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REPUBLIQUE DU BENIN
_______________
Projet Multisectoriel d’Alimentation, de Santé et de Nutrition (PMASN)
Mission de supervision et d’appui à la mise en œuvre du PMASN
du 24 octobre au 24 novembre 2017
_______________
AIDE-MEMOIRE
1. Conformément à la lettre d’annonce de mission du 9 octobre 2017, adressée aux membres du
Gouvernement dont : (i) le Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, (ii) le Ministre de
l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, (iii) le Ministre de la Santé, et (iv) le Ministre du Travail, de
la Fonction Publique et des Affaires Sociales, une mission de la Banque mondiale a séjourné au Bénin
du 24 octobre au 3 novembre et du 20 au 24 novembre 2017. La mission avait pour objectifs de : i)
faire une revue complète de la mise en œuvre des composantes du projet et de formuler des
recommandations en vue de son bon déroulement ; ii) mener des visites de terrain dans les Communes
en cours de mise en œuvre des activités à base communautaire ; iii) fournir un appui technique au plan
de gestion de connaissance et aux activités du suivi et évaluation et de la communication. Une liste des
participants aux différentes activités de la mission est fournie en Annexe 1.
2. La mission tient à remercier le Professeur Roch Mongbo, Secrétaire Permanent du Conseil de
l’Alimentation et de la Nutrition (CAN) pour l’organisation parfaite et la conduite constructive de cette
mission et Madame Katrina Sharkey, Représentante Résidente de la Banque mondiale pour sa
participation en personne aux visites de terrain notamment dans les Communes de Toffo et de Adja-
Ouèrè précédées des visites de courtoisie doublées de séances de travail avec les Préfets et leurs
collaborateurs immédiats des Départements de l’Atlantique (à Allada) et du Plateau (à Pobè) les 30 et
31 octobre 2017. Ont participé également aux visites de terrain des Représentants du CAN,
notamment Dr Félix B. Sonon du Ministère de la Santé et Monsieur Abdel Affiz Yekini du Ministère
de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, Mme Naïmatou Bio Djara du Ministère du Plan et
du Développement et Monsieur Romain A. Houehou de la Ligue pour la Défense du Consommateur au
Bénin (LDCB), ainsi que Monsieur Roland Anani de la Caisse Autonome d'Amortissement.
3. La mission de Banque mondiale était composée de Mesdames Jenny Gold (Co-Chargé de
Projet, Spécialiste Principale en Suivi & Evaluation), Safietou Touré (Spécialiste en Communication)
et Sylvie do Rego (Assistante de Programmes) et Messieurs Menno Mulder-Sibanda (Co-Chargé de
projet, Spécialiste Principal en Nutrition), Ibrahim Magazi (Spécialiste Principal en Santé Publique),
Kochikpa Olodo (Analyste des opérations) et Ambroise Agbota (Spécialiste en Agro-Nutrition).
4. Les activités de la mission ont consisté à : i) la tenue d’un atelier avec les points focaux
nutrition et des acteurs des ONG partenaires des Communes de Banikoara et de Zè afin de développer
des outils de capitalisation y compris les outils de collecte des connaissances, d'analyse des parties
prenantes (Net-map) et de feedback citoyen ; ii) des visites de terrain dans des Communes mettant en
œuvre les activités à base communautaire, en l'occurrence les Communes de Toffo, d’Adja-Ouèrè, de
Ouinhi, de Copargo et de Tchaourou et iii) une restitution de la mission de terrain. Les principales
conclusions et recommandations de la mission sont présentées ci-après.
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Performance sur l’atteinte de l’objectif
5. Le rythme de mise en œuvre du projet et les données disponibles sont très encourageants. Les
indicateurs actuels rapportent les résultats de 21 Communes en plus des indicateurs relatifs à la
gouvernance et au renforcement du système. En plus, le projet a été étendu à 40 Communes depuis
octobre 2017. Cette expansion accélérera davantage les résultats dans les mois à venir. L'examen des
indicateurs de l’objectif de développement montre ce qui suit :
i. Un fort progrès est observé sur le nombre d'enfants de 0 à 23 mois bénéficiant d’un paquet de
services de promotion de la croissance dans les Communes ; la couverture est passée de 6 356 à
56 441 enfants ;
ii. L'exécution des plans de travail progresse également dans 21 Communes et plus de 50% ont
atteint le taux d'exécution ciblé ;
iii. La collecte de données sur les femmes formées et engagées dans la production et la
transformation des aliments est en cours avec 352 femmes formées et engagées à ce jour contre
9,000 ciblées ; les activités soutenant cet indicateur sont intensifiées dans les Communes et une
forte accélération sur cet indicateur est attendue d'ici la fin de l'année ;
iv. L'extension du projet à 1 927 Groupes d’Assistance en Nutrition (GAN), soit un nombre total
de 10 693 membres, avec chaque membre couvrant 8-15 ménages, indique la couverture des
services nutritionnels soutenus par le projet. Les GAN assurent une couverture de près de 100%
des ménages dans les villages soutenus par le projet, dans les 21 Communes.
6. En ce qui concerne les indicateurs intermédiaires, la mission a identifié les indicateurs qui
trainent par rapport à la cible et qui nécessitent une attention particulière :
i) les Communes qui décaissent des fonds propres en faveur du développement de la nutrition
(le niveau actuel étant 21 Communes comparé à la cible qui est de 55 Communes) ;
ii) les enfants de moins de cinq ans souffrant de la diarrhée et traités à la TRO (le niveau actuel
est de 33% contre une cible de 65%) ; et
iii) les enfants de moins de 24 mois ayant bénéficié de pratiques alimentaires améliorées (le
niveau actuel qui est de 44 575 comparé à la cible qui est de 500 000).
7. Avec l’évolution du programme, notamment la généralisation de l’approche des GAN dans les
communautés, le SP-CAN et la mission ont senti le besoin d’apporter certains changements au cadre
de résultats. Par exemple, l’indicateur relatif au pourcentage de personnes participant aux séances
d’éducation nutritionnelle à base communautaire dans les Communes ciblées n’a plus de pertinence, et
pourra être remplacé par le nombre de GAN car c’est par les GAN que l’éducation nutritionnelle se
fera. Toutefois, l'indicateur actuellement renseigné du pourcentage des cibles participant aux séances
d'éducation nutritionnelle sera maintenu. La mission propose de tenir une visioconférence en janvier
2018 avec le SP-CAN pour discuter des différents changements qui nécessiteront une restructuration
du projet.
