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NOUVELLE FORMULE !

Les beaux mariages

COLLIOURELes beaux mariages

COLLIOUREIVV Travel

LA MOSELLEIVV Travel

LA MOSELLE

Dossier IVV

ARMAGNACDossier IVV

ARMAGNACBallade vineuse

GRAVESBallade vineuse

GRAVES

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Etonnez-moi, Bordeaux !

Quand je pense à Bordeaux, allez savoir pourquoi, l’image qui merevient souvent est celle d’un «gentleman-grower» rencontré un

jour dans un grand dîner. Ce personnage, à la tête d’un Grand Cru, metun point d’honneur à tout ignorer du marché; il laisse ce genre de détailssordides à ses négociants; comme il laisse le soin de tenir sa vigne à sonrégisseur, et celui de vinifier à son consultant. «Tout cela est d’un ennui».

A propos d’ennui: combien de «Grands Bordeaux» nous gonflent avecleur prétendu terroir, leur académisme, leur ?nologie… et leur manqued’originalité. Sans parler du prix.Quand je pense à Bordeaux, je revoie aussi tout le petit monde de porte-mallettes et de porte-plumes qui s’agite lors des Primeurs. Entre les pro-grammes, les brochures et les commentaires dans la presse, combien deforêts les Primeurs ont-ils anéanti ? Et que reste-t-il de cette médiatisa-tion? Combien d’acheteurs cela représente-t-il? Combien de bouteillesseront vraiment débouchées? Et combien ne quitteront jamais les entre-pôts sous douane, confortablement thermo-régulés, de Genève oud’ailleurs?Notez que ce n'est pas là un phénomène strictement bordelais. On pour-rait faire les mêmes reproches à pas mal d’autres crus en vue de par lemonde. A toutes les régions touchées par la baguette de la féeSpéculation. Mais aucune ne se flatte comme Bordeaux d’être l’«étalondu grand vin». On dit que pour être sûr de tuer un propriétaire de GrandCru bordelais (ce qu’à Dieu ne plaise), il faut viser un mètre au dessus desa tête. C’est la taille de son égo.Bordeaux, bien sûr, ce ne sont pas que les grands Crus. En cherchant bien,on y trouve certainement des vins plaisir, des vins différents, des chosespropres à enthousiasmer, non seulement le journaliste blasé, mais aussiet surtout l'?nophile. Sur 125.000ha, ce serait malheureux s’il ne trouvaitpas chaussure à son pied. Le hic, c’est que sur une telle étendue, une tellemacédoine de terroirs, il y a trop d’endroits où la vigne n’a rien à faire. Sielle est là, c’est parce que certains petits Bordeaux ont cru un jour pou-voir devenir grands. Supérieur ou non, Bordeaux a moins besoin de sesfameux «premiers crus» que d’une réduction de son aire d’appellation. Je sais, je suis injuste. Mais sans un minimum d’exagération, voire de mau-vaise foi, pas de bon édito! Alors, amis bordelais, prouvez-moi que j’ai tort. Envoyez-moi de ces vinsqui décoiffent. Etonnez-moi !

Hervé Lalau

Octobre/Novembre 2010 n°144

EDITO SOMMAIRE

Graves, le patchwork

Dossier IVV : Armagnac, comme un goût d’éternité

Nouveautés

Les beaux mariages : Destination Collioure

La rubrique du Naturiste

Vins à - de 8€

IVV Travel : En descendant la Moselle

Vigneron de l’extrême : La tour de Curon

Champagne Pannier

Agenda

Le corbeau & le pinard : Appenzeller

Icone IVV : Clos Saint Hune

Ces pages oubliées : Le Cornalin

Portraits croisés : Marsya et Trio infernal

Le papier du sommelier : Un sommelier pour quoi faire?

� RÉDACTION - ADMINISTRATION - ABONNEMENT :A.P.I.C. - Dieweg 294 - 1180 Bruxelles - Belgique - Tél : +32(0)2.375.44.44 - Fax : +32(0)2.375.52.51

� BANQUE : 210.0461297-17 - [email protected]� RÉDACTEUR EN CHEF : Philippe STUYCK

� RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : Hervé LALAU

� PUBLICITÉ : A.P.I.C. - Dieweg 294 - 1180 Bruxelles - Belgique - Tél : +32(0)2.375.44.44 - Fax : +32(0)2.375.52.51� BANQUE : 210.0461297-17 - [email protected]� EDITEUR RESPONSABLE : Philippe Stuyck, Dieweg 294, B-1180 Bruxelles� RÉDACTION : Bernard ARNOULD, Fabian BARNES, Johan DE GROEF, Gérard DEVOS,

Jean-Yves HINDLET, Guido JANSEGERS, Hervé LALAU, Fiona MORRISON, Youri SOKOLOW, Philippe STUYCK, Marc VANHELLEMONT, Ann VAN STEENBERGEN

IVV paraît 6 fois par an. Les textes et les annonces n’engagent que les auteurs et les annonceurs. ISSN 0779-2565

www.invinoveritas.apic.be • http://ivv.skynetblogs.be/

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Rencontres, dégustations, terroirs, culture, balades, histoire.

Les Graves charment sous toutes les coutures. Il y en a pour tous

les goûts, toutes les envies, les désirs, faisons-nous plaisir.

Gabarit Officiellement, la région viticole des Gravescommence au Sud de Bordeaux, sur la Jallede Blanquefort, qui se jette dans la Garonne.Toutefois, l’appellation est revendiquée àpartir de La Brède, à 20 km de la métropolegirondine. Elle borde la rive gauche du fleuveet remonte le fleuve jusqu’à la ville deLangon qu’elle entoure.Soit une superficie de plus de 3.800 ha devignes dont l’encépagement principal sedécline en Sauvignon, Sémillon etMuscadelle pour les 30% de vins blancs;Merlot et Cabernet Sauvignon, auxquels peu-vent s’ajouter Cabernet Franc, Petit Verdot,Côt et Carmenère pour les rouges. Environ 300 producteurs se répartissent surce territoire fait de terrasses formées lorsdes différentes périodes interglaciaires.

Tissu de rencontresVIEUX CHÂTEAU GAUBERT, UN PLONGEONDANS LE TEMPSTout d’abord un blanc surprenant. Millésime2004, jaune doré, le nez confit mélange dumiel d’acacia à la crème brûlée, au safran, àdes biscuits au beurre. En bouche, une pré-sence minérale cristalline, tendue par unefraîcheur soutenue, du croquant, une note defumée, enfin une longueur subtile quidétaille poivre, cumin et curcuma, histoire derelever encore d’un cran le débat.

«J’ai fait ce 2004, je le trouve exceptionnel. Je ne suis jamais arrivé à refaire pareil. Si j’yarrive, je serai un seigneur… J’ai pourtant toutanalysé, c’est peut-être tout simplement lemillésime…» nous avoue Dominique Haverlan,propriétaire du lieu. Lieu historique, construitau 18es, agrandi vers la fin du même sièclepar le négociant Gaubert, racheté parDominique en 1988, il a été classé entretemps,et il est depuis en restauration. Les superbes bâtiments s’entourent d’unepartie du vignoble «Gaubert» qui compte autotal 35 ha, dont 6 ha de blanc. Cabernet,Merlot, Sauvignon et Sémillon poussent dansdes graves très caillouteuses, profondes etsèches, avec en sous-sol des argiles.

Si le blanc «tient la route», les rouges en fonttout autant. Fraîcheur du fruit bien dessinépour le Gaubert 1999; le 2000 intermédiaire;par contre, une très belle densité pour le2001, croquant, des confitures de fruitsrouges, ample et long ; aucune honte pour le2002, le fruit reste frais, les épices sont aurendez-vous; 2003, c’est 2003, gelées defruits un peu vieillies et sec en fin de bouchemalgré la fraîcheur ; 2005, toasté, grillé,réglisse et prunelle, tanins fins, très structuréet bien fermé ; 2006, dernier mis en bou-teille témoigne en faveur de cette annéedécriée. Elle offre de jolies surprises fruitéeset épicées avec des fraîcheurs agréables etdes tanins amènes. Le 2000 et les suivantssont encore à la vente.

CHÂTEAU DE RESPIDE : «C’EST VRAI QU’ELLEA DE JOLIES F…»Qui donc? La statue qui trône au fond duchai à barriques et qui donne son nom à lacuvée haut de gamme du Château. Audépart, il s’agissait du seul rouge: « je voulaisdonner un nom particulier à ma cuvée derouge rond et charnu, Callipyge m’est venucomme si Vénus me l’imposait à l’esprit. Je l’aiégalement donné à mon assemblage deSauvignon et Sémillon auquel la fermenta-tion et l’élevage en fût de chêne dont 50% debarriques neuves confèrent aussi de joliesrondeurs » nous confie Franck Bonnet .

GRAVES, LE PATCHWORK

BALLADE VINEUSE

2OCTOBRE/NOVEMBRE 2010

�DOMINIQUE HAVERLAN

�VIGNOBLE VILLA BEL-AIR

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Cuvée Callipyge blanc 2008Doré pâle aux reflets verts, un nez qui rappelle l’absinthe, l’amandegrillée, l’abricot, en bouche revoilà d’emblée l’abricot bien charnu,puis viennent le grain sombre du sureau, le trait souligné de la racinede réglisse, la rondeur douce de l’amande.En version teintée, Callipyge 2006, la robe aussi rouge que ses fruits,groseille, fraise et cerise, dessous un friselis de tabac blond, fendu decannelle, parfumé de menthe, dans le verre elle tourne et offre sesrondeurs à qui sait apprécier son galbe dodu au grain frais relevéd’épices. «J’avais peur que 2006 ne sèche, mais voilà qu’il s’ouvre etqu’il retrouve son équilibre».Les vignes du Château de Respide s’étendent sur 50 ha et appartien-nent aux Vignobles Bonnet qui possèdent un autre domaine, ChâteauLe Pavillon de Boyrein.

CHÂTEAU DU GRAND BOS : LA MACHINE À REMONTER LE TEMPSLa belle propriété entourée de ses 12 ha de vignes apparaît commeun joyau dans un écrin logé au milieu d’une clairière entourée de pins.Le rouge doré des graves caillouteuses renforce encore la beauté dulieu, chartreuse vigneronne du 17e et 18es. Traditionnellement, les vinsdu Grand Bos ont grande longévité. Le 1998, grenat carminé, reste d’une jeunesse incroyable, le fruit bienrouge, souligné par une fraîcheur bien intégrée, le bois tout fondu,comme les tanins, il est vrai que potentiel dès le départ il avait, merciYoda. Et comment résister à copier-coller le commentaire fait dansl’IVV de mai 2001 «Robe sombre maculée d’encre violette. Au nez, unebelle liqueur de fruits noirs encadrés discrètement par des agents boi-sés d’une loyauté irréprochable. En bouche, grâce à ses tanins gour-mands et bien nourris la matière s’offre richement à nos papilles qui,sans hésiter, se vautrent jouissivement sur cette étoffe soyeuse. À l’af-fiche, le célèbre duo mûre-cassis nous fait son grand numéro tiré durépertoire classique. La bouche garde juste ce qu’il faut de retenuepour nous exciter complètement. Pour couronner notre liesse, il nousparvient en finale une perception minérale que nos distinguésconfrères d’outre-manche appellent précisément «pencil shaving»(qu’ils en soient remerciés). Mais au-delà de ces qualités éminentes,nous percevons dans ce vin le supplément d’âme qui le rend si atta-chant. Précisons que c’est justement cela qui fait trop souvent défaut

�CHATEAU DE RESPIDE

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�BALADE VINEUSE

OCTOBRE/NOVEMBRE 2010

aux Bordeaux dits modernes mais qui, en définitive, sont tellementennuyeux» signé Daniel Marcil. Dans la foulée, le 2000 apparaît sans doute moins racé, mais nette-ment plus gourmand. Le fruit plus confit lui apporte une rondeurgénératrice d’un confort buccal qui en d’autre lieu s’avèrerait érotique.Les épices nous font d’ailleurs monter le rouge au front, couleur dubonheur, celui d’un moment de sérénité gustative. Grand Bos, grand moment dans la simplicité de l’instant, merci àAndré Vincent et son épouse.

CHÂTEAU DOMS : HISTOIRE DE FEMMESDepuis 1933, de mère en fille, chaque génération foule raisins,vignoble et pavés. Aujourd’hui, ce sont Hélène et Amélie Durand qui mènent la proprié-té. Elle compte 28 ha, une longue croupe de graves alanguie déposéesur un sous-sol sableux. Un terrain qui assure élégance et « légèreté »à la gamme proposée. Et cette élégance, ces générations de filles ont su la garder. C’est cequ’il y a de sympa, on n’y recherche plutôt le fruit que le marquage«bois», tel le blanc 2009 fait de Sémillon et de Sauvignon, frais etplein d’agrumes. Pareil pour les rouges, avec peut-être, non, certaine-ment un rab supplémentaire de fraîcheur fruitée depuis qu’Amélie arejoint le domaine. Sixième de la lignée, elle a eu la chance d’étudier,de voyager. Sa mère, pharmacienne s’était vue obliger d’abandonnerson métier pour perpétuer la propriété. La Cuvée Amélie 2006 renforce encore la très bonne impression dece millésime sorti de son « lit », rouge rubis, joli fruit tant au nezqu’en bouche, structuré aux tanins très fins et délicatement épicé.Une longueur qui rappelle le grillé toasté témoin de l’élevage de 12mois en barriques. Amélie est le prénom de l’aïeule de l’actuelle.

CHÂTEAU ROQUETAILLADE LA GRANGE : MOITIÉ-MOITIÉ À trois encablures du Château du même nom, Roquetaillade LaGrange est aux mains des frères Guignard: Bruno, Dominique etPascal.L’originalité tient dans l’encépagement: sur les 30 ha la moitié estplantée de cépages blancs. Le blanc y est par conséquent une spécia-lité, avec une spécificité supplémentaire, un assemblage qui com-prend 25% de Muscadelle pour le 2009. L’élevage sur lies, en cuve, luiconfère gras et volume. Vert aux reflets dorés, il a un nez de fruits

blancs nuancé du floral élégant de la fougère et de l’aubépine. Enbouche, il possède un accent muscaté qui va comme un gant à la gui-mauve très étonnée de se retrouver en compagnie d’une grappe degroseille et d’un bâton de rhubarbe. Restons en 2009, Graves rouge cette fois, tout brut, mais déjà pleinde gouaille, il s’offre et s’offrira encore à nos papilles enthousiastesqui apprécient sa rondeur, ses tanins aux grains fins, son croquant, safraîcheur, et son potentiel. Il se déguste déjà aujourd’hui, sans êtrepourtant fini, sapide il nous laisse en écho sa trame sertie de minéral.

CHÂTEAU VILLA BEL-AIRQuelques statues les pieds dans l’eau vous accueillent à l’entrée decette grande clairière gardée à son orée par une grosse bâtisse à latour curieusement pointue. Les bâtiments franchis, le vignobles’étend, bordé d’arbres. On constate vite les différences d’affleure-ments: si le chemin fait voler le sable, quelques ondulations nuancentde brun et d’ocre argileuses les gris et jaunes sableux parsemés degalets centimétriques. Cette enclave dans la forêt détermine uneaptitude pour l’élaboration du Graves blanc, sans toutefois mépriserles rouges. Fait de Sauvignon et de Sémillon, élevé en barriques, les 2008 et2009 plaisent par leur fraîcheur. Le dernier millésime est toutefoisplus miellé, plus confit, plus ample et plus complet, mais le précé-dent ne manque pas de charme. Très floral, il évoque l’aubépine souli-gnée d’un trait de réglisse, réglisse qui s’associe au pamplemoussepour faire éclater en bouche un amer des plus agréables. Quant au rouge, encore et toujours 2006 qui s’avère ici très structurépour le millésime avec un développement fruité qu’il faut suscitergrâce à l’aide d’une carafe.

�CHATEAU ROQUETAILLADE

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Morceaux choisisCUVÉE CAROLINE GRAVES BLANC 2008CHÂTEAU CHANTEGRIVEDoré éclatant aux nuances jades ravit l’œil.L’écrin boisé qui l’a élevé vous saute au nez,c’est intense, mais fugace. L’agiter la rend plusloquace, lui fait sortir ses confits, sur le fruit,où l’abricot se rafraîchit et sur la langue bon-dit comme un granité, c’est dire si Caroline ade la vivacité. Ce n’est pas fini, quelquesnotes florales de tilleul, de verveine et defleur d’oranger nuancent sa complexité.Caroline a aussi un peu de gras, petit rebondiqui enrobe d’un galbe agréable son caractèretranché. Assemblage: 50% Sauvignon, 50% Sémillonsur sol de graves sableuses en surface et argi-leuses en sous-sol. Vendange manuelle, fer-mentation en barriques et élevage en bar-riques neuves avec bâtonnages durant 9 mois.

GRAVES BLANC 2008 CHÂTEAU PONT DE BRION De jolis reflets verts animent le doré lumi-neux de la robe. Le nez offre un intenseeffluve de fruits confits qui semblent avoirtrempés dans le miel d’acacia. En bouche, unliseré amer au goût de mandarine se mêle àla fraîcheur du citron jaune, côté floral, lafougère et les fleurs d’acacia exhalent avecdélicatesse leur parfum. Assemblage : 70% Sauvignon, 30% Sémillon,issus d’un sol de graves argileuses et vendan-gées manuellement. Elevage en barriquesavec bâtonnages réguliers des lies pendant 9mois.

GRAVES BLANC 2008 CHÂTEAU TOUR DE CALENSLa robe très claire à peine marquée de jauneet de vert. Le nez floral et fruité qui sent la

chair de pomme et le jus de citron, l’aubépi-ne et l’absinthe. En bouche, le grillé rappelleles amandes, fruit sec qui dessine sa fineamertume d’un trait qui souligne fleurs etfruits. Assemblage : 60% de Sémillon et 40% deSauvignon issus de graves sableuses, vinifiéset élevés 7 mois en fûts.

«GRAND VIN» GRAVES ROUGE 2008CHÂTEAU LÉHOULLa robe rubis sombre aux reflets bistre, unnez d’épices et de fruits noirs qui se distilledoucement en prenant son temps. Saconstruction impressionne la bouche, archi-tecture bien implantée dans une assise miné-rale, elle se structure de tanins serrés densi-fiée par une matière importante, sans toute-fois tomber dans l’extraction. Et puis, la char-pente s’entoure de gras, une soie bienvenuequi encourage la langue à oser détailler laconstruction.Assemblage : 43% de Merlot, 43% deCabernet Sauvignon, 14% de Petit Verdot quipoussent dans des graves sableuses, vinifiéen cuve inox et élevés en fûts de chêne pen-dant 16 mois.

GRAVES ROUGE 2008 CHÂTEAU VENUSLa robe rubis de bel éclat et d’un ton inter-médiaire, une couleur assez claire pour ceGraves construit pour le plaisir immédiat, lebois intégré laisse libre court au développe-ment fruité, les tanins n’offrent pas plus derésistance à la propagation aromatique,épices et parfums floraux allongent l’exercicequi se termine joyeux.Assemblage : 60% de Merlot et 40% deCabernet Sauvignon, issus de gravessableuses, macéré à froid, fermentés de façontraditionnelle et élevés 12 mois en barriquesde chêne 90% français et 10% américain.

