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1 Voie Cardijn 10, 1348 Ottignies-Louvain-la-Neuve « Comment l’ordinateur peut-il aider à la communication et tendre vers l’autonomie, tout en renforçant des facultés chez l’enfant ? » Travail de fin d’études en vue de l’obtention du titre de « bachelier institutrice préscolaire » Source : Google images. Ordinateur pictogramme. En ligne https://www.google.be/search?q=ordinateur+pictogramme&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjyl4LJvabUAhWDZ1A KHX39BBsQ_AUIBigB&biw=1280&bih=611#imgrc=V7fKAtKnjRfDBM: consulté le 25 mai 17 Professeurs de l’option : F. Labalue et F. Cuvelier Année académique 2016-2017 Charlotte Thiry 3NPSD

Voie Cardijn 10, 1348 Ottignies-Louvain-la-Neuve Comment l ...tfe.encbw.be/2018/NPS/THIRY_Charlotte.pdf · Charlotte Thiry 3NPSD . 2 Remerciements Je tiens tout d’abord à remercier

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Voie Cardijn 10, 1348 Ottignies-Louvain-la-Neuve

« Comment l’ordinateur peut-il aider à la

communication et tendre vers l’autonomie,

tout en renforçant des facultés chez

l’enfant ? »

Travail de fin d’études en vue de l’obtention du titre de « bachelier institutrice

préscolaire »

Source : Google images. Ordinateur pictogramme. En ligne

https://www.google.be/search?q=ordinateur+pictogramme&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjyl4LJvabUAhWDZ1A

KHX39BBsQ_AUIBigB&biw=1280&bih=611#imgrc=V7fKAtKnjRfDBM: consulté le 25 mai 17

Professeurs de l’option : F. Labalue et F. Cuvelier

Année académique 2016-2017

Charlotte Thiry

3NPSD

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2

Remerciements

Je tiens tout d’abord à remercier le centre spécialisé de type 4 et, en particulier, mes

deux maîtres de stage de m’avoir permis de réaliser mon stage dans ce milieu

accueillant et enrichissant, de m’avoir fait confiance et de m’avoir donné l’envie

d’exercer dans l’enseignement spécialisé.

Je tiens également à remercier les professeurs de l’option, Mesdames Labalue et

Cuvelier, qui nous ont permis de réaliser des rencontres très enrichissantes, et qui

m’ont guidée pour la réalisation de ce travail.

Je remercie aussi mes proches pour leur soutien, leur encouragement et leur

présence et, en particulier, mon papa pour ses conseils, ses relectures et sa

patience.

Merci aussi à mes lecteurs de consacrer du temps à la lecture de mon travail de fin

d’études.

Enfin, je remercie toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à la

réalisation de ce travail de fin d’études.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE............................................................................................................................... 4

PARTIE 1 : LE RÉCIT DE MON CHEMINEMENT PROFESSIONNEL ........................................................................ 6

1. ORIENTATION DE MON CHOIX D’ÉTUDES ........................................................................................................ 7

2. MA PREMIÈRE ANNÉE À L’ECOLE NORMALE .................................................................................................... 8

3. MA DEUXIÈME ANNÉE À L’ECOLE NORMALE ................................................................................................... 9

4. MA TROISIÈME ANNÉE À L’ECOLE NORMALE ................................................................................................. 10

5. MON CHOIX DE SPÉCIALISATION OPTIONNELLE ............................................................................................... 11

PARTIE 2 : COMMENT L’ORDINATEUR PEUT-IL AIDER À LA COMMUNICATION ET TENDRE VERS

L’AUTONOMIE, TOUT EN RENFORÇANT DES FACULTÉS CHEZ L’ENFANT ? ...................................................... 12

INTRODUCTION............................................................................................................................................... 13

1. LE CAS DE Z. ......................................................................................................................................... 14

2. COMMENT L’OUTIL ORDINATEUR PERMET-IL OU INCITE-T-IL (À) LA COMMUNICATION ? ........................................... 15

2.1. Au niveau de l’enseignement spécialisé ........................................................................................... 15

2.2. Au niveau de l’enseignement ordinaire ............................................................................................ 16

3. QUELS SONT LES APPORTS DE L’ORDINATEUR DANS UNE CLASSE MATERNELLE, QU’ELLE SOIT ORDINAIRE OU SPÉCIALISÉE ? 16

3.1. L’autonomie .................................................................................................................................... 16

3.2. Le renforcement d’autres facultés.................................................................................................... 18

3.2.1. La coopération .......................................................................................................................... 18

3.2.2. Le langage ................................................................................................................................. 19

3.2.3. La coordination oculo-manuelle ................................................................................................ 20

3.2.4. La motricité fine ........................................................................................................................ 21

3.2.5. L’attention et la concentration ................................................................................................. 21

3.2.6. L’organisation spatiale ............................................................................................................. 22

4. QUELS EFFETS ET CONSÉQUENCES PEUT-IL Y AVOIR À L’UTILISATION DE L’OUTIL ORDINATEUR DANS UNE CLASSE MATERNELLE

ORDINAIRE ? .................................................................................................................................................. 22

5. QUELS TYPES DE MÉDIAS UTILISER DANS L’ENSEIGNEMENT ORDINAIRE ? POURQUOI ? ............................................. 23

5.1. La tablette ............................................................................................................................... 23

5.2. L’ordinateur ............................................................................................................................. 25

5.3. Le TBI ....................................................................................................................................... 27

5.4. Tableau de synthèse comparatif des apports des 3 outils .......................................................... 29

CONCLUSION GÉNÉRALE ................................................................................................................................ 30

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 32

ANNEXES ..........................................................................................................................................34

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Introduction générale

Ce travail de fin d’études représente l’aboutissement de mes trois années

d’études en bachelier institutrice préscolaire. Il a été réalisé grâce à toutes les

expériences vécues au cours de la formation, qu’il s’agisse des cours ou des stages.

Au cours des différents stages que j’ai vécu, dont celui dans l’enseignement

spécialisé, j’ai pu développer et acquérir des compétences me permettant d’intervenir

dans une multitude d’aspects concernant le développement et les apprentissages des

enfants.

De fait, mon travail de fin d’études porte sur une question de réflexion pouvant

renforcer le développement de certaines facultés de l’enfant, grâce à un outil

pédagogique.

Celui-ci se composera de deux parties distinctes, l’une relatant mon parcours

professionnel jusqu’à la dernière année d’études, l’autre mêlant théorie et pratique

pour tenter de répondre à la question de recherche.

La première partie consistera donc à exposer le cheminement de mon parcours

professionnel jusqu’à la dernière année de formation. Cette partie sera divisée en cinq

points. Je parlerai d’abord de l’orientation de mon choix d’études. Ensuite, j’expliquerai

les moments clés de chaque année de formation. Et pour terminer, je détaillerai le

choix de ma spécialisation optionnelle. Tout au long de cette partie, j’analyserai mon

parcours et mon développement professionnel selon le modèle de L. Paquay. 1

La deuxième partie de ce travail sera divisée, elle, en six parties. Je

commencerai par une introduction expliquant la composition de la suite de celui-ci,

ainsi que le cheminement réalisé pour arriver au choix de ma problématique. Cette

dernière s’inscrit comme suit : « Comment l’ordinateur peut-il aider à la communication

et tendre vers l’autonomie, tout en renforçant des facultés chez l’enfant ? ».

J’exposerai, ensuite, le premier point de ce travail, relatant le cas de l’enfant dont je

parlerai à plusieurs reprises dans ce travail. Puis, je continuerai avec le deuxième

aspect, concernant la manière dont l’ordinateur permet ou incite (à) la communication

au sein de l’enseignement spécialisé, mais également de l’enseignement ordinaire.

En outre, je poursuivrai avec la troisième question de ce travail. Celle-ci abordera les

différents apports de l’ordinateur au sein d’une classe maternelle, qu’elle soit ordinaire

ou spécialisée, ainsi que les facultés renforcées chez l’enfant grâce à l’utilisation de

cet outil médiatique. Par ailleurs, le quatrième aspect de ce travail concernera les

effets et conséquences de l’utilisation de l’ordinateur, au sein d’une classe maternelle

ordinaire. Pour terminer, je citerai et développerai trois outils, selon moi, intéressants

à utiliser en classe maternelle ordinaire. J’expliquerai les avantages de chacun, mais

également les conditions d’utilisation de ceux-ci.

1 Paquay, L. (1994). Référentiel de compétences professionnelles de l’enseignant, Recherche et Formation, UCL.

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Je clôturerai cet écrit par une conclusion générale dans laquelle j’exposerai les

réponses aux questions que je me suis posée avant l’écriture de ce travail de fin

d’études et des pistes de prolongement.

Cette deuxième partie comporte donc une analyse objective à partir des faits et

informations recueillis dans divers ouvrages, une analyse subjective et personnelle

basée sur mes observations et expérience de stages, une mise en évidence des

apports pour mon futur métier d’institutrice préscolaire et des perspectives de

prolongement.

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Partie 1 : le récit de mon cheminement professionnel

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1. Orientation de mon choix d’études

Depuis les trois dernières années de secondaire, je savais que je voulais travailler

avec les enfants. Ces derniers ont toujours été une grande passion pour moi. Mais la

question du domaine dans lequel j’allais me diriger restait encore assez indécise.

En rhétorique, j’ai eu l’occasion de me rendre au Rotary, où plusieurs

professionnels ont pris le temps de nous expliquer leur métier respectif. Je me suis

dirigée naturellement vers le domaine de l’enfance (logopédie, institutrice maternelle,

institutrice primaire, ….). La logopédie m’a particulièrement attirée. En effet, j’aimais

beaucoup le fait d’interagir et de travailler individuellement avec un enfant.

Toujours au cours de ma dernière année dans le secondaire, j’ai eu l’opportunité

d’effectuer un stage (Journées Découvertes Professions) d’une dizaine de jours, dans

le domaine de mon choix. J’ai réalisé ce stage chez une logopède indépendante. J’en

suis sortie enchantée et réellement motivée à entreprendre des études en logopédie.

De ce fait, j’ai décidé de m’inscrire à l’UCL, en faculté de psychologie et des

sciences de l’éducation, et de suivre la filière logopédie. M’inscrire à l’université était,

pour moi, un réel besoin. J’avais envie d’une cassure entre les secondaires et les

études supérieures. Or, je savais qu’en effectuant une formation à la haute école, la

méthode d’enseignement ressemblerait fortement à celle de l’école secondaire.

J’avais envie de vivre l’expérience des grands auditoires, des syllabus, du lâcher prise.

J’ai donc suivi les cours et tenté d’étudier au mieux pour les deux sessions d’examens.

