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SERVICES TECHNIQUES AUX FINS DE L’ETUDE DE PREVENTION DES INONDATIONS SUR LE TRONÇON FINAL DE L’OUED LOUKKOS DANS LA PROVINCE DE LARACHE (MAROC) DOSSIER RESUME DES TRAVAUX REALISES

SERVICES TECHNIQUES AUX FINS DE L’ETUDE DE … · Larache), et l’autre à caractère « très urgent » (à Ksar el Kébir). Dans ce contexte, la Communauté autonome d’Andalousie

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SERVICES TECHNIQUES AUX FINS DE L’ETUDE DE PREVENTION DES INONDATIONS

SUR LE TRONÇON FINAL DE L’OUED LOUKKOS DANS LA PROVINCE DE LARACHE (MAROC)

DOSSIER RESUME DES TRAVAUX REALISES

INTRODUCTION TRAVAUX REALISES :  

CADRE GENERAL DE L’ETUDE 

L’Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos, ci-après dénommée ABHL, a été créée en décembre 2000,

en vertu du “Décret nº2-00-476 relatif à l´ABH du Loukkos” du 23/11/2000. L’Agence bassin du Loukkos exerce

ses compétences sur une étendue de près de 14.000 Km2, y compris le versant nord du Rif. Les rivières qui le

composent, dont description succincte ci-dessous, se jettent aussi bien dans la Méditerranée que dans l’Atlantique:

- Côte méditerranéenne : les limites vont du Fnidk à l’ouest, jusqu’au Nekor à l’est, les oueds les

plus importantes étant le Martil, Lau, Rhiss et Nekor.

- Côte atlantique : les limites vont du bassin de Tanger au nord, aux sous-bassins de Hachef,

Mharhar et Ayacha, jusqu’au bassin du Loukkos au sud.

Illustration 1. Zone d’action de L’Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos.

Précédemment, en 1997, le ministère de l’Agriculture, de l’Equipement et de l’Environnement avait

approuvé le “Décret nº2-97-223 du 24 octobre 1997 Relatif a la procédure d’élaboration et de révision des plans

directeur d’aménagement intégré des ressources en eaux et du plan national de l’eau”, qui fixait les fondements de

l’élaboration des Plans directeurs d’aménagement intégré des ressources en eaux, et en assignait la responsabilité

d’élaboration et de révision aux agences hydrauliques, qui à l’époque n’existaient pas comme telles si ce n’est sous

forme embryonnaire, au vu de la législation du Royaume du Maroc en matière d’eau de l’année 1995 : “Loi nº10-

95 sur l’eau”.

En tout état de cause, l’ABHL a présenté, tout récemment, le “Projet d’aménagement intégré des

ressources en eaux du bassin hydraulique du Loukkos” (PDAIRE), qui identifie 85 sites à risque d’inondation à

urgence d’intervention variable. Deux de ces sites se trouvent dans la province de Larache ; ils concernent deux

zones de l’oued Loukkos : l’une à caractère « urgent » (dans la plaine du Loukkos, en amont de la ville de

Larache), et l’autre à caractère « très urgent » (à Ksar el Kébir).

Dans ce contexte, la Communauté autonome d’Andalousie collabore avec le Royaume du Maroc, et en

particulier avec l’Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos, aux fins du projet “Programme de coopération

transfrontalière en matière de prévention contre les crues et les inondations au nord du Maroc (PRAVEMA)”, qui

a été approuvé lors du deuxième appel du Programme opérationnel transfrontalier Espagne-Frontières extérieures

(POCTEFEX) lors de la réunion de son Comité de gestion du 28 octobre 2011.

Ce projet vise l’échange d’expériences en matière de prévention des crues et des inondations entre les

administrations de l’hydraulique d’Andalousie et du Maroc, en vue de la mise sur pied d’un Plan de Prévention

dans un bassin pilote du nord du Maroc. En effet, il s’est avéré nécessaire de disposer d’un système d’alerte et de

prévention des inondations, au vu des dégâts subis dans la zone nord du Maroc au cours de ces dernières années,

en particulier en automne 2008, décembre 2009 et janvier-février 2010.

La carte ci-dessous montre la

limite de la zone (ligne noire)

d’action de l’Agence. Les

pointillés en gris signalent le

bassin hydraulique du

Loukkos.

Photographie 1. Plaine d’inondation de l’Oued Loukkos, submergée après une crue

En résumé, le programme de travail du projet PRAVEMA comprend les actions suivantes:

- L’établissement des bases d’un système d’alerte précoce et d’aide à la décision sur le bassin

pilote.

- Construction éventuelle d’un modèle hydraulique bidimensionnel qui serve de guide à la

planification hydrologique du bassin et à la définition des structures et des mesures d’atténuation

des crues.

- Définition et établissement des utilisations du territoire dans un contexte de risque.

- Elaboration d’un Plan d’Urgence et conception du Protocole d’Action en cas de crue.

- Echange d’expériences et transfert technologique. Organisation de séminaires.

Enfin, le projet prévoit l’élaboration conjointe d’un modèle d’anticipation et de gestion du risque

d’inondation dans le bassin du Loukkos, ainsi qu’une proposition d’implantation d’un S.A.D (système d’Aide à la

Décision) dont les résultats serviraient pour d’autres bassins du nord du Maroc aux caractéristiques similaires.

En ce sens, ce projet international, financé pour la plupart sur des fonds européen, a donné lieu à la

première réunion de la Commission Technique de Suivi du projet en Tétouan (Maroc) le 23 avril 2012. Cette

réunion qui s’est tenue au siège de l’ABHL, sous la présidence de M. Lhoussaine Oukbad, alors directeur de

l’ABHL, et la participation de la Fondation Centre des Nouvelles Technologies de l’Eau (CENTA), de

représentants de la Fondation Phidias, ainsi que de représentants du Secrétariat général de l’Eau du ministère

régional de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement du Gouvernement andalou [Junta de Andalucía], en

qualité de partenaire principal du projet. Cette réunion a marqué, en outre, l’inauguration formelle de ce projet, qui

avait commencé un peu plus d’un mois auparavant, le 15 mars 2012.

Il s’agissait, en l’occurrence, d’une rencontre et prise de contact avec la zone d’étude, lors d’une visite

conjointe le long de l’oued Loukkos, de Larache jusqu’à la retenue Oued El Makhazine.

Photographie 2. Gauche: embouchure du Loukkos à Larache. Droite: retenue d’El-Makhazine.

Photographie 3. Méandres sur le tronçon du bas Loukkos à proximité de Larache. Image prise depuis les ruines de

la ville phénicienne de Lixus.

Dans les grandes lignes, la répartition du travail, au titre du projet, est la suivante:

1. CENTA : Etudes préalables, séances de formation et séminaires, entre autres tâches.

2. Fondation PHIDIAS : Etude hydrologique, évaluation préliminaire du risque d’inondation et gestion

des utilisations dans le contexte de haut risque, et proposition d’implantation d’un S.A.D.

3. Le Secrétariat général actuel pour la Gestion intégrée de l’Environnement et de l’Eau du ministère

régional de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire (SGGMN-CMAOT) : Réalisation de

cartes d’inondabilité, élaboration d’un plan de mesures, d’un plan d’urgence et de prévention, entre

autres activités.

