectif d’apporter aux enfants et adolescents, aux adultes et aux personnes âgées souffrant de troubles psychiques, de perte d’autonomie et de handicap mental ou psychique, des soins et des services visant à restaurer leur santé et leurs capacités pour tendre, autant que faire se peut, vers leur épanouissement personnel et une autonomie maximale. Cinq principes fondamentaux guident les actions du personnel et des administrateurs de l’ARHM au quotidien :

� la personne en tant qu’acteur de sa vie et de ses soins,

� faire respecter et développer les droits des personnes,

� promouvoir les compétences et l’engagement du personnel,

� développer la concertation et la créativité, � affirmer l’identité privée à but non lucratif de

l’ARHM.

Toutes actions développées au sein des CSAPA Lyade s’appuient sur ces principes. Depuis la fusion, le départ du médecin coordonnateur de Lyade fin 2011 puis de la directrice en juillet 2012 ont nécessité une période de recrutement, et donc de vacances de postes. Sur le deuxième semestre 2012, l’ARHM a proposé les fonctions de médecin coordonnateur à mi-temps au Dr Thierry Javelot (1/2 ETP médecin ELSA St Jean de Dieu) et la direction du pôle Lyade à Sylvain Jerabek. A compter du 7 octobre 2014, les fonctions de médecin coordonnateur seront assurées par le Dr Agnès Oelsner. Le Docteur Javelot reste praticien à mi-temps sur le CSAPA Ambulatoire affecté à Vénissieux et Ainay. Cette fusion et l’arrivée d’une nouvelle direction ont déjà eu pour conséquence au premier semestre 2013 de faire évoluer le projet du CSAPA sur 3 niveaux. En premier lieu adopter une nouvelle dénomination des centres qui abandonne les rattachements originels : � Lyade A3 devient Lyade Ainay, � Lyade C2A devient Lyade Garibaldi, � Lyade Némo devient Lyade Vénissieux. En second lieu, l’ARHM et la direction du pôle ont fait le choix de privilégier l’approche territoriale qui a vocation à inscrire les trois centres dans le paysage local des équipements de santé sur les quartiers :

� Ainay : Presqu’ile / 5ème / Oullins / Tassin / Pierre Bénite,

� Garibaldi : Lyon 3ème / 7ème / 8ème /Bron, � Vénissieux : Sud est lyonnais (Vénissieux, St

Fons, St Priest, Feyzin, Corbas,…).

Enfin, si Lyade en créant son CSAPA en 2009 avait fait le choix d’être généraliste, les centres gardaient leur spécificité d’origine, c’est-à-dire toxicomanie/addiction sans produit pour A3 et Némo et Alcoologie/tabacologie pour C2A. Or ces portes d’entrée par produit vont à l’encontre d’une part de l’approche intégrant le comportement addictif plutôt que les dépendances à tel ou tel produit et d’autre part de la volonté d’un ancrage territorial. Aujourd’hui un CSAPA généraliste se doit d’accueillir toute demande en lien avec les addictions, quitte à maintenir en interne des possibilités de prise en charge différenciées au regard des expertises présentes dans chaque centre (tabaco, usage de cocaïne, thérapie spécifique, etc.). Aussi, dès le début d’année 2013, la communication des centres a évolué vers trois centres généralistes, portes d’entrée aux soins des addictions, quelles qu’elles soient.

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I. PRESENTATION

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3. Émergence d’un projet de pôle dans lequel s’intégrera le projet d’établissement

Un projet de pôle dont les contours sont à affiner et à affirmer. En intégrant l’ARHM, le pôle Lyade a vocation à se développer pour atteindre une taille institutionnelle suffisante pour prendre une place forte dans le dispositif local et les institutions reconnues régionalement. Aussi, la fin d’année 2013 est l’occasion de questionner la mission du pôle et l’intérêt de compléter la partie soins des addictions - CSAPA - par un volet prévention / écoute plus étendu. Il s’agit de faire évoluer le pôle sur une mission plus large de promotion de la santé mentale. Il ne s’agit pas simplement de mieux connaitre et de maitriser les interactions des troubles psychiques et des conduites addictives mais aussi de renforcer les facteurs de protection et de travailler à un environnement favorable au développement de la santé mentale. Dans cette dynamique constitutive à la promotion de la santé mentale, pourraient aussi trouver place des actions de médiation santé, d’accès aux soins et d’interface psycho-médico-sociale avec les publics en situation de précarité et d’exclusion sociale pour lesquels les poly-addictions sont fréquentes. Cinq axes prioritaires s’affirment pour la définition d’un nouveau pôle :

1. Recherche et développement sur les champs croisés des addictions et de la santé mentale.

2. Œuvrer à une meilleure articulation des secteurs soin CSAPA et social.

3. S’engager pour une prise en compte de la personne dans sa globalité et son environnement.

4. Structurer et renforcer un secteur prévention / écoute / promotion de la santé sur les quartiers prioritaires.

5. Favoriser les approches innovantes en promotion de la santé mentale – accès aux soins en faveur des territoires fragiles et des publics vulnérables.

L’intégration en cours d’année 2014 des PAEJ / CJC du Centre Jean Bergeret à l’occasion de sa fusion avec l’ARHM, favorise la création au sein du pôle Lyade d’un ensemble de 4 Points Accueil Écoute Jeunes sur l’agglomération Lyonnaise (Lyon 1er , Rillieux la Pape, Saint Priest, Vénissieux). Auxquels s’ajoutent les mises à disposition de psychologues : au PAEJ municipal de Meyzieu et à la Maison des ados de Lyon 3ème

A ce dispositif d’écoute et de prévention de proximité sont attachés trois CJC et une offre d’action de prévention sur les territoires concernés. Le Projet Écoute, Prévention et accès aux soins - PEPS’ Lyade - est en cours d’élaboration en 2014. Il prévoit l’articulation avec les CJC de Lyade qui sont inclus dans le présent projet d’établissement.

4. Le cadre médico-social et le champ des addictions dans lequel s’inscrit le projet d’établissement

Inscrits dans la loi rénovant l’action sociale et médico-sociale du 2 janvier 2002, les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) sont des établissements relevant du 9° de l’article L. 312-1 du code de l’action sociale et des familles. La création d’un dispositif de prise en charge unique pour l’ensemble des addictions correspond à la volonté du législateur de réunir les deux dispositifs existants : les centres de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA) et les centres spécialisés de soins aux toxicomanes (CSST) et de couvrir le champ global des addictions. La circulaire DGC/MC/2008/79 est promulguée le 28 février 2008, elle est relative à la mise en place des centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie et à la mise en place des schémas régionaux médico-sociaux d’addictologie. L’activité des deux CSAPA de Lyade s’inscrit :

� Au plan national : - Dans le cadre de la loi de santé publique du 9 aout

2004 - Dans le cadre de la loi Hôpital Patient Santé

Territoire HPST entrée en vigueur au 01.08. 2010 - Dans le plan gouvernemental de lutte contre les

drogues et les toxicomanies 20013-2017.

� Au plan régional : - Plan régional de santé publique Rhône-Alpes de

2011, axes et objectifs généraux relatifs à la thématique addiction.

Et ses déclinaisons : - Schéma régional d’organisation des soins - Schéma régional d’organisation médico-

sociale - Schéma régional de prévention - Programme territorial centre - Programme régional d’accès à la prévention

et aux soins des plus démunis

� Au plan départemental : - Plan MILDT départemental - Plan départemental d’insertion

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I. PRESENTATION

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

5. La cohérence du projet et l’articulation avec les autres activités du pôle

Une recherche de cohérence pour donner du sens à l’action et l’articuler au mieux avec les activités Écoute Prévention et le Centre thérapeutique résidentiel Fucharnière qui constituent le pôle Lyade. Le projet d’établissement ambulatoire Lyade a vocation à s’établir en complémentarité et en appui mutuel avec les autres activités du pôle. Ce qui n’est pas effectif depuis la fusion Lyade. La démarche développée depuis le début d’année 2013 pour aboutir à ce document est de renforcer et d’affirmer la cohérence du projet d’établissement en lien avec le projet associatif de l’ARHM. Mais aussi : le PRS Rhône Alpes et les axes prioritaires de l’ARS 2012-2017, les orientations du Plan de la MILDT 2013-2018, les demandes des usagers, les besoins identifiés par les partenaires, les nouvelles recommandations de bonne pratique de soin, la recherche de complémentarité avec le dispositif spécialisé de la région et les dispositifs parallèles sanitaires ou sociaux. Cette recherche de cohérence est centrale pour donner du sens au projet tant pour les professionnels qui doivent le mener que pour les partenaires institutionnels et techniques qui ont vocation à s’articuler avec l’offre qu’il représente. La cohérence garantit la lisibilité - qui est le CSAPA Lyade ? Où va-t-il ? Comment propose-t-il de s’y prendre ? Ainsi par exemple, les actions de formation historiquement menées par le centre Lyade Garibaldi sont autant d’atouts à intégrer dans le projet. Pour la démarche « d’aller vers » qui sera initiée en direction des personnes en difficulté sociale, le CSAPA pourra être force de proposition de formation, pour renforcer les compétences des acteurs relais du secteur de l’action sociale et de l’insertion et faciliter ainsi les pratiques d’accès aux soins et de prise en charge coordonnées avec le CSAPA. Concernant l’articulation du CSAPA avec les activités d’écoute et de prévention qui se développeront en 2014-2015 du fait de l’intégration des Points Ecoute du Centre Jean Bergeret, on peut identifier 7 niveaux :

1. Sur les territoires pour améliorer la visibilité des habitants et des partenariats institution-nels concernant l’offre d’accompagnement du pôle,

2. Pour l’amélioration de l’identification et la prise en charge des personnes en souffrance sur les quartiers d’intervention,

3. Par la mise en place d’actions communes de proximité : information, prévention, formation,…

4. À travers le développement des consultations Jeunes consommateurs qui dépendent du CSAPA mais sont délocalisées dans les Points Ecoute,

5. Par le partage d’intervenants à temps partiels, 6. En termes d’échanges de compétences et de

savoir-faire, 7. Par la mutualisation des moyens et outils de

fonctionnement. Enfin, les possibilités de prise en charge en postcure au centre thérapeutique résidentiel CTR Lyade Fucharnière ont vocation à être plus fréquemment élaborées et mises en œuvre par le CSAPA ambulatoire. De même, le travail initié autour des addictions sans produit est une richesse sur laquelle le CSAPA Fucharnière pourra s’appuyer lorsque la période d’abstinence expérimentée en CTR qui fait apparaitre occasionnellement des conduites addictives sans produit (TCA, jeu pathologique, dépendance affective et sexuelle,…).

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II. DEMARCHE PROJET – CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES

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A la rentrée en poste du nouveau directeur en novembre 2012, le comité de direction a lancé l’élaboration du nouveau projet en 5 étapes entre décembre 2012 et juillet 2013 : 1ère étape : Présentation du processus - discussion de la méthode [Décembre-janvier 1013] Construction d’un groupe projet avec la participation d’un membre de chacun des centres ambulatoires, si possible en faisant vivre la pluridisciplinarité psychologue, médico-éducatif (IDE / éducateur spécialisé) et secrétaire médicale. Le groupe est réuni mensuellement. Le 18 décembre pour Lyon 2 et Lyon 3 et le 11 janvier pour Vénissieux, présentation de la méthode proposée et des cadres des politiques médico-sociales dans lesquels le projet thérapeutique va se construire. 2ème étape : Séminaire de travail des salariés du CSAPA à l’ARHM. [29 janvier 2013] Cette journée a eu pour objectifs de mettre en discussion et de redéfinir en collectif et de manière croisée (inter-centres et interprofessionnels) les missions fondamentales de l’accueil et de la prise en charge soignante des personnes s’adressant aux centres Lyade. Un dossier de ressources documentaires est diffusé par mail et disponible dans chacun des centres. La journée s’est organisée autour de deux impératifs pédagogiques, d’une part prendre en compte les contingences qui influent sur le projet (orientation MILDT/ARS, environnement institutionnel, évolution vers addictions …) et d’autre part, partir de la pratique actuelle développée dans les 3 centres. 3ème étape : Élaboration à l’intérieur de chaque catégorie professionnelle [Février 2013] Organisation de trois rencontres intra-professions pour élaborer les contributions médicales, psychologiques, médico-éducatives et administratives aux soins des addictions portées par Lyade. Élaboration d’un document de synthèse reprenant les référentiels communs aux praticiens et les orientations privilégiées. 4ème étape : Concertation, auto-évaluation et construction [De mars à juin 2013] Mise en place : - d’une enquête des attentes des patients pris en charge dans les trois centres durant un mois donné. - d’un questionnaire en ligne pour recueillir les besoins identifiés par les partenaires relais.

- de sous-groupes de travail pour établir des axes d’amélioration sur les axes prioritaires (voir Chapitre 6.Volets spécifiques liés aux priorités) 5ème étape : Finalisation et validation du projet thérapeutique [Juillet 2013] Écriture du projet thérapeutique par la chef de service, le médecin coordinateur et le directeur à partir des éléments recueillis. Présentation et discussion du projet thérapeutique lors d’une demi-journée de séminaire en septembre 2013. Le présent projet s’élabore dans un environnement aux multiples composants qui sont autant de cadres contraignants, d’acteurs incontournables et de richesses à mobiliser. La démarche de construction entend prendre en compte les éléments suivants :

Aussi, nous détaillerons ci-après 7 éléments qui sont pris en compte dans la construction du projet.

1. Des attentes institutionnelles fortes des autorités de tutelle liées au PRS Rhône-Alpes

Le présent projet d’établissement est orienté par 4 politiques qu’il se propose d’articuler entre elles sur le territoire centre : le Plan MILDT 2013-2017, le PRS Rhône-Alpes 2012-2017 mené par l’ARS, et, d’une manière moins prégnante, le plan insertion des bénéficiaires du RSA du Conseil Général du Rhône et les politiques sociales des municipalités. Concernant le plan MILDT qui est finalisé depuis septembre 2013, on peut retenir 7 objectifs qui mobilisent particulièrement le CSAPA ambulatoire de Lyade (positionnement institutionnel et savoir-faire) :

De la nécessité d’une concertation large pour fonder un projet thérapeutique qui a

du sens.

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II. DEMARCHE PROJET – CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Priorité 1 : Fonder l’action publique sur l’observation, la recherche et l’évaluation Objectif 1. Progresser dans la compréhension des conduites addictives. Objectif 2. Soutenir la recherche sur les nouveaux traitements médicamenteux et les stratégies thérapeutiques innovantes. Objectif 3. Faire de la recherche un outil d’aide à la décision Priorité 2 : Prendre en compte les populations les plus exposées pour réduire les risques et les dommages sanitaires et sociaux Objectif 1. Empêcher, retarder, limiter les consommations des jeunes Objectif 2. Améliorer le soin et l’accompagnement des femmes Objectif 3. Rapprocher les dispositifs des populations les plus éloignées Objectif 4. Prévenir dans le monde du travail Priorité 3 : Renforcer la sécurité, la tranquillité et la santé publiques, au niveau national et international, en luttant contre les trafics et contre toutes les formes de délinquance liées aux consommations de substances psychoactives. Pour cette priorité, en ce qui concerne le soin des addictions et donc Lyade, les objectifs à retenir sont : Objectif 1. Favoriser l’acceptabilité sociale des usagers et des dispositifs de soins et de réduction des risques Objectif 2. Améliorer l'articulation entre les champs judiciaire et sanitaire En ce qui concerne le Projet Régional de Santé en Rhône-Alpes, il donne lieu à un plan stratégique en 3 axes et 18 priorités pour 5 ans 2012-2017 La problématique de l’addiction est présente sur tous les schémas et plans d’action à travers d’une part le volet addictologie de l’organisation des soins (cf. p.325 du Schéma régional d’organisation des soins http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/fileadmin/RHONE-ALPES/RA/Direc_strategie_projets/PRS_Programmes_CNP/prs_30112012/DSPRO_20121130_SROS-Vdef.pdf) et d’autre part le volet addictologie du médico-social http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/fileadmin/RHONE-ALPES/RA/Direc_strategie_projets/PRS_Programmes_CNP/prs_30112012/DSPRO_20121130-SROMS-Vdef.pdf) « En addictologie, une articulation plus forte entre les différents acteurs médico-sociaux et sanitaires sur un territoire de proximité est indispensable, en vue d’assurer aux personnes ayant une conduite addictive une continuité de prise en charge. Pour les établissements spécialisés dans cette prise en charge, le premier principe directeur à suivre est celui de garantir un accès au dispositif à toutes les personnes ayant des conduites addictives ainsi qu’à leur entourage. L'accent est à mettre également sur la pluridisciplinarité des équipes afin d’apporter une réponse globale à l’ensemble des problèmes des patients.

Ensuite, il s’agit d’assurer la continuité des prises en charge en garantissant la coordination du parcours sur l’ensemble de la région (prévention, repérage et intervention précoce, réduction des risques et des dommages, prise en charge médicale, psychologique, sociale et éducative). Les actions à mettre en œuvre sur la durée du schéma prendront ainsi en compte cette question de la coordination des acteurs et des accompagnements ». « La qualité des prestations devra être améliorée en diffusant de bonnes pratiques professionnelles pour le secteur de l'addictologie. La mise en réseau et la territorialisation de l’offre permettront d’assurer un meilleur fonctionnement de l’existant. Les établissements et services médico-sociaux seront amenés à re-questionner leur projet institutionnel. A cette fin, l’évaluation de l’activité et de la qualité fera partie prenante de leur réflexion. Elle participe de l’identification de la performance. » Dans le programme territorial Centre les actions suivantes qui concernent les addictions ont été retenues : 1. Formation Entretien Prénatal Précoce et

coordination des professionnels périnatalité / addicto : P61-62

2. Poursuivre l’effort de prise en charge globale en addicto : renforcer et formaliser les partenariats P74-75

3. Renforcer les liens entre équipes spécialisées intervenant auprès des personnes « sans domicile individuel » dans les domaines des addictions et de la souffrance psychique P97

4. Collaboration services natalité (ELSA si il y en a) et CSAPA P. 116

5. Formation médecins généralistes aux addictions /Repérage Précoce et Intervention Brèves (RPIB) P 118

6. Consultation de proximité en addictologie dans les structures ou dispositifs locaux P 120

7. Création Comité de proximité en addictologie P 121 http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/fileadmin/RHONE-ALPES/RA/Direc_strategie_projets/PRS_Programmes_CNP/prs_30112012/DSPRO_20121130_Prog-CENTRE-_Vdef.pdf

Déclinaisons pour les prises en charge ambulatoire

� Etablir un état des lieux précis par zone de soins de proximité de l’offre de consultations de proximité ou de 1er recours, qu’elle soit médico-sociale (CSAPA, antennes, consultations avancées, consultations jeunes consommateurs) ou hospitalière (consultations externes d’addictologie en MCO ou en psychiatrie – cf. SROS et volets correspondants) et des

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II. DEMARCHE PROJET – CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES

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collaborations existantes (conventions de mise à disposition, temps partagés de personnel, orientations de patients, etc.).

� Dans les zones dépourvues de consultation, repérer les partenaires existants ou potentiels pouvant soit accueillir une consultation avancée soit orienter vers une consultation d’addictologie (points d’accueil écoute jeunes, missions locales, CCAS, maisons de santé pluridisciplinaires, maisons des adolescents – cf. SROS et volets correspondants).

� Pour renforcer le maillage territorial sur les zones non couvertes mais aussi pour assurer une prise en charge pluridisciplinaire (médicale, psychologique, sociale, éducative) dans une recherche de complémentarité d’action et de non concurrence, rechercher les subsidiarités potentielles entre les dispositifs médico-sociaux (CSAPA, antennes, consultations avancées) et sanitaires (consultations externes d’addictologie, psychiatrie – cf. SROS et volets correspondants).

� Renforcer et formaliser les partenariats entre le dispositif d’addictologie et les structures de prise en charge de personnes vulnérables : CHRS, centres de planning familiaux, PMI, maternités, UCSA et SPIP (détenus et sortants de prison), dispositifs de coordination territoriaux en santé mentale (cf. SROS et volets correspondants), associations communautaires (cf. SRP)... Ces partenariats doivent porter sur la coordination de la prise en charge. Ils peuvent également comprendre la formation des professionnels des structures au repérage et à l’intervention brève mais aussi l’intervention des équipes d’addictologie dans ces structures.

Prise en charge avec hébergement

� Etudier la cohérence entre l’offre et les besoins d’hébergement (centres thérapeutiques résidentiels, appartements relais, familles d’accueil) pendant la prise en charge mais aussi en amont (avant un sevrage par exemple) ou après. Renforcer la coordination avec les autres dispositifs existants (CHRS, appartements de coordination thérapeutiques, lits halte soins santé mais aussi SSR et hôpital de jour (cf. SROS).

Réduction des risques

� Etablir un état des lieux précis de l’offre de réduction des risques (équipes mobiles de CAARUD, programmes d’échanges de seringues, actions de réduction des risques portées par des CSAPA) et déterminer les zones non couvertes.

� Développer l’intervention d’équipes mobiles dans les zones non couvertes, si possible provenant des CAARUD existants sinon des CSAPA de proximité.

� Consolider les missions de dépistage VIH-hépatites.

Modalités Une coordination institutionnelle pilotée par l’ARS au niveau régional et territorial sera mise en place afin de faciliter la mise en œuvre de ces actions. Un comité technique régional décliné en comités techniques de proximité réunira les professionnels impliqués dans la prise en charge des addictions. Des groupes de travail par thématique pourront être créés. Concernant l’axe 3 sur La fluidité des prises en charge et des accompagnements, il faut noter l’orientation 3 : Développer et organiser la prévention des maladies chroniques et améliorer la coordination de leur prise en charge (soins, suivi thérapeutique, accompagnement et prévention des conduites addictives). Action 6 - Poursuivre l’effort de prise en charge globale et pluridisciplinaire en addictologie en renforçant l’articulation entre les structures médico-sociales, sanitaires et ambulatoires et en soutenant les partenariats Objectifs de l’action et résultats attendus Favoriser l’accès aux soins en addictologie et à une prise en charge globale des personnes dépendantes notamment les plus vulnérables par :

� Le développement des partenariats avec les structures et les dispositifs de proximité existants (Centre communaux d’actions sociales – CCAS ; missions locales ; Point Accueil Ecoute Jeunes – PAEJ ; dispositifs de coordination territoriaux en santé mentale, etc.).

� Le renforcement des articulations entre les différents dispositifs assurant une prise en charge pluridisciplinaire (médicale, sociale, éducative et psychologique) et personnalisée.

Description de l’action Pour l’objectif 1, les étapes méthodologiques supposent de :

� Renforcer et formaliser les partenariats avec les structures de prise en charge de personnes fragiles : centres de planning familiaux, PMI, maternités, UCSA et Service pénitentiaire d’insertion et de probation – SPIP (détenus et sortants de prison) ; appartements de coordination thérapeutique, lits halte soins santé, familles d’accueil, dispositifs de coordination territoriaux en santé mentale, etc.

� Repérer les partenaires potentiels de proximité pouvant accueillir une consultation ou orienter vers une antenne : Maisons des adolescents, Point d’accueil écoute jeunes, missions locales, maisons de santé pluridisciplinaires et inciter les structures à nouer des partenariats.

Pour l’objectif 2, elles consistent à :

� Etudier, dans le contexte de budget contraint, la subsidiarité potentielle entre les dispositifs médico-sociaux (CSAPA, CAARUD, consultations avancées) et sanitaires (médecine chirurgie- obstétrique et psychiatrie : équipes de liaison et de

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II. DEMARCHE PROJET – CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

soins en addictologie (ELSA), consultations hospitalières) ainsi qu’entre les centres thérapeutiques résidentiels médicosociaux et les services de soins de suite et de réadaptation spécialisés en addictologie (sanitaires).

� Améliorer le dispositif de réduction des risques par un meilleur maillage territorial (équipes mobiles) et une consolidation des missions de dépistage VIH-hépatites par conventionnement avec les structures compétentes (Centre de dépistage anonyme et gratuit – CDAG).

En conclusion, dans le PRS Rhône-Alpes établi et porté par l’ARS, on peut retenir des différents schémas établis fin 2012 les axes suivants :

� Garantie d’un accès au dispositif à toutes personnes ayant des conduites addictives,

� Articulations + fortes entre les différents acteurs médico-sociaux et sanitaires pour assurer la continuité,

� Renforcement et formalisation des partenariats, � Continuité des prises en charges avec la

coordination du parcours du patient, � Développement d’une approche diversifiée et

globale, � Logique de prise en charge conjointe et de

complémentarité d’intervention. Enfin, les problématiques d’addictions sont présentes dans les diagnostics des services du Conseil Général du Rhône et des Centres Communaux d’Action Sociale concernant les freins à l’insertion des publics en difficulté sociale dont ils ont la charge. Ce rapide état des lieux a fait l’objet d’un dossier documentaire et d’une présentation powerpoint lors de la 1ère réunion de lancement de l’élaboration du nouveau projet thérapeutique le 29 janvier 2013.

2. Un dispositif local de CSAPA en évolution

Lyade s’intègre dans le paysage lyonnais des acteurs des addictions qui se caractérise par plusieurs éléments typiques des grandes agglomérations (diversité de l’offre, difficulté de couverture territoriale) mais aussi des caractéristiques propres à l’histoire du dispositif. Sur les 10 dernières années, il est à noter :

� La fermeture du service substitution méthadone de Lyon Sud (Pierre Bénite) qui était l’un des trois centres addiction hospitaliers.

� Le transfert du service addiction / substitution de l’Hôtel Dieu (Lyon 2ème) à l’hôpital de la Croix Rousse Lyon 4ème avec l’ouverture d’une consultation grossesse/addiction.

� La fusion des associations APUS - Aide Alcool, Jonathan et Ruptures pour constituer une seule et

même association ARIA en charge de gérer un CAARRUD, un CHRS et deux CSAPA généralistes dont un avec des appartements thérapeutiques. À noter que le CSAPA du Griffon est constitué de la réunion d’un CSST et d’un CCAA au même titre que Lyade.

� La fermeture du réseau Généraliste Toxicomanie du Rhône GT69 et l’absence de réseau addiction structuré, pour l’animation duquel une mission a été attribuée à la Maison du patient sous le nom de GRAL.

� L’ouverture des Équipes de Liaison et de Soin en Addictologie - ELSA - dans tous les centres hospitaliers de l’agglomération, CHS compris.

� Le développement de l’offre de prise en charge en clinique privée (clinique Lumière par exemple) avec des offres de soins diversifiées, de plus en plus onéreuses et qui mobilisent des postes de psychiatres à des niveaux de rémunération que les établissements médico-sociaux ne peuvent égaler.

� L’absence sur le territoire d’établissement de niveau trois en addictologie.

� L’ouverture en 2013 d’un centre de jour addiction par le CHS Saint Cyr et l’hôpital de l’Arbresle sur l’Ouest lyonnais.

3. Un projet - Des temps de concertation des équipes

La démarche projet a été présentée, discutée et amendée avec les trois équipes lors des réunions hebdomadaires en décembre 2012. Un groupe projet a été constitué pour accompagner la direction dans le processus de construction. Il réunissait 4 salariés (une infirmière, une secrétaire médicale, un psychologue et un éducateur spécialisé) des trois centres en plus de la secrétaire générale de l’ARHM, la chef de service, le médecin coordonnateur et le directeur de Lyade. Le groupe projet a fixé un séminaire de travail d’une journée le 29 janvier. La journée s’est organisée autour de deux impératifs pédagogiques, d’une part prendre en compte les contingences qui influent sur le projet (orientations MILDT/ARS, environnement institutionnel, cadre d’établissement médico-social, évolution vers addictions…) et d’autre part partir de la pratique actuelle développée dans les 3 centres. Ce séminaire s’est déroulé de la manière suivante : en plénière, point sur l’intégration avec le Directeur général de l’ARHM, les grandes orientations portées par la nouvelle direction et le médecin coordonnateur, suivie de travaux en sous-groupes sur l’état des lieux des pratiques et les fondamentaux de l’accueil et de la prise en charge thérapeutique. Partage des travaux de groupe et discussion en fin de journée. Cette journée a été animée avec la participation de la secrétaire générale et la chargée de mission de l’ARHM.

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II. DEMARCHE PROJET – CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES

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En février 2013, les membres du groupe projet ont organisé 3 réunions intra-professionnelles de deux heures pour les médecins, les psychologues et les infirmières / éducateurs / secrétaires médicales pour élaborer la contribution de chaque profession à la prise en charge thérapeutique assurée par le CSAPA ambulatoire. Ces temps entre acteurs de la même profession ont donné lieu à des réflexions communes retranscrites dans des comptes rendus diffusés en juin aux équipes. De mars à mai, le groupe projet a mis en place une double enquête des besoins auprès des partenaires d’une part et auprès des patients pris en charge dans les centres d’autre part. Cela a donné lieu à des discussions dans chacune des équipes. (cf. informations recueillies en 2.4 et 2.6). Le 10 juin 2013 un deuxième séminaire a réuni l’ensemble des équipes avec pour objet un travail de sous-groupe pour identifier ensemble les axes d’amélioration sur les 6 priorités définies le 29 janvier : Précarité ; articulation avec le soin ; réduction des risques, santé / justice, sans produits ; place des usagers. Ce deuxième séminaire a aussi été l’occasion de réaffirmer le projet d’accueil commun aux trois centres et la nécessaire articulation des prises en charge avec le secteur social de droit commun et le secteur sanitaire non spécialisé. Il a donné lieu à des propositions d’amélioration des équipes sur le projet et le fonctionnement. Le 1er octobre, la direction a organisé une demi-journée de présentation du projet thérapeutique aux équipes, dans l’objectif de faire émerger des groupes de travail : en premier lieu le groupe de pilotage, le sous-groupe démarche qualité rattaché au pilotage et le groupe Cariatides (nouveau logiciel patients + GED); puis dans un second temps les groupes de travail autour des priorités. Le 7 mars 2014, le pré-projet a été envoyé pour avis à l’ARS avec un retour critique constructif qui a permis de l’améliorer. Le 28 avril 2014, le CA de l’ARHM prend connaissance du projet d’établissement et le valide pour les 5 années à venir.

4. Un questionnaire en ligne de consultation des partenaires

A l’initiative du groupe projet, un questionnaire pouvant être rempli directement sur internet a été envoyé par mail en direction de 560 partenaires de Lyade. Ils ont été 60 à répondre dont la moitié du secteur spécialisé des addictions et l’autre moitié du secteur non spécialisé. 80% connaissaient Lyade et 63% ont déjà travaillé avec Lyade.

Les attentes des partenaires addiction : Poursuivre et intensifier le partenariat.

POURQUOI ?

� Avoir une meilleure connaissance de nos pratiques respectives (spécificité),

� Avoir une meilleure lisibilité sur les besoins et limites de chaque partenaire (réactivité),

� Travailler non pas en parallèle mais en articulation (complémentarité),

� Une meilleure collaboration avec les différents soignants engagés dans une prise en charge pour un même patient. (pluridisciplinarité),

� Mieux corréler le temps de la prise en charge en santé mentale avec celui de la prise en charge de la pathologie addictive. (fluidité du soin).

COMMENT ? QUEL OUTIL ?

