1
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ | SAMEDI 12 AOÛT 2017 | 3  VOTRE RÉGION violents qui caractérisent cet- te région du globe. Pour se rapprocher au maximum de ce qui les attend, l’équipe est partie en Bretagne, à la poin- te du Raz – l’endroit en mer qui bouge le plus en France – au moment des plus grosses marées. Ils continuent égale- ment à peaufiner leur trajet et devront compter sur les autorisations de la marine chilienne pour débarquer sur les îlots qui peuplent la zone. De France, David Viguier, leur routeur, sera leur “ange gardien”. Il transmettra par téléphone satellite les condi- tions météo en temps réel. À leur retour, une boucle ornera peut-être leur oreille, symbole distinctif, à l’épo- que, des navigateurs qui ont franchi le Cap Horn. Clémence BRUNO « En kayak, tu vois que c’est la nature qui décide, et bien souvent, l’Homme a tendan- ce à oublier que c’est elle qui a le dessus », lâche Florent, avec l’humilité qui caractéri- se les grands sportifs. « Notre lien avec la nature, les éléments, est vraiment particulier, on a besoin de ça pour avancer. Mais pour moi, il n’y a pas de meilleur moyen pour se déplacer. En rivière, en mer, sur des lacs, à la journée ou sur plusieurs jours, c’est la liberté. Il y a peu de sports qui procurent cette sensation et une telle proximité avec la nature », enchaîne “Raph”, légende vivante du kayak selon ses acolytes. Des conditions extrêmes Une nature qui sera ici omni- présente. Entre Pacifique et Atlantique, cette zone est l’une des moins peuplées au monde avec un habitant au km². Au fil de la conversa- tion, guidés par l’imagination de ce que sera leur quotidien, l’urgence se ressent dans leurs paroles. Une volonté qui devra se traduire par un engagement mental et phy- sique important, et tous le savent. « Notre seule appré- hension, c’est la prise de décision sur l’engagement. C’est la météo qui décidera si le matin on y va ou pas. C’est le seul paramètre hors de notre contrôle et qui pourrait influer sur la cohésion de groupe », explique Raph. Chaque matin, ils devront attaquer dès l’aube pour échapper aux vents les plus L e Cap Horn. Situé à l’extrê- me sud du continent amé- ricain, dans les eaux territo- riales du Chili, ce lieu mythi- que fascine les navigateurs depuis 400 ans. Des icebergs qui peuvent surgir de nulle part, courants forts, tempê- tes, des vagues qui attei- gnent parfois jusqu’à 30 mè- tres de haut, des vents domi- nants qui crachent à 100 km/h. Ce cap de tous les dangers pourrait faire reculer bien des aventuriers, même téméraires. Pourtant, lorsque Florent André dévore le récit de voyage des quatre kayakis- tes anglais, qui, en 1977, y réalisent la première expédition, l’envie d’aller pa- gayer dans leurs traces ne le quitte plus. Il commence alors à en parler autour de lui et embarque vite quelques compagnons d’aventure dans ce rêve un peu fou, qui deviendra réalité au mois de décembre. 