Selon cette répartition des travaux au titre du PRAVEMA, et dans le contexte des tâches relatives au point

3 ci-dessus, les intervenants sont ESTUDIO 7 ANDALUCÍA, en tant qu’adjudicataire des SERVICES

TECHNIQUES AUX FINS DE L’ETUDE EN MATIERE DE PREVENTION DES INONDATIONS

SUR LE TRONÇON FINAL DE L’OUED LOUKKOS DANS LA PROVINCE DE LARACHE (MAROC), mis

en appel à propositions par le Secrétariat général de l’Environnement et de l’Eau du ministère régional de

l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement du Gouvernement régional d’Andalousie (actuellement

SGGMN-CMAOT).

Cet appel à propositions a été lancé vers le milieu de l’année 2012 et a abouti à la signature du contrat

passé entre Estudio 7 Andalucía et la Direction générale de la Planification et Gestion du Domaine public

hydraulique du ministère régional de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement, le 14 mai 2013. La

prestation des services, dont les principaux objectifs sont décrits ci-dessous, se résume comme suit :

- Obtention d‘une cartographie et planimétrie par la technologie LIDAR.

- Etude hydraulique et des inondations (avec modèle 2D) dans le cadre de l’étude.

- Analyses des résultats et restrictions des utilisations du sol. Classification des risques.

- Elaboration d’un plan de mesures.

- Réalisation d’un plan d’urgence et de prévention.

Ces objectifs se sont accomplis au fil des travaux qui se sont déroulés en cinq phases :

1. Phase un: Etudes préalables, révision de la documentation et inspections du terrain.

2. Phase deux : Lidar, Orthophotos, bathymétrie, travaux de terrain complémentaires et modèles

numériques.

3. Phase trois : Etude hydraulique.

4. Phase quatre: Elaboration du Plan de Mesures.

5. Phase cinq: Elaboration d’un Plan d’Urgence et de Prévention.

Les chapitres suivants offrent une description succincte des tâches effectuées lors de chaque phase. La

documentation remise aux techniciens responsables de l’ABHL et celle du site Internet officiel

www.juntadeandalucia.es/medioambiente/pravema contient une information plus détaillée à ce sujet.

PHASE UN DES TRAVAUX:  

ETUDES PRELIMINAIRES, REVISION DE DOCUMENTATION ET INSPECTIONS DU TERRAIN 

Lors de la phase initiale des travaux, vers le milieu de l’année 2013, les premiers contacts ont été établis

dans la zone d’étude, connaissance de ses conditions particulières, rencontre avec les administrations et les

organismes locaux. L’objectif ultime de cette étape visait la délimitation du périmètre d’étude aux fins du travail

en général, et du vol LIDAR et de la bathymétrie en particulier.

Toute la documentation produite lors de cette première phase des travaux est contenue dans le document

intitulé PHASE UN : ETUDES PRELIMINAIRES, REVISION DE DOCUMENTATION ET INSPECTIONS DU

TERRAIN, dont le contenu est le suivant :

1.- INTRODUCTION. OBJET ET CONTENU DU DOCUMENT.

2.- ANTECEDENTS, CADRE DE L’ETUDE ET OBJECTIFS.

3.- REVISION DES ETUDES EXISTANTES, CADRE REGULATEUR ET REGLEMENTATION

SPECIFIQUE.

3.1. ETUDE HYDROLOGIQUE FOURNIE PAR LA DIRECTION DES TRAVAUX.

3.2. ESTIMATION DE LA CRUE PAR APPLICATION D’UNE FORMULATION RATIONNELLE.

3.3. EFFONDREMENT DE BARRAGE.

3.4. CADRE REGULATEUR ET REGLEMENTATION SPECIFIQUE.

4.- DESCRIPTION PRECISE DE LA ZONE D’ETUDE ET RECONNAISSANCE DE TERRAIN.

4.1. INTRODUCTION.

4.2. CADRE ADMINISTRATIF ET SOCIOECONOMIQUE GENERAL

4.3. CADRE PHYSIOGRAPHIQUE GENERAL.

4.4. CADRE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE

4.5. PLANIFICATION URBAINE, UTILISATIONS DU SOL ET SUPERFICIES AGRICOLES.

4.6. INVENTAIRE DES INFRASTRUCTURES PRINCIPALES.

4.7. NOTES HISTORIQUES DU PERIMETRE D’ETUDE.

5.- COORDINATION AVEC COLLABORATEURS ET ORGANISMES. REUNIONS INITIALES AU

MAROC.

6.- MISE SUR PIED DU PERIMETRE D’ETUDE ET GESTION DES PERMIS

6.1. ETUDE PRELIMINAIRE D’INONDABILITE ET MARQUAGE DE LA ZONE POTENTIELLEMENT

INONDABLE.

6.2. DELIMITATION DU PERIMETRE DE VOL LIDAR + ORTOPHOTO.

6.3. PORTEE DES TRAVAUX BATHYMETRIQUES.

6.4. COORDINATION ET DEMARCHES POUR L’OBTENTION DES PERMIS.

Certains des travaux réalisés ont donc été, en premier lieu, la révision positive de l’étude hydrologique

élaborée par la Fondation Phidias dans le cadre de PRAVEMA.

Illustration 2. Modèle HEC-HMS du bassin du Loukkos.

Par ailleurs, la réglementation du pays voisin en matière d’eau a été analysée, laquelle dispose d’une loi

sur l’Eau datant de 1995, et d’un règlement visant le Domaine public hydraulique de 1998. Cette réglementation

fixe une série de critères pour l’établissement du DPH, bien que ces derniers n’aient pas un caractère univoque. Il

en va de même pour les zones inondables, qui ne sont pas associées à des périodes de retour précises.

Tabla 1. Réglementation principale d’application au Royaume du Maroc dans le contexte de cette étude.

Réglementation Date de

publication au BO

Loi nº10-95 sur l’eau 20/09/1995

Décret n° 2-97-223 relatif à la procédure d’élaboration et de révision des PDAIRE. 6/10/1997

Décret n° 2-97-489 relatif à la délimitation du DPH, à la correction des cours d’eau et àl’extraction des matériaux.

5/2/1998

Décret n° 2-97-657 relatif à la délimitation des zones de protection et des périmètres desauvegarde et d’interdiction.

5/2/1998

Décret n° 2-00-474 fixant la procédure de reconnaissance de droits acquis sur le domaine publichydraulique.

30/11/2000

Décret n°2-00-476 relatif à l’ABH du Loukkos. 23/11/2000

Décret n° 2-03-487 relatif à la tutelle et à la composition des conseils d’administration des agences de bassins hydrauliques.

17/2/2005

Arrêté conjoint n°548-98 relatif aux redevances d’utilisation de l’eau du domaine publichydraulique pour l’irrigation.

17/12/1998

Arrêté conjoint du ministre de l’équipement et du ministre chargé de l’aménagement duterritoire, de l’urbanisme et de l’habitat n° 1443-02 du 10 octobre 2002 fixant les termes deréférence des études des répercussions sur le domaine public hydraulique.

5/12/2002

Par ailleurs, la reconnaissance du périmètre d’étude a fait l’objet d’un intense travail, tant au cabinet

d’études que sur le terrain.

Illustration 3. Zone d’étude sur le tronçon final de l’oued Loukkos entre la retenue d’El Makhazine et son

embouchure à Larache.