� Initier ou renforcer des rencontres régulières, � Systématiser davantage des échanges à

distance, � Élaborer des groupes de travail sur des thèmes

pré- définis (pour exemple : travail de réflexion sur les produits etc…),

� Échanger autour de situations cliniques communes.

Les attentes des partenaires non spécialisés : Renforcer ou initier un partenariat.

POURQUOI ?

� Connaître Lyade et /ou mieux appréhender ses spécificités,

� Pouvoir bénéficier d’un regard expert sur les problématiques rencontrées par les acteurs de terrain,

� Faire connaître la structure à des professionnels et à un réseau de partenaires locaux,

� Être en capacité de mieux orienter les usagers en situation d’addiction(s).

COMMENT ? QUELS OUTILS ?

� Avoir des « personnes ressources » bien ou mieux identifiées,

� Pouvoir compter sur un accueil d’urgence (en amont de l’amorce d’un suivi),

� Mettre en place à Lyade une ligne téléphonique unique,

� Plaquettes à disposition pour diffusion, � Aide à l’analyse de la pratique. Cette enquête a été l’occasion de recevoir de nombreuses demandes en formation. Nous sommes connus et reconnus depuis une dizaine d’années dans notre activité spécifique de formation qui se décline principalement sur les thèmes suivants, dont la plupart bénéficient d’un financement par l’ARS :

� Cycle de base en addictologie � Étayage et soutien des professionnels

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II. DEMARCHE PROJET – CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

� Formation en tabacologie. � Formation sur le thème « Grossesse et conduites

addictives ». Les partenaires qui ont bénéficiés de ces temps de formation, réalisés par une équipe pluri- disciplinaire de soignants (médecins, psychologues, infirmière, éducateur spécialisé) soulignent la dynamique qui en ressort, la nécessité d’y participer, le souhait de poursuivre pour affiner davantage leurs connaissances, et par là même, être mieux en capacité d’orienter ou de prendre en charge. Pour conclure sur les questionnaires adressés aux patients et aux partenaires, nous voulons mettre en avant ce qui est ressorti de commun et qui se devra d’être un axe d’amélioration de notre travail. � Articulation avec le social, à l’extérieur. � Articulation avec le soin à l’extérieur. � Travail sur le corps. � Groupes de parole.

5. Qui sont les personnes en demande de soin qui se sont adressées aux 3 centres Lyade en 2012 ?

Parmi ces 1300 personnes en demande de soin des addictions 68,5% sont des hommes et 31,5% des femmes, ils sont pour 98% d’entre eux originaires du département du Rhône. 15% ont moins de 25 ans, 30% ont entre 25 et 40 ans et + de 50% sont sur la tranche d’âge 40-70 ans, en sachant que parmi ceux-ci ce sont les 40-50 ans qui sont les plus représentés. Pour une très grande majorité, les personnes travaillent (63,4%), elles peuvent être aussi bénéficiaires de l’assurance chômage (8,4%) du RSA (10,3%) ou de l’AAH (5,7%), ce qui représente une part importante de très faibles revenus. Ils sont 139 patients à déclarer être en situation d’hébergement précaire (13%) dont 6 sans domicile fixe, ce qui laisse percevoir les situations de vulnérabilité et d’exclusion de certains. Si l’origine de la demande de soin vient pour plus du tiers du patient lui-même, un autre tiers vient de la justice en orientation ou obligation de soin et le dernier tiers est partagé sur orientation du médecin généraliste, de l’hôpital ou d’un autre centre spécialisé en addictologie (CAARRUD, CSAPA). L’alcool est le produit à l’origine de la prise en charge pour près de 50% des patients, 16% sont en demande de soin par rapport à leur consommation de cannabis, un peu plus de 15% pour les opiacés (dont 1,3% pour détournement du traitement de substitution) et 10% pour la dépendance au tabac. La cocaïne ou le Crack sont à l’origine de seulement 27 demandes (2,2%) et sont présents dans 4,2% des prises en charge en tant que deuxième produit, ce qui

confirme le peu de demande d’aide des consommateurs qui sont pourtant en recrudescence d’après le Baromètre Sante 2010. Les « drogues dites de synthèse » (amphétamines, ecstasy,…) ne représentent que 0,2% des demandes de soins. Les niveaux d’usage déclarés hors tabac sont pour 62,5% de la dépendance, pour 34% de l’usage nocif et 3.1 % se déclarent abstinents depuis au moins un mois. L’usage par voie intraveineuse concerne 2,6% des patients même si 9,3% déclarent l’avoir pratiqué antérieurement. Plus de 80 patients sont concernés par les addictions dites sans produits (TCA, jeux, sexualité,…).

6. Une enquête auprès des patients accompagnés

Dans le cadre de l’expression des droits des usagers et pour améliorer et/ou réajuster les modalités de la prise en charge, une enquête de satisfaction a été menée durant un mois, dans les trois structures du pôle. Un questionnaire réfléchi et approuvé par le groupe projet a été proposé aux patients et mis à leur disposition dans la salle d’attente ou auprès de la secrétaire. Les thérapeutes ont incité à la participation à l’enquête. Au préalable, il a été explicité aux patients la finalité de cette démarche. 130 patients ont répondu à l’enquête, (35% de femmes et 65% d’hommes) de manière complète ou partielle. Sur ces 130 patients, 47% sont suivis depuis 3 ans et plus, 21% depuis 1 à 3 ans et 32% depuis moins d’un an. La synthèse des avis et propositions d’amélioration accessibles sur demande auprès de Lyade. Quelques chiffres sont très évocateurs, tant au niveau des réponses concernant la prise en charge actuelle qu’à celui des besoins exprimés. Sur la prise en charge actuelle, 99% se disent satisfaits (64% très et 35% satisfaits). La qualité de l’écoute, des soins, de l’accueil, des intervenants et de leur disponibilité sont, dans l’ordre, les points forts de l’accompagnement. Sur les besoins exprimés, il convient de différencier, d’une part ce qui concerne les liens avec des partenaires extérieurs, d’autre part ce qui a trait plus spécifiquement à une demande personnelle et qui peut être porteuse de nouvelles approches thérapeutiques à mettre en place :

1. Sur les liens avec les partenaires extérieurs : 53% souhaiteraient que davantage de liens soient établis avec les services sociaux environnants (assistants de travail social, organismes de

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II. DEMARCHE PROJET – CONCERTATION ET PRISE EN COMPTE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES

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logement) 38% avec le soin à l’extérieur (médecin généraliste, hôpital, service dentaire, pharmacien)

2. Sur les demandes personnelles : force a été de constater que le travail sur le corps et l’expression par la parole sont très importants : 46% des patients expriment le souhait d’ateliers de relaxation, de sophrologie, pour une meilleure prise de conscience de leur corps et un travail sur l’estime de soi. 59% des patients souhaiteraient plus de temps de groupes de parole avec des personnes qui connaissent les mêmes difficultés de par leur problématique. Enfin, 43% des patients souhaitent participer à un groupe de patients du centre pour donner plus souvent leur avis, ce qui ouvre une perspective dynamique à la mise en place d’instances de consultation et d’expression des usagers du CSAPA.

7. Un projet élaboré dans la concertation par le comité de direction et validé au sein de l’association

Le projet est validé à travers la création du groupe projet et les différentes étapes d’appropriation de la démarche :

1. Recueil d’information : dossier documentaire, orientations ARS et MILDT, échanges sur les pratiques entre intervenants, enquêtes patients et partenaires,

2. Définition des fondamentaux par les équipes, 3. Mise au travail des priorités et des axes

d’amélioration en sous-groupes, 4. Rencontre de la Ville de Lyon et du Conseil

Général du Rhône, 5. Échanges avec les fonctions ressources, avec la

direction générale et le secrétariat général de l’association.

Le comité de direction aboutit fin juin à une masse d’informations et de points d’analyse qui conduit ses trois membres à élaborer le projet en étroite collaboration. Celui-ci a fait des allers-retours avec le secrétariat général de l’association et a transmis la version 0 du projet d’établissement mi-septembre au Directeur Général de l’ARHM et aux équipes pour un échange et une validation du projet final au 1er octobre lors d’une réunion de synthèse. Un séminaire de rentrée du 6 janvier 2014 a permis de travailler la mise en œuvre du projet avec les équipes et l’élaboration des fiches – actions qui constituent le volet opérationnel du projet d’établissement. L’une des orientations fortes du présent projet repose sur le postulat d’intégrer les addictions dans le droit commun en tant que pathologie, fréquemment chronique, nécessitant toutefois une prise en compte sociale et

psychologique renforcée. Avec le développement du soin des addictions en médecine de ville et l’ajustement des accompagnements sociaux aux pratiques addictives par certains CHRS et services d’insertion, les CSAPA hospitaliers ou médico-sociaux se justifient aujourd’hui par la complexité des prises en charges qu’ils sont en capacité d’assurer : polyaddictions, comorbidités psychiatriques ou encore situations sociales et juridiques aggravées. Aussi, en ce qui concerne les personnes usagères de produits stupéfiants, la prise en charge en CSAPA doit sortir du montage originel de la loi de 1970. En effet cette dernière la situe en contre poids du volet répressif, comme un espace spécialisé, à part et protégé, qui garantit l’accès au soin anonyme et gratuit pour contrebalancer la pénalisation de la consommation de produits illicites. Si cette pénalisation de l’usage persiste aujourd’hui, l’évolution de la toxicomanie vers les addictions dé stigmatise d’une part les personnes concernées et d’autre part le champ professionnel qui en a la charge. Ce mouvement de « normalisation », s’il a toujours le risque de médicaliser à outrance une problématique éminemment sociale, a l’avantage de rapprocher les personnes du statut plein et entier de citoyen et le dispositif spécialisé du droit commun médico-social. Dans le cadre des prises en charge spécifiques liées à l’alcoolisme, le développement d’expérience de sevrage ambulatoire par la médecine de ville et l’arrivée du traitement de substitution indique une même déspécialisation du soin. Le CSAPA a vocation aujourd’hui à abandonner progressivement ces identités spécifiques pour prendre l’habit du médico-social en tant que structure du droit commun qui s’inscrit dans les parcours de soin et d’insertion des citoyens, en tant qu’acteurs responsables et critiques de leur comportement addictif et de leur soin.

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III. PHILOSOPHIE DU SOIN ET STRATEGIE A 5 ANS

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

1. Des valeurs « socles » réaffirmées ensemble en 2013

À l’occasion du séminaire de travail interne du 29 janvier 2013 sur le soin à Lyade, en conclusion de travaux en sous-groupes sur les pratiques de chacun, l’équipe a rappelé les fondamentaux suivants : � Lyade œuvre au soutien et à l’accompagnement

visant l’autonomie dans les limites des capacités de la personne

� L’idéologie du soin n’est pas l’abstinence obligatoire mais bien la santé (dans cette perspective, la consommation contrôlée peut être considérée comme une alternative crédible)

� Le soin des addictions nécessite l’intervention du tiers professionnel spécialisé

� Il s’agit de soigner la dépendance, et non de la générer, d’accompagner le patient à faire et pas de décider, ni de faire à sa place

� La préservation du lien est une priorité � L’accueil est ouvert en priorité, mais pas

uniquement, aux personnes en situation sociale difficile.

� L’accompagnement proposé intègre la protection vis à vis des intrusions extérieures, des institutions ou des demandes portées par des tiers concernant le soin du patient. La diffusion de l’information est validée par le patient.

� La souffrance des tiers est prise en compte, l’accompagnement ou le soutien de l’entourage doit pouvoir être proposé

Le comité de direction, tout en validant ces fondamentaux dans l’offre de soin assurée par Lyade, impulse 9 axes de développement pour ce nouveau projet que nous présentons ci-après :

2. Passage d’une approche « produits » aux conduites addictives

Bien que généraliste, le CSAPA Lyade s’est construit depuis 2009 sur la mise en commun de l’alcoologie et tabacologie (C2A) et de la toxicomanie (A3 et Némo). En début d’année 2013 les centres Ainay et Garibaldi maintiennent leur spécialisation en terme de publics accueillis différents, d’analyse de pathologies distinctes et de singularité des prises en charge en alcoologie et en toxicomanie. Le présent projet acte formellement le passage sur les trois centres à une approche par conduites addictives en référence à la mutation initié par le MILDT en 2000 (Maestracci, 2002) puis par la Fédération Addiction (Couteron, 2009).

Ce qui nous importe de considérer est plus le comportement que le produit de dépendance en sachant que l’on constate plusieurs évolutions : � Le rapport de dépendance à un seul produit est en

train de disparaître avec la consommation croisée avec d’autres produits psycho-actifs pour augmenter les effets ou atténuer les conséquences du produit de prédilection.

� La montée en charge des poly-addictions dans les profils des usagers en recherche de multiples effets.

� Le glissement d’une dépendance à une autre lors d’un sevrage (opiacé / alcool, cannabis / psychotropes, cocaïne / alcool…).

� L’évolution des « cultures produits » alcool, héroïne, cocaïne, cannabis constitutive d’une approche « identitaire » relativement perméable, vers des « cultures effets recherchés » qui sont perméables et s’entrecroisent ou se succèdent : défonce/anesthésiant, psychostimulant/performance, hallucinogène/expérience hors réalité.

� La substitution opiacée peut entraîner le glissement des consommations vers d’autres produits entre autres alcool, psychotropes.

� Les consommations excessives de produits psycho-actifs peuvent être accompagnées ou apaiser des comportements addictifs sans produits du type troubles du comportement alimentaire, jeux excessifs, dépendances affectives et sexuelles, cleptomanie.

Pour l’ensemble de ces raisons les trois centres s’engagent dans une prise en charge de l’ensemble des comportements addictifs qui déspécialisera les portes d’entrée au soin des centres et les amènera à des prises en charge qui s’appuieront sur les compétences présentes sur les 3 centres. Références : « Drogues, savoir plus risquer moins : livret de connaissances » / MILDT Maestracci 1999 ; « De l’approche par produit au concept d’addiction », Ceras - revue Projet n°282, Dr Henri-Jean Aubin, Septembre 2004.

3. Ancrage dans la promotion de la santé mentale

Le pôle Lyade, de par son rattachement à l’ARHM, prend une place particulière dans le dispositif local de soin des addictions. Le croisement santé mentale et addiction est à assumer pleinement dans le présent projet avec une perspective de meilleure compréhension des mécanismes d’interactions, de prise en compte des facteurs de vulnérabilité et de protection, des doubles pathologies et d’articulation des deux secteurs soignants. On peut considérer les interactions des deux champs sur plusieurs niveaux :

� Les conduites addictives comme révélatrices des insuffisances des facteurs de protections (principalement les compétences psycho-sociales) ?

A partir des compétences cumulées, construire une offre de soins innovante et ouverte.

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III. PHILOSOPHIE DU SOIN ET STRATEGIE A 5 ANS

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� Les conduites addictives comme « simple symptôme » de la souffrance psycho-sociale voire psychique?

� L’addiction comme « auto-médication » d’une pathologie constituée ?

� L’addiction comme « facteur de risque » (précipitant et/ou d’aggravation) ?

� Le trouble psychiatrique comme facteur de risque de conduites addictives, voire de dépendance ?

� L'existence de facteurs de risque communs (environnementaux, génétiques…) ?

Sur ces six points, le pôle Lyade se doit d’éclairer les professionnels, les patients et leur entourage et de porter des démarches d’accompagnement et d’articulation des soins qui améliorent la prévention et le soin des addictions. L’idée est de concourir à la promotion de la santé mentale par une approche pragmatique et efficiente sur un niveau de prévention secondaire ; c’est-à-dire l’information, le repérage précoce et l’accompagnement adapté pour les jeunes patients sous traitement versus jeunes consommateurs en difficulté, en vue de prévenir les dommages et de faciliter l’accès et l’adhésion aux soins. Référence : Plan Psychiatrie et Santé Mentale 2011-2015

4. Approche globale des addictions s’appuyant sur les dispositifs socio-sanitaires des territoires

La mise en place des CSAPA a été l’occasion pour le législateur de réaffirmer l’approche globale des addictions sur ses trois volets : médical, psychologique et social. Cette prise en charge de la personne dans ses trois composantes garantit une prise en compte des facteurs de vulnérabilité personnels et environnementaux. Elle est la condition d’un accompagnement global qui va se donner le plus de chance d’efficience possible. La particularité des trois centres réunis au sein de Lyade est une approche médico-psycho centrée avec laquelle l’action éducative et sociale a toujours été pensée à part. Certainement en complémentarité avec les autres acteurs locaux tels l’APUS, l’ANPAA et les CHRS beaucoup plus « équipés» socialement. Aussi seul un poste d’éducateur était présent sur le centre A3 avec une mission principalement établie autour de l’accueil. Aujourd’hui, le projet à déployer sur les cinq prochaines années réaffirme la nécessité de prendre en charge le volet social des situations des patients d’une manière plus forte et renforcée.

Aussi trois axes de développement sont identifiés :

1. L’ancrage territorial renforcé en vue d’améliorer le partenariat effectif avec le secteur social et amplifier des prises en charge conjointes et non plus parallèles (de par la Loi de 70, la prise en charge médico-psychologique de la toxicomanie aurait vocation à être protégée de l’intervenant social extérieur au lieu d’être pensée ensemble ou articulée avec le patient). Il s’agit ici d’avoir une démarche de partenariat territorialisé pouvant aboutir à un conventionnement et des outils communs avec tout au moins les CCAS - MDR et CHRS présents sur les communes environnantes.

2. La réaffectation de mission éducateur et infirmiers existants pour faire vivre les partenariats avec le secteur social autour des patients qui en ont besoin

3. Le renfort des équipes par la création d’un poste de travailleur social partagé.

Références : PRS Rhône-Alpes, Fédération addiction : « Associons nos compétences : pour une approche médico-sociale des addictions » 01/05/2009

5. Accueil : le temps fort de la rencontre avec l’établissement, son projet et la mise en perspective du soin adapté

L’accueil - Porte d’entrée aux soins : commune mais pas uniforme aux trois centres En parallèle à la déspécialisation des centres Ainay et Garibaldi, l’accueil est repensé pour garantir la même qualité et la même approche quel que soit le centre. Il s’agit de donner à voir et de structurer une offre de soin en addictologie et non plus en toxicomanie ou alcoologie. � Le temps d’accueil est dissocié du temps de

rencontre du thérapeute

� Il fait l’objet : - d’un accueil téléphonique pour informer, orienter

et programmer l’entretien d’accueil, - d’une rencontre entre la personne en demande et

un acteur ou un binôme d’acteur du soin, porteur(s) du projet de l’établissement,

- d’un temps d’écoute sans à priori, ni jugement, ni prédétermination de la prise en charge à venir,

- de la présentation de l’offre de soin Lyade, des conditions d’accès et des droits du patient,

- d’un pré-diagnostic partagé avec le patient, - d’une orientation interne et / ou externe, - d’un compte-rendu des échanges et des

orientations au travers d’une fiche accueil qui devient le document individuel de prise en charge DIPEC,

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III. PHILOSOPHIE DU SOIN ET STRATEGIE A 5 ANS

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

- Éventuellement d’une prise de rendez-vous pour un deuxième entretien d’accueil ou une consultation,

- la présentation à l’équipe ou tout au moins au thérapeute concerné du profil et de la demande du patient orienté.

6. Accompagnement vers la santé où l’abstinence peut être un objectif et non une fin en soi

Il s’agit ici de réaffirmer l’approche du soin des addictions qui se situe dans l’accompagnement des personnes en difficulté avec leurs comportements addictifs ou leurs consommations de substances psycho-actives. En référence aux travaux d’Alain Morel, nous proposons une approche graduée qui initie une relation d’accompagnement en amont de la demande de soin à proprement parlé. À travers l’intégration de la réduction des dommages au sein de la démarche de soin proposée à Lyade, nous prenons en compte et nous accompagnons les usagers de produit y compris lorsqu’ils n’ont pas encore de demande de soins. L’intégration de la réduction de dommages s’entend ainsi en vue d’un meilleur accès aux soins des addictions à moyen et long terme. Cela implique une démarche de proximité, dite d’ « aller vers » qui reposera principalement sur les partenaires relais permettant aux intervenants Lyade d’aller à la rencontre des personnes et de les prendre là où elles en sont dans leur parcours de consommation et de soin des conduites addictives. Référence : Rapport Reynaud, MILDT 2013

7. Prise en charge thérapeutique diversifiée pour une meilleure adaptation du soin au contexte et à la clinique

Outre les demandes formelles de l’autorité de tutelle (Agence Régionale de Santé), au travers du Programme Régional de Santé (PRS) et du Schéma Régional Médico-Social – Volet addictions, cette diversification des thérapies proposées paraît justifiée et nécessaire pour Lyade :

� du fait de l’évolution des pathologies et des profils cliniques des usagers accueillis et de la complexité de situations qui ne peuvent être pris en compte par le simple « dispositif de droit commun » (médecine libérale, service social de secteur, etc.).

� de la diversification des pratiques thérapeutiques scientifiquement validées et de la pertinence d’un enrichissement mutuel entre les différents mouvements théoriques ;

� de l’amélioration des connaissances du public sur les thérapies pratiquées et de la reconnaissance d’un « droit d’accès » aux techniques et compétences particulières.

Elle s’effectue, à partir d’un soubassement historique à imprégnation psychodynamique (cf. « état des lieux ») :

- selon une logique « intégrative et éclectique » partant de l’expérience du sujet, des compétences et des ressources ainsi cumulées ; - selon plusieurs axes complémentaires : approches thérapeutiques (TCC et techniques apparentées, EMDR, relaxation et approches corporelles, approche systémiques et thérapie familiale) et leurs modalités (individuelle ou groupale). Cette diversification est un enjeu majeur du présent projet, sur les cinq ans de sa mise en œuvre (cf. « perspectives », présentées au paragraphe 4.4.2.2.) Références : « Les bases de la psychothérapie - approche intégrative et éclectique » O. Chambon, M. Marie-Cardine Dunod - 2010 « Les conduites addictives - comprendre prévenir soigner » Alain Morel et Jean-Pierre Couteron 2008

8. Mise en place d’un suivi qui permette le réajustement de la prise en charge

Pour pouvoir mettre en place un suivi, permettant le réajustement de la prise en charge, il est nécessaire de construire un projet individuel de soin avec le patient. Rappel : La loi n°2002-2 du 02 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, a voulu pallier les insuffisances d’une législation antérieure, considérée par certains comme « muette » jusqu’alors, sur les droits des personnes, notamment en tant qu’usagers des établissements sociaux et médico-sociaux. Cette loi a donc réformé la loi n°75-535 du 30 juin 1975, relative aux institutions sociales et médico-sociales. Le principal objectif de la loi 2002 -2 est de promouvoir le droit des usagers, en plaçant la personne au cœur du dispositif. Il ressort de l’esprit de la loi, une vraie volonté d’individualisation maximale des actions menées par les équipes médico-sociales auprès des bénéficiaires. La loi précise, rappelle, et organise les droits et libertés individuelles des usagers des structures sociales et médico-sociales, autour de 4 principes déterminants de l’amélioration de la qualité de l’accompagnement. Le législateur a cherché, avant tout, à assurer l’accès effectif de ces droits. Pour ce faire,

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la loi énumère et rend obligatoire des documents, des instances, des procédures d’évaluation et des sanctions. Parmi les outils mis en place (règlement intérieur, livret d’accueil, etc.) il est fait état du contrat de séjour et/ ou du DIPEC (document individuel de prise en charge). Son contenu minimal est fixé par voie réglementaire selon les catégories d’établissements et de personnes accueillies. A Lyade, le DIPEC est considéré comme un outil de transmission entre l’accueil et le soin- accompagnement. Outil de notre prise en charge, ce document est de toute évidence insuffisamment élaboré. Dans son état actuel, il ne peut nous servir de document de référence sur lequel nous appuyer pour améliorer la qualité de l’individualisation du soin. Nous avons donc pour objectif de le travailler afin que soient clairement formalisées les demandes du patient qui vient vers nous, l’évaluation du ou des professionnels qui l’accueillent ainsi que les objectifs de soins qu’ils se fixent. A partir de ce document dans sa rédaction plus complète, nous pourrons alors de manière plus formelle prendre deux engagements :

8.1. Construire (avec) et proposer à chaque patient un accompagnement person-nalisé.

Le Projet d’Accompagnement Personnalisé, ou le Projet d’Accompagnement Individualisé, est un « contrat » qui fixe les priorités, ainsi que les objectifs d’accompagnement et de soin que le thérapeute, le patient et le centre se donnent pour les mois à venir. Le contrat se définit en Droit comme un engagement volontaire, formel ou informel entre plusieurs parties. Le principe de la volonté des parties est consacré :

� Le patient qui vient vers nous, doit être dans une démarche volontaire de soins.

� Le PAP/PAI revêt, de par sa forme écrite, un caractère formel.

Dès lors que ces deux éléments coexistent, le cadre d’accompagnement pourra être clairement établi. Ce cadre va fixer les priorités, les objectifs et les moyens mis en œuvre en termes thérapeutique et d’engagements réciproques, dans la perspective d’une prise en charge à moyen ou long terme. Se savoir, se reconnaître « acteur » et responsable dans son propre parcours de soin fait partie du processus de soin et d’insertion des patients qui ont pu mettre à mal le regard qu’ils portent sur eux-mêmes mais aussi sur leur situation sociale, familiale, professionnelle etc. Tout lien thérapeutique trouve son essence-même dans la confiance et le respect réciproques. Le fait de les formaliser par écrit, dans un engagement commun, mais distinct ne peut être qu’une « plus-value ».

Dans la pratique, lors des premiers entretiens, l’usager est invité à exprimer et travailler ses besoins et attentes avec le thérapeute référent et l’institution. Le projet de soin va pouvoir s’établir en termes de priorités et d’axes de travail à partir des demandes et besoins partagés entre le patient, le thérapeute et le cadre institutionnel. Il importe néanmoins, pour définir ce projet d’accompagnement, de tenir compte des capacités et des limites propres, d’une part au patient, d’autre part à l’institution. En effet toute personne nouvelle (ou qui revient après quelques mois ou années) se présente en apportant son histoire, ses difficultés, ses attentes, son « urgence ». Il incombe alors aux thérapeutes de proposer un accompagnement « viable », en adéquation avec les ressources du moment du patient. De même, nous ne pouvons, en notre qualité de soignant, prendre un engagement que nous ne saurions tenir. Ce serait « entretenir l’illusion ». Cela signifie surtout que les limites de notre champ d’intervention ne doivent pas faire obstruction à une demande à laquelle le patient pourrait néanmoins accéder. Notre fonction sera alors d’orienter les patients vers des partenaires complémentaires, à même d’y répondre.

8.2. Mettre en place un suivi du PAP/ PAI

La pertinence de ce « contrat » ne vaudra que par le suivi qui sera effectué. Les situations du patient évoluent de fait. Il faut alors se donner les moyens de permettre un ajustement sur ce qui a été initialement défini. Les évaluations sont le support incontournable de ce réajustement. La prise en charge d’un patient est souvent collégiale. Si elle ne l’est pas systématiquement dans les faits, elle reste néanmoins une prise en charge institutionnelle, collective car d’une part les thérapeutes élaborent entre collègues en réunion d’équipe, analyse de la pratique et échanges en binôme autour de situation, et d’autre part, chaque intervenant peut être appelé à un moment donné, à répondre aux sollicitations qui lui sont faites, et/ ou à devoir redéfinir le cadre. Bien sûr, les échanges informels ou formels qui existent permettent de poser les situations et de réfléchir ensemble sur la (les) conduite(s) à tenir. Ils portent intrinsèquement le projet d’établissement, le souci du soin le mieux adapté, et font aussi écho à une situation ponctuelle prise en compte à un moment « T ». Dans l’optique du suivi, des évaluations seront formalisées :

8.2.1. Le contenu de ces évaluations

A partir de ce qui a été défini ensemble au début de la prise en charge, il conviendra de :

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

� Établir un état d’avancement du soin et/ou du projet d’insertion

� Mettre en parallèle les priorités et objectifs du départ avec la réalité du moment.

� Envisager des axes d’améliorations qui pourront être proposés au patient, y compris de nouvelles orientations de travail thérapeutique que nous serions à même de mettre en place en interne ou avec des partenaires : engager un suivi psychologique, initier un accompagnement éducatif, groupe de parole, travail sur le corps et l’estime de soi….

8.2.2. Les modalités organisationnelles

Après élaboration d’une version améliorée du DIPEC, nous pourrons dans un deuxième temps optimiser ce suivi. Cependant, cela pourrait déjà être initié avec certains patients pour lesquels il serait judicieux d’établir des bilans formalisés. � En équipe pluridisciplinaire pré - établir un

calendrier, ainsi que la liste des patients concernés. Possibilité préservée de revoir en équipe (réunions cliniques….) de nouvelles orientations à proposer au patient (changement de thérapeutes…)

� Avec le patient prévoir des temps de bilan entre le patient, son ou ses référents et la chef de service (ou le directeur ou le médecin coordonnateur) Ces échanges ont pour finalité de permettre à chacun d’apporter son point de vue et analyse sur l’évolution de la prise en charge. L’institution relatera ce qui a pu être travaillé en équipe, et le patient de son côté exprimera ce qui lui semble important.

� Rythme à établir en laissant le temps que la confiance s’établisse, et le lien thérapeutique se crée.

Références : Code Civil, CNLE - Conseil National de lutte contre l’exclusion et la pauvreté- Fédération addiction Référentiel qualité.

9. La participation des usagers - La place proposée aux patients

Si les centres qui constituent le CSAPA Lyade n’ont pas une culture de l’auto-support, du groupe néphaliste ou d’entraide, de par une approche spécifiquement professionnelle et clinique, ils ont pour autant obligation à intégrer le Loi de 2002 sur le droit des patients. Par ailleurs, le repositionnement de la réalité de la demande et de l’expérience du sujet au centre de nos préoccupations cliniques et thérapeutiques vient renforcer la place ainsi donnée aux usagers du CSAPA Lyade. La participation des usagers au fonctionnement de l’établissement figure au nombre des droits affirmés

par la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale. En complémentarité du droit de l’usager à participer à la conception et à la mise en œuvre du projet d’accueil et d’accompagnement qui le concerne, la loi a prévu qu’ils soient associés au fonctionnement même de l’établissement, au sein d’un conseil de la vie sociale (CVS) ou au moyen d’autres formes de participation. L’ANESM en décembre 2009 a réalisé une recommandation centrée sur la participation des usagers au fonctionnement des CSAPA compte tenu de la spécificité de ces structures et des résultats d’une analyse qualitative. Ces formes de participation peuvent être regroupées en quatre catégories :

� Des groupes où usagers et professionnels sont représentés, par voie électorale et moins souvent selon un processus de désignation ;

� Des groupes auxquels participe l’ensemble des usagers volontaires présents dans l’établissement et disponibles lors de la réunion, souvent appelés groupes d’expression ;

� Des enquêtes de satisfaction et autres formes de questionnement des usagers, telles que des questionnaires ciblés sur des thèmes précis ;

� D’autres formes de recueil de propositions des usagers, telles que site Internet, boîte à idées, cahier d’expression, tableau.

