48
Les 10 ans de la HEP-VS No 7 - Avril 2011

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2011

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Les 10 ans de la HEP

Citation preview

Les 10 ans de la HEP-VS

No 7 - Avril 2011

Les abonnements (pourles tarifs, cf. impressum)peuvent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (cen-tralisation des fichiers), il est impératifque tous les abonnements et les chan-gements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par télé-phone, avec indication du degré d’en-seignement (enfantin, primaire, CO,secondaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

Pour consulter les archives deRésonanceswww.vs.ch/sft > Résonances, mensuelde l’Ecole valaisanne

S’abonnerS’abonner

Spécialcoursed’écoleDès CHF 12.– selon l’âgeDès 4 ans

www.parc-aventure.ch

Aigle 024 466 30 30

Signal de Bougy 021 808 08 08

Sion 027 346 05 05

Signal de Bougy dès le 16 avril

Aigle 22 avril

Sion 7 mai

www.parc-aventure.ch

Comment sera l’école valaisanne en 2025? Sansreprendre les très sérieux scénarios de l’avenir del’éducation publiés par l’OCDE (www.oecd.org), onpeut imaginer que l’école évoluera un peu,beaucoup, à la folie ou pas du tout.

D’emblée on peut écarter le pas du tout, au vu deschantiers déjà ouverts et qui auront assurément unimpact positif ces prochaines années.

Dès lors, l’école évoluera un peu, beaucoup ou à lafolie. Alors, à la folie, ce ne serait pas raisonnable,même si un grain de folie ne perturberait pasforcément la réflexion pour repenser l’enseignement,bien au contraire.

Disons donc que l’école évoluera entre un peu etbeaucoup, sachant que le rythme du mouvement dela société s’accélère comme dans une centrifugeuse.On rêverait même parfois de pouvoir appuyer sur latouche «pause».

Mais au fait, faut-il plutôt que l’école évolue et/ouqu’elle innove?

Même si l’école n’a pas à s’adapter à la société, pastoujours sage conseillère, elle se transformeconstamment et naturellement, sachant que rienn’est immuable. Donc évoluer, elle le fait, qu’on leveuille ou non.

Doit-elle innover? La réponse est forcément positiveet, parmi les dimensions à intégrer, force est deconstater qu’elle devra prendre en compte l’élèvenouveau, sachant que ce dernier s’est largementtransformé en quelques années. Si vous n’avez pas lule récent article intitulé «Petite Poucette» de MichelSerres (www.institut-de-france.fr/education/serres.html), je ne peux que vous recommander sa lecture,car comme il le dit: «avant d’enseigner quoi que cesoit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître».Il décrit la transformation de l’élève que l’école dedemain, en 2025, devra forcément prendre encompte: «Face à ces mutations, sans doute convient-ild’inventer d’inimaginables nouveautés, hors lescadres désuets qui formatent encore nos conduites etnos projets.» Les changements amorcés intègrentpartiellement l’élève d’aujourd’hui, mais on peutparier sur la nécessité d’une adaptation plusprofonde pour qu’il ne décroche pas, pour qu’il ait lacuriosité d’apprendre et qu’il perçoive le bénéfice del’effort. Et là l’école est largement dépendante de latransition avec le monde professionnel, car le«susucre» de l’école c’est l’emploi. Mais peut-êtrequ’en 2025 la place du travail dans la vie des humainssera moins dominante? Allez savoir!

Tous les scénarios que nous ferons ne seront que des projections de notre imaginaire et seuls quelquesauteurs de science-fiction, des philosophes ou desgrands artistes-scientifiques comme Léonard de Vinciparviennent à dessiner par avance avec voyance lescontours de l’avenir. Reste que si nous n’avons pas de prise sur le réel, même si l’enseignant a le rôleprincipal sur le terrain, toutes les réflexions desacteurs-partenaires de l’école rassemblées sont utiles

pour agir, et pas seulement dans une logiquepolitique du court terme, mais avec efficacité, avecaudace, sans précipitation, sans pression. Tout est à faire… Pour être en phase en 2025, repensons

dès aujourd’hui l’éducation en regardant au loin,autour, ici, maintenant, non pas pour l’adapter aux

différents apprenants, mais parce que les élèves,destinataires uniques de sa mission, ont changéet qu’ils le valent bien.

Nadia Revaz

( Résonances - Avril 2011 1

L’école en 2025L’école en 2025

2 Résonances - Avril 2011 )

Sommaire

4-10

Sommaire L’école en 2025N. Revaz 1

Projet de classe 11 Une classe de Leytron s’affiche contre le racisme - N. Revaz

Sciences 12 Enseigner des nouveautés en sciences au CO? - A. Bardou

ICT 14 Troisièmes journées de Tramelan - M.-T. Rey

De la recherche à la classe 15 La recherche scientifique forme la jeunesse - A. Zeller

Rencontre 18 Pierre Perruchoud, professeur de Deutsch-English - N. Revaz

Education physique 20 PER-o-sympatible, pourquoi pas? - Team animation EP

Regards sur l’école 22 De l’enseignant à l’écrivain - C. Michaud

Mémento pédagogique 23 A vos agendas - Résonances

CPVAL 24 En cas d’invalidité et de décès… - P. Vernier

Chiffre du mois 26 Les compétences des élèves en anglais évaluées - SFT/URD

Parcours de jeune 27 Le regard d’une stagiaire MPC sur l’école et l’entrepriseN. Revaz

Formation complémentaire 28 Droits de l’enfant: Jean Zermatten parle du nouveau CASN. Revaz

Education musicale 30 L’art du canon - B. Oberholzer et J.-M Delasoie

La vie des classes 32 Colloque rédactionnel des Bruits de couloir - N. Revaz

Carte blanche 33 Expo autour du livre: carte blanche à une classe - J. Hischier

Revue de presse 34 D’un numéro à l’autre - Résonances

Concours 36 Prix Chappaz 2011: rencontre avec deux collégiennes primées - N. Revaz

Livres 38 La sélection du mois - Résonances

Le PER: quels contenus? 2/3 - SE/HEP-VS 39Français au CO: nouveaux moyens d’enseignement - P. Antille 42Les dossiers de Résonances 44

( Résonances - Avril 2011 3

Les 10 ans de la HEP-VSLes 10 ans de la HEP-VS

Pour les 10 ans de la HEP-VS, Résonances

propose un dossier-bilan coordonné par

son directeur Patrice Clivaz. Merci aux

auteurs (cf. photo ci-dessus) pour ce

riche panorama. A noter que la version

en allemand paraîtra dans la prochaine

édition de Mitteilungsblatt.

4 La HEPa 10 ans

5 La HEP-VS,bachelors et masterspour 3 types de formation de base

7 Animationpédagogique

8 Formationcontinue

9 Recherche etDéveloppementpédagogiquesà la HEP-VS

10 La formation d’accompagnateurde terrain

En juin 1996 le Parlement valaisan prit la décision sui-vante: la nouvelle HEP-VS sera unique, avec deux sites,à savoir Brig et St-Maurice. Parlementaire à l’époque,je me souviens du chaud débat sur la localisation. Lesdiscussions pour un tunnel de base au Loetschbergpointaient à l’horizon et l’importance d’un renfor-cement de la compétence des Valaisans francophonesen allemand apparaissait. J’ai même proposé au Par-lement une localisation sur un seul site, à Loèche,terre germanique à la frontière des langues, dans leslocaux du Kinderdorf. Serge Sierro, à l’époque chef duDECS demeura ferme dans sa volonté de faire de Briget de St-Maurice les lieux originaux et décentralisésde cette nouvelle approche pédagogique du tertiaire.

17 ans plus tard, responsable depuis 2005 de cetteécole, je me plais à reconnaître combien la courageuseet visionnaire stratégie gouvernementale était juste.Bien implantée à St-Maurice dans les locaux de l’an-cienne Ecole de Cadres pour l’administration (ESCEA),la HEP-VS peut aborder sa deuxième décennie en étantexcellemment positionnée, à la frontière du canton deVaud. Si les premières 10 années furent celles de lamise en place des différentes formations, du primaireau secondaire en passant par l’enseignement spécia-lisé, celles qui vont suivre seront celles à la fois de ladéfense d’une spécificité valaisanne en harmo-nie avec des collaborations à développer avecles autres HEP, dans un environnement toujours plusconcurrentiel et exigeant.

Des pionniers pour tout créer Le passage de 3 écoles normales à une seule HEP enValais ne fut pas une chose facile. Cette transforma-tion s’inséra dans un environnement suisse identiquequi vit en quelques années les quelque 150 écoles nor-males laisser placer à une quinzaine de HEP. Des pion-niers tels que Danièle Périsset, Toni Ritz, Maurice Dir-ren et Roger Sauthier défrichèrent la forêt pour créerce système unique bilingue sur 2 sites incarnés par laHEP-VS. Depuis 2005, j’ai le plaisir de diriger cettehaute école qui a été dans les premières HEP deSuisse à recevoir la reconnaissance CDIP en 2004pour le primaire. Actuellement, avec Fabio di Gia-como et Peter Summermatter comme adjoints de di-

rection, nous travaillons avec un premier objectif quiest celui de répondre aux attentes du canton du Va-lais, en particulier celles du Service de l’enseignement.En 10 ans, ce sont plus de 600 diplômes qui ont été dé-cernés. Une nouvelle génération d’enseignants por-teurs de bachelors et de masters est en route et leurformation se fait dans le respect de la haute qualité del’école valaisanne, mais également en y intégrant lesstandards élevés d’une formation de niveau tertiaire.

Enseignement spécialisé, primaire, secondaire et recherchePour ce 10e anniversaire, le site de St-Maurice voit sonbâtiment principal totalement refait. A Brig, une ex-tension bienvenue permet de gagner de la place pourl’animation pédagogique. Les dossiers de reconnais-sance CDIP pour le secondaire sont déposés à Berne.C’est donc dans un costume tout neuf et attractif quela HEP-VS entre dans cette année du jubilé. Sous laforme d’une grande journée «Portes ouvertes surla pédagogie d’aujourd’hui», ce jubilé est prévu enautomne 2011. Ces 7 pages de Résonances résumentl’activité d’une institution qui compte à son organi-gramme plus de 150 personnes assurant une valeurajoutée intellectuelle, culturelle et économique dansnotre canton. Elles se veulent contributrices d’un Va-lais fier de sa HEP.

4 Résonances - Avril 2011 )

La HEP a 10 ans La HEP a 10 ans

Une école au service de son canton

Patrice ClivazDirecteur HEP-VS(l’a

uteu

r

Les 3 membres de la direction. De gauche à droite: Fabio Di Giacomo, Patrice Clivazet Peter Summermatter.

En septembre 2001, la HEP-VS a débuté modestementavec une huitantaine d’étudiantes et étudiants pour leprimaire et l’enfantine. Ces pionniers se lancèrentdans l’aventure d’une formation inédite, de niveautertiaire, en deux langues et sur deux sites.

Dès 2004, sous le régime des anciens règlements de laCDIP, la HEP-VS a commencé à accueillir les formationsdu secondaire et, deux ans plus tard, ce fut la premièrevolée d’enseignement spécialisé qui, avec la formationPIRACEF, conduit la HEP-VS aujourd’hui à dépasser les400 étudiants.

Reconnaissance CDIP pour le primaireen 2004La commission formée d’experts des autres HEP etd’autres pays, avec en particulier le professeur Paquay,décerna à la HEP-VS, parmi les premières de Suisse, lareconnaissance qui permet aux diplômes valaisanspour le primaire d’être reconnus dans toute la Suisse.D’entrée, la HEP-VS a choisi le chemin si importantpour la géographie valaisanne du généraliste

avec un diplôme dit intégral et une spécialisation pourles petits ou les grands degrés. 10 ans plus tard, cechoix s’avère tout à fait pertinent et la HEP-VS se batpour qu’il soit maintenu.

La nouveauté du secondaire (FP Sec I-II)L’évolution des exigences dans le domaine a été trèssensible. Si, il y a une quinzaine d’années, on entraitencore comme enseignant au secondaire I-II avec laseule formation académique, actuellement l’aspectprofessionnel a été renforcé. A ses débuts (2004-2008)et remplaçant une formation purement en sciences del’éducation (CRED), la formation secondaire à la HEP-VS entendait répondre à la pénurie d’enseignants etgarantir le retour des universitaires valaisans dans leurcanton. Or, les nouvelles exigences CDIP (2005) et lesmodifications légales cantonales (2008) ont amenéla construction de nouveaux modèles de formation.

Même si la HEP-VS s’est opposée à l’époque à l’accrois-sement du volume de formation (crédits ECTS deman-dés par la CDIP), les filières se sont inscrites dans cesnouvelles réglementations, permettant ainsi de viserla reconnaissance intercantonale. Trois filières ont étédès lors créées: le master pour le secondaire I (après unbachelor académique), le diplôme pour le secondaireII et le diplôme pour le secondaire I-II (suite à un mas-ter académique). Les débuts de cette formation sesont faits dans un contexte difficile, mais la FP Sec I-IIpropose désormais une formation originale alliantune conception de l’alternance (formation à tempspartiel) et une formation à distance qui entend deplus en plus se rapprocher du terrain. Le succès de sondéveloppement avec aujourd’hui environ 113 étu-diants et de bonnes perspectives de développementdans le Haut-Valais démontrent sa nécessité dans unrégime de concurrence où on a rapatrié en Valaisune activité à forte valeur ajoutée qui aupara-vant se déroulait à l’extérieur du canton.

( Résonances - Avril 2011 5

La HEP-VS, bachelors et masterspour 3 types de formation de baseLa HEP-VS, bachelors et masterspour 3 types de formation de base

Le primaire, le secondaire etl’enseignement spécialisé, sur lechemin des «Quereinsteiger».

Etudiants HEP-VS à l’entrée du Schulhaus West.

Enseignement spécialisé en partenariatavec la HEP du canton de Vaud

Avant les années 2000, la Suisse disposait de plus de 150écoles normales. Avec la création des HEP, ce chiffre aété divisé par 10. Celle du Valais fait partie avec les Gri-sons, Fribourg, Schaffhouse, le Tessin, Schwytz et Thur-govie des petites. Le maître-mot de notre action est ce-lui d’une indépendance qui fait sens. Quand les effectifsne permettent pas d’obtenir les reconnaissances inter-cantonales, nous collaborons avec des institutions plusgrandes. C’est ce qui a été mis en place pour l’enseigne-ment spécialisé, avec notre cycle de formation qui dé-bute tous les 3 ans. Les cours sont donnés à Brig etSt-Maurice mais ils bénéficient de la reconnais-sance CDIP passant par la HEP-VD. A l’issue de la pre-mière volée de formation (2006-2009), 31 étudiant-e-sont obtenu un diplôme pour l’enseignement spécialiséreconnu par la CDIP. Actuellement, 36 étudiant-e-s de ladeuxième volée (2009-2012) sont en formation.

PIRACEF avant les «Quereinsteiger»Avec le «Programme Intercantonal Romand pour lesActivités Créatrices et l’Economie Familiale», dans lerespect de la Convention romande signée par les poli-tiques, le CAHR (Conseil académique des HEP de Ro-mandie, BEJUNE, FR, VD, VS auquel se sont associéesl’Université de Fribourg et celle de Genève) a mis en

place une formation de 40 crédits ECTS, en emploi, avecdes cours tous les mercredis sur 3 ans, pour les ACM etl’EF. Le travail a été important pour trouver les modali-tés d’un cours identique de haut niveau réparti sur unespace qui va de Bienne à St-Maurice, avec une voléepartant chaque année.

Présentement, de concert avec le Service de l’enseigne-ment, la HEP-VS prépare activement la mise en place desnouvelles dispositions de la CDIP permettant à desbachelors primaires de la HEP-VS, et à d’anciens di-plômés de l’Ecole normale, après quelques annéesd’activité professionnelle, de poursuivre leur for-mation pour devenir enseignant du Cycle. En paral-lèle, en particulier pour faire face à la pénurie d’ensei-gnants du CO dans le Haut-Valais, un nouveau mot en-core inexistant en français, les «Quereinsteiger», qu’onpourrait traduire par «ceux qui veulent entrer dans lemétier d’enseignant en disposant d’une formation de ni-veau universitaire de base proche des exigences de l’en-seignement» est à l’étude. Les défis au service de l’écolevalaisanne sont de taille. Relevons-les ensemble.

6 Résonances - Avril 2011 )

Patrice Clivaz, Fabio Di Giacomo, Peter Summermatter, Patrick Favre(le

sau

teur

s

Enseignant titulaired’une classe mais spé-cialiste d’une discipli -ne, conseiller péda-gogique, spécialistedes moyens d’ensei-gnement, rédacteurde fils rouges, expertdans le cadre desexamens annuels oudans les commissionsde branches, interve-nant dans les présen-tations liées aux nou-veaux manuels ou au plan d’études, promoteur del’innovation dans sa discipline, spécialiste de l’intégra-tion disciplinaire des MITIC et bien d’autres encore...telles sont les activités exigées d’un animateur péda-gogique, un véritable mouton à 5 pattes. Grâce à cettepolyvalence, l’animation s’est imposée comme unrouage essentiel au bon fonctionnement de toute lascolarité obligatoire valaisanne.

Une intégration progressiveConfiée dès 2001 et de manière progressive à la HEP-VS, l’animation pédagogique compte actuelle-ment plus de 60 personnes dont les temps d’en-gagement varient entre 10% et 60%. Installéedans les locaux de St-Augustin à St-Maurice et deSchulhaus West à Brigue, l’animation pédagogiques’est naturellement intégrée à la structure de la HEP:se sont en effet constituées, d’une part, des équipesregroupant les didacticiens de branches et les anima-teurs des degrés primaires et secondaires assurantainsi une assise scientifique aux travaux en cours; d’au-tre part, se sont resserrés les liens avec les formationsinitiale et continue instaurant de la sorte une forte

( Résonances - Avril 2011 7

Animation pédagogiqueAnimation pédagogique

Fabio Di Giacomo, adjoint de direction, responsable de l’animation pédagogique cantonaleBruno Clivaz, responsable à St-MauriceLisette Imhof, responsable à Brig(le

sau

teur

s

60 personnes à temps partiel en actiondans les écoles de tout le canton.

Prochain dossierLa réussite scolaire et les écarts

à la Norme

cohérence à l’actionde chaque acteur. Deplus, pour la HEP, c’estégalement une ma-nière de conserver uncontact étroit avec leterrain. Finalement, lalogistique administra-tive de la HEP est de-venue une ressourceindispensable aux ac-tivités de l’animationpédagogique.

Des plans d’action préparés avec les inspecteurs du SELes multiples missions de l’animation pédagogiquecontraignent à un pilotage adéquat afin d’assurer lacohérence des actions. Le Service de l’enseigne-ment indique à la HEP les projets qu’il juge prio-ritaires pour chacune des disciplines. C’est surcette base que sont alors rédigés les plans d’action desanimateurs valables pour une durée de deux ans. Si lesprésentations du PER ou les cours de formation conti-nue, par exemple, sont faciles à comptabiliser, il estmoins aisé d’évaluer la tâche première de l’animation,soit l’action de soutien auprès des enseignants. Unesérie d’outils mis en place récemment dans le cadre ducontrolling de l’Etat permettent de dessiner quelquescontours quantitatifs de cette mission de conseil: cesont ainsi plus de 600 visites sur le terrain qui ont étéréalisées durant 2010 et plus de 1000 heures dispen-sées de formation continue ou encore la participationà près de 350 séances de travail, que ce soit au niveaucantonal ou intercantonal.