Le champ d’application de l’étude couvre le tronçon du bas Loukkos qui s’étend de la retenue El

Makhazine jusqu’à l’embouchure. Sur ce tronçon, et en observant la cartographie 1:50.000 fournie par le

Département de l´Eau du ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, la rivière traverse une

vaste surface inondable au relief éminemment plat et peu pentu.

En fait, le lit du Loukkos descend d’à peine 20 m sur une longueur de 40 km (en ligne droite) depuis la

retenue de El Makhazine jusqu’à son embouchure à Larache, en passant d’une cote de +18-20 m. à la cote du

niveau de la mer.

Ce relief plat donne lieu à des méandres prononcés qui serpentent extraordinairement sur tout le parcours

du fleuve. Relevons également la présence de marécages, chose habituelle aux alentours des estuaires.

En conséquence, l’embouchure de l’oued Loukkos forme un estuaire où l’intrusion des eaux de

l’Atlantique dans le fleuve est notoire et évidente sur plusieurs kilomètres en amont jusqu’au barrage de Garde du

Loukkos, dont l’un des objectifs est d’empêcher l’intrusion de l’eau salée de l’océan dans les vastes plaines

irriguées et d’eau douce de l’oued (outre la retenue d’eau douce pour l’irrigation).

Photographie 4. Barrage de Garde du Loukkos.

Il y a, sur les rives du Loukkos, une multitude de noyaux urbains disséminés (communes ou douars) ainsi

que les deux villes les plus importantes de la région : Larache et Ksar El Kébir. Ces noyaux urbains sont situés à

des altitudes très variables : certains de ces douars se trouvent sur des terrains nettement inondables, d’autres à

plus de 25 m d’altitude.

Larache se trouve à l’embouchure du Loukkos, sur sa rive gauche. Une grande partie de la vieille ville est

située en hauteur et surplombe l’embouchure, à plus de 15 m. Sur la rive droite, l’on observe la plage de Larache,

ainsi que des espaces de loisirs et de pique nique.

De son côté, Ksar El Kébir, situé sur la rive droite du fleuve, augmente d’altitude en direction du NE. Les

zones les zones les plus proches des berges de l’oued se trouvent en-dessous de la cote +15.

Du point de vue socioéconomique, la principale richesse de la province, et donc du périmètre d’étude,

demeure l’activité agricole, sur de vastes surfaces des berges inondables du Loukkos où se développent de

nombreux produits comme les légumes verts, le sucre, l’huile, le riz et les céréales, entre autres. Le point

névralgique de la province, dans ce domaine, a été traditionnellement la ville de Ksar el Kébir, c’est pourquoi

celle-ci dispose, depuis toujours, d’une gare sur la ligne de chemin de fer Rabat-Fez-Tanger.

De même, cette bonne activité économique a fait pousser dans la région de nombreuses industries de

préparation, conservation et vente des produits agricoles. Ce commerce se développe vers l’extérieur (la région

étant bien desservie par autoroute, chemin de fer et port, quoique celui-ci serve davantage à l’activité locale de la

pêche) et vers l’intérieur de la province au moyen de la vente ambulante et des marchés.

Il s’agit, en définitive, d’une région à vocation nettement agricole et agroindustrielle, où sur les quelque

150.000 ha qu’occupe la plaine du Loukkos, 70.500 sont des terres irrigables, grâce notamment aux conditions

topographiques et au sol.

Photographie 5. Superficies d’irrigation de la rive gauche du Loukkos.

En dernier lieu, il faut signaler que la richesse et le développement de ce périmètre d’étude se sont vus

renforcés par la mise en service en 1979 du barrage de El Makhazine, aux fins de laminage, d’irrigation, d’eau

potable et de génération d’énergie électrique.

Photographie 6. Barrage El Makhazine vu de l’aval

Cet exemple a donné récemment lieu à la construction du Barrage Dar Khrofa, dont la finalité est la

retenue d’eau pour l’irrigation, l’eau potable ainsi que le laminage des crues aux fins de prévention des

inondations.

Quelques réunions et contacts avec l’ABHL ont été tenus lors des visites de la zone d’étude. Signalons,

en particulier, la rencontre en juillet 2013 avec les techniciens locaux et le reste des participants de PRAVEMA.

Cette réunion s’est avérée très positive car elle a servi à préciser la zone de survol LIDAR ; de plus,

l’ABHL a manifesté son entière disposition à collaborer pour accélérer l’obtention des permis nécessaires pour les

travaux de terrain, ce qui a marqué une avancée essentielle à cet égard.

S’agissant des permis relatifs au LIDAR + Orthophotos, la documentation requise devait être

accompagnée du plan de vol pour lequel il fallait préciser les limites de survol. Lors de cette phase, les limites

couvrant une surface totale de 56.100 hectares ont été fixées à partir d’une étude hydraulique préliminaire et

d’une série de considérations géographiques.

Les travaux de bathymétrie ont également été précisés lors de cette phase ; il a été décidé de procéder à

une bathymétrie de 50 km le long de l’oued, plus la frange la plus proche de l’embouchure.

Illustration 4. Zone d’étude prévue LIDAR+Orthophotos.

Illustration 5. Zone d’étude pour travaux bathymétriques.

PHASE DEUX DES TRAVAUX :  

LIDAR, ORTHOS, BATHYMETRIE, TRAVAUX DE TERRAIN COMP. ET MODELES 

NUMERIQUES 

Cette phase des travaux s’est déroulée au cours du deuxième semestre de l’année 2013. Le vol LIDAR et

les travaux bathymétriques ont été réalisés tant sur le terrain (saisie des données nécessaires) qu’au cabinet

(traitement des données et obtention des modèles numériques aux fins d’études ultérieures lors des phases

suivantes).

L’ensemble de ces travaux et de l’information recueillie a servi à la confection du document intitulé

PHASE DEUX : LIDAR, ORTHOS, BATHYMETRIE, TRAVAUX DE TERRAIN COMPLEMENTAIRES ET

MODELES NUMERIQUES, dont le contenu est indiqué à l’index ci-dessous :

1.- OBJET ET CONTENU DU DOCUMENT

2.- BREVE DESCRIPTION DES TRAVAUX DEVELOPPES  

  DOCUMENTATION ANNEXE :

ANNEXE 1 : DOCUMENTS RELATIFS A L’OBTENTION DES PERMIS

ANNEXE 2 : MEMOIRE BATHYMETRIE

ANNEXE 3 : MEMOIRE VOL LIDAR

La phase un des travaux a été consacrée aux opérations de terrain et à l’obtention des permis.

Les travaux de terrain ont été effectués en collaboration avec les entreprises spécialisées EDEF (pour le

vol LIDAR et la topographie détaillée) et TECNOAMBIENTE (pour la bathymétrie).

A la suite d’incessantes démarches et prises de contact, et grâce à l’inestimable collaboration de l’Agence

du Bassin Hydraulique du Loukkos, les permis ont finalement été obtenus en novembre et l’autorisation de

réalisation de la bathymétrie sur l’oued Loukkos et son embouchure également accordée, dès décembre.

Les travaux réalisés sont résumés ci-dessous :

Vol LIDAR y Orthophotographies.

La réalisation du vol proprement dit a été assuré par la société spécialisée Geodata Air (collaboratrice

habituelle d’EDEF, qui disposait d’un avion bimoteur Cessna 421-C équipé d’un senseur LIDAR Leica ALS60 et

d’un appareil photographique numérique moyen format RCD105, de 39 mégapixels.