Au sein du pôle Lyade, compte tenu de l’absence de modalité de droit d’expression mis en œuvre avant 2009, du nombre important d’usagers qui consultent dans 3 lieux différents, il a été proposé depuis cette date un outil de recueil de proposition sous la forme de » boites à expression » dans chaque lieu d’attente. Relevées chaque mois, les questions et les réponses font l’objet de l’affichage des réponses à côté de la boite. Toutefois si cet outil a bien fonctionné lors de sa mise en place, il a été constaté depuis 2012 qu’il est peu employé. Aussi d’autres modes d’expression et de participation doivent être imaginés. Ceci est un des axes d’amélioration du projet. Le questionnaire mis en place à l’occasion de la démarche projet est une première étape de participation des usagers du CSAPA. Dans ce questionnaire 43% des répondants (130) se sont dit favorables à participer à une réunion pour exprimer leur avis. L’expérimentation à l’automne 2013 d’une réunion par centre de rendu des résultats des questionnaires et de présentation du projet d’établissement est un pas supplémentaire. De là pourra être initiée une culture de la rencontre et de la concertation qui a vocation à prendre place dans le déroulé du présent projet d’établissement sur 5 ans. Enfin, comme spécifié dans le livret d’accueil, les usagers peuvent transmettre leurs remarques sur le fonctionnement du centre aux membres de l’équipe

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avec lesquels ils sont en relation ou, par écrit, à la Direction ou au médecin coordonnateur. Référence : « La participation des usagers dans les établissements médico-sociaux relevant de l’addictologie » ANAESM Avril 2010.

10. Information et communication en direction des publics

Les compétences et activités principales de Lyade se centrent sur l’approche clinique des addictions et leur soin. Pour autant il est de la charge d’un CSAPA de participer à l’information des différents publics pouvant être intéressés ou concernés par le phénomène des addictions. En relais de la Fédération Addiction nous avons des messages à promouvoir de façon à accompagner le changement de représentation sur les addictions et les personnes qui en souffrent. L’objectif est de dé-stigmatiser et de lever le débat sur les comportements addictifs en les situant dans un contexte de « société addictogène ». La présentation « grand public » des phénomènes d’addiction et des différents niveaux de comportements addictifs sont intéressants seulement s’ils sont mis en perspective des injonctions sociales de l’environnement dans lequel l’individu évolue. Depuis plusieurs dizaines d’années la société occidentale et plus globalement la mondialisation grandissante, laissent entendre et prônent que la consommation effrénée de biens, de loisir, de médicament, de produits psycho-actifs licites, de relations sociales, de sexe… est la perspective d’épanouissement de l’humain : possession et performance. Ainsi l’accomplissement de soi, dictât moderne, passe principalement par ce comportement immodéré de posséder et de jouir. Aussi nous avons à communiquer à l’occasion d’actions d’information ou d’évènements des partenaires sur les 4 points indissociables établis par la MILDT depuis 2000 :

� connaitre les produits psycho-actifs pour prévenir leur abus,

� différencier expérimentation, usage, usage nocif et dépendance,

� le concept d’addiction, de comportement addictifs et les spécificités de l’accès aux soins,

� la société addictogène et l’intérêt d’une réflexion et d’actions sur l’environnement de l’individu.

La démarche est, à l’occasion de forums santé, semaines d’information santé, débats publics citoyenneté, de pouvoir exposer ces 4 points d’informations techniques pour tenter de faire passer une approche des addictions, complexe mais globale,

qui nous implique tous et pas uniquement les champs spécialisés du soin et / ou du répressif. Références : Savoir plus risquer moins – MILDT 2000 ; discours d’ouverture de Jean-Pierre Couteron aux journées nationales 2012 de la Fédération ; Livre Blanc de l’addictologie française présenté par la FFA (Fédération Française d’Addictologie)

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IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

1. Les fondamentaux de la pratique à Lyade

Composée de trois équipes distinctes rassemblées par les instances associatives à l’origine de la création de Lyade, l’équipe unifiée en 2013 a besoin de partir sur un projet avec des bases redéfinies ou tout au moins réaffirmées. Voici donc quelques éléments « fondamentaux », recueillis au séminaire du 29 janvier 2013, qui caractérisent la pratique de l’équipe Lyade. En termes de posture

� Souhait d’ouvrir des portes aux personnes en difficulté avec leurs consommations, leurs « comportements addictifs »,

� Préoccupation sur l’environnement de la personne en demande (la famille…),

� Priorité au lien : l’accueillant est l’initiateur du lien institutionnel et du futur cadre thérapeutique,

� Partir de la demande du patient, pas de désir de soin sans lui, pas d’objectif d’abstinence en dehors de sa propre volonté.

Pratiques

� Écoute, parole, � Disponibilité, confiance, � Information, � Confidentialité, � Bienveillance, � Désir d’écoute, � Absence de jugement, � Empathie (accueil), � Prise en compte d’une part des aspects sociaux,

médicaux et psychologiques, et d’autre part, des démarches de soins précédentes.

Articulation accueil et soin

� L’accueil est un processus continu et qui accompagne le travail de soin. C’est un élément du processus clinique avec un rôle important dans la clarification de la demande vers et dans l’accompagnement thérapeutique.

� Spécificité de la fonction d’accueil distincte et articulée au secrétariat et au soin.

� Fonction de secrétariat élargie : information, fonctionnement de la structure et de l’accompagnement, lien avec les thérapeutes, participation aux réunions cliniques et groupes d’analyse de la pratique.

Contenus

� Notion du temps nécessaire (prise en charge dans la durée),

� Travail d’équipe qui sous-tend l’accompagnement des patients,

� Donner les limites de l’intervention, � Prise en compte de l’environnement familial � Interroger la place de l’usager, � Offre de soin ou d’accompagnement, � Prise en charge non payante.

2. Le travail d’équipe et la prise en charge pluridisciplinaire

Le présent projet entend renforcer de manière importante la collaboration entre les professionnels des centres mais aussi inter-centres. Pour ce faire les équipes ont posé des axes d’amélioration :

� Nécessité de « faire équipe » par centre et dans Lyade,

� Connaissance mutuelle et respect des modes d’interventions pour développer les complémentarités des professionnels au sein des centres et entre les centres,

� Mise en commun d’outils, de références théoriques,

� Inciter, favoriser les liens à l’intérieur de Lyade, privilégier une approche pragmatique et territoriale par centre,

� Approche multi-pluri- disciplinaire dès l’accueil.

La mise en œuvre du projet sur les 5 ans à venir sera l’occasion de faire vivre des temps de travail, d’élaboration de construction d’outils transversaux aux centres, aux équipes, aux professions qui permettra à moyen terme d’atteindre une culture commune et une collaboration effectivement renforcée. Le travail d’équipe des trois centres se défini avant tout par (conclusions du séminaire 29 janvier 2013) :

� Des interventions professionnelles distinctes de l’entraide, de l’auto-support, avec une juste distance avec les patients,

� Poser les limites techniques et temporelles de l’intervention de l’institution et des professionnels,

� Adapter en équipe et par thérapeute l’intervention au cas par cas en fonction de l’état des patients et de ses capacités à avoir accès au dispositif de droit commun hors Lyade,

� Pluridisciplinarité formulée au patient dès l’accueil avec prise en charge conjointe possible,

� Différencier les compétences dans l’équipe et les conjuguer plutôt que les additionner.

Une équipe aux pratiques diversifiées mais

convergentes, sans objectif d’uniformisation à proprement

parler.

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IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE

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3. Les pratiques et les outils d’accueil

L’accueil est une mission essentielle attribuée au CSAPA en cela qu’elle facilite ou pas l’accès au soin et initie de manière satisfaisante ou pas la relation thérapeutique avec la personne souffrant d’addiction. La posture d’accueil de Lyade s’appuie sur les valeurs de l’association et du Pôle, sur les missions attribuées à un établissement médico-sociale CSAPA et sur l’approche technique professionnelle des addictions. La pratique d’accueil de Lyade repose sur les qualités suivantes, réaffirmées lors du séminaire d’équipe du 29 janvier 2013 : Désir d’écoute, Disponibilité, Confiance, Confidentialité, Bienveillance, Absence de jugement, Empathie, Prise en compte d’une part de la situation sociale, médicale et psychologique et d’autre part des démarches de soins précédentes. L’accueil est organisé en trois temps distincts et successifs : le premier contact téléphonique, l’entretien de premier accueil, l’inscription du patient dans le centre. Successifs, chacun de ces temps répondent à une mission à part entière et la recherche d’information de l’usager justifie les deux premiers temps sans qu’ils donnent lieu obligatoirement à une prise en charge par Lyade.

3.1. L’accueil téléphonique - Prise de contact avec le centre

La pratique d’accueil est initiée lors du premier contact téléphonique et de manière exceptionnelle lors d’un premier passage sans rendez-vous (à Lyade Ainay à partir de janvier 2014, l’après-midi soit 18h30 hebdomadaires : lundi et jeudi 14h-17h30 mardi 16h-18h30 et mercredi, vendredi 14h-18h30). L’accueil téléphonique est assuré durant les horaires d’ouverture des centres soit au total 97 heures de permanence téléphoniques sur 5 jours. Ainsi tous les jours de la semaine, il est possible de joindre un centre Lyade de 9h à 19h (sauf jeudi 18h). Lors du premier appel la personne est accueilli au téléphone par la secrétaire médicale qui l’invite à : - exprimer l’objet de son appel - caractériser sa situation par rapport à d’éventuels

comportements addictifs, avec ou sans produit, si consommation de produit qui pose problème, lesquels ?

- formuler sa demande d’information et /ou de soin - poser ses questions concernant l’offre Lyade, son

organisation, - détailler sa disponibilité pour un premier entretien

d’accueil. Les autres intervenants des centres ainsi que la chef de service ou le directeur peuvent être amenés à assurer cet entretien téléphonique. Les deux responsables administratives peuvent répondre au

téléphone, informer les patients mais elles n’assurent pas les entretiens téléphoniques de premier contact et proposent aux personnes d’être rappelées par la secrétaire médicale. C’est donc un temps d’écoute et de prospection dont il s’agit durant lequel la secrétaire médicale répond aux questions, diffuse de l’information concernant l’offre Lyade et les conditions pour y accéder. En cas de difficulté des personnes à s’exprimer ou de questions complexes et techniques, ce premier appel peut donner lieu à un relais téléphonique sur les soignants du centre disponible ou une proposition de rappelle dans la journée. Selon la demande et la possibilité technique de répondre en interne, la personne peut être orientée auprès de partenaires locaux (pour la délivrance méthadone par exemple ou une demande d’accès MDPH,…). Concernant les addictions aux jeux, si la situation sociale est préoccupante, les demandes sont orientées sur le centre référent de l’ANPAA du Rhône du fait du poste d’assistante sociale rattaché à ce service. Les demandes de consultation tabac font l’objet d’un rendez-vous avec le médecin tabacologue sans entretien de premier accueil préalable. L’appel et la demande de la personne ainsi que la réponse de la secrétaire médicale sont retranscrits dans le cahier d’appel, les rendez-vous sont notés dans l’agenda de l’intervenant qui se chargera de l’entretien de premier accueil avec le numéro de téléphone de la personne si elle accepte de le donner. La constitution d’une équipe de secrétariat et sa coordination par le chef de service doit permettre courant 2014 de mettre en place une liste d’attente et de gérer de manière coordonnée pour les 3 centres les demandes et les capacités de prise en charges pour y faire face. Outils utilisés : standards, cahier d’appel, agenda des intervenant du centre, agenda électronique partagé, éventuellement casque téléphonique, répertoire Lyade des structures addiction du territoire. Dépliant d’information sur les addictions : INPES-MILDT ; ASUD, RESPAD, Assureurs conseil, laboratoires,…

3.2. L’entretien de premier accueil

L’entretien de premier accueil répond à deux missions des CSAPA : 1. accueillir, répondre aux demandes d’information

et orienter toute personne concernant les addictions,

2. accueillir une demande de soin et élaborer une prise en charge adaptée avec le patient.

C’est donc à nouveau un temps d’écoute qui est proposé ici à la personne avec

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IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

1. exposé de sa situation et questionnement sur son parcours,

2. réponse à ses premières questions, 3. établissement de sa demande et d’un premier

diagnostic de l’intervenant, 4. projection vers une prise en charge thérapeutique

en interne et/ou une orientation externe mieux adaptée ou complémentaire.

Certains entretiens d’accueil sont donc limités à une demande d’information ou d’orientation. Les demandes de consultation en tabacologie assurée à Lyade Garibaldi ne font pas l’objet d’entretien de premier accueil mais sont accompagnée par l’infirmière qui, à moyen terme, introduit le projet d’établissement et le travail d’équipe du centre. Les entretiens d’accueil qui sont en lien avec le soin peuvent être différenciés en 3 catégories : � les démarches de soin personnelles � les obligations de soin et mesures de justice � les demandes d’information et de soutien de

l’entourage. Le cadre d’entretien et les intervenants mobilisés par le secrétaire médicale ne seront pas les même selon ses trois catégories et selon le type d’addiction décrite (alcool, opiacé, tabac, cannabis, cocaïne et dérivés, drogues de synthèse, détournement de médicaments, TCA, jeux excessif, sexualité,…). Pour les obligations de soin et l’entourage, les accueils sont menés par un seul intervenant. Pour les démarches de soin personnelles, les entretiens d’accueil s’organisent différemment selon les centres : le binôme est systématique à Vénissieux, occasionnel à Garibaldi et inexistant à Ainay.

- À Ainay l’infirmière et l’éducateur spécialisé assure chacun les entretiens d’accueil.

- À Garibaldi l’infirmière, deux psychologues et les médecins assurent les entretiens en individuel ou en binôme.

- À Vénissieux l’infirmière, la psychologue et les médecins assurent les entretiens d’accueil en binôme.

Pour autant les caractéristiques communes sont :

� L’accueil est un temps en amont de la prise en charge, il en est détaché et libre. Il n’a pas vocation à initier un mécanisme de transfert sur un intervenant, même si cela peut avoir lieu et faciliter l’accès aux soins. Il a vocation à initier une relation de confiance avec un établissement, son équipe, son projet de soin et à expliciter son organisation.

� Le professionnel qui assure l’accueil est un intervenant médico-psycho-éducatif qui prend la fonction et la posture d’accueil, son poste n’est pas celui d’accueillant. Tous les intervenants de Lyade qui contribuent à la prise en charge ne

participent pas aux entretiens d’accueil, mais tous ceux qui pratiquent l’accueil participent à la prise en charge pluridisciplinaire.

� L’intervenant qui a assuré l’accueil peu assurer par la suite la prise en charge thérapeutique.

� Matériellement, l’entretien s’organise dans un espace et une configuration qui n’est pas ceux de la prise en charge médicale ou psychologique.

� L’entretien est un espace d’écoute de la personne en vue de faciliter l’expression de ses difficultés et de sa demande.

� L’intervenant à la charge de poser le cadre d’accueil, de questionner la personne, de répondre aux questions, d’initier un diagnostic, de présenter l’établissement et son offre de soin, d’expliciter son fonctionnement et enfin, si il y a lieu, d’orienter la personne et de lui proposer une prise en charge par un ou des professionnels des centre.

� L’accueil peut donner lieu à plusieurs entretien pour que la demande et la prise en charge proposée soient suffisamment réfléchies, étayées et volontaire.

� Les intervenants en charge de ses entretiens se forment aux techniques d’entretien motivationnelle.

� Les entretiens font l’objet d’un compte-rendu aux thérapeutes qui assureront la prise en charge et il sera rédigé pour être intégré dans le dossier du patient.

� Autant que faire se peut, les prises en charge élaboré en accueil sont présentées en équipe pour information ou élaborations et décisions collectives selon leur complexité.

� Suite à un entretien d’accueil, une personne peut être orientée pour une prise en charge directe par un thérapeute d’un autre centre Lyade sans repasser par la phase accueil du centre. Pour cela un compte-rendu écrit devra être transmis avant le premier rendez-vous par mail au thérapeute, à l’infirmière et à la secrétaire médicale du centre qui ouvrira le dossier patient.

� Les entretiens qui ne donnent pas lieu à une prise en charge (usagers en recherche d’information, entourage, orientation sur autres CSAPA ou libéraux,...) sont intégrés dans la base de données Cariatide pour rendre compte de l’activité des centres. Cette inscription administrative se fera par la secrétaire médicale à partir des éléments transmis en compte-rendu par l’intervenant d’accueil.

Le DIPEC (document individuel de prise en charge) est pré-rempli par le professionnel qui a assuré l’entretien d’accueil et transmis avec le compte-rendu de premier accueil (CRA) au(x) thérapeute(s). Les outils DIPEC et CRA peuvent être ajournés dans le temps mais ils sont indispensables à la construction de la prise en charge individualisée du patient. Outil utilisé : Plaquette du Pôle et du centre, DIPEC (document individuel de prise en charge); CRA Compte-rendu de 1er accueil, fiche de retranscription de l’entretien informatif ne donnant pas lieu à un soin.

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IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE

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3.3. L’ouverture du dossier patient

A partir du DIPEC et du compte-rendu de 1er accueil, la secrétaire médicale ouvre le dossier patient en version papier et en version électronique Cariatide. Cette ouverture minimale se fait avant le premier rendez-vous avec le thérapeute. Ainsi le thérapeute peu les compléter. Avant ou après la première consultation, la secrétaire recueille les informations administratives auprès du patient et rempli les indicateurs RECAP non médicaux. A cette occasion, la secrétaire médicale explique à nouveau le Pôle Lyade, le fonctionnement du centre et les actions collectives proposées. Entre la première et la 4ème rencontre, le thérapeute référent remplit avec le patient le DIPEC et le dossier Cariatide. Il s’appuie sur la secrétaire médicale en lui donnant ses notes à taper et les documents externes à photocopier, scanner et classer dans le dossier informatisé. Outils utilisés : dossier patients cartonnés, logiciel PROGDIS puis Cariatides courant 2014

4. Les pratiques et les outils d’accompagnement et de soins

4.1. Rappel des objectifs de soin et d’accompagnement

Les objectifs de l’accompagnement et du soin addictologique peuvent être résumés en quatre points (d’après Alain Morel) :

- diminuer les risques de complications ; - traiter les comorbidités et les complications ; - aider le sujet à se libérer de sa (ses)

dépendance(s) ; - l’aider à se rendre moins vulnérables aux facteurs

de risques. Ces objectifs pour être atteints nécessitent la mise en œuvre de pratiques médicales, psychologiques et sociales diversifiées qui s’adaptent à chacun d’eux. Par exemple traiter les comorbidités et se libérer de sa dépendance n’engagent pas le même travail, cependant, il s’agit toujours d’accompagnement à la santé.

4.2. Pratiques d’accompagnement à la santé Si la pratique initiale a largement été encré dans l’accompagnement à l’abstinence tel que pensé par la Loi du 31.12.1970 ; depuis l’avènement de l’approche de réduction des risques et des dommages en France en 1995, les pratiques des centres CSAPA évoluent vers un accompagnement à la santé. Ces pratiques médico-psycho-sociales sont reprises ici par corps professionnels.

4.2.1. Pratique médicale Elle implique habituellement en CSAPA : - les médecins somaticiens : généralistes /

omnipraticiens ou spécialistes d’organes (pneumologues, gastro-entérologues surtout) parfois « addictologues » ; les psychiatres, parfois eux aussi addictologues ;

- les infirmières, encore parfois « de secteur psychiatrique », surtout désormais Diplômées d’État, parfois titulaire de Diplômes d’Université dans le champ de l’addictologie et/ou des pratiques psychothérapiques ou comme c’est le cas à Lyade titulaire d’un diplôme de psychomotricienne.

Il est régulièrement fait le constat d’une hétérogénéité des origines et des cultures des soignants, ayant pour conséquence une grande richesse « des » pratiques mais également une certaine complexité pour « la » pratique quotidienne, avec parfois divergence des points de vue. Néanmoins le rôle du médecin en CSAPA fait aujourd’hui l’objet d’un certain consensus. Il s’agirait ainsi (ces missions recueillent, sous une forme ou sous une autre, l’assentiment actuel de l’ensemble des médecins du CSAPA Lyade) :

- d’établir le diagnostic des pathologies constituées (et parfois évolutives) survenant préférentiellement chez le sujet présentant des conduites addictives,

- d’identifier les situations cliniques particulières (intoxication aiguë ou chronique, dépendance, syndrome de sevrage) et/ou les symptômes relevant impérativement (ou pouvant bénéficier) de traitements spécifiques (notamment médicamenteux),

- enfin, le cas échéant, de participer à la mise en œuvre ces traitements en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire et en articulation avec les autres praticiens concernés (médecin traitant, autres spécialistes sollicités).

Le rôle de l’infirmière en CSAPA (cf. plus bas, « état des lieux ») doit être réaffirmé et reprécisé. Il est ainsi possible de s’appuyer sur le référentiel d’évaluation interne proposé par la Fédération Addiction, invitant explicitement :

- à proposer « un accès aux soins infirmiers (sur place ou à l'extérieur) » aux patients du CSAPA,

- à proposer un « suivi infirmier » le cas échéant, - enfin d’impliquer conjointement médecin et

infirmier dans la mise en place « des conditions pratiques pour l'obtention des traitements et pour leur suivi ».

Un état des lieux fait ressortir quelques éléments saillants de nos pratiques actuelles (répondant partiellement aux missions et suggestions des référentiels précités) :

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

- centrées sur la consultation individuelle (et son corolaire : le suivi ambulatoire), qui constitue à la fois la pratique et l’outil privilégiés par tous les soignants,

- occasionnellement renforcées par la mise en place « de fait » d’un binôme médecin / infirmière (cette dernière pouvant suivre le patient entre deux rendez-vous médicaux et assurer la remise des ordonnances),

- recourant parfois aux orientations externes (en particulier vers les services hospitaliers de « niveau II » : GHM Les Portes du Sud Vénissieux, CH de l’Arbesle, centres de cure : Les Bruyères Létra, CMA Saint Galmier, Chambon sur Lignon, etc. cliniques psychiatriques : Champvert, Mon Repos, Lyon Lumière, Villa des Roses, Notre Dame, etc., plus rarement hôpitaux de jours d’addictologie),

- mais essentiellement marquées, au quotidien, par les impératifs liés aux missions précitées : examen/entretien cliniques, rédaction et/ou remise d’ordonnance de bilans et de traitements médicamenteux, pratiques substitutives (opiacés, nicotine) sans délivrance.

- et articulées aux pratiques psychothérapiques et socio-éducatives décrites plus bas : la pratique médicale nécessite par exemple un recours au travail motivationnel, la garantie d’une couverture sociale, etc.

Il est important de noter que pour Lyade et les médecins/infirmières qui y travaillent, la primo-prescription méthadone est une mission première du CSAPA. Aussi, depuis janvier 2014, dans chacun des trois centres Lyade, la primo-prescription ou le relais de prescription hospitalière de méthadone est pratiquée avec une délivrance en ville. Le rôle de l’infirmière au sein du CSAPA est historiquement orienté par les pratiques de Vénissieux et d’Ainay, assez hétérogènes. Le poste infirmier récemment pourvu à Lyade Garibaldi est cependant l’occasion de repenser ces missions, comprenant (en plus du rôle d’écoute, de recueil de la demande, d’orientation interne ou externe propre à l’accueil mais pouvant se renouveler au cours de l’accompagnement) :

- la participation au diagnostic, au suivi, à la réalisation des soins et évaluations auprès du patient, tout particulièrement en ce qui concerne les questions de santé publique (accès aux dépistages, vaccinations, surveillance nutritionnelle…),

- la participation aux actions d’éducation thérapeutique et l’organisation des activités,

- la communication, la coordination, l’amélioration de l’organisation, interne et avec les partenaires hors centre,

- la participation aux projets transversaux à l’établissement,

- une veille sur les évolutions du métier et des pratiques de la discipline.

Un travail sur les approches corporelles et « de relaxation » va se développer à court terme pour que ces techniques soignantes complémentaires puissent être proposées en interne comme en externe. La pratique médicale doit enfin intégrer, au rang des perspectives d’avenir…

- l’arrivée de nouvelles thérapies médicamenteuses (par exemple le Baclofène) et leurs effets sur nos représentations du soin médical addictologique (traitement de « maintenance » et consommation contrôlée en alcoologie ?),

- l’intérêt et la nécessité de systématiser le recueil de certains données biométriques et paracliniques : suivi de l’IMC, sérologies – toxicologies, ECG, etc.,

- l’intérêt et la nécessité de suivre le déploiement du réseau addictologique, afin d’y participer et d’y recourir efficacement

- le besoin d’obtenir une meilleure lisibilité de ces bilans et orientations dans le dossier du patient (corrélés avec l’évolution des outils, cf. plus bas).

… et par ailleurs la confrontation à l’enjeu de l’évolution péjorative de la démographie médicale dans la décennie à venir avec pour corolaires :

- la délégation de tâches, voire le transfert de compétences, dans un cadre légal respecté et institutionnel sécurisé et sécurisant,

- et impliquant à ce titre l’émergence d’une mission médicale d’aide à la décision, d’accompagnement et de « supervision » des activités ainsi déléguées.

4.2.2. Pratiques psychothérapiques

« On regroupe sous le nom de psychothérapie l’ensemble des moyens psychologiques qui peuvent être mis en œuvre dans un but thérapeutique » (Jean Guyotat, cité par Chambon). A ce titre, les pratiques psychothérapiques impliquent à des degrés divers l’ensemble des soignants du CSAPA. Les « effets psychologiques ou psychothérapiques implicites d’une pratique professionnelle dont l’objet est différent » sont en outre inhérents à la pratique pluridisciplinaire (par exemple : impact psychologique d’une consultation chez le médecin ou de la mise en place d’un suivi infirmier, fut-il à visée « somatique », et qu’il s’agisse d’un impact positif, motivationnel, comme négatif, anxiogène - mais dont il faudra de fait tenir compte dans une perspective psychothérapique). Le cadre de soins et les processus relationnels sont ainsi, au sein du CSAPA, imprégnés d’une logique psychothérapique, et régulièrement mobilisés ou retravaillés en ce sens (notamment par le biais des réunions d’équipe et des séances d’analyse de la pratique). Les psychothérapies formalisées sont quant à elles habituellement mises en œuvre par les psychologues

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IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE

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du CSAPA, essentiellement sous la forme de suivis individuels. La pratique psychothérapique implique également de s’interroger sur la (ou les) théories de références, et de leur articulation possible. L’état des lieux fait ainsi ressortir :

- un recours quasi-exclusif aux ressources internes dans le champ psychothérapique,

- à imprégnation psychodynamique / psychanalytique prédominante,

- avec recours plus ponctuel à d’autres outils, disponibles localement (EMDR), mais peu mobilisés par les autres centres.

Ainsi, si le recours à une technique spécifique est parfois envisagée, il reste souvent en lien avec les « ressources locales » (par exemple : pratique de l’EMDR par une psychologue du centre Lyade Vénissieux). De même, les pratiques groupales concernent pour l’heure essentiellement l’alcoologie et le centre Lyade Garibaldi (Groupes santé justice et info-thème). Leur impact psychothérapique est très appréciable, même si elles ne s’affichent pas explicitement comme « psychothérapies de groupe » stricto sensu. Il faut également noter qu’au regard du « stade motivationnel » des patients accueillis au CSAPA (longtemps « contemplatifs » vis-à-vis de leur propres difficultés), de mécanismes défensifs parfois serrés et/ou de capacités d’élaboration limitées, la majorité des entretiens psychothérapiques menés le sont au titre d’une « psychothérapie de soutien » visant accompagner et à soulager le patient dans le vécu de ses problématiques (addictives ou non), de renforcer ses capacités générales d’adaptation, et de pouvoir ainsi, le cas échéant, s’inscrire secondairement dans une dynamique psychothérapique plus ambitieuse et plus spécifique. Enfin, la question de l’accueil des familles mérite d’être envisagée dans une perspective psychothérapique (dépassant là encore le cadre des « thérapies familiales » stricto sensu) et doivent faire l’objet de dispositions spécifiques qui pourraient être expérimenté dans les centres dans les années à venir (consultations dédiées et/ou groupes de soutien aux aidants naturels par exemple). Les perspectives d’avenir seraient ainsi essentiellement marquées : - par l’enrichissement des pratiques internes avec

ouverture raisonnée du cadre de référence (par exemple ouverture à la dimension systémique lors d’un changement de superviseur), permettant notamment de maintenir ou de renouveler la dynamique des soutiens apportées ;

- par l’intégration de nouvelles techniques (approches corporelles ou outils cognitivo-comportementaux par exemple, par le biais de la

formation continue ou lors d’embauches), permettant notamment de faire face aux nouvelles demandes et à des situations spécifiques ;

- par une meilleure connaissance et un recours élargi aux pratiques externes, permettant notamment de délimiter le champ de nos interventions et de nos compétences tout en faisant vivre concrètement le lien partenarial, aux bénéfices de nos usagers.

4.2.3. Pratiques socio-éducatives

Actuellement relativement peu développer à Lyade, la pratique éducative se limite au centre Ainay. Elle s’inscrit principalement dans l’accueil, l’écoute, l’information, l’orientation et si il y a lieu l’initiation de la prise en charge par les thérapeutes du centre. Sur Lyade Ainay, l’accompagnement éducatif vient en support des prises en charge médicales. De manière à assurer dans les trois centres une prise en charge globale et à mieux prendre en compte les aspects sociaux qui peuvent constituer une partie importante de la problématique addiction de la personne, un poste d’assistant de service social, est proposé à la création pour couvrir les deux centres non dotés : Garibaldi et Vénissieux. Par ce renfort, nous souhaitons développer la prise en charge sociale et éducative du faite qu’elle fait partie intégrante de la démarche de soin. Elle s’inscrit dans le cadre de la structure de soins mais aussi des différents réseaux. L’action socio-éducative a pour objectif de permettre à l’usager de construire un mode de vie et un environnement différents, incluant un processus d’abandon d’un quotidien soumis à la quête et aux effets d’une addiction. Il s’agit d’accompagner l’évolution positive d’un environnement « addictogène » ou tout au moins dans lequel l’addiction s’est mise en place, vers un cadre de vie renforçant la démarche de soin de la personne, en phase avec ses objectifs. La prise en charge socio-éducative s’inscrit dans un projet personnel. Elle est avant tout un travail d’accompagnement dans le temps et propose des repères qui favorisent l’insertion sociale des personnes concernées. Elle peut prendre des formes extrêmement variées : entretien individuel, atelier d’information, accompagnement physique à des rendez-vous, le faire avec, les activités sociales, éducatives ou de convivialité,… Les rendez-vous et actions proposés prennent autant que possible en compte la disponibilité de la personne, ses engagements professionnels par exemple. L’intervenant socio-éducatif va surtout chercher à installer une relation durable, basée sur la confiance indispensable pour engager la moindre action et créer ainsi une alliance thérapeutique.

