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Le magazine de votre Caf Le magazine de votre Caf Des aides pour réduire vos dépenses de logement Recherche d’emploi : comment rester motivé Des tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz Se former tout au long de la vie Quel plan d’actions pour ma recherche d’emploi ? p. 14 PRATIQUE MEURTHE-ET-MOSELLE Mensuel 83 e année JUIN 2011

Vies de famille - édition de juin 2011 · VdF06_CV_METRO_fst.indd Sec1:3 10/05/11 9:38:52 MEURTHE-ET-MOSELLE Mensuel 83 e année JUIN 2011. 2 JUIN 2011 - VIES DE FAMILLE Sommaire

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Le magazine de votre CafLe magazine de votre Caf

Des aides pour réduire vos dépenses de logement

Recherche d’emploi : comment rester motivé

Des tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz

Se formertout au long de la vie

Quel plan d’actions

pour ma recherche

d’emploi ?

p. 14

PRATIQUE

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MEURTHE-ET-MOSELLE Mensuel 83e année JUIN 2011

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reVous avez des questions

à propos de vos prestations Caf, VIES DE FAMILLE

vous répond.

Réponses Caf

Plus d’informations sur le site www.viesdefamille.fr

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J’ai emménagé dans un deux pièces en février dernier. Je viens de déposer, en juin, une demande d’aide au loge-ment. Ma Caf me dit que je n’aurai droit à cette aide qu’à compter de ce mois. Je pensais avoir droit à un rappel d’allocation. Qu’en est-il exactement ?

VF : Effectivement, la règle qui permettait à un allocataire de percevoir un rappel d’aide au logement correspondant aux trois mois précédant la demande si les conditions étaient réunies (ce qu’on appelle « la rétroactivité » d’un droit) a été supprimée. Le droit est ouvert à compter du mois suivant celui au cours duquel les conditions sont réunies, sous réserve d’avoir formulé une demande. Même si les conditions sont remplies antérieurement au mois de la demande, le droit ne s’ouvre qu’au mois de la demande.Dans votre cas, le droit à l’aide au logement est ouvert à compter du mois de juin 2011. C’est pourquoi il convient de faire sa demande d’aide au logement dès l’entrée dans les lieux afi n de ne pas perdre de droit.

J’ai 24 ans, je vis seul et je ne travaille plus depuis 1 an. Je perçois 820 € d’indemnités chômage par mois. Une fois mon loyer et mes factures payés, il me reste moins de 300 € pour vivre. Je me demande si je peux bénéfi cier du Rsa pour les jeunes. J’ai travaillé 2 ans au cours des 3 dernières années.VF : Vous réunissez les conditions d’âge et de durée d’activité professionnelle antérieure (moins de 25 ans, et 24 mois d’activité à plein temps dans les 36 derniers mois), mais le montant de vos indemnités de chômage ne vous permet pas de remplir la condition de ressources pour bénéfi cier du Rsa. Si vos revenus viennent à diminuer, effectuez le test Rsa sur le site www.caf.fr pour vérifi er votre droit à cette prestation.

Je n’ai pas de ressources, j’ai un enfant à charge et je pense avoir droit au Rsa. Pouvez-vous m’indiquer son montant ?VF : Sous réserve de remplir les conditions d’attribution, vous auriez droit à un montant forfaitaire de Rsa de 700,49 € par mois, duquel serait déduit un forfait logement (pour 2 personnes) de 112,08 €, soit un montant de Rsa de 588,41 €.

J’ai reçu une demande de la Caf concer-nant mes revenus 2009. Pourtant, je pensais que nous n’avions plus à établir de déclaration de ressources.VF : Les Caf examinent automatiquement les droits des allocataires en fonction de leurs revenus. Ceux-ci leur sont en principe communiqués par les services fi scaux. Votre Caf n’a probablement pas pu récupérer l’ensemble de vos revenus auprès des impôts. C’est pourquoi elle vous a demandé de lui déclarer vos ressources 2009, qui vont servir à calculer vos droits aux prestations pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2011.

VOS PRESTATIONS

Des aides pour réduire vos dépenses de logement p. 4

DOSSIER

Se former tout au long de la vie p. 6

VOTRE CAF EN PRATIQUE

Rsa : bien remplir en ligne sa déclaration trimestrielle p. 11

Cumuler emploi et retraite : quelles conséquences sur l’aide au logement ? p. 11

INITIATIVES

Des bénévoles à l’écoute p. 12

VIE QUOTIDIENNE

Rester motivé pendant sa recherche d’emploi p. 14

Vivre avec l’asthme p. 15

Des tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz p. 16

Téléchargement sur Internet : ce qui est permis ou non p. 18

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Vos prestations CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES

Le logement représente une part importante du budget, et pour ceux dont les revenus sont modes-

tes, un soutien financier est nécessaire. Le « taux d’effort »,

c’est-à-dire la proportion du revenu disponible que le foyer y consacre, dépend de sa situation. Il s’élève en moyenne à 38 % sans aide au logement, mais pour une famille monoparentale il peut aller

jusqu’à 40 %, voire 51 % pour une personne isolée.Avec une aide de la Caf, ce taux d’effort est divisé en moyenne par 2. Autant dire que les aides au logement sont indispensa-bles pour beaucoup de foyers. D’ailleurs, fi n 2009, plus de 6 mil-lions d’allocataires recevaient une aide au logement soit un total de plus de 13 millions de personnes bénéficiaires, directement ou indirectement.

Une prestation adaptée

Trois types de prestations peuvent être attribués : l’allocation de logement familiale (Alf), l’alloca-tion de logement sociale (Als) ou

l’aide personnalisée au logement (Apl) (en métropole uniquement). Elles ne sont pas cumulables entre elles et sont accordées par ordre de priorité.Si vous demandez une aide au logement, votre Caf déterminera – en fonction de votre situation et de la nature du logement – si vous pouvez d’abord bénéfi cier de l’Apl, et si ce n’est pas le cas, examinera votre droit à l’Alf, et ensuite seulement à l’Als.

Apl ou allocation de logement ?

Une aide au logement peut vous être accordée, si vous avez des ressources modestes et une charge de logement, que vous soyez locataire (ou colocataire) ou propriétaire. Mais vous ne pouvez en bénéficier que pour votre résidence principale, c’est-à-dire le logement que vous occupez au moins huit mois par an (sauf exception).• L’Apl, l’aide personnalisée au logement (applicable en métropole uniquement), vous concerne si vous êtes locataire d’un logement neuf ou ancien « conventionné » (convention signée entre le propriétaire et l’État), ou si vous êtes accédant à la propriété ou déjà propriétaire et que vous souscrivez un prêt aidé par l’État : prêt conventionné (Pc) ou prêt à l’accession sociale (Pas)1 pour l’acquisition d’un logement neuf ou ancien, avec ou sans amélioration, pour l’agrandissement ou l’aménage-ment du logement.

Des aides pour réduire vos Que vous soyez locataire ou propriétaire de votre résidence principale, si vos ressources sont modestes, vous pouvez peut-être bénéfi cier de l’une des trois aides au logement existantes.

Dans les départements d’outre-merL’aide personnalisée au logement n’existe pas dans les Dom. En revanche, les personnes résidant dans les départements d’outre-mer peuvent demander l’allocation de logement (familiale ou sociale), sous réserve de remplir les conditions.Autre particularité pour l’attribution de l’allocation de logement : un enfant peut être considéré à charge jusqu’à l’âge de 22 ans sous certaines conditions (au lieu de 21 ans en métropole) s’il est étudiant, apprenti ou stagiaire.

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À NOTER

À côté des aides au logement versées mensuellement, les Caf peuvent apporter, sous certaines conditions, un soutien fi nancier aux familles qui déménagent ou qui souhaitent effectuer des travaux dans leur logement.Pour en savoir, rendez-vous sur Caf.fr.

