1
LA LOIRE ET SA REGION Politique Economie Rédaction : 6 Esplanade de France, CS16438, 42964 Saint-Etienne Cedex 9 - 04 77 91 47 47 - Fax : 04 77 91 48 99 - [email protected] La fille d’un policier de Nancy doit être longuement hospitalisée à Paris. Il s’est vu refuser, par sa direction, des RTT offertes par ses collègues. Comment réagissez-vous ? J’ai reçu le couple en début de semaine qui est venu m’expo- ser sa situation. Elle est humainement inacceptable. Ils sont déterminés et ils ont raison. Je suis souvent sollicité par des familles confrontées en leur sein à des problèmes de santé. C’est la première fois qu’une dérogation n’est pas acceptée par une direction. Le 25 janvier 2012 votre proposition de loi sur le don d’heures de RTT ou de récupération à un parent d’un enfant gravement malade a été votée à l’Assemblée nationale. Pourquoi n’est-elle pas applicable ? Parce que cette loi n’est tou- jours pas inscrite à l’ordre du jour du Sénat. La première lecture n’est donc pas termi- née. J’ai écrit au président du Sénat et au président de la République pour leur demander d’accélérer le pro- cessus. Toujours rien. Pourtant ce n’est pas une loi politique. Aujourd’hui, 1 500 familles sont dans la douleur parce qu’elles ont un enfant grave- ment malade qui nécessite une présence permanente de la part des parents. Ce délai entre l’Assemblée nationale et le Sénat est-il courant ? Certainement pas. Lorsque je vois le décret d’une loi socié- tale comme le mariage pour tous être signé trois jours après le vote et, là, deux ans après, elle n’a pas été exami- née au Sénat. Je suis très en colère. Sur cette affaire, avez-vous interpellé le ministre de l’Intérieur ? Monsieur Valls est le premier concerné car cette affaire touche un policier. Je lui ai remis, la semaine dernière, un dossier pour attirer son attention sur le cas de ces parents. Je lui demandais d’accepter des dérogations au sein de l’administration de la police, tant que la loi n’est pas votée. C’est ce qui se pratique dans le privé après accord entre le chef d’entre- prise et les salariés. Propos recueillis par Dominique Goubatian Paul Salen : « La loi sur le don de RTT n’a toujours pas été examinée par le Sénat » Coup de gueule. Deux ans après le vote de sa loi à l’Assemblée nationale, le député UMP de la Loire est « très en colère ». Paul Salen a défendu, le 25 janvier 2012, une loi à l’Assemblée nationale sur le don d’heures de RTT par des salariés à un parent d’un enfant gravement malade. La loi est votée. En défendant cette loi, le député UMP Paul Salen, qui succède à Jean-François Chossy, est sensibilisé par un couple, Lydie et Christophe Germain, dont le fils est atteint d’un cancer du foie. Mathys subit une greffe à Paris en 2008. Après de nombreuses séances de chimiothérapie, l’enfant est hospitalisé à son domicile, à Saint-André-le-Puy, jusqu’à son décès, en décem- bre 2009. Il avait 11 ans. Le père du garçon, Christophe Germain, est salarié de l’entreprise Badoit à Saint- Galmier. Grâce à la solidarité de ses collègues, il avait pu bénéficier de 170 jours de RTT. Des jours de repos qui permettaient à ce père de rester auprès de son fils. Pour M. et Mme Germain, la loi présentée et défendue par Paul Salen leur apportait un certain réconfort : « Je suis fier que Mathys ne soit pas parti pour rien », soulignait Christophe Germain. Au départ, la solidarité des salariés de Badoit « C’est la première fois qu’une dérogation n’est pas acceptée par une direction. » Paul Salen Le député est « souvent sollicité par des familles confrontées en leur sein à des problèmes de santé ». (Photo Yves Salvat)

Le progres 26.02.14

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le progres 26.02.14

 

LA LOIRE ET SA REGION Politique EconomieRédaction : 6 Esplanade de France, CS16438, 42964 Saint-Etienne Cedex 9 - 04 77 91 47 47 - Fax : 04 77 91 48 99 - [email protected]

LOI MERCREDI 26 FÉVRIER 2014 - LE PROGRES ! 15

ST-CHAMOND : jeudi 27 février,salle Gérard-Philipe

FEURS : mardi 4 mars,salle de l’Eden

MONTBRISON : jeudi 6 mars,salle de l’Orangerie

FIRMINY : mardi 11 mars,bourse du travail

ROANNE : jeudi 20 marset mardi 25 marssalle du Diapason

ST-ETIENNE : mercredi 19 mars,Centre de Congrès,mercredi 26 marsCinéma Gaumont

Electi

ons

municipales

Venez

partic

iper*

auxdéb

atspub

licsorg

anisés

par Fra

nceBle

u Saint–

Etienne

Loire

et La Trib

une– Le

Progrè

s

Débats de 18 à 19 heures,Débats de 18 à 19 heures,ouverture des portes à 17 h 30ouverture des portes à 17 h 30

*Dan

slal

imite

desp

laces

dispo

nibles

ChamblesRéveille-toi !Gérard Fraisse, 64 ans vient d’annoncerofficiellement, sa candidature à Cham-bles. Employé SNCF à la retraite, demeu-rant dans le hameau de la Garde, il seprésente seul (pour le moment) sur uneliste baptisée Chambles Réveille-toi. Sa« principale motivation, c’est avant toutl’intérêt » qu’il « porte à Chambles etd’être au service de tous. »D’expliquer : « Depuis 2001, je me suisfait un devoir d’assister aux séancesde conseil municipal, à celles du conseilcommunautaire Loire-Forez.J’invite toutes celles et ceux désireuxde construire un autre chemin pourChambles à venir me rejoindre pourmettre leurs compétences et leur dyna-misme au service de l’intérêt généralet d ‘être à l’écoute des habitants. »Contact : 06 84 03 12 58.

