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LE MAGAZINE DE BREST MÉTROPOLE ET DE LA VILLE DE BREST DÉCEMBRE 2016 - JANVIER 2017 - N°195 www.brest.fr La rencontre Charles Kermarec, libre libraire Si on bougeait Les rendez-vous des fêtes de fin d’année les Capucins En route pour

Sillage 195 - Un dossier consacré aux Capucins

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LE MAGAZINE DE BREST MÉTROPOLE ET DE LA VILLE DE BREST DÉCEMBRE 2016 - JANVIER 2017 - N°195

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Si on bougeait Les rendez-vous des fêtes de fin d’année

les Capucins En route pour

Le papier utilisé pour ce magazine est un papier 100 % recyclé labellisé EUFlower et imprimé dans une usine certifiée ISO 14001 pour son management de l’environnement et labellisée Imprim Vert.

Sillage, c’est aussi sur www.sillage.brest.frRecevez une alerte dès la parution du nouveau numéro et consultez les anciens numéros en ligne. Vous résidez sur Brest métropole et vous ne recevez pas Sillage dans votre boîte aux lettres ? Signalez-nous ce problème par mail : [email protected] ou par téléphone : 02 98 33 50 50

La fin d’année sur Brest métropole se fait synonyme d’un sacré renouveau. Avec un bon mois d’avance, c’est un joli cadeau qui s’est posé au pied du sapin : le téléphérique, entré en service le 19 novembre, et la découverte pour tous

du nouveau visage des Capucins.

Un grand moment et, aussi, un beau reflet de la dynamique du territoire, tout entier tourné vers l’avenir et l’invention des possibles.

Après avoir franchi pour la première fois la Penfeld par les airs, nombre d’habitants ont pu goûter, et goûtent encore, les aménagements réalisés dans les Ateliers. Un voyage dans le temps, au cœur de ce bâtiment chargé d’histoire, et désormais porteur de réjouissantes pistes d’avenir. De quoi s’approprier avec d’autant plus de cœur ce nouveau pan de territoire, qui n’a pas fini d’évoluer. Le début d’année 2017 marquera une nouvelle étape, avec l’ouverture de la médiathèque François Mitterrand - Les Capucins, lieu magique de culture et de partage, puis de nouveaux équipements innovants. Quoi de mieux que la naissance d’un tel lieu public et fédérateur, pour démarrer l’année en beauté ?

Nos meilleurs vœux à tous pour 2017, belles fêtes et à l’année prochaine !

Bonne lecture !

La rédaction

COUVERTURE : FRANCK BETERMIN

Prochain numérode SILLAGE dans vos boîtesà partir du 6 février 2017

Direction de la publication Bernadette Abiven

Direction de la communication Vincent Nuyts

Rédaction en chef Élisabeth Jard

Rédaction Mickaël Baudu, Damien Goret, Rémi Morvan

Photographes Franck Betermin, Yvan Breton, Cédric Dauphin, Jean-Yves Guillaume, Mathieu Le Gall, Pierrick Segalen

Design éditorial Denis Pichelin / Dynamo+

Mise en page

Impression Imaye Graphic - Laval Tirage : 113 500 exemplaires

Publicité Agence Bergame, Brest, Tél. 02 98 46 05 17

Distribution Mediapost : à parution ISSN 1143 - 2233

Renseignements Sillage CS 7382629238 Brest Cedex 2Tél. 02 98 33 50 50Mél : [email protected]

4-5 Grand angle

6 à 15 Le dossier En route pour les Capucins Après la mise en service du téléphérique en novembre, la médiathèque François Mitterrand - Les Capucins ouvrira le 3 janvier, et des portes ouvertes des Ateliers se dérouleront les 7 et 8 janvier. Autant d’événements qui ouvrent une nouvelle page de l’histoire du territoire, autour de ce site patrimonial fort, qui trouve là une nouvelle vie.

18-19 Vous avez l’œilVos plus belles photos de la métropole et de son Pays.

20-21 En brefUn contrat de réciprocité entre Brest métropole et le Centre Ouest Bretagne;la signature d’un nouveau programme pour le renouvellement urbain à Brest; l’arrivée d’un manager de centre-ville…

22-23 La rencontreCharles Kermarec.

25 à 30 Si on bougeait Une sélection sportive et culturelle pour les prochaines semaines.

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Soif de culture(s)Nouveau succès pour

la 31e édition du Festival européen du film court de Brest, qui a vu, du 8 

au 13 novembre, quelque 28 000 spectateurs

se presser au Quartz, pour découvrir les perles du 7e art

version court métrage. PHOTOS CÉDRIC DAUPHIN

grand angle

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Grand moment d’émotion à Brest, avec la sortie en avant-première de La Fille de Brest, le 8 novembre au cinéma Les Studios, en présence de la réalisatrice Emmanuelle Bercot, et de l’héroïne de la vraie vie, le médecin brestois Irène Frachon.PHOTOS MATHIEU LE GALL

Attentifs aux conseils des chefs, les participants à la première

masterclass internationale de cuisine, organisée par l’association Comme des

chefs dans les cuisines de l’hôtel Océania, à Brest les 19

et 20 novembre, concoctent quelques plats réjouissants

PHOTO JEAN-YVES GUILLAUME

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Bienvenue aux Capucins ! Au cœur de la métropole, ce nouveau pan de territoire commence à s’ani-mer. Une sacrée découverte pour tous, et un nouvel atout pour Brest métropole, qui a su poser là les bases d’un avenir solide, où innovation, culture et sens du collectif promettent de porter haut les valeurs et les richesses de notre territoire.

Avec le téléphérique qui relie désormais en trois minutes la rive gauche aux Ateliers des Capu-cins, l’un des plus grands

chantiers du territoire sur les vingt dernières années est devenu une réalité pour tous. En décidant de créer, dans ce lieu historique et majestueux, un nou-veau quartier conçu pour s’intégrer au cœur de la métropole de demain, la collectivité avait pris un sacré pari. C’était en 2002, avec la Mission

Penfeld, qui aboutit près de dix ans plus tard à la vente du site à la col-lectivité, par la Marine nationale. Les travaux, démarrés en 2012, révèlent dès aujourd’hui un aménagement à la hauteur des attentes, entre res-pect de l’histoire et anticipation des usages de l’avenir.

Premiers équipements« La mise en service du téléphé-rique nous permet de changer de stature, pour dévoiler enfin à tous le potentiel de ce lieu, qui reste je

••• en route

pour les Capucins !

pense unique en France », estime Alain Masson, vice-président de Brest métropole en charge des grands projets. Les différentes portes ouvertes qui ont eu lieu ces dernières années sur le chantier lais-saient certes augurer d’un résultat à la hauteur. Les pionniers du téléphé-rique et, depuis, tous ceux qui ont franchi la Penfeld pour découvrir par eux-mêmes ce nouveau pan de territoire, n’auront pas été déçus ! Car si les Capucins n’en sont qu’à l’aube de leur nouvelle vie, celle-ci

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Après la mise en service du téléphérique, les Capucins s’apprêtent à lever le rideau sur la médiathèque, la place des Machines… Enfi n ? Oui ! Ce lieu utilisé par DCNS jusque dans les années 2000 tourne une page de son histoire et s’ouvre à tous. C’est l’un des chantiers les plus importants de la métropole depuis le tramway, et nous sommes fi ers d’ouvrir les portes de ce lieu unique.

C’est-à-dire ? Nous avons voulu que ce site exceptionnel s’intègre pleinement au cœur de la métropole. Pour cela, nous avons imaginé un lieu ouvert, où la culture et l’innovation seront les locomotives. L’idée est que tous s’en emparent, afi n d’en faire un lieu de vie, d’innovation, de lien social, qui témoigne de la vitalité du territoire.

Certains pointent le fait que les Capucins ouvrent sans être totalement aménagés. Que leur répondez-vous ? Tout n’est pas fi ni, et quoi de plus normal vu l’ampleur du chantier ! La place des Machines, qui rend hommage à l’histoire des ouvriers qui ont travaillé ici, est ouverte. Dès janvier, la médiathèque François Mitterrand - Les Capucins le sera, puis la cantine numérique, et les espaces dédiés à l’innovation. Enfi n les commerces et les premiers habitants. Les associations sont installées à la maison de l’international, la cité de l’international va accueillir ses premiers chercheurs.

François CuillandrePrésident de Brest métropole.

3 QUESTIONS À

Après des années de grands travaux, Les Capucins ont démarré une nouvelle vie, avec notamment la mise en service du téléphérique le 19 novembre. L’occasion pour tous de découvrir la réalité de ce nouveau pan de territoire.

s’annonce d’ores et déjà plus que séduisante : « Nous sommes à un moment majeur de la construction de ce lieu, qui va élargir le cœur de la métropole et de son Pays dans les dix années à venir. Nous avons donné le la, en souhaitant impulser une tonalité culturelle et d’innova-tion aux Ateliers. On le verra avec l’ouverture de la médiathèque en janvier, puis de la cantine numé-rique, du Village by CA, dédié aux start-up », rappelle Alain Masson.

Inventer l’avenir ensembleLes bases sont là, et il ne reste désor-mais "plus" qu’à s’approprier ce site à la fois familier dans le paysage et totalement inédit dans ses usages. Depuis des mois, les acteurs de la rive droite s’y emploient, conscients

de l’opportunité que représente ce nouveau venu pour la dynamique de tout le secteur. La découverte des lieux en direct, à travers des balades impromptues ou les nombreuses animations qui vont démarrer, per-mettra à tous, dans les semaines et mois à venir, de se projeter dans l’identité des Capucins, de la patiner à leur image. « Il revient mainte-nant aux acteurs de l’économie et à tous ceux qui le souhaitent de s’investir, d’inventer la suite, d’être créatifs », pointe Alain Masson. Un beau challenge collectif, au service de l’avenir d’une jeune métropole qui a décidément tous les atouts pour grandir !

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Médiathèque François Mitterrand - Les Capucins

Réinventer le partage

• De l’espace ! La médiathèque des Capucins réinvente l’accès au savoir et à la culture. Résultat : un espace de 10 000 m², où se croisent les disciplines, où chacun peut aller et venir, picorer, rester l’après-midi déguster un roman, ou jouer avec les petits, assister à une conférence dans l’auditorium…

• Des milliers de pages… Le livre papier n’est pas mort, et la média-thèque en offre une quantité époustouflante : 12 000 romans, 5 000 BD, mangas et comics, 2 000 ouvrages sur la littérature et les langues. Mais aussi 20 000 CD et 5 000 DVD.

• Lieu connecté. Pour autant, le numérique est ici présent partout. Avec le WiFi gratuit, et 50 postes

repères9 700 m² d’espaces pour se cultiver, profiter, découvrir, rêver, jouer…

120 000 références en accès libre et 350 000 en réserve.

1791 c’est la date de parution de l’ouvrage de La Pérouse sur son tour du monde. Il fait partie des trésors de la médiathèque.

24,7 c’est le budget prévisionnel, en millions d’euros, de la médiathèque, dont 7,6 millions d’euros pour la ville de Brest.

