8
- Possibilités de contrôle (suite). + Les biopesticides et les moyens physiques. -> Les pièges à mouches : Ils sont faciles à fabriquer. On distingue le piège de Lynfield et celui dit du seau. Le principe est basé sur un conteneur cylindrique avec 4 trous uniformément répar- tis sur les côtés, un couvercle, un suspenseur en fil et un panier pour les appâts. On peut faire de tels pièges avec des conteneurs ou des bouteilles en plastic. Les pièges peuvent fonctionner avec divers types d'appâts dont les plus simples sont par exemple des morceaux de fruit (banane, mangue) ou du vinaigre. En particulier, le méthyle eugénol attire les mâles des espèces Bactrocera et quelques espèces Dacus. Des appâts à base de nourriture peuvent attirer les mâles et les femelles, mais aussi les ennemis naturels. Les déchets de levure de bière peuvent également être utilisés à un taux de 45 ml par litre d'eau, avec environ 250 ml du mélange dans chaque piège et une cuillerée à soupe de borax à chaque piège pour éviter la pourriture des mouches capturées. De manière assez simple, la fabrication d'un piège consiste à utiliser une bouteille en plastic, avec un appât constitué de 1/2 verre de vinaigre dilué dans de l'eau et à cette solution sont ajoutées 4 à 6 gouttes Mensuel Technique-Edition TROPICASEM BP 999 Dakar Tél. : (221) 33 859 25 25 - Fax (221) 33 832 05 36 E-mail : [email protected] SOMMAIRE SOMMAIRE - - L L a a q q u u e e s s t t i i o o n n d d u u m mo o i i s s « « Q Q u u ' ' e e s s t t c c e e q q u u e e 1 1 - - 2 2 l l a a m m o o u u c c h h e e d d e e l l a a m m a a n n g g u u e e e e t t c c o o m m m m e e n n t t p p e e u u t t - - o o n n l l a a c c o o n n t t r r ô ô l l e e r r ? ? » » ( ( s s u u i i t t e e e e t t f f i i n n ) ) . . - - M M i i e e u u x x r r é é u u s s s s i i r r l l a a f f u u m m u u r r e e 2 2 - - 3 3 d d u u c c h h o o u u f f l l e e u u r r ( ( s s u u i i t t e e ) ) . . - - F F o o r r m m a a t t i i o o n n - - i i n n f f o o r r m m a a t t i i o o n n : : P P o o u u r r u u n n e e 4 4 - - 5 5 m m e e i i l l l l e e u u r r e e u u t t i i l l i i s s a a t t i i o o n n d d e e l l a a m m a a r r i i è è r r e e o o r r g g a a n n i i q q u u e e e e n n c c u u l l t t u u r r e e s s m m a a r r a a î î c c h h è è r r e e s s . . ( ( s s u u i i t t e e e e t t f f i i n n ) ) . . - - N N o o u u s s r r é é s s u u m mo o n n s s p p o o u u r r v v o o u u s s : : 6 6 P P o o s s s s i i b b i i l l i i t t é é s s d d ' ' i i n n t t e e n n s s i i f f i i c c a a t t i i o o n n d d e e l l a a c c u u l l t t u u r r e e d d e e l l a a t t o o m m a a t t e e F F 1 1 M M o o n n g g a a l l u u n n i i q q u u e e m m e e n n t t b b a a s s é é e e s s u u r r l l a a f f u u m m u u r r e e o o r r g g a a n n i i q q u u e e . . ( ( s s u u i i t t e e e e t t f f i i n n ) ) . . - - G G u u i i d d e e m me e n n s s u u e e l l : : V V a a r r i i é é t t é é s s r r e e c c o o m mm ma a n n d d é é e e s s 7 7 - - 8 8 p p o o u u r r l l e e s s s s e e m mi i s s d d e e J J u u i i l l l l e e t t . . . . EDIT EDIT ORIAL ORIAL Nous sommes maintenant en pleine saison chaude et humide, avec l'accentuation progressive des conditions adverses de productions maraîchères. Chers collaborateurs, nous avons fait un long chemin avec vous et par conséquent, la pratique quotidienne de votre métier, vous a permis d'être bien préparés à affronter les périodes difficiles de l'activité maraîchère en zone tropicale. Parmi les aspects à prendre en compte, nous savons tous que le contrôle phytosanitaire occupe une place de choix. Le meilleur conseil que nous pouvons vous donner et que nous ne ferons que réitérer, porte sur le développement d'une culture de la prévention ! Dans cette édition de Tropiculture, nous étudierons les thèmes techniques suivants : - La question du mois : « Qu'est que la mouche de la mangue et comment peut-on la contrôler ? » (Suite et fin). - Mieux réussir la fumure du chou-fleur (Suite). - Formation-information : Pour une meilleure utilisation de la matiè- re organique en cultures maraîchères (Suite et fin). - Nous résumons pour vous : Possibilités d'intensification de la culture de la tomate basée sur la matière organique (Suite et fin). LA LA QUESTION DU MOIS : QUESTION DU MOIS : « Qu'est ce que la mouche de la mangue et comment peut-on la contrôler ? » 1 Tropiculture n° 166 Juillet 2010 édité par TROPICASEM N° 166 Juillet 2010

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-- PPoossss iibb ii ll ii tt ééss ddee ccoonnttrrôôllee (( ssuuii tt ee)) ..