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• L’Alf, l’allocation de logement familiale, s’adresse à vous si vous ne pouvez pas bénéfi cier de l’Apl, mais avez des enfants (nés ou à naître) ou d’autres personnes à votre charge. Elle vous concerne aussi si vous vivez en couple, êtes marié depuis moins de 5 ans et si votre mariage a eu lieu avant votre quarantième anniversaire (à chacun).• L’Als, l’allocation de logement à caractère social, pourra vous

être attribuée si vous ne pouvez prétendre ni à l’Apl ni à l’Alf.

Des prestations sous conditions

Pour l’attribution de ces aides et le calcul de leur montant, un certain nombre de critères sont pris en compte par votre Caf :– s’il s’agit d’une location, le propriétaire n’est ni un des parents ou grands-parents, ni un des enfants ou petits-enfants de vous-même ou de votre conjoint ou concubin,– votre logement doit être « décent » (voir la défi nition en encadré), c’est-à-dire répondre à certaines normes de confort, de sécurité, et de super-fi cie minimale ;– le lieu de votre résidence ;– le montant de votre loyer ou la mensualité de remboursement de votre prêt immobilier dans la limite d’un plafond ;– les personnes à votre charge : s’il s’agit d’un enfant, il doit être

âgé de moins de 21 ans en métro-pole (22 ans dans les Dom sous certaines conditions) et, en cas d’activité professionnelle perce-voir un salaire mensuel ne dépas-sant pas 55 % du Smic basé sur 169 heures (836,55 € au 1er janvier 2011). Peut être également considéré à votre charge, sous certaines conditions, un parent proche handicapé ou âgé vivant à votre foyer et dont les ressour-ces (perçues en 2009) ne dépas-sent pas 10 386,59 €;– vos propres revenus et ceux des personnes qui vivent sous votre toit, qui ne doivent pas dépasser certains plafonds.Le calcul de l’aide au loge-ment est complexe. Vous pouvez effectuer une simu-lation de vos droits sur le site www.caf.fr.

Françoise Renou

1. Les personnes ayant contracté un ancien prêt d’accession à la propriété (Pap) en bénéfi cient également.

dépenses de logementDico CafLogement décentPour que votre logement soit considéré comme « décent », il doit répondre à certaines caractéristiques :• Il ne doit pas avoir fait l’objet d’un arrêté d’insalubrité ou de péril.• La toiture, les murs, les peintures, les plafonds, les planchers, les installations électriques et de gaz ne doivent pas présenter de danger pour la sécurité et la santé (notamment absence de plomb et d’amiante).• L’éclairage et la ventilation doivent être suffi sants et sans danger.• Il doit y avoir au moins un coin cuisine avec un point d’eau potable froide et chaude.• L’installation de chauffage doit être suffi sante et sans danger.• S’il s’agit d’un logement de plusieurs pièces, l’installation sanitaire doit être intérieure au logement et complète, avec douche ou baignoire et W.-C.• S’il s’agit d’un logement d’une seule pièce, il doit y avoir au moins des W.-C., ils peuvent être extérieurs au logement.• Le logement doit comporter une pièce principale d’au moins 9 mètres carrés pour 2,20 mètres de hauteur, soit un volume habitable minimum de 20 mètres cubes (ou 8,50 mètres carrés pour 2,5 mètres de hauteur)…À noter : l’eau chaude et l’installation d’un chauffage ne sont pas exigées dans les départements d’outre-mer.

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PAR FRANÇOISE RENOU

Se former tout au long de la vieEnvie de faire valider vos compétences, de vous reconvertir… Les raisons de se lancer dans une formation professionnelle sont aussi diverses que les dispositifs proposés. Voici quelques pistes pour vous orienter dans les dédales de la formation « tout au long de la vie »…

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de la persévérance avant de parvenir à l’objectif que vous vous serez fi xé. Mais le jeu en vaut la chandelle !

Votre projet de formationPremière étape indispensable : construire et valider la faisabilité de votre projet. Interrogez-vous sur vos besoins, votre motivation, vos capacités à réaliser votre projet. Que recherchez-vous ? Avez-vous besoin de développer des qualifi cations pour évoluer dans votre poste de travail, souhaitez-vous vous reconvertir vers un autre métier, que vous soyez salarié ou demandeur d’emploi, ou encore désirez-vous faire valider vos acquis professionnels ? À ce stade de réfl exion, faites-vous aider par des professionnels de la formation.

• Le service du personnel de l’entrepriseSi vous êtes salarié, parlez-en d’abord avec votre supérieur hiérarchique. Il vous orien-tera sans doute vers le service du personnel. Certaines entreprises développent un plan de formation, des actions de bilans de compétences, de validation des acquis de l’expérience, etc., ayant pour but de mieux adapter le salarié à son poste, de lui per-mettre d’évoluer ou d’accroître ses compé-tences. La plupart du temps, les formations ont lieu sur le temps de travail.

• Les Mife (Maison de l’informa-tion sur la formation et l’emploi)Vous ne souhaitez peut-être pas informer, dans l’immédiat, votre employeur de votre projet, ou bien vous travaillez, par exem-ple, en indépendant. Contactez une Mife (Maison de l’information sur la formation et l’emploi : www.intermife.fr). Implantées en Région, ces structures s’adressent à tous : salariés, demandeurs d’emploi, non salariés. Concrètement, la Mife vous aidera à élaborer votre projet professionnel et vous accompagnera lors de celui-ci.

L’État, les Régions, les entreprises et les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) sont les principaux acteurs de la formation professionnelle continue, qui permet de sécuriser les parcours profes-sionnels, grâce à l’acquisition ou bien à la validation de compétences. Ce droit a été légalement reconnu à tous en 1971. La dernière loi en date est celle du 24 novembre 2009.Le droit à la formation « tout au long de la vie », c’est aussi une façon de recon-naître que tout ne passe pas par la forma-tion initiale, ni par la case « diplôme », même si les deux sont souvent nécessaires pour trouver un emploi. Il existe de mul-tiples façons de progresser professionnel-lement ou de se réinsérer, pour peu que l’on parvienne à cerner précisément ses besoins et ses compétences, à défi nir un projet réalisable et à trouver l’outil de formation adéquat. Car décider de se former ne s’improvise pas. Pour éviter les déconvenues, mieux vaut être bien pré-paré. Comme l’explique Anne Grillot, chargée d’études à la Direction juridique-Observatoire de Centre Inffo1 : « Il faut impérativement construire soi-même son projet et s’entourer de conseils ! » Comprenez que cela va vous demander

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Le droit à la formatde la vie », c’est aus

Pas facile de se faire une idée parmi les dizaines de milliers d’organismes de formation actifs en France ! Si vous faites votre formation dans le cadre d’un Cif, le premier critère est de choisir un organisme agréé par le Fongecif car, sans cet agrément, aucune prise en charge possible.Autres critères de choix : le coût et le contenu de la formation (celui-ci répond-il vraiment à votre besoin initial ?). Regardez aussi quel est l’équilibre entre la partie théorique et pratique, entre le « présentiel » (dans la salle avec le formateur) et la partie à distance (via un site Internet par exemple).Autres questions à vous poser : l’organisme s’est-il engagé dans un processus de certifi cation qualité (Iso, label OPQF…) ? Quel est le parcours du formateur ? Toutes ces questions doivent vous faire prendre conscience que vous êtes vous-même le recruteur de votre formation. C’est vous qui avez les cartes en mains pour choisir !

Comment choisir un organisme de formation ?

Des professionnels de la formation peuvent vous aider à bâtir votre projet.

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Pensez aussi aux Carif (Centres d’anima-tion, de ressources et d’information sur la formation : www.intercariforef.org). Vous y trouverez toute l’information disponible sur le sujet, avec notamment les offres locales et régionales de formation.

• Le FongecifLes salariés peuvent s’adresser à un conseiller Fongecif pour déterminer, au cours d’un entretien individuel, leurs besoins et le plan à mettre en œuvre pour leur projet. Le Fongecif et certains orga-nismes paritaires collecteurs agréés (Opca) fi nancent tout ou en partie les actions de formation dans le cadre du CIF (congé individuel de formation), du congé de bilan de compétences et du congé de validation des acquis de l’expérience.Le conseil de Vies de famille : pour avoir plus de chance d’obtenir un fi nan-cement, déposez de préférence votre demande en début d’année : les fonds ne sont pas inépuisables !

