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7/24/2019 ECO - 12 Septembre 2013
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J CAC 404109PTS0,17%
BRUXELLESPOUSSE LA CRATIONDUN MARCHUNIQUEDES TLCOMSLIREPAGE3
Mexique:hausses
dimptspourrduirelesingalitsLIREPAGE5
LES TRSENCOMBRANTESPROPRITSDELAFAMILLEASSAD PARISLIREPAGE2
11/09-9H30
Vivendi - Bollor
Quil a mis du temps venir, ce communiqu!Plus de trois jours sesont couls entre le
moment o le site BFM Busi-ness a rvl que Vincent Bol-lorconvoitaitle postede prsi-dent du directoire du groupeVivendi, information ensuiteconforte et amplifie par len-tourage de lhomme daffairesbreton, et le dmenti publimardi10septembre.Lecommu-niqu du groupe Bollor affir-mequeson PDGnest pas,lui-mme, larecherche dunposteou dune rmunration dans le
groupeVivendi . Dontacte.Delavantagedtrechezsoi
Vincent Bollor, qui contrle lamajorit du capital du groupe
qui porte son nom, ne risquaitpas de connatre le sort de Car-los Tavares,le numro deux deRenault remerci fin aot pouravoir dit publiquement quilconvoitaitun autreposte.
Il nempche, cette stratgiepersonnelle en forme de duelfaceJean-RenFourtou,lepr-sident du conseilde surveillan-ce deVivendi(SFR,Canal+,Uni-
versal Music,etc.), na pas dtre du meilleur effet auprsdes collaborateurs du groupeBollor (transport, logistiqueptrolire,communication,bat-teries,etc.). Ltalage public desdsaccords croissants entrelhomme fort du groupe demdiasetdetlcomsetsonpre-mier actionnaire (Bollordtient un peu plus de 5% deVivendi) na certainement past davantage apprci par lessalarisde Vivendi.
Rivalitsde pouvoirPour une quipe (Claude
Bbar et Jean-Ren Fourtou)qui avait invoqu la protectiondelimagedelaplacedeParisparmi les motifs du bannisse-ment de Jean-MarieMessier en2002, cest gagn. Le fait que
MM.Fourtou et Bollor fassentappeldepuistoujoursauxservi-ces du mme cabinet de com-munication, DGM Conseil, napas dfaciliter la communica-tion.
Les rivalits de pouvoir etdargent sont monnaie couran-te. Mais, aujourdhui, Vivendienest lotage.Celafait quatorzemois maintenant que le poste
depatron(prsidentdudirectoi-re)est occuppar un intrimai-re. Jean-Franois Dubos, lina-movible secrtaire gnraldepuislpoquede GuyDejoua-ny et de la Gnrale des eaux,avait t nomm en catastro-phe aprs le dpart surprise deJean-BernardLvyen juin2012.
Le provisoire sternise.Dailleurs, on ne sait plus trsbien ce qui oppose Jean-RenFourtou et Vincent Bollor, endehors des problmes de per-sonnes. Rsultat, comme aveclquipe de France de football,toutle monde a aujourdhuiunavis sur ce que devrait tre lastratgie de Vivendi. Cest bienlesignequelle neconvaincper-sonne.
Cette vacance du pouvoir etde la stratgie offre ainsi une
libert daction et dinfluenceinditeunactionnairenedte-nantque 5%. Ilaurait tort desepriver. Mais que les membresdu conseil de surveillance lais-sent faire et sen remettent sonprsidentsapparenteunedmission.p
Lirepage4
RenaultetFordsessaientlavoiture
hautdegammeLIREPAGE4
Luniversitde LaRochellesadapteau niveaudesestudiantsAlissuedunevaluationde trois heures,lestudiantsen premireannedelicencesevoientoffrirunrattrapagedeplusieurs
semaines,avantdtreaffectsen filiredexcellence,enparcoursrenforcoudesuivrelapremireanneendeuxans.LIREPAGES8 ET9
j TAUX FRANAIS 10 ANS 2,62%
J PTROLE 111,75$ LE BARIL
PERTES & PROFITS | par J e an-B apt i st e J ac qui n
Passrieuxsabstenir
Apple prfre conserver ses marges
pluttquedegagnerdespartsdemarch
j EURO-DOLLAR1,3263
UNIVERSITS-GRANDES COLES
j DOW JONES15 191PTS+0,85%
Apple tait attendu au tournant.Poursonpremierlancementdepro-duitdepuis presqueun an,le gantamricain se devaitde convaincre.
Etdemontreraumarchquilesttoujoursleplus avant-gardiste, le plus innovant maissurtout quil est capable de percer dans lespaysmergents(ChineetIndesurtout),nou-veau rservoirde croissance.
Orlessainestpascompltementtransfor-m.Certes,le groupe lapommea prsentdeux versions de son nouvel iPhone. Dont
lunconu poursduire lesmergents.Mais,silestludiqueetcolor,liPhone5Creste,auxyeux de nombreux spcialistes, trop cherpourpercer rapidementalors quela concur-rence, Samsung en premier lieu, disposedunegammetrs vastede terminaux.
Surtout, le groupe de Cupertino (Califor-nie) na pas annonc contrairement ceque voulait la rumeur daccord avecChinaMobilequiluiauraitouvertlesportesde700 millionsde clientspotentiels.Certes,ses nouveaux terminaux sont compatibles
avecla normede loprateur cestunepre-mire , mais ilsne seront pas subvention-ns. Apple a toutefois dcid de lancer sessmartphones en Chine continentale aummemomentquauxEtats-Unis,auJaponou en France. Et non plus, comme ctait lecas jusquici,plusieurs trimestresplus tard.
En attendant mieux, Apple a annoncavoirenfinsign un accord avecNTT Doco-mo,lepremieroprateurjaponaisavecplusde60 millionsdeclients.p
LIREPAGE3
CRUS-BOURGEOIS.COM
Creditphoto:FURAX-
Monta
ge:F.Veaux
LES CRUS QUE LON PEUT CROIRE
Mdoc Haut-Mdoc Listrac-Mdoc MoulisMargaux Saint-Julien Pauillac Saint-Estphe
L 'ABUS D 'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANT, CONSOMMER AVEC MODRAT ION.
tLafirme la pomme a prsentun smartphoneen plastique, ludique etcolor, pour paysmergents 599euros
VIVENDI:
BOLLORMET FOURTOUSOUS TUTELLE
tUnconseildesurveillance devaitse tenir mercredietentrinerle dpartdeson prsident,Jean-RenFourtou, enjuin 2014
t Lhommedaffairesbretoncompteluisuccder. Dici l,M.Bollorentendsinvestirplus fortement
dansla stratgiedu groupe
LIREPAGE4
Part dumarchmondialdessmartphones,en %
T1 2012 T1 2013
27,622,5
18,2
30,8
S am sung A pp le
Jean-Ren Fourtou
etVincentBollor,en 2006.
STEVENSFREDERIC/SIPA
Jeudi 12 septembre 2013
Cahierdu Monde N 21352datJeudi12 septembre2013- Nepeuttrevendusparment
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DeslusrclamentlegeldesavoirsAssadParisLoncledudirigeantsyrienserait lattedunpatrimoineimmobilierdequelque160millionsdeurosenFrance
SELONUNCONSEILDASSAD,
RIFAATNA PASLINTENTION DELIQUIDER SONPATRIMOINE
AUX YEUXDEBONNOMBREDLUS, LEPATRIMOINEDE LANCIENCHEF DESBRIGADES
DE DFENSEDEDAMAS
POSELA QUES-TIONDE SONORIGINE
pleincadre
Lmoi est grand la Mairie deParis.Selondesinformationsoffi-
cieusesparvenues certainslus,Rifaat Al-Assad, loncle du diri-geant syrien Bachar Al-Assad, en
exilentrelaGrande-Bretagne,la France etlEspagne depuis le milieu des annes1980,auraitlintentiondesedfairedunegrande part de son vaste patrimoineimmobilier parisien au cours des pro-chainsmois.
On savait, grce lenqute de Libra-tionparue en juin, quun luxueux htelparticulierlui appartenant,par linterm-diaire dune socitoffshorebase Mar-bella en Espagne situ au 38, avenueFoch,dans le 16e arrondissement, et occu-pparlunedesesquatrefemmesestenvente depuis 2009, pour, selon nos sour-ces, un montant de 90 millions deuros.Uneventequia bien faillisefaireenjuin,avant de capoter en raison du prix jugtropfaibleoffert pardes acheteursrusses(autourde 70millions).
On apprendaujourdhuique, selon ceslus,une quarantainedappartements destandingfigurantgalement au patrimoi-nedummeRifaatAl-Assad,etsitusdansdeux immeubles distincts de Paris lundansle16e arrondissement(avenueduPr-sident-Kennedy), lautre dans le 15e arron-dissement (quai Andr-Citron) , pour-raient tre cds leur tour, dans la plusgrande discrtion. Et ce, alors que,rensei-gnements pris, aucun mandat de ventena pourtant t dlivr ce jour et quelentouragedeRifaat Al-Assad,jointparLe
Monde, mardi 10septembre, rfute toutprojet en ce sens. Ces blocs dapparte-mentssontestimsplusdequarantemil-lionsdeuros.
Certes, dans le cadre rglementaireactuel,RifaatAl-Assad,contraintlexilen1984 aprs avoir tent de prendre le pou-voir son frre an Hafez Al-Assad (lepre de Bachar Al-Assad, qui dirigea laSyriede19702000),etdepuislors,oppo-
santdclaraupouvoirsyrien,peutdispo-ser librement de son patrimoine. Ayantpris ses distances avec le rgime, et pro-pritaire dune chane dinformations Londres (ANN) ostensiblement anti-Bachar Al-Assad, loncle de lhomme fortde Damas(76ans) ne faitlobjet daucunesanctioninternationale.
Ilnefigurepasdanslalistedes179mem-bresou soutiensdu rgimesyrien,tablieparlONUet lUnioneuropenne,dontlesavoirs sontconsidrscommedes biensmalacquis (financssur desfondsvolsaux peuples, dans le cadre de dtourne-ments, de vols ou de transferts illicitesdargent public, etc.) et doivent donc tregels (avant dtre ventuellement saisissur dcision de justice et restitus auxpaysspolis).
Mais aux yeux de bon nombre dlus,qui rejoignent en cela lanalyse des ONGanticorruption, le patrimoine de lancienchefdesBrigadesdedfensedeDamas,qui
futlongtempslunedes pices matressesdurgime,poselaquestionde sonorigine.
Sanscompterquauxyeuxde lopinioninternationale,Rifaat Al-Assadest lundesprincipaux acteurs du massacre dHamade fvrier1982, lorsquune rbellion desFrresmusulmansfutcrasedanslesangdans la ville dHama (de 10000 40000morts, selon les estimations, dont ungrandnombre decivils). Rifaat Al-Assada
par ailleurs gard son titre de vice-prsi-dent de la Syrie jusquen 1998. Autant deraisons,pources lus, derestersur lequi-vive, en suivant, voire en anticipant lestransactionsfinanciresdeloncledudicta-teursyrien surle solfranais.Et dinterro-gerla Francesur sesresponsabilits.
Ainsi,danslenumrodat du6 septem-
bredunenewsletterquiladressergulire-ment sonrseau damiset decontacts,lesocialisteChristianSautter,adjointaumai-re de Paris charg de lemploi, et ancienministredu budget, dplore legrand silen-ce autour des affaires immobilires pari-siennesde RifaatAl-Assad.Le frontfinan-cierme sembletrs important, crit-il.Il esturgent de saisir les biens propres du clan
Assad ltranger.()La France shonore-
rait relancerce geldes avoirsAssad. Jenesais pas si le droit international le permet,mais je vendrais bien tous cesbiensen ver-santleproduitauxrebellessyrienspoursou-tenirleur luttecourageuse.