Illustration 6. Graphique des plans de vol

Durant l’exécution du vol LIDAR, les informations suivantes ont été recueillies :

- Raw Laser: données brutes provenant du senseur format *.scn

- Données inertielles (GPS-IMU): provenant du système inertiel et du GPS

Le traitement des données a permis de numériser 2.257 images à haute résolution ainsi que 1.500 millions

de points.

L’on s’est ensuite occupé de l’orientation des données. L’on a obtenu les orientations externes des

photogrammes, les photo-coordonnées ajustées aux points de rattachement, les coordonnées terrain des points de

rattachement et un fichier descriptif du processus avec tous les paramètres de configuration, inputs, outputs et

précisions de chaque phase d’ajustement.

Finalement, après traitement des données obtenues, la qualité du processus étant assurée, un modèle

numérique de terrain (MDT) et un modèle numérique de superficie (MDS) ont été construits en format ASCII

GRID d’ARC-INFO, ainsi qu’un modèle numérique d’intensité (MDI), en format images TIF d’1 m de résolution,

le tout représentant 409 FEUILLES à l’échelle 1:2.000 et de dimensions 9x6, soit une longueur de 1.800 mètres et

une largeur de 1.600 m.

Illustration 7. Feuilles échantillons de MDT, MDS et MDI

Par ailleurs, les Orthophotographies remises ont été produites en conservant un chevauchement non

inférieur à 15% entre orthophotos contigües.

Ces orthophotographies ont été réalisées à l’aide d’un processus d’orthorectification, de correction et

d’équilibrage radiométrique, de tracé de la ligne de mosaïque et, enfin, d’un lissage radiométrique et géométrique.

Les fichiers ont été ainsi conçu avec l’ensemble de ce matériel, en format plat TIFF 6, et accompagnés des

archives de géoréférencement TFW dans le système de référence convenu. Le tout disponible en support

numérique.

Enfin, signalons que la superficie de couverture initiale prévue du LIDAR était de 56.100 hectares, mais

au bout du compte, une extension d’orthophotos de l’ordre de 67.400 hectares a pu être couverte, ainsi qu’une

surface de MDT de près de 63.100 hectares.

Le système de référence altimétrique est le NGM (Nivellement Géométrique du Maroc), et le système

cartographique de représentation le Merchich/Nord du Maroc – Projection Conique de Lambert Conforme.

Topographie détaillée

Une étude topographique détaillée a servi à relever les principales structures en place sur les rivières, ainsi

cinq levés tachéométriques ont été effectués.

Illustration 8. Gauche: levé tachéométrique détaillé I. Droite: Plan détaillé de structure sur l’oued Loukkos.

Bathymétrie

Les études bathymétriques prévus dans le projet ont été effectuées entre octobre et décembre 2013, et ont

servi à généré le modèle numérique de Terrain de la zone submergée, ce qui a permis de déterminer exactement sa

profondeur.

Aux fins de ces études, les travaux suivants ont été nécessaires :

• Levé bathymétrique de l’oued Loukkos sur le tronçon final avec échosondeur multifaisceaux.

• Levé bathymétrique de l’embouchure de l’oued Loukkos et zone extérieure avec échosondeur

multifaisceaux

De surcroît, des données sur les courants ont également été recueillies à l’embouchure au moyen de

l’installation d’un courantomètre.

La campagne bathymétrique par échosondeur multifaisceaux part d’un projet composé de 800 lignes

parallèles, d’une longueur moyenne de 150 mètres, séparées de 50 mètres entre elles. De même, des lignes

transversales à celles du projet principal ont été sondées comme mesure de contrôle de qualité des données

acquises. Ce processus d’acquisition, de calibrage et de traitement des données, a permis d’obtenir un fichier

XYZ en format texte qui a servi à construire le modèle numérique du terrain de la zone étudiée.

Photographie 7. Images durant les travaux bathymétriques.

Le levé topographique par échosondeur multifaisceaux s’est fait sur un projet de lignes parallèles, prises

avec un angle de faisceau de 120º, ce qui implique une largeur de balayage de 3,5 fois la profondeur étudiée.

Comme conséquence de la variation constante de la profondeur de la zone d’étude, la séparation des lignes diffère

entre elles.

Finalement, l’acquisition des données du courant s’est effectuée au moyen de l’installation de

courantomètres mono-points dans la zone d’étude. Ces appareils servent à enregistrer la vitesse et la direction du

courant, ainsi que d’autres paramètres comme la pression et la température ; de sorte qu’après leur analyse

exhaustive, il est possible de modéliser le système hydrodynamique de la zone d’étude.

Illustration 9. Gauche: détail du projet de lignes pour la campagne bathymétrique par échosondeur simple. Droite :

vue générale en 2D du MDT obtenue par échosondeur multifaisceaux.

Toute l’information tirée des travaux de terrain a servi de base à la confection des modèles numériques des

lieux. Le volume des données traité a été très abondant, allant jusqu’à 1.500 millions de points. Le résultat de ces

travaux a été nécessairement remis sur support numérique, l’espace de disque dur occupant plus de 400 GB de

mémoire.

Illustration 10. Gauche : nuage de points Raster. Droite : orthophoto de l’estuaire.

PHASE TROIS DES TRAVAUX :  

ETUDE HYDRAULIQUE 

Une fois les modèles numériques obtenus, la troisième phase portait sur les études et analyses

hydrauliques réalisées au cours de ce premier semestre de l’année 2014, à l’aide de l’application informatique

INFOWORKS RS, en deux dimensions.

Ces travaux reposent obligatoirement sur d’autres tâches, comme l’étude de la dynamique maritime,

l’analyse à moindre échelle de la zone d´étude, la classification du sol, la préparation de plans et leur

transformation en support SIG.

L’un des objectifs fondamentaux de cette étape était l’obtention des limites d’inondation pour différentes

périodes de retour et l’analyse des niveaux de dommage et de dangerosité dans la zone d’étude.

Toute l’information générée lors de cette phase a été maquettée dans le document intitulé PHASE TROIS :

ETUDE HYDRAULIQUE, dont index des contenus comme suit :

1.- OBJET ET CONTENU DU DOCUMENT.

2.- RAPPEL DES TRAVAUX LIDAR, TOPOGRPHIQUES ET BATHYMETRIQUES.

3.- DYNAMIQUE MARITIME ET NIVEAU DES MAREES.

3.1. INTRODUCTION ET CADRE DE L’ETUDE.

3.2. DONNEES DE DEPART.

3.3. CLIMAT MARITIME. ETUDE DES MAREES.

3.4. COMPORTEMENT HYDRODINAMIQUE DANS L’ESTUAIRE.

3.5. RESULTATS.

3.6. CONCLUSIONS DE L’ETUDE DU COMPORTEMENT HYDRODYNAMIQUE DE LA MAREE.

4.- ELABORATION DE LA PLANIMETRIE DE TRAVAIL.

5.- DESCRIPTION GENERALE DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE.

6.- CLASSIFICATION DU SOL.

7.- ETUDE HYDRAULIQUE

7.1. INTRODUCTION. APPLICATION INFORMATIQUE 2D.

7.2. CONSTRUCTION DU MODELE HYDRAULIQUE.

7.3. LIMITES D’INONDATION.

7.4. LIGNES DE COURS D’EAU PUBLIC ET ZONES DE PROTECTION.

7.5. FLUX PREFERENTIEL ET VOIE D’ECOULEMENT INTENSE.

7.6. ETUDE SUR LA PERMANENCE DE L’INONDATION.

7.7. COMPARAISON D’EVENEMENTS AVEC UNE SITUATION D’INONDATION SANS DAR

KHROFA.

