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 L’effet BACKSTER A.-B. Ergo Tous les êtres vivants se développent dans des milieux constitués de contraintes physiques et chimiques mesurables qu’on appelle des écotopes. Du point de vue de leurs rapports avec les écotopes, il y a trois sortes d’êtres vivants : les plantes, qui sont généralement fixes un endroit et qui subissent la totalité des contraintes ! les animaux qui peuvent se mouvoir, changer d’écotope et échapper certaines contraintes ! et enfin l’homme, qui a les facultés de l’animal mais qui peut, en outre, modifier les contraintes. "ensons par exemple aux feux de brousse : les plantes les subissent totalement, les animaux tentent d’instinct de se réfugier derri#re une barri#re protectrice $une rivi#re% et l’homme, s’il le décide, les combat et les arrête. &n général on consid#re donc les plantes comme des 'tres vivants qui n’ont pas de sensibilité donc pas d’émotions, pas de mémoire, qui ne peuvent pas communiquer et qui ne peuvent pas prendre d’initiative ni de décision. &t ce n’est pas parce que le  philosophe grec (ristote pensait qu’elles avaient une )me ou que quelques textes védiques magnifiaient leur existence que les esprits cartésiens du *+ #me  si#cle abondent dans leur sens. &n -, /e0 1or2, dans les bureaux de la police, 3leve 4ac2ster un consultant spécialiste du détecteur de mensonge qui mesure la résistance galvanique  de la peau, décide par curiosité, de placer les électrodes du détecteur sur la feuille d’un Dracaena * ,  puis d’arroser la plante. 5l s’attendait ce que le galvanom#tre indique une résistance plus faible au courant électrique lorsque l’humidité parviendrait entre les électrodes. 6ais c’est 7uste l’inverse qui se passe. 3urieux, il se demande alors ce qui se passerait s’il décidait de br8ler la feuille entre les électrodes 9 &t il a la surprise de sa vie ! au moment o il prend cette décision et avant même de  prendre et d’allumer le briquet, l’aiguille enregistreuse bondit et indique une conductivité superficielle accrue. 5l n’y a eu aucun mot, aucun geste, aucun contact avec l’appareil, pas d’autre personne dans la pi#ce ! la seule chose qui ait pu stimuler la plante, est l’image mentale de la décision qu’il avait prise. ;’ expérience est répétée avec le même résultat 3ette décou verte < par hasard = , fut la base de toute une série d’autres expérie nces dont une parti culi# re montra que les  plantes ont de la mémoire ! individus, les yeux bandés, tiraient un papier plié dans un récipient. >ur un des papiers, l’ordre était donné de détruire une des deux plantes présentes dans la pi#ce. (ucun des individus, ni 4ac2ster ne connaissaient le coupable, seule l’autre plante était le témoin de ce qui s’était passé. ;orsque les individus passaient devant la seconde plante munie d’électrodes, l’aiguille du galvanom#tre s’affolait au passage du coupable. "armi les nombreuses expériences réalisées, une expérience particuli#re laisse supposer que les plantes et plus spécialement les cellules vivantes sont douées d’une faculté de perception extra?sensorielle, nouvelle découverte intéressante. "our éliminer tout facteur humain ou sub7ectif, 4ac2ster monte une autre expérience dans laquelle, dans une pi#ce close, des crevettes vivantes sont placées sur un plateau basculant, et en bougeant, elles sont précipitées dans de l’eau bouillante. Dans une chambre voisine, close également, une plante branchée sur galvanom#tre émet un tracé soudainement turbulent au moment de la mort des crevettes. Dans d’autres expériences, la même réaction fut observée lors de la mort de bactéries, de levures, de cellules sanguines ou de spermato@oAdes. Des chercheurs russes reprenant ce type d’expérience ont démontré que ces < communications = ne se font pas par des ondes électromagnétiques car elles ne sont pas interrompues par une cage de Baraday ou par une paroi de plomb. 