• Pôle emploiLes demandeurs d’emploi peuvent bénéfi cier, sous certaines conditions, de formations

professionnalisantes prises en charge par Pôle emploi. Votre conseiller vous orientera sur les actions de formation locales.

• L’Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes)C’est l’un des premiers organismes de for-mation professionnelle des adultes en France, placé sous la tutelle de l’État. Que vous soyez ou non diplômé, en emploi ou sans activité, l’Afpa peut vous aider à construire votre projet de formation. Votre interlocuteur vous aidera à faire le point sur vos aspirations, vos compétences, vos possibilités d’évolution… Il défi nira avec vous un plan d’action (bilan de compétences, projet de reconversion, validation de vos acquis…). Et vous obtiendrez toutes les informations utiles sur votre indemnisation pendant votre formation (lire la partie « Le fi nancement de votre formation »).

• Les fédérations professionnellesElles regroupent des secteurs d’activité (métallurgie, bâtiment…). En matière de formation, des accords ont été signés par les partenaires sociaux.

Le conseil de Vies de famille : si vous entreprenez une formation hors temps de travail, pensez à vous renseigner sur votre couverture sociale pendant cette période.

Les « outils » de la formation• Le plan de formation de l’entrepriseVotre employeur peut décider de vous envoyer en formation, si un plan de forma-tion a été mis en place dans l’entreprise. Il s’agit alors d’une mission professionnelle, exécutée dans le cadre du contrat de travail. Si vous refusez, votre employeur est en droit de vous licencier, sauf si vous avez une raison valable (exemple reconnu par la justice : motif familial) ou sauf exceptions légales (formation hors temps de travail, bilan de compétences, VAE…).

• Le droit individuel à la formation (DIF)Ce droit, qui date de 2004, permet à tout salarié ayant au minimum un an d’ancien-neté dans l’entreprise, de capitaliser annuellement au moins 20 heures de

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formation, cumulables sur 6 ans et utili-sables avec l’accord de l’employeur. Elles sont réalisées pendant ou hors temps de travail. L’allocation de formation et les frais sont à la charge de l’employeur.Bon à savoir : si vous travaillez à temps partiel, la durée du DIF est calculée en fonction du temps de travail. En CDD ou en intérim, des conditions particulières s’appliquent. Pendant une période de chômage, vous pouvez « porter » vos droits au DIF et obtenir une formation financée par l’Opca de votre ancien employeur. Les titulaires d’un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage n’y ont pas droit.

• Les congés de formationLe congé individuel de formation (CIF)Il s’effectue, en tout ou partie, sur le temps de travail. Pour y accéder vous devez notamment avoir au moins 24 mois d’ancienneté, consécutifs ou non en tant que salarié, dont 12 mois dans l’entreprise. Grâce au CIF, vous pouvez acquérir de nouvelles compé-tences, vous reconvertir vers un autre métier, ou favoriser une meilleure adap-tation à votre poste.Le congé de bilan de compétences (CBC)Besoin de faire le point, de défi nir un projet professionnel avant d’enta-mer, éventuellement, une formation ? Dirigez-vous vers un bilan de compé-

tences. Vous pouvez l’entreprendre de votre propre initiative, si vous êtes sala-rié. Votre employeur ne peut pas vous l’imposer : vous devez donner votre accord par écrit. Pour pouvoir déposer une demande de congé de bilan de compétences, vous devez notamment justifi er d’une ancienneté d’au moins 5 ans, consécutifs ou non en tant que salarié (dont 12 mois dans l’entreprise).Pour trouver un organisme, vous pouvez

contacter un Centre interinstitutionnel de bilans de compétences : www.cibc.net.Le conseil de Vies de famille : rien ne vous empêche de suivre un bilan de com-pétences, hors temps de travail, si vous ne remplissez pas les conditions ou si vous ne souhaitez pas informer votre employeur : vous pourrez quand même demander un fi nancement dans le cadre du CIF.Le congé de validation des acquis de l’expérience (CVAE)Pour présenter un dossier VAE, vous devez justifi er d’au moins 3 ans d’ac-tivité professionnelle, salariée ou non salariée, ou d’activité bénévole.Les diplômes, les certifi cats, les titres pouvant être validés sont listés dans le Répertoire national des certifi cations professionnelles (www.cncp.gouv.fr).Bon à savoir : le jury peut ne valider que certains éléments de votre parcours et vous devrez suivre alors une forma-tion complémentaire pour obtenir votre titre ou diplôme. Pour en savoir plus : www.vae.gouv.frLe conseil de Vies de famille : atten-tion aux délais et formalités à respecter avant le début de votre congé (CIF, CBC,

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Céline Millien-Periag, psychologue du travail, en charge du recrutement à l’Afpa (Hauts-de-Seine)

Quels conseils pouvez-vous donner aux personnes qui souhaitent se lancer dans une formation ?Tout d’abord, il est indispensable de bien préparer votre projet en amont, d’y réfl échir suffi samment, de déterminer votre objectif. Que va vous apporter cette formation ? Pour vous poser les bonnes questions, vous pouvez vous faire accompagner lors d’un bilan de compétences. C’est un gage de sécurité. Il permet de valider le projet de formation, d’avoir une meilleure approche du métier visé. Ensuite, il est important de choisir la bonne modalité : alternance, formation continue, à distance, longue ou courte…Autre élément essentiel : renseignez-vous sur la notoriété de l’organisme de formation. Est-il agréé ? Le titre de la formation est-il reconnu par les entreprises du secteur d’activité ? Quelles sont les possibilités de fi nancement ? Quel est le taux de placement des stagiaires ?Vous devez vous y prendre suffi samment à l’avance, car il y a plus de demande que de place. Outre la préparation de votre projet, vous devez prévoir des étapes de sélection (renseignez-vous au préalable sur les pré-requis), et les inévitables formalités (demandes de congés de formation, de fi nancement, etc.).D’autres points ne doivent pas être négligés : avez-vous prévu votre organisation personnelle (garde d’enfants, problèmes de transports…), une baisse probable de vos revenus ? Votre entourage familial adhère-t-il à votre projet ?À mon sens, la principale erreur consiste à se lancer dans une formation par défaut. Pour optimiser les chances de réussite, la formation doit s’inscrire dans un projet professionnel.

INTERVIEW

Découvrez d’autres sujets sur vos droits sur le site de votre magazine :

www.viesdefamille.fr

Être informé des différents dispositifs existants pour faire son choix en connaissance de cause.

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Comme les salariés du privé, les agents des trois fonctions publiques (d’État, territoriale, hospitalière) peuvent se voir proposer une formation, sur leur temps de travail (avec maintien des droits à l’ancienneté, à la retraite, à l’avancement), dans le cadre du plan de formation.Les autres dispositifs de formation leur sont aussi accessibles, notamment : le droit individuel à la formation (DIF), les congés de validation des acquis de l’expérience, de bilan de compétences, de formation professionnelle.

Pour tous :– www.orientation-formation.fr, le portail national de l’État, des partenaires sociaux et des Régions, mis en œuvre par Centre Inffo– Les Carif (centres d’animation, de ressources et d’information sur la formation) : www.intercariforef.org– Les Mife (Maison de l’information sur la formation et l’emploi) : www.intermife.fr– L’Afpa : www.afpa.fr– Les fédérations professionnelles : www.formations-pour-tous.com

Pour les salariés :– Le Fongecif (www.fongecif.com) ou l’Opca auquel cotise l’entreprise

Pour les fonctionnaires :– www.fonction-publique.gouv.fr (fonction publique d’État et hospitalière) et www.cnfpt.fr (collectivités territoriales)

Pour les jeunes :– Centres d’information et de documentation jeunesse (Cidj) : www.cidj.com.– Missions locales : www.cnml.gouv.fr et PAIO (permanence d’accueil, d’information et d’orientation).

Pour les demandeurs d’emploi :– L’agence locale de Pôle emploi : www.pole-emploi.fr (rubrique Votre Pôle emploi)

Vous êtes fonctionnaire

Où s’adresser ?

