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Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

La différence!

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Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

Le Décameron de la technique

Un ouvrage de vulgarisation destiné à un large public Une référence pour l'orientation du bachelier

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É D 1 T o R 1 A L PAR PAUL VE'ITER

Mieux et pas plus cher

Ça bouge! Le projet de loi concernant la formation des enseignants est en consultation. Un calendrier est déjà établi . Si tout se passe bien, la première volée, maturité fédérale en poche, entrera à l'Ecole normale supérieure en 1999 et passera du deuxième au troisième millénaire dans les locaux des actuelles écoles normales de Brigue et Sion. Tout un symbole!

Cette révision sectorielle de la loi sur l'instruction pu· blique vient sept ans après l'adoption de la loi sur le Cycle d'orientation. Le projet semble remarquable· ment ficelé. On en veut pour preuve que la commis­sion a réussi le tour de force de recueillir l'adhésion de la quasi· totalité des milieux concernés.

puisqu'il arrivera sur le marché du travail à 22 ans. Finies les vocations précoces. Comme le dit le messa· ge du DIP, "les candidats âgés de 14, 15 ou 16 ans sont encore trop jeunes pour qu'on puisse évaluer si leur personnalité présente des affinités avec la pro­fession qu'ils envisagent." Grâce à ces bases consoli­dées, la mobilité professionnelle des enseignants se trouvera fortement accrue. Un atout considérable par les temps qui courent!

Quant aux professeurs des CO et des Ecoles secon­daires du 2" degré, ils suivront obligatoirement une formation didactique et psycho-pédagogique. Cela

paraît bien naturel. Et pourtant!

Il faut dire que le projet présenté à fin septem­bre possède de nom· breux atouts. La sou· plesse, d'abord. Cette loi-cadre permettra au Grand Conseil ou à l'Exécutif de prendre en tout temps les disposi· tions qui s'avéreront né· cessaires. Nos autorités pourront, par exemple, fixer la durée des étu· des à l'Ecole normale

Les locaux de l'Ecole normale devraient bientôt accueillir les élèves de l'Ecole normale supérieure.

Autre point positif du projet, le volet consacré à la formation continue. Après deux décennies durant lesquelles les re­cyclages se sont succédés à un rythme effréné, il est bien normal qu'on ac· corde une attention toute particulière au perfec· tionnement, qu'on en dé· finisse les besoins et les principes de base. Et il semble tout aussi nor­

supérieure à deux ou à trois ans. Elles ont également la possibilité d'échelonner la mise en vigueur des différentes parties de la loi. IlEtat des finances canto­nales constituera bien sûr un des éléments détermi­nants.

L'incontestable amélioration de la formation de base qui découle du projet représente un autre atout de choix. Outre la prolongation de deux ans de ses études, l'enseignant primaire gagnera en ... maturité

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

mal qu'on confie cette formation continue aux établis­sements chargés de la formation de base.

Le gâteau donné en dégustation aux milieux concer· nés paraît pour le moins appétissant. D'autant plus qu'en guise de cerise, la commission présidée par Jean· François Lovey estime que les améliorations envisagées ne devraient pas engendrer de coûts sup· plémentaires. Les députés .. . et les contribuables apprécieront!

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

s o M M A 1 R E

CE MOIS-CI

EDITORll\L

- 1 -Mieux et pas plus cher Paul Velter """."." """" . .1

DOSSIER

- 3 -Semaine de la lecture en Valais Alain Cordonier .. " .. .. .. .................... .. ... 3

Souvenir: le goût de la lecture .. .4

Animations dans les bibliothèques bas-valaisannes " .. 5

Lecture: (iComme un l'oman" Paul Vetter .. " ... 7

Bibliothèques scolaires: n'a-t-on pas oublié quelque chose? Brigitte Glutz-Ruedin .. " ...... " ... 8

Les deux passions d'AROLE Laurence Junier .... " .... ..... 9

Bibliothèque scolaire de Monthey Pierre-André Zenklusen ...... " . .10

y a-t-il un âge pour devenir lecteur? Jacqueline Tomay ... .. .. ... .. .................. 12

Portrait: Marie-Luce Dayer, conteuse Paul Vetter .. .... .. ....... .... .. ............. 14

Le conte, reflet du cœur dans le miroir des mots Marie-Luce Dayer .... ".. ...16 Concours de la semaine de la lecture ".17

T

U\FORMATIO:-JS OFFICIELLES

- 18 -

Concours de mathématique Yvan MichIig" . """""" ................ "" ... 18

AVMEP: tournois et cours .. " ........ "" .. . 20

ACTUALITE

- 21 -

Ecole et musée: vitrail, numismatique Eric Berthod . .. .... .. .. .. .. ... 21

Animation ACM: la peintw'e murale Corinne Germanier .................. ... "".22 Bibliothèques CFPS-ORDP: inauguration Paul Velter ". " ... 24

LA VIE EN CLASSE Camp Léman du CPA . ...26

ENVIRONNEMENT Opération Rivières propres Paul Vetter ... .. .. 27

L'eau au musée Eric Berthod .... .......................... .. ...... 27

Un projet mobilisateur Antoine Mudry .... ..

Histoire 4P Antoine Mu!Ù-y .......

REVUE DE PRESSE

...28

.. ...... ",,28

Bribes de septembre ...... " .. " .. "" ........ ",,29

ASSOCIATIONS Billet du CARESP Agnès Schmidlin ............................ " .. 30

CONCOURS Championnat de jeux mathématiques Ginette Genoud. .. .......... 38

NOS COLLÈGUES Danielle Salamin, céramiste Paul Vetter. " .... .. .. " ......... 32

ON SE PRÉSENTE CAPEIF AREtrad E. Gard, Y. Barras, N. Vecchio .... .... 34

ACTUALITÉ Formation des enseignants Paul Vetter ........................ .. .. ...... .. .. 36

Fondation Valais 2000: mIDiage culturel Paul Vetter.. .. .. ..... 37

Statistiques et enseignement OFS/CDIP .... .. .. ...... .. .... .. .................. .. .43

COMMISSIONS Travaux à domicile: groupe de réflexion .......................... .40

BILINGUISME Echanges linguistiques" " .. " ..... ..41

EXPOSITION François Locher au FAC " .. " .. "".41

LECTURE .Le temps ... demain- . ...................... " ... 42

Dossier pédagogique: Luis, de San Salvador à votre classe Paul Vetter . .. .......... .43

EN RACCOURCI ...... " ......... ................ .44

MORCEAU CHOISI Les écoles enseignent à obéir ......... ...... .46

RECHERCHES IRDP: nouveautés

COUSINS-SURPRISE

..... " .... .. 47

Les bizarreries de l'étymologie .. .. " ...... .48

RÉSONANCES· OCTOBRE 1993

Semaine de la lecture en Valais

Nature en pages

Le livre, outil d'information, de cultu­re, de détente, le livre, compagnon de chaque jour pour le travail, la forma­tion, l'enseignement, sera à nouveau à l'honneur en Valais du 12 au 20 no­vembre. En effet, pour la troisième fois - après les éditions de 1989 et 1991 - le Groupement valaisan des bibliothèques met sur pied une se­maine de lecture dans l'ensemble du Valais.

Les livres à votre rencontre

A l'origine de ces semaines de la lec­ture, une constatation partagée par l'ensemble des professionnels du livre et de la lecture dans ce canton: les lieux de lecture, particulièrement les bibliothèques, sont souvent considé­rés comme des espaces clos, réservés, ennuyeux, destinés aux intellectuels et aux oisifs. Dans un premier temps,

Bibliothèques et nature: une manière de jeter des ponts.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

il s'agissait donc pour le Groupement valaisan des bibliothèques de briser cette image négative, de désenclaver les bibliothèques, d'aller au devant des lecteurs.

Changer l'image des bibliothèques dans l'esprit du public, sans doute, mais également changer l'image du livre. Montrer l'extrême diversité des livres et des lectures possibles,

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

Il

lectures savantes et lectures popu­laires, lectures de divertissement et lectures de recueillement, lectures pour rêver, lectures pour apprendre. Bref, il fallait sensibiliser la popula­tion à la lecture et susciter auprès du grand public goût et motivation pOUl' la chose écrite.

C'est ainsi que, chaque deux ans, est proposé aux bibliothèques du Valais un thème d'animation. En 1989, SUI'

le thème «Des livres et nous', les bi­bliothèques avaient tenté, en collabo­ration avec d'autres institutions, de sortir de leurs murs et d'aller sur la place publique. En 1991, «Un autre livre, voulait montrer à la suite d'une exposition sur le livre-objet, la varié­té des livres et de leurs supports: livres-cassettes, livres-vidéo, livres électroniques, livres découpés pour les enfants ...

Nature et culture

Le thème de la semaine de la lecture de cette année, la nature, peut sur­prendre. C'est un thème de plein air et de grand vent, bien loin au pre­mier abord du monde feutré des livres et des bibliothèques. On oppose volontiers la nature à la culture, l'homme naturel à l'homme cultivé, celui qui vit à celui qui lit. C'est pré­cisément l'ambition de cette semaine de la lecture que de jeter des ponts

entre nature et culture, entre le livre et la vie. Si la nature se vit, elle peut également s'apprendre.

Il est notoire que, face au vide laissé par la fin des idéologies et l'efface­ment des religions qui définissaient nos valeurs et modelaient nos atti­tudes, le retour à la nature a fait fi­gure de dernier refuge, notamment pour les jeunes générations. La plu­part des éditeurs se sont emparés de ce thème à la mode: innombrables sont aujourd'hui les ouvrages qui lui sont consacrés. Il est par ailleurs piquant de constater que ce grand boom éditorial correspond au moment même où la survie de la nature et de l'environnement de l'homme est menacé.

Il serait en outre souhaitable, qu'à travers les conférences, débats, expo­sitions qui jalonneront cette semaine, ce thème puisse donner aux habi­tants de ce canton l'occasion d'une ré­flexion sereine sur les relations que les Valaisans entretiennent avec la nature. L'ambiguïté de ces relations frappe, particulièrement les per­sonnes étrangères au canton.

D'une part, une exaltation constante de la beauté de nos paysages - notre «beau Valais» - une nature dans la­quelle nous vivons, que nous avons façonnée, domptée à force de travail et de ténacité, qui nous a donné notre pain et notre argent. D'autre part,

une méfiance instinctive, voire une hostilité, à l'égard de la protection de la nature, de toute réglementation vi­sant à maintenir un équilibre entre les activités humaines et la sauvegar­de de l'environnement.

Une semaine d'animation

Du 12 au 20 novembre, chacun aura l'occasion, à travers la riche palette de manifestations prévues, de vivre au diapason de la nature. Le Groupe­ment valaisan des bibliothèques a voulu s'adresser aux publics les plus divers, aux enfants comme aux adultes, aux naturalistes comme aux simples curieux.

Des expositions, des conférences, des débats, des visites et des promenades s'échelonneront tout au long de la semaine. Des travaux d'élèves - des­sins, bricolages, poèmes - seront éga­lement montrés, à Crans et à Vétroz. Deux conférenciers de renom, Ber­trand Piccard et Daniel Chérix, vien­dront nous entretenir de leur objet de recherche qui est aussi leur passion: le voyage en ballon et les fourmis.

Les bibliothèques et musées du Valais, qui ont accepté de participer à l'aventure de cette semaine de la lec­ture, attendent votre visite. Ils sau­ront vous intéresser et vous réjouir.

Alain Cordonier

SOUVENIRS

Comment inspirer le goût de la lecture aux enfants?

Pour inspirer le goût de la lecture à leurs élèves, les maîtres devraient lire en classe plus souvent qu'ils ne le font et ne lire que les premiers cha­pitres d'un livre bien choisi afin de faire naître le désir de connaître la suite. Il faudrait encore que les lec­tures fussent mieux surveillées et qu'un élève ne pût emprunter à la bi­bliothèque que les livres qui convien­nent à son âge et non pas ceux qui lui

plaisent. On souhaiterait aussi que les plus grands des élèves fussent ap­pelés, de temps en temps, à rendre compte oralement du livre qu'ils vien­nent de lire. Il faudrait enfin que tous les livres fussent intéressants et ins­tructifs, et non pas enfantins et insi­gnifiants, comme il arrive trop sou­vent; et si le maître était sage, il ne tiendrait pas rigueur à un élève qui, pour lire, n'aurait pas achevé sa

tâche scolaire. Que nos élèves ne peu­vent-ils, au moins tous les jeudis et tous les dimanches, s'évader de leur prison close de formules et de règles, pour respirer librement l'air pur et sain des bons livres.

Tiré de l'Ecole primaire du 15 janvier 1906.

RESONANCES - OCTOBRE 1993

Animations dans les bibliothèques bas-valaisannes

Chalais «La mélodie de l'eau» L'eau source de vie, le cycle de l'eau; création d'un petit biotope. Diaposi­tives. Bibliothèque communale. Pendant le mois de novembre.

Chamoson Exposition «Feuillage» réalisée avec des classes enfantines et primaires de Chamoson et Saint-Pierre-de-Clages. Bibliothèque communale et scolaire. Du 10 novembre au 11 décembre.

Collombey-Muraz Sur la base de deux fictions-contes «Le mille-pattes et la chenille" et «Arc-en-ciel, le plus beau poisson des océans», création et illustration par les enfants d'un livre avec des matériaux provenant de la nature: laine, lin, jute, feuilles, bois, fleurs séchées, etc. Bibliothèque communale. Pendant la semaine de la lecture.

Crans Exposition «Faune sauvage du Va­lais» Photographies de Sepp Fux, photo­graphe animalier à Naters. Bibliothèque du Haut-Plateau. Du 1 ~ au 30 novembre.

Crans-Montana «Les oiseaux»_ Exposition d'oiseaux exotiques vivants; de travaux d'élèves sur l'oi­seau (dessins, bricolages). Confé­rences pal' un ornithologue dans les classes. Bibliothèque du Centre scolaire de Montana. Du 12 au 20 novembre.

PremploziErde «Regards sur la forêt»: les arbres, les animaux, les champignons. Séan­ce de diapositives sur les animaux de la forêt et présentation de champi­gnons.

RESONANCES. OCTOBRE 1993

Bibliothèque de la Sainte-Famille, Centre scolaire de Premploz. Du 9 au 25 novembre.

Fully Exposition Robert Hainard. Biblio­thèque: les gravures. Maison socio­culturelle: les sculptures. Bibliothèque communale et scolaire. Du 12 novembre au 5 décembre.

Grimisuat «ça fourmille à la bibliothèque» Les fourmis ont envahi les livres. Al:­riverons-nous à nous en débarrasser

en les envoyant à la conférence de Daniel Cherix? Bibliothèque communale. Du 13 novembre au 11 décembre.

Grône «Les armes blanches des plantes vertes» Exposition: plantes épineuses, carni­vores et autres végétaux conqué­rants. Concours de photographies sur le thème de l'exposition. Bibliothèque municipale. Du 12 au 20 novembre.

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Martigny «Faune et flore: le Rosel et les Vernay» D'après des travaux d'élèves sur l'en­vironnement. Bibliothèque municipale.

Saint-Maurice «Ecco l'eau gît» Exposition de feuilles mortes. Mise en page de mille feuilles avec la colla­bor.ation des élèves des écoles pri­man·es. oms.

Saxon «De drôles de champignons» Exposition d'ouvrages sur les champi­gnons; informations sur les mycoses, les moisissures, le champignon ato­mique et le «champignon de la vitessc>'. Bibliothèque communale et scolaire. Du 12 au 25 novembre.

Sierre «Tourisme et nature» Centre de documentation de l'Ecole Suisse de 'Iburisme. Du 12 au 20 novembre.

«Nature en miniatrn-e: les bonsaï •• Exposition de bonsaï, de livres et do­cuments, animations autour de ces curiosités de la nature dont le nom si­gnifie «arbre sur un plateau •. Bibliothèque communale et régionale. Du 12 au 20 novembre.

Sion «Paysages et saisons à travers l'affiche valaisanne» présentés par la Bibliothèque canto­nale. Galerie de la Treille. Du 14 novembre au 12 décembre.

Natrn'e et société valaisannes Publication de dossiers documen­taires sur des thèmes concernant les l'apports de la nature et des habi­tants du Valais. Bibliothèque cantonale.

Midi-nature à la Bibliothèque cantonale Les mardi 16 et vendredi 19 novem­bre de 12 h 15 à 13 h 45, rencontre­débat consacré à un sujet d'actualité concernant la nature et le Valais. Bibliothèque cantonale.

«La vie de la Sionne, une rivière sédunoise: son trajet, sa propre­té, ses débordements» Exposition en collaboration avec l'Association pour la sauvegarde du Léman. Visite sur le site de la Sionne le sa­medi 20 novembre. Bibliothèque municipale. Du 16 au 19 novembre.

«Modernité et nostalgie. La natu­re utopique dans la littérature enfantine suisse» Bibliothèque des Jeunes. Du 1 ~ au 29 novembre. Le 20 novembre à 18 h 00: conférence de Bernard Crettaz .• La nature dans les contes et légendes de la mon­tagne •.

«Comme un arbre dans la ville» Exposition d'éducation à l'environne­ment accompagnée de suggestions di­dactiques. Pour les élèves de 10 ans et plus. Par le son (cassettes), le tou­cher (boîtes à sens) ou l'odorat (fla­cons), familiarisation avec des objets, des animaux de la ville et de la forêt. ORDP, centre de documentation. Du 8 au 26 novembre.

«Les valises-nature» Valises contenant une documentation variée (guides, posters, fichiers de renseignements, jeux, vidéo, mon­tages audio-visuels, etc.) à l'usage des classes primaires, selon le program­me de connaissance de l'environne­ment. «Valise-nature. type exposée à l'ORDP, en collaboration avec l'ENVR. Du 12 au 20 novembre.

Vétroz «Poètes en herbe» Petits poèmes sur la nature écrits et illustrés pal' les élèves de 2' primaire. Bibliothèque communale. Du 3 au 29 novembre.