3ette communication entre cellules a été également démontrée l’5nstitut de 6édecine 3linique et &xpérimentale  /ovossibir2s en >ibérie o deux cultures de cellules humaines placées chacune dans des boites de quart@ totalement hermétiques montraient des symptCmes identiques apr#s l’inoculation d’une seule par un virus. ;a conséquence de toutes ces observations fut que de nombreux chercheurs se pench#rent davantage sur les effets d’excitants extérieurs sur les plantes. n a dé7 évoqué les effets de la musique similaires ceux de l a lumi#re sur les cellules, observés par le Dr. >ingh et aussi par Dorothy Eetallac2, l’attrait de la musique classique pour les plantes et le re7et du Eoc2 par celles?ci. Des applications industrielles ont dé7 été mises en pratique, notamment par les Faponais qui ont déposé un brevet en -- pour un type de musique améliorant la fermentation des levures employées pour la fabrication de sauce?so7a. n ne connaGt pas le mode de communication entre les cellules vivantes, mais on a la certitude que ce n’est pas par l’int erméd iaire de rayo nneme nts connu s ou d’ondes élec tromag nétiqu es. ;e Dr. Hashimoto directeur du centre de recherches élec troniq ues de la Birme Bu7i Ilect roniqu e 5ndus tries, pense que tout cela se passe dans une quatr i#me dimensio n non matériell e dominée par l’esprit. 6ais cela crée un autre questionnement J se trouvent alors che@ les plantes les organes sensoriels et les centres de réponse émotionnels 9 ;es plantes ont?elles aussi plusieurs sens 9 Le toucher par exemple. Toute plante est irritée et réagit quand on la touche mais la réaction n’est instantanée $les sensitives% que che@ quelques centaines d’esp#ces ! elle est nettement plus lente et non visible che@ les autres. 3e qui est important de savoir c’est que le premier niveau de réponse consiste en une onde électrique le long de la membrane cellulaire, un flux entrant et sortant d’ions l’instar des neurones humains. La vue  travers des pigments récepteurs qui leur permettent de pousser vers la lumi#re et les cryptochromes qui les aident déterminer l’orientation et l’intensité de celle?ci. L’odorat  également. ;es plantes peuvent communiquer entre elles par un langage odorant dont le composant principal est l’éthyl#ne. n a remarqué cela sur le saule qui, lorsqu’il est attaqué par certaines chenilles défoliantes, émet un ga@ qui informe les saules voisins de l’attaque pour que ceux?ci induisent immédiatement des modifications chimiques dans leurs feuilles de faKon se protéger. Ln  phénom#ne de ce type a été observé sur (cacia en (frique du >ud, lorsque les girafes s’attaquent au feuillage. "resque instantanément, le taux en tanin des feuilles des acacias voisins augmente et celles?ci ne sont plus appétées par les girafes. L’ouïe. n a dé7 évoqué les effets de la musique sur les plantes, mais d’autres études montrent que certains sons lég#rement plus élevés que la voie humaine accél#rent la croissance des pois nains et la germination des graines de radis ou la multiplication des cellules de levure. Le goût, enfin. &n go8tant leur agresseur, les plantes peuvent organiser leur défense, soit en nécrosant les cellules directement au contact de l’agresseur, soit comme le palmier huile en opposant une barri#re étanche $des gommes% quand il détecte un agresseur $le Busarium oxysporum% dans ses racines. M  Des syst#me s plus sophist iqués sont parfois mis en Nuvre! ainsi les choux lorsqu’ils sont attaqués par certaines chenilles, émettent des signaux >> sous forme de substances volatiles informant les prédateurs de ces 1  3Oest??dire l’action de courants électriques continus sur des organes vivants. 1  "lante d’appartement classique appelée aussi dragonnier.