De nouveaux sites InternetDisponibles sous http://animation.hepvs.ch, les nou-veaux sites de l’animation pédagogique offrent unepalette de services pour chaque branche de la scolaritéobligatoire et sont déjà devenus un outil indispensa-ble aux enseignants. A consulter.

En janvier 2003, la HEP-VS a repris du Service de la for-mation tertiaire l’organisation de la formation conti-nue du personnel enseignant dans le Haut et le Bas-Valais. La nouvelle organisation a rapproché la forma-tion continue de la formation initiale HEP, à l’instar dela mission nouvelle confiée à quasiment toutes lesHEP de Suisse. Progressivement, le choix de cours pro-posé s’est étoffé et a largement débordé le cadre dela session pédagogique d’été pour devenir une offrepermanente tout au long de l’année scolaire. Les ani-mateurs pédagogiques, intégrés également à la HEP,avec un lien fort avec les didacticiens, ont participéactivement au développement de la formation conti-nue.

De la brochure à la publication sur InternetJusqu’en 2006, l’offre de cours a été publiée intégra-lement sous la forme d’une brochure. Depuis lors,c’est une affiche qui présente la liste des cours avecune publication dans Résonances ou le Mitteilungs-blatt. Internet est devenu l’outil principal de lapublication des cours. Les enseignants peuvent enpermanence prendre connaissance de l’offre qui estadaptée tout au long de l’année. En été 2006, la for-mation continue a participé activement à l’organisa-tion des 115e cours école et perfectionnement suisse(epch) à Sion avec 2178 enseignants venus de toute laSuisse sur le thème «Rencontres et découvertes».

ICT, langues et HarmoSEn 2009, la HEP-VS a débuté, pour 4 ans, la formationgénéralisée de tous les enseignants dans le domainedes nouvelles technologies (ICT) avec une décentrali-sation dans les établissements de tout le canton. Har-moS prévoit d’introduire l’enseignement de l’anglaisà l’école primaire dès 2013. Dès lors, un plan deformation a été mis en place, d’abord pour uneformation langagière des enseignants puis pourune formation didactique et méthodologique.Une offre spécifique a été proposée en 2010-2011pour atteindre le niveau B2 attendu. Actuellement,

une trentaine d’enseignants suit une formation lan-gagière d’anglais en blended e-learning (50% présen-tiel, 50% à distance) et 410 suivent une formation tra-ditionnelle en présentiel.

PER et Lehrplan 21Cet automne 2011 verra l’introduction progressive dunouveau Plan d’études romand. Dans un proche ave-nir ce sera le «Lehrplan 21» dans le Haut-Valais quisera mis en œuvre. Ces changements auront des inci-dences importantes sur la formation continue. Le nou-veau cycle d’orientation, plus particulièrement dansle Haut-Valais, nécessitera également un accompa-gnement au changement par une offre spécifique decours.

Un pilotage paritaireEn 2003, M. le Conseiller d’Etat Claude Roch écrivaitque la formation continue était un droit, mais égale-ment un devoir professionnel de tout enseignant.Dans ce cadre, la HEP-VS a organisé chaque annéeune moyenne de 4500 périodes de formation conti-nue. Par ce biais, ce sont en 10 ans quasiment unedizaine de milliers d’enseignants qui ont peaufinéleur savoir et leur pratique, tant sous la forme souplede cours en fin de journée, le samedi, le mercredi oudurant plusieurs jours en période de vacances. Sou-plesse, pertinence des contenus et réactivité par rap-port à la demande ont été les maîtres-mots de la stra-tégie HEP-VS. Cette stratégie est définie par une com-mission paritaire au sein de laquelle les deux servicesdu tertiaire et de l’enseignement sont très actifs, tou-jours aiguillonnés avec pertinence et qualité par lesassociations d’enseignants. Ce 10e anniversaire est uneoccasion de dire notre gratitude à tous ces partenaires.En tant que Haute Ecole, la HEP-VS veut maintenantorienter l’avenir vers un calibrage encore plus con -forme aux standards de Bologne avec les CAS, DAS etMAS, tout en travaillant également sur les formulesélectroniques à distance avec des plates-formes commeMoodle.

8 Résonances - Avril 2011 )

Formation continueFormation continue

Des milliers de cours, souplesse etréactivité au service d’une nécessitéprofessionnelle.

Peter Summermatter, adjoint de direction HEP,responsable du secteur Formation continueBruno Clivaz, responsable pour le Valais romandLisette Imhof, responsable pour le Haut-Valais(le

sau

teur

s

Comment sensibiliser les enfantsà la compréhension de la tech-nique? Une formation bilinguepermet-elle le développementde compétences interculturel -les? Pourquoi les adolescentesvalaisannes ont-elles de moinsbons résultats en mathémati -ques au test PISA que les gar-çons? Comment les jeunes ensei-gnants entrent-ils dans leur pro-fession? Changement de climat -comment peut-on travailler cethème au quotidien de la classe?L’enseignement en classes multi-degrés est-il une solution pourle maintien des écoles dans lesvillages de montagne? Horairecontinu, horaires blocs, quelsavantages, quels inconvénients?

Voici autant de questions qui occupent actuellementune dizaine d’enseignants-chercheurs consacrantune partie de leur temps à la recherche au seinde la HEP-VS. La mise sur pied d’un secteur Rechercheet Développement (R&D) est un élément constitutifd’une haute école dont la mission est également degénérer et de diffuser du savoir.

Des liens précieux avec la MédiathèqueValaisEn 10 ans d’activité, le secteur R&D de la HEP-VS a sucroître raisonnablement en s’ancrant dans les réseauxde recherche nationaux et internationaux. L’obtentionde subventions importantes provenant de la Confédé-ration ou de fondations privées, l’organisation de col-loques, dont 7 PH Forums, ainsi que les nombreux arti-

( Résonances - Avril 2011 9

Recherche et Développement pédagogiques à la HEP-VS

Recherche et Développement pédagogiques à la HEP-VS

Monter en puissance pourcorrespondre aux standards dereconnaissance de la nouvelle Loifédérale sur les hautes écoles.

Fabio Di Giacomo et Edmund Steiner, responsables de la recherche à la HEP-VS(le

sau

teur

s

cles parus dans des revues scien-tifiques reconnues attestent dela qualité des enquêtes menéesen Valais. Les liens étroits éta-blis, soit à St-Maurice, soit àBrig, avec la Médiathèque Va-lais qui offre des revues scienti-fiques on-line de haut niveau,sont devenus un atout indénia-ble pour la recherche valaisan nesur les thématiques de l’école etde l’enseignement.

De l’Autriche à Explore-itQue ce soit en collaboration parexemple avec les HEP romandespour un grand projet sur l’inser-tion professionnelle, avec le Vo-rarlberg en Autriche et les HEPdes Grisons et de St-Gall sur le

thème des classes à plusieurs degrés, avec la HEP deBâle-Argovie-Soleure pour Explore-it ou avec le Con -seil du patois pour des comptines, la HEP-VS met à dis-position une petite équipe motivée qui se renforcechaque année autour du thème central des languesavec la perspective d’un Centre de compétences tra-vaillant en collaboration avec Fribourg et Berne.

La nouvelle Loi sur les hautes écolesPour la décennie à venir, il conviendra de resserrer lesliens entre les formations initiales, l’animation péda-gogique, la formation continue et le secteur R&D touten gagnant de l’étoffe pour mieux correspondre auxattentes très élevées des reconnaissances institution-nelles de la nouvelle Loi sur les hautes écoles. La créa-tion d’une commission mixte rassemblant le SE,le SFT et la HEP-VS pour attribuer à la HEP-VS lemaximum de missions est une excellente étape danscette direction.

Un des défis fixés que tente de relever la HEP-VScon siste à offrir aux étudiants les apports scienti-fiques et pratiques susceptibles de permettre le déve-loppement d’un professionnel capable de «réaliseren autonomie des actes intellectuels non routiniersqui engagent sa responsabilité» selon les propos dePaquay, expert international lors de la reconnais-sance CDIP de la formation primaire à la HEP-VS en2004.

Les stages proposés durant la formation représententune étape cruciale dans le développement du futurenseignant. Ils permettent à ce dernier d’explorer etexpérimenter les multiples savoirs dont il dispose dansson répertoire, tout en lui donnant l’opportunitéd’évaluer leur validité dans des situations complexeset singulières.

C’est ici que la fonction d’accompagnateur («Prati-ciens formateur (PF)» pour la filière initiale – «Maîtreformateur (MF)» pour la filière secondaire à la HEP-VS)telle qu’exigée par la réglementation CDIP prend toutson sens.

L’accompagnement de stagiaires nécessite une autreposture que celle d’enseigner l’apprentissaged’un autre «métier» et donc le développement denouvelles aptitudes et capacités chez le PF/MF, enparticulier dans le domaine de la relation d’adulte àadulte.

Pour répondre aux rôles attendus, (accompagnateur,formateur, évaluateur, personne-ressource dans laprofession…) la formation propose d’approfondir lesthèmes suivants:

l’intégration professionnelle (normes et valeursdans l’exercice de ses fonctions, réflexion sur le sensdes actes professionnels)

l’encadrement du développement des aptitudes etcapacités à gérer une classe et à enseigner (didac-tique professionnelle, relation pédagogique, pos-ture, observation, outils d’analyse, entretien, éva-luation)

l’analyse des pratiques enseignantes et autorégula-tion.

Au terme de ces 10 ans, la large place, sans cesse à ren-forcer, faite au dialogue et à la co-construction entrePF/MF et formateurs a porté ses fruits. En effet, lesquelque 350 PF / 290 MF en Valais qui se relaientau «guidage» des divers stages renforcent de ma-nière significative le dispositif de formation des futursenseignants valaisans.

La formation PF-MF est désormais bien installée dansle paysage de la formation valaisanne. La HEP-VS estfière de pouvoir compter en son sein de tels profes-sionnels du terrain et par ces quelques lignes noussouhaitions souligner leur engagement dans la forma-tion et susciter un intérêt pour cette fonction parmiles enseignants du canton du Valais.

10 Résonances - Avril 2011 )

La formation d’accompagnateur de terrain

La formation d’accompagnateur de terrain

600 praticiens - et maîtres formateursde la HEP-VS formés en 10 ans pourune intégration de qualité dans laprofession enseignante.

Isabelle Truffer Moreau, responsable de laFormation PF (Bas-Valais)Lisette Imhof, responsable de la Formation PF(Haut-Valais)Patrick Favre, responsable de la Formation MF(le

sau

teur

s

La fin de 7 ans de pavillons provisoires à St-Maurice.

L’Espace des Rempartsde la ville de Sion s’estparé de superbes affi -ches pendant la Se mai -ne valaisanne d’actionscontre le racisme, à sa-voir du 14 au 20 marsdernier. La dimensionsupplémentaire de ces«Mercis» adressés auxmigrants vient du faitqu’il s’agit d’un travailréalisé par des élèvesd’un cycle d’orienta-tion. Pour une ville,c’est toujours riche d’accorder unespace au regard des élèves sur lasociété. Et pour une école, l’aven-ture hors les murs constitue assuré-ment une motivation concrète, in-dispensable pour finaliser un pro-jet.

Cette campagne d’affichage a étémenée par les élèves et leurs ensei-gnants Pierre Darbellay et DavidEvéquoz dans le cadre d’un cours àoption mêlant Développement du-rable et Informatique

et intitulé «Images et animationscontre les discriminations». Le butde ce cours est de sensibiliser lesjeunes aux problématiques des dis-criminations, des différences, duracisme, et de produire différentssupports médiatiques. L’année adémarré avec tout un travail de ré-flexion, en visionnant des films no-tamment. Ensuite les travaux ontété lancés en sous-groupes. La cam-pagne est donc l’un des travaux surce thème réalisé par 8 élèves. Lesautres, par groupes de 4, ont réalisédes films d’animation. Pour chacundes projets, les élèves ont pu dé-velopper des connaissances surla thématique traitée, des com-pétences scolaires (argumenta-tion…) ainsi que techniques (com-position graphique, utilisationd’un appareil numérique, mon-tage vidéo…) et esthétiques (lec-ture d’images…).

Pour la campagne d’affichage, lesélèves ont très vite décidé de déli-vrer un message positif, voulantreconnaître le travail effectué parles migrants en Valais. Et c’est àtravers leurs réseaux que six deshuit personnes photographiéesont été trouvées.

( Résonances - Avril 2011 11

Pour les enseignants,cette campagne d’affi-chage est une réussi-te, même si, comme lesou ligne David Evé-quoz, il leur a fallu «in -suffler de la créativitéaux élè ves pour avan-cer et trouver des so-lutions afin de pallierle manque de pos tesin formati ques disponi-bles». Pour le coachinggraphique, la classe apu, grâce à Etincelles

de culture, bénéficier du soutiende l’artiste Blaise Coutaz, ce qui apermis de les sensibiliser à certainscodes graphiques. De l’avis de PierreDarbellay, «cette collaboration aété précieuse pour concevoir desaffiches lisibles».

Pour poursuivre leur démarche, lesélèves travailleront encore l’écri-ture du scénario, afin de réaliser unfilm d’animation plus abouti.

Pour voir les affiches et les ultra-courts: www.co-leytron.ch

Une classe de Leytrons’affiche contre le racisme

Une classe de Leytrons’affiche contre le racisme

Nadia Revaz

( P r o j e t

d e c l a s s e

Le PER entre en vigueur: évolution,révolution ou immobilisme dansl’enseignement des sciences? Evolu-tion par la mise en avant des compé -ten ces, oui, certainement; et les con -tenus…?

Force est de constater que les conte-nus n’ont pas changé, sauf quelqueschoix thématiques différents. Doncnous enseignons toujours les mêmescontenus, une science vieille d’unsiècle ou plus, bien que nous le fas-sions peut-être différemment.

Un retour en arrière dans le temps àtravers les lunettes de l’histoire nousmontre que nous enseignons descon tenus découverts aux XVIIe, XVIIIe

et XIXe siècles, dans les années 1950au plus tard1.

La science a-t-elle arrêté de fonc-tionner en 1950? Evidemment quenon et nous savons que la science etla technologie sont des domainesen expansion, occupant plus de 2millions de personnes en Suisse en20092.

12 Résonances - Avril 2011 )

Enseigner des nouveautésen sciences au CO?

Enseigner des nouveautésen sciences au CO?

(S c i e n c e s

Pistes pour suivre et... enseigner les sciences actuellesAmener ou faire amener par un élève une actualité scientifique chaque mois.Les Biotremplins: un blog avec des actualités scientifiques sélectionnéespour les enseignants; on peut s’y abonner avec une newsletter. (http://tecfa-bio-news.blogspot.com/).La bioinformatique: un lien pour utiliser les données génétiques en classe(http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/bist/liens.php).Eurêka, «la chronique» scientifique et technologique sur Canal9 chaquelundi soir à 18 h 40.Impatience, l’émission scintifique de la RSR, du lundi au vendredi de 17 à 18 h.Le site du CERN: vidéos, jeux, animation sur les ordres de grandeurs,… Les sites des journaux scientifiques: Science & Vie, Science & Vie Junior, LaRecherche, Nature, Science, Science & Avenir, Pour la Science,…Les sites d’actualité scientifique: techno-science.net, futura-sciences.com,maxisciences.com,…

préhension des élèves visés,… maisla science est vivante et les médiasen parlent. Donc les élèves sontparfois en contact avec la sciencedu XXIe siècle.

En rapport avec les contenus quenous enseignons, nous pouvons sa-voir que les chimistes travaillentactuellement à la recherche d’élé-ments de nombre atomique supé-rieur à 118, que le nom de l’élément112, le copernicium, a été approuvéen 2010, que les éléments 113, 115,116, 117 et 118 ont été découvertsaprès l’an 2000,… Durant les 10 der-nières années, plus de mille nou-velles espèces ont été découvertesdans le bassin du Mékong, on saitaussi qu’un gène n’égale pas un ca-ractère,… Les thérapies géniquespermettent de soigner la mucovisci-dose, mais il est impossible de sauverun enfant des complications de larougeole… Les nanoparticules sontpartout… Les physiciens du CERN

Cette réflexion n’a pas pour butd’effacer les contenus anciens: ilssont les bases nécessaires à la com-préhension du monde réel, ils sontles prérequis à des apprentissagesultérieurs, ils correspondent au sta -de de développement et de com-

Sciencesnaturelles,programmeofficiel,1923

PER, 2010

Programmeprovisoireau cycled’orientation,Etat duValais, 2003

travaillent à détecter le boson deHiggs, qui fait partie des particulessubatomiques comme les quarks, lesleptons, les hadrons,… donc l’atomen’est plus la plus petite partie de lamatière… Les supraconducteurs fontl’objet des plus importantes recher -ches de physique du solide depuisles années 1990, offrant une résis-tance nulle au courant électrique endessous d’une température critiqueet ajoutant une catégorie aux maté-riaux isolants et conducteurs.

Le site de l’animation de sciencespropose de temps en temps unenouvelle scientifique pour rester enmouvement avec l’avancée des dis-ciplines. Si la découverte est de re-tentissement international, les mé-dias se chargent d’attirer la curiositéde nos élèves (ex. LHC du CERN).Science & Vie Junior est une revue àleur faire découvrir, promettant unmeilleur succès que des extraits demanuels du siècle passé! Et à l’ensei-gnant d’utiliser à bon escient le pe-tit encadré qui passe souvent ina-

( Résonances - Avril 2011 13

deux millimètres de long a été bap-tisé «Pseudoblothrus infernus», Höl-loch signifiant trou de l’enfer. Lespseudoscorpions sont des arachnidesdisposant d’une paire de pinces res-semblant à celles des scorpions, maisils n’en possèdent pas la queue ter-minée par un dard.

A partir de cet article: qu’est-cequ’une espèce?, que sont les arach-nides? pourquoi ne sont-ils pas dansla même classe que les scorpions?que peut-on déduire sur leur com-portement alimentaire? que peut-ondéduire de leur capacité visuelle? …

Pour montrer que ce ne sont passeulement Aristote, Archimède ouNewton qui font les sciences, maissans les oublier évidemment, desscientifiques sont parfois disposés àvenir dans les classes ou à présenterleur laboratoire (HESSO, IRO à Sion,IDIAP à Martigny,…). Par la rencon-tre, les élèves prendront conscienceque la science c’est aussi des per-sonnes, des métiers, un avenir possi-ble…

Adeline BardouAnimatrice pédagogique pour les

sciences au CO

Notes

1 Voir encadré.

2 Office fédéral de la statistique, 2011.

Petite chronologie … ou si l’actualité effraie, pourquoi ne pas utiliser l’histoire des sciences dansvos cours?3e s. av. JC Poussée d’Archimède, ArchimèdeXVIIe s. Gravitation, décomposition de la lumière, Newton1628 Circulation sanguine, Harvey1644 Pression air, Torricelli1665 Cellules, Hooke (Schwann, 1839)1677 Spermatozoïde, Van LeeuwenhoekXVIIIe s. Reproduction sexuée, sucs gastriques, Spallanzani1758 Classification, Linné1773 Oxygène, Scheele et Priestley1777 Composition de l’air, Lavoisier1796 Vaccination, Jenner (Pasteur, 1881)1799 Electricité, Coulomb, Volta 1803 Atome, Dalton 1830 Ion, Faraday 1850 Génétique, Mendel (Weissmann, 1883, Crick et Watson, 1953)1881 Neurone, Waldeyer 1887 Electrocardiogramme, Waller1905 Greffe de cornée, Zirm1913-1914 Structure de l’atome, Rutherford, Bohr1923 Acide et base, Brønstedt-Lowry1929 Electroencéphalogramme, Berger1948 Lymphocytes B, FagraeusDès 1950 Echographie

perçu pour initier une réflexion surun des thèmes du programme à par-tir d’une actualité:

24/01/2011 Le MatinDécouverte d’un miniscorpionUne nouvelle espèce animale a étédécouverte au Hölloch, dans le Muo-tatal (SZ). Ce pseudoscorpion de

Les 4 et 5 février de cetteannée, 40 enseignantes etenseignants F3MITIC1 detoute la Suisse romandese sont retrouvés pour unséminaire de formation etde réflexion au CIP (Cen-tre Interrégional de Per-fectionnement) de Trame-lan.

