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Leffet BACKSTER
Leffet BACKSTER
A.-B. Ergo
Tous les tres vivants se dveloppent dans des milieux constitus de contraintes physiques et chimiques mesurables quon appelle des cotopes. Du point de vue de leurs rapports avec les cotopes, il y a trois sortes dtres vivants: les plantes, qui sont gnralement fixes un endroit et qui subissent la totalit des contraintes ; les animaux qui peuvent se mouvoir, changer dcotope et chapper certaines contraintes ; et enfin lhomme, qui a les facults de lanimal mais qui peut, en outre, modifier les contraintes. Pensons par exemple aux feux de brousse: les plantes les subissent totalement, les animaux tentent dinstinct de se rfugier derrire une barrire protectrice (une rivire) et lhomme, sil le dcide, les combat et les arrte.
En gnral on considre donc les plantes comme des tres vivants qui nont pas de sensibilit donc pas dmotions, pas de mmoire, qui ne peuvent pas communiquer et qui ne peuvent pas prendre dinitiative ni de dcision. Et ce nest pas parce que le philosophe grec Aristote pensait quelles avaient une me ou que quelques textes vdiques magnifiaient leur existence que les esprits cartsiens du 20me sicle abondent dans leur sens.
En 1966, New York, dans les bureaux de la police, Cleve Backster un consultant spcialiste du dtecteur de mensonge qui mesure la rsistance galvanique de la peau, dcide par curiosit, de placer les lectrodes du dtecteur sur la feuille dun Dracaena , puis darroser la plante. Il sattendait ce que le galvanomtre indique une rsistance plus faible au courant lectrique lorsque lhumidit parviendrait entre les lectrodes. Mais cest juste linverse qui se passe. Curieux, il se demande alors ce qui se passerait sil dcidait de brler la feuille entre les lectrodes ? Et il a la surprise de sa vie ; au moment o il prend cette dcision et avant mme de prendre et dallumer le briquet, laiguille enregistreuse bondit et indique une conductivit superficielle accrue. Il ny a eu aucun mot, aucun geste, aucun contact avec lappareil, pas dautre personne dans la pice ; la seule chose qui ait pu stimuler la plante, est limage mentale de la dcision quil avait prise. Lexprience est rpte avec le mme rsultat
Cette dcouverte par hasard, fut la base de toute une srie dautres expriences dont une particulire montra que les plantes ont de la mmoire ; 6 individus, les yeux bands, tiraient un papier pli dans un rcipient. Sur un des papiers, lordre tait donn de dtruire une des deux plantes prsentes dans la pice. Aucun des individus, ni Backster ne connaissaient le coupable, seule lautre plante tait le tmoin de ce qui stait pass. Lorsque les individus passaient devant la seconde plante munie dlectrodes, laiguille du galvanomtre saffolait au passage du coupable.
Parmi les nombreuses expriences ralises, une exprience particulire laisse supposer que les plantes et plus spcialement les cellules vivantes sont doues dune facult de perception extra-sensorielle, nouvelle dcouverte intressante.
Pour liminer tout facteur humain ou subjectif, Backster monte une autre exprience dans laquelle, dans une pice close, des crevettes vivantes sont places sur un plateau basculant, et en bougeant, elles sont prcipites dans de leau bouillante. Dans une chambre voisine, close galement, une plante branche sur galvanomtre met un trac soudainement turbulent au moment de la mort des crevettes. Dans dautres expriences, la mme raction fut observe lors de la mort de bactries, de levures, de cellules sanguines ou de spermatozodes. Des chercheurs russes reprenant ce type dexprience ont dmontr que ces communications ne se font pas par des ondes lectromagntiques car elles ne sont pas interrompues par une cage de Faraday ou par une paroi de plomb.
Cette communication entre cellules a t galement dmontre lInstitut de Mdecine Clinique et Exprimentale Novossibirks en Sibrie o deux cultures de cellules humaines places chacune dans des boites de quartz totalement hermtiques montraient des symptmes identiques aprs linoculation dune seule par un virus.