De leur ct, deux lus de droite du16e arrondissement de Paris, LaurenceDreyfuss (UMP) et David Alphand (dissi-
dentUMP),tentent,depuisdeuxans,defai-re ragir lEtat au sujet des trs encom-brantsinvestissementsde lafamille Assad Paris.Ils avaientainsicrit, dbut2012,Nicolas Sarkozy, alors lElyse, pour luidemander de geler les avoirs de toute lafamille Assad sans exception, et notam-mentunterrainde788m2 langledesruesHenri-Heine et Jasmin, acquis par RifaatAl-Assadilyaprsdetrenteans,maislaiss
en friche depuis. Un terrain sur lequel lemaire du 16e arrondissementsouhaiteraitconstruire des logements sociaux et desquipementspublicsetaobtenulevote,auConseildeParisde juillet,dun vupr-figurant le lancement dune procduredutilitpublique en vue duneexpropria-tionde lafamilleAssad.
Nous ne voulons pas que notre arron-dissement devienne le refuge des dicta-teursdetoutpoil,avaitdclarM. AlphandParis Match, en mars2012.Pour mettre
fin la rpression sanguinaire du rgimesyrien, il fautfrapper au portefeuille. Unrcent courrier aurait t adress Fran-ois Hollande.
Joint par Le Monde, lentourage deRifaat Al-Assad conteste les allga-tionsdes lus et dnonce une foliemdiatique autour du nom Assad.
Largumentaire expos par un conseil delex-vice prsident syrien, qui, tout aulong de lentretien, gardera lanonymat,tient en trois points: Rifaat Al-Assad napaslintention dequitterPariset deliqui-der son patrimoine; il est un opposantdclaraurgimedeBacharAl-Assadetnevoitpas en quoides sanctionspourraientsappliquer son encontre; la valeur desonpatrimoineesttrsendedesestima-
tionsqui circulent(de plusieurscentainesde millionsdeuros plusieursmilliards).Selon ce conseil,seul lhtelparticulier
du 38, avenue Foch serait vendre, unevente engageen 2009 etpilotepar plu-sieurs agences immobilires et socitsdavocats, sans rapport donc avec la crisesyrienne.Aumoinsdeuxoffresde reprisemanant de Russes et de Saoudiensauraienttrefuses.Laquarantainedap-partementsdelavenueduPrsident-Ken-nedy et du quai Andr-Citron ne pour-raienttre vendus,en raison dela prsen-ce de locataires (des mdecins, profes-seurs etc.) dans la plupart dentre eux.Seulsunedizaine seraientvacants.
QuantlafrichedelarueHenri-Hei-ne,la famillea revuses plans. Aprsavoirsong y btir une rsidence htelire,un permis de construirea finalementtdposen maipourun immeubledhabi-tationvraisemblablement destin lunedesfemmesdeRifaatAl-Assad(unefoisla
rsidencede lavenue Fochvendue).Dufait de ce permis, il ny a pas dexpropria-tion possible, observe ce proche deRifaat Al-Assad.
Interrog sur lampleur du patrimoineimmobilier en France de lex-vice-prsi-dentsyrien,cettesourcevoquele chiffrede 160millions deuros. Outre les avoirsdjcits,lhommepossdeunhtelparti-culier avenue de Lamballe dans le16e arrondissementde Paris etun chteauavec haras Taverny-Bessancourt (Val-dOise).
Des biens souvent dtenus au nom desespousesetenfants,parunentrelacsdesocitscrans,pourcertainesimmatricu-lesdansdesparadisfiscaux,etquisajou-tent dautres proprits Londres, auxEtats-Unis ou enEspagne.Pour lentoura-ge de loncle de Bachar Al-Assad,loriginede sa fortune nauraitrien voir avec laSyrie, mais, pour partie, avec ses liensavec lArabie saoudite. Lune des femmesdeRifaatAl-Assadest lasur dune pou-sedu roidArabiesaoudite(qui luia offertlechteaudeTaverny).
Alertespar les lusparisiens, lassocia-tiondejuristeset davocats Sherpa crepar William Bourdon, le fameux avocatspcialistedes biens mal acquis , et lan-tenne franaisede TransparencyInterna-tional envisagent de saisir le parquet deParis,pourquuneenqutesoitdiligente.Une telledmarcheest ltude, confir-meauMonde M. Bourdon.p
AnneMichel
LaSuisseveutagirplusvitecontrelesbiensmalacquis
LASUISSE,plusvertueuseque sespairsenmatirede gelet derestitu-tiondes biens malacquisauxpaysduSud?
Unprojetde loiesten prpara-tionauseinde laConfdrationhel-vtique,pourdonnerunenouvellebaselgale,plus simple,solideetefficace,au blocageet larestitu-tiondefondsde dictateursdchus.UnblocagequepratiquelaSuisse,defaonpluttactive depuisvingt-cinqans,malgr sonsecretbancai-reet enconformitavecles sanc-tionsdcides lONU.
Cetextedeloi soumis uneconsultationpubliquejusqu jeudi12septembre, devraittreprsen-tau Parlementen 2014.Il doit
rglertoutesles questions juridi-quesquise posent,enSuissecom-medansnimportequelautrepays,lorsqu lachute dunedictature,etsurla basede rsolutionsinternatio-nalesordonnantlegel desfondsdtournspar lesdirigeantsdchus,dcision estprise debloquer lesavoirset delesconfisquer,pourunjourles restitueraux paysspolis.
Enclair,la Suisse,qui sebasaitjusquicisursa Constitution(lasau-vegardedes intrtsdupays),et suruneloide 2011, pourorganiserlegelet larestitutiondesfonds,pour-rademainle fairesurla baseduneloiad hocprciseetcomplte.
UneloidontBernese plat souli-gnerquelle constitueune premi-
remondiale.Et quiatteste deseffortsfaitspar laSuisse obonnombrede fondsdex-dictateurs(Marcos,Duvalier, Mobutu,etautres)sontvenusse dissimuler,pourrestaureruneimageternie:IlnyapasdeplaceenSuissepourdes fondsdoriginecriminelle. Nousnousactivonspourlesrestitueraux
populationsqui en ontbesoin ,dclareauMonde ledirecteuretjurisconsulte aux affairestrang-res suisse,Valentin Zellweger.
Cestune avance,reconnatlavocatfranais WilliamBourdon.
Laconfiscation,en Suisse,pourra sefairesi lEtatdorigine [toujoursassoci laprocdure]estdfaillantou mmelentOr,cha-
queminute compteet peutcoterdesmilliardsauxpopulations.Il ne
fautpas laisserle tempsaux dicta-teursdedplacer leurargent. Larestitutionpourrasefaire surdci-sionadministrativeet non judiciai-re. Maisil faudraque lesbanques
jouentle jeu, tempreM.Bourdon.Dansle cadredu printempsara-
be,laSuissea t parmilespre-miers pays bloquerles fonds desdirigeantsdchus, en Tunisie(60millionsdefrancssuisses),enSyrieeten Libye.Sur les5 milliardsdedollars restitusdepuisquin-zeanspar lacommunautinterna-tionale,2milliardslonttpar laSuisse.p
A.Mi
SelonlentouragedeRifaatAl-Assad,lhtelparticulierdu38, avenueFochParis,resteraitenventepour90millionsdeuros.GOOGLESTREETVIEW
2 0123Jeudi12 septembre2013
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conomie&entreprise
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Apple a rompu le silence,aprs prsdun an sanspr-senter le moindre produit.
Mardi 10septembre, ce nest pas
unemaisdeuxversionsdesonnou-veliPhonequelafirmelapommea dvoiles lors dune confrenceretransmise en direct Berlin et cest une premire Pkin. Uneprsentationtrsattenduedesana-lystes et des investisseurs, alorsquelacapitalisationboursiredAp-ple,dontla capacit innoverposeaujourdhui question, a fondu deplusde 20% surlesdouze derniersmois.
Dautant que les concurrents,dontle gantcorenSamsung, ontprofitde cettepriode devacance
pour multiplier les annonces etamliorer leur offre. En un an, lesventesdesmartphonesAndroid,lesystme dexploitation de Google,ont doubl, tandis que celles dAp-pleaugmentaientde38%.
Mardi, Apple avait un objectif:montrerquelapommenarienper-dudesonaudaceetquelleestcapa-bledeprendredassautlesmarchsmergents,aujourdhuiseulvrita-ble foyer de croissance du groupe.Outre un iPhone 5S, successeur deson iPhone 5, le gant a dailleursprsent un terminal plus ludique(ilexisteensixcouleurs)etmoinscher, le 5C, suppos sadresser cesnouveauxmarchs.
Mais le prix na pas convaincu.
Les analystes, qui sattendaient unefourchette compriseentre350et 450 euros, ont t surpris dedcouvrir quil valait 599eurospour une capacit de 16 giga octet(GO). Soit 100 euros seulement demoins que liPhone 5S, qui visepour sa part un public capable de
dbourser entre 700 et 800eurospourun smartphone
Bien que les deux smartphonessoientvendusmoinschersavecunforfaitsubventionnetunabonne-mentdedeuxans(99eurospourle5C avec 16GO de capacit), ilsdemeurent chers, trs chers pourles marchs mergents. Or ceux-cisont la clef de vote de la futurecroissancedu groupe.En Asie-Paci-
fique, le march du smartphone acrde75%entre2012et2013contreseulement 19% pour lEurope etlAmriqueduNord.Or,selonFran-cisco Jeronimo du cabinet IDC, audeuxime trimestre, Apple narecueillique 6,1% de partsde mar-chen Asie-Pacifique. Etmme sil
est un peu moins cher en Chine(552euros au lieu de 599euros),riennindiquequelesChinoispour-rontsoffrirliPhone5C!
Finalementlavritablealterna-tive low-cost,ce nest pasle 5Cmais
plutt le 4S, note Wayne Lam, ducabinet IHS iSuppli. Le groupe deCupertinoa,eneffet,dciddeven-dre liPhone 4S sorti en 2011 399eurossans subvention.Le 5, lui,ne
seraplus disponible.Applena pas bougen termesde prix et donc de marge, poursuitM.Lam. Ils ne vont pas pouvoirsadresser un march aussi vasteque ce quoi on sattendait avantlannonce, leurs ventes vont certescrotre, mais pas dans les propor-
tionsquenousattendions.M.Jero-nimoducabinetIDCnepartagepastout fait cet avis. Il estime que leprix demeure attractif pour ceuxquine souhaitaient pasforcmentacheter un smartphone trs hautde gamme un prix faramineux,maisseraienttoutdemmeattirspar Apple. Pour lui, le 5C a toutesseschancesenChine.
Il nempche, lannonce tant
attendue par les consommateurschinois na pas eu lieu. Contraire-ment ce que voulait la rumeur,Apple na pas parl daccord avecChina Mobile. Celui-ci aurait per-misauconsommateurchinoisdac-qurir un iPhone prix rduit ensouscrivant un abonnement chez
le premieroprateur de la plante,fort de plus de 700millions declients!
Mais grand progrs tout demme,Appledbuteralalivraisonde ses iPhone 5S et 5C en Chine le20septembre, soit au mmemomentque surlesautresgrandsmarchs, Etats-Unis, Japon ouFrance.
Depuis les dbuts de liPhone,
les Chinois taient en effet habi-tuscequelesnouveauxmodlesnarriventqueplusieurstrimestresplustardenChinecontinentale,lesplusaissparvenaientsenprocu-rerHongkong.