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IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Il est sollicité pour ses capacités techniques (c’est-à-dire diagnostic, relation d’aide, prise en charge sociale) dans le cadre du projet individualisé. Il prend en compte la réalité du quotidien de la personne, il tente de l’amener à découvrir la nécessité d’améliorer cette réalité pour l’aider ensuite à devenir acteur de ce changement. Toute démarche vers l’extérieur se fait donc avec l’accord et en présence de la personne. Le référent socio-éducatif peut être amené à s’inscrire aussi dans une préparation et un accompagnement du sevrage. L’intervenant socio-éducatif peu intervenir également : dans les structures sociales (hébergements d’urgence, foyers de majeur et de mineur, CHRS) ; à l’hôpital sur demande de l’usager ou avec son accord si la demande émane du service où il est hospitalisé, au domicile de la personne dans une dynamique spécifique de mise en place ou le rétablissement d’une relation, pour assurer la sécurité d’un patient ou de son entourage…, à la Maison d’arrêt de Corbas en vue d’une aide à la préparation à la sortie. Le travailleur social intervient auprès de ces structures et de divers partenaires, soit dans un accompagnement physique des personnes prises en charge au centre, soit dans la préparation de la démarche que pourra effectuer ultérieurement le patient, soit encore pour des bilans effectués avec l’usager.

4.3. Les outils disponibles et à développer Les outils ne font pas en eux même la bonne pratique ni même sa qualité. Ils contribuent à l’amélioration et peuvent être des supports utiles sur lesquels la pratique professionnelle s’appui. Cependant il est clair que la pratique est renforcée majoritairement par les années d’expérience, l’étayage en équipe et avec les partenaires, la formation continue, la remise en question continuelle de sa propre pratique et la recherche de nouvelles références sur lesquelles repose l’innovation.

4.3.1. État des Lieux � Le premier outil sur lequel les pratiques des

professionnels de Lyade doivent pouvoir s’appuyer est le projet d’établissement. Celui de Lyade date de 2009, c’est un dossier CROSM. Purement administratif, il a répondu à la commande CSAPA d’une manière statique, sans bénéficier d’une dynamique projet avec une mise en perspective, des choix stratégiques, des axes d’ajustements, des réaffectations de moyens et des outils de suivi. Un nouveau projet a été élaboré par l’ancienne direction en 2012, cependant il n’a pas été validé en interne. Le présent projet entend réunir les repères des pratiques propres à Lyade et tracer l’évolution que le pôle souhaite leur donner pour répondre aux besoins.

� Les groupes d’analyse de la pratique sont présents dans chacun des centres, à fréquence mensuelle. Le médecin coordonnateur essaye de participer autant que faire se peut à ces trois groupes. Ces temps d’analyse de la pratique sont largement investis par les équipes et ils permettent de mettre au travail les situations et d’élaborer sa propre pratique et la prise en charge pluridisciplinaire à partir de situation concrète. Les intervenants qui assurent ces groupes sont des psychologues – psychanalystes, spécialisés, engagé avec l’institution pour 5 à 7 ans.

� L’entretien individuel est l’outil de la pratique qui

constitue le mode privilégié actuel. Il est mis au travail par les intervenants dans le cadre de la formation continue et de l’analyse de la pratique. Majoritairement psycho-dynamique, ces entretiens bénéficient à ce jour de peu d’outil de type questionnaire ou « exercice » cognitivo-comportementale (échelle de cotation, balance décisionnelle, …). Seul le médecin tabacologue mis à disposition par le CDHS à Lyade Garibaldi utilise fréquemment des outils de ce type.

� Les dossiers patients en version papier existent

bien entendu dans chaque centre ; on constate leur hétérogénéité. Cette différence entre centre n’est pas un problème en soit pour collaborer entre équipe autour d’un patient, à partir du moment où les dossiers informatisés sont suffisamment étayés. A ce jour ce n’est pas le cas.

� Le logiciel informatique de traitements des données patients et des données d’activités utilisé à Lyade est ProGdis. Le constat est qu’il est d’une part inégalement renseigné et d’autre part largement sous employé dans la pratique (par exemple il n’est pas utilisé ni pour la rédaction des ordonnances, ni pour archiver les observations cliniques).

� La fiche patient entretien d’accueil (Volets : Social

– Professionnel – Prise en Charge – Traitement Actuel – Produits consommés – Injections – Réduction des risques – Antécédents Psychiatriques – Justice) a été conçue à partir de ProGdis (données RECAP). Cette fiche est proposée à Lyade Garibaldi mais elle n’est pas mise en œuvre à ce jour. Cette fiche n’est pas indispensable à partir du moment où les données sont correctement renseignées dans le logiciel.

� Le Document Individuel de Prise en Charge

DIPEC (nom – prénom – accompagnement proposé - intervenant – origine de l’orientation) est peu ou inégalement rempli selon les centres et les professionnels.

� Le cahier de transmission permet de faire le lien

entre les réunions d’équipe et de programmer les ordres du jour.

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IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE

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� Une plaquette de présentation du pole existe pour informer les personnes des services et de l’organisation.

� Le livret d’accueil existe à Lyade, il reprend pour

chaque centre l’offre de soin, le fonctionnement et les engagements du centre et du patient.

� Les instances de Conseil de Maison et de

Conseil de la vie sociale n’existent pas au CSAPA Lyade ambulatoire, le choix a été fait de privilégier la boite à suggestion pour l’expression des usagers. Ces instances participatives et représentatives ne sont pas à proprement parlé des outils de la pratique mais elles peuvent constituer des espaces d’engagement, dont certains patients peuvent se saisir pour renforcer leur insertion et leur autonomie.

Aussi ont peu établir le constat général que le projet d’accompagnement individuel (ou individualisé), tel qu’il est exigé par la loi de 2002-2 et les autorités de tutelles, n’existe pas encore.

4.3.2. Perspectives d’évolution des outils d’accompagnement

Le présent document, en tant que projet d’établissement, contient le projet thérapeutique du CSAPA Lyade. En cela il est un outil du soin et de l’accompagnement car il a vocation à poser le cadre, établir les repères et tracer les perspectives. Les praticiens, les financeurs, les patients, les partenaires doivent pouvoir s’y référer. Aussi ce document doit non seulement être présenté, diffusé mais aussi mis au travail pour une appropriation par chacun et un ajustement constant de son contenu aux besoins des publics ciblés. Les groupes d’analyse de la pratique feront l’objet d’un suivi renforcé en termes de bilan annuel, d’évaluation, d’organisation de relais suite à une prestation de plus de 6 ans. Pour cela, les intervenants seront vus une fois par an par la chef de service. La formation aux techniques d’entretien motivationnel assuré par la fédération addiction est proposée aux salariés non psychologue de façon à renforcer les compétences et donner accès à de nouveaux outils d’entretien, dont pourra par la suite se saisir l’intervenant. Le Projet d’Accompagnement Individualisé a vocation à être plus formel, d’une part à travers a signature d’un document par le patient et l’institution (représentée par le thérapeute référent) et d’autre part bénéficier d’une évaluation de parcours. A ce titre voir le chapitre 3.8.

Le contenu de ces évaluations : à partir de ce qui a été défini ensemble au début de la prise en charge, il conviendra de :

� Établir un état d’avancement du soin et/ou du projet d’insertion,

� Mettre en parallèle les priorités et objectifs du départ avec la réalité du moment,

� Envisager des axes d’améliorations qui pourront être proposés au patient, y compris de nouvelles orientations de travail thérapeutique que nous serions à même de mettre en place en interne ou avec des partenaires : engager un suivi psychologique, initier un accompagnement éducatif, groupe de parole, travail sur le corps et l’estime de soi…

Les modalités organisationnelles : Après élaboration d’une version améliorée du DIPEC, nous pourrons dans un deuxième temps optimiser ce suivi. Cependant, cela pourrait déjà être initié avec certains patients pour lesquels il serait judicieux d’établir des bilans formalisés. � En équipe pluridisciplinaire pré - établir un

calendrier, ainsi que la liste des patients concernés. Possibilité préservée de revoir en équipe, (réunions cliniques….) de nouvelles orientations à proposer au patient, (changement de thérapeutes…)

� Avec le patient prévoir des temps de bilan entre le patient, son ou ses référents et la chef de service (ou le directeur ou le médecin coordonnateur) Ces échanges ont pour finalité de permettre à chacun d’apporter son point de vue et analyse sur l’évolution de la prise en charge. L’institution relatera ce qui a pu être travaillé en équipe, et le patient de son côté exprimera ce qui lui semble important.

� Rythme à établir en laissant le temps que la confiance s’établisse et le lien thérapeutique se crée.

Au même titre que tous les établissements ARHM, le pôle Lyade a vocation à changer de logiciel de gestion électronique des dossiers patients en adoptant « Cariatides ». Ce logiciel est construit pour les prises en charges hospitalière en psychiatrie et il est adapté par une version spécifique aux établissements médico-sociaux. Il assure le recueil de données RECAP propres aux CSAPA et les demandes particulières de Lyade ont trouvées réponses auprès des techniciens avec la mise en place d’un « tableau de bord addiction » dans le dossier patient et la possibilité de coter les actes collectifs. Par ce biais, le pôle Lyade aura la possibilité de partager d’une manière sécurisée ses dossiers patients entre les centres et avec l’hôpital Saint jean de Dieu. Le dossier patient informatisé a vocation à faire disparaître le dossier papier avec la mise en place de la gestion électronique des documents – GED – par les secrétaires dès 2014. Le mode d’intervention groupale, en tant qu’outils de soin a vocation à se développer à Lyade dans les 5 prochaines années, en termes de groupe de parole, de groupe de travail sur le corps (relaxation, sophrologie)

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IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

mais aussi en termes de psychothérapie (psychodrame, TCC,…). Un groupe « entourage » du patient pourrait être proposé. Les perspectives de conventionnement avec les partenaires du soin (hôpitaux, clinique, CSAPA), de la justice (MJD, Procureur) et de l’insertion (CCAS, Conseil Général, CHRS) sont autant d’outils d’accompagnement et d’orientation, qui seront mis à disposition des praticiens, pour faciliter le travail d’articulation et de fluidité du parcours de soin des patients. La retranscription des entretiens d’accueil, entretiens de suivi / bilans seront autant d’outils de concertation, de recueil et de traitement de l’information en vue d’un ajustement continu du soin et du projet d’accompagnement individualisé. Les réunions d’équipe organisationnelles sont menées une fois par mois dans chaque centre, par la chef de service et/ou le médecin coordonnateur, auxquelles participe occasionnellement le directeur. Les réunions institutionnelles ont lieu tous les mois et sont menées par le directeur et/ou le médecin coordonnateur. Un séminaire de travail sur le présent projet, sa mise en œuvre et son évaluation est organisé deux fois par ans avec l’ensemble de l’équipe rassemblée. Il fera l’objet d’une communication institutionnelle et de travaux en petits groupes pour une meilleure appropriation, une plus forte concertation et une élaboration de piste d’amélioration plus collective. Les comptes-rendus de réunion écrits et diffusés par mail ont lieu de remplacer le cahier de liaison de manière à faire trace institutionnelle de ce qui est échangé et construit, voir décidé en réunion d’équipe. Les instances représentatives des usagers du CSAPA vont être activées. A partir du rendu des résultats de l’enquête en direction des patients et de la présentation du présent projet d’établissement, les patients vont être invités à des temps de concertation par centre. Selon le niveau d’adhésion obtenu, ces temps de concertation seront maintenus en tant que tels ou repenser pour être adaptés à la demande (43% des 130 répondants au questionnaire se disent intéressés pour donner leur avis lors d’une réunion). Ces temps de participation sont pensés en terme de réponses aux obligations établies par la Loi 2002.2, mais aussi en terme de possibilité offerte aux patients de prendre une posture citoyenne, responsable, acteur et critique et de contribuer par son avis à la qualité des soins des addictions assurés par Lyade. A ce titre elles peuvent faire partie du processus de soin et surtout de réintégration.

5. Les pratiques et les outils de prévention

La prévention fait partie des actions menées depuis longtemps par les trois centres, de manière bien différente, ce qui permet de cumuler au sein de Lyade des compétences fortes et diverses sur ce champ. La prévention est ici pensée dans le sens premier de venir avant la consommation abusive ou les conduites addictives pour les éviter, par des actions amenant les publics cibles à :

� travailler sur leurs représentations des addictions; � échanger et acquérir des informations sur les

risques, � identifier des normes sociales qui régissent les

consommations de produit psycho-actifs et se situer par rapport à ces attendus sociaux,

� renforcer leur compétences psycho-sociales, savoir faires et pouvoir être pour vivre, dans les meilleures conditions possibles, dans une « société addictogène» et faire avec l’omniprésence des produits psycho-actifs et des injonctions sociales,

� identifier les facteurs et agir sur l’environnement défavorable à la santé et au bien-être des publics.

En pratique cela implique d’intervenir en premier lieu en direction des acteurs relais, pour les former et les soutenir puis avec eux avec le public cible, pour proposer et construire des espace d’échange et de parole sur les consommations de produits psycho-actifs et les addictions. Aussi nous menons avant tout un travail de diagnostic avec les acteurs qui nous sollicitent pour définir avec eux : Quel est le problème ? A qui cela pose problème ? Qu’en disent les publics cibles ? Qu’est-ce qui est déjà fait dans leur environnement ? A partir de là on peut choisir des objectifs et décliner un programme d’action avec le public qui sera co-animé avec le professionnel relais. Le cadre posé met en avant la confidentialité, l’absence de jugement, l’écoute, l’importance des échanges et débats. Les interventions durent entre 1h30 et 2h. Elles sont accompagnées d’une distribution de dépliants d’information et de lieux ressources sur l’agglomération. Les animations se terminent par un temps d’évaluation à travers un questionnaire rapide. Les actions de prévention ainsi menées s’appuient sur des outils d’animation et des plaquettes validées par le MILDT, l’INPES et le réseau IREPS. Les partenaires des actions de prévention sont le Centre Jean Bergeret, l’Espace santé jeune de Lyon avec qui nous avons une convention de mutualisation des moyens ; l’ADES du Rhône et l’ANPAA.

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IV. PRATIQUES ET OUTILS MIS EN ŒUVRE POUR LE PROJET THERAPEUTIQUE

31

Les projets se développent avec les établissements scolaires de l’agglomération et les équipements sociaux qui en font la demande : centre sociaux, MJC, Mairie, CHRS… La formation fait aussi partie des modalités d’action en prévention. Les formations se mettent en place à la demande de structure, d’organisme, d’entreprise, de collectivité territoriale ou encore de centre de soin. Elle est construite à partir des demandes, des besoins et des attentes des acteurs en terme de renfort de compétences concernant les addictions : la prévention, l’accès aux soins, le soin, la réadaptation. Le volet prévention des addictions de Lyade va être repensé au sein du futur Projet Ecoute Prévention et accès aux Soins – PEPS - du Pôle Lyade. Le volet formation à vocation à s’articuler avec le nouvel institut en cours d’élaboration au sein de l’ARHM avec l’intégration du Centre Jean Bergeret dès juin 2014 (1- Formation, 2- recherche, 3- documentation/information ; 4- coordination réseaux).

6. Articulation avec les autres intervenants du territoire et de la région

Le présent projet engage Lyade à s’inscrire plus fortement dans un maillage local de partenaires institutionnels mais aussi opérationnels Conformément aux orientations nationales MILDT et régionales ARS, le CSAPA ambulatoire Lyade renforcera 4 niveaux de partenariat qui sont repris en paragraphe 5 :

6.1. La prise en charge conjointe avec le secteur social

Représenté par les CHRS, les services insertion du Conseil Général du Rhône ou les structure mandatées en charge des suivis RSA et les CCASS des communes du territoire Sud - Est et Sud-est de l’agglomération : Lyon 2ème, 5ème, 3ème, 7ème, 8ème Arr. et Vénissieux, Saint Fons, Feyzin, Corbas, Bron, Saint Priest, Oullins, Pierre Bénite, Sainte Foy les Lyons. Il s’agit d’intégrer les dispositifs d’insertion ; d’apparaître clairement et légitimement dans ce champ et de travailler avec les intervenants sociaux avec les patients. Une demande de financement de « places » de suivi spécifique RSA (action santé) et une offre de formation des acteurs sociaux seront établis avec le Conseil Général du Rhône. Des temps de rencontre et de formation sont proposés au CCAS des communes concernées.

6.2. Améliorer les liens et les collaborations avec les structures en amont

Les équipements et service qui orientent sur notre offre de soin des addictions sont primordiaux pour l’accès aux soins des personnes en difficulté :

CAARRUD, PAEJ, PJJ, maison d’arrêt, médecine du travail,… notre objectif est de se rapprocher des équipes et de mettre au travail avec elles des pratiques d’accès aux soins des addictions ainsi que de renforcer l’accueil qui leur est fait par Lyade. Il s’agit en priorité de :

1. CAARRUD pause Diabolo de l’association Le Mas car le CAARRUD Ruptures est géré par l’association ARIA qui a aussi 2 CSAPA.

2. PAEJ Lieu écoute Vaulx en Velin avec qui nous menons une permanence CJC délocalisé et les PAEJ Jean Bergeret

3. Les services PJJ : centre d’hébergement de Saint Genis les Ollières ; centres de jour de Vénissieux et Vaulx en Velin

4. Justice avec les services de probation de Lyon + les centres de semi-liberté

5. Maison d’arrêt de Corbas à travers son CSAPA pour articuler les soins à la sortie

6. Médecine du travail avec les centres proches des lieux Lyade Lyon 2ème, Lyon 7ème, Vénissieux

6.3. L’intégration dans des filières de soin

Lyade s’engage autour du patient et de son parcours de santé à mieux coordonner ses soins avec ceux des services non spécialisés addiction que ce soit en psychiatrie, en somatique ou en suite de soins et de réadaptation. Il s’agit dans l’intérêt du patient et avec son accord de faire évoluer le positionnement spécialisé et « fermé sur soi » propre aux centres addictions vers une volonté de coordonner les soins proposés avec ceux somatiques ou psychiatriques existants ou à programmer en compléments (hépato-gastro, gynécologie, rééducation, douleur, psychiatrie…) de façon à ce que le parcours de soin du patient soit amélioré et plus fluide.

6.4. Les instances de coordination des actions de santé sur les quartiers prioritaires

Les équipes des centres vont développer des contacts avec les acteurs locaux des quartiers prioritaires qui travaillent à l’amélioration de l’accès aux soins des habitants au travers des Ateliers santé ville (ASV) de Oullins, Pierre Bénite, Lyon 7ème - Guillotière, Lyon 8ème - Mermoz & État Unis, Vénissieux, Saint Fons, Bron, Saint Priest. Ce travail très chronophage s’appuiera sur les dynamiques locales d’accès aux soins coordonnées par les ASV. Nous proposerons de faire des présentations de Lyade et de l’accès aux soins des addictions avec diffusion de dépliants. Des formations des acteurs sociaux pourront être mises en place à la demande. Des portes ouvertes pourront être organisées dans chaque centre en coordination avec les ASV.

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V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Cette partie du projet d’établissement reprend par thèmes, publics prioritaires ou modalités d’actions spécifiques, des éléments déjà abordés en partie 3 et 4 de façon à les expliciter et les rendre visibles en termes d’axes d’amélioration pour les cinq années à venir.

1. Consultations Jeunes Consommateurs

Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) de Lyade existent depuis 2010 suite à la création du dispositif par la MILDT en s’appuyant sur les CSAPA. Par son centre A3, association d’aide aux adolescents, ouvert en 1970, Lyade est porteur d’une expérience et d’expertises construites de longue date en direction de ce public. Les CJC répondent à la préoccupation d’une mission d’intervention précoce de soin en addictologie. Les jeunes consommateurs ayant globalement peu accès aux soins. Elles s’organisent en deux lieux Lyade Ainay et de manière délocalisée, au PAEJ de Vaulx en Velin. Dans le cadre de la politique gouvernementale qui fait des jeunes et de leur insertion une priorité nationale, les CJC ont vocation à se renforcer et à prendre une part plus active dans l’intervention précoce en termes de prévention, de repérage et de soin des comportements addictifs. L’intégration courant 2014 des Points Écoute du Centre jean Bergeret au pôle Lyade rapproche de manière formelle la CJC du CSAPA Lyade avec celles de Lyon, Rillieux et Saint Priest établies par délégation d’ARIA. Ce rapprochement donne lieu début janvier 2014 à une volonté partagée de construire un « Projet de développement des Consultations Jeunes Consommateurs sur l’agglomération lyonnaise ». A travers ce projet d’établissement, Lyade propose de mettre en commun avec le centre Jean Bergeret plusieurs dizaines d’années d’expérience de prévention, d’accueil et de prise en charge des jeunes consommateurs.

Du fait du départ à la retraite d’un des psychologues à 0,52 ETP à Lyade, nous sommes en mesure d’assurer que les intervenants des CJC menées jusqu’à aujourd’hui par le centre Jean Bergeret sur délégation d’ARIA seront effectivement rattachés au CSAPA Lyade et partageront des temps de consultation en CSAPA et des entretiens en CJC. Cette mesure est effective depuis mars 2014 puisqu’un psychologue du CSAPA Lyade remplace un psychologue CJC Jean Bergeret qui a demandé à réduire son temps. Pour information, il faut préciser que Lyade assure actuellement une CJC et son antenne banlieue (Lyon Ainay et Vaulx en Velin) pour un budget réduit de 22.700€ avec une file active de 135 jeunes et 14 entourages en 2013. La mise en commun et le développement des CJC Lyade s’appuient sur 7 éléments :

1. Rattachement des CJC assurées jusqu’alors par le Centre Jean Bergeret au CSAPA Lyade (63.000€) pour une file active de 218 jeunes et 42 parents soit au total 218 personnes en 2013.

2. Intégration d’intervenants CJB au CSAPA Lyade avec temps et élaboration d’équipe partagés soins / CJC.

3. Renforcement des CJC Rillieux et Saint Priest pour des heures d’ouverture suffisantes (actuellement moins d’une heure, projet d’ouverture de 2 à 4 heures selon les moyens et les besoins).

4. Ouverture de la CJC sur Vénissieux pour faire face aux fortes demandes locales pour finaliser le dispositif Lyon- banlieue (Lyon1, Lyon2, Rillieux la pape, Vaulx en Velin, Saint Priest, Vénissieux).

5. Appui du dispositif sur la culture de prévention ACJB et Lyade (ex A3 et Nemo) avec un bon niveau d’identification et un effet attractif depuis longues dates.

6. Création de la plaquette de présentation des 6 CJC Lyade.

7. Collaboration étroite avec les CJC Aria et ANPAA pour constituer le réseau des CJC de l’agglomération et rendre plus visible le dispositif ARS.

Le dispositif constitué par la mise en commun des fortes compétences et expériences ACJB + Lyade sera en mesure de mettre en œuvre la politique d’intervention précoce de la MILDT et des communes impliquées (8 communes). Cette nouvelle dynamique entraîne les implications suivantes :

� Maintenir et développer le maillage territorial des CJC sur l’agglomération lyonnaise

� Permettre aux professionnels assurant les CJC (personnels CSAPA et personnels PAEJ) de développer des compétences spécifiques à

Une offre technique forte, territorialisée, qui prend en

compte les besoins émergents en s’appuyant sur la

pluridisciplinarité et le partenariat.

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V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES

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l’exercice de la mission CJC, alliant clinique des addictions et cliniques de l’adolescence

� Améliorer la visibilité du dispositif présent dans l’agglomération lyonnaise

� Développer le partenariat avec les services

d’insertion des jeunes en difficulté pour faciliter une prise en charge globale et permettre l’accès aux soins de ceux qui en ont besoin (Service PJJ, Maison de la Justice et du Droit, éducateurs de rue, Foyer Jeunes Travailleurs et Missions locales…)

� Développer les actions collectives avec les lycées techniques et professionnels des quartiers d’implantation

� Venir en soutien aux « acteurs jeunesses » en difficulté avec les conduites addictives de leurs publics par des formations et le développement d’actions innovantes de prévention et d’écoute. Le rapprochement avec le centre Jean Bergeret facilitera cette fonction support.

� Contribuer à la réflexion et aux actions de promotion des CJC initiées depuis quelques années par le Fédération addiction et sa délégation régionale avec le soutien de la MILDT et de l’ARS.

Référence : guide « Les pratiques professionnelles dans les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) » Fédération addiction

2. Intégration de la réduction des dommages dont TSO

La réduction des risques n’est pas historiquement un champ très investi par les centres Lyade du fait de la présence forte de 4 structures spécialisées sur l’agglomération : 2 CAARRUD RuptureS (ARIA), Pause Diabolo (Le Mas), ainsi que les associations Keep Smilling en milieu festif et Cabiria avec les personnes prostituées.

Pour autant, dans l’objectif d’accompagnement à la santé, la réduction des risques et des dommages font partie de nos missions. Les centres ont expérimenté il y a plusieurs années des permanences en milieu festif, ils ont intégré les missions d’information, conseils en RDR par les infirmières et ont développé une prise en charge avec traitement de substitution, opiacé et tabagique qui pour certains patients est du registre de la RDR (par exemple : substitution nicotinique pour les patients sans obligation d’arrêt). Concernant le cannabis, le patient est informé de l’intérêt d’une consommation contrôlée en cas d’impossibilité constatée d’un arrêt complet, tout en prévenant des risques juridiques, sanitaires et de conduite automobile. Aussi il pourrait être judicieux de creuser la question sous cet angle substitution / RDR, celui le plus proche de la

mission soignante. L’intégration d’un médecin somaticien hépato-gastro-entérologue offre une possibilité d’action supplémentaire notamment sur le versant infectieux (VIH-hépatites). Par ailleurs la question d’une possible réduction des risques dans le domaine alcoologique est également posée, notamment du fait de nouvelles perspectives médicamenteuses (introduction récente de la pratique de prescription du Baclofène dans l’ensemble des 3 centres). Aujourd’hui pour les 3 centres Lyade la réduction des risques est une préoccupation partagée par tous les professionnels, en particulier par les infirmiers et les médecins. On constate peu d’orientation des CSAPA vers les CAARRUD, il s’agit donc d’entendre la démarche du patient vers un CSAPA comme un premier pas vers le soin, mais pas forcément exclusif. D’où l’intérêt d’avoir des kits de réduction des risques dans le bureau médical et l’infirmerie, de façon à prendre en compte soit l’ambivalence du patient soit son inscription conjointe dans la RDR et dans le soin. Pour autant les KITS ne sont pas accessibles à l’accueil ou directement dans l’infirmerie. L’évaluation et le bilan des pratiques de consommation et de ce qui les entoure (relation sexuelle, conduite automobile, etc.) sont systématiquement abordés en cours du suivi, voire dès l’accueil. La pratique de sérologie ou l’orientation vers les CIDAG est en phase avec la démarche de soin et couramment pratiquée au sein des centres par les infirmières ou les médecins. Les règles générales à observer en cas de poursuite des consommations sont rappelées à l’accueil et dans le livret d’accueil :

� Fractionner les prises, � Espacer les consommations dans le temps, � Ménager des moments de repos (récupération), � Eviter les mélanges, � Manger et s’hydrater régulièrement, � Ne pas consommer seul, � Connaitre le produit que l’on prend (sa

composition mais aussi ses effets et effets secondaires),

� Ne pas consommer de produits psychoactifs si l’on conduit.

Voici les axes d’amélioration proposés par l’équipe :

1. S’enquérir des connaissances sur les risques et renforcer les informations à l’accueil et en cours de prise en charge d’une part sur la RDR et d’autre part pour faire le lien avec les autres addictions.

2. Améliorer l’accès à la documentation d’information et les outils d’auto-évaluation dans

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V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

les centres sur les risques et les centres RDR existants pour les patients et l’entourage.

3. Discuter et expérimenter de nouveaux outils de RDR du type : test monoxyde de carbone, courbe débit-volume + Test rapide TROD Hep / VIH + Fibroscan

4. Promouvoir les diverses propositions substitutives comme outils de réduction des risques, prescriptibles à Lyade (Mener une recherche sur substituts nicotiniques).

5. S’engager dans une démarche d’éducation thérapeutique, notamment vis-à-vis de la délivrance, la prise et l’usage de psychotrope et de TSO.

6. Réarticuler les places du psychologue, de l’IDE et de l’éducateur dans l’entrée et le suivi sous traitements substitutifs.

3. Précarité & accès aux soins

Les personnes en situation de précarité constituent une part importante, directe ou indirecte, du public ciblé par notre travail. � Directe : par l’accueil et une prise en charge de

leur problématique addiction. Il convient de noter qu’à cet effet un de nos médecins psychiatres intervient de concert sur la structure Lyade et sur le dispositif Interface SDF. Sa fonction de soignant, sur Interface, génère et facilite les offres de soin en prenant mieux en compte la situation globale de la personne, avec tout ce que cela induit sur le plan somatique, psychiatrique, familial, social, etc. La prise en charge pourra donc tendre à considérer tous ces aspects, dans la mesure de nos moyens, ou de renvoyer vers des structures compétentes - celle du social et de la psychiatrie principalement - pour qu’elles soient en capacité d’assurer un relais. Il importe cependant à ce que nous restions vigilants à bien travailler, à notre niveau, le champ spécifique des addictions, même si nous orientons le patient vers des services dédiés sur tous les autres volets de sa situation et de sa demande (logement, emploi, aide sociale,…). Cette articulation avec les partenaires sociaux dans une sollicitation réciproque de prise en charge spécifique et/ou complémentaire de la précarité et de l’accès aux soins existe, mais doit être travaillée plus encore. L’engagement de la personne vers le soin nécessite souvent un travail en amont qui prendra toute son importance dans l’instauration d’un lien thérapeutique. � Indirecte : Par le biais de la formation intitulée

« Etayage et soutien aux professionnels ». Chaque année, à la demande de professionnels, acteurs du social, les thérapeutes de Lyade interviennent dans des CHRS ou autres structures

pour dispenser une formation ou une sensibilisation à la pathologie addictive. Ces temps d’échanges, de réflexion et d’analyse de la pratique permettent aux professionnels une meilleure compréhension de la problématique, et favorisent une prise en charge plus adaptée. Dans le cadre d’une demande de contractualisation sur 3 ans de la formation inter-service par l’ARS, nous proposons adapter cette formation aux besoins du secteur de l’urgence sociale et de l’insertion et de monter un partenariat opérationnel avec ARIA et son CSAPA mobile et l’ANPAA69. LES AXES D’AMÉLIORATION Pour parfaire le partenariat avec les acteurs sociaux et ce, dans la perspective d’une prise en charge efficiente du patient ou de l’usager, nous avons mis en exergue des points forts à élaborer. Partant du constat que la problématique du social introduit la question du lien, nous devrons donc nous efforcer à : � Travailler le lien en interne.

Cela s’avère fondamental au niveau des trois sites. Favoriser un groupe de réflexion inter professionnels sur la nécessité et les modalités d’un réel travail pluridisciplinaire qui assoira ce lien. � Porter chacun cette préoccupation du social.

Chaque membre de l’équipe soignante doit porter cette préoccupation du social dans le quotidien. Cela ne doit pas incomber au seul thérapeute soignant mais se vivre comme un souci commun.

� Faire équipe, pour penser la prise en charge. Il est nécessaire de « faire équipe » par centre déjà, et au niveau du CSAPA pour que les fondamentaux soient vraiment partagés et ne restent pas que théoriques.

� Promouvoir une véritable articulation. Cette articulation en interne, bien pensée et pouvant être portée par une personne faisant fonction de « liant » facilitera une articulation avec les partenaires.

� Travailler le lien en externe.

L’articulation permettra de mieux offrir aux partenaires sociaux, des réponses à leurs demandes. Certaines demandes, de fait, restent en suspens, et cela est bien dommageable pour l’usager et pour notre travail de collaboration. � Privilégier la lisibilité. Nous faisons souvent le

constat que le « paysage addictologique est illisible » pour les partenaires. Nous devons donc donner à voir de quelles façons nous travaillons le soin des addictions. L’objectif n’étant pas de mieux nous faire connaître, mais de faire connaître ce que nous faisons et comment les

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V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES

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personnes peuvent être accompagnée pour y accéder.

