Embed Size (px)
Citation preview
Tchaïka
d’après La Mouette d’Anton P. Tchekhov
Un spectacle proposé par la Compagnie Les Fous Alliés
avec:Grégory CharpenneBastien D’AsnièresCamille DemouresHélène Polsky
Scénographie : Charlotte HumbertConception et mise en scène : Natacha Stawiarski
Avec le soutien du
Parce qu’on peut aimer le répertoire et l’audace, le texte et le mouvement, jouer sur le plateau et dans la salle, les Fous Alliés font du théâtre...
Il paraît que le ridicule ne tue pas et que tout ce qui ne tue pas rend fort, alors, à ce compte-là, on peut y aller.
Les Fous n’ont pas peur d’envoyer des dossiers, les Fous n’ont pas peur qu’on leur dise qu’ils n’ont encore rien fait et qu’on ne sait pas qui ils sont, ils ne sont pas très pudiques et n’ont rien à cacher... En fait, les Fous n’ont pas peur de grand-chose. Si ce n’est, parfois, du public, qu’ils soupçonnent de n’être pas si méchant que ça (voire même carrément bienveillant).
Encore faut-il le rencontrer ! Et, où se cache-t-il, le pu-blic ? Dans les théâtres ? Alors, les Fous sont partis à la recherche des théâtres... Ils ont emmené avec eux leur copain Tchekhov qui a toujours une jolie phrase pour leur remonter le moral... Il dit : « Le Théâtre, c’est la vie telle qu’elle apparait en rêve. »
Pour eux, la vie ne va pas assez vite. Alors, ils l’accélèrent. La vie ne suit plus, alors ils lui échappent. On ne peut pas attendre aussi longtemps sans qu’il ne passe rien ...Il doit bien y avoir autre chose... Ils ne savent pas bien quoi, et surtout pas comment l’obtenir.
Mais ils cognent leurs rêves contre tout ce qui passe, avec violence. Rêver n’est pas plus doux que vivre, mais au moins, cela a du sens.
Les personnages de La Mouette suivent cette phrase d’Artaud, scandée au début du spectacle, comme une devise : « qu’est-ce qui m’empêcherait de croire au rêve du théâtre, quand je crois au rêve de la réalité ? »
La pièce de Tchekhov est à la fois extrême et discrète. Propice à un théâtre qui rit et qui pleure. Qui parle et qui danse. Avec tout ce qu’il faut pour s’amuser sur le plateau: de l’amour, de la politique, des désirs contrariés, des apparences qui s’étiolent, des passions qu’on abandonne, des chemins qu’on passe... pourquoi s’en priver ?
Notre Mouette à nous ( Tchaïka, de son petit nom : et elle n’aime pas qu’on prononce mal) a choisi les années 1980 pour s’envoler...16 juillet 1982 pour être précis. C’est l’époque où tout est encore possible mais où tout choisi de se casser le gueule...
Elle vole autours de 6 personnages :Nina, la jeune comédienne fonceuse qui court vers l’avenir; Boris, l’auteur demi-mondain lunaire; Irina, l’actrice fatiguée des mensonges; Kostia, le jeune écrivain colérique et assoiffé; Simon, l’étudiant idéaliste et Macha, la secrétaire un brin cynique qui lustre sa vie à coup de vodka.
Et puis, une présence, une apparition. Arta Cadabra, une magicienne-danseuse de cabaret, qui les regarde d’un œil amusé, les accompagne dans cette nuit, puis dans ce matin de juillet où tous seront poussés dans leurs derniers retranchements, ceux où le personnage de théâtre ne se cache plus et où son spectacle bascule.
« Vous savez qu’il y a deux sortes de mouette ? La mouette rieuse et la mouette obscure... ». La nôtre est les deux ! Mais,elle s’en moque un peu : l’important, c’est de voler...
« Nina : Il faudrait peut-être que tu arrêtes de ne te lire que
personnage dans ta pièce !Kostia: Mais est-ce que le théâtre a besoin de personnages,
« Nina: Réveillez vous !Vous ne pouvez vraiment pas vous souvenirComment c’était, avant que le rêve ne s’arrête ? Le serpent était d’or pâleIl avait peur de le toucherLes draps, ces chaudes prisons mortesEt elle était près de moi Avant, j’avais un petit jeuVous devez connaitre ce petit jeuJe parle du petit jeu qui s’appelle « devenez fous!» »
« Boris: J’adore les intellectuels qui font des études jusqu’à 55 ans (âge auquel ils deviennent prof) et qui prétendent défendre la classe ouvrière, les petites gens qui travaillent dur...