1une seule carte permet d’accéder aux collections de toutes les médiathèques du réseau de la ville de Brest dès le 3 janvier. Un pass media sera également mis en place avec les médiathèques des autres communes en 2017. Elle ouvrira le 3 janvier. Posée sur le flanc de la Penfeld, ouvrant majestueusement ses immenses baies

sur un horizon marin et urbain de toute beauté, la médiathèque François Mitterrand - Les Capucins vient redessiner les contours de la culture sur notre territoire. Voulu par la ville de Brest, ce lieu dédié à l’ouverture se veut un espace commun, partagé de tous, où tous les moyens sont bons, du livre d’époque au support dématérialisé, en passant par les jeux et les "simples" rencontres, pour élargir ses horizons. Revue d’ensemble.

informatiques disséminés sur tout l’espace, en libre accès. Des ateliers d’appropriation des tech-niques seront régulièrement pro-posés, et des salles de coworking mises à disposition.

• Patrimoine à l’honneur. Lieu hau-tement contemporain, la média-thèque rend aussi un bel hom-mage à l’histoire des Capucins, et à l’histoire tout cour t  ! Le département patrimoine recèle 10 000 ouvrages imprimés entre le XVe et le XIXe siècle, 200 manus-crits et 3 000 volumes de journaux et revues datant principalement du XIXe siècle.

• Les réserves à l’honneur. Les fonds anciens et précieux sont visibles via une vitrine depuis l’intérieur de

la médiathèque. Des visites seront possibles, et une salle d’exposition dédiée. Un fonds breton est aussi disponible.

• Tous les âges. L’enfance et la jeu-nesse disposent d’espaces adap-tés. Mobilier cosy ou en vogue, Racontines pour les petits le same-di matin, mais aussi Pyjamas-parties chaque veille de vacances, quand les ados disposent d’un espace pour lire, jouer, se rencontrer. Les jeux de la mezzanine sont par ail-leurs reliés au département jeu-nesse du rez-de-chaussée par… un toboggan !

• Pleins feux sur l’emploi. Cha-cun peut accéder librement à un espace dédié à la recherche d’em-ploi et la formation, avec conseils

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personnalisés. Un espace numé-rique de découverte des métiers d’avenir et qui recrutent est éga-lement à disposition.

• L’actualité comme vous voulez. Dès l’entrée dans la grande nef d’accueil, un kiosque permet de consulter quelque 400 titres de presse. Abonnement papier et numérique en libre accès.

• Accessibilité. En sus d’une boucle magnétique pour personnes malentendantes, un secteur Lire autrement est proposé aux per-sonnes en situation de handicap. L’offre inclut 1 400 livres audio, 1 000 documents en gros carac-tères et un fonds consacré à la culture sourde. Un poste informa-tique est dédié.

• Le dimanche aussi : La nouvelle médiathèque sera ouverte à comp-ter du 3 janvier. Sur les horaires suivants : du mardi au vendredi de 12 h 30 à 18 h 30 ; le samedi de 10 heures à 18 heures ; et environ 35 dimanches par an, de 14 heures à 18 heures.

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INQuelle est l’ambition de ce nouvel équipement ? L’idée majeure est d’ouvrir un lieu pour tous. Surtout, il ne s’agit pas seulement d’une médiathèque : nous avons souhaité offrir un ensemble de services publics autour du livre et de la lecture, mais aus-si aller au-delà, répondre aux envies et besoins d’aujourd’hui et demain. C’est le sens de l’orientation numérique, mais aussi du jeu pour les plus jeunes, de l’espace d’exposition… Nous n’ouvrons pas une médiathèque de plus : il s’agit ici d’inventer, avec les habitants, un nouvel espace de dialogue, d’échanges et de création.

Les autres médiathèques de la ville de Brest et des communes de Brest métropole ne vont-elles pas souffrir de l’arrivée de ce nouvel outil ? La médiathèque des Capucins a, depuis l’origine, été pensée en lien étroit avec le réseau. Celui des médiathèques de quartier de Brest, qui ont été rénovées. Et celui des autres communes, qui pourront bientôt faire partie du réseau et ainsi permettre à leurs abonnés de continuer à profi ter de leurs res-sources, comme de celles de Brest. Cette nouvelle médiathèque se veut complémen-taire de l’existant, en proposant d’autres dynamiques. Elle ne vient déshabiller per-sonne, mais enrichir l’offre pour tous !

Gaëlle Abily, Adjointe au mairede Brest en chargede la culture.

2 QUESTIONS À

PREMIERS RENDEZ-VOUS

Ouverture de la médiathèque François Mitterrand : le 3 janvier 2017.

Exposition inaugurale : L’Épervier, escale BD aux Capucins. Avec Patrice Pellerin, plongée dans le Brest du XVIIIe siècle. De janvier à avril.

Patrimoine vivant, trois quarts d’heure pour découvrir les richesses patrimoniales de la médiathèque. Mardi 17 janvier et mardi 7 février à 12 h 45 et 18 h 30 : Découverte des alguiers.

« La bobine », le RDV cinéma. Mardi 17 janvier à 18 h 30 et vendredi 27 jan-vier à 18 h 30.

Rendez-vous maritimes  : L’aventure des algues, avec Guillaume Sallah Tho-mas, étudiant en master 2 histoire des sciences et techniques, et Philippe Potin,

directeur de recherche au CNRS, à la sta-tion biologique de Roscoff. Jeudi 26 jan-vier à 18 h 30.

Conférence participative animée par Yan Marchand, philosophe : Comment devenir heureux en moins d’une heure ? Mardi 28 février à 18 h 30.

Les livres de… Tous les premiers jeudis du mois, à 12 h 45, un invité présente ses livres de chevet et œuvres de prédilection. Premier rendez-vous jeudi 2 février avec François Morel.

Jeux de société en famille le samedi 28 janvier après-midi.

Mais aussi : des rendez-vous jeunesse les samedis matin, des concerts, des ateliers numériques, des tournois de jeux vidéo…

Le 3 janvier, la médiathèque François Mitterrand - Les Capucins ouvrira ses portes, et participera aussi aux portes ouvertes des Ateliers, les 7 et 8 janvier.

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ENPensés pour devenir un haut lieu du numérique, les Ateliers des Capucins vont rendre visibles au plus grand nombre les enjeux de cette révolution.

À l’heure du numérique

Les Capucins préfigurent l ’aven i r de la mét ro -pole brestoise, dont les contours, dans une partie des ateliers, se dessine-

ront autour du numérique. La média-thèque (lire page 8) et la cantine numérique qui la jouxtera, et accueil-lera le grand public autant que lescoworkers, font d’ailleurs des Ateliers le bâtiment totem du label French tech Brest +. « Mais il faut être hon-nête : à ce jour, French tech Brest + ne parle réellement qu’aux initiés, concède Éric Vandenbroucke, direc-teur du technopôle Brest-Iroise. Or Les Capucins, avec la médiathèque ou la cantine, permettront au grand public de s’approprier les enjeux de la transition numérique. »

Parler au grand public, attirer les créateurs En plus de ces deux équipements et du Village by CA (lire ci-dessous), un espace supplémentaire sera aménagé, à proximité immédiate de la cantine, pour recevoir exposi-tions, démonstrations, animations et événements réguliers… « Le numérique à Brest existe déjà en dehors des Ateliers, précise Joëlle Calvar, de la mission stratégie et prospective de Brest métropole. Mais ceux-ci seront un lieu particu-

lier, un lieu qui amplifi era les réali-sations de l’écosystème, toujours en mouvement, pour sensibiliser le plus grand nombre. Un lieu hybride, aussi, puisqu’ils contribueront à convaincre les créateurs d’entre-prises innovantes que c’est bien ici qu’ils jouiront d’un écosystème porteur pour eux. »À terme, l’accueil d’un pôle d’excel-lence maritime aurait également du sens, pour Éric Vandenbroucke

: « Le pacte État-métropole a, entre autres, donné à Brest le caractère de l’excellence maritime, qui se traduit au technopôle ou encore à Océanopolis. Lier numérique et maritime aux Capucins, ce serait un bel écho au label French tech Brest + et au Campus mondial de la mer. » > http://frenchtech-brestplus.bzh/

Damien Goret

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Le Crédit Agricole va donc lancer son Village by CA, au contact direct du téléphérique, dès l’arrivée dans les Ateliers. Quelle est sa vocation ?De manière générale, le lieu va servir à développer la croissance et l’emploi sur le territoire. Comment ? En y attirant les start-up à fort potentiel, ainsi qu’en servant de plate-forme de transformation pour les entreprises partenaires autour de l’innovation et du digital. Vingt-cinq start-up pourront être accueillies sur 600 m², avec un showroom, un espace de coworking, des espaces évolutifs pour accompagner leur développement… Son ouverture est programmée au printemps.

En d’autres termes, vous leur offrez un incubateur ?Nous allons surtout former une coopérative de start-up, qui bénéfi cieront

effectivement des services classiques d’un incubateur. Mais elles profi teront surtout du réseau de clients du Crédit Agricole ou de nos partenaires, et l’on sait l’importance que cela revêt, pour de jeunes entrepreneurs, d’avoir l’accès direct à des clients.

Comment recruterez-vous les start-up ?Elles seront sélectionnées au sein d’un comité constitué par les partenaires. Le but, c’est que les jeunes entrepreneurs locaux, nationaux ou internationaux se disent que c’est ici, sur le territoire de Brest métropole, par le biais de l’écosystème que nous allons créer, qu’ils peuvent réussir. À noter aussi que le grand public y sera largement accueilli pour mieux comprendre ce qui se joue ici.

Jean-Yves Fontaine, du Crédit Agricole, pour le Village by CA.

3 QUESTIONS À

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Plébiscite général pour le premier téléphérique urbain de France, mis en service le 19 novembre ! En un seul week-end,

18 800 passagers se sont pressés pour prendre la route des Capucins par les airs ! Un événement majeur, pour lequel la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer avait fait le déplacement. Ségolène Royal n’a pas caché son enthousiasme, après un premier aller-retour au-dessus de la Penfeld : « C’est une première natio-nale et même mondiale : le transport par câble est le transport du futur dans les villes. Avec zéro pollution, zéro accident, zéro bouchon ! ». A ses côtés, François Cuillande, président de Brest métropole, ne cachait pas

plus sa fi erté : « Brest prend de la hauteur ! Ce téléphérique va certes nous amener une plus-value tou-ristique, mais il s’agit avant tout d’un outil de transport urbain sup-plémentaire, une nécessité qui va permettre de mieux desservir les Capucins, et apportera à toute la rive droite une liaison directe au centre-ville ». Ce jour-là, accompa-gné de Charlotte et Lewin, les deux jeunes parrains du téléphérique, le président de Brest métropole leur a fait un cadeau de Noël en avance, qu’ils ne sont pas près d’oublier : les cabines porteront leurs prénoms ! > Horaires de service du téléphérique : de 7 h 30 à 19 heures, du lundi au samedi et de 8 h 30 à 19 heures le dimanche ; à terme de 7 h 30 à 0 h 30. Tarif : un titre de transport du réseau Bibus.

Téléphérique

C’est parti !

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Les 19 et 20 novembre, plus de 18 000 personnes se sont pressées pour prendre la route des Capucins par les airs, via le téléphérique.

Le 19 novembre, Ségolène Royal, ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, avait fait le déplacement. Avec François Cuillandre et les deux jeunes parrains du téléphérique, elle a donné le feu vert des premières cabines.