�CHATEAU CHANTEGIVE

GRAVES ROUGE 2007 CHÂTEAU HAUT MARAYBeaucoup de rondeur due certes aux 70% deMerlot. Mais avant ça, on aime le regardertourner grenat carminé dans le verre, lehumer pour saisir les fragrances délicates defruits rouges et noirs bien épicés. Dès qu’ilcoule en bouche, les tanins se déroulent etlaisse échapper les arômes fruités. L’épicevient en dernier, juste avant de l’avaler. Assemblage : Merlot 70% et CabernetSauvignon 30% qui poussent dans des gravescalcaires à matrice argileuse, leur cuvaisondure 4 semaines. Le vin est élevé en bar-riques dont 1/3 neuves.

GRAVES ROUGE 2006 CHÂTEAU MAGNEAU Grenat très rouge, un nez qui exhale le fruitaussi rouge que la robe avec générosité.Libéralité qui engage la bouche à le goûtersans plus tarder. Le plaisir s’installe dès lapremière gorgée, les fruits sentis sont au ren-dez-vous, griotte, groseille, se bousculentpour satisfaire les papilles. Le bois sembleavoir définitivement abdiqué pour laisser à lastructure ferme le soin de porter le parfumdes baies.Assemblage : 45% de Merlot, 45% deCabernet Sauvignon, 10% de Cabernet Franc,sol graveleux, FA en inox, cuvaison 18 jours,élevage en fûts de chêne dont 1/3 neufs.

Centre d’ouvrageLa Maison des Vins de Graves à PodensacInaugurée en 1994, la Maison des Vins deGraves abrite une vinothèque remarquable.Remarquable par son offre : 200 références,toutes en vente au prix «départ Château». Ily a même un complément de Pessac-Léognan et de Graves Supérieures. Remarquable aussi par sa disposition pra-tique et son coin dégustation où l’on peudécouvrir un Château, une cuvée, un millési-me, selon une tournante hebdomadaire, letout agrémenté d’explications, de commen-taires à la demande.www.vins-graves.com

Trame historiqueDeux châteaux pour le plaisir desyeux

LA BRÈDEUn château qui ressemble au phantasme d’uncréateur de château de sable. Entouré dedouves pleines presqu’à ras-bord, à la foisaustère et bizarrement construit en arc decercle avec tourelles, toits de tuiles en pentedouce, d’ardoises plus raides, fait de recoins,de grandes façades percées de fenêtres, …Faut dire que Montesquieu qui l’habita la trans-forma. Cette demeure pleine de charme sevisite, on y sent planer l’esprit du philosophe.

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Ce qui frappe également, c’est le troupeau de vaches bazadaises quipaissent dans les prés qui encadrent le chemin qui mène au château. Le domaine arboré de 150 ha offre aussi l’attraction de la ferme duchâteau, en cour de rénovation, un chai de vinification y sera installé.Didactique, elle expliquera aux visiteurs les travaux de la ferme et duvin. www.chateaulabrede.com

CHÂTEAU DE ROQUETAILLADEAutre ambiance, d’une particularité différente pour cet autre châteaufort transformé cette fois par Eugène Viollet-le-Duc au 19es.Construction féodale aux murs austères qui s’ouvrent percés defenêtres sur le monde. Ce sont les de Mauvessin qui décidèrent deremanier le château familial en piteuse état fin 19es grâce à leurrichesse due à l’expansion vinicole du Second Empire. Aujourd’hui,toute la partie transformée par l’architecte médiéviste se visite etcela vaut le détour ! http://chateauroquetaillade.free.fr/

L’appellation compte bien évidemment d’autres castels, gentilhom-mières et châteaux.

Passementerie gastronomique Classique ou actuel, on a le choixLa ville de Langon abrite le restaurant de Claude Darroze qui propo-se une cuisine traditionnelle du Sud-ouest. Une maison classique à lacarte riche d’appellations et de milésimes.www.darroze.com Dans le village de La Brède, un nouveau restaurant ouvert par leChâteau Méjean s’est installé dans l’ancienne école communale, laTable de Montesquieu. Le Chef Christophe Girardot, ancien deMichel Guérard, propose une cuisine de recettes traditionnellesrevues et corrigées façon moléculaire.www.chateau-mejean.fr http://christophegirardot.blogspot.com/

Fils touristiquesLes Graves offrent un potentiel œnotouristique très étoffé. Trois «routes à thème» le sillonnent, dont le fil conducteur est le vin:Vin et patrimoine, Vin et fleuve, Vin et terroir.Pour optimiser au maximum chaque escapade, différents outils sontproposés. - Un site qui permet de visualiser et préparer les futures visites. - Une brochure qui joue le rôle de carnet de voyage. - Un guide particulier sous forme de GPS.

Il est dès lors simple de se rendre du Château de La Brède à celui deRoquetaillade, en plusieurs étapes culturelles, bachiques, historique, …et sans se tromper de chemin ! De plus, le GPS propose haltes ou détours «à la carte», tout au longdu parcours. www.bordeaux-graves-sauternes.com

Voilà, c’est cousu

Marc Vanhellemont

Liste des importateurs

• Chantegrive - Courtiers vinicoles*/Van den Busche - www.chantegrive.com • Doms - Axybel - www.chateau-doms.fr/ • Grand Bos - Kint/[email protected]• Haut Maray - [email protected] • La Brède - www.chateaulabrede.com• Léhoul - [email protected]• Magneau - www.chateau-magneau.com• Pont de Brion - Rabotvins

www.chateaupontdebrion.com • Respide - Lootens - www.chateau-de-respide.com • Roquetaillade La Grange - Pirard* - [email protected]• Tour de Calens - [email protected]• Venus - Caves et Domaines/Courtiers Vinicoles*

Van Den Bussche and Zonen - www.chateauvenus.com • Vieux Château Gaubert - [email protected]• Villa Bel-Air - De Coninck* - www.villabelair.com

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�BALADE VINEUSE


�LA TABLE DE MONTESQUIEU

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Voici belle lurette que nous n’avions pas fait unedégustation d’«Aygues Ardentes». Mais la douceur

qu’inculque la patience des anges dans l'élaborationde ces sucs de la viticulture, de cette sève de sèves,

raccourcit «belle lurette» en «quelque temps».La substantifique moelle glisse dans le gosier

aujourd'hui comme elle glissait hier et nousplonge tout entier dans cette partie intime

de notre mémoire qu'est le souvenir.Que cela soit entendu : l'Armagnac, mesdames

messieurs, est une bonne approche de l'éternité!

Evidemment, nous devons faire notre boulot, et choisir quelqueslauréats pour notre palmarès des meilleurs flacons, mais même le

moins aimé des flacons, lorsqu'il arbore, sur une étiquette des plushumbles, un millésime daté de 30 ou 40 ans, quel autre regard quecelui du respect pouvons nous avoir ? Surtout quand on sait que de 100hl de vendanges, soit 10.000 litresde moût de raisin, ne restent que 750 litres d'Armagnac après unequinzaine d'années de vieillissement - et nous parlons ici de 30, 40,50 ans d'élevage !Quelle folie anime ces vignerons Gascons pour extirper, souventd'une vie entière, l'essence sublissime d'un fruit de la terre et qui peutdisparaître à jamais, d'un coup, d'une seule allumette?

Et si un grand Armagnac commençait par un grand vin?La passion rend fou, mais n'est-ce pas dans l'excès que l'homme trouve laraison ? En tout cas, c'est dans la passion qu'il progresse et si le « secret del'Armagnac » est un bagage ancestral transmis de père en fils ou fille, oud'oncle à neveu et nièce, et qui se nomme «savoir-faire», en toute discré-tion, les héritiers ne cessent d'améliorer les méthodes de production.Parce que la science de la distillation, tout comme l'oenologie, est desplus jeunes et appartient seulement au 20ème siècle, il y a toujours

ARMAGNAC COMME UN GOÛT D’ÉTERNITÉ

LE DOSSIER IVV

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moyen de progresser dans tel ou tel point du processus de production.Parmi cela, le point le plus révélateur des progrès de la dernière décennieest la qualité du jus de raisin. L'œnologie a fait ses débuts avec la maitrisede la conservation des vins, puis s'est intéressé à la plus value des mai-trises fermentaires et ne se concentre que depuis peu (les années 1990), àla qualité du raisin, dans l'élaboration des meilleurs vins. De la même manière, les Gascons se sont focalisés sur la qualité de leurélevage, puis sur celle de leur protocole de distillation et, enfin, aujour-d'hui, s’intéressent un peu plus à la qualité des vins soumis à la distillation.Les vignerons, qui ont emboité le pas, font faire à la région, un bond quis'avérera sans doute gigantesque pour les futurs vieux armagnacs. «Le vin produit à usage de la distillation est infâme, imbuvable, mais c'estainsi qu'il faut qu'il soit pour produire de bonnes eaux-de-vie» : les vigne-rons l'ont dit, les consommateurs, l'ont cru et l'ont compris ; il en a tou-jours était ainsi.Néanmoins, les Us et Coutumes, s'usent et se décousent. Si nous noussouvenons bien, l'Ugni Blanc et le Colombard produisaient naguère desvins impropres à la consommation. Pourtant, un jeune vigneron, sansdoute promis au succès, prouva le contraire dans les années 80, il s'agitd'Yves Grassa, au château de Tariquet, qui s'essaya, en terres familiales, àproduire des vins buvables à partir de ces cépages reniés par la Franceconsommatrice, et qui y parvint remarquablement.25 ans plus tard, nous avons goûté une cuve, puis une seconde, puis unetroisième des vins nouveaux que Martine Lafite du Domaine deBoingnières, s’apprêtait à distiller. Une sacrée surprise: des vins fins, frais, aromatiques, certes pétillants d'ungaz carbonique résiduel. A des années-lumière des vins que nous avonsl'habitude de déguster en Gascogne, lourds, pâteux, ternes, acétiques,martelés de vernis à ongle, dont on se demande comment il est possiblequ’on produise de si nobles eaux-de-vie à partir de ce néant qualitatif.Alors.... des vins fins, buvables : l'avenir qualitatif des Armagnacs ?Peut-être que ces Armagnacs là s'avèreront plus secs, plus étriqués, man-quant de volume, de chair, comme les précédents. Mais peut-être serontils plus aromatiques, plus floraux, plus fruités. Peut-être seront ils plus fra-giles, évoluant plus vite, prenant plus vite le bois. Mais peut-être seront-ilstout simplement meilleurs.Cela vaut en tout cas le coup d'essayer ; et puis, prenons rendez-vousdans vingt ans pour une dégustation comparative, une vraie, car, contraire-ment au vin, il suffit en principe de mettre en bouteille le nectar pourqu'il cesse d'évoluer.

Fabian Barnes

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c’est un Armagnac tellement tranquille: unbon pépère pour le coin du feu !

Gelas Baco 1962 *****Teinte sombre, profonde, chêne presque rou-geoyant, frange or et bouton d’orNez riche et puissant sans agressivité: fruitssecs et confits, noisettes, amandes grillées,marmelade d’orange très cuite, fumé, vanillé,légèrement musqué, poivré.Belle bouche pleine, puissante, bon fruit, lebois se démarque avec des accents de fûtneuf, de chêne frais. Belle longueur, énormevolume, bien chaud également mais pasmordant, légèrement piquant. La bouche esttapissée d’un velouté gourmand.

Château du Tariquet XO (mis en bouteille octobre 2008) ****(*)Une teinte assez claire, brillante aux nuancestrès orangées. Nez très fin, les agrumes et l’écorce d’orangese mêlent à des notes de toffee-cream

anglais (caramel, crème et beurre).Belle bouche aérienne, très aromatique, lesagrumes ne cessent de distiller. La finale esttrès longue, l’enveloppe reste soyeuse et,pendant que la température monte, unelame incisive bien poivrée, d’un alcool biencontenu, fait le brise-glace.

Domaine San de Guilhem 20ans (mis en bouteille en janvier 2008) ****(*)Teinte chêne clair aux reflets orangés, jaunesen frange.Nez très tendre ou domine la vanille, lechêne frais, la peau d’orange, l’abricot sec, lepruneau.Belle bouche droite tout du long, huileuse àl’attaque, plus nerveuse à mi bouche jusqu’enfinale, où sous quelques accents piquants, lesagrumes, le fruit sec et les accents boisésdansent à n’en plus finir. Très, très belle fina-le particulièrement longue.

COUPS DE CŒUR

Darroze château de Gaube 1971(mis en bouteille en mai 2010) *****Teinte brillante, or et cuivre, frange boutond’or.Nez complexe, très fin, notes crémeuses,pâtissière, écorce d’orange, Campari, joliboisé fin fumé avec une discrète pointeminérale de vieux 78 tours en bakélite. Nezd’une finesse incroyable où l’inspiration ni nebrûle ni ne pique.Belle bouche pleine, aérienne, gorgée defruit, et un bon boisé frais, d’une belle lon-gueur bien généreuse. Légèrement mordanten toute fin mais belle droiture. Elégant.

Domaine de Boignères 1981 (mis en bouteille en mars 2010) *****Teinte chêne clair, nuances orangées à bou-ton d’or.Nez de moût de raisin, accents fumés etvanillés, notes de torréfaction, d’amandesgrillées, d’abricots secs et d’écorce d’orangeavec une bonne fraîcheur presque mentholée.Superbe bouche pleine droite, à la fois fermeet aérienne, bien aromatique ; un boisétendre et frais, avec des accents minérauxd’encre. Très belle longueur suave, à peinepiquante.

Château de Laubade 1979(mis en bouteille en juin 2010) *****Teinte chêne foncé, des nuances de caramelblond à bouton d’or en frange.Nez voluptueux de tabac, de vanille, deCointreau et de pruneau.Superbe bouche délicate et enveloppée dèsl’attaque. Devient légèrement doucereuse àmi-bouche et reprend de la droiture sur lafinale. Le tout, sans jamais un mot plus hautque l’autre. On lui souhaiterait un peu plusd’expression aromatique en toute fin mais

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Gelas 25 ans ****Belle teinte de bière rousse, particulièrementbrillante avec ses reflets vieil Oloroso.Nez tendre de pate pâtissière, de noisette,un léger fumé et des notes fraîches aniséeset d’écorce d’orangeBelle bouche grasse onctueuse, pleine defruit et de fumé vanillé. La finale reprend dela jeunesse, plus nerveuse et poivrée tout enétant légèrement doucereuse.

Sempé 1965 (mis en bouteille en février 2009) ****Teinte vieil or avec une brillance orangée,bouton d’or en frange.Nez légèrement fumé et minéral au premierchef. Des notes saucières, de fruits confits etde pate a crêpe, de peau d’orange et de malt.Belle bouche soyeuse et aérienne dès l’at-taque devenant rectiligne puis pointue. Belleéquilibre d’ensemble. On lui souhaiterait unpeu plus de largeur, mais belle longueur.

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Domaine de Luquet 1989 ****(*)Teinte chêne, brillante aux reflets sombresorangés presque rougeoyants.Nez délicieusement fruité et surtout trèsfloral. Tendre, presque doucereux, mais rele-vé par du fumé et une pointe goudronnée.Très belle bouche onctueuse et tendre dèsl’attaque. A mi-bouche, il prend une légèrenervosité mais qui n’agresse pas. Bonne lon-gueur, on le souhaiterait plus éloquent enco-re, en particulier sur le fruit frais, mais c’estpas mal du tout !

Francis Darroze Domaine de Pounon 1972(mis en bouteille juin 2010) ****(*)Une teinte or patiné avec des nuancesd’orange sombre.La vanille, le fumé font leur entrée en pre-mier, suivis de notes anisées, tandis que len-tement se dégagent des accents fruités,compotés et de vin cuit.Bouche bien équilibrée, à la fois aérienne etdroite. Bonne longueur, la finale perd duvolume et gagne en franchise, la maille dubois se montre et caresse la langue.Toute petite pointe d’amertume en toute fin.

Domaine Castarède XO 20ans ****Robe couleur chêne aux reflets rougeoyants.Nez crémeux, fumé, légèrement poivré, deslégères notes de pruneaux et de pain d’épice.Bonne bouche bien en chair, aérienne etsoyeuse, l’écorce d’orange, le miel et desaccents de cire s’offrent généreusement.Bonne longueur. Finale légèrement chaude et àpeine incisive avec des notes de vieilles eauxde vie qui tapissent le fond de la bouche.

Domaine de Luquet 1980 ****Teinte vieil or, chêne foncé avec des mar-brures orangées.Nez gourmand de pruneaux, de cire, decrêpe Suzette et une pointe anisée.Bonne bouche, huileuse, chaude, poivrée,distillant ces arômes de pâte feuilleté, depruneaux…et d’armagnac : une tourtière lan-daise bien sûr !Bonne longueur, un peu chaude mais gour-mande.

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Domaine Chiroulet 1979 ***(*)Une teinte or aux reflets orangé clair.Nez d’agrumes confits, de vanille et d’amande – léger fuméBonne bouche doucereuse et huileuse à l’attaque devenant nerveuseà mi-bouche et mordante en finale. Bon fruité, bien poivré.

Dartigalongue 30 ans ***(*)Teinte ambre, brillance orangée, bouton d’or.Nez chaud, légèrement piquant, pruneaux, fumé, éthéré, notes dis-crètes de musc.Bouche droite, très franche, rectiligne tout du long distillant un bonfruité, des notes confites et légèrement boisées. Finale chaude bienaiguisée.

Château de Laubade XO (mis en bouteille en novembre 2009) ***(*)Teinte or et orangée particulièrement brillante.Nez légèrement chaud, fumé, vanillé, pruneaux, cire, pointe musquée.Bonne bouche d’équilibre plus alcaline que les copains, huileuse,molletonnée à l’attaque, devenant franche et très droite à mi-bouchejusqu’en finale. Bon fruit, notes très expressives de chêne frais.Finale mordante. On lui souhaiterait un peu plus de complexité etde longueur.

Baron de Lustrac Folle Blanche 1973 ***Teinte ambre et thé, frange bouton d’or.Nez de jeune vin rouge cuit type Banyuls ou Rivesaltes, notes sau-cières, tourbées, bien poivré. Attaque moelleuse et doucereuse, puis,à mi-bouche, l’empreinte est rectiligne, aiguisée, même tranchante entoute fin. Finale chaude, piquante, distillant un bon fruit. Bonne lon-gueur.


• Sempé - Au Bon Cépage/Caves Saint Amand/Carrefour [email protected]

• San de Guilhem - Maxi-Vins/Lembevinum – Okhuysen(Nl) www.armagnac-cadeaux.com

• Darroze - Jeuris*/Gryson/Tastevin/Premium Spirit - CaveauBacchus/Ullricht(Ch) www.darroze-armagnacs.com

• Laubade - Velu Vins/Manigart/Godaert/XQ Wines - Movenpick(Ch) –Daccord(Nl) – www.vignobles-lesgourgues.com

• Gelas - Melchior*/Caves Val Chaineux/Be Wine/Qualivino/De Moor/LybaertFeys Van Acker/De Clercq – Magnien(Ch) www.gelas.fr

• Boingnières• Tarriquet - Knott/Goyens/Galerie des Vins - www.tariquet.com - 59¤• Laubade• Dartilongue - www.dartigalongue.com • Luquet• Castarede - De Coninck* - www.armagnac-castarede.fr • Chiroulet - Poulet/Avs/Caviniere/Leirovins/Leloup/Ramhoreca

www.chiroulet.com

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Saint Véran - Vieilles Vignes 2007 Domaine des Deux Roches

Crée en 1986 par deux amis d’enfance, Jean-LucTerrier et Christian Collovray, le domaine des DeuxRoches fait référence à leurs parcelles situées àproximités des roches de Vergisson et de Solutré. Lacuvée vieilles vignes est une sélection parcellaire devignes âgées de plus 60 ans sur différents terroirsargilo calcaires des communes de Davayé et Prissé.La vinification est thermo-régulée. Après fermenta-tion malolactique, les vins sont élevés sur lies encuves et en barriques. Le 2007 est un vin puissant aunez complexe, au boisé bien intégré, qui allie notesde beurre, de rillettes, de fruits jaunes bien mûrs etde la minéralité. La bouche est un parfait équilibreentre fruit, puissance, fraîcheur et minéralité. Un trèsbeau Saint-Véran de plaisir.

