Dossier de presse de la FAGE - Cout de la rentrée étudiante 2011

5/9/2018 Dossier de presse de la FAGE - Cout de la rentrée étudiante 2011 - slidepdf.com

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forma tion

in terna tional

pré ven tion

représen ta tion

solidari té

ci to yenne té

jeunesse

L’INDIC A TEUR FAGE

D U C O Û T D E L A R E N T R É E É T U D I A N T E

2 011

DOSSIER DE PRESSE

www.fage.org + d’infos sur



Vous tenez dans vos mains la 9

e édi tion de l’indica teur FAGE du coû t

de la ren trée. Ce t te anné

e encore, comme vous allez le déco

u vrir

plus loin, ce coû t augmen te. 9 ans d’indica teur FAGE, e t au tan t

d’augmen ta tions du coû t de la ren t

rée pour les é tudian ts.

Une nou veau té ce t te année par rapp

or t au x édi tions précéden tes : la

nou velle version de l’enquê te « cond

i tions de vie » de l’Obser va toire

de la Vie E tudian te. Ce t organisme

indépendan t scien ti quemen t,

lié au CNOUS, nous ourni t des chi r

es précieu x, sérieu x, ables e t

récen ts. 4 ans d’a t ten te pour ce t te e

nquê te qui nous a permis de

repenser en par tie no tre indica teur, e

t de l’a fner.

Mais sur tou t, ce t te enquê te nous dé

li vre un chi re drama tique : la par t d

es en an ts des classes

populaires dans l’Enseignemen t Supérieur es t passée de 36

% à 31 % en tre 2006 e t 2010. E t

malgré cela, cer tains membres du g

ou vernemen t parlen t encore du 10ème mois de bourse

comme d’un « chèque pour f air e pla

isir aux étudiants » (propos tenus p

ar M. Baroin sur France

In ter le 02/08/11 ), alors que celui-c

i nous es t promis depuis près de 2

ans main tenan t, mais

que plus de 500 000 boursiers son

t encore dans l’a t ten te de sa mise

en place dé ni ti ve. La

FAGE tien t à rappeler que la démo

cra tisa tion de l’Enseignemen t Supé

rieur es t une nécessi té

socié tale, e t que les barrières nanciè

res en son t au jourd’hui les principale

s di fcul tés.

La FAGE, qui placera l’égali té des cha

nces au cœur de son pro je t pour 20

12, lancera à l’occasion

de son Congrès Na tional à Lille (8 a

u 11 sep tembre ) un appel pour rem

e t tre celui-ci au cœur

des préoccupa tions des poli tiques, no tamm

en t dans le con te x te des élec tions

é tudian tes,

présiden tielles e t législa ti ves de 201

2.

A van t de vous laisser décou vrir les c

hi res de no tre indica teur 2011, il c

on venai t de signaler

que les chi res de l’O VE concernan

t le logemen t é tudian t son t bien a

u-dessus de tou tes les

es tima tions qui a vaien t é té ai tes aup

ara van t. Cela jus ti e en par tie la or te

augmen ta tion de nos

chi res ce t te année, e t oblige d’au ta

n t plus à ce que les promesses ai tes

par le gou vernemen t

lors de la con érence na tionale sur le

logemen t é tudian t d’a vril dernier so

ien t tenues.

Bonne lec ture.

A V A N T P R

O P O S

Philippe LOUPPRÉSIDEN T DE L A

F AGE

SOMMAIRE

2

La Méthode de Calcul PAGE 03

Les Frais de Vie Courante PAGE 04

Les Frais Spécifiques au mois de Septembre PAGE 05

ZOOM sur les différents poste de dépenses PAGE 06

Bilan et Analyse PAGE 10

Bibliographie PAGE 14

Nos propositions PAGE 15





DOSSIER DE PRESSE

Au-delà des chiffres, la FAGE s’attache à fournir

ici son bilan, son analyse et ses propositions pour

résoudre les problèmes engendrés par le coût

trop élevé de la rentrée étudiante.

Cet indicateur s’attache au cas d’un étudiant non boursier, décohabitantet entièrement indépendant de ses parents. Il prend en compte

l’ensemble des coûts nécessaires pour qu’un étudiant puisse étudier

dans des conditions lui garantissant la réussite.

Les sources nous permettant de construire cet indicateur sont variées.

Certains coûts sont xés nationalement et de manière réglementairetels que les frais d’inscription à l’université, ceux de la sécurité sociale,ou encore ceux du ticket RU.