L’EXEMPLARITÉ ÉNERGÉTIQUE

Le quartier des Capucins a fait de l’optimisation énergétique un de ses leitmotivs. En termes de production électrique, 1 300 m² de panneaux pho-tovoltaïques ont été installés : sur le toit de la médiathèque, dont la pro-duction sera réinjectée dans le réseau électrique public ; et sur celui des ateliers, qui produiront jusqu’à 12% des besoins énergétiques annuels des équipements et espaces publics. « En cas d’excédent énergétique, il sera automatiquement redistribué aux programmes voisins des Ateliers », explique Sylvie Mingant, à la direction de l’écologie urbaine de Brest métropole. Une redistribution automatique rendue possible grâce au réseau intelli-gent (smart grid) de Schneider electric, dont les Capucins sont équipés. En complément, les acteurs (habitants, commerces…) seront connectés à une plate-forme qui collectera toutes les consommations du quartier, pour les rendre visibles sur un écran consultable de tous. Les commerçants et bâti-ments tertiaires pourront également consulter leurs propres consommations en temps réel. Autre point notable : les Capucins sont reliés au réseau de chaleur urbain, et leurs besoins thermiques seront couverts à 90 % par les énergies renouvelables issues de la chaufferie bois et de l’unité de valorisa-tion des déchets du Spernot. Le Miroir des énergies de l’avenue Le Gorgeu, à Brest, les optimisera.

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De nombreuses innovations (panneaux photovoltaïques…) feront des Capucins un quartier emblématique de l’optimisation énergétique.

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LA MÉMOIRE DANS LA PEAU

Parce que le nouveau quartier des Capucins ne saurait éluder le passé sur lequel il s’est construit, décision a été prise de conserver des rappels de son histoire débutée en 1695 et qui, en 1841, s’est tournée vers la fabrication et la réparation des navires de la Royale. C’est de tout ce passé industriel que les Capucins ne sauraient faire table rase. L’architecture même des Ateliers a été conservée, et nombre d’éléments d’époque ont été maintenus, à l’image de l’escalier hélicoïdal de la médiathèque. Six machines ont par ail-leurs été sauvegardées. Nettoyées, vernies, mises en lumière, et situées sur la bien nommée place des Machines, elles sont les traces de ce qui s’est joué en ce lieu chargé d’histoire(s). C’est également tout un parcours d’interprétation qui a été bâti autour des Capucins et, plus largement, du quartier de Recouvrance. Inti-tulé "Balcons sur la Penfeld", il sera composé, au second semestre 2017, de plusieurs stations disséminées des Ateliers au jardin des Explorateurs, en passant par la tour Tanguy.

D.G.

D’un côté, les Ateliers, architecture d’époque, appelés à devenir un nouveau l ieu publ ic ouver t à tous, «  une

sorte de monument spectaculaire et sans équivalent à Brest », ainsi que les décrit Claire Guihéneuf, directrice générale de Brest métro-pole aménagement. De l’autre, leur répondant comme en écho, les dif-férents immeubles, modernes, sor-tis de terre ou en passe d’en sortir, qui mêlent logements et activités tertiaires. Ainsi se dessinent Les Capucins, « ce nouveau quartier contemporain en train d’émerger, et appelé à devenir une partie du cœur de métropole », poursuit Claire Guihéneuf.La maison de l’international y a déjà pris ses quartiers. L’immeuble Cap Vert, où se sont installées dif-férentes entreprises et institutions (Caisse des dépôts…), aussi. Avant l’été prochain, ce sera au tour des premiers habitants de prendre pos-session des 106 appartements de l’îlot C. Et, à terme, ce sont 560 logements qui seront créés aux Capucins. Un autre permis de construire, sur l’îlot D, devrait d’ail-leurs être déposé prochainement, pour des immeubles où cohabite-ront habitations et tertiaire. Plus

loin, sur l’îlot G, un opérateur a déjà été retenu. Dans ses cartons : un projet de résidence intergéné-rationnelle, entre étudiants et per-sonnes âgées, dont l’ouverture est programmée mi-2019. Sur l’îlot

B, enfi n, un appel à projets a été lancé en septembre, dans la pers-pective d’y bâtir un hôtel adapté au site.

D.G.

Immobilier

Des logements aux bureaux :un quartier de ville

Avant l’été prochain, les premiers habitants des Capucins contribueront eux aussi à donner vie à ce nouveau quartier de ville.

La place des Machines, au rendez-vous de l’Histoire.

12 I Sillage décembre 2016 - janvier 2017

Les espaces publics de Recouvrance ont bénéfi cié d’aménagements d’espaces publics, pour 1,5 million d’euros. Comme ici la place Le Saëc, aux abords des nouvelles halles.

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Rive droite, l’arrivée du "petit" nouveau de ce grand quartier est atten-due avec impatience. Et si certains pourraient

penser que les Capucins tirent toute la couverture à eux, il n’en est déci-dément rien. Engagé dans une opé-ration d’amélioration de l’habitat dès 2010, le quartier de Recouvrance a progressivement réussi à recon-quérir un statut à sa mesure. « Sur le quartier prioritaire de Recou-vrance, l’opération a permis de réhabiliter 48 immeubles dégradés, d’améliorer 186 logements, géné-rant 7 millions d’euros de travaux (dont 4,5 millions d’argent public). Les espaces publics ont quant à eux bénéfi cié d’aménagements pour 1,5 million d’euros », rappelle ainsi Lionel Daniélou, en charge du dos-sier à Brest métropole.

« Beaucoup craignaient effective-ment que Les Capucins ne captent tous les efforts… mais c’est faux ! Et quand on se balade dans le quar-tier, et notamment dans le bas de Recouvrance, on le voit. Les rues d’Armorique et Vauban ont été refaites, avec conteneurs enterrés, et il y a bien sûr eu l’arrivée du tram, celle du nouveau Mac Orlan, des placettes Henri Ansquer et Jeannette Bouillol », appuie Yann Guével, adjoint au maire de Brest en charge du grand quartier des Quatre Moulins. Un travail au long coursUne nouvelle opération de renou-vellement urbain (NPNRU) vient de débuter (lire p. 21), qui va permettre, sur les dix prochaines années, de poursuivre et amplifi er le travail engagé : « Nous étions sur un quartier à l’habitat souvent dégra-

dé, mais les choses avancent, et vont continuer à avancer. Les com-merçants ont participé à la dyna-mique avec les nouvelles halles, que nous avons accompagnées, en réha-bilitant la place Le Saëc », poursuit l’élu. Qui sait tout le potentiel de son quartier dans la réussite des Capucins et inversement, dans le cadre d’un grand projet urbain pour la rive droite : « Ici, nous avons tous les services publics que sont en droit d’attendre des habitants qui arrivent sur un nouveau quartier de centre-ville : piscine, crèches, écoles, collège, stades, la Brest Arena… ». Les habitants de la rive droite, eux, sont prêts : depuis des mois, professionnels de la cohésion sociale, habitants et associations œuvrent à tisser des liens étroits avec les acteurs des Capucins. Les conseils consultatifs de quartier ont par ailleurs contribué à la dénomi-nation des rues du plateau et des espaces des Ateliers, et continue-ront à être associés aux orientations futures du projet.

E.J.

Renouvellement urbain

Gagnant-gagnant pour la rive droite

dossier

« Nous avons ici tous les services publics que sont en droit d’attendre les habitants d’un quartier de centre-ville. » > Yann Guével, adjoint au maire de Brest en charge du quartier des Quatre Moulins

Sillage décembre 2016 - janvier 2017 I 13

dossier

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Et si l’on construisait l’ave-nir commun ensemble ? Depuis le mois de mai, des dizaines d’habitants se sont pris au jeu, pour

imaginer, avec la collaboration du Fourneau, centre national des arts de la rue, de Passerelle, centre d’art contemporain, et du Bureau cosmique, collectif d’architectes constructeurs, ce que sera le quoti-dien des Ateliers. « Nous sommes là dans un nouvel espace public, et l’objectif est que les habitants se l’approprient au mieux. Nous avons donc été missionnés par la collectivité pour les accompagner, et proposer des possibles sur le mobi-lier urbain, ses usages… », résume Michèle Bosseur, du Fourneau. Retenue dans le cadre de l’appel à projets Ville de demain de l’État, l’opération a permis à de nombreux habitants d’embarquer dans cette fabrique des possibles. « Les envies étaient diverses, mais claires. Les gens voulaient être ensemble, pou-voir bouger les choses à leur guise, et aussi rester dans l’esprit du lieu, de son histoire. »Comme sur des roulettes ! C’est sur cette base que le Bureau cosmique a ensuite imaginé le mobi-lier urbain qui habille et habite la place des Machines. Tout en bois

et métal, l’ensemble appelle à bouger, puisque les cinq "stations mobiles" (de grandes tables équi-pées de lampes et de prises à bran-cher selon les envies), les cimaises (parois amovibles pouvant former des box de rangement, comme iso-ler un espace pour une réunion) ou le gradin ont été pourvus de rou-lettes. Pour chaque élément, des usages ont été défi nis : des tables pour manger ensemble, pour travail-ler, mais aussi pourquoi pas pour s’allonger ! Un gradin pour mieux voir un spectacle sur la place… ou pour mieux se faire voir d’un public : « Tout est surtout fait pour créer d’autres usages, que les habitants imagineront sur place ! ». Le kiosque, seul élément fixe, demeurera le lieu de rendez-vous des initiatives privées et publiques. Il accueillera notamment, dès ce mois de décembre, la fabrique Chez Capucine : un rendez-vous ouvert à tous, tous les samedis après-midi, pour découvrir et s’approprier les lieux comme le mobilier. La réfl exion sur les futurs espaces sportifs urbains et ceux destinés aux plus jeunes démarrera quant à elle dès le début d’année 2017 !

E.J. > Plus d’infos sur www.lefourneau.com et centre d’art contemporain Passerelle : 02 98 43 34 95

Mobilier urbain

Des usages à inventer !

Imaginé avec des habitants volontaires, le mobilier urbain des Capucins trouvera ses usages avec leur imaginaire.

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En quoi consiste cette société publique locale (SPL) ? Elle a pour mission de gérer le site des Ateliers. Ce qui signifi e en premier lieu assurer la sécurité des Ateliers, qui ont pour vocation de recevoir du public. Mais nous avons aussi pour but de faire vivre ce lieu d’exception, d’en faire un rendez-vous d’animation, de découverte du patrimoine, et d’accompagner les visiteurs pour qu’ils se l’approprient. Ce lieu est conçu pour être celui des habitants.

Justement, comment ce nouvel espace public va-t-il pouvoir se vivre ? Il y aura évidemment des événements et des spectacles programmés avec les partenaires du territoire. Pour autant, ces Ateliers ne sont pas une nouvelle scène, mais bien un lieu de vie, où chacun aura sa place et où chacun peut venir, dans le respect des autres.Nous travaillons ainsi sur l’idée d’instaurer, très vite, un brunch des Capucins, chaque dimanche. Nous sommes ici dans une sorte de nouveau jardin public, ouvert à tous. Les pratiques culturelles amateurs (musique, danse…) sont les bienvenues. Les pratiques sportives légères seront aussi possibles, telles que le tai-chi-chuan, le yoga, etc.

Alain Lelièvre, Directeur généralde la SPL Les Ateliers des Capucins.

