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Société de Neurochirurgie de Langue Franc ¸ aise. Réunion annuelle de Paris (26–28 novembre 2012) / Neurochirurgie 58 (2012) 409–450 447 Conclusion.– Les résultats de cette étude rétrospective étaient comparés à ceux de certaines séries rapportées dans la littérature, afin d’apprécier les principales variétés histologiques décrites dans notre série. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.123 Lu sur résumé-LSR10 Tumeurs neuroépithéliales dysembryoplasiques : à propos de deux cas A. Mansour a , M. Bouaziz a , O. Keita Cheikh b , O. Laouar b a Service de neurochirurgie, CHU, Annaba, Algérie b Service d’anatomie pathologique, CHU, Annaba, Algérie Introduction.– Les tumeurs neuroépithéliales dysembryoplasiques sont des tumeurs cérébrales mixtes glioneuronales. Elles peuvent ressembler à n’importe quel type histologique de gliome mais se comportent comme des lésions carcinologique ment stables. Notre objectif est de décrire les différents aspects cliniques, anatomopa- thologiques et radiologiques des ces tumeurs. Matériel et méthode.– Première observation : jeune âgé de 23 ans hospitalisé pour une tumeur frontale responsable de crises d’épilepsie tonico-cloniques généralisées évoluant depuis quatre ans. Deuxième observation : Patiente âgée de 31 hospitalisée en urgence pour la prise en charge d’un processus expansif intracrâ- nien. Les antécédents révèlent que la patiente est connue pour des crises épileptiques tonico-cloniques généralisées depuis 14 ans et qu’elle est sous traitement. Résultats.– Les deux patients ont été opérés. Nous avons réalisé une exérèse totale. L’examen histologique a permis de porter le diagnostic de tumeurs neuroépithéliales dysembryoplasiques. Conclusion.– Le bon pronostic des tumeurs neuroépithéliales dysembryoplasiques en fait une tumeur bénigne dont une bonne démarche diagnostique permet d’éviter aux patients des traitements agressifs et inappropriés tels la radiothérapie et chi- miothérapie. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.124 Lu sur résumé-LSR11 ALDH1 est un marqueur diagnostique des tumeurs fibreuses solitaires des méninges P. Metellus , C. Bouvier , J. Guyotat , T. Adetchessi , A. Jouvet , H. Dufour , F. Bertucci , S. Fuentes , D. Figarella-Branger Service de neurochirurgie, CHU de la Timone, AP–HM, Marseille, France Introduction.– Les tumeurs fibreuses solitaires des méninges sont des tumeurs rares qui doivent être distinguées des méningiomes. Il a récemment été montré que, comme dans les tissus mous, les hémangiopéricytomes méningés pouvaient être un sous-type cel- lulaire des tumeurs fibreuses solitaires avec lesquels ils partagent un certain nombre de facteurs pronostiques. Le diagnostic différen- tiel principal des hémangiopéricytomes sont les sarcomes. Matériel et méthode.– En utilisant des puces pan-génomiques Affymetrix ® , nous avons défini le profil d’expression génique de 16 tumeurs fibreuses solitaires dont 12 tumeurs méningées (neuf sous-types cellulaires et trois sous-types conventionnels) et quatre intéressant les tissus mous. Le profil d’expression génique de ces tumeurs a été comparé au profil d’expression génique de différents sarcomes de tissus mous disponibles dans la littérature. Résultats.– Parmi les 1300 gènes différentiellement exprimés, ALDH1 était le gène le plus sur-exprimé dans les tumeurs fibreuses solitaires. Nous avons ensuite analysé en immunohistochimie avec un anticorps anti-ALDH1 sur des tissue microarrays, 57 tumeurs fibreuses solitaires, 163 méningiomes et 100 synovialosarcomes. Au total, 87 % des tumeurs fibreuses solitaires marquées présen- taient un immunomarquage positif ALDH1 alors que seulement 10 % des synovialosarcomes et 6% des méningiomes étaient positifs. La positivité était intense, diffuse, cytoplasmique et nucléaire dans la plupart des tumeurs fibreuses solitaires alors que seulement quatre cas de synovialosarcome et un cas de méningiome montraient une positivité similaire. Conclusion.– Ces données montrent qu’ALDH1 est un marqueur diagnostique intéressant pour les tumeurs fibreuses solitaires. Il s’agit également du second marqueur de cellules souches exprimé dans ces tumeurs après le CD34. ALDH1 pourrait également repré- senter une cible thérapeutique intéressante pour les tumeurs fibreuses solitaires qui ne répondraient pas aux chimiothérapies conventionnelles. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.125 Lu sur résumé-LSR12 Les méningiomes intracrâniens : expérience d’un service algérien à propos de 220 cas A. Mansour , S. Bairi , A. Ziani , M. Bouaziz Service de neurochirurgie, CHU, Annaba, Algérie Introduction.– Les méningiomes sont des tumeurs bénignes. Ils représentent 20 % des tumeurs intracrâniennes. Nous vous présentons les particularités épidémiologiques, cliniques et théra- peutiques des méningiomes colligés dans notre service. Matériel et méthode.– C’est une série rétrospective sur dix ans à propos de 220 cas. Durant cette période nous avons opéré 1091 tumeurs cérébrales. Les méningiomes représentent donc 20 % des tumeurs cérébrales. Dans notre série nous avons 167 femmes et 53 hommes. L’âge varie entre dix ans et 83 ans avec une moyenne de 49 ans. Le délai préopératoire varie entre un mois et cinq ans. La clinique est dominée par un syndrome HIC. Tous les patients ont bénéficié d’une TDM et/ou IRM cérébrale. Les méningiomes de la base représentent 37,5 % des localisations. Résultats.– Nos patients ont été opérés. Une exérèse type I ou II de Simpson a été faite dans la plupart du temps avec un taux de mor- talité opératoire de 13 %. Sur le plan histologique les méningiomes méningothéliaux prédominent. Conclusion.– Les méningiomes sont des tumeurs cérébrales de plus en plus fréquentes dans notre service. Depuis la disponibi- lité du scanner et de l’IRM, les méningiomes posent moins de problème de diagnostic. Ils sont diagnostiqués chez des patients relativement jeunes 49 ans. Nous pensons qu’une meilleure prise en charge sur le plan anesthésique et un meilleur équipement micro-chirurgical permettra de réduire notre taux de mortalité opératoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.126 Lu sur résumé-LSR13 Les schwannomes vestibulaires : à propos de 210 cas L. Boublata , S. Ouhab , T. Selmane , N. Tighilt , N. Harchaoui , K. Bouaita , H.C. Deliba , N. Ioualalen Service de neurochirurgie, faculté de médecine Ait Idir, université Alger-I, Alger, Algérie Introduction.– Le développement de la collaboration avec les ORL a permis, dans notre pays, de passer de la période de la préservation du pronostic vital à la préservation de la fonction du nerf facial. Matériel et méthode.– Il s’agit d’une étude rétrospective de 218 cas de schwannomes vestibulaires unilatéraux, opérés entre 2001 et 2012. On distingue deux périodes : avant et après l’utilisation du monitoring du nerf facial. l’IRM est pratiquée chez tout les malades. Le scanner en fenêtre osseuse est devenu systématique depuis 2008. La fonction du nerf facial est évaluée en fonction de la classi- fication de House et Brackman. Résultats.– Cent soixante-dix-huit ont été opérés sans moni- toring de la fonction du nerf facial (avant 2007) Depuis 2007, 16 patients ont été opérés par voie translabyrinthique et 29 par

