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Rapport de stage Conduite de la culture de tomate 2010/2011 Conduite de la culture de tomate 11

Conduite de la culture de tomate grapped1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/5385c1870ac87.pdf · La tomate « Lycopersicon esculentum » appartient à la ... Catalina cerise

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Rapport de stage Conduite de la culture de tomate 2010/2011

Conduitede la

culture detomate

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I. DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES SUR LA TOMATE 1- Introduction :

La culture de la tomate de primeurs, produit leader à l'exploitation, aconnu de fortes mutations technologiques au cours des dix dernières années pours'adapter aux exigences de qualité et de calendrier imposés par les marchés etpermettre de relever le défi de la compétitivité par rapport aux originesconcurrentielles (l'Espagne …).

2- la plante et ses exigences : a) Taxonomie Classe : Dicotylédone Famille : Solanacées Genre : Lycopersicon Espèce : esculentum

b) Exigence pédoclimatique La tomate « Lycopersicon esculentum » appartient à lafamille des solanacées, d’origine tropicale (Amérique latine). Elle a des exigences particulières : sensible au froid, craint beaucoup le gel etles vents chauds (chergui) et très exigeante en température.

-Température

La température est le facteur le plus déterminant dans laproduction de la tomate. Celle-ci réagit énormément aux variations thermiques,notons : Les basses températures (<10°C) peuvent entraîner :

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Un ralentissement de croissance et le développement de laplante.

Un raccourcissement des entre-nœuds et la formation d’unfeuillage abondant au détriment de la production.

Une ramification des bouquets, difficultés de nouaison etformation des fleurs fasciées.

Au dessous de 17°C, le pollen germe mal, surtout si l’humidité est faible.Par contre les températures élevées favorisent la croissance de la plante audéterminant de l’inflorescence qui peut avorter.

Humidité relative (HR)

Une humidité relative de 75% est jugée optimale. Ellepermet d’avoir des fruits de bon calibre, et sans défauts de coloration. Une humidité relative trop élevée couplée à une températureélevée entraîne une végétation luxuriante avec un allongement des entre-nœuds,elle favorise aussi le développement des maladies, tel que la pourriture grise etle Mildiou.

Lumière

La lumière est un facteur écologique fondamental. Elleintervient dans de nombreux phénomène, notamment la photosynthèse. Latomate est une culture neutre à la photopériode, cependant, elle est exigeante enénergie lumineuse et un manque peut inhiber l’induction florale. La réduction dela lumière baisse le pourcentage de germination du pollen.

Sol

La culture de tomate s’adapte bien dans les sols profonds, meubles, bien aérés et bien drainés. Une texture sablonneuse ou sablo limoneuseest préférable.

pH

Le rendement varie peut avec la variation du pH,cependant sur des sols à pH basique, certains micro-éléments restent peudisponibles à la plante (Fe, Mn, Zn, Cu).

II. INSTALLATION DE LA CULTURE 1- Matériel végétal : La variété utilisée pendant cette compagne est Cathy greffée surMaxi Fort. Tableau n°6 : Matériel végétal utilisé pendant la compagne.

Matériel végétal Caractéristiques:Catalina cerise Tomate type CERISE.

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Très bonne nouaison. Résistance aux TMV V F2.

Variété (pitenza)

PAS DE GRANDE RESISTANTE CONTRE LES MALADIES ET LES VIRUS…(TMV..TLCV)

Porte greffe : EMP

REZISTANTE CONTRE LES NEMATODES A GALLES ET LESCHANPINION

2- Travaux avant plantation :

Arrachage et nettoyage des serres Elle se fait par le ramassage des rampes, l’élimination desadventices et les débris de la culture précédente, qui peut héberger un grandnombre de ravageurs et pathogènes.

Travaux de préparation du sol : Labour profond de 40 cm réalisé à l’aide d’un chisel, dans le but

de travailler le sol en profondeur. Cover-cropage pour ameublir le sol et cassé les mottes. Apport fumure de fond = fumier 4.7t/ha le 14-06-2005 sur une

bande de 60cm de largeur. Enfouissement de la fumure de fond. Buttage et installation du paillage plastique, après avoir installer

les gaines de désinfection. Désinfection du sol avec bromure de méthyle et ShelDD92. Désinfection des serres : sol ; poteaux ; coins, avec des

insecticides.