2 QUESTIONS À

14 I Sillage décembre 2016 - janvier 2017

Les commerces attendus en 2018Des commerces s’installeront de part et d’autre de la rue, au rez-de-chaussée et au 1er étage des Ateliers. Pourtant, les Ateliers ne seront pas une galerie commerçante classique. Les activités qui s’y installeront devront justifi er d’une capacité à dynamiser le lieu, à susciter l’animation et la rencontre entre les visiteurs. Un appel à projets est en cours actuellement, et une quinzaine de candidats (restauration, loisirs sportifs et culturels…) y ont répondu. D’autres mûrissent encore leur réfl exion. Les premières installations sont attendues en 2018, pour laisser aux sélectionnés le temps de consolider leur projet. Le projet de cinéma a évolué courant novembre, et prévoit désormais un établissement de cinq salles, sans diffusion d’art et essai.

Place publique Le nouveau visage de Brest Le journaliste Thierry Guidet vient de publier, avec Brest métropole aménagement, un hors-série de la revue Place publique, tout entier consacré aux Capucins, le nouveau visage de Brest. Un ouvrage précisément documenté, entre photos, images de synthèse et nombreuses rencontres avec ceux qui, depuis des années, travaillent sur le projet. Une belle analyse, aussi, de la mutation collective que vit actuellement le territoire brestois à travers la (re)naissance des Capucins. Les Capucins, le nouveau visage de Brest, par Thierry Guidet.

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Au printemps, les psychanalystes de l’ANPU sont venus dresser le portrait chinois de la ville avec les habitants.

Psychanalyse urbaine

À l’écoute de la ville FINIRPOUR

LES ÉVÉNEMENTS À VENIR… Un fest-deiz bal populaire pour No Border Dans le cadre de la sixième édition du festival No

Border, un fest-deiz se déroulera au sein des Ate-liers le 10 décembre, de 15 heures à 18 heures. Ouvert à tous. > www.lequartz.com

Portes ouvertes les 7 et 8 janvier 2017Après la mise en service du téléphérique, puis l’ou-verture de la médiathèque François Mitterrand, Les

Capucins font leurs portes ouvertes les 7 et 8 janvier. Un rendez-vous festif et culturel, où l’on pourra évi-demment mieux découvrir le site. Des visites guidées seront proposées, notamment autour de l’histoire des Capucins, et de la place des Machines. Des expo-sitions, des jeux, des spectacles et de nombreuses surprises seront également au menu. > En savoir plus sur www.brest.fr

Dañs Fabrik en février La sixième édition de Dañs Fabrik fait un pas de côté pour investir, le temps de deux projets chorégra-phiques, les Ateliers. En partenariat avec le Quartz et le Fourneau, ces deux projets se joueront sur l’espace public. Ouvert à tous. > www.lequartz.com

Brest urban trail en avril

Le 1er trail urbain de Brest se déroulera en avril, aux Ateliers. Autour de cette course qui permettra sur 14 kilomètres de découvrir des lieux insolites, de nombreuses animations en lien avec la santé seront proposées à tous.

Fous de danse en maiLe 14 mai, Fous de danse, sous la direction artistique de Boris Charmatz, fait bouger les Ateliers, avec de nombreux spectacles dont certains pourraient être ouverts aux amateurs. Ouvert à tous.

Indoor show en juin C’est une compétition internationale de BMX freestyle qui se profi le pour le mois de juin, avec en sus un Open BMX freestyle, ouvert aux amateurs comme aux professionnels.

Erwan Keravec / Hamon-Martin Quintet Annie Ebrel - Nolùen Le Buhé Bazel et Youssef Zahed/ Duo Paranthoen Quatuor Dour-Le Pottier / Bel Air de Forro

FEST-DEIZ GRAND BAL POPULAIRESAMEDI 10 DÉCEMBRE 2016DE 15H À 18H

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Dans le cadre de la démarche d’appropria-tion par les habitants, l’Agence nationale de psychanalyse urbaine

(ANPU) sonde l’identité locale depuis le mois de mai, avec le Fourneau et Passerelle. Consultation d’habitants embarqués avec le Fourneau, mais aussi séances de portraits chinois de la ville avec les passants, en mai à Recouvrance et Saint-Louis : les psychanalystes urbains ont consulté de toute part pour mieux dresser « le portrait de Brest comme une personne, et mieux comprendre comment ses habitants se pro-jettent dans son avenir », explique Fabienne Quéméneur, de l’ANPU. En début d’année, le diagnostic sera posé publiquement, proposant une "thérapie" adaptée, et surtout une

démarche à la fois « poétique et en accord avec les envies et les besoins de chacun ». À partir du mois de février, des ateliers de l’urbanisme enchanteur seront organisés dans le kiosque de la place des Machines, où tout un chacun pourra venir pico-rer, se projeter, s’identifi er…

POUR EN SAVOIR PLUS www.brest.fr

Sillage décembre 2016 - janvier 2017 I 15

INAUGURÉE LE 17 NOVEMBRE, LA RÉSIDENCE POUR PERSONNES ÂGÉES DE KERLEVENEZ ACCUEILLERA À TERME 156 PERSONNES ÂGÉES, DANS UN CADRE ENTIÈREMENT RENOUVELÉ. UN CHANTIER MAJEUR, QUI TÉMOIGNE DE LA VOLONTÉ LOCALE D’AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE DE NOS AÎNÉS.

Kerlevenez renouvelle l’accueil des aînés

Vivre plus vieux, vivre mieux. L’allongement de la durée de la vie voit de plus en plus de seniors rester vivre à domicile,

de plus en plus longtemps. Une bonne nouvelle pour tous. Mais une réalité qui impose aussi de revoir l’hébergement en établisse-ments : les résidents y arrivant de plus en plus tard dans leur vie, la dépendance arrive, elle, plus rapi-dement. Or, les résidences créées il y a des dizaines d’années ne sont plus forcément adaptées à ce type de public, qui réclame un accompa-gnement bien plus soutenu. Face à ce constat, la ville a souhai-té repenser l’Ehpad de Kerlevenez, qui regroupe désormais également les résidents et le personnel de l’ancien Ehpad de Kermaria. Une alliance pour le mieux puisque, sur

le site de Kerlevenez, à Bellevue, le bâtiment historique a été entiè-rement refait, et qu’une extension neuve a vu le jour, pour l’accueil de l’ensemble des nouveaux habitants aux cheveux blancs.

Le choix de l’ambitionpour les aînés

Sur quatre niveaux, dans un design aux couleurs vives, où la lumière naturelle a été privilégiée, le nou-vel établissement offre un confort de vie largement amélioré. En sus des chambres individuelles, des restaurants, du salon de coiffure ou des salons pour les familles, deux unités spécialisées dans la prise en charge des malades d’Alzhei-mer (ou troubles apparentés) permettent de garantir aux per-sonnes, comme à leurs familles, un accompagnement individualisé et

adapté à chacun. Kerlevenez signe le renouveau de l’accueil des plus âgés sur la ville. Le chantier, mené par Brest métro-pole habitat (BMH), a couru sur trois ans. Il est l’un des plus impor-tants pour Brest ces dernières années, avec un budget de 17 mil-lions d’euros. « Nous devons être fi ers, collectivement, de ce nouvel équipement pour lequel tous se sont engagés : la ville, l’État, le conseil départemental, la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, l’agence régionale de santé, le centre communal d’action sociale qui gère le site, et BMH, qui en est propriétaire. Cet investissement majeur témoigne de notre volonté d’apporter des solutions face aux défi s du grand âge. Et nous avons choisi l’ambi-tion pour nos aînés, pour renfor-cer les solidarités à leur égard », a souligné François Cuillandre, maire de Brest, en inaugurant la nouvelle entité.

E.J.

Sillage novembre 2016 - janvier 2017 I I

Kerlevenez regroupe désormais, dans un ensemble entièrement refait, 156 résidents.

« Nous avons choisi l’ambition pour nos aînés, pour renforcer les solidarités à leurs égards »> François Cuillandre, maire de Brest

François Cuillandre, maire de Brest et Georges Bellour, directeur de Brest métropole habitat, accompagnés de nombreux élus ont inauguré la nouvelle structure le 17 novembre.

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JEUNES VACANCES SPORTIVES AU PROGRAMME Escalade ? Parkour ? Et si les ados de 11 à 17 ans profi taient de leurs vacances de Noël pour s’initier, gratuitement, à des sports originaux ? C’est exactement ce que leur offre la base multisports installée par le service sports et quartiers de la ville de Brest, au gymnase Jean Guéguéniat, du 19 au 23 décembre. Des activités qui sortent de l’ordinaire, donc, encadrées par des animateurs et les entraîneurs des clubs qui vien-dront également présenter leurs propositions : du football américain sur un après-midi, avec le club Tonnerre de Brest ; des initiations à l’athlétisme, en partenariat avec le Stade Brestois ; de la boxe ; du handball, à quelques semaines du mondial de handball masculin, dont certains matchs se dérouleront à Brest Arena (lire page 26)… Prévus pour une quinzaine de jeunes à chaque fois, les ateliers se dérouleront tout la journée, à partir de 10 heures et jusqu’à midi, puis de 13 h 45 à 17 heures. Les inscriptions se feront sur place ou sur www.brest.fr. > Plus d’infos sur www.brest.fr, ou par téléphone

au 06 33 31 59 57 et au 02 98 00 80 85

École publique du ForestouQuand la mer éduque« S i , p o u r p a r l e r

d’environnement à des enfants, on ne les fait pas travail-ler sur du concret,

il y a peu de chances que l’on touche au but. » Engagés depuis 2014 dans une démarche qui a valu à leur école d’être labellisée éco-école, les enseignants du Forestou commencent à savoir de quoi ils parlent en termes de sensibilisation à l’environnement. Potagers, salle d’observation des espèces et com-posteurs font partie du quotidien des 200 élèves du groupe scolaire qui, depuis la rentrée, arpentent également la plage de Keraliou, à Plougastel-Daoulas, au sein d’une aire marine éducative. Kézako ?

« Les enfants se servent de la zone pour développer des connaissances sur le milieu marin. Le projet est suivi par les ministères de l’édu-cation, de l’environnement, de l’outre-mer, et l’agence des aires marines protégées (AAMP), pose François Morisseau, de l’AAMP. Il est né d’une campagne océanogra-phique menée aux îles Marquises, au cours de laquelle les écoliers avaient souhaité s’occuper eux-mêmes d’une baie près de chez eux. »Véritable succès pédagogique, le concept a été décliné en France métropolitaine, où quatre aires marines éducatives ont été créées, dont celle du Forestou. Riche, « le projet donnera des clés aux

enfants pour interpeller élus, usa-gers de la plage ou associations sur certaines problématiques qu’ils auront identifiées ». Les huit classes du Forestou vont donc participer aux études menées sur la zone, en fonction de leurs âges. Tous les résultats et observations seront discutés entre les élèves, les enseignants et les nombreuses associations qui se sont jointes au dispositif, soutenu par Brest métropole. « Et c’est cette cohé-rence entre tous, sur un même projet, qui donne du sens au tra-vail des petits », affi rment Claire Bellec et Myriam Le Floc’h, deux des enseignantes. > www.aires-marines.fr

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À la découverte de l’élément marin, pour les petits de l’école du Forestou.