Tumeurs neuroépithéliales dysembryoplasiques : à propos de deux cas

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Société de Neurochirurgie de Langue Francaise. Réunion annuelle

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ttp://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.123

u sur résumé-LSR10umeurs neuroépithéliales dysembryoplasiques :propos de deux cas

. Mansour a, M. Bouaziz a, O. Keita Cheikh b, O. Laouar b

Service de neurochirurgie, CHU, Annaba, AlgérieService d’anatomie pathologique, CHU, Annaba, Algérie

ntroduction.– Les tumeurs neuroépithéliales dysembryoplasiquesont des tumeurs cérébrales mixtes glioneuronales. Elles peuventessembler à n’importe quel type histologique de gliome mais seomportent comme des lésions carcinologique ment stables. Notrebjectif est de décrire les différents aspects cliniques, anatomopa-hologiques et radiologiques des ces tumeurs.atériel et méthode.– Première observation : jeune âgé de 23 ans

ospitalisé pour une tumeur frontale responsable de crises’épilepsie tonico-cloniques généralisées évoluant depuis quatrens. Deuxième observation : Patiente âgée de 31 hospitalisée enrgence pour la prise en charge d’un processus expansif intracrâ-ien. Les antécédents révèlent que la patiente est connue pour desrises épileptiques tonico-cloniques généralisées depuis 14 ans etu’elle est sous traitement.ésultats.– Les deux patients ont été opérés. Nous avons réaliséne exérèse totale. L’examen histologique a permis de porter leiagnostic de tumeurs neuroépithéliales dysembryoplasiques.onclusion.– Le bon pronostic des tumeurs neuroépithélialesysembryoplasiques en fait une tumeur bénigne dont uneonne démarche diagnostique permet d’éviter aux patients desraitements agressifs et inappropriés tels la radiothérapie et chi-

iothérapie.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.124

u sur résumé-LSR11LDH1 est un marqueur diagnostique des tumeursbreuses solitaires des méninges. Metellus , C. Bouvier , J. Guyotat , T. Adetchessi , A. Jouvet ,. Dufour , F. Bertucci , S. Fuentes , D. Figarella-Branger

Service de neurochirurgie, CHU de la Timone, AP–HM, Marseille,rance

ntroduction.– Les tumeurs fibreuses solitaires des méninges sontes tumeurs rares qui doivent être distinguées des méningiomes.

