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4S80 82 e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T. établi par Waters et à la satisfaction globale du patient. Chaque item du « score rotule » est analysé pour éliminer les items non pertinents. Une corrélation a été mise en évidence entre le score IKS, le « score rotule » et la satisfaction des patients. Le « score rotule » a permis une analyse plus fine des douleurs de l’appareil extenseur, en décelant une différence en faveur du resurfaçage rotulien, alors que le score IKS, plus global, n’était pas modifié. Par ailleurs, le « score rotule » a permis une approche plus pré- cise de la douleur ressentie par le patient. Les items cliniques de palpation n’ont pas modifié de manière significative les résultats du score. En les supprimant, on obtient une fiche d’autoévalua- tion. CONCLUSION. Le « score rotule » repose sur l’échelle visuelle analogique, ou numérique, reconnue pour son intérêt dans l’évaluation des douleurs. Ce score permet une bonne éva- luation des PTG puisqu’il est corrélé au score clinique IKS et à la satisfaction des patients. Il peut être adapté pour obtenir une fiche d’autoévaluation subjective. 107 Nouvelles données sur la validité de construction du questionnaire IKDC subjectif Yan EGGEL *, Olivier DERIAZ, Christine FAVRE, Michel KONZELMANN, Brigitte JOLLES, François LUTHI INTRODUCTION. La validité de construction d’un question- naire vérifie d’une part que celui-ci est corrélé à d’autres instru- ments qui mesurent des concepts similaires (construction convergente), d’autre part qu’il n’est pas corrélé à des instru- ments qui mesurent des concepts différents (construction diver- gente). Cette importante propriété psychométrique n’est jamais définitive. Elle doit être confortée par d’autres études. L’objectif de ce travail est d’étendre nos connaissances sur la validité de construction du questionnaire IKDC subjectif (International Knee Documentation Committee Subjective Form) qui évalue les symptômes, la fonction et l’activité des patients atteints de différentes pathologies du genou. MATÉRIEL. Quarante patients avec des gonalgies post-trau- matiques (36 hommes, 4 femmes ; âge moyen 37 ans, score moyen IKDC 37 (15-69)) ont participé à cette étude. Quarante pour cent des patients présentaient une lésion du LCA ou du LCP ; 20 % une fracture du genou ; 22 % des lésions méniscales et 10 % des lésions diverses. Quarante pour cent des patients présentaient une arthrose et 10 % une algodystrophie. MÉTHODES. Les patients ont rempli les questionnaires PACT (Performance Assesment Capacity Testing : auto-évalua- tion des capacités physiques), TSK (Tampa Scale for Kinesiophobia : peur du mouvement), SF-36 (Medical Outco- mes Study Short Form-36 : santé générale), HAD (Hospital Anxiety and Depression : détection anxiété et dépression) et une échelle visuelle analogique de la douleur (EVA). Une validité de construction convergente est présente si le coefficient de corréla- tion de Pearson est > 0,3. RÉSULTATS. Le score IKDC subjectif présente une validité de construction convergente avec la sous échelle fonctionnement physique du SF-36 (r = 0,66), le PACT (r = 0,53), le TSK (r = 0,35), l’EVA (r = 0,33). En revanche, il présente une validité de construction divergente avec le HAD qui mesure la dépres- sion (r = 0,12) et l’anxiété (r = 0,21) et avec les sous-échelles rôle émotionnel (r = 0,1) et santé mentale (r = 0,03) du SF-36. DISCUSSION. La validité de construction convergente de l’IKDC subjectif a été confirmée avec le SF-36 (fonctionnement physique) et observée pour la première fois avec le PACT, le TSK et l’EVA douleur. Une validité de construction divergente a été observée avec le questionnaire HAD (anxiété et de la dépres- sion) et les sous-échelles psychologiques du SF-36. CONCLUSION. Cette étude confirme que le questionnaire IKDC mesure les symptômes et la fonction du genou et ne serait pas influencé par l’état psychique du patient. 108 Causes d’échec des arthroplasties totales du genou dans une série continue de 1795 PTG de première intention Alban PINAROLI *, Elvire SERVIEN, Sébastien LUSTIG, Tarik AIT SI SELMI, Philippe NEYRET INTRODUCTION. L’objectif de cette étude était d’analyser les complications conduisant à un échec d’arthroplastie totale du genou. MATÉRIEL ET MÉTHODES. Entre février 1988 et février 2007, 1795 PTG (HLS Tornier postérostabilisées, toutes cimen- tées) de première intention ont été implantées consécutivement dans notre service. 1 624 patients ont été revus cliniquement et avec des radiographies de contrôle, au recul moyen de 36,8 mois (+ /- 34). Nous avons analysé toutes les complications survenues pendant l’intervention et celles survenues après l’intervention ayant conduit à une réintervention. Au dernier recul, 132 patients étaient décédés (sans rapport avec les complica- tions). RÉSULTATS. 69 complications (3,8 %) sont survenues en peropératoire : fissures et fractures autour du genou (n = 40), fra- gilisations du tendon du poplité (n = 11), fragilisations du liga- ment collatéral médial (n = 10), fragilisations (sans rupture) du tendon patellaire (n = 6), fragilisation du tendon quadricipital (n = 1) et plaie d’artère poplitée ayant entraîné une ischémie subaigue de jambe(n = 1). 127 complications postopératoires ont nécessité une nouvelle intervention chirurgicale (7,8 %) : sepsis * Nicolas Bonin, COROLyon Sauvegarde, Clinique de la Sauvegarde, avenue, Ben-Gourion, 69009 Lyon. * Yan Eggel, Clinique romande de réadaptation, Service de réadaptation générale, avenue, Grand-Champsec, 90, 1951 Sion.