Autres :

Perforation du paillage plastique, avec une distance de 55cminter plants.

Installation des bandes jaunes attractives.

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Photo n°1 : Bande jaune attractive

III. MISE EN PLACE DE LA CULTURE

1- Mise en place des crochets de palissage Après les ouvriers commencent l’installation proprement dite des crochets de palissage, l’accrochage se fait à l’aide des cannes sur le fils de fer qui soutient la culture. Ils sont bobinés par 8m de la ficelle noire, cette bobine permettra de libérer ultérieurement la ficelle pour laisser se coucher la partie de tige ayant produite, et de donner à la partie supérieure la possibilité de poursuivre sa croissance. Enfin, on enfuit l’extrémité inférieure de la ficelle juste à côté du collet.

3- Plantation La plantation a été effectué lorsque les plantes ont atteint le stade 4feuilles. Une irrigation a précédé la plantation pour éviter le stress hydrique desplants, elle est en une seule ligne, (dont la deuxième ligne est lissée pour ledeuxième cycle), avec une densité de 18.000 plants/ha ; conduite sur deux bras.

N.B : lors de la plantation, on doit laisser le bout de la motte hors du sol, pour éviter le risquede la pourriture du collet, ainsi d’assurer un bon contact de la motte avec le sol.

IV. ENTRETIEN DE LA CULTURE 1- Palissage :

Puisque la variété utilisée sous serre à une croissance indéterminée, de cefait, elle nécessite un soutien pour que la tige demeure verticalement, et afind’éviter les cassures des tiges, feuilles ou bouquets, on effectue le palissage; laficelle doit toujours passer par tous les entre-nœuds et en plus l’enroulement dela ficelle doit se faire dans le même sens.

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N.B : on doit vérifier à ce que le palissage se fasse correctement, en évitantl’enroulement de la ficelle autour des feuilles ou bouquets, en diminuant de cettemanière, le risque d’avoir des maladies, et donc une perte de production.La manipulation de cette technique ne doit pas s’effectuer durant les périodeshumides pour éviter les cassures des plantes.

2- Ebourgeonnage : Dans le but d’avoir la production sur l’axe principal, on élimine lesbourgeons axillaires (secondaires) qui naissent à l’aisselle des feuilles ; ainsi, onévite la concurrence nutritionnelle avec les deux bourgeons apicaux et floraux.Le retard d’ébourgeonnage a des effets négatifs sur l’aspect végétatif desplantes, et aussi sur l’état phytosanitaire (aération insuffisante), et parconséquent sur le rendement.N.B : L’ébourgeonnage doit se faire autemps et avec précaution, sa pratique estdéconseillée lors des périodes chaudes,en évitant de laisser des chicots.

3- Effeuillage : L’opération de l’effeuillageconsiste à enlever toutes les feuillesâgées jaunâtres ou apparemment malades(oïdium, cladosporiose) de la partiebasale des plantes. Elle a pour objectif :

Equilibrer la charge en fruits et lesystème foliaire (végétation).

Améliorer l’éclairage et l’aération des bouquets durant l’hiver et obtenir unplant ouvert (plante exigeante en énergie solaire).

La disponibilité des éléments nutritifs pour toute la plante, notammentl’apex.

La maturité des bouquets. Photo n°2 : billon après effeuillage. Eliminer les vecteurs des maladies et les ravageurs (acariens, aleurodes…). Simplification de la récolte.

4- Eclaircissage : Opération qui consiste à réduire le nombre de fruits par bouquet, envue d’améliorer le calibre et garder l’homogénéité des fruits. Lors de l’éclaircissage, on élimine les fruits déformés, mal noués, à nouaisontardive, en laissant 5 à 6 fruits par bouquet. Signalons, que la tomate grappe esttrès exigeante à la pratique de cette opération pour assurer un bon rendement.

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5- Couchage : Lorsque les plantes atteignent fil de fer qui soutient la culture, onpratique le couchage. Il s’effectue par des ouvriers munis des échasses; cettetechnique consiste à faire coucher obliquement les plantes d’un ligne dans unsens inverse de l’autre, en évitant le contact des fruits avec le sol, la cassure desplantes et faire tomber les fruits.