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ou VAE) auprès de votre employeur, mais aussi pour le fi nancement de votre formation (voir ci-dessous).

• Les contrats spécifi quesPour les jeunes entre 16 et 25 ans, des contrats spécifi ques sont proposés : contrats d’apprentissage, de profession-nalisation, initiative-emploi (CUI-CIE) dans le secteur privé, et dans le secteur public également le contrat d’apprentis-sage, contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE), parcours d’accès aux carrières territoriales, hospitalières et de l’État (Pacte). Faites le point avec un conseiller dans une Mission locale ou dans une PAIO (permanence d’accueil, d’information et d’orientation) pour savoir quel dispositif vous conviendrait le mieux.Le conseil de Vies de famille : impos-sible de passer en revue ici tous les dispositifs de formation. D’autres solu-tions peuvent vous être proposées, plus adaptées à votre situation.

Le fi nancement de votre formationSelon votre situation, que vous soyez salarié du privé, fonctionnaire, demandeur d’emploi, travailleur indépendant, vous

pouvez bénéfi cier, sous certaines condi-tions, d’une prise en charge fi nancière couvrant tout ou en partie votre rémuné-ration et les frais de votre formation.

• En tant que salarié, vous avez droit au maintien de votre rémunération lorsque votre formation a lieu sur votre temps de travail. Hors temps de travail, vous pouvez bénéfi cier d’une allocation dans le cadre du DIF, d’une action de développement des compétences ou d’une période de professionnalisation.Dans le cadre d’un CIF, d’un congé de bilan de compétences ou d’une VAE, votre rémunération peut être assurée par un organisme paritaire collecteur agréé au titre du congé individuel de formation. Renseignez-vous auprès du Fongecif (www.fongecif.com) ou auprès de l’Opca auquel votre entreprise cotise pour la formation.Dans le cadre d’un licenciement économi-que, des mesures spécifi ques s’appliquent. Vous pouvez notamment bénéfi cier d’une convention de reclassement personnalisée (CRP) incluant, le cas échéant, des actions de bilan de compétences, de VAE ou de formation.

• Les travailleurs non salariés ont accès eux aussi à la formation professionnelle continue. Ceux qui suivent une formation agréée par l’État ou la Région peuvent bénéfi cier, sous condition d’activité anté-rieure, d’une rémunération mensuelle forfaitaire (708,59 €) versée par l’Agence de services et de paiement (ASP).

• Si vous êtes demandeur d’emploi indemnisé, l’Aref, l’allocation de retour à l’emploi-formation (au moins 19,53 € par jour) peut vous être accordée pour une formation prescrite par Pôle emploi, dans la limite de vos droits à l’assurance chômage.

• Les demandeurs d’emploi, non indemnisés par l’assurance chômage, peuvent suivre une formation agréée par l’État ou la Région et recevoir une rému-nération forfaitaire. Les offres locales de formation varient selon les départements et les Régions… En outre, tous les deman-deurs d’emploi peuvent demander à bénéfi cier de l’Afaf, l’aide aux frais asso-ciés à la formation (pour les frais d’héber-gement, de restauration, de transport), d’un montant maximal de 665 € par mois et 2 500 € pour la formation.

1. Centre Inffo exerce la mission nationale d’information sur la formation tout au long de la vie, sous la tutelle du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé : www.centre-inffo.fr.

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E n tant que retraité, vous bénéfi ciez d’un calcul spécifi que de votre aide au logement. Votre Caf applique en effet un abattement

sur vos revenus. Aussi, si vous reprenez une activité professionnelle, cela entraîne la suppression de cet abattement et donc une révision du montant de vos droits. Et ce, quel que soit le nombre d’heures travaillées.Il est important de signaler sans tarder ce

changement de situation à votre Caf. Ainsi, elle pourra vous payer le montant exact de l’aide à laquelle vous avez droit. Dans le cas contraire, vous risquez de percevoir des montants à tort que vous devrez ensuite rembourser.La diminution du montant de l’aide au logement suite à une reprise d’activité peut être conséquente. Si vous souhaitez estimer vos droits suite à ce changement de situation, il vous suffi t de réaliser une simulation sur le site www.caf.fr, rubrique Particuliers puis Simulation logement.

Aides au logementCumuler emploi et retraite : quelles conséquences ?

Rsa

Bien remplir en ligne sa déclaration trimestrielle Pour permettre à votre Caf de calculer le montant de vos droits au plus juste, complétez chaque trimestre un formulaire de déclaration de ressources.

S i vous bénéfi ciez du revenu de solidarité active (Rsa), vous devez remplir une déclaration trimestrielle de ressources. Indiquez-y l’ensemble des ressources

perçues par vous-même et votre conjoint, concubin ou pacsé et les personnes présentes à votre foyer.Vous pouvez la remplir directement en ligne sur le site Caf.fr, dans la rubrique « Mon compte », en vous connectant grâce à votre numéro d’allocataire et à votre code confi dentiel.Autre possibilité si vous n’avez pas d’accès Internet : le formulaire vous est envoyé par votre Caf, chaque trimestre, par courrier postal. Vous pouvez le compléter, le signer et le retourner au plus vite.Dans tous les cas, il est important de bien indiquer si votre situation a (ou non) changé, en cochant la case correspondante. Autre point essentiel, n’oubliez pas de mentionner si vous avez (ou non) eu des revenus durant les trois mois écoulés et d’en préciser le montant.Si vous cessez de percevoir l’un des revenus déclarés, indiquez depuis quelle date.

Pour plus d’informations sur le Rsa : www.caf.fr

À la Caf comme ailleurs, restons courtois !

P our consulter votre dossier, pensez à privilégier Internet (www.caf.fr) ou les bornes

interactives. En cas de forte affl uence au téléphone ou à l’accueil, les délais d’attente peuvent parfois être plus longs que prévus. Le personnel de votre Caf met tout en œuvre pour faciliter vos démarches et traiter les dossiers dans les meilleurs délais. N’adoptez pas un comportement agressif. La courtoisie facilite le dialogue et la compréhension de votre situation.

Bornes interactivesVotre Caf au bout des doigts

V ous les avez sans doute remar-quées dans vos accueils Caf ou chez certains partenaires (mai-

ries, centres sociaux…). Certaines sont mêmes consultables depuis l’extérieur et disponibles 7 j/7 !Les bornes interactives vous rensei-gnent sur les services de votre Caf et sur votre dossier. Vous pouvez par exemple imprimer des formulaires de demande, en savoir davantage sur vos prestations, vous informer sur l’actua-lité de votre Caf ou les aides d’action sociale. Avec vos identifi ants person-nels (numéro d’allocataire et code confi dentiel), vous pouvez accéder à l’intégralité de votre espace sécurisé « Mon compte » afi n de connaître la date de votre dernière prestation ou pour imprimer des attestations de paie-ment.Avec plus de 900 bornes réparties en France (y compris dans les zones rurales), il y a sûrement une borne près de chez vous qui peut vous rendre service…

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Des bénévoles à l’écoute Vous avez du temps à donner, vous êtes ouvert aux autres et la souffrance psychique ne vous fait pas peur. Pourquoi ne pas devenir écoutant bénévole au téléphone ?

Relevez le défi de l’indifférence : devenez écoutant bénévole ». C’est cette phrase, lue

sur un panneau municipal, qui a déclenché la vocation d’Henri*, bénévole de l’association S.O.S. Amitié. Un slogan qui résume très justement l’objectif des associa-tions d’écoute au téléphone : offrir un espace de parole entièrement libre à des personnes en grande souffrance psychologique, et

qui n’ont personne avec qui la partager. « Je voulais réagir à la détresse, à la souffrance de tant de personnes dans notre société. J’avais envie d’apporter ma petite pierre à cette humanité-là », té-moigne Marie*, bénévole à Croix-Rouge Écoute.Les associations recrutant des bénévoles ont chacune leurs spécificités : S.O.S. Amitié comme Croix-Rouge Écoute sont des lignes généralistes. Solitud’écoute, la ligne des pe-

tits frères des Pauvres, s’adresse aux personnes de plus de 50 ans. Suicide Écoute, ligne nationale, s’adresse plus spécifi quement aux personnes qui se sentent concernées par le suicide.