Noël : une bonne occasion de s’initier à des activités originales.

II I Sillage décembre 2016 - janvier 2017

Elles pagaient contre la maladie

Chaque samedi matin, un long vaisseau propulsé par une vingtaine de rameuses parcourt la Penfeld ou l’Élorn. Scène

ordinaire d’une vie portuaire… mais pas seulement. Sur ce Dragon Boat, toutes ces Penn ar belles, le nom de leur équipage, ont vécu, vivent encore

pour certaines, un cancer du sein. Et pourtant, l’embarcation n’inspire pas la nostalgie : « On rit beaucoup, et ça regonfl e les batteries ! », confi rme Christelle, l’une des rameuses. Cette section du Canoë-Kayak bres-tois (CKB) a pu être créée dans le cadre du sport adapté, avec l’aide de la Ligue contre le cancer, de l’as-

LE NOËL DÉCALÉ DES QUATRE MOULINSÀ année particulière, Noël particulier ! Le quartier des Quatre Moulins profite des fêtes de fin d’année pour donner à son rendez-vous de Noël une ampleur inédite. Les 10 et 11 dé-cembre, le traditionnel Étrange Noël des Quatre Moulins déserte l’espace de la mairie, pour une fête qui essaimera des temps forts un peu partout, sur un thème aussi numérique que sortant des sentiers battus. Au Mac Orlan, d’abord, sera donné un spec-tacle d’arts visuels vivants intitulé Cinématique, mêlant réel et virtuel (le 10, à 20 h 30, dès 7 ans). La Maison de la Fontaine sera également le théâtre d’une exposition autour du numérique. Et les 10 et 11 (de 14 heures à 18 heures), au 205 rue Anatole France, place sera faite à un Noël accessible à tous, où l’on viendra fabriquer, réparer, jouer, tester. Ateliers de gastronomie autour de la cuisine moléculaire, jeux et rétrogaming, interven-tions artistiques et quantité d’autres surprises sont également au programme. Plus loufoques mais pas moins intrigants : un concours intergalactique d’emballage de paquets-cadeaux, des tours en calèche sans père Noël… Bref, « tout pour faire de ce Noël un rendez-vous décalé, qui se justifi e par le coup de pro-jecteur dont a bénéfi cié durant l’année tout le quartier, que les Capucins continuent aussi à mettre en lumière », se réjouit Yann Guével, adjoint au maire en charge du quartier.

PENN AR BELLES

sociation des médecins du CHRU, d’Odyssea… Et sa pertinence frise l’évidence. « Ici, on se reconstruit ! On a toutes vécu la même chose : quand l’une est fatiguée, c’est enten-du, elle s’arrête ! Les autres sont là pour ramer ! », souligne Annie. Enca-drées par des bénévoles du CKB, ces dames ont la force de ceux qui ont connu l’épreuve. Leurs encadrants masculins le reconnaissent volon-tiers : « Avec elles, on prend des sacrées leçons de courage », sourit Jean-Pierre.

Cap sur Venise ! Véritable thérapie pendant et après le traitement, l’activité a aussi réussi à souder ces femmes. Qui ambitionnent d’aller plus loin, en participant à la Vogalonga de Venise, randonnée internationale pour bateaux à rames et pagaies, en juin 2017. Une façon de s’engager pour autrui, puisque l’opération vise à pro-téger la lagune, tout en continuant à se projeter. Elles lanceront bientôt une cagnotte participative sur le Net, organiseront des concerts, afi n de réunir les 22 000 euros nécessaires à ce défi . Un sacré engagement, qui constitue, en soi, une nouvelle vic-toire sur la maladie ! > Contact : Facebook Les Penn ar belles

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Les Penn ar belles projettent de participerà la Vogalonga de Venise en juin 2017.

Un Noël hors des sentiers battus ? Ce sera dans le quartier des Quatre Moulins !

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Sillage décembre 2016 - janvier 2017 I III

Le Lamaneurprépare son retour

Début novembre, une association pour le retour du Lamaneur sur la façade du Grand Large, au port de commerce, a été créée. Objectif : faire appel au mécénat des entreprises locales (60 % de défi scalisation du montant des dons, via un crédit d’impôt), afi n de réunir les 30 000 euros nécessaires à la remise en place de la fresque de Paul Bloas, devenue symbole du port de commerce de Brest et de ses travailleurs. Photographiée avant son décrochage en 2015, l’œuvre de 9 mètres sur 15 pourrait alors retrouver sa place initiale, sur bâche. Les promoteurs de l’association espèrent pouvoir réunir les fonds pour la fi n 2016, et un accrochage au printemps. > Contact : [email protected] [email protected]

Réseau de chaleur urbainLe planning des travaux

Le réseau de chaleur urbain continuera de s’étendre durant l’année 2017, et un planning prévisionnel des travaux a été adopté. Dès janvier, ceux-ci débuteront dans le secteur Kérourien - Valy Hir, au niveau des quartiers de Brest métropole habitat, des rues Résistance et Keranquéré, Kerargroas, puis avenue de l’École Navale. La rue d’Aquitaine sera concernée en mars-avril. Le secteur Buquet (rue Général Paulet) entrera en chantier dans la foulée, tandis que la traversée du boulevard de l’Europe est programmée en juillet.

Travail collectif pour actions cohérentes

Importante en termes de santé et de tranquillité publiques, ainsi qu’en matière de sécurité, la question de la surconsommation d’alcool à Brest, que ce soit sur

l’espace public ou dans la sphère pri-vée, constitue l’une des priorités du mandat en cours. Pour en débattre, élus et acteurs du territoire se sont réunis le 16 novembre, au Quartz, pour une journée de mobilisation collective intitulée « Alcool à Brest, questions complexes, réponses concrètes ». Un premier rendez-vous comme une première pierre qui sup-portera la construction collective d’un plan d’actions, prévu fi n 2017. « Nous ne partons pas d’une page blanche, rappelle Patricia Salaün-Kerhornou, adjointe au maire en charge de la tranquillité urbaine. Le Défi brestois nous a laissé nombre d’indications, et avait fait évoluer les mentalités. Des actions ont par ailleurs été engagées. »Au rang des mesures notables déjà prises : les dispositifs de prévention

et de médiation lors des manifes-tations publiques ; le fi nancement des vacations de médecins de nuit au commissariat pour les ivresses publiques manifestes… « On sent qu’une réelle démarche collective s’est enclenchée, et nous avons voulu l’amplifi er », précise pour sa part Bernadette Abiven, première adjointe au maire de Brest.Tables rondes, temps d’échange et de restitution ou groupes de tra-vail ont permis de rassembler les personnes qui, au quotidien, sont en prise directe avec la question de la surconsommation d’alcool. Médecins, associations étudiantes, commerçants, représentants de la police et de la justice : tous ont apporté leur voix au débat. « Avec, en fil rouge, l’idée d’établir un langage commun à tous, dans le but de parler ensuite des mêmes choses », assure Patricia Salaün-Kerhornou.

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Gérant de discothèque, représentant d’association étudiante ou encore commissaire central : de nombreux acteurs étaient présents lors de ce premier rendez-vous.

JEUDIS DES SENIORS LA NOUVELLE SAISON EST LANCÉEProposés par la ville de Brest et le centre local d’information et de coordination (Clic), les Jeudis des seniors ont pour objectif d’ouvrir les résidences de personnes âgées vers l’extérieur, par le biais de temps d’échange et de découverte. Dans les pro-chains mois, au niveau des sujets abordés, qui dépassent le simple cadre de la santé : le yoga, les voyages ou encore l’estime de soi. Prochains rendez-vous programmés : le 5 janvier, à 15 heures, à la résidence Kerlevenez, sur le thème du Voyage à tra-

vers le monde ; et le 2 mars, à 15 heures, à la résidence Ker Héol, pour une ini-tiation au yoga.

> Ouvert à tous. Plus d’infos sur www.brest.fr et au Clic de Brest 02 98 33 21 66  Pour plus de renseignements, contactez le CLIC

(Centre Local d’Information et de Coordination) de Brest au 02 98 33 21 66 ou sur www.brest.fr

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2 mars à 15h Initiation au yoga Résidence Ker Héol – 7 rue de Ker Héol6 avril à 15h Le climat dans tous ses états Résidence Louise Le Roux – 20 rue de Maissin

EntréE librE ouvErt à tous

Temps d’échange et de découverte

Brest

3 novembre à 15h Le jardin, lieu de bien-être et de découverte Résidence du Ponant - 26 Rue Mathurin Méheut5 janvier à 15h Récit de voyage à travers le monde

Résidence de Kerlevenez – 4 rue de Champagne

1er juin à 15h Estime de soi et vieillissement Résidence Poul ar Bachet – 30 Rue Louis Pidoux

Les jeudis des seniors

IV I Sillage décembre 2016 - janvier 2017

Chaque mois, vous avez l’œil sur Brest métropole et son Pays, que vous croquez de mille manières. Des vues inédites, magiques, décalées ou mystérieuses, qui viennent compléter le joli portrait du territoire.N’hésitez pas à nous envoyer vos photos : nous

les publions sur le site Internet brest.fr… Et à chaque numéro, ces deux pages mettent à l’honneur quelques-uns de nos coups de cœur !> Rendez-vous sur : http://images.brest.fr

www.images.brest.fr

La chapelle de Lesconvel

Locmaria-Plouzané

J’avais découvert le site sur un magazine de l’office de tourisme de Plougonvelin, et je m’étais promis d’aller jusqu’à Lesconvel pour vérifier sa beauté.Yann Quiviger

Les danseuses

Place Wilson, Brest

Cette photographie fait partie d’une série en cours d’élabo-ration, visant à intégrer la danse à un environnement urbain (en l’occurrence la ville de Brest et ses lieux marquants).Nous retrouvons ici les danseuses Laura Le Gouez, Énora Guiziou et Manon Guiziou.Julien Tocanier (www.JulienTocanier.com)

Vous avez l’œil !

18 I Sillage décembre 2016 - janvier 2017

La veilleuse de nuit

Brest

Le port de commerce peut s’endor-mir en paix : la lune veille.Alain Leprêtre

Sodebo

Brest

Photo du départ de maxi trimaran Sodebo Ultim de Thomas Coville. J’étais embarqué sur la vedette des lamaneurs en charge du remorquage du tri-maran pour l’envoyer en grande rade.Yannick Le Bris

Sillage décembre 2016 - janvier 2017 I 19

en bref

Conciliateurs de justiceDes permanences chaque semaineLes conciliateurs de justice, nommés par la cour d’appel, sont là pour accompagner tout un chacun dans le règlement des confl its du quotidien, que ceux-ci opposent des particuliers entre eux ou à des professionnels (hors affaires familiales et litiges avec l’administration). Sur toute la métropole, les conciliateurs proposent régulièrement des permanences, dans les mairies. En voici la liste.

BREST : Mairie centrale, les 2e et 4e mercredis du mois de 14 heures à 17 heures (sur RDV 02 98 00 80 96) ; mairie de Saint-Marc, tous les lundis de 14 heures à 16 h 30 (02 98 00 85 70) ; mairie de Lambézellec : les 2e et 4e jeudis de 13 h 30 à 16 h 10 (sur RDV 02 98 00 85 20) ; mairie de l’Europe : le mercredi de 14 heures à 16 heures (sur RDV 02 98 00 26 30) ; mairie de Saint-Pierre : les 2e et 4e mardis de 9 heures

à 12 heures (02 98 00 81 70) ; mairie des Quatre Moulins : les 2e et 4e mardis de 9 heures à 12 heures (02 98 00 85 40).

