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81 me Année—N° 56 ABONNEMENTS Trois Mo'S. Six Mois. . Un An. . 3 fr. 5.50 10 fr. INSERTIONS Annonces, la ligne. Réclames Faits locaux 1 fr. 1.20 1.50 Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires & d'Avis Divers FONDE E N 1841 PARAISSANT LE MERCREDI & L_E SAMEDI ria oft J:> oiol REDACTION & ADMINISTRATION : 4, PLACE DU MARCHE-NOIR —• i f * Mercredi 15 Juillet 1925 LE NUMÉRO 10 C Les Abonnements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois nu- méros engage pour une année. La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement pour lui. -rï /irn <sf> Directeur: A. GIROUARD Téléphone 1-95 Elections Cantonales Scrutin du 19 Juillet 1925 CONSEIL GÉNÉRAL Canton de Saumur Sud CANDIDAT RÉPUBLICAIN J. VIDAL-POISSON NÉGOCIANT Conseiller Municipal de Saumur Président de la Société de Secours Mutuels u LA SAUMUROISE » -o-o- Canton de Saumur Nord-Ouest 6. DE LA GUILLONNIERE Vice-Président du Conseil Général Président du Comice Agricole du canton Nord-Ouest Président de la Section Permanente des Pupilles de la Nation CONSEILLER SORTANT Ne confondons pas M. le ministre des Finances est certainement persuadé que l'État réaliserait une excellente opéra- tion en concédant à l'industrie privée les monopoles onéreux. Mais il ne peut demander aux monopoles des ressources légi- times et confortables parce qu'une certaine clientèle du Cartel est frénétiquement attachée aux mo- nopoles par le plus solide intérêt qui est l'intérêt particulier. C'est pourquoi nos arsenaux, où l'on travaille lentement et mal, seront maintenus alors que la guerre a démontré que l'industrie libre fabriquait vite et bien des armes et des munitions modernes. Le Cartel, il faut bien le dire, est né du monopole des allu- mettes. Quand, avec un grand courage, la majorité qui contenait M. Poin- caré votait, au début de 1924, les impôts nouveaux qui auraient permis de parer au dures échéan- ces de 1925, elle préludait à l'alié- nation des grands monopoles d'État par l'abolition du mono- pole des allumettes qui occupe en France quelques milliers d'ou- vriers et d'ouvrières et qui ne donne satisfaction ni à l'admi- mistration ni au public. L'usine de Marseille s'insurgea. En période électorale, les travail- leurs allumettiers sommèrent les radicaux-socialistes et les socia- listes de demander le rétablisse- ment du monopole et de restau- rer un état de choses qui les assu- rerait d'un salaire confortable sans que personne se préoccupât du rendement industriel. Ce fut un trait de lumière. Tous pour le monopole! Ce programme commun de deux partis divisés profondément sur les principes, donna naissance au Cartel à Mar- seille. Lyon accueillit l'idée avec d'autant plus d'enthousiasme que la fusion en un bloc de révolu- tionnaires et de bourgeois pour l'amour des allumettes de la régie permettait à M. Herriot de con- server la mairie de Lyon et d'êlre le chef d'une coalition d'intérêts voraces et d'appétits impérieux. On sait de quelles nobles phra- séologies fut baptisé le Cartel. La métaphysique et la mystique in- tervinrentau grand ébahissement des niais qui admirent les grands mots et les confuses idéologies. Tout cela était tiop beau pour durer. Aux prises avec les réalités sévères, les entités fuligineuses et théologiques s'effilochèrent et s'évanouirent. Du Cartel, il ne reste guère qu'un nom et un fu- neste souvenir. Mais M. Herriot entend que la chose renaisse miraculeusement, sans tenir compte de tous les élé- ments qui l'ont empêché de sub- sister. Il ne comprend pas, d'ail- leurs, que si le Cartel avait sur- vécu à sa chute, la France était perdue, et, tout en parlant de sa . « chère France », il répète avec une obstination fanatique que la fin du Cartel sonnera l'agonie du parti radical, ce qui n'a guère d'importance pour les Français. Mais, dans sa frénésie, celui qui fut le chf du Cartel ose s'écrier que la mort de sa combine élec- torale serait aussi la mort de la République. Ce qui tuerait la République, ce serait l'emprise socialiste, ce serait la menace démagogique qui alarme l'épargne et détruit l'initiative, ce serait le retour des méthodes politiques, des suren- chères électorales, des méthodes erronées et des fautes criminelles qui ont marqué le règne trop long de M- Herriot et des Clubs. LE GUETTEUR.' -s————— NOUVELLES EXPRESS D'après le correspondant du « Matin », Abd-el-Krim préparerait une nouvelle offensive, avec Fez comme objectif. A ce propos , Théodor Wolff adresse, dans le « Berlinet Tageblatr », aux nationalistes allemands qui se réjouissent des difficultés actuelles des Français au Maroc, uns lettre où il leur dit que leur joie sera de courte durée; car la France va remporter une victoire foudroynnte sur Abd-el-Krim. Du reste, tous les experts militaires alle- mands sont d'accord pour dire que les troupes françaises vont régler rapidement la situation. Malgré la gravité de l'heure présente, Paris et les autres villes de France ont célébré la Fête nationale avec enthou- siasme. La propagande infâme des bolchevistes continue à sévir. A Alger il y eut récem- ment plusieurs arrestations suivies de condamnations. Plusieurs des individus arrêtés venaient directement de Paris. De fructueuses perquisitions viennent d'être opérées à Brest. Il y eut des arrestations. Des journaux allemands écrivent que l'ajournement de la réponse à la note Briand, au sujet du pacte de sécurité, permet d'admettre que d'importantes dif- ficultés sont à surmonter. Le cabinet d'empire doit s'occuper aujourd'hui de cette réponse. Des informations tant de Paris que de Londres confirment l'inexactitude du bruit suivant lequel le gouvernement anglais aurait fait des ouvertures au gouverne- ment français en vue d'une, action com- mune contre les Soviets. Le Club des Jacobins •'P I ',Joupi.'..f -'I BP ..iU .'!!