Chaque année, le groupede coordination F3 ro-mand organise ces jour-nées de Tramelan qui rencontrentun bon écho. Les participants peu-vent suivre des conférences, parta-ger leurs points de vue et «réseau-ter» de façon informelle.

Cette année, le thème général était«Enseignement et technologie: quelmariage?»

En introduction, les participants ontsuivi une conférence de Mme Mi-reille Bétrancourt, directeur deTECFA à Genève.

Intitulé «Pour un usage des tech-nologies numériques au servicedes apprentissages» cet exposérappelle qu’enseigner et apprendreà l’ère numérique est un enjeu detaille. Le numérique modifie l’accèsau savoir, le mode de production etde diffusion des informations, la re-

lation aux autres et à la vie privée,les activités professionnelles.

Pour suivre l’actualité de Mme Bé-trancourt:http://tecfa.unige.ch/per so/mireille/

Des expériences de Mobile Teachingont été également présentées et,notamment, les participants ont pusuivre l’exposé de M. Emmanuel Ja-quet enseignant au Gymnase inter-cantonal de la Broye à Payerne. Leprojet lié à l’utilisation en classe ethors de la classe d’un iPod Touchconsiste à équiper chaque élève etchaque enseignant d’une classed’un iPod et à tester l’intérêt et leslimites d’un tel équipement dans lecontexte scolaire d’une formationpostobligatoire. Les branches con -cernées sont les suivantes: allemand,anglais, biologie, français, géogra-

14 Résonances - Avril 2011 )

phie – histoire, informa-tique, mathématiques,physique.

Pour retrouver ce projet:www.gyb.ch/index.php?id=199

Mme Stéphanie Burton,collaboratrice pédagogi -que à fri tic et M. BernardGasser, enseignant et per-sonne ressource au CO deJolimont à Fribourg ont

fait un tour d’horizon des ressourcesnumériques dans l’enseignement enprésentant un état des lieux dansla francophonie, en Suisse et à Fri-bourg.

Les participants ont découvert Fri-portail. Ce nouveau portail est unprojet commun de la Direction del’instruction publique, de la cultureet du sport du canton de Fribourget de la Haute Ecole pédagogiquede Fribourg. Il vise à mettre à dispo-sition des enseignantes et ensei-gnants du canton des ressources nu-mériques d’enseignement et d’ap-prentissage (REA), en lien avec lesplans d’études.http://www.friportail.ch/about

Toutes les présentations sont sur lesite de la communauté F3 romande.http://f3romand.educanet2.ch/info/.ws_gen/index.htm

Marie-Thérèse ReyGroupe de Travail ICTS2-VS

Note1 F3MITIC est une filière de formation

de formateurs de formateurs (F3) dansle domaine des médias, de l’image etdes technologies de l’information etde la communication (MITIC).

Troisièmes journéesde Tramelan

Troisièmes journéesde Tramelan

( I C T

http://f3romand.educanet2.ch/info/.ws_gen/index.htm

E n r a c c o u r c iBibliothécaires de France: Prix Sorcières

Livre de La joie de lire primé

Les oiseaux, de Germano Zullo et Albertine (La joie de lire), a été distinguédans la catégorie albums.www.abf.asso.fr/

( Résonances - Avril 2011 15

Le CREPA, Centre régional d’étudesdes populations alpines, crée dessynergies autour du patrimoine his-torique, culturel et local. Le Centrede recherches, situé à Sembrancher,a pour mission autant la conserva-tion et l’étude, que la valorisationdu patrimoine des com munes ducoude du Rhône.

Avec le temps et surtout un excel-lent ancrage dans le milieu local, leCREPA a développé plusieurs pro-jets de recherche-action qui con -frontent les hypothèses soulevées àla réalité du terrain. Souvent les ré-

sultats des recherches scientifiquessont impénétrables pour le grandpublic et encore plus pour les en-fants, c’est pourquoi le CREPA a dé-siré très rapidement intéresser lapopulation locale à ses recherchesen la faisant participer activement,à l’aide de l’animation sociocultu-relle et de la médiation culturelle.Son atout majeur se situe danscette pluridisciplinarité des métho -des utilisées.

Avec vingt ans d’expérience aucompteur, le Centre a acquis degrandes connaissances sur l’histoirelocale, qui constituent en quelquesorte le terreau pour les différentsprojets qu’il développe. Ces don-nées scientifiques se présententsous la forme d’archives, d’articles,d’ouvrages spécialisés, d’œuvresinédites, de témoignages, etc.

«L’enfant à l’écoutede son village» (EEV)ou comment la recherche scientifique se met au servicede l’enseignement

Dans le projet EEV, l’outil est avanttout scientifique. La grille théma-tique annonçant le projet et distri-buée aux enseignants est réaliséeavec une rigueur et une méthodo-logie scientifiques. Ce document,adapté à l’enseignement, permetautant aux enfants des classes en-fantines et primaires qu’aux uni-versitaires de travailler et de réflé-chir sur le thème.

L’enseignant comme le professeursont invités à s’approprier le sujetet à l’exploiter selon les aptitudesde leur classe. A l’instar des adultes,les enfants deviennent des ethno-logues en herbe analysant leur en-vironnement direct, celui de leurfamille et de leur village. Le CREPAoffre un suivi professionnel et metà disposition du corps enseignantun réseau de compétences et depersonnes ressources original, ainsiqu’une documentation bibliogra-phique thématique.

Les informations une fois récoltéespar les chercheurs, petits et grands,sont traitées par le CREPA. Elles sontrassemblées, thématisées et analy-sées avec un regard scientifique afind’en extraire des résultats et unmessage inédits sur la thématiquechoisie, ce dernier étant adapté enfonction du public cible (retour enclasse, publication, conférence…).

Partir du particulier pour mieuxcomprendre le collectif est une dé-marche courante en sciences so-ciales. Ainsi, les conclusions d’un tel

La recherche scientifiqueforme la jeunesse

La recherche scientifiqueforme la jeunesse

(De la recherche

à la classe

Les enfants deviennentdes ethnologues enherbe.

Schéma des axes de travail proposés aux enfantssur la thématique du migrant

Axe 1: Histoire de vie, le parcours singulier du migrantAxe 2: Jeu des différences et des ressemblances, eux/nous – lui/moi – ici/là-basAxe 3: La population de mon village, de ma famille, hier/aujourd’hui/demain

Axe 4: L’apport des migrants

projet donnent les clés pour unemeilleure compréhension du tissusocioculturel, démographique ethistorique de sa région proche, etpar extension des vallées latéralesvalaisannes et de tout un canton.

«Racines et boutures»Durant l’année scolaire 2010-2011,la thématique étudiée se porte surl’immigration en terre valaisanneet l’intégration des étrangers à lacommunauté locale.

Cette recherche est dirigée par MmeViviane Cretton et M. Thierry Am-rein, anthropologues à la HES-SO,en collaboration avec le CREPA. Sonobjectif est d’analyser la construc-tion des appartenances communes,des différences et de leur négocia-tion entre les acteurs sociaux. Lesscientifiques vont récolter les récitsde vie de personnes migrantes,ayant vécu autant d’années dansleur lieu d’adoption, les communesmembres du CREPA, que dans leurpays d’origine.

Ce grand projet s’articule autourde trois axes d’analyse:

L’axe historique fera parler lespreuves accumulées par le CREPA,sous la forme de généalogies,d’études démographiques et de

sources qui permettront d’illus-trer les parcours de migration parla constitution de monographiesexemplaires. Cet axe fera l’objetd’un séminaire universitaire enhistoire nationale suivi par unedizaine d’étudiants de l’Univer-sité de Genève, sous la directiondu professeur François Walter.Pendant une semaine, ils pour-ront consulter un corpus d’archi -ves spécialement mis à leur dispo-sition et interroger des personnesde la région.L’axe ethnographique, étudié etréalisé par les deux chercheurs,

16 Résonances - Avril 2011 )

part du postulat que le migrantest modelé par la société hôte,société qu’il façonne à son tour.L’axe socioculturel, au traversd’un travail sur le terrain avecles enseignants de la région, dé-bouchera sur un support didac-tique destiné aux écoliers pri-maires, sur un ouvrage grandpublic et une exposition itiné-rante pour la population localequi pourra ainsi s’approprier cesavoir.

Ce projet a débuté dans les classesen septembre dernier et se termi-nera en 2012. Les classes partici-pantes pourront accueillir déjà enjuin 2011 les résultats de leur re-cherche sous une forme artistique,avec le concours de deux comé-diens, MM. Mathieu Bessero etRené-Claude Emery.

En 2012, l’exposition et la publica-tion présenteront au public les ré-sultats de cette recherche, qui pren-dra aussi en compte la vision desenfants et des universitaires.

Après quinze thématiques étudiées,il est envisagé de réunir les diffé-rentes grilles du projet EE et de lesmettre à disposition du corps ensei-gnant sous une nouvelle forme.Certaines thématiques sont déjà ac-cessibles via le site de l’associationwww.crepa.ch.

Classe de Lourtier 5P, interview en classe.

Photo apportée en classe par un élève de 1P de Villette.Salle de classe marocaine (dans les années 1970), avec maman de l’élève

au premier rang à gauche.

De «Célestin le Bouquetin»à «Charlotte la Marmotte»

Le CREPA est aussi très actif dans ledomaine de l’animation et déve-loppe des projets en lien avec le pa-trimoine et divers scientifiques.

«Célestin le Bouquetin» est deve-nue la mascotte pour les jeunes enproposant un fil rouge entre lesdifférents lieux et thématiques dela structure «Musées de Bagnes».Cette création du CREPA est en trainde se développer vers l’élaborationde mallettes pédagogiques servantà mieux appréhender les théma-tiques scientifiques dans le cadrescolaire. Ces outils didactiques sontconçus en étroite collaboration avecles enseignants de la région sur labase de la documentation scienti-fique conservée au Centre.

L’élève pourra ainsi visiter le site«Scie et moulins de Sarreyer», uneusine hydraulique datant de 1837encore en activité, avec du matérieladéquat et découvrir cette mer-veille de technologie ancienne avecdes yeux de chercheurs.

«Charlotte la Marmotte» arriveracet été dans la commune d’Orsières

Devenir «Ami du CREPA»Il est possible de devenir «Ami duCREPA» et ainsi d’être informérégulièrement des activités duCentre: [email protected] – 027785 22 20.

et aura comme rôle de créer le lienentre les différents sentiers didac-tiques existants sur le territoirecommunal. Son histoire inviteral’enfant à regarder le paysage demanière différente et nouvelle et àappréhender des notions scienti-fiques à partir de ses propres repré-sentations et expériences.

Regards vers l’avenir de l’écoleAvec la mise en service du nouveauPlan d’études romand (PER), lesélèves de l’école obligatoire serontde plus en plus amenés à faire de larecherche au sens propre du terme.Ils devront réfléchir par projet et ex-périmenter le savoir à partir de leursconnaissances propres et de cellesd’autrui, qu’elles soient écrites ouorales.

Selon le PER, l’école doit assurerle développement «d’une culturescientifique s’appuyant à la fois surles Sciences humaines et sociales etsur les Sciences de la nature; inté-grant des capacités relevant de ladémarche scientifique et dévelop-pant la capacité à comprendre sonenvironnement humain, social etpolitique, notamment à le situerdans la ligne de l’histoire.»1

Cet objectif est clairement réali-sable au travers des projets duCREPA! Ce dernier se met à votredisposition si vous désirez travail-ler dans cette direction.

Anne Zeller, animatrice socioculturelle

Note1 Déclaration de la CIIP, Présenta-

tion générale, p.13, PER 2010.

Sur les traces dedinosaures à FinhautLa Commune de Finhaut offreune sortie attractive pour lescourses d’écoles printanières:la visite gratuite et didacti quede l’exposition «Une plage etdes dinosaures au cœur desAlpes», l’accès gratuit à la pis-cine couverte de Finhaut et untarif attrayant pour le trans-port en train depuis Martigny.

Suite à la récente découverte àEmosson de trois empreintes depas laissées par des reptiles ayantvécu avant les dinosaures il y aplus de 230 millions d’années, laCommune de Finhaut a créé en2010 l’exposition «Une plage etdes dinosaures au cœur desAlpes» en collaboration avec leMuséum d’histoire naturelle dela ville de Genève. L’expositionprésente: la formation des alpes,les dinosaures en Suisse et àEmosson, la «Petite Piste» décou-verte en 2008 et les fossiles.

Afin d’intéresser le jeune public,une plaquette didactique desti-née aux enfants de 4e à 6e pri-maire ainsi qu’un document d’ac-compagnement pour les ensei-gnant-e-s ont été réalisés par leCREPA (Centre régional d’étudesdes populations alpines). La visitese fait de manière autonome(l’enseignant-e seul-e avec saclasse) et est ponctuée d’exer-cices permettant à l’enfant des’approprier la matière.

Informations pratiquesLieu: Expo Galerie Victoria à Fin-haut.Prix: Gratuit.Temps de la visite: 1 heure en-viron.Horaires d’ouverture: Tous lesjours de 15 h à 17 h 30. Sur de-mande pour les classes.Tranche d’âge: 4 à 6P.Inscription: Maison du tourismede Finhaut 027 768 12 78.

( Résonances - Avril 2011 17

Anne Zeller.

@Th

ierr

y P

orc

het

Pierre Perruchoud enseigne l’alle-mand et l’anglais au cycle d’orienta-tion de Ste-Marie à Martigny. Aprèsune maturité latin/grec obtenue aucollège de St-Maurice, il décroche,avec un mémoire de fin d’étudesconsacré à Epicure, une licence de«philo pure» à l’université de Fri-bourg, puisqu’à l’époque la Facultédes Lettres proposait un cursus arti-culé exclusivement autour de la phi-losophie. Avec des grands-parents,une mère et des frères enseignantset avec la formation suivie, le che-min professionnel de Pierre Perru-choud était d’une certaine manièretout tracé. Pour son premier poste,il a succédé à Jean-François Loveyau CO de Ste-Marie à Martigny, cedernier étant alors nommé direc-teur de l’ODIS (Office de documen-tation et d’information scolaires) àSion. Au début, Pierre Perruchoudenseignait le français, l’allemand etl’histoire. Dès l’introduction de l’an-glais, il a saisi cette opportunitépour donner un nouveau souffle àson enseignement. Il a par ailleursparticipé au groupe ayant choisi laméthode d’enseignement pour l’an-glais au CO: il s’agissait de trouverun moyen devant être exigeantmais pas trop théorique et faisant lapart belle à l’expression.

Pierre Perruchoud, quellesétaient vos connaissances d’an-glais avant de vous former pourl’enseigner au CO?J’ai toujours eu beaucoup d’intérêtpour l’anglais et les langues en gé-néral, car je les utilise beaucoup dansmon hobby, étant joueur d’échecs etorganisateur de tournois. J’ai toute-fois appris l’anglais de manière tota-lement autodidacte. Lors de son in-troduction dès la 1re du CO, une for-mation pilotée par Michel Andrey

a été mise sur pied. J’ai jugé quec’était une chance pour moi et je mesuis inscrit avec beaucoup d’enthou-siasme. En plus de la reconnaissancecantonale obligatoire, j’ai décidé defaire la certification facultative quinous était proposée, en partenariatavec Cambridge, de façon à obtenirle Certificate in Advanced English.

Avez-vous couplé cette forma-tion à des séjours linguistiques?Je suis allé plusieurs fois à Londres,mais je ne suis pas un grand nomade,aussi ai-je continué à surtout profiterde mes contacts dans le cadre deséchecs pour pratiquer la langue.

Avec cette formation cantona -le, vous vous êtes retrouvé dansla posture de l’élève…C’est intéressant de voir périodi-quement ce qui se passe de l’autrecôté de la barrière. J’ai vécu une ex-périence très enrichissante, qui m’aeffectivement aussi permis de nepas oublier cette posture d’élève.Tous les lundis, pendant une annéeet demie, avec une dizaine de col-

18 Résonances - Avril 2011 )

lègues, je suivais des cours d’an-glais. Ensuite, une fois formés, nousavons accompagné de nouveauxenseignants pour les aider à entrerdans la méthode, à trouver despistes didactiques ou méthodolo-giques complémentaires.

Ne serait-il pas judicieux d’avoirle même type de formation pourl’allemand?Le Département vient de mettre surpied une formation du même typeet je m’y suis inscrit avec le mêmeenthousiasme que pour l’anglais.

Comment enseignez-vous leslan gues en classe?Autrefois on recevait un enseigne-ment strictement théorique deslangues. Nous décortiquions destextes de Rilke sans être capables detenir une conversation concernantla vie de tous les jours. Avec le choixdes méthodes d’enseignement, NewHotline pour l’anglais et Geni@l pourl’allemand, je dirais que fort heu-reusement ce risque n’existe plus.Pour moi, la sensibilisation langa-

Pierre Perruchoud,professeur de Deutsch-English

Pierre Perruchoud,professeur de Deutsch-English

(R e n c o n t r e

Pierre Perruchoud enseigne les langues 2 et 3 au CO de Ste-Marie à Martigny.

gière doit être avant tout orientéevers la communication.

En vous écoutant, on se dit quel’allemand est autant attractifque l’anglais, mais j’imagineque pour vos élèves l’anglais ar-rive en pole position…Les élèves ont, via internet, le ci-néma et la musique, une approcheplus naturelle et spontanée de l’an-glais. De plus, leurs parents n’ontsouvent pas eu grand plaisir à ap-prendre l’allemand, ce qui influencela perception des jeunes. Restequ’avec l’introduction de la mé-thode Geni@l, c’est plus facile demotiver les élèves. Je leur expliqueen outre qu’ils devront maîtriser lapremière langue nationale à desfins professionnelles, de façon à cequ’ils n’oublient pas cette fonctionutilitaire. A l’école obligatoire, ils’agit de proposer aux élèves un ba-gage linguistique de base et, si pos-sible, de les rendre suffisamment cu-rieux pour qu’ils poursuivent leurapprentissage linguistique, en fonc-tion de leurs besoins et de leurs in-térêts. De mon point de vue, l’effortde la scolarité obligatoire pour trou-ver des méthodes en phase avecle quotidien d’une langue devraitavoir un écho plus large au secon-daire II: on peut complexifier les no-tions de vocabulaire et de gram-maire tout en conservant cette viséecommunicative.

Diriez-vous que les échanges lin-guistiques complètent judicieu-sement l’offre scolaire?Je trouve que pour l’allemand l’of-fre du Bureau des Echanges Linguis-tiques est riche. En avril, un certainnombre de classes du CO de Marti-gny participent aux échanges Valais-Wallis. Certains élèves participentégalement à des échanges linguis-tiques individuels. Après ce typed’expérience, la plupart des jeunessont rassurés de voir tout ce qu’ilssavent. Dans l’idéal, il faudrait avoirautant de possibilités d’échangesavec des pays anglophones, toute-fois c’est plus complexe à organisersur les plans logistique et financier.Les élèves qui ont la chance de voya-

ger sont extrêmement heureux deconstater qu’avec ce qu’ils ont ap-pris en cours, ils sont capables de de-mander leur chemin, de commanderun repas, etc.