l a récemment été montré que, comme dans les tissus mous, lesémangiopéricytomes méningés pouvaient être un sous-type cel-

ulaire des tumeurs fibreuses solitaires avec lesquels ils partagentn certain nombre de facteurs pronostiques. Le diagnostic différen-iel principal des hémangiopéricytomes sont les sarcomes.atériel et méthode.– En utilisant des puces pan-génomiquesffymetrix®, nous avons défini le profil d’expression génique de6 tumeurs fibreuses solitaires dont 12 tumeurs méningées (neufous-types cellulaires et trois sous-types conventionnels) et quatrentéressant les tissus mous. Le profil d’expression génique de cesumeurs a été comparé au profil d’expression génique de différentsarcomes de tissus mous disponibles dans la littérature.ésultats.– Parmi les 1300 gènes différentiellement exprimés,LDH1 était le gène le plus sur-exprimé dans les tumeurs fibreusesolitaires. Nous avons ensuite analysé en immunohistochimie avecn anticorps anti-ALDH1 sur des tissue microarrays, 57 tumeurs

breuses solitaires, 163 méningiomes et 100 synovialosarcomes.u total, 87 % des tumeurs fibreuses solitaires marquées présen-

aient un immunomarquage positif ALDH1 alors que seulement0 % des synovialosarcomes et 6 % des méningiomes étaient

ris (26–28 novembre 2012) / Neurochirurgie 58 (2012) 409–450 447

positifs. La positivité était intense, diffuse, cytoplasmique etnucléaire dans la plupart des tumeurs fibreuses solitaires alorsque seulement quatre cas de synovialosarcome et un cas deméningiome montraient une positivité similaire.Conclusion.– Ces données montrent qu’ALDH1 est un marqueurdiagnostique intéressant pour les tumeurs fibreuses solitaires. Ils’agit également du second marqueur de cellules souches exprimédans ces tumeurs après le CD34. ALDH1 pourrait également repré-senter une cible thérapeutique intéressante pour les tumeursfibreuses solitaires qui ne répondraient pas aux chimiothérapiesconventionnelles.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.125

Lu sur résumé-LSR12Les méningiomes intracrâniens : expérience d’unservice algérien à propos de 220 casA. Mansour , S. Bairi , A. Ziani , M. BouazizService de neurochirurgie, CHU, Annaba, Algérie

Introduction.– Les méningiomes sont des tumeurs bénignes.Ils représentent 20 % des tumeurs intracrâniennes. Nous vousprésentons les particularités épidémiologiques, cliniques et théra-peutiques des méningiomes colligés dans notre service.Matériel et méthode.– C’est une série rétrospective sur dix ansà propos de 220 cas. Durant cette période nous avons opéré1091 tumeurs cérébrales. Les méningiomes représentent donc 20 %des tumeurs cérébrales. Dans notre série nous avons 167 femmes et53 hommes. L’âge varie entre dix ans et 83 ans avec une moyennede 49 ans. Le délai préopératoire varie entre un mois et cinq ans. Laclinique est dominée par un syndrome HIC. Tous les patients ontbénéficié d’une TDM et/ou IRM cérébrale. Les méningiomes de labase représentent 37,5 % des localisations.Résultats.– Nos patients ont été opérés. Une exérèse type I ou II deSimpson a été faite dans la plupart du temps avec un taux de mor-talité opératoire de 13 %. Sur le plan histologique les méningiomesméningothéliaux prédominent.Conclusion.– Les méningiomes sont des tumeurs cérébrales deplus en plus fréquentes dans notre service. Depuis la disponibi-lité du scanner et de l’IRM, les méningiomes posent moins deproblème de diagnostic. Ils sont diagnostiqués chez des patientsrelativement jeunes 49 ans. Nous pensons qu’une meilleure priseen charge sur le plan anesthésique et un meilleur équipementmicro-chirurgical permettra de réduire notre taux de mortalitéopératoire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2012.10.126

Lu sur résumé-LSR13Les schwannomes vestibulaires : à propos de210 casL. Boublata , S. Ouhab , T. Selmane , N. Tighilt , N. Harchaoui ,K. Bouaita , H.C. Deliba , N. IoualalenService de neurochirurgie, faculté de médecine Ait Idir, universitéAlger-I, Alger, Algérie

Introduction.– Le développement de la collaboration avec les ORL apermis, dans notre pays, de passer de la période de la préservationdu pronostic vital à la préservation de la fonction du nerf facial.Matériel et méthode.– Il s’agit d’une étude rétrospective de 218 casde schwannomes vestibulaires unilatéraux, opérés entre 2001 et2012. On distingue deux périodes : avant et après l’utilisation dumonitoring du nerf facial. l’IRM est pratiquée chez tout les malades.Le scanner en fenêtre osseuse est devenu systématique depuis2008. La fonction du nerf facial est évaluée en fonction de la classi-

fication de House et Brackman.Résultats.– Cent soixante-dix-huit ont été opérés sans moni-toring de la fonction du nerf facial (avant 2007) Depuis 2007,16 patients ont été opérés par voie translabyrinthique et 29 par