Des formations assurées « Tout le monde ne peut pas écouter, explique Daniel Bois-saye, président de S.O.S. Amitié. Les personnes psychologiquement

fragiles ou bien qui n’auraient pas surmonté leurs diffi cultés person-nelles risquent de voir leurs souve-nirs douloureux ou leur souffrance réactivés par les récits des appe-lants. » La bonne volonté ne suffi t pas. Plusieurs entretiens sont né-cessaires pour mesurer la solidité personnelle des postulants.Les bénévoles sont de tous âges, même si les jeunes retraités en représentent une bonne part. À l’exception de Suicide Écoute, qui recrute les personnes de plus de 25 ans, il suffi t d’être majeur pour postuler, même s’il va de soi qu’une certaine maturité est requise pour écouter la souf-france psychique et morale des appelants.Autre point commun : la qualité et la longueur de la formation initiale, s’étalant sur environ six mois. Le « jeune » recruté commence par une formation théorique dispen-sée par des professionnels (psy-chiatres, psychologues) et entre en « double écoute passive », pendant laquelle il assiste à des écoutes de bénévoles confi rmés. Vient ensuite la « double écoute active » : c’est lui qui répond, sous la supervision d’un écoutant. Ces doubles écoutes sont complétées par des réunions de supervision.

Des bénévoles investis Une fois confirmé, le béné-vole s’engage pour des plages d’écoute hebdomadaires de 3 ou 4 heures (dont certaines la nuit et le week-end à S.O.S. Amitié et Suicide Écoute, dont les lignes fonctionnent 24 h/24, 7 j/7). Il doit ©

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chemine et exprime son ressenti. On aménage une bulle dans la-quelle la personne va pouvoir respirer, sortir de l’asphyxie de la solitude. » Cette attitude, qui s’ac-quiert avec l’expérience, nécessite malgré tout des prérequis chez les écoutants : « Ce qui compte, c’est la disponibilité et l’ouverture in-térieure pour écouter l’autre sans a priori, sans jugement », souli-gne Isabelle Chaumeil-Guéguen, présidente de Suicide Écoute. Ouverture, mais aussi prise de distance pour rester à sa juste place. « C’est important de ne pas se laisser envahir, car si on ne se protège pas, on ne peut pas aider l’autre », note Christine*, béné-vole à S.O.S. femmes battues. Indispensable aussi : une capacité à se remettre en question. « Ai-je été juste ? Mon écoute a-t-elle été la bonne ? : je me pose toujours les mêmes questions, et c’est ce qui me motive », analyse Marie*. Et, plus que tout, de l’humilité : pour accepter de n’être qu’une voix non identifiée, de ne pas apporter de réponse, de ne pas savoir ce qui va se passer après… de ne pas être dans l’action ni de recevoir un « merci »…Et pourtant, tous les bénévoles de l’écoute se disent transformés par leur engagement. « L’écoute,

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Les associations qui recrutent

S.O.S. Amitié : www.sos-amitie.org ; partout en France.

Croix-Rouge Écoute : www.croix-rouge.fr ; IDF et Limoges. Tél. : 0800 858 858*

Suicide Écoute : www.suicide-ecoute.fr ; à Paris. Tél. : 01 45 39 40 00*

Solitud’écoute : www.petitsfreres.asso.fr ; en IDF et à Lyon. Tél. : 0800 47 47 88*

S.O.S. Femmes : www.sosfemmes.com ; plusieurs associations régionales. Tél. 3919

*Attention : ces numéros correspondent aux lignes d’écoute. Consultez le site Internet pour connaître la procédure de recrutement des bénévoles.

Retrouvez d’autres articles sur les associations et le bénévolat dans la rubrique Vie pratique / S’engager du site

www.viesdefamille.fr

cela fait grandir », résume Daniel Boissaye, de S.O.S. Ami-tié. Elle élargit la connaissance de l’humain, elle transforme sa manière d’être dans sa vie per-sonnelle, permet de gagner en qualité de présence dans sa re-lation à l’autre. « J’y trouve des moments d’humanité », confi e Marie. Une denrée rare dans notre société.

Marie-Pierre Noguès-Ledru

* Les prénoms ont été modifi és pour respecter l’anonymat des écoutants.

aussi participer aux réunions de supervision mensuelles (tous les 15 jours à Croix-Rouge Écoute) et à la formation continue proposée par les associations. À l’exception de Croix-Rouge Écoute, qui réu-nit plusieurs écoutants sur un plateau, les bénévoles sont seuls pendant l’écoute. D’où l’impor-tance des réunions de supervision et de formation, ou tout simple-ment des temps conviviaux, qui permettent aux bénévoles de se réunir et de se sentir partie pre-nante de l’association.On l’aura compris : l’écoute nécessite une réelle disponibilité personnelle. C’est le prix pour une grande aventure humaine, qui oblige l’écoutant à appro-cher « la profondeur des person-nes, l’intimité de l’être », comme le dit Daniel Boissaye, de S.O.S.

Amitié. « Des choses nous sont dites et que les appelants n’ont jamais confi ées à personne », s’étonne Madeleine*, bénévole à Suicide Écoute.

Un enrichissement personnel Pour offrir cet espace libre de parole, le bénévole doit être capable d’adopter une posture bien spécifi que reposant sur la confi dentialité, l’anonymat, le respect de la personne, quelle qu’elle soit, l’empathie, le non-jugement et la non-directivité.« Au début, c’est assez déroutant, témoigne Henri, à S.O.S. Amitié. Il faut accepter de ne pas tout comprendre mais d’entendre, de ne pas meubler le silence, indis-pensable pour que la personne

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« J’ai postulé à Suicide Écoute quand j’ai eu du temps disponible. Étant par nature portée vers le « faire, », je pensais que l’écoute serait

l’occasion de développer d’autres capacités. J’ai été

surprise par l’exigence au niveau du recrutement et de la formation. L’association a besoin d’écoutants solides, capables d’assumer tous types d’appels, qui ne sont pas là pour sauver le monde mais qui sont prêts à se remettre en question et acceptent la règle de l’anonymat. Au début, ce n’était pas facile d’être dans la non-directivité : de ne pas

conseiller, de ne pas se laisser embarquer quand l’appelant vous sollicite « Et vous ? Qu’est-ce que vous en pensez ? », de laisser de la place au silence… En tant qu’écoutant, on est en interrogation permanente sur notre manière d’être, on ne peut jamais avoir de certitude.Et puis j’ai découvert ce que j’appelle « la magie de l’écoute » : je ne dis pas grand-chose, mais ma disponibilité, ma présence attentive et non intrusive font que la personne se sent aidée.Cet engagement a transformé ma manière d’écouter dans ma vie personnelle : aujourd’hui, il m’est plus naturel d’écouter vraiment, sans être déjà dans la réponse ou la question suivante. »

Sophie, 50 ans, bénévole à Suicide Écoute

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Pas facile de rester motivé lorsque sa recherche est longue. Les déceptions sont souvent nombreuses et les entretiens diffi ciles à décrocher. Voici pistes pour vous organiser et conserver le moral sur la durée.

La règle des 5 x 20Varier vos occupations vous permettra de ne pas vous épui-ser mentalement et d’enchaîner des objectifs motivants. Adoptez la règle des 5 x 20 pour répartir votre temps de façon dynami-que : 20 % en réponse à des annonces, 20 % en candidatures spontanées, 20 % en recherche d’informations ciblées (dont lectu-res de newsletters, de magazines, de sites…), 20 % en relationnel utile (ex-clients, ex-fournisseurs, déjeuners réseaux, salons pro-fessionnels, échanges pros sur réseaux sociaux – Twitter, Viadeo ou LinkedIn) et 20 % en autofor-mation (remise à niveau dans une langue étrangère, approfondis-sement d’un logiciel, acquisition de connaissances métier et/ou secteur, culture générale).

