Groupe 9
Abrahams Loes - Langues et Littérature De Decker Nathalie – Biologie Drianne Vanessa – Physique Henrard Ludovic - Sciences politiques (R.I); Journalisme écrit et audiovisuel. Marroy Pierre - Sciences et Technologie de l’Information et de la Communication Mencenier Rémy - Sciences géographiques Van Nieuwenhove Zoe - Sciences Politiques, Études européennes
Master en Sciences et Gestion de l’Environnement
ULB/IGEAT
ENVI-F-501 - Projet Interdisciplinaire 2
Alimentation et environnement en Belgique
Feuille de route
2013-2014
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I. Question de recherche .................................................................................................................... 3
II. Définitions ....................................................................................................................................... 3
III. Périmètres d’analyse ................................................................................................................... 5
A. Échelle spatiale et temporelle ..................................................................................................... 5
B. Contexte politique ....................................................................................................................... 5
C. Contexte économique et social ................................................................................................... 5
1. Le prix ...................................................................................................................................... 5
2. Une forme d’économie sociale ............................................................................................... 6
D. Contexte social ............................................................................................................................ 6
E. Contexte environnemental ......................................................................................................... 6
IV. Pertinence du cas d’étude ........................................................................................................... 7
V. Objectifs et question de recherche ................................................................................................. 8
VI. Approches disciplinaires préliminaires ........................................................................................ 8
A. Politique....................................................................................................................................... 8
B. Communicationnelle ................................................................................................................... 9
C. Socio-politique ........................................................................................................................... 10
D. Productivité ............................................................................................................................... 11
E. Diversité de l’offre ..................................................................................................................... 12
F. Impacts ...................................................................................................................................... 12
VII. Méthodologie envisagée ........................................................................................................... 13
VIII. Bibliographie .............................................................................................................................. 14
A. Sources écrites........................................................................................................................... 14
B. Sources virtuelles ...................................................................................................................... 14
C. Sources audio-visuelles ............................................................................................................. 16
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I. Question de recherche Aujourd’hui la société porte une attention croissante à la qualité des aliments, ce qui a donné
naissance à de nouveaux enjeux sociaux, politiques, économiques (Marsden, 2004, p. 129) et
environnementaux. Dans un contexte où le marché de l’alimentation est devenu mondial
(Commission européenne, 2013) et où l’aspect environnemental prend de l’importance, les
premières étapes pour une (ré)organisation de la filière alimentaire s’amorcent. Dans ce cadre, il y a
eu émergence en Belgique des initiatives telles que des « paniers BIO » (aussi appelés paniers verts),
des Groupe d'Achats Communs (GAC) et des Groupe d’Achat Solidaire de l’Agriculture Paysanne
(GASAP).
Ces initiatives de filière courte sont actuellement en forte croissance. Seront-elles durables?
II. Définitions Pour éviter toutes ambiguïtés il nous faut définir certaines notions. Nous adoptons la définition de
ces termes donnée par un rapport du CRIOC (CRIOC, 2010). Cette étude évalue la « perception et les
attentes vis-à-vis de la commercialisation des productions locales par les circuits courts » (CRIOC,
2010) :
- Filière courte : Entre le producteur et le consommateur, les matières premières subissent
généralement une série de transformations, conduites par des intermédiaires entre lesquels se
répartit la valeur ajoutée du produit. Le circuit court se définit par la “remise directe au
consommateur”, où, la plupart du temps, le producteur vend lui-même son produit, transformé ou
non, au consommateur final. A l’autre extrémité, un des circuits les plus longs correspond à la
production agro-industrielle classique. Une caractéristique importante de la filière courte est le
nombre d’intermédiaires impliqués, s’élevant à un au maximum (et le plus souvent, aucun).
- Groupe d’Achat Solidaire de l’Agriculture Paysanne (GASAP) est un groupe de soutien à
l’agriculture paysanne. Il permet de soutenir des producteurs locaux travaillant selon des méthodes
respectueuses de l’environnement et des savoir-faire traditionnels. C’est un mode de
commercialisation directe se basant sur l’économie locale. L’objectif est que le producteur soit le
principal bénéficiaire de la vente de ses produits. Il constitue une alternative à la grande distribution.