3
Composante 1 : Elaboration, gestion et coordination des politiques
8. Politique, Plan Stratégique et Lancement/Table Ronde : La mission a examiné avec le SP-
CAN le niveau de mise en œuvre de la recommandation de la dernière mission de supervision de Juin
2017 relative à l’élaboration de la Politique Nationale de Nutrition devant servir d’input à
l’actualisation du Plan Stratégique de Développement de l’Alimentation et de la Nutrition (PSDAN) du
Bénin. Cette recommandation visait in fine l’organisation d’une Table Ronde des Partenaires
Techniques et Financiers du Bénin sur la base du costing du PSDAN actualisé en vue de la
mobilisation du financement pour les interventions en matière de nutrition. Le SP/CAN a signalé qu’un
Cabinet d’étude a été déjà recruté pour l’élaboration de la Politique mais que le niveau de ses travaux
ne permettra pas de respecter l’échéance de novembre 2017 pour l’actualisation du PSDAN.
Au regard de l’importance de cette activité, mais face aux contingences, la mission a retenu de
commun accord avec le SP-CAN, les dates butoirs de :
- Mars 2018 pour la Politique Nationale de Nutrition ;
- Août 2018 pour le PSDAN actualisé ;
- Septembre 2018 pour l’organisation de la Table Ronde.
9. Loi de commercialisation des substituts de lait maternel : Le CAN a remarqué que le Code sur
la commercialisation des substituts de lait maternel a été voté au Bénin par décret N°97-643 du 31
décembre 1997. Il existe aujourd'hui des nouvelles recommandations relatives à la législation sur les
substituts du lait maternel au niveau international. C'est dans ce cadre que le SP-CAN et la Ligue pour
la Défense du Consommateur au Bénin (LDCB) du CAN ont piloté une réflexion avec l’appui des
autres partenaires dont l’UNICEF sur un projet d’activités afin de relancer une campagne de
sensibilisation sur : (i) la politique nationale pour la protection, l'encouragement et la promotion de
l'allaitement maternel au Bénin ; ainsi que (ii) le respect des prescriptions du Code International de
commercialisation relatives à l’utilisation des substituts du lait maternel au Bénin. La Banque a fait des
recommandations sur un projet de termes de référence relatifs à cette campagne afin de développer un
focus sur le résultat clé qui est l’adoption d’une loi ou d'un décret portant sur les prescriptions du Code
International. Par la suite, une réunion de revue des termes de référence avec les acteurs impliqués
dans l’activité ainsi que la spécialiste en communication de la mission de la Banque mondiale a eu lieu
lors de la présente mission de supervision. Au regard des différentes observations, il a été retenu que
les TDR soient revus et resoumis à la Banque avant fin décembre 2017.
10. Coordination au niveau national : La mission a constaté qu’avec une visibilité accrue sur la
nutrition, les besoins en coordination au niveau national ont augmenté. La mission a noté avec
satisfaction : (i) l’installation d’un comité de pilotage des projets et programmes menés par le SP-CAN
au sein du CAN, ceci pour avoir un suivi plus rapproché des activités du SP-CAN ; et (ii) la conduite
des réunions des partenaires techniques et financiers dans le cadre du mouvement SUN. La mission
recommande au SP-CAN de maintenir une cartographie des activités et des mécanismes de
coordination/gouvernance en se référant au matrix sur les différents types de coordination, qui servira
comme outil de planification pour le renforcement des approches stratégiques de coordination et de
communication institutionnelle.
11. Revue sectorielle : Suite aux observations sur la coordination et vu la hausse des activités en
nutrition, la mission a fait la proposition au SP/CAN d’organiser des revues annuelles du programme
d’alimentation et de nutrition qui mobiliseront l’ensemble des parties prenantes concernées pour faire
le point sur l’état d’avancement dans le secteur. Ces types de revues aideront beaucoup à : (i) la
coordination des programmes et des projets ; (ii) la communication institutionnelle relative à la
politique et aux programmes ; et (iii) la visibilité auprès des autorités administratives, les secteurs et les
partenaires techniques et financiers.
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12. Outils de capitalisation : Au cours de la mission, des membres du SP-CAN et des représentants
de deux Communes (Banikora et Zè), qui serviront comme Communes pilotes, ont été formés sur les
outils de collecte des résultats, la rétroaction citoyenne et le Net-map. L’annexe 3 fournit plus de détail
sur ces outils et les recommandations relatives à l’application.
13. Coaching axé sur les résultats : Une formation sur le coaching axé sur les résultats a été
réalisée en mai 2017. A ce moment, la mission a recommandé de mettre en place un programme de
coaching dans les Communes pour lequel le projet devrait recruter un coach ayant une expertise dans
les méthodes de coaching de l'Initiative de Résultats Rapides (IRR) pour appuyer l'élaboration d'outils
de coaching et le lancement de l'approche de coaching dans les Communes. Le coach (i.e., consultant
IRR) travaillerait avec un coach national et les Coordinateurs Régionaux. Les coaches faciliteraient
l'utilisation expérimentale de la méthode IRR pour renforcer les résultats et la planification des actions
des CCC au niveau de la Commune.
14. Communication pour le changement social et de comportement : Le SP/CAN a informé la
mission que l’atelier de dissémination de la stratégie CCSC s’est déroulé au mois de juillet et a
regroupé de nombreux partenaires. La stratégie et le plan de mise en œuvre seront utilisés comme outil
d’orientation pour la planification au niveau national et décentralisé. Le plan de mise en œuvre établi
sur cinq ans servira d’orientation à l’élaboration de plans annuels qui définissent les priorités à intégrer
dans le plan de travail annuel du SP-CAN et les projets des ONG.
15. Il a été noté lors de la mission que la contractualisation avec les radios communautaires n’est
pas encore effective à cause des contraintes de passation de marchés, des justificatifs légaux
nécessaires, ou des contraintes liées à de nouvelles dispositions légales sur les contrats. Il a été retenu
de commencer avec celles qui sont prêtes. Les contrats devront être négociés et signés avec les radios
avant fin janvier 2018. Il a été aussi convenu que ces contrats avec les radios communautaires
devraient être intégrés dans un processus global de renforcement de capacités des médias (presse
écrite, radios ; télévision) déjà discuté lors de la mission de juin dernier. Des termes de référence
avaient alors été élaborés sur le renforcement de capacités des médias sur la thématique de la nutrition.