Cependant, ce n’est bien évidemment pas le cas de la plupart des frais

dont devront s’accommoder les étudiants. Si certains acteurs, et en

premier lieu l’OVE, nous fournissent des données complémentaires,

ils ne disposent pas aujourd’hui de moyens nécessaires pour pousser

plus loin des recherches qui pourraient être précieuses.

La FAGE grâce à sa connaissance toute particulière du monde étudiant

a pu estimer tous les postes de dépenses moyennes de celui-ci, àpartir des critères qualitatifs et quantitatifs que nous estimons être les

minima nécessaires à garantir un parcours serein dans l’Enseignement

Supérieur. Ces chiffres sont ainsi remis à jour tous les ans, en fonction

d’éléments tels que l’ination, les nouvelles offres commerciales ouencore de mesures gouvernementales d’aide.

Gardons également à l’esprit que si la France a la chance d’avoir une

des universités les moins chères, et qu’il nous paraît indispensable que

cela reste ainsi, nous souffrons d’un Enseignement Supérieur où denombreuses formations restent à des coûts très élevés. Cela entraîne

certains étudiants à y renoncer ou à s’endetter pour y accéder. Ceux-cine sont pas pris en compte dans cet indicateur.

3

La F A GE publie a

u jourd’hui son indica teur annu

el du coû t

de la ren trée pour les é tudian

ts : ce t te année encore,

le cons ta t es t alarman t ! Les frais

de ren trée demeuren t

plus que jamais, un élémen t de sélec tio

n à l’en trée dans

l’Enseignemen t Supérieur. Il s’agi t à tra vers ce t te enquê te

de sensibiliser l’opinion publiq

ue à ce t te théma tique.

COMMENTL’INDICATEUR

EST-IL CALCULÉ ?



4

LES FRAIS DE LA VIE COURANTEUn étudiant francilien devra donc débourser 1270,63 euros par mois en frais de vie courantepour se garantir des conditions d’études correctes. Ce chiffre, en augmentation de 3,93% par rapport à nos chiffres de l’année dernière, s’explique en partie par les montants élevés annoncéspar l’OVE sur les loyers.

A noter le développement des offres « multipack » chez les opérateurs de téléphonie, qui ontpermis de réduire de manière signicative les coûts liés aux forfaits de téléphones portables et

d’internet.





DOSSIER DE PRESSE

LES FRAIS SPECIFIQUES DU MOIS DE SEPTEMBRE

Ce sont des dépenses auxquelles l’étudiant doit faire face sans qu’elles ne sereprésentent dans l’année universitaire. Elles couvrent les frais d’inscription etd’installation dans un logement.

Ces dépenses s’élèvent à 1386,70 euros pour un étudiant francilien et à 1226,20 euros pour un étudiant de province !

Encore une fois, les frais liés à l’acquisition d’un logement indépendant sontles grands responsables des fortes hausses de cette année. À ces frais, ilfaudra souvent rajouter en septembre la caution si l’étudiant ne bénécie pas de

dispositif de cautionnement solidaire.

5

FRAIS D’INSCRIPTION + LOGEMENT =1386,70 € pour un étudiant francilien1226,20 € pour un étudiant de province



Les chiffres de l’OVE nous donnent une indication précise du loyer moyen payépar un étudiant en fonction de la taille de l’aire urbaine où il réside. Le loyer resteencore aujourd’hui l’équivalent de la moitié du budget d’un étudiant décohabitant.

Ces chiffres sont les témoins d’une hausse très importante des montants

des loyers payés par les étudiants, bien au-dessus de toutes les prévisionsqui avaient pu être faites jusqu’ici. Cela justie en partie la forte hausse de notreindicateur cette année.

Aujourd’hui, le logement des étudiants est au cœur des problématiques

étudiantes. En effet, il est indispensable pour bon nombre d’étudiants de trouver àse loger en ville, proche de leur lieu d’étude, mais le coût rédhibitoire des logementsde petites surfaces en ville en décourage certains, qui se rabattent sur des lieuxde formations proches de chez eux alors même qu’ils ne sont pas forcement ceuxconvenant à leurs choix initiaux.

Le loyer n’est pas la seule dépense à laquelle un étudiant devra consentir en casd’acquisition d’un logement indépendant. Il devra assurer son logement, parfoispayer des frais d’agence dans le cadre de sa recherche, et bien sûr acheter l’ensemble des produits nécessaires à son entretien. Tout cela est bien évidemmentpris en compte dans notre indicateur.