L’école ne devrait-elle pas aussisensibiliser à l’italien?Je parle italien avec ma belle-familleet j’apprécie cette langue. En raisonde la proximité géographique duValais avec l’Italie, on pourrait éven-tuellement imaginer une sensibili-sation facultative au cours de la sco-larité obligatoire. Cette année, unede mes collègues donne des coursà option d’espagnol, ce qui mesemble une démarche intéressante.En tant que branche de la grille ho-raire, ce serait extrêmement diffi-cile de vouloir ajouter l’italien, vuqu’il faut veiller à l’équilibre entrebranches scientifiques et lan gues.Par ailleurs, nous ne devons pasoublier que certains élèves quiviennent d’ailleurs découvrent unelangue 4 et 5 avec l’allemand etl’anglais, alors que l’allemand etl’anglais sont considérés scolaire-ment comme langues 2 et 3.

Pour résumer, j’ai l’impressionque votre regard sur l’enseigne-ment actuel des langues en Va-lais est largement positif…Oui, sans hésiter. L’introduction del’anglais me semble une réussite. Eten l’introduisant prochainementdès le primaire, on élèvera encorele niveau de son enseignement auCO, ce qui me réjouit.

Il y aura aussi des modificationsrelatives à l’enseignement deslangues découlant du Plan d’étu -des romand…L’introduction du PER aura un im-pact sur les cours d’allemand dèsl’année prochaine, puisque les coursde 1re année ne seront plus à ni-veaux. L’enseignement se fera avecdes groupes hétérogènes, cepen-dant les effectifs se situeront entre10 et 14 élèves. Dès lors, il faudra da-vantage d’enseignants d’allemand.Concernant l’anglais, comme pourles autres branches culturelles, lescours seront dispensés dans des

( Résonances - Avril 2011 19

classes hétérogènes sur l’ensembledu CO. Des journées de formationnous permettront d’intégrer cesnouveautés liées au PER, donc je nesuis pas inquiet de ces ajustementsqu’il nous faudra opérer.

Vous avez toujours enseigné auCO. Auriez-vous souhaité ensei-gner au collège?Avec ma formation en philosophie,si j’avais eu la possibilité d’enseignerau collège, j’en aurais été heureux,mais comme les postes sont rares,cela ne s’est malheureusement pasfait. A un moment donné, j’ai eu desregrets, car je me disais que j’auraispu transmettre ma passion pourcette matière qui permet des inter-rogations quotidiennes précieusespour se construire. Aujourd’hui, jesuis néanmoins très heureux de mo-tiver des adolescents dans leur ap-prentissage des langues.

N’est-ce pas parfois difficiled’enseigner aux jeunes quandils sont au CO?Je suis conscient des problèmes quise posent en France voisine ou danscertaines de nos villes romandes,mais je nuancerai, étant donné quenos conditions d’enseignement sontprivilégiées. En règle générale, nousavons affaire à des jeunes qui sontchouettes et qui ont envie de tra-vailler. L’image du CO dans la sociétéme semble un peu caricaturale.

Dans le CO de vos rêves, quemodifieriez-vous pour rendrel’enseignement des langues op-timal?Dans l’idéal, il faudrait un labora-toire de langues et il faudrait aussique l’on puisse aller régulièrementen salle informatique pour profiterdes outils linguistiques en ligne. AMartigny, nous allons avoir un nou-veau CO et j’imagine que les ensei-gnants seront contactés pour réflé-chir aux aménagements à prévoirpour l’équipement des salles declasse. Je suis persuadé qu’il y auraun saut qualitatif intéressant, mêmeavec des limites budgétaires.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Il ne s’agit pas d’un poisson d’avril…L’idée serait plutôt de vous propo-ser des entrées dans les nouveauxplans d’étude à l’aide de pistes prati -ques, voire sympathiques... A l’aided’exem ples pour les différents de-grés, voici trois thèmes à visiter. Ilss’articulent de manière identiqueafin d’en retrouver une vision con -cise:

Objectifs du PER - composantes.

Liens avec la progression des ap-prentissages.

Liens avec les indications péda-gogiques.

Le parachuteDegrés concernés: enfantines et 1-2P / 1er cycle; 1re à 4e annéeIntentions: développer ses ressour -ces physiques et motrices, ainsi quedes modes d’activités et d’expres-sion corporelles.CM12: développer ses capacités psy-chomotrices et s’exprimer avec soncorps Composante 2: en organisant et enutilisant ses repères spatio-tempo-rels

Progression des apprentissages: mo-bilisation des différentes parties ducorps par des activités de découverteet de jeuxIndications pédagogiques: utiliserdu matériel varié

Voici quelques pistes d’activité enlien avec l’expérimentation des re-pères dans l’espace en mettant ensituation des mots tels que:

Autour - Dessous - Dessus - En cercle

Un dossier complet est accessiblesur le site de l’animation «éduca-tion physique» via le site de la HEP– animation – éducation physique.

Le jeu des casquettesDegrés concernés: dès la 3P / 2e cy-cleIntentions: développer ses ressour -ces physiques et motrices, ainsi quedes modes d’activités et d’expres-sion corporelles.CM21: mobiliser ses capacités phy-siques pour améliorer sa conditionphysique et se maintenir en santé Composante 7: en exerçant des ac-tivités dans divers environnements

Progression des apprentissages: ex-périmentation de la vie en groupeIndications pédagogiques: Forma-tion générale: santé et bien-être /Capacités transversales: collaborer-prise en compte de l’autre

Voici un jeu de plein air, à testerlors d’une sortie dans la nature.

Matériel:1 casquette par participant. Il estégalement possible de préparer

20 Résonances - Avril 2011 )

des bandeaux avec un code se-cret écrit sur une face de papiercartonné. Cette carte de la lar-geur du front est reliée par unélastique afin d’en faire un tourde tête.1 crayon et 1 feuille de papierpar personne permettant de re-cueillir les codes (ou inscriptions)des casquettes ou bandeaux.

Descriptif:Le jeu se déroule sur un terrain richeen cachettes (arbres, buissons, …).Au signal, chacun met sa casquetteou retourne son bandeau (inscrip-tion lisible) et doit, en un tempsdonné, noter les codes des autresparticipants sur sa feuille-réponse.

PER-o-sympatible,pourquoi pas?

PER-o-sympatible,pourquoi pas?

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Autour Dessous En cercleDessus

Variantes: reproduire son enchaî-nement en se déplaçant (marcheen avant, arrière, en équilibre surun banc,…)Collaboration: imaginer une suiteavec transmission de balles.

Team animation EPNathalie Nanchen,Gérard Schroeter,

Lionel Saillen

Qui réussira à récolter le plus grandnombre de codes tout en évitant leplus possible de figurer sur les feuil -les-réponses des autres participants? Et surtout imaginer une stratégieafin de noter le plus grand nombrede codes possible…

Règle:Ne pas cacher son code avec lesmains.Ne pas retenir un camarade.

Jonglage à deux ballesDegrés concernés: 5-6P / 2e cycleIntentions: développer ses ressour -ces physiques et motrices, ainsi quedes modes d’activités et d’expres-sion corporelles.CM22: développer ses capacités decoordination et son sens créatifComposante 2: en développant sescapacités de coordination

Progression des appren-tissages: combinaisonsd’exercices d’orienta-tion, de rythme, de dif-férenciationIndications pédagogi -ques: utiliser divers ma-tériels (balles de jongla -ge, tennis, anneaux, fou-lards, footbags…)

Propositionspratiques:

Chaque élève, à l’aide de ses deuxballes, répertorie les figures qu’ilconnaît déjàPropositions de nouvelles figu -res (selon photos)Enchaînement de 6 figures, nom-mées, répétées 8 fois chacuneEntraînement rythmique sur unemusique (tempo de marche). Se-lon le niveau, le tempo pourras’accélérer…

( Résonances - Avril 2011 21

E: dos de la main: rattraper uneballe sur le dos de la main. F: douche à une main.

D: croiser: lancer et rattraper encroisant les bras.

B: le jumeau: une balle est lancée, l’autre accompagne

(en restant dans la main).

C: patte de chat: deux balleslancées, une seule est rattrapée

en patte de chat.A: la douche, les balles tournent

dans le même sens.

Chers Enseignants et Amoureux dela langue française, bonjour,

On me donne dans ces lignes – sym-pathique opportunité – carte blan -che pour offrir aux lecteurs de «Ré-sonances» et à vous, mes chersex-collègues de l’enseignement dufrançais, des langues et de toutes lesbranches de l’enseignement du pre-mier et du second degré, un aperçude mon travail d’écrivain, et j’ensuis bien évidemment flatté et ravi.

Je voudrais tout d’abord préciserque mon travail essentiel a consistédurant toute ma vie profession-nelle – une bonne trentaine d’an-nées – à enseigner le français et l’al-lemand dans le val d’Illiez, et plusprécisément au Cycle d’orientationde Troistorrents, où j’espère avoirlaissé auprès de mes élèves un sou-venir positif et concluant d’amou-reux du beau langage…

… Cela dit, durant les dix premièresannées de cet enseignement exi-geant, j’ai eu assez d’énergie pourpublier trois livres: «Nécrose», «LesLangages de la Mort» et «Le Car-can». Mais il m’a fallu ensuite con -céder que mener ces deux tâches defront devenait extrêmement diffi-cile, l’une s’exerçant au détriment

de l’autre. C’est alors que décisionfut prise de laisser de côté l’écri-ture au profit d’une meilleure pré-sence professionnelle. Je n’ai dèslors certes pas totalement ignoréma plume, mais au lieu de me lan-cer dans des travaux de longue ha-leine, je l’ai mise à la disposition deplus légers actes d’écriture poé-tique – non moins importants, il estvrai, mais plus ludiques et plus épi-sodiques – notamment la critiquedescriptive de la peinture et de lasculpture contemporaines. Cela m’avalu d’avoir l’honneur d’accompa-gner les œuvres d’artistes aussi atta-chants que pouvait l’être MichelPiotta ou aussi intéressants et diffé-rents que le sont aujourd’hui descréateurs comme Véro, Ciana, Faroou Raboud, que je salue très amica-lement par le biais de ce providen-tiel «papier».

Les vingt années qui suivirent m’onttoutefois permis de construire et demûrir les différents textes que j’aiécrits depuis qu’une retraite légère-ment anticipée m’a autorisé à re-prendre l’écriture à plein temps.Sont donc nés – depuis que j’ai cesséd’enseigner en 2006 – trois livres,dont deux sont parus aux EditionsPersée à Paris: «Le Roman de l’illu-soire» et «Je rampe devant ton fard

22 Résonances - Avril 2011 )

comme glisse le tueur dans la pé-nombre», le troisième étant un re-cueil de poèmes, «Les Oriflammes»,qui se trouve encore en recherched’éditeur.

Quelques mots maintenant de montravail d’écrivain: tout d’abord,j’aime à me définir comme poète-écrivain, car si on y regarde de près,c’est presque essentiellement lapoésie – ou la prose poétique – quisous-tend mon travail, même jusquedans les écrits les plus romanesques.Je suis né dedans et m’y suis im-médiatement complu et compris,nourri par ces grands que furentVerlaine, Baudelaire, Rimbaud, Su-pervielle, Verhaeren, Huysmans,Hugo et bien d’autres encore, cetteliste n’étant de loin pas exhaustive.

Une autre facette de ce besoind’écriture est justement cette impé-rieuse nécessité de tracer, commeun fatal exutoire, véritable destinéeportée vers cette tâche pourtanttellement solitaire, voire même in-grate. Et c’est sans doute cette exi-gence de travail qui me place – bienmalgré moi – dans la catégorie des«écrivains difficiles». Car pour moi,

De l’enseignant à l’écrivainDe l’enseignant à l’écrivain(R e g a r d s

s u r l ’ é c o l e

Christian Michaud.

www.christian-michaud.fr

le geste d’écrire entraîne avec luiune lourde responsabilité de ré-flexion, d’une exceptionnelle gra-vité, comme une condition impéra-tive de tous les instants: mieux vautla page blanche, la feuille taciturneque le flot impétueux d’un discourssans impérieuse nécessité.

Je suis bien conscient que tout celadéfinit une fonction très – ou tropintime, presque honteuse et placela notion d’écriture dans un «gesteà part», comme si cet acte étaitmené par des forces souterraines.Je donne donc plus de force et plusde rage au geste créateur au tra-vers de l’écrit exigeant et réfléchiplutôt qu’au geste simplement ré-vélateur et un peu gratuit du dit etdu ressenti.

Mais qu’à cela ne tienne! Il y ena pour tous les goûts et j’en suisle premier friand consommateur:Roth, Auster, Ellroy, Djan, Jardin,Nothomb et bien d’autres encoreont leur place à mon chevet degourmand lecteur, mais il est vraique lorsque je tombe sur des textesdont les tenants et aboutissantsn’ont de toute évidence pas étédictés par les soucis de «haute au-dience», là, je deviens ce merveil-leux profanateur qui découvre,ahuri, misérablement jaloux etmerveilleusement charmé, ce qu’ilaurait depuis si longtemps déjà,tant voulu écrire!

Christian Michaud, poète-écrivainwww.christian-michaud.fr

( Résonances - Avril 2011 23

Regards sur l’écoleCette rubrique, initiée dans l’édi-tion de septembre, vise à offrirdes points de vue distanciés surl’école valaisanne contemporai -ne, via prioritairement des arti-cles d’enseignants retraités. Cemois-ci, elle se transforme enune carte blanche plus person-nelle donnée à Christian Mi-chaud, ex-enseignant au CO deTroistorrents.

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

5 avril 2011,Médiathèque Valais -SionConférence-entretienmusicalMusicien, producteur etanimateur de L’écoutedes mondes sur lesondes de la RSR Espace2, directeur artistique du festival des Notesd’équinoxe, à Delémont,Vincent Zanetti dresseun état des lieux desmusiques du monde enSuisse romande. Il évoque les différentesdiasporas présentes dansnotre pays et retraceleur histoire récente àl’aide d’exemples et deportraits d’artistesimmigrés. Présentée à laMédiathèque Valais -Sion, de 18 h 15 à 19 h 30 le 5 avril 2011.www.mediatheque.ch

14 avril 2011,FVE-TolochenazFormation à lapratiqueprofessionnelle:la pratique en entrepriseUne journée estconsacrée à la pratiqueen entreprise dansl’apprentissage dual.Vous pourrez vousinformer sur les travauxde recherche récents etsur le point de vued’experts représentantles milieux del’apprentissage. Vous pourrez aussiapprofondir votreinformation et débattrede réalités de laformation dansl’entreprise au fil dequatre ateliers (chacunayant lieu deux fois),

introduits par laprésentationd’observations concrètesdans des domainesprofessionnelsdifférents.www.ehb-schweiz.ch/

18 et 19 avril 2011,HEP-BEJUNE, BienneColloque surl’intégration scolaire«Intégration scolaire:regards croisés sur lesnouveaux défis dans laformation desenseignants».

L’organisation de cecolloque s’inscrit dansune orientationspécifique visant àsoutenir lesprofessionnels etpartenaires del’éducation, dans la miseen place d’actionséducatives tournées versla réussite de tous lesélèves. Ce colloquecontribue aurenouvellement despratiquesprofessionnelles desenseignants ainsi qu’aurenforcement descapacités de tous lespartenaires.www.hep-bejune.ch

25-28 avril 2011Journéesinternationales del’éducationLes prochaines JIES,organisées à Chamonix,

porteront sur le thèmede l’idée de la Naturedans la médiation etl’éducation scientifiques.www.jies-chamonix.org

20 et 22 juin 2011,Université de BâleCongrès SSRECe congrès internationalde trois jours a pourthème «Réformes del’éducation et critiquedes réformes». Il estorganisé en coopérationavec la Société Suissepour la Formation desEnseignant-e-s (SSFE) etla Société Suisse deSociologie (SSS).www.sgbf.ch > congrèsannuels

31 août - 2 septembre2011, Unitobler de BerneCongrès de pédagogie spécialiséeDu jardin d’enfants àl’école, comme dans lesinstitutions, lesprofessionnels sontconfrontés à descomportementsagressifs, desprovocations, desincivilités. Ce phénomène semanifeste aussi dans lecadre de l’intégrationd’élèves ayant desdifficultés decomportement ou chezdes adultes en situationde handicap exerçant de l’agression contreeux-mêmes ou contreautrui. De tellessituations représententaujourd’hui un défi pourles professionnels, lespersonnes concernées et leur entourage.www.csps-szh.ch >Manifestations du CSPS> Congrès 2011

La LPP définit les prestations mi-nimales en cas d’invalidité et dedécès, mais chaque institutionde prévoyance peut choisir de semontrer plus généreuse pour sesassurés, moyennant un surcoût.Que prévoit CPVAL?

En cas d’invaliditéChaque assuré qui est reconnu inva-lide par l’AI est également reconnuinvalide par CPVAL sur la base dudegré d’invalidité lié à son activitélucrative. Tant et aussi longtempsque l’assuré touche un salaire oudes indemnités journalières de sonemployeur (durée prévue: 405 jourspour une activité de 100%) aucunerente n’est versée par la caisse. Au-delà, CPVAL alloue des prestationsd’invalidité selon les degrés d’inva-lidité suivants:

Degré d’invalidité PrestationDe 20 à 29% 20%De 30 à 39% 30%De 40 à 49% 40%De 50 à 59% 50%De 60 à 69% 75%De 70 à 100% 100%

Le montant de la rente est égal aumontant de la rente de retraite quel’assuré aurait reçue au jour de la re-traite ordinaire s’il était resté en ac-tivité jusqu’à cette date en conser-vant son dernier traitement assuré.

En cas d’invalidité partielle, cesprestations peuvent être réduites,voire supprimées. Afin d’éviter lescas de surassurance (la personne in-valide reçoit des indemnités plusélevées que le 90% du traitementqu’elle percevait en étant active), ilexiste des limites et des règles decoordination entre les diverses as-

24 Résonances - Avril 2011 )

moins un enfant à charge ouqu’il soit âgé de 40 ans et que lemariage ait duré au moins 2 ans.une rente d’orphelin qui corres-pond à 20% de la rente princi-pale et qui est versée jusqu’à 18ans, voire 25 ans en cas de pour-suite d’une formation.

Les cas de décès se traitent diffé-remment selon que la personne dé-cédée était active ou déjà au béné-fice d’une rente de retraite. Si lapersonne décédée était active, ellecorrespond à 60% de la rente deretraite ordinaire qu’il aurait eues’il était resté en activité jusqu’àcette date en conservant son der-nier traitement assuré. Si la per-sonne décédée était déjà au béné-fice d’une rente de retraite, ellecorrespond à 60% de cette rente.

Lors du décès d’une personne activesans ayant droit à une rente de con -joint survivant ou d’orphelin, un ca-pital au décès est dû aux héritiers lé-gaux de l’assuré. La répartition dece capital échappe aux règles dudroit des successions et obéit à cellesdéfinies par la LPP, qui institue unordre précis des bénéficiaires poten-tiels. Pour CPVAL, la hiérarchie est lasuivante:1. conjoint survivant s’il ne bénéfi-

cie pas d’une rente normale deconjoint survivant

2. personnes à charge de l’assurédécédé

3. concubins avec 5 ans de vie com-mune ininterrompue avant le dé-cès

4. enfants de l’assuré s’ils ne bénéfi-cient pas d’une rente d’orphelins

5. autres héritiers légaux.

Ce capital correspond à la sommedes cotisations personnelles versées

En cas d’invaliditéet de décès…

En cas d’invaliditéet de décès…

Patrice Vernier

( C P V A L

surances obligatoires. Les presta-tions de CPVAL intervenant en der-nier lieu, après les prestations cu-mulées de toutes les autres assu-rances, il n’est pas rare que l’assuréinvalide ne reçoive pas l’entier desprestations réglementaires, à causedu plafond de surassurance.