Les caractristiques techniquesdes nouveaux appareils laissent
cependant la porte ouverte unaccord ultrieur, que la pressechinoiseditenngociation.Ilssontcompatibles TD-LTE, la nouvelle
norme dInternet mobile grandevitesseutilise parChinaMobile.
Pour ses modles prcdents,Apple avait refus de sadapter lanorme made in China dalors,baptiseTD-SCDMA. ChinaMobile,de son ct, refusait toute conces-sion sur sa norme 3G. Contraire-ment aux deux autres oprateurs,ChinaUnicom(258millionsdabon-ns dont 96millions en 3G essen-tiellement grce ses abonne-ments offrant liPhone) et ChinaTelecom (172 millions dusagers,84millionsen3G)ontcd.
Apple ntait pas dispos crer un tlphone spcifique pourun standard utilis dans un seul
pays par un seul oprateur. Cela atoujoursgnleursngociations,demme que le fait que les deux par-ties aient chacune le sentiment
davoir lavantage , expliqueDuncan Clark, fondateur du cabi-netdeconseilsurlesnouvellestech-nologiesenChineBDA.
Ce blocage sur une question deprincipe fondamentale aux yeuxde la Chine a t nfaste pourApple,quisestprivdefaitdecen-taines de millions de consomma-teurs. Le blocage technique dsor-maisdpassaveclesiPhoneCetS,il reste sentendre sur le finance-ment, lautre pomme de discorde.ChinaMobilealongtempsconsid-r que subventionner liPhonepour le rendre disponible sousabonnementreviendrait tropcher,tandis quApple est intraitable surle partage des revenus dapplica-tions.
Si elle na pas la Chine, elle aurale Japon. La firme la pomme aannonc avoir enfin sign un
accord avec NTT Docomo, le plusgrandoprateurjaponaisavecplusde 60 millions de clients. La pom-me continue davancer en Asie-Pacifique.p
SarahBelouezzane
etHaroldThibault(Shangha,correspondance)
BruxellesBureaueuropen
Lepetitmondedesoprateurseuropens de tlcommuni-cationsestpeut-trelavant-
veille dune profonde recomposi-
tion. Cest en tout cas cet objectifquafficheNeelieKroes,lacommis-saireenchargedesnouvellestech-nologies,aveclaprsentation,jeu-di 12septembre, du paquet tl-com, un ensemble de mesuresdont lambition est, aussi, de ren-forcerla comptitivit de lEuropedansle secteur.
Llmentcentraldecepaquettlcom est la remise en causeprogressive du roaming, cescoteux frais ditinrance prle-vs par les oprateurs lors dap-pelsde mobile ltranger.
Mme Kroes a d mettre de leaudans son vin sur ce sujet, surlequellaCommissioneuropenneet les oprateurs croisent le fer
depuis plusieurs annes. Dans unpremier temps, la commissaireavait clam son intention dabolirles tarifs de roaming partir de2014.En fait,seulslessurcotssurles appelsreu s seront supprimsds lanne prochaine, pas ceux
surles appelsdonns.Lespatronsdesprincipauxop-
rateurs europens, dont Orange,Deutsche Telekom et British Tele-com,staientdplacsBruxellesfin jui llet pour demander Mme Kroesderorientersesprojetsdansunsensplusfavorableleursintrts. Ils devraient poursuivreleurs pressions lors de lexamende ces propositions par le Parle-menteuropen.
Le texte pourrait tre dautantplus discut quil sagit de la der-nire initiative denvergure de laCommission ayant une chancedtre adopte dfinitivementavant les lections europennesdemai2014.
A linitiative de Bruxelles, lesfraisditinrancesontdj plafon-nsauseindelUnioneuropennedepuisla fin des annes2000. Leslimites tarifaires,entres progres-sivement en vigueur, ont conduit une forte baisse des cots di-
tinrance, aussi bien pour lesappelstlphoniquesquepourlesSMS et lchange de donnesnumriques.
Ledernierrglementencesensdatede moinsdunan, etnentreracompltement en vigueur quen
juillet2014, quonle laisseproduireses effets, indique un expert peufavorable aux projets initiaux deMme Kroes.
La lgislation prsente jeudiestuncompromisngocidehau-te lutte au sein de la Commission.Il ne sagit plus dinterdire pure-ment et simplement les frais di-tinrance, mais de les faire dispa-ratre terme, en encourageant laconcurrence entre oprateurs, oudumoinsentredesalliancesdop-rateurs.
Echapper la rgulation
Dans ce but, la Commission vadonnerquelquesannesauxcom-pagnies tlphoniques pour pro-poser aux abonns des offres leurpermettant de passer des appelsdepuistoutelEuropesanssurcotpar rapport aux communicationsdomestiques.
Lide est dinciter les opra-teurs forger des partenariats, limage des alliances scelles parles compagnies ariennes, afin deraliserdes conomies dchelle.
Pourchapper une rgulationpluscontraignante,etvaliderleursaccords collectifs, les entrepri-ses du secteur devront tre enmesuredeproposeruneoffrebascotsurau moins70% duterritoi-reeuropen,et dix-septpays.
Et si son oprateur continue delui imposer un surcot, labonn
pourra en changer quand il sedplace ltranger, pour choisirun concurrent local qui proposeune meilleure offre, en associa-tionavec dautrespartenaires.
JoaquinAlmunia, le commissai-re en charge de la concurrence, a
longtempsrsist avant daccepterce genre dassociations, qui, selon
lui, risquaient de constituer desententesentreles oprateurs.
Mme Kroesy voit aucontraireunmoyen de favoriser la restructura-tiondu secteur,souventconsidr,avec 200 oprateurs en Europe,commetropfragmentpour rsis-
terlaconcurrencemondiale.pPhilippeRicard
AppledbuteralalivraisondesesiPhoneenChine,
aummemoment
quesurlesautresgrandsmarchs
Apple:loffensiveenChineattendraLafirmelapommeaprsentdeuxversionsdesonnouveliPhone.Le5C,censsadresserauxmergents,restecher
Avecson paquet tlcom,
prsentjeudi12 septembre, la
Commission europenneentend
comblerle retardprispar lEuro-
peen matirede tlcomset
dInternet.Bruxellesveutagir
surplusieursfronts: assurerun
Internetouverten empchant
lesfournisseurs debloquerlac-
cs certainsservices payants,
simplifierla rglementationen
proposantauxoprateursun
seulpointdentrepourles
28paysde lUnion,ou amliorer
les connexionsen coordonnant
mieux laccsau spectre radio-
lectriquepourdvelopper le tl-
phonemobile4G. Ce paquet
marqueun changementde ton,
maisla cultureanciennedemeu-
re, dploreAnneBouverot,qui
dirigela GSMA,associationden-
treprisesde tlphoniemobile.
La rglementationeuropenne
estfondesurla concurrenceet
lesconsommateurs.Elle devrait
davantagepromouvoir linnova-
tionet linvestissement.
Le11 septembre, Pkin,lors dela confrenceannonantla sortieprochainedu nouveliPhonedestin auxpaysmergents. JASON LEE/REUTERS
BruxellessattaquelafragmentationdumarcheuropendutlphoneLa Commission europenne veut aboutir la suppression dessurcotssur lesappels ltranger enencourageantles alliances entre oprateurs
Assurerun Internetouvert
30123Jeudi12 septembre2013
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LescinastesdemandentdesgageslElyseavantlesarbitragesbudgtairesLaTVAsurlessallesdecinmadevraitpasserde7%5%
Mardi 10septembre, Fran-oisHollande recevaitavec sa ministre de la
culture, Aurlie Filippetti, unedlgationde cinastes.
MichelHazanavicius, prsidentde lassociationdes Auteurs,rali-sateurs, producteurs (ARP), taitaccompagn des ralisateurs Cos-ta-Gavras, Dante Desarthe, Cdric
Klapisch et EricToledano.Ce qui motivait cette visite au
chefdelEtat,cestlattentedeplu-sieurs arbitrages financiers quiseront rendus publics par Jean-Marc Ayrault, lors de sa confren-ce budgtaire, le25 septembre.
Ladiscussionentre le prsidentdela Rpublique etles cinastesatjugeouverteetconstructi-ve . En France, le cinma a pourcaractristique dtre un symbolede la culture nationale, maisdavoirpeu de poidsconomique.
PonctionsmoinslourdesLe premier sujet de proccupa-
tion des cinastes concerne lessourcesde financementdu Centrenational du cinma et de limageanime (CNC). Comme lan pass,lEtataprvudemettrecontribu-tionleCNCpouraiderauredresse-mentdesfinancespubliques,maisla ponction serait moins lourdequen2013.
De 150 millions deuros, celle-cipasserait 90millions deuros et,surtout, sur cettesomme, environ20millionsiraient lInstitutpourle financement du cinma et desindustriesculturelles(Ifcic),et res-teraitdoncdanslemondeducin-ma.LerenforcementdurledelIf-cic, qui garantit des prts et desavancesremboursablesauxindus-
tries culturelles, fait partie desrecommandationsdu rapport Les-cure,remisenmaiauchefdelEtat.
Sur ce sujet, lautre souci descinastes est de sassurer que laponction sur le CNC soit consid-re comme exceptionnelle etsurtout que lEtat sengage cequil ny ait pas de plafonnementdestaxesquialimententlebudget
du CNC, notamment celle sur ladistributiondes servicesde tlvi-sion.M. Hollande a assurquavecla nomination de Frdrique Bre-din la tte de lorganisme enjuillet, les relations entre lEtat etle CNC allaient prendre un nou-veautour.
Deux autres dossiers fiscauxinquitent les responsables ducinma franais. Jusqu prsent,Canal+bnficieduneTVA cultu-relle, quiest lacontrepartie desesobligations concernant le niveaudefinancementdelacrationfran-aiseet europenne. Or laugmen-tationde7%10%dutauxdeTVAsur les services de tlvisionpayanteauraitun cotde 130mil-lions deuros pour Canal+, quipeut difficilement rpercuter cet-te hausse surle tarif dj lev deses abonnements. M.Hollande aentendu ces arguments, maisaucun arbitrage na pourlinstanttrendusurce dossier.
En revanche, pour les salles decinma, leurs exploitantsdevraient voir leur taux de TVApasserde7%5%,cequiconstitueun alignement sur les salles despectacleetunpetitcoupdepoucefinancier, alors que la frquenta-tion en salles a recul de 10%depuisle dbutde lanne.p
AlainBeuve-Mry
conomie& entreprise
FrancfortEnvoy spcial
Les constructeurs gnralis-tes, secous par la crise enEurope, veulent sinviter sur
lemarchdupremium,lachas-se garde des spcialistes alle-mandscommeAudi,BMWetMer-cedes. Au Salon de Francfort,Fordet Renault ont affich leurs ambi-tions,mardi10septembre,en pr-sentantla ligne Vignale pour leconstructeuramricain,etlagriffeInitialeParis pourlefranais.
Les deux constructeurs rventdeconnatrelesuccsdeCitronetdesa gammeDS. Depuistroisans,370000DS3,DS4 etDS5,des vhi-culeshautde gamme et plus for-te valeur ajoute que les modlesclassiquesdeCitron,onttcou-ls en Europe. En 2010, DS avaitlaiss beaucoup dobservateurssceptiques, se rappelle FrdricBanzet, le directeur gnral de
Citron. Aujourdhui, deux tiersdes acheteurs dune DS sont desnouveauxclients deCitron.