Si toutes ces difcultés ne sufsaient pas, une enquête de la DGCCRF (DirectionGénérale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes)

de 2010 nous démontre que les étudiants sont les premières victimes desarnaques et clauses abusives en tout genre, augmentant encore ainsi la précaritéd’une population déjà connue pour être socialement fragile.

En avril dernier, le gouvernement a tenu une conférence nationale sur la questiondu logement étudiant. Cette conférence avait pour ambition de dénir les solutionsqui pouvaient être mises en place à court, moyen et long terme pour permettre derésoudre les problèmes liés au logement étudiant. Aujourd’hui, plus que jamais,

ces promesses doivent devenir des actes.

ZOOM sur les coû ts liés au logemen t

6

Aujourd’hui, le logement des étudiants est au cœur des

problématiques étudiantes.





DOSSIER DE PRESSE

A vec mo n lo ye r de 4 0 0 €, mes bo u rses ne me s u f se n t pas po

u r

v i v re. Je s u is o b l igé de t ra va i l le r à cô

té de mes é t udes 2 0 he u res pa r

se ma i ne.

D u co u p, j’a i d u passe r les ra t t ra pa

ges po u r va l ide r mo n de u x iè me

se mes t re. J’es pè re po u vo i r m’e n so r t i r l’a n née p

roc ha i ne ma is ce la va

ê t re d i f c i le e t je de v ra i pe u t-ê t re a r r

ê te r mes é t udes. PIERRE

É T UDI AN T EN DROI T À BRES T

“ ”

TÉMOIGN A GE

7

ZOOM sur les frais xes

u

u

u

u

u

t i cke t de RU

sécurité socialeétudiante

frais d’inscriptionen licence

frais d’inscriptionen master

frais d’inscriptionen doctorat

+ 1,67 %

+ 1,50 %

+ 1,72 %

+ 6 %

+ 3,6 %

évo lu t i on pa rrapport à 2010

3, 05 €

203 €

177 €

245 €

372 €

Ces chiffres sont simples à observer puisqu’ils sont xés nationalement par le gouvernement.

Cette année encore, malgré l’opposition de la FAGE, tous les frais xesaugmentent, et parfois dans des proportions que même l’ination ne justiepas. La FAGE rappelle son attachement à des frais d’inscription bas, pour qu’ils garantissent une université accessible à tous et à la promotion del’éducation.



Cette année, le poste télécommunication est en forte baisse grâce au développement des offres « multipack » chez les principauxopérateurs de téléphonie. Le prix indiqué est le plus courant pour uneoffre correspondant à la consommation des étudiants.

Les dépenses de loisirs se basent sur des statistiques du ministèrede la Culture ainsi que sur les chiffres de l’enquête « conditions de

vie » de l’OVE. Nous tenons à rappeler l’importance de la vie

sociale et de la démocratisation des pratiques culturelles ou

sportives qui doivent accompagner la vie étudiante. Il s’agit icid’un poste nécessaire à l’épanouissement de l’individu, condition

sine qua non pour un parcours de réussite dans l’EnseignementSupérieur.

8

ZOOM sur les dépenses de télécommunica tion

e t de loisirs

ZOOM sur les dépenses pédagogiques

e xcep tionnelles

Ce poste concerne tous les outils pédagogiques qu’un étudiant devra acquérir à sa rentréeuniversitaire. Cela concerne l’ensemble des fournitures dites « scolaires » telles que les

classeurs, feuillets mobiles, stylos et autres, mais également l’ensemble des manuels uni-versitaires indispensables à la réussite, car supports nécessaires à la compréhension descours. Les chiffres annoncés sont une moyenne en fonction de la lière et du lieu d’étude.

L’inégalité sur ce poste de dépense est criante en fonction des lières. À titred’exemple, l’odontologie nécessite des investissements pédagogiques souvent supérieursà 500 € !

L’inégalité peut également exister en fonction du lieu d’étude, puisque ce poste de dépensesera proportionnel aux conditions d’études et au matériel mis à disposition par l’établisse-

ment où l’étudiant poursuit son cursus.