Les prestations d’invalidité pren-nent fin lorsque l’assuré cesse d’êtrereconnu invalide au sens de l’AI,lorsque le degré d’invalidité tombeen dessous de 20% ou lorsque l’as-suré invalide atteint l’âge ordinairede la retraite.

Les autres prestations versées par lacaisse sont les rentes d’enfant d’in-valide, en complément de la renteprincipale et qui correspond à 20%de celle-ci, versées jusqu’à la majo-rité de l’enfant (18 ans), voire 25ans en cas de poursuite d’une for-mation et la libération du paiementdes cotisations dès l’octroi de larente (c’est alors la caisse qui prenden charge pendant l’invalidité lecoût de la poursuite de l’alimenta-tion de l’avoir de vieillesse de l’as-suré). Ces cotisations sont considé-rées comme cotisations de l’assuré.

En cas de décèsLes prestations de la caisse en casde décès sont les suivantes:

une rente de conjoint survivantversée de manière viagère oujusqu’à remariage du conjoint, àcondition que le conjoint ait au

par l’assuré mais au maximum àCHF 111’360.-.

Finalement, la loi sur le partenariatenregistré donne au partenaire en-registré de même sexe les mêmesdroits qu’à un veuf. Il n’y a pas dedistinction entre un mariage et unpartenariat enregistré dans les con -ditions d’obtention d’une rente deconjoint survivant.

ConclusionLes prestations d’invalidité et de dé-cès octroyées par CPVAL, décrites ci-dessus selon le système actuellementen vigueur, sont des prestations quivont bien au-delà des minima de laLPP. Le nouveau système avec la pri-mauté des cotisations modifiera cer-tainement les définitions mais lesconditions d’octroi et les objectifs deces prestations de risque resterontavec une forte probabilité très pro -ches de celles évoquées ci-dessus.

( Résonances - Avril 2011 25

PUB

E n r a c c o u r c iUtilisation des médias

Etude nationale

La Haute Ecole des sciencesappliquées de Zurich, encollaboration avec l’Université deGenève et l’Università dellaSvizzera Italiana, a mené en été2010 une vaste étude nationalesur l’utilisation des médias par lesadolescents. Plus de 1000 jeunesâgés de 12 à 19 ans des troisrégions linguistiques de Suisse ontainsi été interrogés dans le cadrede l’étude JAMES (Jeunes,activités, médias – enquêteSuisse). L’étude montre que le téléphone mobile et Internet sont aujourd’huinettement plus utilisés que la télévision. En termes d’utilisation des médiaspar les jeunes Suisses, le téléphone mobile occupe la première place, devantles services Internet, puis (par ordre décroissant), l’écoute de MP3, latélévision, les CD, la radio, la presse quotidienne et les jeux informatiques etvidéo, ces derniers étant davantage l’apanage des garçons que des filles. www.swisscom.ch/jugendmedienschutz.

Envie d’une visiteguidée originale…?et en plus

gratuitepourles écolesvalaisannes!!

Le Musée des Sciences de la Terre à Martigny vous accueille et vousoffre un voyage à travers le monde des cristaux et le monde minier.

• Au sous-sol: Le Valais, pays des mines!Reconstitution grandeur nature d’une galerie de mine telle qu’elleexistait en Valais dans le passé. Le visiteur pénètre dans la galerie:Sensations et ambiance minière garanties!

• Au 1er étage: exposition de minéraux et cristauxUne exposition impressionnante et complète de minéraux dont laplupart proviennent du Valais! Parmi les centaines de cristaux ex-posés, vous verrez des quartz géants (35 cm) et des cristauxfluorescents.

• Au 2e étageLe deuxième étage est le théâtre des expositions temporaires (voirsite internet).

Adresse: Contact:Musée des Sciences de la Terre Tél.: 0041 (0)27 723 12 12Av. de la Gare 6 Mail: [email protected] Martigny Web: www.sciencesdelaterre.ch

Prix: Pour les écoles valaisannes, les visites guidéessont gratuites!!!

prenant les mêmes modalités d’or-ganisation. Cette proposition ayantété retenue, il a été décidé de re-conduire l’évaluation en mai pro-chain dans des conditions les plusproches possible de celles de l’éva-luation précédente, de manière àoptimiser la fiabilité des points decomparaison. En plus d’une mise enparallèle des résultats du premieret du deuxième test, cette évalua-tion permettra d’apprécier le degréd’atteinte des objectifs du pland’études au terme de la 9e année etde vérifier les effets des adapta-tions mises en place par l’équiped’animation d’anglais.

Trois cents élèves provenant desdeux parties linguistiques du can-ton passeront donc bientôt ce testdont les épreuves écrites seront cor-rigées par les animateurs, aidés parquelques enseignants.

2e évaluation des compétences des élèves

en anglais au degré 9

Voilà presque huit ans que l’ensei-gnement de l’anglais était intro-duit dans toutes les classes de 1CO.En juin 2006, fin d’une premièrephase d’introduction de trois ans,une première évaluation des com-pétences des élèves montrait queles objectifs fixés par le plan d’étu -des étaient globalement atteints.Quelques insuffisances étaient tou-tefois observées dans le domainede l’expression écrite. Celles-ci ontalors principalement été expliquéespar le fait que conformément auplan d’étu des, l’enseignement del’oral devait passer avant celui del’écrit et qu’une plus grande partd’enseignement devait lui être con -

sacrée. Depuis, des cours de forma-tion continue ont été organisés etdiverses pistes de travail ont étéproposées aux enseignants concer-nés pour améliorer les compétencesdes élèves en expression écrite.

Le groupe de travail accompagnantcette évaluation proposait par ail-leurs dans son rapport de procéderà une deuxième évaluation à la finde l’année scolaire 2010/2011 en re-

26 Résonances - Avril 2011 )

Les compétences des élèvesen anglais évaluées

Les compétences des élèvesen anglais évaluées

SFT/URD

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Anyssa Bououkaz effectue son sta -ge MPC (maturité professionnellecommerciale) au SFT (Service de laformation tertiaire) à Sion. A peineentrée dans le monde professionnelet encore sous la responsabilité del’Ecole, elle a donc un regard quimérite d’être pris en compte par cesdeux univers.

Qu’est-ce qui a motivé Anyssa à op-ter pour une formation profession-nelle commerciale en école? Elleexplique avoir choisi l’Ecole de com-merce parce que le collège condui-sait à de trop longues études à sesyeux et qu’elle n’aurait pas su quelapprentissage choisir. «La maturitéprofessionnelle commerciale mesemblait la meilleure voie pour tra-vailler assez vite sans bâcler maformation, tout en ayant des possi-bilités dans un grand nombre dedomaines»: c’est ainsi qu’elle com-mente son choix personnel, puis -que l’orientation scolaire et profes-sionnelle ne l’a guère aidée, cequ’elle déplore un chouïa, non pasqu’elle regrette sa décision, maisparce qu’elle trouve important d’ai-der les jeunes lors de cette étapecruciale. Avant de prendre son envolprofessionnel, elle est actuellementsur la dernière ligne dans le cadrede son année de stage pratique. Elledéfendra son travail de fin d’études,qui porte sur «dix ans de concordatsintercantonaux dans le domaine dela formation tertiaire», d’ici fin mai.Elle observe l’évolution des filièreset des niveaux d’études, la mobilitédes étudiants… tout en pouvant bé-néficier de l’appui de collaborateursdu Service pour analyser les constatsstatistiques.

Quel est le regard d’Anyssa sur sonparcours scolaire? Quel genre d’élè -

ve était-elle? Elle se définit commeune assez bonne élève jusqu’auterme du CO. D’origine tunisiennepar son père et italienne par samère, elle s’est toujours sentie bienintégrée dans l’Ecole valaisanne. Latransition entre le CO et l’Ecole decommerce fut plus délicate, puis -qu’elle a redoublé la première an-née. Elle est d’avis qu’elle était res-tée dans un fonctionnement corres-pondant au cycle d’orientation, nese rendant pas compte que les at-tentes seraient modifiées en en-trant au secondaire II. Ensuite, ellea trouvé le bon rythme, puis a relâ-ché son attention vers la fin. Elleest heureuse que, malgré le risqued’échec au terme de sa 3e année,une place de stage l’attendait. «Sa-voir que l’on me faisait confiance enm’offrant une chance a été détermi-nant dans la réussite de mon annéescolaire», confie-t-elle. Il est vraiqu’elle avait mis tous les atouts deson côté, en préparant bien son en-tretien, en se renseignant sur le tra-vail effectué dans le Service, de fa-çon à être sûre d’une part que le do-maine l’intéressait et d’autre part

( Résonances - Avril 2011 27

qu’elle pourrait ainsi mettre enavant sa capacité à s’investir.

Le stage, un entraînementau travailEt aujourd’hui, après quelques moisde stage à l’Etat du Valais, com-ment voit-elle l’entreprise dans la-quelle elle travaille et commentimagine-t-elle son entrée dans lemonde du travail? Elle estime cettenouvelle transition mieux amor-cée. «Actuellement j’effectued’une certaine manière un entraî-nement qui me permettra d’être

tout de suite efficace dans mon fu-tur job, après une période d’adapta-tion naturellement.» Elle trouve sonstage intéressant, lui permettant dedécouvrir une grande variété detâ ches, tout en bénéficiant d’un trai-tement plus indulgent que si elleétait une employée. En insistantpour qu’elle mentionne un point fai-ble dans le fonctionnement de l’en-treprise étatique, elle souligne nepas toujours comprendre la réparti-tion des tâches entre collaborateurs.De son point de vue, «les activités etles procédures sont claires, mais onne sait pas toujours très bien pour-quoi plusieurs personnes s’occupentpartiellement de mêmes tâches.»

Au terme de son stage, Anyssa severrait bien travailler dans unegrande entreprise, du service publicou du secteur privé. Dans l’idéal,curieuse, elle alternerait volontiers,de façon à découvrir des facettesprofessionnelles différentes. Elle seréjouit de pouvoir s’engager dansun secteur d’activités qui la moti-vera. Anyssa n’écarte pas l’idée decompléter un jour sa formation ini-tiale, mais pour l’heure elle veutêtre dans l’action.

Le regard d’une stagiaire MPC sur l’école et l’entreprise

Le regard d’une stagiaire MPC sur l’école et l’entreprise

Nadia Revaz

(P a r c o u r s

d e j e u n e

Anyssa Bououkaz,

stagiaire MPC au SFT.

Jean Zermatten, ancienprésident du Tribunal desmineurs du canton du Va-lais et actuel vice-prési-dent du Comité de l’ONUpour les droits de l’enfant,mène depuis de nombreu -ses années un réel combatpour la protection de l’en-fant et l’éducation pourtous à travers le monde. Di-recteur de l’Institut interna-tional des droits de l’enfant,institut basé à Bramois, sonaction rayonne donc à partirdu Valais. Désormais, uneformation continue universi-taire, initiée par l’IDE en par-tenariat avec l’IUKB (l’InstitutUniversitaire Kurt Bösch) et laFED (Fondation Education etDéveloppement), s’adresse auxenseignants et professionnelsde l’éducation. Ce CAS (Certifi-cate of advanced studies), di-rigé par Jean Zermatten et ZoeMoody, engagée comme cheffe deprojet, s’ajoute à la palette des ou-tils de promotion des droits de l’en-fant.

Jean Zermatten, pourquoi uneformation pour donner une réa-lité aux droits de l’enfant dansla classe?La grande difficulté, c’est d’intro-duire dans la classe la défense et lapromotion des droits de l’enfant,au-delà de la journée célébrativedu 20 novembre. Tout le mondetrouve sympathique de fêter lesdroits de l’enfant une fois par an-née, mais nous souhaitons que lesdroits de l’enfant aient un ancrageplus systématique, aussi faut-il desenseignants formés parce que lacompréhension des droits de tousles enfants ne se limite pas à la lec-

ture d’une charte ou à une activitéde type ludique une fois par an.Un large travail de sensibilisation

28 Résonances - Avril 2011 )

reste à faire. Pour protégerles enfants, tous les enfantssur le territoire, il faut qu’ilscomprennent leurs droits etleurs implications, car undroit c’est aussi des respon-sabilités.

En parlant de sensibilisa-tion systématique, est-ceà dire selon vous que cedevrait être une matièreinscrite au programme?Pourquoi les enfants nedevraient pas connaître lefondement de leur nou-veau statut et de leursdroits? Il ne s’agit pas seu-lement de savoir que laConvention des droits del’enfant a été ratifiée parla Suisse en 1997, maisde comprendre chacundes articles pour en faireun élément de vie au

quotidien, ce qui est différent etprend du temps. Ce que je réclame,ce n’est pas d’avoir une heure parsemaine pour une nouvelle disci-

Droits de l’enfant: Jean Zermatten parle du nouveau CAS

Droits de l’enfant: Jean Zermatten parle du nouveau CAS

(Formation

complémentaire

CAS (Certificate of advanced studies) Droits de l’Enfant et Education

Partenariat: IDE (Institut International des Droits de l'Enfant), IUKB (InstitutUniversitaire Kurt Bösch) et FED (Fondation Education et Développement). Public cible: enseignants et autres professionnels de l’éducation intéressés.Volume de la formation: 15 crédits ECTS – 1/3 présentiel - 1/3 travail indivi-duel - 1/3 travail de fin d’études.Modalités: enseignement interactif – analyse des expériences/situationsréelles et vécues – analyse des interdépendances mondiales liées aux droitsde l’enfant – mise en pratique (ateliers, techniques d’apprentissage par ex.débat, conseil de classe, gestion non violente des conflits, etc.).Spécificités: Interdisciplinarité (sciences de l’éducation, droit, psychologie,sociologie) – articulation théorie-pratique.Coût de la formation: CHF 3000.-.Lieu de la formation: Institut Universitaire Kurt Bösch, Bramois (VS).

A l’initiative de Jean Zermatten, une formation

en Droits de l’enfant est mise sur pied pour les

enseignants de l’école obligatoire.

pline, mais d’appliquer la Conven-tion dans le processus scolaire. Je re-connais que certains enseignantsont développé de bonnes pratiques,cependant il s’agirait maintenant degénéraliser cette approche. Noussommes passés d’une formulationdu type «les Etats doivent…» à «lesenfants ont droit…», ce qui consti-tue un profond changement de pa-radigme. Ce constat est valable enSuisse et dans de nombreux autrespays qui peinent à opérer cette inté-gration nouvelle. Même si ma visionest souvent qualifié d’angéliste, jeme définis avant tout comme un lé-galiste, puisque je considère qu’ilconvient d’appliquer ce qu’on s’estengagé à respecter, sans plus.

En développant la coopérationentre élèves ou la citoyennetéen classe, les enseignants fontdéjà un travail en lien avec lesdroits de l’enfant…Certes, mais la coopération ou la ci-toyenneté font partie des droits del’enfant et non l’inverse. Il s’agit decréer une véritable culture desdroits de l’enfant et c’est précisé-ment ce que propose cette forma-tion destinée aux enseignants etaux professionnels de l’éducation.

Quels sont les principaux objec-tifs de cette formation?

Il s’agit de former des enseignantsde la scolarité obligatoire qui de-viendront des personnes ressourcesdans les centres scolaires. Le but estde sensibiliser les participants auxdroits de l’enfant pour qu’ils puis-sent à leur tour le faire avec leursélèves. Les thématiques sont travail-lées en lien avec le Plan d’études ro-mand. La formation vise à privilé-gier la réflexion et le développe-ment de savoirs, de compétences etd’attitudes.

Comment s’organise-t-elle?C’est une formation complémen-taire ouverte aux participants de laRomandie qui correspond à 15 cré-dits ECTS, ce qui représente un totalde 360 heures, réparties sur une an-née avec 15 jours en présentiel, ar-ticulés entre modules thématiqueset semaine d’application pour met-tre en action les droits de l’enfant,un travail individuel et un travail defin d’études.

Propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Avril 2011 29

Observations finales du Comité des droits de l’enfant: Switzerland (13.06.2002)20. Le Comité recommande à l’Etat partie:a) De renforcer et de poursuivre son programme pour la diffusion d’informa-

tions sur la Convention et sa mise en œuvre parmi les enfants et les pa-rents, au sein de la société civile et dans tous les secteurs ainsi qu’à tous lesniveaux des pouvoirs publics, notamment en prenant des mesures pour at-teindre les groupes vulnérables, en particulier les enfants migrants et de-mandeurs d’asile;

b) De traduire la Convention en romanche;c) D’élaborer et de diffuser des programmes de formation systématiques et

permanents dans le domaine des droits de l’homme, y compris les droitsde l’enfant, à l’intention de tous les groupes professionnels travaillantpour et avec des enfants (par exemple les parlementaires aux échelons fé-déral et cantonal, les juges, les avocats, les responsables de l’applicationdes lois, les fonctionnaires, les agents des administrations locales, le per-sonnel des établissements et des lieux de détention pour enfants, les en-seignants et le personnel de santé).

Pour plus d’informationswww.childsrights.org > Nos for-mationswww.iukb.chwww.globaleducation.ch

E n r a c c o u r c iBrochure «La lecture, c’est trop dur!»

Suggestions de livrespour la jeunesseUne nouvelle édition de labrochure de l’Institut suisseJeunesse et Médias pour suggérerdes ouvrages aux jeunes lecteursen panne vient de paraître. Fruitdu travail d’une commissionréunissant des professionnels dulivre, de la langue et del’enseignement, elle propose destitres attrayants offrant unenarration et une esthétiqueaplanissant les difficultés delecture. www.isjm.ch

L’intégration par l’information

Guide Pro Juventutepour les parentsimmigrésL’intégration des enfants issus del’immigration commence dès lespremières années de la vie et concerne toute la famille. C’estpourquoi Pro Juventute proposeun guide pratique destiné auxparents de langue étrangère. Ce guide traite des besoinsspécifiques des parents immigrés,dans leur langue maternelle etdans l’une des languesnationales. www.projuventute.ch

Institut national de recherchepédagogique

Veille scientifique ettechnologiqueLa question des rythmes scolairesapparaît comme un «vieuxdossier» toujours d’actualité,dont les enjeux et implicationsdépassent largement le strictcadre de l’institution scolaire.L’école française a connu depuis30 ans diverses réformes visant à«aménager» les rythmes scolairespour améliorer les conditions devie et d’apprentissage des élèves.www.inrp.fr/vst/LettreVST/60-fevrier-2011.php

S’il est un genre musical qui faitpartie de la vie de nos classes et dela vie musicale tout court, c’estbien le canon. Qui n’a jamais fre-donné Frère Jacques? Cet impéris-sable tube canonique a été traduitdans d’innombrables langues.1

Comme d’habitude,nous ne prétendonspas écrire un articlescientifique sur cethème passionnant,mais nous voulonsproposer à nos collè -gues quelques pistes etréflexions que noussouhaitons utiles.

Un peu d’histoireCe genre musical date, semble-t-il,de la nuit des temps. Il semble aussiêtre réservé à notre culture occiden-tale. C’est au Moyen-Age qu’appa-raissent les premières traces écrites.On trouve en Italie, la «caccia». En

France, c’est plutôt «la chace» et lecanon lui-même est intitulé «fuga». Petit à petit, au gré des nouvellesinventions musicales, le canon, vo-cal et instrumental, se développe ets’inscrit dans les partitions de mo-tets ou de chansons polyphoniquesde la Renaissance (le contrepoint,

pour les spécialistes).Puis, vint la fugue

sous toutesses formes.Merci Jean-

Sébastien…Beethoven, Mozart, Haydn,

Schumann, Brahms ont écrit des ca-nons.2

Le genre «canon» a survécu à toutet sera même utilisé dans la concep-tion de la musique contemporaineclassique.3

Définitions(rappel pour les amnésiques)

Permettez-nous un petit rappel, entoute simplicité.