Il a été convenu lors de cette réunion de :
Recruter un consultant journaliste pour accompagner le processus avant fin janvier 2018 ;
Procéder à une évaluation technique des radios communautaires avant la finalisation de la
sélection et contractualiser avec celles qui seront retenues après évaluation ;
Etablir une feuille de route pour la préparation de l’activité de renforcement de capacités des
médias et des radios communautaires et démarrer le processus avant fin janvier 2018 ;
Développer le plan et le contenu de la formation pour les radios communautaires en
collaboration avec le consultant et procéder à la formation avant le démarrage des émissions ;
Démarrer l’activité de renforcement de capacités des autres médias (écrits, audio et
audiovisuels) selon les termes de références avant mars 2018 ;
Echanger avec les membres de la Task Force communication et autres partenaires qui
travaillent déjà avec les radios communautaires dans un souci de coordination et de partage
d’expériences.
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16. La question de continuer l’animation de la Task Force communication a été évoquée pour
toujours renforcer la coordination et l’implication des partenaires dans la mise en œuvre du
programme. Pour cela, la mission a suggéré de veiller à aborder des sujets qui concernent une
coordination et une mise en œuvre cohérente des activités de communication avec les partenaires. Par
exemple, le renforcement de capacités des médias et la contractualisation avec les radios
communautaires pourraient être l’objet de la prochaine réunion du comité en décembre 2017 afin de
coordonner et capitaliser sur l’expérience des structures qui travaillent déjà avec les radios
communautaires.
17. Communication institutionnelle : La dernière mission de supervision avait convenu de la
nécessité de renforcer la communication institutionnelle et de développer des supports de
communication institutionnelle pour améliorer la visibilité et la lisibilité du programme et le plaidoyer
pour la nutrition. Le recrutement d’une agence de communication avait été retenu pour travailler à un
plan global de communication institutionnelle et plaidoyer structuré capitalisant sur une réflexion déjà
engagée au SP-CAN. Le SP/CAN fera le suivi pour que le processus de recrutement de l’agence de
communication soit rapidement finalisé et le contrat signé avant fin février 2018. La mission de
l’agence devrait débuter en mars 2018 au plus tard.
18. Lors de la mission, il a été noté que les activités à base communautaire sont principalement
sous la bannière du PMASN au lieu du programme national. Pour une meilleure appropriation des
communautés et des autorités locales, la mission recommande au SP-CAN de changer la
communication sur les activités à base communautaire comme étant des activités du programme
national au lieu d’un projet d’une durée limitée.
19. Enquête de référence : Le SP/CAN a présenté l’état des lieux par rapport aux délais dans la
réalisation de l’enquête de référence qui atteint maintenant presqu’une année. Les causes sont
multiples et liées au fait que le projet utilise un cabinet privé pour la réalisation de l’enquête. La
situation actuelle est que tous les obstacles ont été surmontés et la collecte des données peut être
lancée. La mission préconise au SP-CAN de : (i) faire un suivi de proximité afin de s’assurer que le
cabinet produit la première ébauche du rapport en fin janvier 2018 ; et (ii) réfléchir sur la meilleure
approche pour avoir les données permettant de faire l’évaluation du projet en août 2019.
20. Suivi et évaluation : La mission recommande également que le SP-CAN suive les tendances
sur les indicateurs par Commune afin d’examiner la performance intercommunale. Les informations
qui en découlent peuvent faire l’objet d’un atelier avec les Communes pour examiner leurs
performances et ajuster la planification de mise en œuvre.
Composante 2 : Mobilisation communautaire et renforcement des prestations de services
21. Structures communautaires : La mission a noté avec satisfaction que l’expérience de la mise
en place des Groupes d’Assistance en Nutrition (GAN) démarrée dans la Commune de Dogbo s’est
étendue à toutes les 21 Communes de la première vague du PMASN. Le nombre de GAN déjà installé
serait d’environ deux mille pour les 21 Communes. Les GAN constituent déjà un véritable réseau de
suivi rapproché des ménages et d’aide aux animateurs des ONG pour la sensibilisation, la mobilisation
des communautés à la base pour diverses activités du projet et le passage/relais des messages. Le
schéma de mise en œuvre du PMASN au niveau communautaire prévoit que les GAN soient à terme
chargés de mener les activités communautaires (ex : suivi et promotion de la croissance, conseils
nutritionnels aux ménages, mobilisation communautaire, visites à domicile, collecte et transmission
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des données) sous la supervision des Comités de Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle (CSAN) et
des ONGs.
22. Lors de la mission, il a été relevé que : (i) la mise en œuvre de l’approche est principalement
basée sur la capitalisation des expériences de certaines ONG dans leurs zones d’intervention ; (ii) les
animateurs des ONG et les membres des GAN n’ont pas encore été formés sur l’approche ; et (iii) le
matériel pour le fonctionnement des GAN n’a pas encore été commandé. Pour accélérer
l’opérationnalisation effective des GAN, la Banque mondiale recommande de :
Développer un guide de mise en place et d'action des GAN et des CSAN sur la base du capital
d’expérience, afin de systématiser l’approche à étendre dans les 40 Communes puis de veiller à
documenter le processus. Pour cela, le SP/CAN devrait recruter un consultant pour
accompagner le processus. La Chargée de Programme communautaire a été responsabilisée
pour proposer des termes de référence d’ici fin décembre 2017 et le recrutement du Consultant
devrait être finalisé avant mars 2018 ;
Evaluer les besoins en matériel pour le fonctionnement des GAN et envoyer la commande pour
Avis de Non Objection (ANO) à la Banque ;
Accorder une attention particulière à la formation des GAN et CSAN (car c’est par eux que le
projet aura des résultats sur le terrain) et renforcer le module de formation pour une
harmonisation de l’approche sur la base du guide qui sera élaboré ;
S’assurer que l’approche de mise en place des GAN au niveau des 19 dernières Communes
d’intervention suive le schéma de mise en œuvre prédéfini du projet.
23. Ces deux organes communautaires (GAN et CSAN) sont constitués de personnes volontaires
qui, ayant compris le bien fondé des actions du projet, ont décidé de se mettre au service de leurs pairs.