600 km à parcourir en moins d’un mois Les Haut-Alpins Raphaël Thiebaut, Boris Doye, Stanis- las Legoussouart, Cédric Pawlowski, Florent André et le Breton Vincent Achard composeront cet équipage de choc. Des as du kayak qui ont déjà participé à de nom- breuses expéditions et dont l’expérience personnelle se- ra déterminante. Leur plan de route : réaliser un par- cours de 600 km en moins d’un mois, à la force des bras, dans des conditions météoro- logiques extrêmes. M atériel de camping, em- barcations, pagaies, vête- ments et sacs étanches, maté- riel de navigation, drones, panneaux solaires, transports, une expédition de cette am- pleur représente un budget d’environ 65 000 euros. Dans leur projet, ils ont pu compter sur de nombreux sponsors tels que Sandiline pour les vêtements de naviga- tion, Werner pour les pagaies, Tahé Outdoors pour les kayaks – de cinq mètres de long et 53 cm de large, ils sont fabriqués en fibre donc rapi- des et rigides mais fragiles – ou encore la marque haut-alpine Aphex pour les lunettes (il y a un trou dans la couche d’ozo- ne au Chili, la protection UV est donc une priorité). Ils recherchent actuellement des sponsors pour le matériel de camping qui doit répondre à des critères bien spécifiques comme la légèreté. Chaque embarcation doit représenter une charge utile maximum de 180 kg (bateau et personne comprise). En parallèle, les kayakistes ont lancé un appel aux dons de 15 000 € pour boucler leur budget sur la plateforme de fi- nancement participatif “Go fund me”. Une somme qui permettra notamment de fi- nancer le transport jusqu’en Patagonie. Selon le montant alloué, les donateurs reçoivent en échange un sac étanche ou une pagaie de secours dédica- cé(e) par l’équipe qui se pro- pose même de crier votre nom sur l’île. C.B. Plus de renseignements sur Internet : www.gofundme.com/ projetcaphorn Sur Facebook : facebook.com/ projetcaphorn ; par mail : projetcaphorngmail.com L’équipe de kayakistes partira de Puerto Williams pour rejoindre l’île du Cap Horn. Un parcours de 600 km. LE PARCOURS Isla Navarino Isla Bertrand Isla Grevy Isla Hermite Isla Deceit Isla Freycinet Isla Herschel Isla Picton Isla Lennox Camp 1/23 Camp 2/22 Camp 3/21 Camp 4/20 Camp 5/19 Camp 6/7/18 Camp 8/17 Camp 9/15 Camp 10/14 Camp 11/12/13 Cap Horn Puerto Williams Source : DR Océan Pacifique Océan Atlantique L’entraînement en images… Comme en Bretagne, photos et vidéos témoigneront de leur voyage. Ils souhaitent réaliser un film dont la première devrait avoir lieu à Guillestre. Ils sont partis en Bretagne pour s’entraîner dans des conditions météorologiques proches de celles qu’ils retrouveront en Patagonie. Photos DR Ils se sont rendus en Bretagne pour être coachés par un spécialiste du kayak de mer, Vincent Achard, qui fera d’ailleurs partie du voyage au Cap Horn. HAUTES-ALPES | 40 ans après la première expédition, ils vont pagayer dans cette zone aussi mythique que redoutée des navigateurs Expédition au Cap Horn, le rêve un peu fou de six kayakistes De gauche à droite : Cédric Pawlowski (Vars), Boris Doye (Guillestre), Raphaël Thiebaut (Briançon) et Florent André (Pelvoux). Absent sur la photo Stanislas Legoussouart (Briançon), le cinquième haut-alpin, encadrait un groupe en Grèce au moment de l’interview. Photo Le DL/ Sacha DERUET FINANCEMENT Ils lancent un appel aux dons pour boucler leur voyage LA PHRASE } Bien souvent, l’Homme a tendance à oublier que c’est [la nature] qui a le dessus. ~ Florent André Diplômé d’État de canoë-kayak, de Pelvoux, l’un des Haut-Alpins membre de l’expédition LES INFOS EN + L’ÉQUIPAGE Boris Doye a participé à des expéditions au Népal, en Norvège et en Nouvelle-Zélande. Florent André à une expédition au Kilimandjaro et, est formateur pompier en groupe d’intervention “secours en eaux vives” . Cédric Pawlowski a créé son entreprise