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ChapIII .Investissement

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Page 1: ChapIII .Investissement

Chapitre III : L’INVESTISSEMENT

INTRODUCTION :

La nature des biens de capital : Investissement est la 2ème composante de la demande effective. On considère l'investissement en capital fixe. On ne s'intéresse qu'à l'investissement des entreprises.Les biens d'équipements par rapport aux biens de consommation : pour les distinguer, on considère l'usage et non le bien en lui-même. L’investissement est une acquisition de bien d’équipement = investissement en capital fixe.L’investissement a une dimension temporelle. On renonce à une satisfaction pour réaliser ce bien de production.Ce sacrifice est rationnel car il est réalisé en vue d’une satisfaction future.

L'école autrichienne a essayé d'étudier les biens d'équipements ="biens de capitaux" ou "bien de capital". A la base, l'école marginaliste (K. Menger 1840-1921 & Böhm-Bawerk 1851-1914). Ils s'intéressent au capital (car époque où diffusion du livre de K. Marx Le Capital). Ils ont proposé cette analyse :

- Distinction économie capitaliste / économie primitive.L'économie capitaliste utilise des biens de capitalL'économie primitive n'utilise pas des biens de capital (se limite à la cueillette.Les biens de capitaux sont produits autour d'un détour de production : l'individu accepte de produire des biens qui ne lui sont pas directement utiles & grâce à ces biens, plus tard, l'individu bénéficiera d'une plus grande satisfaction.Les biens de capital sont des biens de productions.Ils ne satisfont pas directement les besoins mais il y a une contribution à la production de bien et service qui permettent cette satisfaction des besoins.

Ex : Robinson Crusoë qui a besoin d'eau. Il trouve une source et a 3 possibilités :1.Y aller à chaque fois qu'il a besoin d'eau2.Trouver une souche d'arbre & creuser un sot3.Trouver une souche d'arbre, creuser un sot & fabriquer une canalisation.2 & 3 = Détour de production => Economie capitaliste avec des biens de capital.2 : Seau = outils. Grâce à lui, plus besoin de se déplacer. Ce sont des biens de capitaux & leur production constitue le détour de production permettant une plus grande satisfaction à terme mais pas une utilisation immédiate / directe.3 : C'est aussi une économie capitaliste mais le montant des biens de capital est plus élevé donc la satisfaction encore plus grande que s'il y avait seulement le seau. Il y a un allongement du détour de production de 2 à 3.

Le détour de production est la réalisation de biens indirects utiles pour satisfaire les besoins.

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Dans l'économie primitive, le temps n'est pas important, on vit dans le présent alors que dans l'économie capitaliste l'homme se projette dans le futur soit le temps est important. L'économie capitaliste > économie primitive car elle permet une plus grande satisfaction des besoins. Pourquoi ?Par le capital! Grâce aux biens de capitaux, on utilise les qualités naturelles de nouveaux biens & on peut les orienter pour satisfaire des besoins. Par la suite d’autres autrichiens vont compléter cette explication. Le rôle de l'entrepreneur est d'orienter, organiser son détour de production.Israël Kirzner : Ecole autrichienne mais aux USA a beaucoup insisté sur le rôle de l'entrepreneur. Si ce dernier se trompe : oriente mal le détour de production pour des biens qui ne sont pas demandés alors il fera faillite.L'investissement est l'augmentation du capital (achat de biens d'équipement/de capital), son étude est plus complexe que celle de la consommation.Investissement de remplacement ≠ Investissement de capacité (=augmente les capacités de production, plus de machines).

Il existe plusieurs cas possible pour expliquer l’investissement total : Certains l'expliquent par le taux d'intérêt (Keynésiens, néoclassiques, (parfois & autrichiens..))D'autres l'expliquent en fonctions de production : modèles d'accélération.

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§.1 INVESTISSEMENT ET TAUX D’INTERET

Idée de départ : l’investissement à une dimension prospective, tournée vers l’avenir comme l’épargne. La dimension prospective de l’investissement se trouve dans l’actualisation, les individus ont une préférence pour le présent mais qui n’est pas absolu, on va quand même épargner et investir. FISHER va formaliser ces idées.