Audpart, DStaitdabord unerponse aux constructeurs alle-mandsqui multipliaientles lance-ments de vhicules sur les seg-ments des berlines compactes etdes citadines, traditionnellementchasse garde des gnralistes.Pournous,ctaitdoncimportantdavoir une offre alternative pourse dfendre face la descente en
gamme des spcialistes du pre-mium, assureM.Banzet.
Etainsirussir retrouverdansla vente de ces vhicules plusluxueuxles margesquils perdentdansleur gammetraditionnelle.
Vouloir vendre des vhiculeshaut de gamme est une chose,maisrussirestune autre. Il faut
y aller pas pas , consent JrmeStoll, le tout nouveau directeurgnraldlguenchargedelaper-formance de Renault. Audi ou
BMWont misdes dizainesdannesavant derussir.
Artdu voyagePour simposer dans ce seg-
ment,il fautunehistoire ettenirsapromesse.Du momentque ce nestpas que du marketing,que le vhi-cule que lon vendest auniveaude
finition et de qualit que lon pr-tendvendre,ilexisteunechancede
succs, assureM.Banzet.Ford est convaincudavoir ru-
ni ces conditions. LAmricain aprsent son concept de MondeoVignale, une dclinaison hautde gamme la consonance ita-lienne,gagederaffinementdesaberline,quidoit enmettrepleinlavue. La Mondeo Vignale a tdotede dejantesenalliagede20
pouces au dessin t ravaill et lafinition trs soigne, de poignesde porte et de coques de rtrovi-seurs chromes et dune peintureexclusive Nocciola, expli-que-t-onchezFord.Lintrieurpr-sente des moulureschromes,unhabillageen cuirsurpiqu, dessi-ges en cuir matelass marqusVignaleEtleconceptesttruffdes dernires technologies de lamarque, avec notamment le logi-ciel de stationnement automati-que,lacamradereculoulesopti-ques LEDadaptativesqui procu-rentune visibilit amliore.
Vignale ne sera distribue partir de 2015 que par un certainnombre de nos concessionnaires,ceuxquiserontcapablesdeprsen-terunniveaudaccueiletdeservicesuffisamment lev, prcise Ste-phen Odell, prsident de Ford surle VieuxContinent.
Renault est exactement sur la
mme orientation. Avec Dacia,nous avons su crer une gammecohrentedevhiculeslafoissim-
ples, spacieux et trs accessibles,assure M.Stoll.A force de persv-rance et de constance, nous avonsbtiun vritablesuccs.Nous sou-haitonslerpliquerdanslehautde
gamme.Pour cela, il faudrapenserpremium, cest--dire concevoiretfabriquer desvhicules avecunequalitperueirrprochable.Etsur-toutresterconstantet cohrent.Cequenousnavonspas russi faire
parle pass.En2014,Renaultentenddansun
premiertempslanceruneClioIni-tiale Paris, qui reprend le nomdunconcepthautdegammerali-sen 1995parPatrickLeQument.Ensuite, le successeur de lEspace,lanc en 2015, devrait tre dotduneversion InitialeParis.
Nous avancerons pas paspour tablir cette nouvelle ligne.Puis, si cela fon ctionne, peut-tredesvhiculesspcifiques ce label
pourrontvoir le jour. Mais dans unsecond temps, ajoute M.Stoll.AlorsqueDSserclameduluxelafranaise,Renaultvamettreenavantlartduvoyage .Lepriplene fait que commencer pour leLosange. p
PhilippeJacqu
Dansles westerns,on appelleala paix desbraves.Aprs
plusieurs jours de psycho-drame, Vincent Bollor a retir,mardi10 septembre,sa candidatu-re la prsidence du directoire deVivendi, un poste quil rclamaitpourfairebarrageJean-RenFour-tou, leprsidentdu conseilde sur-veillance du groupe, qui voulait,selon le tycoon breton, confier lesrnes du gant des mdias et destlcommunications lAllemandThomasRabe, lactuel PDG de Ber-telsmann.
M.VincentBollorse fliciteduretrait du candidat prsent par
M.Jean-RenFourtou,aindiqulenatif de Boulogne-Billancourt(Hauts-de-Seine) dansun commu-niqu publi mardi soir, ajoutantquil demeureravigilant surlvo-lutionprochainedudirectoireetduconseil de surveillance[mais]quilnest pas, lui-mme, la recherchedun poste ou dune rmunrationdanslegroupeVivendi.
Selon nos informations, M.Bol-lor,61ans,auraitobtenu,enchan-geduretraitdesacandidature,las-surance que M. Fourtou, 74 ans,nirait pas au bout de son mandatde prsident du conseil de sur-veillance, une chance fixe 2016. Il estdsormaisacquis,saufsurprise de dernire minute, que
Jean-RenFourtouquitterasonpos-te laprochaineassemblegnra-
le,prvueau plus tarden juin2014,et que Vincent Bollor lui succde-ra, assureun prochedesngocia-tions. Un conseil de surveillanceexceptionnel devait se tenir, mer-credi 11septembre, pour entrinercetaccord.
Desajustementsdanslagouver-nance de Vivendi ne sont nan-moinspas excluredici audpartde M.Fourtou. Jean-FranoisDubos,68ans,leprsidentdudirec-toire,nomm titretransitoire enjuin2012aprsladmissiondeJean-Bernard Lvy, nafficherait pas unenthousiasmedbordantpourpro-longer sa mission.Il y aura sansdouteune autresolutionintrimai-re,quineserapasungrandchange-ment par rapport la situationactuelle, croit savoir un cadre dugroupe. Vincent Bollor va treimpliqu dans la recherche dunnouveau manager, assure-t-ondanslentouragede M.Fourtou.
La question de nommer unvrai prsident du directoirepourrait nanmoinstre renvoyeaprsla prisede pouvoir deM.Bol-lor, qui dtient plus de 5% ducapital de Vivendi, reprsentantune valeur suprieure 1milliarddeuros,arappellhommedaffai-resdansson communiqu.
Quisera lheureuxlu ?Certainssoulignent quun recrutement
externe sera difficile vu les fuitesorchestres autour du nom deM.Rabe. Dautres rappellent quilexiste un candidat trs srieux eninterne: BertrandMeheut, lactuelpatron deCanal+.Sildoit unebon-ne partie de sa carrire M.Four-tou, dabord chez Rhne-Poulencpuis chez Canal+, M.Meheut estgalement devenu un proche deM.Bollor, avec lequel il a ngoci
le rachat des chanes D8 et D17 en2011.Dans lentourage de lindustriel
breton, on souligne nanmoinsquelaprioritestdabordderenfor-cerledirectoiredugroupe,rduitlaportioncongruedepuisledpartde M.Lvy. Compos des seulsM.Dubos et Philippe Capron, ledirecteur financier, il pourrait trerapidementtoff,aveclarrivedemanagersoprationnels.
Vincent Bollor devrait gale-ment simpliquer davantage dans
la stratgie de Vivendi. Dans soncommuniqu, lhomme daffairesassure quil est trs attentif etdtermincequecefleurondelin-dustrie franaise des mdias et descommunicationssoitprsentgrentoutetransparence,pourbienres-ter franais et ne pas risquer dtredmantel.
Desmotsfortsquisonnentcom-me autant de reproches pourM.Fourtou, accus par ses dtrac-teursdenepasavoirdautrestrat-giequecelledevendreuneparunelesppitesdugroupe.AprsMarocTelecom et Activision Blizzard, encours de cession, SFRpourraittrevendu ou introduit en Bourse lanprochain,toutcommeGVT,unop-rateurbrsilien.
Il ny a pas de remise en causedela cessiondes activits tlcoms,
dcrypte un proche de M. Bollor.Mais il nest pas question de sencontenter: Vivendi doit ensuite seredployer, pour devenir un gantdes mdias et des contenus.Celapassera-t-il par des rachats, desfusions? Difficile dire pour lemoment, M.Bollor nayant paslhabitude de sexprimer sur sesintentions. p
CdricPietralunga
etAlexandrePiquard
Leluxefait rverles constructeurs gnralistesRenaultetFordontprsentdes ligneshautdegamme, limagede lagammeDSdeCitron
M.BollorexigequeVivendisoitgrentoutetransparence,pourrester franais
etnepasrisquerdtredmantel
LaFordMondeo Vignaleprsenteau SalondeFrancfort.AP
Vivendi:VincentBollororganiseledpartde Jean-Ren Fourtouenjuin2014Lhommedaffairesbretoncomptesimpliquerplusfortementdans lastratgiedu groupe
Le transfert de lHadopi auConseilsuprieur de laudio-visuel (CSA) de la gestion de
la riposte gradue face aux tl-chargement illgaux devrait treplus rapide que prvu. Mardi10septembre, lors des auditionsmenes au Snat dans le cadre delexamenduprojetdeloisurlind-pendance de laudiovisuel public,la ministre de la culture, AurlieFilippetti, a confirm que le gou-vernement a arbitr favorable-ment ce transfert.
Le rapport Lescure proposaitdetransfrerlacommissiondepro-tectiondesdroits(CPD)[chargedela riposte gradue] de lHadopiversleCSA ,arappelMmeFilippet-ti. Le gouvernement a arbitr
favorablement sur ces prc onisa-tionsdurapportLescureetlarbitra-
ge r endu est celui qui v a dans lesens que vous soulignez, a-t-elleajout en direction du snateur(PS) de Paris David Assouline, quientend dposer un amendementproposantce transfert.
Undbat rduitCettedcision ne constitue pas
unesurprisesurle fond:depuislaremisedurapportLescure,enmai,le transfert de cette mission delHadopiau CSAfaisaitlobjetdunrelatif consensus, au mme titreque la disparition de la coupuredInternet de la palette des sanc-tions qui peuvent tre infligesauxinternautesencasdetlchar-gementillgal,actepar dcretenjuillet.
Cequiestnouveau,cestlaccl-
rationdu calendrier. Lintgrationdela ripostegradueaux prroga-tives du CSA ntait pas initiale-ment prvue dans la loi en coursdexamen, centre sur lindpen-dance de laudiovisuel public etdjvote lAssemble.
Siunamendementtaitdposen ce sens,ce quisembletrs pro-bable,le transfert dela ripostegra-due pourrait tre vot au Snatsansavoirfaitlobjetdunediscus-sion lAssemble. Certains nemanqueraient pas dy voir uncavalierlgislatifdestinlimi-ter le dbat sur un sujet qui ainquitdes acteursde lInternet.
Deson ct, OlivierSchrameck,prsidentdu CSA,galementaudi-tionn mardi, a dplor unemodification des comporte-ments des utilisateurs qui semblesetraduireparune extensionmas-sivedu piratage.
M.Schrameck sest appuy surceconstatpoursouhaiterunevo-lution rapide concernant lHado-pi.Si lindtermination sur lvo-lutionlgislativedelHadopipersis-tait,il y aurait unrisquede disper-sion et daffaiblissement des com-
ptences dans tous les sens du ter-me, a-t-il plaid. Nous pensonsquune indication nette, quels quesoient les pouvoirs publics qui en
prennent la responsabilit, quellequesoitla formequiest choisie,estindispensable,sinon le CSA risque-rait dhriter dune situation quiserait irrversiblement grave.LeSnat doit examiner le texte ensancepubliquedbut octobre.p
AlexisDelcambre
Tlchargementillgal:laripostegradueconfieauCSAplusvitequeprvuUnsimpleamendementauSnatsuffiraittendre lesprrogativesduCSAverslInternet
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l'invitrafsimonsdirecteurartistiquededior
levoyage leslessecrtesdesnew-yorkais
levincinquantefranaisesquicomptent
enQute les nouvellesfrontiresduluxe
Nouveau
Ds le 13 septembre.