En pratique c’est un groupe de citoyens qui s’associent directement avec un producteur paysan pour
acheter de façon régulière et à long terme de quoi se nourrir en produits de saison et de qualité. Cela
peut être des légumes, mais aussi des fruits, du fromage, etc. Le producteur principal de chaque
GASAP, souvent maraîcher, élabore avec chaque groupe un contrat d’engagement solidaire, gage du
partenariat, où chaque consommateur, ou « consomm’acteur », s’engage pour une période
prédéfinie. Les consommateurs s’engagent donc auprès du producteur avant le début de la saison de
production et lui assurent ainsi des revenus stables pour toute l’année qui suit.
- Les Groupements d’Achats Communs (GAC) ou les Groupements d’Achats Solidaires (GAS)
rassemblent des consommateurs qui s’engagent dans une démarche de réflexion sur leur mode et
leurs habitudes de consommation. Ils ont établi des relations privilégiées avec certains producteurs
qui leur fournissent des légumes ou d’autres produits de saison, sous forme de panier ou via un
dépôt. Certains fonctionnent avec un abonnement trimestriel, semestriel ou plus rarement annuel.
Certains ne prennent que des paniers de légumes bios, d’autres achètent des quartiers de viande ou
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vont eux-mêmes récolter des salades. Ce sont généralement des initiatives privées, parfois
encouragées par des associations locales, qui se multiplient et se déclinent sous diverses formes.
Certains GAS voudraient même conclure des GASAP. Cette formule contractuelle, qui prévoit l’achat
anticipé et l’exclusivité de la production d’un agriculteur, en assumant les risques liés aux
intempéries ou à une mauvaise récolte, rencontre encore peu de succès en Belgique.
Un GAC n’apporte pas la garantie d’un débouché suffisant pour le producteur qui doit parfois faire le
déplacement pour quelques paniers seulement. Le système s’autorégule assez facilement. Il repose
sur la confiance réciproque. En Wallonie les groupes d’achats alimentaires remontent aux années 80
(Collart, 2013). Ils étaient alors appelés groupes d’achats communs (GAC) et étaient liés au
mouvement chrétien. De nos jours, les GAA sont, pour la plupart, appelés GAC même si les pionniers
ont presque tous disparu. Il existe également en Wallonie quelques groupes s’appelant des groupes
d’achats solidaires (GAS).
Parmi les différents canaux employés dans le circuit court, l’on retrouve notamment :
- Panier vert ou panier bio : Le consommateur achète directement chez le producteur, il
compose son panier en ligne ou utilise une formule d’abonnement, et son panier lui sera livré à
domicile, sur le lieu de travail ou encore à des points de distribution, cependant les produits
proposés en ligne ne sont pas toujours bio et/ou locaux c’est au consommateur de bien choisir le
producteur chez lequel il va faire sa commande.
- Vente directe à la ferme : Les agriculteurs vendent leurs produits bruts ou transformés dans
un petit magasin attenant à la ferme et/ou permettent la cueillette à la ferme.
- Point de vente collectif : Des producteurs s’associent et proposent un magasin commun où
ils tiennent des permanences.
- Panier collectif : Vente de panier de produits de plusieurs producteurs. Ces paniers sont
préparés à l’avance, panier type ou sur commande. Ils sont disponibles dans un point d’enlèvement
(dans l’entreprise du consommateur, sur son lieu de passage, à la gare, etc.)
- Marché : Rassemblement physique des producteurs et des marchands vendant leurs
différents produits. La caractéristique des marchés est leur régularité.
- Point relais de livraison : Le producteur se déplace vers le consommateur avec une
commande prise à l’avance, dans un point fixe de livraison autre que le domicile, à date fixe.
- Dépôt-vente : Des paniers de produits sont, après commande, à aller chercher au lieu de
dépôt, à la ferme, chez un autre producteur ou chez un commerçant.
- Vente par l’intermédiaire d’un groupe d’achat commun : Regroupement d’un certain
nombre de partenaires afin d’acheter ensemble des produits de consommation courant auprès des
producteurs. Dans la suite de ce travail, le terme « GAC » désignera plus particulièrement les « GAA »
(groupes d’achat alimentaire).
- Zone de chalandise : Espace géographique entourant un point de vente. On distingue
généralement la zone de chalandise primaire (55 à 70% des clients), la zone secondaire (15 à 25%) et
la zone tertiaire (le solde). Cette zone de chalandise est calculée sur la base de la moyenne de
kilomètres déclarés et de l’écart-type (CRIOC, 2010).