•),*' r.l ih M L'histoire est un perpétuel recom- mencement, Nous assistons, avec le Cartel, à une sorte de résurrection du Club des Jacobins. Ce n'est plus le Gouvernement qui gouverne, mais un groupement ano- nyme composé des délégués de la ma- jorité. Le Cartel ne songe même plus à ménager la dignité et l'autorité de ceux qui ont la responsabilité du pou- voir. Hier encore, il faisait connaître, par un communiqué à la presse, qu'il avait signifié à M. Painlevé et à M. Caillaux « qu'il serait intransigeant sur les deux points suivants du budget : participation de l'État aux bénéfices des réserves des Compagnies d'assu- rances, serment fiscal. » C est le renversement de toutes les traditions gouvernementales ; o'est ce que nos paysans appellent : mettre la charrue avant les bœufs. Que l'on s'étonne, après cela, des manifestations d'indiscipline et de dé- sordre qui se produisent dans les ser- vices publics 1 L'exemple vient d'en haut. Mais il est à craindre que les consé- quences en soient encore plus graves que nous ne le supposons. Nous vou- drions croire que M. Herriot et M. Painlevé n'ont pas obéi à des consi- dérations politiques ni subi les injonc- tions du Cartel en mesurant au compte- gouttes les envois de renfort pour le Maroc. Devant les conséquences qu'une telle politique peut entraîner pour le pays, il n'est pas possible de fermer les yeux et de se résigner. Les succès d'Abd el Krim sont l'œuvre du Cartel. Il n'est que temps, pour le Gouvernement et le Parlement, de secouer la tyrannie du Clup des Jacobins, qui n'est que la caricature du régime républicain et menace gravement les intérêts de la Patrie. —§§§ MOISSON D'AUTOMNE Le projet Blum, d'impôt sur le capital, a trouvé, à la Chambre, 206 partisans, dont la moitié ne sont pas des socialistes. Au sé- nat, lors de la discussion sur les projets financiers de M. Caillaux, la Gauche car- telliste fit entendre, par la bouche de M. Maurice Sarraut, que l'impôt sur le capi- tal, rejeté aujourd'hui, pourrait très bien être accepté demain. Et le Comité Exécutif du Parti Radical, après en avoir discuté avec complaisance, à sa dernière réunion, a décidé de poser la question, au Congrès annuel, en Octobre. Ne nous faisons pas d'illusion, les radi- caux brûlent de faire ce plaisir aux socia- listes; ils tout prêts à voter le projet Blum. C'est la moisson , que nous réserve l'au- tomne prochain. •IODE ET RÉGIONALE Les Elections Gantonales A SAUMUR Canton Sud Voici la profession de foi que M. Vidal- Poisson adresse aux électeurs du canton sud de Saumur : et Messieurs les Electeurs, » Votre dévoué conseiller général, M. Mi- lon, si libéral envers tous, ne se représente pas à vos suffrages. Vous avez donc à le remplacer. » Nous sommes à une heure grave, les hommes d'ordre doivent se compter et s'unir pour résister à la poussée des élé- mcnls de désordre. » Vous savez que, depuis 22 ans, suis conseiller municipal de Saumur mes fohetions de premier adjoint, aux heures les plus difficiles, m'ont permis de m'ini- tifflP à tous les détails de l'Administration. Je pourrai donc utilement défendre vos intérêts au Conseil Général. . » Les io ans que j'ai passé dans lo com- merce m'ont acquis une compétence dont jo serai heureux de vous faire profiter. » Vous mo trouverez toujours facilement à Saumur, j'hahite, prêt à répondre à vos demandes et à vous rendre service. » No voulant pas faire de promesses que je ne pourrais tenir, je vous dirai simple,, quo je m'occuperai avec sollicitude, entre autres questions, de l'électrification des campagnes, des tramways et des chemins. » Je me suis toujours intéressé aux fa- milles nombreuses qui font la richesse des campagnes. Ayant donné un fils à la France, jo m'occupe avec émotion des veu- ves de guerre, des mutilés et des pupilles de la nation. » Jo no négligerai pas non plus Vos inté- rêts moraux; ils seront au premier rang de mes préoccupation, réclamant la liberté pour tous ceux qui ne veulent pas en abu- ser. » Si je suis votre élu, vous pouvez comp- ter sur ma bonne volonté, mon activité et mon dévouement que j'ai toujours mis à. la disposition de tous. J. VIDAL-POISSON, Négociant, 1 I. .l'UUlO) crtw ff'.iKf fi ITÇ Ifp >.;•!':. Conseiller Municipal de Saumur, Président de la Société de Secours Mutuels K La Saumuroise ». *#* Cédant aux sollicitations de mes nom.- brmx amis, j'ai posé ma candidature trop tardivement pour pouvoir visite. Je vous en exprime grets. vous rendre tous mes re - Le scrutin sera ouvert de 7 heures à 18 heures (heure légale). Canton Nord-Ouest Voici l'appel que M. de la Guillonnière adresse aux électeurs du canton Nord- Ouest : MESSIEURS LES ELECTEURS, CHERS CONCITOYENS, A cinq reprises différentes, vous m'avez élu comme votre représentant au Conseil Général. Je viens vous demander de me confirmer, votre mandat le 19 juillet pro- chain. Vous connaissez mon programme; il n'a jamais varié. Vivant au milieu de vous, j'ai toujours tenu à honneur de me mettre au service de tous, et je puis dire, sans crainte de dé- menti, que cette vie commune a créé entre nous des liens d'affection et de confiance mutuelles. Soyez assurés que j'y demeurerai"fidèle^ et croyez à mes tout dévoués sentiments. G. BE LA GUILLONNIÈRE Vice-Président du Conseil Général Président du Comice Agricole du Canton Nord-Ouest Président de la Section Permanente des Pupilles de la Nation : Conseiller Sortant. -§§§- Simple Réponse à des Racontars . Le journal de M. Léon Daudet, ayant publié des racontars dénués de tout fonde- ment sur M . de Grandmaison, celui-ci a riposté par la lettre suivante que l'Action Française a été obligée d'insérer, par voie d'huissier : « Monsieur le Gérant, » Dans l'Action Française du 28 juin, sous la signature de M. Pujo, une assertion d'après laquelle dimanche dernier, dans la cour de la sous-préfecture, à Angers, jo chantais les louanges de M. Painlevé. » Je ne saurais faire l'éloge d'un Minis- tro dont jo ne partage pas les idées, mais, comme beaucoup d'autres anticartellistes, j'ai approuvé le geste très français du chef du Gouvernement, allant en avion -Jjsiter nos troupes combattantes et s'enquérir de leurs besoins. » Dans votre numéro du 3o juin, M. G. Larpent prétend que j'ai été décoré de la Légion d'honneur en 1916, a Méricourt, alors que je comptais à la VI e Armée. Or, j'ai été décora le 2 décembre 191 5, a Nœux- les-Mines, pendant la bataille d'Artois, va%