Vionnaz «La vie des rivières» Bibliothèque communale.

Martigny «La roche aux yeux. Paysages mi­néraux d'Alain de Kalbermatten» Exposition de photographies. «La nature médiatisée»

Projection de films et de documents sur la nature (diaporama). Centre valaisan du film et de la pho­tographie. Du 12 au 20 novembre 1993.

Sion «La planète n'est pas à vendre» Exposition gaie, participative, inter­active, provoquante pour les jeunes de 8 à 17 ans et leurs professeurs, permettant un débat sur les grandes problématiques de l'environnement (épuisement des ressources, forêts, eau), les matières premières agricoles et les modes de consommation. Bro­chure et documentation pédagogique à disposition des enseignants. La Grenette. Du 15 au 26 novembre.

«La Sionne: une nature déchaî­née, 1910, 1944, 1992» Diaporama présenté par les archives communales, av. de la Tour 14, Sion. Du 15 au 19 novembre de 18 h 00 à 19 h 00.

«Eau source de vie» Musée cantonal d'histoire naturelle. Du 13 novembre 1993 au 13 février 1994.

Conférences organisées par le Groupement

valaisan des bibliothèques

Bertrand Piccard,

«L'homme et la technique - Les deux visages d'une transatlan­tique en ballon ...

Martigny, salle de spectacle du Collège Sainte-Marie, 18 novem­bre à 20 heures.

Daniel Cherix

«La vie des fourmis. (pour tout public), à Sierre, La Sacoche, 17 novembre à 18 heures.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

«Comme un roman»

Une leçon de pédagogie

Provocateur, le quatrième de couverture de "Comme un roman», le dernier ouvrage de Daniel Pennac. On y trouve les dix droits imprescriptibles du lecteur. Point 1: le droit de ne pas lire; point 2: le droit de sauter des pages; point 3: le droit de ne pas finir un livre, ... S'il est provocateur, ce quatrième de couverture n'est point trompeur. A l'intérieur, tout est de la même veine. Grâce à son humour, à sa verve, à son sens de l'anecdote, Pennac réussit à faire lire sa leçon de pédagogie "Comme un roman>'.

"Mais cômmmment peut-on ne pas aimer Stendhaaaal? On peut.» Véritable plaidoyer pour la lecture, "Comme un roma/!.>, dérange. Au fil des pages, que l'on soit péda­gogue ou parent, on ressent un senti­ment de culpabilité. Heureusement, Pennac prend le parti d'en l'ire. Si bien que l'on en vient à considérer les anonymes dont il décrit les comporte­ments comme étant Les autres. Et pourtant! Première phrase: «Le verbe lire ne supporte pas l'impératif!» Com­bien de fois ai-je dit à mes élèves qu'ils devaient lire, qu'il fallait lire, que seule la lecture ... La croisade de Pennac s'articule autour d'un mot: plaisir. Pour donner le goüt de la lec­ture, il convient d'abord de ressusci­ter le plaisir. Ce plaisir qu'engendrait la voix de maman qui nous lisait une histoire avant de nous endormir. <<A toute lecture préside, si inhibé soit-il, le plaisir de lire.» Mais Pen­nac constate avec regret «qu'il semble établi ( ... ) que le plaisir n'a pas à figurer au programme des écoles et que la connaissance ne peut qu'être le fruit d'une souffrance bien comprise.»

Lire gratuitement Tout au long de son ouvrage, Pennac hvre un plaidoyer pour que maîtres et parents n'abandonnent pas l'en-

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

«Quels pédagogues nous étions quand nous n'avions pas le souci de la péda­gogie .•

fant, pour qu'ils se remettent à la lec­ture à voix haute. «Ce plaisir est tout proche. ( ... ) Lire. A voix hau­te. Gratuitement.» Et l'auteur d'illustrer son propos de maints exemples, tels celui du poète Georges Perros dont, selon une de ses élèves, «toutes les lectures étaient des cadeaux». Daniel Pennac condamne la mauvai­se habitude consistant à faire analy­ser le texte, à vérifier la compréhen­sion. «Quels pédagogues nous étions quand nous n'avions pas le souci de la pédagogie .. , écrit-il, es-

timant par ailleurs que «la parole des livres fait place à notre paro­le. ( ... ) Nous ne sommes pas les émissaires du livre mais les gar­diens assermentés d'un temple dont nous vantons les merveilles ( ... )>>. Cette gratuité de la lecture ca­deau, Pennac la réclame tout au long de son ouvrage. «Reste à com­prendre que les livres n'ont pas été écrits pour que mon fils, ma fille, la jeunesse les commentent mais porn° que, si le cœur leur en dit, ils les lisent.»

Usuriers pressés «Mais le programme, bon Dieu, le programme ... Pas de panique, avec le plaisir retrouvé, une fois éloignée la peur de ne pas comprendre, de ne pas donner les explications atten­dues, le programme sera vu. Car «le fameux acte de lire ne terrori­sant plus personne, on lit ... Et tant pis si cela prend du temps! La vitesse, en pédagogie, est trop sou­vent érigée au rang de vertu. Pennac, enseignant lui aussi, le sait. Sa conclusion est sévère: «Nous autres, pédagogues, sommes usuriers pressés. Détenteurs du savoir, nous le prêtons contre intérêts. n faut que ça rende. Et vite! Faute de quoi, c'est de nous-mêmes que nous doutons ...

P. Vetter

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

III

-

Bibliothèques scolaires

N'a-t-on pas oublié quelque chose d'essentiel?

Pendant plusieurs années, j'ai donné aux étudiants de l'E.S.LD. ' à Genève, un cours intitulé: Lecture, biblio­thèques et milieu scolaire. Ainsi, j'ai eu la possibilité de cerner les pro­blèmes qui frappent les bibliothèques scolaires. Ils sont nombreux et impor­tants: - restrictions actuelles de budget

freinant le développement et l'ac­tualisation des collections;

- limitation des postes de travail; - diversification des tâches, contex-

te scolaire sollicitant; - manque de formation globale pour

les bibliothécaires scolaires.

Cependant, pour moi, la probléma­tique essentielle se situe ailleurs. Elle réside déjà dans le germe qui préside à la création d'une biblio-

thèque scolaire. Toute bibliothèque scolaire a 3 fonctions:

l. support à l'enseignement;

2. support à la lecture;

3. enseignement des aptitudes l'information',

Cette triple mission de la biblio­thèque scolaire n'est que partielle­ment définie et reconnue dans les lé­gislations scolaires cantonales de Suisse romande.

Le premier objectif semble être consi­déré comme prioritaire pal' nos auto­rités. En effet, le rôle de support à l'enseignement est largement recon­nu pour toute bibliothèque scolaire. Cet objectif figure clairement dans des lois, ordonnances et directives des cantons romands.

La bibliothèque scolaire n'est pas qu'un support à l'enseignement.

Cependant, une bibliothèque scolaire c'est beaucoup plus qu'un support à l'enseignement. Elle doit promouvoir la lecture (ce qui signifie tout simple­ment qu'elle doit donner le goût, le plaisir de lire). Mais elle doit encore amener.!'élève à une plus grande au­tonomie dans ses recherches docu­mentaires.

Etrangement, ces deux fonctions n'ap­paraissent qu'en filigrane dans les lé­gislations scolaires romandes (par exemple à travers les recommanda­tions concernant la constitution des collections).

Il s'agit d'objectifs plus ambitieux et plus difficiles à cerner. Par contre, ils sont beaucoup plus importants à long terme pour l'avenir des élèves!

C'est pourquoi tout gestionnaire d'une bibliothèque scolaire doit absolument tenir compte, quotidiennement, de cette triple mission. Il s'agit d'une tâche ardue, peu gratifiante à court terme, mais combien importante. Nous verrons plus loin pourquoi.

Actuellement, les bibliothécaires sco­laires ne mettent pas toujours, dans leur pratique, l'accent sur les mêmes objectifs. Leur formation préalable en­traîne des différences d'optique. La tendance des bibliothécaires diplômés serait de privilégier plutôt la promo­tion de la lecture. Quant aux ensei­gnants devenus bibliothécaires, leur formation de base les conduit sans doute à voir d'abord la bibliothèque scolaire comme un outil performant pour l'enseignement.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

Travailler dans le respect de ces trois objectifs devrait logiquement per­mettre aux bibliothécaires scolaires d'être reconnus comme partenaires réels dans l'acte éducatif'. Cal', dès l'instant où ils travaillent dans cette triple optique, ils sont pédagogues à part entière, guidant l'élève dans la maîtrise d'outils indispensables à son autonomie.

Il est nécessaire de travailler dans le respect des trois objectifs, mais à mon sens, il convient de privilégier le 3' objectif, le plus discret des trois. C'est celui qui permet de réconcilier les différences de pratique des biblio­thécaires scolaires. Cet objectif tend à rendre l'élève capable de s'auto­documenter. Or, la maîtrise de l'écrit, et des lieux où l'écrit est stocké, représente un pouvoir énorme, d'où le plaisir de lire et d'acquérir de nou­velles connaissances n'est pas exclu!

Ce réflexe d'auto-documentation, mis en place à l'école, est utile pour la vie. La maîtrise des choix - qu'ils soient personnels ou de société - passe im­pérativement pal' l'écrit. L'auto-docu­mentation est une façon de lutter contre l'analphabétisme, mais elle re­présente également un garde-fou pour nos démocraties fragiles.

Lorsque l'on prend conscience du rôle primordial que peuvent jouer nos bibliothèques scolaires, qui voient défiler la quasi totalité des adultes de demain, on reste pensif.

Brigitte Glutz-Ruedin Responsable de formation

à l'ESID

'Ecole Supérieure d'Information Documentaire depuis 1990, ancien­nement Ecole de bibliothécaires de Genève.

' Resolutions of the IFLA Pre-session seminal' on School Librarianship,.­Barcelona: IFLA, 1993.

' Les bibliothécaires des cycles d'orientation de Genève sont encore considérés comme du personnel "péri­pédagogique».

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

Les enfants et les livres

Les deux passions d'AROLE

Sans doute avez-vous déjà rencontré AROLE, l'Association romande de littérature pour la jeunesse, par exemple au Salon du livre de Genève ou dans des manifestations plus lo­cales, cal' AROLE, 10 ans cet autom­ne, s'est manifestée pal':

- des expositions thématiques itinérantes sur l'alimentation, l'interculturalisme ou, actuelle­ment, le jeu avec les mots qui se sont beaucoup arrêtés - et conti­nuent de le faire - dans les biblio­thèques communales ou scolaires en proposant livres, animations et bibliographie;

- des dépliants thématiques, pe­tites bibliographies qui permet­tent d'aborder un sujet - pal' exemple SUI' la naissance, la mort, la nature, ou les lectures des ado­lescents ... ;

- tous les deux ans, des journées de formation à Crêt-Bérard, SUI' le roman, SUI' l'illustration, la cri­tique, etc. - tout récemment les «mauvais genres" - où le public peut rencontrer ceux qui font ou analysent cette littérature;

- PAROLE, revue d'information et de réflexion SUl' la littérature pour l'enfance et la jeunesse, en par­ticulier sur la scène romande, dans laquelle est encarté un cahier de propositions de lectures intitulé as-tu lu? (plus de 1500 nouveautés présentées en quel­ques lignes en dix ans!);

- Attention virus lecture! une ac­tion de promotion de la lecture de

classe en classe ... dans le cadre scolaire mais sans note ni contrôle et où ce sont les enfants qui van­tent leurs lectures à leurs pairs.

Depuis 10 ans en effet, dans tous les coins de Suisse romande - mais au sein d'AROLE, branche romande de la Ligue suisse de littérature pour la jeunesse et pal' là des instances inter­nationales - des gens passionnés de littérature pour la jeunesse l'assem­blent leurs idées, leurs forces et leur dynamisme pour faire connaître ces livres qui mènent au plaisir de lire, qui permettent de découvrir le monde et aident à grandir. Ils ont appris l'im­portance de l'échange entre adulte et le jeune lecteur, quand l'histoire est un peu comp'liquée ou l'émotion trop forte. Pourquoi ce partage cesserait-il après l'âge de l'album, quand l'enfant se débrouille seul?

Le travail d'AROLE est précieux car il ouvre des pistes dans le fouillis des parutions (plus de 2500 nouveautés en 1991!) et permet un premier défri­chement aux adultes soucieux de la qualité des lectures des enfants dont ils ont la charge ... cal' enfin, ne choi­sissent-ils pas avec soin leurs vête­ments ou ce qu'ils mettent dans leurs assiettes?

Laurence Junier

Le Secrétariat d'AROLE Case postale - 1000 Lausanne 4 répond au 021/320 23 28 les lundis et jeudis de 9 h 00 à 12 h 00.

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

1

Bibliothèque scolaire de Monthey

Nécessaire et complémentaire

Entre la traditionnelle bibliothèque de classe et les institutions plus ambi­tieuses telles l'ODIS ou la Biblio­thèque cantonale, il ne faut pas ou­blier et sous-évaluer les services de prêts communaux et scolaires qui sont au centre des préoccupations cul­turelles et pédagogiques de chaque ré­gion:

La Bibliothèque Jeunesse de Monthey en est un exemple bien vi­vant et original.

Un peu d'histoire En 1961, Pierre-Marie Dm'bellay, pré­occupé de favoriser le goût de la lectu­re, achète 13 livres pour sa classe. Quatre ans plus tard, "victime" d'un succès grandissant, il gère 300 vo­lumes qu'il prête aussi aux élèves des autres classes.

Conscientes que ce service répond à un besoin et qu'il est complémentaire à la Bibliothèque communale, les au­torités d'alors rachètent la collection, mettent à disposition un petit local au collège de l'Avenue de la Gare et enga­gent officiellement Monsieur Darbel­lay comme responsable de la Biblio­thèque Jeunesse. Quelques années plus tard, le Conseil communal oc­troie un salaire pour cette activité ac­cessoire.

En 1989, Georges Jacquemettaz reprend le flambeau. Il organise le dé­ménagement de plus de 2500 volumes qu'il met en valeur dans un local plus vaste du Collège du Mabillon 3, dyna­mise les visites de classes et l'anima­tion, refait les catalognes selon les normes actuelles ...

Dès 1990, je me lance dans cette aventure passionnante avec la pré­cieuse collaboration de mon épouse, aventure qui débute par un nouveau déménagement au sous-sol du Collè­ge de l'Europe, l'ancien local étant re­devenu salle de classe. Un moyen comme un autre de prendre contact avec la matière première.

Aspects pratiques La Bibliothèque se trouve dans un lo­cal accueillant de 55 m'. Elle est ou­verte de 16 h 00 à 17 h 30 chaque lundi, jeudi et vendredi durant la pé­riode scolaire et occasionnellement pendant les vacances. Le prêt est payant: 20 centimes par livre ou pos­sibilité de souscrire à un abonnement valable 12 mois pour la somme de 5 francs (celui-ci est gratuit en 2' pri­maire). Les tarifs sont les mêmes depuis 1965! La collection comprend près de 3500 documents dont 150 em­pruntés annuellement à la Biblio­thèque "Pour Tous" à Lausanne et des publications à consulter sur place. Plus d'un document sur quatre est en circulation.

Situation actuelle La Bibliothèque Jeunesse, dite aussi scolaire, est au service de plus de 2000 élèves des écoles communales, voire régionales. Elle se veut complé­mentaire aux autres types de biblio­thèques et tente de satisfaire, dans la mesure de ses modestes moyens, aux désirs et besoins de l'école obligatoi­re: ils peuvent être ceux de parents à la recherche d'histoires pour endor-

mir leurs enfants et alimenter leurs rêves ou encore d'adolescents qui cherchent à satisfaire leur curiosité.

N'ayant pas encore eu la possibilité de suivre un cours destiné aux res­ponsables de petites bibliothèques, ma formation s'effectue surtout empi­riquement. Je dois beaucoup aux res­ponsables de l'ODIS de St-Maurice et de la Bibliothèque "Pour Tous» de Lausanne qui sont toujours prêts à faire profiter de leurs compétences. Car il est évident que cette fonction accessoire, à la fois variée et exigean­te, ne se limite pas aux heures d'ou­verture pour le prêt des livres. Elle consiste aussi à:

- choisir les ouvrages; - passer les commandes; - équiper les ouvrages et les répa-

rer; - catalogner et intercaler les fiches

correspondantes; - procéder à divers travaux de se­

crétariat; - établir les statistiques des prêts; - expliquer le fonctionnement de la

Bibliothèque aux classes pendant que mes élèves sont au cours de gymnastique;

- tenir compte des voeux des élèves et des enseignants quant à l'ac­quisition des futurs ouvrages;

- se tenir au courant des nouveau­tés;

- conseiller et orienter les usagers; - procéder à l'information et à l'ani-

mation.

A l'évidence, je dois effectuer une part non négligeable de ces tâches en dehors de la période scolaire.

RÉSONANCES · OCTOBRE 1993

"Le bibliothécaire doit tenir compte des vœux des élèves et des enseignants."

Souhaits Les rêves permettent souvent de vivre le présent et d'appréhender le futur avec sérénité. Je termine donc cette brève présentation par quelques souhaits:

le local deviendrait plus vaste et per­mettrait de mieux mettre en valeur les collections. Il serait ouvert plus souvent et des animations ou exposi­tions plus nombreuses le rendraient plus vivant;

les élèves de langne étrangère au­raient plus de documents adaptés à leur disposition;

les jeunes seraient encore plus incités à ,fréquenter les bibliothèques pour decouvrir, comparer, réfléchir, analy­ser, ...

J'ai le même désir secret que tout parent ou enseignant caresse: faire découvrir à nos enfants ou élèves le plaisir de lire et de s'ouvrir sur le monde.

Pierre-André Zenklusen

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

Quelques statistiques

Budget

pour l'achat et location de livres, le mobilier et le matériel de fonction­nement.