� Ne pas « se plier » à une représentation opératoire du soin. De part cette lisibilité, nous pourrons conforter un véritable lien, et ne pas vivre un partenariat de représentation, mais d’action, chacun connaissant alors les limites de l’autre. L’interpellation réciproque s’en trouvera donc améliorée et trouvera mieux sa justification. Il nous a été reproché parfois, de n’être pas suffisamment réactifs ou opératoires. Nous apportons néanmoins toujours une réponse dans l’urgence, à la demande, MAIS…il n’y a pas de soin dans l’urgence.

� Renforcer les collaborations avec des services spécialisés type CAARRUD – Pause Diabolo ou encore l’ORÉE-AJD, les MDR et les CCAS de Lyon.

4. Addictions sans produits

Les addictions sans produits sont très discutées au sein de Lyade. Les patients qui en souffrent sont accueillis et pris en charge depuis plusieurs années en ce qui concerne les TCA et le jeu et depuis moins longtemps en ce qui concerne les relations affectives et sexuelles. En ce qui concerne particulièrement les troubles du comportement alimentaire de nombreuses demandes nous sont arrivées par le biais du site internet de Lyade qui traite de cette question. Ces troubles étant peu partagés avec l’entourage et la médecine générale, les patientes ont découvert par elles-mêmes cette possibilité de consultation. En 2012 et 2013, les files actives se sont situées au nombre de 40 personnes par an, soit environ 9% de la file active du centre Lyade identifié sur cette question, c’est-à-dire Lyade Ainay – exA3. Ces prises en charge se sont instituées au sein de Lyade depuis la reconnaissance CSAPA, elles concernent des troubles du comportement alimentaire qui ne touchent pas le pronostic vital, et sont quelques fois croisés avec d’autres addictions. Nous ne prenons pas en charge les cas d’une maigreur extrême qui relèvent d’une hospitalisation. Il nous arrive de réaliser une orientation pour hospitalisation. Les patientes qui s’inscrivent dans le soin le font de manière continue et soutenue. Il s’agit de psychothérapie à long terme. Il faut souligner qu’il n’y a aucun lien avec l’entourage, aucun tiers de ces patientes ne consulte dans le centre. A partir de ce point rapide sur l’activité spécifique des TCA, l’équipe et l’institution Lyade souhaitent faire un bilan et un état des lieux pour établir le besoins en lien avec le dispositif existant et définir les orientations du CSAPA. Aussi, pour ce qui concerne les addictions sans produits, les questions sont encore en chantiers:

- des comportements du quotidien pour l’humain (alimentation, sexualité, loisir,…) qui dans leur forme répétitive questionnent le concert d’addiction,

- Dans ce cas l’addiction s’établit- elle à partir de la souffrance et de la plainte du patient ?

- Dans quelle proportion recevoir ces demandes sans qu’elles n’embolisent le CSAPA ? Comment prendre en compte le problème financier de prise en charge en libéral ?

- Les addictions sans produit ne remettent- elles pas en cause la vision de nos missions par le public, par les partenaires et par les financeurs ?

- Faut-il développer l’approche groupale spécifiquement pour ce type d’addiction ?

- Comment mieux traiter la place de l’entourage ? (TCA absence de l’entourage versus rapports aux jeux / accompagnement éducatif plus fréquent de l’entourage) ?

Aussi les professionnels impliqués ont-ils décliné les axes d’amélioration suivants :

1. Formation des professionnels aux nouveaux comportements addictifs / nouvelles pratiques / nouvelles tendances.

2. Renforcement des compétences internes dans le champ de la sexualité + meilleur maillage avec le réseau sexologie.

3. Relayer les demandes d’adultes sur les addictions aux jeux avec une problématique de surendettement au CSAPA ANPAA, centre de référence avec une assistante sociale. L’axe majeur d’intervention avec les jeunes en difficulté avec les jeux qui s’adressent au CJC est l’aide à la parentalité et une démarche éducative.

4. Faire un état des lieux TCA / CSAPA et voir les nouvelles orientations après 4-5 ans de clinique à Lyade Ainay (travail avec l’entourage, meilleures articulations avec les cliniques,….)

5. Créer un groupe de travail interne spécifique « addiction sans produit ».

6. Rester vigilant et interrogatif sur toutes nouvelles addictions à rapporter en réunion clinique pour étudier le bien-fondé de la prise en charge et l’articulation possible avec les collègues.

5. Liens avec la Justice

De par son histoire, Lyade reçoit régulièrement, et en nombre quasi constant depuis trois ans environ, des patients sous main de justice. Ils sont orientés soit par le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (par l’intermédiaire des conseillers d’insertion et de probation), soit par les Maisons de Justice et du Droit (par l’intermédiaire des délégués du Procureur).

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V. VOLETS SPECIFIQUES LIES AUX PRIORITES

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Ce suivi s’inscrit dans le cadre d’une alternative aux poursuites pénales, ou/et d’une obligation de soin en post sentenciel. Ce dispositif concerne des personnes auteurs d’infractions commises sous l’emprise d’un état alcoolique ou un usage nocif (violences, dégradations, etc.). Il importe de souligner que nous ne sommes pas des « experts » de la justice. De ce fait, à contrario de la personne qui nous est adressée, nous ne sommes pas soumis à une contrainte, nous n’avons pas d’obligation de résultat, mais nous intervenons en qualité de mandataires pour apporter un soin. A ce titre il incombe au soignant de définir le soin :

� le rythme des consultations, � le déroulement, � la durée.

On s’aperçoit souvent qu’un grand nombre de personnes demandent un rendez- vous « normal » pour un suivi en alcoologie, et ce n’est qu’à la fin de l’entretien qu’ils disent être envoyés par le SPIP, lorsqu’ils réclament une attestation de présence. Ce point, qui a son importance, sera repris dans les axes d’amélioration que nous souhaitons mettre en place. LES AXES D’AMÉLIORATION Pour un meilleur partenariat :

� Maintenir les liens existants, en instaurant de façon plus régulière (une fois par an) des rencontres pour échanger sur les difficultés existant de part et d’autre, et les améliorations à envisager, dans le souci d’une meilleure compréhension et collaboration.

� Élaborer une convention entre institution du soin et institutions judiciaires, pour définir et/ ou préciser les modalités de notre intervention.

� Échanger avec les acteurs la justice sur leurs représentations de la pathologie addictive et leurs attentes par rapport au soin.

Pour une meilleure qualité du soin :

� Ne pas banaliser la prise en charge des patients sous-main de justice, mais travailler à l’amélioration du dispositif, afin que cela prenne toute sa place au niveau du questionnement institutionnel.

� Mettre en place un groupe de travail sur l’accueil de ces personnes.

� Poursuivre la réflexion autour de l’accueil groupal de ces patients.

6. L’insertion des patients - L’accès au logement ou l’accompagnement par le logement

Dans le cadre des orientations associatives de l’ARHM d’accompagnement à l’autonomie et à l’insertion sociale des patients suivis, les deux CSAPA du pôle Lyade souhaitent engager un travail de réflexion et d’état des lieux des besoins et des pratiques concernant l’accompagnement au logement. En effet, l’ARHM a une vraie expérience et volonté de développer ce volet en se dotant de moyens médico-sociaux (FAM, MAS, Foyer de vie, SAVS,…) et institutionnels tels que l’agrément préfectoral pour des activités d’intermédiation locative et de gestion sociale, ainsi qu’une convention de partenariat avec des bailleurs sociaux. L’implication de l’ARHM est déjà ancienne auprès des bailleurs sociaux sur des programmes de destigmatisation et d’intégration des patients dans les immeubles et quartiers résidentiels. Lyade doit pouvoir s’appuyer sur cette dynamique institutionnelle pour développer des partenariats et des accompagnements adaptés avec les personnes en situation d’addiction qui ont des difficultés pour accéder au logement. L’intention est de mener une démarche projet complète avec un diagnostic de l’existant et des besoins en termes d’hébergement, d’accès au logement et d’offre de soin comprenant l’hébergement. Cette démarche doit prendre en compte les politiques actuelles, entre autre celle initié par la circulaire du 13 janvier 2012 la circulaire relative à la mise en œuvre opérationnelle du logement d’abord. Aussi un groupe de travail a vocation à voir le jour en intégrant des intervenants du CSAPA résidentiel Fucharnière et du CSAPA ambulatoire. Ce travail pourrait bénéficier d’un stage de Master 2 en développement social, sciences politique ou encore promotion de la santé. Référence : Revue Dépendances N°47 « Logement » 10.10.2012

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

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1. Moyens humains

En CSAPA ambulatoire, notre travail médico-social de prise en charge des addictions s’appuie uniquement sur la relation et les techniques thérapeutiques mise en œuvre par les intervenants. La constitution et la qualification des équipes sont centrales dans la réussite du projet d’établissement et la qualité des services mis en œuvre, notamment en termes de réponses adaptées aux besoins. Constitué du rassemblement de 3 anciens centres hautement spécialisés dans les champs toxicomanie / alcoologie ; les membres de l’équipe Lyade cumulent de fortes compétences acquises par des années d’expérience d’accueil, d’accompagnement et de soin des personnes dépendantes. Avec l’ouverture que représente le concept d’addiction et l’imbrication du social, du médical et du

psychologique dans la problématique traitée, les constitutions d’équipe et leur fonctionnement pluridisciplinaire est un enjeu, voir un challenge majeur. Aussi, il apparaît clairement que le cœur du projet et de son évolution dans les cinq ans est l’accompagnement des professionnels par :

- le présent projet qui pose clairement les orientations pour les 5 prochaines années ;

- le renforcement des professions en sous-effectif dans certains centres - secrétaire médicale, travailleur social et psychologue -

- la gestion prévisionnelle des compétences pour diversifier les offres thérapeutiques ;

- l’organisation du travail d’équipe et inter-équipe, - la mise en place d’outils de formalisation de

l’accompagnement des patients, - le développement des pratiques et outils de

partenariat.

1.1. Organigramme du pôle Lyade dont le CSAPA ambulatoire 2014/2015

Des équipes aux compétences reconnues qui travaillent à

l’amélioration constante des pratiques et à une

organisation territoriale utile et adaptée.

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Postes et temps de travail alloués au CSAPA ambulatoire et perspectives de renfort 2014

POSTES Nbr de professionnels

concernés

ETP Mesures nouvelles

ETP Total

1) Direction/Encadrement

Directeur 1 0,75 0,75

Chef de service 1 0,83 0,83

Médecin coordonnateur 1 0,17 0,17 TOTAL 1 3 1,75 1,75

2) Comptabilité / GRH

Assistantes de direction gestion 2 1,61 1,61

3) Accueil secrétariat

Secrétaires médicales 3 1,79 0,50 + 0,10 (CJC)

2,39

4) Médical

Médecin Psychiatre 2 1,13 1,13

Médecin généraliste 1 0,55 0,55

Médecin Addictologue 2 0,83 0,83

Médecin Tabacologue 1 0,28 0.07 0,35

Médecin Psychiatre mis à disposition par St Jean de Dieu - interface SDF

1 0.10 0.10

TOTAL 4 7 2,79 0,17 2.96

5) Socio-éducatif

Éducateur 1 1,00 1,00

Assistant service social 1 1,00 1,00

TOTAL 5 2 1,00 1.00 2,00

6) Paramédical/Infirmiers

Infirmier 3 1,86 1,86

Infirmier CJC 0.10 (CJC) 0.10

TOTAL 6 3 1,86 0.10 1.96

7) Psychologue

Psychologues 7 3,73 3.73

Psychologue Vénissieux 1 0,20 0,20

Psychologue CJC 1 0.14 (CJC) 0,14

TOTAL 6 9 3,73 0,34 4.07

TOTAL GENERAL 29 14.53 2.21 16.74

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

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Qualification, anciennetés et ETP des professionnels CSAPA ambulatoire 2014 Comité de direction : ........................ 1,75 ETP JERABEK Sylvain .............................. CAFDES, 0.75 ETP CDI depuis 11/2012 exp. CAARRUD + prévention LABOPIN Paule .................................. Maitrise de Droit, 0.83 ETP CDI depuis 07/2011 ; exp. direction sces tutelles JAVELOT Thierry ............................... Psychiatre coordonnateur jusqu’au 6/10/2014, capacité addicto, 0,17 ETP OELSNER Agnès .............................. Psychiatre coordonnateur à compter du 7/10/2014, 0,17ETP Assistantes de direction .................. 1,61 ETP BIOLCHINI Jocelyne .......................... Licence comptabilité/gestion 0.75 ETP CDI depuis 05/1999 TERMOZ Ève ...................................... BEP secrétariat/compta, form. continue droit travail, 0.86ETP CDI 01/2001 Secrétaires médicales ....................... 1,79 ETP+ mesure nouvelle 0.60 ETP BENSEMHOUN Josiane ................... Diplômée, 0.79 ETP CDI depuis 03/1995 BRUNEAU Josée ................................ Diplômée, 1 ETP CDD 1 an depuis 06/2013 exp. porte du Sud EL OUARADI Samira ........................ Diplômée, 0.90 ETP CDI depuis 05/2000 Demande de renfort ............................. Passage en CDI 0,70 ETP à compter de 06/2014 Infirmières ........................................... 1.86 ETP + mesure nouvelle 0.10 ETP COLIN Catherine ............................... ID psychiatrie, psychomot., sophrologie en cours, 0,66 ETP CDI 10/2006 RENAUD Karine ................................. IDE, 0.50 ETP en poste CDI 09/2013, expérience CSAPA et CAARRUD SAINT POL Élisabeth ........................ IDE, 0.70 ETP en poste CDI 4/2010 expérience. CSAPA LHSS Demande de renfort ............................. IDE, 0.10 ETP CJC à compter de 09/2014 Travailleurs sociaux .......................... 1 ETP + mesure nouvelle 1 ETP MOKEDDEM Mahadi ......................... E.S. Diplômé, DSTS, 1 ETP CDI depuis 12/1996 Demande de renfort ............................. Assistant service social, 1 ETP à compter de 09/2014 Médecins ............................................. 2,88 ETP + mesure nouvelle 0.07 ETP ALLOUACHE Mohamed .................... Médecin généraliste addictologue 0,46 ETP Garibaldi à compter du 21/08/ 2014 ARVERS Philippe ............................... Médecin addictologue, DU TCC, 0,17 ETP + 0,30 remplacement, BON Michel ........................................ Psychiatre; au 01/2014 0,10ETP mis à dispo. St Jean de D. FROST Fanny ...................... Médecin généraliste 0,33 ETP Vénissieux à compter du 17.03 2014 JAVELOT Thierry ............................... Psychiatre capacité addicto, DU TCC, 0,50 ETP au 07/10/2014 LARINIER-HAAS Élisabeth ............... Médecin tabaco, 0,28 ETP + renforcement demandé 0,07 ETP OELSNER Agnès ............................... Psychiatre, Formation EMDR 0,49 ETP ZOROMÉ-SIRIOUD Françoise ........... Médecin Généraliste, 0,55 ETP Ainay depuis 08/1999 Psychologues..................................... 3,73 ETP + mesure nouvelle 0.34 ETP BOYER Cécile..................................... DESS, + Thérapie familiale, 0,20 ETP (Mise à disposition ACJB 06/ 2014) CACHEUX Jean-Thomas .................. DESS, DU approche systémique en cours, 0,21 ETP depuis 06/2006 CHOITEL Jean-Christian .................. DESS, 0,46 ETP depuis 02/2005 GONNET Paul .................................... DESS 0,75 ETP depuis 03/1999 LOUARABI Mohamed ....................... DESS, EMDR en cours, 0,59 ETP depuis 02/1999 MASSOT Annie .................................. DESS, 0,33 ETP depuis 05/1986 SEGOND POZO Anne ........................ DESS +Thérapie familiale 0,30 ETP (Mise à disposition ACJB 06/ 2014) TLILI Sophie ....................................... DESS, EMDR en cours, 0,69 ETP depuis 06/1994 A pourvoir ............................................ M2 Psychologie, 0.20 ETP à compter de 11/2014 Demande de renfort ............................. M2 Psychologie, 0.34 ETP à compter de 11/2014 Répartition des ETP d’intervenant par centre de soins � Lyade Garibaldi : 4 ETP + 0,60 ETP mesures nouvelles � Lyade Ainay : 8 ETP + 0,70 ETP mesures nouvelles � Lyade Vénissieux : 2,60 ETP + 0,90 mesures nouvelles

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

1.2. Les fonctions qui composent les équipes pluridisciplinaires

1.2.1. La fonction infirmière

« Face aux addictions, l’infirmier joue un rôle central dans l’ensemble des dispositifs mis en place. Son intervention va de la prévention à la prise en charge des addictions, en passant par la promotion, l’éducation pour la santé, le repérage, l’intervention précoce et l’accompagnement. Il joue également un rôle indispensable dans l’organisation des filières de prise en charge et de soins, intervenant dans l’accès aux soins, dans les soins proprement dits et dans la coordination du parcours de soins du patient. » Actes de la journée « L’infirmier(ère) face aux addictions » – DGS - 5 déc. 2012 Constitué de 3 temps partiels répartis sur les trois centres pour un total 1,80 ETP, les postes infirmiers sont pleinement occupés depuis septembre 2013 seulement. Les postes sont investis différemment selon les centres et sont mobilisés de manière distincte dans les équipes. A Lyade, le poste infirmier a vocation à contribuer de manière pleine et entière aux soins des addictions, par les entretiens infirmiers qui déploient des techniques d’écoute, d’information, d’entretien motivationnel, de co-conseil, d’éducation thérapeutique… Le poste infirmier a vocation dans un proche avenir à co-animer des ateliers collectifs avec les thérapeutes. Le poste infirmier est aussi impliqué dans les entretiens d’accueil, à ce titre il assure l’évaluation, le repérage précoce et participe de manière centrale à la mise en œuvre du projet de soin personnalisé. Les infirmières en poste à Lyade assument le volet réduction des risques avec les patients des centres. Les infirmières contribuent à la fluidité des soins en amont et en aval de la consultation médicale, en concertation avec les partenaires extérieurs. Elles sont très mobilisées sur la continuité des soins à travers les traitements de substitution et assurent plus particulièrement le volet « santé publique » de la prise en charge avec les médecins (dépistage, vaccination, prévention…). Enfin, dans les échéances du projet, les postes infirmiers ont vocation à développer ou initier des projets spécifiques dans lequel leur fonction soignante et préventologue pourront être mobilisées (partenariats extérieurs avec les soignants ; prise en charge pluridisciplinaire de la pratique d’injection, rapport au corps / estime de soi,…).

1.2.2. La fonction de médecin

La montée en charge concomitante du concept d’addiction en tant que pathologie d’une part et des

possibles traitements de substitution d’autre part, donne une place essentielle à l’acte médical dans le soin proposé en CSAPA. L’équipe médicale est conséquente à Lyade puisqu’elle atteint 2,77 ETP sur les trois centres, elle est constituée de Médecins généralistes et/ou addictologues pour 1,60 et 1,17 de médecin psychiatre. Les temps de psychiatres sont inégaux, très présents sur Ainay, (0,84ETP), ils sont extrêmement réduits sur Garibaldi 0,05 ETP. Voici les éléments de réflexion qui traversent l’équipe médicale et le présent projet d’établissement : � la question du positionnement médical au sein

de l’équipe pluridisciplinaire du pôle Lyade est une préoccupation commune à l’ensemble des médecins, tous reconnaissent en outre la pertinence d’un travail de réseau à partir du pôle ainsi constitué,

� face au patient, ce sont les questions de la bonne distance relationnelle et de la juste mesure des interventions médicales qui émergent principalement,

� les médecins indiquent toujours partir de l’expérience du sujet qu’ils reçoivent,

� il s’agit de « prendre le patient où il en est et de l’aider à préciser où il souhaite aller », et de mener un travail sur son ambivalence vis-à-vis du soin,

� les médecins insistent ainsi sur la dimension psychothérapique de la prise en charge médicale en addictologie,

� ce travail passe par l’information et les explications médicales sur la dépendance, les substances, etc., données aux patients et à son entourage,

� l’une des spécificités fortes de la prise en charge médicale reste l’attention portée aux symptômes, aux diagnostics, au pronostic et à la thérapeutique,

� celle-ci peut comporter la mise en place d’une substitution (nicotinique, opioïdergique), la conduite d’un sevrage, la prise en compte des problématiques organiques ou psychiatriques associées à l’addiction,

� la pratique médicale intègre les pratiques de réduction des risques, quelles que soient les substances,

� la question du suivi au long cours se pose dès lors où la problématique addictive est conçue comme potentiellement chronique, fluctuante ou récidivante,

� les spécificités de la contribution médicale (prescription médicamenteuse, « poids » de la parole médicale) obligent en outre à une vigilance particulière vis-à-vis d’une iatrogénie possible (médicamenteuse ou « interventionnelle / relationnelle »).

Extrait du compte-rendu de la rencontre intra-professionnelle des médecins.

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

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L’approche médicale assume aujourd’hui une forme de « médecine sociale » qui prend en compte d’une part la demande du patient autant que les symptômes qu’il donne à voir, et d’autre part son environnement contraignant autant que les bonnes pratiques médicales; pour que le soin ait une possibilité de s’adapter au patient singulier. Enfin, il faut rappeler que la présence médicale repose aussi sur deux partenariats forts :

1. la mise à disposition par le CDHS d’un médecin tabacologue 0,33 ETP sur le centre de soin Garibaldi est progressivement transférée dans la dotation globale du CSAPA Lyade ,

2. Initialement le centre Ainay bénéficiait d’un montage permettant des partages de temps de psychiatre avec l’équipe interface SDF de Saint Jean de Dieu. Aujourd’hui ce montage est remis en cause cependant il ne prédétermine pas l’arrêt des collaborations, mais plutôt une autre forme qui pourrait être une mise à disposition d’un 0,10 ETP de Médecin psychiatre.

1.2.3. La fonction socio-éducative

La fonction éducative et plus globalement sociale est très mobilisée dans la prise en charge des addictions, en cela quelle interagit avec une part importante des facteurs de vulnérabilité, des éléments de protection et des leviers de prévention des rechutes ; c’est-à-dire tout l’environnement social, affectif, familial et économique de l’usager en demande de soins. L’intervention socio-éducative est un volet essentiel de l’offre de soin CSAPA et pour autant elle est sous développé au sein de Lyade, du fait d’approches historiques médico-psycho centrées. La complémentarité avec la structure APUS à forte composante sociale (association des praticiens de l’urgence sociale, autre CSST de Lyon, devenu ARIA), a maintenu cet état de fait. Seul un poste d’éducateur spécialisé existe sur Lyade Ainay depuis plus de 20 ans avec une mobilisation du poste sur l’accueil du centre. Aujourd’hui, avec la restructuration de l’accueil, ainsi que l’objectif affiché de complémentarité et de développement des prises en charge conjointes avec les services de droit commun du secteur social, la fonction socio - éducative a vocation à être renforcé pour les centres non dotés (Garibaldi et Vénissieux) par deux mi-temps d’assistants de service social. Les nouvelles orientations tracées dans ce projet nécessitent un temps socio-éducatif plus important sur les trois centres avec les missions essentielles suivantes :

� Écouter les personnes sur leur situation et leur demande,

� Informer les personnes de leurs droits sociaux,

� Apporter une aide à la personne en favorisant ses propres ressources et celles de son environnement,

� Co-élaborer un plan d’action avec la personne en coordonnant les différentes démarches, en tenant compte de ses ressources, de son environnement et des moyens de l’institution,

� Co-suivi des personnes tout au long de leur parcours dans le dispositif du CSAPA (entre autre pour les patients pris en charge par TSO),

� Participer à l’accompagnement global des personnes dans le réseau médico-psycho-social,

� Assurer un rôle d’interface entre la personne et les institutions et si besoin, négocier pour les personnes auprès d’elles,

� Évaluer avec la personne l’impact des actions et les réajuster,

� Participation à l’accueil, information, évaluation et orientation du patient et de son entourage,

� Proposer éventuellement des activités éducatives ou informatives qui favorisent l’autonomie et renforcent l’insertion,

� Assurer la veille sociale. Les champs éducatifs prioritairement concernés sont la santé globale, la parentalité, l’insertion sociale en général, l’insertion par le travail et / ou par le logement. Les modes d’actions privilégiées de l’intervenant socio-éducatif à Lyade sont l’entretien, l’activité éducative individuelle ou collective, les permanences avancées chez les partenaires, les réunions de synthèse, les accompagnements extérieurs et visites à domicile, la rencontre de partenaires et la veille documentaire.

1.2.4. La fonction de secrétariat médical

Constitué de 3 temps partiels répartis sur les trois centres pour un total de 1,80 ETP en 2012 et 2,39 ETP demandé en 2013-2014, les postes de secrétaire médicale sont pleinement occupés depuis juin 2013 seulement. Les temps de secrétariat médical sont éventuellement complétés avec les activités PAEJ, formation et prévention. Les postes sont investis différemment selon les centres et sont mobilisés de manière distincte dans les équipes. On peut structurer la fonction de secrétaire médicale en 6 parties : 1. Accueil 2. Organisation et coordination de la rédaction des

informations 3. Organisation et coordination de la transmission

des informations 4. Gestion des planifications 5. Préparation et suivi de dossiers 6. Participation à des demandes - actions

transversales à l’établissement

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Les secrétaires médicales prennent en charge l’accueil téléphonique et l’accueil physique des centres. A ce titre elles : - souhaitent la bienvenue au centre - représentent

l’équipe auprès du patient entrant, - écoutent les patients ou partenaires, - reformulent leur demande, - répondent aux questions sur le fonctionnement, - orientent les personnes vers les bons

interlocuteurs internes et externes, - Informent les patients et les partenaires de

l’actualité du centre, - gèrent les rendez-vous.

C’est le professionnel médico-psycho-éducatif en charge de l’entretien de premier accueil qui décide des consultations qui vont se mettre en place pour répondre au mieux au besoin du patient. Les secrétaires médicales ouvrent les dossiers des patients en version papier et en version électronique. Elles suivent le dossier patient en contribuant à sa constitution (frappes de notes des thérapeutes, classements de documents,…) et mettent à jour la base de données à partir des informations transmises par l’équipe ou le patient. Le secrétariat médical organise la prise en charge du patient telle qu’elle est décidée avec les thérapeutes en mobilisant les ressources thérapeutiques internes ou externes. Il est amené à solliciter les thérapeutes pour répondre aux demandes de renseignements ou aux situations délicates qui se présentent directement à l’accueil ou au téléphone. Le secrétariat enregistre et distribue les courriers reçus et les courriers envoyés, il assure la frappe, la mise en page et la diffusion des documents administratifs et de communication. Au titre de secrétariat médical, les professionnelles sont habilitées à ouvrir et enregistrer tout courrier non notifié confidentiel, elles participent aux réunions d’équipe, analyse de la pratique et leur point de vue est sollicité pour ajuster le mieux possible la prise en charge aux patients. Pour le présent projet et son développement sur 5 ans, les fonctions de secrétariat font face à plusieurs enjeux : - faciliter les échanges, la circulation de

l’information entre les trois centres du CSAPA ambulatoire et aussi avec le centre résidentiel,

- construire et faire vivre les outils de la prise en charge avec les acteurs du secteur social et du soin, pluridisciplinaire d’une part et conjointe d’autre part.

- mettre en place la gestion électronique des documents et le passage au dossier patient informatisé.

1.2.5. La fonction de psychologue

« Le travail psychique qui peut prendre de multiples formes, est indispensable pour restructurer ou, au moins, faire évoluer le Moi du sujet. » Dr Paul Kiritze Topor – Comment aider les alcooliques et ceux qui les entourent – Edition MIMI, 1998 « Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un droit inaliénable. Sa reconnaissance fonde l'action des psychologues » Code de déontologie, 1998 Les psychologues cliniciens sont au nombre de 7 à travailler dans un des 3 centres du CSAPA Lyade pour un total de 3,87 ETP. Aucun n’intervient sur deux centres à la fois. Ils sont inégalement répartis, le centre de Vénissieux ne disposant que d’un 0,40 ETP de psychologue. Pour deux d’entre eux leur temps de soin est complété sur l’écoute et l’étayage assurés au PAEJ et pour l’un d’entre eux sur la formation. Sur deux des trois centres les psychologues participent à des entretiens de premier accueil en binôme ou seul. Cette pratique initie un travail d’écoute, d’évaluation et de mise en perspective de l’accompagnement pour lequel le poste de psychologue est bien adapté. Ce peut être aussi une manière de rapprocher les usagers de drogues souffrant de « psycho-allergie » du professionnel psychologue qui devient ainsi abordable. Pour autant, dans le centre ou les psychologues sont rencontrées après le premier entretien infirmier ou éducateur, la posture et le cadre ainsi posés sont complètement favorables à l’alliance thérapeutique. Aussi les deux pratiques vont être maintenues et nous ne proposons pas d’uniformiser la place du psychologue à l’accueil. Les psychologues de Lyade se réfèrent à la psychologie clinique et psychopathologie ; ils sont attentifs à la progression de l’accompagnement à travers plusieurs étapes : dépose & évaluation / suivi de soutien /psychothérapie(s). Ils favorisent la prise en compte de la dimension psychique au travers de la participation au travail pluridisciplinaire. Ils offrent la possibilité d’apporter un éclairage psychologique même si le psychologue ne suit pas directement le patient. Le travail psychique est un volet primordial du soin des addictions en cela qu’il se propose de traiter une bonne partie de causes des conduites addictives, celles liées au sujet, à son vécu, à sa personnalité, à son fonctionnement et aux liens qui le rattache, ou pas, à son entourage. La dimension psychothérapique de la prise en charge n’est pas la chasse gardée du psychologue puisque la pratique médicale ou infirmière peut l’intégrer et l’assurer. Cependant à Lyade les psychologues sont nombreux et leur place suffisamment reconnue et identifiée pour

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

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que les patients soient très fréquemment orienté vers une prise en charge psychologique à proprement parlé. Le psychologue entend la plainte et saisit le désir de changement du sujet pour établir une alliance et une cadre d’accompagnement psychothérapeutique pour « une avancée psychique » de la personne qui souffre d’addiction. Le psychologue a vocation à accompagner l’évolution des comportements addictifs de la personne, à partir de son désir de soin et de changement. Dans ce cadre il est amené à prendre en compte les éventuelles psychopathologies et à construire un cadre permettant de les soigner. A partir de son évaluation, il mobilise les techniques psychothérapiques reconnues et préconisées, soit qu’il maitrise, soit qu’un collègue de Lyade assure, soit qu’il identifie sur l’extérieur pour orienter le patient. L’écoute, l’information, le conseil et le soin de l’entourage des patient suivis à Lyade est un axe fort du travail de psychologue qui est toujours initié par un autre thérapeute que celui qui prend en charge le patient. Références : Pascal Hachet - Psychologue dans un service d’aide aux toxicomanes – édiction ERES 2002 ; A. Morel et al. - Soigner les toxicomanes - Dunod 2003 ; Dr Paul Kiritze Topor - Comment aider les alcooliques et ceux qui les entourent – Edition MIMI, 1998 ; Code de déontologie des psychologues de mars 1996, révisé en février 2012

1.3. Organisation administrative, gestion et appui du siège de l’ARHM

L’organisation administrative de Lyade est liée à la réunion des deux entités associatives A3 et C2A qui avaient chacune une comptable /responsable administrative. Lors de la fusion en 2009 les taches ont été réparties d’une part la comptabilité / gestion financière et de l’autre part les paies / gestion des ressources humaines. Aussi deux postes d’attachés de direction ont été créés, deux postes de cadre, articulés sur le CSAPA ambulatoire et sur le CSAPA résidentiel La Fucharnière. Ces deux postes sont localisés sur deux centres différents et collaborent par téléphone et lors de réunions administratives trimestrielles avec la direction et les chefs de service. Depuis la fusion et l’intégration au sein de l’ARHM en 2012, ces postes coopèrent et s’appuient sur les services centraux du siège de l’Association ARHM avec qui ils collaborent, partagent les informations de mise en commun comptable et GRH, rendent des comptes, tout en gardant leur propre organisation interne au pôle. Le pôle est adhérent du syndicat employeur Convention collective nationale de travail des établissements et services pour personnes

inadaptées et handicapées du 15 mars 1966 - SOP. La GRH est mise en œuvre en étroite collaboration avec le Service ARHM. Les embauches CDI cadre sont reçues et validées par la Direction générale de l’ARHM, les contrats sont élaborés et signés au pôle, les fiches de paie sont élaborées au pôle sur un logiciel différent de celui de Saint Jean de Dieu (EIG). L’adjointe au DRH ARHM participe aux réunions DP et Conseil d’établissement de Lyade. Le service GRH du siège est mobilisé par le directeur du pôle sur les aspects règlementaires. Le pôle est aussi adhérent de l’URIOPSS RA et utilise ses services juridiques. Le bilan social annuel est commun à l’ARHM, il est réalisé au siège intégrant le pôle Lyade. Le service formation du siège est lui aussi mobilisé pour développer une dynamique de gestion prévisionnelle des compétences. Au niveau comptable et financier, le pôle a adopté les outils et le logiciel ARHM en 2013. Les comptes sont réalisés en interne au pôle avec une collaboration étroite avec le service comptable ARHM. Les budgets annuels d’activités et d’investissements sont construits en interne avec la collaboration du service de contrôle de gestion et sont présentés et validés par le CA de l’ARHM. En 2014, les paiements vont passer par la validation de la direction des affaires financière. Le directeur du pôle disposera d’un compte de proximité limité. Les secrétaires médicales des centres peuvent être sollicitées pour effectuer des tâches administratives (compte-rendu, saisie de notes, courriers, mise en page de document / PAO…), passer des commandes avec l’équipe, tenir une caisse ou encore accueillir et suivre les prestations d’un artisan ou fournisseur. Les directions sécurité, patrimoine et achat de l’ARHM sont aussi mobilisées par le pôle Lyade pour assurer les mises en conformité ainsi que bénéficier des expertises techniques (architecte par exemple) et de la politique d’achat d’un organisme qui a du poids. Pour 2014, le projet est de mutualiser et renforcer les collaborations entre les assistantes de direction.