Malheureusement, je n’ai pas réussi mon année à l’UCL car la méthode

d’enseignement ne me convenait pas. Il y avait trop de matière à retenir et c’était

beaucoup trop théorique à mon goût. Je ne voyais pas en quoi les cours reçus me

seraient utiles pour le métier de logopède. C’était beaucoup trop vaste et éloigné de

ce que j’avais imaginé. Après cet échec très décevant à l’université, j’ai décidé de

consulter le programme de cours des études de logopédie à la haute école. J’ai pu

constater qu’il y avait beaucoup de cours scientifiques. Je n’avais pas la motivation ni

l’envie de me replonger dans ce calvaire qu’étaient, pour moi, les sciences. Mais

l’envie de travailler avec des enfants restait toujours très présente.

Après une grande période de réflexion et de recherches variées, j’ai décidé

d’entreprendre des études d’institutrice préscolaire. J’avais l’envie de continuer à

étudier dans la ville de Louvain-la-Neuve car je m’y sentais bien. C’est pourquoi mon

inscription à l’ENCBW m’a semblé évidente. Toutefois, avant de clôturer celle-ci, j’ai

pris l’initiative de réaliser trois jours de stage dans mon ancienne école maternelle,

auprès de trois institutrices (une par niveau), afin de me conforter dans l’idée

d’entamer cette formation. Après ces trois journées, j’étais convaincue de mon choix

et ma motivation était à son comble. J’étais ravie de ce stage. Dès lors, une nouvelle

période de ma vie s’apprêtait à commencer.

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Pour la suite de la première partie de ce travail, je vais m’analyser, au cours de ces

trois années de formation, selon le modèle de professionnalités de Paquay (1994) qui

reprend six facettes.2

2. Ma première année à l’Ecole Normale Arrivée à la rentrée de septembre 2014, je me sentais angoissée par ce nouvel

environnement encore inconnu. De plus, je ne connaissais personne dans le

département préscolaire. Après quelques semaines, je me suis vite sentie à l’aise. J’ai

eu la chance de m’être rapidement liée d’amitié avec plusieurs personnes. En ce début

de formation, j’étais plongée dans un tourbillon de théorie intensive. Selon le modèle

de Paquay (1994), je m’apparentais au « maître instruit ». Néanmoins, les cours

m’intéressaient beaucoup. Je pense au cours de pédagogie générale qui m’a appris à

réaliser les préparations d’activités mais aussi à utiliser les programmes de

compétences et le PIASC. Le cours de psychologie de la relation et de la

communication m’a été aussi très utile car j’ai pu découvrir comment instaurer une

bonne relation entre les enfants et moi et j’ai également appris à communiquer avec

eux de la meilleure manière qu’il soit. Le cours d’arts plastiques m’a permis de

développer ma créativité et mon imagination. En règle générale, je pense que tous les

cours reçus durant la première année de formation m’ont été utiles et bénéfiques,

d’une manière ou d’une autre.

A l’approche des examens de janvier, je me sentais confiante. Je pensais avoir

trouvé une méthode efficace pour étudier et celle-ci a porté ses fruits, car j’ai réussi la

session de janvier avec brio. Par contre, l’approche du stage, en avril 2015,

m’inquiétait quelque peu. Je ne savais pas vraiment comment il allait se dérouler. Je

me situais alors en tant que « technicien » d’après le modèle de Paquay (1994). En

effet, j’allais appliquer les techniques et méthodes théoriques sur le terrain.

Heureusement, ce stage se déroulait en duo et je me suis très bien entendue avec

mon binôme. Nous avons préparé notre stage ensemble, nous avons collaboré de

manière efficace. Néanmoins, nous avions les mêmes doutes, les mêmes craintes, les

mêmes questions : « Serons-nous capable de gérer une classe d’une vingtaine

d’enfants ? Nos activités seront-elles adaptées aux enfants ? Les enfants

apprendront-ils vraiment ? Comment organiser un horaire et une semaine de stage ? »

Beaucoup de questions nous occupaient l’esprit.

Lors de ce premier stage, j’ai connu des relations tendues avec l’institutrice. Je

trouvais qu’elle s’adressait à nous comme si nous étions déjà formés. Nous n’avions

pas le droit à l’erreur et ses remarques n’étaient pas constructives. Je ne me plaisais

pas dans cette classe. J’ai voulu abandonner plusieurs fois. Heureusement, le sourire

et l’attachement des enfants m’ont redonné confiance en moi. Cela m’a conforté dans

2 Paquay, L. (1994). Référentiel de compétences professionnelles de l’enseignant, Recherche et Formation, UCL . Voir

annexes

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l’idée que je voulais continuer ces études. Ce stage m’a permis d’apprendre de mes

erreurs, de me remettre en question. J’ai également appris à m’ouvrir aux critiques et

aux remarques, qu’elles soient positives ou négatives. Je me situais donc en tant que

« praticien réflexif » selon le modèle de Paquay (1994).

J’ai très bien réussi ma session d’examens de juin et je suis arrivée en deuxième

année, remotivée et confiante pour la suite de ma formation.

3. Ma deuxième année à l’Ecole Normale

Durant cette deuxième année de formation, certains cours ont été vraiment

bénéfiques pour moi. Ils m’ont permis de grandir et d’évoluer dans ma pratique.

Je pense, notamment, au cours de technique de gestion de groupe. Celui-ci m’a appris

à gérer le groupe classe de manière efficace et sereine, à l’aide de divers outils (le

bâton de parole ou la mascotte de la classe). Un autre cours qui m’a permis d’évoluer

est le cours de psychologie des apprentissages. Grâce à celui-ci, j’ai pris conscience

des cinq ingrédients clés pour favoriser l’apprentissage actif. De fait, il est très

fortement lié à la motivation chez les enfants. Un troisième cours qui m’a apporté

beaucoup est le cours de français porté sur les albums en classe maternelle. Je me

suis découvert une vraie passion pour la lecture d’albums, autant pour le plaisir, que

pour aborder un thème ou encore les angoisses ou les peurs des enfants. Un cours

qui m’a semblé important aussi est le cours de maîtrise de la langue orale et écrite. J’y

ai appris à m’exprimer correctement oralement, à utiliser le bon ton devant un groupe,

que ça soit un groupe d’enfants ou un groupe d’adultes. De plus, j’ai appris à écrire

des lettres formelles destinées aux parents et à présenter une réunion de parents en

argumentant mes choix pédagogiques et en tissant des liens à travers plusieurs cours.

Le cours de musique a été également très enrichissant pour moi car j’ai appris à me

servir de ma voix correctement et à utiliser différents instruments. J’ai également

apprécié le cours de psychologie du développement car grâce à celui-ci, j’ai appris ce

qu’il était essentiel de cibler à telle ou telle tranche d’âge. Le deuxième cours de

psychologie du développement porté sur la mort et l’enfant était également très

intéressant. Il m’a permis de savoir comment agir face à une telle situation mais

également de me pencher sur des situations particulières telles que l’homoparentalité,

la séparation, la monoparentalité, etc. Et pour terminer, le cours de déontologie m’a

permis de savoir comment gérer une situation de classe complexe, en me référant aux

articles du Décret Missions.

En novembre 2015, le premier stage s’est extrêmement bien passé, j’ai retrouvé

toute la confiance en moi, le bonheur d’enseigner en maternelle et d’être dans une

classe avec des enfants. J’ai repris goût à la formation. Le contact avec l’institutrice

était très bon. Avec elle, j’ai pu discuter de mes points faibles, mettre l’accent sur mes

points forts, me remettre en question ou au contraire me valoriser. C’était une

personne très motivée, très encourageante et reconnaissante. Malheureusement, le

second stage, au mois d’avril, s’est moins bien passé. J’ai eu un accident de parcours

à cause d’un manque de profondeur pour la compétence « Gestion des

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apprentissages ». Je me retrouvais à nouveau dans le « praticien réflexif » du modèle

de Paquay (1994), car je me suis également remise en question à l’issue de ce stage.

L’échec de mon stage a été très difficile à accepter étant donné la réussite de tous

les examens et travaux réalisés pendant l’année.

En juin, je ne savais pas encore exactement comment se déroulerait la troisième

année, si ce n’est que je devrais recommencer le stage échoué, à la place d’un des

deux stages prévus pour cette dernière année. Je devenais donc étudiante en « bloc

2/ bloc 3 ».

4. Ma troisième année à l’Ecole Normale Cette année-ci, j’ai suivi pratiquement tous les cours (sauf ceux liés à l’unité 3010),

mais dans une classe appelée « différenciée ». Cette classe regroupe les autres

étudiants « bloc 2/ bloc 3 » et les étudiants effectuant la passerelle maternelle.

De septembre à décembre, j’ai vécu une période théorique assez intensive, où je

me suis trouvée à nouveau dans le « maître instruit » du modèle de Paquay (1994).

Après les vacances de Noël, j’ai donc recommencé mon stage de bloc 2, pendant que

les autres étudiants effectuaient leur stage de 3ème maternelle.

Ce stage de bloc 2 en 2ème maternelle s’est très bien déroulé. J’y ai pris du plaisir,

j’y ai apporté toute mon énergie et toute ma motivation. Selon le modèle de Paquay

(1994), je me situais en tant que « praticien artisan » car je ressentais, qu’à ce stade

j’avais déjà acquis une certaine expérience. La relation avec l’institutrice était idéale,

sereine et efficace. Tous ses conseils et commentaires étaient absolument constructifs

et m’ont fait grandir d’une manière improbable. Je me suis réellement révélée lors de

ce stage. Je ne m’étais jamais sentie aussi épanouie et à l’aise dans une classe.

Après ce stage est arrivé le « module accueil » qui avait pour but de nous préparer

au stage en classe d’accueil. J’avais un apriori par rapport cette tranche d’âge. Je ne

me rendais pas compte de ce qu’il était possible de réaliser, en termes

d’apprentissages concrets, avec de si jeunes enfants. Heureusement, quelques pistes

se sont présentées à moi au cours de ce module. Je pense, notamment, au cours de

mathématiques qui m’a beaucoup aidée à concevoir des activités mathématiques pour

la classe d’accueil. Le cours de français m’a également ouvert les yeux sur la

possibilité de réaliser une multitude d’activités avec des enfants de cet âge.

En mars, le stage en classe d’accueil commençait pour une période de quatre

semaines. Je suis arrivée en stage motivée et déterminée à le réussir de la meilleure

façon qu’il soit. J’ai pris beaucoup de plaisir à être avec les enfants et à leur transmettre

des apprentissages. Je me sentais à nouveau comme un « praticien artisan » selon le

modèle de Paquay (1994). J’étais consciente d’avoir une certaine expérience pratique

derrière moi. Toutefois, la relation avec l’institutrice n’était pas idéale. Nous avons eu

quelques différends et nous avons mis longtemps à communiquer de manière efficace.