Simon: Evidement l’idée que les classes populaires, qui se consacrent au travail, aient besoin d’un soutien intellectuel pour penser
Boris: La Révolution ça ne pense pas, mon bonhomme, ça se fait. Et, ne le prend pas mal, mais je n’ai pas l’impression que tu fasses grand-chose... Maintenant, les choses ont changé : la Gauche est au pouvoir, il faut assumer mon petit gars !
Simon: Je ne vous autorise pas cette condescendance, cher Monsieur ! Vous vous prétendez artiste, mais qu’est-ce que vous faites pour changer le monde ? Dites-moi: qu’est-ce que vous faites pour changer le monde ? »
« Et puis l’année d’aprèsJe recommenceraiJe me prostitueraiPour la postérité Les nouvelles de l’écoleDiront que j’suis pédéQue mes yeux puent l’alcoolQue j’fais bien d’arrêterBrûleront mon auréoleSaliront mon passé Alors je serai vieuxEt je pourrai creverJe me cherch’rai un DieuPour tout me pardonnerJ’veux mourir malheureuxPour ne rien regretterJ’veux mourir malheureux »
« Irina: Ah bon ! Mais qu’est-ce que
vous avez tous à être amoureux de cette
greluche ! Qu’est-ce qu’elle peut bien avoir
qui vous rend tous fous ?
Boris. La magie, Irina. Et la foi.
Irina: On verra quand, comme moi, elle
aura traversé une vie de comédienne. Une
vie à jouer la vie des autres. Si elle y arrive.
On verra si elle a encore la foi ! »
« Nina : J’aurais voulu captiver les gens, les retenir…
Kostia: ...les attacher. Que rien ne bouge plus autour
de moi. Mais tout a toujours foutu le camp.
Nina: Personne ne parle.
Observez-moi
Voyez-moi
Macha: Aimez-moi
.Kostia: J’aurais tant voulu être aimé...
Nina :...qu’il me semble que j’aime. »
« Est-ce que j’étais une actrice ? Je suis la Mouette. Il y a une pièce qui s’appelle comme ça, la Mouette. Ça raconte l’histoire des russes qui chantent au bord d’un lac.... Je suis la Mouette. Je veux chanter avec les russes au bord du lac...J’ai tellement essayé, pourtant. J’ai fait tout ce que pouvais. Mais je n’y croyais plus. A cause de la force d’âme, qui était partie. C’était lui, il n’y avait que lui.
Tu ne peux pas savoir ce que c’est que cette sensation: sentir qu’on joue affreusement mal. Est-ce que je suis une actrice? Dis-moi si je suis une actrice ! Je parle de la scène ! Maintenant, je ne suis plus...non, je suis une vraie actrice. Je m’enivre de la scène, je joue avec bonheur, avec plaisir...Je suis comme le lac qui chante au bord des russes. Je joue et je me sens belle, je suis éblouissante !
LA NUIT, LE PEUPLE, LE TEXTE, LA FETE note de mise en scène
Briser l’illusion du théâtre, c’est la rendre plus forte...Quand vous entrerez dans le théâtre, vous ne saurez pas que ce que vous allez voir et, jusque-là, c’est normal, tout va bien. Mais, quand vous en sortirez, vous ne saurez pas vraiment ce que vous avez vu....
Chers futurs spectateurs, vous serez avec nous, sur le plateau, dans une nuit folle qui raconte qu’une seule histoire, une histoire que vous connaissez, mais qui la raconte en
le corps du comédien... et avec celui du spectateur, aussi.
Dramaturgie mêlée, plurielle, multidisciplinaire, métissée...tout ce que vous voulez ! Parce que Tchaïka, quand elle est dans le ciel, elle ne se pose pas de question : « elle s’enivre de la scène et elle se sent belle ».
Dans ce spectacle vous retrouverez:
Laissez-nous vous entrainer, une petite heure et peut-être même deux, dans ce dialogue entre rêve et réalité, laissez-nous vous emporter dans un mouvement perpétuel où tout n’est pas vrai mais où rien n’est faux...
Chers futurs spectateurs, nous ne vous faisons qu’une seule promesse : combattre l’ennui !
Pour le reste, nous ne promettons pas de décrocher pas la lune...mais nous espérons, qu’en sortant du spectacle, vous serez dedans…
Venez rêver avec nous un théâtre ouvert, qui ne se regarde pas lui-même mais qui vous regarde, vous, chers futurs spectateurs. Dans lequel vous pourrez vous plonger pour
au théâtre : la nuit, le peuple, le texte, la fête !