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III. Périmètres d’analyse
A. Échelle spatiale et temporelle Les réseaux de filières courtes se multiplient dans toute la Belgique. Il est intéressant de comparer
l’état de développement selon les régions (soumis à différentes politiques, types d’agricultures et
pressions sociales). Nous nous concentrerons sur le devenir de ces types de filières courtes depuis
2010. Sur base de ces tendances, nous essayerons de voir le devenir de ces initiatives dans le futur.
B. Contexte politique La Mondialisation se caractérise par des interactions entre sociétés, c.à.d. que les sociétés dépassent
leurs frontières et interagissent entre elles (Grataloup, 2010). Aujourd’hui, on peut remarquer que
nos biens, des plus élémentaires jusqu’aux produits de haute technologie, ont été fabriqués aux
quatre coins du monde, qu’il y a intensification du projet de marché intérieur de l’Union Européenne
et que les événements de portée mondiale (Coup du Monde au Brésil, le Protocole de Kyoto, etc.) se
multiplient. Il est impensable que tous les pays parviennent à leur autosuffisance que ce soit de leurs
besoins, de leurs loisirs ou de leurs problèmes. Le domaine de l’alimentation ne fait pas exception :
nos aliments viennent de partout. Certains produits ont connu un long trajet et peuvent satisfaire les
besoins des consommateurs mais est-ce que la production de crevettes pêchées en Mer du Nord,
épluchées au Maroc puis vendues en Belgique est nécessaire (Parlement européen, 2011, p. 79). Cela
semble peut-être logique du point de vue économique mais pas du point de vue environnemental.
L’émergence de l’enjeu environnemental et des filières courtes constitue une réaction aux dérives du
système agro-industriel actuel. Les initiatives pionnières, à la base provenant de l'engagement
d'individus se sont institutionnalisées et bénéficient de certaines formes de soutien au niveau
politique malgré la prépondérance du paradigme de l’économie de marché.
C. Contexte économique et social
1. Le prix
Le prix ne semble pas relever d'exigence particulière (Amis de la Terre, 2004). Il est raisonnable mais
peut-être plus élevé que dans le commerce. Les usagers acceptent de payer un prix plus élevé à
condition que les critères précités soient respectés.
En moyenne, le prix d'un aliment biologique est 30% plus cher que celui d'un aliment conventionnel
(Biowallonie, 2012). Cependant cet écart varie grandement d’un produit à l’autre : alors que certains
produits peuvent être significativement plus chers, d’autres (comme les burgers végétariens) sont à
peine plus onéreux. Concernant les produits laitiers, les légumes, le porc et le pain, l'écart s'amoindrit
d'année en année.
Au cours de ces dernières années, le nombre de GAA a augmenté (Collart, 2013). Cette augmentation
est souvent une réaction à certaines dérives présentes dans les firmes du circuit de l’agro-alimentaire
classique où les prix des produits bio sont trop élevés.
D’une part, du point de vue de l’économie ménagère, les achats groupés en filière courte présentent
des prix attractifs par rapport aux achats individuels en supermarchés.
D’autre part, est-ce que les produits bio (plus chers que les produits conventionnels) sont produits
pour des familles de classes moyennes à favorisées ? Il semble que les produits bio (« plus sains, plus
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durables ») ne sont abordables que pour des familles favorisées. Une disparité semble apparaître :
les familles moyennes à riches ont la possibilité d’avoir les garanties d’un mode de vie
(d’alimentation) de qualité alors que les familles plus modestes sont contraintes (économiquement)
à consommer des produits qu’elles savent être de moins bonne qualité (RTBF, 2013).
Du point de vue social, ces produits bio sont toujours plus chers que les produits conventionnels.
L’accès aux produits bio est donc plus aisé pour les familles qui peuvent payer ces produits et
représentent donc la gamme de consommateurs mais, à l’inverse, cela peut montrer que les familles
moins fortunées n’ont pas accès aux produits bio pour des raisons économiques et non pas par choix
(les priorités des familles modestes sont placées ailleurs que sur la qualité de leur nourriture bien
que ces familles désirent manger mieux (les familles moyennement riche ont leurs besoins de base
assurés et peuvent donc se diriger vers un nouveau système de valeurs tenant compte du
développement durable, une vie saine, …).
Est-ce que les initiatives GAC, GASAP et paniers verts sont, elles aussi, touchées par cette forme
d’inégalité sociale ?