J’ai, néanmoins, réussi mon stage mais j’étais déçue de ce manque de considération

et de communication qui s’est présenté entre l’institutrice et moi. De ce fait, je suis

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passée par la phase du « praticien réflexif » (Paquay, 1994), afin de comprendre d’où

venait ces problèmes et de me remettre en question pour la suite.

En même temps que le stage en classe d’accueil, j’ai réalisé un stage de

psychomotricité relationnelle de 30 heures. Ce stage a été une vraie révélation pour

moi. J’ai appris à entrer en relation de manière différente avec les enfants, à me mettre

à leur hauteur, à entrer dans leurs jeux, dans leur imagination. J’ai appris combien les

encouragements et les interventions étaient positifs pour le développement de leurs

sentiments et le dépassement de leurs angoisses. J’ai vu les enfants évoluer, grandir

et oser. J’ai ressenti une grande satisfaction et une grande confiance en moi. Ce stage

m’a fait grandir et évolué dans ma pratique en psychomotricité.

Ensuite, dès notre retour à l’Ecole Normale, une semaine de spécialisation liée à

l’option choisie commençait. Je me trouvais dans l’option « Différencier dans tous les

sens ». Lors de cette spécialisation, plusieurs intervenants se sont présentés à nous.

Après ces journées très intéressantes, je suis partie en stage dans l’enseignement

spécialisé pour une période de deux semaines.

En cette fin de troisième année, je peux dire que je me sens épanouie, aussi bien

dans les études, que dans la perspective de mon futur métier.

5. Mon choix de spécialisation optionnelle Mon choix s’est orienté rapidement vers l’orthopédagogie. Les cours reçus au

premier quadrimestre m’avaient passionnée. Il paraissait donc évident que je choisisse

cette option.

En effet, je voulais réellement découvrir l’enseignement spécialisé et la manière d’y

travailler en tant qu’institutrice maternelle. Ce qui m’attirait également beaucoup était

le point du travail en équipe. Ensuite, j’avais également l’envie de comprendre et de

connaître les différentes étapes du processus qui permet de définir qu’un enfant doit

avoir recours à l’enseignement spécialisé. De plus, il était très clair que côtoyer des

enfants à besoins spécifiques et les prendre en charge, m’intéressait et me motivait

énormément.

J’ai donc effectué mon stage dans une école spécialisée de type 4 (IMC), où j’ai

suivi les enfants d’une classe de première maternelle. Ceux-ci étaient âgés de 3 à 5

ans.

Durant ces deux semaines de stage, j’ai vécu une expérience incroyablement

enrichissante qui m’a permis de grandir sur divers aspects. En voici quelques-uns,

parmi tant d’autres : la différenciation, la gestion d’un groupe d’enfants à besoins

spécifiques, l’autonomie, l’importance de travailler en équipe.

Ce stage a été pour moi une vraie révélation et j’envisage très sérieusement de

poursuivre une formation d’un an en orthopédagogie afin de pouvoir exercer dans

l’enseignement spécialisé, avec une qualification supplémentaire.

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Partie 2 : comment l’ordinateur peut-il aider à la

communication et tendre vers l’autonomie, tout en

renforçant des facultés chez l’enfant ?

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13

Introduction

Avant de poursuivre la lecture de ce travail, voici le cheminement parcouru pour

arriver à cette problématique : comment l’ordinateur peut-il aider à la communication

et tendre vers l’autonomie, tout en renforçant des facultés chez l’enfant ?

J’ai effectué mon stage optionnel dans l’enseignement spécialisé de type 4. Celui-

ci concerne les enfants atteints d’infirmité motrice cérébrale (IMC).

Dans ma classe de stage, aucun enfant n’utilisait un ordinateur aidant à la

communication. Mais dans la classe d’à côté, en deuxième maternelle, il y avait une

petite fille, que je vais appeler Z. tout au long de ce travail, qui en utilisait un. J’ai eu

l’occasion de l’observer à plusieurs reprises, lors d’activités regroupées pour les deux

classes de maternelle. Son cas m’a interpellée car je n’avais jamais vu une enfant

porteuse d’un tel handicap. J’ai pu constater qu’elle n’était pas capable de parler et je

me suis immédiatement interrogée quant aux moyens et outils mis à sa disposition

pour l’aider à communiquer et à s’exprimer. J’ai donc pris l’initiative d’observer Z. en

situation de vie de classe afin de répondre à mes questions. C’est alors que j’ai

découvert ce fameux outil aidant à la communication, le « Tellus », doté du logiciel

« Mind Express »3. Au cours de mon stage, j’ai pu remarquer que d’autres enfants, en

primaire, utilisaient également les ordinateurs et le logiciel de communication, mais

pas nécessairement de la même manière que Z.

Après ces observations, j’ai donc décidé d’axer mon travail de fin d’études sur

l’outil ordinateur permettant à ces enfants handicapés de communiquer et de les

rendre, à un certain degré, plus autonomes, tout en renforçant d’autres facultés.

Tout au long de cette deuxième partie, je vais tenter de répondre à plusieurs

questions qui m’ont semblé pertinentes par rapport à l’objet de ma recherche.

Je vais d’abord vous expliquer comment l’outil ordinateur permet de communiquer

au sein de l’enseignement spécialisé et comment il incite à la communication pour des

enfants d’une classe maternelle ordinaire.

Ensuite, je citerai et expliquerai les apports de l’ordinateur, ainsi que les facultés

qu’il renforce, dans une classe maternelle, qu’elle soit ordinaire ou spécialisée.

J’étayerai la théorie par des exemples vécus lors de mes observations, dans l’un ou

l’autre type d’établissement.

Puis, je mettrai en avant quelques effets et conséquences de l’utilisation de

l’ordinateur dans une classe maternelle ordinaire.

En outre, je présenterai trois outils que j’ai jugés intéressants d’utiliser dans une

classe maternelle et j’y ajouterai les avantages et conditions qu’ils comprennent.

Je terminerai par un tableau de comparaison des apports des trois outils présentés.

3 Exemple d’une page du cahier de communication en annexes

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1. Le cas de Z.

Voici le cas de l’enfant dont je vais parler à plusieurs reprises dans ce travail.

Z. est une petite fille de 6 ans. C’est une enfant quadriplégique athétosique, c’est-à-

dire que ses membres supérieurs et inférieurs sont atteints et qu’elle ne contrôle pas

ses mouvements. Ceux-ci sont donc involontaires et viennent souvent perturber l’acte

volontaire. Z. est non-parlante et sa bouche reste ouverte pratiquement tout le temps.

Elle doit être nourrie avec l’aide de l’équipe paramédicale. Z. n’a pas l’usage de ses

mains. Toute la journée, elle est assise dans une coque moulée à son corps, posée

sur une plateforme roulante. Elle ne sait pas marcher. Sa tête est généralement

tournée de son côté préférentiel (droite). Z. est très intelligente et comprend tout ce

qu’on lui dit et demande, mais ne peut répondre uniquement que par un « oui » ou un

« non », tous les deux très déformés.

C’est pour cette raison que Z. utilise un ordinateur spécial, appelé « Tellus Mobi

2 », pour s’exprimer et communiquer. Cet ordinateur fonctionne avec le logiciel « Mind

Express 4 ».

Celui-ci contient des pictogrammes classés par catégories (ex : personnes, lieux,

actions, nourriture, jeux, …). Il sert à la communication au quotidien, mais est

également perçu comme remède thérapeutique et éducatif. Etant donné que Z. n’a

pas l’usage de ses mains, alors que ces dernières lui permettraient de cliquer sur les

pictogrammes choisis, elle utilise plutôt une « headmouse », de l’anglais. Il s’agit d’une

souris d’ordinateur contrôlée par ses mouvements de tête. Sur le front de Z. est placée

une pastille autocollante qui permet de donner la commande à l’ordinateur, par

système infrarouge. Pour réussir à utiliser le logiciel, Z. doit contrôler les mouvements

de sa tête et regarder au milieu de l’ordinateur. De ce fait, la souris de tête sera

directement reliée au boîtier présent sur celui-ci, grâce au système infrarouge.

A chaque pictogramme choisi, l’ordinateur verbalise ce que Z. sélectionne. Cette

action lui permet de confirmer ce qu’elle voulait exprimer ou ce qui lui était demandé,

et de corriger en cas d’erreur. Cela permet aussi de vérifier sa compréhension, que ce

soit pour des demandes ou des consignes. Lorsque Z. a choisi tous les pictogrammes

nécessaires à ce qu’elle souhaite faire, l’ordinateur forme une phrase, dans l’ordre des

pictogrammes choisis.

Grâce à cet outil, Z. peut communiquer et être comprise au sein de son groupe-

classe.

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2. Comment l’outil ordinateur permet-il ou incite-t-il (à) la

communication ?

2.1. Au niveau de l’enseignement spécialisé

Les explications de l’ALIS éclairent de façon générale le fonctionnement de

l’ordinateur utilisé par un enfant handicapé.

Selon l’ALIS (Association du Locked-In Syndrome), les nouvelles technologies

sont complémentaires aux premiers outils de communication. Elles ont l’avantage de

produire du son par l’intermédiaire de synthèses vocales. Elles permettent aussi de

s’exprimer par écrit. (2005, p.14)

L’ordinateur en tant que tel, lui, est considéré comme un outil en permanente

évolution. Il propose beaucoup d’activités ludiques ou d’apprentissages et permet

aussi de communiquer oralement ou par écrit. Un enfant non-parlant, pourvu d’une

souris et/ou d’un clavier ajusté, aura donc la capacité de s’exprimer grâce aux divers

logiciels aidant à la communication. (ALIS, 2005, p.16)

Lorsque l’enfant n’est pas apte à utiliser le clavier et la souris, des alternatives

existent. Pour déplacer le curseur, il peut utiliser une souris adaptée, appelée joystick,

il peut également avoir recours aux mouvements de sa tête ou de ses yeux. Pour

cliquer, il peut user du système infrarouge ou laisser le curseur quelques secondes sur

l’élément choisi pour le sélectionner. (ALIS, 2005, p.17)

Mon expérience de stage me permet d’appuyer les propos de l’ALIS en relatant

ce qui suit.

Dans un premier temps, l’enfant utilise un cahier de communication (sur papier),

dans lequel se trouvent des pictogrammes en lien avec son vécu (la famille, les

sentiments, les lieux, la nourriture, les actions, …). Tous les pictogrammes sont

classés par catégories, selon des intercalaires. Lorsque l’enfant veut communiquer, il

pointe du doigt ou du regard les pictogrammes nécessaires à ce qu’il veut exprimer.

