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72 01 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http:/ / ww w .elwatan.com LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT À PARIS SAMIR GHEZLAOUI EN PAGE LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANTE NACÉRA BENALI EN PAGE LE Q UO T IDIEN IND ÉP END AN T - S amedi 14 juin 20 14 ITALIE  Les juges italiens anticorruption ont ouvert la boîte de Pandore et ont eu au moins le mérite de démontrer que la corruption n’épargne ni la droite ni la gauche, et qu’aussi bien le sud que le nord du pays sont touchés par ce phénomène qui gangrène l’économie. Guerre déclarée à la mafia ÉDITION DU CENTRE LIRE L’ARTICLE EN PAGE  ENLEVÉ AU C HU DE CONSTANTINE Le bébé Leith Kaoua retrouvé à Skikda Quand Khalifa signait sur un «coup de tête» LE TRIBUN AL DE NANTERR E S’INTÉRESSE  AU X CONT R ATS D’ACH AT DES AV IONS  R etr ou v ezlesar ti cle sden otre env oyé spécial Yazi dO uahi bdans l es péci al Mondial enpag es 17, 1 8, 19, 2 0et21     P     H     O     T     O    :     A     F     P ILS Y AFFRONTERONT LA BELGIQUE MARDI PROCHAIN LES VERTS PRENNENT LEURS QUARTIERS À BELO HORIZONTE  LITTÉRATURE, FOOTBALL ET FAVELAS D e C u r i t i b a à R i o REPORT AG ERÉALISÉPARABDELKAD ERDJ EM Arts &  lettres Retrouvez votre supplément en pages , , , et  AUTOROUTE ESTOUEST Le projet du siècle serait-il en train de virer au scandale du siècle ? Tout porte à le croire. Entre surcoûts, malfaçons et retards, le projet de l’autoroute Est-Ouest multiplie les revers et les accrocs. Dernier épisode en date de cet interminable soap : le consortium japonais Cojaal risque fort de voir son contrat résilié d’ici une semaine. C’est donc après de longs mois de tergiversations et de conflits, sur fond de revendications financières, que l’Agence nationale des autoroutes (ANA) se décide à sévir. Il est vrai que les travaux sur le tronçon Est de l’autoroute s’arrêtent pour la énième fois. (Suite page 6) M. Roumadi Le groupe Cojaal sur le départ   ?

el watan 14.06.2014

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  • N7201 - Vingt-quatrime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

    LIRE LARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT PARIS SAMIR GHEZLAOUI EN PAGE 3

    LIRE LARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANTE

    NACRA BENALI EN PAGE 10

    LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Samedi 14 juin 2014

    ITALIE

    Les juges italiens anticorruption ont ouvert la bote de Pandore et ont eu au moins le mrite de dmontrer que la corruption npargne ni la droite ni la gauche, et quaussi bien le sud que le nord du pays sont touchs par ce phnomne qui gangrne lconomie.

    Guerre dclare la mafia

    DITION DU CENTRE

    LIRE LARTICLE EN PAGE 28

    ENLEV AU CHU DE CONSTANTINE

    Le bb Leith Kaoua retrouv Skikda

    Quand Khalifa signait sur un coup de tte

    LE TRIBUNAL DE NANTERRE SINTRESSE AUX CONTRATS DACHAT DES AVIONS

    Retrouvez les articles de notre envoy spcial Yazid Ouahib dans

    le spcial Mondial en pages 17, 18, 19, 20 et 21

    PHOT

    O :

    AFP

    ILS Y AFFRONTERONT LA BELGIQUE MARDI PROCHAIN

    LES VERTS PRENNENT LEURS QUARTIERS BELO HORIZONTE

    L

    E NOTRE

    LITTRATURE, FOOTBALL ET FAVELAS

    De Curitiba RioREPORTAGE RALIS PAR ABDELKADER DJEMA

    Arts & lettres

    Retrouvez votre supplment en pages 11, 12, 13, 14 et 15

    AUTOROUTE EST-OUEST

    Le projet du sicle serait-il en train de virer au scandale du sicle ? Tout porte le croire. Entre surcots, malfaons et retards, le projet de lautoroute Est-Ouest multiplie les revers et les accrocs. Dernier pisode en date de cet interminable soap : le consortium japonais Cojaal risque fort de voir son contrat rsili dici une semaine.Cest donc aprs de longs mois de tergiversations et de conflits, sur fond de revendications financires, que lAgence nationale des autoroutes (ANA) se dcide svir. Il est vrai que les travaux sur le tronon Est de lautoroute sarrtent pour la nime fois. (Suite page 6) M. Roumadi

    Le groupe Cojaal sur le dpart ?