Muscadet Sèvre et Maine sur lie 2009 Domaine Le Fay d’Homme

Un Muscadet surprenant, ample, dense, concentré,mais qui ne manque pas de tranchant. Le minéralnous cisaille les papilles, y dessine des arabesquescristallines, prépare le terrain pour le développe-ment aromatique d’agrumes, pamplemousse etcitron, à la fois amer et rafraîchissant, un rien per-lant. Le floral de l’aubépine et de l’ortie vient ensui-te, décore le palais de ses fragrances délicates. Puis,l’épice s’éternise jusqu’au fond de la gorge oùaccompagnée de fleur et de fruit, elle laisse sa tracepointue. Le Melon de Bourgogne, cépage du Muscadet,pousse ici dans des sols de gneiss. Le domaine est en conversion biologique.

Cuvée Salamandre 2006 - Cour Cheverny Philippe Loquineau

Une robe mordorée, un nez de pomme blette, leRomorantin qui compose seul ce vin s’annonce… Ilfaut le laisser s’aérer, le faire tourner longtemps dansle verre, pour qu’enfin, il daigne sortir de son endor-missement. Il s’étend comme un loir après l’hiver etlibère ses parfums de Corinthe, de poivre, de coing,de fenouil confit, de citron, de gentiane. La bouchetranche vive l’impression nasale, elle occupe avecfougue tout l’espace palatin qu’elle rafraîchit d’unseul élan. Puis, installe ses arômes comme autantd’enfants, les dépose sur le plancher minéral, décoreles muqueuses de fleurs sèches et de fruits confits.Assagie, à peine en finale, elle se love au creux denotre mémoire gustative comme une salamandreprête à courir sur les braises de nos futures envies. Cépage d’origine bourguignonne, il arriva dans lesbagages de François Ier et s’installa tout autour de laville royale de Romorantin dont il prit le nom. Le16es le voit s'établir sur les terrains sableux deSologne, puis peupler les rives de la Loire

Cuvée Fleur de Lis 2005 - Cour Cheverny Philippe Loquineau

Autre cuvée, autre millésime, voilà le Romorantinqui mélange fougère et feuille de noyer, pomme àcidre et gelée de nèfle, avec le soutien minéral del’éclat de pierre. Le nez semble avouer un légerdépart d’oxydation, mais fausse route, le cépage seveut comme ça, du moins durant sa période de fer-meture. L’acidité atténue cette contrariété et affûtedans la foulée la perception d’une maturité pleine,sans équivoque, au goût de soleil, de fruits épa-

nouis. Contraste qui fait tout le charme du cépage,avec pour corser, la note salée qui amplifie vivacitéet plénitude. En finale, les arrières goûts rétrocèdentles fruits secs épicés et les charnus blets rafraîchis. Les Romorantins ne laissent jamais indifférents !

L’âme Forest Pouilly Fuissé 2008

Ce vin issu d’un mode de production raisonné, rap-pelle que la volonté vers le naturel du producteurpermet aussi de réussir de grands vins. Les vignes de40 ans en moyenne, en taille courte, génèrent un jusagréable et bien construit. Le nez offre des effluvesraffinés s’arcboutant autour de la pomme golden,des avelines fraîches agrémentées d’épices et d’unepointe d’herbe fraîchement coupée. En bouche,c’est l’amplitude et la longueur des notes d’agrumesconfits et de la pêche de vignes qui permet à l’espritde vagabonder. L’élevage subtilement harmonisé,par l’emploi de bois neufs et plus anciens, ne détruitpas le délicat fruité. La table, composée de fruits demers, de crustacés ou des poissons préparés sanssauce accompagnera volontiers le nectar.

Bossa Vinhos Doidos 2009 - Bairrada Portugal

Belle découverte que ce vin blanc de la région duBairrada. Le nom de Bossa nous fait immédiatementpenser au Brésil et à la fête. Un côté suave, épicé etcaressant provoque un plaisir gustatif racé. Le cépa-ge Maria Gomes se présente ici sous sa meilleureexpression. De belles notes exotiques complétéesd’agrumes tendres et mûres soulignées par unetouche florale marquent la partie olfactive.L’harmonie nez-bouche propose un équilibre rare-ment rencontré dans un vin qui se veut plus festif

NOUVEAUTÉS

ON A AIMÉu

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qu’intellectuel. L’ensemble est une magistrale réussite pour le duo Filipa Pato-William Wouters. Nous attendons déjà impatiemment le 2010.

Vino de la Tierra de Castilla - Collection Macabeo Airen 2008Pago de Montal

L’airen, cépage couvrant près de 30% du vignoble espagnol est habituellementdistillé pour produire du Brandy. Quelle bonne surprise que de le retrouverassocié au macabeo dans ce vin à la fois expressif et rafraîchissant ! Le domaineMontal couvre 27 ha dans la sud est de la province d’Albacete. Sous la supervi-sion de Joan Soler, il produit une série de vins de cépages, portant la mention«collection». Après une récolte manuelle, ce vin a été vinifié en cuves thermo-régulées et élevé en barriques de chêne français et américain. Il s’offre à nouspar un nez explosif sur des notes de pamplemousse jaune, de pomme, de poire,avec un coté floral. La bouche allie fruit, fraîcheur, rétro florale et finale amplesur une belle amertume de fruit. Un vin frais, à boire sur l’équilibre de sa jeunes-se, en accompagnement de quelques tapas.

Un joli doublé !Gigondas Tradition Le Grand Montmirail / Les Hauts de Montmirail 2007 Gigondas - Domaine Brusset

Le premier, Le Grand, voit ses vignes pousser sur des terrasses caillouteuses quimélangent alluvions et safres. Cela donne un Gigondas souple et solaire, auxtanins soumis et au fruité déluré. La robe sombre aux nuances grenat cramoisise pare de fleurs blanches aux parfums capiteux, déjà il se donne. La bouchegourmande ajoute du fruit, des rouges et des noires, une belle marmelade, richeet fraîche. Il est taillé pour le plaisir, il est à boire.Il assemble 65% de Grenache, 15% de Syrah, 15% de Mourvèdre et 5% deCinsault, élevés pour 60% en cuve et 40% en demi-muids âgés de 2 à 4 ans.Le second, Le Haut, voit ses vignes pousser en altitude, dans les colluvions cal-caires à matrice argileuse, juste sous la barre des Dentelles. Plus frais, plus austè-re, plus concentré, plus minéral aussi, il est contrairement à son « petit frère » àboire d’ici trois à quatre ans. Lorsque le volume fruité sous-jacent aujourd’huioccupera tout le volume buccal. Il possède une structure droite, aux arcadestendues, architecture minérale dans laquelle viennent s’entrelacer les prémicesdes parfums d’épices, de calices floraux. En devenir, on peut le boire tout de go,sorti de carafe après 1 heure ou 2.Il assemble 55% de Grenache, 25% de Mourvèdre et 20% de Syrah, élevés pen-dant 16 mois en barriques neuves.

Saint-Joseph - Terre de Granit 2008Domaine Guy Farge

Le Domaine Guy Farge s’étend sur 11 ha répartis sur plusieurs terroirs des com-munes de Saint-Jean de Muzols, Vion et Cornas. Il produit des Saint-Joseph

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rouges et blancs et du Cornas. Issue de vignes âgéesde 70 ans cultivées en terrasses granitiques, lacuvée Terre de Granit est une syrah gourmande quia su tirer parti du difficile millésime 2008. Son nezest typé et mêle des arômes de poivre, de viandefumée, de fruits noirs, un coté sanguin et une trèsbelle minéralité. Sa bouche tout en fraîcheur et élé-gance, aux tannins poivrés et à la finale minérale estdigeste et équilibrée. Une syrah de plaisir quiaccompagnera à merveille les derniers barbecue del’été (indien !) où les premiers gibiers de l’automne.

Ventoux - Cuvée Oligocène 2005Domaine Saint Jean du Barroux

Le domaine Saint-Jean du Barroux est un domainede 15 ha créé en 2003 par Philippe Gimel. Cet ex-pharmacien lorrain formé en œnologie à Toulousea travaillé au domaine Pierre Bise en Anjou, et àBeaucastel et la Janasse à Chateauneuf-du-Pape. Levignoble est enherbé et conduit en culture biolo-gique. La cuvée Oligocène est un assemblageGrenache (75%) Syrah (15%) Carignan (5%) Cinsault(5%) issu de vignes situées entre 300 et 400 m surun sol très pierreux. Le rendement avoisine les 20hl/ha, la vendange est manuelle et éraflée. La vinification est traditionnelle sans levurage, etl’élevage de 18 mois est réalisé principalement encuves béton. Le vin est typiquement sudiste avecun nez puissant sur des notes de kirsch, de cerisenoire, de figue, d’épices du bouillon. La bouche allieampleur, richesse, puissance, fruits et tannins char-nus, la finale reste équilibrée malgré l’alcool. Un vinriche mais parfaitement équilibré, un compagnonidéal pour un osso bucco ou une daube provençale..

Bellevue La Forêt - Cuvée OptimumFronton 2006

A Fronton, il y a grosso modo deux sortes de vins.La négrette pure (et pas verte), vinifiée sur le fruit,la violette, et un petit côté brut de cuve qui réjouitles palais toulousains – et au-delà. Et puis il y a descuvées plus travaillées, souvent des assemblages, etpassées sous bois. Au Château Bellevue la Forêt(toujours un des phares de l’appellation) la cuvée «

Optimum » appartient à la deuxième catégorie.Malgré tout, l’élevage a préservé le caractère sau-vage de la négrette (ici mêlée à du cabernet). Lenez allie fruit noir et herbes de la garrigue, labouche est épicée, mais arrondie par le bois. Parfaità boire aujourd’hui, mais encore un beau potentiel.

L’Exubérant 2007 - Coteaux du Languedoc Grès deMontpellier - Domaine Le Chemin des Rêves

Ce domaine viticole situé à une dizaine de km deMontpellier est relativement récent. Un ex pharma-cien, Benoît Viot, s’y est mué en vigneron pour sonpremier millésime en 2004. Son vignoble de 14 hase répartit sur deux terroirs : Pic Saint Loup d’unepart, les Grès de Montpellier d’autre part. L’une deses huit cuvées, cet Exubérant 07- 50% grenache,40 syrah et 10carignan-, est née de vignes de 40ans. Le rendement de 20 h/h participe de sonexpression fruitée de cassis très languedocien,agrémentée d’épices, de cerises noires confites,touche de réglisse et de chocolat aussi. Labouche se fait charmeuse avec des tanninsaimables, fruités et juteux et la nécessaire fraîcheurqui possède ici d’étonnantes notes d’agrumes.

Cuvée Majeure 2007 – CorbièresDomaine du Grand Crès

Le domaine des Leferrer a toujours été l’un de nosfavoris dans cette vaste région des Corbières. Sonvignoble est planté sur un plateau argilo-calcaire àquelque 400 mètres d’altitude. 15 ha en rouge et 4ha en muscat permettent de réaliser 5 ou 6 cuvées.Dont la plus ambitieuse, 90% syrah et grenache, quenous avons dégustée dans le millésime 2007. Chaudeet sèche, cette année a donné de petits rende-ments-25h/h- et donc une matière concentrée. Desorte que le profil du vin diffère de l’expression fineet élégante typique du domaine pour nous offrir unnez aux arômes riches de fruits noirs compotés,prune, sirop de cassis, laurier et réglisse intense.Avec 14° d’alcool, la bouche possède une puissancequ’équilibrent la structure tannique et une aciditéferme. Ces tannins sont couverts de jus et de glycé-rol. L’alcool n’alourdit cependant pas la finale.

Marcel Lapierre - Morgon 2009

Certains oenophiles vont chez Marcel Lapierrecomme naguère les Beatles allaient chez leMaharashi. Pourtant, l’homme n’a rien d’un allumé.C’est juste que son Morgon, il le veut «MotherNature’s Son» : expression du gamay noir à jus blancsur granit décomposé. Avec des méthodes douces àla vigne (tout le domaine est bio, quelques par-celles bio-dynamiques), et sans artifice au chai. Pasde SO2 dans les vinifications. Et dans le verre ? Quelle pureté de fruit ! Du cassis,de la cerise, et du réglisse. Une bouche suave, maisélégante, pleine de fraicheur. «Voilà un vin qui estfait avec du raisin », a dit un de nos dégustateurs.Qu’ajouter de plus ?

Bordeaux - Le Défi de Lamery 2006 et 2007

Surprise et plaisir au rendez-vous avec les deux vinsde ce domaine de Saint-Pierre d’Aurillac, fraîche-ment converti à la biodynamie. Depuis 2006, pre-mière année du « grand changement » (dixit JacquesBroustet le propriétaire), le Défi de Lamery est pro-duit de la manière la plus naturelle possible. Lesvignes de cabernet sauvignon, cabernet franc, mer-lot et malbec sont âgées d’environ 30 ans, les ren-dements oscillent entre 18 et 20 hl/ha ; les ven-danges sont manuelles et la vinification est réaliséeen cuves béton, sans levurage. Le vin est ensuiteélevé 9 mois en barriques de 4-5 vins avec uneadjonction de soufre minimale par méchage, sansouillage, ni soutirage, ni filtration. Après assemblage,il est élevé 3 mois supplémentaires en cuves béton.La fermentation malolactique a lieu lors de l’éleva-ge en barriques.Le nez du 2006 explose de fruit, (fraise, framboise,mûre), sur un fond de réglisse et d’œillet. Bouchetout en souplesse et en rondeur, un fruit magni-fique, de la fraîcheur et une finale sanguine. Un vinde plaisir, superbe expression de fruit. Ah, si tous lesBordeaux pouvait être comme cela !Le 2007 possède un nez élégant sur la rose, lapivoine, la myrtille, le cassis, la réglisse sur un fondminéral et sanguin. La bouche, à l’attaque fraîcheavec une rétro florale, est supportée par une très

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belle trame tannique, une fine acidité qui sous-tend la fin de bouche minérale.Un très beau vin, plus complexe, minéral et profond que le 2006. Un exemple àsuivre…

Celler la Muntanya Muro - Vino Negro con Crianza 2008

Vin de Table de la région d’Alicante, ce vin assemble 43% de Monastrell, 20% deGiró (Garnatxa del país), 17% de Bobal, 10% Garnatxa Tintorera et 10% deBonicaire ; une composition digne d’un apothicaire ! Frais, pimpant, il plaît dèsla première gorgée. Il ne demande pas plus, faire plaisir à qui le déguste, le boit.Le croquant de son fruit, ses senteurs florales, son quota d’épices, le rendentpasse-partout dans le bon sens du terme. Ses tanins, plus souples que ça tu tenoies, offrent un toucher aussi lisse que satiné. Ramassé, il laisse en fin debouche un fruit accroché, témoin de sa générosité. L’élevage est tout aussi compliqué que l’assemblage : le Grenache Teinturier estélevé sur lies fines en foudre de chêne français de 40hl durant 8 mois. LeMonastrell loge en cuve inox sur lies fines. Les 3 autres patientent 8 mois enfûts usagées de 500 litres. Le Celler existe depuis 2004. Il ne possède pas de vignes et achète donc les rai-sins. Échange commercial qui a permis la plantation de nouveaux petitsvignobles et la récupération d’anciens voués à l’arrachage dans une région jadisà la viticulture florissante.

Baltasar - Gracián Expresión 2007 - Calatayud - San Alejandro

La contre-étiquette ressemble à une posologie, elle nous indique que l’assem-blage comprend 53% de Garnacha de 80 ans situées en haute altitude, 19% deTempranillo de 20 ans, 28% de Syrah cultivées en sol argilo-sableux. Que les dif-férents cépages sont vinifiés séparément, qu’ils fermentent pendant 1 mois, fontleur malo en barriques de chêne français (3 origines) et qu’ils restent dans celogement pendant 6 mois. Et dans le verre ? Une robe sombre, des parfums de fruits macérés où dominela prunelle et la mûre, une suavité structurelle aux tanins très enrobés, une fraî-cheur bien installée qui donne de l’éclat au fruité, un volume important qui nemanque pas de croquant, une note boisée, certes, mais bien assimilée, une lon-gueur fruitée où viennent éclater quelques épices.C’est une grosse coopérative de 350 adhérents, étalée sur 1100 ha, soit un petitcinquième de la D.O. Calatayud, perchés entre 750 et 1100 mètres, qui offrecette Expresión de son savoir-faire.

Oller del Mas - Cuvée Bernat Oller - Pla de Bages 2006

Avec 600 ha, Pla de Bages, près de Barcelone, est une des plus petites DOd’Espagne. Elle aussi une des plus jeunes, puisque sa reconnaissance officiellene date que de 1995. La production de la maison Oller del Mas, par contre estattestée depuis le 10ème siècle. Si le cépage de base de la zone est le grenache,

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pour cette cuvée, Oller a opté pour le merlot. Planté en altitude, ce qui lui per-met de garder une certaine fraicheur, ce merlot-là se révèle des plus croquants ;le nez présente des notes de marasquin et de cuir ; en bouche, on part vers lesépices et vers l’olive noire, bien mûre. Une belle personnalité.

Gratavinum 2piR 2006 Priorat Espagne

Le nom est évocateur. Il rappelle le périmètre du cercle. C’est donc la rondeurqui est vraiment mise en avant. Lorsque l’on connaît le terroir de production, çainterpelle. Elle résulte de la maturité des fruits conjuguée à une fermentationbasse température et un passage en barriques neuves et d’un an. Pas mois dequatre cépages ont été mis à conbtribution : grenache (50%), carignan (30%),cabernet sauvignon et syrah (10% chacun), Olfactivement, les notes empyreumatiques s’entremêlent avec les cerises noireset une pointe de framboise mûre. En bouche, le chocolat noir, les épices etl’anis noir marquent le palais. Si les tanins sont souples, ils sont bien présents.Petit conseil de service: décanter une heure avant de lui offrir de belles piècesde viandes rouges ou de la cuisine méditerranéenne en mariage.

Pictor 2007 Toro Espagne

Belle présentation dans un flacon qui fait penser davantage à l’huile d’olivequ’au vin. Ce 100% Tinta de Toro, très moderne dans son concept, offre unematière bien présente en bouche. Les fruits rouges frais soulignés par une petitenote de mûre s’enrobent d’un beau boisé tendre mais ample. Si les vins de l’ap-pellation sont souvent très riches en extraction, Pictor s’avère plus racé et raffi-né que la moyenne, malgré les 14°d’alcool. Les tanins subtilement intégrés sontbien expressifs. La bouche reprend les notes du nez, et u ajoute les épices et lemoka. Ce vin peut se déguster seul pour le plaisir entre amis ou pour accompa-gner une multitude de tapas légèrement épicés.

