26

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Appuis pédagogiques

Citation preview

Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

.. '. . . .. . : ... . . . .' . • 1 : •

',' : ~ , . ,

~ .. - "'., .- . . -. .. . '. . . . . . . . .

UNE TECHNOLOGIE

DE POINTE A VOTRE SERVICE

. .

Grâce au développement technologique extraordinaire,

vos imprimés vont bénéficier de montages audacieux, de trucages qui intriguent, de couleurs plus vraies, de corrections qu'on ne peut déceler, Votre imprimeur conseil produira pour vous

les documents

.... ... ' .. ~ . '.. -. ,' .•. · '. ..: .... ~ :. :~~~~fJ~~fi1l.Jflt~lfJ •• :.J ... ~: .... t.:- _.:_r

' .. : ..... ' .. ,' . ' .... : ' .. 1 ••••• '. ' ••••• ;". III ••

: : ~ :.: ! ,-.. : ~: : : ! : : ! ; ::~

. . . .

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Le livre d'école d'Apple.

Le PowerBook - qui exerce une

extraordinaire fascination sur les

élèves - offre de toutes nouvelles

perspectives pour optimiser l'assi­

milation des cours. C'est un livre

avec lequel ils peuvent travailler

n'importe où, n'importe quand.

Rien d'étonnant si un nombre

sans cesse croissant d'élèves ne

jurent que par le PowerBook

d'Apple, le livre le plus

branché, le plus stimu­

lant et le plus

excitant qui soit.

Représentant général pour la

Suisse et le Liechtenstein:

Industrade SA

Apple Computer Division

Hertistrasse 31, 8304 Wallisellen

téléphone 01/832 81 Il ou

chemin du Bief, 1110 Morges,

téléphone 021/802 16 76.

Apple Computer

É D l T o R l A L PAR PAUL VETI'ER

Foin de fausse pudeur!

L'école valaisanne possède de nombreuses riches- vrai que le petit «canard» paraît boiteux et ne ses. Dans ses classes, chaque jour, les ensei- ressemble en rien au Nouveau Quotidien. Quant gnants déploient des trésors d'ingéniosité, de aux acteurs, ils n'égalent ni Brialy, ni Adjani. Et créativité, de patience, de travaiL .. L'image de nous n'aimons pas les pages marquées de rouge. marque de la profes- ....------------- Devant tant d'imper-sion y est soignée, lus- fection, notre grogne trée, ripolinée. Mal- nous interdit toute pu-heureusement, tous ces blicité. bijoux restent fréquem-ment dans leur écrin. Cette modestie - à tra-Par vraie ou fausse vers laquelle pointe modestie. Notre école peut-être un soupçon ressemble trop souvent d'orgueil - nous coûte à cette dame qui n'ose souvent très cher. L'en-porter ses bijoux par seignant en vacances crainte de dévoiler ain- est un personnage pu-si l'état de son compte blic, mais il reste mé-en banque. connu lorsqu'il œuvre

entre les quatre murs Il est grand temps que de l'école. Inversons la nous, enseignants de tendance. Montrons-toutes catégories, fas- nous à l'ouvrage! Nous sions connaître notre possédons en Réso-beau métier. Com- nances un outil de ment? En parlant de ce choix. La revue doit que nous organisons parler de nous, de dans nos classes, à côté notre travail. De la des activités requises théorie, dans des dos-par les programmes of- siers pédagogiques; ficiels. Ici on interprète mais aussi de la pra-une pièce de théâtre, là tique, en relatant les on présente une expo- petites et grandes acti-sition tandis qu'à côté, les élèves éditent un jour- vités qui animent nos classes. Pour ce faire, la ré­nal. Ces activités qui demandent aux différents daction a besoin de votre collaboration. En ces partenaires de l'école - enseignants, élèves et pa- temps de disette, la qualité de notre travail rents - une somme incalculable de travail et constitue notre atout le plus sûr. Jouons-le sans d'enthousiasme, nous n'osons pas en parler. Il est fausse pudeur!

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

s o M M A l R E

CE MOIS-CI

EDITORIAL

- 1-

Foin de fausse pudeur, Paul Vetter .. " .... " .... , .. " .. " .... "", .. " .. , .. , .. ,1

DOSSIER

- 3-

L'école et la correction des inégalités,

T

Quelques conditions pour la réussite des appuis, Dayer, Cattin, Roux, Salamin .... .. .... 19

La formation en pédagogie curative scolaire à l'Université de Fribourg, Jean-Paul Moulin .... .. .. .. ............ .. ...... ,21

De l'inutilité de l'appui, Philippe Theytaz", .. .. , ...... , ............ , .. ",24

ECHOS

- 25 -

Les rakus de Danielle Salamin .. , ...... ,25

Littera découverte .. ", .. " .... " .. " .. , , .. ', .. , , .. ,25

Serge Sierro .... , ............ ...... .............. , .. , .. 3 Initiation à l'Europe ...... .. ...................... ,27

L'enfant au centre du débat, Of!i~e ~e,l'enseignement speCialIse" """ """"" """ "" """" """" "" 6

Un pas vers la pédagogie différenciée, Jean-Pierre Cretton", .. , .. " .. " .. , .. " .. , .. ,10

Appui: une opinion en mutation Pierre-Marie Gabioud .. " .. .... , .. "", .. ",,12

Progrès scolaires plus importants, Gérard Bless ...... .. .. .. .. .... .. .... ........ , ...... .14

Des maths à la confiance, Paul Vetter , .. ,,, .. .... , .... ........ , .. ,, ...... , .. , .. ,16

Propos de couloirs, Paul Vetter .. .. " .................... .. .... .. .. , .. .... 18

Les Cabotins proposent .................. " .... ,,28

La valse du hasard .. .. .... " .... .... .... " .... .. .. ,28

Assez de temps libre, .. ............ " .... " ...... 29

INFORMATIONS OFFICIELLES

- 30 -

Plan de scolarité, Serge Sierro .. " .... ", .. ", .. ,,, .. ,,, .. , .. ,,,,,, .... 30

Cours de perfectionnement, DIP .. ", .. , .. ", .. "", .. " .... " .. " .. , .. ", .. , .... ", .. ",32

Examens d'admission à l'ENVR Serge Sierro ...... .. " .... , ...... .. .. .. .............. 37

Nouvelles de l'ORDP Jean-Pierre Salamin .............. .. " .. ...... 39

Concours de mathématique, Yvan Michlig .............. .. , .. , .... .... " .... ...... 40

Tournois et cours, A VMEP """ .. , .. , .. ", .. , .. ", .. , .. , .. " .. , .. ", .. , .. ,.43

La pollution atmosphérique, INFO-ENVIRONNEMENT" """" """,44

Pouta-Fontana, marais de plaine, Musée cantonal d'histoire naturelle ........ .. "" .... .. .. ...... .45

Documentation-Valais, Bibliothèque cantonale " .. .. .. ...... .. .... .45

INFORMATIONS GENERALES

- 46 -

Concours BD 93, Festival international de la BD ...... .46

Histoire de l'art, Ecole des Buissonnets .. .... .. .... .. .. .... ,..47

Musées à votre service, Eric Berthod ...... .. " .. " ........ " ............ .. .. 47

Sion: agenda culturel Musées cantonaux .............. .. .. .. .......... 48

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

L'école et la correction des inégalités

Il

Le présent numéro de la revue «Réso­nances» consacre une partie de ses colonnes à l'appui pédagogique inté­gré, Le thème mérite attention car cette mesure particulière instaurée depuis peu doit atteindre les objectifs assignés, Je n'entrerai pas ici dans le vif du sujet laissant à ceux qui en ont la compétence le soin d'en disserter, Mon propos se veut être plutôt une réflexion générale sur laquelle se

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

fonde la philosophie de la correction des inégalités,

A travers les âges et le temps, l'école s'est appliquée à remplir une mission qui n'a pas varié, celle qui consiste à former les jeunes en vue de leur propre épanouissement et pour une insertion réussie dans la société, Les méthodes, les formes d'enseignement ont par contre changé, suivant les

progrès de la pédagogie, les décou­vertes en psychologie et les exigences mouvantes des époques et des menta­lités,

C'est ainsi que l'on a vu se succéder et parfois s'imbriquer l'école dite des performances et de la compétitivité, l'école de la solidarité, de la différen­ciation, l'école de la réussite et de l'égalité des chances,

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

L'école enfantine joue un rôle capital

Il importe cependant de se méfier des slogans quand ils nous empêchent de voir la réalité et de nous y conformer. La vérité consiste à dire que les hommes sont différents et qu'il faut tenir compte de cette donnée fonda­mentale pour en atténuer ou pour en corriger les effets.

Les hommes sont différents parce que la nature a voulu qu'il en soit ainsi. Une société formée d'individus possé­dant tous les mêmes qualités, ou les mêmes défauts, les mêmes aptitudes et les mêmes potentialités ne saurait se concevoir si l'on veut bien ad­mettre que la notion de différence doit inclure celle de complémentarité.

Les hommes sont différents dès leur naissance. Issus de mêmes parents, élevés dans des conditions analogues, les enfants d'une même famille se distinguent raPidement les uns des autres, non seulement par les traits de leur visage mais également par tous les éléments complexes qui com­posent leur personnalité.

Les hommes sont différents à cause de la génétique dont la science, mal­gré ses progrès récents, n'a pas percé tous les secrets. Ils le sont pour des raisons multiples dues au milieu social, économique, humain, dans lequel ils ont accompli leurs premiers pas et les suivants, et qui conditionne leur existence.

Face à cette situation qu'elle ne sau­rait occulter, l'école est appelée à jouer un rôle très précis. Sans délais­ser les éléments les plus doués sous prétexte que la réussite leur est assu­rée, il lui incombe de corriger les inégalités afin d'amener tous les élèves à un niveau satisfaisant de connaissance et de formation. La tâche revient aux pouvoirs publics et aux enseignants. Les premiers ont l'obligation de mettre en place des structures et des aménagements conçus dans cette perspective. Quant aux seconds, il leur appartient d'agir avec efficacité dans le sens désiré et d'utiliser au mieux à cet effet les moyens dont ils disposent.

Durant ces dernières décennies sur­tout, notre canton s'est efforcé de mettre en place les conditions qui fa­vorisent la correction des inégalités.

Créée officiellement dès 1962, l'école enfantine joue au premier stade de la scolarité ce rôle capital. Elle associe les éléments défavorisés à la commu­nauté des autres. Par les activités lu­diques éducatives qui s'y dévelop­pent, elle offre aux plus démunis les chances d'un rattrapage rapide. Sup­primez les classes enfantines, vous accentuerez les inégalités. Si le souci d'équité vous hante tout de même, vous devrez par la suite multiplier en compensation les mesures d'appui, de récupération. Mieux vaut donc préve­nir que guérir.

En amont, les crèches, les jardins d'enfants assument encore plus tôt cette fonction de rééquilibrage qui mériterait chez nous plus ample considération.

On a largement débattu, ces derniers temps, des effectifs des élèves dans

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

le~ classes ~e la ~colarité préobliga­tOIre et obhgatOIre. Les difficultés économiques du moment nous appel­~ent, certes, au réalisme, posent et Imposent des seuils en-dessous des­quels on ne saurait descendre. Il n'en demeu~'e pas. moins que la pratique de la pedagOgie compensatoire de na­ture à rendre possible une attention très grande à l'égard de ceux qui en ont le plus besoin, ne saurait se conceVOIr avec des contingents d'élèves très élevés.

On le voit donc par ce qui vient d'être dit, l'école, dans son essence dans son organisation première doit' être à même de corriger les inégalités, de permettre quand c'est nécessaire l'in­d.ividualisation, de favoriser l'intégI'a­tI.on des éléments disparates et mar­gInaux. Il faut lui en donner les moyens, dès l'origine, à la base.

Le reste dont nous allons traiter maintenant, ce sont des adjuvants des palliatifs, dont l'importance et l~ nécessité apparaissent à l'évidence n:ais qu'il faut classer dans la catégo~ l'le des moyens. supplétifs, agissant gU,an~ l~s premIers et principaux ont ete negh~es, -: ce qu'à Dieu ne plaise - quand Ils n ont pas produit ou ne sont pas à même de produire la tota­lité des effets escomptés.

C'est dans cette famille de mesures q~'il y. a ~ieu de citer l'appui pédago­gique mtegI'é, le soutien pédagogique l~s classes d'observation, d'adapta~ h.on~ celles qui accueillent les enfants v~ctImes de g~'a.ves infirmités phy­SIques, caractenelles, psychiques et psychomotrices.

L'action des médiateurs dans les écoles secondaires et professionnelles proc~de ~'un .même principe et obéit à d~s ImperatIfs analogues. Les titu­laIres .de ces classes, dit-on, doivent r~mphr au premier chef cette fonc­hon et cela est normal. Désigner qu~l~u'un, fOl~m~!' quelqu'un qui soit speCIalement a 1 ecoute des jeunes en diffic~lté, qui dispose du temps né­cessaIre pour les entendre, les com­pI:endre et les aider, c'est aller plus lom, c'est réaliser, à ces niveaux de la scolarité, d'u~e ma~ière appropr'iée, le postulat qm consIste à corriger les inégalités.

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

?n pO,ul'l'~it poursuivre l'éloquente enumeratlOn de ce qui s'est réalisé d~ns c~ domaine, l'appeler l'activité dep~oyee par le Service médico-péda­gogIque, par les services sociaux qui ~e penchent sur l'enfance et sur la Jeunesse défavorisée. Partout on dé­cèle cette volonté d'aider le faible d'atténuer les différences et les désa~ v~ntages dont il est le plus souvent l'mnocente victime. Une société qui axe ses efforts dans cette direc­tion a choisi la bonne voie, qui correspond aux idéaux les plus nobles et les plus élevés; elle ré. pond également à un réel souci économique à long terme.

En terminant, j'invite le lecteur à prendre connaissance des articles qui

suivent. Puissent-ils l'aider dans son enga~em~nt, le fortifier dans sa dé­termm.a~lOn à corriger les inégalités dont patlssent encore trop fortement bon nombre de nos élèves.

La qualité d'un système scolaire se mesure sans doute à sa capacité de former des éléments de pointe, né ces­s~~res au fonc~~o~nement et aux pro­gl es .de la SOCIete. Elle se manifeste aUSSI et surtout à son aptitude à pr.endre en charge les plus faibles afIn de leur donner à eux aussi les P?ss~b,ilités de pleine accession à la dIgnite humaine.

Le chef du Département de l'instruction publique

Serge Sierro

«L'école doit être à même de corriger les inégalités»

1

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Appui pédagogique

L'enfant au centre du débat

Chaque année, les classes valaisannes enregistrent des pourcentages de réussite intéressants. Mais qu'advient-il des enfants qui rencontrent de réelles difficultés? Autrefois, certains de ces élèves étaient placés dans des classes spéciales. Mais beaucoup d'entre elles ont dû fermer leurs portes faute d'effectifs. Ces élèves fréquentent maintenant des classes ordinaires. L'appui péda­gogique a été mis en place pour les aider. Il se définit comme l'un des services à disposition des élèves en difficulté. Il concerne non seulement l'enfant, mais également l'école.

L'appui pédagogique, structure de formation souple et adaptée aux par­ticularités géographiques de notre canton, vise, chaque fois que c'est possible, le maintien des jeunes dans leur milieu naturel.

Les objectifs poursuivis par l'appui pédagogique reposent sur les thèses du développement de l'enfant qui pré­conisent la diversité et la multiplica­tion des interactions socio-cognitives.

La finalité de l'appui pédagogique, comme celle de toute mesure de l'en­seignement spécialisé, est l'insertion sociale et professionnelle des jeunes.

Ecole sur mesure L'appui pédagogique a, par consé­quent, pour objectif général d'intro­duire dans la classe ordinaire une pé­dagogie permettant de répondre aux besoins de tous les élèves, de dévelop­per une école «sur mesure», tenant compte des différences de chacun.

L'objectif de l'appui pédagogique se définit par urie aide aux enfants ayant des besoins particuliers (en­fants temporairement en difficulté, enfants à problèmes, enfants ayant un handicap, enfants «pseudo-

débiles» ... ,) en leur donnant les outils mentaux nécessaires à l'acquisition du programme de base.

Avant d'établir des stratégies d'appui de branches (français, mathéma­tiques ... ), il faut donc aider l'enfant à s'épanouir en classe, par conséquent: rechercher les causes du blocage, changer les relations que l'enfant en­tretient avec les matières scolaires sources d'échec, multiplier les chemi­nements à l'appropriation du savoir; tout cela implique au préalable une prise en charge de l'enfant dans sa globalité.

Pour tenter d'atteindre les objectifs précités, la démarche vise à la fois le développement de l'individu dans sa globalité et le pouvoir d'assimiler un certain nombre de connaissances de base. D'où une entreprise bâtie sur deux pôles essentiels: l'appui global qui vise le développement harmo­nieux de l'enfant et l'appui spécifique dont l'acquisition des notions du pro­gramme de base constitue l'objectif.

Bloqué dans l'escalier Le développement d'un individu s'ef­fectue comme une montée d'escalier, d'une marche à l'autre. Il arrive par-

fois que la marche soit trop haute et que l'enfant s'arrête faute de pouvoir continuer. Il est alors «bloqué», dit­on. Il n'a plus de motivation: "A quoi bon,je n'y arrive quand même pas !».