1.4. La place des stagiaires

Concernant l’accueil des stagiaires à Lyade on constate des pratiques bien différentes d’un centre à l’autre. Seuls les stagiaires psychologues sont accueillis, les Master 1 du fait des cours donnés par un des intervenants de Lyade à l’école des praticiens de Lyon et aussi par manque de budget pour financer les stages longs. Le présent projet est l’occasion de définir une politique d’accueil des stagiaires qui a vocation à se développer. La direction propose d’accueillir au titre de CSAPA des étudiants :

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

- en psychopathologie et psychologie clinique mais aussi en psychologie sociale,

- infirmiers, - éducateurs spécialisés, - secrétaires médicales, - M2 promotion de la santé / éducation

thérapeutique du patient / science politique. Deux formes de stage s’imposent :

1. stage court d’observation, sans dédommagement, difficile à mettre en œuvre du fait du public spécifique

2. Stage long avec une mission définie en amont par l’équipe et la chef de service sous forme d’offre de stage, pour faire avancer un des axes de travail prioritaire du présent projet (bibliographie commenté, enquête, accompagnement de groupe de travail interne ou partenarial, étude / synthèse,…) qui nécessite une indemnité de dédommagement, conformément à la règlementation des stages professionnels.

La budgétisation de 4 stages indemnisés débutera en 2014. Il faut aussi mettre en avant la possibilité dès 2014 d’accueillir des étudiants en médecine dans le cadre de la création d’un poste d’interne au CH Saint Jean de Dieu attaché au médecin psychiatre coordonnateur. De ce fait l’interne pourrait bénéficier d’un temps de travail superposé à celui du médecin coordonnateur. 2. Management et rôle de l’encadrement

Avant de se réunir en 2009 au sein de l’association Lyade puis de fusionner en 2012 avec l’ARHM, les trois centres ont bénéficié chacun d’une direction distincte, portée par des médecins psychiatres ou spécialistes de renom. Ces praticiens engagés avec les équipes d’alors, dont quelques professionnels font encore partie de l’effectif, ont porté le mouvement fondateur, les dynamiques et valeurs originelles du projet de soin en direction des personnes souffrant de toxicomanie ou d’alcoolisme. Les empreintes de ces pères et mère fondateurs sont présentes dans les approches particulières défendues par les équipes de chacun des centres ainsi que les pratiques d’intervention qu’ils privilégient. Le projet du CSAPA Lyade 2013-2018 a tout intérêt à s’appuyer sur ces fondations pour construire une dynamique forte de 40 ans d’expérience. Pour autant, comme on a pu le voir tout au long du projet, le devenir en tant qu’établissement médico-social doublement impacté par la loi de 2002-2 sur le droit des usagers et la circulaire de création des CSAPA, oblige le projet à évoluer dans un environnement contraignant avec une commande publique forte.

De même le management à l’œuvre dans le pôle Lyade a vocation à évoluer fortement pour répondre aux exigences du cadre médico-social et à la perspective de renforcement du pôle par le développement de nouveaux projets / nouveaux établissements et la mutualisation avec des services existants qui pourraient rejoindre le pôle.

2.1. Équipe de direction

L’équipe de direction est constituée de 3 postes pour un équivalent temps plein de 1.79. Les fonctions qui la constituent sont directeur, médecin coordonnateur, chef de service. L’équipe de direction collabore tout au long de la semaine par des temps de travail collectifs et des échanges téléphonique ou de mail. La chef de service voit le directeur une fois par semaine au moins et le médecin coordonnateur une fois par mois. Le directeur et le médecin coordonnateur, en tant que binôme du pôle Lyade, ont un temps de travail commun tous les 15 jours et communiquent par téléphone pour faire le point une à deux fois par semaine. L’équipe de direction entend travailler en s’appuyant prioritairement sur la concertation, la prise de décision rapide, validées par les trois postes d’encadrement et la communication claire et unifiée ; de façon à ce que les orientations données par l’équipe de direction aient du sens pour tous. - La fonction de directeur du pôle :

Le directeur de pôle a pour mission principale de projeter l’établissement dans l’avenir, à court moyen et long termes, en assurant l’adaptation des services aux besoins des patients (qualité), l’équilibre financier (budget), la sécurité des personnes, le développement des compétences et le maillage partenarial. Le directeur du pôle Lyade dépend du directeur général de l’ARHM, à ce titre il intervient par délégation de ce dernier et sous son autorité. Sa fiche de fonctions prévoit que le directeur de pôle :

� met en œuvre la politique associative au sein du pôle,

� définit et conduit le projet d’établissement, � assure la démarche qualité de ses services, � manage les ressources humaines et la

communication interne (recrutement, gestion des compétences, organisation du travail, pouvoir disciplinaire et gestion des contentieux, hygiène et sécurité, relation avec les représentants du personnel du pôle,

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

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� encadre la gestion financière (budget prévisionnel et comptes annuels) ainsi qu’économique et logistique (engagement de dépenses, prestation),

� garantit la sécurité des personnes et des biens, � structure et alimente le système d’information et

de communication associative, � anime et contribue les partenariats, les réseaux,

la communication externe et l’identification des besoins sur son territoire,

� participe à la vie de l’association et développe les relations avec le siège.

Le poste bénéficie d’un document unique de délégation DUD qui établit les délégations. Le directeur de pôle peut mettre en place des subdélégations qui doivent être validées par le directeur général. Il dispose de l’ensemble des compétences mises en œuvre par les directions administratives et techniques du siège. Le directeur du pôle participe au comité mensuel de direction des pôles, au comité de veille stratégique et occasionnellement au conseil d’administration de l’association. Le directeur s’appuie sur les deux assistantes de direction administrative du pôle, il n’a pas de secrétariat à proprement parler et sollicite les secrétaires médicales de chacun des centres pour réaliser des tâches administratives. Pour améliorer la collaboration entre les assistantes de direction, mutualiser et optimiser les tâches administratives et renforcer le travail avec le directeur, il est prévu, en 2014, de constituer une équipe administrative du siège dans les locaux de Garibaldi qui sont les seuls qui permettent de réunir les trois cadres. - La fonction de médecin coordonnateur du pôle :

Le médecin coordonnateur occupe une fonction transversale et sa mission principale consiste à co-animer le projet thérapeutique et socio-éducatif du CSAPA Lyade avec le directeur. Il conseille la direction sur les aspects médicaux des activités et des orientations du pôle à privilégier. Il permet la mise en œuvre du projet thérapeutique conformément au décret CSAPA du 02/2008 et prend en compte les attentes des tutelles et des acteurs du soin. Il possède une vision globale et générale des activités de soin, il est responsable du volet médical du projet d’établissement. Il constitue un binôme central avec le directeur avec qui il est régulièrement en lien et en étroite collaboration.

� Le médecin coordonnateur participe à la représentation du pôle Lyade auprès des autorités de tutelle, les partenaires du réseau santé,

� Il veille à la qualité des soins et à leur coordination, dans le respect de la liberté d’exercice de chaque médecin consultant dans les centres. Il s’assure de la compatibilité des soins et des accompagnements avec les recommandations de bonnes pratiques.

� Il est responsable de la tenue des dossiers patients dans le respect des attentes règlementaire, il est consulté sur le mode de garde, d’archivage ainsi que les modalités d’accès aux patients.

� Il introduit et favorise l’utilisation d’outils innovants pour le soin, son évaluation et organise la mutualisation des compétences.

� Il participe à l’élaboration du rapport d’activité, � il veille à la diffusion de l’information de qualité

spécialisée en addictologie, � Il est garant avec le directeur du respect de la

déontologie et des obligations légales et règlementaires.

� Il n’a pas de responsabilité hiérarchique avec les membres de l’équipe.

- La fonction de chef de service ambulatoire

Le poste de chef de service est né en 2009 du rassemblement des trois centres et de la mutualisation des postes de direction en un seul. La chef de service est cadre intermédiaire entre les équipes et la direction. La chef de service a autorité sur les équipes des trois centres en dehors des médecins qui dépendent directement du directeur de pôle. Le poste se décline autour des fonctions suivantes :

� Animer le présent projet pour mener à bien les axes d’amélioration et de développement,

� Programmer, animer et évaluer les espaces d’élaboration, de collaboration et de coordination proposés en interne (réunion d’équipe, analyse de la pratique, sous-groupe thématique,…),

� Faire respecter le règlement intérieur au sein des trois centres,

� Assurer la communication au sein des trois centres concernant Lyade, l’ARHM, les orientations ARS / MILDT ; les politiques locales et les projets des partenaires,

� maintenir et développer les partenariats avec les acteurs extérieurs priorisés dans le présent projet, avec l’aide de la direction pour les institutions et des équipes pour les services,

� Assurer le suivi horaire des salariés, des congés et arrêt maladie et fournir les informations en vue de l’établissement des paies,

� Coordonner la mise en conformité et les mesures de sécurité des trois locaux,

� Coordonner les travaux et achats avec l’aide des assistantes de direction et des secrétaires de chaque centre. Suivre les prestations, demande de devis, validation par la direction et organisation des travaux,

� Organiser le dispositif de suivi des projets d’accompagnement individualisé avec l’équipe,

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

� Assurer les entretiens d’évaluation avec le patient et l’intervenants référent dans le cadre des bilans annuels,

� Participer aux entretiens annuels d’évaluation avec le directeur.

Depuis septembre 2013, la chef de service bénéficie de l’analyse de la pratique de cadre intermédiaire des établissements médico-sociaux de l’ARHM (8 séances par an assurées par le CCRA).

2.2. Comité de direction : lieu de décision et de projection

Le pôle Lyade bénéficie d’un comité de direction qui réunit le directeur, le médecin coordonnateur et les chefs de service du CSAPA ambulatoire et du CSAPA résidentiel Fucharnière. Ce comité de direction du pôle se réunit tous les mois, 2 à 3 heures. Il traite des grandes orientations du pôle, des modifications d’organisation, des partenariats institutionnels et des problèmes de gestion des ressources humaines communes ou qui peuvent être solutionnés de manière collective. Les aspects stratégiques, financiers et organisationnels sont traités lorsqu’ils concernent les deux CSAPA ou le développement du pôle. Sont aussi abordées, les informations concernant d’une part les orientations de l’ARHM et d’autre part l’évolution des dispositifs locaux de prise en charge des addictions. Il s’agit de faire circuler l’information « institutionnelle » Lyade, ARHM, ARS et des institutions partenaires ; tout autant que de se concerter et de valider des décisions que l’ensemble des membres du comité de direction seront amenés à porter auprès des équipes et de leur partenaires. Les grandes lignes directives du comité de direction sont :

� Avec les équipes, privilégier la gestion de projet plutôt que le contrôle de gestion,

� Avec les salariés favoriser la collaboration entre collègues, entre centres et les initiatives d’amélioration de la qualité des services,

� Avec les partenaires du soin et de l’insertion, être force de proposition pour engager plus en avant les collaborations en vue de prises en charge communes / conjointes et pas simplement d’orientations.

� Avec les acteurs de la ville sur laquelle nous sommes installés, être attentif aux besoins et contribuer aux actions d’accès aux soins et de promotion de la santé,

� Avec les patients, d’une part tenter de faire vivre les instances de participation et de représentation des usagers et d’autre part participer à des temps de communication grand public pour contribuer à la culture commune « addiction ».

� Avec l’ARS, rendre visible les compétences particulières de Lyade, renforcer la collaboration de confiance sur les priorités ARS au niveau des territoires et MILDT au niveau national.

� Avec les services centraux de l’ARHM, solliciter leur avis et contribution, pouvoir s’appuyer sur leurs expertises techniques, sans faire reposer les actions à mettre en place sur eux et leurs équipes. En effet ces dernières peuvent être insuffisantes pour prendre en charge au niveau technique la totalité des problèmes ou projets de Lyade.

3. Les lieux d’accueil et de prise en charge

Historiquement siège des associations fondatrices de Lyade, les centres de soin ont eu un temps le projet de se réunir. Entre autre les locaux de C2A et d’A3 pour la réunion desquels un gros travail avait été initié en 2011 par l’équipe avec l’ARS. Ce travail a été abandonné mi-2012 pour cause de coût trop important d’aménagement de nouveaux locaux et de loyer onéreux pour réunir les deux centres sur Lyon 7 ou Lyon 2. L’intégration à l’ARHM et l’arrivée de la nouvelle direction a été l’occasion de redonner une dynamique territoriale et d’affirmer la volonté d’inscrire les centres dans les dispositifs locaux de soins et d’insertion.

3.1. Lyade Ainay

Le centre de soin Lyade Ainay à Lyon 2ème existe depuis 1976 en tant que centre de soin des addictions. Lyade Ainay s’appuie sur une équipe composée de médecins psychiatres, médecin addictologue, trois psychologues cliniciens, d’un éducateur spécialisé, d’une infirmière et d’une secrétaire médical d'accueil. C’est le siège de Lyade avec le bureau du directeur et de la responsable comptable. Situation géographique Lyade Ainay : 10, rue de Castries 69002 Lyon ℡ 04.72.40.97.51 Situé à 5 minutes à pied de la gare de Perrache (Métro A tram) et 3 minutes du métro Ampère Victor Hugo. L’arrêt Bellecour est à 10 minutes, avec la ligne B en provenance de gare de Vaise, et Lyon 5ème. Les locaux Les locaux comprennent sur 200m² - une salle d’accueil et d’attente - une borne d’accueil - 2 bureaux de consultation médicale dont un avec

lavabo et table d’examen - 1 bureau infirmier - 1 bureau éducateur - 2 bureaux psychologue partagé - 1 salle de relaxation – réunion (après travaux

automne 2013)

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- 3 bureaux administratifs (direction – responsable administrative – secrétaire)

- 1 toilette usagers - 1 cuisine et 1 toilette professionnel Le fonctionnement Le centre est ouvert tous les jours sur rendez-vous et sans rendez-vous les matins pour un total de 44h30 hebdomadaires - le lundi de 9h à 17h30 - le mardi de 9H à 13h30 et de 16h à 19H - le mercredi de 9H à 19h - le jeudi de 9H à 17H30 - le vendredi de 09h à 19h.

3.2. Lyade Garibaldi

Lyade Garibaldi est un centre situé à Lyon 3ème existe depuis 1988 en tant que centre de soin des addictions. L’équipe est composée de médecins addictologues dont une tabacologue, de trois psychologues, d’une infirmière, d’une secrétaire médicale d’accueil et d’une chef de service qui couvre les trois centres. Situation géographique Lyade Garibaldi est situé à 2 minutes à pieds de la station de métro Garibaldi ligne D Vénissieux Vaise et 5mn de la station Saxe Gambetta (ligne B Gerland – Villeurbanne). Le centre est proche de Lyon 7ème. Les locaux Ils comprennent sur 260 m² : - un espace d’accueil : une borne, un bureau, un

lieu d’archivage, un coin documentation - une salle d’attente - 3 bureaux médicaux dont 2 partagent une salle

d’examens - 3 bureaux de consultation de psychologues - 2 bureaux administratifs (direction – responsable

administrative) - 1 grande salle de réunion – formation - 1 toilette usagers - 1 toilette des professionnels - 1 coin cuisine sans réchaud - 1 coin repos pour les professionnels Le fonctionnement Le centre est ouvert et reçoit sur rendez-vous pour 30 heures hebdomadaires : - le lundi de 9h à 19h - le mardi de 9h à 13h et de 15h30 à 19h30 - le mercredi de 9h à 12h30 - le jeudi de 9h30 à 18h

3.3. Lyade Vénissieux

Lyade Vénissieux, est un lieu d’accueil, de soin et d’accompagnement en addictologie ouvert sur la banlieue sud est de Lyon il y a 15 ans, il fonctionne avec une équipe pluridisciplinaire constituée d’un

médecin-psychiatre, d’un médecin addictologue, d’une psychologue, d’une infirmière et d’une secrétaire médicale d’accueil. Situation géographique Lyade Vénissieux : le centre a déménagé en septembre 2013 au 19 rue Victor Hugo 69200 Vénissieux - Tramway et Métro Gare de Vénissieux à 3 minutes à pied Les locaux Les locaux de Lyade Vénissieux comprennent sur 180 m² : - 1 espace d’accueil avec une salle d’attente, un

coin documentation et le bureau de la secrétaire - 2 bureaux de consultation médicale - 1 bureau infirmier - 1 bureau psychologue - 1 bureau chargé de prévention (PAEJ) - 1 grande salle de réunion - 1 toilette usagers - 1 toilette professionnel - 1 cuisine - 2 espaces de rangement

Le fonctionnement Lyade Vénissieux est ouvert et reçoit sur rendez-vous pour un total de 22h30 : - Le lundi de 13h30 à 15h - le mardi de 9h à 16h - le jeudi de 9h à 17h - le vendredi de 11 h à 17h Le CSAPA Lyade Vénissieux partage ses locaux avec le PAEJ Pixels dont les plages d’ouverture ne se croisent jamais : lundi 9h-12h30 – mardi 16h-19h ; mercredi 9h-11h / 13h30-17h.

3.4. Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC)

Les consultations jeunes consommateurs existent depuis 2010, elles sont organisées sur deux lieux :

� Lyade Ainay, 10 rue de Castries 69002 Lyon ; qui reçoit les jeunes et leur entourage de 12h à 14h, le mercredi, en entretiens assurés par une infirmière et un psychologue mais aussi dans la semaine sur rendez-vous avec l’éducateur spécialisé soit au total 6h de plage horaire environ. Des rapprochements avec L’Orée AJD et le la PJJ sont programmés pour 2014.

� de manière délocalisée, au PAEJ de Vaulx en Velin le lundi de 15h à 19h, assurée par un psychologue, soit 4h de plage horaire. Les partenariats avec les lycées techniques et professionnels locaux (interventions collectives + orientations) et la MJD sont en cours.

Le CSAPA Lyade a pour projet d’ouvrir une autre CJC en 2014 :

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VI. MOYENS ET ORGANISATIONS

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

� Une Consultation à Lyade Vénissieux pour les jeunes orientés par les partenaires locaux du sud est Lyonnais pour réduire ou arrêter leur consommation de produits psycho-actifs – PJJ, 15 établissements scolaires du sud est Lyonnais, éducateurs spécialisés et prise en charge Mineurs Isolés Étrangers MIE du CG69, FJT, centres sociaux et animateurs de la Ville, MJD Vénissieux.

Le CSAPA Lyade intègrera les 3 CJC de Lyon, Rillieux la Pape et Saint Priest portées par le Centre Jean Bergeret sur délégation d’ARIA pour établir un maillage territorial Lyon - banlieue adapté aux besoins de terrain.

3.5. L’expérience de permanence / intervention chez des partenaires à développer.

Lyade Ainay, à travers son éducateur spécialisé, intervient depuis plusieurs années dans les locaux de l’association le CLLAJ - Comité Local pour le Logement Autonome des Jeunes de Lyon. L’intervenant du CSAPA assure une permanence mensuelle d’une demi-journée durant laquelle il échange avec les professionnels sur les situations des jeunes pris en charge qui présentent des conduites addictives ; il renseigne les jeunes en demande sur les addictions envoyés par les professionnels. Cet étayage des professionnels assuré par cette action est très soutenant pour les équipes qui peuvent ainsi se confronter aux pratiques addictives des jeunes pris en charge avec plus d’assurance et de compétence. La démarche « d’aller vers » représentée par l’offre d’entretien « addicto », en parallèle à l’accompagnement au logement, est une manière de rapprocher l’offre de soin des addictions des publics prioritaires. Dans le même registre, Lyade Garibaldi assure sur prestation des temps d’intervention mensuelle dans certaines cliniques de l’agglomération (Champvert) pour faciliter l’identification des consultations ambulatoires par les patients en cure qui ont vocation à sortir et à trouver des relais en ville. L’objectif est là d’assurer la continuité des soins tout en renforçant le maillage du dispositif spécialisé. Ces deux modes d’intervention sont à mettre à plat et à élaborer en terme d’objectifs, d’outils, de pratiques à privilégier dans le sens d’un aller vers et d’une plus forte collaboration avec les professionnels relais. Dans cette dynamique, des actions avec L’Orée AJD, la PJJ, le CSAPA de la Maison d’arrêt de Corbas, les CCAS et les CHRS locaux pourraient se mettre en place ; avec à chaque fois un volet étayage des professionnels et offre d’accompagnement décentralisé. Un partenariat encore plus construit pourrait être élaboré

avec les Maisons de santé pluridisciplinaire pour des prises en charge conjointe ou des actions spécifiques « addiction » dans leur territoire. Aussi les lieux d’actions privilégiés du CSAPA Lyade sont bien les trois centres à vocation territoriale, pour autant les maillages avec les partenaires peuvent passer par l’ouverture de permanence de proximité avec les publics ciblés.

4. Système d’information, communication et son site internet

Le pôle Lyade bénéficie du système informatique de l’ARHM depuis septembre 2012. Les salariés du CSAPA ambulatoire sont tous équipés d’un poste informatique sur leur bureau et sont détenteurs d’une session personnelle qu’ils peuvent ouvrir de n’importe quel poste de l’ARHM. La session ouvre sur l’intranet de l’ARHM avec les actualités de l’association et des outils de travail mis en commun (réservation salle, fiche de poste,…) et l’accès à l’intranet de l’hôpital. Chaque salarié a son espace de stockage et accède à celui du centre ou il intervient auquel s’ajoute des espaces d’enregistrement partagé entre personne de même fonction ou travaillant sur un même projet. Les logiciels professionnels sont accessibles depuis le poste. Chaque salarié bénéficie d’une adresse mail ARHM gérée par Outlook ainsi qu’un agenda qu’il est possible de partager. L’accès internet est contrôlé par le service informatique pour sécuriser le réseau. Les logiciels professionnels ont vocation à être unifiés entre les pôles de l’ARHM, c’est le cas du logiciel comptable depuis janvier 2013. Pour 2014, nous adopterons le logiciel d’informatisation des dossiers patients Cariatides et le logiciel de gestion électronique des documents. Le logiciel de paies sera adopté en 2015-2016. Lyade a eu jusqu’à maintenant une communication centrée sur l’explicitation des approches différenciées de ses trois centres (spécificité alcool / tabac, toxicomanie / TCA, polytoxicomanie). Le fait que les centres abandonnent leurs « spécificités produits » et renforcent leur ancrage territorial modifie complètement la communication institutionnelle. Aussi une nouvelle plaquette voit le jour en septembre 2013 avec la présentation de la démarche propre au pôle Lyade et la présentation des centres par territoire (carte de l’agglomération). Une plaquette par centre va être réalisée pour diffusion aux personnes en difficulté avec des conduites addictives, par les structures et médecins de quartier environnant les centres. Les deux plaquettes CJC seront elles aussi modifiées après création des deux nouvelles permanences et développement du projet avec ARIA et CJB.

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Un ensemble d’outils de communication professionnelle a été mis en place et structuré tel que les papiers entête remodelés pour chaque centre, cartes de visite et flotte de téléphones portables pour certains cadres. Le site internet de Lyade a été actualisé et hébergé dans le système ARHM. Il a aujourd’hui une nouvelle adresse http://lyade.arhm.fr/. Il est intégré dans le site ARHM mais est aussi accessible indépendamment à cette nouvelle adresse. Le site est animé par l’éducateur spécialisé de Lyade Ainay et mis à jour par un prestataire extérieur. Le site est organisé en deux grands chapitres : informations sur les différentes addictions et présentation des offres de prise en charge et actions de prévention Lyade. Le site est bien identifié et très fréquenté. De nombreux contacts professionnels et institutionnels passent par le site. Il est une vitrine importante de la prise en charge des addictions sur Lyon et de l’offre de service de Lyade. Après une mise à jour des noms des centres, des logos et des informations de base le site doit être revu pour intégrer le présent projet et ses axes prioritaires. 5. La collaboration avec la Fédération

Addiction et l’implication au sein du GRAL

Au niveau du champ d’expertise des addictions, le pôle Lyade entend s’appuyer largement sur sa « fédération addiction » et prendre une place importante dans la délégation régionale Rhône-Alpes - Auvergne de cette dernière. Le pôle Lyade participe depuis de nombreuses années aux travaux régionaux à travers l’implication de sa direction dans le groupe d’animation régionale. Il s’agit de :

- promouvoir les CJC et animer une dynamique régionale sur l’intervention précoce,

- participer à la structuration régionale d’une offre de prévention des membres de la fédération pour répondre aux orientations ARS et Région,

- identifier et faire des expériences de mutualisation de services et d’actions (formation, outils,…),

- représenter et promouvoir localement l’approche des addictions propre à la Fédération,

- organiser des temps de concertation / élaboration entre acteurs spécialisés de la région pour développer des dynamique et renforcer les compétences des équipes.

Par ailleurs, Lyade participe aussi au groupe inter-alcool et au groupe de recours en addictologie

lyonnais, le GRAL. Ces deux groupes locaux ont pour mission de réunir les acteurs pour partager les projets, renforcer les connaissances techniques et pour le GRAL mettre au travail les situations complexes apportées par les praticiens.

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VII. PLAN D’ACTION 2014-2018

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

1. Positionnement institutionnel et place dans le paysage des « acteurs addictions »

Le pôle Lyade a vocation à prendre une place forte dans le dispositif régional des structures porteuses d’établissement CSAPA tels que ARIA, Le Pélican, le lac d’argent, OPELIA, Rimbaud ou encore ANPAA et la Mutualité Française. Ces structures associatives locales ou rattachées nationalement ont des approches historiques et politiques diverses mais complémentaires des addictions. Lyade et ses établissements médico-sociaux CSAPA sont adhérents à la Fédération Nationale Addiction et s’impliquent dans le groupe d’animation de la délégation régionale porté par le délégué élu en Rhône Alpes, Damien Thabourey, ainsi que la suppléante Caroline Guiguet. Les valeurs et orientations affichées par l’intégration de Lyade à l’ARHM situent le positionnement institutionnel du Pôle 1- au niveau régional, 2- sur l’articulation addiction / Santé mentale ; 3- dans une perspective de développement d’action ou de nouveaux établissements innovants en particulier concernant l’accompagnement par et au logement (ACT, appartement thérapeutique, accompagnement à travers des baux glissants,…). Cette démarche et structuration peuvent donner lieu à des rapprochements futurs avec des structures CSAPA de la Région, à des degrés divers : du partenariat privilégié à la mise en commun des moyens. Dans ce sens, Lyade est représentée par son directeur à la Conférence de territoire centre, et nous commençons à intégrer les Commissions Locales d’Insertion (CLI). L’ARHM à travers son pôle Lyade souhaite intégrer la Commission régionale addictions et les groupes territoriaux qui ont vocation à être mis en place sur ce thème par l’ARS. 2. Pilotage du projet Après validation du projet thérapeutique construit en 2013 en interne et puis en 2014 avec l’ARS, il est question de sa mise en œuvre par l’équipe d’encadrement avec l’équipe soignante.

Le projet se doit d’être approprié par les équipes de façon à ce qu’il nous projette dans une évolution et dans un ajustement du cadre d’intervention et des pratiques. Pour mener au mieux ce travail, et en tenant compte d’un juste équilibre entre les fonctions et les 3 structures de Lyade ambulatoire, il a semblé essentiel de constituer un groupe de pilotage avec la Direction (Directeur, Médecin coordinateur et chef de service). La participation au groupe projet a donc été proposée à 6 professionnels, lesquels ont accepté de s’investir dans cette mission. COMPOSITION

- Annie Massot, psychologue Lyade Ainay, - Élisabeth Larinier Haas, médecin Lyade

Garibaldi (en arrêt sur le premier semestre 2014), - Elisabeth Saint- Pol, infirmière Lyade Vénissieux,

Pixels, - Jocelyne Biolchini, responsable administrative, - Marie- Dominique Benevent, secrétaire générale

de l’ARHM, - Michel Bon, psychiatre Interface SDF St Jean de

Dieu, - Paule Labopin, chef de service Lyade

ambulatoire, - Samira El Ouaradi, secrétaire médicale Lyade

Garibaldi, - Sylvain Jerabek, directeur du pôle Lyade, - Thierry Javelot, médecin coordinateur pôle

Lyade. OBJECTIF Mise en œuvre du projet dans ses différents aspects par l’équipe du CSAPA répartie dans les trois centres. RÉSULTATS ATTENDUS L’évolution de l’identité est communiquée aux partenaires associatifs et institutionnels Les professionnels du CSAPA se sont appropriés le projet d’établissement et participent tous à sa réalisation. L’ensemble des axes prioritaires du projet sont en chantier à 2 ans. Les partenariats nécessaires à la réalisation du projet sont établis à 2 ans. La démarche qualité est effective en 2015. La place des usagers est un axe de développement du CSAPA ambulatoire MISSIONS Le groupe projet a un rôle :

- de concertation, d’accompagnement et d’interface,

- de force de proposition, - de communication, - de planification, - d’animation.