++ LLeess bbiiooppeesstt iicc iiddeess eett lleess mmooyyeennss pphhyyss iiqquueess ..

-->> LLeess ppiièèggeess àà mmoouucchheess ::

Ils sont faciles à fabriquer. On distingue le piège deLynfield et celui dit du seau. Le principe est basé sur unconteneur cylindrique avec 4 trous uniformément répar-tis sur les côtés, un couvercle, un suspenseur en fil etun panier pour les appâts. On peut faire de tels piègesavec des conteneurs ou des bouteilles en plastic.

Les pièges peuvent fonctionner avec divers typesd'appâts dont les plus simples sont par exemple des

morceaux de fruit (banane, mangue) ou du vinaigre. Enparticulier, le méthyle eugénol attire les mâles desespèces Bactrocera et quelques espèces Dacus. Desappâts à base de nourriture peuvent attirer les mâles etles femelles, mais aussi les ennemis naturels. Lesdéchets de levure de bière peuvent également être utilisés à un taux de 45 ml par litre d'eau, avec environ 250 ml du mélange dans chaque piège et unecuillerée à soupe de borax à chaque piège pour éviter lapourriture des mouches capturées.De manière assez simple, la fabrication d'un piègeconsiste à utiliser une bouteille en plastic, avec unappât constitué de 1/2 verre de vinaigre dilué dans del'eau et à cette solution sont ajoutées 4 à 6 gouttes

Mensuel Technique-Edition TROPICASEM BP 999 DakarTél. : (221) 33 859 25 25 - Fax (221) 33 832 05 36 E-mail : [email protected]

SOMMAIRESOMMAIRE

-- LLaa qquueesstt iioonn dduu mmooiiss «« QQuu''eesstt ccee qquuee 11 -- 22llaa mmoouucchhee ddee llaa mmaanngguuee eett ccoommmmeenntt ppeeuutt --oonn llaa ccoonnttrrôôlleerr ?? »» ((ssuuii ttee eett ff iinn)) ..

-- MMiieeuuxx rrééuussss ii rr ll aa ffuummuurree 22 -- 33dduu cchhoouu ff ll eeuurr ((ssuu ii ttee)) ..

-- FFoorrmmaatt iioonn-- iinnffoorrmmaatt iioonn :: PPoouurr uunnee 44 -- 55mmeeii ll lleeuurree uutt ii ll ii ssaatt iioonn ddee llaa mmaarriièèrree oorrggaanniiqquuee eenn ccuull ttuurreess mmaarraaîîcchhèèrreess ..((ssuuii ttee eett ff iinn)) ..

-- NNoouuss rrééssuummoonnss ppoouurr vvoouuss :: 66PPoossss iibbii ll ii ttééss dd'' iinntteennss ii ff iiccaatt iioonn ddee llaa ccuull ttuurree ddee llaa ttoommaattee FF11 MMoonnggaall uunniiqquueemmeenntt bbaassééee ssuurr llaa ffuummuurree oorrggaanniiqquuee ..((ssuuii ttee eett ff iinn)) ..

-- GGuuiiddee mmeennssuueell :: VVaarriiééttééss rreeccoommmmaannddééeess 77 --88ppoouurr lleess sseemmiiss ddee JJuuii ll llee tt .. ..

EDITEDITORIALORIAL

Nous sommes maintenant en pleine saison chaude et humide, avecl'accentuation progressive des conditions adverses de productionsmaraîchères.

Chers collaborateurs, nous avons fait un long chemin avec vous et parconséquent, la pratique quotidienne de votre métier, vous a permisd'être bien préparés à affronter les périodes difficiles de l'activitémaraîchère en zone tropicale.

Parmi les aspects à prendre en compte, nous savons tous que lecontrôle phytosanitaire occupe une place de choix. Le meilleurconseil que nous pouvons vous donner et que nous ne ferons queréitérer, porte sur le développement d'une culture de la prévention !

Dans cette édition de Tropiculture, nous étudierons les thèmes techniques suivants :

- La question du mois : « Qu'est que la mouche de la mangue et comment peut-on la contrôler ? » (Suite et fin).