L'appui consiste à cerner les causes du blocage, à en déterminer la nature par la création d'un «espace» où l'en­fant, ne se retrouvant pas dans les conditions qui l'ont mis en situation d'échec, se découvre petit à petit, prend connaissance de ses aptitudes comme de ses lacunes, s'exprime plus librement et se libère souvent d'un bon nombre d'entraves. On s'aperçoit alors que les problèmes ne sont pas dans l'enfant, mais dans les relations des personnes qui s'occupent de lui ou qui se trouvent dans son environ­nement immédiat. L'essentiel se joue dOlfC sur le plan de l'attitude des en­seignants, des parents et des enfants face aux différences individuelles. En jouant sur un registre différent de ce­lui de la classe ordinaire, l'appui pré­conise en priorité des activités visant le développement de la personne, l'ac­quisition d'une méthode de travail et la prise de conscience des potentiali­tés individuelles.

Cette démarche vise avant tout la constitution de savoir-faire utiles: se mieux connaître - mieux voir - mieux

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

écouter - mieux contrôler - être plus actif - mobiliser rapidement ses sens et son esprit (concentration et atten­tion) - développer une meilleure auto­nomie - conduire à une certaine objec­tivité de soi ou des autres. Il ne s'agit pas d'une méthode non-directive: l'élève n'est pas livré à lui-même mais guidé pour être recentré sur u~ but dont il se serait écarté.

Chacun son chemin De global, l'appui devient plus spéci­fique lorsque, sans jamais s'écarter de l'objectif de développer l'individu dans sa totalité, on a repéré un cer­tain nombre de lacunes à travers dif­férents apprentissages. On amorce alors un cheminement individualisé pour que l'enfant puisse s'approprier tel savoir en particulier. L'ensemble de la démarche implique au préalable d'admettre l'hypothèse que des en­fants différents puissent par des voies diverses profiter de la formation de base; ce qu'un enfant peut ap­prendre presque tous les enfants le peuvent si on les met dans des condi­tions d'enseignement et d'apprentis­sage favorables. Cette pédagogie exi­ge une grande disponibilité, des effec­tifs réduits et du matériel didactique approprié.

La démarche est centrée sur l'enfant mais aussi sur le maître titulaire et les parents. Le premier bénéficie d'un enseignement spécialisé sur la base d'un programme individualisé. Les seconds reçoivent conseils et soutien du maître d'appui.

La prise en charge directe des en­fants en difficulté peut ainsi être complétée par des tâches visant es­sentiellement la prévention, la coor­dination des actions menées par plu­sieurs services (Office de l'enseigne­ment spécialisé, Service médico-péda­gogique, Service social, médecin, logo­pédiste, psychothérapeute) et la colla­boration de deux enseignants qui per­met de poser un meilleur diagnostic.

Une réussite Dans la lutte contre l'échec scolaire l'appui pédagogique est un moye~

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

L'appui exige du matériel didactique approprié

dynamique à disposition de l'école pour promouvoir une pédagogie qui ne soit pas indifférente aux différences existant entre les élèves.

Différencier, sans rejeter, c'est éviter la catégorisation «élève-doué» / «élève-faible» et la marginalisation qui lui est associée; c'est répondre aux besoins de tous les élèves, en se gardant de pratiquer une pédagogie «bonne conscience» pour les «malme­nés» du système scolaire.

Dans l'analyse des premiers résultats d'application de l'appui pédagogique en Valais, nous pouvons globalement établir un constat de réussite.

Les observations faites par les ensei­gnants relatives à l'attitude des élèves en classe démontrent à quel point il est important d'aider, en prio­rité, l'enfant à s'épanouir dans sa classe.

Ne faut-il pas alors mobiliser toutes les ressources pour lutter contre l'in­adaptation de l'école à la popula­tion qui lui est confiée? L'appui péda­gogique, sous des formes diverses, de­viendrait prioritairement un appui au maître afin que sa pédagogie soit aménagée de façon à pouvoir prendre en compte les différences de chacun des élèves. Il y aurait lieu alors de s'interroger sur quelques problèmes dont la résolution est étroitement liée

à l'existence d'une pédagogie de la différenciation. Nous pensons notam­ment aux aspects suivants:

- le cloisonnement des disciplines ainsi que l'ampleur et la rigidité des programmes;

- l'importance excessive accordée à l'inculcation et à la répétition, au détriment de la construction per­sonnelle des notions;

la priorité accordée à l'accumula­tion des connaissances par rapport au développement global de l'indi­vidu;

- la possibilité d'un enseignement individuel intégré dans un ensei­gnement collectif;

- l'importance de l'appui parental dans la réussite scolaire;

- la nature, le rôle et le statut de l'évaluation.

Dans cette optique, nous proposons de remettre la pédagogie au pre­mier plan, d'analyser la démarche par rapport aux finalités sociales et de considérer la recherche d'une meilleure adaptation de l'école à l'enfant comme un processus en continuelle activité. L'appui péda­gogique constitue un des moyens d'at­teindre cet objectif.

Office de l'enseignement spécialisé

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Le fonctionnement de l'appui

L'appui se déroule à l'intérieur de la classe ordinaire et/ou dans un local comportant un matériel adéquat. Les élèves y sont accueillis par groupes de deux ou trois ou individuellement, pour des durées de vingt à quarante . minutes, à raison d'une à trois fois par semaine. En plus des évaluations

régulières, un bilan à la fin de chaque trimestre permet de mieux adapter l'appui et de décider de la poursuite ou non de l'aide spécifique à tel ou tel enfant. Le nombre de classes à prendre en charge par enseignant d'appui dé­pend de différents facteurs:

- nombre d'élèves en difficultés,

- types de difficultés,

- durée de la prise en charge,

- distances à parcourir pour le maître d'appui itinérant.

Sauf cas particuliers et dans la mesu­re du possible, l'attribution des élèves à un maître d'appui doit se faire de sorte que les élèves soient suivis par le même maître d'appui durant un cycle de formation.

Activités centrées sur l'enfant

En classe

- l'observation de l'élève et de l'in­fluence de l'entourage; observa­tion liée à un appui en relation avec le diagnostic afin d'établir la base pour élaborer un programme spécifique;

- l'intervention par des mesures adaptées selon la situation socio­affective et cognitive de l'enfant;

- l'évaluation des résultats des me­sures prises, afin de permettre une régulation et une remédiation continues.

Remarque: L'appui peut être réalisé non seulement par le maître d'appui mais aussi par le titulaire.

Dans le local d'appui

- appui intensif pour débloquer une situation rendant la progression scolaire difficile: troubles dans les aptitudes de base, dans le com­portement ... ;

- entraînements didactiques pour combler un retard provoqué par

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

une maladie prolongée, des diffi­cultés familiales ou scolaires;

- aide pour le développement des aptitudes et des attitudes qui per­mettront à l'élève de tirer le meilleur profit des activités conduites en classe.

Activités centrées sur les personnes

qui s'occupent de l'enfant

1. Contact avec les personnes gravi­tant autour de l'enfant.

2. Colloques avec les maîtres.

3. Collaboration avec les parents, les enseignants, le personnel du Ser­vice médico-pédagogique ... ; re­cherche en commun des causes des difficultés scolaires et des so­lutions de remédiation, coordina­tion des actions.

OES

Conséquences de l'appui pédagogique

Ne prétendant pas être la panacée des problèmes de l'échec scolaire, l'appui pédagogique ne doit ni être considéré comme une punition, ni comme un lieu où les élèves viennent rattraper le travail qui n'a pas été fait en classe. L'appui pédagogique est une mesure qui responsabilise tous les secteurs de la démarche: l'en­fant, les parents, l'enseignant d'ap­pui, et l'enseignant titulaire qui de­meure responsable de tous les élèves de sa classe. Comme toute mesure spéciale, l'ap­pui pédagogique recèle des forces et des faiblesses que nous décrivons de manière non-exhaustive.

Avantages L'appui pédagogique - prévient l'échec scolaire, un cer­

tain nombre de troubles et de dé­ficiences;

- évite la discrimination et la stig­matisation;

- complète le diagnostic de place­ment par un diagnostic qui préci­se les mesures à envisager;

- maintient les racines sociales de l'enfant

- favorise un changement de men­talité par rapport aux différences (l'image de la société avec la di­versité des différences se retrouve dans le milieu classe);

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

incite à la pratique d'une pédago­gie de la différenciation avec l'en­semble des élèves de la classe;

- réunit enseignants spécialistes et enseignants ordinaires pour une réflexion et une recherche en com­mun des solutions aux problèmes;

responsabilise de façon plus équi­librée les agents éducateurs (pa­rents, enseignants et autres édu­cateurs);

- permet à un plus grand nombre d'enfants en difficulté de bénéfi­cier de mesures adaptées (élèves des régions de montagnes et autres régions décentralisées);

- répond au désir des parents qui, s'ils rechignent à placer leurs en­fants dans une classe spéciale, n'en veulent pas moins qu'on s'en occupe particulièrement.

Inconvénients - difficultés

- Le nombre d'élèves signalés pour l'appui risque d'être trop impor­tant. L'appui pédagogique ne doit pas être développé à outrance; il doit répondre aux besoins de 6 à 8% des élèves et contribuer à mieux adapter l'école à l'enfant... par conséquent à devenir inutile.

Au début, la collaboration entre maîtres est souvent un problème.

Les qualités requises pour un maître d'appui sont très exi­geantes.

- La difficulté à éviter la discrimi­nation en classe et l'acceptation des différences représentent des tâches ardues.

- L'organisation exige une certaine souplesse d'adaptation, et du titu­laire, et de l'enseignant d'appui.

OES

RECONNUE.~ cr:;orOITE PAR LA FMH Il -Lvi 'L

c%!:l'As:{ygllYil FO N D E E EN 194

POUR

VOTRE AVENIR DANS LES PROFESSIONS PARAMÉDICALES

SUIVEZ NOS

COURS PRÉPARATOIRES OUVERTURES: HIVER ET ÉTÉ

Rcnseignell1ents et docull1cntation:

Tél. (021) 3122461 Petit-Chêne 22 - 1003 Lausanne

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

------------------------- --------

L'appui dans les écoles de Martigny

Un pas vers la pédagogie différenciée

Deux centres scolaires principaux ac­cueillent les mille quatre cent septan­te élèves des écoles communales de Martigny qui comptent, en plus des classes enfantines et primaires, six classes à effectif réduit, trois classes d'observation et sept classes d'adap­tation régionales. Soixante-sept élèves en difficulté fréquentent donc ces classes spéciales, sans parler de ceux qui bénéficient de cours d'appui

et dont le nombre varie aux environs de soixante.

Le projet pédagogique relatif à l'en­seignement spécialisé s'articule au­tour du postulat suivant: «Dans la mesure du possible, l'enfant en diffi­culté reste dans la classe primaire ou enfantine correspondant à son âge physique». C'est ainsi, par exemple, que la plupart des élèves des classes

d'observation sont intégrés dans des classes primaires et bénéficient de cours spéciaux pour les branches principales.

Les élèves concernés En début d'année scolaire, chaque ti­tulaire de classe est invité à observer ses élèves, et à signaler aux maîtres d'appui ceux qui rencontrent des

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

difficultés: problèmes de comporte­ment, de relations avec l'entourage, attitudes déficientes face au travail scolaire ou retards accumulés au cours des années antérieures.

Un formulaire rempli à cette occasion comporte quelques indications som­maires sur la nature des difficultés rencontrées, ainsi que sur les res­sources de l'élève.

Le cadre de travail et la démarche

Les maîtres d'appui se répartissent alors les classes et les élèves pour lesquels une intervention est deman­dée.

En principe, ils répondent à toutes les demandes au moins par un entre­tien avec les titulaires qui peuvent, tout au long de l'année, signaler de nouveaux élèves en diflïculté.

Le maître d'appui peut ainsi interve­nir auprès d'une quinzaine de classes simultanément. Les écoles de Marti­gny disposent actuellement de deux postes à plein temps pour les ensei­gnants d'appui, qui travaillent avec une trentaine de classes. Celles-ci ne sont pas forcément les mêmes durant l'année scolaire.

Ces deux enseignants sont diplômés en pédagogie curative. Ils ont tous deux travaillé durant de nombreuses années dans les classes primaires ou celles de l'enseignement spécialisé. Leur formation et leur expérience constituent des atouts importants, non seulement parce qu'elles favori­sent une prise en charge adéquate, mais aussi parce qu'elles leur confè­rent le crédit professionnel indispen­sable à une collaboration fructueuse avec les enseignants des classes ordi­naires. Durant ces dernières années ils ont complété leur formation de manière à remplir les conditions fixées par les directives de l'Office de l'enseignement spécialisé, notam­ment dans le domaine de l'approche systémique des situations auxquelles ils sont confrontés.

Pour les entretiens individuels, l'ob­servation des élèves ou les cours dis­pensés, les maîtres d'appui disposent

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

chacun d'un local adéquat et du ma­tériel nécessaire à leurs interven­tions.

Quant à la démarche utilisée, elle se distingue des cours de rattrapage en ce sens que le titulaire doit s'impli­quer en priorité. Le maître d'appui lui sert de «personne ressource»; il peut proposer de nouvelles stratégies qui sont appliquées dans le cadre de la classe par le titulaire.

Il peut aussi travailler individuelle­ment avec l'élève en difficulté sur des exercices visant à développer son au­tonomie, à apprendre à organiser son travail, à favoriser sa motivation, sa confiance en lui, à voir où se situe le problème, à se fixer des objectifs, à s'auto-évaluer, à prendre confiance en lui-même, etc.

Toutes ces activités, qui ont pour but d'apprendre à l'élève à développer des aptitudes et des comportements favo­rables aux apprentissages, s'exercent bien entendu sur la base de notions scolaires contenues dans le progt'am­me, et non pas sur des moyens artifi­ciels qui seraient pour lui dénués de sens et de fondement.

L'attitude des titulaires de classe

Dans un premier temps les ensei­gnants avaient tendance à considérer le cours d'appui comme du simple rattrapage scolaire. Petit à petit, les notions de pédagogie de maîtrise, de différenciation, d'évaluation formati­ve, de systémique, de métacognition1

,

toutes ces notions sont apprivoisées par les enseignants qui commencent à considérer le maître d'appui comme une personne ressource dans l'aide aux élèves en difficulté. Evidemment le caractère individualiste de l'ensei­gnant, lié à la profession, resurgit à l'occasion, et le travail en équipe n'est pas encore le modèle d'approche pé­dagogique qu'il choisit spontanément.

Et les années prochaines? Cette démarche proposée par le Dé­partement de l'instruction publique en matière d'appui pédagogique, nous

tentons de la suivre avec les moyens du bord. Mais nous n'avons fait qu'un tout petit pas vers l'objectif lointain de l'appui pédagogique qui cherche à «se rendre inutile par l'introduction dans les classes ordinaires d'une pé­dagogie différenciée ... permettant de répondre aux besoins de tous les élèves».

Merci, diront encore certains ensei­gnants de nous rappeler une fois de plus notre «nullitude». A titre de consolation et d'encouragement il leur est permis de croire que l'école, comme Monsieur Jourdain, fait de la systémique sans le savoir et qu'elle se soucie des fonctions métacogni­tives au-delà du vocabulaire acadé­mique.

Et pour conclure sur l'avenir des cours d'appui, citons cette réflexion de Philippe Perrenoud:

«Lorsqu'un maître a la charge d'un beaucoup plus gt'and nombre d'élèves, lorsqu'il doit gérer non seu­lement les apprentissages, mais tout ce qui se passe dans une école au plan de la discipline, de l'organisation de la vie collective, de la gestion des choses et de l'espace, il ne peut être constamment dans les dispositions d'esprit voulues pour une évaluation réellement formative et une régula­tion optimale des apprentissages.»

Cet effort dans la lutte contre l'échec scolaire, ce travail permanent d'ob­servation et de guidage des élèves en difficulté, on peut le demander, au­jourd'hui, aux maîtres d'appui qui s'occupent individuellement des élèves.

Pourra-t-on, demain, l'exiger de tous les enseignants?

J.-P. Cretton

1 Le canton de Vaud a publié à l'inten­tion de tous les enseignants un fas­cicule intitulé «De l'intérêt de l'ap­proche métacognitive en pédagogie»

Disponible auprès de l'OFES

(Tél. 021/653.57.11)

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Appui pédagogique intégré

Une oponion en mutation

Les idées d'un inspecteur d'école se sont forgées (et se forgent encore) par les expériences accumulées durant ses années d'enseignement, par les lectures auxquelles il s'astreint, mais surtout par les multiples observa­tions et par les relations qu'il entre­tient sur le terrain.

Scepticisme de l'enseignant ...

Lorsque j'étais enseignant, je n'étais pas un partisan convaincu de l'intro­duction de l'appui pédagogique inté­gré. Voici, analysées avec le recul, quelques raisons qui me rendaient méfiant vis-à-vis de cette mesure de l'enseignement spécialisé.

a) Enseignant en sixième primaire, je n'ai pratiquement jamais eu dans ma classe d'élèves en grande difficulté: en effet ceux-ci (car il yen avait dans le village où je professais) n'arri­vaient pas à franchir tous les degrés de la scolarité primaire; soit ils étaient déplacés en ville dans une classe d'observation, soit ils étaient sujets à plusieurs redoublements et terminaient leur cursus primaire en cinquième. Mes élèves, tous franco­phones, bénéficiaient d'un encadre­ment familial généralement sain.

b) Certes, les élèves de ma classe ne progressaient pas tous avec le même bonheur; certains connaissaient de réelles difficultés en orthographe ou en mathématique. J'estimais cepen­dant qu'il était de mon devoir d'ap­porter à ces enfants une aide particu­lière, et je ne jugeais pas utile de fai-

re appel à un enseignant d'appui. Par vanité, j'avais de la peine à imaginer qu'un autre intervenant ait pu réus­sir là oùje demeurais en échec ...

c) Mes collègues, pressés d'obtenir des résultats mesurables, émettaient parfois des doutes sur l'efficacité de la mesure d'appui.

d) Lors du congrès SPR de Sion, un enseignant genevois était intervenu assez abruptement en décrétant que l'appui pédagogique introduit dans son canton n'apportait pas les fruits attendus. Les propos de ce maître ne m'avaient pas laissé indifférent.