Natacha Stawiarski, mise en scène
Friedrich NietzscheAntonin Artaud
Les Inconnus
Les Robins des Bois
Jim Morrison
Patrick Dewaere
Lou ReedFriedrich Von Schiller
William Shakespeare
Federico FelliniLouis Malle
Sarah Kane
Note sur la scénographie
3 lieux sur un même plateau : le bar du village, le jardin et le ponton avec vue sur la mer, la maison de vacances. Ce sont 3 espaces de registres différents qui cohabitent : le bar, très réaliste des années 80, mais dont l’envers du décor est apparent ; le jardin, onirique avec une toile peinte de mer élogieuse du théâtre de la renaissance ; la maison, pièce
plus simples trouvé en loge pour délimiter un espace : une coiffeuse et un portant de costume.
L’espace scénique communique étroitement avec les spectateurs : une partie du public sera placé sur scène, dans
la salle. Ce dispositif tente d’émettre le doute sur le rêve et la réalité de l’histoire des personnages tout en intégrant la réalité des spectateurs. Le traitement différent de chaque espace vient appuyer l’existence de plusieurs réalités. Leurs présences côte à côte rééquilibre ou désordonne les yeux,
de théâtre, rêve, réalité.
Charlotte Humbert, scénographe
« J’ai un projet : devenir fou ! »
Camille Demoures
Après un riche parcours pluridisciplinaire au sein d’une compagnie amateur et à travers sa formation de pianiste, Camille intègre, en 2006, la classe professionnelle de l’Ecole d’Art Dramatique Charles Dullin (Paris) et s’essaie au jeu devant la caméra dans plusieurs courts-métrages de la FEMIS. Attirée par les rencontres interculturelles, elle part à la découverte de nombreux pays qui enrichiront son univers artistique tels que l’Inde, le Népal et le Bénin - où elle écrit et met en scène Les Yeux grands
ouverts, spectacle pour et par les enfants. En 2010, ayant achevé ses études de Sciences Sociales à l’Ecole Normale Supérieure et de Management de la Culture à Sciences Po, elle décide de se consacrer entièrement à sa pratique artistique, notamment à travers la création d’Hanjo, l’un des Cinq Nô Modernes de Yukio Mishima (mise en scène de Marie Hasse). En 2012 et 2013, on peut la voir dans Les Souffrances de Job (Hanock Levin, mise en scène Alexis Monceau) à Vincennes et au contact du jeune public, notamment en milieu scolaire, avec « toute la compagnie dans le Bocal ». Camille est également très présente à l’écran, à travers sa participation à plusieurs court métrages en France comme à l’étranger et, plus particulièrement, ceux réalisés avec le mouvement Kino. »
Bastien d’Asnières
Formé à l’IAD à Bruxelles, puis au CNR de Versailles dont il sort avec le 1Er Prix Classique et le 1Er Prix Moderne à l’unanimité, Bastien multiplie les expériences au Théâtre dans les mises en scène de Daniel Dubreuil où il interprète les grands rôles du répertoire moderne ( Zoo
Story, Huis Clos, L’échange…). Parallèlement, sa collaboration avec Cécile Rist et John Wright lui permet d’explorer le répertoire classique en travaillant autour de Marivaux et Shakespeare, en français et en anglais, avant de partir en tournée à travers l’Angleterre et en France (dans les CDN de Béthune ou Angers et à Paris au Café de la Danse). Au cinéma, on a pu le voir également à la fois en France (notamment dans Avant que j’oublie de Jacques Nolot, présenté au festival de Cannes en 2007) et plus récemment en Angleterre dans Departure d’Andrew Steggall.
Grégory Charpenne
Grégory débute le théâtre à l’université pendant sa formation en lettres modernes à travers un atelier d’improvisation et un atelier de construction du personnage , suivis pendant 2 ans et qui lui permettent d’interpréter le rôle principal dans Macbett d’Eugène Ionesco, mis en scène par David Belmondo. Il s’investit ensuite en tant que metteur en scène, comédien et dramaturge dans la compagnie amateure qu’il fonde et anime de 2008 à 2012. Durant cette période, il monte et joue dans plusieurs spectacles dont, le dernier en date, L’Entreprise
d’Anatole, qui regroupe six pièces courtes . Dans le cadre de sa professionnalisation, il suit les cours Assane Timbo, professeur au Cours Florent au Théâtre de la Loge . Récemment, on a pu voir Grégory dans un
court métrage (Hybris de Sylvain Giannetto) et au théâtre , où il interprète le rôle d’un valet dans un vaudeville de Georges Feydeau, (Monsieur Nounou, mis en scène par David Labman).