- Mieux réussir la fumure du chou-fleur (Suite).

- Formation-information : Pour une meilleure utilisation de la matiè-re organique en cultures maraîchères (Suite et fin).

- Nous résumons pour vous : Possibilités d'intensification de la culture de la tomate basée sur la matière organique (Suite et fin).

LALA QUESTION DU MOIS : QUESTION DU MOIS : « Qu'est ce que la mouche de la mangue et comment peut-on la contrôler ? »

1Tropiculture n° 166 Juillet 2010 édité par TROPICASEM

N° 166 Juillet 2010

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de savon de vaisselle liquide pour alourdir les ailesdes mouches et les noyer ; ensuite faire 4 à 5 trousd'environ 7 mm avec un stylo à bille sur les côtéspour permettre l'entrée des mouches. La bouteillesera ensuite suspendue aux endroits où les mouchespullulent le plus. Elle devrait normalement com-mencer à être remplie de mouches. Un autre type consiste à utiliser un seau contenantles appâts et à le suspendre dans le feuillage à 2-4 mdu sol de manière à ce qu'il ne touche pas les branches(Voir planche 3). Les piégés devraient être séparésde 10 à 50 mètres suivant les types d'appâts utilisés.

-->> LL ''eennssaacchhaaggee ddeess ffrruuii ttss ::

L'ensachage des fruits est destiné à empêcher lesmouches d'y pondre. Par ailleurs, le sachet procureune protection physique contre les blessuresmécaniques (cicatrices et rayures). C'est une méthode fastidieuse et plus difficile à pratiquer surdes grands arbres, mais qui permet des estimationscorrectes sur les rendements escomptés. En outre, la

IInnttrroodduucctt iioonn

.

Chers lecteurs, nous avions entamé les discussionssur le chou-fleur, une espèce légumière de la familledes Brassicacées très proche du chou pommé dont elleappartient à la même espèce Brassica oleracea et dontles plantes constituent avec d'autres des variétésbotaniques distinctes.

Dans notre dernière édition, nous avions fournis desrappels utiles sur la culture avec un accent mis surles pratiques culturales et les particularités liéesaux aspects quantitatifs et qualitatifs de la fumure enrapport avec les éléments nutritifs les plus priséspar la plante. Dans cette partie de l'article, nous allons entamer les discussions concernant les besoinsen fumure avant de terminer sur les conseils pratiques sur la fumure.

22.. LLeess bbeessooiinnss qquuaanntt ii ttaatt ii ff ss eenn eennggrraaiiss ((SSuuiittee)) ..

Wenqiang et al (2004) ont conduit une expérience sur la

technique permet d'améliorer l'aspect externe desfruits lié à une valeur marchande élevée. Pour fabriquer les sachets, il suffit d'utiliser devieux journaux, de mesurer des rectangles de 15 cmsur 22 ou d'une longueur un peu plus importante, dedécouper ces rectangles 4 par 4 (couche double) pourplus de résistance et d'en plier et coudre ou agraferles côtés et le bas. Ces sacs seront utilisés pourenvelopper les meilleurs fruits des grappes (aubesoin, enlever certains fruits), puis attacher la par-tie supérieure du sachet avec un fil ou un autremoyen. Pour les grands arbres, on peut utiliser uneéchelle pour atteindre le maximum de fruits (Voirplanche 4). En cas d'utilisation de sachets en plastic,il importe d'y aménager quelques petits trous pourfaciliter la sortie de l'eau nécessaire à la destructiondes organismes microbiens. Par ailleurs, les sacs enplastic ont la propriété de surchauffer les fruits. Lessachets devront être retirés au moment de la récolte,rassemblés et correctement détruits.

fumure minérale du chou-fleur en faisant varier lesniveaux d'apport des principaux éléments minéraux(majeurs, secondaires et mineurs). De manière pratique,il y a eu 7 traitements basés sur la présence ou l'absencedes éléments majeurs (N, P et K), d'un élément secondaire, le magnésium (MgO) et de 2 microélémentsque sont le bore (B) et le molybdène (Mo). Les traite-ments consistaient à éliminer un ou plusieurs de ceséléments pour voir l'impact de leur absence sur le ren-dement. Le détail des traitements est le suivant :

- Traitement 1 : N et P sans K, Mg, B et Mo- Traitement 2 : N, P et K (K/N = 1.1) sans Mg ,B et Mo- Traitement 3 : N, P et K (K/N = 2) sans Mg, B et Mo- Traitement 4 : N, P et K (K/N = 1.1) avec B, sans Mg et sans Mo- Traitement 5 : N, P et K (K/N = 1.1) avec Mo, sans Mg et sans B- Traitement 6 : N, P et K (K/N = 1.1) avec Mg, sans B et sans Mo- Traitement 7 : N, P et K (K/N = 1.1) avec Mg, B et Mo.