Interrogations de l'observateur ...

Lors de ma première année d'activité en tant qu'inspecteur scolaire, je me suis rapidement rendu compte que mon opinion était fortement marquée par mon propre vécu, et que, somme toute, j'avais été durant près de vingt ans un enseignant privilégié. Ainsi, lors de mes pérégrinations à travers l'arrondissement, j'ai pu observer et connaître de plus près des enfants en réelle difficulté: des enfants pertur­bés par une vie familiale instable, des enfants incapables de se concentrer durant plusieurs minutes, des en­fants complètement démotivés face à toute tâche scolaire, des enfants blo­qués devant la nouveauté, des en­fants gênés par un handicap phy­sique ... J'ai compris que ces enfants avaient réellement besoin qu'un en­seignant aux profondes qualités hu­maines s'occupe patiemment d'eux et

cherche toutes les ressources pour leur permettre de surmonter les pro­blèmes auxquels ils étaient confron­tés. L'appui pédagogique, dans sa conception même, m'est apparu com­me une solution idéale, d'autant plus que cette mesure permettait de main­tenir ces enfants dans leur milieu.

Cependant, je restais plus d'une fois surpris: surpris par le manque total de collaboration qui pouvait exister entre le titulaire et l'enseignant d'ap­pui, surpris par le fait que certains enfants venaient au cours d'appui pour terminer des tâches ou pour ef­fectUe!' des corrections, surpris de me rendre compte que certains enfants étaient en échec parce que les exi­gences du titulaire dépassaient la norme fixée par le simple bon sens. Je devais surtout veiller à ne pas me laisser influencer négativement par ces observations ponctuelles, et je me suis mis à analyser quelles étaient les raisons qui rendaient positive la mesure d'appui dans maintes locali­tés. Parmi ces raisons, je citerais d'abord les qualités humaines de l'en­seignant d'appui, son esprit d'ouver­ture, son bon sens, sa connaissance intuitive de la psychologie de l'enfant, la rigueur de ses observations, son appétit de recherche. Ensuite, l'esprit d'ouverture des enseignants titu­laires eux-mêmes, leur sens de la collaboration, leur capacité à se remettre en question ...

Une vitesse de croisière ... Aujourd'hui, l'appui pédagogique a atteint sa vitesse de croisière; durant

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

«Certains enfants venaient au cours d'appui pour terminer des tâches»

ces trois dernières années, de nom­breuses imperfections ont pu être cor­rigées.

Ainsi, plusieurs jeunes enseignants qui avaient été nommés à la tête d'un poste d'appui se sont rendus compte que leur manque d'expérience nuisait à une bonne collaboration et ont pré­féré travailler dans des classes nor­males ou poursuivre leurs études; ils ont été avantageusement remplacés par des enseignants motivés et expé­rimentés.

Les évaluations périodiques, réali­sées par les conseillers pédagogiques et les inspecteurs, ont contribué à rectifier certains points négatifs: elles ont permis d'une part de mieux cer­ner le profil de l'enfant susceptible d'être suivi par un enseignant spé­cialisé, d'autre part de définir avec plus d'objectivité les normes pour

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

l'attribution des heures pour chaque commune.

Enfin, les cours, conférences et ren­contres organisés à l'intention du per­sonnel d'appui ont sérieusement contribué à rendre cette mesure de plus en plus efficace.

Certes, tous les écueils ne sont pas évités; malgré toutes les bonnes vo­lontés, il restera des enfants chez qui les leçons particulières n'auront pas apporté les fruits escomptés et pour qui les pronostics d'avenir restent sombres; mais il appartient à tout en­seignant digne de ce nom de tout mettre en œuvre pour permettre à chaque enfant de se créer une identi­té et de trouver une place dans la so­ciété.

Pierre-Marie Gabioud Inspecteur scolaire

RECONNUE _~ CDrflTE PAR LA F.MH Il -La../VL

c%1:l~s1Y~llYd FO NDEE E N 1 94 9

POUR

VOTRE AVENIR COURS

ASSISTANTES MÉDICALES AIDES VÉTÉRINAIRES ~ar scolarité ou i!lmrentissa~

SECRÉTAIRES MÉDICALES OuvertUl'es: pl'intemp~ et automne

Rcnse ignemcnts c t documentation:

Tél. (021) 3122461 Petit-Chêne 22 - 1003 Lausanne

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

L'appui face à la classe spéciale

Progrès scolaires plus importants

L'appui pédagogique évite le déracinement des élèves en difficulté. Leurs progrès scolaires sont plus importants qu'en classe de développement et ils ne ralentissent pas les «bons» élèves. Si leur statut social est plus bas que celui de leurs camarades, on ne règle pas le pro­blème en les isolant dans une classe de développement. C'est ce qui ressort d'une étude menée en Suisse allemande et dans le Haut-Valais par une équipe de chercheurs de l'Institut de pédagogie curative de l'Université de Fribourg.

L'étude menée par les professeurs Haeberlin, Bless, Moser et Klaghofer peut, avec prudence, être appliquée à l'appui pédagogique dans le Valais ro­mand. Les formes scolaires exami­nées ressemblent beaucoup à celles en vigueur dans la partie francopho­ne du canton. D'autre part, les résul­tats des recherches coïncident dans une large mesure avec ceux des nom­breux travaux effectués à l'étranger, malgré d'importantes différences entre les systèmes scolaires et les conditions d'intégration.

L'étude s'est attachée à analyser l'évolution des facteurs sociaux et émotionnels ainsi que l'évolution des performances scolaires d'enfants éprouvant des difficultés d'apprentis­sage. Trois types d'organisation ont été observés: la classe spéciale (déve­loppement ou observation), la classe régulière avec appui pédagogique et la classe régulière, sans mesure spé­ciale pour élèves en difficulté.

Eviter le déracinement La classe régulière avec appui péda­gogique permet d'éviter dans une lar­ge mesure un déracinement social par rapport au lieu de domicile. Un

enfant sur trois appartenant à une classe de développement doit quitter chaque jour son domicile pour aller dans un village voisin. Avec l'appui, ce rapport se réduit à un sur vingt­cinq. On peut donc se demander si l'on peut, sur le plan pédagogique, prendre la responsabilité de la sépa­ration en classe de développement, compte tenu des autres résultats.

Les enfants en difficulté possèdent un statut social plus faible

Autre conclusion favorable à l'appui pédagogique: dans ces classes, les en­fants souffrant de difficultés d'ap­prentissage réalisent des progrès sco­laires nettement plus importants que lorsqu'ils sont inscrits dans une clas­se de développement. En outre, au­cun indice ne permet de dire que les élèves bons ou doués sont entravés dans leur développement par l'inté­gration des élèves souffrant de diffi­cultés scolaires. Quant à l'attitude de ces derniers vis-à-vis de l'école, elle n'est pas sensiblement modifiée dans cette structure.

Peu populaires Les enfants ayant des difficultés d'apprentissage possèdent un statut social plus faible que leurs camara­des de classe. En plus, ils apprécient leurs relations sociales en classe moins favorablement . Etant donné que par ailleurs, en classes de déve­loppement, des mécanismes iden­tiques à ceux des classes d'intégra­tion semblent déterminer le degré de popularité, le problème de l'isolement social des élèves d'une classe intégra­tive ne peut pas être réglé par le transfert dans une classe de déve­loppement.

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

En classe régulière avec appui péda­gogique, les élèves faibles se compa­rent quotidiennement avec de bons élèves dont le niveau de performance est bien supérieur au leur. Ils présen­tent un concept de soi lié aux propres capacités scolaires inférieur à celui des élèves inscrits dans une classe de développement. Mais cette auto­appréciation peut être considérée comme objective, car elle s'effectue en comparaison à des élèves de tous niveaux. Dans les classes de dévelop­pement, les élèves ne peuvent se com­parer qu'à d'autres élèves éprouvant des difficultés scolaires. De ce fait, on peut qualifier le concept de soi lié aux propres capacités scolaires des élèves intégrés comme très réaliste. Ils sont effectivement plus faibles que leurs pairs.

L'appui vu par François Maret

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Une véritable alternative Ces résultats permettent d'apprécier l'intégl'ation des enfants souffrant de difficultés d'apprentissage aidés par l'appui pédagogique en tant que pra­tique pédagogique et défendable à di­vers égards. On peut considérer cette forme scolaire comme une véritable alternative à la classe de développe­ment ou d'observation.

Cependant, pour la classe régulière avec appui pédagogique, l'idée de l'in­tégration n'est ni reprise de manière conséquente, ni entièrement. La conception de cette forme scolaire comporte en soi l'idée d'enfants «inté­grables», respectivement <<non-inté­grables», car elle n'est prévue que pour des enfants souffrant de handi-

caps plutôt légers. Les enfants grave­ment handicapés, (par exemple avec un handicap mental grave) conti­nuent à être affectés à des classes spéciales en institution et restent ex­clus de l'intégration. Pour cette rai­son et malgré les résultats plutôt po­sitifs mentionnés plus haut, il convient de considérer la classe régu­lière avec appui pédagogique comme un premier pas en direction de l'inté­gration dans le sens d'une école pour tous et d'y utiliser le terme «intégra­tion» avec modestie.

Gérard Bless Institut de pédagogie curative

de l'Université de Fribourg

ALLEZ C.O{,,\~AGE VAS-Y ~ O~ 0~

'REVQ\'\ J)EMA Uv !

1

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

----- - -- ----

Une visite en classe d'appui

Des maths à la confiance

Passer du programme de sixième à celui de deuxième, s'occuper des problèmes de confiance de Josiane puis, sans transition, canaliser l'énergie de Jérôme: tel est le travail quotidien de Michel Délitroz et de tous ses collègues enseignants d'appui.

Sept heures trente! Michel Délitroz, enseignant d'appui à Sion, se trouve déjà dans sa classe. Et il n'est pas seul. Trois élèves s'activent autour d'un tableau. Ils dessinent, calme­ment. «Un seul de ces enfants suit des cours d'appui. Ils viennent là par plaisir. C'est une forme d'ac­cueil», confie le maître des lieux, une magnifique salle de classe du centre de Champsec. «J'ai de la chance. Rares sont ceux qui travaillent dans d'aussi bonnes conditions.» Trois espaces de travail, un ordina­teur, un théâtre de marionnettes, une tente qui abrite la bibliothèque et un matelas. Les murs sont ornés de tra­vaux colorés. Plantes vertes et maté­riel de psychomotricité se mêlent joyeusement, contribuant à créer une ambiance agréable et conviviale.

En ce mercredi matin, les élèves en difficulté vont se succéder dans la classe de Michel Délitroz qui effectue un petit détour par la salle des maîtres. Histoire de tirer les der­nières photocopies et de dialoguer avec ses collègues. «As-tu rempli la formule de signalement pour José?» «Je n'ai pas eu le temps; je fais cela aujourd'hui», répond la maîtresse interpellée qui profite pour demander un conseil au spécialiste. La sonnerie interrompt le dialogue. «Il a la cote! Les enfants adorent aller chez lui», nous glisse la géné­raliste en sortant.

Eviter un nouvel échec Déjà les deux premières élèves rejoi­gnent le local d'appui. Marlyse et Josiane accomplissent le programme de sixième primaire. Toutes deux ont déjà redoublé. Un nouvel échec les obligerait à fréquenter la section d'enseignement spécialisé du CO. Comme elles éprouvent des difficul­tés, en mathématique surtout, quel­ques heures d'appui sont les bienve­nues. Josiane souffre de grands pro­blèmes de confiance qu'elle confesse volontiers: «Je suis timide. Quand j'hésite, je me bloque. Surtout si le maître est sévère. Maintenant, ça va déjà mieux.»

Pour pallier cette insécurité, Michel Délitroz a recours à la Programma­tion neuro-linguistique (PNL). Il ex­tirpe d'un sachet une série de pierres colorées. Les fillettes en choisissent soigneusement une. Ce sera leur «tré­sor». Puis, face au tableau, l'ensei­gnant leur demande d'évoquer une réussite. Marlyse et Josiane ferment les yeux. Le silence s'installe ... D'une voix douce, le maître les convie à voir, entendre, ressentir lajoie de la victoi­re. Uévocation est ensuite associée à leur trésor par le contact physique de la pierre serrée très fort dans la main.

Michel Délitroz ramène brusquement les enfants à la réalité. Un test per­met de savoir que le réflexe n'est pas

encore acquis. Il faudra renouveler l'exercice. Mais déjà Marlyse et Josia­ne serrent précieusement le «trésor» qui leur rappellera qu'elles peuvent aussi réussir.

On passe ensuite aux mathéma­tiques. Et, vite, trop vite, les qum'an­te minutes sont écoulées. Les deux enfants n'ont que le temps de placer les documents dans leur dossier.

Les lunettes de Jérôme Jérôme succède aux deux grandes. Ce bambin frisé au regard malicieux pa­raît bien petit pour les remplacer. Michel Délitroz s'adapte. «Je suis des élèves de tous les degrés. On s'habitue assez vite au change­ment. Pour l'appui, j'ai dû prendre connaissance des pro­gl'ammes de première et de sixiè­me durant les vacances. Mais c'est passionnant de découvrir.» Dans sa classe de deuxième primaire, Jérôme éprouve des problèmes dans l'apprentissage de la lecture. «Je ne voyais pas bien au tableau. Je porte des lunettes et ça va mieux. Mais aujourd'hui je les ai ou­bliées», explique le garçonnet avant de se mettre au travail. Maître et élè­ve se plongent dans le déchiffrage d'un livre choisi par l'enfant. Michel Délitroz lit, un stylo en guise de micro. Jérôme peut prendre le relais

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

- et le micro - quand il le souhaite. Après quelques tâtonnements, l'en­fant se pique au jeu. Il finit même par emprunter le livre en promettant de mettre en pratique la recette de cuisine qui s'y trouve.

On passe ensuite à quelques exer­cices de psychomotricité. L'enfant dé­charge son énergie en lançant un bal­lon, en criant. Puis c'est la «gymnas­tique du cerveau» au tableau noir. L'écriture n'est pas le point fort de Jérôme. Qu'à cela ne tienne. Il trace des spirales, un huit horizontal avant de réussir une magnifique symétrie dessinée des deux mains.

Les copains jaloux Neuf heures vingt. Trois fillettes s'an­noncent. Là encore c'est la lecture qui pose problème. «Celle-ci sert de lo­comotive, nous explique Michel Dé­litroz en désignant un petit «bout de chou» au minois espiègle. Les deux autres souffrent d'un manque de confiance. J'essaye de les stimu­ler, de les faire sortir d'elles­mêmes.»

Durant l'exercice, l'occasion se pré­sente de connaître leur avis sur les cours d'appui. «Moi, je préfère ve­nir ici que rester en classe, décla­re Valérie. Nos camarades sont ja­loux.» Propos confirmés pal' Chris­tiane qui estime qu'en appui, «par­fois on s'amuse bien».

La sonnerie retentit. Les enfants lâ­chent un «déjà» qui en dit long. Après la récréation, Michel Délitroz s'occu­pera d'un nouvel élève avant de rega­gner La Bruyère où il finira sa mati­née.

Propos recueillis par P. Vetter Gymnastique du cerveau (photo: P. Y.)

Bravo et merci ~e dossier. ~u mois traite de l'appui pédagogique. Il doit beaucoup à mon prédécesseur, Jacques Darbellay que je tiens à féhcIter pour l'excellent travail qu'il a accompli à la tête de Résonances. Je le remercie également pour sa disponibilité lors du passage de témoin. Son appui me fut indispensable.

Autre soutien de choix pour l'élaboration du dossier, celui de l'Office de l'enseignement spécialisé. Marion Salamin et Philippe Nendaz ont réussi à m'assurer la collaboration d'une pléiade de spécialistes qui ont fait de ce dossier une petite encyclopédie de l'appui pédagogique intégré. Merci à tous!

Paul Vetter

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

--- - - - ------ -- ---

Propos de couloirs

Michel Délitroz et Fanny: de bonnes conditions de travail (Photo: P. V.)

Cécile Fauchère, enseignante de 2P, Sion

«Ces cours d'appui constituent une aide très précieuse. Les progrès de l'enfant sont nettement perceptibles, surtout sur le plan personnel: confiance en soi, valorisation, résolu­tion des conflits familiaux. Il est très utile de pouvoir compter sur l'avis d'un spécialiste. Lorsqu'on fait un bi­lan, nos observations se complètent. Quant aux contacts avec les parents, ils sont enrichis par la présence du maître d'appui. Et les élèves appré­cient ces cours. C'est aussi un plus.»

Michel Bender, enseignant d'appui, Val d'IlIiez.

«Dans les régions périphériques, l'ap­pui permet à chaque enfant de suivre ses classes dans son village. Avant,

la plupart des élèves en difficulté de­vaient s'intégrer à une structure spé­cialisée qui n'existait qu'en ville. On leur imposait des déplacements et on les démarquait par rapport aux autres enfants.»

Nicolette MicheIi, enseignante d'appui, Les Evouettes, Le Bouveret.

«Contrairement à ce que certains pensent, j'estime que l'appui est in­dispensable dans les petites classes. Il est beaucoup plus difficile d'inter­venir lorsqu'un retard important a déjà été accumulé.»

«Chaque titulaire a ses attentes, ses objectifs qui ne sont pas toujours les nôtres. La collaboration, le dialogue constituent la base de notre travail.»

Anne·Marie Mottet, enseignante d'appui, Ayent.