2. Une forme d’économie sociale
L'économie sociale est une alternative à l'économie classique (Leefmilieubrussel, 2013). Ils
attachent plus d'importance au service à ses membres et à la collectivité, et préfèrent une
production écologique dans le contexte du développement durable. L’économie sociale donne
plus vite des perspectives de travail pour ceux qui ont des difficultés à trouver un emploi, ils
peuvent y trouver une forme de réhabilitation sociale et une revalorisation de leurs capacités.
D. Contexte social Pour un producteur, le passage au circuit court implique notamment des compétences en vente, en
gestion, en comptabilité et en communication. L’acquisition de ces compétences nécessite du temps
et de l’énergie, et n’est pas accessible de la même manière à tous les producteurs (CPCP, 2013).
Un travail de communication sur la production alimentaire en filière courte est pourtant nécessaire.
D’une part, car la question du prix est souvent appréhendée par le consommateur comme un frein à
l’achat (DELHOMMEAU, 2009), alors même que les dépenses liées à l’alimentation ont diminué ces
dernières décennies et que certaines initiatives de filières courtes sont moins coûteuses que leur
équivalent dans les filières conventionnelles (LUCE, 2004). D’autre part parce que, bien qu’une
majorité des belges connaisse certaines initiatives de filière courte1, d’autres2 restent mal connues
(CRIOC, 2010).
E. Contexte environnemental Les produits issus de l’agriculture biologique sont aujourd’hui omniprésents dans la vie quotidienne.
Au moins 89% des Belges ont acheté au moins une fois du bio cette année et 18% en achètent
hebdomadairement. Ce marché du bio représente une manne de 435 millions d’euros mais
l’accroissement de cette manne stagne (en 2011 il y a eu 3% d’accroissement contrairement aux 10%
de moyenne annuelle ces dernières années) (Bioforum, 2012).
1 Les marchés publics, les magasins de proximité et les ventes directes à la ferme principalement
2 Les dépôts de vente, les ventes par livraison, les ventes par l’intermédiaire de groupes d’achats communs,
etc.
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Les produits bio sont disponibles via différentes filières : en 2011 les supermarchés fournissaient
46,9% des produits (+11.3% si on compte les super marchés de proximité), 29.1% des produits
étaient vendu via les magasins spécialisés, seulement 4.6% sont issus de ventes à la ferme et 3.4%
sur les marchés (les « hard discount » complètent le classement par 4,8%). Dans les chiffres du bio
des supermarchés, il faut préciser qu’une part de ce bio provient de l’étranger (en termes
d’autorisations d’importation vers l’UE: Pérou 22%, Turquie 11%, Mexique 11%, Equateur 11%,…) et,
bien qu’ils soient certifiés répondre aux normes de l’agriculture biologique européenne, ces produits
viennent de loin (Bioforum, 2012). On peut voir les initiatives de paniers verts, GAS et GASAP comme
une volonté de rendre plus accessible les produits déjà vendu par le passé dans les fermes et sur les
marchés et ainsi d’augmenter ces parts du marché du bio.
Les initiatives des GAS, GASAP et des paniers verts ont été pensés pour rapprocher les
consommateurs des producteurs. Ce partenariat permet, d’une part, aux producteurs d’écouler leurs
marchandises à un prix valorisant leur travail et, d’autre part, aux consommateurs d’avoir des
produits locaux, de saison, de bonne qualité nutritionnelle, sanitaire, environnementale et sociale
(GASAP, 2013).
Au 31/12/2011 la Wallonie comptait 980 agriculteurs certifiés bio. Par rapport aux chiffres de 2010,
cela représente un ajout de 100 exploitations faisant passer la surface certifiée bio en Wallonie de
44878ha à 50125ha ce qui représente 4.1% de la surface agricole utile de Wallonie (Bioforum, 2012).
Selon les différentes coopératives ou les différents groupes, les produits proposés peuvent être
d’origine bio exclusivement, issus de l’agriculture conventionnelle ou encore « fermier » c'est-à-dire
issus de l’agriculture locale conventionnelle. Les produits bio proposés ne sont pas forcément locaux.
(mon-panier-bio.be).