de kayak/rafting et participe à des compétitions de kayak extrême. Raphaël Thiebaut a une expérience de 25 ans d’encadrement et a participé à de nombreuses expéditions et premières descentes en Sibérie, en Colombie ou encore au Népal. Stanislas Legoussouart possède une grande expérience en kayak de mer, il a voyagé au Népal, en Grèce ou encore en Slovénie. Vincent Achard (Breton) a une école de kayak de mer en Bretagne. C’est lui qui a coaché ses coéquipiers. UN FILM EN PROJET Boris Doye et Raphaël Thiebaut sont respectivement vidéaste et photographe professionnels. Toute l’équipe est formée à la prise d’images. Cela leur permettra de réaliser un film de l’expédition. Ils ont pour objectif de présenter le film sur des festivals et sont à la recherche de diffuseurs. Une diffusion sur Internet est aussi prévue. L e Cap Horn a été décou- vert en l’an 1616 au cours d’une expédition financée par la ville de Hoorn, aux Pays-Bas. Du XVIII e  siècle au début des années 1900, il a été un point de passage crucial des routes commer- ciales entre l’Europe et l’Asie. Elles étaient emprun- tées par les bateaux pour transporter des marchandi- ses tout autour du globe et ce, bien que les eaux océani- ques autour du cap présen- tent de nombreux dangers. Ces dangers et l’extrême difficulté de son franchisse- ment ont donné au Cap Horn son caractère légen- daire mais aussi la réputa- tion d’être un cimetière ma- rin. Sur l’île de Horn se trou- vent d’ailleurs une chapelle, un phare et un mémorial en l’honneur des marins qui sont morts en tentant de “passer le Horn” selon l’ex- pression consacrée. Aujourd’hui, le cap est à la voile ce que le mont Everest est à l’alpinisme. Plusieurs grandes courses comme le Vendée Globe ou le Trophée Jules Verne pas- sent par là, de même que les grands navigateurs qui cherchent à battre le record de vitesse du tour du monde à la voile. Grâce au canal de Pana- ma, les cargos ne sont plus dans l’obligation d’emprun- ter cette route maritime. Cette dernière continue ce- pendant à en voir passer, ainsi que des bateaux de pê- che locaux, de croisière et de plaisance qui veulent rele- ver le défi que représente son franchissement. En tant que zone géostra- tégique, il est toujours stric- tement surveillé par la mari- ne militaire chilienne. C.B. LE CAP HORN Dans l’histoire DU SUD AMÉRIQUE Venezuela Pérou Chili Brésil Argentine Cap Horn I LA SAULCE I Du monde à la sortie de l’A51 » Les derniers vacanciers étaient nombreux arriver hier. Vers 16 heures, un bouchon s’est formé à la sortie d’autoroute de La Saulce. La semaine du 15 août promet ainsi d’être fréquenté dans le département. » Hier soir, un groupe feu de forêt sud alpine a rejoint le sud Luberon où, à La Motte-d’Aigues, un important incendie avec, a priori plusieurs départs, s’est déclaré en fin d’après- midi. Le groupe, qui renforcera les effectifs sur place, est composée d’une quarantaine sapeurs-pompiers, une vingtaine de Bas-Alpins et 20 Haut-Alpins. Depuis mercredi, 20 autres soldats du feu des Hautes-Alpes sont engagés sur l’île de beauté aux côtés de leurs homologues corses. I ALPES DU SUD I 40 sapeurs-pompiers mobilisés dans le Vaucluse 817941700 RANDO VTT + cadeau bienvenue + ravitaillements + repas plein air Inscriptions jusqu’au 11 août soir www.st-leger05.fr ou inscriptions sur place (+2€) 04 92 50 43 77 - 07 85 56 83 03 - [email protected]