Les résultats de cet essai sont résumés dans le 2Tropiculture n° 166 Juillet 2010 édité par TROPICASEM

MIEUX REUSSIR LA FUMURE DU CHOU FLEUR.

PPllaanncchhee 33 :: PPiièèggeess ffaaii ttss aavveecc uunnee bboouutteeii ll lleeeett aavveecc uunn sseeaauu

Planche 4 : Vue de la méthode de l'ensachage (Billah, ICIPE)

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tableau 3 suivant. On y observe que le traitement 7qui a reçu tous les 6 éléments, a donné le rendementle plus élevé avec plus de 30 tonnes par ha, alors quele plus faible rendement est lié au traitement 1 quin'a eu que 2 éléments majeurs (N et P) mais sansaucun autre type d'élément (rendement = 17,6tonnes/ha, très faible du fait de l'absence de potassium).Entre les deux extrêmes, on distingue le traitement 3sans Mg ni microéléments mais avec un rapport K/Nde 2 (29,9 tonnes/ha) et ceux qui manquent

Le tableau 4 compare les quantités moyennesexportées rapportées par le Ctifl (rendement de 26,3tonnes/ha) à celles apportées lors de l'essai ci-dessus (traitements 4 à 7 très proches entre eux avecdes rendements de 29,4 à 30,3 tonnes/ha et une

Pour mieux réussir la culture du chou-fleur, lesbonnes pratiques culturales sont nécessaires pourmettre les plantes dans de très bonnes conditions.Parmi ces pratiques, on peut citer à tire d'exempleles suivantes :

- Choisir une variété à haut potentiel de rendement etadaptées à la saison de culture,- Choisir un sol à solution légèrement acide à légère-ment alcalin (pH entre 6 et 7,5),- Eviter les solutions de sols à forte salinité,- Assurer une bonne capacité de rétention par lebiais d'une préparation appropriée du sol,- Assurer une bonne disponibilité des élémentsnutritifs nécessaires à la culture,- Assurer une bonne disponibilité en eau.

-- AAuu ppllaann pprraatt iiqquuee ::

* Amendements organiques avec du fumier bien décomposé lors

de la préparation du sol (20 tonnes/ha ou 2 kg par m2) ;

d'au moins un des 3 éléments que sont le Mg, le B etle Mo, avec des rendements allant de 29,2 à 29,6tonnes /ha. Hormis le traitement 3, les augmentationsde rendement ont évolué de manière uniforme allantde 65,3 % (traitement 2) à 72,2 % (traitement 7). Demanière générale, le potassium a été le facteur limi-tant le plus emportant, N et P ayant été constants,suivis du magnésium et du molybdène, le bore ayanteu le plus faible surplus de rendement comparé autraitement 2 qui n'a eu que NPK.

moyenne de 29,6 tonnes). On y note des similitudesassez frappantes qui semblent donner une bonne idéedu niveau des besoins de la culture en engrais.D'autres sources comme PROTA préconisent des bilansminéraux NPK proches (ex. : 220-40-250, K/N =1,1), etc.

* Si possible, assurer des amendements minéraux àbase de dolomite, de borax, molybdate d'ammonium,etc. pour éviter les accidents physioloques.

* Fumure minérale : assurer un bilan minéral proche de 200- 100 - 250 (équilibre = 1-0,5-1,3) à travers une applicationde fond d'au moins 25 % et des quantités totales cibléescomportant suffisamment d'azote et plusieurs épandagesd'entretien pouvant permettre d'assurer une disponibilitépermanente des éléments nécessaires. Par ailleurs, le plande fumure devra prendre en compte la disponibilité dupotassium non seulement au cours des premiers stades decroissance en relation avec l'azote, mais également auxstades avancés pour une meilleure pommaison.En ce qui concerne la fumure minérale, en cas de nondisponibilité des engrais recommandés, on peutobtenir de bons résultats avec l'utilisation desengrais ternaires, associer aux engrais simples etbinaires et aux différents types de fumier localementaccessibles.

3Tropiculture n° 166 Juillet 2010 édité par TROPICASEM

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IInnttrroodduucctt iioonn..

Dans notre précédent numéro, nous avons fait des rappels sur la matière organique, ses principaux typeset les diverses origines et sources de production.