Marc Vanhellemont/Hervé Lalau/Bernard Arnould/Youri Sokolow


• Bellevue La Forêt - Domaines et Chateaux/Babel Vin

• Bossa - Van Eccelpoel*/Leirovins/Universal Wines

• Brusset - Vion/Cave De Justine/Caves du Sablon

Tacos/Colishop - www.domainebrusset.fr

• Celler la Muntanya - [email protected]

• Chemin des Rêves - Mouchard

• Deux Roches - Cave des Oblats*/Penen/Clos du Culot/Vinotheek/Werco - www.col-

lovrayterrier.com/

• Farge Guy - Jopivino/Vitis Vin - [email protected]

• Forest - Christiaens* - [email protected]

• Gratavinum - Winetime/Manendonckx - www.gratavinum.com/index.php/fr/

• Grand Crès - www.domainedugrandcres.fr/fr/

• Le Fay d’Homme - Brunin-Guillier*/Laermemans

Fruits de la Passion/Divo - www.lefaydhomme.com/

• Lamery - [email protected]

• Lapierre - Basin & Marot*/Portovino/Leirovins www.marcel-lapierre.com/

• Loquineau Philippe http://plantedorcheverny.com/

• Montal - Delphico

• Pictor - (agent Mafribel) - http://www.vinotoro.com/

• Oller del Mas.- Altavina/Van Dinter

www.ollerdelmas.com/

• Saint Jean du Barroux - www.saintjeandubarroux.com

• San Alejandro - Van Eccelpoel

www.san-alejandro.com/

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A l’extrême Sud de l’Hexagone, caché par les Albères qui se laissent tomberdans la Méditerranée, Collioure, petitbijou portuaire, donne son nom aux

vins secs de la région. Terroir de schisteaux abrupts sombres qu’elle partage

avec les VDN de Banyuls. On commence par une sélection de

rouges, puis on poursuit par quelquesaccords aussi savoureux qu’inattendus,

ouverte à tous les vins du cru, y compris les VDN.

Notre sélection des Collioure rouge 2007

Topo millésime : la sécheresse persistante aréduit le volume produit tout en augmen-tant les concentrations ; heureusement, lemois d’août en-dessous des moyennes detempératures a permis au raisin de garder safraîcheur. Résultat : un fruité riche et ample,mais de la fraicheur.

Mosaïque Domaine du Mas BlancUne jolie robe pas trop foncée nuancée degrenat et d’améthyste, le nez comme unepetite cerise trempée dans le marasquin,quand elle se retire, il s’ajoute de la réglisse,de la gentiane et de l’amande. En bouche, lasoie tannique émerveille, elle glisse sansanicroche sur les papilles qu’elle éveille, cetissu frais se tend des fruits sentis, se colored’épices et caracole sur un pavage minéraljusqu’à son dernier souffle. Mosaïque assemble Grenache, Mourvèdreet Syrah issus de 3 terroirs différents,Junquets, Moulin et Cosprons.Le Domaine du Mas Blanc fut naguère leplus connu des domaines banyulencs. Étaitaux manettes, à l’époque, le célèbreDocteur Parcé, créateur entre autre de lanotion de Banyuls Grand Cru, de Rimage,

instigateur de l’AOC Collioure, Président del’Académie Internationale des Vins...Aujourd’hui, sa descendance assure l’avenirdu Domaine. http://domaine-du-mas-blanc.com/historique.htm

Cuvée Serral Domaine de MadelocGrenat foncé à l’éclat de velours, un neziodé avec une petite note brûlée quiévoque le parfum des fenugrecs à la fin del’été, la pierre chauffée, le pain qui cuit. Lefruit, on le trouve en bouche, gourmand,tendu sur un minéral inattendu, le tanin encouverture qui sourd de jus maculant leslèvres du curieux, jus sombre de mûre, deprunelle et de burlat, puis, il continue sonbonhomme de chemin et rejoint la grèvearrosée d’embruns.Assemblage de 80% de Grenache, 15% deMourvèdre et 5% de Syrah qui poussent enterrasses sur pentes raides et schisteuses. Lafermentation se fait en barriques commel’élevage qui prend 10 mois.Pierre Gaillard s’est installé à Banyuls en2002. Il y reprend le Domaine de Madelocdont la trentaine d’ha s’étend jusqu’à PortVendre. Élise, l’une de ses deux filles, l’aideaujourd’hui.www.domainespierregaillard.com

Notre sélection desCollioure rouge 2008Topo millésime: un hiver chaud et sec, deschaleurs de printemps avec un passagespluvieux en son mitan, quelques précipita-tions de juillet, une fraîcheur estivale avec

DESTINATION

COLLIOURE

LES BEAUX MARIAGES

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peu de vent, ont mené à une maturité par-fois compliquée, mais en final à des vinsbien équilibrés, à la bonne concentrationfruitée.

Sine Nomine Domaine Pietri-GéraudPas tout à fait sombre, d’un grenat intermé-diaire qui voudrait le vin léger. Certes, maisaérien convient mieux, beaucoup mieux,iode et varech séché rappelle la proximitémaritime, puis le fruit reprend la partie, unefraise noire saupoudrée de thym, une ceriserouge et brillante ombrée de cumin. Leurjus coule sur une langue attisée par l’épice,elle en détaille d’autres fruits, groseille,framboise, s’extasie du maintient, de lastructure fine et cristalline qui s’entoured’une maille tannique au toucher presqueérotique. Vin de plaisir à la gouaille espiègle.Sine Nomine assemble 60% de Grenache,20% de Syrah, 10% de Mourvèdre et deCarignan, élevés en cuve pendant 11 mois.Le domaine s’étend sur 28 ha autour deCollioure, schistes abruptes qu’il est ardud’arpenter. Mais la difficulté ne s’arrête pasà la vigne, le chai de vinification au cœurdu village demande patience tant à la famil-le Piétri-Géraud qu’aux voisins. Mais bientôtfini les soucis, Laetitia implante bientôt sescuves près des vignes. [email protected]

Schistes Coume del MasGrenat foncé aux reflets cramoisi, un nez dechocolat ganache cerise, ganache épicée deréglisse, de poivre et de coriandre, piquéede bâtonnets d’écorce d’orange confite. Labouche joue les équilibristes entre le carac-tère capiteux, la gourmandise du fruit, lefond minéral et la fraîcheur ample, elle yréussit, s’aidant des tanins qui apportentcharnu et croquant.Composé à 100% de vieilles vignes deGrenache issues de 30 parcelles. Éraflés, lesraisins macèrent 4 semaines, le vin resteencuve pendant 9 mois. Philippe Gard,auvergnat d’origine et muni d’un diplômed’ingénieur agronome, s’est installé fin desannées 90. Le domaine s’étend aujourd’huisur 12 ha.

Côté Montagne Domaine de la Rectorie Cramoisi au fond pourpre et rose carminésur les côtés, c’est joli et encourage le nez ày plonger avec sérénité. Ce qu’il fait sansdélais. Le parfume des pâtes de fruits noirss’exhale en premier, mélangées de poivretout aussi sombre, de schiste chauffé, decacao, de mélasse. Complexité que l’onretrouve en bouche, dévoilée par une fraî-cheur presque vive, elle tend le vin jusqu’àson épure minérale, les papilles la scrutent,la redessinent, puis la peuplent des arômespar le nez évoqués. Les tanins y fontcomme un tapis moelleux, confortable,délectable. Assemblage de Grenache, Carignan,Mourvèdre, Counoise et Syrah qui après unemacération de vingt jours, sont élevésmajoritairement en foudre, le reste en bar-rique pendant 18 mois.Le domaine de 27 ha démarre à toucher lamer à une altitude proche de 0 mètre pourmonter jusqu’à 400 mètres. Depuis le millé-sime 2005, deux cuvées, « Côté Mer » et «Côté Montagne », reflètent les caractèresmaritime ou terrestre de l’appellation.

Dog Strangler Consolation Coume del MasSombre aux nuances bistre carminé, le nez àla fugace note lactée que l’on capte commel’effluve d’un clafouti fraise et framboise,puis s’accrochent quelques nuances floralesde violette et de fleur d’oranger. La bouchese serre comme l’étrangleur du dog autourdes tanins, très présents, pas astringents,seulement denses et ramassés, sansaccroche, le grain rond, tassé, de cet obs-tacle tannique surgissent épices et fruits,certes pas encore en pagaille, mais l’âgefinit par user les uns pour libérer les autres. 100% Mourvèdre dont les tanins sévères etserrés l’ont fait surnommé par les anciensdu village « l’étrangle chien ». Vinifié dans

AOC COLLIOURE, FICHE D’IDENTITÉ

Création : 1971Zone d’AOC : 630 ha, 4 communes (Collioure, Banyuls, Cerbère, Port-Vendres)Couleurs : rouge, blanc et roséCépages rouges : grenache noir, syrah, carignan, mourvèdre Cépages blancs : grenache blanc, grenache grisSols : terrasses étroites de schistes bruns du cambrien, maintenues par 6000km demurettes ( !)Pentes : jusqu’à 40%Ensoleillement : intenseProduction 2009: 19.000 hl (dont rouges 11.300, rosés 5.000, blancs 700)Source : CIVR

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�LES BEAUX MARIAGES

une barrique sans fond (sic sur la contre-éti-quette), le vin est élevé pendant 12 mois enbarriques.

Les beaux accords catalano-nipponsUne triple combinaison ! La tradition catala-ne revisitée à la japonaise, fusion particuliè-re, particulièrement originale et délicieuse,combinée à des crus secs et doux deCollioure et de Banyuls. Maître d’œuvrepour la partie solide, Masashi Iijima chef du5ème Péché, 18 rue de la Fraternité àCollioure. Liquides choisis parmi quelquesflacons proposés par les vignerons colliou-rencs et banyulencs. Mariages dus à l’entre-metteur d’IVV.

Sardine marinée au vinaigre de Banyuls, aromatiséeau céleri et fenouil, tartare de légumes de saison augingembre

Tendrement acidulées, les sardines se gour-mandent de légumes rouges et jaunes géné-reux de suc et de sucre. Le vin : Folio 2009 Collioure blanc Coumedel MasDoré pâle, le nez vanillé qui témoigne del’élevage en barriques révèle son grilléd’amandes effilées, de poire croquante et depoivre blanc.Très suave en bouche, il étale sa texture onc-tueuse emplie de notes fruitées, teintée deparfums floraux. Texture contenue dans unestructure minérale bien tendue qui lui confè-re une fraîcheur équilibrante.Vinification : 90% Grenache Gris et 10%Grenache Blanc vinifiés et élevés pendant 8mois en barriques dont 30% de bois neuf.Accord : l’acidulé du plat réclame un notesucrée pour l’équilibrer, dès lors, balancefaite et le vinaigre neutralisé, les légumespeuvent exprimer leur rondeur charnue

pareil à des fruits rouges et jaunes bien mûrs.La sardine heureuse de leur contentement seglisse sur le lit minéral du vin pour y installerson caractère marin d’iode et d’embruns.L’exercice se termine sur la fraîcheur quiencourage à poursuivre le repas.

Tranche de bonite rôtie comme un «tataki», puréed’avocat au cumin, gaspacho de petits pois à la menthe

Originalité du poisson tranché comme descôtelettes aux reflets argentés de la peaucaramélisée. La pâte d’avocat aux nuancessubtiles de cumin oppose sa structure onc-tueuse au croquant salé épicé de la bonite.Un plat goûteux et sapide.C’est façon tataki, c’est-à-dire le filet de pois-son ou la viande saisi fortement mais trèsbrièvement de chaque côté puis marinérecouvert d’une pâte aromatique pendant 2 à3 heures dans la sauce soja. Cela se mangefroid.Le vin : Sine Nomine 2008 Collioure rougeDomaine Pietri-GéraudDescription : voir plus haut.Accord : le vin à l’allure délicate booste le platcomme pas un ! Les parfums marins et orien-taux s’en retrouvent sublimés, les papilles endétaillent chaque subtilité, des notes salinesaux épicées du cumin en passant par l’acidulédu soja. Avec le gaspacho et la menthe, la gorgée devin devient gourmandise.

Roc (poulpe) de pêche locale cuit au bouillon delégumes façon galicienne pomme de terre «Béa»du Roussillon, piment d’Espelette

Un poulpe en dés qui fond dans la bouche,petits tronçons sur rondelles de pomme deterre en piédestal, légumes d’ici ronds et gour-mands, avec à peine le piquant du pimentd’Espelette.

Le vin : Cuvée Léon Parcé 2007 BanyulsRimage La RectorieRubis sombre à l’éclat de velours.Un nez bien épicé de curcuma, de poivre etde cannelle qui ombrent le fruité de fraiseécrasée, de cassis et d’arbouse au sirop.Bouche toute aussi fruitée, très fraîcheaussi, qui s’épice itou.Vinification : 90% Grenache Noir et 10%Carignan, mutés sur grains, macérés 20jours, élevés un an en barriques.Accord : le sucré croquant du vin équilibrele sel, met en réserve la tomate dominanteet exhausse le goût subtil et délicat dupoulpe. Résultat, un assemblage d’algues etd’iode subtilement relevés de piment et degarrigue, de prunelle et de raisin sec empor-tés par l’évanescence alcoolique du Banyuls.

Filet d’agneau catalan à la braise, fleur de sel duRoussillon aux herbes des Pyrénées avec escalivadede légumes

Présenté différemment, l’agneau s’enroulepour faire dans l’assiette un cercle déposésur un lit de légumes provençaux au cro-quant salé.Le vin : Cap de Creus Rancio sec La TourVieilleRouge très pâle aux reflets bois de rose.Un nez marin d’algue, d’iode, d’estran battupar le vent qui souffle sur les épices, poivre,quinquina et réglisse. Le bouche détaille mieux les parfums etajoute aux sentis, l’orange amère et la roseen bouton, le raisin sec et l’amande salée.Vinification : Ce Rancio Sec est issu deGrenaches et Carignan cueillis à forte maturitéet vinifiés pour partie en macération et partieen pressurage direct.Il est conservé dans des barriques pendantplusieurs années en mode solera, c’est ce quilui confère son caractère rancio.


�MASASHI IIJIMA

�SARDINES MARINÉES AU VINAIGRE DE BANYULS

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Accord : l’expression «sage comme un agneau» ne correspond guèreà la préparation ! Revêche, il ne se laisse pas faire avant de rencon-trer les notes particulières du rancio sec. Ce dernier lui apporte unefraîcheur inattendue qui intensifie les notes délicates du plat enmaelström puissant qui nous démonte le palais pour le réinitialiséadapté à cet agneau revu et corrigé façon Masashi.

Crème catalane au cœur d’artichaut violet du Roussillon caramélisé soupe defraise « gariguette » au Banyuls blanc

Cercle crémeux, rond comme le fond d’artichaut, croquant sous ladent tout moelleux en-dedans. À la fois sucré et amère, il étonneles papilles inquiètent pour le mariage à venir.Le vin : Cornet & Cie 2008 Banyuls blanc Abbé RousDoré aux légers reflets cuivrésLe nez mêle d’entrée poire au sirop et abricot sec, pâte d’amande etangélique confite, zestes d’orange et de mandarine.La bouche possède cette suavité délicate des Banyuls blancs, assor-timent de saveurs fruitées et épicées soutenu par une fraîcheurvenue à la fois de l’acidité et de la volatilité du vin… la délicatessese prolonge par des parfums de verveine, de thym, de thé au jasmin,tout en notes croquantes presque espiègles.Vinification : 70% Grenache Blanc macéré pendant 4 heures et 30%de Grenache Gris pressés directement, muté sur moût et élevé surlies fines à l’abri de l’air.

Accord : sur l’amertume superbe qui adopte un goût de réglisse100.000 fois bonifié, éclatant et cristallin, nous en sommes trans-portés dans les cieux.Quant à la fraise, le Banyuls en fait un caramel fruité au beurre salé.

Marc Vanhellemont


• Abbé Rous - Wine Not*/Ispc*/France Wine Service*/Au Divin/Black &Wine/Caves Abbaye d'Aulne/Comptoir des Fagnes/Côté Terroir/Crombe -www.abberous.com/

• Coume del Mas - De Coninck* - [email protected]• Madeloc - Olivier Vins/Cavinière/Privinliège -

www.domainespierregaillard.com • Mas Blanc - http://domaine-du-mas-blanc.com• Pietri-Géraud - [email protected] • Rectorie - Gryson - [email protected]• Tour Vieille - Cave des Oblats*/Vinotheek - [email protected]

�BONITES EN TATAKI

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Durant les 40 dernières années, Jean-Pierre Van Roy a consacré son

abondante énergie à faire de la brasserieCantillon un fleuron de la gueuze

traditionnelle. Cantillon offre aujourd’huiune gamme resplendissante de lambic,

gueuze et kriek complétée par les cuvéesaromatisées de divers fruits, dont la

célèbre fou’foune aux abricots! Grâce à laqualité sans compromis de ses produits,100% bio et on ne peut plus naturels, la

brasserie compte nombre d’amateurslégitimement transis à travers le mondeet elle a du mal à faire face à la demande.

Le virage vers le tout bio a été pris en 1999et la première gueuze bio a été commer-

cialisée en 2003. Et le vin dans tout çà ? C’estson beau-père - Jean-Pierre a épousé ClaudeCantillon - qui l’a initié aux nombreuses bellesbouteilles que contenait sa cave. D‘autres ren-contres l’ont ensuite guidé vers le vignoblebordelais et finalement, Jean-Pierre s’est liéd’amitié avec Jean-René Dard, venu assister àun brassin en 1982. Et là naît l’intérêt mutuelentre Jean-Pierre et le monde du vin naturel(précisons que Dard et Ribo continuent dedonner à ce jour ses plus belles lettres de

noblesse au vin naturel avec des crozes et her-mitages somptueux).Des relations se sont nouées avec lesChidaine, Dagueneau puis Lapierre, Mosse,Chaussard et autres producteurs de vins natu-rels, au fur et mesure que ceux-ci ont mani-festé une réelle passion pour les produits(naturels) de la brasserie. D’autre part, Jean-Pierre a expérimenté avec succès en 1973 unepremière cuvée de lambic agrémentée depetit royal cultivé dans les serres d’Hoeilaart.En 1987, Cantillon commercialise la vigneron-ne, cuvée aromatisée au muscat. Et c’est main-

tenant au tour de Jean, le fils, d’expérimenteravec cette cuvée confidentielle de gueuze aupineau d’Aunis que nous dégustons durant mavisite : 100 kilos de raisins qui ont macéré dans300 litres un lambic d’un an. La bière est pelu-re d’oignon très foncé, avec une fraîcheurexplosive au nez, sur des arômes de poire, depain d’épice et de pain grillé. Beaucoup demoelleux en bouche avec bien sûr une belleacidité marquée par le lambic. Frais et volup-tueux à la fois. Nous revenons plus bas surl’origine de ce pineau d’Aunis, produit parOlivier Lemasson. Et encore un conseil : nemanquez pas le brassin public du 13 novembre,ambiance garantie et café et croissant à partirde 6h30 !

Importateurs de vins naturels, 1er épisode : Basin&MarotNous inaugurons ici une galerie de portraitsd’importateurs de vins naturels, comme çà aumoins on saura où en trouver et à qui on aaffaire. C’est Jean-François Basin, deBasin&Marot, qui ouvre le bal. Après avoirsévi des années dans les mégabits, Jean-François se lance dans l’importation de vin en1999, pour vivre de sa passion. L’accent est missur de petits domaines à faire découvrir : MarcTempé en Alsace, Clos de l’Oum en Roussillon,la Tour du Bon en Bandol, Sébastien David à

ENTRE AMIS, IL FAUT RESTER

NATUREL…

LA RUBRIQUE DU NATURISTE

� JEAN-PIERRE VAN ROY

� JEAN-FRANÇOIS BASSIN

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Saint Nicolas de Bourgueil et d’autres encore.Au début, les vins en conventionnels cohabi-tent avec les vins en bio (labellisés ou non)mais aujourd’hui, près de 80% de l’offre est enbio et çà ne fait que s’aggraver … Cette évolu-tion est pour Jean-François le résultat logiquede l’équation : raisin respecté à la vigne + vini-fication peu interventionniste = vin naturel dequalité, destiné à procurer du plaisir. Messageprincipal : prenez avant tout du plaisir à boiredu vin, sans avoir peur de découvrir dessaveurs inconnues issues de nouveaux cépagesdans de nouvelles régions. La clientèle de par-ticuliers en redemande et les clients en res-tauration s’ouvrent lentement mais sûrement àces produits. Pour illustrer le propos, nousavons dégusté ensemble un sans soufre ajoutéd’Henri Milan 2009, à base de grenache, caber-net sauvignon et syrah : couleur rubis framboi-se dense, nez très expressif de mûre et cerisenoire, un peu de cannelle et une pointe deréduction. Les tannins, bien que présents, sontfins et l’acidité maintient la fraîcheur. Au total,ce vin classé simplement en Vin de France estun pur plaisir de fruit, charme et gourmandise.Dégustation et vente au particulier au 90a ruedu Page à Ixelles le mercredi et samedi après-midi. Téléphone : 0496 284 848.