  • L A C T U A L I T

    El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 2

    MAZAFRAN ET LA DONNE DU FIS DISSOUS

    Les dmocrates peuvent-ils imaginer lavenir sans les islamistes ?

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    KAMEL REZAG-BARA LASSEMBLE GNRALE DE LONU

    LAlgrie appelle asscher les sources de nancement du terrorisme

    Aprs avoir t carts de la scne politique, les anciens dirigeant du FIS dissous trouvent de plus en plus de tribunes pour sexprimer.

    L Algrie a appel une nouvelle fois lutter contre les sources de fi nancement du terro-risme travers, notamment, le non-paiement de ranons. Prsentant devant lAssemble gnrale de lONU la stratgie algrienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, le conseiller du prsident de la Rpublique, Kamel Rezag-Bara, a insist sur limportance de la criminalisation de la ranon, principale source de fi nancement des groupes terroristes. Il a demand ce quil y ait une lutte rigoureuse contre les enlvements contre ranon que les groupes terroristes exigent en change de libration des otages ou dobten-tion de concessions politiques. Aussi, la lutte contre le terrorisme ne pourrait tre couronne dun succs durable si elle nest pas traite partir de sa source idologique et par la lutte contre les discours extrmistes qui infl uent sur les per-sonnes vulnrables. Lintervenant a relev dans ce sens que lAlgrie a uvr llaboration de programmes denseigne-ment religieux et dducation qui promeuvent les principes fondamentaux de tolrance, de paix et des droits de lhomme. M. Rezag-Bara a soulign

    devant la communaut internationale que la situa-tion dinscurit dans certains pays de la rgion et la recrudescence des activits terroristes taient galement lies aux activits de contrebande darmes et de trafi c de drogue. Un autre phno-

    mne quil faut combattre avec vigueur. Sur un autre plan, il a exprim la satisfaction de lAlgrie quant son niveau de coopration avec les mca-nismes et comits des Nations unies spcialiss dans la lutte contre le terrorisme, tout en ritrant que lAlgrie appuie pleinement la stratgie antiterroriste mondiale des Nations unies. Qui plus est, a-t-il poursuivi, ladhsion de lAlgrie au Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) cr en 2011 et dont elle est lun des 30 membres fondateurs est une nouvelle confi rma-tion de son ferme engagement participer tout effort srieux pour promouvoir la coopration internationale dans la lutte contre le terrorisme. Il voque dans ce sillage la coopration rgionale intensifi e, notamment avec les pays du Sahel, pour venir bout des multiples organisations terroristes qui constituent une menace pour les peuples et les Etats de la rgion. M. Rezag-Bara a indiqu que lAlgrie stait particulirement mobilise avec les pays voisins pour renforcer la coopration dans la lutte contre le terrorisme dans la rgion par la mise en place de mcanismes multiples qui recommandent

    la ncessit de traiter la situation scuritaire et les dfi s politiques dans le cadre du respect des souverainets des Etats et de leur unit natio-nale, tout en souvrant la coopration dans le dveloppement conomique et dans le domaine humanitaire. Vivement sollicite par les puissances occiden-tales, lAlgrie est appele renforcer davantage ses efforts dans la lutte contre lhydre intgriste, dans un contexte rgional explosif, avec une Libye feu et sang et un Sahel encore sous la menace de groupes terroristes lourdement arms grce un armement libyen bon march. LAlgrie devra galement aider davantage la Tunisie faire face aux srieuses menaces dAl Qada au Maghreb islamique. Cela sans oublier les exigences internes, car nos montagnes et notre vaste dsert ne sont toujours pas totale-ment pacifi s. Rien que cela ncessite des efforts titanesques et un professionnalisme exceptionnel. Mais la lutte est aussi celle qui vise combattre lendoctrinement et asscher les rseaux de recrutement qui font que les maquis sont toujours pleins de terroristes. Un dfi majeur. R.P.