1990

3000.-

1991

3000.-

1992

6000.-

1993

3500.-

Au budget officiel, il faut ajouter un montant d'un bon millier de francs (abonnements, prêts, amendes, dons) qui permet de <<Douer les deux bouts".

Prêts

1990/91 1991/92 1992/93

1. Jeunes lecteurs 2321 3721 2654

2. Romans + BD 2721 3453 3177

3. Documentaires 1569 2013 2212

4. Total 6611 9187 8043

5. Moyenne journalière 64,2 83,8 73,8

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

III

-

----------

y a-t-il un âge pour devenir lecteur?

,La lecture peut contribuer à satisfaire les besoins des jeunes.»

A deux ans, trois ans, quatre ans,

un lecteur, c'est un enfant

- qui vit au milieu des autres, - qui parle, on l'écoute, - qui demande, on lui répond, - qui agit;

un lecteur vit, entouré de lec­teul's,

- il voit des adultes chercher des écrits, en recevoir, en consulter, en jeter, en classer il voit lire, échanger des lettres, un journal, un livre, un mot, et en parler;

un lecteul' est considéré comme un lecteul',

- il reçoit du courrier, un journal, un livre.

A vingt ans, trente ans, quarante ans,

les parents d'un tel lecteur

ne le trouvent jamais trop petit pour lire,

- lui présentent des livres, les lui lisent,

- s'expliquent sur les écrits qu'on peut déchirer et ceux qu'on ne doit pas gribouiller,

- sur la façon de tenir un livre, de tourner les pages;

ces parents sont des p81'tenaires,

- ils s'intéressent à ce que leurs enfants voient dans l'écrit,

RÉSONANCES· OCTOBRE 1993

lui montrent des écrits qui par· lent de ce qu'il a vécu,

_ ils sont conscients que la lecture peut contribuer à satisfaire les besoins des jeunes.

La littérature jeunesse s'enrichit chaque année d'un grand nombre de titres, ce qui permet des choix de plus en plus diversifiés.

Les jeunes lecteurs ont la possibilité d'aborder des sujets variés, allant d'événements reliés à leur vie quo­tidienne ou à leur environnement, jusqu'aux récits fantaisistes ou de science-fiction.

Alors, que leur proposer? Certains livres que nous conseillons aux enfants sont acceptés d'emblée, ils «marchent tout seuls».

Faciles, entraînants, riches, nous les appelons les «livres·choc».

Mais gardons-nous d'en faire trop vite des classiques, des livres univer­sellement valables.

Leur succès dépend en partie du contexte dans lequel on les présente. Différents facteurs peuvent influen­cer l'intérêt pour la lecture selon qu'ils se rapportent à l'enfant lui­même, à son environnement, ou aux livres qui lui sont offerts.

Quelques indices facilitent le choix:

le thème du livre doit intéresser le lecteur;

si la curiosité de l'enfant est éveillée, il est souvent disposé à passer un mo­ment à lire le texte.

Le lecteur doit pouvoir s'identi· fier à un personnage du livre.

Les histoires insignifiantes, sans vé· ritable héros, sont vite abandonnées.

Le livre doit être adapté aux ca· pacités de lectUl'e de l'enfant.

Un récit linéaire, sans rupture, ne peut que décourager un jeune lecteur. L'histoire doit démarrer vite; dès les premières pages, il doit se passer quelque chose. La situation doit être clairement exposée, les personnages blen situés.

RÉSONANCES • OCTOBRE 1993

L'histoire doit donner l'envie constante au lecteur de tourner les pages.

Suzi Morgenstern, auteur de romans pour la jeunesse, pratique le système des éditeurs:

«Vous lisez la première ligne, si elle vous entraîne, vous lisez le premier paragraphe. S'il vous intrigue, vous allez jusqu'au bas de la page. Si vous avez envie de continuer, vous finissez le chapitre et, si vous lisez jusqu'au bout, c'est gagné.»

L'aspect visuel du livre est très important:

les livres trop larges, trop hauts, qui impliquent des masses de texte trop grandes, et des lignes trop longues ou trop rapprochées, des lettres serrées, décow'agent le lecteur en herbe.

Le plaisir de lire naît en grande par­tie des besoins de l'enfant lui-même.

Pour certains enfants, lire n'est pas essentiel, lire n'est qu'utile et fonc­tionnel. Leur passion est ailleurs, pour un temps au moins.

Quels sont ses besoins?

- Besoin de sécurité, recherche d'une sécurité aussi bien matérielle, intellectuelle qu'affective;

- besoin d'amour, d'appartenance, plaisir d'aimer, d'être aimé, de re­trouver un monde familier;

- besoin de connaître, désir de satisfaire sa curiosité, de trouver réponse aux questions qu'on se pose;

- besoin de changement, d'évasion, désir de transformer la réalité, de rechercher le merveilleux, besoin de rire, de s'amuser, de créer des mondes imaginaires, farfelus;

- besoin d'identification, quête du héros;

- besoin esthétique, recherche d'équilibre, de beauté au niveau du langage et de l'image.

J . 'lbrnay

Bibliographies:

L'enfant·lecteur, une personne à découvrir, Marie Cimon - Hélène Roberge, Montréal.

Lecture et petite enfance, Paris, Edi­tion. A. F. L.

Petite bibliographie des ouvrages professionnels de la littérature jeunesse.

- La lecture comme jeu, Michel Picard, Ed. Minuit 86.

- La lecture et l'enfant, Bruno Bettelheim , Laffont 83.

- Lis-moi une histoire, le plaisir de la lecture pOul' tout petits, Tony Bradman, Centurion.

- Du jeu, des enfants et des livres, Jean Pel'l'ot, Ed. Cercle de la librai­rie.

- Les livres pour la jeunesse, un enjeu pour l'avenir, Isabelle Jan, Sorbier 88.

- Guide des livres pour enfants et adolescents, Jacqueline Held, Hachette 87.

- Eduquer à la lecture, Régis '!humus, Ed. E. Robert 85.

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

Marie-Luce Dayer

Le conte est la mémoire de l'homme

Conteuse formée aux Etats-Unis, Marie-Luce Dayer écrit elle-même les histoires qu'elle livre à ses publics. Car, pour elle, le conte, mémoire ancestrale de l'homme, n'est pas réservé aux enfants. Il permet de stimuler l'imaginaire de chacun, un imaginaire trop souvent affaibli par la télévision.

Marie-Luce Dayer est née à V étroz. Elle accomplit toute sa scolarité en Valais puis rejoint Lausanne pour effectuer ses études supérieures. Titre de professeur d'anglais en poche, elle quitte un beau jour la Suisse pour les Etats-Unis où elle demeure pendant sept ans.

Pendant ce séjour, Marie-Luce Dayer va découvrir le conte. Alors qu'elle tient un rôle de narratrice dans une pièce de théâtre, le metteur en scène remarque son talent. Il lui suggère de développer ses capacités en ce domai­ne. C'est ainsi que Marie-Luce Dayer suit durant un an les cours de conteur qui figurent au programme de l'uni­versité de Boston.

De retour en Suisse, Marie-Luce Dayer n'a cessé de travailler son art. Elle a déjà publié aux éditions Ouver­ture quatre recueils de contes. Le der­nier, Aromates et grenades est sorti de presse en août.

En plus des cours d'anglais qu'elle dispense dans une école privée gene­voise, elle exerce son art dans des écoles, des soirées privées, des homes, à la télévision ou à la radio. Sa répu­tation a même franchi les frontières du pays. Les Parisiens ont pu l'en­tendre ce printemps à la Fête interna­tionale de l'amitié.

Marie-Luce Dayer, quelle est votre définition du conte?

C'est la mémoire ancestrale de l'hom­me. C'est aussi une école de sagesse qui se veut révélatrice d'une vérité cachée. Chez les celtes, le mot conte (chwedl) désignait à la fois le souffle et ce qui est caché.

Comme l'a écrit Jean Markal le propre du conte n'est pas de convain­cre ou de persuader, mais de suggérer.

Un conte est-il nécessairement moral?

Il exprime toujours un message plus ou moins caché. Il véhicule une notion morale mais celle-ci n'est pas claire­ment exprimée comme dans les fables. La morale doit être découverte.

Il est donc nécessah'e de les déco­der?

La majorité des gens ne voit dans le conte que le merveilleux. On doit donc guider l'auditeur pour qu'il perçoive petit à petit la sagesse cachée. Avec les enfants, on peut en profiter pour accomplir un travail psychologique.

C'est un excellent chemin vers la spiritualité. Il serait vraiment dom­mage de se limiter à l'aspect mer­veilleux.

Les contes sont parfois très cruels ...

L'enfant a besoin de s'identifier à la part de cruauté qui existe en lui. Grâ­ce au conte, il comprend qu'il n'est pas anormal. Les contes sont déculpabili­sants. Ils exorcisent nos pulsions cruelles, complexe d'Œdipe ou autres.

Finissent-ils toujours bien?

Non, pas nécessairement. Parfois, ils s'achèvent sur des interrogations, sur la tristesse, sur des buts pas encore atteints.

Exprimer sa propre vérité Et le conteur! Quel est son rôle?

C'est un guide, qui place des repères à certains carrefours.

Est-ce un simple relais ou, au contraire, doit-il s'impliquer?

Il remplit la fonction de relais entre cette mémoire ancestrale et les specta­teurs. Mais il doit exprimer sa propre vérité. Un conteur célèbre, Henri Gou­gaut, a donné cette définition que je trouve très belle: conter, c'est aller de son centre vers un autre centre.

Il est donc plus facile de conter ses propres histoires ...

Oui, certainement. On est alors seul maître à bord. On connaît parfaite-

RÉSONANCES . OCTOBRE 1993

ment les sources de l'émotion. Quoique, même dans nos propres textes, on ne soit pas toujours maîtres de ce qu'on décode. On dé­couvre parfois des symboles puis­sants écrits inconsciemment.

Où se passent vos récits?

Le lieu n'est là que pour influencer le décor. Comme j'ai passé toute ma jeu­nesse en Valais, les personnages évo­luent entre vignes et montagnes. Mais les histoires sont intemporelles et se situent «par-là".

Vous avez des maîtres, des au­teurs qui vous out marqué?

J'aime bien Andersen, par exemple. Mais la plupart des auteurs se sont effacés derrière leurs histoires.

Quelles sont les qualités néces­saires pour devenir un bon conteur?

Il faut avant tout être vrai. Si un conte ne vous touche pas, il n'est pas fait pour vous. Il est indispensable d'avoir envie de transmettre le mes­sage, l'émotion ressentie. Il faut le faire en évitant le piège de la séduc­tion, du théâtre. Dernière qualité: l'assurance. Une timidité excessive est un désavantage certain.

Des adultes réceptifs Le public maintenant. A quel âge sommes-nous les plus réceptifs aux contes?

Il n'y a pas d'âge_ Les adultes for­ment un public extraordinaire. Ils n'ont plus personne à qui dire: «S'il te plaît, raconte-moi une histoire".

Le conteur doit cependant s'adapter à l'âge de son public!

Oui, évidemment! On ne conte pas de la même manière. Avec les adultes, il faut être plus sobre. Les enfants, on peut tenter de les séduire.

Vous utilisez une cithare. Quel est son rôle?

Je faisais de la musique, mais j'ai ap­pris à jouer de la cithare pour conter. La douceur de cet instrument permet de créer, de prolonger la rèverie. Les mélodies contribuent à installer une atmosphère propice.

RÉSONANCES. OCTOBRE 1993

Pour Marie-Luce Dayer, le conteur est un guide, le conte une école de sagesse.

Quel parti l'école peut-elle tirer du conte. Qu'est-ce qu'on déve­loppe chez l'enfant par ce biais?

Les récits fabuleux permettent à l'en­fant de développer son imagination, une imagination de moins en moins sollicitée par la faute de la télévision et des vidéos. La créativité s'en trou­ve améliorée dans toutes les disci­plines. Le conte permet aussi de vivre des sentiments. Il donne envie de ra­conter et de lire tout en développant le vocabulaire et l'expression orale. Il libère également les enfants de la peur de s'exprimer.

Propos recueillis par P Vetter

Les œuvres de Marie-Luce Dayer

Quatre titres parus aux Editions Ouverture: Fleurs de vérité, Au miroir des rencontres, Le chant des lucioles, Aromates et gre­nades_

Pour vos commandes: Editions Ouverture, CP 166, 1052 Le Mont-sur-Lausanne.

Prix de chaque ouvrage: Fr. 23,50_

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

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Le conte, reflet du cœur dans le miroir des mots

Lors de la semaine de perfectionne­ment du personnel enseignant de juillet 1992, dans le cadre de la ses­sion .Le conte, instrument pédago­gique de l'éducation humaine et reli­gieuse" le conte ci-après (L'oiseau blanc) a été proposé au décodage indi­viduel de chaque participante. Le tra­vail s'est fait par écrit et chacune a eu ensuite le loisir de s'exprimer.

Voici dans les grandes lignes com­ment ce conte a été reçu et comment les symboles ont été décryptés.

Le roi a un projet pour son peuple dit la première intervenante et le cadeau qu'il offre est un message d'amour. L'oiseau est un trait d'union entre les hommes, il permet un dialogue.

Pourtant reprend une autre, il y a malgré tout une inégalité puisque cer­tains parents n'en parlent pas ... Le cadeau ne passe que s'il y a communi­cation. Sans cette dernière, c'est le vide. D'où un certain sentiment de frustration chez elle.

L'oiseau dit une troisième c'est notre conscience reçue à la naissance. Si certain grandissent sans cette connaissance. Si certains grandissent sans cette connaissance de la conscience c'est que les parents n'ont pas joué leur rôle de transmetteurs.

Pour une autre, le roi c'est Dieu et son cadeau c'est la liberté et la commu­nion entre les hommes. L'impression première qui se dégage du conte c'est la vie.

L'oiseau dit une cinquième interve­nante c'est le moi essentiel, l'image de Dieu en chacun. L'espoir est donc

immense qu'un jour l'oiseau finira par s'envoler.

Si ce roi était sage dit une autre, il de­manderait des comptes. Mais comme il est fou, il offre sans rien exiger en retour .. . 'Ibut est gratuit chez lui.

Si l'oiseau est l'identité du moi pro­fond, chacun a donc la possibilité de se connaître puisque le cadeau est donné à tous. Il y a pourtant un risque à prendre dans cette quête d'identité véritable, on pourrait préfé­rer une connaissance superficielle, de loin plus aisée .. .

Ce cadeau que l'on ne gagne pas, que l'on reçoit, est universel mais pour­tant unique et propre à chacun. L'uni­versel rapproche, l'individuel sépare.

Enfin dit encore une autre participan­te, le roi est ce Dieu qui nous aime tous. Il nous fait à tous le même ca­deau qui est le cheminement intérieur spirituel. Pour être conscientisé à ce cadeau il faut que quelqu'un nous aide. Là se situe le rôle des parents et plus tard celui des enseignants ou ca­téchistes. Mais ... ceux qui prennent conscience du cadeau vont peut-être trouver difficile de vivre avec cette conscience.

Conte plein d'espoir dit une autre. Tout est possible si l'amour passe entre les êtres.

Ce conte a suscité en moi l'émerveille­ment s'exclame une intervenante. Le roi sage attendrait qu'on soit content. Le roi fou qui est Dieu n'attend rien. En donnant la vie, on doit être à cette image: ne rien attendre.

Tout ce qui vient d'être exprimé nous prouve bien que le conte qui se veut école de sagesse, révélateur d'une cer­taine vérité, ne peut être décodé que selon son propre vécu.

Dante disait dans la préface de sa Divine Comédie que le conte pouvait être compris de trois façons à savoir: le sens littéral, le sens symbolique et enfin le sens analogique ou spirituel. Les participantes l'ont bien compris qui se sont situées directement aux deuxième et troisième niveaux.

Fonte et coulage

Marie-Luce Dayer

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RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

L'oiseau blanc

C'était ainsi ... On n'en saisissait pas très bien le pourquoi et le comment. On savait simplement que cela avait toujours été comme ça. Ce rite remontait à la nuit des temps. De vieilles légendes prétendaient que tout avait commencé avec un roi fou. Un roi fou d'une folie bien particuliè­re puisque c'était une folie d'amour. Ce roi avait, dit-on, ordonné qu'à l'avenir chaque nouveau-né de son royaume, qu'il soit fille ou garçon, re­cevrait, dès sa naissance, un cadeau assez original, à savoir, un oiseau blanc. Un oiseau dont la particularité était d'être immortel. On pouvait tout lui faire, le blesser à mort, le martyriser, l'ignorer, l'emprisonner ou lui couper les ailes, il restait toujours à l'oiseau un souffle de vie qui lui permettrait de reprendre des forces et de se re­mettre à voler et même à chanter. Au début, les parents s'en occupaient, bien {lU mal... cela dépendait. Puis, l'enfant en devenait maître. Alors commençait l'apprentissage de l'ami­tié ou de la torture, de l'indifférence ou de l'amour. Il s'établissait parfois des liens mer­veilleux entre l'oiseau et l'enfant. L'oiseau apprenait à l'enfant des se­crets de vie qui le rendaient fort, heu­reux et généreux. Il était toujours à ~es côtés, prodiguant chaleur les Jours de gel et fraicheur lorsque le so­leil brûlait. Si l'enfant l'oubliait, il ne lui en tenait pas rigueur, il continuait d'être là, sans trop manifester sa pré­sence pour le laisser libre.

RÉSONANCES. OCTOBRE 1993

Parfois, un maître réduisait son oi­seau au silence, lui interdisant de chanter, le priant avec autorité de dis­paraître de sa vue, de se tenir aussi caché que possible pour ne pas le dis­traire dans ses plans de vie qu'il avait dessinés. L'oiseau affamé de tendres­se et assoiffé de caresses, semblait perdre vie mais pourtant ne mourait pas. Le roi en avait ainsi décidé ...