Ensuite, après un temps d’adaptation, l’enfant commence à utiliser le logiciel,

dans lequel il peut retrouver les mêmes pictogrammes. Ceux-ci sont également

classés par catégories, sur une page d’accueil. Au début de l’apprentissage de

l’utilisation du logiciel, huit cases sont proposées à l’enfant. Ces huit cases reprennent

les éléments essentiels liés au vécu et au quotidien de l’enfant. Pour être capable

d’utiliser le logiciel, l’enfant doit avoir intégré la notion de concept. S’il l’a comprise, il

sera capable de naviguer dans le logiciel de manière très aisée. Grâce à ce

programme d’aide à la communication, l’enfant peut exprimer ses besoins, faire des

demandes ou raconter un évènement.

Au fur et à mesure des années, et avec l’aide de tous les intervenants qui

l’entourent, l’enfant progresse et évolue dans le cahier de communication, pour arriver

à l’objectif de former des petites phrases et donc de développer la syntaxe. C’est de

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cette manière qu’il pourra communiquer de façon optimale au sein de sa famille, de

son groupe-classe et lorsqu’il sera adulte.

J’ai également pu observer qu’en plus de proposer un logiciel permettant de

communiquer, l’ordinateur de l’enfant IMC lui permettait aussi de réaliser divers

apprentissages et activités ludiques (jeux, coloriages, musique, etc).

Par ailleurs, lorsque l’enfant n’est pas apte à utiliser une souris ou un clavier,

les alternatives dont je parlais plus haut lui sont proposées. En effet, il peut utiliser le

joystick, ressemblant à une manette de console, ou la « headmouse », fonctionnant

grâce aux mouvements de la tête et au système infrarouge.

Pour toutes ces raisons, je pense que cet outil qu’est le « tellus », doté du

logiciel « Mind Express » est réellement nécessaire au quotidien de l’enfant.

2.2. Au niveau de l’enseignement ordinaire

Entre 3 et 4 ans, l’enfant peut converser, sait maintenir un sujet de

conversation avec son interlocuteur et maîtrise assez bien le tour de parole. Durant

cette tranche d’âge, il communique également pour faire des demandes ou exprimer

ses besoins. A partir de 4 ans, l’enfant forme des phrases de plus en plus complexes

et possède un large éventail de mots pour s’exprimer. (Bouchard, 2009, pp.368, 369,

375)

Effectivement, selon les expériences de mes collègues étudiantes,

l’utilisation des ordinateurs entraîne les enfants à communiquer et à s’exprimer

facilement. Ils échangent, verbalisent et sont tout à fait capables de réexpliquer les

tâches ou activités qu’ils ont réalisées sur l’ordinateur.

C’est également ce que j’ai pu observer lors de mon passage dans une

classe ordinaire. Les enfants présents derrière l’écran communiquaient facilement

entre eux. Les échanges verbaux étaient riches et intéressants. Les enfants

s’exprimaient correctement, en maîtrisant le vocabulaire qu’ils employaient. Ils

formaient des phrases complexes, en utilisant des mots liés au champ lexical de

l’informatique.

3. Quels sont les apports de l’ordinateur dans une classe

maternelle, qu’elle soit ordinaire ou spécialisée ?

Je vais d’abord développer le point concernant l’autonomie. Ensuite je parlerai de

différentes facultés renforcées par l’utilisation de l’ordinateur, telles que la coopération,

le langage, la coordination oculo-manuelle, la motricité fine, l’attention et la

concentration, et pour terminer, l’organisation spatiale.

3.1. L’autonomie

Bouchard (2009, p.127), reprenant la théorie d’Erikson, mentionne que l’enfant

entre 18 mois et 3 ans entre dans le stade de l’autonomie/honte et doute. Puisqu’il

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contrôle ses déplacements et ses mouvements, il peut explorer l’environnement et agir

de manière autonome. L’enfant pourra résoudre le dilemme de ce stade s’il a la

possibilité de faire lui-même les choses, à condition que la tâche soit appropriée à ses

capacités et que des limites claires et précises lui soient fixées.

Une autre manière d’encourager l’autonomie de l’enfant est de lui permettre de

vivre de nouvelles expériences. Il convient juste de l’encadrer avec des interventions

judicieuses et adaptées. Par exemple, il faut donner des consignes claires, adaptées

à l’âge de l’enfant et lui préciser quelles seront les conséquences s’il ne les respecte

pas. Ces conséquences doivent être directement appliquées, selon le comportement

importun de l’enfant. (Bouchard, 2009, p.130)

En effet, à partir de 3 ans, les enfants ont envie d’agir seuls. C’est bien souvent

grâce à cette envie d’autonomie et parce qu’ils vivent de nouvelles expériences qu’ils

apprennent et évoluent. Néanmoins, selon S. Tisseron4 (2013), il n’est pas conseillé

d’intégrer les ordinateurs dans les classes avant la première maternelle, car l’enfant

de moins de 3 ans ne gagne rien à la fréquentation des écrans.

Tisseron (2013) a inventé la règle du « 3-6-9-12 »5 qui permet de répondre aux

questions quant à l’usage des écrans en famille et à l’école, et pour tout âge. Elle

explique qu’on ne met pas un enfant devant la télé avant 3 ans, qu’on ne propose pas

une console de jeu avant 6 ans, que l’enfant ne doit pas surfer seul sur internet avant

9 ans et enfin, qu’on ne lui propose pas de s’inscrire sur les réseaux sociaux avant 12

ans.

Selon les témoignages6 de plusieurs de mes collègues étudiantes qui ont pu vivre

l’expérience dans l’enseignement ordinaire, l’utilisation des ordinateurs a une grande

influence sur l’autonomie des enfants de maternelle.

Elles ont pu remarquer qu’à la suite de plusieurs essais, où ils tâtonnent,

expérimentent, manipulent, se trompent, et recommencent, ils savent, finalement,

comment allumer et éteindre l’ordinateur, comment se rendre sur le logiciel ou le

document demandé et connaissent également les différentes utilisations essentielles

du clavier. Manipuler la souris est aussi chose facile pour eux.

J’ai pu constater les mêmes faits en observant trois enfants, de deuxième

maternelle, derrière l’ordinateur. Ces derniers étaient tout à fait autonomes pour

allumer l’ordinateur, se rendre sur le logiciel de jeux, s’organiser à l’intérieur de celui-

ci, manipuler la souris, revenir à la page d’accueil, quitter le logiciel et pour terminer,

éteindre l’ordinateur.

Ainsi, selon moi, permettre aux enfants d’utiliser l’ordinateur, à un moment donné

durant la semaine, peut s’avérer important pour le développement de leur autonomie

4 Serge Tisseron est psychiatre et psychanalyste, directeur de recherches à l'Université Paris X. 5 Tisseron, S. (2013). Grandir avec les écrans – la règle 3-6-9-12. Yapaka, Belgique, Fédération Wallonie-Bruxelles

6 Témoignages des étudiantes en annexes

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et de leurs apprentissages. En étant exposés à la nouveauté, les enfants sont motivés

et ont envie d’apprendre et d’évoluer. Toutefois, il ne faut pas oublier de poser des

limites claires et précises et d’agir en conséquence si celles-ci ne sont pas respectées.

Lors de mon stage dans l’enseignement spécialisé, j’ai pu me rendre compte que

l’ordinateur des enfants atteints d’infirmité motrice cérébrale les rendait également

autonomes et fiers de pouvoir le démontrer.

En effet, lorsque j’ai observé Z. en séance individuelle de logopédie, j’ai pu déceler

sur son visage une certaine fierté lorsque la logopède lui a demandé de me montrer

ce qu’elle savait faire avec son ordinateur. La logopède a formulé une série de petites

consignes à exécuter et Z. les a toutes réalisées, de manière très autonome et avec

beaucoup de concentration.

Grâce à son aisance par rapport à l’utilisation du Mind Express, Z. me parait

autonome pour s’exprimer et faire des demandes. Lors du temps d’accueil, lorsque les

autres enfants sont occupés à table avec un jeu de manipulation, Z. a le droit, elle

aussi, d’en choisir un dans la banque de données de son ordinateur. Cela lui permet

d’être autonome quant au choix du jeu, elle est tout à fait capable de se repérer et de

s’organiser à l’intérieur du logiciel pour ouvrir celui qui l’intéresse. Z. est aussi capable

de mettre de la musique et de regarder les clips vidéo de son choix.

La manipulation du logiciel permet à Z. d’organiser sa pensée en allant chercher

l’information dans les différentes catégories qu’il propose.

Avec l’utilisation du Mind Express, Z. est capable de s’exprimer dans un contexte

imposé. L’objectif fixé pour l’avenir est qu’elle puisse communiquer, sans l’aide de

quiconque, dès que c’est nécessaire, quelle que soit la situation qu’elle rencontre.

Et pour terminer, grâce à ce logiciel d’aide à la communication, Z. peut exprimer

ses besoins ou faire des demandes, de manière tout à fait autonome, au sein de sa

famille ou de son groupe-classe.

Il en est de même pour tous les autres enfants utilisant l’outil d’aide à la

communication que j’ai pu observer au cours de mon stage dans l’enseignement

spécialisé.

3.2. Le renforcement d’autres facultés

3.2.1. La coopération

Selon J. Retschitzki et J-L. Gurtner, il est très important de susciter la

coopération lors de l’utilisation de l’ordinateur, que ce soit pour des projets artistiques,

pour des apprentissages variés ou pour des jeux. (1996, p.19)

D’après S. Tisseron (2013, pp. 30, 31), il faut toujours proposer les programmes

et logiciels utilisables à plusieurs afin d’éviter que les enfants n’agissent uniquement

selon leur intelligence opératoire, au détriment de l’intelligence symbolique qui leur

permet d’imaginer, de comprendre, de réfléchir et de verbaliser.

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Dans une classe ordinaire, j’ai pu observer que les trois enfants qui utilisaient

l’ordinateur coopéraient beaucoup. En effet, lorsqu’un des enfants est occupé sur le

logiciel, les autres lui proposent de l’aide ou des pistes. Ils réfléchissent ensemble et

échangent beaucoup.

En plus de cela, les enfants de première et deuxième maternelle sont parfois

mélangés. De ce fait, les plus grands aident les plus jeunes car ils sont, en

l’occurrence, plus compétents.

Mes collègues étudiantes appuient aussi sur le fait que l’utilisation des

ordinateurs démontre que les enfants développent le concept de coopération, au sein

de l’enseignement ordinaire. Les enfants coopèrent dans la perspective d’un même

but, qui est celui de réaliser la tâche demandée, que ce soit pour les divertissements

ou les apprentissages.