MexicoCorrespondance
Une rvolution fiscale esten marche au Mexique.Mercredi 11septembre, le
ministredesfinances,LuisVidega-ray, devait dfendre devant lesdputs mexicains le projet derforme du gouvernement visant modifier radicalement le syst-me dimposition mexicain. Lob-jectif est de doper les recettes delEtat pour financer la rductiondes ingalits dans un pays quicompte45,5% de pauvres. Linitia-tive provoque une leve de bou-cliersdansles milieux daffaires.
Cestunerforme socialejuste,ceux qui gagnent plus payeront
plus , a soulign, le 8 septembre,leprsidentEnriquePeaNietoenprsentant les mesures phares deson projet. En tte, la hausse de
limpt sur le revenu (de 30% 32%) pour les Mexicains quigagnent plus de 500000 pesosparan(29000 euros).
Les dividendes verss auxactionnaires seront imposs de10%. La rforme prvoit aussi lasuppressiondunesriedetraite-ments prfrentielset de rgi-mes spciaux, permettant auxgrandes entreprises dimportan-tes dductions dimpts. Sanscompter linstauration de taxessur limportation de combusti-bles, sur les droits de scolarit descoles prives et sur les achats etlesventes immobilires.
Selon le gouvernement, cesmesures augmenteront les res-sourcespubliquesde 1,4% du pro-duitintrieurbrut(PIB)ds2014etde3 % lhorizon2 018.Unimp-ratifface desrecettesfiscalesplus
limites quailleurs, martleM.V idegaray. Ces dernires repr-sentent 13,7% du PIB, contre unemoyenne de 18,4% pour les paysdAmrique latine et de 26,3%pourceux delOCDE.
Lesnouvellesressourcesserontutilises la cration dun syst-me de scurit sociale universelle 61% des Mexicains ny ont pasaccs.Ellespermettrontaussilins-tauration dune retraite destineaux65ansetplus.
Enoutre,M.PeaNietoaannon-cunprojetinditdassurancech-
mage pour les travailleurs dcla-rs.Jesouhaitepromouvoirletra-vaillgalpartirdincitationsfisca-les pour les employeurs, a dit leprsident,alorsque60%desactifssontdans lconomieinformelle.
Une autre partie de ces nou-veauxfondsseraallouelarfor-medelducation,votedbutsep-
tembre, pour amliorer un syst-me qui affiche un des plus basniveauxdespaysdelOCDE.Lepro-jet prvoit aussi daligner la TVAdes rgions frontalires avec lesEtats-Unis (11%) sur celle du restedupays(16%).
Lideest la fois de simplifierun systme dimposition comple-
xe, dlargir la base des contribua-
bles et de limiter les privilges fis-cauxdesgrandesentreprisesetdesclassesles plusaises pourstimulerle dveloppement du pays, freindepuisdesannesparlesingalitsetlapauvret,analyseHumbertoValencia, conomiste lInstituttechnologiquede Monterrey.
Depuis trois dcennies, la crois-sancemexicaine sest limite 2%en moyenne par an. Pour 2013, lesprvisions du gouvernement ont
trevueslabaisse,de3,1%1,8%.Grcesarforme,M.PeaNie-toannonceunecroissancede3,9%en2014partirdunplandedve-loppement,notammentdesinfras-tructures, financ par une aug-mentation du dficit (0,4% du PIBen2013,1,5%en2014).
Lahausse dimptsdevraitaus-si financer lallgement des colos-saux prlvements sur lentrepri-se publique ptrolire,Pemex, quivoit sa production dcliner parmanque dinvestissements.
Le prsident a cr la surprise
en renonant linstaurationdune TVA sur les aliments et les
mdicaments.Cest une dcisionjuste alors que les familles les pluspauvresconsacrentplus de la moi-ti de leurs revenus lalimenta-tion,a justifiM.PeaNieto.
Un argument que ne partagepas compltement M.Valencia:Le prsident a cd la pressiondes manifestationscontre sa rfor-me de lnergie, juge nolibrale,et llargissement prvu de la TVA,critiqu parla gauche.
Jsus Zambrano, prsident duParti de la rvolution dmocrati-que (PRD,gauche), sest flicit ducaractre social du projet fiscal,ngoci au sein du Pacte pour leMexique, accord lgislatifsur lesrformes sign en dcembre parlestroisprincipauxpartisdupays.
En revanche, son homologuedu Parti daction nationale (PAN,
droite), Gustavo Madero, fustigeune initiativequi affecte lesclas-sesmoyenneset augmentele dfi-cit.Mmeoppositiondu ctdesorganisations patronales quidnoncent un projet affectant lacomptitivitdesentreprises.
Lelobbyingdespatronsauprsdesparlementairesdevraitaboutir la modification de certainesmesures,tellelimpositiondesreve-nus boursiers,prvoit M.Valen-cia,quiprvient: Silconomieneredcolle pas, les recettes fiscalesdugouvernementenserontamoin-dries, remettant en cause son pro-
grammesocial. pFrdric Saliba
Lesretraitsgnent...lesbanquescentrales
Tauxdirecteurshistorique-mentbas,milliardsinjectsdansle bilandesbanques,
achatscolossauxdactifsen tousgenresDepuis lachutedeLeh-manBrothersily acinqans,les
grandesbanques centralesontprisdesmesures sansprcdentpourtenterde ranimer lescono-miesoccidentales.Jamaisellesnontpoussaussiloin lespoliti-quesnonconventionnelles,com-menteCdricTille,spcialistedelafinance lInstitutdes hautestudesinternationalesde Genve.
Pourtant,la reprisequi seprofi-ledes deuxctsde lAtlantiquereste fbrile.Etdcevante eugardauxmoyensmobiliss.Certains canauxde transmis-sion lconomie,commeceluiducrditen Europe,ne fonctionnentpasbien , expliquePatrick Artus,deNatixis.Autrementdit, larmedestauxdirecteursnaplus unimpactaussi directquautrefoissurlinflationet letauxde chma-ge.Quest-cequi nemarcheplus?
PatrickImam, conomisteauFMI,tient peut-treunepartiedelarponse.Dans unetudepubliecettesemaine, ildvelop-peune hypothse surprenante:enEurope,commeauxEtats-Unisetau Japon,lactiondesban-quescentrales estmoinsefficacecausedu vieillissementde lapopulation.Les socitsvieillis-santescomportenten gnraluneplusgrande proportiondemna-gesqui pargnent: ellessont doncmoinssensiblesaux variationsdetauxdintrt,tandis queles soci-tsjeunes,dontla populationestplussusceptiblede sendetter,ra-gissentplus nettement lapoliti-
quemontaire, dtaille-t-il.Leconstattombea priorisouslesens:dans lespaysoccidentaux,les jeunescontractentdes crditspouracheterun logement,unevoitureou lancerune entreprise.
Unebaissedestaux dintrt favo-risedonc leur consommation,linvestissementet la croissance.Les retraits,souvent propritai-res,empruntentpeu.Labaisseducotdes crditsleur indiffre
PerspectiveinquitantePourtayerson intuition,
PatrickImama pass enrevueunebatteriede statistiquesamri-caines,britanniques,canadien-nes,allemandeset japonaises: tou-tesont confirmla corrlation.
Lechercheurammerussilachiffrer.Chaquefoisqueletauxdedpendancedesperson-nesges(rapportentrela popu-lationdeplusde65ansetcellede15 64ans) augmentedunpoint,limpactcumuldela politiquemontaireserduitde0,1pointsurlinflationet de0,35pointsurle chmage.
UneperspectiveinquitantepourlespayscommelAllema-gne,oletauxdedpendancedespersonnesgesdevraitgrim-perdunedizainedepointsdicidixans
Quellesconclusionsen tirer?SelonPatrickImam, pluslapopu-lationvieillira,plus lesbanquierscentrauxdevrontmettreenuvredes politiquesagressives.Maisilleurfaudrasurtout dve-lopperde nouveauxoutils,plussusceptiblesdagirsur lconomieque larmedes tauxdirecteurs.p
MarieCharrel
Lesorganisations
patronales dnoncentunprojetaffectantlacomptitivit
LegouvernementmexicainaugmentelesimptsafinderduirelesingalitsMexicoinstaureunescurit socialeuniverselle,une assurance-chmage etunsystmede retraite
LeBangladeshveutpoursuivrelinventeurdumicro-crditpourirrgularitsfiscales
Leconflit entreDacca etMuhammadYunus sexacerbe
Leprsidentmexicain,M.PeaNieto, le8 septembre. EDGARGARRIDO/REUTERS
NewDelhiCorrespondant
Loffensive du gouvernementd u B a ng la d es h c o nt reMuhammad Yunus, Prix
Nobeldelapaix(2006)etpionnierdu microcrdit, a franchi un nou-veaupalier.Lundi9septembre,unofficielaannoncDacca,lacapita-le bangladaise,quuneaction judi-ciaire allait tre intente contreM.Yunuspour irrgularitsfisca-les lpoqueocelui-cidirigeaitla Grameen Bank, linstitution demicrocrdit qui lui a valu la noto-rit et dont le modle de luttecontrela pauvret a essaim tra-verslemonde.
Illuiestreprochdenepasavoirdclar aux autorits 506millionsde takas (4,8millions deuros) derevenus personnels gagns ltrangerhonorairesdeconfren-ces,recettesdes livres,prixdiversentre2004 et 2009. Soit un man-que gagnerpourlEtatde 126mil-lionsdetakas,adnonclesecrtai-re gnraldu cabinet,MohammadBhuiyan. M.Yunus a rcus laccu-sation,arguantquelexemptionfis-caledontil a bnficitaitconfor-me lalgislationexistante.
Linitiative du pouvoir nestque le dernier pisode dune prepartie de bras de fer entre le gou-vernement de Dacca et le ban-quier des pauvres qui jette letrouble ltranger,en particulierdansle mondedu microcrdit.
Depuismaintenantdeuxans etdemi,lepouvoirdeSheikhHasina,la fille du pre de la nationSheikh Mujibur Rahman hrosdelindpendancede1971neces-se de chercher noise M.Yunussous divers prtextes qui tien-nent,selon les analystes,davanta-ge une rivalit personnelle qudegraves irrgularitsdans lages-tionde GrameenBank.
Bataille juridique
En mai2011, le Prix Nobel, alorsg de 70ans, avait d dmission-nerdelattedelabanqueaumotif(subitement dcouvert) quil avaitdpass de dix ans lge requis(60ans) pour un directeur excu-tif. Evinc, M.Yunus nen a pasmoins continu dexercer uneinfluence profonde sur la marchede linstitution grce au conseildadministration,rest fidle.
Au printemps, le gouverne-ment a relanc les hostilits. Une
commissionappointeparlepou-voir pour rflchir lavenir deGrameen a rendu un rapport pr-conisant un dmembrementde labanque en dix-neufentits et unemonteen puissancede la partdelEtatdanslecapital51 % (jusque-linfrieure5%).
Les partisans de M.Yunus soup-onnent le gouvernement de vou-loirmettrelamainsurlempireco-nomique que reprsente Grameenqui, outre son activit historiquedeprtsauxpauvres,ainvestidansdes secteurstrs lucratifs(tlcom-munications,nergie).
La bataille juridique entreM.Yunus et le pouvoir porte sur lanature de Grameen Bank. Le PrixNobellatientpourunebanquepri-ve, certes cre en 1983 par uneordonnance gouvernementaleadhoc. Sheikh Hasina et son qui-pe la considrentcomme une ban-quepublique.