Le groupe permet d’organiser la concertation et de la mener effectivement avec les équipes, les partenaires, les usagers.

Animer dans un souci constant

d’amélioration et de réajustement.

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VII. PLAN D’ACTION 2014-2018

51

Le groupe est force de proposition et non décisionnaire. ÉCHÉANCES Le groupe Pilotage réalise sa mission de janvier 2014 à déc. 2015 pour accompagner la mise en œuvre du projet d’établissement 3. Plan d’actions Le projet d’établissement se met en œuvre à travers des fiches actions qui reprennent et détaillent les priorités. Elles sont au nombre de 12, 10 concernent le cœur de l’activité, c’est-à-dire l’accueil, l’accompagnement et le soin des addictions, 1 traite de l’organisation administrative de la structure et la dernière s’attache au pilotage du projet d’établissement.

1. Accueil [coordination Paule Labopin]

2. Diversification de la prise en charge thérapeutique proposé à Lyade [coordination Agnès Oelsner]

3. Approche globale des addictions, articulation avec les partenaires sociaux [coord. Paule Labopin]

4. Mise en place du suivi qui permet le réajustement de la prise en charge [coord. Paule Labopin]

5. Consultations Jeunes Consommateurs [coordination Sylvain Jerabek]

6. Intégration de la réduction des dommages [coordination Agnès Oelsner]

7. Précarité & accès aux soins [coordination Agnès Oelsner]

8. Addictions sans produits [coordination Sylvain Jerabek]

9. Liens avec la Justice [coordination Paule Labopin]

10. L’insertion des patients - l’accès au logement ou l’accompagnement par le logement [coordination Sylvain Jerabek]

11. Réorganisation des services administratifs – mise en place du dossier électronique et de la gestion électronique des documents GED et de l’archivage [coordination Sylvain Jerabek]

12. Pilotage du projet, coordination de la démarche qualité et participation des usagers [coordination Sylvain Jerabek] (voir ci-dessus)

Perspectives 2016-2018 : 1. Structuration et développement de l’offre

d’accompagnement de l’entourage du patient 2. Approche « genrée » de la prévention et du soin

des addictions, ou les addictions au féminin

4. Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences GPEC

Il est question ici de mettre en place une gestion anticipative et préventive des ressources humaines, en fonction des contraintes de l’environnement identifié dans le projet et des choix stratégiques déclinés dans le projet. Plusieurs éléments sont donc à prendre en compte et incitent à établir 10 orientations en gestion des ressources humaines :

1. La pyramide des âges de l’équipe du CSAPA ambulatoire est élevée avec la possibilité de 7 départs à la retraite (60 ans et +) durant les 5 ans du projet (4 ETP). Le remplacement est donc un levier important de cette GPEC.

2. Conformément aux attendus d’un établissement médico-social, les professionnels recrutés seront titulaires des diplômes correspondant et ceux déjà en poste seront accompagnés dans une démarche VAE ou de qualification pour l’obtenir et se mettre en conformité. Les promotions internes seront accompagnées de la même manière et rendues possibles par des qualifications correspondantes aux postes visés.

3. Le projet et les orientations ARS/MILDT impliquent une diversification des approches thérapeutiques qui seront à prendre en compte dans les recrutements et les évolutions de poste ;

4. Le plan de formation accompagnera en priorité la diversification des approches thérapeutiques (EMDR, approche systémique, TCC, intervention groupale, approche corporelle,…) et la qualification des intervenants.

5. Plusieurs postes d’intervenants ont vocation à évoluer pour accompagner la diversification thérapeutique et le développement du volet social de l’offre de prise en charge.

6. L’intégration des CJC Jean Bergeret et le projet d’ouverture à Vénissieux nécessitent de renforcer des temps de travail partagés entre CSAPA et CJC (l’intervenant de la CJC est intervenant au CSAPA). Trois des sept départs en retraite prévisionnels seront remplacés tout ou partie par des temps de psychologues intervenant dans les CJC CJB / Lyade (effectif dès septembre 2014).

7. Les deux postes actuels de cadres administratifs ont vocation à être réunis en un seul avec des temps de technicien supérieur en renfort.

8. Les temps de soignants ont vocation à être croisés entre les trois centres pour favoriser la diversification de l’offre et l’adaptation des prises en charge aux besoins.

9. Les temps de travail partagé entre le CSAPA ambulatoire et le CSAPA résidentiel Fucharnière existent déjà. Ils seront maintenus et si possible développés.

10. Les postes à temps partiels partagés entre le CSAPA et les partenaires locaux seront privilégiés par exemple avec l’ELSA de Saint Jean de Dieu, le CSAPA ARIA,…

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VII. PLAN D’ACTION 2014-2018

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

5. Plan de communication De manière à accompagner la mise en œuvre du présent projet, un plan de communication est prévu sur les 2 premières années de mise en œuvre tout au moins.

1- Chaque année, envoi de « vœux Lyade » à partir de la carte virtuelle et papier ARHM pour se référer à l’institution d’appartenance.

2- Plaquette du pôle reprenant les 3 centres ambulatoires, imprimée en 2000 exemplaires avec diffusion CCAS, MDR et partenaires locaux 1er trimestre 2014.

3- Création de listes d’envoi mail différenciées pour le pôle Lyade au niveau régional, pour les partenaires addiction de la région, pour les partenaires institutionnels de l’agglomération et pour les trois territoires d’implantation des trois centres ambulatoires.

4- Organisation de manifestations SISM sur les quartiers d’implantation des centres en mars de chaque année sur le lien santé mentale et addiction.

5- Mettre en place un système d’information des salariés du CSAPA ambulatoire sur les actualités de Lyade : rendez-vous institutionnels, formation en cours, projet en cours,… du type bloc-notes ou agenda.

6- Proposition de portes ouvertes des centres suivies par un temps de présentation du projet d’établissement et d’une table ronde sur l’accès aux soins des addictions – octobre 2014.

7- Finalisation de la nouvelle version du livret d’accueil et des 3 fiches descriptives des établissements.

8- Promotion dans les centres des temps de rencontre patients / soignants prévus dans chaque centre.

9- Accueil annuel dans les centres Lyade d’une réunion du groupe GRAL.

10- Création d’un groupe de travail pour mettre à plat des éléments communiqués à travers le site internet Lyade, actualisation et dynamisation du site.

11- Ouverture sur le site d’un formulaire de questions et de contact spécifique aux professionnels.

12- Diffusion « large » du présent projet thérapeutique avec proposition de rencontre pour « affiner » les axes de collaboration avec chacun des partenaires prioritaires.

13- Elaboration et diffusion d’une plaquette spécifique Lyade / accès aux soins aux acteurs de l’insertion 2015.

6. Réponses aux besoins et amélioration

continue de la qualité La démarche qualité est entendue ici en tant que démarche continue d’amélioration des services pour rester au plus près des besoins des personnes souffrant d’addiction. C’est donc dans ce mouvement

continuel et transversal d’amélioration que s’inscrit l’organisation :

� réfléchir/planifier ; � réaliser ; � mesurer/constater ; � et enfin réagir.

Cette démarche se réalise par des travaux collectifs multiples et croisés avec les commanditaires, les partenaires, les équipes soignantes et les patients avec leur entourage. Aussi la multitude de temps de concertation doit être prise en compte dans l’organisation de l’établissement médico-social et les moyens qui lui sont attribués pour que la démarche qualité ne soit pas un vœu pieux mais une réalité au cœur du fonctionnement. Depuis la mise en chantier du présent projet de nombreuses mesures sont allées dans ce sens, avec par exemple :

� Enquête 2013 en direction des usagers, � Réunion conviviale patients / soignants le 26 mai

2014 à Lyade Garibaldi sur le retour d’enquête � mise en place de temps professionnels inter-

centres, � réunion mensuelle du groupe démarche qualité en

s’appuyant sur le guide de la fédération, � établissement d’ordre du jour et de compte-rendu

de réunion, � création d’outils pour accompagner la pratique

d’accueil, � mise à jour du livret d’accueil, � portes ouvertes aux partenaires prévues à

l’automne 2014, � … La visite de conformité de l’ARS sur le deuxième semestre 2014 et le rapport dont elle fera l’objet ainsi que l’évaluation externe prévue début 2015, sont de nouvelles étapes à inscrire dans la démarche d’amélioration continue de la qualité. 7. Aspects financiers, conformité des

équipements et plan d’investissement Le CASAPA ambulatoire Lyade fonctionne avec une dotation globale de 1.280.000 € environ dont 1.120.000 pour couvrir les charges de personnel. En 2013, le total des ETP moyens accordés dans la dotation s’élève à : 15.74 ETP Encadrement : 1.75 ETP Secrétaire : 1.79 ETP (+ 1ETP en CDD de juin 2013 à juin 2014) Comptabilité : 1.61 ETP Educateurs spécialisé : 1 ETP Paramédical – IDE : 1.86 ETP Médical : 2.79 ETP Psychologues : 3.87 ETP Médecin mis à disposition par le CDHS : 0.07 ETP

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VII. PLAN D’ACTION 2014-2018

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Pour mener à bien le présent projet et ses priorités, particulièrement le volet social et CJC, le CSAPA a besoin de renfort de compétence et de capacité d’intervention pour 2,16 ETP soit une dotation supplémentaire de 130.000 € an. Par ailleurs, dans un mouvement d’adoption d’une seule et même convention collective par l’ensemble des Pôles de l’ARHM, le Pôle Lyade doit passer à la Convention collective 1951 d’ici 3 ans. Le surcoût éventuel n’est pas établit à ce jour. Les charges hors personnel concernent principalement les loyers, charges locatives et frais de fonctionnement du fait des trois centres de consultation sur l’agglomération. La structure est propriétaire des locaux d’un des centres sur les trois (Lyade Ainay 10 rue de Castries, 69002 Lyon). En 2013, l’ARS a accepté la réaffectation d’une dotation pour l’aménagement des locaux. Les locaux sont relativement vétustes, ils ont bénéficié fin 2013 début 2014 d’une mise en conformité pour l’accueil des personnes handicapées. Conformément à la règlementation, l’accueil de personne à mobilité

réduite est possible dans les trois centres à compter de juin 2014. Des travaux restent à réaliser pour les locaux de Garibaldi et de Vénissieux en vue de parfaire l’aménagement d’espaces de travail afin de réunir l’équipe administrative. 8. Tableau de bord de suivi du projet et

indicateur d’évaluation De manière à suivre le développement et l’évolution du projet d’établissement sur les 5 ans, il est prévu de mettre en place, d’actualiser et d’analyser périodiquement quelques indicateurs d’activité significatifs. Il s’agit d’indicateurs de moyens et d’activités. Ce ne sont pas des indicateurs de résultats, ni de réussites en lien avec les objectifs de soin du CSAPA.

CODE

Fiche actions Indicateur disponible 2013 2014 Nouvel indicateur 2014-15

1 Accueil Nombre de bénéficiaires d’entretien d’accueil

750 1100 Satisfaction et réponses aux attentes initiales

75%

2 Diversification de la prise en charge thérapeutique

Type de techniques thérapeutiques proposées et assurées

8 12 Réponses aux attentes des répondants 2013

75%

3 Approche globale des addictions, articulation avec les partenaires sociaux

Nombre d’entretiens à caractères sociaux

535 700 Nombre de partenaires impliqués dans un suivi.

25

4 Mise en place du suivi qui permet le réajustement de la PEC

% de DIPEC établis dans les dossiers patient

50% 75% Nombre d‘entretiens bilan réalisés

50

5 Consultations Jeunes Consommateurs

Nombre de jeunes reçues 150 200 Nombre d’actions extérieures

12

6 Intégration de la réduction des dommages

Nombre de personnes sous TSO initié par le centre

99 150 Nombre d’actions menées avec le CAARRUD et de personnes suivies en commun

2 25

7 Précarité & accès aux soins

Nombre de personnes au RSA et sans ressource prises en charge

140 160 Nombre d’entretiens sociaux assurés et de personnes bénéficiaires

100 80

8 Addictions sans substance Nombre de personnes prises en charge

50 60 Nombre moyens d’entretiens par patient

5

9 Liens avec la Justice Nombre de réunions du groupe avec des interlocuteurs justice

0 1 Nombre d’actions spécifiques différentes réalisées

3

10 L’insertion des patients - l’accompagnement par le logement

Nombre de patients accompagnés au logement

0 10 Nombre d’appartements rendus accessibles

3

11 Réorganisation des services administratifs

Nombre de dossiers patients informatisés

0 30% des dossiers

Mise en place GED + Archivage

1 sur les 2

12 Pilotage du projet Assiduité au copil et groupe démarche qualité

0 75% des invités

Réunion avec les usagers 1

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VII. PLAN D’ACTION 2014-2018

Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

9. Plan des établissements du pôle Lyade

sur l’agglomération lyonnaise

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VIII. ANNEXES

Fiche action – CSAPA ambulatoire – Pilotage du projet d’établissement Fiche action – CSAPA ambulatoire – Accueil Fiche action – CSAPA ambulatoire – Diversification des prises en charge thérapeutiques Fiche action – CSAPA ambulatoire – Articulation avec les partenaires sociaux Fiche action – CSAPA ambulatoire – Suivi de la prise en charge qui permet son réajustement Fiche action – CSAPA ambulatoire – Consultation jeunes consommateurs (CJC) Fiche action – CSAPA ambulatoire – Intégration de la réduction des dommages dont TSO Fiche action – CSAPA ambulatoire – Précarité et accès aux soins Fiche action – CSAPA ambulatoire – Addictions sans substance Fiche action – CSAPA ambulatoire – Accompagnement des personnes sous main de justice Fiche action – CSAPA ambulatoire – L’accès au logement ou l’accompagnement par le logement Fiche action – CSAPA ambulatoire – Organisation administrative et mise en place GED, Cariatides et

archivage

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Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire

PILOTAGE DU PROJET D’ETABLISSEMENT

Date 07/01.2014

CODE 12

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET : PILOTAGE DU PROJET D’ETABLISSEMENT -

COORDINATION DE LA DEMARCHE QUALITE ET PARTICIPATION DES USAGERS - RESPONSABLE de l’action : Sylvain Jerabek

VALIDATION : SEMINAIRE 07.01.2014 + CA ARHM 28.04.2014

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)

Le projet d’établissement a une durée de vie de 5 ans durant laquelle ses axes prioritaires doivent être mis en place et évalués. Il s’inscrit dans les schémas régionaux de santé de l’ARS Rhône-Alpes concernant les addictions et le territoire centre ainsi que dans le plan national MILDT 2013-2017. Le pilotage du projet inclue la coordination de l’ensemble des actions qui composent le projet, les échéanciers et le suivi des indicateurs d’évaluation de chacune des actions. Sur les deux premières années du projet, il revient au pilotage du projet de suivre la mise en œuvre de la démarche qualité avec son 1er volet d’auto-évaluation puis une évaluation externe réalisé par un prestataire. Au même titre que la démarche qualité, la participation des usagers est transversale au projet, elle est donc du ressort de son pilotage.

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : 01.05.2014

Réunion une fois par trimestre

Terme prévu : 24-30 mois

Objectifs de l’action L’objectif de l’action « Pilotage » est la mise en œuvre du projet dans ses différents aspects par l’équipe du CSAPA répartie dans les trois centres.

Résultats attendus :

L’évolution de l’identité est communiquée aux partenaires associatifs et institutionnels Les professionnels du CSAPA se sont appropriés le projet d’établissement et participent tous à sa réalisation.

L’ensemble des axes prioritaires du projet sont en chantier à 2 ans.

Les partenariats nécessaires à la réalisation du projet sont établis à 2 ans.

La démarche qualité est effective en 2015.

La place des usagers est un axe de développement du CSAPA ambulatoire

Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués

- Le pilotage est confié à un groupe de professionnels issus des trois centres avec une relative représentativité des composantes professionnelles. - La partie auto-évaluation de la démarche qualité est assurée par un sous-groupe - Les directions du siège de l’ARHM sont sollicitées, particulièrement la responsable de la démarche qualité et la chargée de communication - Chaque centre organise des réunions patient/soignants, la première s’appuyant sur la restitution de l’enquête et les grandes orientations du projet ambulatoire. - Le groupe identifie et crée un outil d’information interne à l’établissement – au Pôle du type bloc-notes ou agenda du Pôle - Les outils de promotion du droit des usagers sont identifiés, promus et complétés - Organiser une réunion des partenaires avec une porte ouverte des centres autour du rapport d’activité et du projet d’établissement

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COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL : Groupe Pilotage : Sylvain Jerabek, - Samira El Ouaradi - Michel Bon - Jocelyne Biolchini - Elisabeth Larinier Hass Elisabeth Saint Paul - Paule Labopin - Annie Massot - Marie-Dominique Bénévent Agnès Oelsner Sous- groupe démarche qualité - Jean-Christian Choitel – Agnès Oelsner - Samira El Ouaradi - Paule Labopin Elisabeth Saint Paul - Eve Thermoz - Mohamed Louarabi

Etat d'avancement du projet – échéancier

1er trimestre 2014 Etablissement des contours de la mission, de l’organisation du travail du groupe pilotage et du sous-groupe Démarche Qualité, des échéanciers et des moyens d’action.

2ème trimestre 2014: Rendu des enquêtes usagers et partenaires + plan de la démarche qualité et de la communication + enclenchement de la démarche qualité par le sous-groupe 3ème et 4ème trimestre 2014: suivi des travaux des autres groupes + finalisation de l’auto-évaluation, choix du prestataire pour l’évaluation externe. Planification 2015 des actions sur la participation des usagers et le partenariat. 1er semestre 2015 : suivi de l’évaluation externe et mise en œuvre de l’action en direction des usagers + partenaires 2ème semestre 2015 : bilan d’étape des actions du projet d’établissement

PARTENAIRES DE L’ACTION En interne : la chef de service du CSAPA résidentiel Fucharnière, le chargé de prévention et les intervenants du projet PEPS Le secrétariat général de l’association et la responsable de la démarche qualité Les directions « ressources » de l’ARHM : Affaires financières, Patrimoine & sécurité, Achats, GRH, qualité, institut régional Jean Bergeret En externe : La fédération addiction et sa délégation régionale Rhône-Alpes, ARIA, Ecouter & Prévenir, Pause diabolo, St Jean de Dieu, CSAPA Croix-rousse et HEH, GRAL, ELSA HFME, Clinique des Portes du sud, ANPAA, Maison du patient, Ades du Rhône, CSAPA de la région, groupe inter alcool, Hôpital de l’Arbresle, cliniques de l’agglomération en convention avec Lyade Au niveau institutionnel : ARS Rhône-Alpes, Conseil Général du Rhône, Métropole Lyonnaise, Villes de Lyon, Vénissieux, Saint Fons, HCL, Mutualité Française

Articulation avec les autres actions – points d’attention Le pilotage du projet inclus la coordination des autres actions, il suit la cohérence des différentes actions et les organise entre elles. La démarche qualité est portée par le sous-groupe démarche qualité mais elle inclue l’ensemble de l’équipe salariée, elle s’appuie sur la dynamique de la Fédération addictions. Une attention constante doit être portée sur les ressources du siège de l’ARHM mobilisables pour le projet.

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Pole LYADE

FICHE ACTION - CSAPA Ambulatoire ACCUEIL

Date 15/12/2014

CODE 1

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

INTITULE DE L'ACTION : ACCUEIL CSAPA

RESPONSABLE DE L’ACTION : Paule Labopin MANDAT : Direction VALIDATION : COMITE DE DIRECTION

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)

L’accueil est une fonction centrale réaffirmée dans les textes qui définissent les missions du CSAPA.

Les pratiques d’accueil sont différentes d’un centre à l’autre de par les cultures historiques sur lesquelles elles s’appuient. Le présent projet est l’occasion de réaffirmer des fondamentaux et des attendus incontournables propre à l’accueil en établissement médicaux sociaux et en CSAPA sans pour autant uniformiser les modalités dans chacun des centres.

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : 07/01/2014

Terme prévu : 1 an

Objectifs du projet Faciliter l’accès aux soins des personnes vivant en métropole lyonnaise qui sont en situation d’addiction. Informer et soutenir l’entourage des personnes en difficulté avec leur consommation de produits psycho-actifs ou des comportements addictifs sans substance. Objectifs intermédiaires : Définir une fonction d’accueil à part entière qui peut être indépendante de la PEC, conforme aux attendus CSAPA et Loi 2002.2 droits des usagers. – Résultats attendus : les personnes qui s’adressent à l’accueil des 3 centres Lyade sont informées, orientées et pris en charge selon leurs demandes et leurs besoins.

Les personnes qui expriment une demande en lien avec la mission du CSAPA sont reçues dans les plus brefs délais pour un entretien d’information, d’écoute, de diagnostic, d’orientation et de construction d’une PEC adaptée s’il y a lieu.

Méthode – organisation prévue (réunions, audit, enquête…) – Moyens alloués - Etablir le cadre de l’accueil, mission, outils pratiques communs aux trois centres à travers des réunions inter-centre qui reprennent les éléments suivants : Chaque centre dispose de créneaux spécifiques pour assurer les premiers entretiens d’accueil, en dehors des consultations déjà programmées dans le parcours de soin. Un temps de relève doit être prévu dans les 3 structures pour échanger sur ces premiers RDV et discuter de la pertinence d’orienter la personne vers tel ou tel soignant, au regard de ce qui a été dit ou pu être ressenti par l’accueillant. Une fiche de liaison pour ce premier accueil est établie et restera dans le dossier du patient. Elle se doit d’être la plus exhaustive possible et respectueuse dans la manière d’obtenir les premières informations. - Mettre au travail en équipe dans chaque centres les 3 temps successifs de l’accueil : le 1er contact téléphonique, l’entretien de 1er accueil, l’inscription du patient dans le centre ; - Différencier l’accueil des obligations de soin judiciaires et l’accueil des démarches volontaires de soin - Fixer des modalités d’accueil propre à chaque centre et les évaluer au regard des attendus - Elaborer une possibilité de réponse téléphonique commune aux centres sur des horaires de réunion ou de fermeture de façon à améliorer la permanence téléphonique avec les patients en demande

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COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL 3 Secrétaires médicales, la chef de service, un psychologue, une infirmière, l’éducateur spécialisé impliqués dans l’accueil.

Etat d'avancement du projet – échéancier

L’accueil est formel dans les trois centres à compter du 15 janvier 2014 – partage des fiche de retranscription des entretiens d’accueil.

Elaboration d’une réponse téléphonique commune à deux ou trois centres Juin 2014

Finalisation de la rédaction du DIPEC Septembre 2014

Mise en place des procédés d’orientation facilités des patients entre les 3 centres

Mise en place de cariatides : janvier 2015

PARTENAIRES DE L’ACTION

- CTR la Fucharnière - ELSA CH Saint Jean de Dieu - Accueil CSAPA de l’agglomération

Articulation avec les autres actions – points d’attention - Addictions sans substances (8) - Mise en place du suivi, réajustement de la prise en charge (4) - Intégration de la Réduction des Dommages (6) - Liens avec la justice (9) - Plan communication et gestion prévisionnelle de compétences - Articulation avec les partenaires sociaux (3) - CTR La Fucharnière

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire DIVERSIFICATION DES PRISES EN CHARGE THERAPEUTIQUES

Date 15/12/2014

CODE 2

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET : DIVERSIFICATION DES PRISES EN CHARGE THERAPEUTIQUES

RESPONSABLE DE L’ACTION : Docteur Agnès Oelsner

MANDAT : Direction VALIDATION : COMITE DE DIRECTION

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)

- PRS RA, Schéma Régional Médico-Social, volet addictions et plan MILDT - Projet d’établissement

- Projet associatif ARHM

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : 07/01/2014 Terme prévu : 3 ans

Objectifs du projet – résultats attendus Dans une logique « intégrative et éclectique » partant de l’expérience du sujet, des compétences et des ressources ainsi cumulées, diversifier l’offre thérapeutique de LYADE.

- mieux définir nos acquis et nos capacités, et préciser ainsi ce que pourrions et souhaiterions développer sur ces bases,

- affirmer la vocation « généraliste » du CSAPA et développer une attention plus large aux problématiques transversales, associées au champ des addictions et pouvant faire l’objet de problématiques et de prise en charges spécifiques (sexualité, alimentation, sommeil), internes et/ou externes,

- mieux prendre en compte les demandes et souffrances de l’entourage, du couple et de la famille, et préciser les réponses à apporter - mieux repérer nos partenaires externes sur ces pratiques ou problématiques spécifiques, les faire connaître en interne pour systématiser ces orientations,

- interroger la faisabilité de prises en charges spécifiques en interne lorsque celles-ci paraissent nécessaires, possibles au regard de nos acquis, de nos capacités et de nos souhaits dans le cadre du projet d’établissement ; mener ainsi des expérimentations « tenables » et pertinentes en interne

Méthode – organisation prévue (réunions, audit, enquête…) – Moyens alloués - faire le point des compétences (et des connaissances partenariales) en interne, et sur ce que les professionnels peuvent et souhaitent développer dans le cadre du projet d’établissement ; procéder ainsi à un « tour des trois centres » lors des entretiens annuels et lors des réunions de centres ; - affiner à cette occasion notre connaissances des attentes des patients (et des entourages), sur la base des questionnaires et des éléments complémentaires apportés par les cliniciens, - Prioriser les techniques à développer au regard des besoins des patients et des dynamiques propre aux salariés - Pour chaque mise en place d’une technique spécifique en interne, audit des professionnels concernés par la direction et la coordination médicale afin de préciser les moyens alloués et des modalités de mise en œuvre, - Recruter en prenant en compte ces techniques attendues - Affichage sur le site Internet pour affirmer et fixer cette orientation

COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL - Coordination : Agnès Oelsner

- Josiane Bensemhoun - Mohamed Allouache - Françoise Zoromé Catherine Colin - Paul Gonnet - Philippe Arvers - Karine Renaud

Etat d'avancement du projet – échéancier - un tour des centres sur cette question à prévoir dans une réunion d’équipe, - une à trois demi-journées à programmer pour une présentation des pratiques

internes, des pratiques au sein de l’ARHM (systémie, TCC, centre douleur, etc.), externes éventuelles,

- Une réunion du groupe de janvier 2014 en fin d’année

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PARTENAIRES DE L’ACTION

- CTR la Fucharnière - dispositifs de l’ARHM (centre douleur et systémiciens notamment),

psychiatre de secteur, CATTP, hôpitaux de jours publics et privés - cliniques psychiatriques, - structures de soins somatiques et consultations hospitalières spécifiques :

sommeil, diététicien, sexologie

Articulation avec les autres actions – points d’attention - Addictions sans substances (3) - Mise en place du suivi, réajustement de la prise en charge (4) - Intégration de la Réduction des Dommages (6) - Liens avec la justice (9) - Plan communication et gestion prévisionnelle de compétences - CTR La Fucharnière

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire ARTICULATION AVEC LES PARTENAIRES SOCIAUX

Date 21.01.2014

CODE 3

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

INTITULE DE L’ACTION : ARTICULATION AVEC LES PARTENAIRES SOCIAUX

RESPONSABLE DE L’ACTION : Paule Labopin

VALIDATION : DIRECTION + COPIL

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)

►Conformément aux orientations nationales MILDT et régionales A.R.S, le CSAPA Lyade ambulatoire renforcera et formalisera des partenariats avec les acteurs sociaux à différents niveaux. Le projet d’établissement engage donc Lyade à s’inscrire plus fortement dans un maillage local de partenaires institutionnels mais également opérationnels.

►A l’initiative du groupe projet, un questionnaire en ligne a été envoyé fin avril, début mai 2013 à l’attention de 560 partenaires (spécialisés ou non dans l’addiction) nous avons réceptionné 60 réponses s’inscrivant toutes dans la volonté d’initier, de poursuivre et d’intensifier les liens partenariaux. .

►Suite à un questionnaire de satisfaction mené auprès des usagers dans nos 3 structures, en mars 2013 nous avons exploité les 130 réponses obtenues. Concernant spécifiquement les besoins exprimés sur les liens avec les partenaires extérieurs, 53°/° des patients souhaitent que davantage de liens soient établis avec les services sociaux environnants (organismes de logement, Assistants de travail social…) et 38°/° avec le soin à l’extérieur (médecin généraliste, hôpital, pharmacie…)

►Lors des réflexions inter disciplinaires pour l’élaboration du projet d’établissement, il a été fortement mis en exergue que chacun des intervenants de Lyade se devait de porter cette préoccupation du social dans le quotidien. Cela ne doit pas incomber au seul thérapeute soignant, mais se vivre comme un souci commun. Il faut donc aussi travailler et articuler ce lien en interne.

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : 7 jan.2014

Terme prévu 5 ans du projet

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Objectifs du projet Garantir la prise en charge globale du patient, dont le volet social peu couvert jusqu’alors à Lyade

►Avoir une meilleure connaissance et lisibilité du réseau local (spécificité de chacun)

►Avoir de part et d’autre des personnes « ressources » bien ou mieux identifiées

►Soutenir l’attention portée sur l’inscription sociale du patient

►continuer des interventions de sensibilisation sur la problématique de l’addiction en direction des travailleurs sociaux

RESULTATS ATTENDUS : ►Accompagner le patient dans son parcours de soin et d’insertion avec les partenaires concernés

►Combattre l’isolement de certains, de par une connaissance (interne et externe) globale de la situation (psycho/ médico /sociale) ►Tendre vers une plus grande complémentarité et efficacité au travers d’une prise en charge articulée, mais différenciée avec les partenaires extérieurs.

►Permettre aux travailleurs sociaux de mieux appréhender le comportement addictif pour pouvoir être en meilleure capacité d’orienter vers le soin.

►Systématiser davantage des échanges (à distance ou par des rencontres)

Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués

►Partir des ressources et des expériences de chaque professionnel des 3 équipes du Pôle, dans ses liens avec les partenaires extérieurs.

► Participer davantage et de manière active (prise de parole pour présentation offre Lyade) à des moments d’échanges et d’informations générales avec les partenaires (Soirée d’information, colloques, AG…)

►Rencontrer dans un premier temps les MDR, CCAS, CHRS, CAARRUD des lieux géographiquement proches de nos trois structures.