Des moments de détente

Intégrez dans votre emploi du temps un moment personnel de plaisir. Selon vos besoins et vos goûts, celui-ci peut prendre la forme d’une activité physi-que, d’un temps de lecture ou

de sculpture, d’une émission de radio ou d’un fi lm à la télé, d’échanges avec des amis (à l’heure du thé !), d’un temps de relaxation ou de gymnasti-que à la maison, d’une activité associative… Ce temps pour vous au quotidien est vital pour votre recherche d’emploi. C’est votre soupape de sécurité, celle qui vous permettra de vous ressourcer et d’être encore plus effi cace dans vos recherches.

Des défi s à se fi xer

Réaliser un « défi apprenant », c’est se fi xer un objectif ambitieux qui vous accompagnera pendant votre recherche d’emploi. Celui-ci vous aidera à structurer votre em-ploi du temps (en y consacrant par exemple 1 heure par jour) et vous donnera une motivation qui n’est pas directement tournée vers le retour à l’emploi. Elle vous maintiendra dans une dynamique positive et, accessoirement, dé-veloppera chez vous des compé-tences nouvelles. Exemples de « défi s apprenants » : préparer le TOEIC (test d’anglais reconnu par les recruteurs), préparer le

prochain marathon de Paris, de-venir professeur de maths à domi-cile, construire une bibliothèque, monter une association loi 1901, devenir champion de Scrabble !

L’estime de soi

La recherche d’emploi nous plonge rapidement dans un monde oppressant (silence des recruteurs, échecs répétés, re-gard critique de son entourage) qui met tout aussi rapidement à mal son estime personnelle et sa confi ance en soi. L’une des mé-thodes effi caces pour lutter contre cela est de lister toutes les actions réussies dans votre vie. Réussite à un examen, naissance d’un en-

fant, présentation orale, victoire lors d’un match crucial, vente d’un projet important, félicitations d’un proche… Remémorez-vous tous les succès de votre vie, si petits soient-il. Notez les qualités humai-nes que vous avez dû mettre en œuvre pour y arriver. Enrichissez cette liste dès que vous avez une nouvelle idée. Et surtout relisez-la régulièrement.Ces réussites sont la preuve que vous avez bien ces talents, ces compétences et ces qualités. En faisant cette démarche, vous (re)développerez votre estime de vous-même et gagnerez à nou-veau en confi ance pour décrocher un travail.

Gilles Payet

Auteur du livre Retrouver un emploi, Prat Éditions, et du blog www.questionsdemploi.fr.

Plan d’actions pour bien gérer son tempsRetrouvez dans notre dossier gratuit un véritable plan d’actions à mener avec des exemples de grilles d’emploi du temps, avec une liste complète d’actions à répartir dans la semaine et le mois, des systèmes d’alertes informatiques pour ne rien oublier… Pour le recevoir par mail (mi-juillet), inscrivez-vous gratuitement au Club lecteurs de Vies de famille sur www.viesdefamille.fr. Ainsi, vous pourrez accéder à tous les dossiers déjà parus.Ou faites votre demande par courrier : HGI RBI – Dossier « Plan d’actions » BP 418 – 91370 Verrières-le-Buisson (offre gratuite limitée au 10 juillet).

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Rester motivé pendant sa recherche d’emploi

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Vie quotidienne Emploi

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En suivant, de manière assidue, son traitement et les conseils préconisés pour éviter les crises et limiter la gêne respiratoire, une personne asthmatique peut mener une vie tout à fait normale.

Un asthme mal contrôlé, peut empêcher la réalisation de gestes de la vie

courante, notamment l’exercice physique. Il peut également s’installer de manière perma-nente et entraîner l’apparition de crises sévères. L’objectif du traitement est d’obtenir le meilleur contrôle possible des symptômes (absence de crise, souffle normal) et donc une qualité de vie optimale.

Bien comprendre pour mieux contrôler

Maladie inflammatoire chro-nique des voies respiratoires, l’asthme se manifeste le plus fréquemment par des crises entrecoupées de périodes où la respiration est normale. La crise s’annonce généralement par une toux sèche, suivie d’une difficulté à respirer ou d’un essouffl ement, d’une respira-tion siffl ante et d’une sensation d’oppression thoracique.

L’intensité et la fréquence des crises varient d’une personne à l’autre. Celles-ci peuvent être espacées de quelques heures ou jours, parfois de plusieurs mois ou années. Elles sont générale-ment associées à des facteurs déclenchants tels qu’allergènes (poils d’animaux, pollens, aca-riens, etc.), pollution,

produits chimiques (peinture, produits de coiffure, etc.), fumée du tabac, stress, effort, varia-tions rapides de température et air froid, infections respiratoires virales.Pour mieux vivre avec l’asthme, il est important de savoir iden-tifi er, puis de limiter, ou mieux d’éviter, dans la mesure du pos-sible, les facteurs de risque.

Vivre avec l’asthme

1 Une crise d’asthme peut être une urgence médicale.

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2 Une allergie aux pollens peut être à l’origine de l’asthme.

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3 L’exercice physique est contre-indiqué en cas d’asthme.

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4 Le tabagisme, même passif, est un facteur de risque d’asthme.

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5 Le traitement de fond de l’asthme doit être arrêté dès que les symptômes et la gêne ont disparu.

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Retrouvez les réponses (et les explications) sur www.viesdefamille.fr (rubrique Vie pratique / Santé).

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Santé

suivre le traitement prescrit, en respectant les doses des médi-caments ainsi que la technique d’inhalation des produits. Les médicaments dits « bronchodi-latateurs » permettent de stop-per la crise : ils sont à prendre dès l’apparition des symptômes. Par précaution, mieux vaut en avoir toujours un sur soi. Un traitement de fond, à prendre tous les jours, est, en outre, souvent préconisé pour mieux contrôler l’asthme en prévenant la survenue des crises.

Surveiller son évolution

Si l’asthme reste difficile à contrôler ou s’aggrave, une adaptation du traitement et/ou des examens complémentaires peuvent être nécessaires. Signes précurseurs d’une aggra-vation : une toux sèche, un souffl e plus court, une respira-tion siffl ante ou des serrements dans la poitrine, des symptômes nocturnes plus de deux jours par semaine. Ce sont aussi des signes de mauvais contrôle de l’asthme : si la gêne respiratoire limite l’activité physique, si elle oblige à s’absenter de son tra-vail ou à utiliser un médicament de la crise plus de trois fois par semaine. La consultation du médecin s’impose alors sans attendre.Plus généralement, le rythme des visites recommandées doit être scrupuleusement suivi. Structures éducatives spé-cialisées, écoles de l’asthme, réseaux de santé ou associa-tions de patients peuvent aider à mieux vivre l’asthme, au tra-vers de l’information, du partage d’expérience, de l’écoute.

Claire Reuillon

Pour en savoir plus : www.ameli-sante.fr (rubrique Poumons / Asthme)

Vraiou

Faux ?

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Il est, de plus, essentiel de bien

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Si vous disposez de revenus modestes, vous pouvez peut-être bénéfi cier de tarifs réduits sur vos dépenses d’énergie.

P our pouvoir prétendre à des réductions sur votre consomma-tion d’énergie, vos ressources

annuelles doivent être inférieures ou éga-les au plafond de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Soit 7 611 euros (au 1er juillet 2010) pour une personne seule en métropole (8 471 euros dans les départements d’outre-mer).

Pour l’électricité

Le tarif spécial dit « de première né-cessité » (TPN) est destiné aux foyers titulaires d’un abonnement inférieur ou égal à 9 kVa pour leur résidence princi-pale. Il permet d’obtenir notamment des réductions allant de 40 à 60 % (selon la composition du foyer) sur l’abonne-ment et les 100 premiers kilowattheures consommés dans le mois.Côté formalités, les caisses d’Assurance maladie indiquent aux fournisseurs d’électricité les personnes susceptibles de bénéfi cier du TPN et le nombre de personnes que compte le foyer. Si vous

êtes concerné, votre fournisseur peut vous le proposer en vous adressant une attestation à remplir et à renvoyer.