Il reste, cependant d’après les préoccupations soulevées par la plupart des membres de ces organes au
cours de la visite de terrain, que la communauté de base et les autorités politico-administratives à
divers niveaux (Chef village, Chef d’Arrondissement, le Conseil Communal, le Maire et même la
Préfecture) puissent trouver les mécanismes endogènes de motivation / compensation des engagements
élevés de certains membres de la communauté. La mission recommande au SP/CAN d’intégrer la
réflexion sur la motivation des acteurs communautaires dans l’approche de la mobilisation
communautaire à développer.
24. La mission a constaté dans les villages visités une variation dans la composition des GAN et
des CSAN. Cette hétérogénéité qui peut être liée au contexte de chaque village n’est pas en soi une
mauvaise chose. Toutefois, la mission recommande au SP-CAN et aux ONG de mise en œuvre de ne
pas perdre de vue l’objectif d’un suivi rapproché des ménages et surtout d’un allégement de la charge
des activités par les membres de GAN. Cela voudra dire que l’ONG devra continuer à susciter la
mobilisation des membres dans les villages voire hameaux/quartiers où le nombre de ménages à charge
d’un membre de GAN est au-delà de 10. En ce qui concerne les CSAN, la mission a retenu de commun
accord avec le SP/CAN que ce Comité soit le répondant au niveau village du CCC au niveau
communal. Sa fonction/rôle étant comparable à celui du CCC, il a été suggéré qu’il soit présidé par le
Chef du village.
25. Doléances communautaires : Lors des visites de terrain, la délégation recevait souvent des
doléances communautaires et souvent des doléances très pertinentes aux objectifs du Projet. En même
temps, le Projet tout seul ne peut pas résoudre toutes les questions liées à la nutrition. C’est ainsi que
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les membres de la délégation ont réfléchi sur les actions et les options et elle a retenu les suggestions
suivantes :
Réalisation d’une cartographie des projets d’investissements dans chacun des Départements et
des Communes pour chercher des synergies entre projets (responsable CCC et Conseil
Communal) ;
Expérimentation avec l’approche des petits dons communautaires (sur la base des simples
propositions qui seront évaluées sur des critères standardisés) auxquels le Projet peut : (i)
demander des contributions communautaires et/ou de la Commune ; et (ii) appliquer des
conditions afin de maximiser l’effet sur les résultats attendus ;
La mission recommande au SP-CAN de mener une réflexion approfondie sur cette question et
éventuellement d’intégrer le développement des procédures d’une telle approche dans les TDR
du consultant pour la mobilisation communautaire.
26. Mobilisation communautaire : La mission a noté qu’il serait important de disposer d’un guide
de mobilisation communautaire qui contribuerait à structurer l’action communautaire en définissant le
cycle de mobilisation communautaire du projet selon le contexte du Bénin, la cartographie des outils
des différentes étapes pour chaque phase ainsi que les défis potentiels dans la mise en œuvre et les
propositions de solutions. Ce guide sera complémentaire à celui du GAN/CSAN et traitera, entre
autres, des mécanismes locaux pour la motivation des acteurs, et des procédures pour répondre aux
doléances communautaires. Ceci nécessite les services d’un spécialiste en développement
communautaire. Les termes de références et le recrutement du consultant devront être finalisés au plus
tard en mars 2018. La chargée de programme communautaire a été désignée pour assurer le suivi de
cette activité. Ce travail va exploiter le rapport de l'étude des expériences de mobilisation
communautaire précédemment réalisée.
27. Collectivités Locales : La mission a noté avec satisfaction, dans toutes les Communes visitées,
l’enthousiasme, l’intérêt et l’engagement des Maires et de la plupart des membres des Conseils
Communaux vis-à-vis des activités du projet. Toutefois, la mission souhaite que cet engagement se
traduise de façon explicite en matière d’appropriation des idéaux/finalités des interventions du projet et
que surtout le PMASN soit compris par la Mairie comme un tremplin pour la mise en place des
réformes de politique en matière de prise en charge des préoccupations d’ordre nutritionnel. Dans ce
cadre, et au regard de la mobilisation des communautés à la base lors des visites sur le terrain, la
mission souhaite que le Maire et/ou le Conseil Communal aient une planification de descente dans les
villages de mise en œuvre du PMASN. Cela aura l’avantage d’épauler et de crédibiliser la présence du
personnel des ONG sur le terrain de même que les activités menées et les messages véhiculés. La
mission recommande que les Coordonnateurs Régionaux accompagnent les Conseils Communaux dans
la planification des missions de supervision.
28. La mission a constaté avec regret que le rôle des prestataires des ministères déconcentrés reste
encore le maillon faible du fonctionnement des CCC. A cet effet, la mission a évoqué avec le SP/CAN,
l’élaboration d’un cahier de charge à l’attention de ces services déconcentrés de l’Etat afin d’encadrer
et de suivre leurs prestations au sein des CCC.
29. Pour traduire l’engagement des acteurs communaux et surtout des CCC autour d’activités
concrètes, la mission a échangé avec le SP/CAN sur le financement des activités communales et des
CCC. Le SP/CAN a expliqué que cela était conditionné par l’élaboration du Cadre Commun des
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Résultats par les CCC d’où sortirait le plan d’actions communales voire des CCC. Dans ce cadre, la
mission a recommandé au SP/CAN de réexaminer les TDR élaborés à la lumière des commentaires de
la Banque et de les soumettre à nouveau pour Avis de Non Objection.
30. Comme avec les Maires, la mission a constaté avec satisfaction l’intérêt manifeste des Préfets
de Départements rencontrés, pour les actions du Projet. Etant la tutelle des Mairies, ils sont tous
engagés à n’approuver aucun Plan de Développement Communal (PDC) qui ne prendrait pas en
compte l’alimentation et la nutrition. Ils sont déterminés à vérifier qu’il y ait une ligne budgétaire pour
l’alimentation et la nutrition dans les Plans Annuels d’Investissement (PAI) déclinant la mise en œuvre
des PDC.
31. La mission a constaté avec satisfaction l’intégration des coordinations régionales dans les
préfectures, la symbiose des actions et la facilité des Coordonnateurs à mobiliser les Préfets autour des
activités du Projet. La mission apprécie la recommandation de la plateforme de coordination
Gouvernement-PTF SUN consistant à mettre en place au niveau départemental un cadre de
concertation des acteurs à l’image du CCC. Cela donnerait aux coordinations régionales, outre les
présentations/échanges lors des Conférences Administratives Départementales (CAD), une autre
fenêtre pour la mobilisation des acteurs au niveau départemental.