A. PRINCIPE DE L’ACTUALISATION

Exemple   : Supposons un individu qui a un capital de 1million d’euros en V0

Il le prête à 5% .L’année 1, le remboursement V1 = 1million + 1million x 0,05 = 1 050 000V1 placée aux mêmes conditions V2 = 1 050 000 + 1 050 000 x 0,05 = 1 102 500Vn = 1 000 000 x (1 000 000 + 0,05) n formule des intérêts composés On suppose ici que l’intérêt est réintroduit : intérêts composés. Il y a donc une opération de capitalisation : à chaque période l’intérêt devient capital / placement d’argent et intérêts intégrés au capital à chaque périodes, intérêts capitalisés. Opération prospective=tournée vers l’avenir≠ Opération d’actualisation : (Elle est lié à la dimension temporelle de l’investissement et repose sur le principe de préférence du présent) c’est l’opération inverse/opération tournée vers le présent. C’est-à-dire combien vaut aujourd’hui un flux de revenu que l’on va percevoir dans le futur. Valeur actuelle d’un revenu futur ?Exemple : V1 = 1 050 000 dans 1ans. Quelle est la valeur actuelle ? la somme qu’il faut placer aujourd’hui pour obtenir 1 050 000 dans un an. Si le taux d’intérêt = 5% alors V0 = 1 050 000/ (1+0,5) = 1 000 000

Formule d’actualisation   : V0 = V1 / ( 1 + 0,05)Soit V0 = V1 (1+r)-1 r -> taux d’intérêt Vn = V0 (1+r)n -> intérêt composé -> capitalisation

V0 = Vn (1+r)-n -> valeur actuelle -> actualisation Car Vn = V0 (1+r)n

En économie on ne peut jamais additionner des flux de revenus perçus à des périodes différentes. Il faut les actualiser. Exemple : 1000 euros pendant 3ans.V0= 1000 (1+2)-1+ 1000(1+2)-2+1000(1+2)-3 <3000

BÖHM BAWERK (19ème) a travaillé sur les fondements de l’actualisation, à la base problème du temps -> temps implique un cout car signifie pour l’individu une attente. Et

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cette attente est couteuse, « les individus naturellement ont une préférence pour le présent » entre le même bien dans le présent et dans le future, on préfère le bien dans le présent. Pourquoi les individus ont une préférence pour le présent : L’individu à une vision optimiste du futur, on pense que l’on sera plus riche dans le futur donc pas la peine de reporter des biens dans le futur. La psychologie humaine est optimiste et les individus se situent dans une perspective d’enrichissement Les individus sont myopes dans le temps, ils ont du mal à considérer leurs besoins futurs. Myopie pour le futur   : on voit mieux le présent que le futur. Perspective dans le temps.Supériorité technique des biens présents, les bien présents peuvent être utilisés pour allonger le détour de production et de produire plus dans le futur.

Pour les autrichiens le taux d’intérêt est lié à cette préférence pour le présent ≠ pour les keynésiens lié à une préférence pour la liquidité. Envisagement d’un cas d’obligation -> obligation=emprunt à long terme Valeur faciale = valeur initial d’acquisition de l’obligation -> référence pour le remboursement Coupons = revenu périodique annuel, il est fixe pour l’obligation classique et c’est un pourcentage de la valeur faciale.Valeur de remboursement = on se base sur la valeur faciale. Titre à long terme, possibilité de revente sur les marchés financiers avant la fin de l’échéance. Mais à quel prix la revendre ? Valeur fondamental de référence, à une époque quelconque obligation à une valeur fondamentale = somme actualisée des flux de revenu futur de l’obligation. Valeur actualisée de l’obligation =VA = R/1+r + R/(1+r)2 + R/(1+r)n + P/(1+r)n R=couponn=nombre d’annéesP=valeur de remboursement.

Obligations spéciales =Obligation avec échéance à l’infinie. Remboursement final = n avec n tend vers l’infinisRentes perpétuelles Valeur fondamentale à une date quelconque de cette rente perpétuelle ? VA = R ∑i=1

n (1+r)-1 + P(1+r) –n

VA = R/1+r + R/(1+r)2 +… + R/(1+r)n + P/(1+r)n Avec n tend vers l’infiniLim (1+r)2 quand n tend vers l’infini = +infiniLim1/(1+r)n quand n tend vers l’infini = 0Donc lim P/(1+r)-n quand n tend vers l’inf = 0VA= R(1+r)-1 + (1+r)-2+ …VA= R/1+r + R/(1+r)2+ …VA = R [ 1/1+r + 1/(1+R)2 + … + 1/ (1+r)n ]VA = R (1/1+r) [ 1 + 1/(1+r) + 1/(1+r)2 + … + 1/(1+r)n-1][ 1 + 1/(1+r) + 1/(1+r)2 + … + 1/(1+r)n-1] -> serie géométrique ou somme des 1er termes d’une suite géométrique avec 1er terme =1 et raison= 1/(1+r)Soit Serie géométrique = 1. [ (1- (1/1+r)n) / (1- (1/1+r))]