DOSSIER DE PRESSE

9

ZOOM sur les dépenses de transpor t

Les étudiants plébiscitent les transports en commun, et ce pour plusieurs raisons.Les universités sont majoritairement bien desservies, et les centres-villes, où lesétudiants habitent majoritairement. Mais ce qui permet aux étudiants d’être desusagers dèles des transports en commun, c’est leur coût réduit grâce aux tarications étudiantes que proposent de nombreuses collectivités. Mais làencore de nombreuses disparités subsistent. Là où un étudiant toulousain paiera 10€ par mois son abonnement illimité de transport, un étudiant francilien paiera sa carteImagin’R jusqu’à 54,60 €.

Pour l’Île-de-France, le coût indiqué pour les transports correspond au montant moyend’une carte Imagin’R et au prix d’un aller-retour moyen des étudiants chez leurs parents.

Pour la province, ce coût prend également en compte, en plus de l’abonnementtransport, l’entretien d’un moyen de transport individuel, dont de nombreux étudiantsont l’utilité, voir la nécessité.

Il est important de noter que l’augmentation de ce chiffre est due en partie à la haussedes prix pratiqués par la SNCF.

ZOOM sur les courses e t

équipemen ts di vers

Alimentation, vêtements, produits d’hygiène, équipement audiovisuel et/ou informatique.Ce poste de dépenses est très large.

Pour les courses diverses, le montant a été estimé à la base en fonction du panier moyend’un étudiant vivant dans des conditions satisfaisantes, et est revalorisé tous les ans enfonction de l’ination (chiffres de l’Insee). Ces dépenses sont au cœur du budget des

étudiants. L’alimentation est comptabilisée hors restauration universitaire.

Les équipements divers (essentiellement informatique) sont prisen compte sous la forme des prêts étudiants tels qu’ils sont misen place depuis plusieurs années par la plupart des établisse-ments bancaires. Si leur forme a pu évoluer avec le temps, lemontant des intérêts n’a lui pas changé, il est toujours de 0 %,grâce aux mesures mises en place par le gouvernement, notam-ment avec les prêts.



10

Île de France Province

2003 1 760,00 € 1 580,00 €

2004 2 073,00 € 1 632,00 €

2005 2 245,75 € 1 733,00 €

2006 2 245,75 € 1 933,25 €

2007 2 372,57 € 1 990,57 €2008 2 436,17 € 1 933,25 €

2009 2 513,36 € 2 113,63 €

2010 2 564,70 € 2 167,30 €

2011 2 657,30 € 2 265,80 €

Cette année un étudiant devra donc débourser en moyenne2372,40 euros pour sa rentrée universitaire, soit uneaugmentation de 4,2 %.

Depuis 2003, date de la première parution de l’indicateur FAGE, ce coût a augmenté de 45,6 %.

Cette forte augmentation est en partie due aux chiffres del’enquête « conditions de vie » de l’OVE, parue en janvier dernier, qui nous a amenés à revoir à la hausse nos estima-tions concernant les loyers, et ce aussi bien en provincequ’en région parisienne. Cette mise-à-jour est le symbolede l’évolution régulière de notre indicateur, conformémentà la démarche d’auto-évaluation et d’assurance-qualitéque la FAGE s’est toujours imposée.

2372.40€ + 4,2 %

B I L A N E T A N A L Y S E





DOSSIER DE PRESSE

11

Outre l’ination et l’augmentation du coût de la vie qui peuvent expliquer certaines hausses,et si on fait abstraction des dépenses de télécommunications, seules en baisse cette année,tous les postes de dépenses des étudiants, qu’ils soient de vie courante ou spéci-ques au mois de septembre augmentent.

Les frais d’inscription sont le premier levier dont dispose le gouvernement pour jouer sur les dépenses de rentrée des étudiants. La volonté politique doit être d’investir dans l’En-seignement Supérieur pour permettre, au moins de geler ces frais. L’argument traditionnelconsistant à dire que les étudiants boursiers ne payent pas de frais d’inscription n’est plusacceptable, tant les classes moyennes sont aujourd’hui touchées par ces hausses répétéesdes frais xes.

De plus, de nombreux étudiants dans certaines formations souffrent de frais d’ins-cription illégaux ou extrêmement élevés. Pour les frais illégaux, il s’agit le plus souvent defrais complémentaires qu’on retrouve dans de nombreuses écoles internes aux universités(IAE). Quant à eux, les étudiants en kinésithérapie se retrouvent souvent contraints de payer des frais d’inscription à plus de 5 000 € et pouvant même aller jusqu’à plus de 8 000 €.