Au-del de cette controverse,quintaitpas apparue avant2011,le vritable contentieux est politi-que.Selonlesobservateurs,SheikhHasina chercherait saper lin-fluence de M.Yunus, auquel elleprtedes ambitionspolitiques.p
FrdricBobin
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Plus-values immobilires : ce qui a chang au 1er septembre 2013
Chambre des Notaires de Paris
Depuis le 1er septembre 2013, le calcul des plus-values immobiliresest modifi de deux manires pour les immeubles btis, lexcep-tion de la rsidence principale pour laquelle il ny a pas de taxationde plus-value.
Une rforme des taux et des dures des abattements :Les abattements pour dure de dtention, ils sont modifis comme suit :- au titre de la plus-value : 6 % de la 6 e la 21e anne et 4 % la 22e anne(exonration totale au-del de 22 ans de dtention) ;- au titre des prlvements sociaux : 1,65 % de la 6 e la 21e anne, 1,60 % la22e anne et 9 % de la 23 e la 30e anne (exonration totale au-del de 30 ansde dtention).
Un abattement exceptionnel de 25 % sur la plus-value et sur les prl-vements sociaux :il est applicable du 1 er septembre 2013 au 31 aot 2014.
Cet abattement ne sapplique pas :
- aux cessions de parts de socit prpondrance immobilire ;
- aux cessions de biens immobiliers au profit du conjoint, du partenaire pacs,
du concubin notoire, des ascendants et descendants du vendeur ;- aux cessions au profit dune personne morale dont le vendeur est associ ou
le devient loccasion de cette vente.
Quelle taxation ? Le taux de limpt est de 19 %, auquel on ajoute les prl-
vements sociaux de 15,5%. Entre 22 ans et 30 ans de dtention, seuls les pr-
lvements sociaux sont dus.
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7/24/2019 ECO - 12 Septembre 2013
7/10
conomie& entreprise
Le Salon international de lle-vage(Space),quisetientRen-
nes du 10 au 13septembre,marque larentrepolitiqueet syn-dicale du monde agricole. Il y aunan,leprsidentFranoisHollan-de,staitdplacdanslavillepourtenterderassurerlaprofession.Cet-te fois, cest Jean-MarcAyrault, quiva faire le voyage jeudi 12septem-bre. Le premierministre, accompa-gn du ministre de lagriculture,Stphane Le Foll, est attendu depied ferme. Entreprises et filiresagricoles bretonnes en difficultontdciddesemobiliserpourfai-repressionsurlegouvernement.
Depuisplusdunan,lemodleagricole et agroalimentaire bre-ton est sous pression. Dabordavec le dpt de bilan du volaillerDoux, puis celui des abattoirs deporcs GAD. Avec, aussi, linquitu-desurlesortdeTilly-Sabco,concur-
rentdeDouxsurlemarchdupou-letexport,etlafermeturededeuxusines du numro un du saumon,le norvgien Marine Harvest. Sansoublier la crise de luf la chutedescoursquiaclatdbutaot.
Dans ce secteur, la tension estdescenduedun cran. Selonle jour-nalLes Marchs, la tendancenatio-nale officieuse (TNO) des ufs decalibre moyen et gros a atteint6,18eurosles100 ufsla premiresemainedeseptembre.Dbutaot,auplusfortdela crise,la TNOtaitpasse sous les 5euros. Nousnotons une amlioration du cours,mais il faut attendre encore pour
jugersinousatteignonsunmeilleurquilibre offre et demande , affir-me Philippe Juven, prsident duComit national pour la promo-tionde luf(CNPO).
Face la crise, linterprofession
sestorganisepourexporterprixbasprs de 12millionsdufs sousforme dovoproduits (produitsobtenuspartirdesdiffrentscom-posants de luf). Une oprationdurgence pour faire face la sur-production et tenter de redonneruncoup depouceaux prix.
La filire volaille bretonne, a,elle, subi un nouveau coup dur enjuillet, avec lannonce par la Com-mission europenne de la fin desrestitutions, ces aides verses
pour soutenir les exportationsdepuislesannes1960.
En 2012, Doux et Tilly-Sabcostaient partags prs de 60mil-lions deuros. Depuis, le niveau decessubventions baissait, maisleursuppression ntait programmequ fin 2014. Leur arrt anticip apris les deux entreprises fragiles contre-pied.Tilly-Sabcoalancuneprocdure en rfr contre la dci-sion de Bruxelles. Doux a dposun recours sur le fond. En atten-dant, ils demandent un soutienfinancier. Doux et Tilly-Sabco ontdcid de faire venir leurs salarisjeudi au Space pour manifester
loccasiondelavisitedesministres.
Modle intensifDoux, qui a supprim un mil-
lierdemploisdepuis sondpt debilan,etcomptedsormaisprsde2200salaris,dont600intrimai-res, doit repasser devant le tribu-nalde commerce,le 24septembre.Le volailler devrait prsenter unprojet de plan de continuationngoci avecDidierCalmelset sonfonds D & P Finance (prt pren-
dredeuxtiersducapital).Lesabat-toirs GAD (1 700 salaris) doiventaussi passer devant le tribunal decommerce, le 18septembre. Leplande continuationdfendu parleprincipalactionnaire,lacoopra-tive Cecab, prvoit prs dun mil-lier de licenciements, dont 850 Lampaul-Guimiliau (Finistre) oseraitfermun abattoir.
GADet Doux onttrbuch sousle poids de leur dette. Mais leursactionnairesmettentenexerguelaconcurrence internationale, alle-mandepourlafilireporcine,brsi-lienne pour la filire volaille, pourexpliquerleurs difficults.
Lagriculture bretonne, qui amissurunmodleintensifetunetransformationfaiblevaleurajou-te,montreseslimites.Pourtant,lafilire volaille, mettant dans labalance 50000 emploisquellediten sursis, demande ce que lesrgles soient encore assouplies,pouragrandirleslevages.Ellesou-haite pouvoir construire des pou-laillers de 40000 volatiles avecune simple dclaration, sansdemande dautorisation. Les le-
veursde porcsontdjobtenudesassouplissements.
Cette course la taille nest pasdu got de la Confdration pay-sanne. Le syndicat agricole, quidnonce le projet de la ferme des1000 vaches dansla Somme, orga-nise, jeudi, un rassemblement Erquinghem-Lys(Nord),sigede lasocitde travauxpublicsRamery,actionnairede ceprojet.p
LaurenceG irard
FINANCE
LataxeeuropennesurlestransactionsfinanciresjugeillgaleparuncomitdexpertsLesservicesjuridiquesde lUnioneuropenneont estim, dansunrapporten datedu vendredi6 septembre,quele projetdetaxesurles transactionsfinanciresport paronze pays,dontla Fran-ceet lAllemagne,nest pascompatibleavec le trait europenpuisquilempitesur lescomptencesdEtatsmembresnon par-ticipantsen matire de fiscalit.
Linstaurationdunetaxe danscertains Etatsseulement seraitdiscriminatoireet denature conduire desdistorsions deconcurrenceau dtrimentdesEtatsmembresnon participants,ajoutent lesexperts.Leursconclusionsne sontpas contraignan-tesmaisabondentdansle sensdu Royaume-Uni,quia dposunrecourscontrele projet. (Reuters.)p
Standard& Poors a dgrad la notede lArgentineLagence de notation amricaineStandard& Poorsa baiss duncran,mardi10septembre,la notedela dette delArgentine,CCC+,aprslacondamnationdupaysparla courdappelde NewYork rembourserdeux fondsvautours . (AFP.)
GoldmanSachs, Nikeet Visaentrent auDowJones,HPensortLabanqueGoldmanSachs,le groupedarticlesdesportNikeetlegroupementde cartesbancairesVisa vontentrer danslindicestarde WallStreet,le Dow JonesIndustrialAverage(DJIA).Ils rem-placerontle groupedinformatiqueHP, le producteurdalumi-niumAlcoaet BankofAmericale vendredi20 septembreaprslaclture. (AFP.)
DistributionPhoxrachteFoci PixmaniaLasocit franaisePhox, spcialisedans lavente dquipe-mentsphoto et vido,a annonc,mardi10 septembre,sansdvoilerle montantde la transaction, avoirrachetla totalit destitresde la socitFoci, filialephoto dusite de-commerce Pixma-nia,en grandedifficultet surlepointdtrerachetparle grou-pe allemand Mutares. (AFP.)
AgroalimentaireHuitsalarisde lex-SpangherointerpellsHuitsalarisde lex-Spanghero,dont septont djquittlentreprisede Castelnaudary(Aude),ont t interpellsmardi10septembre.Ilsontt placsengarde vuedanslecadrede linformationjudiciaireouverteen mars Parispourtromperiesimpleet tromperieaggrave,fauxetusagedefaux, la suitedu scandalede laviandedechevalsubstitue dela viandede bufdansdesplats cuisins. (AFP.)
StrasbourgEnvoy spcial
Le commissaire europencharg de lnergie, GntherOettinger, est rest stoque
sous la mitraille. Trop chre, troppolluante, susceptible de man-quer ponctuellement en cas dhi-verdurablementrigoureux...Cestun constat de triple fiasco de lEu-rope en matire dnergie que,mardi 10septembre Strasbourg,deux dirigeants de premier plan,leFranaisGrardMestrallet(GDF-Suez) et lItalien Paolo Scaroni(ENI), ont dress loccasion dundbatau Parlement europen.
Avec des responsables de sixautresgroupes allemands, italien,espagnols et nerlandais (E.ON,RWE, Enel, GasNatural, Iberdrola,Gasterra), les deux hommesavaient dj dnonc publique-ment labsence de politique euro-penne efficace en mai, la veilledun sommet strile consacr lnergie.
Rejoints depuis par le SudoisVattenfall,ils ont profit du dbatde mardi pour ritrer leurs criti-ques. M. Scaroni sest tonn quela production dlectricit auxEtats-Unis, avec le gaz de schiste,soit dsormais plus vertueuse en
matire denvironnement quenEurope, du fait dun recours accruau charbon, notamment en Alle-magne.
M. Mestrallet (qui avait invitquelques journalistes le suivre,dont celui duMonde) a dplor lahausseconstante du prixde llec-tricit pour les consommateursalorsque,selonlui,lesprixdegrosonttdivisspardeux.
Critiqueset propositionsLe tableau na pas t discut
parlecommissaireeuropen.Jaien face de moi un groupe qui neveut pas dEurope, un deuximequiprivilgiela questiondesdettessouveraines aux dpens de lenvi-ronnementet undernierqui penseque la prosprit passe galementavant, et cela fait une majorit ,a-t-il gmi.
M.Oettingernestguresortidesa posture dfensive que sur laquestion du gaz de schiste, invi-tant M.Mestrallet contribuer briser linterdiction franaise deson exploration comme de sonexploitation.
Paralllement leurs critiques,commecelle de la surcapacit glo-bale europenne en matire deproduction dlectricit, qui mas-que en fait une sous-capacit en
priodede pointedu fait dela fer-meture continue de centrales gaz, les nergticiens ont avancdes propositions : du vu pieux(lharmonisation plutt que lecavalier seul national) lobjectifambitieux (le renforcement et larelance du march europen ducarbone, quiprofiterait au gaz),enpassant parla mesureiconoclaste.
Ilsont en effet plaid en faveurde lasuppression dessubventionsbnficiantaux nergiesrenouve-lables juges matures, com-mencer par lolien terrestre, quifaussent, selon eux, le march etajoutentaux surcapacits.Ils plai-dent pour concentrer les ressour-cespubliquessurla rechercheet ledveloppement,et non surla pro-duction.