«Je n'ai pas à maîtriser toutes les mé· thodes: PNL, Tomatis, La Garande· rie, psychomotricité ... Comme ensei· gnante d'appui, je dois seulement me sensibiliser à ce qu'elles apportent aux enfants dont je m'occupe et eu te· nir compte dans mon travail. Ce n'est que ma deuxième année d'appui. Pe· tit à petit, j'utiliserai certainement quelques-unes de ces méthodes dans mes leçons.»

Manuela Debons, maman de Fanny, Sion.

«Quand on m'a proposé ces cours pour ma fille, je me suis sentie épau­lée. Fanny était toute contente d'y al· 1er. Au début, c'était assez ludique. Depuis, elle a changé de centre sco· laire; ses nouveaux camarades sont plus moqueurs. Mais elle ne rechigne pas pour autant.»

«Je n'ai pas voulu d'une thérapie de famille. Nous avons bien vu un psy­chologue, mais Fanny a subi des tests pendant une journée et c'est tout. Il suffit de poser clairement les li· mites.»

«Je suis consciente que les appuis coûtent cher. Mais ce n'est pas là qu'il faut limiter. On dépense de l'argent pour d'autres choses bien moins utiles.»

Fanny, élève de 5P, Sion

«J'aime venir à ces cours. J'ai l'im­pression d'apprendre, de progresser. Avant, je paniquais facilement. Main­tenant, ça va mieux. Les copains? Parfois, ils se moquent de moi parce que j'ai besoin des cours d'appui.»

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Quelques conditions pour la réussite des appuis pédagogiques intégrés

Les enfants, dont il est ici question, ne sont pas tout à fait des fictions. Leurs regards, nous les avons croisés maintes fois en classe, leurs interrogations nous ont souvent sU1pris, leurs poten­tialités souvent étonnés, leur affectivité beaucoup émus.

Valérian a causé des soucis à sa maî­tresse de 2" enfantine. Il était un de ces élèves qui se taisent ou ne répon­dent que par bribes, qui sont en clas­se, mais ailleurs encore, car ils ne sa­vent pas comment il faut être élève, qui subissent les interrogations et les consignes sans savoir comment s'in­vestir dans l'activité proposée, qui présentent des moments d'absence ou regardent placidement se dérouler la vie de classe. Ces indications re­cueillies lors de nos rencontres entre enseignants, (pauses ou colloques), sont d'une importance capitale pour appréhender les difficultés à venir, pour avoir la possibilité d'intervenir avant que l'enfant n'adopte un com­portement inadapté à «l'Ecole». Si certains ,~is~nt qu'il faut atten,dre -parce qu Il n est pas encore «mur» -, nous pensons que la maturité ne vient pas toute seule, qu'il faut l'en­traîner, la nourrir, la motiver par l'apprentissage et la découverte de belles réalisations. Entré en 1re pri· maire, Valérian a donné des signes de difficultés dès qu'il a fallu entrer dans les habitudes (ou contraintes) de délais impartis pour effectuer, pas à pas, les apprentissages en lecture ou en mathématiques, maîtriser ces savoirs intermédiaires évalués en réussites ou en échecs. Pour ne pas rester sur la ligne de départ ou courir le risque d'y être ramené en fin d'an­née scolaire, Valérian avait besoin d'aide. Une aide raisonnée et ap-

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Les colloques entre maîtres ont une importance capitale

puyée sur la mise en place d'une col­laboration avouée entre parents, titu­laire et maître d'appui. Valérian fut donc pris en charge, individuelle­ment, ou en compagnie de Chris et Laury en d'autres moments. Des si­tuations particulières d'apprentissa­ge, un choix d'outils appropriés évo­quant une expérience antérieure in­terpellent personnellement les en­fants et nous fournissent des infor­mations sur le mode de représenta­tions qu'il se font du monde. En l'oc­currence, ces trois enfants ont peu ou n'ont pas pu éprouver, dans leur envi­ronnement familial et social, les ou-

tils intellectuels nécessaires à l'ap­propriation de la «culture scolaire». En classe, ces enfants doivent ap­prendre à décoder leur environne­ment de travail, à se familiariser avec un vocabulaire spécifique de consignes, à traduire en actes les at· tentes de l'enseignant et à s'engager dans la tâche proposée. Avec eux, en appui, il s'agit donc d'inventer des dispositifs, de trouver des méthodes, d'explorer des chemins didactiques pour intervenir sur le mouvement co­gnitif, de faciliter la compréhension des objets d'étude et de solliciter leur intelligence.

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Quand Claude fut signalé en appui, l'école était pour lui une somme de moments douloureux, d'échecs à sur­monter. De ses deux premières an­nées de primaire, il a retenu et mis en pratique ce qui est très souvent «la règle» dans l'institution: produire des travaux qui satisfont l'enseignant, corriger ses erreurs comme il lui est demandé, se souvenir de ce qui est dit ou montré, le restituer selon un schéma strictement défini. Pour lui, en somme, c'est plus un apprentissa­ge de réponses à donner qu'un ap­prentissage de concept à acquérir. Ses résultats traduisent bien sa si­tuation: ils sont assez bons si les conditions d'évaluation ressemblent aux conditions de présentation de la notion, sinon plutôt médiocres. Dans notre prise en charge, il fallut donc lui faire prendre conscience de sa dé­marche, lui apprendre à agir et à in­terroger le savoir, lui fournir des oc­casions de s'auto-évaluer, lui deman­der d'expliquer et de justifier ses dires à propos des matériaux présen­tés. Claude dut abandonner ses «trucs», retrouver confiance en lui pour choisir les bons critères qui as­surent la compréhension de la situa-

tion. Pour espérer cette reconversion d'attitude, nous nous sommes propo­sés de le laisser souffler et lui per­mettre d'exercer d'autres comporte­ments sur un programme déjà appré­hendé. Aussi, à la Toussaint, il a été décidé de lui donner deux ans pour parcourir le programme de 3" année primaire. Ce cas a fait augmenter les statistiques d'échec à l'école, mais, l'important est qu'il ait empêché l'en­fant d'être en situation d'échec vécu.

Rythme trop élevé Faut-il parler également de Sylvai­ne, cette élève de 6" primaire, com­me d'un enfant pris en charge dans le cadre des appuis pédagogiques inté­grés? Sylvaine suit ces cours, tempo­rairement, en compagnie de deux élèves de 5e primaire. Elle a bien de la peine à suivre le rythme d'avance­ment de sa classe; elle gère difficile­ment le «nouveau» en fonction de ses présupposés acquis antérieurs. Du­rant ses séances, en appui, elle peut donc refaire l'itinéraire d'acquisition de la notion à l'étude et reconstruire les liens entre ce qu'elle doit faire au­jourd'hui et ce qu'elle a déjà fait les

PROCHAIN NUMÉRO

• PATRIMOINE ET L'ENFANT

années précédentes. Cela lui redonne confiance et un gain supplémentaire d'autonomie. Avec ces élèves du degré supérieur, le point de démarrage d'une activité peut être l'exercice fait en classe. Avec l'enfant, nous procé­dons à une analyse de la tâche à ef­fectuer, recensons les connaissances à réactualiser, renforçons une méthode de travail. Mais en regard de l'impor­tance du programme des grands de­grés, peut-on encore travailler l'auto­nomie et la prise de confiance sans être tenté de combler des lacunes trop visibles ?

L'appui, un révélateur

Les Valérian, Claude, Sylvaine et autres enfants ne sont pas des cas hors normes scolaires. Ne sont-ils pas tout simplement des symptômes d'un dysfonctionnement de «l'école type» ? Cette école qui doit assurer un déve­loppement harmonieux de l'enfant tant au niveau de son épanouisse­ment personnel qu'au niveau de ses structures cognitives. Mais comment l'école peut-elle donner une réponse à la diversité des besoins des enfants? L'appui pédagogique pourrait être le révélateur de la difficulté qu'ont beaucoup d'enfants à vivre l'école parce que leur milieu naturel ne les y a pas assez préparés et/ou parce que l'école ne sait (ou ne peut) s'y adap­ter; il devrait être, aussi et surtout, la porte ouverte sur d'autres itinéraires, sur d'autres cheminements vers la connaissance.

Catherine Cattin Charles Dayer

Jean-Michel Roux Manuella Salam in

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

r La formation en pédagogie curative scolaire à l'Université de Fribourg

L'enseignement spécialisé: une lutte contre l'exclusion des élèves «différents».

La Section de pédagogie curative sco­laire forme des enseignant(e)s spécia­lisés(ées). Elle dispense une forma­tion concernant l'enseignement aux personnes handicapées mentales, en­fants, adolescents et adultes, l'ensei­gnement aux enfants et adolescents présentant des troubles de l'appren­tissage, du comportement et/ou des difficultés d'adaptation sociale. Au terme des études de base, le diplôme conduit à l'enseignement dans les structures suivantes:

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

- classes spéciales (classes AI ou classes d'adaptation),

- classes de développement dans le primaire (classes d'observation),

classes de développement dans le secondaire (classes d'observation),

classes à effectif réduit,

- classes terminales (dans certains cantons),

- classes régulières accueillant des élèves handicapés intégrés,

- service éducatif itinérant (SEI) - appui pédagogique aux élèves

éprouvant des difficultés sco­laires,

- centres de formation continue pour adultes handicapés men­taux.

Ainsi, afin de former des enseignants spécialisés responsables, capables d'être les éducateurs des personnes qui leur sont confiées, nous poursui­vons actuellement les buts suivants:

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

1. Promouvoir la profession de pédagogue curatif scolaire en donnant confiance aux péda­gogues dans leurs capacités et en établissant leurs responsabilités éthiques et professionnelles face à la mission à accomplir.

2. Faciliter l'acquisition de com­pétences théoriques et pratiques permettant de répondre aux exi­gences des différentes structures de l'enseignement spécialisé.

Pour tendre vers ces buts, nous vi­sons à:

faire acquérir une connaissance théorique des situations éduca­tives, des élèves, de la relation éducative, des méthodologies et didactiques spécialisées et de l'élaboration de projets pédago­giques.

développer un bagage de connais­sances pratiques en relation avec la théorie dans les domaines concernés: caractéristiques des élèves, évaluation éducative, construction de projets éducatifs et méthodologies spécialisées.

- favoriser une formation de type clinique, fondée sur l'articulation entre pratique et réflexion sur la pratique.

- favoriser une mise en responsabi­lité progressive de l'enseignant en formation de façon à développer son autonomie à travers expé­riences et stages gradués.

Organisation des études La Section de Pédagogie curative sco­laire dispense une formation d'une

L'appui vu par Bernard Vetter

durée de trois ans, soit 6 se­mestres. Au cours des études il est proposé à l'étudiant(e) :

des cours de base en pédagogie curative permettant l'acquisition de connaissances générales en pé­dagogie, en psychologie dévelop­pementale, sur les fondements philosophiques et sociologiques de la pédagogie curative, sur les théories de l'apprentissage et sur les personnes handicapées men­tales et/ou présentant des difficul­tés d'adaptation,

des cours spécifiques en enseigne­ment spécialisé conduisant à l'ac­quisition de connaissances, aussi bien théoriques que méthodolo­giques, spécifiques au handicap mental et à l'inadaptation scolaire et/ou sociale, ainsi qu'à la mise en

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

place et à la gestion d'interven­tions spécialisées,

- des cours spécifiques sur les per­sonnes handicapées mentales ou sur les personnes qui présentent des difficultés d'adaptation scolai­re et/ou sociale permettant soit d'affiner la compréhension de cer­tains thèmes, soit d'aborder des problématiques particulières à l'une ou l'autre de ces populations et des structures qui les prennent en charge.

Formation et appui pédagogique

Depuis le milieu des années quatre­vingts nous avons vu se développer, dans différents cantons de Suisse ro­mande, l'appui pédagogique intégré comme mesure d'aide aux élèves en difficulté dans les apprentissages sco­laires ou présentant des troubles du comportement. Cette perspective nouvelle dans l'horizon professionnel de l'enseignant spécialisé a nécessité une adaptation de la formation régu­lière en pédagogie curative scolaire.

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

Une réflexion théorique inté­grant: une analyse des difficultés d'adaptation scolaire et sociale, une analyse du concept d'appui et des différentes modalités d'aide aux élèves en difficulté, une approche systémique des dif­ficultés a été progressivement in­troduite dans la formation. Des stages pratiques dans le domaine de l'appui pédagogique sont éga­lement proposés aux étudiants réguliers.

Cependant, dans le canton du Valais, l'application des nouvelles mesures scolaires - notamment l'appui péda­gogique intégré - prévues dans le décret sur l'enseignement spécialisé du 25 juin 1986 a occasionné quelques problèmes au sujet du per­sonnel enseignant spécialisé. La for ­mation régulière décrite ci-dessus n'a pu répondre à la demande importan­te et soudaine de personnel qualifié pour travailler dans l'appui. Les com­munes ont ainsi été autorisées à engager des enseignants non spéciali­sés, selon les bases légales en vi-

gueur. Compte tenu de cette décision, le Conseil d'Etat du Valais, sur propo­sition du Département de l'instruc­tion publique, a pris la décision de mettre sur pied une formation à l'in­tention des enseignants concernés.

Un protocole d'accord a été signé entre le canton du Valais, l'Université de Fribourg et le directeur de l'Ins­truction publique du canton de Fri­bourg afin de mettre en place une for­mation en cours d'emploi pour les en­seignants valaisans concernés.

Face à l'importance de la demande, deux formations d'une durée de deux ans chacune ont été planifiées. La première s'est déroulée de août 1990 à juillet 1992. La deuxième a débuté en août 1992. Elles comprennent un ensemble de cours théoriques et une pratique supervisée. Leur but est l'acquisition d'un bagage pédagogique et didactique répondant aux fonctions de maîtres d'appui, maîtres de classes d'observation et de classes à effectif réduit.

Durant l'année académique, les cours sont donnés à l'Université de Fri­bourg, à raison d'un jour par semai­ne. Les enseignants reçoivent égale­ment un ensemble de cours en Valais et bénéficient d'une supervision péda­gogique de la part des responsables valaisans. De tels cours en emploi ré­pondent aux exigences d'une forma­tion de qualité qui allie l'apport uni­versitaire aux réalités quotidiennes rencontrées par les enseignants.

Les élèves différents ne cessent de nous défier. La lutte contre la poli­tique d'exclusion dont ils sont l'objet doit être de tous les instants. Une for­mation moderne des enseignants in­tégrant les nouvelles perspectives d'aide à l'élève en échec représente, à n'en pas douter, un des principaux leviers de cette lutte.

Dr Jean-Paul MOULIN Responsable

de la Section francophone de pédagogie curative scolaire

Document de référence: Livret de présentation des études à l'Institut de pédagogie curative de l'Université de Fribourg

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

De l'inutilité de l'appui ...

De l'inutilité de l'appui pédagogique à l'utilité d'une pédagogie de la diffé­renciation il y a davantage qu'une corrélation, il y a une relation de cau­se à effet. L'appui pédagogique tel que conçu en Valais, en effet, est amené à disparaître lorsque la péda­gogie de la différenciation pourra de­venir une pratique courante dans nos écoles.

L'appui pédagogique valaisan est né, prioritairement, d'une volonté d'adaptation de l'école aux différences des élèves: différence de cultures, de rythmes de développement, de vi­tesses d'acquisition ... différence d'ac­quis extra-scolaires, de stimulations de l'environnement... différence de si­gnifications données par l'enfant à la situation scolaire, différence dans le vécu, les attitudes, les habitudes, les attentes, les projets ...

Le constat des différences entre élèves d'une même classe a induit deux interprétations de la situation et, partant, des manières diverses de traiter ces différences.

Interprétation des différences

Dans le débat scientifique actuel, deux thèses s'opposent: l'une défend l'idée que les différences individuelles sont à considérer comme des retards, des défauts, des lacunes, des manques ... dus à la pauvreté du mi­lieu familial, dus au handicap socio­culturel.

L'autre thèse soutient au contraire que les différents milieux, les diffé­rentes classes sociales développent une culture qui leur est propre (propres valeurs, propres modes de relation, propres rapports à la connaissance, au travail, à l'argent, au temps ... ). Et il apparaît que la cul­ture véhiculée par l'école se trouve plus au moins distante de la culture de certains milieux. D'où les difficul­tés scolaires des enfants des classes populaires. Ce modèle d'interpréta­tion soutient donc l'idée de diffé­rences interculturelles et non de su­périorité d'une culture par rapport à une autre.

Si l'on peut admettre l'hypothèse de la complémentarité des deux modèles d'interprétation, cela n'appelle pas moins des modalités distinctes de dif­férenciation de l'enseignement.

Modalités de différenciation

Pour simplifier, disons que le modèle explicatif par le retard, les défauts, les manques, suggère une action qui consiste à combler, à compenser: d'où la différenciation par le rattrapage scolaire et la pédagogie compensa­toire.

Le modèle explicatif par la diversité des cultures induit le droit à la diffé­rence et au pluralisme: d'où la diffé­renciation par l'appui pédagogique intégré tel que décrit dans ces pages. A remarquer toutefois que le respect des différences ne signifie pas qu'il

n'est pas possible de les modifier. En effet, la psychologie cognitive et la psychologie sociale du développe­ment, notamment, démontrent que les rythmes de développement, les vi­tesses d'apprentissage peuvent se modifier et qu'il est par conséquent possible de réduire certains écarts entre les élèves.

A l'avenir

Aujourd'hui, la différenciation par le rattrapage scolaire et la pédagogie compensatoire s'effectue par l'ensei­gnant lui-même dans sa classe, et l'appui pédagogique par un ensei­gnant spécialisé. Demain, lorsque les conditions permettront aux ensei­gnants d'intégrer sans marginalisa­tion la différenciation pédagogique à la vie collective de la classe, l'appui pédagogique deviendra inutile. C'est dans cette perspective d'ailleurs que l'appui a pour rôle essentiel de contri­buer à promouvoir une pédagogie de la différenciation, donc à devenir in­utile.