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N tend vers l’infini et 1/1+r tend vers 0car 1/1+r < 1Soit 1/(1+(1/1+r)( = 1/((1+r-1)/r) = 1+r /r

VA= R(1/1+r)(1+r/r)= R/r= Coupon/Taux d’intérêtExemple : coupon 2000 euros, taux 5%VA= 2000/0.05=40000

Remarques : lorsqu’on actualise, lorsque le temps=périodes alors temps discret -> temps = variable discrète. Les actuaires résonnent actuellement le temps comme une variable continue. => Temps continu - r = taux d’intérêt annuel -> année divisée en sous périodes.D’ou (1+r) = (1+rk)k k= nombre de sous périodesrk = temps en sous périodes

Exemples : k=12 (mois) rk = taux mensuel Durée de la sous période = 1/k Sous période peut être mois, jours, heures, minute, seconde… raccourcir la période jusqu’à ce qu’on ait k tend vers l’infini. durée 1/+ infini=0 -> passage au temps continu rk = taux continu équivalent à r

Pour calculer ce taux continu (rk) on va utiliser, le développement du binôme, les inégalités de Bernoulli et l’équivalence de fonctions. Deux fonctions sont équivalentes au voisinage de a si la limite quand x tend vers a de limx->a f(x)/g(x) =1 F(x) équivalente à g(x) voisin de a.CF IA LIMITES.

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B. LES CRITERES DE DECISIONS POUR L’INVESTISSEMENT

1. L’investissement obéit à une certaine rationalité économique, a une dimension temporelle.

2. Plusieurs types d’investissement, dans l’investissement total = investissement net + investissement de remplacement.

Itotal = Inet + Iremplacement

Investissement net = augmenter les capacités de production. Iremplacement = remplacement des équipements usés

Trois variables pour comprendre investissement net I0 =montant initial de l’investissement payé par les investisseursR1, R2 … = revenu futurs anticipés procurés par l’investissementVn = valeur résiduelle au bout de n années. A partir de ces trois variables -> rationalité de la décision d’investir. Deux critères de rationalité de décision d’investir : - critère de la VAN (valeur actualisée nette) -> bilan de tous les flux de revenus liés à cet investissement, somme actualisée de tous les flux de revenus futurs et présents liés à cet investissement. A l’époque 0, VAN = - VAN =Avec R1=R2……….=RVAN = => voir table d’actualisationInterprétation facile, si VAN>0 projet rentableSi VAN<0 projet non rentable.

Si plusieurs projets avec VAN positives. Il faut qu’ils soient comparables cad qui ont le même montant initial et la même durée sinon pas comparable directement. Dans le cas ou les projets ont une VAN comparable, on choisit le projet qui a la VAN la plus élevée.

! Les projets sont comparables si ils sont   : le même montant initial et le même durée.

- critère du TRI (taux de rendement interne) -> taux d’actualisation qui annule la VAN/qui rend VAN=0.I0 = Σi=1

n Ri ( 1+r*) – i + Vn (1+r*) – n = Σi=1n Ri/ ( 1+r*) i + Vn/ ( 1+r*) n

r* = TRI

Projets peuvent avoir ou non des TRI. Si plusieurs projets comparables, le projet le plus rentable est celui qui a le TRI le plus élevé. Condition du TRI pour que projet soit rentable : Il faut que le TRI > taux d’intérêt. Si l’entreprise à emprunter et que TRI<TX INTERET projet coute plus cher que ce qu’il ne rapporte, si entreprise s’est autofinancé même raisonnement. Si entreprise autofinance, somme dispo au départ, aurait pu être placée sur marchés financiers, or si TRI projet<tx marché financiers il vaut mieux investir sur marché financiers. Condition minimale TRI > TX MARCHES FINANCIERS. Cout d’opportunité = cout de renoncement.