Ces propositions ont faitconsensus parmiles parlementai-resprsents,fautepeut-tredora-teurs cologistes. Elles devraienttre prochainement prsentesaux principaux chefs dEtat et degouvernement europens par legroupednergticienseuropensqui ont dj t reus par le prsi-dent franais, Franois Hollande.Ilsonten lignede mire deuxsom-metseuropens prvussur lner-gieen fvrieretmars2014.p
GillesParis
LesnergticienseuropensplaidentpourlafindessubventionsauxnergiesvertesIlsappellentdplacerlaidepubliquedelaproductionverslarecherche
Elevagede volaillesDoux LeMerzer(Ctes-dArmor). Legroupea tplacen redressementjudiciairele 1er juin2012.JEAN-CLAUDEMOSCHETTI/REA
Endifficult,lesfiliresagricolesbretonnesinterpellentlegouvernementLesvolaillersrclamentunsoutienfinancieretlapossibilitdagrandirplusfacilementleslevages
70123Jeudi12 septembre2013
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8 0123Jeudi12 septembre2013universits&grandescoles
Reportage
LaRochelle
Envoyespciale
L orsque les tudiants de pre-mire anne de licence (L1)sciences, technologies et san-t de luniversit de LaRochelle,venus faire leur prrentre, ontappris quils devaient passer untest obligatoire de trois heures, unnorme brouhaha a envahi lam-phithtre. On sattendaitjuste avoir notre emploi du temps et une rentre en douceur,soupireCcileBonneaud,inscriteen scien-cesduvivant.
MalgrlesrecommandationsdeFabienne Marotte, responsable dupremier semestre Ne rvisez
pas! Et rien ne sert de tricher, noussommeslpour vousaider etlesmessages rassurants Vous ver-rez,cestfacile ,quelquesminu-tesdepasserletest,lestressmonte.
Aprsdeuxmoisdevacances,onalimpression davoir tout oubli! ,lance Margot Grasset, jeune tu-dianteengniecivil.
Au menu: une heure et demiedefranaisetmathsniveaucoll-ge, et une heure et demie de deuxmatires au choix entre maths,physique-chimie et sciences et viede la terre,cette fois niveau termi-nale.Lesconditionssontcellesdunexamen: tre l vingtminutes
avantlpreuve,interdictiondesor-tir avant trenteminutes. Et gare ceuxquiarriventpourladeuximesession. Tu viendras demainmatin,sinontunepourraspastins-crire!, leur lance Anne Auber, vice-prsidente orientation, russite etinsertion professionnelle, lorigi-neduprogramme.Ilfautquilscom-
prennent que, nous aussi, on a desexigences.
Pass les protestations, pour laplupart,cestpluttunebonnesur-prise. On nousavaitdit: tuverras,la fac, si tuviens en cours et que tucoutes, tantmieux,sinontant pis,tout le monde sen fiche.En y rfl-chissant, cest plutt bien de savoirquon va tre encadrs,reconnatClaireDesailly,qui rve de faire delarecherchesur lesocans.
Aux quiz sajoutent des entre-tiens personnaliss avec les ensei-
gnantsdeL1,oaptitudesetprojetssontdiscuts.Luniversitsappuieaussi sur le dossier scolaire, lesnotes de premire et de terminale,et celles du bac.Nous les prenonsu n p e u f ro id , reconnatMme Auber.
Aux plus faibles sont propossdes cours de renforcement dansuneouplusieursmatirespendant
cinq semaines. Avec un contrlecontinu. Les rsultats des quiz ontun peu chamboul les pronos-
ticsdes enseignants: unseulgrou-pede15tudiantsatmisenplaceenfranais,contredeuxprvusini-tialement. En revanche, quatregroupesen physique et en math-matiques, plutt que deux, ont dtre constitus car dans les deuxmatires, de nombreux tudiantsse sont ports volontaires.Avecces cours, on souhaite quils soientconfronts la ralit et quils sedisent que ce quon leur proposenest pas si mal, espre FranoisGeoffriau, matre de confrencesen mathmatiques.
Unefoiscescinqsemainestermi-nes,des entretiensserontde nou-veauorganiss.Cestlque toutvasejouer.Troisparcoursindividuali-ssonttmisenplaceetchacunseverraorientvers lun dentreeux.Lepremier,classique,estpropo-saux tudiantsdontles aptitudes
et les projets correspondent auxprrequis dun cursus luniversi-t.Les meilleurspourront intgrerle parcours dexcellence, avecdesenseignementssupplmentai-res.Pourlesplusfragiles,maisdontle projetparatsolide,un parcoursrenforc a t mis en place: ilconsisteen une rorganisationdesenseignementsdepremireanne.
Ltudiant fera sa premire annede licence en deux ans. Nousavonsdjmisengardeunevingtai-
ne dtudiants sur cette possibilitlors des entretiens individuels. Ilsontcinq semainespour rflchirounous montrer que nous avons eutort sur lvaluation de leurniveau, prciseAnne Auber.Pourceux qui pensent ne pas y arriver,unerorientationsera possible.
Proposerunelicencesurmesureest une premire luniversit deLaRochelle. Les annes prcden-tes,ltablissementavaitmisenpla-
ce un accueil en dbut danne etdes cours de soutien.Maisctaitto ujo urs les meilleurs quivenaient, se souvient FranoisGeoffriau. Luniversit pourraitsenorgueillir davoir un taux derussite suprieur la moyennenationale, avec 58 % de succs enpremire anne de sciences. Elleconsidre quelle a encore des pro-
grsfaire. 87% deceuxquinontpasleur L1quittentluniversit,et lenombre dtudiants qui ne font
quune anne chez nous augmen-te, regretteM.Geoffriau.Mais,plu-ttquedeselamentersurleniveauqui baisse, luniversit estime quecest ellede sadapter.
Ilyaunan,ungroupedetravailmenparAnneAuberestarrivlaconclusion que luniversit ntaitplus seulement un vecteur de laconnaissance,maisaussiunlieuolon aide assimiler cette connais-sance. Au dbut, ses collgues sesont montrs rticents, mme sonprsident, Grard Blanchard, taitunpeusceptique.Est-cebienluni-versit de remdier aux carencesdu secondaire, sest-il demandavantde se laisserconvaincre.Et lecotpour luniversitresteraison-nable (25000euros pour 500heu-resdecourssupplmentaires).
Anne Auber a conscience quilfaudra tre persuasif: Un petit
coup de fil aux parents nest pasexclu. Car ces jeunes bacheliersnontaucuneenviedtremisdansdescases.Dailleurs, ilsne sontpasobligsdaccepter.
Si on me propose des cours desoutien, passrque jeles accepte,dit tranquillement Marc-AntoineNimier la sortie du test. TitulairedunbacSetsixmoisdeclassepr-
paderrirelui, iltravailleraseul silen a besoin. Dautres repoussentlventualit dun parcours ren-
forc. Je nirai pas,assure EloseGurineau,bac S en poche,cestunpeula honte
Julien Schottey, bientt 24ans,nestpasde cetavis.Le jeunehom-me,titulairedunBEPlectronique,vient de terminer avec succs undiplme daccs lenseignementuniversitaireetsevoitdjenmas-ter multimdia jeux vido pour
tre programmeur. Mais il a bienconscience de ses difficults enmathmatiqueseten physique.Il
ne faut pas le prendre comme unepunition,cest vraiment biendtrepris en charge comme a et desavoir quon ne loupera pas sonanne. S i l exprience estconcluante,ledispositifserarecon-duit la rentre prochaine.Dautresunitsde formationpour-raientmmesymettre. p
NathalieBrafman
UNMOISDANSLE
MONDE
LEMONDEMENSUEL N DE SEPTEMBRE
RETROUVEREN KIOSQUE
Auxquizsajoutentdesentretiens
personnalissaveclesenseignantsdeL1,
oaptitudesetprojetssontdiscuts
Lecotpourluniversitreste
raisonnable:25000eurospour
500heuresdecourssupplmentaires
ALaRochelle,deslicencessurmesureLuniversitproposetroisparcoursindividualissensciencespouraugmenterlarussiteenpremireanne
Laluttecontrelchecenpremiercycle,prioritdelarentre
A LaRochelle, lestudiantsenlicencesciences, technologies, santaurontle choix entreparcours classique, dexcellence et renforc.C.BOULICAULT-UNIVERSITLAROCHELLE
LARUSSITEdestudiantstouslestudiants estplusquejamaisau centredes proccupations.Lorsdesa confrencede rentre,mercredi11septembre,GeneviveFioraso,la ministrede lenseigne-mentsuprieur,a remisce sujetsensible sur latable. Cestma
priorit, a-t-elleavanc.Ilyaeneffeturgence.Selonles
donnesdu ministre, leplanRussiteen licence,dotde730millionsdeuroset misen pla-ceen dcembre2007 parValriePcresse, alorsministrede lensei-gnementsuprieur,est un fiasco.Chiffreslappui,M me Fiorasonemanquepas dele marteler:27%desbacheliersde lacohorte2007lapremireavoirbnficideceplanontobtenuleurlicence
entroisans;11,9%ontmisquatreanspour ladcrocher.Rsultat:38,9% desbacheliers2007ontobtenuleurlicencesur troisouquatreans.Cetauxtaitde40,3%pourlestudiantsinscritsenpre-mireanneen2004,39,6%pourceuxde2005,39,3%pourlacohor-te2006.Cheznosvoisinsalle-mands,ilestde60%.
Ceplanvisaitrduiredemoi-tiletauxdchecenpremireanneluniversitsurcinqans,entre2008et 2012.Bref,celasigni-fiaitdepasserde50%25%.Orleschiffressontsansappel:57%desbacheliersentrsen2010enpremireannedelicencenontpasrussipasserdirectementendeuximeanne;25,5% ontdci-dde redoubler; 28,4% sontsortis
de luniversitsans forcmentabandonnerles tudessuprieu-resmaisenserorientantversune autrefilire(BTS, coleparamdicale); enfin,3,1% sesontrorientsdans luniversit(DUTou diplmeuniversitaire).
Grer lassiduit
Lesuniversitsont leurpartderesponsabilit: ellessont de plusen plusnombreuses reconnatrenepasavoirtransfrcetargentverslepremiercycle.Aujour-dhui,laprisedeconscienceestl.Semainedintgration,quiz,tests,contrlecontinu,rorientationprcoce,rductionsdes effectifsen travauxdirigs lestablisse-mentsmultiplient lesinitiativespour favoriser la russite.
AGrenoble-I-Joseph-Fourier,lestudiantsqui obtiennentunscoreinfrieur 60% lorsdestestsdeprrentreenmathmati-ques,physique-chimie,biologieetlogiquesontconsidrsendan-ger,etun tutoratleurest propos.Alarentre2012,ladirectiondelarussiteetdelinsertionprofes-sionnellede luniversitde Ver-sailles-Saint-Quentin-en-Yvelinesavaitrepretsuivilatrace900jeunesendifficultsurlesquelque3500inscritsenpremireanne.Grerrigoureusementlas-siduitestaussiunbonmoyenpourluttercontrelchec etledcrochage.A Lyon-II,un tudiantabsentplusde deuxsemainesestcontactparltablissement.p
N.Bn
7/24/2019 ECO - 12 Septembre 2013
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Sous le Haut Patronage de
MADAME FLEUR PELLERINMinistre dlgue, charge des Petites et Moyennes
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avec Chris Anderson, journaliste crivain, ancienrdacteur en chef du magazine Wired (sous rserve) Albert Fert, physicien, chercheur, prix Nobelde physique 2007 Alan Hart, fondateur de VIAArchitecture, Seattle, USA Andy Pratt, professeurde culture, media et conomie au Kings College deLondres Bernard Stiegler, philosophe et membredu Conseil national du numrique.