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81me Année—N° 56

ABONNEMENTS

Trois Mo'S. Six Mois. . Un A n . .

3 fr.

5.50 10 f r .

INSERTIONS

Annonces, la ligne. Réclames — Faits locaux —

1 fr. 1.20 1.50

Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires & d'Avis Divers

— F O N D E E N 1841 —

P A R A I S S A N T L E M E R C R E D I & L_E S A M E D I ria oft J:> oiol

REDACTION & ADMINISTRATION : 4, PLACE DU MARCHE-NOIR

—•if*

Mercredi 15 Juillet 1925

LE NUMÉRO

1 0 C Les Abonnements sont payables d'a­

vance et l'acceptation de trois nu­méros engage pour une année.

La quittance est présentée à l 'abonné sans dérangement pour lui.

-rï/irn<sf>

Directeur: A. GIROUARD

Téléphone 1-95

Elections Cantonales Scrutin du 19 Juillet 1925 CONSEIL GÉNÉRAL

Canton de Saumur Sud

C A N D I D A T R É P U B L I C A I N

J. VIDAL-POISSON NÉGOCIANT

Conseiller Municipal de Saumur

Président de la Société de Secours Mutuels u LA SAUMUROISE »

-o-o-Canton de Saumur Nord-Ouest

6. DE LA GUILLONNIERE Vice-Président du Conseil Général

Président du Comice Agricole du canton Nord-Ouest

Président de la Section Permanente des Pupilles de la Nation CONSEILLER SORTANT

Ne confondons pas M . le ministre des Finances est

certainement persuadé que l'État réaliserait une excellente opéra­tion en concédant à l'industrie privée les monopoles onéreux. Mais i l ne peut demander aux monopoles des ressources légi­times et confortables parce qu'une certaine clientèle du Cartel est frénétiquement attachée aux mo­nopoles par le plus solide intérêt qui est l 'intérêt particulier. C'est pourquoi nos arsenaux, où l'on travaille lentement et mal, seront maintenus alors que la guerre a démontré que l'industrie libre fabriquait vite et bien des armes et des munitions modernes.

Le Cartel, i l faut bien le dire, est né du monopole des allu­mettes.

Quand, avec un grand courage, la majorité qui contenait M. Poin­caré votait, au début de 1924, les impôts nouveaux qui auraient permis de parer au dures échéan­ces de 1925, elle préludait à l'alié­nation des grands monopoles d'État par l'abolition du mono­pole des allumettes qui occupe en France quelques milliers d'ou­vriers et d'ouvrières et qui ne donne satisfaction n i à l'admi-mistration ni au public.

L'usine de Marseille s'insurgea. En période électorale, les travail­leurs allumettiers sommèrent les

radicaux-socialistes et les socia­listes de demander le rétablisse­ment du monopole et de restau­rer un état de choses qui les assu­rerait d'un salaire confortable sans que personne se préoccupât du rendement industriel.

Ce fut un trait de lumière. Tous pour le monopole! Ce programme commun de deux partis divisés profondément sur les principes, donna naissance au Cartel à Mar­seille. Lyon accueillit l'idée avec d'autant plus d'enthousiasme que la fusion en un bloc de révolu­tionnaires et de bourgeois pour l'amour des allumettes de la régie permettait à M. Herriot de con­server la mairie de Lyon et d'êlre le chef d'une coalition d'intérêts voraces et d'appétits impérieux.

On sait de quelles nobles phra-séologies fut baptisé le Cartel. La métaphysique et la mystique in -tervinrentau grand ébahissement des niais qui admirent les grands mots et les confuses idéologies.

Tout cela était tiop beau pour durer. Aux prises avec les réalités sévères, les entités fuligineuses et théologiques s'effilochèrent et s'évanouirent. Du Cartel, i l ne reste guère qu'un nom et un fu­neste souvenir.

Mais M. Herriot entend que la chose renaisse miraculeusement, sans tenir compte de tous les élé­ments qui l'ont empêché de sub­sister. Il ne comprend pas, d'ail­leurs, que si le Cartel avait sur­vécu à sa chute, la France était perdue, et, tout en parlant de sa . « chère France », i l répète avec une obstination fanatique que la fin du Cartel sonnera l'agonie du parti radical, ce qui n'a guère d'importance pour les Français. Mais, dans sa frénésie, celui qui fut le chf du Cartel ose s'écrier que la mort de sa combine élec­torale serait aussi la mort de la République.

Ce qui tuerait la République, ce serait l'emprise socialiste, ce serait la menace démagogique qui alarme l'épargne et détruit l'initiative, ce serait le retour des méthodes politiques, des suren­chères électorales, des méthodes erronées et des fautes criminelles qui ont marqué le règne trop long de M- Herriot et des Clubs.

LE GUETTEUR.' -s—————

NOUVELLES EXPRESS D'après le correspondant du « M a t i n »,

A b d - e l - K r i m préparerait une nouvel le

offensive, avec Fez c o m m e objectif. A ce

propos , T h é o d o r W o l f f adresse, dans le

« Berl inet Tageblatr », aux nationalistes

al lemands q u i se réjouissent des difficultés

actuelles des Français au M a r o c , u n s lettre

où i l leur dit que l e u r joie sera de courte

d u r é e ; car la F r a n c e v a r e m p o r t e r une

v i c t o i r e foudroynnte sur A b d - e l - K r i m .