30 Résonances - Avril 2011 )

Canon: Composition musicale ba-sée sur l’imitation d’une même mé-lodie de manière plus ou moins dé-calée.Fugue: Sorte de canon dont le thè -me est joué quasi en entier avantque ne commence le suivant qui estmodifié selon des règles précises.4

Canon et PERLe canon permet à l’évidence de sa-tisfaire aux exigences du PER, enparticulier:

pour la verticalité pédagogique(canons pour tous les degrés dela scolarité)pour l’horizontalité pédagogi -que (canons pour satisfaire lesdivers objectifs de la musique àl’école)

Quelques éclairages PERTechniques: Chanter la gamme encanon, faire des canons rythmiquesCulture: Apprendre des canons dansd’autres languesPerception auditive: Repérer l’en-trée de fuguesExpression: Chanter des canons

Quelques genres canoniques possiblesCanon «normal»: les exemples abon-dent.Canon rythmique: on remplace unevoix par son rythme (exercice inté-ressant et très ludique qui pourraitêtre utile dans les grands degrés:les filles chantent, les garçons fontdes frappés).Canon à l’octave: exercice intéres-sant à faire avec des voix muées etnon muées Canon à la quinteCanon de proportion: dont l’entréedes voix ne se fait pas à la même vi-tesse.

L’art du canonL’art du canon(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Quelques exemples…… tirés des manuels scolaires (Chanson vole, Voix libres) ou

des moyens romands d’enseignement de la musique (dès la 3P)

Degrés Titres Références

3-4-5-6P La gamme Méthodologie p. 131, 4PGens de la ville CV I, p. 42Rire Méthodologie, p. 70, 4PVent frais CV I, p. 97Canon de la bonne humeur Méthodologie, p. 162Que te brûle (Minun) CVI p. 92Béni sois-tu carillonneur CV I p. 79Hevenou shalom CV2 p 41Et bien d’autres …

CO Rock my soul Voix libres p.129Hallo Django Je chante, je bouge … p 28…

( Résonances - Avril 2011 31

In fine

Nous ne pouvons que souhaiterque ce genre musical face partie dela vie des classes et des établisse-ments scolaires et, bien entendu,nous restons à disposition pourtout éclairage souhaité5.

Bernard Oberholzer et Jean-Maurice Delasoie

Notes

1 http://ingeb.org/Lieder/bruderja.htmlNous vous conseillons vivement lesversions chinoise et japonaise.

2 Mais il y en a beaucoup d’autres quisont entrés dans le répertoire et dontles auteurs sont moins connus.

3 La musique sérielle en particulier.

4 Inscrivez-vous à un cours de contre-point, vous apprendrez tout ça.

5 L’animation possède des partitions decanons plus actuels et/ou ethniques.

Concours: de Résonancesles frappadingues

Règlement, cf. numéro deseptembre2010, p. 37.

Ismaël Kerdli,

14 ans.

2 CO

Collombey-

Muraz /

Perraires,

classe de

Pascal Bérod.

E n r a c c o u r c iMaturité professionnelle – Hautes écoles universitaires

Examen complémentaire modifiéLe Conseil fédéral et la Conférence suisse des directeurs cantonaux del’instruction publique ont donné leur feu vert aux améliorations apportées àl’examen complémentaire «passerelle» entre la maturité professionnelle etles hautes écoles universitaires. Les changements se fondent sur lesenseignements pratiques tirés depuis 2005. Les bases juridiques modifiéesseront applicables dès les examens de l’été 2012. www.cdip.ch

Maison de la Rivière

Un lieu idéal pour les courses d’écoleLa Maison de la Rivière, située au cœur de la nature, est un lieu capabled’accueillir le grand public afin de lui faire découvrir, comprendre et partager la beauté mais aussi la fragilité des écosystèmes. Halte agréable aumilieu du Sentier de la Truite, prolongé vers Morges et St-Prex par lesSentiers du Patrimoine, La Maison de la Rivière offre un programmed’activités didactiques et animations pédagogiques ludiques. De la faune etla flore à la protection de l’environnement, de la compréhension desaménagements de génie fluvial à la découverte de la culture régionale, La Maison de la Rivière offre la possibilité à tout un chacun, grands commepetits, de joindre l’utile à l’agréable en passant un bon moment en plein air. www.maisondelariviere.ch

En février dernier, Résonances s’étaitfait l’écho du premier numéro deBruits de couloirs coordonné parSandrine Fournier, enseignante auCO Ste-Jeanne-Antide à Martigny.Pour faire suite à son interview, ilnous avait semblé indispensable departiciper à une séance rédaction-nelle pour en savoir plus sur le tra-vail des rédacteurs de ce journalpermettant aux allophones de par-ler de leur culture d’origine, maisaussi d’aller à la rencontre de leurculture d’accueil. Qu’ils viennent duPortugal, de l’Equateur, du Kosovoou du Maroc, ils sont d’abord desjournalistes, avec des sujets à choisiret à traiter, des illustrations à pré-voir, des délais à respecter…

Colloque rédactionnelCatarina, Estefania, Inès, Mateo,Agron, Joao, Abdelhadi, Pedro etRuben se répartissent les tâchespour le bon déroulement de ce col-loque rédactionnel ayant lieu le 25février. La séance débute par la dési-gnation du contrôleur des gêneurs

et du secrétaire qui prendra le PVdu jour, histoire d’assurer le suivides tâches. L’enseignante essaie demotiver les élèves afin que ce nesoit pas toujours les mêmes qui as-sument ces responsabilités, mais elleécoute leurs arguments, sachant

32 Résonances - Avril 2011 )

que notamment la prise du PV estencore trop difficile pour certains.Tout en jouant la directrice de pu-blication, Sandrine Fournier laisseune large part aux propositions desélèves. Ce sont du reste eux qui ontimaginé ce poste de contrôleur desgêneurs, de façon à éviter que cer-tains s’expriment sans lever la main.La directrice de publication com-mence par féliciter l’un des élèvespour la bonne tenue du dernier PV.

Après ces explications introductives,la séance à proprement parler peutdémarrer, avec cette fois autant derédacteurs en chef que d’élèves.L’enseignante a en effet préparé despetits billets individuels, avec desquestions concernant les tâches encours. A chacun de lire sa feuille àvoix basse et de répondre aux ques-tions posées à voix haute pour quele groupe sache qui fait quoi et avecqui. L’exercice n’est pas facile pourtous et certains ont besoin de recou-

Colloque rédactionneldes Bruits de couloir

Colloque rédactionneldes Bruits de couloir

( L a v i e

d e s c l a s s e s

La salle de classe est transformée en salle de rédaction.

Pedro et Léonard GianaddaDepuis le lancement du projet, Pedro a exprimé son souhait d’interviewerLéonard Gianadda. Après de la patience mêlée d’obstination, la rencontretant attendue a eu lieu le 21 février 2011. Pedro explique: «Avec Mme Four-nier, nous avons interviewé Léonard Gianadda.» Sandrine Fournier s’empressede rectifier, précisant qu’elle n’a fait qu’accompagner Pedro. Selon les dires dece dernier, ce fut une rencontre exceptionnelle. Il montre à la classe les livreset lit la dédicace, non sans fierté, tout en soulignant que Léonard Gianaddalui a expliqué combien il était important de faire preuve de persévérancepour mener à bien un projet et de ne jamais abandonner ses rêves. Il est vraique depuis son arrivée à Martigny, Pedro est fasciné par Léonard Gianadda,appréciant l’art et s’imaginant bien plus tard, comme lui, à la tête d’un lieuculturel. Pour Sandrine Fournier, c’était aussi intéressant de permettre aux lec-teurs de Bruits de couloir de découvrir le parcours de ce grand Valaisan petit-fils d’immigré italien.

rir à l’aide de leurs camarades tra-ducteurs. Quant au suivi des tâches,il concerne aussi bien les prises derendez-vous pour les interviews, lesautorisations nécessaires pour les in-terviews, les interviews elles-mêmes,les rédactions d’articles, les prisesde photos, la saisie des textes surl’ordinateur de la classe, l’organisa-tion des traductions que la relectureeffectuée par des élèves de niveau I.Sandrine Fournier est heureuse deconstater que plusieurs élèves ontbien avancé avec leurs interviews,n’ont pas oublié de prendre desphotos et ont même déjà toutstocké sur l’ordinateur qui progres-sivement contiendra tout le maté-riel permettant ensuite de passer àla mise en page du numéro bouclé.A la demande de l’enseignante, lesélèves les plus expérimentés parta-gent des conseils pour bien réussirun entretien. Ainsi un élève plusaguerri dans l’exercice de l’inter-view explique par exemple à l’un deses collègues: «Si tu ne comprendspas la réponse, n’hésite pas de de-mander à la personne de bien te ré-expliquer, en utilisant des mots plussimples.»

Le numéro de Bruits de couloir encours contiendra un article sur lajournée des métiers qui a eu lieu auCO, un papier sur le concours demaths, un article sur la classe ayantparticipé au projet «les écoles à

Berne», un autre sur une exposition,un autre encore sur la visite par leurclasse de la Télévision suisse roman -de, un sondage sur les goûts musi-caux de l’ensemble des élèves del’établissement scolaire, une inter-view de Léonard Gianadda, sans ou-blier les mini-rubriques tout aussi es-sentielles pour donner du rythmeaux articles…

Travail rédactionnelAprès la période de colloque rédac-tionnel, l’enseignante donne le topdépart et les élèves se répartissentdans la salle de classe, chacun ayantune ou deux tâches à réaliser seulou collectivement. Chacun sait rapi-dement ce par quoi il doit commen-cer. Dans une atmosphère studieusetout en étant détendue, les travauxavancent à un bon rythme. Interro-gés sur l’intérêt de cette activité declasse, la plupart mettent en avantla possibilité de rencontrer des per-sonnes de l’école ou des personnali-tés de la région. Etrangement, lamise en avant de leur culture leurapparaît comme secondaire, alorsqu’au début du projet c’était ce quiles avait le plus motivés. Peut-êtreune évolution de la notion d’appar-tenance à leur nouveau lieu de vie!Plusieurs disent apprécier la notiond’entraide propre à ce projet collec-tif. Les élèves se disent heureux depouvoir proposer des idées de sujets

( Résonances - Avril 2011 33

et de pouvoir s’organiser assez libre-ment. «Nous sommes plus autono -mes et en allant à la rencontre desgens qui parlent français, nousavons l’occasion d’être plus sûrs denous», souligne une élève, en appa-rence très timide au milieu dugroupe-classe. Reste qu’ils aimentbien que ce type de projet s’équili-bre avec des cours plus traditionnelsleur permettant de travailler lagrammaire ou le vocabulaire. Là en-core, l’enseignante est un peu sur-prise par leur sens de l’effort. En ré-digeant Bruits de couloir, ils ont l’im-pression d’apprendre autrement.«Ecrire des articles m’aide à mieuxvoir mes erreurs», explique l’und’eux. Si d’aucuns trouvent agréablele temps de l’écriture, d’autres no-tent que leur préférence va incon-testablement à la rencontre.

Les élèves déploient de l’énergiepour mener ce projet devenu «leur»projet. Ils le défendent, espérant detout cœur qu’il ne disparaîtra pasl’année prochaine, sans SandrineFournier. Observant leur implicationet leur enthousiasme, on ne peutque souhaiter longue vie à Bruitsde couloir.

Bruits de couloir en téléchargementhttp://sja.coreg.ch/

Expo autour du livre: carte blanche à une classeExpo autour du livre: carte blanche à une classeAux aurores du mois de septembre, alors que l’annéescolaire avait déjà commencé sa lente progression auCO de Leytron, notre énergique et studieuse classe de3CO option langue et commu-nication était restée sans ré-ponse face à une question quinous avait été proposée: «Comment faire un livre?»Avides de réponses satisfai-santes et bien soutenus par nosdeux profs-coachs, Mme Caro-line Ducrey et Mme FlorineChappuis, nous avons mis peu àpeu notre projet sur pied. Nous

avons créé des interviews afin de questionner des inter-venants travaillant dans divers métiers du livre tels quel’auteur, l’éditeur, le libraire, le représentant ou encore

le graphiste. Ceux-ci s’étantmontrés très intéressants, pas-sionnés et coopératifs, débutnovembre les premiers pan-neaux sont érigés. Dur travail,mais payant: notre expositionen 17 volets a été visible à la bi-bliothèque de Leytron jusqu’àdébut mars.

Joëlle Hischier, élève de 3CO

FacebookProfesseur, veux-tuêtre mon ami?De plus en plus d’enseignantss’interrogent sur l’opportunitéd’avoir, ou pas, des échangesavec leurs élèves par le biaisdes réseaux sociaux. Maiscomment dire oui à l’un etnon à l’autre? Faut-il laissertout le collège débouler danssa liste de contacts? Si lesdiscussions avec les élèvespassent désormais à travers lesmurs de l’école, jusqu’où peut-on aller? Aux Etats-Unis, lahantise de la pédophilieconduit l’Etat de Virginie àenvisager d’interdire l’usagede Facebook et du téléphoneportable entre desenseignants et des mineurs.En France, le débat est moinssexué, mais «il est houleux ensalle des profs», témoigneSylvie Grau. Tous les collègeset les lycées sont concernés.Les élèves utilisent«massivement etnaturellement» Facebook,expliquent les profs, et eux-mêmes s’en servent sans avoirforcément envie d’y croiserleurs élèves. Autreexplication, afficher sapopularité. Quand des élèvesse gargarisent de compter1900 «amis», tout le monde ypasse: copains, pions et profs.A l’inverse, d’autres élèves,peut-être plus fragiles,chercheraient à attirerl’attention des enseignants.Bref, toutes sortes demotivations pubèresconvergent vers Facebook.Côté profs, souvent, l’enjeuéducatif démange. Beaucoupse servent déjà destechnologies pour enseigneret souhaitent apprendre auxélèves à se servirintelligemment des réseauxsociaux.Libération.fr (7.02)

EnseignementLe numérique pour délier les languesLe CO de Collombey-Muraz s’offre le premier laboratoired’apprentissage entièrement numérique du canton. Utilisable pourtoutes les matières. Ecouter des fichiers, les répéter, décrire desimages, créer des podcasts, faire des dictées ou même doubler desfilms! Tout peut se faire à partir du disque dur ou directement parinternet: enregistrer votre voix, comparer l’enregistrement à uneversion originale, ou encore compléter les zones vides qu’aura prévues l’enseignant dans l’exercice. A un travail de groupe succèdeun exercice individuel sur l’écran: en deux minutes, les élèvesdoivent réaliser chacun de leur côté la traduction d’une phrasede quelques mots qu’ils écoutent dans leur casque. A l’écran, uncadre numérique leur permet de parfaire leur traduction jusqu’àce qu’ils en soient contents, ou que le chronomètre s’arrête.Le Nouvelliste (8.02)

EcolePlateforme d’échangesLa recherche d’une classe partenaire sera facilitée pour lesenseignants. Afin de promouvoir et de faciliter les échanges declasses, la Direction de l’instruction publique de la culture et dusport (DICS) du canton de Fribourg met à disposition unenouvelle plateforme sur internet. Elle vise à faciliter, pour lesenseignants de tous les degrés, la recherche d’une classepartenaire appropriée. Dès que l’échange de classe est convenu,la partie interne de la plateforme sert à l’accompagnement et àla documentation de cet échange. Il s’agit d’un projet unique enSuisse, il a été réalisé par le Centre fri-tic.La Liberté (9.02)

DébatQuel avenir professionnel pour les jeunesclandestins?Députés, syndicats et employeurs s’accordent sur la nécessitéd’autoriser l’accès à l’apprentissage dual pour les jeunes sanspapiers en Suisse. Leur régularisation, cependant, reste au centredu problème. La marge de manœuvre reste très limitée. Desinstitutions lausannoises employant des apprentis sans papiersauraient fait l’objet de contrôles supplémentaires. Selon le vice-président de la Fédération des métiers du bâtiment et députélibéral genevois, «les entreprises devraient avoir la possibilité deformer les plus motivés et les plus compétents sans se mettre horsla loi». Il se dit aussi favorable à l’attribution, au terme de laformation, de «permis de travail au mérite».Le Courrier (9.02)

EmploiHôpital miniature pour les élèvesPour promouvoir ses professions, l’hôpital du Valais innove encréant un faux établissement dans son hall sédunois. Durant troisjours, plus d’une centaine d’élèves des cycles d’orientation du

34 Résonances - Avril 2011 )

Valais romand, intéressés parle monde médical et des soins, ont visité cetteexposition animée par desspécialistes. Tout a été faitpour recréer différentsdomaines d’activité au plusprès de la réalité. Même lamaternité était représentéeavec bébé et couveuse. Outreles divers stands installés dansle hall d’entrée, les jeunes ont aussi eu la chance de serendre dans une mini salled’opération et dans ledépartement de radiologie. La formule semble avoir pluaux élèves et l’hôpital avoirtrouvé avec elle une méthodeefficace de promotion.Le Nouvelliste (10.02)

Sarcelles: FrancePas de suppression de la récréationPriver les élèves de récréationl’après-midi pour éviter lesaltercations violentes dans lacour. C’est ce qui arrive àl’école primaire Anatole-France, établissement au cœurdu Grand Ensemble deSarcelles classé en zoned’éducation prioritaire (ZEP).Pour le directeur de l’école,qui reconnaît des «tensions»,il s’agit plutôt d’unaménagement des rythmesscolaires. Mais quelle que soitla raison invoquée, la mesureest dénoncée par la fédérationde parents FCPE fraîchementcréée dans l’établissement,pour qui, «cela pénalise nosenfants, qui ont bien besoinde cette grande coupure dequinze à vingt minutes pourse détendre à l’air libre etpour mieux se concentrerensuite pendant les dernièresheures de classe de lajournée». Lorsque nousl’avons questionné à ce sujet,le directeur de l’école nous aexpliqué qu’il s’agissait d’une

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

mesure préventive, dans unquartier sensible où desincidents sérieux se sontdérou lés voici plusieursannées. «Mais notre quartiern’est pas violent! Nous avonsl’impression d’être une fois deplus stigmatisés.»leParisien.fr (11.02)

PédagogiePédagogie socio-constructiviste:zéro pointéL’Arle lance une initiative pour une note decomportement dans les écolesobligatoires de Genève. SelonJean Romain, «on peutdiscuter àl’infini poursavoir si unetelle note estjuste,intelligente,bonne ounécessaire pourredonner à l’écoleun semblantd’autorité, s’il faut autrechose pour redorer le blasond’un Cycle d’orientation engrande difficulté, mais ce quisemble important en plus dusignal clair que l’Arle envoie,c’est qu’une note estl’antidote dont nous avonsbesoin pour faire pièce ausocio-constructivisme.»Le Temps (23.02)

Etats-UnisArmes sur les campus au Texas?Les professeurs d’universitédu Texas devraient bientôtdonner leurs cours à desétudiants armés. Lesparlementaires de l’Etats’apprêtent à accepter unprojet de loi qui autorise leport de pistolets dissimulés sur les campus. Les initiateursdu projet disent vouloirpromouvoir la légitimedéfense et empêcher desfusillades. Le Texas n’est pas le premier Etat à vouloirautoriser les armes sur lescampus. L’Utah l’a déjà fait en 2004.Tribune de Genève (24.02)