II arrivait aussi que certains maîtres partageant la même affection, le même amour pour leur oiseau blanc, se retrouvaient comme ça, aux dé­tours des chemins. Ils échangeaient alors des marques de sympathie et prenaient un réel plaisir à vivre en­semble, à parler de leur trésor. Et c'était merveilleux! Il se dégageait d'eux une chaleur qui aurait fait fondre n'importe quelle glace.

Le pire, c'était ceux qui n'avaient pas conscience du cadeau reçu. Les pa­rents avaient dû omettre de trans­mettre le présent ... et le pauvre oi­seau suivait, silencieux et inutile . Parfois, certains enfants, devenus adultes, questionnaient les anciens:

«Et mon oiseau à moi 1»

Alors, ils découvraient qu'il était là .. mais qu'ils ne savaient pas communi­quer avec lui. II leur fallait apprendre à lui parler, à s'approcher de lui, à créer des liens. L'oiseau était toujow's prêt, il répondait au moindre appel.

C'était ainsi ...

'Ibut avait commencé avec ce roi fou d'amour et cela continuait de généra­tion en génération.

Marie-Luce Dayer

Semaine de la lecture

Grand concours

Règlement

1. Le concours est ouvert à tous.

2. Les réponses (attention: un seul bulletin par personne) par­venues jusqu'au 20 novembre 1993 participeront au tirage au sort. Les bulletins peuvent être envoyés à l'adresse sui­vante: Concow-s Semaine de la lectw'e, Case postale 2179, 1950 Sion 2 - Nord.

3. Les résultats seront publiés dans le Nouvelliste et le Walli­sel' Bote. Les gagnants seront avertis personnellement.

4. La remise des prix aura lieu le mercredi 24 novembre 1993 dans les locaux de la SBS-Sion.

5. Les prix d'un montant total de 750 francs, offerts par la SBS, consistent en bons d'achat dans des librairies. Premier prix: Fr. 250.-, 2' prix: Fr. 200.-, 3' prix: Fr. 150.- , 4', 5', 6' prix: Fr. 50.-, 7' au 10' prix: cadeau SBS.

Les questions

Répondez aux questions ci-dessous et envoyez votre carte à l'adresse indiquée dans le règlement. N'ou­bliez pas de mentionner votre nom, votre prénom et votre adresse.

1. Quel est le nom latin de la fourmi?

2. Dans quelle ville a eu lieu le premier «Sommet de la terre» en juin 1992?

3. Près de quel barrage valaisan se trouvent les plus belles traces de dinosaures d'Europe?

4. Le professew- Auguste Piccard a inspiré Hergé, dans les aven­tm'es de Tintin, un personnage qui porte un nom de fleur. Qui est-ce?

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

INFORMATIONS OFFICIELLES

Concours de mathématique pour les classes de 5e année primaire

du Valais romand

Au cours des deux précédentes années scolaires, un concours de mathématique a été proposé aux classes de 3e et 4e années primaires, dans le but de promouvoir les activités de recherche. Ces initiatives ont connu des succès encourageants puisqu'une trentaine de classes y ont participé à chaque fois. L'abondant courrier qui nous était adressé témoignait du plaisir des élèves à faire des mathématiques, à organiser ensemble leurs recherches, à nous communiquer aussi leurs démar­ches.

Cette année, nous rééditons la formule pour les classes de Se année primaire. Ainsi, chaque moisj d'octobre à avril, un "problème» paraîtra dans les pages de Ré­sonances. Un nombre variable de points pourra être acquis à chacune des six étapes; à la clef, un classe­ment final sera établi et des prix viendront récompenser les classes qui auront montré le plus de perspicacité et de persévérance.

Les «problèmes») soumis à la sagacité des élèves ne requerront pas d'a utres connaissances mathématiques que celles figurant au programme de 5e armée; ils solliciteront plutôt la vivacité d'esprit et la capacité d'organisation. Tantôt numériques, tantôt géométriques,

Problème n01

Comment faut-il placer les chiffres de 1 à 9 pour que la multiplication ci-dessous se vérifie?

ils posséderont généralement des solutions multiples, ou demanderont parlais la recherche d'un résultat opti­mum. A priori, ils n'avantageront pas de manière déter­minante l'adulte, minimisant de ce fait l'apport éventuel d'une aide extérieure à la classe.

L'organisation de la recherche dans le cadre de la classe appartient à l'enseignant: transmission de la consigne (photocopies), activité facultative ou intégrée aux cours de mathématique, travail mené individuelle­ment ou par petits groupes, . .. Il serait toutefois sou­haitable que la plus grande part d'initiative revienne aux élèves et qu'une démarche autonome de leur part soit sauvegardée. Ainsi, le recueil, l'examen et la mise en ordre des différentes solutions devraient leur revenir, et pourquoi pas l'établissement et l'envoi du bulletin-ré­ponse (un seul pour la classe). Les élèves devraient se sentir investis de la responsabilité de la recherche.

Nous espérons que cette manière de jalonner l'année scolaire saura vous séduire à nouveau et que la parti­cipation sera encore plus nombreuse.

Marie-Hélène Sauthier et Yvan Michlig Animateurs

Des multiplications

CD X (XX) =CXXD A 8 c D E F G H

Il Y a plusieurs solutions. Réussirez-vous à toutes les trouver?

Conseil pratiq u e: Se procurer ou fabriquer neuf jetons et y inscrire les chiffres de 1 à 9.

Remarque: Pour faciliter la communication de vos observations et démarches de travail , cha­que cercle a été désigné par une lettre .

Bonne chance et beaucoup de plaisir à fa ire des mathématiques!

RESONANCES· OCTOBRE 1993

Bulletin-réponse pour la classe Des multiplications Problème n01

Mathématiques Classe de (commune, centre scolaire) : _ _ _ ________ _ ______ _

Nom et prénom du titulaire: __________ _ _ ________ _ _ _

Adresse du titulaire: ____________ _ ____ _ _ _ _____ _

Téléphone: _____ _

Notez ci -dessous les solutions trouvées.

CDxCXD=ŒXD ABC D E G H

CDxCXD=ŒXD CD x CXX)=ŒXD CDxCXD=ŒXD CDxCXD=ŒXD CD X CXX)=ŒXD CDxCXD=ŒXD CDxCXD=ŒXD

Pour la suite (? .. ), veuillez faire une photocopie de ce bUlletin-réponse et agrafer le tout. Merci!

Rappel: Le chemin qui vous a conduits à la solution, les observations que vous avez peut­

être faites, la manière de vous organiser aussi, nous intéressent vivement. N'hésitez donc

pas à nous les communiquer. Vous aurez ainsi peut-être le plaisir de reconnaître votre travail

dans un prochain numéro de la revue Résonances.

A retourner, jusqu'au 22 novembre, à l'adresse suivante:

RÉSONANCES · OC'l'OBRE 1993

ORDP, Animation "Mathématique"

Gravelone 5 1950 SION

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

~LlMEP WTLLI

Association valaisanne des maîtres d'éducation physique

Tournoi de basketball des écoles du 2' degré Lieu: Salle omnisports du Collège des Creusets à

Sion.

Date: Mercredi 1" décembre 1993.

Horaire: Début du tournoi 13 h 30; résultats 17 h 00.

Equipes: a) Equipe féminine: deux licenciées au maxi-mum.

b) Equipe masculine ou mixte composée unique­ment d'élèves appartenant à la même classe.

Chaque établissement peut inscrire au plus 2 équipes.

Arbitre: Chaque équipe met à disposition deux arbitres.

Frais:

Au cas où des difficultés apparaîtraient, l'arbi­trage sera assuré par les MEP présents.

Une partie des frais de transport sera couverte par l'association.

Les inscriptions doivent parvenir avant le 24 novembre au responsable du tournoi (Paul Morand, Les Grands-Prés, 1964 Conthey. Tél. 027/36 34 41). Prière d'indiquer le nom de l'école, le nom de l'accompagnant et le nombre d'équipes de cbaque catégorie.

Tournoi de basketball des enseignants Lieu: Salle du Reposieux et du Collège de l'Europe à

Monthey.

Date: Mercredi 24 novembre 1993.

Horaire: Début du tournoi 13 h 30; proclamation des résultats, 17 h 00.

Equipes: Masculine ou mixte (2 filles au minimum sur le terrain).

Frais: La finance d'inscription de 30 francs par équipe est à verser au directeur du tournoi le jour même.

Les inscriptions doivent parvenir avant le 17 novembre au directeur du tournoi (Jean-Paul Gillioz, Chenarlier, 1872 Troistorrents. Prière d'indiquer le nom de l'équipe, la catégorie (masculine ou mixte), ainsi que le nom, prénom, adresse et téléphone du responsable de l'équipe.

L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.

De la musique à la «gym chinoise»

Le comité de l'Association du personnel enseignant du district de Sierre met sur pied, en collaboration avec l'Association des maîtres d'éducation physique, un cours destiné aux enseignants de tous les degrés.

Dates: les samedis 6, 13, 20 et 27 novembre 1993.

Horaire: 9 h 00 - 11 h 00.

Responsable: Nathalie Rion-Nanchen.

Lieu: Noble ou Louable Contrée, en fonction des inscriptions.

Thèmes: utilisation de la musique en éducation physique; application à travers la gymnastique chinoise; autres thèmes selon les souhaits des participants.

Prix: gratuit, les participants s'engageant à suivre l'intégralité du cours.

Inscriptions: par téléphone chez le secrétaire (Jean-Claude Savoy, tél. 027/43 43 26) jusqu'au samedi 23 prochain.

RÉSONANCES .

cantonal de Numisma­à l'occasion de son res­

centième anniversaire, un une exposition.

se partage en deux volets. Un rappelle la naissance de la et son évolution de l'Anti­Moyen Age. Le deuxième se

l'histoire de la numisma-Valais. Ateliers monétaires

épiscopales, billets de et médailles com­

ponctuent son dévelop-

de l'Exposition, les res­de numismatique soulè-

«Les dessous de la monnaie»

vent le voile et nous présentent un choix de leurs trésors. Coquillages chinois utilisés comme monnaie d'échange depuis au moins 1000 av. J.-C., plaque de thé compressé, pièces

en porcelaine et specimens rares s'étalent à nos yeux. Les outils et les procédés de fabrication réveilleront peut-être en vous l'âme d'un faussai­re ignoré ...

Visite commentée La visite commentée réservée aux enseignants est prévue le jeudi 28 oc­tobre à 17 h 15. Elle sera animée par M. P. Elsig, responsable de l'exposi­tion et auteur de l'ouvrage cité. Une ouverture pédagogique sera proposée selon les intérêts et les programmes concernés (exemple: histoire, 5P, «La banque, le commerce»).

«Les dessous de la monnaie», Grange à l'Evêque, rue des Châteaux 12, Sion. Ouvert du mardi au dimanche, 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00. Jusqu'au 9 janvier 1994.

Le vitrail Les lieux paraissaient abandonnés. Passé le lourd portail, on pénétrait dans la pénombre et la confidence ... Mystère. Sur les dalles froides et polies explosaient en silence de longues flammes de couleurs. Irrésistiblement le regard s'élevait en direction de la fenêtre inondée de soleil...

Mes pensées, déjà, erraient au-delà du verre coloré ...

En éducation artistique, les ensei­gnants de tous les degrés apprécie­ront les démonstrations techniques et l'évolution stylistique. Ils en profite­ront éventuellement pour réaliser, en ACM ou en peinture, un travail dans ce sens (lignes contours, clair-obscur,

simplification de la composition, har­monies de couleurs ... ).

En histoire, les classes de 5P et 6P trouveront une illustration du thème «travail artisanal» développé dans leur programme.

Pistes proposées D'autres pistes de travail, ainsi que la présentation de fiches d'observation vous seront proposées après la visite commentée prévue pour les ensei­gnants le jeudi 4 novembre 1993 dès 17 h 15. Les renseignements complé­mentaires seront obtenus à «Ecole et Musée», 027/216908, les jeudis et vendredis. «Le vitraih, Eglise des Jésuites, Sion, du 2 au 28 novembre 1993, du mardi au dimanche, de 14 h 00 à 18 h 00 ou sur demande pour les classes. Entrée libre.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

1

A C M

La peinture murale

6p, formes géométriques: à l'aide de bande à masquer.

Thus les degrés, peinture d'un passage; la création du monde.

Peut-être avez-vous déjà envisagé d'égayer votre environnement scolaire (mur de béton, passage souterrain, palissade de chantier, conteneur ... Voici, pour vous motiver, quelques réalisations effectuées dans des classes valaisannes.

Trucs et astuces L'emplacement et l'aspect du mur peuvent suggérer le choix du sujet.

Les éléments étrangers (conduites, radiateurs .. . ) doivent être intégrés à la composition.

Les projets se préparent en classe.

Les agrandissements peuvent s'effec­tuer à l'aide du rétroprojecteur, du quadrillage ou des échelles.

Il est important de protéger le sol.

Pour limiter les coûts, on peut peindre avec de la dispersion pour ex­térieur.

Corinne Germanier Animatrice ACM

ACMàl'ODIS Corinne Germanier sera présente à l'ODIS de Saint-Maurice les mer­credis suivants: 3 novembre, 1 ~ dé­cembre, 12 janvier, 2 février, 2 mars, 13 avril, 4 mai et 1" juin.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

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Classe de~ planc en volume,

RÉSONANCES . OCTOBRE 1993

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Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

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Bibliothèques ORDP-CFPS

Inauguration et collaboration

Mercredi 24 novembre, l'ORDP et le CFPS (Centre de formation pédago­gique et sociale) inaugurent officielle­ment leurs bibliothèques. Celle du CFPS a pris possession de ses locaux voici déjà trois ans et celle de l'ORDP a été récemment dotée d'un nouveau mobilier fonctionnel et mieux adapté à ses besoins. Les responsables des deux établissements n'ont pas encore eu l'occasion de fêter ces change­ments. Aujourd'hui, on profite de la mise sur pied d'une étroite collabora­tion entre les deux bibliothèques pour organiser une petite cérémonie.

Les bibliothèques spécialisées du can­ton, en collaboration avec la biblio­thèque cantonale, tentent depuis deux ans d'unir leurs forces. Restrictions budgétaires obligent, elles essayent d'adopter des politiques concertées. Leur premier souci: la complémenta­ri té, que ce soit dans le domaine des acquisitions ou dans celui des abonne­ments aux périodiques. La coopéra­tion débouche aussi sur une meilleure information des lecteurs qui sont diri­gés vers l'établissement possédant l'ouvrage désiré. Pour cela, on tente d'uniformiser les logiciels de gestion et on met à la disposition des lecteurs les catalogues des autres biblio­thèques.

Les bibliothèques du CFPS et de l'ORDP possèdent un atout supplé­mentaire: elles sont installées dans le même bâtiment (Gravelone 5, à Sion). C'est tout naturellement que leurs responsables se sont mis d'accord pour une coopération accrue. Leur credo peut se résumer en trois mots: «Différentes miùs complémentaires".

Bibliothèque du CFPS: un espace où il fait bon lire. (Photo Deuènes!

Seuls les ouvrages de base seront ac­quis à double. Chacune se concentrera sur son créneau. Les lecteurs passe­ront plus fréquemment d'un étage à l'autre, en fonction de leurs intérêts.

Le jour de l'inauguration, seuls les in­vités officiels auront le privilège de vi-

siter les deux établissements. Mais les responsables sont à votre disposi­tion pour des visites commentées. Les classes sont les bienvenues. Il vous suffit de prendre rendez-vous par téléphone (ORDP: 027 / 216285 ou CFPS: 027/ 23 40 04).

~

PROCHAIN NUMERO

..... '"

La violence à l'école

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

Les deux bibliothèques en bref Centre de formation pédagogique et sociale

Utilisateurs: bibliothèque en libre accès. Essentiellement des éducateurs spé­cialisés, maîtres socio-professionnels, infirmières de santé publique, animateurs socio-culturels, assistants sociaux.

Domaines: éducation spécialisée, psychologie, psychologie sociale, sociologie, pédagogie, psychiatrie, handicap, toxicomanie, politique sociale, soins infir­miers, santé publique, éducation des adultes, développement des adultes, gé­rontologie, gestion des ressources humaines dans l'entreprise.

Heures d'ouverture: du lundi au vendredi de 10 h - 12 h et de 14 h - 17 h 30.

Prêts: livres (30 jours), cassettes (10 jours). Revues en consultation sur place uniquement.

Fonds: monographies (3000), vidéocassettes (700), périodiques (68), travaux de diplôme (192).

Office de recherche et de documentation pédagogiques Utilisateurs: bibliothèque en libre accès. Essentiellement des enseignants, élèves et étudiants.

Domaines: encyclopédique. Spécialisation en psychologie, pédagogie, méthodo­logie, sciences humaines, catéchèse, moyens d'enseignement.

Heures d'ouverture: du lundi au vendredi de 13 h 30 à 18 h. (Permanence téléphonique de 8 h 30 à 12 hl.

Prêts: livres (30 jours), matériel audiovisuel (15 jours), lectures suivies, coin­lecture et malettes thématiques (90 jours).

Fonds: monographies (10 000), périodiques (100), cassettes sonores (1300), cas­settes vidéo (2500), transparents (550), disques compacts (180), montages au­diovisuels (1000), diapositives (2200), reproductions d'art (290), lectures suivies (230), jeux didactiques, logiciels, méthodes de langues.

Appareils spécifiques: photocopieuses, duplicateur de cassettes sonores, ma­gnétoscope et vidéo, duplicateur vidéo, équipement audiovisuel spécial sur de­mande.

Bibliothèque de l'ORDP: un nouveau mobilier adapté.