Lors du conseil d’administration du CNOUS qui s’est tenu le 1er juillet dernier, les adminis-trateurs se sont prononcés contre l’augmentation du ticket RUgrâce aux arguments dela FAGE, qui a réussi à contredire tous les postulats tronqués, avancés par le gouvernement.

Nous avons fait appel à un économiste an de calculer la légitimité de l’augmentationdu ticket RU par rapport à l’ination depuis 2002 (passage à l’euro sous sa forme du-ciaire).

Le constat est simple : la seuleination aurait dû amener le prixd’un repas universitaire à 2,89 € cette année. Cet argument nousparaît donc décalé de la réalité et

irrecevable.Malgré cela, le gouvernement a prisla décision arbitraire de passer outrel’avis du conseil d’administration duCNOUS, le ministère a augmenté leprix du ticket RU, alors même queles restaurants universitaires sontles seuls endroits où les étudiantspeuvent trouver une restaurationéquilibrée à tarif social.

[...] tous les postes de dépenses des étudiants, qu’ils

soient de vie courante ou spécifiques au mois de septembre augmentent



12

L’augmentation, encore une fois, du coût de la rentrée nous prouve quecette dépense est un frein à la démocratisation de l’Enseignement Supé-rieur et à une véritable égalité des chances. Par son coût élevé, l’accès àl’Enseignement Supérieur prive certaines catégories de la population de l’accèsaux études, et le rend extrêmement difcile et précaire pour d’autres.

Les premières victimes de ce phénomène sont les classes moyennes qui sont« trop riches pour être aidées, trop pauvres pour pouvoir payer. » En effet, si onexclut les aides aux logements de la CAF (Caisse d’Allocations Familiales), la plu-

part des classes moyennes ne touchent aucune aide pour leurs enfants étudiants.

Ne nous y trompons pas, même avec les bourses sur critères sociaux, la rentréeétudiante reste un poids nancier pour les classes populaires, qui doivent sou-

vent l’assumer toute l’année. N’oublions pas également que les étudiants desformations sanitaires et sociales ne touchent pas ces bourses, mais touchent desaides régionales, souvent bien moins généreuses.

Une allocation de rentrée étudiante de 400 € par mois, versée à tous lesétudiants, sans condition de ressources, permettrait de diminuer le poidsdu coût de la rentrée étudiante de plus d’un quart pour les classes moyennes,et de diviser le coût de la rentrée par 3 pour les étudiants boursiers !

Celle-ci est facilement nançable en revenant sur la demie-part scale, en oc-

troyant directement le montant correspondant à l’étudiant et en rééquilibrant lessommes engagées vers les classes moyennes.

L’augmentation du coût de la rentrée [...] est un frein à

la démocratisation de l’Enseignement Supérieur

A.R.E400 €

ALLOCAT ION DE RENTRÉE ÉTUDIANTE

COÛT DE LA

RENTRÉE ÉTUDIANTE



A.R.E



DOSSIER DE PRESSE

« Je s u is é t ud ia n te e n so i ns i n r m ie r

s. E n t re mes co u rs e t mes s tages,

des ho ra i res q u i c ha nge n t to u t le te m

ps, c’es t d i f c i le de t ro u ve r u n

pe t i t jo b rég u l ie r !

Je n’a i pas le d ro i t a u x bo u rses

d u C RO US, les m ie n nes so n t

i n f é r ie u res. Pas f ac i le d’é t

ud ie r da ns ces co nd i t io ns ! «

FLORENCE

É T UDI AN TE INFIRMIÈRE

“ ”

TÉMOIGN A GE

13

Les dépenses de santé sont souvent parmi les premières à être réduites encas de difculté. Les étudiants se soignent mal et l’accès difcile à une complé-mentaire santé produit des effets pervers : aujourd’hui, plus de 7% des étudiants

n’ont aucune complémentaire santé.

Et au-delà de cette problématique, c’est tout le système de la sécurité sociale étu-diante qui est aujourd’hui remis en cause, et ce à cause du manque de nance-ment. La gestion accordée par l’État aux mutuelles étudiantes ne leur permet pasaujourd’hui de disposer des ressources nécessaires pour assurer leur avenir à longterme.

Dans ce contexte, à quelques jours de la rentrée universitaire les étudiants n’ontaucune certitude quant à la mise en place d’un véritable 10e mois de bourse, quin’est ni budgété, ni garanti.

7 % des étudiants n’ont aucune complémentaire santé.