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Leffet BACKSTER

Leffet BACKSTER

A.-B. Ergo

Tous les tres vivants se dveloppent dans des milieux constitus de contraintes physiques et chimiques mesurables quon appelle des cotopes. Du point de vue de leurs rapports avec les cotopes, il y a trois sortes dtres vivants: les plantes, qui sont gnralement fixes un endroit et qui subissent la totalit des contraintes ; les animaux qui peuvent se mouvoir, changer dcotope et chapper certaines contraintes ; et enfin lhomme, qui a les facults de lanimal mais qui peut, en outre, modifier les contraintes. Pensons par exemple aux feux de brousse: les plantes les subissent totalement, les animaux tentent dinstinct de se rfugier derrire une barrire protectrice (une rivire) et lhomme, sil le dcide, les combat et les arrte.

En gnral on considre donc les plantes comme des tres vivants qui nont pas de sensibilit donc pas dmotions, pas de mmoire, qui ne peuvent pas communiquer et qui ne peuvent pas prendre dinitiative ni de dcision. Et ce nest pas parce que le philosophe grec Aristote pensait quelles avaient une me ou que quelques textes vdiques magnifiaient leur existence que les esprits cartsiens du 20me sicle abondent dans leur sens.

En 1966, New York, dans les bureaux de la police, Cleve Backster un consultant spcialiste du dtecteur de mensonge qui mesure la rsistance galvanique de la peau, dcide par curiosit, de placer les lectrodes du dtecteur sur la feuille dun Dracaena , puis darroser la plante. Il sattendait ce que le galvanomtre indique une rsistance plus faible au courant lectrique lorsque lhumidit parviendrait entre les lectrodes. Mais cest juste linverse qui se passe. Curieux, il se demande alors ce qui se passerait sil dcidait de brler la feuille entre les lectrodes ? Et il a la surprise de sa vie ; au moment o il prend cette dcision et avant mme de prendre et dallumer le briquet, laiguille enregistreuse bondit et indique une conductivit superficielle accrue. Il ny a eu aucun mot, aucun geste, aucun contact avec lappareil, pas dautre personne dans la pice ; la seule chose qui ait pu stimuler la plante, est limage mentale de la dcision quil avait prise. Lexprience est rpte avec le mme rsultat

Cette dcouverte par hasard, fut la base de toute une srie dautres expriences dont une particulire montra que les plantes ont de la mmoire ; 6 individus, les yeux bands, tiraient un papier pli dans un rcipient. Sur un des papiers, lordre tait donn de dtruire une des deux plantes prsentes dans la pice. Aucun des individus, ni Backster ne connaissaient le coupable, seule lautre plante tait le tmoin de ce qui stait pass. Lorsque les individus passaient devant la seconde plante munie dlectrodes, laiguille du galvanomtre saffolait au passage du coupable.

Parmi les nombreuses expriences ralises, une exprience particulire laisse supposer que les plantes et plus spcialement les cellules vivantes sont doues dune facult de perception extra-sensorielle, nouvelle dcouverte intressante.

Pour liminer tout facteur humain ou subjectif, Backster monte une autre exprience dans laquelle, dans une pice close, des crevettes vivantes sont places sur un plateau basculant, et en bougeant, elles sont prcipites dans de leau bouillante. Dans une chambre voisine, close galement, une plante branche sur galvanomtre met un trac soudainement turbulent au moment de la mort des crevettes. Dans dautres expriences, la mme raction fut observe lors de la mort de bactries, de levures, de cellules sanguines ou de spermatozodes. Des chercheurs russes reprenant ce type dexprience ont dmontr que ces communications ne se font pas par des ondes lectromagntiques car elles ne sont pas interrompues par une cage de Faraday ou par une paroi de plomb.

Cette communication entre cellules a t galement dmontre lInstitut de Mdecine Clinique et Exprimentale Novossibirks en Sibrie o deux cultures de cellules humaines places chacune dans des boites de quartz totalement hermtiques montraient des symptmes identiques aprs linoculation dune seule par un virus.