►Diffusion + large des plaquettes Lyade

►Organiser des temps de synthèses partenariales autour de la situation de certains patients

►Mise en place d’un formulaire internet « contact profession » sur le site LYADE

► Proposer au Conseil Général du Rhône, un projet expérimental « Passerelle pour sa santé » pour l’accès aux soins des bénéficiaires RSA de Lyon7

►Création d’un poste d’assistant de service social sur Lyade Vénissieux et Lyade Garibaldi

PARTICIPANTS A L’ACTION OU COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL - Mahadi Mokeddem - Jean- Christian Choitel - Paul Gonnet - Philippe Arvers, Mohamed Louarabi - Josiane Bensemhoun

Etat d'avancement du projet – échéancier

►1er semestre 2014 :● Lister les partenaires sociaux avec lesquels les professionnels de Lyade, toute profession confondue sont déjà en lien. (Pourquoi ?, à l’initiative de qui ?travail mis en place ? résultats attendus ? etc…) ● Lister les partenaires sociaux avec lesquels le lien s’est distendu ou a cessé ( Pourquoi ? ) ►Sept 2014 Embauche de l’assistant de service social. Proposer des rencontres pour parfaire ou initier une collaboration, en dégageant du temps pour cela à Lyade ou sur leur site.

► Déterminer qui sera en charge de mener à bien ces rencontres,

►dernier trimestre 2014 et début 2015 : Planifier avec des partenaires, à leur demande ou à la nôtre des temps de travail commun, autour d’une prise en charge ou sur une thématique définie.

PARTENAIRES DE L’ACTION

CHRS, Services d’insertion du Conseil Général du Rhône, ou les services mandatés en charge des suivis R.S.A. Les C.C.A.S. Le CAARRUD Pause Diabolo

Articulation avec les autres actions – points d’attention Fiche action cariatides / GED ; Agenda électronique accessible aux professionnels autorisés. Meilleure information à l’égard des partenaires Démarche Qualité.

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire SUIVI DE LA PRISE EN CHARGE QUI PERMET SON REAJUSTEMENT

Date 22.01.2014

CODE 4

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

INTITULE DE L'ACTION: SUIVI DE LA PRISE EN CHARGE QUI PERMET SON REAJUSTEMENT RESPONSABLE DE L’ACTION : Paule Labopin

VALIDATION : DIRECTEUR POLE – MEDECIN COORDONNATEUR ET COPIL

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…) 1/ Répondre aux exigences de la loi 2002-2, dans la mise en œuvre effective du projet individualisé. Formaliser la relation entre l’usager/ patient et Lyade. Rendre le patient acteur en définissant avec lui les priorités, les objectifs et la nature de la PEC, dans une projection temporelle, (en tenant compte des ressources et des limites de chacun)

2/ La pertinence du projet individualisé initié au début de l’accompagnement, ne vaudra que par un suivi instauré, planifié.et explicité au patient.

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : juin 2014

Terme prévu : juin 2015

Objectifs du projet – résultats attendus ►« Contractualiser » la participation directe du patient dans sa prise en charge

► Lui reconnaître plus pleinement encore la qualité de citoyen de par son engagement

►Eviter une certaine chronicisation dans /et de la prise en charge

►S’interroger sur la pertinence de la continuité d’un suivi tel qu’il est assuré.

►Mobiliser d’autres compétences internes et externes garantissant une prise en compte globale du problème d’addiction propre à la personne et de l’évolution de sa situation depuis le démarrage du suivi (médical, social et psychologique)

Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués ● Formaliser des temps de Bilan, en pré établissant en équipe un calendrier ainsi que la liste des patients concernés.

●Bilan entre le patient, le ou les référents soignants, la chef de service (ou le Directeur ou médecin coordinateur)

●Etablir un avancement du soin et/ou du projet d’insertion. ●Mettre en parallèle les priorités et objectifs du départ avec la réalité du moment

●Envisager des axes d’améliorations et de nouvelles orientations de travail thérapeutique (en interne ou en lien avec des partenaires)

PARTICIPANTS A L’ACTION OU COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL LE CAS ECHEANT Sous-groupe : Josiane Bensehmoun, Paul Gonnet, Jean Christian Choitel, Mahadi Mokeddem, Philippe Arvers

Etat d'avancement du projet – échéancier

►Septembre 2014 : Finalisation de la rédaction du DIPEC ►1er semestre 2015 : planification des premiers suivis : pour les patients PEC depuis plus de 3 ans et pour ceux sous méthadone

PARTENAIRES DE L’ACTION Partenaires sociaux, MDR, CCAS, CHRS, association d’insertion… Partenaires médicaux, médecin généraliste, pharmacien, service hospitalier

Articulation avec les autres actions – points d’attention ►Démarche/qualité ►Nouvelles orientations thérapeutiques à élaborer et MEP (groupe de paroles, travail sur le corps et l’estime de soi…) ►Partenariat secteur social

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire CONSULTATIONS JEUNES CONSOMMATEURS

Date 10 avril 2014

CODE 5

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

THEME DE L'ACTION –: CONSULTATIONS JEUNES CONSOMMATEURS

RESPONSABLE DE L’ACTION : Sylvain Jerabek – Mahadi Mokkedem

VALIDATION : DIRECTEUR – GROUPE PEPS’

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…) :

Les CJC sont des dispositifs qui bénéficient d’une attention particulière depuis 2013. La MILDT comme la DGS situent le développement des CJC comme prioritaire pour mener la politique jeunesse en ce qui concerne les drogues et les comportements addictifs Depuis 2009 les consultations Jeunes consommateurs CJC font partie intégrante du CSAPA ambulatoire sur Ainay avec une antenne au PAEJ de Vaulx en Velin. La perspective d’intégration des CJC du centre Jean Bergeret augure d’une mise en commun importante de cette double expérience et de compétences fortes (10 professionnels au total).

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : 1er sept. 2014 Terme prévu : automne

Objectifs du projet – résultats attendus Objectif général : répondre aux orientations prioritaires de la MILDT / ARS concernant le public 12 – 250 ans : Empêcher, retarder, limiter les consommations des jeunes. Objectifs spécifiques : 1) restructurer les CJC Lyade avec l’intégration du Centre Jean Bergeret (Lyon 1, Rillieux la Pape, Saint Priest) et ouvrir une nouvelle CJC sur Vénissieux et garantir l’appartenance des consultants CJC au CSAPA. 2) Rendre visible et accessible l’offre ainsi constituée de 6 CJC sur l’agglomération lyonnaise. 3) Sur chaque territoire couvert, articuler l’offre avec les partenaires prioritaires Aria, MDA, ANPAA, PJJ, éducation nationale, éducation spécialisée, sauvegarde de l’enfance, animation jeunesse / éducation populaire. 4) à partir des expériences internes de consultation familiale à vocation thérapeutique, intégrer le cadre des thérapies familiales multidimensionnelles (MDFT) promues par la MILDT 5) Développer les entretiens de soutien à la parentalité en privilégiant les familles mono parentales et les familles dont un des membres au moins souffre d’addiction.

Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués Contribution et articulation des CJC avec le projet Ecoute Prévention et accès aux Soins

Création d’un groupe de coordination avec les 8 professionnels impliqués dans les 5 CJC LYADE Renforcement des consultations familiales à visées thérapeutiques et élargissement à d’autres CJC

Rencontre des nouveaux élus des territoires pour prendre en compte leurs demandes

Construction de projets locaux avec MJD, PJJ, Lycée agricoles, ITEP, lycées zone prioritaires Elaboration et diffusion d’outils de communication communs adaptés et déclinés par territoire + actualisation des sites internet CJB et Lyade.

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COMPOSITION GROUPE DE COORDINATION Anne BILLON, Psychologue P.E. RILLIEUX/MEYZIEU, Anne Laure LAMBERTON, Psychologue P.E. SAINT-PRIEST/MEYZIEU Anne SECOND POZO, Psychologue ACJB/P.E. LYON/MDA, Josée Bruneau secrétaire médicale Jean Thomas CACHEUX, Psychologue PAEJ VENISSIEUX Paul GONNET Psychologue LYADE AINAY, CJC de Vaulx en V. + PAEJ Rillieux la Pape Sylvain JERABEK, Directeur POLE LYADE Mahadi Mokkedem, Educateur Spécialisé, responsable CJC Lyade Ainay

Etat d'avancement du projet – échéancier

Enquêtes auprès des partenaires + rencontre des nouveaux élus municipaux juin 2014

Finalisation du Projet Ecoute Prévention et accès aux Soins PEPS en sept 2014

Augmentation de temps de travail des psychologues CJC au CSAPA Lyade Sept 2014

Renforcement des horaires d’ouverture CJC sur Saint Priest et Rillieux la p. Sept 2014

Ouverture de la CJC de Vénissieux et diffusion des outils de communication communs aux 5 CJC oct 2014 Renforcement / élargissement de l’expérience de consultation familiale à la MDFT jan 2014

Mise en œuvre de projets locaux avec les équipements d’insertion PARTENAIRES DE L’ACTION

Aria, MDA, HFME, ANPAA, HEH

PJJ, éducation nationale, éducation spécialisé, sauvegarde de l’enfance, animation jeunesse / éducation populaire.

Articulation avec les autres actions – points d’attention

Les projets de formations et de recherches avec l’ARHM doivent être coordonnés avec les CJC. Une attention particulière doit être portée à la collaboration avec la pédopsychiatrie pour la prévention et l’accès aux soins des jeunes consommateurs en risque de décompensation.

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire INTEGRATION DE LA REDUCTION DES DOMMAGES DONT TSO

Date 08.04.2014

CODE 6

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET :

INTEGRATION DE LA REDUCTION DES DOMMAGES DONT TSO

RESPONSABLE DE L’ACTION : Dr Agnès Oelsner

MANDAT : Direction VALIDATION : COPIL

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)

- plan d’actions du projet d’établissement et les décrets / circulaires relatifs aux missions des CSAPA

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : 07.01.2014

Objectifs du projet – résultats attendus

- préciser et délimiter la notion de réduction des dommages (au sens large : bio-psycho-sociaux) en CSAPA, se positionner par rapport aux CAARUD sans mélanger les indications et les « seuils » en améliorant la continuité des accompagnements

- Améliorer le dépistage et soins des dommages ainsi ciblés, - Préserver les acquis des patients pris en charge, accompagner et favoriser la

prise de conscience des dommages repérés, développer les capacités des usagers à les prendre en charge, devancer et prévenir la (re)prise des risques,

- Maintenir une dynamique soignante et une perspective thérapeutique actives, tant du point de vue somatique que psychique,

- Développer la pratique de réduction des dommages liés à l’alcool, au tabagisme, aux polyaddictions et troubles des comportements associés,

- Améliorer la prise en compte des dommages sociaux

Méthode – organisation prévue (réunions, audit, enquête…) – Moyens alloués - Faire le point sur les pratiques et sur l’existant : quelles situations relèvent

des CIDAG, CAARUD, etc., quelles autres relèvent de la réduction des dommages au sein du CSAPA, comment y sont-elles prise en charge

- Etablir des actions communes avec le CAARRUD Pause Diabolo - Questionnaires pour les pharmaciens d’officine et médecins libéraux sur

leurs attentes vis-à-vis du CSAPA de ce point de vue - Point trimestriel sur de la réduction de dommages mis à l’ordre du jour des

réunions d’équipe, intégration systématique de cette question dans les suivis infirmiers

- Discuter au sein du groupe, à l’échelle du CSAPA, de l’utilisation d’outils de dépistage in situ, conception et réalisation des fiches de suivi

- Information à destination des partenaires (pharmaciens d’officine, médecins libéraux et laboratoires d’analyses), sur les modalités de la réduction des dommages en CSAPA (en collaboration éventuelle avec les CAARUD)

COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL Tout au moins 3 médecins addictologues des trois centres, les 3 infirmières, le directeur et le médecin coordonnateur

Etat d'avancement du projet – échéancier

- Point trimestriel à l’ordre du jour des réunions d’équipe dans chaque centre

- Réunion annuelle du groupe

PARTENAIRES DE L’ACTION

- CAARUD - Pharmaciens d’officine et réseau de médecins généralistes, Laboratoires

d’analyses, CIDAG, Dentistes libéraux et école dentaire - Partenaires hospitaliers : services de médecine des hôpitaux, services

d’addictologie des centres hospitaliers généraux, dispositif de psychiatrie de secteurs et cliniques privées de psychiatries

Articulation avec les autres actions – points d’attention - Diversification de la prise en charge thérapeutique (2) - Liens avec la justice (9) - Articulation avec les partenaires sociaux (3) - Mise en place du suivi, réajustement de la prise en charge (4)

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION CSAPA Ambulatoire - Précarité & accès aux soins

DATE 08.04.2014

CODE 7

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

INTITULE DE L'ACTION : Précarité & accès aux soins

RESPONSABLE DE L’ACTION : Docteur Agnès Oelsner

VALIDATION : DIRECTION ET COPIL

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)

L’addiction est un problème de santé globale dans lequel le volet social est un facteur et un levier majeur. La précarité constitue une vulnérabilité à part entière de l’addiction et une entrave supplémentaire à l’accès aux soins. Le Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins PRAPS RA souligne la nécessité d’une meilleures information de prévention pour les publics précaires, un accès aux soins facilité et une collaboration renforcé entre les secteurs urgence sociale / insertion et l’addictologie.

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : juin 2014

Terme prévu : 5 ans

OBJECTIFS DU PROJET – RESULTATS ATTENDUS Partant du constat que la problématique du social introduit la question du lien, nous devrons donc nous efforcer à : 1/ Travailler le lien en interne par un groupe de réflexion inter professionnels sur la nécessité et les modalités d’un réel travail pluridisciplinaire qui assoira ce lien. ► Porter chacun la préoccupation du social. ► Promouvoir une véritable articulation. Cette articulation en interne portée par une personne faisant fonction de « liant » facilitera une articulation avec les partenaires. 2/ Travailler le lien en externe. ► Privilégier la lisibilité - donner à voir de quelles façons nous travaillons le soin des addictions. Faire connaître ce que nous faisons et comment les personnes peuvent être accompagnée pour y accéder. ► Ne pas « se plier » à une représentation opératoire du soin Faire vivre un partenariat d’action, chacun connaissant alors les limites de l’autre. Nous apportons néanmoins toujours une réponse dans l’urgence, à la demande, MAIS…il n’y a pas de soin dans l’urgence. ► renforcer les collaborations avec des services spécialisés type CAARRUD – Pause Diabolo ou encore l’ORÉE-AJD, les MDR et les CCAS de Lyon.

METHODE – ORGANISATION PREVUE (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – MOYENS ALLOUES � Visibilité du CSAPA Lyade et des 3 centres par le biais d’une plaquette aux

acteurs de l’urgence sociale � Etablissement d’un partenariat avec la MDR de Lyon7 pour un projet

« Passerelle vers ma santé » au bénéfice des bénéficiaires du RSA � Etablir des actions communes avec le CAARRUD Pause Diabolo � A travers des patients communs, former les équipes de structures d’insertion

et d’urgence sociale à la prise en compte des comportements d’addiction et à l’accompagnement aux soins de ceux qui en souffrent.

� Embauche d’une assistante sociale répartie sur Lyade Vénissieux et Lyade Garibaldi pour renforcer les prises en charge avec le secteur social

� Constitution d’un groupe de référents précarité / accès aux soins � Promouvoir l’offre de formation inter-structure aux acteurs de l’urgence

sociale et de l’insertion

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COMPOSITION GROUPE DE REFERENTS : l’éducateur spécialisé, l’assistante sociale, un médecin, un psychologue et la chef de service

ETAT D'AVANCEMENT DU PROJET – ECHEANCIER

Embauche de l’assistante sociale sur les fonds dédiés 2011-2013 – juin 2014

Mise en place du projet avec la MDR du 7ème Arr.

Constitution du groupe de référents juin 2014

Communication avec les acteurs de l’urgence sociale et de l’insertion sur les centres de soin Lyade et les formations addictologie sept 2014

Mise en place des formations intra + inter nov 2014 Diffusion par les référents des outils « sociaux » à l’ensemble des praticiens Lyade

PARTENAIRES DE L’ACTION Maison de la Veille sociale de Lyon, CAARRUD – Pause Diabolo, l’ORÉE-AJD, les MDR et les CCAS de Lyon, Saint Fons, Vénissieux, Feyzin, Oullins, Pierre Bénite. ARIA et son équipe mobile CHRS du Rhône et la FNARS

ARTICULATION AVEC LES AUTRES ACTIONS – POINTS D’ATTENTION Approche globale des addictions, articulation avec les partenaires sociaux (3) Mise en place du suivi qui permet le réajustement de la prise en charge (4) Consultations Jeunes Consommateurs (5) Intégration de la réduction des dommages (6) Accompagnement des personnes sous mains de justice (9) L’accès au logement ou l’accompagnement par le logement (10)

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire Addictions sans substance

Date 14.04.2014

CODE 8

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET : Addictions sans substance

RESPONSABLE DE L’ACTION : Sylvain Jerabek

VALIDATION : COMITÉ DE DIRECTION

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)

Depuis l’avènement du concept d’addiction et la création des CSAPA, les législateurs ont souhaité que les addictions sans produits aient leur place dans les centres de soin en addictologie. Lyade s’est engagé depuis plus de 5 ans dans l’accueil et le soin des personnes qui en souffrent, principalement à travers des prises en charge psychologiques. Via le site internet de Lyade et les orientations de partenaires, les demandes sont croissantes et se diversifient : outre les TCA troubles du comportement alimentaire les jeux et les rapports aux écrans, les relations affectives et sexuelles font l’objet de souffrance à prendre en compte.

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : janvier 2015 Terme prévu : 2017

Objectifs du projet : Objectif général : Développer les capacités d’accueil et de prise en charge des patients qui se plaignent et souffrent des comportements addictifs sans produits.

Objectifs spécifiques : - savoir où chacun des centres et chacune des équipes en est de sa pratique d’accueil et de soin avec ce type d’addiction sans produit. - Actualiser les formations d’équipe sur ce sujet (2011 – 2012)

- Communiquer sur l’approche et l’offre spécifique de Lyade à ce sujet

- Structurer une dynamique interne propre à suivre le développement de l’expertise interne, des activités et des partenariats.

résultats attendus : les patients souffrant de comportements addictifs sans substance sont accueillis et pris en charge de manière adaptée, en référence aux recommandations scientifiques nationales. Les comportements addictifs sans substances sont interrogés et identifiés parmi les patients qui se sont en premier lieu adressés aux centres pour des consommations de produits psycho-actifs. Les CJC et actions de prévention de Lyade prennent en compte les comportements addictifs sans substance et les jeunes qui en souffrent.

Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués Aussi les professionnels impliqués ont-ils décliné les axes d’amélioration suivants : 1- Formation des professionnels aux nouveaux comportements addictifs / nouvelles pratiques / nouvelles tendances 2- Renforcement des compétences internes dans le champ de la sexualité + meilleur maillage avec le réseau sexologie 3- Relayer les demandes d’adultes sur les addictions aux jeux avec une problématique de surendettement au CSAPA ANPAA, centre de référence avec une assistante sociale. L’axe majeur d’intervention avec les jeunes en difficulté avec les jeux qui s’adressent au CJC est l’aide à la parentalité et une démarche éducative. 4- Faire un état des lieux TCA / CSAPA et voir les nouvelles orientations après 4-5 ans de clinique à Lyade Ainay (travail avec l’entourage, meilleures articulations avec les cliniques, ….) 5- Créer un groupe de travail interne spécifique « addiction sans produit » 6- Rester vigilant et interrogatif sur toutes nouvelles addictions à rapporter en réunion clinique pour étudier le bien-fondé de la prise en charge et l’articulation possible avec les collègues.

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COMPOSITION GROUPE DE TRAVAIL

- Annie Massot – Agnès Oelsner - Paul Gonnet - Catherine Colin - Sophie Tlili Jocelyne Biolchini - Sylvain Jerabek

Etat d'avancement du projet – échéancier

- Inscription d’un psychologue au D.U. Sexualité humaine Lyon1 : octobre 2014

- Réunion et structuration de la mission du groupe : janvier 2015

- Formation de niveau 2 (prise en charge renforcée) pour les thérapeutes suite à celles de 2011 sur les TCA et en 2012 sur l’addiction aux jeux : 2ème trimestre 2015

- Finalisation de l’état des lieux et élaboration d’une communication aux partenaires : sept 2015

PARTENAIRES DE L’ACTION

CSAPA Croix rousse et ARIA

Cliniques de l’agglomération

Réseau prise en charge des TCA

Réseau des sexologues lyonnais

Education nationale, PJJ, éducation spécialisée et autre CJC pour ce qui concerne les jeunes et la prévention

Articulation avec les autres actions – points d’attention

Diversification de la prise en charge thérapeutique fiche 2

Consultations Jeunes Consommateurs fiche 5

Accueil fiche 1

Mise en place d’un suivi fiche 4

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire Accompagnement des personnes sous mains de justice

Date 07.01.2014

CODE 9

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

INTITULE DE L'ACTION : Accompagnement des personnes sous mains de justice RESPONSABLE de l’action : Paule LABOPIN VALIDATION : DIRECTION + COPIL

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…)

- Axe d’amélioration du projet institutionnel - Référence de la loi de 1970 des injonctions thérapeutiques et la loi de la prévention des délinquances de 2007

CALENDRIER DE L'ACTION : 2014-2015

Date de mise en place : 01 au 09/2014

Terme prévu : Sept 2015

Objectifs du projet – résultats attendus ►Travailler en interne à la clarification de notre dispositif de prise en charge des patients sous mains de justice (Accompagnement et soins) et harmonisation des procédures administratives (attestation, ….)

►Distinguer l’accompagnement ET le soin qui sont deux modalités différentes de la prise en charge des personnes.

►Travailler avec les acteurs de justice (Procureur, Juge d’application des Peines, CIP) sur leurs représentations, leurs attentes.

►Poursuivre la réflexion sur l’accueil groupal des personnes en obligation de soins (Groupe Santé Justice - Jean Thomas CACHEUX et Elisabeth LARINIER)

►Organiser le lien avec le SPIP

►Travailler à l’articulation avec les CJC et les PAEJ du pôle Lyade autour de la prise en charge des personnes bénéficiant des mesures alternatives aux poursuites.

►Connaître les dispositifs spécialisés dans les différentes problématiques pouvant faire l’objet d’obligation de soins (Violence conjugale, délinquance sexuelle, …) qui n’entrent pas dans le champ de compétences de Lyade Résultats attendus

►Créer une « convention » ou un » protocole » avec la Justice pour fixer et préciser les modalités du soin et de l’accompagnement à Lyade

►Collaborer de manière plus satisfaisante pour chacun

Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués

� Enquête auprès d’autres CSAPA (ARIA, ANPAA) pour connaître leur

fonctionnement

� Enquête MJD + Procureur de la République pour avoir un retour sur leurs attentes

et leurs représentations

� Rencontre physique avec ces acteurs dans un deuxième temps

� Collaboration avec ARIA, CJC et les PAEJ du Centre Jean Bergeret

� Formaliser une rencontre annuelle avec SPIP et MJD sur des points à échanger,

selon un ordre du jour pré établi de façon collégiale.

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COMPOSITION groupe de travail - Paule LABOPIN - Sophie TLILI - Mahadi MOKEDDEM - Josée BRUNEAU - Jean- Thomas Cacheux - Alain Cattin

Etat d'avancement du projet – échéancier

►1er trimestre 2014 : Elaboration et transmission d’une enquête auprès des partenaires de justice et des autres CSAPA

►2ème trimestre 2014 : Exploitation des réponses reçues et début des rencontres à organiser.

►3ème trimestre 2014 Elaboration d’un « protocole » avec les acteurs de justice

PARTENAIRES DE L’ACTION

►Le SPIP

►JAP, Procureur,

► MJD délégués du Procureur

►CSAPA : ARIA, ANPAA …

Articulation avec les autres actions – points d’attention

Travail de partenariat à conforter

Intégration et articulation avec le Projet Ecoute, Prévention et accès aux Soins PEPS’ Lyade en cours d’élaboration.

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire l’accès au logement ou l’accompagnement par le logement

Date 15/12/2014

CODE 10

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

THEME DE L'ACTION – INTITULE DU PROJET : L’insertion des patients - l’accès au logement ou l’accompagnement par le logement RESPONSABLE de l’action : Sylvain Jerabek VALIDATION : COMITÉ DE PILOTAGE

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…) PRS Rhône-Alpes, PRAPS RA, programme territorial centre, Plan MILDT + Projet associatif ARHM

CALENDRIER DE L'ACTION : Date de mise en place : avril 2014

Terme prévu : 2018

Objectifs du projet Améliorer le soin des personnes souffrant d’addictions sur le territoire centre.

Renforcer les accompagnements aux soins des addictions par une offre d’accompagnement au logement innovante adaptée. Accompagner l’adaptation des dispositifs sociaux « de droit commun » aux publics concernés par les problèmes d’addictions.

Résultats attendus :

Les besoins en accès aux logements des personnes en situation d’addiction sont établis pour le territoire centre

Un projet innovant et articulé soin des addictions / action sociale est établi en cours d’année 2015

Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués Réaliser un diagnostic local de l’existant et des besoins en termes d’hébergement, d’accès au logement et d’offre de soin comprenant l’hébergement des personnes souffrant d’addiction. Initier des accompagnements de patients de Lyade en difficulté pour accéder au logement dans le cadre des conventions ARHM/bailleurs sociaux.

Elaborer et construire un projet d’accompagnement au logement avec les partenaires addictions, actions sociales, accès aux soins, hébergement, logement social pour répondre aux besoins des territoires centre. Appartement Thérapeutique Relais ATR et / ou ASLL accompagnement social lié au logement. Intégrer la commission régionale des addictions et traiter la question du logement dans ce cadre.

COMPOSITION groupe de travail La chef de service, l’éducateur spécialisé, l’assistante sociale, un médecin addictologue, une infirmière, une secrétaire médicale et un psychologue + Chef de service et éducateur du CTR la Fucharnière

Etat d'avancement du projet – échéancier

Juin 2014, mise en place du cadre d’accompagnement éducatif au logement en s’appuyant sur les conventions ARHM / bailleurs sociaux.

Intégration du groupe de travail interne accès au logement de l’ARHM. Mise en place de l’enquête - état des lieux des besoins et de l’existant en terme d’accès au logement des personnes souffrant d’addiction – avec un COPIL ARS, DDCS, ARIA, HCL, Maison de la Veille sociale, Grand Lyon Habitat, OPAC du Rhône, réseau rue / Hôpital.

Elaboration du projet de développement sur 3 ans 2015-2017

Evaluation de l’expérience d’accompagnement au logement

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PARTENAIRES DE L’ACTION CTR la fucharnière

ARIA, CSAPA Croix Rousse, HEH, Porte du Sud, Hôpital de l’Arbresle,

Bailleurs sociaux du Rhône

Maison de l’urgence sociale

DDCS, CCASS Lyon et Villes banlieue

Service social Saint Jean de Dieu ACT de Lyon

Articulation avec les autres actions – points d’attention Axe prise en charge globale et articulation avec le secteur social

Travail en amont et en aval avec la Fucharnière

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Projet d’établissement Lyade ambulatoire 2014-2018

Pole LYADE

FICHE ACTION – CSAPA Ambulatoire ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET MISE EN PLACE CARIATIDES, GED & ARCHIVAGE

Date 16.01.2014

CODE 11

Action du projet d'établissement Démarche transversale d'amélioration continue de la qualité Action du centre Autre

INTITULE DE L'ACTION : ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET MISE EN PLACE CARIATIDES, GED & ARCHIVAGE

RESPONSABLE de l’action : Paule Labopin – jocelyne Biolchini

VALIDATION : DIRECTION POLE, SECRETARIAT GENERAL ARHM ET DSI

CADRE GENERAL DU PROJET (fonctionnel, géographique, règlementaire, priorités institutionnelle…) : L’ARHM a mis en place en 2013 un nouveau logiciel Cariatides de gestion des dossiers patients. La direction a aussi lancé la gestion électronique des documents pour 2014. Dans le contexte de la réunion des 3 centres ambulatoire, d’un renforcement des collaborations et du nouveau projet d’établissement, Lyade intègre ces deux nouveaux outils de gestion administrative pour uniformiser et consolider les organisations et les équipes des 3 centres. Par ailleurs, Lyade construit sur 2014 un projet Ecoute, Prévention et accès aux Soins PEPS dont les nombreux dossiers de financement (12 à 15 pour 2015) doivent être suivis de manière à garantir le développement des actions.

CALENDRIER DE L'ACTION :

Date de mise en place : janvier 2014

Terme prévu : 18 mois - juin 2015

OBJECTIFS DU PROJET : Moderniser la gestion administrative de LYADE Améliorer la gestion des dossiers patients et en organiser le partage.

Recueillir les données d’activités RECAP et celles dont la direction et les équipes ont besoin. Abandonner le dossier patient papier au profil du dossier informatisé

Organiser et sécuriser la gestion de la correspondance et des documents administratifs

Etablir un processus de réalisation et de suivi des dossiers de financement des actions de prévention.

Mettre en place une politique et un système d’archivage conforme RESULTATS ATTENDUS : Traçabilité et visibilité des correspondances Sécurisation des dossiers patients entre les centres Lyade et avec St Jean de Dieu. Le suivi des patients est facilité. Dématérialisation et facilité d’accès aux dossiers patients par l’ensemble des professionnels autorisés – gain de place et à long terme de temps. Les agendas électroniques sont accessibles aux professionnels autorisés,

L’information passe entre les équipes et les partenaires sont mieux informés. Les archives sont modernisées, facilités et conformes à la règlementation.

Les dossiers de financements des actions Ecoute, Prévention et accès aux Soins sont suivis.

Méthode – organisation prévue (REUNIONS, AUDIT, ENQUETE…) – Moyens alloués

Groupe de travail avec les 3 secrétaires, une infirmière, un travailleur social et un praticien.

Etapes d’état des lieux et des besoins, période de test puis mise en place effective pour les 3 actions.

Collaboration avec 2 correspondants de l’ARHM (Secrétariat Générale et DSI) + du prestataire CARIATIDES : le GIP Simarys.

Formation cariatides adaptée et spécifique à Lyade prévue dans le plan de formation 2014

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PARTICIPANTS A L’ACTION OU COMPOSITION du groupe de travail le cas échéant

Josiane Bensehmoun, Samira El Ouaradi ; Josée Bruneau ; Mahadi Mokeddem ; Karine Renaud ; Thierry Javelot ; Jocelyne Biolchini

Etat d'avancement du projet – échéancier

Découverte de Cariatides par le groupe, diagnostic, et établissement des enjeux à son utilisation –Janvier 2014

Programmation par étape avec les prestataires + échéancier Février 2014

Définition des éléments spécifiques du logiciel aux besoins LYADE

Mise en place du matériel et de la formation Cariatides mai 2014

Phase de test juin 2014 / Mise en œuvre effective juillet – septembre 2014 Etat des lieux des besoins spécifiques GED juillet 2014

Mise en œuvre GED septembre 2014

Etat des lieux des besoins en archivage – novembre 2014

Mise en place archivage juin 2015 PARTENAIRES DE L’ACTION

Direction Générale ARHM

Direction système d’information ARHM

GIP Simarys fournisseur Cariatides

CHS Saint Jean de Dieu

ARTICULATION AVEC LES AUTRES ACTIONS – POINTS D’ATTENTION

Faire attention à l’intégration des futures activités groupale dans les dossiers patients. Facilité la gestion de l’accueil et de l’orientation inter-centre.

Promouvoir les plates-formes de collaboration via la GED pour les projets de prévention.

Permettre à la chef de service de la Fucharnière et à son équipe de s’appuyer sur le travail du groupe pour mettre en place les 3 actions dans leur établissement.

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Site : http://lyade.arhm.fr