VOTRE RÉGION - Le Dauphiné libér逦 · LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ |SAMEDI 12 AOÛT 2017| 3 I VOTRE RÉGION violents qui caractérisent cet te région du globe. Pour se rapprocher

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: VOTRE RÉGION - Le Dauphiné libér逦 · LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ |SAMEDI 12 AOÛT 2017| 3 I VOTRE RÉGION violents qui caractérisent cet te région du globe. Pour se rapprocher

LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ | SAMEDI 12 AOÛT 2017 | 3 

VOTRE RÉGION

violents qui caractérisent cet­te  région  du  globe.  Pour  se rapprocher au maximum de ce qui les attend, l’équipe est partie en Bretagne, à la poin­te du Raz – l’endroit en mer qui bouge le plus en France –au moment des plus grosses marées. Ils continuent égale­ment à peaufiner  leur  trajet et  devront  compter  sur  les autorisations  de  la  marine chilienne pour débarquer surles îlots qui peuplent la zone.

De  France,  David  Viguier,leur routeur, sera leur “ange gardien”. Il  transmettra  par téléphone satellite les condi­tions météo en temps réel.

À  leur  retour,  une  boucleornera peut­être leur oreille, symbole  distinctif,  à  l’épo­que, des navigateurs qui ont franchi le Cap Horn.

Clémence BRUNO

« En kayak, tu vois que c’estla nature qui décide, et bien souvent, l’Homme a tendan­ce à oublier que c’est elle qui a  le dessus »,  lâche Florent, avec l’humilité qui caractéri­se les grands sportifs.

« Notre lien avec la nature,les  éléments,  est  vraiment particulier, on a besoin de ça pour avancer. Mais pour moi,il n’y a pas de meilleur moyenpour se déplacer. En rivière, en  mer,  sur  des  lacs,  à  lajournée  ou  sur  plusieurs jours, c’est la liberté. Il y a peude sports qui procurent cette sensat ion  et   une  te l leproximité  avec  la  nature », enchaîne  “Raph”,  légende vivante  du  kayak  selon  ses acolytes.

Des conditions extrêmes

Une nature qui sera ici omni­présente.  Entre  Pacifique  et Atlantique,  cette  zone  est l’une des moins peuplées au monde avec un habitant au km².  Au  fil  de  la  conversa­tion, guidés par l’imaginationde ce que sera leur quotidien,l’urgence  se  ressent  dans leurs  paroles.  Une  volonté qui devra se traduire par un engagement mental et phy­sique  important,  et  tous  lesavent. « Notre seule appré­hension,  c’est  la  prise  dedécision  sur  l’engagement. C’est la météo qui décidera sile matin on y va ou pas. C’estle  seul  paramètre  hors  denotre contrôle et qui pourrait influer  sur  la  cohésion  de groupe », explique Raph.

Chaque  matin,  ils  devrontattaquer  dès  l’aube  pour échapper aux vents les plus 

Le Cap Horn. Situé à l’extrê­me sud du continent amé­

ricain, dans les eaux territo­riales du Chili, ce lieu mythi­que  fascine  les  navigateurs depuis 400 ans. Des icebergs qui  peuvent  surgir  de  nulle part,  courants  forts,  tempê­tes,  des  vagues  qui  attei­gnent parfois jusqu’à 30 mè­tres de haut, des vents domi­n a n t s   q u i   c r a c h e n t   à 100 km/h. Ce cap de tous les dangers pourrait faire reculerbien des aventuriers, même téméraires.

Pourtant,  lorsque  FlorentAndré  dévore  le  récit  de voyage  des  quatre  kayakis­tes  anglais,  qui,  en  1977,y  réalisent  la  premièreexpédition, l’envie d’aller pa­gayer dans leurs traces ne le quitte  plus.  Il  commence alors à en parler autour de luiet  embarque  vite  quelques compagnons  d’aventure dans ce rêve un peu fou, qui deviendra réalité au mois de décembre.

600 km à parcourir en moins d’un mois

Les  Haut­Alpins  Raphaël Thiebaut, Boris Doye, Stanis­las  Legoussouart,  Cédric Pawlowski, Florent André et le  Breton  Vincent  Achard composeront  cet  équipage de choc. Des as du kayak quiont déjà participé à de nom­breuses  expéditions  et  dont l’expérience personnelle  se­ra  déterminante.  Leur  plan de  route :  réaliser  un  par­cours  de  600  km  en  moins d’un mois, à la force des bras,dans des conditions météoro­logiques extrêmes. 