8.- IDENTIFICATION DES NIVEAUX DE DOMMAGE (DANGEROSITE).

9.- ETABLISSEMENT INITIAL DE VOIES D’ EVACUATION.

10.- TRAITEMENT DES RESULTATS SUR SUPPORT SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE

11.- CONCLUSIONS ET DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE.

Comme il a été signalé, l’une des tâches nécessaires de cette phase était l’étude de la dynamique

maritime. L’objectif final de cette analyse était l’établissement des conditions aux limites à l’embouchure du

Loukkos, en termes de niveau de la marée à l’intérieur de l’estuaire.

En raison des caractéristiques géographiques associées à l’inondation tout au long du cours de l’oued

Loukkos, la présente étude s’est concentrée sur les raz-de-marée à caractère astronomique et météorologique.

Ceux-ci peuvent se propager le long de la rivière sur plusieurs kilomètres en amont. La marée est, avec les débits

des crues, l’une des principales causes des inondations sur le tronçon de l’estuaire.

Par ailleurs, l’étude de l’affection produite par l’inondation en raison de l’action de la marée dans l’oued

Loukkos s’est effectuée au moyen de la simulation d’une série de cas sur un modèle hydrodynamique avancé. Le

modèle a comme principal forçage l’action de la marée. La caractérisation de la marée s’est donc faite à partir de

l’étude de ses composants, la marée astronomique et la marée météorologique, dans la zone d’étude (Larache)

selon une série de bases de données. Le modèle hydrodynamique numérique employé est le Delft3D-FLOW

développé par la Delft University of Technology, modèle qui est très répandu en Hollande au sein de la

communauté scientifique et dans le domaine de l’ingénierie côtière.

Illustration 11. Modèles de l’étude hydrodynamique des marées

Une autre tâche préliminaire fondamentale était la confection d’une planimétrie de travail.

En effet, l’information émanant de la deuxième phase constitue une somme énorme de données qu’il faut

adapter aux besoins de l’étude et aux possibilités d’une présentation sur papier. En ce sens, plusieurs types de jeux

de plans ont été produits aux fins de la représentation des résultats du projet.

Illustration 12. Plan type du secteur de vol, avec représentation des éléments et principales courbes de niveau.

Sur cette base planimétrique, une caractérisation plus précise de la zone et de son réseau

hydrographique a été entreprise. De même, en partant des orthophotos générées durant le vol, l’on a pu faire une

classification des utilisations du sol (en prenant comme classification de référence celle qui est établie dans le Plan

de prévention des crues sur des cours d’eau urbains andalous – PCAI).

Suite à tous ces préliminaires, il a été possible de commencer l’étude hydraulique en 2D, en utilisant

l’application informatique INFOWORKS.

InfoWorks est un logiciel spécifique pour l’étude hydraulique des cours d’en en deux dimensions, qui est

utilisé à échelle mondiale. En Espagne il est largement employé, relevons notamment le cas des bassins du Douro.

Júcar, de l’Ebre et du Tage. Il s’agit en définitive d’un logiciel d’une grande puissance et solvabilité.

Cette application informatique résout toutes les possibilités de flux, et offre des résultats en régime Non

Permanent et Varié, et même en régime Rapidement Varié. Les sorties du logiciel sont multiples, par exemple,

valeurs de vitesse, profondeur, ou même direction et sens du courant.

Ainsi, à l’aide de cette application, un modèle hydraulique de la zone d’étude a été construit pour le

tronçon correspondant au bas Loukkos, entre le barrage El Makhazine et l’embouchure.

Illustration 13. Image 3D du MDT en IW2D.

A cet effet, toutes les données d’origine étudiées ont été utilisées, tels que les résultats de l’étude

hydrologique, l’analyse des marées, les infrastructures existantes, la classification du sol, etc.

Il a fallu procéder à de multiples simulations, ce qui a beaucoup accru le coût de l’informatique. Selon les

simulations, le temps de calcul pouvait durer plusieurs jours.

Les calculs ont été effectués pour des périodes de retour où T=2, 5, 10, 30, 50, 100, 500 y 1.000 ans. Les

résultats obtenus ont été traités aux fins d’une planimétrie de travail.

Illustration 14. Gauche: inondation en interface d’IW. Droite: inondation en planimétrie de travail

 

Les lignes inondation dangereuse, voie d’évacuation intense et flux préférentiel ont été aussi

représentées à l’aide de l’application INFOWORKS. En outre, il a été possible d’analyser les phénomènes de

permanence de l’inondation.

Illustration 15. Gauche: inondation maximale T=500. Droite: inondation rémanente 24 heures depuis le maximum.

Selon les résultats obtenus avec IW, l’on a également pu classer les niveaux des dégâts pour les diverses

périodes de retour, et évaluer ainsi la dangerosité.

Illustration 16. Distinction des niveaux des dégâts, importants ou légèrs, selon la profondeur et la vitesse

La distinction entre deux valeurs de vitesse et deux valeurs de profondeur est nécessaire pour effectuer la

classification antérieure, encore qu’INFOWORKS permet d’observer tous les niveaux souhaités.

Illustration 17. Distinction des vitesses à un moment de la simulation fournie par INFOWORKS.

Par ailleurs, l’étude a également porté sur les voies de communication lors d’évènements extraordinaires

afin d’en évaluer la fonctionnalité ou non en tant que voies d’évacuation.

Illustration 18. Découpe de plan sur voies d’évacuation.

L’ensemble des résultats obtenus dans cette phase trois de l’étude offrent des conclusions assez

pessimistes ; en effet, ils indiquent que cette zone présente un problème potentiel majeur en matière d’inondations.

Lors d’évènements extraordinaires supérieurs à T=100 ans, il se produit une inondation générale sur

presque toute la plaine du Loukkos, d’Ouarorur et de Mekhazen. Les voies de communication seraient, dans une

large mesure, bloquées à certains points en conséquence de l’inondation.

Pour des périodes de retour inférieures, il est vrai que l’inondation n’apparaît pas aussi étendue, mais elle

demeure préoccupante, notamment dans la zone de l’estuaire et de la confluence Mekhazen-Loukkos.

En général, et selon l’évènement en cause, l’inondation affecte non seulement le sol agricole, mais aussi

les douars et les zones urbaines de Larache et Ksar el Kébir.

Ces conclusions ont été fondamentales comme point de départ pour l’élaboration des phases quatre et cinq.

L’une a permis de parachever le diagnostic de la situation actuelle à l’aide de la classification par niveaux de

risque, et de proposer un plan de mesures; et l’autre a permis de concevoir un plan d’urgence et de prévention.

Par ailleurs, une autre tâche a été le traitement et remise de l’information résultante pertinente sur GIS

(Système d’Information Géographique).

PHASE QUATRE DES TRAVAUX : 

NIVEAUX DE RISQUE ET PLAN DE MESURES 

En se fondant sur l’étude hydraulique, cette quatrième phase est consacrée à la classification des risques, à

partir du Plan de prévention des crues dans les cours d’eau urbains andalous, et en tenant compte, naturellement,

des critères locaux de l’administration marocaine.