Au sein de l’enseignement spécialisé, les enfants possèdent un ordinateur

individuel adapté à leurs pathologies et à leurs besoins. Il n’est donc pas question de

coopération dans ce cas-là.

3.2.2. Le langage

Selon J. et C. Pillot, l’ordinateur ne trouble pas le langage et la communication.

Au contraire, les enfants se retrouvent souvent à plusieurs derrière l’écran, ils

travaillent et réfléchissent ensemble, ils échangent, discutent. Ils verbalisent ce qu’ils

sont en train de réaliser. (1984, p.33)

Ensuite, selon un article présenté par le Ministère de l’Education Nationale

français (2016)7, l’ordinateur constitue un support au langage. Grâce à celui-ci, les

enfants sont capables de développer du vocabulaire via certains logiciels, ils

verbalisent leurs tâches et leurs actions et n’ont aucune difficulté à expliciter leurs

stratégies.

D’après ce que j’ai observé dans une classe ordinaire, je pense réellement que

l’ordinateur a une influence positive sur le langage. Lorsque les enfants sont en action

derrière l’ordinateur, ils échangent, verbalisent, utilisent des mots de vocabulaire liés

au logiciel. Lorsque je leur ai demandé ce qu’ils faisaient et à quoi ils jouaient, ils

étaient tout à fait capables de me l’expliquer dans des termes corrects et avec des

phrases correctement construites au niveau de la syntaxe.

Mes collègues étudiantes insistent également sur cet aspect. En effet, elles ont

pu constater que les enfants sont capables de former des phrases correctes, en

utilisant un vocabulaire précis et adapté. Ils sont fiers de pouvoir expliquer ce qu’ils

savent réaliser sur l’ordinateur.

Au sein de l’enseignement spécialisé, c’est grâce au logiciel « Mind Express »,

aux nombreuses stimulations de la logopède, en séance individuelle, et aux

7 Ministère de l’Education Nationale. Un ordinateur, pourquoi faire ? En ligne http://www.ac-orleans-

tours.fr/fileadmin/user_upload/carm37/b2i/10-bonnes-raisons.pdf consulté le 30 mai 17

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nombreuses activités pédagogiques en groupe que les enfants arrivent à structurer

leur pensée et à construire une syntaxe correcte. En effet, celle-ci n’est pas

spécialement innée chez les enfants IMC car ils peuvent développer énormément de

troubles associés qui sont susceptibles de la perturber.

3.2.3. La coordination oculo-manuelle

J. et C. Pillot différencient deux catégories d’enfants. Le premier type regroupe les

enfants attentifs au clavier qui ne se préoccupent pas de l’écran. Le deuxième type

regroupe les enfants qui restent les yeux rivés sur l’écran, sans se soucier du clavier.

Après quelques périodes d’essais et de tâtonnements, la coordination oculo-manuelle

s’affine. L’enfant tape sur le clavier, observe ce qui se produit sur l’écran, réfléchit et

puis regarde à nouveau le clavier. Après un certain temps, l’œil reste plus longtemps

concentré sur l’écran, pendant que les mains agissent au clavier. Cette coordination

oculo-manuelle permet à l’enfant d’avoir recours à une utilisation simultanée de ses

deux mains. (1984, p.40)

D’après mes collègues étudiantes ayant vécu l’expérience au sein d’une classe

ordinaire, la coordination oculo-manuelle est, en effet, affinée lors de l’utilisation de

l’ordinateur. Elles ont pu remarquer que les enfants utilisent un doigt de la main gauche

pour taper sur la partie gauche du clavier, et un doigt de la main droite pour taper sur

la partie droite du clavier. C’est après plusieurs périodes de découvertes et de

manipulation que les enfants commencent à percevoir le lien entre le clavier et l’écran.

Dès lors, ils comprennent qu’ils doivent utiliser leurs mains et leurs yeux

simultanément. Ils passent par la phase de correspondance terme à terme lorsque

l’institutrice leur demande de recopier des mots ou des phrases courtes.

En plus de cela, elles ont également observé les enfants lorsqu’ils travaillaient

avec la souris, qui demande d’agir avec les yeux et les mains simultanément. Les

enfants devaient regarder avec précision où ils voulaient déplacer le curseur sur

l’écran, et en même temps, il fallait manipuler la souris correctement, et dans la bonne

direction, pour placer le curseur au bon endroit. C’est avec de l’entraînement que les

enfants y sont arrivés de manière aisée.

Lors de ma phase d’observation dans une classe ordinaire, j’ai pu constater que

les enfants n’éprouvaient aucune difficulté à regarder l’écran et à travailler avec la

souris, en même temps.

Lors de mon stage dans l’enseignement spécialisé, j’ai pu remarquer que très peu

d’enfants étaient capables d’utiliser leurs mains pour taper sur le clavier. La plupart

d’entre eux travaillaient avec les souris adaptées (joystick ou headmouse). Ceux qui

utilisaient leurs mains travaillent de la façon suivante : ils recherchaient l’emplacement

de la lettre, appuyaient sur la touche et puis regardaient sur l’écran si le résultat était

celui qu’ils attendaient. La coordination oculo-manuelle n’est pas autant travaillée ni

affinée que dans l’enseignement ordinaire, car chaque enfant travaille et évolue d’une

manière différente et selon son rythme.

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3.2.4. La motricité fine

L’enfant doit faire preuve d’une vraie maîtrise pour gérer correctement le clavier.

Il doit apprendre à contrôler son geste, à agir avec douceur, précision et finesse, mais

également sans à-coups, pour éviter que les lettres ne se répètent. L’enfant doit faire

preuve de calme et de persévérance pour atteindre son but. L’ordinateur a une grande

influence sur le contrôle du geste et la motricité fine. (Pillot, 1984, p.40)

Les témoignages de mes collègues étudiantes peuvent appuyer ceci. Selon

elles, dans une classe ordinaire, l’ordinateur permet, effectivement, à l’enfant d’affiner

et de contrôler son geste. Il prend le temps de se concentrer pour appuyer avec

douceur et précision sur la touche, avec son doigt. Il fait preuve d’une certaine maîtrise

pour gérer correctement le clavier. Il doit adapter la pression de son geste et de son

doigt pour appuyer sur la touche, afin d’éviter que la lettre ne se répète. .

Les enfants que j’ai pu observer, au sein d’une classe ordinaire, n’utilisaient pas

le clavier mais uniquement la souris. Je pense également que l’utilisation de

l’ordinateur a une influence sur la motricité fine. Les enfants observés étaient capables

de cliquer sur la souris, de faire circuler le curseur correctement, et même de laisser

leur doigt appuyé sur la souris, afin de le déplacer.

D’après mes observations, je peux dire que les enfants de première maternelle

éprouvent plus de difficultés quant à la précision du geste car leur préhension est

encore très globale. Ils tiennent la souris à deux mains. Tandis que les enfants de

deuxième maternelle ont un geste très précis et leur préhension est affinée. Ils tiennent

la souris avec la main dominante.

Lors de mon stage dans l’enseignement spécialisé, j’ai pu observer un enfant

de primaire qui utilisait un clavier ordinaire. Il en faisait usage pour écrire son prénom,

les mots d’une dictée ou les mots au pluriel, par exemple. Appuyer sur une touche lui

demandait un contrôle du geste immense car cet enfant était athétosique, comme Z.

Avec l’aide des intervenants du centre, il a appris à agir avec douceur, calme et

précision pour atteindre son but.

3.2.5. L’attention et la concentration

L’attention et la concentration sont nécessaires pour apprendre à maîtriser

l’outil, à charger un programme ou un logiciel, à exécuter l’exercice ou le jeu choisi, à

établir le lien entre le clavier et l’écran, à gérer le clavier et regarder l’écran, et enfin à

anticiper la conséquence d’une action. Il s’agit de facultés rudes à acquérir pour des

enfants de maternelle. Et pourtant, lors de l’utilisation de l’ordinateur, ils en font preuve.

De plus, les enfants doivent être rigoureux et persévérant pour atteindre leur but.

(Pillot, 1984, pp. 42, 43)

Dans l’enseignement ordinaire comme dans le spécialisé, l’utilisation d’un

ordinateur demande aux enfants de fournir beaucoup de concentration et d’attention.

Dans les deux cas, j’ai pu observer les enfants en situation d’apprentissage derrière

l’écran de l’ordinateur. En effet, ceux-ci sont très attentifs et concentrés car ils veulent

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atteindre le but qui leur est donné. De manière générale, qu’il s’agisse d’enfants de

l’enseignement ordinaire ou du spécialisé, tous doivent se concentrer pour maîtriser

l’outil, pour gérer le clavier, la souris, le joystick ou la headmouse. Ils doivent regarder

ce qui se produit à l’écran, réfléchir et recommencer l’action jusqu’à parvenir au

résultat souhaité.

3.2.6. L’organisation spatiale

Grâce à l’utilisation de certains logiciels, les notions de « droite » et « gauche »

sont maîtrisées par l’enfant car elles lui sont essentielles pour son activité ou son jeu,

et pas seulement parce que l’institutrice lui demande de les connaître. Les activités et

jeux proposés à l’enfant facilitent la perception spatiale. (Pillot, 1984, p.74)

Lors de mon stage dans l’enseignement spécialisé, j’ai pu observer que

l’utilisation de l’ordinateur avait une influence sur la perception de l’espace par les

enfants. En effet, lorsque l’un des intervenants demandait à Z. de se diriger à droite

ou à gauche sur l’écran, cela ne lui posait aucun problème, elle en était tout à fait

capable.

Dans le cas de Z., elle a appris à connaître ces notions car elles lui étaient

nécessaires pour être autonome dans le logiciel « Mind Express » et non pas parce

qu’il lui a été imposé de connaitre ces notions.

Il en était de même pour un autre enfant que j’ai pu observer en primaire. Il avait

appris à connaître la gauche et la droite : il pouvait ainsi utiliser son clavier adapté.

4. Quels effets et conséquences peut-il y avoir à l’utilisation

de l’outil ordinateur dans une classe maternelle ordinaire ?

Les chercheurs remarquent que l’utilisation de l’ordinateur peut avoir plusieurs

effets et conséquences sur les enfants d’une classe ordinaire.

Selon S. Tisseron (2013, p.22), pour permettre le développement des habiletés

motrices et la maturation cérébrale des régions concernées, il est essentiel que l’enfant

continue de réaliser des activités manuelles. Il n’est donc pas question que l’ordinateur

remplace les activités traditionnelles.

En plus de cela, il y a un risque que l’ordinateur monopolise toute l’attention de

l’enfant et qu’il soit utilisé pour fuir le monde réel. L’enfant pourrait développer une

dépendance envers cet outil et ne plus distinguer le monde virtuel du monde réel.