La consquence de toutes ces observations fut que de nombreux chercheurs se penchrent davantage sur les effets dexcitants extrieurs sur les plantes. On a dj voqu les effets de la musique similaires ceux de la lumire sur les cellules, observs par le Dr. Singh et aussi par Dorothy Retallack, lattrait de la musique classique pour les plantes et le rejet du Rock par celles-ci. Des applications industrielles ont dj t mises en pratique, notamment par les Japonais qui ont dpos un brevet en 1991 pour un type de musique amliorant la fermentation des levures employes pour la fabrication de sauce-soja.

On ne connat pas le mode de communication entre les cellules vivantes, mais on a la certitude que ce nest pas par lintermdiaire de rayonnements connus ou dondes lectromagntiques. Le Dr. Hashimoto directeur du centre de recherches lectroniques de la Firme Fuji lectronique Industries, pense que tout cela se passe dans une quatrime dimension non matrielle domine par lesprit.Mais cela cre un autre questionnement ! O se trouvent alors chez les plantes les organes sensoriels et les centres de rponse motionnels ?

Les plantes ont-elles aussi plusieurs sens ? Le toucher par exemple. Toute plante est irrite et ragit quand on la touche mais la raction nest instantane (les sensitives) que chez quelques centaines despces ; elle est nettement plus lente et non visible chez les autres. Ce qui est important de savoir cest que le premier niveau de rponse consiste en une onde lectrique le long de la membrane cellulaire, un flux entrant et sortant dions linstar des neurones humains.

La vue travers des pigments rcepteurs qui leur permettent de pousser vers la lumire et les cryptochromes qui les aident dterminer lorientation et lintensit de celle-ci.Lodorat galement. Les plantes peuvent communiquer entre elles par un langage odorant dont le composant principal est lthylne. On a remarqu cela sur le saule qui, lorsquil est attaqu par certaines chenilles dfoliantes, met un gaz qui informe les saules voisins de lattaque pour que ceux-ci induisent immdiatement des modifications chimiques dans leurs feuilles de faon se protger. Un phnomne de ce type a t observ sur Acacia en Afrique du Sud, lorsque les girafes sattaquent au feuillage. Presque instantanment, le taux en tanin des feuilles des acacias voisins augmente et celles-ci ne sont plus apptes par les girafes.Loue. On a dj voqu les effets de la musique sur les plantes, mais dautres tudes montrent que certains sons lgrement plus levs que la voie humaine acclrent la croissance des pois nains et la germination des graines de radis ou la multiplication des cellules de levure.

Le got, enfin. En gotant leur agresseur, les plantes peuvent organiser leur dfense, soit en ncrosant les cellules directement au contact de lagresseur, soit comme le palmier huile en opposant une barrire tanche (des gommes) quand il dtecte un agresseur (le Fusarium oxysporum) dans ses racines.3 Des systmes plus sophistiqus sont parfois mis en uvre; ainsi les choux lorsquils sont attaqus par certaines chenilles, mettent des signaux SOS sous forme de substances volatiles informant les prdateurs de ces chenilles de la prsence de celles-ci. Substances volatiles prsentant un trs grand intrt dans la lutte biologique prventive des maladies.

En application de leffet Backster, un ingnieur en lectronique amricain, Pierre Paul Sauvin, a russi faire avancer sur ses rails un petit train lectrique en fonction de ses penses et de ses motions. Il sadministrait un choc lectrique entranant la raction dune plante qui, branche sur un appareil, faisait marcher un commutateur inversant la marche du train. Ceci pour lanecdote.

En fait, les animaux et les plantes ont volu selon deux modes proches lun de lautre mais distincts. Il reste encore beaucoup de choses dcouvrir propos de ces modes.3. Ergo A.-B. dans: La Fusariose vasculaire de lElaeis guineensis Jacq.C'est--dire laction de courants lectriques continus sur des organes vivants.

Plante dappartement classique appele aussi dragonnier.