Dans cette édition, les discussions vont se poursuivre à travers les aspects liés à la teneur des différents types de matière

Le tableau 2 présente les quantités en kg de N, Pet K respectivement apportées pour une

Ces différents types de matière organique contien-nent également à des degrés divers d'autres élémentstels que le magnésium et le calcium, mais aussi certains microéléments. En particulier, le fumier devolaille contient des teneurs élevées en calcium. Celaexplique pourquoi la matière organique pourraitremplacer l'engrais minéral ou chimique et que l'in-verse n'est pas forcément valable.

44.. RRôôllee eett eemmppllooii ddeess eennggrraaiiss oorrggaanniiqquueess eennccuull ttuurreess mmaarraaîîcchhèèrreess ..

Les engrais organiques sont de divers types et sontprésents en quantités différentes suivant les types dematière organique. Parmi eux, on distingue toutd'abord les macroéléments (N, P et K) qui peuvent àeux seuls satisfaire les besoins totaux des cultures. D'autres éléments également contenus dans la faitièreorganique suivant sa nature et son origine sont les élémentssecondaires (notamment le magnésium et le calcium).

organique en éléments nutritifs utiles aux plantes.

33.. LLeess tteenneeuurrss eenn éélléémmeennttss ddee llaa mmaattiièèrree oorrggaanniiqquuee..

Le tableau 1 suivant présente les niveaux de teneur enéléments nutritifs (N, P et K) contenues dans différentstypes de matière organique dans des conditions simi-laires à celles prévalant en Afrique tropicale.

application de 20 tonnes à l'ha comme recom-mandée.

Enfin, on sait aussi que certains types de matière organiquecontiennent des microéléments qui en général ne sont pasapportés par les engrais chimiques complexes. Ceci sembleexpliquer pourquoi dans les zones où l'emploi de la matièreorganique est assez courante, les cas de déficiences sonttrès rares alors que les seuls types d'engrais minéral utilisés sont les ternaires en plus de l'urée. En con-séquence, on peut dire que dans les conditions de produc-tion du maraîchage de petite échelle en Afrique tropicale,la matière organique peut remplacer les engrais chimiques.

Un autre rôle pratiquement irremplaçable de par son efficacitéet son moindre coût se trouve être l'amélioration de la struc-ture du sol notamment de la matière organique d'origine végé-tale qui produit de l'humus qui s'associe aux particules du solpour former le complexe absorbant ; l'engrais organiqueaméliore ainsi l'aération des sols argileux nécessaire à unecroissance normale des plantes, mais aussi elle agit sur lacapacité de rétention des sols légers. Les engrais organiquespour pouvoir jouer tous ces rôles, doivent être bien

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FORMATION-INFORMATION : Pour une meilleure utilisation de la matière organique

en cultures maraîchères

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décomposés, mais aussi et surtout bien employés à travers unebonne préparation du sol au cours de laquelle, la matièreorganique sera enfouie pour permettre aux microorganismes

du sol d'en poursuivre le processus de minéralisation. Letableau 3 donne à titre d'exemples les principales caractéris-tiques de certains types de fumier parmi les plus utilisés.

5Tropiculture n° 166 Juillet 2010 édité par TROPICASEM

PPPP AAAA RRRR TTTT EEEE NNNN AAAA IIII RRRR EEEE SSSS

-- TTRROOPPIICCAASSEEMM ((SSéénnééggaall)) kkmm 55,,66 BBdd dduu CCeenntteennaaiirree BBPP 999999

DDAAKKAARR TTeell :: ((222211)) 885599 2255 2255 // FFaaxx :: ((222211)) 883322 0055 3366

-- SSEEMMIIVVOOIIRREE ((CCôôttee dd’’ IIvvooiirree)) 3399 rruuee LLoouuiiss LLuummiièèrree,, ZZoonnee 44,, 1166 BBPP 663333

AABBIIDDJJAANN TTeell :: ((2222552211)) 3355 8866 1133 FFaaxx :: ((2222552211))3355 5577 7799

-- NNAANNKKOOSSEEMM ((BBuurrkkiinnaa--FFaassoo)) rruuee HHoouuaarrii BBoouummeeddiieennnnee,, 0011 BBPP 66550022

OOUUAAGGAADDOOUUGGOOUU TTeell :: ((2222665500)) 3311 2200 6622 // FFaaxx ((2222665500)) 3311 2200 2288

-- SSEEMMAAGGRRII ((CCaammeerroouunn)) 221155 DDEENNVVEERR SSUUDD ((RRttee ddee BBoonnaammoouussssaaddii))

DDOOUUAALLAA TTeell :: ((223377)) 334477 55224411 // FFaaxx :: ((223377)) 334477 5522 4466

-- BBEENNIINN SSEEMMEENNCCEESS ((BBéénniinn)) 0088 BBPP 00888855 CCeennttrree ddee TTrr ii PPoossttaall CCOOTTOONNOOUU