14

Observatoire Nationale de la Vie étudiante - Enquête « Conditions de vie 2010 » - janvier 2011 - www.ove-national.education.fr

BEFFY M., FOUGERE D. et MAUREL A. 2009. Economie et statistique n°422. L’impact du travail salariédes étudiants sur la réussite et la poursuite des études universitaires.

DGESIP/DGRI-SIES Sous-direction des systèmes d’information et études statistiques. Atlas régionalEectifs d’étudiants en 2009-2010. janvier 2011.

INSEE, Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques.Indice des prix à la consommation, juin 2011.

INSEE, Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques.Chire d’aaire dans le commerce de détail et les services personnels, mai 2011, www.insee.fr

JORF n°0176 du 31 Juillet 2011 p.13076 Texte n°13 Arrêté du 28 Juillet 2011 xant les taux des droits

de scolarité pour les établissements publics d’enseignement supérieur relevant du ministère de l’ensei-gnement supérieur et de la recherche.NOR : ESRS 111 80 84 A

JORF n°0162 du 14 Juillet 2011 p12235 Texte n°28 arrêté du 11 Juillet 2011 xant la cotisation forfai-taire d’assurance maladie dû par les étudiants pour l’année universiataire 2011-2012NOR : BCRS 111 7900 A

7ème enquête nationale de l’USEM « La santé des étudiants en 2011 »www.usem.fr

Ores de complémentaires santés – La Mutuelle Des Etudiantes

www.lmde.com

CLAMEUR, Connaître les Loyers, et analyser les marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux

Ministère de la culture et de la communication. DEPS, Département des Etudes, de la Prospective et deStatistiques. Chires clés – statistiques de la culture

Sites des principaux opérateurs de téléphonie mobileswww.orange.fr / www.bouyguestelecom.fr / www.sfr.fr / www.free.fr

Site du Conseil National des oeuvres Universitaires et Scolaireswww.cnous.fr

Site du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherchewww.enseignementsup-recherche.gouv.fr

B IB L I OG R A P H I E





DOSSIER DE PRESSE

15

LA FAGE LANCE SON PROJET POUR LA DÉMOCRATISATION DE

L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET L’ÉGALITÉ DES CHANCES

À l’occasion de son Congrès national à Lille, du 8 au 11 Septembre 2011,

la FAGE lancera son appel en faveur d’un Enseignement Supérieur acces-sible à tous, où chaque jeune qui le souhaite pourra suivre sereinement unparcours de réussite et dévoilera les clefs de son projet pour l’année 2011-2012, année d’élections étudiantes, présidentielles et législatives.

Venez suivre cet événement incontournable de la rentrée des associationsétudiantes, et rencontrer le nouveau bureau national qui sera élu à cetteoccasion !

Le système d’aides sociales actuel ne permet pas de subvenir aux besoins de l’en-semble des étudiants.

C’est pourquoi la FAGE exige que soient mis en place dans les plus brefs délais :

• L’intégration de toutes les lières de l’Enseignement Supérieur, quel que soitleur ministère de tutelle, au système de bourses sur critères sociaux du CROUS ;

• L’augmentation des montants des bourses sur critères sociaux , ainsi que l’aug-mentation du nombre de leurs allocataires, an d’y englober les classes moyennes ;

• La linéarisation des échelons de bourses an de supprimer les inégalités entreallocataires ;

• La création d’un statut étudiant pour les aides aux logements qui prenne encompte la situation réelle de l’étudiant et non pas uniquement la taille du logement ;

• La mise en place d’un dossier unique permettant d’attribuer automatiquement à

l’étudiant toutes les aides auxquelles il peut prétendre.

N O S P R O P O S I T I O N S



5 rue Frédérick Lemaître - 75020 Paris

Tél. +33 1 40 33 70 70 - Fax +33 1 40 33 70 71

Organisation étudiante représentative membre du CNESER et du CNOUS Association agréée de jeunesse et d’éducation populaire, fondatrice de l’AFIJ, membre de l’ESU et du CNAJE P

www.fage.org


D U C O Û T D E L A R E N T

R É E É T U D I A N T EDOSSIER DE

PRESSE

contacts presse

Philippe LOUP

Président

06 86 63 41 44

[email protected]

Adrien VANDEVELDE

1er vice-président en charge des questions sociales

06 32 64 96 50

[email protected]

Documents

Dossier de presse de la FAGE - Cout de la rentrée étudiante 2011