D u reste, tous les experts m i l i t a i r e s alle­

mands sont d 'accord p o u r dire que les

troupes françaises vont régler rapidement

la s i tuat ion.

Malgré la gravité de l ' h e u r e présente,

P a r i s et les autres v i l l es de F r a n c e o n t

célébré la Fête nat ionale avec e n t h o u ­

siasme.

L a propagande infâme des bolchevistes

continue à sévir. A A l g e r i l y eut récem­

m e n t plusieurs arrestations suivies de

condamnat ions . P l u s i e u r s des i n d i v i d u s

arrêtés venaient d irectement de P a r i s . D e

fructueuses perquis i t ions v i e n n e n t d'être

opérées à Brest. I l y eut des arrestations.

Des journaux al lemands écrivent que

l 'a journement de la réponse à la note

B r i a n d , au sujet d u pacte de s é c u r i t é ,

permet d'admettre que d ' importantes dif­

ficultés sont à s u r m o n t e r . L e cabinet

d 'empire doit s 'occuper a u j o u r d ' h u i de

cette réponse.

Des informat ions tant de P a r i s que de Londres conf irment l ' inexact i tude du b r u i t suivant lequel le gouvernement anglais aurait fait des ouvertures au g o u v e r n e ­ment français en vue d 'une, ac t ion c o m ­m u n e contre les S o v i e t s .

Le Club des Jacobins

•'P I ' ,Joupi.'..f -'I BP . . iU . ' ! ! • ) , * ' r.l ih M

L'histoire est un perpétuel recom­mencement, Nous assistons, avec le Cartel, à une sorte de résurrection du Club des Jacobins.

Ce n'est plus le Gouvernement qui gouverne, mais un groupement ano­nyme composé des délégués de la ma­jorité.

Le Cartel ne songe même plus à ménager la dignité et l'autorité de ceux qui ont la responsabilité du pou­voir. Hier encore, il faisait connaître, par un communiqué à la presse, qu'il avait signifié à M. Painlevé et à M . Caillaux « qu'il serait intransigeant sur les deux points suivants du budget : participation de l 'État aux bénéfices des réserves des Compagnies d'assu­rances, serment fiscal. »

C est le renversement de toutes les traditions gouvernementales ; o'est ce que nos paysans appellent : mettre la charrue avant les bœufs.

Que l'on s 'é tonne , après cela, des manifestations d'indiscipline et de dé­sordre qui se produisent dans les ser­vices publics 1 L'exemple vient d'en haut.

Mais il est à craindre que les consé­quences en soient encore plus graves que nous ne le supposons. Nous vou­drions croire que M. Herriot et M . Painlevé n'ont pas obéi à des consi­dérations politiques ni subi les injonc­tions du Cartel en mesurant au compte-gouttes les envois de renfort pour le Maroc.

Devant les conséquences qu'une telle politique peut entraîner pour le pays, il n'est pas possible de fermer les yeux et de se résigner. Les succès d'Abd el Krim sont l 'œuvre du Cartel. Il n'est que temps, pour le Gouvernement et le Parlement, de secouer la tyrannie du Clup des Jacobins, qui n'est que la caricature du régime républicain et menace gravement les intérêts de la Patrie.

— § § §

MOISSON D'AUTOMNE

Le projet Blum, d'impôt sur le capital, a trouvé, à la Chambre, 206 partisans, dont la moitié ne sont pas des socialistes. Au sé­nat, lors de la discussion sur les projets financiers de M. Caillaux, la Gauche car­telliste fit entendre, par la bouche de M.

Maurice Sarraut, que l'impôt sur le capi­tal, rejeté aujourd'hui, pourrait très bien être accepté demain.

Et le Comité Exécutif du Parti Radical, après en avoir discuté avec complaisance, à sa dernière réunion, a décidé de poser la question, au Congrès annuel, en Octobre.

Ne nous faisons pas d'illusion, les radi­caux brûlent de faire ce plaisir aux socia­listes; ils tout prêts à voter le projet Blum.

C'est la moisson , que nous réserve l'au­tomne prochain.

•IODE ET RÉGIONALE

Les Elections Gantonales A SAUMUR

Canton Sud Voici la profession de foi que M. Vidal-

Poisson adresse aux électeurs du canton sud de Saumur :

et Messieurs les Electeurs, » Votre dévoué conseiller général, M. Mi­

lon, si libéral envers tous, ne se représente pas à vos suffrages. Vous avez donc à le remplacer.

» Nous sommes à une heure grave, où les hommes d'ordre doivent se compter et s'unir pour résister à la poussée des élé- • mcnls de désordre.

» Vous savez que, depuis 22 ans, suis conseiller municipal de Saumur où mes fohetions de premier adjoint, aux heures les plus difficiles, m'ont permis de m'ini-tifflP à tous les détails de l'Administration. Je pourrai donc utilement défendre vos intérêts au Conseil Général. .

» Les io ans que j 'ai passé dans lo com­merce m'ont acquis une compétence dont jo serai heureux de vous faire profiter.

» Vous mo trouverez toujours facilement à Saumur, où j'hahite, prêt à répondre à vos demandes et à vous rendre service.

» No voulant pas faire de promesses que je ne pourrais tenir, je vous dirai simple,, quo je m'occuperai avec sollicitude, entre autres questions, de l'électrification des campagnes, des tramways et des chemins.

» Je me suis toujours intéressé aux fa­

milles nombreuses qui font la richesse des campagnes. Ayant donné un fils à la France, jo m'occupe avec émotion des veu­ves de guerre, des mutilés et des pupilles de la nation.

» Jo no négligerai pas non plus Vos inté­rêts moraux; ils seront au premier rang de mes préoccupation, réclamant la liberté pour tous ceux qui ne veulent pas en abu­ser.

» Si je suis votre élu, vous pouvez comp­ter sur ma bonne volonté, mon activité et mon dévouement que j 'ai toujours mis à. la disposition de tous.