Le réseau GASAP de Bruxelles est principalement alimenté par 14 fermes (GaliPac, Frédéric Jadoul, La
source de vie, Bee-Green, La ferme Arc-en-ciel, Denis Dal, Ferme Bio Champ d’Ail, Hof Seghers,
Ourobouros, Ferme urbaine du début des haricots, Jérémy et son potager, La Ferme du Montaval,
Hervé et Emilie et La ferme "Panier vert"). Ces fermes sont principalement situées en Wallonie
(GASAP, 2013). Ces producteurs se sont engagés à respecter la charte de l’agriculture paysanne qui
les astreint:
- Respecter la nature, préserver la vie des sols et des écosystèmes.
- Valoriser des ressources abondantes et économiser des ressources rares.
- Renforcer la diversité des variétés animales et végétales de préférences indigènes.
- Limiter la consommation d’énergie (mécanisation, transport, chauffage, conservation,
emballages, etc.).
- Interdiction d’emploi d’intrants agricoles chimiques (pesticides et engrais).
IV. Pertinence du cas d’étude On peut remarquer qu’il y a une prolifération des initiatives voulant développer des alternatives à la
mondialisation de l’alimentation. Elles s’inscrivent dans la volonté de (ré)organiser les filières
alimentaire : les citoyens (consommateurs) veulent savoir d’où leurs achats alimentaires viennent
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(Commission européenne, 2013, p.19) et quels ont été les impacts de leur productions (affichage de
l’empreinte carbone sur l’étiquetage).
Jusqu’à aujourd’hui, plusieurs études ont déjà porté sur ces initiatives mais notre projet a pour
objectif d’analyser la durabilité de ces nouvelles formes de filière courte dans un contexte
économique, social, et environnemental changeant. Même s’il y a prolifération des initiatives (Ilbery
& Maye, 2004), un avenir leur est-il possible ?
V. Objectifs et question de recherche Comme mentionné ci-dessus, nous étudions la question suivante: Les initiatives (GAS, GASAP et
paniers verts) seront-elles durables dans le temps? Observer la structuration de ces initiatives de
filières courtes ces dernières années. En prenant en compte les réflections suivantes: Ce système est-
t-il voué à se développer, se stabiliser ou péricliter ? Quelles sont les limites actuelles de ces
systèmes et comment y remédier ?
VI. Approches disciplinaires préliminaires
A. Politique Pour la partie disciplinaire politique, on pose la question de recherche suivante :
Dans quelle mesure évoluent les initiatives alternatives du circuit court en Belgique ?
Aujourd’hui, on remarque une diversification des initiatives de la filière courte (Slee & Kirwan, 2007;
VZW Voedselteams, 2010; Sonnino & Marsden, 2006). Pour certains cela peut être perçu comme une
émergence de nouvelles initiatives, c.à.d. l’émergence d’une nouvelle ère de la chaîne de production
alimentaire (van der Ploeg et al, 2000), d’autres y voient une transition de la chaîne de production
alimentaire (Ilbery & Bowler, cité en Renting, Marsden & Banks, 2003 ; Shuckmith, 1993). Pour les
derniers, il ne s’agit pas de nouvelles initiatives mais d’alternatives.
Les circuits agro-alimentaires courts constituent des innovations à échelle réduite. Ils émergent de
nouvelles pratiques socio-économiques dont les implications s’inscrivent dans le cadre du
développement durable. Ainsi ils participent à une reformulation des dynamiques de production
locale (Chiffoleau & Prevost, 2012). Les circuits courts servent à donner du pouvoir non seulement
aux producteurs mais aussi à l’ensemble des acteurs de la chaîne de consommation alimentaire
autour d’une mobilisation commune en faveur d’une alimentation durable.
En général, Hinrichs (2003) décrit le système de production alimentaire locale comme une réaction à
la mondialisation qui est souvent considérée comme un processus bon, progressiste et désirable. Elle
ajoute que cette (re)localisation de la production alimentaire est plus diversifiée. Il n’y a pas qu’une
interprétation d’alimentation locale. Cela nous amène à notre première hypothèse (H1): Les
initiatives du circuit court divergent par leurs objectifs et leurs évolutions et donc ne peuvent pas
être mises dans le même sac.
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Slee et Kirwan (2007) dans leurs recherches, concluent que la relocalisation de la chaîne de
production alimentaire est plus une matière normative qu’empirique. Cela ne veut pas dire que ces
alternatives du circuit court sont absentes ou insignifiantes mais qu’il y a encore des lacunes quant à
leur mise en œuvre. Cela nous amène à notre deuxième hypothèse (H2): Les initiatives du circuit
court peuvent avoir des degrés divers d’institutionnalisation.