Précieux :Robert Galley se lanceÂgé de 61 ans, ingénieur divisionnaire,Robert Galley travaille à la Directiondépartementale des territoires, à la Mis-sion Europe et appui territorial, au servicedes collectivités et porteurs de projets.Bientôt retraité, il souhaite « mettre montemps libre à profit pour s’investir dansdes responsabilités électives » auxquelles

il a « déjà partiellement été confrontépendant une courte durée, au cours duprécédent mandat. » Sa liste de quinzepersonnes rassemble « des personnesd’origine et secteurs professionnelsdiversifiés, et pour partiedes élus sortants. »

La liste stéphanoise Placeau peuple ! s’élargitLancée par le Parti de gauche,la liste Place au peuple ! s’élargit. Legroupe stéphanois de la plus récente descomposantes du Front de gauche, Ensem-ble ! (Mouvement pour une alternative degauche, écologiste et solidaire) a décidéde participer à la liste conduite par Belka-cem Merahi. De se féliciter : « Les deuxcomposantes du Front de gauche, qui ontfait le choix de l’autonomie par rapportau Parti socialiste, sont donc réunies pourcette élection municipale à St-Etienne ».

Ginette Desmurs n’est pascandidate à MaizillyDans notre rubrique Carnet de campagne,parue dans nos éditions de ce mardi25 février, nous évoquions la plaintedéposée par Ginette Desmurs, après desinvectives d’un opposant.La plaignante est bien première adjointeau maire de Maizilly, mais elle ne sereprésente pas aux municipales de marsdans cette commune à l’est de Charlieu.

Municipales 2014 : carnet de campagne

La fille d’un policier deNancy doit être longuementhospitalisée à Paris. Il s’estvu refuser, par sa direction,des RTT offertes par sescollègues. Commentréagissez-vous ?J’ai reçu le couple en début desemaine qui est venu m’expo-ser sa situation. El le esthumainement inacceptable.Ils sont déterminés et ils ont

raison.Je suis souvent sollicité pardes familles confrontées enleur sein à des problèmes desanté. C’est la première foisqu’une dérogation n’est pasacceptée par une direction.

Le 25 janvier 2012votre proposition de loi surle don d’heures de RTT oude récupération à un parent

d’un enfant gravementmalade a été votée àl’Assemblée nationale.Pourquoi n’est-elle pasapplicable ?Parce que cette loi n’est tou-jours pas inscrite à l’ordre dujour du Sénat. La premièrelecture n’est donc pas termi-née. J’ai écrit au président duSénat et au président de laR é p u b l i q u e p o u r l e u r

demander d’accélérer le pro-cessus. Toujours rien.Pourtant ce n’est pas une loipolitique.Aujourd’hui, 1 500 famillessont dans la douleur parcequ’elles ont un enfant grave-ment malade qui nécessiteune présence permanente dela part des parents.

Ce délai entre l’Assembléenationale et le Sénat est-ilcourant ?Certainement pas. Lorsque jevois le décret d’une loi socié-tale comme le mariage pourtous être signé trois joursaprès le vote et, là, deux ansaprès, elle n’a pas été exami-née au Sénat. Je suis très encolère.

Sur cette affaire, avez-vousinterpellé le ministre del’Intérieur ?Monsieur Valls est le premierconcerné car cette affairetouche un policier. Je lui airemis, la semaine dernière,un dossier pour attirer sonattention sur le cas de cesparents. Je lui demandais

d’accepter des dérogationsau sein de l’administrationde la police, tant que la loin’est pas votée. C’est ce qui sepratique dans le privé aprèsaccord entre le chef d’entre-prise et les salariés. !

Propos recueillis parDominique Goubatian

Paul Salen : « La loi sur ledondeRTTn’atoujourspasétéexaminéepar le Sénat »Coup de gueule. Deux ans après le vote de sa loi à l’Assemblée nationale, le députéUMPde la Loire est « très en colère ».

Paul Salen a défendu,le 25 janvier 2012, une loià l’Assemblée nationalesur le don d’heures de RTTpar des salariés à un parentd’un enfant gravementmalade.La loi est votée.En défendant cette loi,le député UMP Paul Salen,qui succède à Jean-FrançoisChossy, est sensibilisé parun couple, Lydie et Christophe

Germain, dont le fils estatteint d’un cancer du foie.Mathys subit une greffeà Paris en 2008.Après de nombreuses séancesde chimiothérapie, l’enfantest hospitalisé à son domicile,à Saint-André-le-Puy,jusqu’à son décès, en décem-bre 2009. Il avait 11 ans.Le père du garçon, ChristopheGermain, est salarié del’entreprise Badoit à Saint-

Galmier. Grâce à la solidaritéde ses collègues, il avait pubénéficier de 170 joursde RTT. Des jours de reposqui permettaient à ce pèrede rester auprès de son fils.Pour M. et Mme Germain,la loi présentée et défenduepar Paul Salen leur apportaitun certain réconfort :« Je suis fier que Mathysne soit pas parti pour rien »,soulignait Christophe Germain.

Au départ, la solidarité des salariés de Badoit

« C’est la premièrefois qu’unedérogation n’estpas acceptée parune direction. »Paul SalenLe député est « souventsollicité par des famillesconfrontées en leur sein àdes problèmes de santé ».

(Photo Yves Salvat)