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konstantinos-markidis
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Laisse ta bouche pleinede consones liquidesavale des ailes, avale des airs
Femme de Loth, statue de selta fleur de marbresent le rouge du poivrier
L'aurore brille dans ton verregorgées de pluie-cristalsucre d'or dans ton cou
Quelle couleur les matins?Nuits de quel arôme?Elle est de la cannelle!
Des débris et du foutreGoudron et plumespour fabriquer trois anges
Ivre de toi le matinle désespoir salopeles pointes de mes bottes
Que le temps passe viteà travers tes doigtsla fumée de ta clope
Viens ma guitaretempo largo, plectre douxje glisse sur tes cordes
Maîtresse des abîmesque de cancres inscritsà ta faculté chaotique
Les saisons sur ton visagecuivre hivernalet cédrat d'été
Gueules de boissculptées au couteauet au mépris de ton regard
Contre toi, sur ton visageje ferrait exploser ma chargeSirop de neiges et fleurs pales
Je te prends par les penséesje te tiens par les entraillesje touche pas à ton cœur
Me reste encore du silenceet de toi un presque rien!Je passe commande?
Pour t'arracherà la connaissance du sensibleretire tes sandales!
Ta tromperie des motsta confusion des chosesvergogne n'est pas un nom de fleur
Piquée par un serpentpetite voix noyée jouit de sa morsure
A force de t'asseoir dessuston cul laisse sur mon âmeune trace de poète
Des mots au lance-pierredes silences au lance-flammestes distances bien gardées
Petit singe savantde rêveries en attendestu creuses ton propre lit
Des yeux hagardsdes regards détournésune autre fois, une autre fois...
Agriffé sur tes cimesje miaule et je quémandel'affection de ta chatte
D'une seule pièce ton bordageQui est ton calfat?Qui flatte ces membrures?
Malin ce traumatismefracture ouvertetes coups et mes blessures ensemble!
A ta pensée, à ton imagecitron et atrabileton goût me revient
Sur mon épave, cher désastre les naufrageusesn'ont plus droit de bris
Qui blesse? Pas toi!Une cigarette m'arrachela peau des lèvres
Je fais bosser ton corpsrien que pour moila plus-value de tes cris
Mon lapin gris-noir d'aciertes dents acéréesmettent en sang ma tendresse
Fil barbelé, toile d'araignée de ta main cousue une vestecintrée aux larmes
Chaque jour tu laissesun peu de toiau but de mes doigts et à l' œil
Au ras de mon vendreau rythme de ton regardma main peigne tes cheveux
Ma Cinquième à moiTon troisième mouvementdestin en scherzo allegro
Tu sais tout fairesens, peur, plaisir, café serré...Couteau suisse en chair
Tes attaches complexesvoix nouées, gestes bridésc'est moi qui défait tes liens
Dans ta bouche un revolversalive et balles d'argenttu n'embrasses qu'une fois
Beau marteau, ta lourde têtecasse-tout et casse-ma-gueuleUn amour en contusions!
Mon tambour fatalisteun roulement de claques rougessur la peau de tes fesses
Je m'en iraisnoyé dans ton eau-fortecorps mordu par des pluies acides
Sur mon visage souffle chaleur de tes lèvresqui serrent une sarbacane
Plus que
10 feuilles!
Droite parallèle à mes côtéstu me sectionnesen un triangle semblable
Comme un livre chinoiscouleur rouge ton insulteSalaud de coquelicot!
Partie de ton sein gaucheembrase les quartiersfinit dans ma bouche, la colère
Les nuits elle range son cœurà côté de ses pompes Qui veut n'a qu'à tendre la main
Quelle partie du discours?Un verbe volantréfléchie sur un lac
Ta crue du siècle m'inondePauvre Zoive médusénoyé sous le pont de l'Alma
Fils de rasoirs animentmilles amants fantochesliés à tes mains
Écrits sur du papier de verreà la deuxième lecturem'écorcent vif
Je veux mordredans la pomme de ta mainTu me tends une poignée de vers
En fin, qu'est-ce qui reste? Ton nom de guerre à Troieet quelques consonnes en trop
nemeurtpasalafin.blogspot.com06/XII/09 - 23/I/10