RÉSONANCES . OCTOBRE 1993

Lecteurs précoces

Système éducatif démodé Une enquête réalisée dans le can­ton d'Argovie a révélé que plus de la moitié des classes comprenait des fi lles et des garçons qui sa­vaient déjà lire avant d'aller à l'école. Sur 1065 enfants, 95 ont été rangés dans la catégorie des lecteurs ou lectrices précoces. La plupart de ces lecteurs en herbe ont appris à lire sans y être pous­sés par leurs parents. Les frères et soeurs, l'ordinateur, les spots publi­citaires, les panneaux autoroutiers et les marques de voiture ont servi d'initiateurs. Margrit Stamm, spé­cialiste de la recherche pédago­gique et responsable de cette étu­de, plaide pour une rénovation de notre système éducatif qu'elle juge démodé.

Chômage des enseignants valaisans

Le Haut encore peu touché

Deux cent trente-neuf professionnels valaisans de l'enseignement sont ac­tuellement touchés par le chômage (situation au 16 septembre). Deux cent vingt-trois proviennent du Valais romand contre seize du Haut­Valais. Sur l'ensemble du canton, les femmes sont deux fois plus touchées que leurs collègues masculins.

Voici, par le détail, la situation des enseignants valaisans.

Universités 16 (15 dans le Valais romand - 1 dans le Haut-Valais; 9 hommes - 7 femmes). Collèges 14 (14-0; 10-4). Ecoles secondaires (11-0;0-1). Ecoles primaires 82 (80-2; 13-69). Ecoles professionnelles 17 (13-1; 7-7). Enseignants spécialisés en pédagogie 12 (12-0; 8-4). Musique 7 (7-0; 4-3). Dessin 1 (1-0; 0-1). Edu­cation physique 14 (13-1; 9-5). Jardi­niers d'enfants 17 (11-6; 3-14). Educa­teurs spécialisés 44 (40-4; 15-29). Ecoles enfantines 14 (14-0; 0-14). Autres 3 (2-1;2-1).

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

1111

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L A VIE E N C LAS S E

Camp Léman

Sept jeunes et une rivière

Durant une semaine, sept jeunes pensionnaires du Centre de préapprentissage de Champsec ont arpenté les rives de la Dranse dans la région de Morzine (Haute-Savoie) pour y recenser les rejets suspects et les décharges sauvages. Organisé en collaboration avec l'Association pour la sauvegarde du Léman (ASL) dans le cadre de l'opération Rivières propres, ce camp a permis aux adolescents de se rendre utiles tout en apprenant à respecter la nature.

Chaque année, les éducateurs du Centre de préapprentissage de Champsec (CPA) organisent pour leurs pensionnaires une semaine de camp. En juin dernier, les adolescents pouvaient choisir entre un séjour consacré au vélo, un autre à la mon­tagne et un troisième intitulé "Camp Léman". Cette dernière dénomination pouvait faire croire à des activités nautiques. Il n'en était rien. Le séjour à Montriond - on avait choisi la Haute-Savoie histoire de sortir du cadre habituel - consistait à inspecter les rives de la Dranse pour y repérer les sources de pollution. Pour y parve­nir, les jeunes bénéficiaient de l'appui de l'ASL, car la Dranse est une des deux cents rivières du bassin léma­nique visée par l'opération Rivières propres.

Sept adolescents du CPA ont opté pour le .. Camp Léman». Placés sous la direction des éducateurs Jean-Paul G1oor, Philippe Roduit et Olivier Lorétan, ils ont planté leurs tentes à Montriond.

Le premier soir, Gilles Taramarcaz, un des responsables de l'ASL, leur a expliqué le travail à effectuer ... Même si certains s'attendaient peut-être à une semaine relax, avec tours en bateau sur le lac, personne n'a

rouspété», explique Jean-Paul G100r qui pense que les jeunes ont été conquis par le côté «chasse au trésol'» de l'opération.

Incompréhension

Le mardi et le jeudi ont été entière­ment consacrés à la recherche des dépôts et rejets polluants. Le soir, on procédait à une mise en commun et à l'analyse des résultats. «Les adoles­cents ont pris à cœur leur travail. Ils ont souvent manifesté leur in­compréhension face à ces dépôts sauvages», témoigne l'éducateur qui souhaitait que ses protégés - souvent marginaux - puissent à leur tour ap­porter quelque chose à la société.

Un objectif parfaitement atteint. En plus, les pensionnaires du CPA se sont passionnés pour la nature. D'une part, ils ont réalisé qu'il est impératif de maintenir la qualité de l'eau; d'autre part, ils ont appris à respecter la nature pour sa puissance.

Chaque jour, les éducateurs ont pu se rendre compte que les discussions tournaient souvent autour des pro­blèmes rencontrés. «Nous avions plus de retours que lors des camps habituels où l'on ne parle la plupart du temps que des «ex-

ploits» sportifs réalisés. A Mon­triond, les discussions étaient da­vantage tournées sur les pro­blèmes rencontrés.»

Le "Camp Léman» a tout de même permis aux jeunes de se détendre. Les responsables avaient prévu une jour­née de détente à mi-semaine. Au pro­gramme, piscine, sports nautiques, spéléo, tir à l'arc ...

Objectif Borgne

Cette première expérience ne l'estera pas lettre morte. Cette année, Jean­Paul G100r désire inscrire l'opération Rivières propres au programme des activités de loisirs du CPA. Objectif: les rives de la Borgne. En septembre, les adolescents ont placardé dans le val d'Hérens une invitation à une séance de présentation. Le succès très mitigé - seules quelques personnes extérieures au centre ont répondu à l'appel- n'a pas découragé les organi­sateurs. Les jeunes du CPA se met­tront tout de même en chasse. Une carte détaillée des dépôts et rejets menaçant la Borgne sera établie et remise à l'ASL. Puis la démarche sui­vra son cours (voir article ci-contre).

P. Vetter

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

ENVIRONNEMENT

Opération Rivières propres

Aider plutôt que dénoncer

L'Association pour la sauvegarde du Léman (ASLl est à l'origine de l'opé­ration Rivières propres. Grâce à l'ap­port de quelque mille bénévoles, elle a déjà pu présenter des résultats dé­taillés concernant 23 - parmi les­quelles la Sionne, le Mauvoisin et le St-Barthélémy - des 200 rivières du bassin lémanique. Au total, ce sont 525 kilomètres situés sur une centai­ne de communes qui ont été passés au peigne fin dans les cantons de Vaud, du Valais, de Genève et dans les dé­partements français de l'Ain et de la Haute-Savoie. Les bénévoles ont re­censé un millier de rejets suspects de pollution ainsi que cinq cents stations de déchets.

Matériel à disposition

Les gens désireux de participer à l'opération reçoivent des fiches d'éva­luation et le matériel d'analyse. Une fois les constats réalisés, un membre de l'ASL effectne sur le terrain les vé­rifications nécessaires. La commune et le canton concernés ainsi que l'Offi­ce fédéral de l'environnement reçoi­vent un rapport détaillé de la situa­tion. Un délai conséquent - souvent plusieurs années - est accordé aux pouvoirs publics pour remédier aux problèmes. Lorsque les choses traî­nent, l'ASL se manifeste à nouveau afin de «relancer la machine".

Les membres de l'ASL ne veulent pas s'ériger en délateurs. Ils souhaitent aider concrètement les services pu­blics afin qu'ils puissent ordonner dans les meilleurs délais l'assainisse-

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

ment des rejets sauvages et parvenir à une maîtrise des pollutions.

L'opération Rivières propres a pu compter sur le soutien financier de 2700 parrains et marraines et sur le travail d'un millier de bénévoles. Des écoliers valaisans, à l'image de leurs camarades du CPA de Champsec, viendront sans doute s'ajouter à ce nombre.

P. Vetter

L'opération Rivières propres s'occupe de toutes les rivières du bassin léma­nique. Celles du Valais en font partie.

L'eau au musée Le musée d'Histoire naturelle accueillera dès la mi-novembre une exposi­tion snr l'eau. Elle développera l'étude de l'eau dans son milieu et aborde­ra le problème des ressources, de son exploitation, de la modification de son débit, de la vie possible, .. .

Les enseignants intéressés peuvent planifier une prochaine visite en tenant compte des aspects relatifs à leur programme:

1-2 EE: Utilisation de l'eau dans la vie quotidienne.

1P: Les mammifères vivant au bord de l'eau.

2P: Un poisson (animal familier).

3P: Les oiseaux des bords de rivière.

4P: Les insectes des milieux humides.

6P: L'étude du milieu: écologie (l'exposition correspond, dans sa démarche et pal' son ensemble au programme de sciences).

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

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Un projet mobilisateur

Fil rouge d'un projet de classe, de centre scolaire, voire de toute la population scolaire d'un bassin versant.

Bien souvent, l'école propose des acti· vités «gratuites» dont le seul rôle consiste à servir de support. Voici l'occasion de bénéficier d'un projet mobilisateur, utile au·delà du cadre scolaire et, de plus, fort motivant. Il s'agit d'apporter une contribution effi· cace à la lutte contre la pollution des cours d'eau en menant une enquête le long de sa rivière.

En relation avec le programme

de sciences Tous les degrés de l'enseignement pri­maire sont concernés, de façon plus ou moins directe, par le milieu humi· de: 6P-écologie; 5P·vertébrés; 4p· arbres; 3P-oiseaux; 2P·petit milieu; 1P·arbre. Les méthodologies concer· nées précisent le Cadl"e dans lequel chacun des sujets est traité ainsi que les objectifs spécifiques à développer.

Méthodes de travail a) Une classe seule: dans ce cas, le projet s'insère dans le cadre d'une étude particulière ou en préambule à celle·ci. L'activité consistera à parcourir un tronçon de sa rivière - observer les éléments spécifiques au projet en cours ainsi qu'à localiser et invento· riel' d'éventuels dépôts de déchets ou/et rejets sauvages.

b) Un centre scolaire: mêmes consi· gnes qu'au point a, en divisant la pOl" tion de rivière en plusieurs tronçons. Dans ce cas, les objectifs débordent largement le cadre habituel. En effet, la possibilité de .mélanger" les degrés en formant des groupes d'élèves d'âges différents et aux tâches spéci­fiques diverses OUVTe des perspectives de relations nouvelles: aide, tolérance, respect, responsabilité ...

c) Plusieurs centres scolaires du bassin versant d'une rivière: mêmes consignes qu'au point b, avec la prise de conscience de l'interdépendance des utilisateurs d'un même cours d'eau.

Intéressé(e)?

Inscrivez·vous! Les enseignants intéressés par la démarche décrite et désireux de partici­per à une rencontre concernant cette activité sont priés de s'inscrire à l'ORDP, Connaissance de l'environn.ement, Gravelone 5, 1950 Sion. Ils mentionneront leur nom, prénom, adresse, lieu et degré d'enseignement.

Histoire 4P

Première visite au Musée d'archéologie

Dans le cadre du programme d'histoire en 4P, la visite au musée permet d'atteindre plu· sieurs objectifs et d'approfondir différents thèmes. Une premiè· re visite, envisageable durant ce début d'année scolaire se pro· pose de développer des atti­tudes et des méthodes de tra­vail, dans un contexte riche, en contact direct avec des objets authentiques.

Le sujet envisagé se porte sur le travail des archéologues et les documents qui racontent l'his· toire.

Des informations sur les buts, les objectifs, l'organisation ainsi que les fiches de travail peu­vent être obtenues à la perma· nence d'environnement de l'ORDP, auprès du responsable .Ecole et Musée" ou au Musée d'archéologie.

Remarque: ce document com· pIète le dossier synthèse (fiches et commentaire) déjà existant et disponible aux mêmes adres­ses

Environnement + Ecole·Musée

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RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

R E VUE D E PRE S S E

Bribes de septembre Formation continue

Une nécessité «La formation continue s'impose comme une nécessité si nous vou· Ions assurer l'adéquation de la formation et de l'emploi» écrit le conseiller d'Etat Serge Sierro. "Com· ment nous y prendrons· nous? On pounait inventer une école nouvelle ( ... ), une école qu'on fréquenterait en empruntant les moyens de transport informatiques.» (NF 7.09)

ESCEA de St· Maurice Remise des diplômes

Seize élèves de l'ESCA de Saint· Maudce reçoivent leur diplôme. Trente·sept nouveaux étudiants ont commencé cet automne leur forma· tion, portant l'effectif total de l'éta· blissement à cent dix·sept élèves. Outre sa vocation de base - former des cadres en économie -l'ESCEA agau· noise a mis sur pied une politique de développement de formation ouverte aussi bien au public qu'aux entre· prises. (NF 8.09)

France Réforme scolaire

La France va réformer son école égalitaire. François Bayrou, ministre de l'éducation, tente de corriger en douceur le premier cycle de l'ensei· gnement secondaire organisé sous la forme d'un tronc commun. Ce »cycle d'observation" a été qualifié par M. Bayrou de «massacre •. (NQ 8.09)

Cité printemps Vingt bougies et du souffle

CentI'e d'accueil et d'éducation spécialisée, Cité Printemps souf· flera le 2 octobre ses vingt bou· gies. L'institution sédunoise, recon · nue d'utilité publique appartient à la

RÉSONANCES. OCTOBRE 1993

fondation Ste· Famille. Elle a pour mission d'accueillir et d'aider les en· fants et les adolescents en difficulté d'adaptation sociale. Cité Printemps désire être pour ceux qui l'habitent la maison où l'on puise l'énergie néces· saire pour affronter les difficultés de la vie. (NF 18.09)

La «Lanterne magique» Enseigner les images

La «Lanterne magique» neuchâte· loise éclairera les petits romands. Grâce à l'initiative du Centre culturel neuchâtelois, le ciné·club destiné aux écoliers étendra ses activités aux principales villes francophones du pays dont Sion. Chaque projection sera précédée d'une séance de présen· tation du film et des techniques qui ont permis sa réalisation. Le tout accompagné d'un carnet didactique. (NQ 21.09)

Résistance au changement L'école sue l'ennui

Les pédagogies traditionnelles rassurent, même si elles ont pel" du toute efficacité. Les utopies des années septante l'estent pourtant un modèle pour transformer les classes en instrument de réussite. Mais la ré· sistance au changement de la part de l'institution scolaire et des ses diffé· rents acteurs est immense. Tel est l'avis de Christian Léchenne, maître professionnel de Payerne, publié dans la rubrique Perspectives. (NQ 21.09)

Economies à l'école Moratoire demandé

La gauche genevoise veut un mo­ratoire des économies à l'école. Pour le PS et le Parti du Travail, la formation ne doit pas faire les frais de la crise. Via une motion au Grand Conseil et une pétition, ils deman·

dent une pause des restrictions bud· gétaires entamées à l'instruction pu· blique. (NQ 16.09)

Ecole sierroise Trilingue ou rien

L'école bilingue sierroise sera tri· lingue ou ne sera pas. Sur la pointe des pieds, la ville aux deux langues teste la rencontre des communautés sur les bancs d'école. Terrain favo· l'able, avec une zone délicate: la ques· tion du dialecte . • Si les francophones veulent le contact des langues, ils doi· vent se libérer de cette idée qu'ils n'apprendront que l'allemand", dit Monique Pannatier. (NQ 16.09)

Intelligence artificielle Imiter les enfants

L'intelligence artificielle progres· se. POUl' devenir intelligents, les ordi· nateurs doivent imiter les enfants qui s'approprient les connaissances par phases successives, par exemple en butant contre les objets qui les entou· rent. Sentir et agir sur l'environne· ment est une condition essentielle à toute intelligence. (NQ 16.09)

Ecoles japonaises Vent de révolte

Une vingtaine d'écoliers japonais ont dénoncé les règlements dras· tiques en vigueur dans les établis· sements secondaires. Dans une lettre au ministre de l'éducation, ils ont dit en avoir assez d'être menés à la trique, de subir des châtiments cor· porels, d'être affublés d'un uniforme et d'avoir la tête passée à la tondeuse. (ATS / La Suisse 22.09)

Les articles mentionnés dans cette rubrique peuvent être obtenus auprès de la rédaction de Résonances. (Tél. 027 /216285).

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

1

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ASSOCIATIONS

Billet du CARESP

Relations difficiles avec E-CH

Colloque de mathématiques

Le nombre des participants aux col­loques romands se réduit inexorable­ment: 120 en 1989 (allemand), 100 en 1991 (français), 80 en 1993 (mathé­matiques).

Nous sommes bien sûr d'accord pour que les membres de la CEM partici­pent «in COl'pore» à ce colloque, mais pas au détriment du quota des ensei­gnants. Quant aux invités du col­loque, nous souhaitons qu'ils soient directement concernés par le problè­me de l'enseignement et des mathé­matiques. Et nous serons très atten­tifs aux «suites» de ce colloque, à ses répercussions effectives.

Relations avec E·CH

Avec la SPR, nous avons rencontré à deux reprises (avril et mai) des repré· sentants de E-CH. Il n'a pas été pos­sible de leur faire accepter nos diver· gences sru' le principe fondamental de notre cartel (faîtière). Ils nous consi­dèrent comme une section.

C'est pourquoi, sur ces bases diver­gentes, il nous est impossible pour l'instant de négocier notre adhésion en participant à leurs travaux de re­maniement des statuts. Pour conser­ver un contact, si fragile soit-il, nous leur avons proposé de maintenir notre participation à la commission «forma­tion des enseignants» par l'intermé­diaire de Messieurs P. Hermann pour le CARESP et A. Hof pour la SPR.

D'autre part, nous contestons l'appel­lation E-CH (enseignants suisses) puisque la Suisse romande et le Tes­sin n'en font pas partie.

Avec la collaboration de la SPR, nous allons faire un historique du dévelop­pement de nos relations avec E-CH depuis le début, c'est-à-dire depuis la dissolution de la CASE-KOSLO.

Pour information, ni la SPR, ni le CA­RESP n'ont été invités à participer à l'élaboration des nouvelles structures E-CH. On nous demande actuelle­ment de mettre un emplâtre sur une jambe de bois.

IRDP

Concernant le problème de la conti­nuité et de la verticalité des pro­grammes dans la scolarité obligatoire, l'IRDP dans son programme prioritai­re retient la nécessité d'une transition cohérente entre les degrés primaire et secondaire.

Il reconnaît aussi la priorité de la for­mation comme faisant partie de tout projet initial.