La méthodologie, qui va être utilisée, est basée sur un modèle avec des degrés différents pour situer
les différences et les similitudes (H1) et le degré d'institutionnalisation (H2) des différentes filières
belges dans les trois régions.
B. Communicationnelle Dans l’analyse communicationnelle de ce travail, nous aborderons quatre cas d’étude, qui nous
paraissent parmi les plus pertinents par rapport au Projet Interdisciplinaire dans sa globalité :
- La vente directe à la ferme (VDF)
- La vente en tournée (VT)
- Le dépôt-vente (D-V)
- La vente par l’intermédiaire d’un groupe d’achat commun (VGAC)
Le tableau ci-dessous (basé sur les données de (CRIOC, 10)) reprend, pour chaque canal de vente :
- Le pourcentage de personnes ayant connaissance de l’existence de ce canal
- Dans ce pourcentage, le nombre de personnes le trouvant intéressant (mais n’utilisant pas
nécessairement le canal)
- Le taux total d’intérêt, c’est-à-dire le pourcentage de la population intéressée par le canal.
- Le levier sur lequel des actions seraient le plus efficace pour acquérir de nouveaux clients ou
la fidéliser.
Connaissance Intérêt Taux total
d’intérêt
Action possible
VDF 70% 70% 49% Connaissance +
Intérêt
VT 49% 47% 23% Intérêt
D-V 17% 47% 8% Connaissance
VGAC 11% 54% 6% Connaissance
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Notons que, de manière générale, les personnes ont une meilleure connaissance et un plus grand
intérêt pour ce type d’initiatives en Wallonie que dans la région bruxelloise. Le public bruxellois serait
donc a priori un meilleur public-cible pour des actions de communication.
Objectifs et méthodologie
L’objectif de ce travail est de fournir des recommandations aux producteurs afin d’augmenter leur
base de clients (cela ne semble cependant pas un objectif prioritaire) ainsi que fidéliser les clients de
ce canal (en effet, la clientèle est volatile et une large part des nouveaux clients semble rapidement
se détourner de la filière courte).
La méthodologie est constituée de deux étapes :
- Dans un premier temps, il est nécessaire de recueillir des données concernant les actions de
communication dans les filières courtes :
o Communication émise d’abord : recueil d’informations qualitatives au niveau des
producteurs, par le biais d’entretiens.
o Communication perçue ensuite : recueil d’informations quantitatives au niveau des
consommateurs (ou non-consommateurs), au moyen de sondages. Il s’agirait ici de
déterminer par quel biais ils ont pris connaissance de ces canaux.
- Dans un second temps, en se basant sur une analyse de ces données, il serait possible de
définir des recommandations « générales » destinées aux producteurs. Ces recommandations
fourniraient des pistes à suivre pour se faire connaître plus largement, éveiller un plus grand intérêt
au sein des personnes connaissant déjà le producteur ou, plus important (intuitivement), de fidéliser
la clientèle.
C. Socio-politique Les modes d'approvisionnement filières courtes constituent une nébuleuse dont le seul point
commun est la (quasi)-absence d'intermédiaire de la chaîne allant du producteur au consommateur.
Dans ce conglomérat de filières le système de paniers semble doublement novateur dans le sens où
en plus de supprimer les intermédiaires de la chaîne de production alimentaire, le lieu de vente
traditionnel, marché, commerce, voire ferme, est lui aussi supprimé au profit de dépôts ou de
livraison aux domiciles.
Les GASAP, en particulier, incluent la notion "d'alternative à un système de production, de
distribution et de consommation uniquement basé sur le profit". Au delà du simple
approvisionnement en légumes ou du désir de bénéficier d'une alimentation de qualité, les GASAP
semblent donc constituer une remise en question plus fondamentale de notre système économique
en affirmant que l’on pourrait illustrer par "l'idéologie du libre marché a une influence néfaste sur
notre alimentation".
En survolant l'historique de l'émergence et les racines de ces deux filières, leur degrés
d'institutionnalisation et d'articulation avec les chaînes existantes et leurs règles spécifiques nous
identifierons leurs similitudes et leurs différences afin de répondre à la question suivante : GASAP et
paniers bio, rupture ou articulation au système d'approvisionnement traditionnel ? Quelles sont les
perspectives pour ces deux types de filières ?