6- Désherbage et nettoyage Le désherbage consiste à éliminer les adventices, inter plants ou quipoussent entre les billons, afin d’éviter toute sortes de contamination, par desfoyers de développement des divers ennemis tel que, la mouche blanche, lesacariens… Il se fait manuellement avec les mains ou par les sapes. Pour évacuer les serres des débris végétaux issues de différentes opérationsculturales (effeuillage, ébourgeonnage…), on procède à l’opération de nettoyagequi se fait à l’aide des râteaux. L’ensemble des déchets est rejeté à lacompostière. N.B : Les déchets ne doivent pas rester longtemps à l’intérieur de l’abri serre,surtout pendant les périodes froides et humides, car ils constituent une véritablemenace pour la culture, source de développement des champignons et ravageurs.

V. GESTION DE LA MISE A FRUIT

1- Pollinisation par les bourdons. L’utilisation de bourdons est très recommandée pour la tomategrappe, cette dernière est exigeante à des bourdons pollinisateurs, dans le butd’améliorer la nouaison et l’homogénéité de calibre. Elle apporte beaucoup d’avantage citons :

Ils sont actifs à température faible(5°C) ou assez élevée (35°C).

Economie de la main-d’œuvre. Un rendement élevé et une

quantité de fruit meilleure que lesautres méthodes conventionnelles.

On a introduit sept ruches par hectare enpremière mise en place avec l’addition etle renouvellement des ruches. Photo n°3 : Ruches des bourdons

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N.B : Chaque ruche doit être numéroté et porter la date du jour de son

introduction à la serre pour faciliter le control et l’entretien desruches.

Juste après son introduction, il est nécessaire de respecter une phased’adaptation pour qu’ils soient actifs.

Avant d’appliquer un traitement (insecticide) ou bien avec un produitnéfaste ; il faut fermer et couvrir les ruches des bourdons.

Les bourdons sont actifs à une température de 15 à 28°C.

VI. NUTRITION HYDRIQUE ET MENIRALE

1- Introduction L’irrigation localisé ou micro irrigation est une technique quiconsiste à apporter l’eau au pied des plantes au moyen de canalisation et dedistributeurs d’eau. Il est donc claire que seule une portion du sol reçoit l’eaud’arrosage, il s’agit de la zone colonisée par les racines.

2- Irrigation Le système d’irrigation adopté dans l’exploitation est le goutte àgoutte, qui présente beaucoup d’intérêt et d’avantages parmi elles :

L’économie d’eau et de la main d’œuvre. On peut également assurer une alimentation minérale par leur

injection dans l’eau d’irrigation. Les risques de maladies sont fortement réduit, car le feuillage n’est

pas mouillé, d’où la diminution de l’impact des problèmescryptogamiques.

Par contre, toutes les qualités qu’on vient d’énoncées ci-dessus pouvants’avérer inexactes dans le cas :

Une mauvaise conception du réseau d’irrigation. Une gestion médiocre des arrosages. Une maintenance défectueuse du matériel.

N.B : la quantité d’eau consommée par la plante dépend de la qualité d’énergiequ’elle reçoit de sa surface foliaire (les stades phénologiques de la culture). Ladétermination des besoins en eau dans l’exploitation est basée sur l’observation

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journalière des plantes par le gérant, l’état d’humidité du sol, et sur lesconditions climatiques pour justifier les apports.

Le coefficient cultural est une variable dépendante aussi des conditionsclimatiques, autrement dit, il ne doit pas être maintenue à une valeur fixe tout lelong du cycle.

Tableau n°8: valeur de Kc et les quantité d’eaux apportées selon les stades phénologiques de la culture de tomate.Stades phénologiques Valeur de Kc Quantité (cc/plante)Plantation-F2 0,4 350 à 800F4-F6 0,8 à 0,7 500 à 4000F6-R2 0,8 3400 à 4000R3-fin récolte 0,9 à 0,8 3400 à 4000 Avec, F2 : la floraison du deuxième bouquet. R3 : la récolte du troisième bouquet.