107 Nouvelles données sur la validité de construction du questionnaire IKDC subjectif

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Page 1: 107 Nouvelles données sur la validité de construction du questionnaire IKDC subjectif

4S80 82e RÉUNION ANNUELLE DE LA SO.F.C.O.T.

établi par Waters et à la satisfaction globale du patient. Chaqueitem du « score rotule » est analysé pour éliminer les items nonpertinents. Une corrélation a été mise en évidence entre le scoreIKS, le « score rotule » et la satisfaction des patients. Le « scorerotule » a permis une analyse plus fine des douleurs de l’appareilextenseur, en décelant une différence en faveur du resurfaçagerotulien, alors que le score IKS, plus global, n’était pas modifié.Par ailleurs, le « score rotule » a permis une approche plus pré-cise de la douleur ressentie par le patient. Les items cliniques depalpation n’ont pas modifié de manière significative les résultatsdu score. En les supprimant, on obtient une fiche d’autoévalua-tion.

CONCLUSION. Le « score rotule » repose sur l’échellevisuelle analogique, ou numérique, reconnue pour son intérêtdans l’évaluation des douleurs. Ce score permet une bonne éva-luation des PTG puisqu’il est corrélé au score clinique IKS et àla satisfaction des patients. Il peut être adapté pour obtenir unefiche d’autoévaluation subjective.

107 Nouvelles données sur la validitéde construction du questionnaireIKDC subjectif

Yan EGGEL *, Olivier DERIAZ, Christine FAVRE,Michel KONZELMANN, Brigitte JOLLES,François LUTHI

INTRODUCTION. La validité de construction d’un question-naire vérifie d’une part que celui-ci est corrélé à d’autres instru-ments qui mesurent des concepts similaires (constructionconvergente), d’autre part qu’il n’est pas corrélé à des instru-ments qui mesurent des concepts différents (construction diver-gente). Cette importante propriété psychométrique n’est jamaisdéfinitive. Elle doit être confortée par d’autres études. L’objectifde ce travail est d’étendre nos connaissances sur la validité deconstruction du questionnaire IKDC subjectif (InternationalKnee Documentation Committee Subjective Form) qui évalueles symptômes, la fonction et l’activité des patients atteints dedifférentes pathologies du genou.