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Remarques sur VAN et TRI   :- Il y a des tables d’actualisations.- Si l’on compare VAN et TRI, informations fournies par VAN et TRI sont souvent identiques or parfois informations contradictoires. VAN.a > VAN.b avec TRI.a< TRI.b. Durée qui ne sont pas les mêmes = projets non comparables. On vient de voir une analyse micro économique de la VAN et du TRI. KEYNES va reprendre cette logique en la transposant sur le plan macro économique, il va insister sur le fait qu’il y a de l’incertitude, durée de vie incertaine, valeur résiduelle incertaine. La seule somme que l’on connaît avec certitude c’est I0= valeur initial.

C. L’EFFICACITE MARGINALE DU CAPITAL

Dans la Théorie Générale, Keynes va étudier l’incitation à investir qui dépend de l’efficacité marginale du capital (EMC) . EMC d’un capital/d’un projet d’investissement net = taux d’escompte(d’actualisation) qui appliqué à la série des anuités (revenus annuels) constitués (R1R2…RN)par les rendements escompté (rendements anticipés) de ce capital durant son existence entière rend la valeur actuelle de ces anuitées égale au prix d’offre (cout de remplacement) de ce capital. Cad ∑Ri/(1+EMC)i = Prix d’offre(pour Keynes cout de remplacement.)

On étudie l’incitation à investir, pour Keynes l’investissement dépend de l’efficacité marginale du capital. Il ne parle pas de la valeur résiduelle, on suppose qu’elle est intégrée. (-> même structure que le taux de rendement interne) OR EMC≠TRI ( ! Erreur grave !)car le résonnement de Keynes s’insère dans un environnement incertain.

L’efficacité marginale du capital dépend de trois facteurs : - 1) du cout de remplacement de l’équipement - 2) du montant des revenus futurs- 3) de l’échelonnement dans le temps des revenus futurs

L’efficacité marginale augmente - Si le prix d’offre diminue - Si pour un prix d’offre inchangé les revenus augmentent- Si la distribution temporelle se modifie et les revenus se concentrent d’avantage

dans les premières périodes (Ri se concentrent dans une période proche du présent)

L’efficacité marginale diminue - Si le prix d’offre augmente - Si les revenus diminuent- Si les revenus se concentrent d’avantage dans les périodes lointaines (les revenus

se concentrent dans une période éloignée du présent)

Passage de l’approche micro à macro :

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Exemple : 1 entreprise à 4 projets d’investissements pas d’ordre technique dans la mise en place des projets, ils sont complémentaires :Projet Montants EMCA 10 000 0,14B 5000 0,18C 15 000 0,12D 8000 0,10 L’entreprise va partir du projet B car efficacité plus élevée CF I.C SHEMA EXEMPLE

Somme horizontale, car grands nombres de projets pour une entreprise et résultât aura comme forme -> VOIR SHEMA 1

agrégation des résultats individuelles -> projet macroéconomique. L’entreprise investit elle demande des bien d’équipements Réaction des offreurs des biens d’équipements, si bien équipement augmentent alors offreurs exigent prix plus élevés. SHEMA 2

Pour Keynes pas de réaction de l’offre SHEMA 3

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Offre stable. - Avec augmentation des prix des biens d’équipements -> prix d’offre à tendance à augmenter. - Si prix offre augmente => baisse EMC.

Synthèse : - Si augmentation de l’investissement => EMC du dernier projet diminutionSchema

- Cette augmentation de l’investissement => augmentation prix d’offre => baisse EMC qui se rajoute à la 1ère baisse !La droite d’EMC sera plus pentue -> baisse plus forte A. LERNER 1965 rajoute se second phénomène, il va parler de l’efficacité marginale de l’investissement SHEMA 4

EMC -> premier effetEMI -> 2 effets conjugués

Montant de l’investissement réalisé ? Le montant de l’investissement dépend des capacités d’autofinancement. Or on peut emprunter pour Keynes, résonnement économique. L’efficacité marginale du capital, doit correspondre au cout marginal de ce dernier capital. Ce résonnement est pertinent que l’on ai recourt à l’emprunt ou à l’autofinancement. Recourt à l’emprunt -> cout réel Recourt à l’autofinancement -> cout d’opportunité. Le dernier projet doit rapporter autant qu’il coute. C’est comme ça qu’on va déterminer le montant de l’investissement, en fonction du taux d’intérêt significatif. SHEMA 5