A noter que l'appui pédagogique peut également être considéré comme «in­utile» lorsqu'il est supprimé - avant la généralisation de la pédagogie de la différenciation - pour des raisons d'économie financière. Alors ... bon­jour les «dégâts»!

Philippe Theytaz

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

É c H o s Galerie Grande-Fontaine

Les rakus de Danielle Salamin

Danielle Salamin (céramiste) et Bruno Mermoud (photographe) pré­sentent leurs œuvres jusqu'au 20 fé­vrier à la Galerie Grande-Fontaine, à Sion.

Les céramiques de Danielle Salamin, enseignante à St-Luc, Chippis et Sierre, sont accrochées aux cimai­ses de la galerie. C'est en Haute­Provence que l'Anniviarde s'est ini­tiée auprès de Camille Virot à l'art millénaire du raku, technique utilisée par les Japonais pour la fabrication de leurs bols à thé . Elle a érigé son propre four à bois destiné à ce type de cuisson. Les pièces en argile réfrac­taire sont portées à quelque mille

degrés pour obtenir la fusion de l'émail. On les plonge ensuite dans de l'eau froide. Le choc thermique pro­voque les craquelures qui animeront la surface de l'objet. Danielle Salamin obtient ainsi des terres enfumées, des noirs mats qui mettent en valeur la pureté de la forme. Boules ou longs rouleaux d'écorce: chaque pièce déga­ge une émotion très vive.

Le Sédunois Bruno Mermoud expose pour la deuxième fois un choix de ses photos. Cet accrochage coïncide avec la récente sortie de son livre «Saisons de vie».

A découvrir du mardi au samedi, de 14 h 30 à 18 h 30.

Une Œuvre de Danielle Salamin expo­sée à la Galerie Grande-Fontaine.

Littera-découverte édition 94

Aussi pour les enfants Littera-découverte lance deux nou­veaux concours. Le premier est ou­vert à tout écrivain amateur non pu­blié. Trois catégories sont prévues: ro­man, nouvelle et poésie (recueil de poèmes). Renseignements et inscriptions: Littera -découverte, Roland Antony, rue J.-H. Barman 4, 1890 St-Maurice. Tél. 025 /65 10 62. Délai d'envoi des œuvres: fin novembre 93.

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Le second concours, intitulé L'écriture buissonnière s'adresse aux enfants de 7 à 14 ans. Chacun doit écrire un conte (deux à dix pages) sur le thème donné. On peut concourir individuel­lement ou en groupe (classe). Un re­cueil des meilleurs contes sera publié au printemps 94. Renseignements et inscriptions: Dominique Dorsaz, Grand'rue 13, 1890 St-Maurice. Tél. 025/65 14 68. Délai d'envoi: novembre 93.

Née en 1990, Littera-découverte s'est aujourd'hui constituée en association, avec pour but avoué le développe­ment du sens de la lecture, de l'écri­ture, surtout auprès de la jeunesse. Les lauréats de l'édition 92 furent Ingrid Lecoultre (Lausanne) en caté­gorie Roman; Christian Molk (Ardon) et Robert Kipfer (Corseaux) en caté­gorie Nouvelle, Dominique Frédéric Vochting (Genève) et Stéphanie Pin (St-Maurice) en catégorie Poésie.

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

:(&J

Centre Européen de la Culture

Initiation à l'Europe

Nous recevons de nombreuses de­mandes d'enseignants qui aimeraient disposer de matériel didactique pour aborder les questions européennes avec les élèves. Ces demandes restent souvent très générales. Nous avons constaté que nombre de jeunes ont de la difficulté à appréhender ce concept d'Europe et ce qui, plus concrète­ment, le compose.

Notre pays a adhéré à de nombreuses conventions et organisations euro­péennes. Après un travail de ré­flexion et de dialogue avec des élèves, des enseignants et des directeurs d'établissements de formation, nous sommes arrivés à la conviction que nous devions apporter aux uns et aux autres un outil d'initiation à l'Europe.

C'est la raison pour laquelle nous préparons une série de fascicules sur les données de base, comprenant des textes synthétiques, bien ciblés sur des informations-clés qui doivent per­mettre une découverte, une réflexion, des possibilités de poursuivre la re­cherche dans d'autres livres ou dans le terrain.

Ces petits livres n'ont pas été conçus comme des manuels scolaires mais comme des instruments de travail ré­unissant une information souvent disséminée dans de très nombreux ouvrages. Nous avons d'emblée pensé qu'ils étaient destinés aux écoles des niveaux secondaire, supérieur et peut-être aussi fin du cycle secondai­re inférieur.

Dans un premier temps, nous éditons trois fascicules dont les thèmes por­tent sur:

Nombre de jeunes ont de la peine à appréhender le concept d'Europe

L L'origine du mot et de l'idée d'EUl'ope

A travers ce texte, nous voyons combien l'Europe s'est nourrie d'autres civilisations et à quel point ses influences se sont plus ou moins largement répandues dans le continent jusqu'à former aujourd'hui une culture commune et diverse.

2. Une petite généalogie des ins­titutions eUl'opéennes

Le Conseil de l'Europe, le plan Marshall, l'OTAN, le Pacte de Varsovie, la CSCE, la Cour euro-

péenne des Droits de l'Homme .. . Depuis 1994, l'Europe s'est dotée d'un certain nombre d'institu­tions. Quelles sont-elles, quel es­prit les a fondées, quelle est leur mission, quels pays en font par­tie? Telles sont quelques-unes des questions abordées.

3. La Communauté européenne

Des premières idées à la création de la CECA, de la transformation de cette dernière à la Communau­té économique européenne et de la CEE à Maastricht, une histoire déjà longue et complexe s'est dé­roulée. Nous en retraçons les principales étapes.

D'autres fascicules suivront. Ils por­teront sur:

- les "pères fondateurs» de l'Europe

- les grands courants de pensée qui ont fondé l'idée d'union des Euro­péens

- les principaux mouvements euro-péens.

Nous vous proposons chacun de ces fascicules de 36 à 40 pages au prix exceptionnel de

Fr. 3.-, à commander au: Centre Européen de la Culture; Villa Moynier; 122, rue de Lausanne; 1202 Genève. Tél. 022/ 732 28 03 Fax 022/ 738 40 12.

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

Théâtre de marionnettes

Les Cabotins proposent La troupe théâtrale Les Cabotins de Savièse propose un spectacle de ma­rionnettes. La pièce intitulée Les 'l'l'ois Cheveux d'Or du Diable est adaptée d'un conte de Grimm.

Dans un petit village, une pauvre paysanne met au monde un magni­fique bébé. Comme il est né sous une bonne étoile, on lui prédit qu'il de­viendra malin, beau et riche. A dix­huit ans, il épousera même la fille du roi.

Apprenant la nouvelle, le souverain décide de se débarrasser du bébé. Mais son plan échoue et le garçon, devenu grand, épouse bel et bien la princesse.

Le roi ne s'avoue pas vaincu et, pour se venger du jeune homme, il l'envoie en enfer chercher trois cheveux d'or de la tête du diable. Après bien des aventures, le jeune homme réussit sa mission. Il vivra heureux auprès de la princesse.

sonnes. Une conteuse et deux guita­ristes viennent compléter l'effectif de la troupe.

tacle est destiné aux classes enfan­tines ainsi qu'aux 1re et 2e primaires. Il en coûtera deux francs par élève (contre trois francs pour les spec­tacles publics), somme à laquelle on ajoutera les frais de déplacement. La mise en place demande une demi­journée (ou une soirée).

Ce spectacle d'une durée de 35 à 45 minutes met en scène quatorze marionnettes actionnées par six pel'-

Les écoles intéressées peuvent prendre contact avec la responsable, Fabienne Luyet (tél. 027 / 25 17 19 (privé) ou 25 18 56 (prof.)). Le spec-

EN RACCOURCI

Tableaux pour Pirouette Myriam Machi a récemment exposé ses œuvres à la Galerie des Buissonnets, à Sierre. Le bénéfice de la vente des tableaux a été intégralement versé à la Crèche Pirouette de Sion dont Myriam Machi est l'âme fondatrice. L'Association des Parents de Sion vient de reprendre à sa charge cette institution pri­vée subventionnée par la Commune.

OMEP Marion Salamin élue

Marion Salamin, Conseillère pédagogique, a été élue au conseil central du Comité suisse de l'Orga­nisation Mondiale pour l'Education Préscolaire (OMEP) lors de la dernière assemblée générale des délégués régionaux. La Sierroise siègera à l'OMEP jusqu'en 1995.

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

Fondation Peter-Hans Frey Dix mille francs à gagner

Chaque année, la Fondation Peter-Hans Frey dé­cerne un prix pour récompenser des réalisations de qualité dans le domaine de la pédagogie. En règle générale, il est doté de dix mille francs. La prochai­ne attribution aura lieu en automne 93.

Les personnes ayant leur domicile principal en Suisse et les citoyens helvétiques en activité à l'étranger peuvent concourir. Les candidatures mo­tivées doivent être adressées jusqu'au 30 avril 93 au président de la Fondation, le Dr John Rufener, Rietstrasse 16, 8123 Ebmatingen.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

La Valse du hasard

Aux portes du Paradis ASTARTÉ présente au public valai­san son deuxième spectacle, après le succès remporté par «De si tendres liens» en février 19~1. Ni troupe ni compagnie ASTARTE est une asso­ciation de production théâtrale s'adressant aux metteurs en scène et comédiens professionnels ou en voie de professionnalisation. Basée à Sion et portée à bout de bras par une di­zaine de Valaisans d'horizons divers, mais tous passionnés de théâtre, l'as­sociation entend offrir aux profes­sionnels du spectacle des conditions de réalisation optimales dans un can­ton considéré encore au niveau de la création théâtrale comme périphé­rique.

Au programme de cette saison: La Valse du hasard, une pièce de Vic­tor Haïm. Mise en scène par Corinne Artel', directrice de l'Ecole de théâtre de Martigny, elle permettra au public de redécouvrir Christine Stutzmann, comédienne sédunoise diplômée du

Etat du Valais

Cours Florent (paris), et d'apprécier le talent de Samy Benjamin, figure de proue du Théâtre Boulimie (Lau­sanne).

En effet, deux personnages animent cette pièce de bout en bout: une fem­me qui meurt après un accident de voiture arrive aux portes du Paradis, où elle est accueillie par un ange qui va la mettre à l'épreuve, à l'image d'un fondé de pouvoirs de Dieu.

L'enjeu est de taille pour la femme, puisqu'il s'agit tout simplement de gagner le ciel qui se joue aux points, un peu comme un match de boxe. Tout au long de leur confrontation, la femme essaiera de deviner les règles du jeu qui échappent à toute logique. L'ange ajoute ou soustrait des points en quantité variable, tout en se pi­quant au jeu comme un fervent sup­porter, laissant au spectateur le libre choix des hypothèses quant à la lo­gique du bien et du mal.

C'est là que réside l'une des forces majeures de cette pièce. Victor Haïm joue avec l'incertitude de l'humain concernant la vie après la mort et les questions que chacun est amené à se poser. Cette incertitude est parfaite­ment symbolisée par le jeu mis en scène et nous est rendue palpable par l'atmosphère relationnelle - profon­dément humaine et non utopique ou divine - qui s'installe progressive­ment entre la femme et l'ange. A tel point qu'on peut se demander (à la fin) si c'est la terre qui séjourne au ciel ou le ciel qui se joue sur terre.

A voir à l'Ecole d'Ingénieurs de Sion (Aula François-Xavier Ba­gnoud), route du Rawyl47 jusqu'au 21 février 1993, le jeudi, le vendredi et le samedi à 20 heures 30, le di­manche à 17 heures.

Réservations auprès de Ticket Corner SBS à Sion (027/29.35.35).

ENRACCOURCI--------------------~

Radio-TV éducative Magellan dans le NQ

Trente ans de service Magellan change de bateau. L'an dernier, les émissions de la Radio-TV éducative faisaient partie d'un supplé­ment de TV8. Depuis janvier, les personnes qui en ont fait la demande reçoivent le Nouveau Quotidien du deuxième dimanche du mois. Les deux pages centrales de L'Agenda (le supplément Radio-TV) sont consacrées aux programmes Magellan. En Valais, plus de neuf cents personnes bénéficient de ce service gratuit.

Plusieurs enseignants ou employés du DIP ont été fê­tés en décembre pour trente années de service. Il s'agit de Anton Bielander (collège de Brigue), Ignace Carruz­zo (collège des Creusets), Lévi Dubuis (chef du Service de la formation professionnelle), Erwin Eyer (inspec­teur d'éducation physique), Simon Genolet (centre pro­fessionnel, Sion), Albano Hugon (collège des Creusets), Michel Logeant (centre professionnel, Sion), Antoine Maillard (école de commerce, Sierre), Jean-Claude Martin (collège de St-Maurice), Alexis Mayoraz (centre professionnel, Sion), Pierre Morend (collège des Creu­sets), Guy Nidegger (collège des Creusets), Gérard Pra­long (collège des Creusets), Michel Pralong (inspecteur scolaire), César Revaz (collège de St-Maurice), Anton Rovina (collège de Brigue), Charly Terrettaz (centre professionnel, Sion), Guy Vernay (Office d'orientation scolaire et professionnelle, Sion), Moritz Wenger (Offi­ce d'orientation scolaire et professionnelle, Brigue), Peter Zinner (centre professionnel, Viège)

Pro Juventute et divorce Protéger les enfants

Pro Juventute approuve dans les grandes lignes le nouveau droit du divorce mis en consultation par le Conseil fédéral. L'association salue la disparition du divorce-sanction. Pro Juventute se montre cependant sceptique quant au partage de l'autorité parentale que beaucoup de parents risquent de ne pouvoir assumer. L'association suggère d'introduire diverses institutions (médiation familiale , points-rencontres) afin d'aider l'enfant et ses parents à mieux passer le cap de la sé­paration.

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

+

Ecole et loisirs

Assez de temps libre

Les plaintes concernant les exigences croissantes de l'école, les montagnes de devoirs à domicile et la pléthore des leçons privées sont monnaie courante. Moncia Luppi a examiné la situation pour le compte du DIP tessinois «L'organisation de la vie quotidienne des élèves leur laisse suf­fisamment de temps pour les tâches à domicile et les loisirs», conclut le chercheur.

Cette recherche menée auprès des élèves, parents et maîtres desScuole medie (écoles de niveau secondaire 1) et des Scuole medie superiori (gymna­se et école de commerce) met en évi­dence que l'organisation de la vie quotidienne des élèves laisse à ces derniers suffisamment de temps d'une part pour effectuer devoirs et étude à domicile, d'autre part pour entreprendre des activités de loisirs.

Les élèves de la Scuola Media pas­sent entre 3 à 6 heures par semaine à faire leurs devoirs à domicile, contre 10 à 12 heures au degré supérieur. Si l'on ajoute à cela les 29 à 34 heures de leçon, la journée de travail de ces jeunes finit par être assez chargée. Dans les deux degrés scolaires, les filles consacrent plus de temps à l'étude personnelle que les garçons. Les élèves plus âgés font en règle gé­nérale leurs devoirs seuls ou avec des camarades, tandis que ceux de la SCllOla Media sont parfois aidés par leurs parents. Près de la moitié des parents interviewés seraient favo­rables à ce que l'école assure un sou­tien pour les devoirs. Principaux pro­blèmes à propos des tâches à domici­le: manque de motivation, de concen­tration et de techniques de travail.

Aussi l'été

La plupart des enfants et des jeunes travaillent aussi pour l'école pendant

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Malgré des journées chargées, les enfants tessinois ont encore assez de temps à consacrer aux loisirs. (photo: J. Dussex)

les vacances. Cela tient au fait que les enseignant(e)s donnent des de­voirs à effectuer en été. Par ailleurs, les élèves emploient ce temps pour rattraper ou approfondir la matière scolaire. Un quart des enfants de la Scuola Media et la moitié des jeunes des écoles supérieures suivent des cours d'été, dont les contenus sont va­riés: loisirs, sport langues, rattrapage scolaire. Au niveau de la Scuola Me­dia, ce sont 8 % des élèves (11 % au secondaire II) qui suivent des leçons particulières, surtout pour réviser les

contenus abordés en classe. Une moi­tié des parents estime que les dé­penses occasionnées par les leçons particulières et les cours d'été en­trent dans les coûts normaux de la formation de leurs enfants, tandis que les autres déplorent ce surcroît de dépenses.

La majorité des personnes interro­gées ont une perception positive de la vie quotidienne scolaire; un quart cependant des élèves de la Scuola Media se déclarent insatisfaits à cet égard.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

..

INFORMATIONS OFFICIELLES

Le Département de l'instruction publique, Vu la décision du Grand Conseil du 1er février 1991 fixant la durée de l'année scolaire en relation avec l'introduction de la semaine de quatre jours et demi;

Vu les décisions du Conseil d'Etat du 6 septembre 1989 et du 13 février 1991;

VIl ses directives du 22 février 1991 concernant les modalités d'organisation de la semaine scolaire de quatre jours et demi,

décide:

POUl' les années scolaires 1993/1994, 1994/1995 et 1995/1996, les plans de scolarité des écoles primaires et secondaires seront établis conformément aux calendriers et aux indications ci-après.

1. OUVERTURE ET CLÔTURE Années Ouverture Clôture DUl'ée totale DE L'ANNÉE SCOLAIRE: scolaires en semaines

L'année scolaire commence, au plus tôt, le lundi qui suit la 1993/1994 23 août 1993 24juin 1994 44 1994/1995 22 août 1994 23juin 1995 44

fête de l'Assomption (15 août) et se termine, au plus tard, 1995/1996 21 août 1995 21juin 1996 44 à la fin du mois de juin.