Pour le gaz naturel

Si vous bénéfi ciez du tarif de première nécessité pour l’électricité, vous avez droit également au tarif spécial de solidarité pour le gaz. Une déduction forfaitaire est accordée aux foyers qui disposent d’un contrat individuel de fourniture de gaz naturel ainsi qu’à ceux dont l’immeuble est chauffé collective-ment au gaz.Cette déduction est plus ou moins impor-tante en fonction de l’usage du gaz (cuis-son, eau chaude sanitaire, chauffage) et du nombre de personnes du foyer.Comme pour l’électricité, si vous y avez droit, ce tarif peut vous être proposé par votre fournisseur de gaz naturel. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à lui en faire la demande.

À noter : pour l’électricité comme pour le gaz, ces tarifs sociaux sont ac-cordés pour un an, renouvelable si les conditions de ressources sont toujours réunies. Et dans les mois à venir, ils devraient être attribués automatique-ment à partir du moment où les condi-tions de ressources sont remplies.

POUR PLUS D’INFORMATIONS, APPELEZle 0 800 333 123 (pour l’électricité), le 0 800 333 124 (pour le gaz naturel), du lundi au vendredi, de 9 h 00 à 18 h 00, appel gratuit depuis un poste fi xe.À consulter aussi le site www.energie-info.fr.

Bientôt pour l’eauEn 2012, les ménages aux revenus modestes devraient également bénéfi cier de tarifs préférentiels pour leur facture d’eau.

Trouver un lieu de justice ou d’accès au droit

Les aides au passage à la TNT

L e ministère de la Justice et des Liber-tés propose un nouveau service sur son site Internet. Cet annuaire en ligne vous

permet de trouver, à partir du nom d’une commune ou de son code postal, le lieu de justice ou d’accès au droit le plus proche de chez vous.En quelques clics, vous pouvez ainsi connaître les juridictions compétentes de votre secteur (tribunal d’instance, Conseil de Prud’hom-mes…). Les coordonnées des permanences d’information juridique, qui peuvent vous accompagner dans vos démarches, y sont également indiquées, tout comme celles des associations d’aide aux victimes. Plus de 3 000 adresses utiles y sont recensées.

Pour accéder au service : www.annuaires.justice.gouv.fr.

D ’ici au 29 novembre 2011, toute la France sera passée à la télévision tout numérique. Sous réserve de recevoir

la télévision par une antenne râteau, indivi-duelle ou collective, et de répondre à certaines conditions de ressources ou de localisation notamment, une aide fi nancière peut vous être accordée pour votre résidence principale. Son montant dépend des frais que vous avez enga-gés pour passer au numérique.Si vous habitez dans une zone couverte par la TNT, elle s’élève au maximum à 25 euros pour une aide à l’équipement (par exemple pour un adaptateur TNT) et à 120 euros pour une aide à l’antenne. En revanche, si votre logement est situé hors zone de réception de la TNT, une aide pouvant aller jusqu’à 250 euros vous sera allouée, sans conditions de ressources, pour passer à la parabole, au câble ou à l’ADSL.

Pour en savoir plus sur ces aides : www.tousaunumerique.fr ou 0 970 818 818 (du lundi au samedi de 8 h 00 à 21 h 00, prix d’un appel local).

Des tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz

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Vie quotidienne Vos droits

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Alternance : trouver des offres en ligne

E n 2009, 600 000 jeunes* de moins de 26 ans suivaient une formation en alternance. Une

formule qui touche de plus en plus de fi lières et différents niveaux d’études, jusqu’au bac + 5. Ainsi, il n’est plus rare aujourd’hui de voir des élèves d’écoles de commerce ou d’ingénieurs faire une partie de leurs études en alternance.Pour faciliter leur recherche d’un contrat d’apprentissage ou de professionnali-sation, un portail a été initié par le gouvernement, en collaboration avec différents partenaires. Ouvert depuis un an, www.contrats-alternance.gouv.fr contient de nombreuses offres en ligne : plus de 87 000 en mai dernier, sur l’ensemble du territoire. La recherche s’effectue par métier, type de contrat, lieu et niveau visé. Le site propose également des actualités et des fi ches pratiques pour mieux comprendre le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation.

Pour en savoir plus : www.contrats-alternance.gouv.fr*Source : Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, Dares Analyses n° 72, octobre 2010.

S avez-vous quels sont les principaux numéros de téléphone d’urgence per-mettant de joindre les secours publics

24 h/24 et 7 j/7 ? Il est essentiel de les connaî-tre et de les garder à portée de main.

Pompiers : 18

Samu (urgences médicales) : 15

Police et gendarmerie : 17

Appel d’urgence européen (il concerne toutes les urgences : médicales, incendies, police) : 112

Samu social : 115

Les centres antipoison et de toxicovigi-lance : des médecins y assurent une assistance téléphonique gratuite (hors coût de l’appel), 24 h/24 et 7 j/7.Angers : 02 41 48 21 21Bordeaux : 05 56 96 40 80Lille : 0 825 812 822 (0,15 €/min)Lyon : 04 72 11 69 11Marseille : 04 91 75 25 25Nancy : 03 83 32 36 36Paris : 01 40 05 48 48Rennes : 02 99 59 22 22Strasbourg : 03 88 37 37 37Toulouse : 05 61 77 74 47

Pour en savoir plus sur ces centres :www.centres-antipoison.net

À connaître également : le 119 (Allô en-fance en danger) et le 116 000 (numéro unique européen pour les enfants disparus).

Médecin traitant : pourquoi et comment le déclarer ?

Les numéros d’appel d’urgence

I l peut s’agir de votre médecin de famille ou d’un autre médecin, qu’il soit généraliste ou spécia-

liste. Vous êtes libre de choisir votre médecin traitant. En revanche, il est important d’en avoir un car il joue un rôle central dans votre suivi médical et dans le parcours de soins coordonnés. Cela vous permet également de bénéfi cier du meilleur taux de remboursement lorsque vous le consultez en premier.Si vous n’avez pas encore désigné de médecin traitant ou si vous souhaitez en changer, il vous suffi t d’en parler lors d’une prochaine consultation avec le médecin que vous avez choisi, et

de remplir ensemble le formulaire de déclaration avant de l’adresser à votre caisse d’Assurance maladie. Ce formulaire est téléchargeable sur le site www.ameli.fr ou disponible auprès de votre caisse.

Pour plus d’informations : www.ameli.fr (rubrique Vous êtes assuré / Soins et remboursements / Comment être remboursé ? / Le parcours de soins coordonnés).

Retrouvez d’avantage d’articles dans la rubrique Vie pratique / Mes droits du site :

www.viesdefamille.fr

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Téléchargement sur Internet : ce qui est permis ou non

ConsoComparer les prix des carburants

Il vous arrive de regarder des vidéos en ligne ou de télécharger gratuitement de la musique ou des fi lms. Mais est-ce légal ?

C’est autoriséLa plupart des radios vous proposent d’écouter gratuitement des émissions en direct sur leur site Internet ou de les réécouter en différé. De plus en plus de chaînes de télévision s’y mettent aussi. En général, ce n’est possible que pen-dant quelques jours, jusqu’à la diffusion de l’émission suivante par exemple mais, en principe, c’est légal.

C’est interditEn revanche, le téléchargement direct d’œuvres protégées par le droit d’auteur, sans avoir payé pour cela, n’est en gé-néral pas autorisé. Tout comme la mise à disposition et l’échange de fi chiers illégaux entre personnes connectées à un même réseau grâce à Internet. C’est ce que l’on appelle le Peer to Peer.De la même façon, le streaming, c’est-à-dire le fait de regarder une vidéo en ligne sans la télécharger défi nitivement sur votre ordinateur, est interdit si vous le faites à partir d’un site Internet qui n’a pas reçu l’autorisation des ayants droit de l’œuvre en question.