Nous souhaitons une collaboration plus étroite entre chercheurs et prati­ciens.

Analyse et perspectives des restrictions budgétaires

Le système du coup par coup actuelle­ment utilisé dans les restrictions bud­gétaires nous paraît malsain.

Si nous voulons préserver les acquis pédagogiques de ces 20 dernières an­nées, nous devons faire des proposi­tions. L'avantage d'une concertation romande sur ce point est de pouvoir nous échanger nos idées géniales (!!!) afin de faire des propositions à long terme dans nos cantons respectifs.

SEB

Depuis 1992, le Jura s'est rapproché de la plupart des cantons romands en adoptant le 6/3. A partir de cette an­née, c'est la partie francophone du canton de Berne qui s'aligne sur cette répartition de la scolarité obligatoire.

COM·COM (SRP/CARESP)

Nous préparons le rapport-synthèse sur le document «Enfants migrants» et suivons les travaux de rédaction des nouveaux moyens d'enseignement des mathématiques.

La convention SPR/CARESP a été si­gnée sous réserve de modification de l'article 7.

Groupes de branches Actuellement, le fonctionnement des groupes de branches mathématiques et allemand est tacite. Faut-il réani­mer les autres groupes en ayant pour chaque canton un représentant et une réunion 3 ou 4 fois par année?

Nous disposons en ce moment de trop peu de bonnes volontés. Nous pensons qu'une action ponctuelle en fonction des nécessités sera plus efficace.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

Conclusion

Nous souhaitons que de leur côté les associations fassent parvenir au comi­té exécutif toute information suscep­tible de renforcer la coordination ro­mande. De même, nous nous enga­geons à transmettre toute information utile; à charge des associations de les diffuser.

Sigles:

CARESP: Cartel romand des associations du corps enseignant secondaire et pro­fessionnel.

E-CH: Association faîtière des associa­tions d'enseignants suisses (alle­mand).

IRDP: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques.

SEB: Société des enseignants bernois (francophones).

COM·COM: Comité commun SPR/CARESP.

Agnès Schmidlin Présidente de CARESP

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Championnats internationaux de jeux mathématiques

Six finalistes valaisans La finale internationale du champion­nat de jeux mathématiques s'est dé­roulée à Paris dans le magnifique cadre du Parc Astérix, les 3 et 4 sep­tembre. Regroupant environ 300 par­ticipants en provenance de différents pays européens, parmi lesquels une délégation d'Europe de l'Est, cette rencontre comportait 7 catégories, où se sont affrontés des concurrents dès la 4' année primaire jusqu'aux profes­sionnels.

Les candidats ayant franchi avec suc­cès toutes les étapes de qualification se sont retrouvés à Paris pour la grande fmale. A chaque étape, seul le 10% des participants était sélectionné pour la suite:

- éliminatoires régionales, ouvertes à tous, (Sion, Martigny, etc.);

- finale cantonale à Sion; - finale suisse à Yverdon; - finale internationale à Paris.

Les nombreux candidats de la déléga­tion suisse se sont fait remarquer en remportant notamment les 1" et 3' places en catégorie CO (moins de

12 ans), et en plaçant à chaque fois un à deux concurrents dans les cinq premiers des différentes catégories. Malgré la période de conjoncture dif­ficile, la matière grise suisse se porte bien! Voici les résultats de nos six fi­nalistes valaisans:

Catégorie Cl (12-13 ans; 42 partici­pants): Jean-Luc Luyet (Savièse): 29'

Catégorie C2 (14-15 ans; 59 partici­pants): Christian von Roten (Sion): 16'; Andréa Cantinotti (Fully): 26'; Pierre Roduit (Fully): 40'

Catégorie L2 (universitaires, 41 par­ticipants): Sylvio Borella (Sion): 14'; Fabien Carrier (Martigny): 15'.

Bravo à tous ces jeunes, et nous espé­rons les retrouver encore plus nom­breux pour l'édition 94. Les élimina­toires régionales pour le prochain championnat auront lieu mercredi 17 novembre 1993. De plus amples renseignements (lieu, horaire, etc.) parviendront à tous les cycles d'orien­tation en octobre.

Ginette Genoud

Voici un des problèmes de la finale, catégorie C2 (14·15 ans)

Les enfants des pirates Quatre anciens pirates, aujourd'hui reconvertis en de paisibles et hono­rables commerçants, se rencontrent.

- Chacun de nous a un fils, dit le premier, et ils rêvent tous de prendre la mer!

- Oui, mais les trois vôtres ont exactement le même âge, contrairement au mien, dit le second.

- C'est vrai qu'à eux quatre, ils totalisent déjà 50 ans, dit le troisième.

Le quatrième remarque alors:

- Comme le temps passe! Il y a dix ans, la somme des âges de nos en­fants n'était que de 12 ans!

Quel est l'âge actuel du fils du second pirate?

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

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NOS COL L È GUE S

Danielle Salamin, enseignante et céramiste

Le Raku, la magie du hasard

Danielle Salamin enseigne les activités créatrices manuelles dans le district de Sierre. Parallè­lement à son activité professionnelle, elle consacre une grande partie de ses loisirs à la céra­mique Raku. Son art, qu'elle considère comme «sa thérapie personnelle», lui a permis de se faire connaître bien au-delà des frontières cantonales.

«Le Raku a un aspect magique. Alors que tu crois participer à tout, le hasard intervient. Tantôt, tu es déçu, tantôt c'est une bonne surprise!>, Danielle Salamin s'en­flamme quand elle tente d'expliquer son art, sa passion. A l'origine, le Raku est une technique chinoise. Les Japonais l'ont ensuite récupérée et l'utilisaient pour la confection de lems bols à thé. On fait cuire l'argile réfractaire à mille degrés afin d'obte­nir la fusion de l'émail. Contraire­ment à la céramique traditionnelle où la pièce refroidit lentement, on sort

Danielle Salamin a opté pour l'art abstrait.

l'œuvre pour la plonger dans l'eau froide. Cette brusque modification thermique provoque les craquelures caractéristiques de cette méthode. C'est à elle aussi que l'on doit les cou­leurs, terres enfumées et noirs mats.

Pour le Raku, on utilise généralement un fom à bois. Danielle Salamin avait construit elle-même le sien. Malheu­reusement, l'incendie de la maison fa­miliale de St-Luc a détruit l'installa­tion. «Je n'étais pour rien dans cet incendie! (rires ... ) J'ai quand même opté pour le four électrique qui permet un gain de temps ap- ­pré ci able. Mais le côté fête de la flambée dans le four à bois a dis­paru», explique la céramiste, une once de nostalgie dans la voix.

Vision optimiste

L'art de Danielle Salamin n'est pas de ceux que l'on saisit au premier coup d'œil. Les réalisations de ses débuts ne laissaient pas de place à l'interpré­tation. Vases, chats, oiseaux consti­tuaient l'essentiel des thèmes traités. Aujourd'hui, l'artiste a résolument opté pour le symbolisme d'œuvres abstraites. «C'est ma thérapie per­sonnelle», lance l'Anniviarde qui ne s'étonne pas trop lorsqu'on lui avoue ne pas y comprendre grand chose.

«Mes pièces comportent générale­ment deux éléments. Un premier mat et rugueux alors que le se­cond, coloré, est plus lisse. Je veux ainsi montrer la différence entre les apparences et la réalité. Je suis persuadée que l'humain est fondamentalement bon mais qu'il se cache sous une carapace rugueuse.»

Depuis une dizaine d'années, Danielle Salamin expose en Suisse romande, mais aussi à Paris, Arles ou Mar­seille. Comment le public a-t-il perçu son changement d'orientation? «Je vendais beaucoup mieux mes oeuvres figuratives. Mais cela n'a pas tellement d'importance. J'ai besoin de dire quelque chose et je fais ce que j'ai envie_ C'est l'essen­tiel. Il y a quelques années, on m'a dit à propos de mes chats qu'ils étaient très beaux mais que je ne donnais rien de moi. C'était vrai!»

Artiste ou artisan

Aujourd'hui, les céramistes exposent dans les galeries d'art. Mais on les a longtemps considérés comme des arti­sans. Où se situe la frontière? UAnni­viarde n'a pas de réponse toute faite. Mais elle rattache tout de même la notion d'utilitaire à l'artisanat. «Si je

RÉSONANCES· OCTOBRE 1993

f

voulais vivre de la céramique, je ferais de l'artisanat. Je saurais fabriquer de jolis objets que je vendrais. Mais je préfère sortir quelque chose de moi. Cette dé­marche me suffit Et si ma réalisa­tion suscite une émotion chez le visiteur, c'est un vrai bonheur.»

Sa découverte du Raku lors d'un cours en Haute-Provence, remonte déjà à une dizaine d'années. Dans l'interval­le, Danielle Salamin a passé du figu­ratif à l'abstrait. Elle ne se sent pour­tant pas au bout du chemin. Elle n'a pas l'intention de passer à autre chose. «On peut toujours appro­fondir, se perfectionner. La céra­mique possède un côté tactile, sensuel même, très important pour moi. Je n'ai par exemple ja­mais voulu m'essayer à la peintu­re ou à un autre art.»

Rien à voir

Maîtresse ACM durant la journée, cé­ramiste durant ses loisirs, l'ensei­gnante n'a pourtant pas l'impression de faire tout le temps la même chose. Son art, elle le considère comme un cheminement intérieur. «Tu es seule et tu te racontes une histoire dans la tête.» A ses yeux, seule la matière est la même. Et puis, les ACM, ce n'est pas que la céramique.

RESONANCES . OCTOBRE 1993

L'artiste en bref Nom: Danielle Salamin Age: 33 ans Profession: enseignante ACM Domicile: Salquenen Hobbies: céramique Raku, alpinisme Principales expositions: - dès 1985 diverses expositions en Valais (St-Luc, Veyras, Sion, Montana) - 1987: Galerie Européenne du chat à Paris - 1987: Galerie des Créateurs à Paris - 1988: Grand Palais, Salon d'automne à Paris - 1989: Salon arts-inter à Arles (prix d'excellence) - 1989: Salon arts-inter à Pernes-les-Fontaines (prix d'excellence) - 1989: Salon arts-inter à Marseille (prix d'excellence) - 1990: Salon arts-inter à Arles (prix d'excellence)

On y touche à tout. Preuve que la las­situde ne l'atteint pas, Danielle Sala­min dispense encore son savoir du­rant ses vacances, dans le cadre du Passeport-vacance de St-Luc. «Oh! c'est seulement pour faire plaisir aux responsables de l'Office du tourisme», réplique-t·elle dans un éclat de rire. Car l'enseignante ne parle pas de vocation. «Enfant, j'ai trop souffert aux travaux ma­nuels. Je n'aimais pas trop coudre et tricoter. L'orienteur a tout de même réussi à me convaincre ... Aujourd'hui, je ne regrette rien.»

D'abord la technique

Dans le cadre des activités créatrices manuelles, on a beaucoup insisté sur le mot «créatrices". A tel point qu'on en oublie parfois que toute création doit pouvoir s'appuyer sur une tech­nique solide. «Tout à fait d'accord, concède la céramiste, j'ai toujours été persuadée que l'enseiguement de la technique, puis le choix du thème doivent précéder la créa­tion. Faire de l'abstrait en classe, ça ne tient pas debout.»

Pourtant, Danielle Salamin croit au don, même si à la question. Naît-on ou devient-on artiste?, elle répond d'abord par un sybillin «Allez sa­voir!». Après réflexion, elle s'avoue

tout de même persuadée que certains enfants ont une vision personnelle, une perception différente depuis leur plus tendre enfance. Mais ils ne sont pas toujours encouragés: «Le terme d'artiste, en classe, est ambigu. Pour un enseignant, il comporte une connotation péjorative.»

Propos recueillis par P. Vetter

Oiseau, œuvre de Danielle Salamin.

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

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o N S E PRÉ SEN T E

Centre CAPE-FAREtrad, à Sierre

Souple, différent, ouvert

En septembre 1989 s'ouvrait à Bierre une petite institution, le CAPE, c'est-à-dire le Centre d'activités pédagogiques et d'études. A ses débuts, le Centre offrait surtout des cours d'appui aux étudiants et aux apprentis. Très vite, l'activité du Centre s'est diversifiée et, après deux ans de fonctionnement, le CAPE s'est scindé en deux groupes autonomes: le Centre Alpha et le Centre FAREtrad.

Le CAPE a été créé par quelques en­seignants désireux de s'établir à leur propre compte. Cependant, plutôt que de créer une nouvelle école privée, l'idée des responsables a été d'offrir toute une série de services, complé­mentaires à ceux dispensés par les instances officielles (écoles, centre professionneL). Cela s'est traduit concrètement par la mise sur pied de cours d'appui privés ou semi-privés (groupes de deux ou trois personnes) dans les différentes branches de l'en­seignement. Rapidement, les activités du Centre se sont amplifiées, ciblant soit un public d'enfants et d'adoles­cents en âge de scolarité, soit un pu­blic d'adultes ou de jeunes adultes, en recherche d'amélioration de leur for­mation de base ou de nouvelles orien­tations.

Le CAPE/FAREtrad s'est tourné réso­lument vers des activités qui s'adres­sent davantage aux jeunes gens et aux adultes. Le sigle FAREtrad signi­fie d'ailleurs: Formations Adultes, Répétitoires, Ecriture et traductions.

Formations adultes répétitoires

Les responsables du Centre - Evelyne Gard, Nives Vecchio et Yves Barras -se partagent les tâches de gestion et

d'administration. Plusieurs ensei­gnants collaborent avec eux. Il s'agit surtout de professeurs de langue, de maths, de comptabilité, de philoso­phie etc., les professeurs étant recru­tés à la demande des utilisateurs.

Les locaux sont situés au 3 de l'ave­nue de la Gare à Sierre. Ils se compo­sent de deux salles de classe pouvant accueillir de 8 à 10 élèves chacune, ainsi que de trois petites salles desti­nées aux cours privés ou semi-privés.

Le CAPE/FAREtrad offre aujourd'hui les services suivants:

• COUl'S d'appui: ces cours sont des­tinés plus spécialement aux étudiants du collège ou des écoles du secondaire du 2' degré, éprouvant une difficulté dans l'une ou l'autre branche de l'en­seignement. Ils peuvent se donner soit par cours particulier, soit, lorsque cela est possible, par groupes de deux ou trois participants. La durée de l'in­tervention est variable, elle est fonc­tion des besoins des étudiants. En gé­néral, ces cours sont donnés au ryth­me de 1 fois par semaine, mais cela peut également varier selon la de­mande.

• Cours d'entreprise: le Centre se charge de cours de formation pour les entreprises: il s'agit essentiellement

de cours de langue (français, alle­mand, anglais, italien).

• Préparation à la maturité et au baccalauréat: le Centre prépare des jeunes gens qui désirent se présenter à un examen de fin de scolarité du 2' degré: maturité fédérale ou bacca­lauréat français. L'offre vaut particu­lièrement pour des jeunes gens qui doivent terminer un parcours de for­mation et qui se situent en phase ter­minale, c'est-à-dire après une forma­tion secondaire tronquée ou après une formation professionnelle. Le temps de préparation est de un à deux ans selon le degré de préparation de base. Les cours se donnent en matinée et conviennent spécialement à ceux qui veulent obtenir un titre leur permet­tant d'accéder aux universités ou aux écoles supérieures mais qui ne peu­vent pas consacrer tout leur temps à cette activité. Ces cours s'adressent donc soit à des sportifs ou à des ar­tistes, soit à des personnes qui, pour des raisons financières, doivent tra­vailler à mi-temps pour payer leurs études.

• Cours de français pour étran­gers: ces cours s'adressent aussi bien aux jeunes filles au pair qu'aux étran­gers désirant se perfectionner rapide­ment dans la langue du pays d'ac­cueil.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

f

De gauche à droite: Nives 1kcchio, Yves Barras et Evelyne Gard, les trois responsables du CAPE-FAREtrad à Sierre.

• COUl'S de langues: tout un éven­tail de cours, privés ou par petits groupes, sont organisés et correspon­dent à la demande des utilisateurs: allemand, anglais, italien, espagnol, l'usse même.

• Répétitoires et cours de prépa­ration aux examens d'entrée à di­verses écoles: ces cours s'adressent à toute pel'sonne désirant commencer une formation, mais dont les connais­sances de base sont insuffisantes et qui doivent justifier d'une formation précise en quelque matière ou subir un examen d'entrée. De façon générale, le Centre CAPEl FAREtrad tente, dans la mesure de ses possibilités, de répondre à toute demande: cours d'orthographe, de dactylographie ...

Les tarifs pratiqués varient en fonc­tion du type de prestation et surtout du nombre de participants. Pour don­ner un ordre de grandeur, un cours d'appui est facturé de Fr. 15.- à 45.­l'heure de 60 minutes effectives. La préparation à la maturité ou au Bac revient à Fr. 750.- pal' mois.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

Ecriture et traduction

En plus du secteur enseignement, le CAPE/FAREtrad offre un service écri­ture et traduction. Ce secteur est ap­pelé à se développer encore. Il peut remplir le rôle dévolu habituellement à .. l'écrivain public», comme fournir également du travail de secrétariat convenant à une petite entreprise. Il se consacre à la traduction de docu­ments officiels (avec les mesures né­cessaires poUl' la légalisation de la traduction) et de tout autre type de texte.

Les traductions peuvent être effec­tuées essentiellement de l'allemand au français, de l'italien au français, de l'espagnol au français pour les textes d'importance et vice versa poUl' les do­cuments usuels.

En outre, le centre se charge égale­ment de travaux de relecture.

Les travaux d'écriture et de traduc­tion sont facturés aux prix habituelle­ment pratiqués dans ce secteur.

En bref

La structure du Centre CAPE/FARE­trad est volontairement souple et en­tend le rester.

Elle tient à offrir un espace différent à tous ceux qui désirent des complé­ments de formation ou la possibilité de rattrapage de certains parcours scolaires.