32. Toutefois, la mission souhaite, tout comme au niveau des Maires (voir paragraphe 18), que cet
engagement se traduise de façon explicite en matière d’appropriation des idéaux/finalités des
interventions du projet et que surtout le PMASN soit compris par le Préfet comme un tremplin pour la
mise en place des réformes de politique en matière de prise en charge des préoccupations d’ordre
nutritionnel. La mission souhaite également que le Préfet ait une planification de descente dans les
villages de mise en œuvre du PMASN. Cela aura l’avantage de la mobilisation de la population et par
conséquent booster les actions du projet. Ainsi, la mission recommande au SP/CAN à travers les
Coordonnateurs Régionaux, de veiller à la planification de descente par les membres du Conseil
Communal et du Préfet.
33. Supervision : En ce qui concerne les missions de supervision, la mission de la Banque
mondiale a observé que les missions de supervision du niveau national sur le terrain devraient servir à
identifier les goulots d’étranglement et tirer les leçons de la mise en œuvre pour prendre des décisions
stratégiques, orientées vers une vision globale de la mise en œuvre du programme. Déjà, les faiblesses
et leçons apprises de la mise en œuvre au niveau communautaire dans les 21 premières Communes du
PMASN devraient permettre de corriger et anticiper pour les 19 autres Communes. Il a été retenu ce
qui suit :
Une séance de travail sera organisée en janvier 2018 avec le Secrétaire Permanent pour
orientation et recadrage des objectifs des missions de supervision du niveau national vers le
niveau communautaire ;
Un plan annuel de supervision sera élaboré par la Chargée du Programme Communautaire
(CPC) pour s’assurer d’un accompagnement régulier des acteurs régionaux et communautaires
et des ONG en particuliers ;
Une mission de supervision sur le terrain serait effectuée par l'équipe du Secrétariat Permanent
dans une optique de coaching ;
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Une attention particulière sera accordée au schéma de mise en œuvre du projet au niveau
communautaire pour des décisions et recommandations stratégiques surtout dans le domaine du
renforcement de capacités des acteurs.
34. Extension et pérennisation : L’extension des activités à d’autres villages voire Communes et la
pérennisation des acquis du PMASN restent une préoccupation entière (voir l’aide-mémoire de la
mission de juin 2017, qui disait que « vu le caractère décentralisé de la gestion du Projet, il faudra déjà
commencer à penser à comment développer le partage des expériences entre Communes »). Dans
toutes les localités visitées, les autorités politico-administratives à divers niveaux ont tous plaidé pour
l’extension des activités du Projet à d’autres localités de leurs circonscriptions territoriales. Ce qui est,
du reste, légitime. Cependant, on ne note pas l’effort interne propre à la circonscription (Commune
voire Préfecture), ne serait-ce que pour ébaucher l’extension à une localité. C’est peut-être encore tôt
de penser à une telle appropriation du projet par les autorités politico-administratives. Toutefois, la
mission recommande au SP-CAN de développer et généraliser une approche de dissémination et
d’apprentissage (voir paragraphe 12 et annexe 3) entre villages ou Communes touchés mais également
entre villages touchés et villages non touchés afin de faciliter l’effet de tâche d’huile.
35. Les communautés ont fait témoin de leurs appréciations pour les visites par les structures
centrales qui sont à l’origine des interventions communautaires. Dans le cadre de l’appropriation des
idéaux du PMASN par les communautés à la base et les autorités à divers niveaux, il serait intéressant
d’envisager un suivi et une supervision plus rapprochés par les membres du CAN et les structures
qu’ils/elles représentent. Dans ce cadre, la mission recommande que les membres de CAN mobilisent
effectivement les Ministres concernés à descendre sur le terrain et/ou à inclure des visites aux
communautés du PMASN dans leurs missions à l’intérieur du pays.
36. Dissémination de l’étude genre : A la fin de 2016, le SP-CAN avait prévu une série d’activités
de dissémination dans les Communes de l’étude sur les rôles et normes de genre dans l’alimentation, la
santé et la nutrition des enfants. Ces activités n’ont pas eu lieu, principalement à cause de la surcharge
de l’équipe du SP-CAN. Cependant, avec l’installation des activités à base communautaire et
l’organisation des acteurs dans les CCC, il est même bien que cette dissémination n’ait pas encore eu
lieu car les cibles de cette dissémination ont, à présent, mieux saisi l’objectif du Projet et seront plus en
mesure d’internaliser les conclusions de l’étude. Ainsi, la mission recommande au SP-CAN de
planifier à nouveau ces activités de dissémination dans les Communes.
37. Initiative « localité certifiée de l’élimination de la défécation à l’air libre » : La mission a
observé que l’initiative sur l’élimination de la défécation à l’air libre est actuellement appliquée au
Bénin. Cette initiative est : (i) pertinente aux objectifs et contribuent aux résultats du PMASN ; et (ii)
est une forme de mobilisation communautaire qui pourra s’intégrer à celle du PMASN. La mission a
proposé que le SP/CAN se renseigne sur cette initiative afin d’explorer les possibilités de collaboration
et d’intégration.
Nutrition et Investissement dans les Premières Années de Vie (IEY)
38. Adhésion à l’Initiative IEY : Vu le rôle pionnier que joue le Bénin sur le continent en ce qui
concerne le développement d’une politique multisectorielle de la nutrition par la mise en place d’une
plateforme décentralisée de prestation des services à base communautaire, le pays mérite une place
dans l’initiative de la Banque mondiale sur l’investissement dans les premières années de la vie (IEY).
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Le Bénin n’a pas été considéré dans la première vague des pays engagés, mais est confirmé pour faire
partie de la deuxième vague. Cette adhésion à l’initiative sur les premières années de vie permettra au
Bénin de : (i) partager ses expériences avec d’autres pays et un ensemble des parties prenantes au
niveau mondial ; (ii) contribuer à l’identification des bonnes pratiques et des leçons apprises ; et (iii)
gagner en visibilité des innovations que le Bénin a développé pour la dissémination d’une politique de
nutrition à grande échelle.
39. Projet d’investissement sur les premières année de vie : Vu l’importance des investissements
au développement lors des premières années de vie, et l’expérience du Bénin avec la plateforme pour
la promotion de la nutrition des enfants, la Banque mondiale voit des opportunités pour élargir la
portée des actions clés en faveur du développement humain lors des premières années, comme les
aptitudes parentales y compris les aptitudes des adolescents, la stimulation et l’éveil des enfants, la
préparation à l’élémentaire y compris les maternelles et l’éducation préscolaire, et la protection de
l’enfant y compris son droit à l’acte de naissance. C’est avec ces considérations du potentiel en esprit
que la Banque mondiale a effectué une première mission exploratoire pour identifier le contexte actuel
du développement de la petite enfance dans sa globalité du 4 au 8 décembre 2017.