J. VIDAL-POISSON, Négociant,

1 I. .l'UUlO) crtw ff'.iKf fi ITÇ Ifp >.;•!':. Conseiller Municipal de Saumur,

Président de la Société de Secours Mutuels K La Saumuroise ».

*#* Cédant aux sollicitations de mes nom.-

brmx amis, j'ai posé ma candidature trop tardivement pour pouvoir visite. Je vous en exprime grets.

vous rendre tous mes re -

Le scrutin sera ouvert de 7 heures à 18 heures (heure légale).

Canton Nord-Ouest Voici l'appel que M. de la Guillonnière

adresse aux électeurs du canton Nord-Ouest :

MESSIEURS LES ELECTEURS, CHERS CONCITOYENS,

A cinq reprises différentes, vous m'avez élu comme votre représentant au Conseil Général. Je viens vous demander de me confirmer, votre mandat le 19 juillet pro­chain.

Vous connaissez mon programme; il n'a jamais varié.

Vivant au milieu de vous, j'ai toujours tenu à honneur de me mettre au service de tous, et je puis dire, sans crainte de dé­menti, que cette vie commune a créé entre nous des liens d'affection et de confiance mutuelles.

Soyez assurés que j'y demeurerai"fidèle^ et croyez à mes tout dévoués sentiments.

G. BE LA GUILLONNIÈRE Vice-Président du Conseil Général

Président du Comice Agricole du Canton Nord-Ouest

Président de la Section Permanente des Pupilles de la Nation :

Conseiller Sortant.

-§§§-

Simple Réponse à des Racontars .

Le journal de M. Léon Daudet, ayant publié des racontars dénués de tout fonde­ment sur M. de Grandmaison, celui-ci a riposté par la lettre suivante que l'Action Française a été obligée d'insérer, par voie d'huissier :

« Monsieur le Gérant, » Dans l'Action Française du 28 juin,

sous la signature de M. Pujo, une assertion d'après laquelle dimanche dernier, dans la cour de la sous-préfecture, à Angers, jo chantais les louanges de M. Painlevé.

» Je ne saurais faire l'éloge d'un Minis-tro dont jo ne partage pas les idées, mais, comme beaucoup d'autres anticartellistes, j'ai approuvé le geste très français du chef du Gouvernement, allant en avion -Jjsiter nos troupes combattantes et s'enquérir de leurs besoins.

» Dans votre numéro du 3o juin, M. G. Larpent prétend que j 'ai été décoré de la Légion d'honneur en 1916, a Méricourt, alors que je comptais à la V I e Armée. Or, j'ai été décora le 2 décembre 1915, a Nœux-les-Mines, pendant la bataille d'Artois, va%

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lo général Curé, commandant lo g" corps d'armée.

» Contrairement aux affirmations do M. Larpent, j'étais attaché aux opérations de la VI 8 armée et, de ce fait, souvent en i r e

ligne, ainsi qu'en fait foi le texte de la ci­tation suivante que le général Fayolle a bien voulu me décorner à la date du 27 oc­tobre 191C :

<( Dégagé de toute obligation militaire de » par son âge, a tenu à servir au front où, » depuis le début de la campagne, i l a ren-» du d'excellents services à l'Etat-Major » d'une Division, puis d'un corps d'Armée.

» Affecté depuis juillet 1916 à l'Elat-» Major d'une Armée en cours d'opérations » n'a jamais marchandé sa peine dans les » nombreuses liaisons qu'il a faites en » première ligne, avec une bonne humeur » et un entrain exemplaires. »

« Quant au déjeuner que j'avais offert à mes camarades, en octobre 191C, à l'occa­sion do ma promotion de chef d'escadron, et non en janvier 1917, quand j ' a i quitté l'armée à Oulchy-le-Château, préférant ren­trer au Palais-Bourbon que d'aller servir à l'intérieur, conformément, aux prescrip­tions ministérielles concernant les officiers do mon âge, i l comportait en effet un me­nu très spirituel dessiné par un camarade, mais sur lequel aucune croix ne dominait le Palais-Bourbon.

» Personne Ce jour-là, ni un autre jour, parmi mes Camarades ou supérieurs, ne m'a adressé de paroles méprisantes ,et l'ac­cueil cordial et si touchant que je rencontre en toutes circonstances auprès de tous, est la meilleure preuve du souvenir que les uns et les autres ont conservé de moi.

» Pendant la guerre, j 'a i accompli mo­destement et de mon mieux les diverses fonctions qu'on a bien voulu me confier, soit sur la ligne du feu, soit à l'arrière.

» Conformément à la loi, je vous prie, Monsieur le Gérant, de bien vouloir insé­rer cette rectification dans votre plus pro­chain numéro et en première page. » Veuillez agréer, Monsieur le Gérant, l'ex­pression do mes sentiments distingués.

» G. DE GRANDMAISON, » Député de Maine-et-Loire ».

§§§-AVIS

ENREGISTREMENT, DOMAINES TIMBRE

Par arrêt de M. le Directeur Général de l'Enregistrement du 23 juin 1925, les at­tributions des bureaux de l'enregistre­ment de Saumur sont fixés ainsi qu'il suit, à partir du i B r juillet 1925.

1. Bureau des Actes civils, 3, rue Gam­betta. — Actes civils, actes s. s. p. com­portant vente ou échange d'immeubles ou cessions de fonds do commerce. Baux, lo-Taxes dues par les sociétés françaises ou étrangères, impôts sur les valeurs étran­gères non abonnées, impôts sur les reve­nus des créances dépôts et cautionne­ments.

2. Bureau des Actes judiciaires, 1, Ave­nue Victor-Hugo. — Actes judiciaires, ac­tes extra judiciaires, actes administratifs, actes s. s. p., autres que ceux comportant vente ou échange d'immeubles ou ces­sions de fonds de commerce. Débite du timbre au public, distributeurs auxiliaires,

FEUILLETON de L'Echo Saumurois N° 30. — 15 Juillet

LEGOUFFREDOR Par MAXIME AUDOUIN

(Suite) • M H M 9 M I m «?#**.