Olivier Lemasson, producteur devins naturels

Olivier est passé à Bruxelles au Bistro de laPoste début septembre pour sa traditionnellepercée de tonneau de blanc de soif : cuvée «Bois sans Soif » la bien nommée, moitié romo-rantin et moitié menu pineau, sans sulfitesajoutés. Pur cépages solognots et que du bon-heur liquide, gouleyant, plein de fruit et defraicheur. Dégusté également ce jour-là : « LeP’tit Rouquin » , 100% gamay : encore une foisrien que du fruit, des tannins très discrets, pasde sulfites et du plaisir immédiat. Ces 2 vins,et d’autres cuvées d’Olivier, sont en vente res-pectivement 9 et 8 ¤ au Bistro de la Poste. Cevigneron met en bouteille, sous la marque «Les vins contés », des vins issus de raisin denégoce (5 hectares) et de ses propres vignes(4 hectares en bio). Les raisins du négoce sontparfaitement bio, les producteurs sont suivispar Olivier depuis près de 10 ans et c’est lui-même qui le vendange avec son équipe. Cequi donne bon an mal an 50.000 bouteilles àla vente. On l’a dit : vendanges manuelles, puisfermentation sur levures indigènes, aucunintrant à la vinification et pas ou peu de filtra-tion. 95% des vins ne reçoivent pas de sulfites.

Et pour boucler la boucle avec Cantillon : cesont des vignes presque centenaires d’Olivierqui ont donné 100 kilos de pineau d’Aunispour élaborer la cuvée de gueuze au pineaud’Aunis dégustée plus haut.

Jérôme van der Putt

�OLIVIER LEMASSON

Nous commençons par un rosé très frais, à la robe saumon, touten finesse : Le Rosé de Coume Majou, ainsi qu’un vin blanc issudu cépage maccabeu dès le printemps 2011.Pour les rouges, nous vous proposons un Côtes-du-Roussillon,L’Eglise de Coume Majou, sur le fruit et l’élégance, et un Côtes-du-Roussillon Villages très puissant et racé, La Cuvée Majou.En sommet de gamme, l’amateur exigeant pourra se tourner versun pur carignan issu d’une vigne presque centenaire, La Loute deCoume Majou, et notre Cuvée du Casot, qui fait la part belle àdes grenaches très mûrs provenant du finage de Maury.Enfin, un Vin Doux Naturel d’appellation Maury, La Cuvée Jolo,termine en beauté la série.

Importateurs : Bernard Poulet SA, ([email protected]), 118 rue des Béguines, 1080 Brussel, 02/414.41.39Ambrosius, P. Weerbrouck (www.ambrosius.be), Zeelaan 228, 8670 Koksijde, 058/52.17.53TGvins, M. Thorrout (www.tgvins.be), Z.A. des Cahottes, 4400 Flémalle, 04/250.77.80

DOMAINE DE LA COUME MAJOU

Le Domaine de la Coume Majou vient de rentrer sessixièmes vendanges.Luc Charlier (contact : [email protected]),ancien membre de la rédaction d’In Vino Veritas, est fier de vous présenter une gamme complète devins du Roussillon, tous issus des schistes de la val-lée de l’Agly et que vous trouverez chez nos impor-tateurs et leurs revendeurs.

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Tuilerie du Bosc - Côtes de Saint-Mont 2008 Vendange Manuelle

Une région qui devient adulte, avec son caractère propre. Ce vin ne présente peut-être pas un grand raffinement,mais quelle affaire pour ce prix d’ami! Une robe jeune et profonde, des arômes de fruits noirsbien mûrs (cassis, mûre), un bon dosage du bois, unebouche assez juteuse et des tonnes de fruit. Une toucherustique en finale (large).Le vin d’élection pour un plat de gibier mijoté, l’hiver, ouencore pour un fromage des Pyrénées comme l’Ossau-Iraty.

Spar-Retail - 5,99€

Château La Caminade Tradition - Cahors 2006

Début d’évolution à l’œil. Au nez, pas mal de complexité(fruit confit et épices fines). La bouche est un peu rus-tique, sur l’amertume, mais ample et bien fraîche. Un Malbec à la fois couillu et civilisé, très long en finale. Ici aussi, la marque du chemin parcouru par cette appella-tion, vers des vins plus élégants.Ce vin sera à son aise sur du gibier à plumes (pigeon,canard…) et sur les fromages de chèvre.

Melchior-Vin - 7,38€

Dom Jaime –Casa Alarcón –Vino de la Tierra de Castilla – 2007

Robe assez intense avec quelques notes d’évolution.Beaucoup d’épices au nez, notes de laurier et la touchedoucereuse du bois américain. La bouche est juteuse, plei-ne de sève, épicée (poivre) et assez longue. Servir assez frais (max.16°C).Idéal pour un ragoût de sanglier ou un Queso Manchegobien affiné.

Van Eccelpoel – Melchior-Vins - 7,58€

Château Pech-Latt Cuvée Tradition Corbières 2009

Très belle robe, profonde et lumineuse. Nez très intensede fruits noirs (mûres); de violette et d’épices raffinées.Bouche très équilibrée malgré des 14° d’alcool, bien ronde,avec des notes très douces de bois; la finale est à la foisbien grasse et corsée. Bref, dans son genre, ce vin estgrandiose! Il se révèlera dans toute sa plénitude sur un pigeon rôti,une pintade ou un chèvre bien affiné.

In Vinum Vitae - 7,95€

Ortas Côtes du Rhône-Villages Rasteau Cuvée Tradition 2008

Nez au fruité très pur – fruit confit, réglisse, épices. UnRasteau plutôt souple en bouche, presque élégant, à labouche au fuit bien mûr et à la finale veloutée. Un produit de la coopérative locale qui devrait servird’exemple pour pas mal de caves particulières. A conseiller sur un lapin de garenne, une pintade ou uncanard en ragoût, ou encore sur un fromage de chèvre oude brebis.

Cinoco - 7,97€

Château La Thézanne - Vacqueyras 2008

Quelques notes d’évolution à l’œil. Nez épicé, marmela-de de fruit et touche de minéralité. En bouche, quelquesnotes poivrées sur une texture souple et des beaux tan-nins bien enrobés. Idéal sur du sanglier, un ragoût de canard sauvage ou desfromages forts.

Delhaize - 7,99€

Frank Van den Bogaert

SPECIAL GIBIER ! Un concept clair pour cette rubrique : une sélection de vins à moins de 8 euros.

Parce qu’il est encore plus méritoire de proposer un beau vin quand le prix est abordable.


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Vente des vins exclusifs, prêts à boire.www.Belgiumwinewatchers.com • info@belgiumwinewatchers

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Comme un film qui suit le fil de l’eau, la bicyclette égrène les kilomètres ;

la Moselle borde la piste, à main droite.Sur l’autre rive, c’est l’Allemagne.

Le décor est superbe, les vignes dévalentdes coteaux presque jusqu’à la berge.

C’est tout à l’Est du Grand Duché, là où Crémants, rouges et blancs proposent une halte surprenante. Quand oenotourisme rime avec

cyclotourisme. Suivez le guide…

Juchés sur la «petite reine», nous voilà partisdans le sens du courant, de Schengen à

Wormeldange. Une chance pour les mollets,ça descend en pente douce. Juré promis,c’est à la portée de tous.Au cycliste, la balade viticole permet d’ap-précier un relief changeant. Depuis la zonedes trois frontières, les coteaux abrupts, lescollines suaves, les cônes de déjection, lesmamelons joufflus, les vallées étroites sesuccèdent, le long des courbes alanguies dela rivière. De-ci delà, villages et bourgadesponctuent le trajet de leurs bâtisses coloréeset de leurs clochers au bulbe effilé. Audétour d’une rue, ou en bordure de la route,se nichent caves et domaines, comme autantd’étapes bachiques qu’on aurait tort dedédaigner. On ne peut pas tout voir, biensûr, alors voici notre sélection du jour…

D’amont en aval, quelquesdomaines étapesÀ SCHENGENDOMAINES THILL

Sur le plateau de Schengen, à un jet de pierrede la France et de l’Allemagne, les argilesprofondes apportent le minéral, les gravierscalcaires de surface génèrent la finesse. Ledomaine (membre de l’association Domaine& Tradition, qui appartient aux propriétairesde Bernard Massard. Ses 12 ha ont font undes plus vastes du pays.

Pinot Gris 2007 Château de Schengen La robe verte nuancée de jaune se parfumede pomme mûre et de fleur d’oranger. Labouche élégante rappelle d’entrée lapomme sentie, y ajoute de la poire, desécorces d’orange, du poivre, un trait dequinquina en fin de bouche.Hubert Claesen : «2007, ce fut vraiment unmillésime de rêve; le temps sec a permis unepériode de maturation très longue. Les raisinsont atteints une excellente maturité aroma-tique. Les 6g de sucre résiduel donnent unerondeur équilibrée par une bonne fraîcheur.»

À REMICHCAVES GALES

Egalement connue sous le nom de CavesSaint Martin (des caves sous la roche, quivalent le détour), la maison est réputéepour ses Crémants. Mais elle a aussi debelles cuvées à faire valoir en vins tran-quilles.Auxerrois Remich Hôpertsbour GrandPremier Cru 2008Robe presque blanche, nez un peu végétal,bien poivré, avec des notes d’absinthe.Bouche assez droite pour de l’Auxerrois,avec une colonne vertébrale minérale bienimplantée, un gras bien suffisant et uneamertume fine. L’Auxerrois est un cépagetrès régulier, on parvient à faire presque unbon vin dans chaque millésime.Marc Gales : «C’est un coteau réputé pourses auxerrois, pour la maturité rapide de sesraisins. L’endroit est bien humide, à causedes nombreuses sources qui y coulent. Deplus, bien protégé par le relief, la chaleur yreste. La vigne n’y souffre donc pas de lasécheresse et jouit d’une température idéale.Le sol y est calcaire.»Riesling 2008 Remich Grand Premier CruPrimerberg Complexe au nez: un zeste d’agrumes, desfruits exotiques, un peu d’herbe mouillée ;en bouche, pas mal de gras sous l'aciditétranchante. Beau potentiel. 13°. A noter qu’au

EN DESCENDANT

LA MOSELLE

IVV TRAVEL

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Grand Duché, la dénomination «GrandPremier Cru» n’est pas liée au terroir, mais àune dégustation en commission d’agrément,il faut 18 points pour l’avoir.Héritage Crémant Composé de 75% de Pinot Noir, 35% deRiesling et Chardonnay, il reste pendant 2,5ans sur lattes, 8 g en dosage.Très belle bouche, où la bulle fine éclatecroquante sur la langue et libère ses arômesde biscuit sec, de noisette, d’amande, depoivre, de raisin sec, d’écorce de pample-mousse. Une longueur fraîche et amère luiconfère une fin de bouche superbe.

DOMAINE MATHIS BASTIAN

Domaine privé de 13ha, membre fondateurde l’Association Domaine et Tradition, quiregroupe quelques grands ténors du vignobledu Luxembourg.Le chai et la salle de dégustation ont unlook futuriste, mais les vins sont empreintsde tradition et respectueux du terroir, lecontraste est assez saisissant.Auxerrois 2007Robe verte. Nez d’anis, voire de fenouilconfit avec des accents de céleri, du poivreet des Corinthe. La première bouche estlégèrement douce, il contient 8g de sucrerésiduel, puis la structure se met en place,

bien aromatique, avec les parfums sentis,finale rafraîchissante renforcée par un filigra-ne amer. Les vignes ont 22 ans.Anouk Bastian: «On l’a récolté à maturitéoptimale, c’est alors qu’il exprime le mieuxses arômes, tout en gardant une bonne fraî-cheur. Les rendements ne dépassent pas les65 hl/ha.» Pinot Blanc Domaine et Tradition 2007Robe aux reflets verts ; le nez un rien grillédéveloppe des fragrances d’épices douces,de mangue et de pêche blanche. La bouchebien structurée avoue une acidité francheaux goûts de pomme croquante, de poire, depêche et de groseille verte. Finale sur l’amer-tume fine.

À GREVENMACHERCHÂTEAU PAUQUÉ

Le domaine privé d’Abi Duhr, rejeton d’unegrande famille vigneronne. Grand amateur devins d’exception (et pas seulement duLuxembourg), il trace son sillon, original,comme un artiste qu’il est. Une rencontrerare, Abi mériterait un article à lui tout seul. Riesling Paradaes 2008Doré clair, un nez de citron confit avec de laconfiture de rhubarbe. Bouche droite, avecune finale saline. Et l’amertume caractéris-tique de la pomme grenade qui apporte sanote particulière. Abi Duhr : «Le millésime 2008 n’était pasfacile, il ne fallait pas récolter trop tôt, j’aivendangé les derniers Riesling quand lesvignes n’avaient plus de feuilles. C’est-à-direquand les raisins commençaient à flétrir. C’estle moment où ils sont les plus aromatiques.»Bromelt 2007Elbling issu de vieilles vignes, plantées en 1942.Un joli minéral qui structure le vin et qui laisseéchapper les parfums floraux, sorte de volati-lité éthérée et délicate.Vinifié en bois, fermenté pendant 7 mois etélevé pareil. Un vin qui dément la mauvaiseréputation de ce cépage jadis réservé aux «Sekts » du Zollverein et souvent produit avecdes rendements démesurés.Les levures sont-elles indigènes ou non? Abi Duhr : «Comme je suis paresseux, je préfè-re laisser le vin se débrouiller tout seul, cela

porte parfois sur les nerfs quand il se passequelque chose il faut parfois agir, parfois pas,le vin en fermentation change d’humeurcomme nous, comme moi.» Fossiles 2007 Doré intense, de la confiture de groseille, dela pâte d’amande, de l’iode. En bouche, unestructure soft qui s’étale sur la langue et déve-loppe des arômes de fleur sèche et de poivreblanc. Le soubassement minéral tend d’unefaçon extrême le vin.Dominante de Pinot blanc, Auxerrois etChardonnay.Chardonnay 2007 Au premier nez, un peu de bois, du grillé ; àl’aération, c’est une toute autre histoire, ionpart vers les fleurs à l'aération, la pierre à feu,un soupçon de melon; pas mal de gras enbouche, une bonne longueur, beaucoup declasse. Les raisins ont été récoltés tard pour privilé-gier l'aromatique; sinon, ils gardent un goût devégétal. Sélection clonale.

VINSMOSELLE

Toujours à Grevenmacher, plus haut dans lamême rue, se niche une des caves de cettecoppérative - le plus gros faiseur luxembour-geois -. Celle-ci offre une gamme étendue, etau sommet de celle-ci, quelques jolis flacons,et un très bon rapport qualité-prix.Auxerrois Remich Hôpertsbour 2008Vert pâle, il offre des parfums de prunelle etde reine-claude avec une note minérale, miné-ral qui se retrouve en bouche et semble trans-former le fruit en élégante mirabelle, puis évo-lue vers le grillé avec en balance une fraîcheurvive qui s’étire sur la rhubarbe confite. Riesling Grevenmacher Paradäis 2008Une robe dorée aux reflets verts, un nezcitronné avec une senteur délicate de violette.Une bouche qui frisotte légèrement, avec unpetit piquant lingual qui raffermit la fraîcheurdéjà importante.

� IVV TRAVEL

VOUS AVEZ OUBLIÉ VOTRE VÉLO ?

Alors louez-en un. Le réseau Rentabike-Miselerland regroupe 12 stations où vouspourrez louer des vélos de type «trekking», avec ou sans siège enfants, avec ou sanspanier, mais également des vélos pour enfants ou des remorques pouvant accueillirjusqu’à deux enfants. Des casques sont mis à disposition des utilisateurs. Le tout pour un budget raisonnable. Cartes et adresses des stations de location sursimple demande au 00-352 621 21 78 08 et sur le site Internet: www.rentabike-miselerland.lu

�ABY DUHR

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Riesling Schwebsange Kolteschberg 2008Petit nez agrumes, ananas, pas très long maisde l'ampleur en bouche, comme du métal tran-chant mais assez bien enveloppé – la lame estdans l'étui!Pinot Gris Machtum Göllebour 2008Un Pinot gris bien minéral, force cristalline quiéquilibre avec pertinence la grande maturité duraisin. Son petit goût anisé séduit d’emblée,viennent ensuite les zestes d’agrumes adoucisde fleur d’oranger.

BERNARD-MASSARD

Faut-il apprendre aux Belges qui est BernardMassard? Pour ceux qui reviendraient de lalune, ou pour nos amis Français, il s’agit est uneinstitution en matière d’effervescent. Mais ceque l’on ignore, c’est que la maison proposeégalement des gammes de vins tranquilles detoute beauté, la gamme du Cios des Rochers.Bernard Massard Brut millésimé 2006Robe au doré soutenu qui semble habillée debulles nacrées. Un nez charmeur qui rappellela brioche aux fruits secs, abricot, pêche et

raisin, ce dernier légèrement muscaté. Enbouche le Riesling semble dominé avec sesarômes de rose, de poire fondante, de poivre,soutenu par une belle fraîcheur. Une petiteamertume rafraîchissante en fin de boucheajoute sa note de réglisse. Assemblage : Pinot Gris en plus du Pinot blancet Riesling, base 2007, dosage : 12g. Domaine des Rochers RieslingGrevenmacher Grand Premier Cru «Fels»2007Superbe vin sur la charpente acide ; nezd’agrumes, un soupçon de « pétrolé » (on n’estquand même pas à Feluy) ; bouche harmo-nieuse mais très droite, une impression degrande maturité.

À WORMELDANGEDOMAINE ALICE HARTMANN

3,5 ha seulement, mais pas n’importe où : surle Koeppchen, un coteau spectaculaire sur-plombant la Moselle (avec des pentes de 5% !),sur de vieilles terrasses propices au riesling.Alice Hartmann Crémant du LuxembourgDoré cuivré lumineux. De belles bulles quiéclatent au nez et qui le parfument de grilléaux accents d’oxydation fine comme dans cer-tains champagnes, du biscuit sablé, un rien dechampignon des bois et de la pâte d’amande,

UNE PETITE FAIM ?

Le midi, vous aurez peut-être envie de poser votre vélo. Une suggestion roborativeet bien fournie en vins: Le Bamberg, Route du Vin (ça ne s’invente pas), à Ehnen – lemust pour déguster la vraie cuisine bourgeoise ou paysanne luxembourgeoise. Tél : 00352 76 00 22Et si en repartant, vous passez par Luxembourg-Ville, une autre adresse gourmande,bien typée, et où les belles bouteilles ne feront pas défaut : la Brasserie Spetz, 8 ruede Chimay. Tél : 00352 47 49 50

ET POUR LOGER ?