Gestion Fiduciaire
40. Restructuration relative au mode de décaissement : Comme annoncé dans l’aide-mémoire de
la mission de février 2017, une restructuration a été effectuée le 30 octobre 2017 pour changer la
méthode régissant le financement du projet en vue du passage de la procédure de décaissements sur la
base d’états de dépenses à celle de décaissement sur la base de rapports afin de permettre au Projet
d’assurer le financement des sous-projets dans les 40 Communes.
41. Passation des marchés : L’examen du plan de passation des marchés approuvé par la Banque
mondiale et mis en œuvre à la date de la supervision donne un taux global de 50% pour les marchés
dont le processus a été entamé jusqu’au niveau de la réception des offres. Les procédures ont été
engagées pour environ 70% des marchés de fournitures et 30% des contrats de services de consultants.
Le faible niveau de mise en œuvre des procédures de passation de marchés des services de consultant
s’explique par la non élaboration des TDR par les services bénéficiaires et le faible niveau global de la
mise en œuvre du plan de passation de marchés du fait du départ du spécialiste en passation de
marchés.
42. La mission remercie le SP-CAN d’avoir pourvu le poste de spécialiste en passation de marchés
(SPM) qui a pris service au mois de novembre 2017. Le nouveau SPM devra prendre contact avec les
services bénéficiaires pour qu’ils s’engagent sur de nouvelles dates d’élaboration des TDR dans le
PPM 2018. Compte tenu du faible niveau global de mise en œuvre des procédures de passation de
marchés et tenant compte de l’absence au sein du projet du spécialiste en passation pendant une longue
période, la mission estime que la passation des marchés sur le projet est jugée Modérément
Satisfaisante (MS).
11
Actions identifiées durant la mission
Actions Responsables Echéance
Tenue d’une visioconférence pour discuter des différents changements
pour une légère restructuration du projet (paragraphe 7)
BM, SP-CAN Janvier 2018
Finalisation de la Politique Nationale de Nutrition (paragraphe 8) SP-CAN Mars 2018
Actualisation du Plan Stratégique pour le Développement de
l’Alimentation et de la Nutrition et le chiffrage (paragraphe 8)
SP-CAN Août 2018
Organisation de la Table Ronde des PTF sur la base de la Politique
Nationale de Nutrition et l’actualisation du PSDAN y compris son
chiffrage (paragraphe 8)
SP-CAN Septembre 2018
Révision des termes de référence relatifs à l’adoption d’un décret
portant sur les prescriptions du Code International relatif à la
commercialisation des substituts de lait maternel afin de les soumettre à
la Banque pour avis de non-objection (paragraphe 9)
LDCB, SP-
CAN
Décembre 2017
Développement et maintien d’une cartographie des activités et des
mécanismes de coordination/gouvernance en se référant à la matrice sur
les différents types de coordination (paragraphe 10)
SP-CAN Janvier 2018
Organisation de la première revue annuelle du programme
d’alimentation et de nutrition pour faire le point sur l’état d’avancement
dans le secteur (paragraphe 11)
SP-CAN Juin 2018
Recrutement de consultant IRR (paragraphe 13) SP-CAN Mars 2018
Démarrage des émissions avec les radios communautaires qui sont
prêtes (paragraphe 15)
SP-CAN Février 2018
Recrutement d’un consultant journaliste pour accompagner le processus
de renforcement de capacité des médias sur la thématique de la
Nutrition (paragraphe 15)
SP-CAN Janvier 2018
Evaluation technique des radios communautaires avant la finalisation de
la sélection et contractualiser avec celles qui seront retenues après
évaluation (paragraphe 15)
SP-CAN Décembre 2017
Développement d’une feuille de route pour la préparation de l’activité
de renforcement de capacités des médias et des radios communautaires
et démarrage du processus (paragraphe 15)
SP-CAN,
Consultant
Janvier 2018
Développement d’un plan et du contenu de la formation pour les radios
communautaires en collaboration avec le consultant radio (paragraphe
15)
SP-CAN,
Consultant
Janvier 2018
Formation des radios avant le démarrage des émissions communautaires
(paragraphe 15)
SP-CAN,
Consultant
Février 2018
Renforcement de capacités des autres média (écrits, audio et
audiovisuels (paragraphe 15)
SP-CAN,
Consultant
Mars 2018
Organisation d’une réunion avec la Task Force communication et autres
partenaires qui travaillent avec les radios communautaires dans un souci
de coordination et de partage d’expériences (paragraphe 16)
Task Force Décembre 2017
Changement de la communication sur les activités comme étant des
activités du programme national de nutrition (paragraphe 18)
SP-CAN Janvier 2018
Suivi rapproché du cabinet recruté pour l’enquête de référence pour
qu’il produise la première ébauche du rapport à temps (paragraphe 19)
SP-CAN Février 2018
Réflexion sur des propositions concrètes relatives à la meilleure
approche pour avoir les données permettant de faire l’évaluation du
projet en août 2019 (paragraphe 19)
SP-CAN Juin 2018
Etablissement d’un suivi des tendances de performance intercommunale SP-CAN Avril 2018
12
pour ajuster la planification et renforcer la performance (paragraphe 20)
Recrutement d’un consultant pour accompagner le développement d'un
guide de mise en place et d'action des GAN (paragraphe 22)
SP-CAN Février 2018
Evaluation des besoins en matériel pour le fonctionnement des GAN et
soumission de la commande pour ANO à la Banque (paragraphe 22)
SP-CAN Février 2018
Formation des ONG, Points Focaux Nutrition sur la base du guide qui
sera élaboré (paragraphe 22)
SP-CAN Mars 2018
Elaboration des modules de formation des GAN et CSAN sur la base du
guide qui sera élaboré (paragraphe 22)
SP-CAN Mai 2018
Formation des GAN et CSAN sur la base des modules élaborés ONG Juillet 2018
Mise en place des GAN au niveau des 19 autres Communes