— Kélas ! i l ne s'agit pas que de mil­lions ! pour s'approprier mon héritage, Perez a fait disparaître mon père. L'a-t-il assassiné ? ou ^équestre ? Je l'ignore, mais l'individu après lequel je cours de­puis deux mois peut me fournir des indi­cations utiles pour le retrouver ou, à tout le moins, des armes pour le venger.

Lo Mexicain considéra le jeune homme avec une admiration naïve..

— Vous méritez de réussir, senôr, et je vous aiderai de toute la force de mon dé­vouement.

Il hocha la tête. — Je ne vous cacherai pas, toutefois,

quo l'entreprise est difficilo : les placers sont vastes, et, si vous ne savez pas dans quel canton s'est établi votre individu, i l vous faudra battre, pas mal de pays avant de lo rencontrer.

— Vous connaissez la région P — Pas personnellement, mais j'en ai

beaucoup entendu parler par un mien cousin, Joaquin, lequel y a travaillé et est (revenu récernment à Hermosillo. Il avait été

officiers publics et ministériels. Passe­ports et permis de chasse. Frais de justice. Amendes de consignation et de condam­nation. Assistance judiciaire. Domaine. Impôt sur [le chiffre d'affaires. Impôt sur les opérations de bourse.

La Fête Nationale Malgré la gravité de l'heure et les préoc­

cupations incessantes qu'occasionne la si­tuation embrouillée de notre pays, le peu­ple do France a célébré sa fête nationale avec la dignité et le calme qui lu i sont inhérentes.

Notre ville ne le céda en rien aux plus grandes agglomérations. Une parure trico­lore et do chatoyants pavoisements lui don­naient un riant aspect.

La retraite aux flambeaux obtint un traditionnel succès malgré qu'elle ne suivit pas son itinéraire tracé.

L'animation y fut grande. La Revue

Le déploiement des troupes sur l'immen­se quadrilatère du Chardonnet amène tou­jours les foules,. Aussi est-ce devant uno belle assistance que, à 9 heures ,1e Géné­ral Thureau, accompagné du Général de Contades passèrent la revue.

A l'issue de cette inspection le général Contades avec le cérémonial traditionnel remit la cravate de commandeur de la Lé­gion d'honneur au général Thureau et au colonel Lafond, commandant en second l'Ecole de cavalerie.

A son tour, M. le général Thureau, dé­cora de la croix de la Légion d'honneur, M. lo médecin principal de 2 0 classe Cauchois et le commandant Moustey professeur d'ar­tillerie.

II remit ensuite la médaille militaire au maréchal-des-logis Fouré, délégué à l'I P., au chef de brigade de gendarmerie Dupuis, aux cavaliers de manège Kerhervé et Souris.

Après les bans réglementaires, les trou­pes firent un défilé impeccable aux appau-dissements de la foule. Après le salut à l'étendard, chacun se retira emportant la meilleure impression de cette première partie du programme de la journée.

L'après-midi

Ce, fut une animation très intense dans toute la ville par suite du Concours de pê­che qui avait amené dans nos murs une grande quantité d'étrangers. Les défilés pittoresques obtinrent le plus franc succès et la distribution des récompenses grou­pa à nouveau les braves pêcheurs.

La soirée

Le concert donné par notre (excellente Cipale fut goûté par les fervents de la mu­sique accourus nombreux pour applaudir les dévoués exécutants et la docte baguette.

Immédiatement après le ciel s'embrasait et, dans de fulgurantes clartés, notre beau château ainsi que tout le coteau, s'illumi­naient et projetaient leurs silhouettes ma­gnifiques sur l'écran noir de la nuit.

Les spectateurs ravis admiraient sans se lasser ce pendant quo les étrangers et les touristes faisaient stopper leurs puissantes nulos pour goûter cette féerie.

Puis, jusque fort avant dans la nuit, les bals rassemblèrent la jeunesse ravie et enthousiasmée.

embauché par un vieux fou, un ancien gambusino qui prétendait posséder une se­cret et qu'il a été obligé de lâcher en che­min

Olivier avait sursauté. — Le nom de ce gambusino P — Joaquin "'a bien prononcé devant moi

mais, ma foi, je l 'ai oublié. Je sais seule­ment que son patron était un Canadien, qui venait du sud où i l avait occupé l'emploi de majordome dans une hacienda.

— Beauvoisin ? — Oui, un nom dans ce genre. — Beauvoisin ! l'homme que nous cher­

chons ! — Eh ! bien, senôr, si c'est là l'homme

que vous cherchez aussi vrai que jo m'ap­pelle Pcpe et si j 'a i bien retenu les expli­cation de mon cousin, je puis vous donner l'assurance que vous le retrouverez I

— Enfin !... soupira le pauvre garçon. — Le tout mainetnant, est d'échapper à

vos ennemis. Or, je suppose que don Perez contournera le désert pour gagner les pla­cers; i l s'agit donc de le gagner de vitesse, et, pour cela, de partir avant la pointe du jour. Je n'ai pas de conseils à vous donner, senôr, mais quelques heures do sommeil sont, nécessaires pour vous préparer aux fa­tigues de la rude journée qui nous attend demain.

La lune s'était levée; son disque d'argent montait lentement dans le ciel et inondait d'une nappe bleuâtre la vaste plaine, dont les rides, se propageant jusqu'à l'infini de

L E S F E T E S D E S A U M U R

Jeudi 16 Juillet Vendredi 17, Samedi 18 Juillet

CONCOURS DU CHEVAL DE GUERRE i 5 i . 5 o o FRANCS DE PRIX

*##

Dimanche 19 Ju'llet Courses à Verrie (101.000 francs do prix),

(3 e journée). §§§

A S A I N T - P I E R R E

LIGUE PATRIOTIQUE DES FRANÇAISES

Dimanche ig juillet, 11 h. i / 4 ; messe solennelle en musique pour la Ligue Patrio­tique des Françaises, section paroissiale de Saint-Pierre.