BBEENNIINN TTeell ((2222992211)) 3300 7788 0055

-- AAGGRRIISSEEEEDD ((GGhhaannaa)) ZZaagglloouull HHoouussee nn°° 11 KKwwaamméé NNkkrruummaahh AAvveennuuee PPOO BBooxx AADD 2222

AADDAABBRRAACCAA AACCCCRRAA NNoorrtthh TTééll .. 0000223333((00)) 3300222255 0088 8899 // FFaaxx 0000223333((00)) 3300222255 0077 0022

-- MMAALLII SSEEMMEENNCCEESS ((MMaallii )) 110088,, rruuee 556688 QQuuiinnzzaammbboouuggoouu BBPP EE 33778899

BBAAMMAAKKOO TTééll .. :: ((222233)) 2200 2211 1188 8800 // FFaaxx ((222233)) 2200 2211 1188 9988

--SSEEMMAANNAA ((MMaaddaaggaassccaarr)) LLoott 2266 CC 1100 EEssppaaccee RRoojjoo TTssaarraassaaoottrraa AAnntt iiss iirraabbee--111100

MMAADDAAGGAASSCCAARR TTééll :: 0022 4444 449977 0011 // FFaaxx 002200 4444 449988 0011

-- SSAAHHEELLIIAA SSEEMM ((NNiiggeerr)) 116633 RRuuee VVooxx àà ccôôttéé ddee MMEERREEDDAA NNIIAAMMEEYY BBPP :: 22665566 BBaallaaffoonn

TTeell :: 222277 ((2200)) 7744 1122 1155 // FFaaxx :: 222277 ((2200)) 7744 1122 1177

-- SSEEMMAARROOCC ((MMaarroocc)) 3300,, RRuuee dduu LLaanngguueeddoocc QQuuaarrttiieerr ddeess HHôôppiittaauuxx CCaassaabbllaannccaa

TTeell :: 221122 002222 2277 9922 1122 // FFaaxx :: 221122 002222 2277 9922 1133

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Article extrait du document intitulé « Response of tomatoes(variety F1 Mongal) to varying levels of compost on a sandyloam soil in Western Region, The Gambia »

IInnttrroodduucctt iioonn

.

Nous avons déjà entamé l'étude du sujet ci-dessus portantsur les possibilités de développer la culture de la tomateavec le fumier. Nous avons vu les résultats concernant laphase végétative ainsi qu'une partie de la phase repro-ductive à travers la floraison et la fructification desplantes. A ce sujet, il a été mis en évidence les tendancespour la croissance, la floraison et la fructification à suivre les doses de fumier, même si dans certains cas, des différences significatives n'ont pas été observées. Dans cette édition, nous allons poursuivre les discussionsavec les autres aspects de la phase de reproduction à travers l'effet de la fumure organique sur le rendement.

22 ..22 ..22 .. LLee rreennddeemmeenntt nneett ccoommmmeerrcciiaall iissaabbllee..

Le rendement net commercialisable exprimé entonnes par ha a été observé comme ayant une tendancede corrélation positive avec la dose de fumier. Eneffet, pour une moyenne générale de 24 tonnes defruits par ha, le traitement 5 (35 tonnes defumier/ha) a donné les meilleurs résultats avec envi-ron 35 tonnes/ha et les performances ont ensuitebaissé en relation avec les doses de fumier avec 27,6tonnes (T4), 27.1 tonnes (T3), 16.2 tonnes (T2) etenfin 14.4 tonnes (T1). Au plan statistique, l'analyse

22..22.. LLee rreennddeemmeenntt eett sseess ccoommppoossaanntteess..22 ..22 ..11 .. LLee nnoommbbrree ddee ffrruuiittss ppaarr ppllaannttee..

Le tableau 3 montre que le traitement 5 (T5) a eu le plusgrand nombre de fruits par plante avec une moyenne de 22contre 10 pour le témoin (absence de fumier). Avec unemoyenne de 16 fruits par plante, la tendance est très nettemontrant une augmentation du nombre avec une tendance decorrélation positive. Par contre, au plan statistique, onn'observe de différences significatives qu'à partir de 15tonnes de fumier par ha (T3), ce qui semble montrer quemalgré la tendance de corrélation positive, les dosesinférieures à 15 tonnes n'ont pas un effet différent surcette composante du rendement ; le traitement 5 ( 35tonnes/ha) est significativement supérieur à T1, T2 et T3alors que T4 (25 tonnes de fumier /ha) est statistiquementmeilleur que T1 et T2 mais pas à T3 (voir tableau 3).

de la variance a mis en évidence l'existence de 2 groupes de performances ; il s'agit de celui formé parT1 et T2 (de 0 à 5 tonnes de fumier /ha avec des ren-dements de 14 à 16 tonnes/ha) qui ne sont pas dif-férents malgré leur écart de 2.2 tonnes par ha, puis decelui formé par les autres traitements (T3, T4 et T5)avec des doses allant de 15 à 35 tonnes de fumier àl'ha et des rendements allant de 27 à 35 tonnes defruits par ha qui malgré l'écart maximum de l'ordrede 8 tonnes l'ha ne sont pas statistiquement dif-férents (Voir tableau 4).