L’adresse de charme par excellence, l’Hôtel Les Jardins du Président, à Clausen, entreKirchberg et Luxembourg-Ville. Cuisine d’inspiration sudiste. Très bon accueil.Réservation plus que souhaitable (seulement 7 chambres)2, Place Ste Cunégonde, Clausen. Tél : 00352 26 09 07-1

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encore de la poire tapée. La bouche croquante, un soutient minéral,mirabelle et confiture d’abricot. Une très belle fraîcheur, de la longueursur les épices, le fruit et le grillé.Élevage en barrique pour le PN 20%, le Chardonnay 30%, le Riesling50%.La liqueur d’expédition est de l’eiswein pour un dosage de 15g. Il resteun peu plus d’un an sur lattes.Alice Hartmann Eiswein Luxembourgeois 2008Or éclatant, nez de citron confit, de poivre gris, de confiture de rhubar-be, de meringue, avec une note de silex frotté. Une bouche moelleuseavec une acidité bien trempée, un minéral bien installé, de la gelée demirabelle, de l’écorce de pamplemousse et de mandarine confite, unelongueur sur le poivre. Superbe d’onctuosité et de fraîcheur.

Fin de la balade, on range les vélos des souvenirs pleins la tête…

En tandem, Marc Vanhellemont et Hervé Lalau

Liste des importateurs• Domaine Thill/Clos des Rochers/Bernard Massard, Schengen/Grevenmacher -

Fourcroy* - • Gales/Caves Saint Martin - +352 23 69 90 93• Mathis Bastian - +352 23 69 82 95

[email protected] • Aly Duhr/Château Pauqué - 352 76 00 43

[email protected] • Alice Hartmann - +352 76 00 02

[email protected]• Vinsmoselle - +352 76 82 11 - [email protected]

Basin & Marot Wines

90A, rue du page - 1050 Bruxelles

Mob : +32 (0)496 28 48 48 • Tel : +32 (0)2 347 64 66

[email protected] • www.basin-marot.be

Samedi 13 et dimanche 14 novembre - 11.00/18.00

Dégustation dans nos entrepôts

rue des carburants 53 à 1190 Forest

En présence de Dard & Ribo (Crozes-Hermitage)

Matthieu Dumarcher (Côtes du Rhône)

Domaine Pattes-loup - Thomas Pico (Chablis)

CHATEAU DE VAUDIEU - FAMILLE BRECHET

84230 Chateauneuf Du Pape

Tel 04 90 83 70 31

www.famillebrechet.fr

La Maison de Vins - La Closerie des Vignes - Distrilamo De Wijnkelder (Agent Mafribel)

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Comme un phare, la Tour de Curon regarde les derniers soubresauts de la

Bresse qui s’écrasent à ses pieds. Elle domine Arbois sur sa gauche,

quand depuis la plaine on la contemple.L’écrin de vignes qui l’entoure semble

la porter jusqu’au ciel. La tour est droite, mais c’est tout

le reste qui penche !

Le Clos de La Tour de CuronChardonnay 2007 ArboisStéphane TissotLes reflets dorés font chatoyer la robe vertequi à chaque volte fait s’exhaler des senteursde florales. Les fruits à la fois secs et charnusviennent égayer le nez, poire fondante etcroquante saupoudrés de poivre blanc, noi-sette et fines notes minérales qui s’insinuententre le bouquet d’aubépines et de fougères.La bouche demande un peu d’aération. Lapersévérance paie, surtout aidée d’une cara-fe. L’abricot roule enfin sur la langue, étale sadélicate gelée sur les papilles bouillantesd’attente. Elles se délectent de la poudred’amande qui les shoote mieux que la pierreà feu. La fraîcheur calme le jeu, tempère les

élans pour mieux apprécier la longueur quiretrouve les parfums sentis. Puis le Closprend congé sur quelques fruits blancs.

La parcelleLa parcelle du Clos de la Tour de Curon sesitue sur le haut du lieu-dit Les Corvées.Constituée d’éboulis calcaires peu profondsdu Bajocien, elle culmine à 360 m, bien expo-sée au sud/sud-ouest. Ses 72,45 ares dessi-nent un grand rectangle peu incliné sur ledessus du plateau, puis très accentué dès sonmilieu. Au point que le treuil vient aiderhommes et bête. La conduite en mode bio-dynamique emploie en effet le cheval com-tois pour les travaux du sol. Les ceps accro-chés aux échalas et plantés à 12.000pieds/ha conviennent bien au cheval qui s’ybalade comme dans un carrousel. La planta-tion remonte à 2002. Stéphane a dû arracherla vigne existante, trop longtemps laissée àl’abandon. Ce fut une bonne occasion pourplanter à densité élevée ; dès le premier mil-lésime, 2004, le vin afficha d’emblée la trem-pe de son caractère.

Le vinLes raisins se ramassent à la main, passent aupressoir pneumatique, puis fermentent(levures indigènes). Après une longue fer-mentation, le vin part en élevage en bar-riques de 228 litres dont 1/3 neuves pendant

24 mois. Au débouchage, la réduction sou-vent perturbe le nez. Un passage en carafed’une ou deux heures est fortementconseillé. Le vin révèle alors arômes et puis-sance sans interférence. Frais, minéral etdroit, il convient tant à la méditation qu’aurepas.

Stéphane TissotSa première vinification au domaine familialremonte à 1992, temps où Stéphane justesorti de l’école ne faisait confiance qu’à lachimie enseignée. Les rencontres, les longuesconversions, les nombreuses dégustationsl’ont transformé petit à petit, d’anti-bio rigo-lard à biodynamiste convaincu. Volontaire etun ‘soupçon’ provocateur, il multiplie lesessais de conduites viticoles, de vinifications,pousse les maturités, pour obtenir des vinsoriginaux qui gardent néanmoins un caractè-re jurassien affirmé. Marc Vanhellemont

Marc Vanhellemont

Liste des importateursTissot Stéphane et Bénédicte Vinea/AmaranteWines/Cavinière/Melotte/Toby/Grenier à Vins/Swafou - www.domaine-tissot.com

VIGNERON DE L’EXTRÊME

ÇA PENCHE, AUTOUR DE LA

TOUR DE CURON !

�STEPHANE TISSOT

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Gérard Devos nous présente une coopérative pas comme les autres,

Pannier, à Château-Thierry. C’est la villede La Fontaine, rébaptisée « Egalité surMarne », sous la révolution. Quel beauprogramme ! Mais Pannier, lui, a choisi

pour devise trois mots de latin illustrantune fresque du XIVème siècle, mise au jour dans ses caves médiévales,

et représentant un archer : « Ad perfectionem intendere »….

Situé au cœur de la grande région du pinotmeunier, Pannier a une certaine dilection

pour ce cépage. Mais les coopérateurs sontrépartis sur l’ensemble de la Champagne viti-cole (ils répresentent 600 ha, à eux tous).Ceci permet d’obtenir un bel équilibre et sur-tout de créer des cuvées de styles différentsselon les désirs, champagne plaisir ou cuvéeplus complexe. D’un côté, on trouve la gamme sélection,conçue pour le plaisir direct; de l’autre, lagamme prestige, résultant de diversesrecherches aromatiques et gustatives plusspécifiques : les vintages et la série « Egérie »,née en 1988 .

Dégusté pour vousAprès dégustation, notre sélection se portesur les vins suivants :

Blanc de Blancs 2004 :Cette cuvée fut une révolution pour lamarque. En effet, 2004 la vit sortir sa premiè-re bouteille de blanc de blancs (le millésime96, à cette date). Ce champagne issus dechardonnay provenant de terroirs premiers etgrands crus offre une subtile et délicateeffervescence avec des notes olfactiveslégères orientées sur les fleurs blanches, lesfruits blancs mûrs avec une pointe briochée.La bouche, agréable percutée par de fines

bulles, permet d’envisager de magnifiquesaccords gastronomiques. Les huîtres, Saint-Jacques, langoustes ou poissons en saucecrème accepteront volontiers le mariage.

Impulsion Extra Brut :Avec une parité de baies noires à raison de30% chacune et 40 % de chardonnay, cettecuvée se veut un peu serrée mais d’une droi-ture sans faille. Les trois années de cave luioffre une maturité équilibrée. Voilà unecuvée qui ne laissera point les perfection-

nistes indifférents. L’apéritif et les agapes quiy sont dévolus devraient lui fournir unaccompagnement parfait.

Egérie Extra Brut 2000 :50% de blancs et 50% de rouges dont unemajorité de pinots noirs, tous issus de ter-roirs nobles, font de cette cuvée une bou-teille magique. Raffinement, élégance sontles maîtres mots. Une matière qui permet àchaque variété de s’exprimer au mieux. Lefondu de la matière permet d’envisager denombreux accords tant sur les viandesblanches que sur des rôtis de viandes rougespeu épicés. De petits gibiers à plumes, déli-catement préparer pourraient trouver ici lecompagnon royal.

Egérie Rosé de Saignée :Provenant des terroirs de l’Ouest de la Marne,80 % de pinots noirs et le reste de chardon-nay compose la cuvée. Beaucoup de puissancefruitée font de nectar une matière profondeet riche. Le temps ne compte pas, on ne boitpas on déguste. Ô vol suspend ton temps. Lestanins, présents ne dérangent nullement maisau contraire souligne la matière. La gastrono-mie appliquée permet de jongler sur de mul-tiples partitions. Magrets, florilèges de gibiersaux fruits rouges participeront au complémentjouissif des agapes.

CHAMPAGNE PANNIER : L'ARCHER MET DANS LE MILLE

RUBRIQUE BULLES

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CALENDRIER DES DÉGUSTATIONS DES PROFESSIONNELS BELGES DU VIN

(par ordre alphabétique)

AD BIBENDUM25/11/10Dégustation de Fin d’Année (Antwerpen)26-27-28/11/10 - Dégustation de Find’Année (Sint-Truiden)

ALHAMBRAOuverture des nouvelles cavesAlhambra : Brusselsesteenweg 7, 9090Melle à partir de fin novembre 2010

ANGE VIN06/11/1012-17h - Portes ouvertes 261 -Leuvensebaan à Putte Vins de Bordeaux30-31/10/1013-21h. Portes Ouvertes Salle de Rooden Leeuw Molenstraat, 35 - 3140 Keerbergen04/12/1012-17h - Portes ouvertes 261 - Leuvensebaan à PutteVins du Jura et d’Italie

BASIN & MAROT WINES13-14/11/10 11-18h - Dégustation dans nos Entrepotsrue des carburants 53 - 1190 Bruxelles –en présence de Dard & Ribo (Crozes-Hermitage) - Matthieu Dumarcher(Côtes du Rhône) - Dom. Pattes-Loup/Thomas Pico (Chablis) – Foillard(Morgon).

BIOTIEK6-7/11/10 – 04-05-11-12-18-19/12/10 14-18h: Dégustation d’une sélection devin bio et biodynamie.

BUENA VIDA16-17-18/10/10 14-20h - en présence des vignerons :Roda, Clos de l’Obac, Mas d’en Gil, Jané Ventura, Anima Negra, Mustiguillo,Palacio de Otazu, Javier Sanz Viticultor,Bentomiz, Viña Mein, Marqués deValdueza, Gutiérrez Colosía, Artazu, El.

BRUNIN13-14-15/11/10 Traditionnelles journées caves, bou-teilles et portes ouvertes. A vos verres,prêt, partez.

CALIVIN26/11 - 18-22h / 27-28/11 - 10-22h /29/11 - 14-21h Grande dégustation annuelle de vins dusud de la France et de l’ Espagne, enprésence de vignerons.

ESPACE VIN PIRARD23-24/10/1010-18h - Dégustation d'Automne -Edition spéciale "65 ans de goût duconseil

HERMAN05-06-07-11-12-13/11/10 10–18h – Grande vente de vins etdégustation : en présence de nos producteurs10/11/10 19.30h : Grand Banquet du Chapitre auxSalons Cortina à Wevelgem. www.wijnenherman.be

SACACORCHOS05-06/11/10 – 03-04/12/10 9-18h – Journées Dégustation une quin-zaine vins espagnol Cava, Rias Baixas,Rueda, Rioja, Priorato, Ribera, ….

THIENPONT11-12/12/10 14-19h - Grande dégustation - DomeinNieuwgoed - Grote Steenweg Zuid 8 -9052 Zwijnaarde (Gent)

VAN ECCELPOEL11/11/10 13.30-18.30h : Grande dégustation devins de Bourgogne - Ferme Rose, avenueDe Fré, 44, 1180 Bruxelles13/11/10 - Dégustation Jean-LouisChave Sélection en présence du pro-ducteur !!!!!!!!!

VENTS D’ANGES13-14/11/10 13.30-18.30h : Grande dégustation devins de Bourgogne - Ferme Rose, avenueDe Fré, 44, 1180 Bruxelles.

WIJNINVOER CHÂTEAUX07-08/11/10Vins Italiens (avec viticulteurs) 04-05/12/10 – 13-19h: Vins de fête(avec workshop)

Tous les samedisANGE VIN : 1er samedi du mois - 11-17hBASIN & MAROT : 14-19h ainsi que lesmercredisCAVE DES OBLATS : 14-19hWIJNINVOER CHATEAUX : 13-18hWIJNHUIS JEURIS: 10-16hDE WIJNWINKEL : 10-19h (vendredi 14-19h)WINE NOT

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Rosé Velours :Ce non millésimé se compose d’une majorité de pinot meunier (40%),de pinot noirs (35%) et de chardonnay (25%). Né lors du millésime2003, la cuvée se montre délicate et agréablement fruité. Le dosagerévèle la volonté de venir en douceur caresser aussi bien les paroisnasales que le palais. Sans exubérance, la matière se délecte avecplaisir à quelques moments que ce soit. Quelques fraises peuvent suf-fire pour se laisser emporter. Mais le sucré-salé de certaines prépara-tions prendra acte du moment agréable qui s’y rapporte.Voici donc une maison à (re)découvrir au plus vite, un Pannier où vouspouvez mettre vos œufs en confiance…

Gérard Devos

Importateur : • Dewit/Kava/Domaines et Terroirs - www.champagnepannier.com/

UN PEU D’HISTOIRE

Pannier voit le jour en 1899 en tant que négoce, avec LouisEugène Pannier, qui crée sa propre maison de Champagne àDizy, près d’Epernay. En 1937, son fils fait l’acquisition desublimes carrières médiévales à Château-Thierry, en vallée dela Marne, alias « Egalité sur Marne »; ce site offre tout ce qu’ilfaut au négociant pour son développement. De magnifiquescaves sur deux étages plongeant à plus de trente mètres deprofondeur garantissent un bien être au repos des dives bou-teilles. En 1974, un groupe de viticulteurs décident d’acquérirla maison et la transforment en coopérative mais garde, sousforme de marque, le nom de Pannier. Le DG actuel s’appelle Jean-Noël Pfaff. Par le passé, cet œno-logue a dirigé des entreprises dans le secteur des transportset de l’agroalimentaire (eaux, soft drinks, vins et spiritueux).Ces antécédents lui assurent une bonne connaissance du mar-ché. A noter également que Philippe Dupuis est chef de cavesdepuis 28 ans. Vous avez dit « continuité »?

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Une Suisse de carte postale. Dans son écrin de verdure entre le

lac de Constance et le massif du Säntis, la bourgade d’Appenzell, vit au rythme

de ses coutumes. On y croise parfois desgens en habit traditionnel, on y entend

encore des chœurs d’hommes ou les souliers des danseurs sur un parquet

improvisé. Parmi les nombreuses traditions, une remonte au 13e siècle:

la fabrication du fromage.

L’Appenzeller Käse

Fromage à pâte pressée mi-dure,l’Appenzeller se fabrique à partir de lait crude vache de la race brune, dans les deuxdemi-cantons appenzellois des RhodesIntérieures et Extérieures, ainsi que dans lesparties limitrophes des cantons de St Gall etde Thurgovie. L’alimentation des bovins eststricte et surveillée, seuls herbage et fourragesont autorisés, l’ensilage est interdit.

Fabrication

Le lait, trait deux fois par jour, arrive à la fro-magerie où il est homogénéisé et porté à31°C pour être ensemencé de bactéries lac-tiques. La présure s’ajoute dans la foulée, lecaillage demande une bonne trentaine deminutes. Le caillé obtenu se découpe enfragments de la taille d’un grain de maïs.L’ensemble est brassé et élevé à la T° de40°C, puis écoulé dans des moules pour yêtre pressé pendant 40 minutes. Le pressageélimine la quantité voulue de lactosérum. Lesmeules munies d’une plaquette identificatri-ce partent au saloir. Après une journée dansleur bain de saumure, les fromages vont encave humide : 90% d’humidité, T° 13°C. Ils ysont frottés au sel et retournés quotidienne-ment pendant 10 jours.

L’effet ‘sulz’Ensuite, l’affineur prend les fromages encharge et l’effet ‘sulz’ commence son action.Durant toute la période de maturation, lesmeules sont frottées avec une macérationd’herbes et d’épices. Ce traitement confèreaux Appenzeller lune bonne part de leur ori-ginalité gustative.La sulz est faite à partir de vin blanc danslequel macère une trentaine d’herbes aroma-

tiques et épices : badiane, cannelle, clous degirofle, baie de genévrier, poivre, romarin…La recette secrète repose au fond d’un coffre– on est en Suisse…C’est la distillerie Emil Ebneter & Co, élabora-teur de l’Appenzeller Alpenbitter, quifabrique et fournit la sulz.

Ça morge !Le traitement régulier des fromages à la sau-mure détermine le type de croûte.L’Appenzeller appartient à la famille des fro-mages à croûte morgée. Soit une croûteorangée, légèrement grumeleuse et poisseu-se, à l’odeur relevée. La morge provoque unematuration secondaire qui se propage depuisla surface jusqu’au cœur du fromage.

Vous avez dit «taxation» ?En Suisse, la taxation est l’estimation qualita-tive des fromages ! Après deux mois et demi, une commission decontrôle taxe les fromages et seul ceux quiobtiennent la note de 18,5 sur 20 serontcommercialisés.

L’affinageL’affinage dure de trois à plus de six mois etdétermine la classification des fromages

APPENZELLER KÄSE

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d’Appenzell : Classic, Surchoix et Extra, plusun Classic bis, l’Appenzeller au lait biolo-gique. Il existe deux autres Appenzellers autaux de matière grasse réduit, le _ gras douxet le _ gras corsé. Ces deux derniers s’élabo-rent depuis plus de 700 ans et ne répondentdonc pas à une demande de fromage de régi-me.Le Classic a généralement la faveur dessupermarchés, tandis que l’Extra se trouveplutôt chez les crémiers-fromagers; leSurchoix, lui, apparaît dans les deux circuitsselon les saisons et les stratégies. Les autresqualités sont pratiquement introuvables horsde Suisse.

Appenzeller ClassicMensurations: meule plate, de forme circulai-re de 30 à 33 cm de diamètre, 7 à 9 cm dehauteur et d’un poids de 6,4 à 7,4 kg. Teneuren M.G. 48%.Affinage : 3 à 4 mois.Habillage : étiquette à lettrage bleu et rougesur fond argenté.Le Classic présente une croûte naturelle gre-nue de couleur ocre rouge pâle. Quelquesouvertures, 3 à 6 mm, garnissent la pâte ivoi-

re clair de texture fine, grasse et élastique. Dégustation: odeur de crème aigrelette danslaquelle se reconnaît le parfum de l’écorcede citron jaune, de la mélisse et de la grainede coriandre. Des senteurs de torréfaction s’yajoutent. Le goût se voit amplifié par l’aciditédu milieu. De nombreuses nuances deplantes aromatiques, gentiane, anis, cumin,renoncule et moutarde, viennent se mélan-ger aux arômes grillés de café, chicorée etnoisette. Un fromage plus subtil et plusexpressif qu’il n’y paraît à la première bou-chée.