Fonction d’investissement macroéconomique l’investissement I dépend du taux d’intérêt. Lorsque taux intérêt diminue Investissement augmente. SHEMA 5’. C=C(y) C’>0 // I=I(r) I’<0

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D. LES DETERMINANTS FINANCIERS

J.TOBIN spécialiste d’économie monétaire, économiste keynésien va reprendre l’analyse de l’investissement. 1969 étude sur l’investissement -> ratio de TobinIdée -> entreprise investit dans la mesure où cela permet d’augmenter la valeur de l’entreprise = valeur boursière. Entreprise va investir quand la variation de l’évaluation boursière > montant du projet. Il faut que q = Variation valeur boursière/Cout du projet >1 ratio q -> ratio marginal Pour Tobin il y a aussi un ratio q moyen : qmoy = valeur boursière/valeur du capitalPour lui montant de l’investissement dépend de ce ratio I=f(qmoy) avec f’>0

D’autres économistes se sont intéressés à la valeur de financer l’investissement :1958 – Théorème de Modigliani - Miller -> résonnement néoclassique si les marchés sont parfaitement concurrentielles alors la valeur boursière de l’entreprise ne dépend pas du financement des investissements. Il faut tenir compte de l’effet de Levier sur les marchés financiers -> dans certains cas il peut être rationnel d’emprunter pour investir pour l’entreprise. I = D + A / investissement = dette + autofinancement

=Π I – r Dρ -> profit = rendement de l’investissement – remboursement de la dette

(ro) = taux de rendement ρ I = rendement de l’investissementρ = profit π

r D = montent remboursé des dettes

= I – rDπ ρ = (D+A) – rDπ ρ = A + ( -r) – Dπ ρ ρ

l’effet de levier dépend de – rρ  : - si -r >0 -> ρ > rρ => entreprise à intérêt à s’endetter car l’endettement permet une hausse de l’investissement et des profits. L’effet de levier est positif.- si -r < 0 -> ρ <rρ  => effet négatif de l’endettement, il réduit le profit de l’entreprise, elle n’a donc pas intérêt à investir et à s’endetter. L’effet de levier est négatif.

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§.2 INVESTISSEMENT ET PRODUCTION

Autres modèles, qui ne sont pas des modèles keynésiens -> modèles d’accélérations. Modèles qui sont apparus avant l’analyse keynésienne, modèles plus anciens que Keynes. Idée : l’investissement dépend des perspectives économiques, débouchés prévus par l’entreprise (similitude avec Keynes) même si taux d’intérêt sont très bas l’entreprise n’investira pas si les débouchés ne sont pas suffisants. Idée constatée pour la première fois au début du 20ème siècle par A.AFTALION (économiste français), il étudiait les cycles et avait constaté que l’investissement des entreprises est lié à la consommation des ménages. Entre investissement et consommation il y a les débouchés, consommation ménages = débouchés entreprises. De plus il note des phénomènes de décalages temporels.

A. L’ACCELERATEUR SIMPLE

Dans les travaux sur l’accélérateur simple, étude de l’investissement net et de remplacement. Travaux porte sur l’investissement net avec en rajout l’investissement de remplacement. Il va reprendre deux idées :1. investissement dépend des variations de la demande de biens de consommations2. les variations de la demande des biens de consommation détermine la variation de la production des entreprises et ce qui détermine l’investissement. Débouchés prévus = variable déterminante.

Idée reprise dans le modèle de base de l’accélérateur simple -> modèle proposé en 1917 par J.M.CLARK -> étude sectorielle, ni macro ni micro, étude du secteur des chemins de fers aux Etats-Unis. Dans son étude CLARK va faire deux constats :

- l’achat de nouveaux wagons (=investissement net pour augmenter les capacités de production de l’entreprise) dépend non du volume des trafics mais des variations du trafic. Le volume du trafic va déterminer les investissements de remplacements mais pas l’investissement net. Variation du trafic en fonction de l’augmentation de la demande il y a augmentation des capacités de production.