Méthodologie
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- Revue de la littérature
- Entretiens à l'aide de questionnaires semi-directifs d'un échantillon d'acteurs parties
prenantes (producteur, groupe d'intérêts, consommateurs, pouvoirs publics).
- Analyse Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces (FFOM).
D. Productivité Un aspect qu’on voudrait observer sont les limites de productions du réseau GASAP de Bruxelles.
En effet, les exploitations horticoles qui approvisionnent les GASAP ont de petites superficies et se
doivent de respecter la charte de l’agriculture paysanne qui, de part ses exigences (interdiction des
pesticides, engrais chimiques, limiter la consommation d’énergie,…), réduit leur rendement par
rapport à l’agriculture classique. Les fermes qui ont pris un engagement à l’année pour fournir les
GASAP de Bruxelles sont toutes des exploitations de faible envergure allant de l’exploitation de
quelques ares GaliPac (galipac.be) à la ferme bio « champ d’ail » de 13,5 ha (BIOguide). Ces faibles
superficies s’expliquent, en général, par de faibles moyens techniques ou humains (exploitations
régie par une personne [Bee-Green] (Bee-Green.be) ou un petit groupe « familial » [ferme « arc en
ciel »] (fermearcenciel.be)). Dés lors, peuvent-elles supporter une augmentation de la demande
bruxelloise?
Selon le site des GASAP bruxellois, ils cherchent à étendre leur réseau en créant de nouveaux points
de vente ce qui impliquent qu’ils ont assez de production pour supporter plus de demande mais de
combien ?
En 2012, ce sont 800 ménages (Schlicht et al., 2012) qui se sont déjà affiliés à ce système mais si la
demande augmente, est-ce que les exploitations actuelles pourront suivre ? D’autres exploitations
pourront-elles se joindre au mouvement ?
Il est également intéressant de constater que la majorité des exploitations ont été développé par des
passionnés à partir de potagers familiaux ou de rien. Pour l’instant il nous manque des informations
sur certaines exploitations mais il est étonnant de voir que ce réseau ne « convertit » pas des
agriculteurs (on va se concentrer sur les maraîchers) traditionnels à l’agriculture biologique pour
rentrer dans les GASAP mais est rejoint par des passionnés du bio qui sont (parfois par hasard)
tombés dans l’agriculture. Ce phénomène, s’il persiste, rend les prévisions d’ajouts d’exploitations au
réseau GASAP difficile à projeter. C’est d’autant plus difficile à expliquer que, à l’échelle européenne,
l’agriculture évolue progressivement vers une meilleure prise en compte de l’environnement. Ces
évolutions récentes, qui font suite à l’intensification de l’agriculture au XXèmesiècle, se sont traduites
par la mise en place de mesures agro-environnementales. Les agriculteurs qui adoptent les pratiques
correspondant à des mesures en faveur de l’environnement perçoivent une rémunération
complémentaire (subsides). Donc qu’est ce qui empêche les maraîchers conventionnels de rejoindre
le réseau GASAP alors qu’ils sont incités financièrement à adopter des modes d’exploitations en
accord avec la charte des GASAP ?
Un autre paradoxe est que certaines des exploitations n’ont pas le label bio (ils y travaillent encore
(Denis Dal), n’y croient pas ou n’en veulent pas (ferme Arc en ciel (fermearcenciel.be))). Ils sont donc
hors des chiffres du bio Wallon (à noter aussi que leurs chiffres nient l’existence d’exploitations
agricoles sur Bruxelles or la ferme « Nos Pilif » et la ferme « du début des haricots » existent et
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produisent des légumes qui entrent dans le réseau GASAP ou le système des paniers bio) ce qui
amène à se demander quel est la vraie part de l’agriculture « responsable » dans le paysage belge.
Objectifs et méthodologie
L’objectif de ce travail est de définir la part des habitants de Bruxelles qui peuvent être
potentiellement affiliés au système GASAP si la production reste constante ou continue à évoluer au
rythme actuel.
La méthodologie se fera en deux temps :
- Un travail bibliographique pour avoir un aperçu de l’évolution de la production : le rythme
d’accroissement du nombre de producteurs ainsi que l’évolution de leurs surfaces d'exploitation.
- Un travail d'enquête sur terrain : d’abord dans divers points de vente GASAP de Bruxelles
pour obtenir des chiffres de fréquentation (nombre de ménages affiliés) ainsi que de quantités
écoulées (la diversité des paniers en terme de poids) pour déterminer la quantité de marchandise
écoulée et estimer la part de production des producteurs qui intègre le réseau GASAP.