6Tropiculture n° 166 Juillet 2010 édité par TROPICASEM

NOUS RESUMONS POUR VOUS :Possibilités d'intensification de la culture de la tomate F1 Mongal uniquement

basée sur la fumure organique (suite et fin).

Page 7: tropiculture_166.pdf

TTRROOPPIICCAASSEEMM CCaammppaaggnnee 22001100

EEssppèècceess VVaarriiééttééss PPrrééccoocciittéé CCyyccllee QQttéé sseemmeenncceess RRddtt mmooyy OObbsseerrvvaattiioonnss((jj)) ((11)) ((22)) ppoouurr 11 HHaa TT//hhaa

Aubergine FF11 AAffrriiccaann BBeeaauuttyy 70-75 170 35-45 T Résistante au TMV et CMV

(SP) FF11 KKaalleennddaa 70-75 200 200-300 g 30-40 T Vigoureuse, résistante flétrissement, anthracnose. LLee mmeeiilllleeuurr cchhooiixx.

BBllaacckk BBeeaauuttyy 80-85 170 20-30 T -

BBaahhiiaa 90 100 15-25 T Vigoureuse et tolérante anthracnose. Excellente sélection Technisem

Carotte NNeeww KKuurrooddaa 90 100 2-4 Kg 15-25 T Vigoureuse et tolérante anthracnose. Excellente sélection Technisem

(SD) AAmmaazzoonniiaa 90 100 20-25 T -

FF11 TTrrooppiiccaa CCrroossss 65-70 80 30-35 T Très bonne conservation et résistante aux éclatements, très ferme.

FF11 MMiilloorr 60-65 80 30-35 T Très fermeChou (SP) FF11 KKKK CCrroossss 60-65 90-95 300-400 g 20-30 T Très ferme, très tolérante à la pourriture noire.

FF11 QQuuiicckk SSttaarrtt 50-60 80 30-40 T Très précoce et très ferme.

FF11 SSaannttaa 75-80 90 35-45 T

MM.. ddee CCooppeennhhaagguuee 60-65 70-80 20-25 T -Chou de Chine

(SP) FF11 VViiccttoorryy 50-60 70 300 à 400 g 15-20 T Très adaptée en Zone Tropicale.

Concombre FF11 BBrreessoo 60-65 70 15 T Toujours très appréciée.

(SD) FF11 TTookkyyoo 60 70 700 g à 1 kg 15 T -

PPooiinnsseetttt 65 80 10-15 T Résistant à la chaleur et au mildiou

Courge AAuurroorree 45 65 5 - 7 kg 15-20 T Précoce, productive

(SD) FF11 DDaarrkkyy 40 60 20 T -

IInnddiiaannaa 40 110 8-10 T Variété apte à l’exportation; productive, homogène et très précoce.

VVoollttaa 60 90-130 10-12 T -

Gombo (SD) LLoollllii 60 90-130 4-5 kg 8-10 T Excellent rendement, recommandée en saison fraîche.

PPuussoo 50-65 80-100 7-10 T Précoce, fruit lisse et cylindrique

FF11 LLiimmaa 55-65 120-130 15-20 T -

FF11 MMaaddiissoonn 55-60 120-130 15-20 T -

RRoouuggee ddee TThhiièèss 50-60 120 10-15 T -

RReedd RRoocckkeett 50-60 120-130 10-15 T -

CClleemmssoonn 60 110-120 8-10 T Fruits côtelés. Bonne ramification. Attention aux mouches blanches.

EEddeenn 50 65 10-15 T Résistante à la chaleur, peu sensible à la montée à graine

Laitue MMiinneettttoo 40 65 700 g à 1 kg 10 T -

(SP) PPiieerrrree BBéénniittee 40 65 10-15 T

BBlloonnddee ddee PPaarriiss 35 65 10-15 T -

PPAANN 66556688 70-80 90-100 10-12 T

Maïs (SD) PPAANN 1100 75-85 100-110 16-20 kg 8-11 T

PPAANN 7777 70-75 90-100 10-12 T

MMaarrtteeaauu 50 70 10 T -

LLoonnggoo 50 70 17 T -

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GGUUIIDDEE MMEENNSSUUEELL VVaarriiééttééss rreeccoommmmaannddééeess ppoouurr lleess sseemmiiss ddee JJuuiilllleett..