Chants par Madame X. Au Programme : Panis Angelicus de

Franck; Le Crucifix de Faure. §§§

MIMÊÊÊSÊÊtÊÊÊSBIKKIBBSÊBÊÊBU AVIS D'OBSÈQUES

Vous êtes priés d'assister aux obsèques de

Monsieur Jules J E U N I E T T E , décédé à Saumur, en son domicile, rue Montesquieu, n° 8, le i 4 Juillet 1925, dans sa 7 6 e année, muni des Sacrements de l'Eglise;

Qui auront lieu lo Vendredi 17 Juillet, à 9 heures 30, en l'église Saint-Pierre, sa paroisse.

Le Deuil se réunira à la Maison mortuaire De la part de :

Madamo Jules JEUNIETTE, et de toute la famille.

Les personnes qui n'auraient pas reçu de faire-part, sont priées de considérer le pré­sent avis comme en tenant lieu.

Aux C O U R S E S D E V E R R I E

Rien ne devait manquer pour consacrer la 2° réunion de Verrie comme une des plus magnifiques manifestations du steeple.

La température idéalement belle, l'assis­tance nombreuse et choisie, l'aménage­ment idéal des nouvelles tribunes-, les en­gagements nombreux, les meilleures écu­ries, les prix les plus engageants.

Aussi quel succès incontestable et in­contesté.

Aucun accident ne vint d'ailleurs jeter <sa note triste sur cet ensemble si attrayant.

Ajoutez à cela le plus merveilleux essain de fraîches toilettes ponctuant l'aridité du lieu des tons les plus variés et tranchant harmonieusement avec les sombres tenues masculines, les plus claires reflets bleu-horizon et les sévères aspects de notre cadre noir.

Nous avons remarqué au hasard des rencontres :

Baron Lejeune, comte d'Anthenaise, gé­néral Thureau, général Blaque-Belair, mar­quise de Lézardière, comte et comtesse Ferrand, colonel Madamet du 7" Hussards, comte et comtesse de Charrette, comte G. do Saint-Seine, comte et comtesse de Cler-mont-Tonnerre, M. Miguel, directeur du

l'horizon, semblaient des boules figées de quelque océan polaire traversé par la coulée

de métal de la rivière. Dans le bosquet, les rayons de l'astre, tamisés par les bran­ches, semaient le sol de mille dentelures délicates et tremblotantes. Et le spectacle était féerique, grandiose, de cette solitude mystérieuse, muette, qu'animaient seuls le frémissement des brindilles agitées par une molle brise, et le furtif babil de l'eau glis­sant entre les cailloux.

Mais comme la température commen­çait à se faire sentir glaciale, le Mexicain jeta une brassée de bois dans les feux du bivouac et s'enveloppa dans son zarapé; ses compagnons l'imitèrent, et bientôt les ron­flements de Lagadu troublèrent seuls le grand silence du désert.

La constellation des Pléiades marquait à peine trois heures du matin, lorsque Pe-pe réveilla ses compagnons.

Il fut décidé qu'Olivier et Lagadu le prendrait en croupe à tour de rôle.

Le vaquero, d'ailleurs, et cela dans la journée même — la petite troupe ayant eu la chance de rencontrer à la sortie de l'Are-nal, une manada de chevaux sauvages, — se fit un jeu de capturer avec son lasso et do dompter un magnifique poulain alezan, brûlé, qui devait lu i fournir à peu de frais une excellente monture, car on avait eu soin d'emporter le harnachement de la pauvre bête dont la perte avait failli l u i coûter si cher.

— Allons, dit-il, lorsqu'il eut, en un

Haras et Madame; général de Contades; marquis et marquise de Contades, comte et comtesse de Contades; comte de la Bouil­lerie; M. Mme Clocquemin, colonel Lafond; comte Lair; commandant de Lafond; corn-mandant Watel,; capitaine de Villers; M. Cesbron-Laveau; M. lo Docteur et Mme As­tié; M. et Mme Astié dë Baugé; capitaine et Mme Le Bobinnec etc, etc...

Voici les résultats techniques. Pari Mu­tuel, Unité 10 francs.

4 e Prix de la Société Sportive d'Encoura­gement. — Steeple-chase cross- country de Cavalerie. Distance 5.000 mètres, 6 par­tants.

1. Parfait monté par le lieutenant Do La Rue, gagnant 16.5o, placé i5.5o. — 2 e Deer Filly, monté par le lieutenant Bouhet, pla­cé 27 francs.

Non placés :Elégante, Robert IV (dérobé) Sidi (tombé) et Dernier Fait (dérobé).

Prix du Commandant Louis Bossut. -— a" Prix de la Société de Sport de France — steeple-chase militaire 2 e série. Distance 3.0oo mètres, 5 partants.

1. Rapidan, monté par le lieutenant Du­rand, gagnant 16, placé 12 fr. — 2 e Gilbert II, monté par le lieutenant Guérin, placé 12 francs.

Non placés : Desman, Parisis et Le Fri-quet (tombé).

8 e Prix de la Société de Sport do France. — Steeple-chase cross country. Handicap limité. Distance 4.000 mètres, 9 partants.

1. Montégut à M. Dick Kalley, gagnant 5G, placé 16.5o. — Tenace au comte Aymery placé i4 francs. — 3. Cosgrave à M. M. De-lageneste, placé 20 francs.

Non placés : Initiative, Clari Hoop, Tur­bulent II, Tartus et Tenacity IL

i e r Prix de la Société des Steeple-chases de France. — Prix du Centenaire de l'Eco­le d'Application de cavalerie. Steeple-chase Militaire internationale. Distance 4-5oo m. 10 partants.

1. Cardin à M. Henry Doyen, gagnant 63 francs placé 18 francs. — Allendal à M. De-gatier placé 10 francs — 3 Halm à M. Noirct placé 44 francs.

Non placés : Alkoto, Menthon Saint-Ber­nard, Benedar, Broombère, Our Village, Wery Good et Linsem.

2 e Pria; de la Société des Steeple-chases de France — 10 partants.