Au besoin, il est possible de réduire d'une semaine au Pour favoriser un minimum de coordination cantonale, il maximum la durée totale de l'année scolaire à condition de est recommandé aux communes ou aux directions d'écoles diminuer de 4 1/2 jours le quota annuel de congés men-de retenir les dates d'ouverture et de clôture suivantes: tionné sous chiffre 2.

2. CONGÉS SCOLAIRES INDICATIFS 1993/94 1994/95 1995/96

2.1 Automne Vendredi 22 octobre 1993 le soir Mardi 2 novembre 1993 le matin 41/2 Mardi 25 octobre 1994 le soir Mercredi 2 novembre 1994 le matin 31/2 Vendredi 13 octobre 1995 le soir Lundi 23 octobre 1995 le matin 41/2

2.2 Noël Jeudi 23 décembre 1993 le soir Lundi 10 janvier 1994 le matin 10 Vendredi 23 décembre 1994 le soir Lundi 9 janvier 1995 le matin Vendredi 22 décembre 1995 le soir Lundi 8 janvier 1996 le matin

2.3 Carnaval Vendredi 11 février 1994 le soir Jeudi 17 février 1994 le matin 21/2 Vendredi 24 février 1995 le soir Jeudi 2 mars 1995 le matin 21/2 Vendredi 16 février 1996 le soir Jeudi 22 février 1996 le matin 21/2

2.4 Pâques Mercredi 30 mars 1994 à midi Lundi 11 avril 1994 le matin 51/2 Mardi 11 avril 1995 le soir Lundi 24 avril 1995 le matin 6 Mercredi 3 avril 1996 à midi Lundi 15 avril 1996 le matin 51/2

2.5 Pentecôte Lundi 23 mai 1994 Lundi 5 juin 1995 Lundi 27 mai 1996

2.6 Autres congés En plus des congés ci-dessus, les écoles ont droit à quatre jours supplémentaires de congé que les recteurs, les directeurs ou les commissions scolaires peuvent accorder selon les besoins de l'économie, les contingences locales ou régionales ou encore pour établii' un «pont» entre deux fêtes.

4 4 4

TOTAL Gours) 27 1/2 26 241/2

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

-r ~L::r:~:,s de congé généralement accordés le lende­main de la promenade scolaire, le lundi de Pâques, le 1er mai, le lundi de Pentecôte et la fête patronale ne peuvent être octroyés en supplément, En revanche, la Toussaint, l'Immaculée Conception, Noël, Nouvel-An, St-Joseph, le Vendredi Saint, l'Ascension et la Fête-Dieu sont considérés comme des jours fériés et ne sont comptés ni dans les congés scolaires, ni dans les jours effectifs de classe.

2.7 Suppression, réduction, prolongation Pour mieux tenir compte des contingences locales ou régio­nales et des besoins de l'économie, le Département peut autoriser les communes, les commissions scolaires, les di­recteurs et les recteurs à modifier les dates et la durée des congés ci-dessus. Toutefois, le quota annuel des congés ne peut ni être dimi­nué de plus de quatre jours et demi ni être augmenté par une prolongation de la durée totale de l'année scolaire au­delà des 44 semaines ou par la suppression du congé offi­ciel du mercredi et du samedi.

2.8 Harmonisation et ajustement Il est souhaitable, en outre, que les communes situées dans une région constituant le bassin versant d'un même cycle d'orientation harmonisent les congés dans les écoles primaires et secondaires. En vue de parvenir à un meilleur ajustement des congés scolaires, de ceux de Carnaval en particulier, les instances scolaires compétentes sont instamment priées d'établir leur plan de scolarité en étroite collaboration avec les or­ganisations touristiques de leur région.

2.9 Congés des vendanges Les congés des vendanges ne doivent pas dépasser une se­maine effective (4 1/2 jours).

3. SCOLARITÉ EFFECTIVE 3.1 Principe La durée de l'année scolaire est de 38 semaines effectives dans toutes les communes et écoles. Ces 38 semaines correspondent, chaque année scolaire, à 38 semaines x 4 1/2j.) - 4 jours à la disposition des directions et commis­sions scolaires = 167 jours effectifs.

3.2 Situation transitoire Dans les communes et écoles autorisées, pendant la phase transitoire, à maintenir une scolarité inférieure à 38 se­maines effectives, le nombre obligatoire de jours effectifs de classe est réduit de 4 1/2 jours par semaine, conformé­ment au tableau suivant:

37 semaines 162 1/2 jours 36 semaines 158 jours 35 semaines 153 1/2 jours

En 1996/1997 au plus tard, toutes les communes et écoles sont tenues d'avoir une scolarité de 38 semaines ef­fectives.

4. DATES DES EXAMENS 4.1 Examens de maturité et de diplôme Les dates des examens oraux de maturité et diplôme sont arrêtées chaque année. Les élèves et enseignants non concernés par ces examens ne peuvent être mis en va­cances d'été avant le jour officiel de la clôture.

4.2 Examens de promotion : écoles primaires et cycle d'orientation: Les dates des examens de promotion sont arrêtées chaque année.

5. AUTRES DISPOSITIONS ET DIRECTIVES

Au surplus, pour établir leur plan de scolarité, les autori­tés scolaires et les directions d'écoles voudront bien se conformer aux directives du Département du 22 février 1991 concernant les modalités d'organisation de la semai­ne scolaire de quatre jours et demi ainsi qu'aux indica­tions des services compétents.

6. APPLICATION ET CONTRÔLE

La présente décision abroge et remplace celle du 6 dé­cembre 1991 relative au même objet. Les services compé­tents du Département, avec la collaboration des inspec­teurs scolaires, en sont chargés de l'application et du contrôle.

LE CHEF DU DÉPARTEMENT DE UINSTRUCTION PUBLIQUE

Serge SIERRO

Plan de scolarité 93/94 - Utile précision D'après les articles 3 et 4 des directives du 22 février 1991 concernant les modalités d'organisation de la semaine de 4 jours et demi, la durée effective de l'année scolaire est de 38 semaines. Ces 38 semaines correspondent, chaque année scolaire, à 167 jours effectifs de classe (38 se­maines x 4 jours et demi = 171 jours - 4 jours à disposition des directions et des commissions scolaires). Le contrôle des plans de scolarité se fera donc sur la base de 167 jours effectifs de classe. L'article 2 de ces mêmes directives explique que «sont considérés comme jours de fête dans l'année scolaire: la Toussaint, l'Immaculée Conception, Noël, Nouvel-An, St-Joseph, le Vendredi Saint, l'Ascension, la Fête-Dieu. Par contre, le lundi de Pâques, le 1" mai, le lundi de Pentecôte et la fête patronale ne sont pas assimilés à des jours fériés.» Dans la décision du chef du Département de l'instruction publique du 21 décembre 1992, au point 2, congés scolaires indicatifs, le para­graphe 2.5, Pentecôte, mentionne la date du lundi de Pentecôte qui peut être, selon les désirs des directions ou des commissions scolaires, un jour de congé ou non. Par conséquent, le jour du lundi de Pentecôte ne peut être additionné au total des jours de congé du point 2.6. Donc, le nombre de jours de congé pour l'année scolaire 1993/1994 est fixé à 26 112 et non à 27 1/2.

Le chef du Service cantonal de l'enseignement primaire et des Ecoles normales

A. Pannatier

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

Le chef du Service cantonal de l'enseignement secondaire

J. Guntern

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Cours de perfectionnement Eté 1993 et année scolaire 1993/1994

Au personnel enseignant des écoles primaires du Valais romand

Mesdames, Messieurs,

Nous vous donnons connaissance du programme général des cours organisés pendant la session pédagogique (28 juin - 2 juillet 1993) et durant l'année scolaire 1993/1994. Comme on le constatera, tous les thèmes traités sont en rapport direct avec le plan d'études.

Session de printemps année 1993

La session comporte trois volets:

- cours de recyclage obligatoires dans le domaine de l'éducation musicale pour les enseignants de IP-2P;

- cours portant sur des thèmes principaux (français, ma­thématique, histoire, allemand, psychologie-pédagogie, évaluation) avec, comme buts, l'élargissement des connaissances théoriques et l'acquisition de la dimen­sion culturelle;

- cours réservés à d'autres thèmes, axés sur l'enseigne­ment.

COUl'S dUl'ant l'année scolaire 1993/1994

Certains de ces cours représentent un prolongement, sous forme didactique et pratique, des thèmes introduits du­rant la session de printemps.

Présentation des moyens d'enseignement de géogra­phie 6P

Tous les enseignants de ce degré sont invités à participer à des journées de présentation, les 17, 18 et 19 août 1993 se­lon un programme détaillé qui sera communiqué en temps opportun.

Présentation des nouveaux objectifs de l'enseigne­ment préscolaire (romand) à l'école enfantine,

Les maîtresses enfantines sont invitées à participer à des séances de présentation. Celles-ci auront lieu les mercre­dis après-midi, dès le début de la prochaine année scolaire selon un plan qui paraîtra au moment opportun.

Lieux des COUl'S

La session de printemps se déroule à Sion, exception faite du recyclage en éducation musicale qui a lieu à Conthey et de quelques autres cours qui se dérouleront à Martigny et à Saillon.

Les cours de présentation des moyens d'enseignement et ceux qui seront donnés durant l'année scolaire 1993/1994 sont décentralisés et feront l'objet, sur ce point, d'indica­tions ultérieures.

Renseignements définitifs

Les informations de détail paraîtront dans le numéro d'avril de «Résonances» avec les bulletins d'inscription.

Remarque finale

Comme par le passé, ce programme a été préparé par la commission de l'éducation permanente. Il tient compte des nécessités pédagogiques, des désirs qui ont été émis et d'un effort porté sur un choix de matières volontairement limité. Nous espérons qu'il donnera satisfaction et invitons les enseignants à suivre les cours non pas forcément les plus attractifs mais ceux qui correspondent le mieux aux besoins de chacun.

DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Anselme PANNATIER

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

COURS DE PERFECTIONNEMENT 1993

Destinés au personnel enseignant des écoles primaires et cours communs

1. Cours du 28 juin au 2 juillet 1993

1.1. Recyclage 28.06 -2.07.1993

Education musicale IP-2P

1.2. Formation continue

A. Thèmes principaux Al Français

· Expression écrite 1 (28.06-30.06.93) · Expression écrite II (28.06-30.06.93) · Orthographe (28.06-30.06.93) · Technique et pédagogie de la lecture (28.06-1.07.93) · Le conte (28.06-30.06.93)

A2 Mathématique Nv approche des apprentissages num. (28.06-30.06.93)

A3 Histoire Le Moyen-âge : approche (28.06-2.07.93)

A4 Allemand · Approche d'une meilleure commun en Allemand

AS Psychologie-pédagogie · L'hygiène mentale des écoliers (28.06-30.06.93) · Programmation neurolinguistique (28.06-2.07.93) · Lutte contre l'échec scolaire selon A. de la Garanderie (28.06-30.06.93)

A6 Evaluation formative · Orthographe (28.06-30.06.93) · Lecture (28.06-30.06.93)

B. Autres thèmes BI Environnement

· Géographie (28.06-30.06.93) · L'oiseau et son milieu (28.06-1.07.93) · Auprès de mon arbre (28.06-1.07.93) · Intrad. à la protection de l'environ. (28.06-30.06.93) · Voyage dans le paysage énergétique (30.06-2.07.93) · Découvrir la forêt (28.06-30.06.93)

SYMBOLES: ENS : Enseignants spécialisés EDS : Educateurs spécialisés CO : Cycle d'orientation PRO : Maîtres professionnels ACM : Maîtres d'activités créatrices manuelles SECI! : Secondaire 2e degré

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Lieu

Conthey

Sion Sion Sion Sion Sion

Sion

Sion

Sion Sion

Sion

Sion Sion

Sion Martigny Martigny Sion Sion Sion

lE 2E

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

IP 2P

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

X X

3P 4P SP 6P ffi fil

X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X

X X X

X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

X X X X X X

0 0 CO

0 ~ < u g:

X X X X

X

X X X X

X X X X

X X X X

X

X X X X

X X X X

X X X X

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

1. Cours du 28 juin au 2 juillet 1993 (suite)

82 Education religieuse · Le conte et la bible (30.06 a. midi - 2.07.93) · La péd. de Dieu mise en oeuvre en Marie (28.06-30.06.93) · Quelle église pour notre temps (28.06-30.06.93) · Les figures bibliques au service de l'annonce de la foi (28.06-30.06.93)

83 Education artistique · Education physique (28.06-2.07.93) · Education musicale enfantine (suite du cours 1992) · Education musicale enfantine (cours pour enseignantes n'ayant pas suivi le recyclage en 1992)

· Flûte - percussion - solfège, 3 à 6P · Dessin I (cours de base) (28.06-2.07.93) · Céramique (28.06-2.07.93) · Activités créatrices sur textiles 3 à 6P (28.06-2.07.93) · Activités créatrices manuelles (28.06-2.07.93) · Peinture (28.06-2.07.93)

84 Psychologie-pédagogie · Intégration corps/cerveau/esprit (28.06-30.06.93) · Introd. à la dynamique des groupes (28.06-2.07.93)

85 Formation professionnelle · Vie quotidienne à travers le monde (28-29.06.93) · Vieillesse (28-30.06.93)

86 Informatique · Introd. à la micro-informat. sur Mac (28.06-2.07.93) · Introd. à la micro-informat. sur IBM (28.06-2.07.93) · Introd. à la micro-in format. sur Atari (28.06-2.07.93)

87 Vidéo Vidéo (28.06-2.07.93)

2. Cours du 16 au 18 août 1993

Pour les enseignants(tes) diplômés(ées) en 1993

SYMBOLES : ENS : Enseignants spécialisés EDS : Educateurs spécialisés CO : Cycle d'orientation PRO : Maîtres professionnels ACM : Maîtres d'activités créatrices manuelles SECII : Secondaire 2e degré

Lieu lE 2E IP 2P

Sion x x x x Sion x x x x Sion x x x x

Sion x x x x

Sion x x Sai lion x x

Saillon x x Conthey Martigny x x Sion x x x x Sion Martigny x x Sion x x x x

Sion x x x x Sierre x x x x

Sion x x x x Sion x x x x

Martigny x x x x Sion x x x x Sion x x x x

Sion x x x x

Lieu lE 2E IP 2P

Sion X X X X

~ 3. Co." d ... nt l'année scola;" 1993/1994

3.1 Français

6 0 Cl

ffi @ 0 ~ 3P 4P SP 6P « u R: 6 0 lE 2E IP 2P 3P 4P SP 6P ffi fil « 8 R: Lieu

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x x x

x x x x x x

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x x x

3P 4P SP 6P

X X X X

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

· Français 1-2P · Français 3P-4P · Français 5P-6P · Lire en classe pour développer le goût de lire

3.2 Mathématique Comment organiser un coin mathém. dans sa classe

3.3 Environnement · Cours de sciences à la carte selon des thèmes qui seront annoncés dans un no de "Résonances"

· Le Moyen-âge (M. Michel Veuthey, animateur) · Connaissance de l'environnement

3.4 Education artistique · Education musicale (prolongement des cours de juin) · Dessin I à Martigny · Céramique

3.5 Psychologie-pédagogie · Hygiène mentale des écoliers · Les difficultés scolaires · Relations Enseignants-Parents · Troubles du langage oral en classe enfantine · Enseigner et être soi-même · Programme neuro-Iinguistique · La méthode TOMA TIS · Lutte contre l'échec scol. (selon A. de la Garanderie) · Analyse transactionnelle · Mieux comprendre les adolescents d'aujourd'hui · Comment préserver notre capital santé

3.6 Informatique · Atari : traitement de texte et PAO, 4 x 2 h. · Macintosh: traitement de texte 4 x 2h30 · IBM : traitement de texte, 4 x 2h30 · Page Maker : mise en page sur IBM et MAC

3.7 Vidéo · Vidéo, 6 x 2h. · Roman photo, 6 x 2h. · Techniques audiovisuelles, 3 x 2h.

REMARQUES:

Sion

Martigny

Martigny

Sion Martigny Sion Sion

Sion Sion Sion

x

x

x x x x x x x x x x x

x x x x

x x x

x x x x x x x x

x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x

x x x x x x x x x x x x x x x x x

x x x x x

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

Pour un certain nombre de cours qui se dérouleront durant l'année scolaire, les lieux pourront être fixés en fonction du domicile des participants. Ces cours seront décentralisés dans la mesure où la demande locale est suffisante . La date et l'horaire de ces cours pourront être déterminés lors de la première rencontre qui sera fixée préalablement.

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

'" ~

x

x

x x x x x x x

x x x

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

PERFECTIONNEMENT 1993 DESTlNË AUX ENSEIGNANTS DU CYCLE D'ORIENT A TlON

THEMES ET DATES UEUX DESTINATAIRES

1. En cours d'année scolaire 1992/1993

1. Mathématique (5 mai 1993) 2 demi-journées Leytron Maîtres de mathématique de présentation des ouvrages 8e et ge

(section secondaire ou niveau i)

2 . Mathématique (12 mai 1993) 2 demi-journées Leytron Maîtres de mathématique de présentation des ouvrages 8e et ge

(section générale ou niveau Il)

3. Initiation à Cabri-Géomètre Conthey Maîtres de mathématique

(2 ou 3 samedis en mai 1993)

4. Arrangements floraux (3 séances au à Maîtresses d'EF printemps - fin avril, début mai 1993) déterminer

Il. Semaine du 28 juin au 2 juillet 1993

5. Pratique et évaluation de l'oral en classe Martigny Maîtres de français du CO (28 et 29 juin 1993)

6 . Le lexique (30 juin et 1 er juillet 1993) Martigny Maîtres de français du CO

7. L'évaluation et l'auto-évaluation en allemand Monthey Maîtres d'allemand du CO (lundi 28 juin 1993)

8 . Semaine à la carte sur activités mathématiques Leytron Maîtres de mathématique (du 28 au 30 juin ou au 1 er juillet 1993)

9. Formation des animateurs d'éducation au Sion Maîtres de 2e CO n'ayant choix professionnel (du 28 au 30 juin 1993) jamais suivi cette forma.