Navet (SD) 3 à 5 kg

(1) Précocité : nombre de jours séparant la plantation de la 1 ère récolte.

(2) Cycle : nombre de jours couverts par la culture depuis le semis.

SP = semis en pépinière.

SD = semis direct en général.

Tropiculture n°166 Juillet 2010 édité par TROPICASEM

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TTRROOPPIICCAASSEEMM CCaammppaaggnnee 22001100

EEssppèècceess VVaarriiééttééss PPrrééccoocciittéé CCyyccllee QQttéé sseemmeenncceess RRddtt mmooyy OObbsseerrvvaattiioonnss((jj)) ((11)) ((22)) ppoouurr 11 HHaa TT//hhaa

GGUUIIDDEE MMEENNSSUUEELL VVaarriiééttééss rreeccoommmmaannddééeess ppoouurr lleess sseemmiiss ddee JJuuiilllleett..

FF22 KKaaoollaacckk 80 100 60 T Résistance Anthracnose, coup de soleil, goût excellent, très sucrée.

Pastèque SSuuggaarr BBaabbyy 75 115 50 T Bien adapté pour les régions chaudes.

(SD) CChhaarrlleessttoonn GGrreeyy 75 90 3 à 5 Kg 40 T Résistance Anthracnose, Fusarium.

MMéémméé MMaallii 85-90 110 55 T -

Persil (SD) CCoommmmuunn 70-75 190 5 à 10 Kg 15 T Bonne résistance à la montée à graine. Très savoureux.

FFrriisséé 70-75 190 15 T Rustique, vigoureux, attrayant.

SSaallmmoonn 80 160 6-10 T -

Piment SSaafifi 90 210 10-15 T Piquant et parfumé, 2 mois de fructification

(SP) TThhaaïïllaannddee 85 210 300 à 400 g 10 T Type Salmon, production plus étalée, très productif.

BBiigg SSuunn 90 220 10-15 T Jaune, très piquant. LLeess pplluuss ggrrooss ffrruuiittss.

AAnnttiillllaaiiss CCaarrrriibbeeaann 90 210 10-15 T Rustique et productif.

HHaabbaannéérroo 65-70 150-180 15 T Bonne qualité export, très aromatique.

BBoommbbaarrddiieerr 90 210 10-15 T Type ttrrèèss ppiiqquuaanntt, productif

Poireau (SD) GGrrooss LLoonngg dd’’EEttéé 90 100 1-3 kg 15-20 T Très précoce.

YYoolloo WWoonnddeerr 70 130 8-10 T Résistant TMV.

Poivron (SP) FF11 NNoobbiillii 70-75 130 250 à 400 g 10-15 T -

FF11 TTiibbeessttii 70-75 130 10-15 T -

FF11 GGoolliiaatthh 70 130 10-15 T -

Radis (SD) CCeerriissee 22 30 30 à 40 kg 10-15 T -

FF11 JJaagguuaarr 65 130 30-40 T Bonne tolérance TYLCV

FF11 GGaanniillaa 60 130 30-40 T Tolérance TYLCV

FF11 XXeewweell 65 130 25-30T Tolérance moyenne TYLCV

Tomate XXiinnaa 65 130 200 à 300 g 15-20 T Résistant nématodes, Fusarium et Stemphylium.

(SP) FF11 MMoonnggaall 65 130 35-45 T Fusarium, Stemphylium, Nématodes, Pseudomonas, très productive, rustique.PPaarrttiiccuulliièèrreemmeenntt rreeccoommmmaannddééee ppoouurr cchhaalleeuurr hhuummiiddee.

FF11 NNaaddiirraa 65 130 30-40 T Fusarium oxysporum f.sp. La meilleure tolérance au TYLCV

FF11 NNiinnjjaa 65 130 30-40T La meilleure tolérance à la chaleur

FF11 CCaarraaccoollii 65 130 30-35 T

FF11 CCaalliinnaaggoo 65 130 25-35 TGros fruits, fermes, productive. Résistante au Fusarium et Pseudomonassolanacearum.

Jaxatu MMeekkeettaann 60 110 30-35 T -

(SP) SSooxxnnaa 90 120 200-250 g 20-25 T -

NNggaallaamm 90 120 30-35 T

KKeeuurr MMbbiirr NNddaaoo 90 120 25-30 T Gros fruits, feuillage vert sans anthocyane.

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SD = semis direct en général.

(2) Cycle : nombre de jours couverts par la culture depuis le semis.SP = semis en pépinière.

(1) Précocité : nombre de jours séparant la plantation de la 1 ère récolte.

Tropiculture n°166 Juillet 2010 édité par TROPICASEM