Matériel de camping, em­barcations, pagaies, vête­

ments et sacs étanches, maté­riel de navigation, drones, panneaux solaires, transports, une expédition de cette am­pleur  représente un budget d’environ 65 000 euros.

Dans  leur projet,  ils ont pucompter  sur de nombreux sponsors  tels que Sandiline pour les vêtements de naviga­tion, Werner pour les pagaies, Tahé Outdoors pour  les kayaks – de cinq mètres de long et 53 cm de large, ils sont fabriqués en fibre donc rapi­des et rigides mais fragiles – ouencore la marque haut­alpine Aphex pour les lunettes (il y a un trou dans la couche d’ozo­ne au Chili,  la protection UV est donc une priorité).

Ils recherchent actuellementdes sponsors pour le matériel de camping qui doit répondre à des critères bien spécifiques comme  la  légèreté. Chaque 

embarcation doit représenter une charge utile maximum de 180 kg  (bateau et personne comprise).

En parallèle,  les kayakistesont lancé un appel aux dons de15 000 € pour boucler  leur budget sur la plateforme de fi­nancement participatif “Go fund me”. Une somme qui permettra notamment de  fi­nancer  le  transport  jusqu’en Patagonie. Selon  le montant alloué, les donateurs reçoiventen échange un sac étanche ou une pagaie de secours dédica­cé(e) par l’équipe qui se pro­pose même de crier votre nom sur l’île.

C.B.

Plus de renseignements sur Internet : www.gofundme.com/projetcaphornSur Facebook : facebook.com/projetcaphorn ; par mail : projetcaphorngmail.com

L’équipe de kayakistes partira de Puerto Williams pour rejoindre l’île du Cap Horn. Un parcours de 600 km.

LE PARCOURSIsla Navarino

Isla Bertrand

Isla Grevy

Isla Hermite Isla Deceit

Isla Freycinet

Isla Herschel

Isla Picton

Isla Lennox

Camp 1/23

Camp 2/22Camp 3/21

Camp 4/20

Camp 5/19

Camp 6/7/18 Camp 8/17

Camp 9/15

Camp 10/14

Camp 11/12/13Cap Horn

Puerto Williams

Source : DR

OcéanPacifique

OcéanAtlantique

L’entraînement en images…

Comme en Bretagne, photos et vidéos témoigneront de leur voyage. Ils souhaitent réaliser un film dont la première devrait avoir lieu à Guillestre.

Ils sont partis en Bretagne pour s’entraîner dans des conditions météorologiques proches de celles qu’ils retrouveront en Patagonie. Photos DR

Ils se sont rendus en Bretagne pour être coachés par un spécialiste du kayak de mer, Vincent Achard, qui fera d’ailleurs partie du voyage au Cap Horn.

HAUTES­ALPES | 40 ans après la première expédition, ils vont pagayer dans cette zone aussi mythique que redoutée des navigateurs

Expédition au Cap Horn, le rêve un peu fou de six kayakistes

De gauche à droite : Cédric Pawlowski (Vars), Boris Doye (Guillestre), Raphaël Thiebaut (Briançon) et Florent André (Pelvoux). Absent sur la photo Stanislas Legoussouart (Briançon), le cinquième haut-alpin, encadrait un groupe en Grèce au moment de l’interview. Photo Le DL/ Sacha DERUET

FINANCEMENT Ils lancent un appel aux dons pour boucler leur voyage

LA PHRASE

} Bien souvent, l’Homme a tendance à oublier que c’est [la nature] qui a le dessus. ~

Florent André Diplômé d’État de canoë-kayak, de Pelvoux,l’un des Haut-Alpins membre de l’expédition

LES INFOS EN +L’ÉQUIPAGEBoris Doye a participé à des expéditions au Népal, en Norvège et en Nouvelle-Zélande. Florent André à une expédition au Kilimandjaro et, est formateur pompier en groupe d’intervention “secours en eaux vives”. Cédric Pawlowski a créé son entreprise de kayak/rafting et participe à des compétitions de kayak extrême. RaphaëlThiebaut a une expérience de 25 ans d’encadrement et a participé à de nombreuses expéditions et premières descentes en Sibérie, en Colombie ou encore au Népal. Stanislas Legoussouart possède une grande expérienceen kayak de mer, il a voyagé au Népal, en Grèce ou encoreen Slovénie. Vincent Achard (Breton) a une école de kayakde mer en Bretagne. C’est lui qui a coaché ses coéquipiers.