Au vu des résultats obtenus, proposition est faite d’un paquet de limites d’utilisation des zones inondables,

et d’une étude sur les alternatives d’action. Ces propositions précises s’inscrivent, à leur tour, dans un plan de

mesures, dont le développement est estimé pour la période 2015-2030, horizon du PDAIRE – « Projet de plan

directeur de développement du Bassin hydrographique du Loukkos ».

Toute la documentation produite lors de cette phase a été maquettée dans le document intitulé PHASE

QUATRE : NIVEAUX DE RISQUE ET PLAN DE MESURES, dont l’index est le suivant :

1.- OBJET ET CONTENU DU DOCUMENT.

2.- DEFINITION DES NIVEAUX DE RISQUE.

3.- LIMITES D’UTILISATION DANS LES ZONES INONDABLES.

3.1. INTRODUCTION.

3.2. RESUME DU CADRE REGLEMENTAIRE EN MATIERE D’EAU AU ROYAUME DU MAROC.

3.3. REGLEMENTION DE REFERENCE ANDALOUSE POUR LA DEFINITION DE LA PROPOSITION

DE LIMITES D’UTILISATION.

3.4. PROPOSITION DE LIMITES D’UTILISATION.

4.- PLAN DE MESURES.

4.1. INTRODUCTION.

4.2. DESCRIPTION DU PLAN DE MESURES.

4.3. ALTERNATIVES ET PROPOSITIONS PRECISES D’ACTION SUR LE COURS D’EAU POUR LA

DEFENSE CONTRE LES CRUES.

4.3.1. INTRODUCTION. OBJECTIFS.

4.3.2. ANALYSE DES ALTERNATIVES D’ACTION.

4.3.3. PROPOSITIONS PRECISES D’ACTION.

4.3.4. PROPOSITION ALTERNATIVE 1: PROTECTION SOL URBAIN ET AGRICOLE.

4.3.5. PROPOSITION ALTERNATIVE 2: PROTECTION SOL URBAIN.

4.3.6. ANALYSE HYDRAULIQUE DES ACTIONS PROPOSEES.

4.4. EVALUATION ESTIMATIVE DU PLAN DE MESURES ET CALENDRIER.

La première étape de cette phase a été consacrée à la classification du sol par niveaux de risque compte tenu des résultats de la phase antérieure. A cet effet, comme il a été souligné, utilisation est faite du PCAI andalou, en tenant compte aussi des critères indiqués par l’ABHL. Ci-dessous, la table de classification ainsi confectionnée :

Table 2. Définition des niveaux de risque

DEFINITION DES NIVEAUX DE RISQUE CLASSIFICATION DU SOL POUR LA DEFINITON DES NIVEAUX DE RISQUE

AMPLEUR DU DOMMAGE

FREQUENCE OU POSSIBILITE DE L’EVENEMENT

T= 30 ANS T= 100 ANS T= 500 ANS

Secteur urbain (dégâts logements)

5 logements ou plus (noyaux urbains de premier ordre et douars)

Important A A A

Léger B B C

Moins de 5 logements (disséminés, constructions isolées)

Important A A B

Léger C C C

Sol agricole Parcelles de culture, serres, installations d’irrigation

Important B B C

Léger C C D

Equipements et services de base

Collèges, hôpitaux, centres résidentiels, mairies, installations gouvernementales

Important A A A

Léger B B B

Autres équipements : approvisionnement, électricité

Important A A A

Léger C C C

Infrastructures de communication

De premier ordre : autoroutes, routes nationales, artères principales de communication, Chenin de fer, etc.

Important A A B

Léger B C C

Secondaires : voies de service, chemins ruraux, communication entre disséminés et douars

Important A B C

Léger B C C

Installations industrielles Zones industrielles, installations industrielles isolées, …

Important A A B

Léger C C C

Divers

Sol non construit sur zone urbaine (zones de loisirs et sports, urbanisable éventuel

Important B C D

Léger D D D

Sol sans labour (friche, taillis, bois…) Les deux D D D

Cette table tient compte d’une période de retour de T=30 ans (au lieu de T=50), car c’est la valeur de

référence dans le pays voisin, et l’on accorde une haute importance à l’inondation du sol agricole, ce dernier étant

considéré comme le moteur économique essentiel et fondamental de la zone d’étude.

La classification des risques ainsi définie n’a fait que confirmer les conclusions obtenues dans la phase

trois. C'est-à-dire que la carte produite montre que plus de 60% du sol est classé sous la lettre B, ce qui dénote le

risque élevé que présente la zone d’étude en matière de crues.

Au vu des résultats antérieurs, une suite de propositions a été élaborée, à commencer par une proposition

sur les limites d’utilisation, à l’instar principalement de la réglementation espagnole et andalouse.

Illustration 19. Identification du DPH, police, servitudes et zone inondable

Table 3. Limites d’utilisation des zones inondables pour périodes de retour de T=30, 100 et 500 ans.

LIMITES D’UTILISATOIN DES ZONES INONDABLES

Zone affectée par crue d’une

période de retour de 30 ans

- Edifications ou installations temporelles ou permanentes. - Exceptionnellement, et pour raisons d’intérêt public justifiées, des installations temporelles pourraient être autorisées. - Campements et campings.

SOL NON

URBANISABLE Zone affectée par crue d’une

période de retour de 100 ans

- Industries lourdes.

- Industries polluantes selon la

législation en vigueur.

- Industries présentant un risque

d’accidents graves.

- Equipements, lagunes et édifices de

terrains de golf.

- Dépôt ou stockage de produits, objets,

substances ou matériels divers, qui

peuvent affecter le drainage des débits

de crues extraordinaires ou l’état

écologique des masses d’eau ou produire

des altérations préjudiciables à

l’environnement du cours d’eau.

Zone affectée par crue d’une

période de retour de 500 ans

- Industries polluantes selon la

législation en vigueur

- Industries présentant un risque

d’accidents graves.

Deuxièmement, un Plan de mesures a été élaboré qui comprend des actions de prévention des inondations

dans la zone d’étude. La durée de ce plan est prévue jusqu’à 2030 (horizon du PDAIRE - « Projet de plan directeur

de développement du Bassin hydraulique du Loukkos ».

Ce plan de mesures, dont évaluation estimative dans le document ad hoc, se compose du paquet d’actions

à caractère général ci-dessous. Ses objectifs sont la prévention des inondations, la gestion du sol inondable et la

mise en valeur des aspects environnementaux et écologiques du domaine public hydraulique :

Illustration 20. Plan de mesures et calendrier proposé.

PROPOSITION DE CALENDRIER RELATIF AU PLAN DE MESURES

2015 2018 2020 2023 2025 2028 2030

1.‐ Elargissement du cadre réglementaire existant en matière d’eau aux fins des  critères  de  délimitation  du  domaine  public  hydraulique  et  la détermination des zones inondables 2.‐ Développement et précision du cadre réglementaire existant en matière d’aménagement   urbanistique et projection à  l’échelon  local aux  fins de  la réalisation ou adaptation des plans territoriaux et municipaux. 3.‐ Elaboration  d’un  plan  de  prévention  des  crues  et  inondations  et établissement de limites d’utilisation dans les zones inondables. 4.‐ Délimitation du domaine public hydraulique.