- l’achat de nouveaux wagons précède les augmentations de trafic investissement précède variation de production. Entreprise perçoit l’augmentation de la demande mais elle ne peut y répondre tout de suite mais elle investit et l’investissement permet d’augmenter la production. Variation de la demande précède l’investissement qui lui permet d’augmenter la production. Modèle v = coeff moyen de capital = k/qcapital = multiple de la production par conséquent v>1 Pour CLARK v-> constant kt = vQt // kt-1= vQt-1

Investissement net permet de passer de kt-1 à kt

Inet = kt -kt-1= v(Qt-Qt-1)

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Inet=v. QtΔQt=(Qt-Qt-1)Δ

En temps continu Inet=vdQ/dtLe coeff de capital est constant, à partir de là modèle d’accélérateur simple. Investissement net dépend des variations de la production.Intégration d’un investissement de remplacement, à chaque période on remplace une fraction du capital existant en fin de période antérieureλIremplacement = Kλ t-1

Itotal= Inet + Iremplacement = Int + Irt

It = v Qt + Kt-1Δ λ -> modèle d’accélérateur simple

Précisions sur conditions de validités : distinction de deux secteurs dans la production, entreprise du secteur des biens de consommations qui s’adressent aux ménages =entreprises qui fabriquent des biens de consommation et entreprises du secteur d’équipements qui s’adressent aux autres entreprises=entreprises qui produisent des biens d’équipements. L’accélérateur conditions idéales : l’entreprise du secteur des biens de conso perçoit une augmentation de la demande elle va donc investir -> cad l’entreprise utilise au max ses capacités de production, plein emploi des capacités de production sinon pas d’investissement net. Pour que l’accélérateur fonctionne il faut que les entreprises du secteur des biens de conso soient au max de leurs capacités de production. -> Première hypothèse remplie.Investissement net soit demande de bien d’équipement, condition idéale, entreprise qui vont fabriquer machines dont on a besoin (entreprises du secteur d’équipement) soient en sous emplois de leurs capacités de production/car si max de leurs capacités carnet de commandes pleins elles ne peuvent pas répondre -> "goulot d’étranglement" F.PERROUX. ->seconde hypothèse

Condition ideale : Pleine utilisation des capacites de productions dans le secteur de Biens de consommation et sous-emploi dans le secteur de biens d’equipement.

Critique : critiques économétriques -> en 1939 J.TINBERGEN constate que l’investissement est peu sensible aux variations de la production mais il est très sensible au profit -> liaison non évidente entre investissement et production, mieux valu une liaison investissement profit. S.KUZNETS en 1935 et en après Guerre, test les chemins de fer :- coefficient de capital v=k/q et il trouve v=2.5 >1. -> bon- test du modèle d’accélération Int= Q théorie v= avec <1 -> ça ne marche pas, ce βΔ β βn’est pas le coeff de capital qui relie investissement et production.

Complément : certain vont essayer de compléter l’accélérateur simple -> H.GROSSMAN école de Chicago -> problème : coefficient de capital v pour lui n’est pas exogène, il va endogénéiser v (va essayer de l’expliquer). Pour lui v n’est pas forcement constant.Etapes : v=k/q = k/l . l/q l = travail

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k/l = capital par tête ; intensité capitalistique entreprises très capitalistique = aura de hauts rendements et inversement. k/l = productivité moyenne du travail = k v= k/l . l/q = k . 1/(q/l)

q/l = f(k) productivité moyenne du travail dépend de l’intensité capitalistiquelorsque intensité capitalistique augmente alors productivité moyenne du travail augmente aussiv= k. 1/f(k)

Si k augmente, f(k) augmente et 1/f(k) diminue soit sens de variation de v indéterminé. -> Idée que l’investissement est quelque chose qui cherche à réaliser un volume optimale du capital. Dans l’entreprise il existe un volume optimal de capital et l’investissement cherche à atteindre ce volume optimal. On cherche à l’atteindre par l’investissement. Ce volume optimal est atteint lorsqu’il y a équilibre sur le marché des facteurs de production soit capital et travail. Idée sur marché capital et travail, il y a un équilibre qui est atteint lorsque productivité marginale=cout marginale. Production q=f(k.l)

Marché du travail f ’(l) -> productivité marginale du travail = w salaire. F’l=wMarché du capital f ‘ (k) -> productivité marginale du capital = r taux intérêt. F’k=r

Equilibre sur marché des facteurs de production F’l/ F’k = w/r Sur le marché des facteurs, si w/r est élevé alors salaire élevé par rapport au capital, travailleurs couteux par rapport au cout du capital. Si travail coute cher alors entreprise exigent forte productivité moyenne du travail q/l élevé. Pour que le travail soit très productif il faut une forte intensité capitalistique. k/l élevé => q/l élevé d’ou l’entreprise est prête à payer le ratio w/r élevé.k= k/l = k(w/r) avec k’>0 -> fonction croissante.

v = k(w/r) + 1 / f(k(w/r)) -> modèle de GROSSMAN

On avait v=k.1/f(k) problème sens de variation global indéterminé. Approfondissement avec v = k(w/r) + 1 / f(k(w/r)) -> études de GROSSMAN ne servent à rien, certes on a endogénéiser v mais pas d’info précises sur sens de variations des relations. -> Or bien qu’il est décevant ce modèle est riche au niveau explicatif.