Les sanctionsLa loi Création et Internet dite « loi Ha-dopi » de juin 2009 a notamment pour but de sensibiliser les internautes pour lutter contre le téléchargement illégal. Elle vise plus particulièrement les faits de contrefaçon commis sur Internet en in-fraction avec la propriété intellectuelle.Concrètement, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a la possibi-lité de récupérer, auprès de leur fournis-seur, les coordonnées des titulaires de l’accès Internet à partir duquel les faits ont été commis. Dans un premier temps, vous risquez donc de recevoir un courriel d’avertissement. En cas de réitération, vous vous exposez à une peine d’amende de 1 500 euros maximum et à une peine complémentaire de suspension de votre connexion Internet d’une durée maximale d’un mois.

POUR PLUS D’INFORMATIONS,consultez le site www.hadopi.fr ou appelez le 09 69 32 90 90, du lundi au vendredi, de 9h00 à 19h00 (appel non surtaxé).

L e saviez-vous ? Il est possible de connaî-tre, sans bouger de chez vous, le prix à la pompe du sans plomb 95, du gazole

ou de tout autre carburant, pratiqué actuelle-ment à proximité de votre domicile ou sur un itinéraire défi ni. Mis en place par le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, le site Internet www.prix-carburants.gouv.fr répertorie en effet les prix de vente de nom-breuses stations-service en France.Il suffi t pour cela de vous connecter sur le site et d’indiquer votre code postal ou le nom de votre commune ainsi que le type de carburant. Les tarifs des stations les plus proches s’affi -chent ainsi que la date de leur mise à jour.À noter : vous y trouverez également des conseils pratiques pour limiter votre consom-mation de carburant.

Pour en savoir plus : www.prix-carburants.gouv.fr

›Le numéro0805 16 00 75« SOS loyers impayés »Ce numéro d’appel* est destiné aux loca-taires et aux propriétaires qui souhaitent bénéfi cier de conseils pratiques en cas de difficulté. Géré par l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil), il a pour objectif de prévenir les expulsions liées aux situations d’impayés.*Appel gratuit depuis un poste fi xe

Pour plus d’informations : www.anil.org

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PréventionDes numéros pour vous aider

Logement socialUn formulaire de demande unique

Tabac, alcool, drogues, jeux en ligne… Des lignes téléphoniques existent pour vous soutenir en cas de difficulté passagère, ou de réelle dépendance, et vous aider à en sortir.

Tabac Info Service : 39 89Information, conseil et aide à l’arrêt du tabac.De 9 h 00 à 20 h 00, du lundi au samedi (0,15 € / min depuis un poste fi xe).www.tabac-info-service.fr

Écoute Alcool : 0 811 91 30 30Information, soutien, conseil et orientation pour les personnes en diffi culté avec l’alcool, et leurs proches.De 8 h 00 à 2 h 00, 7 J/7 (coût d’un appel local depuis un poste fi xe).www.drogues-info-service.fr

Drogues Info Service : 0 800 23 13 13De 8 h 00 à 2 h 00, 7 J/7 (appel gratuit depuis un poste fi xe).Ou 01 70 23 13 13 (depuis un portable).www.drogues-info-service.fr

Écoute Cannabis : 0 811 91 20 20De 8 h 00 à 2 h 00, 7 J/7 (coût d’un appel local depuis un poste fi xe).www.drogues-info-service.fr

Joueurs Écoute Info Service : 09 74 75 13 13Information, aide et soutien pour les joueurs et leur entourage.De 8 h 00 à 2 h 00, 7 J/7 (coût d’un appel local depuis un poste fi xe).www.joueurs-info-service.fr

Pour en savoir plus : www.inpes.fr

P our faire une demande de logement social, vous devez télécharger le formulaire unique Cerfa n° 14069*01.

Celui-ci est accessible en ligne sur www.service-public.fr (rubrique Logement/Location/Location d’un logement HLM). Vous pouvez également vous le procurer auprès des bailleurs sociaux, de votre mairie ou de votre préfecture.

Une fois enregistrée, votre demande est valable dans tout le département (ou dans toute la région pour l’Ile-de-France) : plus besoin d’en déposer une par commune.

Pour en savoir plus www.developpement-durable.gouv.fr, rubrique Logement

CONDITIONS DE RESSOURCESPour connaître les plafonds de ressources pour pouvoir prétendre à un logement HLM : www.anil.org (rubrique Vous êtes locataire / Se loger)

VIES DE FAMILLE, LE MAGAZINE DE VOTRE CAF. Prix au numéro : 0,30 euro

Réalisation :Forum 52 - 52, rue Camille Desmoulins92448 Issy-Les-Moulineaux CEDEX.Tél. : 01 46 29 46 29, Fax : 01 46 29 47 79Directeur de la rédaction : Gilles Payet (poste 6823)Rédactrice en chef : Angélique Pineau (poste 2320)Responsable Service lecteurs : Coralie Moreau

Fabrication : Virginie Gourvil (poste 6822)Charlotte Latroche (poste 6817)Cahiers départementaux :Matthieu Mercier (poste 4706)Ont participé à ce numéro :Secrétariat de rédaction : Fella Saïdi-TournouxDirection artistique : Laurence SalaünRédaction : Marie-Pierre Noguès-Ledru, Gilles Payet, Angélique Pineau, Françoise Renou et Claire Reuillon.

Imprimeur : Circle Printers (Mary sur Marne, 77).Routeurs : Interval (Aubervilliers, 93 et Fontenay-sous-Bois, 94).Brocheur : Façonnage du Perche (La Ferté Bernard, 72).Régie publicitaire : MISTRAL MEDIA365 rue de Vaugirard – 75015 Paris Tél. : 01 40 02 99 00Directeur commercial : Luc LehéricyDirecteur de la publicité : David BichotService commun des Caf pour la gestion du magazine : Caf de Meurthe-et-Moselle, tél. : 03 83 28 99 66

À travers ses 112 éditions, ce numéro de Vies de famille a été adressé à plus de 3,7 millions de foyers.

À L’ATTENTION DES LECTEURS. Vies de famille est un magazine d’information dont l’objectif est de vous sensibiliser sur vos droits. L’équipe de rédaction met tout en œuvre pour assurer la fi abilité de ces informations. Néanmoins, la réglementation étant particulièrement complexe, il est souvent diffi cile de l’expliquer dans ses moindres détails. C’est pourquoi, seuls les services de votre caisse d’Allocations familiales sont en mesure, au vu de votre dossier, de confirmer si vous remplissez bien toutes les conditions pour bénéfi cier de telle ou telle prestation. Seule la notifi cation offi cielle de votre Caf a une valeur juridique.

Dépôt légal : juin 2011Aucune information produite dans ce magazine ne peut être reproduite sans l’accord de l’éditeur. Certaines éditions de ce magazine contiennent des pages spéciales d’informations départementales en cahier central. Crédit photo de couverture : Sam Edwards/Gettyimages

Carte Vitale : pensez à la présenterÀ chaque passage chez un professionnel de santé (médecin généraliste, spécialiste, pharmacien…) et dans les établissements de soins, n’oubliez pas de présenter votre carte Vitale. Elle vous évite les feuilles de soins papier à envoyer et vous garantit un remboursement plus rapide (sous 5 jours).

Pensez également à l’actualiser régulièrement pour être pris en charge dans les meilleures conditions. L’Assurance maladie préconise de la mettre à jour tous les ans. Vous devez aussi le faire à chaque fois que votre situation change. Après un événement personnel (déménagement, naissance, mariage, divorce…) ou suite à l’ouverture de nouveaux droits (prise en charge à 100 % pour une affection de longue durée par exemple).

À savoir : si vous changez de banque, prévenez votre caisse d’Assurance maladie pour continuer à percevoir vos remboursements.

Plus d’infos sur le site de l’Assurance maladie : www.ameli.fr

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Une fois complété, ce formulaire est à déposer dans un service qui enregistre les demandes : bailleur social, mairie ou organisme collecteur du 1 % logement. Une attestation vous est alors remise sur place ou envoyée par courrier sous un mois. Elle indique la date de dépôt et le numéro de la demande et prouve que celle-ci a bien été enregistrée. On vous expliquera ensuite les autres démarches à suivre et les pièces justificatives à fournir pour constituer votre dossier.