Puis établir des contacts avec certains producteurs (tous ne donnent pas de numéro de téléphone ou
d’adresse mail pour les contacter) pour établir la part de leur production qu’ils engagent dans le
réseau GASAP ou pourraient engager (transférer les produit des marchés vers les GASAP), leur
production quantitative à l’année ainsi que leurs perspectives de développement.
E. Diversité de l’offre On constate que la composition des paniers que ce soit via les GASAP, GAS ou paniers Bio/Vert, varie
fortement selon le choix de consommer de saison, local ou selon l’étendue des variétés de produits
que l’on désire acheter via cette filière. En effet, les paniers peuvent aller d’un simple assortiment de
fruits et légumes à des compositions plus complexes comportant des céréales, du miel, de la viande,
des fromages, etc. …
Concrètement quels seront les produits disponibles, à quelle période de l’année et pendant combien
de temps?
Lorsqu’on est habitué à trouver toute l’année dans les grandes surfaces des pommes, des bananes,
des ananas, des carottes etc. cultivés en serre ou importés des quatre coins du monde, il est difficile
de se souvenir quel aliment pousse localement à quelle période de l’année, en particulier pour les
habitants des villes.
Objectifs
Dans le cadre de ce travail, on va restreindre les recherches à ce qui est l’optimal point de vue
écologique et environnemental c'est-à-dire que l’on va regarder les compositions possibles des
paniers au cours de l’année pour des produits de saisons produits en Belgique. Nous allons aussi voir
si il est possible de varier la composition des paniers pour ne pas lasser le consommateur et ainsi le
fidéliser.
F. Impacts Du point de vue des modes de production, les groupements d’achat solidaires de l’agriculture
paysanne (GASAP) et les fournisseurs de panier bio ont pour principe de favoriser une agriculture
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respectueuse de l’environnement. Par exemple, les fournisseurs de GASAP, en principe, ont
l’interdiction d’utiliser des intrants agricoles chimiques tels que les engrais et pesticides (Charte des
GASAP, 2011). Les groupements d’achat commun (GAC), quant à eux, veulent, en général, favoriser
une agriculture locale davantage qu’une agriculture biologique. Cependant, certaines GAC ont
également pour principe de produire des aliments de manière à respecter l’environnement. Notre
objectif est d’étudier l’impact environnemental des différents produits proposés par ces initiatives.
La production des denrées alimentaires dans le cadre de ces projets génère des émissions de gaz à
effet de serre et de la consommation d’énergie différentes selon le type de produits agricoles. En
effet, les aliments d’origine végétale produisent moins de gaz à effet de serre que ceux d’origine
animale (Carlsson-Kanyama, 1998). Nous voulons dès lors analyser les émissions et consommations
d’énergie de différentes denrées alimentaires ; ceci pourrait notamment nous permettre de
comparer ces émissions avec celles de l’agriculture conventionnelle de grande distribution (sans tenir
compte du transport, pour ne comparer que les modes de production).
Objectifs
Évaluer les impacts environnementaux, en termes d’émissions de gaz à effet de serre et de
consommation d’énergie, selon la composition des paniers de produits proposés par les organismes
de distribution locale (GAC, GASAP et paniers bio).
VII. Méthodologie envisagée Étant donné le nombre important de membres dans le groupe de travail pour le Projet
Interdisciplinaire 2, la nécessité de déployer des outils de communication adaptés nous a paru
prioritaire. C’est pourquoi nous avons partagé nos documents sur Dropbox, et nous avons décidé de
travailler ensemble sur Google Docs, outil offrant la possibilité de travailler simultanément et de
manière coordonnée sur un même document. Les réunions régulières et les échanges par mail nous
permettent de nous tenir informés de l’évolution du projet de manière constante.
Pour la suite de ce travail, nous envisageons une méthodologie en deux étapes :
- Développer la partie disciplinaire individuellement (tout en continuant à échanger sur
l’avancée de nos travaux respectifs). Les méthodologies des parties disciplinaires ont été détaillées
précédemment.
- Mettre en commun les résultats de nos recherches respectives et les mettre en cohérence
avec notre question de recherche initiale. Les parties qui n’ont pas été couvertes par nos projets
disciplinaires seront vues de façon collégiale et traitées au mieux.
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VIII. Bibliographie
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