(Tisseron, 2013, p.22)

Ensuite, il est très important de respecter les tanches d’âges indiquées pour les

logiciels et programmes proposés aux enfants, afin que ceux-ci soient tout à fait

adaptés aux leurs. Si ce n’est pas le cas, cela peut avoir de graves conséquences

pour l’enfant. En effet, s’il est placé devant un logiciel ou un jeu non-adapté (violence,

…) à son âge, il est susceptible d’éprouver des émotions et des sensations auxquelles

il n’a pas l’habitude d’être confronté au quotidien. De plus, il se trouvera dans

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l’incapacité de donner du sens à ce qu’il voit car il se trouve devant l’écran avec

d’autres enfants dans le même cas que lui. (Tisseron, 2013, p.22)

Il faut toujours préférer les programmes et logiciels utilisables à plusieurs car être

seul devant l’écran d’ordinateur devient rapidement compulsionnel. L’enfant seul

devant l’écran privilégie l’intelligence opératoire à l’intelligence symbolique, c’est-à-

dire qu’il ne cherche pas à comprendre à et à réfléchir à ce qu’il est en train de faire,

mais il cherche simplement à réussir. Alors que lorsque les enfants sont à plusieurs

derrière l’écran, ils échangent, s’entraident, coopèrent, observent et verbalisent leurs

actions. (Tisseron, 2013, pp.30, 31)

De plus, les nouvelles technologies ne permettent à l’enfant de n’utiliser que

quelques doigts. Or, c’est par les activités manuelles et par le jeu avec les autres, que

l’enfant apprend et développe son imagination. (Tisseron, 2013, p.31)

En conclusion, je pense qu’il reste très important de limiter l’usage des écrans et

de vérifier la qualité des programmes et logiciels utilisés, en fonction de la limite d’âge

indiquée. Puis, il vaut mieux proposer des activités/jeux auxquels les enfants peuvent

participer à plusieurs. Et enfin, les ordinateurs et autres écrans restent un support

occasionnel de jeux et d’apprentissages accompagnés.

5. Quels types de médias utiliser dans l’enseignement

ordinaire ? Pourquoi ?

J’ai choisi de présenter et de développer trois outils technologiques, selon moi, très

intéressants : la tablette, l’ordinateur et le TBI.

5.1. La tablette

« La tablette tactile, tablette électronique, ardoise électronique, tablette numérique,

ou tout simplement tablette est un ordinateur portable ultraplat qui se présente sous la

forme d’un écran tactile sans clavier et qui offre à peu près les mêmes fonctionnalités

qu’un ordinateur personnel. Elle permet d’accéder à des contenus multimédias tels

que la télévision, la navigation sur le web, la consultation et l’envoi de courrier

électronique, l’agenda, le calendrier et la bureautique simple. Il est possible d’installer

des applications supplémentaires depuis une boutique d’application en ligne »8

"C’est un appareil au design soigné avec un écran, sans clavier, ni souris. L’écran

tactile répond au toucher avec votre doigt ou à l’aide d’un stylet. Il combine les

fonctionnalités d’affichage d’un écran et celle d’un dispositif de pointage

(habituellement la souris)."9

8 Wikipédia. (2017). Tablette tactile. En ligne https://fr.wikipedia.org/wiki/Tablette_tactile consulté le 28 mai 17

9 Educsol. (2014). La tablette tactile : qu’est-ce que c’est, à quoi ça sert…? En ligne

http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/apprendre/tablette-tactile/aspects-techniques/quelques-precisions/utilite Consulté

le 28 mai 17

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J’ai constaté que la tablette était souvent utilisée dans les classes maternelles car,

premièrement, elle est facilement transportable et deuxièmement, elle offre une

multitude d’avantages pour les enfants.

Selon le cours d’NTIC er médias de C. Laurent (2016)10, tout d’abord, la tablette

permet de rentrer dans le monde actuel des enfants. En effet, ceux-ci sont nés dans

une génération où les écrans prennent une place considérable. C’est pourquoi il est

nécessaire de s’adapter à cette nouvelle génération et de laisser une place aux médias

dans les apprentissages à l’école maternelle.

En outre, l’usage de la tablette est propice à l’autonomie et l’initiative. Comme

expliqué dans le point sur l’autonomie, dès 3 ans, les enfants ont envie de réaliser tout,

tous seuls. L’accès aux tablettes leur permet de découvrir le monde de l’informatique,

de faire de nouvelles expériences et de se rendre autonomes quant à l’utilisation de

celles-ci. Ils peuvent découvrir, chercher, créer, s’amuser, produire, se tromper,

recommencer. Tant d’initiatives riches pour leur développement de l’autonomie.

(Laurent, 2016)

De plus, cet outil médiatique permet de mettre l’accent sur la création graphique et

sonore. En effet, avec des enfants de maternelle, il est tout à fait possible de réaliser,

par exemple, un film d’animation incluant des sons et des montages graphiques et

visuels incroyables. Il existe également des applications qui laissent la possibilité aux

enfants de composer des mélodies avec plusieurs instruments, de créer un concert ou

de découvrir le monde sonore. Ils peuvent aussi dessiner, colorier, produire grâce à

des applications de dessin. (Laurent, 2016)

Toujours d’après le cours de C. Laurent (2016), la tablette permet également de

réaliser des projets innovants au sein de la classe ou de l’école. Qu’il s’agisse de

projets artistiques, musicaux, ou concernant l’éveil et les découvertes, avec la tablette,

d’innombrables choses sont possibles.

Enfin, elle est au service d’une pédagogie plus active et plus attrayante. Elle a trait

à la nouveauté et a une grande influence sur la motivation et les apprentissages des

enfants. (Laurent, 2016)

Toutefois, selon le power point de C. Laurent (2016), il est important de prendre en

compte certaines conditions avant de permettre aux enfants d’utiliser les médias en

classe. Il est fortement déconseillé de placer les enfants devant les écrans avant 3

ans. La règle du « 3-6-9-12 » de S. Tisseron (2013) le confirme. C’est donc seulement

à partir de la première maternelle que l’on peut envisager de proposer aux enfants de

travailler et d’apprendre à l’aide des médias. Néanmoins, rien n’est obligatoire.

En outre, il est primordial de conserver une alternance entre le « papier » et l’écran.

C’est-à-dire qu’il faut continuer à utiliser les méthodes d’apprentissage traditionnelles

10 Power point sur la tablette au préscolaire : Laurent, C. (2016). NTIC et médias 3NPS. Syllabus, Ecole Normale Catholique

du Brabant Wallon, Louvain-la-Neuve

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25

telles que la manipulation (dans le jeu ou dans les exercices) et les feuilles d’activités.

(Laurent, 2016)

Ensuite, il est tout à fait clair que l’utilisation de la tablette doit être de courte durée,

souvent entre 10 et 35 minutes par enfant, au long de la semaine. Les enfants, étant

souvent à 3 ou 4, derrière l’écran, alternent le temps d’utilisation entre eux, sur base

d’une minuterie ou de l’intervention de l’institutrice. (Laurent, 2016)

Enfin, la tablette doit être utilisée à des fins créatives, des jeux ludiques ou être un

support à de réels apprentissages. (Laurent, 2016)

5.2. L’ordinateur

« L’ordinateur est une machine automatique de traitement de l’information,

obéissant à des programmes formés par des suites d’opérations arithmétiques et

logiques. »11

D’après un power point « Un ordinateur en maternelle, pourquoi faire ? » (2012)

présenté sur le site du Ministère de l’Education Nationale français, l’utilisation de

l’ordinateur en classe maternelle apporte plusieurs avantages.

Tout d’abord, l’ordinateur favorise l’entraide. Comme dit précédemment, les

enfants sont toujours placés à plusieurs derrière l’écran. De ce fait, les plus doués

aident ceux qui ont plus de difficultés. (MEN, 2012)

Puis, l’ordinateur est un support au langage. Les enfants acquièrent du vocabulaire

grâce à certains logiciels, ils répètent les consignes, verbalisent leurs actions et

mettent des mots sur leurs stratégies. (MEN, 2012)

En outre, l’ordinateur permet de développer une capacité d’observation. De fait,

puisque les enfants se trouvent à deux ou trois derrière l’écran, lorsque le premier

travaille, les autres observent de manière consciencieuse. (MEN, 2012)

De plus, cet outil permet une grande diversité des activités proposées aux enfants.

Ces derniers peuvent réaliser, par exemple, des labyrinthes, des memory, des jeux

d’attention visuelle et auditive. (MEN, 2012)

Par ailleurs, il est aussi un support d’apprentissage pour la lecture et l’écriture.

Comme dans l’écriture manuelle, les lettres du clavier s’écrivent de gauche à droite.

La barre espace permet aux enfants de comprendre que les mots sont segmentés. Ils

peuvent écrire leur prénom, des titres d’albums, recopier de courtes phrases. (MEN,

2012)

Il constitue également un excellent support pour la motricité fine car les enfants

sont obligés d’être précis pour cliquer où ils veulent. Ils doivent également faire preuve

11 Larousse. Ordinateur. En ligne http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ordinateur/56358 consulté le 28 mai 17

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26

de précision, de finesse et de rigueur pour appuyer sur les touches du clavier. (MEN,

2012)

Puis, il s’agit aussi d’un instrument de création, grâce auquel les enfants peuvent,

par exemple, dessiner, colorier, assembler, modifier des images, les imprimer, les

découper. Avec l’aide de l’institutrice, ils peuvent créer un album, un blog, un site

Internet. (MEN, 2012)

Ensuite, l’ordinateur permet de réduire les inégalités sociales entre les enfants qui

en ont un à la maison et entre ceux qui n’en ont pas. (MEN, 2012)

De plus, cet outil permet de respecter le rythme personnel de chaque enfant.

Chacun peut avancer à son rythme dans l’apprentissage qui lui est proposé, grâce à

plusieurs niveaux d’utilisation. (MEN, 2012)

Comme expliqué précédemment, l’ordinateur permet de rendre les enfants

autonomes quant à son utilisation. Ils savent l’allumer et l’éteindre, lancer un

programme et le quitter, transférer les savoir-faire acquis sur un logiciel à un autre

logiciel. Ils sont également capables de demander de l’aide ponctuellement et à bon

escient. (MEN, 2012)

Et pour terminer, l’ordinateur constitue un instrument de liaison et d’accès aux

ressources. Il permet de créer un lien entre l’école et les familles par l’intermédiaire de

blogs, de sites internet créés spécialement pour la cause. Il permet aussi aux

enseignants de communiquer et d’échanger sur leurs pratiques. Puis, les enfants et

les enseignants peuvent accéder à des ressources nécessaires pour l’un ou l’autre

apprentissage. (MEN, 2012)

Toutefois, comme pour la tablette, il est important de prendre en compte certaines

conditions pour utiliser l’ordinateur.