Appenzeller SurchoixMêmes mensurations que le Classic, maisaffinage plus long : 4 à 6 mois.Habillage : étiquette à lettrage bleu et rougesur fond doré.Le Surchoix revêt une croûte grenue de cou-leur ocre rouge plus prononcée. Sa pâte,grasse, à texture fine, présente quelquesouvertures de la taille d’un petit pois, répar-tis dans toute la masse.Dégustation: odeur de lait chaud mélangé auparfum aigrelet du lait battu. Une note depoil de vache lui donne un léger relent ani-mal. Goût très fruité d’abricot sec, d’écorced’orange et de pruneaux dans un bain decrème fouettée à la chicorée. Quelquesfruits secs, noisette, noix du Brésil et depécan enrichissent encore le fruité. Uneombre de cacao donne une finale torréfiée.Un fromage goûteux qui jongle avec le tripleéquilibre sel, acidité et gras.

Appenzeller ExtraMême mensuration que le Classic, mais affi-nage prolongé : minimum 6 mois.Habillage : étiquette à lettrage or et argentsur fond noir.L’Extra arbore une croûte grenelée de cou-leur rouge brun qui s’assombrit selon la duréede l’affinage. Quelques ouvertures grossescomme un noyau de cerise apparaissent ausein de la pâte ivoire de texture grasse, maisplus ferme.

Dégustation: odeur aigrelette de babeurreavec des nuances torréfiées de moka et decroûte de pain. Goût épicé de poivre et demuscade qui domine la crème à la prunelleet aux fruits secs. Le sel plus présent renfor-ce la puissance du fromage sans le rendrepiquant. Belle longueur en bouche.

Appenzeller Extra, je le mange en buvant quoi ?Un Vacqueyras blanc, pourquoi pas !Le Domaine de Montirius offre encore plu-sieurs millésimes de sa cuvée «Minéral». Le2006, jaune pâle à reflets dorés, exprime déjàun nez d’évolution marqué de notes de cire,d’amande grillée, de poivre et de pierre desable mouillée. En bouche, l’encaustique setend d’une fraîcheur surprenante, vivacitépresque qui affûte les perceptions de fruitssecs, d’épices et de fleurs sèches. Il lui resteun gras, légerèment dodu, qui enrobe tout ça.

La confrontation franco-suisse se déroule enpleine garrigue, endroit décidé par le vin quid’un trait épicé indique au fromage le chemin.Là, à l’ombre d’un cade centenaire, les deuxcompères comptent leurs points. Résultat d’unéchange de richesses, sel et aromates contrefraîcheur et fruits. Un troc qui semble anodin,mais de ce commerce discret surgissent d’inat-tendus parfums : champignons, cèpes etgirolles, puis confiture de lait, caramel, l’amerd’un bâton de réglisse, un éclat cristallin.

Un Sylvaner, ça va le faireMais, Les Vieilles Vignes de Sylvaner 2009d’André Ostertag, jaune pâle aux reflets moi-rés, un nez de pain chaud, de calcaire mouillé,de citron un rien blet, de poivre blanc, sen-teurs qui prennent leur temps pour appa-raître, puis, deviennent de plus en plus inten-se et dise à la bouche goûte-moi ! Le minérald’entrée frappe les papilles peu habituéesd’être tout de go chamboulées par autant de

APPENZELL, LE CANTON

Le canton d’Appenzell s’étend sur 415 km2. Il se situe au Nord-Est de la Suisse, aupied du Säntis (2.503 m). Particularité adminstrative, il est divisé en deux demis can-tons : Rhodes-Extérieures, qui compte 54.000 habitants de confession protestante,et Rhodes-Intérieures, peuplé de 15.000 habitants catholiques. La région est entiè-rement entourée par le canton de Saint-Gall et disperse son habitat sur les collinesherbues. Une légende raconte qu’un immense géant aurait traversé la région ungrand sac empli de maisons jeté sur l’épaule. La besace trouée laissait échapper unemaison.à chaque pas Le canton reste rural, quoique le secteur tertiaire et l’artisanat gagnent du terrain. Ilsubsiste encore 1.300 exploitations agricoles qui livrent leur lait à 70 fromageries.

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saveurs salines, par ce relief cristallin qui lesdésaltèrent en un tournemain. L’agrume aideet tend encore plus le vin. L’effet encaissé, lalangue se reprend et palpe les saveurs fruités,leur galbe, leur charnu éthéré pour en finaleles saupoudrer d’épices moins douces qu’il n’yparaît. C’est frappant, le minéral du vin oublie songoût salin, le fait même oublier àl’Appenzeller pour installer fruits et fleursdans ce substrat dessalé. Après, tout se confit,le lait nuancé de chicorée, les agrumes dontl’amer de l’écorce semble un moment sucré,le goût animal du fromage devient suc,d’autres fruits - prunelle, cerise, groseille-coulent en gelées épaisses, les épices caramé-lisent, les fleurs s’offrent en bouton. Tout semet en place en quelques gorgées, enquelques bouchées, et tend vers la sérénité.

Suisso-suisse, Petite Arvine 2007 Favre John & MikeLe doré de la robe froufroute et exhale sen-teurs terpéniques d’orange, de mandarine etde kumquat. Un trio d’agrumes confits relevéde coriandre et de cumin, où viennent égale-ment s’immiscer un taf de fumée et un éclatde pierre à feu. La bouche très sèche, (mêm sile cépage peut offrir moelleux et liquoreux)s’enrobe d’un gras très adéquat qui moule l’os-sature minérale, en lisse le grain, en calque leléger relief. On dit que les Valaisans aiment se mettre en

avant, et pourtant, cette Petite Arvine porte àbout de bras l’Appenzellois, met en évidenceses qualités, son caractère bien trempé, sapuissance, sa complexité, en gomme le sel.Puis, enfin, elle caracole sur le dos rebondi del’Alémanique partenaire. Cristalline, elle s’affi-ne encore, apportant à la bouche qui la goûteun supplément de fruits, une fragrance floralequi rappelle le mimosa. D’un coup laValaisanne descend le Rhône de sa valléeorientale jusqu’au Bouches méditerranéennes,la voilà sudiste, riche d’épices par le fromageapportées.

Pas pu choisir !Alors pourquoi pas les deux ? Moscatell etDolç du Mas Estela (Alt Empordà)! Le pre-mier, doré ambré, au nez rond comme unabricot confit, luisant de sucre, de candi noir,de poivre, de Corinthe, d’iode, de fenugrec,rien qu’au nez il a plein d’histoires à raconter.La bouche est éclatante, douce certes, maisrafraîchie du sel des embruns, avec un alcoolvolatil chargé de promesses exquises.

La rencontre avec cet Appenzellois au parfumpuissant ressemble à un choc de Titans. Lesforces se jaugent, s’estiment, avant de s’inter-pénétrer dans une lutte douce salée. Les deuxen sortent sublimés, sel et sucre disparus, c’esttoute la puissance aromatique cette fois quienvahit jusqu’au dernier recoin de la bouchealanguie par tant de promesses tenues.

Le deuxième patiente quoiqu’impatient de sejeter dans la mêlée. Maillot ambre bien rouge,il annonce la couleur. Couleur des garriguesde bord de mer, de schistes cuits au soleil, defraîcheur douce caressé de brise marine, defruits séchés dans la torpeur de juillet, mélan-ge digne des plus sophistiqués des alambics,vin pourtant, lentement éduqué en solera.Dont il tire élégance et finesse d’esprit.L’intelligence élaborée du Dolç met en unegorgée le rustique Helvète dans sa poche. Lemuscle salé s’efface, comme le grain du caillé,le parfum entêtant. Plus rien ! Reste le distil-lat, l’extrait délicat caché sous l’enveloppedodue. Le vin l’entraîne vers de nouvellesrichesses épurées et gracieuses, le vin fait sonami de celui qui a montré au monde la déli-catesse de son esprit. Les beaux accords sontainsi, chacun y gagne, surtout celui qui ygoûte…

Marc Vanhellemont

Liste des importateurs• Montirius - Fourcroy*/Chai & Bar/Harvester/La Carafe

Vigne Verte/Grenier à Vins/Matthys/Vive le Vinwww.montirius.com

• Ostertag - +352 23 69 90 93• Favre John & Mike Saveurs Suisses

www.petite-arvine.com • Mas Estela - Pro Vino Vero/Mostade-Hennebert

www.masestela.com

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�LE CORBEAU ET LE PINARD


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Alsace. Hunawihr. Rosacker.

Clos Sainte-Hune. Les mentions s’emboîtent

comme des poupées russes. Le Clos Sainte-Hune, c’est donc un jardinet dans un jardin de vignes

entourés de rosiers. Plus prosaïquement, c’est un

monopole de la famille Trimbach. Et un «vin d’étiquette». Une icône.

Le Géant du Riesling d’Alsace.

Le Clos dans le Cru

Sainte Huna, ou Sainte Hune, est la grandehéroine de l’histoire locale. Cette nobledame du 7ème siècle lavait le linge despauvres du village. Elle en est devenue lapatronne des blanchisseuses, et a donné sonnom à une source à Hunawihr. Le village, quifigure parmi les plus beaux villages de France,n’apparaît pas comme tel à Jean-FrédéricAusschlager, dans son livre «L’Alsace» (1826).Celui-ci parle de «Grand village mal bâti».

Mais il concède pourtant que «les collinesdes environs produisent des vins exquis». Le Clos fait partie du Grand Cru Rosacker,réputé depuis le 15ème siècle. Ce terroird’exception est situé à Hunawihr et perché àune altitude entre 260 à 330m. Il est compo-sé de Muschelkalk supérieur (calcairecoquillier), de Lettenkohle (calcaire à céra-tites dolomitisées), de marnes et dolomiescompactes. Ces types aérés par des éboulissiliceux conviennent parfaitement au riesling. Ce n’est qu’à la fin du 19ème siècle, cepen-dant, que Frédéric-Emile Trimbach – le grandhomme de la famille - délimite le clos et encompose l’étiquette. L’église stylisée qui yfigure est celle de Saint Jacques et SainteHune – une église que se partagent depuis1687 les cultes prostestant et catholique,selon le principe du « simultaneum ».Et ce n’est qu’en 1919, avec le retour à laFrance et à l’usage du français, que les motsde «Clos Sainte-Hune» apparaissent sur l’éti-quette. On ignore ce que cela donnait enallemand.Jusqu’en 2005, le Clos présentait une superfi-cie d’1,34ha. Suite à 25 ans de tractations, lamaison obtient alors le droit d’y ajouter 20ares, en deux années consécutives (2005 et2006). Ce qui le porte aujourd’hui à 1,74 ha.Les vignes de riesling sont âgées de 50 à 60ans, et exposées Sud Sud-Est.

Un nectar d’exception

Vin mythique par son terroir et son histoire,le Clos Sainte-Hune l’est aussi par sa rareté :sa production varie de 600 à 800 caisses paran. Parmi les grands millésimes qui ont mar-qué l’histoire, je citerai 1959, 1964 , 1971 , 1976et 1996. Trois millésimes furent présentés envendanges tardives : 67, 83 et 89.Le millésime actuellement présent sur lemarché est le 2004 (vendu prix départ 130euros). La sortie du 2005 est prévue pour leprintemps 2011. Un conseil: oubliez votrebouteille au moins 7 voire 10 ans avant del’ouvrir. Toute l’élégance et le raffinementexploseront alors, tant au nez qu’en bouche.Prévoyez également un passage en carafe ouune aération d’une heure. Fermez les yeux etlaissez-vous envoûter.

Expressions souvenirsClos Sainte-Hune Riesling Grand CruRosacker 1996.Sublime robe jaune or. La densité est bienprésente. Les effluves soulignent très subti-lement le citron confit avant de laisserplace à la fleur d’oranger, une fine pointe depamplemousse frais. Un miel d’acacias, lefenouil et une touche boisée effleurentdélicatement l’appendice. A l’instar de mesmaîtres, je me mets à exprimer ma joie etmon attente pour la troisième partie de la

CLOS SAINTE-HUNE

ICÔNE IVV

�TRIMBACH

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ANCRAGE FAMILIAL

Arrivé de Saintes Marie aux Mines, Jean Trimbach est reçu«Bourgeois» de Riquewihr en 1626. Il s’attèle au travail de lavigne. La tradition familiale viticole va se poursuivre de géné-ration en génération. Jean-Jacques Trimbach né en 1750, yassocie ses talents de Maître Tonnelier. Né en 1811, Jean-Frédéric, lui, se voit confier le poste de gourmet (ou gru-meur), officier municipal chargé de certifier les vins. 1840 voit le transfert des activités de la Maison à Hunawihr.Frédéric-Emile, déjà cité, conforte l’essor de la maison. Laqualité produite n’est plus à démontrer. Un diplôme d’hon-neur lui est décerné au concours international de Bruxelles…en 1898. Son fils, qui lui succède, transfère le chai àRibeauvillé. De nos jours, la 12ème et la 13ème génération deTrimbach (Anne) veillent toujours à la destinée de l’affaire.

dégustation. Je laisse pénétrer quelques gouttesdu précieux liquide qui trace sa route par saminéralité sans faille. Je reste sans voix. Elégant,raffiné, le jus glisse délicatement vers la gorge.Les expressions olfactives retentissent en rétrol-faction. La présence de citrons verts bien mûrs,un élégant boisé et une touche anisée me fontglousser de plaisir. Point de sucre résiduel etune droiture sans faille me ravissent. Le tempspasse et je me délecte encore, tant la finaleperdure. S’il s’apprécie pour lui-même, latable lui confiera les mets les plus fins de lamer pour convoler en justes noces.

Clos Sainte-Hune Grand Cru Rosacker 1988Autre millésime, autre plaisir. Rien de com-parable au précédent sauf sur la minéralitéet la délicatesse. L’éclat présente une robepâle aux reflets émeraude. Le nez libère delégères notes pétrolées typiques pour cecépage. Une pointe irisée et de fleursblanches partagent la partie avec un soup-çon de zeste de pamplemousse et une fra-grance de menthe. La bouche, aussi aérien-ne que les effluves est cependant droitegrâce une minéralité sans faille. En finale,quelques touches de fumée viennent mar-quer la persistance. Bref, la réputation du Clos Saint Hune n’estpas usurpée.

Gérard Devos

Importateur : • Vion/Route du Vin/Bonne Bouteille/De Clerck/Cavens/Boutelegier

www.maison-trimbach.com

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On en parle dès le 11es, le cépage est décrit dans un acte de 1313 ;

pas sous le nom de Cornalin, mais deRouge du Pays, dans la partie

francophone du Valais, et de Landrotercôté germanophone. Son patronyme

actuel ne remonte qu’au début des années septante, comme disent

aussi les Suisses.

Des parents étrangersLes parents, le Mayolet et le Petit Rouge,sont italiens ; pas de très loin, du Val d’Aostevoisin, qui compte une multitude de cépagesbien adaptés aux conditions montagnardes.Mais il y a fort longtemps que le rejeton aémigré en Valais.Pourquoi faire simple quand on peut fairecompliqué ? Le Rouge du Pays s’est rebaptiséCornalin en 1972, c’est vrai que ça sonnemieux. Par contre, Il existe en Val d’Aoste uncépage appelé Cornalin/o et qui n’est autreque l’Humagne rouge que l’on trouve enValais. Un curieux chassé-croisé…

Un gamin difficileCapricieux, il alterne sa production. Uneannée, il offre deux grappes par sarment,l’année suivante une seule pour deux sar-ments. De plus, les deux grappes, il n’est pascapable de les faire mûrir ! Son fichu caractère ne s’arrête pas là ! Ceversatile qui mature ses raisins tardivementdemande les meilleurs sols et les meilleuresexpositions. Il est sujet aux maladies, oïdium,mildiou, vers de la grappe, sensible à la pour-riture due à la finesse de ses pellicules etrésiste mal aux carences en magnésium. Oncomprend qu’il ait été presque totalementabandonné au milieu du siècle dernier !Il fallut une trentaine d’années pour le voirressusciter, et rejoindre les «spécialités*»valaisannes les plus appréciées. Il est passéde 10 ha plantés en 1990 à plus de 50 haenregistrés en 2002. Sa progression s’est tou-tefois ralentie, Monsieur est exigent et nepousse pas n’importe où !

Un gendre idéal ?À le voir, certes ! Cépage vigoureux, il a unport droit, et teinte ses feuilles d’un jolirouge alterné de jaune dès la véraison. Sagrappe compacte aux raisins tout ronds d’unnoir bleuté semble promettre divin nectar.Promesse qu’il tient lorsque les bonnesconditions de plantations sont réunies, dou-blées d’un vigneron rigoureux.

Aguares 2006 Cornalin AOC Valais Thierry ConstantinViolet bistre à l’éclat soyeux colore la robede reflets merveilleux. Le nez mélange geléede mûre et confiture de griotte relevées depoivre, de cumin et de cardamome. Une notede sureau trace un trait de réglisse qui ren-force le fruit et l’épice. Quelques accentsfumés viennent s’ajouter. La fragrance délica-te de la violette survole avec grâce la com-

position fruitée. La violette s’intensifie enbouche et donne d’emblée beaucoup d’élé-gance au transport fruité, l’épice suit de près.Les tanins obligeants laissent faire, trop heu-reux de leur belle maturité… elle les a rendusdes plus soyeux. La fraîcheur frôle la vivacité,caractère qui le rend un peu sauvageon. Iln’en aura que plus de facilité pour accompa-gner le repas.Charcuteries de tout type, de la plus maigreà la plus grasse. La viande de chasse, gibier àpoil de préférence au goût prononcé. Lavolaille à chair rouge comme le canard ou lepigeon.Ce 100% Cornalin est issu des parcelles desCorbassières, au-dessus de Sion, et desLoveyse et Plantys, qui dominent Vétroz. Ilest élevé durant 12 mois en foudre, puisencore 6 mois en cuve, avant d’être mis enbouteille.

Thierry ConstantinAvant d’être «vigneron-encaveur», Thierry futcoureur à pied. S’il ne court plus, le travaildes vignes est un autre challenge, surtoutquand on connaît la pénibilité du vignoblede pente. Il en possède 5,5 ha, répartis sur lescommunes de Sion et de Vétroz.

Marc Vanhellemont

*Spécialité est le qualificatif que donnent les valaisans à leurscépages autochtones

• Saveurs Suisseswww.thierryconstantin.ch/index_f.htm

CES PAGES OUBLIÉES…

EN SPÉCIALITÉ*,

LE CORNALIN

© Les Vins du Valais - Giorgio Skory

�THIERRY CONSTANTIN

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PUBLI- INFO

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PORTRAITS CROISÉS

Marsyas, c’est le fils d’Olympe. Un aimable satyre, joueur de flûte à ses

heures. Mais c’est aussi l’ancien nom de laBekaa. Et aujourd’hui, c’est le nom d’unchâteau viticole de la famille Saadé, le

pendant libanais du syrien Bargylus, évoqué dans notre précédent numéro.

Il faut dire que Johnny Saadé détient ladouble nationalité syrienne et libanaise.Sandro et Karim Saadé, ses deux fils, quigèrent les deux domaines, évoquent la

genèse du projet et leurs ambitions.