BOHARS : les 1er et 3e lundis de 14 heures à 17 heures (02 98 03 59 63).

GUILERS : les 2e et 4e lundis de 14 heures à 17 heures (02 98 07 61 52).

GUIPAVAS : les 1er et 3e lundis de 14 h 30 à 17 heures (02 98 84 75 54).

GOUESNOU : le 4e mercredi de 9 heures à 12 heures (02 98 07 86 90).

LE RELECQ-KERHUON : les 1er et 3e lundis de 14 h 30 à 16 h 30 (02 98 28 14 18).> www.brest.fr

Cartes d’identitéNouvelles modalités

La Bretagne a été désignée région pilote pour la mise en place de nouvelles procédures de délivrance des cartes d’identité. Depuis le 1er décembre, les demandes sont en effet dématérialisées, ce qui entraîne pour Brest métropole un regroupement des services sur trois communes : Brest, Plougastel-Daoulas et Guipavas. Les autres mairies de la métropole ne pourront plus assurer ce service. Il est toutefois possible de faire une demande dans les autres collectivités voisines équipées*. Les personnes souhaitant faire une demande doivent donc désormais s’adresser à l’une des communes qui disposent d’une station à même d’entrer les données directement sous forme numérique, et prendre rendez-vous pour remplir les documents avec un agent. Pour gagner du temps, il est aussi conseillé de préremplir un formulaire en ligne sur : https://www.servicepublic.fr/particuliers/vosdroits/R45668.* Lannilis, Lesneven, Landerneau, Plabennec, Ploudalmézeau, Saint-Renan.> www.brest.fr

OrientationTrois salons à l’agenda

Le début 2017 sera marqué, comme chaque année, par la tenue de différents salons et forums de l’orientation sur la métropole brestoise. Premier à s’installer dans le paysage, Azimut, salon de l’orientation et de l’enseignement supérieur, se déroulera du 19 au 21 janvier, au parc des expositions de Penfeld (de 9 heures à 17 heures). La semaine suivante, le 28, place à Foromap, au Quartz (de 9 heures à 17 heures), dédié à l’apprentissage et à la formation en alternance. Le 4 février enfi n, c’est à Guipavas, aux halles du Moulin Neuf (de 9 heures à 13 heures), que se tiendra Trajectoires, destiné aux parents et aux élèves de troisième des établissements publics et privés de Brest et Landerneau.> www.foromap29.fr ; www.salon-azimut.com ; http://www.ecolescollegeslycees-public-brestlanderneau.ac-rennes.fr/

Réciprocité ville-campagne

Une première nationale !

C’est une première nationale qui s’est déroulée, le 4 novembre à Plonévez-du-Faou. Les représentants de Brest métropole, du Pays du Centre Ouest Bretagne (COB), mais aussi de l’État, du département du Finistère ou encore de la région Bretagne, y ont en effet paraphé un document majeur dans l’histoire de la

coopération territoriale : le contrat de réciprocité entre Brest métropole et le COB. Ce premier contrat signé en France inaugure une nouvelle approche de la gouvernance territoriale, où la solidarité et l’échange sont les maîtres mots, au service de la croissance des territoires.Le ministre de l’aménagement du territoire, des ruralités et des collectivités territoriales, Jean-Michel Baylet, s’est rendu sur place pour parapher le docu-ment, saluant les acteurs fi nistériens qui se sont ainsi placés « au cœur de l’innovation de l’organisation territoriale ». Au côté du ministre originaire du Sud-Ouest, François Cuillandre a quant à lui fi lé la métaphore rugbystique : « Avec le COB, nous sommes la première équipe en France à transformer l’essai de ces contrats de réciprocité. Ce contrat vient reconnaître un modèle qui est le nôtre et n’oppose pas les territoires, mais s’appuie sur les richesses de tous, pour créer les dynamiques et les synergies ».

Signature offi cielle du contrat de réciprocité Brest-métropole Centre ouest-Bretagne, le 4 novembre à Plonévez-du Faou.

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20 I Sillage décembre 2016 - janvier 2017

en bref

SAC’H-KEIN HA KAMERAHe c’hamera en dorn, he sac’h ouzh he c’hein e yelo kuit Morgane a-benn Miz Genver, d’ober tro komzerien yezhoù minorel Europa. Diouzh menezioù Euskadi da goadeier skornet ar Samied e ray ar Blougastellenn yaouank tro Europa e-pad c’hwec’h miz evit filmañ poltredoù tud yaouank mennet da zifenn ha kas o yezh war-raok...

Leun a startijenn eo ar plac’h 21 bloaz. « Echu ma lisañs kazetennerezh video ganin em boa c’hoant kemer ur frapad diskrog em studioù evit beajiñ met war ar memes tachenn e choman...  » a zispleg Morgane Lincy-Fercot gant ur vousc’hoarzh vras, en he mouezh lusket ha youlek. O vezañ ma oa bet e Lise Diwan ha graet he studioù kazetennerezh e reter Bro-C’hall, netra natureloc’h eviti eget divizout mont da gaout komzerien ar yezhoù minorel asambles gant he c’hamera. « E-pad an hañv warlene e oa deut ar menoz din pa oan aet da welet ur mignon e Galisia » emezi. He menoz eo sevel fi lmoù bihan etre 3 ha 5 mn diwar-benn tud yaouank engouestlet evit kas o yezh war-raok. « Tud a vez o lakaat o yezh da vevañ... » Frammet e vo ar video war ar plas ha lakaet en linenn war ar rouedad. Kregiñ ganti a ray en Euskadi e miz Genver ha derc’hel ganti war zu Galisia, Katalonia, Korsika, Sardinia, ar Frioul en Alpoù ha bec’h de’i war-zu Europa an Hanternoz o veajiñ gant an tren pe ar c’harr-boutin. Ar Bobl Kachoubi e Polonia, ar Samied e Skandinavia, ar Frizoned en Izelvroioù ha Bro-Skos, Kembre ha Kernev-Veur evit echuiñ. « Klask a rin implijout ar c’harr-nij an nebeutañ ar gwellañ evit kaout amzer da zizoloiñ ar broioù » emezi. Emañ e soñj chom ur miz bennak e pep bro ha lakaat 2 pe 3 video en linenn pep tro. « Pa vin distro e c’hellin frammañ fi lmoù hiroc’h, tro 20 mn, dre demoù evel an deskadurezh da skouer. Aes eo gant ar video » Ar pal kentañ eo kejañ ouzh tud. Klask a ra bezañ e darempred gant un den bennak e pep bro da nebeutañ a-raok loc’hañ kuit ha da c’houde.... « Gwelet e vo war al lec’h. Kousket a rin e ti an dud hag anaoudegezh a rin gant tud nevez... ». Spered ar foeterez-bro a zo gant ar plac’h yaouank. Kemeret he doa perzh en abadenn tele Foeterien e Roumania warlene, beajet he deus er Stadoù Unanet ha graet ur staj e Montreal. Kontañ a ra Morgane war ur budjed war-dro 10 000 Euro evit he zroiad. Un 3000 euro bennak he deus lakaet a-gostez dija o labourat. Rastellet he deus 2800 euro digant mignoned ha tud a youl-vat dre al lec’hienn Crowd Founding breizhat Kengo ha klokaet he budjed gant skoazell er Rannvro ha ti-kêr Plougastell. Kement hag en em lakaat da vat er jeu eo aet Morgane d’ober woofi ng en un atant eus Bro-Iwerzhon o c’hortoz kregiñ gant he raktres.E Galleg : Caméra au poing et sac sur le dos, Morgane s’apprête à faire le tour d’Europe des langues minoritaires. Pendant six mois, des montagnes basques aux forêts enneigées de Laponie, elle va aller à la découverte de jeunes qui font vivre leur langue. La jeune Plougastellenn mettra chaque fois en ligne des portraits vidéo de ses diverses rencontres.

Renouvellement urbainLe protocole signéLe 17 novembre, Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, et François Cuillandre, président de Brest métropole, ont signé le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). Ce protocole vise, en concertation avec la population, à combiner les politiques économiques, sociales et urbaines dans le but de renforcer la cohésion sociale et l’attractivité de la métropole. Laquelle fera l’objet d’un protocole multisite, puisque Bellevue, pour un projet d’intérêt national, et Quéliverzan – Pontaniou – Recouvrance, projet d’intérêt régional, sont concernés. Le NPNRU courra jusqu’en avril 2018. Durant ces 18 mois, « il s’agira donc d’apporter des réponses adaptées aux besoins des habitants et des acteurs de ces quartiers », explique François Cuillandre. Habitants qui seront au cœur de la démarche, et prendront part à des tables rondes au cours du premier semestre 2017. Au total, 2,3 millions d’euros seront engagés, dont 1,1 million fi nancé par le NPNRU. Des opérations similaires avaient été menées avec succès dans les quartiers de Pontanézen ou Saint-Martin.

Centre-villeLe manager a pris ses fonctionsLe recrutement* d’un manager de centre-ville avait été annoncé lors des premières

Assises du commerce, afi n d’assurer l’interface entre la collectivité et les commerçants, et de devenir l’interlocuteur privilégié de ces derniers. Brendan Le Faucheur est donc entré en poste à la fi n du mois d’octobre. Fort d’une expérience de huit ans à la chambre des métiers et de l’artisanat de Grenoble, il s’occupera principalement du secteur du centre-ville, de la place de Strasbourg à Recouvrance, en passant

par les ports du Château et de commerce. Ses missions : dresser un état des lieux de l’activité du centre-ville, prendre en main les relations avec les entreprises ou encore réfl échir à des actions redynamisant le centre, en collaboration avec les commerçants.* Financièrement soutenu par Brest métropole, la CCI métropolitaine de Brest, la chambre des métiers et de l’artisanat 29 et les associations de commerçants Vitrines de Brest et Cœur de Jaurès.