LinguistiqueEchanges scolaires pas chersLes écoles romandes organisent des séjours linguistiques dans lemonde entier, pour des prix raisonnables. De plus en plus dejeunes Suisses choisissent de quitter leur foyer pour assimiler unelangue étrangère au sein d’une famille d’accueil. Dès l’âge de 14ans, les possibilités sont nombreuses de partir dans le cadrescolaire, en Suisse allemande ou à l’étranger: échanges de deuxsemaines durant les vacances pour un premier contact, de deuxou trois mois pendant le semestre d’automne ou de printemps,voire même d’une année entière. L’Hebdo (24.02)

Embauchés par KadhafiLes mésaventures de profs de françaisTout commence par une annonce plutôt alléchante publiée surInternet qui disait en substance ceci: «Ministère de l’Education

libyen cherche professeurs pour enseigner le français àl’université pour une durée d’un an.» Au final, ils sont 26

profs à embarquer, avec conjoint et enfants, le 21 septembredernier. Vol collectif et accueil à l’arrivée avant d’êtredispatchés dans une douzaine d’universités du pays. A cemoment précis, aucun ne se doute des déconvenues qui lesattendent. Première galère, la recherche d’appartement. EnLibye, la plupart des propriétaires acceptent de louer leursappartements moyennant une avance de loyers d’un an.Beaucoup n’avaient pas suffisamment d’argent de côté,

ignorant cette pratique. Les cours à la fac débutent. Michel,prof dans une université au Québec, a accepté ce poste en

Libye plutôt bien payé. 3000 euros nets sur le papier compte tenude son expérience et de ses diplômes. Sauf qu’à la fin du premiermois, pas de paye. Les semaines défilent, toujours rien. Il apprendalors au détour d’une discussion avec des collègues étrangersqu’ici, personne ne touche la totalité de son salaire avant la finde l’année. 21 profs français sont restés sur place jusqu’auxévénements de ces derniers jours. Point d’orgue de l’aventuregalère: l’obtention du visa de sortie. Car on ne sort pas de Libyecomme ça, surtout si on est lié par un contrat de travail local. Laplupart ont alors été rapatriés par avion militaire comme lesautres ressortissants français.Libération.fr (25.02)

( Résonances - Avril 2011 35

Tests de QIDeux chercheursgenevois proposentune alternativeL’utilisation du test de QI pourl’évaluation des élèves enéchec scolaire est décriéedepuis les années 1960. «Lestests de QI partent du principeque tous les individus ont étéexposés au même typed’appren tissage, or ce n’est pasle cas», mettent en évidencedeux chercheurs genevois. Lacapacité d’apprentissage, c’estjustement ce qu’ils veulentévaluer. L’idée: placer l’élèvedans des conditions telles qu’ilsoit en mesure de prouver cequ’il est capable d’apprendre.Les tests d’apprentissage sedistinguent donc des calculs deQI avant tout au niveau de laprocédure: le raisonnement estenseigné avant d’être testé. Lesbénéfices d’une telle démarchesont importants selon les deuxchercheurs. «En évaluant lescapacités d’apprentissage desélèves, on peut voir si leursdifficultés scolaires résultentde problèmes cognitifs oud’autres facteurs». Le Courrier (26.02)

L'UNICEF et l'AfriqueInvestirdans l'éducationLa majorité (88%) des 1,2milliard d’adolescents dumonde vivent dans les pays endéveloppement; investir dansleur éducation et leur forma -tion pourrait donc permettrede briser l’engrenage solide dela pauvreté et des inégalités,affirme le Fonds des NationsUnies pour l’enfance (UNICEF)dans son rapport La Situationdes enfants du monde 2011.A mesure que l’écart se creusetoujours plus entre les riches etles pauvres, les hommes et lesfemmes, les zones urbaines etles milieux ruraux, et que lesinégalités engendrent unegénération qui «n’a rien àperdre», s’intéresser davantageaux adolescents et aux jeunesest d’autant plus critique pourles pays d’Afrique.allAfrica.com (28.02)

L’école en Afghanistan

Les progrès accomplis ces neuf dernières années en Afgha-nistan sur le front de l’éducation des filles sont menacés parle désinvestissement du gouvernement afghan et des paysdonateurs. Deux millions quatre cent mille jeunes Afghanessont actuellement inscrites à l’école, alors qu’elles n’étaientque cinq mille en 2001. Or, «avec des donateurs de plus enplus focalisés sur la contre-insurrection plutôt que sur le dé-veloppement, et une sécurité qui se détériore dans de nom-breuses régions du pays, les progrès réalisés dans l’amélio-ration de l’éducation des filles risquent de disparaître».Quant aux filles qui parviennent à rester à l’école, elles re-çoivent une formation de mauvaise qualité en raison dumanque de qualification des enseignantes, du manqued’école pour filles et de leur faible équipement.Le Courrier (25.02)

Le vendredi 4 mars,le palmarès de l’édi-tion 2011 du concoursd’écriture «MauriceChappaz» organisé auCollège de l’Abbaye àSt-Maurice était con -nu. Alexandra Birrauxgagne le 1er prix de lacatégorie 1 et LudmillaDorsaz celui de la caté-gorie 2 (la catégorie des«grands»). Tout est or-ganisé simplement dansle cadre de ce concourspiloté par Pierre-FrançoisMettan, professeur defrançais, le but étant dedonner simplement uneoccasion d’écriture libre aux étu-diants, avec juste une consigne sousforme de thème. «Une heure dansun ascenseur», tel était le point dedépart de textes entre 3 et 10 pages.

Ce concours d’écriture en est à sa4e édition. La participation est unpeu en baisse, et les filles large-ment surreprésentées. Pour complé-ter le jury, composé d’enseignants,

36 Résonances - Avril 2011 )

cha que année un écri-vain est invité. Cette an-née, c’est Jérôme Mei-zoz qui a fait part deses commentaires ex-perts.

Ecrire pour êtrede bonne humeurAlexandra et Ludmil -la n’ont pas seule-ment en commun lefait d’avoir décrochéle 1er prix de ce con -cours. Elles parta-gent la passion de

la lecture et de l’écriturelibre, même si Ludmilla y consacremoins de temps, avec la prépara-tion de sa maturité. «Un délai et unsujet, ça me motive et ensuiteécrire me met de bonne humeur»,explique l’étudiante qui a participédepuis la 1re édition à ce concoursd’écriture et qui a gagné un prix àchacune de ses participations, cequi est d’autant plus réjouissantque le jury juge à l’aveugle. «Ceque je visais à travers cette partici-pation, c’était surtout de connaîtrela manière dont mes idées et monstyle seraient perçus», commenteAlexandra, qui aime écrire des his-toires depuis son enfance. Savoirqu’un écrivain lirait leur texteconstituait une motivation supplé-mentaire pour l’une et l’autre.Toutes deux ont apprécié les re-marques critiques, et pas seulementdes compliments, sur leur texte.

Concernant les prix attribués, ellestrouvent logique d’offrir des livreset des bons en librairie. Et Pierre-François Mettan veille à profiter decette occasion pour faire découvriraux étudiants des auteurs romands,

Prix Chappaz 2011: rencontre avec deux collégiennes primées

Prix Chappaz 2011: rencontre avec deux collégiennes primées

(C o n c o u r s

Nastassia«Lorsque Iégor Larsson prit l’ascenseur qui devait le faire lentement dégringo-ler jusqu’au pied de l’immeuble, il était loin de s’imaginer qu’il était sur lepoint de se faire prendre en otage par une obèse. Le ciel était mort depuis longtemps, et l’écrivain tenait dans ses bras sonénième cadavre. 183 pages d’un manuscrit inutile, 3456 phrases, murmures depoupées de papier, et 218’345’669 caractères, qui n’amuseraient bientôt plusque les rats analphabètes qui grouillaient dans les lourdes bennes dépressivesdu bout de la rue. 183 pages jetées pour toujours dans la moiteur d’un oublipuant, 16 personnages condamnés à reposer entre deux adverbes prétentieuxsans plus aucun espoir de marcher un jour dans des bouts de rêves. Tout unmonde, condamné par le simple sourire torve d’un éditeur. Iégor détournahonteusement les yeux de la première page du manuscrit, où le titre l’acca-blait de toute la force de ses majuscules. Il ne se faisait aucune illusion sur levéritable assassin. La faiblesse de sa plume avait taillé en pièces chacune despoupées qu’il avait voulu rendre vivante pour les autres.Il avait les mains pleines de sang bleu.»…Début du texte de Ludmilla Dorsaz, 5 A latin (1er prix catégorie 2 – 3e, 4e et 5e

années)

Ludmilla Dorsaz et Alexandra Birraux,

ont chacune décroché le premier prix de leur catégorie

lors de l’édition 2011 du Prix Chappaz.

dont évidemment Maurice Chap-paz, des classiques de la Biblio-thèque de la Pléiade ou des auteursrécemment primés. Pour cette an-née, il a notamment choisi Sonny,ouvrage de Philippe Testa primédans le cadre de l’édition 2010-2011du Prix littéraire Roman des Ro-mands. Comme Ludmilla et Alexan-dra ont des goûts éclectiques enmatière de lecture, elles ont étépleinement satisfaites des livres re-çus.

Pour Pierre-François Mettan, l’écri-ture scolaire, type dissertation etanalyse de texte, et l’écriture libres’inscrivent dans un même mouve-ment. Et de préciser: «Je ne vois pasde contradiction entre le travail decréation et le travail plus acadé-mique. A travers ce concours, j’ai-merais faire passer le messaged’une écriture formatrice et sourcede plaisir.» S’il estime que ce typed’écriture contribue à améliorer laplume des collégiens, les deux étu-diantes sont plus réservées sur lelien entre leur participation à ceconcours et des progrès en cours defrançais. Elles ne seraient pas défa-vorables à une place à l’écriturecréative dans le cursus de la matu-

rité, ce qui ne les empêche pas d’ap-précier le programme des cours,très varié à leurs yeux. Dans le cadrede son travail de maturité, Ludmillas’intéresse à deux manières d’écrire,ayant choisi de comparer les rap-ports de la filiation entre ceux évo-qués dans le journal de sa grand-mère et ceux décrits par YvetteZ’Graggen.

Afin de dynamiser la participationpour la 5e édition de ce concoursd’écriture, les deux étudiantes pen-sent que le choix du thème est

( Résonances - Avril 2011 37

L’ascenseur de verre«C’était une journée comme les autres qui commençait pour Isadora Morena.Elle se leva à six heures quarante-cinq, prit une douche rapide et enfila unjeans et un T-shirt rouge malgré la pluie qu’elle voyait tomber par la petite fe-nêtre de sa chambre. Elle rejoignit son père et son grand frère, Jullian, pourprendre son petit-déjeuner. Ils discutèrent de choses et d’autres en buvantleur café brûlant et en mordant à pleines dents dans leurs tartines beurrées.Après avoir embrassé son père, Isadora finit de se préparer rapidement, at-trapa son imperméable vert clair, son sac et ses baskets puis sortit de l’appar-tement à sept heures trente, comme à son habitude. Son père remplissait despapiers, enfermé dans son bureau, depuis déjà dix minutes et son frère l’avaitsans doute devancée à l’arrêt de bus.»…Début du texte d’Alexandra Birraux, 2 A latin (1er prix catégorie 1 – 1er, 2e et 3e

années)

Le regard de Jérôme Meizoz, écrivain membre du Jury«Dans l’ensemble, les textes étaient de bonne qualité, je m’attendais à deschoses très inégales. Apparemment, ceux qui ont participé au concours ont unplaisir à écrire et déjà une pratique. Ce qui m’a frappé, c’est que les plusjeunes élèves ont fait preuve de plus de liberté et d’originalité. Comme si,tout en étant moins matures, ils étaient plus libres à l’égard des modèles litté-raires. Les plus âgés avaient plus tendance à imiter des modèles classiques re-çus au collège, il me semble. J’ai apprécié que plusieurs élèves détournentcréativement la consigne d’écriture “Une heure dans un ascenseur“ pour évi-ter le récit de la panne. Cela leur a permis d’explorer ce lieu confiné avec ori-ginalité, souvent, et d’inventer des histoires plus riches que simplement racon-ter une panne d’ascenseur. Parfois, il y avait en germe un petit roman, avec undestin, plusieurs personnages, etc. Enfin, dernière remarque, quant au ton destextes. L’humour n’est jamais absent, ils ont une forme de dérision sur les his-toires qu’ils racontent. Mais derrière l’humour plusieurs textes se faisaientl’écho d’angoisses très actuelles, sur l’état du monde, la souffrance au travail,la solitude, les difficultés psychiques. Du rire, donc, souvent sarcastique ou iro-nique, mais sur un fond noir...»

Jérôme Meizoz, écrivain. Dernier ouvrage paru: «Fantômes», illustré par Zivo,Lausanne, En bas, 2010.

Palmarès concours d’écriture «Maurice Chappaz» 2011

Catégorie 1 (1re et 2e années)

1er prix: Alexandra Birraux, 2 A latin

2e prix:Camille Bressoud, 2 J italien

3e prix:Audrey Jordan, 2 C sciences

Catégorie 2 (3e, 4e et 5e années)

1er prix:Ludmilla Dorsaz, 5 A latin

2e prix:Aude Lovey, 4 H économie

3e prix ex aequo:Estelle Baur, 5 E arts-espagnol

3e prix ex aequo:Chloé Darbellay, 3 C sciences

important pour rassembler plus lar-gement. Un avis partagé par Pierre-François Mettan, ouvert aux sug-gestions des étudiants pour trou-ver une meilleure idée pour 2012.En outre, Alexandra suggère de pré-senter les choses de façon plus ré-créative encore et Ludmilla penseque la manière des enseignants deparler de l’existence de ce concoursaux étudiants est déterminante.

Pourquoi les enfantsn’aiment pas l’école!

Pourquoi les enfants n’aiment-ils pas l’école? Vaut-il mieuxenseigner des compétences oudes connaissances factuelles?Pourquoi les élèves sesouviennent-ils de tout cequ’ils regardent à la télévisionalors qu’ils oublient le cours de la veille? Pourquoi est-il sidifficile pour les élèves decomprendre les idéesabstraites? Le «rabâchage» envaut-il la peine? Commentamener les élèves à pensercomme de vrais scientifiques,mathématiciens ou historiens?Comment adapter les coursaux différents types d’élèves?Comment aider les élèves lesplus lents? C’est à cesquestions que répond DanielT. Willingham, neuroscien ti -fique qui consacre depuis 2000ses recherches à l’applicationde la psychologie cognitivedans l’enseignement primaireet secondaire. Ce spécialistes’intéresse également dans cetouvrage à l’entraînement del’enseignant pour mieuxenseigner.

Daniel T. Willingham.Pourquoi les enfants n’aimentpas l’école! La réponse d’unneuroscientifique. Paris: Lalibrairie des Ecoles, 2010.Traduction: Marie Antilogus.

L’agenda du lecteur curieux

Cet agenda est destiné auxjeunes lecteurs qui veulent seconstruire une culture littéraire,aiguiser leur sens de la critique etenrichir leur vocabulaire, en sedivertissant. Il contient no tam -ment des activités autour de lalecture et de l’écriture, des conseilsde lecture, des citations d’écrivains,des devinettes et des jeux.

Régine Barat (textes), Pef (illustrations). L’agenda du lecteurcurieux. Paris: La Martinière Jeunesse, 2011.

Enfants en difficulté d’apprentissage

L’ouvrage de Gavin Reid traitedes styles d’apprentissage et del’intégration. Comment lesenfants apprennent-ils? Commentconnaître et reconnaître les stylesd’apprentissage? Comment aiderles enfants présentant de ladyslexie, de la dyscalculie, unTDAH, des troubles de la coordi-n ation ou un trouble autistique, àapprendre plus efficacement? Quelrôle joue l’environnement dans l’apprentissage? Comment réussirl’intégration des élèves à besoins spécifiques dans une classeordinaire? Cet ouvrage présente d’une façon claire et structuréeles différents styles d’apprentissage et explique en quoi leurconnaissance et leur reconnaissance chez les enfants permet unenseignement plus adapté aux possibilités de chacun, dans uneclasse qui intègre tous les apprenants, qu’ils soient dits «normaux»ou qu’ils présentent des différences de quelque type que ce soit.L’auteur multiplie les exemples d’application des stylesd’apprentissage dans la classe, souligne leurs forces et leurslimites, et insiste tout particulièrement sur la différenciationpédagogique et l’autonomie d’apprentissage.

Gavin Reid. Enfants en difficultéd’apprentissage. Intégrationet styles d’apprentissage.Bruxelles: de boeck, 2011.Traduction et adaptationfrançaise par Armand Henrion.

YogaKids

YogaKids, ce n’est pas juste unrecueil de postures yogiquespour les 2-11 ans. C’est un

38 Résonances - Avril 2011 )

programme qui s’inspire de lathéorie des intelligencesmultiples du Dr Howard, enutilisant divers «éléments» -dont l’anatomie, la musique,les arts visuels, l’écologie et le langage - pour stimuler lesenfants et faciliter leurapprentissage. Les enfants qui pratiquent le yoga danscet esprit apprennent enmême temps lesmathématiques, la lecture, lessciences naturelles, entreautres choses.

Marsha Wenig. YogaKids.Favoriser le développementintégral de l’enfant par leYoga. Québec: Septembreéditeur, 2007.http://yogakids.com

Les JO des insectes

Les Jeux olympiques vontavoir lieu. Des jeux un peuspéciaux puisque cette fois lesinsectes vont affronter desathlètes… humains. Avez-vousdéjà imaginé qu’un humaingagnerait à tous les coupscontre une puce, une fourmiou un papillon. A vosmarques, prêts, lisez!

Eugène (auteur), TomTirabosco (illustrateur). LesJeux olympiques des insectes.Genève: La joie de lire, 2011(album dès 5 ans).

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

Après les Capacités transversales, laFormation générale et le domainedes Arts, découvrons dans cet articlele domaine des Langues (L) et celuidu Corps et Mouvement (CM).

Domaine «Langues»

Les langues et le PER: quoi de neuf?

Dans le PER, si une partie des viséesprioritaires concernant le domainelangues correspond à ce que pro-posaient déjà le GRAP et le Pro-gramme provisoire 2003 (CO):

Maîtriser la lecture et l’écriture etdévelopper la capacité de com-prendre et de s’exprimer à l’oralet à l’écrit en français;Découvrir les mécanismes de lalangue et de la communication.

La véritable nouveauté réside sansdoute dans les visées suivantes:

Développer des compétences decommunication opérationnelledans plusieurs langues;Construire des références cultu-relles et utiliser les Médias, l’Ima -ge et les Technologies de l’Infor-mation et de la Communication.

En effet, dès les premières lignes del’introduction de la partie du PERconsacrée aux Langues, une nou-velle vision s’impose: celle du fran-çais, non plus langue maternelle,mais langue de scolarisation, ce quicorrespond davantage à l’évolutionde notre population scolaire.

La volonté d’amener nos élèves audéveloppement de compétences decommunication dans au moins deux

langues étrangères inscrit le PERdans la lignée de la politique lin-guistique européenne. Les niveauxde compétence attendus sont d’ail-leurs formulés selon les standardsdu CECR (Cadre Européen Communde Référence). Sont associées àcette démarche la mise en valeurdes langues maternelles des élèvesainsi que la didactique intégrée deslangues. Cette dernière permet deconstruire sur les similitudes entreles langues et de faire profiter l’ap-prentissage des langues 2 et 3 desacquis effectués en langue de scola-risation et réciproquement. L’éveilet l’ouverture aux langues devraientpermettre aux élèves de réfléchirsur les langues de leur environne-ment dans un esprit d’enrichisse-ment mutuel et de découverte cul-turelle. Les réflexions et stratégiesmétalinguistiques devraient favori-ser les acquisitions langagières desélèves et développer leur espritanalytique.