UN FILM EN PROJETBoris Doye et Raphaël Thiebaut sont respectivement vidéaste et photographe professionnels. Toute l’équipe est formée à la prise d’images. Cela leur permettra de réaliser un film de l’expédition. Ils ont pour objectif de présenter le film sur des festivals et sont à la recherche de diffuseurs. Une diffusion sur Internet est aussi prévue.

Le Cap Horn a été décou­vert en l’an 1616 au cours

d’une  expédition  financée par  la  ville  de  Hoorn,  aux Pays­Bas.  Du  XVIIIe  siècle au début des années 1900, ila  été  un  point  de  passage crucial des routes commer­ciales  entre  l’Europe  et l’Asie. Elles étaient emprun­tées  par  les  bateaux  pour transporter des marchandi­ses tout autour du globe et ce, bien que les eaux océani­ques autour du cap présen­tent de nombreux dangers.

Ces  dangers  et  l’extrêmedifficulté de son franchisse­ment  ont  donné  au  Cap Horn  son  caractère  légen­daire  mais  aussi  la  réputa­tion d’être un cimetière ma­rin. Sur l’île de Horn se trou­vent d’ailleurs une chapelle, un phare et un mémorial en l’honneur  des  marins  qui sont  morts  en  tentant  de “passer le Horn” selon l’ex­

pression consacrée.Aujourd’hui, le cap est à la

voile ce que le mont Everest est  à  l’alpinisme.  Plusieurs grandes  courses  comme  le Ve n d é e   G l o b e   o u   l eTrophée  Jules  Verne  pas­sent par là, de même que lesgrands  navigateurs  qui cherchent à battre le record de vitesse du tour du mondeà la voile.

Grâce  au  canal  de  Pana­ma, les cargos ne sont plus dans l’obligation d’emprun­ter  cette  route  maritime. Cette dernière continue ce­pendant  à  en  voir  passer, ainsi que des bateaux de pê­che locaux, de croisière et deplaisance  qui  veulent  rele­ver  le  défi  que  représente son franchissement.

En tant que zone géostra­tégique, il est toujours stric­tement surveillé par la mari­ne militaire chilienne.

C.B.

LE CAP HORN Dans l’histoire

D U S U D

A M É R I Q U E

Venezuela

Pérou

Chili

B r é s i l

Argentine

Cap Horn

ILA SAULCEIDu monde à lasortie de l’A51» Les derniers vacanciers étaient nombreux arriver hier. Vers 16 heures, un bouchon s’est formé à la sortie d’autoroute de La Saulce. La semaine du 15 août promet ainsi d’être fréquenté dans le département.

» Hier soir, un groupe feu de forêt sud alpine a rejoint le sud Luberon où, à La Motte­d’Aigues, un important incendie avec, a priori plusieurs départs, s’est déclaré en fin d’après­midi. Le groupe, qui renforcera les effectifs sur place, est composée d’une quarantaine sapeurs­pompiers, une vingtaine de Bas­Alpins et 20 Haut­Alpins. Depuis mercredi, 20 autres soldats du feu des Hautes­Alpes sont engagés sur l’île de beauté aux côtés de leurs homologues corses.

IALPES DU SUDI40 sapeurs­pompiers mobilisésdans le Vaucluse

817941700

RANDO VTT + cadeau bienvenue + ravitaillements + repas plein airInscriptions jusqu’au 11 août soir www.st-leger05.fr

ou inscriptions sur place (+2€)04 92 50 43 77 - 07 85 56 83 03 - [email protected]