Elle reste ouverte à qui aurait besoin de ses services dans le domaine de l'écrit et de la traduction.

Les domaines qui sont les siens ré­pondent à des attentes dans le public et l'équipe au travail -l'ensemble des collaborateurs - porte un grand inté­rêt à ce qui est spécifique, dans son travail de formation, à la rencontre inter-active entre enseignants et jeunes adultes ou adultes tout court.

Evelyne Gard Yves Barras

Nives Vecchio

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

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ACTUALITÉ

Formation des enseignants

Enrichir et améliorer

Le projet de loi concernant la formation des enseignants a été remis aux milieux concernés pour consultation. "Il s'agit d'enrichir et d'améliorer ce qui se fait actuellement, parce qu'ainsi, en voulant plus et mieux, on espère rendre à ce noble métier une certaine aura de dignité et de grandeur», affirme le message du DIP Voici les principales modifications qui permettront d'at­teindre ce double objectif.

Le projet de loi comprend quatre par­ties distinctes bien qu'étroitement liées: la formation des enseignants de l'école enfantine et primaire, des en­seignants du secondaire du 1" degré, du secondaire du 2' degré ainsi que la formation continue.

Nouvelle institution

Pour la première catégorie d'ensei­gnants, finie l'Ecole normale de cinq

ans. Maîtres et maîtresses des écoles enfantines et primaires devront d'abord obtenir une maturité dans un des collèges existants. Ils suivront en­suite les deux années de formation psycho-pédagogique et professionnelle au sein d'une nouvelle institution, l'école normale supérieure (ENS). C'est la voie dite fractionnée déjà adoptée par la majorité des cantons.

La séparation entre les sections en­fantine et primaire ne serait plus

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aussi restrictive qu'aujourd'hui. Le projet prévoit deux paliers. Le pre­mier regrouperait les classes enfan­tines et les deux premières années primaires, le second les quatre degrés suivants. La durée de la formation se­rait la même pour les deux catégories d'enseignants.

L'ENS s'adressant à un public d'adultes, il conviendrait alors de mo­difier en profondeur programmes, mé­thodes et manières. La formation concernera les domaines psycho-péda­gogique, didactique, pratique et artis­tique. Quatre sections à haute exigen­ce confiées à un corps professoral que l'on souhaite hautement qualifié.

Stage obligatoire Les exigences concernant les ensei­gnants des niveaux secondaires 1 et Il resteront sensiblement pareilles. Mais ils devront compléter leur diplô­me universitaire pal' des études de psycho-pédagogie et de didactique. Ils seront aussi astreints durant une an­née, à suivre une formation en emploi délivrée ou gérée par l'ENS. Durant ce laps de temps, ils seront au bénéfi­ce d'un statut de stagiaire et occupe­ront un poste à temps partiel. Dernier volet du projet, la formation continue. La commission a jugé qu'elle devrait

RÉSONANCES· OCTOBRE 1993

être organisée, planifiée et évaluée pal' l'ENS. Formations initiale, com­plémentaire et continue devien­draient ainsi plus homogènes. Le tex­te mis en consultation prévoit de pla­cer les deux Ecoles normales supé-

rieures dans les locaux des actuelles écoles normales. Ces nouvelles insti­tutions regrouperont en leur sein des activités et des responsabilités ac­tuellement éparses. Selon l'analyse financière effectuée, leur coût ne

dépassera pas les montants consacrés aujourd'hui à la formation des ensei­gnants.

P. Vetter

Fondations Valais 2000 - Sophia Antipolis

Mariage culturel

A peine sortie des fonts baptismaux, la Fondation Valais 2000-Développe­ment consacre son union avec la Fon­dation Sophia Antipolis située entre Nice et Antibe. Ce mariage se présen­te sous deux formes. Les responsables des deux fondations ont d'abord para­phé une convention de coopération. Cette première signature est complé­tée par un accord culturel de jumela­ge entre l'orchestre de l'Académie de musique SionNalais et le Départe­ment culturel de la Fondation Sophia Antipolis.

Suite à cet accord, l'orchestre de l'Aca­démie de musique s'est produit dans le cadre du Premier forum internatio­nal de la Telecom Valley qui s'est tenu à Sophia Antipolis à mi-septembre. Il en a profité pour entreprendre une tournée de concerts publics à Nice, Gordes et Manosque.

Inventer la solution

La Fondation Valais 2000-Développe­ment fait sienne cette citation de Pierre Laffitte: «Il importe de plus en plus que chacun se demande, mais qu'est-ce que je pourrais bien inven­ter, et que cette question, on se la pose dans les plus petits villages ... Elle ne veut rien imposer ni régle-

RÉSONANCES . OCTOBRE 1993

men ter. Elle souhaite simplement être un catalyseur des énergies et des volontés d'entreprendre, une plate­forme d'étude et de promotion des idées, une porte ouverte sur la colla­boration entre le Valais et les régions d'Europe. Elle ne revendique aucune exclusivité, mais au contraire prône la complémentarité et la coopération.

Face à la situation difficile que tra­verse actuellement le Valais, mais aussi la Suisse et l'Europe, la Fonda­tion Valais 2000-Développement a compris que la responsabilité de cha­cun est engagée. Elle veut donc sim­plement apporter sa contribution,

avec et à côté de beaucoup d'autres personnes, institutions ou associa­tions, à la recherche de solutions nou­velles, originales et durables pour ré­soudre les difficiles problèmes de cette fin de XX· siècle.

Rappelons que la Fondation Valais 2000-Développement est présidée pal' le conseiller national Bernard Comby. Ses fondateurs sont l'Académie de musique SionNalais, l'Institut univer­sitaire Kurt Bosch, l'Association va­laisanne des centres de recherches, SODEVAL et le Bureau européen d'études et de recherches de synergies (BERSY).

Artisanat alpin

Forum à Cluses Le premier Forum de l'artisanat alpin se déroulera à Cluses (Haute­Savoie) du 30 octobre au 1" novembre 1993. Organisé par le Réseau d'échanges transfrontaliers alpins (RETA), il réunira soixante profession­nels représentatifs des métiers traditionnels et de l'expression contempo­raine choisis pour la qualité de leur production. Buts du forum: faire se rencontrer des professionnels qui se connaissent peu, favoriser des échanges culturels et commerciaux durables et présenter à un large public les qualités de cet artisanat. Renseignements: RETA, Le Crêt du Singe, 74250 Viuz-en-Sallaz, France. Fax 50 36 96 13.

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

Statistiques et enseignement

Différences considérables entre cantons

En Suisse, quatre personnes sur cinq choisissent de poursuivre leur formation au terme de leur école obligatoire. Seuls l'Allemagne et les Etats-Unis affichent des taux équivalents. En Suisse alémanique, l'intérêt prévaut en faveur d'une formation professionnelle supérieure, alors que les latins préfèrent se lancer dans des études universitaires. Dans les deux cas, les hommes consti­tuent le gros des effectifs. Ce sont là quelques lignes de force qui ressortent de la publication "Les indicateurs de l'enseignement en Suisse», que viennent de réaliser ensemble l'Office fédéral de la statistique (OFS) et la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP).

Les indicateurs de l'éducation réunis pour la Suisse permettent de faire une foule de constatations. Ainsi, la comparaison entre les formations post·obligatoires laisse apparaître des différences importantes d'une région linguistique à l'autre: la Suisse ro­mande et le Tessin affichent une part plus grande de bacheliers (20% contre 14% en Suisse alémanique, brevets d'instituteurs compris), alors que la formation professionnelle attire moins de monde (env. 60%, contre 76%) et qu'un nombre relativement élevé de jeunes n'ont pas poursuivi leur formation une fois la scolarité obliga· toire achevée (presque 20% contre 10%).

Il existe également des différences considérables entre les cantons. Van­née scolaire moyenne compte en Suis­se 904 heures. Sa durée varie forte­ment: si l'on considère les années sur lesquelles s'étend la scolarité obliga­toire, la différence entre les cantons qui se situent aux deux extrêmes at­teint 1700 heures d'enseignement, soit près de deux années scolaires . Les petits Valaisans sont bien au-des­sus de la moyenne et occupent le

3' rang, derrière les Uranais et les Obwaldiens. Les élèves bâlois sont ceux qui passent le moins d'heures sur les bancs d'école.

Les montants consacrés à chaque éco­lier sont eux aussi très disparates. Ainsi, le canton de Genève a versé de 1986 à 1988 14 200 francs par année et par écolier. Le Valais (19') dépasse de peu les 7000 francs. A l'autre bout

du classement, on trouve le canton d'Uri, avec près de 6600 francs, soit moins de la moitié de la somme consa­crée par Genève. Les coûts de la for­mation peuvent peser davantage sur les cantons dont les revenus sont plus faibles: comparé à ses revenus, le riche canton de Zoug est ainsi celui qui dépense le moins pour la forma­tion. En pow'centage des dépenses cantonales et communales le Valais

Ecarts (en années scolaires) par rapport à la durée de la scolarité obligatoire moyenne (g années de 904 heures), année 1986/87

0.5 .. 1 Il 1 III

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RÉSONANCES . OCTOBRE 1993

vient au 20' rang avec un peu moins de 20 % du budget consacré à l'ensei­gnement (moyenne suisse légèrement inférieure à 24 %).

Dépenses par élève (canton et communes) pour le niveau uEcoles publiques", par canton, moyenne des années 1986, 1987 et 1988

li Pe:sc~~~t:i~s~~~:st ::: il~:;:S:~;:~ r! J ~ scolarité obligatoire laissent appa­raître de très faibles différences régio- 1 i nales. En outre, les indicateurs don- J '! nent à penser que le choix du type de formation et les résultats obtenus i sont également liés à d'autres fac- 1

tew's, tels que l'environnement lin- ~ guistique et culturel ou le sexe.

Autres pays, autres mœurs

Lorsqu'on porte son regard sur d'autres pays, on se rend compte du bon niveau de formation de la popula­tion suisse. Quatre personnes sur cinq ont suivi une formation supplémen­taire au terme de l'école obligatoire. Au niveau international, la Suisse vient en tête, à égalité avec l'Alle­magne et les Etats-Unis. Cela s'ex­plique par la structure de la forma­tion professionnelle que connaît notre pays, une structure mise en place très tôt.

Un cinquième de la population a ac­compli des études du degré tertiaire (hautes écoles et formation profes­sionnelle supérieure), ce qui, compa­rativement, représente une part éle­vée. Cependant, la majorité (les deux tiers) des étudiants de notre pays pré­fèrent suivre une formation profes­sionnelle supérieure et délaissent quelque peu les universités, à l'inver­se de ce que l'on observe à l'étranger. En raison de la part élevée des forma­tions professionnelles du degré ter­tiaire dispensées à des personnes qui, parallèlement, exercent une profes­sion (40%), la Suisse se distingue net­tement de l'étranger.

En Suisse, ce sont les cantons, voire les communes, qui décident des ques­hons de la formation, la Confédéra­tion (l'Etat central) n'exerce qu'une mfluence réduite sur l'organisation de la scolarité obligatoire, contrairement à ce qui se passe dans la plupart des pays européens. Ainsi, le système sco-

RÉSONANCES· OCTOBRE 1993

laire suisse peut être plus facilement comparé à celui des Etats-Unis. Selon ce modèle, la Confédération, les can­tons et les communes se répartissent les dépenses publiques en faveur de la formation. Les cantons en assument la majeure partie (54%), suivis des communes (34%). Dans les autres pays d'Europe, c'est l'inverse: l'Etat central y assume la plupart des sommes attribuées à l'éducation dans son ensemble. En Suisse, il n'inter­vient davantage dans le financement de l'éducation qu'à partir d'un niveau de formation plus élevé.

Une comparaison internationale mon­tre que nos voisins ne dépensent que la moitié des sommes que nous consa­crons à la formation d'un écolier.

Sexe et formation

L'égalité instaurée entre les sexes, l'égalité des chances lors du choix de la formation et la course au l'attrapa­ge commencée il y a quelques décen­nies ne réussissent pas à masquer la réalité: les jeunes femmes n'ont tou­jours pas atteint le niveau de forma­tion dont bénéficient les jeunes hommes. Ces derniers reçoivent la grande majorité (80%) des diplômes

délivrés dans le degré tertiaire par les hautes écoles et les centres de forma­tion professionnelle supérieure. En termes de revenus, la différence est également frappante: ainsi, en 1991, une femme munie d'un diplôme uni­versitaire gagnait en moyenne 11% ou 700 francs de moins qu'un homme qui après avoir terminé son apprentissa­ge, avait suivi une formation profes­sionnelle supérieure (ETS, ESCEA, maîtrise, etc.). La raison est à recher­cher dans la répartition traditionnelle des rôles entre hommes et femmes.

La publication «Les indicateurs de l'enseignement en Suisse" offre un éventail de 47 indicateurs sur l'ét.at du système éducatif suisse. Son objec­tif est double: elle met en évidence les points communs et les particularités des 26 systèmes éducatifs cantonaux et replace la Suisse dans un contexte international. Ce faisant, elle tient compte de l'environnement écono­mique et social. C'est la première fois que paraît en Suisse une publication statistique qui se veut à la fois un re­flet de la situation globale et un ins­trument de comparaison.

Office fédéral de la statistique «Résonances»

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

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COMMISSIONS

Travaux à domicile

Groupe de réflexion à l'œuvre

C'est pour répondre à une réelle né­cessité que le 26 avril 1993, M. Ansel­me Pannatier, chef de Service de l'en­seignement primaire et des écoles normales, a chargé un groupe de tra­vail de réfléchir sur le thème des tâches à domicile.

Membres du groupe Le groupe de travail, désigné conjoin­tement par la Société pédagogique va­laisanne et le Département de l'ins­truction publique, est composé de 5 personnes: M·" Marie-Danièle Fellay (SPVal) et Madeleine Raboud (SPVal) ainsi que MM. Jérôme Gaillard (ENVR), Michel Pralong (DIP) et Michel Pellaud (DIP). La res­ponsabilité du groupe a été confiée à M. Michel Pellaud, Inspecteur du III' arrondissement.

Séances Pour le début de la scolarité 19931 1994, le groupe souhaitait faire connaître le résultat de sa réflexion. Malgré la surcharge de la fin de l'an­née scolaire et les vacances, trois séances (17 mai - 14 juin - 19 août 1993) ont été mises sur pied rapide­ment.

Pas de directives contraignantes

Etant donné les disparités existantes d'un centre à l'autre, d'une commune à l'autre, d'une région à l'autre, le groupe de réflexion s'est refusé à don­ner des directives trop précises, trop contraignantes.

A partir d'un bref canevas, le groupe suggère la mise en œuvre d'un débat pédagogique à l'intérieur d'un centre scolaire afin d'obtenir un consensus face aux tâches à domicile.

Lors des rencontres de début de scola­rité, le canevas a été présenté aux au­torités scolaires et aux enseignants par les inspecteurs.

Voici, comme pistes de lecture, quel­ques documents ayant servi de base à la réflexion du groupe:

- FAVRE, B. & STEFFEN N. Tant qu'il y aura des enfants Genève: Cahier N' 25 SRS-DIP, 1988

- MEIRIEU, P. Les devoirs à la mai­son Paris: Ecole des Parents, 1987.

- SALAMIN, O. Les devoirs à domici­le Sion: ORDP, 1993 (document de travail).

- "Les devoirs à domicile» Neuchâtel: DIP, 1989 (document élaboré par le Service de l'enseignement pri­maire).

Propositions de canevas pour une réflexion sur les tâches à domicile

Buts - Création, maintien et développement d'une forme de contact et de colla­

boration entre l'école et la famille, entre enfants et parents; - renforcement des connaissances acquises à l'école; - acquisition progressive d'une certaine autonomie par le travail indivi-

duel; - entraînement à la mémorisation.

Modalité - Définition claire des modalités de collaboration entre l'école et la famil­

le' - p;écisions sur le moment, le lieu et l'attitude pour une bonne réalisation

des tâches à domicile.

Contenu Les tâches à domicile devraient être: - différenciées selon l'âge, le développement de l'enfant, sa langue mater-

nelle, le contexte familial, les conditions locales ... ; - variées; - orales jusqu'en 3P. Les tâches à domicile ne devraient pas être un moyen d'achever le pro­gramme, ni d'effectuer les corrections.

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

BILINGUISME

Echanges linguistiques

Ceci peut vous intéresser

Nous cherchons des maîtresses et des maîtres de l'enseignement primaire disposé(e)s à accueillir du 17 janvier au 5 février 1994 des normaliennes du canton de Zoug.

Objectifs liés au séjour et informations générales

1. Il s'agit d'un séjour linguistique et non d'un stage:

la maîtresse I le maître n'a pas le devoir de faire un rapport sur le travail effectué par la norma­lienne.

2. La normalienne parle français le plus souvent possible avec le maître, la maîtresse, sa classe, sa famille et son entourage.

3. Même si elle n'a pas encore bénéfi­cié de cours de didactique, la nor­malienne peut aider, dans la

mesure du possible, le maître l Ia maîtresse (gymnastique, travaux manuels, allemand, chant).

4. La normalienne donne un coup de main à la maison.

5. La famille d'accueil reçoit Fr. 300.­en guise de dédommagement, montant qui lui sera remis par la normalienne au début du séjour.

En acceptant de vous occuper de ces jeunes filles, vous donnez également à de jeunes normaliennes et normaliens de notre canton l'occasion de faire une telle expérience.

Les personnes intéressées sont priées de prendre contact avec le bureau des échanges linguistiques jusqu'au 18 oc­tobre, tél. 027/ 2162 62.

D'avance merci

ET POURQUOI PAS? Vous désirez peut-être rendre encore plus vivants vos cours d'allemand?

Pourquoi ne feriez-vous pas un échange de correspondance avec une clas­se partenaire? Le bureau des échanges linguistiques est à votre disposi­tion pour le choix d'une classe partenaire et pour des conseils pratiques. N'hésitez pas à nous contacter!