1 O. Apprivoiser la soie sans contrainte Sion Maîtres de TM et d'EF

(du 28 juin au 2 juillet 1993)

11 . Diététique: les problèmes de santé liés à notre Sion Maîtres du CO + resp. alimentation (du 28 juin au 2 juillet 1993) des cantines scolaires

12. Bijouterie (du 28 juin au 2 juillet 1993) Martigny Maîtres de TM

1 3 . Créativité dans l'expression corporelle Sion CO + 2e degré et vocale (du 28 juin au 2 juillet 1993)

14. Philosophie: Relations entre les sciences Sion Maîtres du CO et

expérimentales, les mathématiques, la philo- du primaire

sophie et la théologie (les 1 et 2 juillet 1993)

15. Education physique (cours donné en allemand) Viège Maîtres d'EPH du CO

(du 28 juin au 2 juillet 1993) (non diplômés)

16. Enseignement aux enfants migrants Région Maîtres de soutien et

Sion directeurs

III. Semaine du 16 au 21 août 1993

17. Pédagogie différenciée en éducation physique Sion MEP 1 et Il (du 16 au 18 août 1993)

IV. En cours d'année scolaire 1993/1994

18 . Vers une pratique de l'évaluation formative à Ouvert à tous les maîtres (2 1/2 jours aux vacances d'automne 1993) déterminer du CO

ANIMATEURS

MM. François Jaquet et

Jacques-André Calame

M. Guelat

MM. Michel Chastellain

et Serge Lugon

Mme Rita Ruppen

M. Jean-François de Pietro

M. Jean-Louis Chiss

Mme Michelle Bovet et

M. René Richterich

MM. François Jaquet et

Jacques-André Calame

M. Maurice Dirren + animateurs

Mme Catherine Lambert

Mme Hélène Clavien

M. Helmut Steiner

Mme A.-M. Bernhard-Fuhrer

M. Jean-Marie Cleusix

et invités

M. Antoine Sarbach

à déterminer

M. Laurent Rielle

Mmes Linda Allal et

Monica Gather-Thurler

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

,T---Examens d'admission à l'école normale 1993

Ces examens se dérouleront conformément aux disposi- 3, AUTRES CONDITIONS: tions du règlement du 25 avril 1979 et selon les indica-tions suivantes:

l. DATES ET LIEUX

11 Examens écrits: 22 avril 1993 à 8 heures

Sections primaire et enfantine

- districts de Sierre, Hérens, Sion et Conthey, à l'Ecole normale du Valais romand, Pré-d'Amédée 14, Sion;

districts de Martigny, Entremont, Saint-Maurice et de Monthey, à Martigny, au centre scolaire de la ville, rue des Ecoles.

1.2 Examens oraux: 5 mai 1993 à 8 heures

Sections primaire et enfantine

Pour l'ensemble du Valais romand, à l'Ecole nor­male du Valais romand.

1.3 Convocation

1.3.1 Examens écrits

Le présent avis sert de convocation.

1.3.2 Examens oraux

Seront convoqués individuellement aux examens oraux les candidats qui auront réussi les épreuves écrites.

2. ÂGE PRESCRIT

Sections primaire et enfantine

être né avant le 1er janvier 1980;

être âgé de 25 ans au plus.

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

SECTIONS PRIMAIRE ET ENFANTINE

3.1 Candidats provenant de la section secondaire du cycle d'orientation, 2", 3" ou 4" année

- moyenne générale 4,0; - moyenne du 1er groupe : 4,0, sans aucune note

insuffisante. Les élèves qui ne satisfont pas à ces exigences dans une branche du premier groupe peuvent se présenter à l'examen.

3.2 Candidats provenant des classes intégrées du cycle d'orientation 2" année ayant suivi deux niveaux 1 et un niveau II

- une note de 4,0 dans chacun des niveaux 1; - une note de 5,0 dans le niveau II; - une moyenne générale de 4,0.

Les élèves qui ne satisfont pas à ces exigences dans une branche du premier groupe, respectivement dans un seul niveau, peuvent se présenter à l'examen.

3,3 Candidats provenant des classes intégrées du cycle d'orientation, 3" ou 4" année

3.3.1 Ayant suivi deux niveaux 1 et un niveau II - une note de 4,0 dans chacun des niveaux 1; - une note de 5,0 dans le niveau II; - une moyenne générale de 4,0.

Les élèves qui ne satisfont pas à ces exigences dans une branche du premier groupe, respectivement dans un seul niveau, peuvent se présenter à l'examen.

3.3.2 Ayant suivi un niveau 1 et deux niveaux II - une note de 4,0 dans le niveau 1; - une note de 5,0 dans les deux niveaux II; - une moyenne générale de 4,0.

Les élèves qui ne satisfont pas à ces exigences ne peu­vent pas se présenter à l'examen.

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

4. DISCIPLINES DES EXAMENS

Sections primaire et enfantine Examens écrits Examens oraux Langue maternelle Langue maternelle Mathématique Deuxième langue Deuxième langue Chant

5. MATÉRIEL

Dessin Gymnastique

Les candidates et les candidats doivent se munir du dic­tionnaire et du matériel nécessaire pour écrire (l'emploi du dictionnaire est autorisé pour la rédaction exclusivement),

6. DOCUMENTS NÉCESSAIRES POUR UINSCRIPTION

Formule d'inscription avec curriculum vitae et photo (2 ex,);

Photocopies, attestées par la direction d'école, des notes:

• de l'année scolaire 1991/1992

• du premier trimestre 1992/1993;

Deux enveloppes format B5, non affranchies, avec adresse complète du candidat,

Les directions des collèges, des écoles de commerce et des cycles d'orientation et, au besoin, le Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, tiennent formules et enveloppes à disposition,

Tous ces documents groupés seront envoyés par la direc­tion d'école au Service cantonal de l'enseignement primai­re et des écoles normales, pour le 18 mars 1993 au plus tard,

7. RESPECT DU DÉLAI D'INSCRIPTION

Les candidates et les candidats qui s'annonceraient après le délai d'inscription arrêté au 18 mars 1993 ne pourront être reçus à l'examen.

8. REMARQUE FINALE

En cas d'insuffisance d'effectifs d'élèves admis, certaines sections ou certaines classes devront être supprimées,

Janvier 1993

LE CHEF DU DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

Serge SIERRO

ECO l E ROMANDE DI[DUCAT~IC[S

En collaboration avec «Les Pichounets», jardin d'enfants - école enfantine, nous vous proposons:

- une formation en trois ans; - une nouvelle approche de l'éducation; - un enseignement personnalisé (effectif réduit); - une école jeune et dynamique,

Session: septembre - janvier Formation en cours d'emploi

MEMBRE ASSOCIATION VAUDOISE ET FÉDÉRATION SUISSE DES ÉCOLES PRIVÉES

CHEMIN DU DEVIN 74 1012 LAUSANNE TÉL. 021/6523721 PRIVÉ 021/653 1703 FAX 021/6485424

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

L'ODIS de Brigue sur la bonne voie

L'ORDP comporte deux Offices régionaux de documenta­tion scolaire, à St-Maurice et à Brigue, Ces deux Offices sont logés dans des bâtiments anciens dont l'état ne per­met aucun développement, Des espoirs d'amélioration et d'extension à St-Maurice se sont envolés:... momentané­ment espérons-le - avec le vote négatif de l'assemblée pri­maire à l'octroi du crédit d'investissement destiné à la ré­novation du bâtiment «Lavigerie» abritant l'ODIS et la Bi­bliothèque cantonale (Office bas-valaisan),

Dans le Haut-Valais, la commune de Brigue propose de lo­ger l'Office haut-valaisan de la Bibliothèque cantonale et l'ODIS dans un bâtiment à construire au centre de la ville, au départ de la route du Simplon, sur un grand parking souterrain actuellement en chantier, Le projet est en bon­ne voie d'aboutissement car le Grand-Conseil, dans la ses­sion prorogée de novembre, le 26 janvier 1993, a approuvé à une très grande majorité, en première lecture, «le projet de décret concernant les locaux pour les Offices haut­valaisans de la Bibliothèque cantonale et de recherche et documentation pédagogiques ainsi que l'octroi d'une sub­vention cantonale pour l'aménagement d'une Bibliothèque communale à Brigue», Si tout le projet suit son cours nor­mal, la Bibliothèque communale, la Bibliothèque canto­nale et l'ORDP seront logés dans des locaux communs, fonctionnels et agréables, devant le château Stockalper, en été 1995,

Le projet répond à un postulat des fractions CVPO et CSPO du 15 mai 1985 et rendra entièrement effective la décision du Conseil d'Etat du 3 juillet 1987 qui instituait l'ORDP actuel en regroupant la recherche, l'animation, la documentation, l'information et les moyens d'enseigne­ment et qui approuvait le principe d'un regroupement analogue à Brigue,

Informations scolaires «Résonances» paraîtra comme d'habitude dix fois en 1993, chaque mois à l'exception de juillet et août, Tout en parti­cipant aux mesures d'économie (cf. numéro de décembre 1992), la revue poursuivra sa tâche d'information auprès des personnes qui s'occupent d'enseignement dans le can­ton du Valais ainsi qu'auprès des institutions et des per­sonnes des autres cantons ou pays s'intéressant à l'évolu­tion pédagogique de l'Ecole valaisanne,

Le nouveau rédacteur de «Résonances» est entré en fonc­tion au début de cette année 1993, Une cérémonie simple

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

mais sympathique a réuni le Conseil de rédaction le 11 janvier pour assurer une transition harmonieuse entre les deux rédacteurs: Jacques Darbellay et Paul Vetter, Au cours de cette réunion, un échange fructueux a eu lieu entre le Conseil et le nouveau rédacteur, Il a également été souhaité une certaine permanence des délégués des as­sociations pédagogiques et une ouverture du Conseil à d'autres instances du DIP (affaires universitaires et cultu­relles) et d'autres associations (formation professionnelle et enseignement technique supérieur),

L'ORDP tient, en ce début d'année, à remercier tous ceux qui soutiennent régulièrement son activité d'information, en particulier ses partenaires dans la réalisation de «Réso­nances», les membres du Conseil de rédaction, les rédac­teurs 1992 et 1993, les annonceurs qui animent, à leur fa­çon la revue, les collaborateurs d'impression et bien sûr, tous les lecteurs dont les réactions sont toujours les bien­venues,

Documentation particulière La collaboration entre la Bibliothèque cantonale et l'ORDP est très concrète dans l'élaboration de documents de référence, En effet, les deux institutions unissent leur force et leurs moyens pour éditer en commun le «Guide do­cumentaire valaisan», L'ouvrage se présente sous la forme d'un livre contenant une bibliographie rétrospective, sélec­tive et analytique destinée à toutes les personnes intéres­sées dans le Valais romand, parmi lesquelles nous trou­vons tous les enseignants, Le «Guide» rassemble environ 750 rouages sur le Valais, répartis en 10 chapitres intitu­lés: Généralités - Sciences naturelles - Histoire - Droit -Economie - Population - Religion - Enseignement - Art -Littérature, Des notes et des renvois permettent aux lec­teurs d'approfondir leur recherche, Le «Guide documentai­re valaisan» sera mis à jour régulièrement (compléments annuels) et réédité chaque 4 ou 5 ans,

Ce document sera disponible au Dépôt des ouvrages sco­laires qui assurera sa diffu­sion aux enseignants et au grand public dès le mois de mai 1993,

Jean-Pierre Salamin

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Concours de mathématique pour les classes de 3e année primaire

du Valais romand

- ~aspect "compétition", nous comprenons aussI 1 ~~'e connaître sa position au classement intermé­

diaire peut être un facteur de motivation pour la suite. Voici donc, à la demande de quelques classes, le classement complet après deux étapes:

On voit que dix classes tiennent la tête de ce classement en ayant engrangé la totalité des points en jeu (5 solutions à 1 point pour Des chiffres et des lettres, 4 solutions à 2 points pou r La pyramide des différences). (Gageons que les prochains problèmes que nous avons concoctés marqueront quelques différences dans ce peloton de tête fort compact.) Nous relevons avec plaisir que deux classes sont entrées dans le concours à la deuxième étape et qu'elles ont réussi à combler une bonne part de leur handicap en marquant chacune 8 points. Par contre, nous nous interro­geons sur les raisons pour lesquelles sept classes ayant participé à la première étape du concours ont "abandonné" à la deuxième. Se seraient-elles égarées dans le dédale de La pyramide des dif­férences ? Nous espérons que cela n'aura été qu'une défection momentanée de leur part et que Le partage de l'hexagone ou L'art de perdre de la place les auront incitées à se remettre dans la course .

A propos du "Partage de l'hexagone" (problème n03, Résonances - décembre 1992)

A la date où nous devons remettre à l'imprimerie le présent article, aucun bulletin-réponse ne nous est parvenu. Ceci s'explique par le fait que les vacances de Noël nous ont contraints à repousser au 25 janvier le délai d'envoi des résultats . Ainsi nous sommes toujours dans l'attente de découvrir la manière dont les classes ont abordé ce pro­blème de géométrie. La démarche qui s'appuie sur la notion de rotation d'un demi-tour (symétrie centrale), d'un tiers ou d'un sixième de tour, et qui permet de procéder méthodiquement, aura-t-elle

été adoptée? De notre côté, c'estde cette manière que nous avons établi l'inventaire des 16 solutions possibles. Pour visualiser cela, il suffit de placer un papier calque sur l'un des hexagones, de décal­quer le pourtour de l'une des pièces du puzzle, de piquer ensuite une épingle au centre de l'hexa­gone et de faire pivoter le papier calque. Jolie "expérience" pour vos élèves!

Par le biais de ce concours, nous l'avons déjà annoncé, notre intention première est de promou­voir les activités de recherche en mathématique en valorisant les travaux qui nous sont adressés. Mais, si nous souhaitons laisser à l'arrière-plan

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Problème n05

8 23

6 +17

54

Il est possible, en tout temps, de rallier le concours "en marche".

A bientôt! Animation "Mathématique"

Fabrication d'additions

Observez cette addition! Tous les chiffres de 1 à 8 ont été utili sés, mais une seule fois chacun.

Il est aussi possible, en utilisant cette fois tous les chiffres de 1 à 9, et toujours une seule fois chacun, de fabriquer des additions dont le résultat est un nombre de deux chiffres.

Quels résultats réussirez-vous à obtenir? Donnez une seule addition pour chaque total obtenu.

Conseil pratique: Se procurer ou fabriquer des jetons et y inscrire les chiffres de 1 à 9.

Bonne chance et beaucoup de plaisir à faire des mathématiques!

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Bulletin-réponse pour la classe Problème nOS

Fabrication d'additions

Classe de (commune, centre scolaire): __________________ _

Nom et prénom du titulaire: _ _______ _______________ _

Adresse du t~ulaire: _ _ _______________________ ~

Téléphone: _____ _

Ne notez qu'une seule addition par total obtenu.

+ + + + +

+ + + + +

Pour la suite (?), veuillez photocopier cette page et agrafer le tout. Mercil

Rappel: Le chemin qui vous a conduits à la solution, les observations que vous avez peut­être faites, la manière de vous organiser aussi, nous intéressent vivement. N'hésitez donc pas à nous les communiquer. Vous aurez ainsi peut-être le plaisirde reconnaître votre travail dans un prochain numéro de la revue Résonances.

A retourner, jusqu'au 18 mars, à l'adresse suivante: ORDP Animation "Mathématique" Gravelone 5 1950 SION

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Association valaisanne des maîtres d'éducation physique

TOURNOI DE VOLLEYBALL DES ENSEIGNANTS

L'AVMEP organise à l'intention des enseignants de tous les degrés son traditionnel tournoi de volleyball.

Lieu:

Date:

Horaire:

Equipes:

Frais:

salle Omnisport de Sierre

mercredi 17 mars 1993

de 13 h 30 à 17 h 00

masculine ou mixte (au minimum 2 filles sur le terrain)

la finance d'inscription de Fr. 30.- par équipe sera versée sur place le jour du tournoi.

Inscription: jusqu'au 8 mars 1993 auprès du respon­sable du tournoi en indiquant le nom de l'équipe, la catégorie (masculine ou mixte), ainsi que le nom, prénom, adresse et nu­méro de téléphone du responsable de l'équipe.

Responsable M. Pascal Germanier, R. de Savoie du tomnoi 1962 Pont-de-Ia Morge - Tél. 027/362073

L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.

COURS DE STRETCHING POSTURAL

Contenu: ensemble de mouvements faisant interve­nir contractions et étirements musculaires avec l'aide permanente d'une respiration appropriée. Il s'agit ici d'une méthode dou­ce où l'intensité de l'effort croît avec le de­gré de technicité; elle permet à chacun une adaptation personnelle.

Participants: les enseignants du primaire et les membres de l'AVMEP.