Le domaine Langues du PER est cons -titué d’axes thématiques recoupantnon seulement la langue de scolari-sation, mais également les langues 2et 3. Cette décision met en évidencele fait que la compréhension del’écrit, la production de l’écrit, lacompréhension de l’oral, la produc-tion de l’oral, le fonctionnement dela langue, les approches interlin-guistiques, l’écriture et les instru-ments de communication sont despoints communs à toutes les lan -gues prises en compte à l’école. Onpeut aussi considérer que l’accès à lalittérature, réservée au français, soittransposable dans une moindre me-sure aux autres langues par l’inter-médiaire des albums jeunesse pluri-lingues. La langue de scolarisationdemeurant à ce niveau prioritaire.

( Résonances - Avril 2011 39

Pour le PER, l’enseignement des lan -gues s’élabore autour de la commu-nication. Présente partout de ma-nière verbale ou non verbale dès lepremier jour de vie, cette facultéhumaine qui est aussi une nécessitépermet aux élèves d’entretenir lamotivation nécessaire à affiner lesdifférents instruments, canaux oumoyens techniques mis à sa disposi-tion pour la pratiquer. Le PER pro-pose un certain nombre d’adapta-tions à l’évolution de notre société,notamment l’intégration des Mé-dias, de l’Image et des Technologiesde l’Information et de la Communi-cation à l’apprentissage des diffé-rentes langues. Cette option sou-ligne l’importance de pratiquer lacommunication à travers une situa-tion d’interaction exigeant la priseen compte d’un véritable destina-taire et des moyens à disposition ac-tuellement.

Les langues vivantes ont égalementle pouvoir de décentrer l’intérêtdes élèves en leur faisant découvrird’autres dimensions communica-tives, d’autres cultures et d’autresmanières d’appréhender le réel.

Le développement de compétencescommunicationnelles à travers plu-sieurs langues vise à rendre nosélèves mobiles dans la société mul-ticulturelle qu’est la nôtre.

Les didacticiens du domaine Langues

de la HEP-VS

Le PER: quels contenus?(2/3)

Le PER: quels contenus?(2/3)

Rendre les élèvesmobiles dans notresociété multiculturelle.

Domaine«Corps et Mouvement»

L’éducation physique et l’éduca-tion nutritionnelle englobent cetteentité; elles mettent en exergue unpoint commun: la santé. Cette der-nière représente de surcroît unedes thématiques de la formationgénérale.

Des visées prioritaires cadrent de fa-çon cohérente ces deux axes, mêmesi chacun se décline ensuite dans sesparticularités:

Connaître son corps et reconnaî-tre ses besoins physiologiques etnutritionnels;Préserver son capital santé par lechoix responsable d’activités spor-tives et d’expressions corporelles;Développer ses ressources phy-siques et motrices, ainsi que desmodes d’activités et d’expres-sions corporelles.

Ces propos tendent vers l’optimisa-tion des ressources de chacun en vi-sant le développement des capaci-tés physiques, cognitives, affectiveset sociales; de plus, ils instaurent unrapport responsable à leur proprecorps. Ils contribuent également àla diversification des apprentissagesmoteurs tout en veillant aux trans-ferts des savoir-faire. Ce domaineoffre finalement un lien privilégiéavec toutes les capacités transver-sales; des thèmes comme l’éduca-tion au fair-play, à la coopérationou au sens artistique en sont desexemples probants.

Du point de vue physiologique etnutritionnel, le domaine «Corps etMouvement» contribue enfin audéveloppement de la perceptionsensorielle, de la découverte des sa-veurs ainsi que de la perspective deresponsabiliser l’élève dans son fu-tur rôle de consommateur auto-nome et critique. L’éducation nutri-tionnelle apporte des connaissancesthéoriques en lien avec l’alimenta-

tion, sans omettre de les intégrerdans la composition de menus origi-naux.

Axes thématiques

Le domaine s’articule autour de sixaxes thématiques:

Condition physique et santé;Activités motrices et/ou d’expres-sion;Pratiques sportives;Jeux individuels et collectifs;Sens et besoins physiologiques;Equilibre alimentaire.

De manière factuelle, l’axe conditionphysique et santé se veut transver-sal; il apporte une image novatricedes concepts de l’éducation phy-sique. Les éléments de prévention,respect des autres et sécurité sontdéclinés de manière pointue; ils offi-cialisent des pratiques depuis long-temps réfléchies. L’enseignementdifférencié, qui tient compte de lamorphologie ou de la motivation dechacun, y trouve également sa place.

Conditions cadre: des perspectives à moduler

La mise en œuvre de ces conceptsdemande l’aménagement de nou-veaux espaces: équipements culi-naires, zones sportives extérieuresou cours de récréation. L’acquisitiondes compétences nécessaires à lapratique de la natation par exem-ple impliquera la possibilité de fré-quenter une installation adéquate.Ces divers espaces permettront éga-lement l’organisation de tournois,de spectacles ou de préparation derepas à l’école,…

L’éducation nutritionnelle fait sespremiers pas dans le cursus scolaireet ce, dès le premier cycle. Plusieursprojets actuellement en cours per-mettront de faciliter et d’intégrer

40 Résonances - Avril 2011 )

ces aspects dans les différents en-seignements disciplinaires prévus àla grille horaire.

L’éducation physique pionnière

L’éducation physique, dans un soucide qualité, propose déjà des fichesd’enseignement pour tous les de-grés des cycles I et II. Les objectifsvisés par ces documents permettentaux enseignants une bonne lectureet mise en pratique du PER. Des ta-bleaux en cours de rédaction per-mettront par la suite de vérifier laconcordance entre les finalités del’EP et les visées prioritaires du PER.

Pour les fiches 10-12 ans (2e partiedu cycle II / 7e-8e), les apprentissagesproposés et les attentes fondamen-tales du PER peuvent être vérifiés àl’aide de situations déjà construites.

Pour entrer dans cette mise en œu-vre, les animateurs sont à votre dis-position. Selon vos besoins, ils vousaccompagnent pour aménager aumieux ces contenus dans votre quo-tidien.

«L’important, n’est-ce pas d’y par-ticiper?»,… un PER sans résonancesur le terrain ressemblerait plutôt àun auto-goal! Au plaisir de prendrepart à ce futur challenge...

Les didacticiens «Education physique» de la HEP-VS

Spécificité VS: l’Economie familiale

L’économie familiale, discipline ducycle 3, est une des spécificités can-tonales rattachée à Corps et Mouve-ment (CM) par les 2 axes thémati -ques de l’éducation nutritionnelle:Sens et besoins physiologiques /Equilibre alimentaire.

Un 3e axe qui lui est propre, Con -sommation responsable, complète

Education physique etnutritionnelle: mettre enexergue la santé.

les visées prioritaires de CM, men-tionnées auparavant, par:

Agir en consommateur respon-sable et assurer la gestion d’unménage en respectant l’environ-nement, en connaissant ses be-soins physiologiques et nutri-tionnels et en préservant son ca-pital santé.

A la promotion de la santé, déve-loppée essentiellement par l’édu-cation nutritionnelle (CM35 etCM36), l’économie familiale pro-pose à l’élève de poser un regardcritique et d’engager sa responsa-bilité dans une perspective ci-toyenne et environnementale faceà son rôle de consommateur.

Dès lors, par des bases théoriqueset pratiques adaptées, son rapportà la nourriture ainsi qu’à la con -sommation est exploré dans unsouci de transversalité avec les 3thématiques de la Formation géné-rale (FG) que sont Santé et bien-être, Environnement et Complexitéet interdépendances, afin de:

Valoriser ses comportements po-sitifs pour préserver un environ-nement viable;Faire des liens entre ses choix etles conséquences qui en décou-lent de manière à pratiquer untransfert entre ses apprentis-sages et des situations de viequotidienne;Gérer son quotidien et son bien-être en prenant en compte sesbesoins et ceux des autres;Encourager des écogestes en fa-veur de la conservation durabledes ressources tout en compre-nant les enjeux économiques,écologiques et sociaux qui en ré-sultent (l’écogeste est une étapedans un processus et non unaboutissement);Favoriser la diversité culturelleen découvrant d’autres modesde vie, habitudes alimentaires etvestimentaires.

A ce processus d’apprentissage con -tribuent les 5 capacités transver-sales ainsi qu’un enseignement dif-férencié.

( Résonances - Avril 2011 41

Enfin le PER permettra de mettreun terme à cette période de stand-by où les enseignants naviguaiententre un ancien plan d’études etune adaptation aux réalités de lasociété et de l’école.

Pour ce faire, le souci actuel del’animation consiste à élaborer uncadre avec des précisions canto-nales aussi bien pour assurer unecohérence verticale et horizontalequ’une mise en œuvre des condi-tions cadres matérielles et organi-sationnelles.

Sacré défi!... que nous réaliseronspar la collaboration et l’investisse-ment de chacun.

Rachel Bircher MayAnimatrice EF

Amener l’élève à agir enconsommateurresponsable.

E n r a c c o u r c iMobilité et coopération en Europe

Programme Leonardo da Vinci

Le programme Leonardo da Vinci encourage la mobilité et la coopération en Europe. Les actions de mobilités’adressent à trois types de bénéficiaires – apprentis ouélèves en formation professionnelle initiale; personnessur le marché du travail; spécialistes de l’EFP – et offrentla possibilité d’effectuer des stages dans une institution àl’étranger. Ces mobilités s’inscrivent toujours dans lecadre d’un projet déposé par une institution. Lespartenariats et les TOI sont des projets de collaborationqui permettent de se pencher sur un thème commun àplusieurs pays ou de procéder au transfert d’uneinnovation du domaine de l’EFP. www.chstiftung.ch

Pédagogique interculturelle

Programme PierreDans une Europe en construction, qui assume etrevendique sa diversité culturelle, il est question deréfléchir à la transmission de valeurs claires aux jeunesgénérations. Pour cela, il est primordial d’insister sur lespoints communs entre toutes les cultures, sur les valeurs

qui nous rassemblent, et non pas sur les particularismesidentitaires ou le folklore, de chaque communautéculturelle. La culture ne se résume pas à un costume, un plat ou une musique traditionnels; la culture estemplie de valeurs, de représentations du monde et decodes comportementaux. Le Programme PIERRE proposeà des jeunes de 16 à 21 ans (environ) de participer à unemise en discussion et à une réflexion sur des thèmesciblés. www.pédagogie-interculturelle.ch

Résonances

Lesarchives en ligneLe site de l’Etatdu Valais a subiune importantemue. Du coup,Résonances ena profité pourremettre unpeu d’ordre dans ses fichiers archivés, tout en respectantle style tout en sobriété du site vs.ch.www.vs.ch/sft

Historique

Dès février 2004, le Groupe de Réfé-rence pour l’Enseignement du Fran-çais a été mandaté par laCIIP afin d’élaborerun «Plan d’ensembledes moyens d’ensei-gnement» en collabo-ration étroite avec lesresponsables canto-naux. Un inventaire desressources et moyensprésents sur le marchééditorial a été effectuéet une évaluation a per-mis de sélectionner pourle cycle 3 (Cycle d’orientation) deuxouvrages, soit le «Livre unique defrançais» et «L’Atelier du langage».Parallèlement aux réflexions et tra-vaux accompagnant la rédaction duPER, ils ont été adaptés aux spécifici-tés de la Suisse romande, en particu-lier au niveau terminologique. Il ap-partient maintenant aux cantons deplanifier les modalités d’introduc-tion et d’emploi de ces collections.

Présentation des manuels

«Livre unique de français»

La particularité de ce support estd’offrir des séquences (8 à 10 par an-née scolaire) consacrées à un genreou à une forme de texte présenté àtravers un ou plusieurs au-teurs. Des fiches outilsabordent le fonction-nement de la languedans la deuxième par-tie du manuel. Chaquefiche, de 3 à 6 pages, estconstituée d’une activitéd’observation, d’une le-çon, de quelques exer-cices ainsi que d’une pro-

position d’évaluation. En 9e, les no-tions grammaticales sont abordéesde manière synthétique et leur ap-proche demande des qualités d’abs-

traction parfois assez exi-geantes; ce grief ne peutêtre fait à l’ouvrage de 10e.

La variété et la richessedes textes ainsi qu’une ar-ticulation cohérente desséquences en font l’ou-vrage officiel à l’inten-tion des élèves des ni-veaux I et II.

«L’atelier du langage»

Chaque chapitre débutepar une activité prépara-toire fondée sur un texted’auteur. Après une leçon,des exercices permettentd’atteindre les objectifs etde consolider les apprentis-sages. En fin de chapitre, un atelierde lecture/écriture mobilise les no-tions dans un travail de production.Un développement oral est aussisuggéré.

Le travail en séquences y est beau-coup plus difficile à appliquer, lestextes sont moins riches et les exer-cices sont avant tout orientés versles outils de la langue. Le nombre dechapitres (environ 40 par année sco-

laire) et leur structure sté-réotypée peut lasser lesélèves en raison de la pré-visibilité des contenus.

Plus-value

Ces deux moyens amè-nent de réelles plus-va-lues. D’abord, ils se con -forment au PER et sont

42 Résonances - Avril 2011 )

cohérents du point de vue termino-logique. La richesse des textes, lesactivités variées, en quantité suffi-sante, la mobilisation des connais-sances lors des expressions écritesoffrent de bonnes conditions à lapratique du travail en séquencestout en poursuivant des objectifsformulés avec précision.

La complémentarité des deux ma-nuels ne nécessite pas l’édition desupports d’appoint et c’est pour

cette raison que le DECSa décidé que le «Livreunique de Français»serait l’ouvrage officielpour tous les élèves etque «L’atelier du lan-gage» serait utilisécomme moyen com-plémentaire, particu-lièrement à l’inten-tion des élèves du ni-veau II. Ainsi, en cas

de transfert, l’élève n’aura pas à ap-privoiser un nouvel ouvrage aux ap-proches didactiques différentes etaux terminologies parfois diver-gentes. La coordination entre les ni-veaux est donc assurée.

Français au CO: nouveaux moyens d’enseignement

Français au CO: nouveaux moyens d’enseignement

Communication à l’intention des enseignantsdu cycle d’orientationDans la perspective des séancesd’information spécifique PER -Français d’avril et de mai, unexemplaire du «Livre unique» etde «L’atelier du langage», 9e et10e, ainsi que les méthodologies,8 ouvrages au total, sont à com-mander préalablement au dépôtdes ouvrages scolaires, via les di-rections des cycles d’orientation.

Des suggestionspédagogiques se-ront à dispositionsur le site Inter-net de la HEP etune déclinaison«valaisanne» duPER – L1 préci-sera les attentespar niveau.

ConclusionLe travail effectué ces dernières an-nées par l’animation de français,soit au niveau de l’implémentationdu travail en séquences, soit lorsde la mise en application du pro-gramme provisoire de 2003, per-met d’appréhender sereinementles innovations induites par le PERet les nouveaux moyens d’ensei-gnement.

Pierre AntilleCollaborateur scientifique, SE

( Résonances - Avril 2011 43

Tous dans le même bainUne brochure didactique et drôle remise aux élèves de la 2e année du CO

«Tous dans le même bain» a pour but de sensibiliser les jeunes aux enjeux ac-tuels et futurs liés à la protection et à la gestion de l’eau. Les thèmes abordésvont des caractéristiques extraordinaires de l’eau aux risques de pollutionqu’elle court, notamment les pollutions persistantes et les pollutions nou-velles liées à notre mode de vie et à nos habitudes de consommation. Afin detoucher plus particulièrement un public jeune, les thèmes anciens, comme lesphosphates, ne sont pas traités au profit de sujets plus actuels. Il a semblé op-portun de choisir des problématiques se rapportant à des enjeux prisés par lesadolescents d’aujourd’hui comme l’enneigement artificiel, ou à des actes plusquotidiens comme la consommation de viande dont la production nécessiteplusieurs milliers de litres d’eau.

Distribution dans les écoles Les départements genevois, valaisan et vaudoischargés de l’instruction publique ont relevé l’inté-rêt pédagogique de l’ouvrage et assureront sa dis-tribution aux élèves de 2e année du CO. Une dé-marche semblable sera effectuée pour des établis-sements scolaires de France voisine. De plus amples renseignements sont disponiblessur le site Internet: http://www.asleman.org.

PUB

44 Résonances - Avril 2011 )

E n r a c c o u r c i

Les dossiersLes dossiers ««Lire et être curieux, c’est la mêmechose.»

Pascal Quignard

La ci

tatio

ndu

moi

s

Exercices en ligne

Sous forme de didapagesEric Berthousoz, enseignant à l’école de Conthey,Valais, propose un ensemble d’exercices en lignedestinés aux élèves de l’école primaire. Présentéssous forme de livres didapages, les exercices sont enrapport avec les objectifs du plan d’étude en français,mathématiques et allemand.www.zwookedu.ch/conthey/zwook/livresdexercices

Commission des jeunes du Valais

Un nouveau siteUn site plein d’infos… pour les jeunes qui ont unprojet en tête et qui ont besoin d’un coup de poucepour le réaliser et pour les responsables de communequi veulentsoutenir etpromouvoir lesactivitésjeunesseextrascolaires!www.j4u.ch

Expo à l’Alimentarium Vevey

Tout un platAvec sa nouvelle exposition, Tout un plat! Cuisiner-manger-communiquer, l’Alimentarium invite àdécortiquer les messages verbaux, sociaux ou religieuxqui pimentent un pique-nique, un souper de boîte ouun repas de Noël. Le repas, vecteur de saveurs etd’émotions, réceptacle des valeurs familiales commedes rituels de classe, forme le plat de résistance detoutes cultures humaines. www.alimentarium.ch

Addiction Info Suisse

Nouvel outil éducatif en ligne L’alcool, qu’est-ce que c’est au juste et quels sont seseffets sur le corps? Addiction Info Suisse a créé unsite Internet destiné aux élèves de l’école secondairequi répond à ces questions d’une manière adaptée àun public jeune. Conçu en premier lieu pourl’utilisation dans un cadre scolaire, il s’adressenéanmoins aussi à d’autres personnes susceptiblesd’être intéressées. www.addiction-info.ch

2006

/200

720

07/2

008

2008

/200

920

09/2

010

2010

/201

1

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalitéN° 9 juin Briser les idées reçues sur l’école

N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)N° 7 avril Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (2/2)N° 8 mai L’humour à l’écoleN° 9 juin Entraide... entre pairs

N° 1 septembre Infos 2010-2011N° 2 octobre Quantité et/ou qualitéN° 3 novembre Sciences, techniques, technologiesN° 4 décembre Eveil / réveil de la curiositéN° 5 février Comprendre le monde environnantN° 6 mars Dyslexie, dysorthographie...

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionMarie-Josée Reuse, Ass. parentsMaude Barras, AVECOFlorian Chappot, AVEPJean-François Dorsaz, CDTEADaphnée Constantin Raposo, SPValStéphane Vaucher, AVPESZoe Moody, HEP-VS

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

LA GROTTE AUX FÉESST-MAURICE VALAISCHASSE AUX TRÉSORS POUR LES ENFANTS

Découvrez les 5 Fées cachées dans la Grotte et gagnez un week-end à Europapark pour 4personnes, un vol en parapente, des entrées auxbains thermaux et plein de cartes journalièrespour des sites touristiques de la région. Plus de 100 prix à gagner d'une valeur de 3000.-

● Parcours didactique● Lac-cascade de 77 m● Plus de 1000 m dans le rocher● Visite guidée de la grotte avec sa légende● Place de jeux et place de pique-nique

OUVERT TOUS LES JOURSTél. 024 485 10 45 – Mobile 076 345 10 45 [email protected] - www.grotteauxfees.ch