RÉSONANCES - OCTOBRE 1993

Bureau des échanges linguistiques Planta 3 1950 Sion -Tél. 027 / 21 62 62

EXPOSITION

François Locher au FAC

Le jeu du concept ou du hasard

Si, pal' hasard ou par envie d'élargir votre horizon culturel, vous passez du côté du Forum d'art contemporain (FAC) à Sierre, vous pourrez décou­vrir des travaux de François Locher: gravures (véritables «exercices de grammaire. de l'artiste), «toiles sur châssis» et «toiles libres».

Les travaux exposés au FAC, essen­tiellement noirlblanc, relèvent d'une recherche rigoureuse autour de l'abs­traction géométrique et de la perspec­tive.

Même si l'artiste laisse parfois le ha­sard être son guide, il travaille le plus souvent à partir d'un concept précis, concept qu'il veut à chaque fois diffé­rent.

A découvrir donc avec curiosité jusqu'au 21 novembre 1993 au FAC, avenue du Rothorn 10, à Sierre (027/561514).

lnfo pour les enseignants Si vous souhaitez organiser une visite avec vos élèues, ueuillez contacter Eliane Florey au 0271555393.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

LEe T URE

«Le temps ... demain»

La météo à votre portée

Si la terre avait la taille d'une pom­me, l'atmosphère qui entourerait ce fruit suspendu dans le vide aurait l'épaisseur de sa pelure! Pourtant il suffit de se pincer le nez pendant plus de trente secondes, ou voir une région dévastée par un ouragan pour com­prendre pourquoi un détail aussi insi­gnifiant fait l'objet de tant de sollici­tude.

Pour que cette force implacable nous soit bénéfique, deux attitudes préva­lent: celle d'invoquer les pouvoirs di­vins ou celle, plus contemporaine, de comprendre quelles sont les lois qui régissent son fonctionnement. Si, pow· nous, le temps se réduit souvent à un spectacle vu à travers une fe-

nêtre, jamais la volonté de le prédire n'a été aussi grande. Les météoro­logues bardés d'instruments de haute technologie deviennent des oracles adulés du petit écran, et gare à celui qui s'aventurerait encore à scruter lui-même le ciel ou à tapoter son vieux baromètre pour se forger une opinion personnelle.

Beat Glogger, l'auteur du nouvel ou­vrage Mondo, a pris la plume pour fai­re comprendre le temps autrement qu'en termes ,d'anticyclone station­naire sur les Açores» ou de «crête dé­pressionnaire». En savant devenu l'un des journalistes scientifiques suisses les plus écoutés, il tient la gageure de nous donner des réponses limpides à

des questions si fondamentales, qu'on n'ose même pas les poser. Pourquoi les saisons, la forme des nuages, la di­rection des vents et les couleurs du ciel, les aurores boréales, les mirages et autres merveilles que la nature nous réserve?

Intense satisfaction que celle de com­prendre par des mots simples et des illustrations aussi impressionnantes que diverses, comment les éléments de ce puzzle grandeur nature vien· nent s'imbriquer les uns dans les autres. Plaisir mêlé de crainte, lorsque l'on saisit que l'une des pièces maîtresses du puzzle est entre nos mains, et que de notre comportement en matière d'écologie dépend le cli­mat, ce temps pour après-demain. Su­jet d'une extrême actualité, dont la perception est parfois subordonnée aux enjeux politiques, et que l'auteur a su ici traiter avec nuance et discer­nement. Trou d'ozone, effet de serre, pluies acides sont autant de termes tech­niques rabâchés par les médias, qui définissent des évolutions qui ont pourtant pour conséquences tangibles que l'Australien ne s'aventure déjà plus sur ses plages, qu'en Patagonie des troupeaux entiers de moutons perdent la vue et que sous nos lati­tudes, c'est au balcon que l'on s'habi­tue à fêter NoëL.. Se commande directement aux Edi­tions Mondo SA, 1800 Vevey, au prix de 27.50 francs + 500 points Mondo ou au prix de 47 rancs sans la contre­partie en points Mondo. Peut égale­ment s'obtenir en librairie au prix sans les points.

RÉSONANCES • OcrOBRE 1993

Dossier pédagogique

Luis, de San Salvador à votre classe

La Fondation Village d'enfants Pestalozzi a réalisé un dossier pédagogique intitulé "Une journée de la vie de Luis, enfant vendeur au Terminal de bus d'Orient, San Salvador". Sons, images et textes vous serviront à présenter à vos élèves la vie d'un enfant pauvre d'Amérique centrale.

Et si Luis venait chez vous, dans votre classe, parmi vos élèves! C'est désormais chose aisée grâce au ma­gnifique dossier pédagogique préparé par Raphaël Engel de la Fondation Village d'enfants Pestalozzi. Destiné à des enfants de dix à douze ans, ce classeur se compose de trois unités distinctes (auditive, visuelle, puis à nouveau auditive). La réalisation d'un journal conclut de manière pratique l'étude. La phase de découverte se présente sous forme d'une histoire-reportage enregistrée sur cassette. Pour faciliter la tâche de l'enseignant, le script est inclus dans le dossier qui propose aussi un questionnaire et des pistes de travail. Deuxième étape: quinze diapositives permettront de faire plus ample connaissance avec Luis. Chaque photo est accompagnée d'un commentaire, d'informations générales et d'idées d'activités. Une chanson et un puzzle sonore per­mettent ensuite de faire apparaître la réalité de l'enfant travailleur dans un contexte poétique puis par le biais de l'imagination. Quel bruit pourrait ap­partenir à l'univers de Luis? A vos élèves de le découvrir! Le dossier propose, en activité de pro­longement, de réaliser un journal de classe et de le vendre dans la rue, his· toire de partager au moins un aspect de la vie de Luis.

RÉSONANCES . ocroBRE 1993

Le dossier pédagogique fournit aussi au maître de nombreuses informa­tions sw· les enfants travailleurs au Salvador, sur le Terminal d'Orient et

sur le pays en général. Le tout est complété par une bibliographie qui simplifiera la vie de celui qui désire en savoir plus.

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Une journée de la vie de Luis, enfant vendeur au

Terminal de bus d'Orient San Salvador

Dossier pédagogique élaboré par Raphaêl Engef

avec le colo/:Jcvotron cr ArWJ l O$hQer

sons images textes

Ce dossier pédagogique peut être commandé à l'adresse suivante: Fondation Village d'enfants Pestalozzi, Secrétariat romand, 12 rue Guillimann, 1700 Fribourg. (Prix Fr. 45.-). Un exemplaire est disponible à l'ORDP.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

~-------------------- ENRACCOURa---------------------.

Handicap mental

Journées d'études Les journées romandes d'étude "ASA. 1993/1994 chan­gent de formule. L'ASA (Association suisse d'aide aux handicapés mentaux) propose désormais un thème de réflexion d'intérêt général. Une première journée d'étude aura lieu le samedi 20 novembre à Neuchâtel. On y par­Iera de la "Collaboration entre professionnels et familles des personnes mentalement handicapées». Renseigne­ments et programme: Secrétariat romand de l'ASA, rue des Remparts 13, 1950 Sion. Tél. 027/22 67 55.

Calendrier Helvetas 94

Femmes d'un seul monde Helvetas dédie son calendrier 1994 à la femme. En treize magnifiques photos couleurs, commentées par des textes d'information, il donne un aperçu de l'impor­tance du rôle des femmes dans différentes cultures. "Femmes d'un seul monde» est produit en collaboration avec le Musée d'ethnologie et Musée suisse des arts et traditions populaires de Bâle. On peut le commander auprès d'Helvetas, av. de la Gare 38, CP 866, 1001 Lau­sanne. Prix: Fr. 29.-

Exposition à Sion

La planète n'est pas à vendre L'exposition "La planète n'est pas à vendre» sera à Sion du 15 au 26 novembre. Cette exposition tout public est centrée sur les thèmes de l'environnement et du déve­loppement. Elle s'adresse aussi aux jeunes de 8 à 18 ans. Par des exemples concrets, elles pose les grandes problématiques de l'environnement (épuise­ment des ressources, forêts, eau". ), de l'utilisation des matières premières agricoles et des modes de consom­mation. Des documents pédagogiques permettant de préparer ou de prolonger la visite sont à disposition des enseignants. Renseignements: Colette Sierro, tél. 026 / 22 1901.

Institut de formation systémique

Thérapie familiale L'Institut de formation systémique de Fribourg organi­se, les 22 et 23 novembre 1993, un séminaire consacré à la thérapie familiale d'adolescents toxicomanes. Le Docteur Sylvie Angel présentera un modèle de prise en charge des familles élaboré à partir de l'expérience du Centre de thérapie familiale Monceau. Renseignements et inscriptions: Institut de formation systémique, ch. des Primevères 1, 1703 Fribourg. Prix: Fr. 410.-

Educatec 93

Salon à la Défense Le 11' Salon des professionnels de l'Education et de la Formation - Educatec 93 - se déroulera du 7 au 10 dé­cembre 1993, à La Défense, Paris. SUI' 10 000 mètres carrés, 450 sociétés et organismes présenteront une offre d'équipements, systèmes et services. Les nouvelles technologies seront à l'honneur tant dans les exposi­tions que lors des conférences et colloques.

Pédagogie Steiner

Conférence en novembre La Fondation pour la pédagogie Rudolf Steiner en Va­lais organise un cycle de deux conférences intitulée «Torrent de jeunesse - Restituer l'école aux enseignants et aux parents •. Le pédagogue Michel Laloux s'expri­mera vendredi 5 novembre (20 h 15) et samedi 6 no­vembre (13 h 15), au jardin d'enfant «La Marelle», rue de Lausanne 67, à Sion.

Revue suisse de l'énergie

Numéro de septembre Le numéro de septembre des cahiers de l'électricité est sorti de presse. Principaux thèmes abordés: développe­ment et surpopulation, le défi mondial du C02, Rio -les conditions de la réussite, de l'énergie en toute sécurité, l'échance 2010. La revue peut être commandée à l'adresse suivante: OFEL, CP 307, 1000 Lausanne 9. Tél. 021/3129090. Prix: Fr. 8.-

Statistiques valaisannes

2' trimestre sous la loupe L'Office de Statistique du canton du Valais a édité ré­cemment les informations statistiques du 2' trimestre. De la météorologie au commerce extérieur en passant pal' l'emploi ou le tourisme, vous y trouverez condensés sur 75 pages une multitude de l'enseignements. Une seconde brochure, réalisée en collaboration avec la Chambre valaisanne du commerce réunit les princi­pales données conjoncturelles.

Séminaire à Lausanne Un séminaire de pédagogie et animation pal' le jeu aura lieu les 29 et 30 octobre prochains à Lausanne. Il portera sur les thèmes «pouvoir, solidarité et argent». Les participants auront l'occasion de tester divers jeux et activités ludiques. Renseignements et inscriptions: Action de Carême, rue Voltaire 7, 1006 Lausanne. Tél. 027 / 6178881.

RÉSONANCES· OCTOBRE 1993

~---------------------- ENRACCOURa ----------------------,

L E T 0 U R i § M E une hste de près de 150 adresses de fermes prêtes à ac-cueIllir des écoliers complète ce document vendu au pnx de FI'. 25.- RenseIgnements: L'école à la ferme, p.a. Damelle Gagnaux, Secrétariat romand de l'USP,

UNE ACTIVITé NlêCONNUE 1747 Corserey.

Pro Infirmis

DU TOURISME

Stéphane Dayer

Deligui Ecole· Economie

DÉPARTEMENT DE L' INSTRUCTION PUBLIQUE DU CANTON DU VAlAIS

Le tourisme Un classeur pour découvrir

Stéphane Dayer, le délégué Ecole-économie, a réalisé un guide de 50 pages intitulé .Le tourisme, une activi­té méconnue». Il y présente, de manière simple et faci­lement accessible, le fonctionnement du tourisme. Cet ouvrage s'adresse d'abord aux enseignants des écoles professionnelles mais aussi à toute personne intéressée de près ou de loin par le sujet. On peut se procurer ce classeur à l'adresse suivante: ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion. Prix: Fr. 30.-.

La ferme s'ouvre à l'école Le groupe L'école à la ferme, issu de différents milieux agricoles, a édité en 1992 un classeur destiné à la fois aux enseignants et aux agriculteurs. Ce document ré­gulièrement mis à jour contient de multiples rensei­gnements destinés à préparer et réussir une visite de classe à la ferme. De nombreuses activités sont propo­sées. La section intitulée A la découverte de ... part d'un aliment connu de l'enfant, chaque dossier décrivant la filière qui commence à la ferme. Une bibliographie et

RÉSONANCES. OCTOBRE 1993

Médecines et thérapies douces Les médecines dites «douces» ou «naturelles» offrent­elles réellement une alternative pour les personnes handicapées? Le numéro 4 de la revue Pro Infirmis qui vient de pal'a1tre aborde ce thème et tente d'apporter quelques réponses. On peut commander ce numéro à l'adresse suivante: Pro Infirmis, rédaction, Feldegg­sb'asse 71, case postale, 8032 Zurich. Prix Fr. 7.-. (prière de joindre le montant en timbres-poste).

Découvrir un rucher Visite possible

François Juilland, professeur au CO de Bierre et api­culteur, se met à la disposition des enseignants pour faire découvrir ses hyménoptères préférés à quelques classes intéressées (4' à 6' primaires). Ces cours peu­vent prendre différentes tournures: conférences, diapo­rama, fùms, visite du rucher ... ) et devront impérative­ment se dérouler un lundi après-midi. Renseigne­ments: François Juilland, l'te de Miège 21, 3960 Sierre. Tél. 027 / 55 77 89.

Catalogue des ouvrages Les ouvrages des Editions du Conseil de l'Europe se­ront désormais diffusés par le Bureau BERSY (Bureau européen d'études et de recherches de synergies) de Sion. Le catalogue des publications peut être obtenu à l'adresse suivante: BERSY, av. de la Gare 15, CP 81, 1951 Sion. Rappelons que les activités du Conseil de l'Europe concernent les droits de l'homme, les médias, la coopé­ration juridique, les questions sociales et économiques, la santé, l'enseignement, la culture, le patrimoine, le sport, la jeunesse, les pouvoirs locaux et régionaux ainsi que l'environnement.

Préjugés et discrimination Un dossier pédagogique

Le Service Ecole Tiers Monde et la Déclaration de Ber­ne ont édité un dossier pédagogique intitulé "Regards pluriels». Ce document thématique de 38 pages permet à chacun d'aborder avec ses élèves les problèmes des préjugés, de la discrimination et de l'exclusion. On peut le commander à la Déclaration de Berne, case postale 81, 1000 Lausanne 9. (prix: Fr. 19.50).

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, octobre 1993

~I -

---------------------------------------.. ~-------------------------------------------COUSINS - SURPR I SE

Les bizarreries de l'étymologie

L'étymologie nous réserve de nombreuses découvertes. "Cou­sins-surprises», la nouvelle rubrique de "Résonances» vous fera découvrir les liens de parenté, souvent étonnants, qui unissent certains mots de la langue française.

Marguerite-margarine: de vraies perles

C'est de la Perse ou de l'Inde que les Grecs importaient leurs perles. L'ob­jet, en persan, s'appelait marvarid. Les Grecs en firent margaritês.

Les Latins, à leur tour, empruntèrent le mot grec qui devint margarita dans leur langue. Margarita devint mar­guerite en français. Au XIII' siècle encore: ce mot désignait la perle. Puis, par métaphore, marguerite fut employé pour désigner une fleur au cœur rond et bombé comme une petite perle.

En 1813, le chimiste français Che­vreulréalisa la synthèse d'un produit obtenu pal' combinaison de la glycéri­ne et d'un acide gras qui n'avait pas encore de nom. Ce produit était blan­châtre, avec des reflets irisés, rappe­lant ceux des perles. Il le baptisa margarine en souvenir du nom grec de la perle. L'acide entrant dans sa composition reçut le nom d'acide mar­garique. Cette margarine-là était im­mangeable. La margarine d'aujour­d'hui est un corps gras composé d'aci­de margarique et de diverses huiles animales et végétales.

La croûte de cristal Krustallos, en grec, désignait à la fois la glace et le verre transparent. Le

mot fut emprunté pal' le latin sous la forme de crystal/us . Le français en a tiré le mot cristal.

Pal' analogie avec la couche dure for­mée pal' l'eau ou la terre gelées, le nom latin crusta désignait toutes sortes de revêtements durs. Le mot devint en français croûte. Crustacé est une invention des naturalistes. Ce mot avait le sens de «recouvert d'une croûte dure" avant de désigner la classe des animaux aquatiques dont le corps est recouvert d'une carapace.

Une esquisse de sketch

En Anglais, le mot sketch a dès 1861 le sens d'esquisser, croquer. Il a été emprunté au XVII' siècle au néerlan­dais schets lui-même dérivé de l'ita­lien schizzo qui a donné le français esquisse. L'origine probable de ce mot serait le latin schedium qui signi­fiait «poème improvisé". On relève la présence de sketch en français dès le début du siècle.

Sources

Les étymologies surprises, René Gan'us, Le français retrouvé, Editions Belin, Paris .

Dictionnaire des anglicismes, Les usuels du Robert, Paris.

RÉSONANCES Mensuel de J'école valaisanne.

Edition, adminish'atioll, rédaction Dépal' tement de j'instruction publique (OfP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 6285.

Directeur Jean-Pierre Salamin

Rédaction Paul Vétter

Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Dirren, OSP Jean-François Lovey,DIP 'I\'istan Mottet, A VEca Maurice Nanchen, SMP Laurent Perruchoud, A VPES

Photographe Jacques Dussex

Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pOUl' documents fou rnis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.

DéJaÎ de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.

RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS. 1951 Sion Téléphone (027) 29 5151 Téléfax (027) 23 57 60.

Impression, expédition VALPRINT SA. 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 22 07 47.

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