Lieu:

Dates:

Horaire:

salle de gymnastique de Sembrancher

les jeudis 4-11-18-25 mars 1993

de 17 h 30 à 19 h 00

Tenue: souple et survêtements, pieds nus

Inscription: jusqu'au 28 février 1993 auprès de la res­ponsable du cours

Mme Christiane Dini 1927 Chemin-Dessous - 026/ 22 45 52

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

TOURNOI DE MINI·VOLLEY INTER· CYCLES

Lieu:

Date:

Horaire:

Equipes:

Salle Omnisport des Creusets à Sion

mercredi 10 mars 1993

13 h 30 début du tournoi

17 h 00 proclamation des résultats

de classes 1re cycle filles ou garçons

2e cycle

3e cycle

filles ou garçons

filles ou garçons

Les équipes sont formées de trois joueurs

Arbitrage: assuré pal' les élèves

Frais: une partie des frais de transport sera cou-verte par l'AVMEP

L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident!

Les inscriptions (au plus trois équipes par niveau) doi­vent parvenir au responsable du tournoi avant les 5 mars 1993 en indiquant le nom de l'école, de l'accompagnant ainsi que la catégorie (année de cycle / garçons ou filles).

Responsable: Daniel Nellen - Rue du Stade 18 1950 Sion - 027/311419

TOURNOI DE VOLLEYBALL DU 2E DEGRÉ

Lieu:

Date:

Horaires:

Equipes:

salle Omnisport de Sierre

mercredi 24 mars 1993

de 13 h 30 à 17 h 00

- garçons ou mixtes

- filles

Conditions: au maximum deux équipes par établisse­ment

Inscriptions: avant le 10 mars 1993 au responsable du tournoi: Eddy Beney, Rte de Bottire 31, 3960 Sierre 027/55 91 12. Prière d'indi­quer le nom de l'équipe, la catégorie (mas­culine/mixte ou filles) , ainsi que le nom, prénom, adresse et numéro de téléphone du responsable de l'équipe.

L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident!

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

Département de l'Envi ron · nement etde l'Aménage·

ment du territoire

INFO ENVIRONNEMENT

Service de la Protection de l'Environnement

L'Education environnementale se définit à partir de sa finalité essentielle. Selon l'UNESCO­PNUE (programme des Nations-Unies pour l'Environnement), il faut viser «". le développement d'une prise de conscience concernant l'environnement et l'Education relative à l'environnement doit faciliter une prise de conscience de l'interdépendance économique, politique et écologique du monde moderne, de façon à stimuler le sens de la responsabilité et de la solidarité entre les na­tions. Ceci constitue un préalable pour que les problèmes environnementaux graves qui se posent sur le plan mondial puissent être résolus.»

La pollution atmosphérique Le DEA vient de publier une brochu­re sur la pollution de l'ail'. Elle pré­sente d'abord certains faits au niveau global, puis la situation en Valais. Des phénomènes comme le smog hi­vernal ou estival sont placés dans un contexte plus vaste et, de ce fait, plus facile à comprendre. Dans cette nouvelle publication sont également décrites les mesures déjà prises par les autorités ainsi que celles qui l'estent encore à adopter. Des conseils pratiques y sont donnés pour permettre à tout un chacun de contribuer à améliorer la situation.

Vous pouvez obtenir cette nouvelle brochure (prix de vente Fr. 15.-) au­près du Service de la protection de l'environnement, Place des Cèdres, 1950 Sion. Sur demande, les directions des écoles peuvent obtenir un ou plu­sieurs exemplaires sans frais.

Concours BD enfants «Dessine et gagne un Mountain-Bike ... ou un des nombreux autres prix dans une des cinq catégories» en participant au concours enfants organisé dans le cadre de la campagne fédérale sur les déchets et le Festival BD'93. Sous le titre du thème «De l'ogre glouton à la géniale machine, j'invente une nouvelle astuce pour utiliser tous les déchets ménagers», les organisateurs (Festival BD'93, Placette et le groupe intercantonal Info-Environnement) pro­posent aux enfants jusqu'à l'âge de 15 ans de dessiner leur projet sur la base des réflexions suivantes: Ton «Game-boy» a les piles à plat, le thermomètre s'est brisé dans la salle de bain, la boîte en carton de tes chaussures encombre ton armoire et maman doit jeter l'huile des frites de midi ... Où mettre tous ces déchets? Les adultes ont imaginé des usines et des systèmes perfectionnés pour éliminer toutes ces vieilles choses. Si on les abandonne dans la nature elles causent des dégâts considérables. Si on les brûle, on pollue l'air avec les fumées.

Tu as sans doute un truc génial pour lutter contre la montagne de déchets et protéger ton environnement.

Sur une feuille au format A3 (42 x 30cm), tu présenteras ton invention à tra­vers une petite bande dessinée ... puis tu apporteras ou enverras ton œuvre, non pliée, au plus tard, le 15 mai 1993 ... Tous les dessins seront exposés dans le cadre du Festival BD'93 qui aura lieu du 10 au 13 juin à Sierre. En plus des cinq Moutain-Bikes et des nombreux bons d'achat, un prix «spécial environnement» sera décerné au meilleur projet reçu.

Voici une belle occasion pour vous, enseignantes et enseignants, de combiner le dessin et la protection de l'environnement. Sur simple demande auprès du Service de la protection de l'environnement, vous pouvez obtenir dès le début de mars le prospectus avec toutes les informations utiles pour tous vos élèves (écoles enfantines, écoles primaires et CO) auprès du Service de la protection de l'environne­ment.

Voilà une occasion à ne pas manquer! Département et l'environnement et de l'aménagement du territoire Chargé d'information

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Le Musée d'histoire naturelle publie

Pouta-Fontana, marais de plaine Le Musée cantonal d'histoire naturel­le publie son premier cahier consacré au marais de Pouta-Fontana, 32 hec­tares de forêts, bosquets, marais et étangs sur les communes de Sierre et de GrÔne.

Rédigé pal' le conservateur du musée, Jean-Claude Praz, l'ouvrage illustre et décrit le site, les espèces animales et végétales les plus caractéristiques qui l'habitent. Il évoque l'époque où le Rhône coulait libre, à travers la plai­ne valaisanne.

Ce cahier fait aussi le point avant que les aménagements en cours ne modifient le milieu autour de la ré­serve: golf à l'est, déboisement du lit majeur, construction de l'autoroute en l'ive droite du Rhône. L'auteur ex­plique les interventions nécessaires au maintien de la diversité biologique régionale.

Rédigé en français et en allemand, Pouta-Fontana, marais de plaine (80 pages en couleurs, 60 illustrations) peut être commandé à l'ORDP, Gra­velone 5, 1950 Sion. Prix de lance­ment: 22 francs pour les enseignants.

La vanne de régulation du niveau d'eau, à l'Ouest du marais de Pouta-Fontana. (photo J.·C. Praz)

Documentation -Valais

Mise à jour new look Documentation-Valais édition 93 vient de sortir de presse. Avec cette publication, la Bibliothèque cantonale vous permet de vous frayer un chemin à travers la <0ungle» des institutions, associations et services publics du Valais.

Cette deuxième édition, imprimée sur papier recyclé, recense 998 institutions cantonales et régionales, à même de vous fournir des informations sur la vie politique, économique, sociale, culturelle et sportive du Valais. Pour chaque organisme, vous trouverez toutes les informations et adresses dont vous pourrez avoir besoin.

Parallèlement à la version imprimée, la Bibliothèque cantonale met à disposition, dans ses locaux à Sion et à Brigue, une version informatisée, régulièrement mise à jour, de Documentation-Valais.

Documentation-Valais, version imprimée, peut être obtenue auprès de: l'Economat de l'Etat, Place St-Théodule 15, 1951 Sion au prix de 38 francs.

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

INFORMATIONS G É N É R ALE S

BD 93 et «Nouveaux talents»

Qui m'aime me suive!

Le Festival international de la bande dessinée de Sierre, qui fêtera sa 1 De édition du 10 au 13 juin 1993, et le magazine «L'Hebdo», vous invitent à participer à la 10e édition du concours «Nouveaux Talents»!

Ce concours est ouvert à tous les dessinateurs amateurs de 15 ans et plus qui n'ont encore jamais publié d'album.

Le thème du concours 1993 est «Qui m'aime me suive!»

Dans la nuit menaçante de la préhistoire, quelques pithé­canthropes se serrent autour du feu. Ce clan frissonnant pose sans le savoir la première pierre de l'édifice social. A la tribu isolée s'est joint une autre tribu et, à force d'al­liances, sont nées les nations. A l'heure où ces nations se re­groupent, à l'heure où l'Europe se construit, le clan primitif reprend du poil de la bête. On se retrouve entre amateurs de basket-ball ou fans de Cure, on invente de nouvelles cou­leurs, de nouveaux signes de ralliements, de nouveaux lan­gages. On se serre autour d'un idéal pour oublier les menaces du vaste monde moderne. Clan de la Caverne de l'Ours, Ku Klux Klan ou Clan des Sept, quelles sont les tribus qui vous inspirent?

Attention! Vos BD auront 4 pages, format A3 (42 x 29,5 cm), sur support souple, avec nom et adresse au dos de chaque planche. Elles doivent par­venir à «L'Rebdo» au plus tard le 30 avril 1993.

Jeunes dès quinze ans: à vos crayons

Quatre prix de Frs. 1000.- sont offerts par la Loterie Suisse Ro­mande qui reproduira, sur des billets de Tribolo, quatre des­sins spécialement sélectionnés.

Le jury du concours est présidé par Mandryka (<<Le Concombre masqué») il sera composé de Claude Gendrot, éditions Du­puis, Antoine Duplan, journa­liste spécialisé, Pierre Broquet, directeur artistique de l'Rebdo et Aldo Zambon, représentant du Festival BD.

Les meilleures BD seront pu­bliées dans «L'Rebdo» et expo­sées au Festival BD de Sierre, du 10 au 13 juin 1993. «L'Reb-

-..-; ~ do» ne peut assumer de respon-~ /~ sabilités en cas de perte ou de

Les prix:

Grand Prix Frs. 3000.-* Prix du dessin Frs.2500.-* Prix du scénario Frs.2500.-* 4" prix Frs. 1000.-5' prix Frs. 1000.-Prix spécial des libraires Frs. 1000.- en albums de BD

* bons de voyage offerts par Swissair

dommage. Par le seul fait de participer, l'auteur accepte le règle­ment et renonce à ses droits pour les publications réalisées dans le cadre du concours.

Adressez vos envois à: «L'Rebdo» - Concours BD Case postale 3733 1002 Lausanne / Suisse

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Histoire de l'art

Cours aux Buissonnets L'Ecole des Buissonnets organise à nouveau deux séries de cours sur l'histoire de l'art. Ces cours sont ouverts à toute personne intéressée par les thèmes proposés.

A. Art régional: la période baroque

Organisé l'après-midi du mercredi, en avril et mai 1993, ce cycle de 5 à 6 conférences et visites offrira aux amateurs d'art régional l'occasion de découvrir quelques chefs-d'œuvre, si­tués aussi bien dans la partie roman­de qu'alémanique du Valais: Cathé­drale St-Théodule à Sion, Eglise de Venthône et Chapelle de Veyras,

Musées à votre service ...

Vous aimeriez en savoir davan­tage sur l'exposition actuelle ac­crochée au Musée des Beaux­Arts?

Vous envisagez une éventuelle visite de cette exposition avec votre classe?

Le degré d'enseignement qui vous concerne est 3' - 4' primai­re ou 1re

- 2' du cycle d'orienta­tion?

Alors, vous avez de la chance! Des fiches d'approche et d'ap­plication sont disponibles gra­tuitement à l'adresse ci-après: Eric Berthod, Musées du Va­lais, Place de la Majorie 15, 1950 Sion. Tél. 027 / 2169 11.

RÉSONANCES . FÉVRIER 1993

Eglises de Glis et de N aters, Château Stockalper, Eglise de Reckingen ."

Ces visites seront commentées par M. Gaétan Cassina, historien des mo­numents ou par ses collaborateurs.

Une partie introductive situera l'art baroque dans son environnement his­torique et culturel.

B. Les techniques de la gravure

Durant le mois de mars 1993, deux conférences en soirée et une visite d'une exposition collective permet­tront d'étudier les caractéristiques de la gravure.

M. François Pont, artiste peintre, titulaire d'un post-grade en gravure, de la Camberwell School of Art de Londres, initiera les participants aux techniques des grands peintres tels que Dürrer, Rembrandt et Goya et fera découvrir les graveurs contempo­rains.

Pour s'inscrire ou obtenir de plus amples renseignements: Ecole des Buissonnets, rue St-Georges 31 3960 Sierre. Tél. 027 / 55 15 04 Fax 027 / 56 25 80.

Prix réduits pour les «Amis des Buis­sonnets».

ENRACCOURCI----------~

Europe et éducation

Coopération à poursuivre «Malgré l'échec de la participation à l'EEE, il importe de tout entre­prendre pour assurer aux étudiants, aux jeunes titulaires de diplômes professionnels et aux scientifiques un libre accès aux programmes euro­péens d'éducation et de recherche ainsi qu'à l'exercice d'une profession» a conclu la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction pu­blique (CDIP). Le vote du 6 décembre a plusieurs conséquences. La Suis­se n'est plus associée au système de reconnaissance des diplômes et elle ne participe plus à part entière aux programmes d'échange et de coopéra­tion en matière d'éducation. Seules exceptions, les programmes ERAS­MUS encourageant la mobilité des étudiants universitaires et COMET (coopération entre les universités et l'économie pour la formation aux nouvelles technologies).

Echanges de jeunes

«Trait d'union» à lire Trois aspects des échanges de jeunes (niveau primaire, apprentis, écoles partenaires en Europe) composent le numéro 18 de la revue semestrielle «'l'rait d'Union» de l'association CR Echange de jeunes. On peut obtenir gratuitement la brochure à l'adresse suivante: CR Echange de jeunes, Rauptbahnhofstrasse 2, 4501 Soleure. Tél. 065/22 56 21.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 1993

SION: AGENDA CULTUREL MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS Place de la Majorie 15, 1950 SION

"FACE A LA SPASS» 2(f anniversaire d~ la Société des peintres, sculpteurs et archItectes suisses section Valais ' du 29 janvier au 21 mars

ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00

Visites guidées publiques le 1" mercredi de chaque mois à 12 h 30 Visites guidées privées SUl' demande, '

MUSÉE CANTONAL D'ARCHÉOLOGIE Rue des Châteaux 12, 1950 SION

ACCROCHAGE THÉMATIQUE DES COLLECTIONS

ouvert tous les jours, sauf lundi

«Le Valais de la préhistoire à la domination romaine» 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 . 18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE ET D'ETHNOGRAPHIE DE VALÈRE Château de Valère, 1950 SION

ACCROCHAGE THÉMATIQUE DES COLLECTIONS «Représentations du sacré»

Culture savante et culture populaire dans l'art religieux en Valais jusqu'à fin 1993

ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 . 12 h 00 / 14 h 00·18 h 00

Visites guidées publiques le 1" mercredi de chaque mois à 12 h 30 Visites guidées privées SUl' demande, '

Eglise de Valère ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00·12 h 00 / 14 h 00·18 h 00

hiver: fermeture à 17 h 00

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE MILITAIRE Château de St·MaUl'ice, 1890 ST·MAURICE

COLLECTIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 . 12 h 00 / 14 h 00·18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE NATURELLE Avenue de la Gare 42, 1950 SION

COLLECTIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi 14 h 00·18 h 00

Visites guidées SUl' demande,

ÉGLISE DES JÉSUITES

"PEINTURES GÜNTER FORG» ouvert de jeudi à dimanche

jusqu'au 28 février 1993 14 h 00 - 17 h 00

CHÂTEAU DE TOURBILLON Colline de TOUl'billon, 1950 SION ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 - 18 h 00

dès le 16 mars 1993 et jusqu'au 14 novembre 1993

LA DIRECTION DES MUSÉES CANTONAUX 1950 S ION

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 62 85.

Directeur Jean·Pierre Salamin

Rédaction Paul Vetter

Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Din'en, OSP Jean·François Lovey,DIP Tristan Mottet, A VECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Pen'uchoud, A VPES

Photographe Christine Métrailler

DOlUlées techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive photolithos fournies ou frais de reproductio~ facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.

Délai de remise des textes et des 8lUlonces Le 20 du mois précédent.

RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfax (027) 23 57 60.

Impression, expédition VALPRINT SA, 1951 Sion

i~l~f:W2~2;J ~~ ~~70

Ecole pédagogique

AURORE forme

- éducateurs - éducatrices de la petite enfance.

Méthode Montessori plus actuelle que jamais.

Rue Aurore 1 1005 Lausanne Tél. (021) 23 83 77

BURÊ1~U-

~ LIBRAIRIE - PAPETERIE 3960 SIERRE - 1950 SION

HALLE D'EXPOSITION MEUBLES DE BUREAU ILE FALCON

3960 SIERRE

RÉSONANCES - FÉVRIER 1993

LA STATION DES GRANDS ESPACES /

• "l\

41 ......... THYON LES COLLONS· TH YON 2000

3 ATOUTS:

- CANONS A NEIGE - SKI DE FAMILLE - DOMAINE SKIABLE

DES

_ TELE-THYON SA

LES COLLONS - THYON 2000 Tél. 027/81 1484

\~Q .\0:ftbU1 t'en N~No",2

ÉCOLES DU VALAIS

91 ",,,,\.r\'~· '\9 Pour vos classes de neige

ou vos journées à ski

Secteur la Printze (réseaux de Nendaz, Veysonnaz et Thyon)

( --

PAR ÉLÈVE

Journée Fr. 11,-1/2 journée Fr, 7,-

Téléphone (027) 88 21 66

ÉTÉ COMME HIVER CHANGEZ D~IR! Le plus grand téléphérique de Suisse vous emmènera à 3'300 m. pour pratiquer votre sport favori.

Information: 026/31 3000

,1-;.~<' . - . . . *~ .• ~ EL. <', ' . ~;; .~ 7~<"

&::;) . - -. -

Valais-Suisse Eté-Hiver