Sapin malinUne seconde viepour les sapins de NoëlComme chaque année, Brest métropole propose aux habitants de participer, après les fêtes de fi n d’année, à un geste de recyclage futé : le broyage des sapins de Noël. Du 4 au 14 janvier, dans tous les quartiers de Brest et toutes les communes de Brest métropole, les services de Brest métropole mettent ainsi à disposition de tous des aires de stockage des sapins. Sur cette quinzaine, une journée de broyage sera proposée sur chaque lieu, où chacun pourra apporter son sapin. Les familles qui le désirent peuvent également récupérer le produit du broyage, pour l’utiliser en paillage (munissez-vous d’un sac !). Le reste sera mis à disposition sur les aires de compostage du territoire. L’opération prend chaque année plus d’ampleur : en 2013, 1 500 familles avaient déposé leur sapin sur une aire de broyage… elles étaient 4 400 l’an dernier !> Lieux de stockage et rendez-vous pour le broyage : www.brest.fr et www.vertlejardin.fr

> Dates et lieux des 17 sites de broyage sur www.brest.fr et www.vertlejardin.fr

> Dates et lieux des 17 sites de broyage sur www.brest.fr et www.vertlejardin.fr

Venez recycler Votre sapin et partager un moment

de conViVialité

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Sillage décembre 2016 - janvier 2017 I 21

la rencontre

1948 Naissance à Saint-Renan.

1958 Arrivée en pensionnat à Charles de Foucauld, à Brest.

1966 Obtention d’un bac de philosophie, suivie de l’intégrationde l’institut d’études politiques de Grenoble.

1976 Ouverture de la librairie Dialogues, avec sa sœur, Marie-Paul. Suivront Rock’n’ bulles, Dialogues musiques, Les Enfants de Dialogues, la maison d’édition Dialogues, leslibraires.fr…

2016 Ouverture d’une papeterie Dialogues, avant celle d’un grand café, prévue début janvier 2017.

LibreCHARLES KERMAREC

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22 I Sillage décembre 2016 - janvier 2017

Il y a 40 ans, Charles et Marie-Paul Kermarec ouvraient une petite librairie brestoise, qui allait devenir une véritable institution locale : Dialogues. Après avoir pris du champ ces dernières années, l’homme de Dialogues reprend la barre, pour continuer à réinventer l’avenir des livres au temps du numérique. Une gageure à la hauteur de la passion que Charles Kermarec voue aux belles- lettres et à tous ceux, et ils sont nombreux, qui ne sauraient mener leur vie sans les livres.

Dès le départ, en 1976, Dialogues a « réinventé » la librairie… Avec ma sœur Marie-Paul, on a juste imaginé un lieu avec une ambiance, et des fauteuils, ce qui n’existait alors nulle part ailleurs. Et on y a aussi mis une littérature qui n’avait pas sa place dans les librairies de l’époque : de la BD, de la science-fi ction… On voulait ouvrir en grand les por tes, faire que les gens n’entrent pas ici comme dans une cathédrale, mais joyeusement : qu’ils s’accaparent le lieu.

Ce qu’ils ont fait ! Très vite, il y a eu le bouche-à-oreille sur ces deux jeunes inconscients qui avaient ouvert une librairie dif-férente. On a aussi baissé les prix, c’était plus convivial, plus ouvert… et ça a marché.

Aujourd’hui, vous revenez à la barre de Dialogues. Repartir dans

l’aventure de la librairie à l’ère du numérique, n’est-ce pas risqué ? On vit une période diffi cile pour l’éco-nomie, et c’est aussi vrai pour le centre-ville de Brest. La politique de dissuasion de la voiture en centre-ville et le coût exorbitant du station-nement ne facilitent pas la venue des habitants des villes alentour. Et Dialogues n’a pas été conçue comme une librairie de quartier, mais comme une librairie pour une métropole de 400 000 habitants. J’évoque ce sujet régulièrement avec Brest métropole.

La menace ne réside-t-elle pas dans la concurrence du numérique ? Quand le numérique est plus pra-tique, il prend le relais du papier. Mais le livre Gutenberg est un sup-port terriblement neuf : nomade, pas cher, solide et facile d’usage. Lire un livre sur un canapé, c’est plus agréable qu’avec un écran, plus facile à annoter aussi !

Et la vente en ligne ? Avec notre plate-forme de vente en ligne, leslibraires.fr, on a agrégé la force de 350 petits libraires, dont nous faisons partie. Chacun, en plus d’être généraliste, est spécialiste de son domaine : si vous cherchez le livre le plus pointu, vous le trou-verez sur les leslibraires.fr ! Dont le chiffre d’affaires a augmenté de 47 % l’année dernière…

Après Les Enfants de Dialogues, la maison d’édition, le café actuel, leslibraires.fr, on aurait pu s’attendre à ce que la boucle soit bouclée… Or, vous ouvrez une papeterie, et bientôt un nouveau café ! La papeterie, en 2016, ce n’est pas absurde. Même les jeunes

de 20 ans continuent à griffonner dans leurs carnets ! D’autre part, la musique souffre depuis plus long-temps que le livre de la concurrence du numérique. Mais nous ne vou-lions pas tirer un trait sur Dialogues musiques. Donc, on y crée un lieu de 150 m², où l’on pourra boire un café, déjeuner, boire un verre, le tout au sein de la boutique.

Comment défi nissez-vous Dialogues ? Deux piliers fondent cette maison. L’envie de rendre service, depuis le début. Et évidemment la liberté d’expression, fondement de tout libraire qui se respecte.

Le parvis de Dialogues portera bientôt le nom de Marie-Paul Kermarec. Un hommage qui vous touche ?C’est mon ami Michel Serres qui en a eu l’idée. Je suis ravi que la mairie ait saisi cette suggestion pour recon-naître qu’une libraire a été impor-tante dans l’histoire récente de la ville, et qu’une citoyenne de base puisse être ainsi honorée en lieu et place d’un maréchal qui a fait la guerre, ou d’un politique.

Et Brest dans tout ça ? Cette ville a beaucoup évolué ces dernières années. Pour moi, Fran-çois Cuillandre est, au même titre que le fut Georges Lombard, un maire bâtisseur. Il a beaucoup trans-formé la ville, avec le tramway, la Brest Arena, le port du Château… Tout ça a été très utile à la ville, aujourd’hui devenue métropole. Je fais partie de ceux qui disent bravo à tout ça…

Propos recueillis par E. J.

CHARLES KERMAREC

« Deux piliers fondent Dialogues : l’envie de rendre service,et la liberté d’expression »

> Charles Kermarec

libraire

Sillage décembre 2016 - janvier 2017 I 23

JEAN

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ME Toute une métropole

à l’heure de Noël

À Brest. Le marché de Noël se tient sur la place de la Liberté jusqu’au 24 décembre. La scénographie a été revue, entre boules géantes, plafond lumineux et sapin de circonstance. Immuables : les décors XXL du père Noël sont encore là, comme les années précédentes, pour assurer à l’événe-ment une atmosphère géante. Une trentaine d’artisans seront présents, et des animations ponctuelles auront lieu les samedis et dimanches.> www.brest.fr

À Bohars. Une animation photobooth au foyer communal, le 21 décembre, de 14 heures à 17 h 30 : des montages photographiques autour de différents décors, pour des clichés à faire entre amis ou avec la famille.

À Gouesnou. Le marché de Noël se déroulera le 10 décembre, de 13 heures à 19 heures, place des Fusillés, autour d’une vingtaine d’exposants et de leurs

produits artisanaux et du terroir. Ani-mations de rue et concert compléteront la journée.

À Guilers. La place de la Libération accueille le marché de Noël à partir du 16 décembre, jusqu’au Nouvel An, de 10 h 30 à 12 heures, et de 16 heures à 19 heures.

À Guipavas. Un premier acte le 16 décembre, à la salle du Douvez, à partir de 18 h 30, avec vin chaud et chocolat servis en musique. Un deu-xième acte le 17 décembre, au centre-ville, de 15 heures à 19 heures, avec spectacle cinématographique, musique et boum géante. Troisième et dernier acte, le 18 décembre, à la maison de quartier de Coataudon, de 14 heures à 19 heures, avec le marché de Noël et autres animations.

Au Relecq-Kerhuon. Une cinquan-taine d’exposants se réunissent pour

le marché de Noël, le 10 décembre, à l’Astrolabe. Sur l’esplanade de la média-thèque : un village gourmand, des ate-liers créatifs, une murder party (dès 10 ans), un spectacle pyrotechnique, l’association les Petits Débrouillards et une surprise pour clore la soirée...

À Plougastel-Daoulas. Marché de Noël et spectacles de rue, les 10 (de 10 heures à 19 heures) et 11 décembre (de 10 heures à 13 heures), place du Calvaire. Artisanat et produits de bouche, mais aussi manège pour les petits et promenades en calèche. Le 10, à 17 heures, à l’Avel Vor : La Course du vent, un spectacle pour toute la famille. > www.espace-avelvor.fr

À Plouzané. Le 11 décembre, place Jules Ferry, deux spectacles de rue sont programmés, tandis que le marché de Noël associatif s’installe au foyer laïque à partir de 14 h 30.

Cette année encore, décors enluminés et senteurs de fin d’année n’oublieront aucune des communes de la métropole. De Brest à Plouzané, en passant par Guipavas ou Gouesnou, Noël se fête au travers d’animations qui feront la part belle à la magie.

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Sillage décembre 2016 - janvier 2017 I 25

P.L.M. de la CAVALE BLANCHE LES CAVALEURS www.lescavaleurs.wix.com/les-cavaleurs LA CAVAL’ CADE 17 DECEMBRE 2016

Informations : PLMCB 02 98 45 86 43 ou sur le site www.plmcb.infini.fr

Inscriptions : www.sportinnovation.fr ou par courrier au PLM La Cavale Blanche

Tarif : 7€* préinscrit ou 8€* sur place

*: 1€ par participant reversé à l’association « Fée du Bonheur », ( www.feedubonheur.fr)

NOZ TRAIL 14 km Départ de la course à 18h00 du complexe sportif de la Cavale Blanche

Une galette des rois pour 50 personnes sera offerte à l’équipe la plus représentée

Trail de nuitLa belle foulée caritativeL e 1 7 d é c e m b r e , l ’ assoc ia t ion Les Cavaleurs organise une nouvelle Caval’ cade, trail de nuit de 14 kilomètres, au départ du complexe sportif de la Cavale Blanche (départ à 18 heures). Une f o i s d e p l u s , la course sera organisée au pro-fit de l’association Fée du bonheur, qui réalise les rêves des enfants malades et/ou hospitalisés. Ambiance sympa, parcours ouvert à tous les coureurs, et une occasion de courir pour une belle cause !> www.plmcb.infi ni.fr

Handball

Le début d’année sera show !

Ville hôte du prochain c h a m p i o n n a t d u monde de handball masculin (du 11 au 29 janvier), au même titre que Lille, Mont-

pellier ou Paris, Brest accueillera la

Coupe du président, du 21 au 23 jan-vier, à Brest Arena. S’il y a fort à parier que les favoris du mondial (l’Allemagne, l’Espagne, le Dane-mark ou, évidemment, la France) ne prendront pas part à la Coupe du président (mais le sport a ses

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Cross de BrestPrêt, partez !Véritable institution pour les adeptes de courses rapides et boueuses, le Cross de Brest se tiendra cette année le 11 décembre (le 9 pour les scolaires). Et, avec onze courses programmées, diffi cile de ne pas trouver format à son niveau. Deux randonnées (de 7 et 12 kilomètres) sont par exemple proposées, ainsi qu’une course nature de 12 kilomètres (départ à 10 heures). Les cross débuteront pour leur part à 11 h 30 avec, en premier lieu, la course grand public, pour 5 470 mètres. Les plus performants prendront le départ de la course des As, à 15 h 15 pour les femmes (4 650 mètres), et à 15 h 45 pour les hommes (8 500 mètres). Le tout au départ du fort du Questel, pour un beau moment de course à pied qui prendra d’ailleurs des airs d’avant-goût des championnats du Finistère de cross, qui se dérouleront à Guilers le 8 janvier. > www.crossdebrest.com

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surprises…), celle-ci étant réser-vée aux équipes qui termineront 5e et 6e lors des phases de poules préliminaires, le spectacle sera, de toute façon, au rendez-vous. Organisé pour la troisième fois en France, le mondial regroupera en effet tout ce que le handball fait de mieux : les équipes qualifi ées lors des championnats d’Asie (Arabie Saoudite, Bahreïn, Japon et Qatar, fi naliste du mondial 2015), d’Afrique (Égypte, Tunisie, Angola) ou panaméricain (Brésil, Chili, Argen-tine), et les équipes européennes (Croatie, Suède, Pologne…). Bref, au moment d’accueillir la Coupe du président, et au vu du succès que rencontre le handball sur la métro-pole, la ferveur populaire et le grand spectacle seront au rendez-vous… Soyez-y aussi ! > www.francehandball2017.com, billets en vente (à partir de 9 euros) surhttps://tickets.francehandball2017.com

Brest Arena s’apprête à accueillir le mondial de handball masculin.