5.‐ Actions  hydrauliques  contre  les  crues  et  évacuation  des  ruissellements des berges  selon  les  critères de base  fixés dans  le plan de prévention des crues et inondations cité ci‐avant.  6.‐ Aménagement  et  relocalisation  des  utilisations,  désormais  en développement,   pour  répondre aux documents cités ci‐avant et au vu des actions spécifiques de contention des crues. 7.‐ Actions  visant  les  utilisations  de  loisirs  du  DPH  et  les  atouts environnementaux et élaboration de Plans d’utilisation des barrages et mise en œuvre. 8.‐ Campagnes de diffusion, assimilation et  sensibilisation visant  le  respect des zones inondables et du domaine public hydraulique et, partant, du cadre législatif et des documents cités ci‐avant. 9.‐ Actions  hydrologiques  et  forestières  dans  la  zone  d’étude  en  vue d’accroître la capacité de rétention du sol. 10.‐ Révision de  la capacité de  laminage des  retenues El Makhazine et Dar Khrofa, et de  la nécessité ou non d’exécution de nouveaux barrages afin de renforcer la régulation du bassin et la prévention des inondations. 11.‐ Elaboration de plans d’urgence et de prévision en cas d’inondation et, partant, d’effondrement de barrage. 12.‐ Elargissement  du  Système  Automatique  d’Information  Hydrologique (SAIH), et confection et implantation d’un système d’Aide à la Décision (SAD). 

L’une des mesures les plus notoires vise les actions précises de protection des cours d’eau pour la

contention des inondations. Pour ce point, deux alternatives conceptuellement différentes ont été étudiées : la

première évite l’inondation du sol urbain et du sol agricole, et la seconde sert surtout à protéger le sol à caractère

urbain (tendance andalouse).

Le type de protection a été le fruit d’une analyse d’alternatives, après considération d’actions de

déviation plus agressives et de “canalisations” sur le cours d’eau à hauteur des berges. De même, de dures mesures

de protection, comme murs en béton ou enrochement, ont été avancées, ainsi que des actions plus douces, comme

la mise en place de talus en utilisant des techniques de bioingénierie.

Photographie 8. Gauche : canalisation de l’oued Chillar à Nerja (Malaga) par enrochement. Droite : section type de

protection par talus à l’aide de techniques de bioingénierie.

Les mesures proposées ont été analysées hydrauliquement au moyen de l’application INFOWORKS.

L’évènement considéré, suivant le critère de l’ABHL, a été celui de T100.

Illustration 21. Inondation dans l’estuaire du Loukkos selon l’une des propositions.

Illustration 22. Estuaire du Loukkos. Gauche : différence de vitesses maximales (en rouge plus d’1 m/s). Droite :

différence de profondeurs (en rouge plus d’1 m.).

 

Finalement, compte tenu des prix de marché du pays voisin, l’on a effectué une évaluation économique

des différentes alternatives ainsi que du plan de mesures, afin de connaître l’investissement moyen annuel entre les

années 2015 et 2030, à l’horizon PDAIRE. Pour de plus amples informations, se reporter aux documents du projet.

PHASE CINQ DES TRAVAUX : 

PLAN D’URGENCE ET DE PREVISION 

Cette phase, qui met un terme aux travaux commandés, a abouti à l’élaboration d’un Plan d’urgence et de

prévision dans la zone d’étude. A cet effet, les expériences espagnoles et marocaines ont servi de référence et les

considérations locales de l’administration marocaine, contenues dans les plans d’urgence que l’ABHL a élaborés

pour l’oued Martil, ont été fort pris en compte.

Des scénarios extrêmes d’inondations provoquées par l’effondrement de barrages, comme ceux de Dar

Khrofa et El Makhazine, ont également été étudiés.

Toute l’information produite a été incluse dans le document intitulé PHASE CINQ : PLAN D’URGENCE

ET DE PREVISION, dont le contenu est présenté à l’index ci-dessous :

1.- OBJET ET CONTENU DU DOCUMENT.

2.- FONDEMENTS DU DEVELOPPEMENT DU PLAN D’URGENCE ET DE PREVISION.

2.1. INTRODUCTION.

2.2. LIGNES PRINCIPALES ET FONCTIONS BASIQUES DU PLAN D’URGENCE ET DE PREVISION.

2.3. CADRE JURIDIQUE ET COMPETENCES.

2.4. PROTECTION CIVILE ET CONTACTS AVEC ORGANISMES.

2.5. TERRAIN D’APPLICATION.

2.6. MILIEU PHYSIQUE ET MILIEU GEOGRAPHIQUE.

2.7. ANALYSE ET CLASSIFICATION DES ZONES INONDABLES PAR CRUE.

2.8. INONDATION SUITE A EFFONDREMENT DE BARRAGE.

3.- DEFINITION DES SITUATIONS D’URGENCE ET SCENARIOS.

3.1. INTRODUCTION.

3.2. PHASES ET SITUATIONS D’URGENCE EN CAS D’INONDATION PAR CRUE.

3.3. SCENARIOS D’URGENCE EN CAS D’INONDATION PAR EFFONDREMENT DE BARRAGE.

3.4. NIVEAUX D’ALERTE ET ACTIVATION DU PLAN.

3.5. COORDINATION ENTRE LE PLAN D’URGENCE ET DE PREVISION ET LE PLAN D’URGENCE

DES BARRAGES.

4.- STRUCTURE, ORGANISATION ET FONCTIONS.

5.- PROTOCOLES BASIQUES D’ACTION.

6.- IMPLANTATION, FONCTIONNEMENT ET MAINTIEN DU PLAN.

7.- MOYENS ET RESSOURCES.

Lors de cette phase cinq, les points ci-dessous ont été pris en compte aux fins de l’élaboration exhaustive

d’un plan d’urgence et de prévision:

• Organisation de la protection civile au Maroc et marquage des lignes du plan.

• Définition des situations d’urgence.

• Elaboration de protocoles d’action.

En conséquence et aux fins de l’élaboration de ce plan, les critères établis par la Direction générale de la

Protection civile du Maroc (DGPC), ainsi que les directrices et lignes d’action locales définies dans les divers

plans d’action régionaux en cas d’urgence ont été prises en compte, comme par exemple :

- Plan de gestion des situations d’inondation au niveau de la plaine du Martil.

- Plan d’action pour la gestion du risque en milieu urbain du Grand Tétouan.

En outre, et en vue de faciliter et d’encourager le transfert des connaissances et d’expériences pertinentes,

depuis l’Andalousie vers le pays voisin, l’on a tenu compte des stratégies et lignes directrices essentielles d’action

de la réglementation espagnole, contenues, entre autres, dans les documents suivants :

- RESOLUTION du 31 janvier 1995, du Secrétariat d’Etat du ministère de l’Intérieur, annonçant la

publication de l’accord du Conseil des ministres portant approbation de la Directive de base en matière

de Planification et de Protection civile face au risque d’inondation. (BOE du 14 février 1995).

- Plan d’urgence face au risque d’inondation en Andalousie, approuvé par Accord du Conseil de

Gouvernement du 13 de juillet 2004.

- Plan de Prévention et d’action en cas d’inondation de Grenade, de l’année 2013.

En situation d’urgence, deux scénarios distincts ont été définis :

- Urgence pour inondation par crue extrême. Cette situation fait appel à une phase de pré-urgence et

à une phase d’urgence, à trois niveaux d’intervention. Finalement, se trouve la phase de retour à la

normalité ou phase de normalisation.

- Scénario d’urgence en cas d’effondrement de barrage. Trois scénarios sont envisagés selon

l’évolution et la gravité de la situation.