MATÉRIEL. Quarante patients avec des gonalgies post-trau-matiques (36 hommes, 4 femmes ; âge moyen 37 ans, scoremoyen IKDC 37 (15-69)) ont participé à cette étude. Quarantepour cent des patients présentaient une lésion du LCA ou duLCP ; 20 % une fracture du genou ; 22 % des lésions méniscaleset 10 % des lésions diverses. Quarante pour cent des patientsprésentaient une arthrose et 10 % une algodystrophie.

MÉTHODES. Les patients ont rempli les questionnairesPACT (Performance Assesment Capacity Testing : auto-évalua-tion des capacités physiques), TSK (Tampa Scale forKinesiophobia : peur du mouvement), SF-36 (Medical Outco-mes Study Short Form-36 : santé générale), HAD (HospitalAnxiety and Depression : détection anxiété et dépression) et une

échelle visuelle analogique de la douleur (EVA). Une validité deconstruction convergente est présente si le coefficient de corréla-tion de Pearson est > 0,3.

RÉSULTATS. Le score IKDC subjectif présente une validitéde construction convergente avec la sous échelle fonctionnementphysique du SF-36 (r = 0,66), le PACT (r = 0,53), le TSK(r = 0,35), l’EVA (r = 0,33). En revanche, il présente une validitéde construction divergente avec le HAD qui mesure la dépres-sion (r = 0,12) et l’anxiété (r = 0,21) et avec les sous-échellesrôle émotionnel (r = 0,1) et santé mentale (r = 0,03) du SF-36.

DISCUSSION. La validité de construction convergente del’IKDC subjectif a été confirmée avec le SF-36 (fonctionnementphysique) et observée pour la première fois avec le PACT, leTSK et l’EVA douleur. Une validité de construction divergente aété observée avec le questionnaire HAD (anxiété et de la dépres-sion) et les sous-échelles psychologiques du SF-36.

CONCLUSION. Cette étude confirme que le questionnaireIKDC mesure les symptômes et la fonction du genou et ne seraitpas influencé par l’état psychique du patient.

108 Causes d’échec des arthroplastiestotales du genou dans une sériecontinue de 1795 PTG de premièreintention

Alban PINAROLI *, Elvire SERVIEN,Sébastien LUSTIG, Tarik AIT SI SELMI,Philippe NEYRET

INTRODUCTION. L’objectif de cette étude était d’analyserles complications conduisant à un échec d’arthroplastie totale dugenou.

MATÉRIEL ET MÉTHODES. Entre février 1988 et février2007, 1795 PTG (HLS Tornier postérostabilisées, toutes cimen-tées) de première intention ont été implantées consécutivementdans notre service. 1 624 patients ont été revus cliniquement etavec des radiographies de contrôle, au recul moyen de 36,8 mois(+ /- 34). Nous avons analysé toutes les complications survenuespendant l’intervention et celles survenues après l’interventionayant conduit à une réintervention. Au dernier recul,132 patients étaient décédés (sans rapport avec les complica-tions).

RÉSULTATS. 69 complications (3,8 %) sont survenues enperopératoire : fissures et fractures autour du genou (n = 40), fra-gilisations du tendon du poplité (n = 11), fragilisations du liga-ment collatéral médial (n = 10), fragilisations (sans rupture) dutendon patellaire (n = 6), fragilisation du tendon quadricipital(n = 1) et plaie d’artère poplitée ayant entraîné une ischémiesubaigue de jambe(n = 1). 127 complications postopératoires ontnécessité une nouvelle intervention chirurgicale (7,8 %) : sepsis

* Nicolas Bonin, COROLyon Sauvegarde,Clinique de la Sauvegarde, avenue, Ben-Gourion, 69009 Lyon.

* Yan Eggel, Clinique romande de réadaptation,Service de réadaptation générale, avenue,

Grand-Champsec, 90, 1951 Sion.