La consquence de toutes ces observations fut que de nombreux chercheurs se penchrent davantage sur les effets dexcitants extrieurs sur les plantes. On a dj voqu les effets de la musique similaires ceux de la lumire sur les cellules, observs par le Dr. Singh et aussi par Dorothy Retallack, lattrait de la musique classique pour les plantes et le rejet du Rock par celles-ci. Des applications industrielles ont dj t mises en pratique, notamment par les Japonais qui ont dpos un brevet en 1991 pour un type de musique amliorant la fermentation des levures employes pour la fabrication de sauce-soja.
On ne connat pas le mode de communication entre les cellules vivantes, mais on a la certitude que ce nest pas par lintermdiaire de rayonnements connus ou dondes lectromagntiques. Le Dr. Hashimoto directeur du centre de recherches lectroniques de la Firme Fuji lectronique Industries, pense que tout cela se passe dans une quatrime dimension non matrielle domine par lesprit.Mais cela cre un autre questionnement ! O se trouvent alors chez les plantes les organes sensoriels et les centres de rponse motionnels ?
Les plantes ont-elles aussi plusieurs sens ? Le toucher par exemple. Toute plante est irrite et ragit quand on la touche mais la raction nest instantane (les sensitives) que chez quelques centaines despces ; elle est nettement plus lente et non visible chez les autres. Ce qui est important de savoir cest que le premier niveau de rponse consiste en une onde lectrique le long de la membrane cellulaire, un flux entrant et sortant dions linstar des neurones humains.
La vue travers des pigments rcepteurs qui leur permettent de pousser vers la lumire et les cryptochromes qui les aident dterminer lorientation et lintensit de celle-ci.Lodorat galement. Les plantes peuvent communiquer entre elles par un langage odorant dont le composant principal est lthylne. On a remarqu cela sur le saule qui, lorsquil est attaqu par certaines chenilles dfoliantes, met un gaz qui informe les saules voisins de lattaque pour que ceux-ci induisent immdiatement des modifications chimiques dans leurs feuilles de faon se protger. Un phnomne de ce type a t observ sur Acacia en Afrique du Sud, lorsque les girafes sattaquent au feuillage. Presque instantanment, le taux en tanin des feuilles des acacias voisins augmente et celles-ci ne sont plus apptes par les girafes.Loue. On a dj voqu les effets de la musique sur les plantes, mais dautres tudes montrent que certains sons lgrement plus levs que la voie humaine acclrent la croissance des pois nains et la germination des graines de radis ou la multiplication des cellules de levure.
Le got, enfin. En gotant leur agresseur, les plantes peuvent organiser leur dfense, soit en ncrosant les cellules directement au contact de lagresseur, soit comme le palmier huile en opposant une barrire tanche (des gommes) quand il dtecte un agresseur (le Fusarium oxysporum) dans ses racines.3 Des systmes plus sophistiqus sont parfois mis en uvre; ainsi les choux lorsquils sont attaqus par certaines chenilles, mettent des signaux SOS sous forme de substances volatiles informant les prdateurs de ces chenilles de la prsence de celles-ci. Substances volatiles prsentant un trs grand intrt dans la lutte biologique prventive des maladies.
En application de leffet Backster, un ingnieur en lectronique amricain, Pierre Paul Sauvin, a russi faire avancer sur ses rails un petit train lectrique en fonction de ses penses et de ses motions. Il sadministrait un choc lectrique entranant la raction dune plante qui, branche sur un appareil, faisait marcher un commutateur inversant la marche du train. Ceci pour lanecdote.
En fait, les animaux et les plantes ont volu selon deux modes proches lun de lautre mais distincts. Il reste encore beaucoup de choses dcouvrir propos de ces modes.3. Ergo A.-B. dans: La Fusariose vasculaire de lElaeis guineensis Jacq.C'est--dire laction de courants lectriques continus sur des organes vivants.
Plante dappartement classique appele aussi dragonnier.