Une fois définies les diverses situations et scénarios d’urgence résultant des hypothèses d’inondation par

crue ou effondrement de bassin, l’on a établi les différents niveaux d’alerte selon les protocoles d’action du Plan.

La nomenclature de définition de ces niveaux d’alerte repose sur le plan d’urgence de l’oued Martil élaboré par

l’ABHL.

Table 4. Niveaux d’alerte et activation du plan

NIVEAUX D’ALERTE

SITUATION

Inondation par crue

SCENARIO

Effondrement de barrage

OPERATIONNEL

Protocoles d’action

VERT

(pré-alerte) Pré-urgence

Scenario 1: scenario d’application de mesures

correctrices

- Réunion du Comité de Suivi.

- Actions préventives: activités, routes.

- Renforcer la surveillance et l’information vis-à-vis de la population.

- Alerte services municipaux.

ORANGE

(alerte)

Situation 0. Alerte hydrologique.

(peut évoluer vers situation 1 ou 2)

Scénario 2. Scénario exceptionnel: existe danger d’effondrement ou de panne

grave

- Réunion du Comité de Surveillance.

- Renforcement de la sécurité.

- Contrôle de la circulation dans zones menacées.

- Eloignement ou évacuations préventives.

- Déclencher le mécanisme d’information vis-à-vis de la population.

ROUGE

(alerte maximale)

Situation 1. Inondation de zones localisées

Situation 2. Inondation généralisée

Scenario 3. Scénario Límite: la probabilité d’effondrement

du barrage est élevée ou celui-ci a déjà commencé

- Réunion de la Cellule de Crise.

- Renforcement de la sécurité.

- Contrôle de la circulation.

- Eloignement ou évacuations.

- Mobilisation des ressources de sauvetage et de secours.

- Aide aux personnes évacuées.

Le plan prévoit aussi les règles organisationnelles de mise en œuvre.

Le plan comprend naturellement les protocoles d’action selon le type d’alerte en cause.

Table 5. Actions selon code d’alerte rouge.

Directeur du Plan

Déclarer la situation d’ALERTE ROUGE Réunion de la Cellule de crise Assurer l’évacuation de la population de la zone inondable. Pourvoir à l’information de la population. Fixer les barrages routiers et ceux des chemins locaux affectés. Interdiction d’activités dans les zones potentiellement inondables ou proches de celles-ci. Etablir les travaux prioritaires. Demander l’intervention de ressources externes. Canaliser l’information à travers le Centre de Communication. Coordonner l’action des ressources et services mobilisés pour faire face à l’urgence sur le

territoire municipal.

Cabinet d’information

Information de la population sur l’état de la situation d’urgence. Echange d’information sur la situation avec le directeur. Canalisation des informations et demandes de ressources au travers du téléphone

d’assistance ou du réseau radiophonique.

Cellule de crise

Réunion de tous les directeurs et coordonnateurs intervenant au titre du Plan. (CECOP, Comité consultatif, Coordonnateur du PMA et Coordonnateur des barrages).

Conseil au directeur du Plan vis-à-vis des actions. Direction de l’action des divers groupes d’intervention.

G.A d’ordre et contrôle de la circulation

Coordination de l’évacuation. Diffusion des avis à la population. Contrôle des accès aux zones potentiellement affectées. Eloignement préventif de la population des zones où le danger est imminent. Arrêt de la circulation sur les voies locales et routes interurbaines (notamment sur les

ponts ou au croisement des cours d’eau) lorsque celles-ci peuvent se voir affectées par l’onde de crue).

G.A. Logistique d’appui

Révision et nettoyage des obstacles. Levée de digues provisoires et autres obstacles pour empêcher ou compliquer le passage

des eaux. Contrôle du cours des eaux dans les zones inondées. Transport des personnes évacuées. Coordination de l’approvisionnement à la population affectée. Supervision de la

distribution des provisions, médicaments et aides externes. Transmission des ordres nécessaires aux équipes de travail. Rétablissement des voies de communication. Autres travaux nécessaires pour minimiser les effets de l’inondation. Appui logistique aux ressources d’intervention mobilisées pour faire face à la situation

d’urgence.

G.A. d’intervention Collaboration à l’évacuation selon ordre. Collaboration au secours et sauvetage des personnes. Minimisation si possible des causes et effets des inondations sur les personnes et les biens.

G.A. d’assistance technique

Gestion des centres d’accueil des personnes évacuées. Abri et assistance des personnes évacuées. Assistance des groupes de population en situation critique.

G.A. Sanitaire

Assistance médicale. En cas d’effondrement de barrage, effectuer des essais pour le contrôle des épidémies et

intoxications. Contrôle des aliments et boissons.

Volontariat Le personnel volontaire rejoindra le Groupe d’action désigné par le Directeur du Plan,

essentiellement le groupe d’appui logistique et le groupe affecté à l’abri et l’assistance aux centres d’accueil des personnes évacuées, afin de collaborer aux tâches de ravitaillement.

Intégration de ressources externes

Les personnels affectés au dispositif préventif cité ci-dessus rejoindront les Groupes d’action voulus sous la coordination du CECOP ou du PMA.

Le plan spécifie également les systèmes d’avis à la population, comme par exemple l’utilisation de sirènes.

Illustration 23. Système d’alarme au moyen de sirène.

Par ailleurs, le document définit aussi les critères d’activation d’un type d’alerte donné, selon un suivi

météorologique et pluvio-hydrologique.

Table 6. Niveaux d’alerte en fonction des prévisions de pluie.

NIVEAU D’ALERTE PLUIE ORAGE

VERT 25-30 mm/12 h

8-10 mm/1 h Orages généralisés et possibilité de mise en œuvre de structures organisées. Pluies localement fortes ou vents ou grêle de moins de 2 cm.

ORANGE 30-70 mm/12 h

10-25 mm/1 h

Orages très organisés et généralisés. Possibilité de pluies ou vents localement très forts ou grêle de plus de 2 cm. Possibilité d’apparition de tornades.

ROUGE > 70 mm/12 h

> 25 mm/1 h

Orages fortement organisés et généralisées. Probabilité de pluies localement torrentielles ou vents localement très forts ou très haute probabilité de grêle de plus de 2 cm. Apparition probable de tornades.

D’autre part, le plan souligne l’importance du SAIH (Système Automatique d’Information Hydrologique)

et du SAD (Système d’aide à la prise de Décision).

Ainsi, comme on l’a vu, le document contient une étude des scénarios extrêmes en cas d’effondrement de

barrage, tant pour celui de El Makhazine, que celui de Dar Khrofa. L’analyse hydraulique de cette situation

extrême s’est effectuée à l’aide de l’application informatique INFOWORKS. Les résultats, comme on

l’escomptait, se sont avérés très épineux en termes de portée et de dégâts d’inondation éventuelle.

Illustration 24. Processus d’inondation par effondrement de Dar Khrofa. Simulation avec INFOWORKS.

Finalement, dans l’éventualité d’une telle situation ou d’évènements extraordinaires, l’étude a inclus un

plan de prévision, comprenant une analyse des moyens et ressources nécessaires pour affronter un phénomène de

ce type. De même, les voies d’évacuation ainsi que la localisation des sirènes et des services en situation d’urgence

ont été analysées.

Pour de plus amples renseignements, consulter la documentation remise aux responsables techniques de

l’ABHL ainsi que le site internet officiel : www.juntadeandalucia.es/medioambiente/pravema.