25e CHAMPIONNAT DU MONDE MASCULIN IHF

RÉSERVEZ VOS PLACES SUR

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NoBorder

Musiques sans frontièresPour la sixième année, les musiques populaires du monde investissent le Quartz et le Vauban.

Du 8 au 11 décembre, de nombreux concerts fêtent le mélange des cultures. Des musiciens bretons (Patrick Molard, Erwan Keravec...) vont cohabiter avec des artistes venus d’Algérie (Camel Zekri), du Brésil (Tiganá Santana) ou encore de Mongolie (Khusugtun). Parmi les temps forts, la création du spectacle Refl ets d’Oyaté, avec le pianiste anglais Tony Hymas, le chanteur basque Beñat Achiary, la contrebassiste Hélène Labarrière et le clarinettiste Christophe Rocher. Et, cerise sur le gâteau, un bal populaire qui se déroulera le 10 décembre sur la place des Machines, aux Capucins ! > Programme complet sur www.noborder.com

Radio

Ouvrez les oreilles avec Longueur d’ondes

La fête des micros et des ondes est de retour. Du 31 janvier au 5 février, la 14e édition du festi-val Longueur d’ondes va proposer de nombreux

rendez-vous au Quartz, au Mac Orlan, au Vauban, au centre d’art Passerelle, au musée des Beaux-Arts ainsi qu’à la faculté Victor Segalen. Séances d’écoute, rencontres, émis-sions de radio en direct, créations radiophoniques et festival scolaire sont au menu de ce copieux pro-gramme dont le thème porte sur

Pères, mères et fi liation. Quelques grands noms de la radio seront à Brest, notamment Pascale Clark, Thomas Legrand (France Inter), Adèle Van Reeth (France Culture) ou encore François Morel. Journa-listes au Monde, Fabrice Lhomme et Gérard Davet sont également atten-dus pour une rencontre autour du journalisme d’investigation. Et parmi les temps forts, les Rencontres du documentaire radiophonique vont connaître une seconde édition... > Plus d’infos sur www.longueur-ondes.fr

François Morel sera l’un des invités de marque de cette édition.

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Au Mac Orlan, un Désordre en mouvementPour sa 5e édition, qui se déroule les 27 et 28 janvier au Mac Orlan, le festival Désordre met le piano à l’honneur. Différentes proposi-tions artistiques mêlant danse et musique sont proposées : après une ouverture effectuée par les élèves du Conservatoire en compagnie de François Rossé, suivront notamment un concert d’Éric Thomas, de l’improvisation danse-musique avec Shiro Damon et François Rossé ou encore une chorégraphie d’Aurélien Richard autour du Paradis de Dante.> Plus d’infos sur www.brest.fr

La Carène Les talents d’ici en première ligneAvec son rendez-vous Les Caré-neurs, la salle de la Carène a toujours voulu jouer la carte des talents d’ici, en leur offrant, l’espace d’une soirée, l’occasion de briller sur scène dans des conditions optimales. Et cette nouvelle édition (le 15 décembre, à 21 heures) ne dérogera pas à la règle, en permettant à trois forma-tions de se produire sur la scène du Club. MC Viper pour du punk sans concession ; de la pop avec le duo Linnets, et du garage blues avec Butcher and Szyslak : autant de genres et de talents à écouter sans aucune modération.> Le 15 décembre, à la Carène. Plus d’infos sur www.lacarene.fr

GUILERSUNE BONNE DOSE D’HUMOUR

Guilers démarre sa saison culturelle en beauté et tout en bonne humeur, le 28 janvier. Ce soir-là, à 20 h 30, l’Agora accueillera les Insolents, véritable concentré d’humour prêt à déranger intelligemment et à provoquer un rire salvateur. Cinq comédiens passent du trash à l’absurde, et du délicat décalage à l’humour noir, entre incorrection, insolence et impertinence.> Plus d’infos sur www.guilers.org

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Jeunes en scèneUn tremplinpour les talents !Les inscriptions pour le tremplin Jeunes en scène, à destination des talents bretons de la musique (âgés de 13 à 20 ans), sont ouvertes jusqu’au 31 décembre. Organisé par l’association Pass’Musique, le tremplin leur offre, entre autres, un accompagnement professionnel ou des cours de technique vocale. Les auditions se dérouleront à l’espace Léo Ferré, à Brest, et les fi nales sont programmées au printemps. Nouveauté de cette édition : un prix pour les 13-16 ans, et une fi nale dédiée à l’espace Léo Ferré. La fi nale des plus « grands », elle, se déroulera au Vauban.> http://pass-musique.fr/

GUIPAVAS À L’HEURE DE LA MAGIE

Du 25 au 29 janvier, le sixième festival de la magie invite à l’évasion avec diffé-rents rendez-vous à l’Awena et à l’Alizé : diffusion de courts-métrages, master class avec Bernard Bilis, tremplin magique avec huit magiciens amateurs, ainsi que des spectacles donnés par des profession-nels : Florian Sainvet, Ronan Calvary, Cyril Delaire, ou encore Philippe Bonnemann,

le directeur artistique du festival. > Plus d’infos sur

http://alize.mairie-guipavas.fr

Photo

Pluie d’images, la photodans tous ses états

Du 14 janvier au 24 février, la 13e édition du festival Pluie d’images pro-pose une trentaine d’expositions présentées dans différentes structures culturelles et socio-culturelles de Brest et de Brest métropole. Consacrée au thème de la frontière, cette édition va de nouveau mêler photographes professionnels (dont Valerio Vincenzo, Julien Lombardi, Philippe Chancel, Nicolas Fussler, Olivier Jobard) et amateurs. Le festival, organisé par la MPT de l’Harteloire, propose également des rencontres, ateliers, actions

éducatives et le toujours très suivi concours de photos. > Plus d’infos sur www.festivalpluiedimages.com

Astropolis l’hiver revient du 16 au 21 janvier.

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Astropolis

L’hiver tant attendu !

De la Carène au Vau-ban, du Quartz au centre d’art Pas-serelle ; entre une croisière en rade d e B r e s t e t u n

Vinyl Market, le festival Astropolis revient pour un hiver survitaminé, du 16 au 21 janvier, et décline l’élec-tro avec une énergie sans pareille. Les grands noms de la scène inter-nationale seront au rendez-vous :

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Omar Souleyman, au Quartz, le 21 janvier ; Manu le Malin, fidèle de l’étape, pour une rencontre et un fi lm retraçant son parcours (le 20, aux Studios)… Les soirées Bun-ker palace reprennent également du service, tandis que les actions culturelles, nombreuses, prennent place dans les quartiers ou les éta-blissements scolaires (conférences, master class…). Pour les minots : la traditionnelle et ô combien attendue Astroboum (le 21, à Passerelle, à partir de 15 heures).> www.astropolis.org

Le magicien Ronan Calvary.

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EMBARQUEZ DANS LA PLUS PETITE FÊTE FORAINE DU MONDE !

« Les plus beaux moments de t héâ t re que l’on ait vécus l’ont été avec des amateurs. Avec eux, i l y a toujours l a l i b e r t é d’inventer, et de vivre une a v e n t u r e artistique et humaine.  » For t de ce

constat, Char l ie Win-delschmidt, metteur en scène du collectif de théâtre forain contem-porain Dérézo, a imaginé la Plus Petite Fête foraine du monde, qui se jouera en mai sur les communes de Brest métropole, hors Brest, qui

soutient et accueille la compagnie à l’année. Un futur spectacle pour lequel tout un chacun est invité à postuler. « On fera avec les gens, en fonction de ce qu’ils sont. Certains pourront écrire des textes, d’autres les jouer, d’autres ne seront là qu’en auditeurs libres… » Les répétitions démarreront en février.Mais pourquoi donc la plus petite fête foraine du monde ? Tout sim-plement parce que chaque stand miniature sera tiré, en Solex, par les acteurs. Quant au déroulé du spectacle, impossible d’en dire plus : tout se décidera quand la troupe sera formée. « L’idée est de savoir comment les habitants s’em-parent de l’aventure artistique ! Il s’agit de faire des choses ensemble, d’apprendre les uns des autres… C’est du théâtre d’éducation popu-laire ! »

> www.derezo.com

Théâtre

Et tout Brest fait Oups !

Le festival Oups !, rendez-vous du théâtre dans les quartiers brestois, sou-tenu notamment par la ville de Brest et la Caf, fêtera sa 12e édition

du 31 janvier au 12 février. Au pro-gramme : des spectacles familiaux essentiellement, beaucoup de rires et de bonne humeur, et des petits prix, pour que chacun puisse fran-chir les portes du théâtre. Quelques grands temps forts : le 31 janvier,

au centre social de Kerourien, l’ou-verture du festival, entre pétanque, apér’Oups ! ou le spectacle Ubu, en partenariat avec le Quartz ; une jour-née en bus, pour un voyage de spec-tacle en spectacle, le 4 février ; ou, le 11 février, la carte blanche offerte à l’artiste Arnaud Le Gouëffl ec (photo ci-contre) qui, à partir de 16 heures, investira le Mac Orlan pour une jolie parenthèse faite d’animation vidéo, de musique ou de fi lm. > www.oups-brest.com

Arnaud Le Gouëffl ec sera l’un des invités d’honneur de Oups !

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Mac OrlanL’ensemble Matheus joue la surpriseLe 15 janvier (à 16 heures), la belle salle du Mac Orlan accueille un ensemble Matheus dont la réputation n’est plus à faire, et qui se produira pour un concert « surprise ». Mais une chose est certaine : emmenée par son fantasque chef Jean-Christophe Spinosi, la formation brestoise, fi dèle à la philosophie qui l’anime, devrait présenter un programme inattendu, entre exigence, réinvention et volonté de toucher le plus vaste public.> www.mac-orlan.brest.fr

Inattendu et réinvention sont au menu le 15 janvier au Mac Orlan, avec Matheus.

Eve Morcrette Elle et les autres De noir et de blanc vêtues, les photographies d’Eve Morcrette viennent habiller la nouvelle année, le long des murs du Centre atlantique de la photographie. L’artiste dévoile ici son univers où la photo n’est jamais loin de la peinture, centrée autour de corps nus où le sujet demeure avant tout celui de la matière, de la lumière, des courbes. À la recherche de la vérité pure, Eve Morcrette n’apporte aucune retouche à ses photos, réalisées en argentique, dans une réelle quête d’authenticité. Un univers en clair-obscur, à découvrir au Cap à partir du 13 janvier. > www.centre-atlantique-photographie.fr

Du 13 janvier au 4 mars, Centre atlantique de la photographie

30 I Sillage décembre 2016 - janvier 2017