Natacha Stawiarski
Formée en France (cursus professionnel du Cours René Simon) et en Italie (auprès de Simonetta De Nichilo, professeur de l’Academia Nazionale), Natacha découvre le répertoire (Miranda dans La Tempête à Rome, Ismène dans Antigone à Paris) avant de s’intéresser à l’intervention dans l’espace public. Par la conception et l’interprétation de spectacles de rue, l’animation d’ateliers
(migrants, toxicomanes, personnes sans domicile…) ou jeunes (atelier – découverte de l’imaginaire dès 3 ans, interventions dans des foyers de la DDASS…), elle réalise son rêve de faire partager à tous sa passion du théâtre. Elle partage son temps entre ses fonctions auprès des directions des Théâtres Nationaux (collaboration avec l’Odéon - Théâtre de l’Europe puis avec le Théâtre National de Chaillot) et la création, en particulier en se plaçant à la barre de la Compagnie Les Fous Alliés.
Charlotte Humbert Diplômée de l’Ecole Supérieure des Arts
Décoratifs de Strasbourg, elle travaille en tant que scénographe et technicienne pour des compagnies de théâtre sur Strasbourg et plusieurs festivals de théâtre et de musique en France et à l’étranger (festival Giboul’off, MIMA, Décibulles…) . Son travail de recherche artistique s’oriente en particulier vers l’art in situ qu’elle a mis en œuvre entre autre pour le festival africain Les Récréatrales, au Burkina Faso. Artiste tout-terrain, elle se confronte à des environnements aussi divers qu’un ancien château fort, une rue en Afrique ou une friche industrielle. Elle a créé le festival des Féebulleuses en 2009, festival pluridisciplinaire en Ardèche, où elle travaille essentiellement à la scénographie du site, la programmation et à l’adaptation in situ des spectacles.
Hélène Polsky
En parallèle d’études de Lettres Classiques, Hélène suit la formation professionnelle de l’école de théâtre de la Compagnie Maritime à Montpellier avant d’intégrer l’INSAS, à Bruxelles, d’où elle sort diplômée en 2010.
Comédienne, elle joue pour le grand écran sous la direction de Jérôme Bonnel et, pour le théâtre dans les mises en scène de Caroline Logiou ou de Caspar Lanhoff.
Metteur en scène, elle répond en 2009 à une commande pour la journée de la femme avec la création de Lisitrata d’Aristophane à Montpellier.
Passionnée par la pédagogie, Hélène est également enseignante en Lettres, formatrice à l’école de la Compagnie Maritime et chargée de l’encadrement de nombreux ateliers, notamment dans les Centre d’Hébergement d’Urgence de la Ville de Paris.
Dans la continuité de ces ateliers, elle crée en 2012 avec sa compagnie, Les Etoiles Embrumées, le spectacle L’Irrésistible
ascension d’un cow boy des temps modernes, à partir du témoignage d’une personne rencontrée en centre d’hébergement.
Remerciements
Camarade, si tu lis ces lignes, c’est que tu as lu ce dossier jusqu’au bout. Et peu nombreux sont ceux qui ont osé le faire avant toi...
Ce courage unique, cette abnégation de professionnel consciencieux seront à jamais gravés dans notre petit cœur de Fous. Pour toujours, tu seras celui qui aura pénétré notre intimité artistique, sans faire de manières alors qu’on ne se connait ni des rêves ni des dents.
Merci à toi, tu es un type bien, camarade.Vraiment, après tout ce que tu as fait pour nous et cette
expérience incroyable qu’on vient de vivre ensemble, ce serait quand même bête de ne pas se rencontrer.....
Qu’est-ce que tu en penses ?
On se doute que tu dois avoir un agenda bien rempli et, en plus, c’est vrai que tu ne fais pas un boulot facile.... Mais, si un jour tu as le blues, tu peux être sûr que tu seras
rapplique avec l’ambulance !
On a plein d’histoires à te raconter...Allez, on va te faire une proposition que tu ne pourras pas refuser : toi aussi, sois Fou !
Contacts de la compagnie
Compagnie Les Fous Alliés
06.61.26.83.31
Dessins : Charlotte Humbert© tous droits réservés.