La règle « 3-6-9-12 » de S. Tisseron (2013) est toujours d’application. En effet, il

ne sert à rien de placer les enfants devant un écran d’ordinateur avant l’âge de 3 ans.

Il n’en ressort aucun intérêt pédagogique.

De plus, il faut continuer à réaliser une alternance « écran/papier » lors des

apprentissages. L’ordinateur constitue un outil au service des apprentissages mais il

en existe beaucoup d’autres. (Laurent, 2016)

Par ailleurs, il est toujours recommandé de placer les enfants à trois ou quatre

derrière l’ordinateur afin de susciter la coopération, l’entraide et les échanges verbaux.

(Tisseron, 2013)

Ensuite, il est important de fixer une limite de temps d’utilisation par enfant. Celle-

ci se situe entre 10 et 35 minutes, par enfant, au long de la semaine. (Tisseron, 2013)

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27

Pour toutes les raisons citées ci-dessus, et à certaines conditions, je pense

qu’utiliser un ordinateur dans une classe maternelle peut s’avérer extrêmement

bénéfique pour le comportement, les apprentissages des enfants et le renforcement

de certaines de leurs facultés.

Voici quelques noms de logiciels adaptés aux enfants de maternelle : Toboclic

(plusieurs numéros), Lapin Malin Maternelle 2, En quête des maths avec Aladin,

Cédric : la chasse au trésor, le studio d’impression Spirit : l’étalon des plaines, …

Ces logiciels proposent des jeux mathématiques et scientifiques, des activités

d’éveil et de découvertes, des activités musicales, des jeux de rapidité et de

constructions, des histoires, des comptines, des récits interactifs ou encore des

explications biologiques et géologiques sur de nombreux phénomènes. Ils sont au

service des apprentissages.

5.3. Le TBI

« Il s’agit d’un tableau relié à un PC (ordinateur fixe ou portable) et transmettant

des informations à celui-ci. »12

Selon un power point « Le TBI, véritable outil pour une médiation cognitive en

maternelle » présenté par M. Drechsler, inspectrice de l’Education Nationale (2010),

le TBI est de plus en plus utilisé dans le domaine de l’enseignement et offre de

multiples avantages dans une classe maternelle.

L’intérêt principal de cet outil technologique est l’interactivité qu’il propose entre

l’institutrice et les enfants. Il suscite la curiosité et la motivation des enfants et rend les

apprentissages plus ludiques, stimulants et amusants. (Dreschsler, 2010)

Ensuite, il permet la possibilité de mémoriser, de s’organiser, de s’exprimer,

d’argumenter. Il permet au groupe de réaliser une synthèse progressive grâce à

laquelle il est possible de structurer les apprentissages. (Drechsler, 2010)

Grâce à cet outil, il est possible d’enregistrer les leçons, y compris les interventions

des enfants. Cela peut s’avérer très utile en cas d’absence d’un enfant ou pour revenir

sur les derniers apprentissages. (Drechsler, 2010)

Puis, des logiciels assimilés permettent des découvertes généralement ardues à

organiser sur un tableau habituel ou avec une affiche traditionnelle. (Drechsler, 2010)

Par ailleurs, le TBI permet les essais-erreurs. Il contribue à la constitution des

représentations mentales. Dès que c’est nécessaire, il est possible de faire des retours

en arrière pour se rendre compte du cheminement réalisé par l’enfant. (Drechsler,

2010)

Ensuite, le TBI permet à l’enfant d’être acteur de ses apprentissages et favorise la

concentration et l’attention lors de ceux-ci. (Drechsler, 2010)

12 Speechi : les solutions interactives. En ligne https://www.speechi.net/fr/2015/08/23/definition-tbi/ consulté le 25 mai 17

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28

De plus, il procure un gain de temps considérable pour la préparation des activités

de la classe avec des supports technologiques proposant des apprentissages

enrichissants et diversifiés. (Drechsler, 2010)

Néanmoins, selon un article « Les tableaux blancs interactifs » présenté par le site

internet ProfWeb (2016), s’adressant à tous les enseignants du réseau collégial

québécois, il existe certaines limites à l’utilisation du TBI.

Premièrement, cet outil technologique peut provoquer une opposition entre les

enseignants. De fait, lorsque ceux-ci recommandent la pédagogie active où l’enfant se

trouve acteur de ses apprentissages, il peut y avoir une contradiction avec la manière

dont fonctionne le TBI. En effet, il invite l’enseignant à se placer devant la classe et

agir de manière frontale. (ProfWeb, 2016)

Ensuite, le prix est parfois exorbitant. Toutes les écoles n’ont pas la possibilité d’en

disposer. (ProfWeb, 2016)

Puis, l’utilisation du TBI requiert énormément de temps de la part des enseignants.

Dans un premier temps, ils ont l’obligation d’apprendre à utiliser l’outil puis ils doivent

percevoir comment l’intégrer dans les classes de manière adéquate. (ProfWeb, 2016)

Par ailleurs, les enseignants manquent de formation pour utiliser le TBI

correctement. Ils doivent acquérir des compétences d’utilisation, de manière

autonome. (ProfWeb, 2016)

Enfin, il n’y a pas toujours assez de place pour placer cet outil au sein d’une classe,

ou la taille de l’écran pose problème car il est trop petit ou trop grand. (ProfWeb, 2016)

Je n’ai jamais eu l’occasion d’apprendre ou de transmettre les apprentissages par

l’intermédiaire d’un TBI mais je pense que cet outil est vraiment intéressant pour l’école

maternelle (rituels, jeux, activités d’apprentissages, découvertes, …)

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5.4. Tableau de synthèse comparatif des apports des 3 outils

La tablette L’ordinateur Le TBI

- Permet de rentrer

dans le monde actuel

des enfants

- Propice à

l’autonomie et à

l’initiative

- Permet de mettre

l’accent sur la

création graphique

et sonore

- Permet de réaliser

des projets

innovants

- Au service d’une

pédagogie plus

active et plus

attrayante

- Favorise l’entraide

- Constitue un

support de langage

- Permet de

développer une

capacité

d’observation

- Permet une grande

diversité au niveau

des activités

proposées

- Constitue un

support

d’apprentissage

pour la lecture et

l’écriture

- Constitue un

excellent support

pour la motricité

fine

- Constitue un

instrument de

création

- Permet de réduire

les inégalités

sociales

- Permet de

respecter le rythme

personnel de

chaque enfant

- Favorise

l’autonomie

- Constitue un

instrument de

liaison et d’accès

aux ressources

- Propose de l’interactivité entre l’institutrice et les enfants

- Suscite la curiosité et

la motivation des

enfants

- Rend les

apprentissages plus

ludiques, stimulants et

amusants

- Permet la possibilité

de mémoriser, de

s’organiser, de

s’exprimer et

d’argumenter

- Structure les

apprentissages

- Enregistre les leçons

- Permet des

découvertes ardues à

organiser sur un

simple tableau

- Permet les essais-

erreurs

- Contribue à la

constitution des

représentations

mentales

- Permet à l’enfant

d’être acteur de ses

apprentissages

- Favorise l’attention et

la concentration

- Permet un gain de

temps

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Conclusion générale

Lors de cette dernière année de formation, j’ai eu l’occasion de réaliser un stage

optionnel, dans l’enseignement spécialisé de type 4. C’est au cours de celui-ci que j’ai

trouvé la question de recherche sur laquelle porterait mon travail de fin d’études.

Arrivée dans mon nouvel établissement de stage, j’ai pu remarquer que

plusieurs enfants, en maternelle ou en primaire, utilisaient des ordinateurs qui me

semblaient très spéciaux. Je n’avais jamais eu l’occasion d’en voir des similaires

ailleurs. J’ai constaté que ces ordinateurs étaient dédiés aux enfants non-parlants ou

à ceux souffrant de réels troubles de la communication et de la parole. Je me suis

alors posée la question suivante : « Comment l’ordinateur peut-il aider à la

communication et tendre vers l’autonomie ? ». De plus, je devais étendre cette

question à l’enseignement ordinaire. Comme je n’avais jamais eu l’occasion de voir ce

qu’un ordinateur pouvait apporter à des enfants d’une classe ordinaire, il m’a semblé

que ce sujet était pertinent et intéressant à développer pour ce travail de fin d’études.

En effet, au vu de mes observations de stage et des apports théoriques, j’ai

constaté que l’ordinateur permet aux enfants de l’enseignement spécialisé de

communiquer, de manière autonome, grâce à un logiciel d’aide à la communication

portant le nom de « Mind Express ». Par l’intermédiaire de celui-ci, ils peuvent

exprimer leurs besoins, faire des demandes ou raconter des évènements. Par contre,

l’ordinateur est un support incitant à la communication dans une classe maternelle

ordinaire. Les enfants présentent des facilités à communiquer lorsqu’ils se trouvent

derrière l’écran de l’ordinateur. Les échanges verbaux sont riches et intéressants, les

phrases sont bien construites et le vocabulaire est précis et adapté. Leurs capacités

langagières sont renforcées.

Ensuite, grâce à mes observations et mes expériences de stage, j’ai pu

constater que l’utilisation de l’ordinateur permettait de tendre vers l’autonomie et de

renforcer certaines facultés de l’enfant. J’ai mis en avant les facultés telles que la

coopération, le langage, la coordination oculo-manuelle, la motricité fine, l’attention et

la concentration et l’organisation spatiale. Qu’il s’agisse de l’enseignement ordinaire

ou de l’enseignement spécialisé, l’enfant renforce ces différentes facultés lorsqu’il

utilise l’ordinateur.

Cependant, il est important de prendre en compte certaines conditions avant de

proposer aux enfants d’utiliser l’ordinateur, dans une classe ordinaire. En effet, d’après

mes observations, au sein de l’enseignement spécialisé, l’ordinateur est un outil

indispensable aux enfants non-parlants ou souffrant de troubles de la communication.

Selon la règle « 3-6-9-12 » de Tisseron (2013), il ne sert à rien d’intégrer les

écrans dans une classe maternelle avant 3 ans. De plus, il est primordial que l’enfant

continue à réaliser des activités manuelles afin de développer les habiletés motrices.

Ensuite, il faut absolument respecter les limites d’âge indiquées sur les logiciels. Puis,

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il est conseillé de préférer les logiciels et programmes utilisables à plusieurs. Enfin, il

ne faut pas oublier que l’ordinateur reste un outil au service des apprentissages mais

qu’il en existe beaucoup d’autres.