d’intervention en suivant le schéma de mise en œuvre prédéfini du
projet (paragraphe 22)
ONG Avril 2018
Recrutement d’un consultant pour accompagner le développement d’un
guide de mobilisation communautaire (paragraphe 26) qui traite, entre
autres, les mécanismes locaux pour la motivation des acteurs
(paragraphe 23), les procédures pour répondre aux doléances
communautaires (paragraphe 25), et le rôle des conseils communaux
(paragraphe 27)
SP-CAN Février 2018
Accompagnement des Conseils Communaux et des Préfets dans la
planification des missions de supervision (paragraphe 27 et 32)
Coordonnateurs
Régionaux
Janvier 2018
Elaboration d’un cahier de charge à l’attention de ces services
déconcentrés de l’Etat afin d’encadrer et de suivre leurs prestations au
sein des CCC (paragraphe 28)
SP-CAN Février 2018
Réexamen des TDRs pour l’élaboration du Cadre Commun des
Résultats par les CCC à la lumière des commentaires de la Banque et
soumission pour l’ANO (paragraphe 29)
SP-CAN Janvier 2018
Mise en place au niveau départemental un cadre de concertation des
acteurs à l’image du CCC (paragraphe 31)
Coordonnateurs
Régionaux
Mars 2018
Organisation d’une séance de travail avec le Secrétaire Permanent pour
orientation et recadrage des objectifs des missions de supervision du
niveau central vers le niveau communautaire (paragraphe 33)
Chargé de
Programme
Communautaire
Janvier 2018
Elaboration d’un plan annuel de supervision par la Chargée du
Programme Communautaire (CPC) pour un accompagnement régulier
des acteurs régionaux et communautaires (paragraphe 33)
Chargé de
Programme
Communautaire
Janvier 2018
Développement d’une approche d’apprentissage (paragraphe 12 et
annexe 2) entre Communes touchées et avec Communes non-touchées
(paragraphe 34)
SP-CAN Avril 2018
Mobilisation des Ministres à faire des descentes sur le terrain et/ou à
inclure des visites aux communautés du PMASN dans leurs missions à
l’intérieur du pays (paragraphe 35)
CAN Janvier 2018
Planification des activités de dissémination dans les Communes du
rapport d’étude sur le genre (paragraphe 36)
SP-CAN Janvier 2018
Exploration des possibilités de synergies avec l’initiative relative à
l’élimination de la défécation à l’air libre (paragraphe 37)
SP-CAN Janvier 2018
Organisation d’une mission exploratoire pour identifier le contexte
actuel du développement de la petite enfance (paragraphe 39)
BM Décembre 2017
Finalisation de l'exercice pilote de collecte des résultats : les tableaux
des 10-15 résultats de SP-CAN et des Communes (Annexe 3 ;
paragraphe 1)
SP-CAN Février 2018
Organisation d’un atelier de collecte d’environ 10 résultats avec un
nouveau groupe de Communes (Annexe 3 ; paragraphe 1)
SP-CAN Juillet 2018
13
Elaboration d’un rapport des résultats (collectés) sur les expériences du
projet, y compris une carte des changements induits par le projet
(Annexe 3 ; paragraphe 1)
SP-CAN, BM Novembre 2018
Finalisation du module relatif à la rétroaction citoyenne et les outils sur
la rétroaction citoyenne (Annexe 3 ; paragraphe 2)
SP-CAN, BM Février 2018
Appui à la mise en place des outils sur la rétroaction citoyenne dans les
Communes, et collecter les données (Annexe 3 ; paragraphe 2)
SPCAN Mars 2018
Appui aux CCC des Communes pilotes pour l'utilisation de l'outil Net-
map dans leur planification (Annexe 3, paragraphe 3)
SP/CAN Mars 2018
14
Annexe 1 : Liste des participants aux différentes activités de la mission
A. Liste des participants à l’atelier sur le développement des outils de capitalisation
N. NOM et Prénom Fonction Structure
1 MONGBO Roch SP/CAN SP-CAN
2 PANOU Myriam S/CCMP SP-CAN
3 OGOUDEDJI Georges Statisticien SP-CAN
4 ACCLASSATO Benjamin RAF SP-CAN
5 AMOUDA Y. Latifatou Assistante du RAF SP-CAN
6 GANDONOU Michaël CR Borgou-Alibori SP-CAN
7 AMOUSSOU Kouassi Paulin Chef /CPS CPS Banikoara
8 TANABOU Assaf Superviseur à Banikoara ONG DEDRAS
9 AKPO Paterne Oscar A. SG/Mairie, Point focal ASN Mairie Banikoara
10 OROU BANRAN Dagui Superviseur à Banioara ONG DEDRAS
11 AKPO OROU GANNI Enoch Responsable Projet à Banikoara ONG DEDRAS
12 ZOUNMAHOUE Hermann Responsable Projet à Zè CEBEDES-XUDODO
13 LALEYE Flora T.F. Superviseur à Zè CEBEDES-XUDODO
14 ZOUNTCHEGNON Victor Superviseur à Zè CEBEDES-XUDODO
15 NOUDEKON Clément Point focal ASN Mairie Zè
16 TROUGNIN Z. Hubert RDR SCDA Zè
17 TOGBENOU Jeanne Chargé de Programme Comm. SP-CAN
18 ABOU OGBU Rita Assistante au Suivi-Evaluation SP-CAN
19 HOUINDOTE Andréa RSE SP-CAN
20 AGBOTA Ambroise Consultant National Banque Mondiale
21 ADJILE Alida CR Atlantique-Littoral SP-CAN
B. Participants à la visite de terrain (partie nationale)
N. NOM et Prénom Fonction Structure
1 HOUEHOU Romain Représentant de la LDCB CAN
2 YEKINI Abdel Représentant du Ministère en charge de la
Décentralisation
CAN
3 SONON Félix Représentant du Ministère de la Santé CAN
4 BIO DJARA Naïmatou Représentante du Ministère en charge du
Développement
CAN
5 ANANI Roland Représentant CAA
6 MONGBO Roch SP/CAN SP-CAN
7 ACCLASSATO Benjamin RAF SP-CAN
8 AHOYO HOUINDOTE Andréa Responsable Suivi-Evaluation SP-CAN
9 TOGBENOU Jeanne Chargée de Programme Communautaire SP-CAN
10 GANDONOU Michaël CR Borgou-Alibori SP-CAN
11 ELEGBE Rodrigue CR Atacora-Donga SP-CAN
12 HOUENSOU Mireille CR Zou-Collines SP-CAN
13 ADJILE Alida CR Atlantique-Littoral SP-CAN
14 SEKPE Abel CR Ouémé-Plateau SP-CAN
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Annexe 2 : Cadre des résultats du projet
Indicateurs de Résultat Référence Niveau actuel Cible Commentaires
Pourcentage d’enfants de 0 à 23 mois
bénéficiant d’un paquet minimum
d’activités mensuelles de promotion de
la croissance dans les communes
ciblées
0 59 25
Le niveau actuel est basé
sur 21et 56,441 enfants 0-
23 mois. Le prochain
rapport sera basé sur 40
communes.