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dans les anciens programmesbachelor,lediplmebac+3desco-lesfondatricesde FBS)sur lescam-pus de lcole. Ce sont les rsultatsdelaslectiondes384lvesdupro-gramme grande cole qui taientattendus avec curiosit, ironie ouanxitpartoutunsecteursoumis defortesturbulences.
Notre projet plat, se rjouitPatrick Molle, directeur gnral deFBS. Nous avons eu 2000candi-dats, et prsde la moiti[48%]des721quionttadmisnousontchoi-sis. Cest trspositif. Lesquatre fon-dateursde FBS,et bien dautresco-les, taient trs loin de ce score jus-quprsent:de10%30%descan-didatsslectionnssinscrivaient.
Certes, M.Molle reconnat sadceptionde ne pasavoirdavanta-ge de profils trs atypiques. Nousen avons 5%, et nous en voulions
troisfoisplus:desjeunesenruptureoudes bacs proparexemple,expli-que le directeur.Maiscest normal,carcesjeunesnesontpasdanslecir-cuit traditionnel de recrutement.Celaprendradu temps.
Le message passe, cependant.Finjuillet,lorsdune srie dpreu-vesParis,lundescandidatssavaittrsbienpourquoiiltaitl.Valen-tin Brunie a 21 ans, mais dj unelongue route derrire lui: des tu-des darchitecture navale, sport-tudes au Canada interrompuesparuneblessure,crationduncabi-net de courtage au retour. Cestintressant, confiait M.Brunie, devoir une cole qui sintresse dautresprofils, laisseune chancedesgens quinontpas un parcoursclassique. Dailleurs, cest la seulecolequeje tentecetteanne.
Si la promotion2013 comptedonc finalement peu de profilsaussiatypiques,M.Mollesoulignecependant la diversit des par-cours. Nous avons des gens detous les horizons,assure-t-il : litt-rature, sant, commerce, culture,etc. Selonles chiffresde FBS,42 %ont un niveau bac +2, 36% bac + 3(dont23 % en managementet ges-tion),et10 % viennentdeprpa.
Autre regret, M.Molle imagi-nait recruter 600, 700 lvesdans le programme grande cole,et non 384. Cela sexplique par le
fait que nous avons dmarr tr stard,expliqueM.Molle .Lesautori-
sations administratives sont arri-ves tard et nos concurrents nousont tir dessus boulets rouges.Lobjectifdemeurecependantdac-cueillir 800 lves en programmegrande cole en 2014, puis 1100 partirde 2015.
Mais cela permet au moins derelever le niveau dexigence.Dailleurs, la qualitet lamotiva-tion des admis sont suprieures ce que nous voyions auparavant,affirmeM.Molle.Cesontlespreu-ves que nous avons misesen placequi ont permis cela. Les candidatsntaient pas encadrs, commecelase faitailleurs,dans desentre-tiens trsstrictsochacunjoueunrle pendant vingt-cinq minutes.Chez nous, ils ont le temps de sex-
primer, daller au fond des chosesavecdesexaminateursquionttous
tforms auxmthodesdvalua-tiondes ressourceshumaines.
Nol Hussler, dlgu rgionalde GDF Suez en Picardie, tait lundes examinateurs des preuvesauxquellesValentinBrunieaparti-cip,en juillet. Ce quiest originaldans la mthode FBS, souligneM.Hussler, cest quelleest trsfor-mate. Ce qui est analys, ce sontdes faits associs au comporte-mentdescandidatsdansunesitua-
tion de travail donne: parle-t-il?Ecoute-t-il? Est-ilsynthtique?Sait-ilentranerles autres?
Ces qualits sont apprcieslors dun entretien individuel de45minutes et de deux mises ensituation collectives. Pour celles-ci,un groupede quatre sept can-didats se retrouve dans une salleavec trois examinateurs qui vontles observer en silence pendantlpreuve. Celle-ci consiste trai-ter collectivement un cas concret.Exemple: une agglomrationdemande un groupe de travail
dorganiser un vnement sportifpourmettreen valeurles activitsdes communes. Les candidats dis-posentdedocumentsetduneheu-repour proposerun plandaction.
Mais ce dont ils ne se rendentpas vraiment compte, souligneMireille Lefbure, responsable dudpartement comportemental deFBS, cest quelvaluation ne porte
pas sur ce quoiils aurontabouti,maissurleurscomportementsindi-viduelspendant lpreuve. Valen-tin Brunie a apprci, en tout cas.On peut beaucoup plus montrernotre potentiel, dit-il, que lorsdunepreuvecrite. L,cest binai-
re: vousavezla moyenne,oupas.Restequelacadmiquenestpas totalement absent du proces-sus,loinsen faut.Les rsultatspret post-bac sont examins. Unepreuve danglais est obligatoire,ainsi que trois tests en ligne quipermettentdapprcierlescomp-tences numriques aussi bienquenlogiquedu candidat.
PourentrerFBS,lescandidatsontralisun vraibilande comp-tences, constate Benot Anger,directeurdumarketingetdudve-loppement de lcole. Et cela sertde base pour la suite. Nous for-mons des gens auxquels nouscroyons. Nous ne sommes pas l
pourremplir lcole tout prix.Onest sorti du court-termisme desautrescoles. p
BenotFloch
Lunedes preuves derecrutement consiste traiter collectivement un casconcret.MATELLY/CULTURA/CORBIS
Un nouvel Institut dtudespolitiques (IEP) va ouvrirsesporteslarentre2014.
Cette initiative, officialise le30aot, revient aux universitsde Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et de Cergy-Pon-toise, laquelle linstitut seraadministrativementrattach.
Linstallation de cette forma-tion slective est une faon pourles universitaires, qui assurerontune grande partie des enseigne-ments, de rapatrier les sciencespolitiques luniversit tout ensamarrantau rseaudes Institutsdtudespolitiquesde rgion.
LIEPSaint-Germainnompro-visoirelilinstallationdelinsti-tut Saint-Germain-en-Laye,danslesYvelinesdevraiteneffetrejoindre le rseau des six IEP dergion (Aix-en-Provence, Lille,Lyon, Rennes, Strasbourg et Tou-louse) dj fdrs depuis septans autour dun concours com-mun.
En parallle de ce regroupe-ment, les deux IEP de Grenoble et
de Bordeaux organisent chacunleur propre concours, tout com-me Sciences Po Paris et ses sixantennes rgionales (Nancy,Dijon, LeHavre, Dijon, Menton etReims).
Accueillir20%deboursiersSur les 9000candidats pas-
santlespreuvesdu concourscom-mun, pour 1000 places disponi-bles, 40% viennent de la rgion
parisienne. Ce dixime IEP trouvel sa justification , argumente
Xavier Crettiez, professeur desciences politiques lUVSQ etadministrateur adjoint du futurtablissement.
A terme, ltablissement, dotdun budget de 1million deurospour la premire anne, 3,8mil-lions en vitesse de croisire,devraitaccueillirquelque800tu-diants avec un recrutement surconcoursenpremireanne,maisaussi en deuxime anne. Unaccs en master sera galementpossible et organis par les deux
universitsporteusesdu projet.Leprogramme,quisedroulera
sur cinq ans, est centr, les deuxpremiresannes, sur lessciencessocialesetleslangues,grceaupar-tenariatnouaveclelyceinterna-tional voisin. Les tudiants yaurontle choix entre unequinzai-ne de langues (chinois, japonais,arabe). La troisime anne sedroulera ltranger; la quatri-me sera professionnalisante, avecstages et formations en alternan-ce.Aucoursdelacinquimeetder-nire,lestudiantsaurontlechoixentre une vingtaine de masters2spcialiss, proposs par les deuxuniversitsmres.
Le cursus sera sanctionn parun double diplme, master et IEP,avec des frais de scolarit modu-ls, selon les revenus des parents,entre 0euro pour les boursiers et4000euros par an. Lobjectif estdobtenirune rellemixitsocialeet daccueillir 20 % de boursiers.Ala rentre 2014, 8oplaces serontouvertes. p
IsabelleRey-Lefebvre
MontpellierCorrespondante
High-tech,protocole,gestiondes risques ou biomar-queurs sont les mots de la
mdecinemoderne.Le doyende lafacult de mdecine de Montpel-lier, Jacques Bringer, les prononceavec une certaine inquitude:Nousnepouvonspasnepasvoirlerisque que nous prenons. Des tu-diants comptents, experts sur lestechnologies,maisquine sont plus
familiariss avec les autres mar-queurs: la prsence, le niveaude lavoix,le choixdesmots.
Autrementdit,la formation desmdecins la relation humainepeutse perdre dans le caractre deplusenplustechniquedelamdeci-ne. Alors, pour rintroduire cette
dimension, luniversit de Mont-pellierachoisicetteanneunevoieoriginale: lintroduction, dans lecursusde4e anne,decoursdeth-tre.Cest lanne o les tudiantssontdj en stagehospitalier, maissans avoir encore la responsabilitdesannoncesfaitesauxmaladesouaux familles, explique le profes-seur Marc Ychou, cancrologuemontpellirainloriginedecepro-jet.Deuxansplustard,aumomentde linternat, ils seront confrontsaux situationsdannonce.
Il y a vraimentun travail fai-re, poursuit le professeur HenriPujol,cancrologuequiabeaucoupfait pour redonner la parole auxmaladesen France.Il y a des mde-cins quiannoncentau patientquila un cancer en gardant les yeux
fixssurle scanner.Ce nestpaspos-sible. Les rflexions ne sont pas
nouvelles et ont dj donn lieu des initiatives. En 2006, M.Ychoucrait Montpellier avec le met-teur en scne Serge Ouaknine unpremier programme dexpriencethtralepour des cancrologues.
Devant les retours enthousias-tesdesmdecins,M.Ychouapropo-s M.Ouaknine daller plus loin,en intgrantce typedapproche au
cursusinitial.Luniversitdemde-cineaalorsmisdanslabouclelEco-lenationalesuprieuredartdrama-tique de Montpellier. Thtre etmdecine se sont toujours ctoysau long de lhistoire, expliqueM.Ouaknine.Regardez Molire iro-nisantsur leverbiagede lamdeci-ne.Il avaitcompris quele dborde-mentde vocabulairelatin compen-sait une perte de savoir mdical.
Dune certaine manire, quand lamdecine dborde sur le langage,cest quelle est pauvre davancesscientifiques.Aujourdhui,lasitua-tion serait donc linverse: unemdecine riche davancesscienti-fiques,dans laquelleil fautrinjec-terdes lmentsde langage.
FormationobligatoireEt le thtre semble bienvenu
pouryparvenir,luiquiestlart derendrepubliqueune intimit,pour-suit le metteur en scne.Lacteur,commelemdecin,doittrelafoisdans lempathie et la distance,dedansetdehors .Danslecadredumodule de cancrologie, les tu-diants vont tre rpartis dans despetitsgroupesettravaillerpendantunesemaineaveclemetteurensc-ne et des acteurs sur une prioderapproche de quatre demi-jour-nes de quatre heures chacune.Quelque 240tudiants (160 surMontpellier et 80 sur Nmes) vontbnficier de cette formation obli-gatoire,qui dmarremi-octobre.
LEcoledartdramatiqueaformquatre acteurs pour ce module.On nedemandepas aucancrolo-
gue de jouer un rle, mais de tra-vailler sur la mise en situation, enespace, prcise Richard Mitou,
directeurde ltablissement.De quoi sensibiliser les tu-diants lattitudeet auxmotschoi-sis, la qualit de la prsence, auxgeste