Par ailleurs, je me suis penchée sur trois outils intéressants (la tablette,

l’ordinateur, le TBI) à utiliser dans une classe maternelle ordinaire. Chacun d’eux

présente des avantages et des conditions d’utilisation. Dans un tableau comparatif des

trois supports médiatiques, je présente les apports de chacun. On peut remarquer des

similitudes entre chacun d’eux. Chaque outil favorise l’autonomie, la concentration et

l’attention. Ils sont tous au service d’une pédagogie plus active et plus attrayante et

permettent aux enfants d’être acteurs de leurs apprentissages.

Si mon stage avait duré plus longtemps, j’aurais pu observer plus d’activités

pédagogiques animées par l’institutrice et j’aurais pris l’initiative d’en proposer à Z. afin

de me rendre compte, davantage, combien cet outil lui est nécessaire et combien il la

rend, à mes yeux, assez autonome et l’aide à développer une multitude de

compétences. Et cela dans le but de pouvoir être outillée si je suis amenée à travailler

dans l’enseignement spécialisé, avec un enfant dans le même cas que Z, au cours de

ma carrière.

D’une part, grâce à la rédaction de ce travail, j’ai eu l’occasion de découvrir un

outil dont je ne soupçonnais pas tous les apports au sein d’une classe maternelle. En

tant que future enseignante, je suis séduite par l’utilisation de cet outil et de tout ce qui

s’y rapporte, que ce soit en termes d’apprentissages ou de développement des

facultés chez l’enfant. J’aimerais intégrer un ordinateur dans ma future classe, tout en

prenant bien conscience des conditions nécessaires à l’utilisation de celui-ci.

D’autre part, il m’a aidé à répondre à plusieurs questions que je me posais au

cours de mon stage dans l’enseignement spécialisé mais également à comprendre

comment l’ordinateur pouvait avoir de réels effets positifs sur le développement des

enfants. Cependant, il en a éveillé d’autres : « Serait-il possible pour un enfant IMC en

intégration d’utiliser un ordinateur normal au service des apprentissages ? Comment

différencier les objectifs d’apprentissages entre un enfant ordinaire et un enfant IMC

utilisant l’ordinateur ? Quel est l’intérêt de différencier ces objectifs? »

Au cours de ma carrière, j’espère être confrontée à une situation me permettant

de répondre aux questions suscitées par ce travail de fin d’études.

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34

Annexes

Annexe 1

Types et formes de l’enseignement spécialisé

types

d'enseignement

niveau

maternel

niveau

primaire

niveau

secondaire

s'adressent aux élèves présentant

1 X X un retard mental léger

2 X X X un retard mental léger modéré ou sévère

3 X X X des troubles du comportement

4 X X X des déficiences physiques

5 X X X des maladies ou sont convalescents

6 X X X des déficiences visuelles

7 X X X des déficiences auditives

8 X des troubles des apprentissages

Source : Menu.enseignement. be. (2012). Le portail de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles. En ligne

http://www.enseignement.be/index.Php/www.unicef.be/http/index.php?page=25191&navi=404 consulté le 5 juin 17

Annexe 2

Témoignages des étudiantes

Témoignage 1

- En fait je fais mon TFE sur la question "comment un ordinateur peut-il aider à

la communication et tendre vers l'autonomie?" Parce que j'ai vu ça dans le

spécialisé mais je dois l'élargir à l'ordinaire sauf que j'ai jamais eu de classe

Avec ordi. Donc je voulais un peu savoir les apports que ça avait pour les

enfants, les avantages, les observations que t'as pu faire, ...

- Ah je ne les accompagnais pas car pendant ce temps-là j'avais l'autre demi-

classe mais ils allaient aux ordis par 2 donc ils devaient coopérer, ça leur

permet de comprendre et d'apprendre via l'ordinateur et d'apprendre des

bases. Une utilisation logique et pas abusive

Tendre vers l'autonomie, oui, car la prof ne faisait rien. Elle expliquait mais

après ils devaient se débrouiller (classe de M2)

- lls faisaient plutôt quoi sur l'ordi? Jeux ou exercices ou autres?

- Surtout des jeux genre lapin malin

- Oui parce qu'ils étaient 2 par ordi donc je pense que c'était chaque fois 10

minutes puis ils changeaient. Entre temps, ils s'aidaient

- Ah oui d'accord et c'était des vrais ordinateurs pas des portables?

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- Non des gros - Et tu as une idée des inconvénients que ça peut avoir aussi? - Heu ca non pas trop… À part qu'on a vu en NTIC que ce n’était pas top chez

les jeunes enfants

- Oui pas avant 3 ans

- Est-ce que tu sais me dire qqch au niveau de la coordination oculo-manuelle chez les enfants et l'ordinateur? Et de la motricité fine aussi

- Niveau motricité fine Oui: manipulation de la souris, subtilité de mettre le curseur sur ce qui est demandé, cliquer sur les boutons (demande une pression des doigts). Je ne vois pas d'autres choses

- Merci beaucoup ! Témoignage 2

- En fait je fais mon TFE sur la question "comment un ordinateur peut-il aider à la communication et tendre vers l'autonomie?" Parce que j'ai vu ça dans le spécialisé mais je dois l'élargir à l'ordinaire sauf que j'ai jamais eu de classe Avec ordi. Donc je voulais un peu savoir les apports que ça avait pour les enfants, les avantages, les observations que t'as pu faire, ...

- Ohlalala ok. Moi ils pouvaient être 3 max derrière l'ordi. Chacun jouait à un jeu

et passait la souris au suivant. Donc voilà ça dépendait des groupes mais ça

fonctionnait bien. Ils apprennent à partager, à attendre leur tour. Je tenais une

liste à jour aussi pour ceux qui n'avaient jamais l'occasion d'y aller ou qui y

allaient beaucoup trop. Comme ça quand un enfant me disait "j'ai jamais joué"

je pouvais vérifier.

- C'était toujours pour des jeux?

- Oui

- Et combien de fois par semaine pdt combien de temps?

- Pour un seul enfant? Ou..?

- Je ne sais pas, fin genre les ordis étaient accessibles tous les jours ou bien

seulement 1ou 2x par semaine ou quoi ?

- Ils étaient accessibles tous les jours mais lors de mon stage j'ai calmé le jeu

car l'inconvénient c'est que les enfants ont tellement envie d'y aller qu'ils

bâclent les ateliers.

- Oui voilà c'est ça, donc ça peut vraiment être un inconvénient

- Tu en vois d'autres?

- Je ne sais pas si je vais me faire comprendre mais comme autre inconvénient

c'est que quand il s'agit d'un groupe avec un enfant "dominant", cet enfant

continuera de jouer et les autres ne diront rien. Donc y en a qui ne joueront

jamais. En plus du coup ils n’apprennent rien mis à part observer.

- Ah oui, merci !

- Est-ce que tu sais me dire qqch au niveau de la coordination oculo-manuelle chez les enfants et l'ordinateur? Et de la motricité fine aussi

- Je dirais qu'avec l'ordi ils travaillent effectivement la coordination oculo-manuelle comme tu dis. C'est obligatoirement lié. Pour faire bouger la souris/la flèche sur l'écran (qu'ils regardent avec les yeux), faut faire bouger la

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souris (qu'ils tiennent avec la main forcément), du coup les deux sont étroitement lié. Si l'enfant lâche la flèche des yeux pour regarder sa main, elle ne sera peut-être plus là où elle était avant. En ce qui concerne la motricité fine, ce n’est pas évident au début pour un enfant de tenir la souris, la faire bouger, et lever l'index pour cliquer. J'ai pu voir des enfants utiliser les deux mains. L'une pour faire bouger la souris, l'autre pour cliquer sur le bouton.

- Merci !

Témoignage 3

- En fait je fais mon TFE sur la question "comment un ordinateur peut-il aider à

la communication et tendre vers l'autonomie?" Parce que j'ai vu ça dans le

spécialisé mais je dois l'élargir à l'ordinaire sauf que j'ai jamais eu de classe

Avec ordi. Donc je voulais un peu savoir les apports que ça avait pour les

enfants, les avantages, les observations que t'as pu faire, ...

- En Suisse, l'utilisation de l'ordinateur est intégrée dans le programme. Ils ont

même un petit fascicule pour les évaluer.

Dans les activités réalisées, les enfants ont ouvert un fichier image (c'était

l'image d'une citrouille pour halloween) et ils l'ont décoré (avec un outil du

genre paint). Ils ont ensuite dû enregistrer leur fichier. Ils ont choisi seul les

couleurs, les endroits qu'ils voulaient dessiner (mettre des yeux, une bouche,

des accessoires)

Comme activité de français, ils ont dû recopier une phrase. La phrase était en

rapport avec un abécédaire

- Merci c'est super gentil! Et tu as vu les effets positifs ou négatifs ou que ça

avait sur eux?

- Que du positif, niveau langage les enfants savaient réexpliquer ce qu'ils avaient fait. Ils étaient hyper fiers de taper un texte et pour ceux qui avaient plus de mal, ils étaient par deux donc beaucoup de coopération Comme ça je ne vois pas de négatif

- Merci - Est-ce que tu sais me dire qqch au niveau de la coordination oculo-manuelle

chez les enfants et l'ordinateur? Et de la motricité fine aussi - Je ne sais pas si c'est ça mais les enfants faisaient de la correspondance

terme à terme entre les lettres qu'ils devaient copier et le clavier. Au niveau oculo- manuel, ils utilisaient un doigt de la main droite pour la partie droite du clavier et un doigt de la main gauche pour la partie gauche du clavier. Au niveau de la motricité, ils prenaient un doigt pour taper sur les lettres.

- Merci beaucoup - Au niveau de la posture, ils se mettaient bien en face du clavier et de l'ordi. - Super, merci pour tes renseignements

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Annexe 3 Logiciel « Mind express »

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Annexe 4

Photos des ordinateurs utilisés dans les deux types d’enseignement

Enseignement ordinaire

Photo de l’ordinateur - source : Google image. Ordinateur. En ligne https://www.google.be/search?q=ordinateur&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwi2qM6wu6bUAhXHYVAKHX7qDeA

Q_AUIBigB&biw=1280&bih=611#tbm=isch&q=ordinateur+de+bureau&imgrc=_1ZU4PQfgNLeeM: consulté le 5 juin 17

Enseignement spécialisé

Ordinateur « Tellus Mobi 2 » + clavier adapté Ordinateur normal + boîtier avec capteur (système infrarouge)

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Ordinateur « Tellus Mobi 2 » + souris adaptée « joystick » Ordinateur « Tellus Mobi 2 »

+ voiturette avec coque moulée

Souris adaptée « joystick » Coque moulée de Z.

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Annexe 5

Modèles de professionnalités de L. Paquay