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B. LES MODELES D’ACCELERATEUR FLEXIBLES.

D’autres économistes vont proposer une variation sur le modèle d’accélérateur. Ils ont été proposés avant l’explication de GROSSMAN. Idée de CLARK pas fausse mais pas complète -> modèles plus souples, deux très proches or un plus micro, un plus macro. Analyse de CLARK ni macro, ni micro -> approche sectorielle = mésoéconomie Auteurs vont proposer modèles plus souples, 1951 GOODWIN -> principe d’ajustement des stocks 1954 KOYCK -> modèle d’accélérateur flexible

Principe d’ajustement des stock de GOODWIN :idée : il existe un stock optimal de capital pas forcement constant/qui varie nécessite donc un ajustement , chaque entreprise à un stock optimal de capital, pour atteindre ce stock optimal ça prend du temps, l’entreprise essai par tâtonnement par l’investissement net donc à chaque période d’ajuster le capital existant sur le capital optimal.

Goodwin a une logique plus microéconomique et à chaque période, l’entreprise ajuste son capital sur un capital optimal grâce à l’investissement net.

Formule de GOODWIN :Int = ( k*μ t – kt-1 )

coeff d’ajustementμk*t capital optimal à l’époque t Comment déterminer k*t stock optimal ? par une logique microéconomique k*t=volume de capital correspondant à l’équilibre du marché des facteurs de production. Equilibre du marché des facteurs atteint lorsque productivité marginale des facteurs=cout marginal. Fonction de production avec productivité marginale = f’(k) ou f’(l) avec cout marginal du travail = salaire (w) et cout marginal du capital = r

f’(k)/f’(l)=r/w

on suppose que la fonction de production est COBB DOUGLAS =>f(k,l)=Q=AKαL1- α

Equilibre du marché du capital CF EQUILIBRE MARCHEInvestissement dépend de la production et du capital existant, complément de la structure avec ajout de variable. -> Principe de GOODWIN.

Itotal = ( / r) Qμ α t – (1 – ) Kδ t-1 Principe de GOODWIN

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Modèle d’accélérateur flexible -> KOYCK reprise de KOYCK en 1954 le capital existant dépend de l’historique de l’entreprise (histoire) vision historique, le capital à un moment donné dépend de toute l’histoire de l’entreprise, cette histoire est présentée de manière synthétique par les volumes de production.1) Kt = resultat de tout le passé (histoire) de l’entreprise2) Histoire de chaque période passée est synthétisée par la production. CF MODELE KOYCK Pour comprendre entreprise il faut remonter à l’origine en comprenant que origine peu d’influence sur activité actuelle.

Transformation de KOYCK Résultats économétriques meilleurs que pour accélérateur simple.

Accélérateur flexible : Itnet = (1 – ) Qα λ t – (1 – ) Kλ t-1

L’investissement net est déterminé par deux variables :- la production Qt et dI/ dQ > 0 Phénomène d’expansion- Kt-1 et dI/ dQ < 0 Phénomène de freinage

Comparaison des deux modèles, modèle de CLARK et modèle de KOYCK

Dans un environnement donné, il y a convergence des deux modèles.

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Conclusion, 2 remarques : Investissement est important puisqu’il permet une diffusion du progrès technique génération de machines, d’équipements avec l’investissement, génération de capital qui permettent d’intégrer le progrès technique, plus ou moins productives selon anciennes ou récentes. Distinction investissement net avec investissement de remplacement pertinente au niveau d’une entreprise -> approche micro. En macro distinction investissement autonome : indépendant du niveau de l’activité économique, ne dépend ni de la production globale ni du revenu global, exemple : investissement selon Keynes.

I = I (r)

investissement induit : investissement lié à la production ou au revenu, induit par l’activité économique, exemples modèles d’accélérateurs transposés au niveau macro car analyse sectorielle.

I = I (Q) ou I = I (Y)

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