Commentaire

3- LA FERTIGATION a) Introduction C’est une technique qui permet de mettre à la disposition de laplante les éléments nutritifs au fur et à mesure de sa croissance. Elle estrécemment découverte, elle permet de faire des apports adéquats en eau et enéléments fertilisants, et de satisfaire les besoins des plants sans gaspillage. A ceniveau il est indispensable de connaître les besoins globales durant le cycle de laculture, et les fractionnés en tenant compte de :

-La texture du sol -Stade phénologique des plants. -Richesse de l’eau et du sol en éléments nutritifs. -Variation climatique.

Elle est caractérisée par des apports faibles, et fréquents sur une seule partie dusol.

Avantages de la fertigation :

Apports fractionnés de manière à couvrir juste les besoinsponctuels de la culture.

Apporter les éléments nutritifs au niveau des racines. Une réduction des frais de la main d’œuvre.

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Convenable pour tous les types de sol de texture différentes. Nutrition adoptée au besoin de chaque stade de croissance.

Inconvénients :

Une technique coûteuse et demande une technicité élevée. Risque de la mauvaise uniformité de distribution des fertilisants. Réaction chimique du mélange eau fertilisante peuvent induire une

corrosion du matériel de distribution. b) Description du matériel de fertigation

Sources d’énergie :

La ferme utilise comme sourced’énergie principalement, un groupeélectrogène, et du gasoil.

Photo n°4 : Groupe électrogène

Sources d’eau : Les sources d’eau dans l’exploitation sont, un puit de 187m deprofondeur et l’eau du barrage Youssef Ibn Tachafine. Cette eau s’accumuledans un bassin d’accumulation, dont la capacité est environ de 5600m³.

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Photo n°5 : Bassin d’accumulation d’eau

Pompage

L’opération du pompage de l’eau du puit se fait à l’aide d’une pompe à axe verticale alimentée par un moteurgasoil.

Photo n°6 : Pompe à axe verticale Filtration

C’est une technique qui consiste àpurifier l’eau de toutes sortes d’impuretés(sables, limons, argiles, algues…), pouréviter le bouchage du réseau d’irrigation. Elleest assurée par des filtres à disques qui sontliés directement à la pompe à axe horizontaldu bassin, trois hydro cyclones montésjustement après l’injection des engrais, et desfiltres à tamis liés à chaque bac de mélange. Photo n°7 : Filtres à disques

Photo n°8 : filtres à tamis

Bacs

L’exploitationdispose de quatre bacs de 2000L pour le mélange des engrais et de deux bacs de1000L pour les acides.

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Photo n°9 : Les bacs

Injection

Elle est assurée par des injecteurs VENTURI, dont le principe defonctionnement est basé sur la création d’un rétrécissement de la conduite parune pompe électrique qui accélère le débit ducourant et engendre une dépression quipermet l’aspiration de la solution mère. Letaux d’injection est réglable suivant laconductivité électrique et le pH voulu.

.

Photo n°10 :PompePhoto n°11 :InjecteursVENTURI

électrique

Distribution L’eau est pompée du bassin vers les serres à travers les canalisationssuivantes :

Canalisation principale en PVC dont le ext. 125 mm, réduite àl’entrée de la serre en 110mm.

Canalisation secondaire en PVC dont le ext. 90 mm. Canalisation tertiaire en PVC dont le ext. 75 mm. Et enfin, des portes

rampes en PE dontle ext. 63 mm.

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Photo n°12 : Porte rampes

Goutteurs

Les goutteurs utilisés sont detype piquet, c’est un goutteur qui n’a pasune grande sensibilité à la variation de lapression, leur débit est de 2 L/h.

Photo n°13 : GoutteursTableau n°9 : compatibilité des engrais utilisés et leurs solubilités :

Ammonitrate

MAPliquide

Sulfate depotasse

Sulfate de magnésie

Nitrate de potasse

Nitrate de chaux

Ammonitrate

oui oui oui oui oui oui

MAP liquide oui oui oui oui oui nonSulfate de potasse

oui oui oui oui oui non

Sulfate de magnésie

oui oui oui oui oui non

Nitratede potasse

oui oui oui oui oui oui

Nitratede chaux

oui non non non oui oui

N.B : o L’apport en calcium nécessite toujours un bac indépendant

des phosphates et des sulfates.o Il ne faut pas dépasser 200 kg d’engrais à 1000L d’eau.

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