Nombre des femmes ayant des enfants
de moins de cinq ans formées et
engagées dans des activités de
production ou de transformation
d’aliments diversifiés et riches en
nutriments
0 352 9 000
L'activité est maintenant
intensive dans 40
communes.
Pourcentage d’enfants de 0-6 mois qui
sont exclusivement allaités au sein
maternel dans les communes ciblées
33 41 45
Le niveau actuel est basé
sur un nombre des
communes limité et peut
descendre quand le projet
s’installe dans un nombre
plus élevé.
Nombre des communes ayant atteint un
taux d’exécution d’au moins 25% de
leur plan commun annuel de travail
7 12 30
Indicateurs intermédiaires
Composante 1 ; Elaboration, gestion et coordination de politique et des programmes
Nombre de communes qui décaissent
des fonds en faveur du développement
de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle
10 21 55
L’indicateur va augmenter
avec les nouveaux plans de
développement des
communes en 2018.
Document de stratégie multisectorielle
pour la santé, l’alimentation et la
nutrition à base communautaire qui
standardise les rôles et responsabilités
des acteurs
N N Y La stratégie est en cours
d’être développée.
Protocole pour la prise en charge
communautaire de la malnutrition aigüe
modérée finalisé et validé
N Y Y
Composante 2 ; Mobilisation communautaire et renforcement des prestations de services
Nombre de bénéficiaires directs du
projet (pourcentage femmes) 0 6 857 417 (55)
8 500 500
(55)
Nombre de ménages se trouvant dans
les communes ciblées et qui ont
aménagé un endroit affecté au lavage
des mains
0 3 369 15 000
Le niveau est encore bas,
mais augmentera
certainement plus
rapidement avec
l’accélération des activités.
Pourcentage d’enfants de moins de 5
ans souffrant de la diarrhée et traités à
la TRO dans les communes cibles
54 33 65
La référence est au niveau
de la population nationale
et est plus élevé que dans
les communes du projet.
16
Pourcentage de personnes participant
aux séances d’éducation nutritionnelle
à base communautaire dans les
communes ciblées
56 75 70 La cible est atteinte.
Nombre d’agents socio-sanitaires
formés et recyclés en PECMAC 94 565 500
L’indicateur a dépassé la
cible.
Nombre de personnel de santé ayant
reçu une formation 0 940 1 200
L’indicateur est sur la
bonne voie.
Pourcentage d’enfants de 6 à 59 mois
ayant reçu un supplément en vitamine
A au cours des 6 derniers mois
104 95 80
La cible est au-delà de la
cible. Le niveau actuel est
possible grâce aux
campagnes de distribution.
Le cumulative nombre des
bénéficiaires sont 9 680
202.
Nombre de femmes
enceintes/allaitantes, adolescentes et/ou
enfants de moins de 5 ans touchés par
les services de nutrition de base
0 9 956 454 8 500 500 L’indicateur a dépassé la
cible.
Nombre de enfants moins de 24 mois
ayant bénéficié de pratiques
alimentaires améliorées
0 44 575 500 000 L’indicateur devrait être
suivi de près.
17
Annexe 3 : Outils de capitalisation
1. Récolte des résultats : La récolte des résultats est un outil d'évaluation qualitative qui sera
utilisé pour la gestion des connaissances. Les deux Communes aussi bien que les membres du CAN
ont commencé à appliquer l'outil pour capturer 10-15 résultats décrivant les expériences dans leurs
Communes et relatives à l’expérience de coordination, respectivement. La mission recommande au
SP/CAN d’aider les Communes à inclure un outil de journal qui pourrait être intégré dans le canevas
de rapports des Communes. Il a été recommandé au SP/CAN de préparer un rapport décrivant et
partageant les expériences des Communes collectées au cours de la mission. Cela nécessite la collecte
finale de 10-15 résultats détaillés des Communes, ainsi de SP/CAN. D’ailleurs, le SP/CAN a planifié
l’organisation d’un atelier de récolte des résultats avec un nouveau groupe de Communes pour
collecter environ 10 résultats détaillés de chacune – afin d'avoir plus de documentation des expériences
du projet. Les produits des ateliers devraient être intégrés dans un rapport, y compris une carte visuelle
des expériences de projet au niveau national et au niveau de la Commune.
2. Rétroaction citoyenne : Des outils de rétroaction citoyenne par fiche d’évaluation
communautaire ont été revus lors de l'atelier de formation sur la récolte des résultats. Il a été convenu
de finaliser le module afin de le piloter dans les Communes. Ces outils recueillent les commentaires
des citoyens sur la qualité des progrès réalisés relatifs aux services de nutrition dans la Commune, et
identifient les problèmes prioritaires à résoudre pour améliorer le programme. La mission recommande
au SP/CAN de : (i) veiller à l’engagement des Cadres Communaux de Concertation (CCC) dans les
deux Communes pilotes, puisque les indicateurs viennent de différents secteurs ; (ii) inclure la fiche
d’évaluation de CCC (développé pendant la revue à mi-parcours) dans le module.
3. Net-map : Net-map est un outil d'analyse des parties prenantes afin de renforcer leur roles dans
la mise en œuvre du programme. Banikoara et Zè ont piloté l'outil en développant des cartes détaillées
des parties prenantes dans leurs Communes. La principale conclusion a été la nécessité de renforcer
l'engagement des chefs religieux, des grand-mères et des hommes dans les activités de nutrition. Les
cartes ont également montré la nécessité de créer des liens plus solides entre les activités de nutrition
au niveau communautaire menées par l’ONG et la prestation des services publics, qui ont un faible
engagement de dirigeants communautaires influents. Banikoara et Zè ont proposé d'utiliser Net-map
comme outil de planification dans leurs Communes. CAN est maintenant formé et a un module pour
coordonner l'utilisation de la méthode dans toutes les Communes.