1. Samalut à M. M. V. Olivier, gagnant iô francs, placé 12 francs — 2. Astrée à M. G. Dezavelle, placé i3 francs.

SSteeple-chase, Cross 'country interrégio­nal do la Société Sportive d'Encouragement 6 partants.

1. Rue à M. François Chevalier, gagnant 27 francs placé 16 francs — 2. Sauté à M. Marcel Tiberghien, placé i6.5o.

Do tels résultats se passent de commen­taires et point n'est besoin de relater com­bien furent pris d'assaut les guichets du Mutuel.

Mais là rien ne démonte l'organisation judicieuse que M. Mathelie sait toujours approprier, ses employés s'acquittèrent de leur tâche à la grande satisfaction des nom­breux parieurs; les 65.000 francs du Mutuel démontrent combien fut suivie cette belle réunion.

Aussi nous no pouvons que féliciter sincèrement la brillante société qui - cette année encore sut gâter surabondamment.

tour do main, complété son équipement, rien ne nous arrête plus, senôrs, — avant quarante huit heures j'espère, nous se­rons au placer du Canadien I....

— Puissiez-vous ne pas vous tromper 1 murmura Olivier.

— Seulement, i l nous faut obliquer vers l'est, or, comme vos ennemis contournent l'Arenal de l'ouest à l'est, nous courons le risque de nous heurter à leurs éclaireurs; donc, prudence extrême, et, surtout pas de coups de feu inutiles 1

On se remit en marche et, le soir on cam­pait à une centaine de mètres de la rivière au centre d'un épais fourré.

Lo gibier abondait dans ce canton, mais on eut risqué trop gros jeu à écouter les conseils de la gourmandise; on se contenta donc de quelques poignées de viande sèche; après quoi, chacun prit ses disposition* pour la nuit.

A Olivier était échue la première veille. Adossé à un tronc de sumac, sa carabine à portée de sa main, i l laissa sa pensée s'en­voler vers les êtres chers qui faisaient l'ob­jet de sa préoccupation constante : — sa mère, qui là-bas, malade, sans nouvelles, devait se désespérer dans son douloureux isolement; son père, sur le sort de qui i l n'avait encore recueilli aucun indice cer­tain. Songer à eux, c'était pour l u i , le procédé le plus efficace pour écarter le les fatigues et les émotions des deux jour­nées précédentes.

(A tuîvre)

les amateurs de Verrie: les dévoués colla­borateurs du Président Baron Lejeune mé­ritent maints éloges.

Nous serions ingrats |si nous oublions dans nos louanges la cheville ouvrière de cette organisation hors de pair; d'ailleurs le nom du secrétaire M. Mathelie est sy­nonyme de parfait ordonnateur, tous les fervents du turf lui en savent un gré in. fini.

Nous souhaitons pareil apothéose di­manche prochain pour le couronnement de la grande semaine de Saumur.

A. G.

C A I S S E D ' E P A R G N E DE S A U M U R

Séances des g, 11 et 12 juillet 1925

Sous Ja présidence de MM. Maurat, •' Lecompte, Brunei.

Versements de i o 4 déposants, 11 nou­veaux : 92.9g8 francs,.

Remboursements : 70.487 francs. La caisse paie le jour même de la deman­

de les Remboursements jusqu'à 1.000 frs, après Dépôt préalable du Livret de midi à une heure.

Le maximum de dépôt est élevé à 7.500

francs par livret.

Etat-Civil de Saumur Du 11 au 15 Juillet 1925.

NAISSANCES B e r n a r d P l i s s o n , route de Varrains . C h r i s t i n e M a r s o l l i e r , 1 3 , rue Jules-

F e r r y .

MARIAGES

J u l i e n C h a r t o n , j o c k e y , a épousé Marie G u é r i n , journal ière, tous deux à Saumur.

L o u i s L e m a i r e , m a c h i n i s t e , à Caudry ( N o r d ) , a épousé R a c h e l Levêque , sans profess ion, à S a u m u r , place Notre-Dame.

DECES

J e a n - A r m a n d T h é r a u l t , époux Dela-p o r t e , 33 ans, e m p l o y é aux Huraudières.

Ju les M a r i e Jeuniet te , époux Chaillou, 75 ans, propriétaire , 8 , rue Montesquieu.

Notre Saumurois LE CULTE DE ROBERT D'ARBRISSELLES

Mgr Pie, évêque de Poitiers, consacra, le 24 avril 1860, l'église paroissiale de Saint-Maurice - la - Pongereuse (Deux-Sèvres). Le procès-verbal de consécration porte que l'on devra consacrer à Saint-Maurice l'u­sage de célébrer à sa date, en février, la fête du Bienheureux Robert d'Arbrisselles connu dans les maisons de l'Ordre de Fon­tevrault, par la célébration de la messe et par le salut du Saint-Sacrement, avec l'in­vocation : Béate Pater Roberte, ora pro nobis.

Cet usage existe toujours, et les. pres­criptions du cardinal Pie religieusement observées.

Il faut savoir que l'ancien prieuré de la Fongereuse (détruit en 1792) avait accepté les règles données à ses enfants pir Robert d'Arbrisselles.

Chanoine UZUREAU, Directeur de l'Anjou Historique.

BIBLIOGRAPHIE Voici venu le moment où la mer appelle,

attire et retient ses fidèles. Et chaque an­née il® se posent de nouvelles questions sur la grande bleue devant laquelle ils rê­vent longuement. Le fascicule nouveau de L'Encyclopédie par Images. LA MER, leur apportera une réponse claire, préci;|;, vi­vante. Et au texte est joint un riche et pit­toresque album où ils retrouveront les mille aspects de celle qu'ils aiment.

LA MER, un vol. in-8° sur papier de luxe, couverture en 4 couleurs, i 4 3 illus­trations, broché : 2 fr. 5o, librairie Ha­chette.

Certifié par l'Imprimeur soussigné,

Vu par nous, Maire de Saumur,

pour légalisation de la signature du Gérant,

Hôte de Ville de Saumur, le ii

LE MAIRE.

Le Gérant, P. RICHOU.

Imprirnerie Girouard et Rkhou