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ABATTOIR 5 PRIX DU JURY CANNES 1972 - Splendor Films

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Page 1: ABATTOIR 5 PRIX DU JURY CANNES 1972 - Splendor Films
Page 2: ABATTOIR 5 PRIX DU JURY CANNES 1972 - Splendor Films

Réalisateur : George Roy HillProducteur : Paul Monash

Scénariste : Stephen Geller d’après Kurt Vonnegut Jr.

Chef opérateur : Miroslav OndricekMontage : Dede Allen

Musique : Glenn Gould

ABATTOIR 5Slaughterhouse five

USA – 1972 – 1h44 - Format : 1:85 (couleur)Mono - Copies neuves vostfr - Visa n° 39966

Un ancien soldat américain, émo-tionnellement marqué par son ex-perience, se réfugie dans ses rêves et se souvenirs, car il a le don de voyager dans le temps sans aucun contrôle sur sa destination.

DISTRIBUTIONSplendor Films8, rue Molière93100 Montreuil01 42 87 92 [email protected]

PRESSEAnne-Charlotte Bappel

01 48 70 39 73 06 20 34 69 21

[email protected]

sortie 8 septembre

Comment vous êtes-vous impliqué dans Slaughterhouse-Five?J’adorais le livre. C’était un projet fascinant. Cela disait quelque chose sur l’Américan Way of Life contemporain, mais à travers une expérience vécue pendant la guerre. Au début; j’ai refusé le projet, parce qu’il m’effrayait. En définitve, je l’ai fait et j’en suis heureux. Aujourd’hui, j’en suis fier. Je crois que c’est une bonne transposition du livre, bien que l’adaptation en fut malaisée. C’est difficile de faire un film avec un personnage principal passif, qui ne fait rien, qui est le mâle américain type.

Pour un acteur sans expérience, Michael Sacks est très crédible aux différents âges de sa vie.Il n’a pas une forte personnalité, mais il était pour le rôle. Si vous choisisez bien votre acteur, si vous avez la personnalité adéquate au rôle, vous pouvez obtenir, jusq’à un certain point, une bonne performance, pas une grande performance. Ce que vous ne pouvez suppléer à ce manque en montrant à l’acteur ce qu’il faut faire, à condition aussi qu’il veuille bien travailler.

Qu’est ce qui vous a attiré dans le roman de Vonnegut? La structure narrative?La même chose que ce qui m’a attiré dans Garp. Ce n’est pas un hasard si John Irving a été l’élève de Vonnegut. Au sens large, le livre dit : La vie est collection de moments, les bons et les mauvais, et si vous voulez survivre, il faut vous concentrer sur les bons. C’est une chose à laquelle je crois vraiment. La vie est une tragédie, il y règne la mort, le chaos. Mais Garp dit : «J’ai eu une belle vie aujourd’hui, je suis sorti, je suis revenu à la vie, etc.» Ce sont ces choses qui rendent la vie vivable, les petites choses de peu d’importance. Il faut surmonter les tragédies dans la mesure du possible; et c’est ce que Vonnegut dit. Je pense que Slaughterhouse-Five et The World according to Garp, bien qu’ils parlent de tragédie et de mort, sont des films dans l’ensemble positifs.

Il me semble que vos personnages ne contrôlent pas leur destinée.Tous essaient. J’ai toujours été fasciné par des gens qui essaient de créer leur propre environnement. Billy Pilgrim, Garp, Butch Cassidy, Sundance Kid, Waldo Pepper le font, ou tentent de le faire. La plupart sont des romantiques. Le monde dans lequel ils vivent n’est pas satisfaisant, aussi le recréent-ils.

Entretien avec G. Roy Hill par A. Garel et F. Guerif

GEORGE ROY HILL (1921-2002)Les films de George Roy Hill se caractéri-sent par la fluidité de leur narration, l’élé-gance de l’écriture, le raffinement de la lumière, la nonchalance du rythme qui leur confèrentcharme et musicalité. Ce style en demi-teinte est certainement à l’origine du malentendu les concernant : ils sont souvent jugés aimables mais futiles. Or, le monde qu’ils décrivent n’est rien de tel, un monde en guerre ou en crise. La violence et la mort y règnent, ainsi que l’autorité des affairistes, des fanatiques et des représen-tants de l’ordre.

Par le réalisateur de Butch Cassidy & The Kid et L’Arnaque

KURT VONNEGUT JR. (1922 – 2007)À l’origine du film, il y a un livre publié en 1969, en pleine guerre du Vietnam, écrit par Kurt Vonnegut Jr. Il raconte la propre expérience de l’auteur pendant le bombar-dement de Dresde (35 000 morts). Auteur à succès aux États-Unis et mondialement re-connu, Vonnegut a vu plusieurs de ses ou-vrages adaptés au cinema : 2081 de Chan-dler Tuttle (2009), Breakfast of Champion de Alan Rudolph (1999), Mother Night de Keith Gordon (1996), Slapstick de Steven Paul (1982), Abattoir 5 de George Roy Hill (1972), Happy Birthday ou encore Wanda June de Mark Robson (1971).

« Ce qui m’a attiré en priorité vers Vonnegut, c’est qu’il est un auteur de science-fiction mais la science-fiction n’est pas pour lui une fin en soi, c’est un instrument, le véhicule d’une réflexion morale sur le monde existant, sur les gens, sur la société. »

George Roy Hill, L’Humanité (1972) entretien par Albert Cervoni.

PRIX DU JURY CANNES 1972