Une longue gestation

Si la passion du vin est dans leurs gènes, lesSaadé ont pris leur temps, près de 5 ans deprospection: «Pour Marsyas, nous avonsvisité différents terroirs au Liban; nous vou-

lions le meilleur. Nous l’avons trouvé au sudde la Bekaa». C’est un terroir particulier,encadré par deux chaînes de montagne ; laplaine elle même se situe déjà en altitude(900m environ), avec de longs étés mais deshivers bien arrosés, et des sols à dominantecalcaires. «Nous avions une préférence pourun domaine où tout serait à faire. Nouspouvions ainsi garantir une qualité optimaleà n’importe quel stade, un vin différent, unvin de terroir issu d’une production qualifiéede «boutique».

La règle de troisEt pour faire bonne mesure, les Saadé ontchoisi comme consultant une pointure dansson domaine : Stéphane Derenoncourt :«Nous avons rencontré Stéphane grâce àune connaissance commune. La vallée de laBekaa lui est familière et Stéphane a égale-ment été intéressé par le projet syrien,notre volonté de faire renaître les vignes surle Mont Bargylus. De plus, outre des qualitéshumaines, nous partageons avec Stéphanela même philosophie du vin, le même atta-chement à la terre et l’importance du terroirdans le processus. Le vin c’est d’abord laterre !» Que vient faire Derenoncourt au pays duCèdre ? Pourquoi venir ici, alors qu’il refuse

bon nombre de domaines ailleurs de part lemonde, même à Bordeaux ? Il l’a dit à nos confrères du Figaro : «J’obéis àune règle de trois. Un, l’endroit-t doit meplaire ; deux, le terroir, il faut qu’on puisse yfaire du vin ; et trois, le client : le courantdoit passer entre nous ».

35 hectares au soleilLes Saadé n’ont qu’à ce féliciter de leurschoix : «Notre premier millésime, le 2007, aété bien accueilli par la critique, et noussommes ravis de ce succès. »Le domaine est de taille raisonnable: 35 ha.La production totale (blanc et rouge) nedevrait pas dépasser les 250.000 bouteillesEn rouge, les Saadé ont choisi un assemblagede cépages bordelais et méridionaux: cabernetsauvignon, syrah, merlot et petit verdot.Avec comme résultante, un vin plutôt épicé,tannique, mais d’une étonnante fraîcheurpour sa situation.

Marc Vanhellemont et Hervé Lalau

MARSYAS, C’EST PAS DU PIPEAU

�DOMAINE MARSYAS

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Marié pour le meilleur avec Mme Syrahen Côtes du Rhône Septentrionales,

Laurent Combier a une seconde vie. EnPriorat. Là, il fait ménage à trois, avec

deux autres vignerons du Rhône : PeterFischer (Château Revelette, en Côteaux

d’Aix) et Jean-Michel Gérin (Côte-Rotie).

Leur projet commun, «Trio infernal » datede 2002. Leur vignoble comprend 18ha

étagés entre 300 et 500 m d’altitude, avecquelques coteaux très pentus.L’idée : travailler à plusieurs, en bons arti-sans ; marier les passions, et révéler unautre grand terroir méditerranéen, celui desschistes du Priorat. Un coin de Catalogne oùles rouges peuvent atteindre un équilibreinusité entre alcool, concentration et… fraî-cheur. Laurent Combier : « Nous sommes à la foisproches de la sierra de Montsant, et encoresous l’influence de la mer, cela donne unbeau microclimat pour le grenache et lecarignan. Et puis on ne se refait pas, on aaussi planté un peu de syrah. Mais on parle,on parle, je vais ouvrir une bouteille »….On commence avec le blanc : Trio Infernal0/3 millésime 2008 (grenache blanc 70%,maccabeu 30%, vieilles vignes de plus de 30ans, 14 mois de barrique française).De la poire, du coing, du floral au nez, etune pointe de minéral sous la langue. Pasmal de gras, acidité moyenne, mais une trèsbonne longueur, et surtout une jolie amer-tume finale. Qui a dit que les blancs du Sudmanquaient d’élégance ?Et puis on poursuit avec Le Trio Infernal

1/3, un rouge de Grenache noir (60%) et deCarignan (le reste), longuement macérés, etélevés 15 mois en barriquefrançaise.Etonnant, pour un tel élevage, deretrouver autant de fruit – mûre, cassis, gro-seille à maquereau – parmi les épices et les

notes de garrigue. Le bois s’est bien fondu,mais la bouche reste très directe, trèsfraiche, la finale est à la fois mûre et ten-due. La cuadratura del círculo. Qui a dit queles rouges du Sud étaient bodybuildés ?Pour le 2/3 (100% carignan de coteaux, 18mois d’élevage), on verra une autre fois.

Hervé Lalau

DU RHÔNE AU PRIORAT,

LE TRIO INFERNAL

�PORTRAITS CROISÉS

�LAURENT COMBIER

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Ce 10 octobre a eu lieu le « SommelierTrophy», compétition d’après laquelle est

décerné le titre de Meilleur Sommelierde Belgique 2010. Ce titre récompense lecandidat qui aura pu se démarquer par

ses connaissances et la pratique professionnelle en passant au travers despièges tendus tout au long des épreuves.

Cette année, le vainqueur s’appelle Kris Lismont, du Restaurant Ambrozijn

à Borgloon.

Les candidats doivent montrer leurconnaissance des vignobles dans le

monde, des producteurs, mais égalementdes techniques de vinification, des règle-mentations en matière de vin et de produitsdu bar. Les épreuves pratiques contiennentles mises en situation professionnelles etsituation délicates dans les restaurants,décantation, accords mets-vins et bienentendu la classique dégustation à l’aveuglecommentée le tout sous la pression duchronomètre. Dans les énoncés de mise ensituation, on peut se retrouver projeté entant que sommelier qui vient d’être engagédans un établissement avec hôtel, bars etrestaurants et avoir pour tâche de se débar-rasser d’un stock de vins. Ou encore êtreface à un client qui insiste pour que l’ondécante à l’avance une bouteille d’un vieuxmillésime qu’il a apporté alors que le vinrisque de ne pas supporter l’aération. Les sommeliers vainqueurs au niveau natio-nal peuvent ensuite participer aux compéti-tions européennes (Kees Dobbelaer y repré-sentera la Belgique, le 21 et 22 novembreprochain à Strasbourg) et mondiales. Cescompétitions, organisées par l’ASI(Association de la SommellerieInternationale), ont lieu respectivementtous les deux et trois ans. Les questions secompliquent (types de houblons, règlemen-tation européenne ou marques d’eaux miné-

rales, par exemple) et seuls les plus studieuxont une chance de se joindre à la finale.

Quel intérêt ?Certes très peu d’établissements exigenttoutes les qualités requises pour briller auxcompétitions. Présenter un concours per-met d’estimer son niveau pour certains, de

défier ces collègues pour d'autres ; maistous ont pour but de se surpasser lors desdifférentes épreuves. Des longues heures àétudier les vignobles de la Napa Valley, lesdernières DOCG italiennes ou le climat enAfrique du Sud, sans parler des multiplesdégustations et mises en situations, toutesces études servent à mieux satisfaire lesclients. Avec ces conseils éclairés, le couplede gastronomes pourra profiter pleinementde leurs verres de vin pendant que l'hommeou la femme d'affaires prendra des rensei-gnements pour estimer l'état de sa cave. Il ya bien entendu d’excellents sommeliers quin’ont jamais présenté de concours.

Quelle différence entre lesconcours et les examens ?La réponse est simple ; il n’y a pas de for-mation préparatoire et seule une personnedécroche le titre dans un concours. Leniveau peut ainsi être plus élevé d’une édi-tion à l’autre ou d’un concours à l’autre sui-vant les candidats concernés. Il y a les com-pétions réservées aux élèves d’écoles hôte-lières, à ceux suivant une formation com-plémentaire en sommellerie … Les examens sont généralement précédéspar une formation et suivant le niveau, plu-sieurs candidats peuvent ainsi décrocherleur diplôme. L’examen de la Sopexa enBelgique et le Master Sommelier et Masterof Wine dans les pays anglo-saxons sont lesplus connus.Je regrette que seuls très peu d'établisse-ments en Belgique emploient des somme-liers à plein temps dans leur équipe, préfé-rant avoir un personnel polyvalent. Lepatron se réserve souvent le privilège decomposer seul la carte, sans se soucier departager ses connaissances ; et seuls lesclients réguliers ou disposés à dépenserplus pourront bénéficier des précieuxconseils. Les formations manquent peut-être en Belgique. La sommellerie reste ainsiun choix de passion et de motivation per-sonnelle.

Tim Vandeput

UN SOMMELIER, POUR QUOI FAIRE ?

LE PAPIER DU SOMMELIER

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43

VINS ESPAGNOLS ET PORTUGAIS

Alpacastraat 27 - 9000 Gent

T & F : 09/233.35.36

[email protected] • www.alhambra.be

Caves Aliança

T. 03/321 67 19 - F. 03/322.33.95Herentalsebaan 214 - 2100 Deurne

[email protected]

T 02/ 353 07 65 - F 02/ 353 07 10CH. DE BRUXELLES 37 - 1410 WATERLOO

02/ 772.40.65

AVENUE ORBAN 3 - 1150 BRUXELLES

02/640.44.65AV. DU PESAGE 1 - 1050 BRUXELLES

02/460 44 65PL. CDT DEBLOCKPLEIN 21 - 1780 WEMMEL

[email protected]

T 014/45 13 03 - F 014/45 49 17VERLIPARK UNIT B.1.26 - LICHTSTRAAT

2400 [email protected]

086/36 79 994, Rue des Jardins,

6997 EVEUX - EREZÉEwww.art-et-terroirs.be

ART & TERROIR

12 Rue de Henri Chapelle - 4651 [email protected]

087/66 12 26

Soirées d'initiationImportateur directMickaël Panchout

T 02/ 410 47 47 F 02/ 410 14 54

RUE P. VAN HUMBEEK 5 - 1080 [email protected] - www.cinoco.com

EXPRESSION DU TERROIR SPRL

T 02/242.87.68F 02/241.68.78

RUE ACHILLE DETIENNE 201030 BRUXELLES

[email protected]

T 012/23.17.42 - F 012/39.11.73YZERBRON 18 - 3700 TONGEREN

[email protected]

T 02/223.13.82 - F 02/223.18.45

RUE DE WITTE DE HAELEN 28 1000 BRUXELLES

[email protected] - www.canette.be

T 011/26.27.00 - F 011/26.27.66ALFAJETLAAN 2220 – 3800 SINT-TRUIDEN

T 02/420.94.46 - F 02/420.94.47RUE PAUL MICHIELSSTRAAT 71


T 04/278 58 89 - F 04/278 09 96RUE DE LA SEIGNEURIE 614452 WIHOGNE (JUPRELLE)

[email protected] - www.calivin.com

T 058/52.17.53 - F 058/51.54.59ZEELAAN 228 - 8670 KOKSIJDE

[email protected]

015/51.75.08DUIVEBERGEN 13 A - 3140 KEERBERGEN

[email protected]

T 04/342 68 92F 04/ 344 33 73

RUE BASSE-WEZ 339B - 4020 LIÈ[email protected]

T 02/772.50.05 F 02/772 41 21

336 Rue de la Cambre - 1200 [email protected]

www.banyuls.com

T 071/25.72.11 - F 071/25.72.16RUE DU COLOMBIER 9 - 6041 GOSSELIES

[email protected]

T 054/30.05.50 F 054/30.05.59

OMER DE VIDTSLAAN 62 – 1760 [email protected] - www.bleuze.be

BIOTIEK B.V.B.A

T 03/312.24.38F 03/312.59.14

TEN HOFLAAN 22 2980 [email protected] - www.biotiek.be

BEST CAVIAR NV

T 02/569.00.3 - F 02/567.06.69

GROTE SYPESTRAAT 12 - 1700 [email protected] - www.bestcaviar.be

BASIN & MAROT

T 02/347.64.66F 02/347.41.84

90A, RUE DU PAGE1050 BRUXELLES

[email protected]

From the Mediterranean and the New World

0476/580.235INDUSTRIELAAN 38 - 1740 TERNAT

[email protected]

VINS PORTUGAIS PREMIUM

T 03/238.05.84F 03/237.51.13

DESPERT & Co SCHULSTRAAT 18-20

2018 [email protected] - www.despert.be

T 02/423.71.11 - F 02/423.73.33CHAUSSEE DE NIVELLES 83

1420 BRAINE-L'[email protected] www.fourcroy.com

T 02/374 85 33 F 02/375 70 31

Ouvert du lundi au samedi de 10H à 19H

1469 CHAUSSÉE DE WATERLOO 1180 UCCLE

[email protected] - www.lecellier.be

&

T 056/41.81.68 - F 056/42.20.66

MENENSTRAAT 376 - 8560 WEVELGEM

[email protected]

T 04/246.59.56 F 04/246.59.30

AVENUE DE L’ENERGIE 6 - 4432 [email protected] - www.creativenture.com

T +32 (0)2/454.85.33 F +32 (0)2/454.85.38

DORPSTRAAT 68 - 1785 [email protected]

IVV WINE PARTNERS

069 54.61.39

Grand-Route 75-77

B-7530 [email protected] • www.vinsbrunin.be

Publi

cité p

ayan

te

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+32 (0) 2 663 62 62Chaussée de La Hulpe -

Terhulpsesteenweg 130/1B-1000 BRUSSELS

www.pernod-ricard-belgium.com

Steenokkerzeel Depot & Winkel +32 475 35 97 60 /+32 2 725 30 33

Tenbergsesteenweg 86 B-1820 STEENOKKERZEEL

www.sacacorchos.be

Sacacorchos Cavas yVinos de Espana

014/21.26.93 Lierseweg 20 - 2200 HERENTALS

www.vaneccelpoel.be [email protected]

T 02/648.51.34F 02/646.57.73

RUE EUGENE CATTOIR 111050 BRUXELLES

[email protected] - www.mouchart.be

T 03/488.44.44 F 03/488.44.88

NIJVERHEIDSSTRAAT 13 - 2570 DUFFEL

[email protected]

T 03/658.20.20 - F 03/658.61.51

VORDENSTEINSTRAAT 102 A2900 SCHOTEN

[email protected] - www.mondovino.be

T 02/520 13 43 F 02/520 13 46

TARANTELLASTRAAT 20 – 1070 BRUSSEL

[email protected]

MIS EN BOUTEILLET 09/356.68.76F 09/356.69.87

DORPSSTRAAT 42 - 9080 [email protected]

www.misenbouteille.net

T 065/84 26 32 - F 065/35 49 86CHAUSSÉE DU ROEULX 47A - 7000 MONS

[email protected] - www.melchior-vins.be

T 03/ 645 12 97 - F 03/ 645 12 97METROPOOLSTRAAT 11 UNIT 24


T 011/25.38.73ALVERBERGSTRAAT 5 - 3500 HASSELT

[email protected]

Est propriétaire des marques:Quinta do Passadouro - Domaine Bohrmann

T 089/62.17.62 - F 089/62.17.63WEG NAAR ZWARTBERG, 83

3660 OPGLABBEEK [email protected]

T 067/77 31 01 - F 067/77 11 99RUE DE BRUXELLES 74 - 1470 GENAPPE

[email protected]

T 02/414 41 39 - F 02/414 35 14RUE DES BÉGUINES 118 - 1080

BRUXELLES [email protected]

T 0473/73.15.03www.lesventsdanges.be

T 071/31.32.27 - F 071/32.54.09AVENUE J. HENIN 5 - 6000 CHARLEROI

[email protected]

T0494/74.66.30 - F 09/355.50.79BLEKERIJSTRAAT 75 B 29 – 9000 GENT

[email protected]@yahoo.com

www.vindemia.be

T +32(0)11/23.06.10 F +32(0)11/21.07.74

SLUISSTRAAT 84-86 - 3590 [email protected]

De WijnwinkelT & F 015/20.95.38

Guldenstraat 2 – Het Tolhuisje2800 MECHELEN

[email protected]

WINE-NOT

T 02/513.47.74F 02/513.53.09

RUE DU COLLÈGE, 39 - 1050 [email protected] - www.wine-not.be

WWIIJJNNAAGGEENNTTUUUURRwww.vinotrade.be

Contact 03/658 18 35

Bernard Poulet S.A.

Importations de Vins Fins

MEDITERRANEAN AND CAPPADOCIAN FINEST WINES FROM TURKEY

IVV WINE PARTNERS

u

u

u

u

u

u

u

u+ 32 55 31 17 59"Hof te Cattebeke" - Bossenaar 14


T +32 2 512 30 66F +32 2 512 04 66

Rue Pierre Van Humbeekstraat, 5BRUSSEL 1080 BRUXELLES

[email protected] • www.palaisduvin.be

Publi

cité p

ayan

te

SCHAAPSWEG 2

3550 HEUSDEN-ZOLDER

T 011/42.89.07F 051/20.92.78

[email protected]

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L’ARMAGNAC GÉLAS ET LA BELGIQUE : UNE HISTOIRE D’AMOUR DEPUIS 1950.

Dans cette année de commémoration de la naissance de l’armagnac, la famille Gélasmontre son attachement à la Belgique en célébrant ses 60 ans de présence dans le platpays depuis l’époque où les « corréziens » arpentaient les rues de Mouscron ventantles mérites du breuvage gascon au jour d’aujourd’hui où Philippe Gélas perpétue lesrelations privilégiées avec ses clients , allant jusqu’à créer des relations d’amitiés trèsforte du coté de Koksiyde.

Coté produits, que des nouveautés !En 2009 Philippe lance la Trilogie : trois Bas Armagnacs de 18 ans d’âge mono cépa-ge (100% Folle Blanche, 100% Baco et 100% Ugni Blanc) présentés à leurs degrés devieillissement. « Cela requiert un travail énorme de récolter, vinifier, distilleret finalement faire vieillir nos eaux-de vie cépage par cépage mais je respecte ainsil’héritage du travail de mes ancêtres qui depuis 1865 œuvre pour la présentation denos armagnacs sous leurs plus beaux habits. Je suis fier que dernièrement Ferran Adriaait référencé cette gamme pour son restaurant El Bulli » affirme le fier gascon !

Pour 2010 , une innovation assez récente, son Single White 60%, appelé à de beauxsuccès.SINGLE WHITE 60%. Pourquoi "single" ?- Parce que cette eau-de-vie est obtenue àpartir d'une seule distillation de vin blanc issu de deux cépages locaux auxvertus originales: le Baco et la Folle Blanche. Et pourquoi " White" ? - Toutsimplement parce que cette eau-de-vie ne flirte pas avec le bois de chêne quiaurait le pouvoir de la "coloriser".Un examen attentif de la robe permet de déceler quelques stries argentées de très beleffet. Pas la peine de s'y attarder . C'est l'olfaction qui fait de cette eau-de-vie un nectarprécieux. Elle génère des sensations libertines ( genièvre, églantine, cumin, poire blet-te, prunelle confite) et précède une bouche friande où les saveurs de fruits jouentune partition subtile. Il faut déguster ,longuement ,sans hâte, ce don de la vigne et del'art du distillateur. En "trou gascon ou normand" accompagné d' un chouia de sorbetà la menthe, avec un foie gras ( mais oui !) ou bien, suprême gâterie, avec un choco-lat noir.

Et 2011 ? Philippe s’aventure dans un nouvel univers : le vieillissement de cesarmagnacs dans des fûts ayant contenu tant du Pacherenc Moelleux du ChâteauMontus que du Jurançon de Monsieur Lacoste au Domaine de Nigri. De beaux moments de dégustation à venir...

Single White

46-48 avenue Edmond Bergès - 32190 Vic-Fezensac • Tél. +33(0)5 62 06 30 11 • [email protected] - www.gelas.fr


Ob

/Nb

2010

°144


Documents

ARMAGNAC - In Vino Veritas