    P ersonne naurait jamais ima-gin que le Front islamique du salut (FIS) dissous en 1992 par dcision de justice pour avoir enclench un cycle de vio-lence qui a plong le pays dans le sang, entranant la mort de 200 000 personnes, tuant des centaines de ses meilleurs enfants, allait ainsi tre au centre de toutes les manuvres dintrts et de calculs aussi bien du pouvoir que de lopposition. Alors que Madani Mezrag, ancien chef terroriste du bras arm du parti dissous, est invit par le pouvoir pour donner son avis sur la Constitution, Ali Djeddi, qui promettait le couteau du bou-cher aux Algriens qui refusaient leur thocratie, Kamel Guemazi et Abdelkader Boukhamkham fl irtent avec lopposition runie en conclave mardi dernier Zralda. Si le pouvoir, on le sait, depuis larrive de Abdelaziz Boutefl ika la prsidence en 1999, a absous les crimes terroristes, en impo-sant une rconciliation au pas de charge, cest un fait inexplicable et incomprhensible, cependant, que les dmocrates nenvisagent leur union et leur avenir quen associant les rsidus dun parti qui considrait que la dmocratie et les valeurs quelle incarne sont une impit (kofr). Lon ne peut penser une seconde que les responsables du parti dissous aient volu sur le plan doctrinaire, devenus par enchan-tement, 22 ans aprs, permables aux idaux dmocratiques. Qu cela ne tienne ! les dmocrates viennent de leur offrir une tribune inespre pour un retour toni-truant sur la scne politique. Quel

    contraste nous a livr le camp d-mocratique la semaine dernire ! Dun ct la possibilit de dpas-ser les malentendus entre les dmocrates travers les images ayant immortalis la rencontre entre lancien prsident du RCD, Sad Sadi et matre Mokrane At Larbi, et de lautre cette photo de mariage contre nature qui a fait le buzz sur les rseaux sociaux, montrant laccolade entre Sad Sadi et lancien dirigeant du FIS, Ali Djeddi, tout joyeux de soffrir la premire occasion de prononcer un discours devant une aussi large assistance en faisant savoir quil tait l au nom du parti dissous, sans oublier de transmettre dail-leurs le salut de Abassi Madani et Ali Benhadj. Il faut dire combien Ali Djeddi et ses amis, qui vou-

    laient embarquer avec lex-candi-dat llection prsidentielle du 17 avril dernier, Ali Benfl is pr-sent dailleurs la confrence de Mazafran, ont tenu participer ce rendez-vous tant attendu quils ont vite mis profi t pour sortir au grand jour deux dcennies aprs avoir engag le pays dans un cycle infi ni de violence. Peu importe de ce quil en advien-dra, mais la confrence de Maza-fran a dsormais bris la barrire psychologique du retour lacti-vit politique, sous une forme ou une autre, des responsables du FIS dissous. Ces derniers peuvent mme se targuer dornavant de la caution dmocratique, voire de laile his-torique la plus rcalcitrante et de celui qui la symbolise, des

    annes durant, lancien prsident du RCD, Sad Sadi. Si les participants ont soulign la ncessit darriver une plate-forme politique consensuelle, la confrence de Mazafran, lon a aussi beaucoup parl du contrat de Rome ; le Front des forces socialistes qui a daign participer pour la premire fois, aux cts du RCD, a rappel, par la voix de son premier secrtaire Ahmed Beta-tache, la justesse de ses choix. Abdallah Djaballah et Ali Djeddi ont fait de mme. Entre islamistes modrs, et leurs ailes radi-cales, les voix des dmocrates ont t peine audibles. Ses derniers peuvent-ils enfi n envisager leur avenir sans les islamistes aprs tre finalement revenus de la mort ? Sad Rabia

    GRANDE MOSQUE DALGER

    Plusieurs mois de retard

    L es dlais de livraison de la Grande Mos-que dAlger ne seront pas respects, le taux de ralisation nexcdant pas, pour lheure, les 25%, en raison des retards enregistrs dans les travaux de ralisation, lancs en mai 2012, reconnat Mohamed Assa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, dans un entretien lAPS. Les travaux de ralisation de la Grande Mosque dAlger ont accus un retard de 7 mois qui se rpercutera forcment sur les dlais de livraison du projet fi xs 48 mois, a expliqu le ministre. Il a dailleurs indiqu que ce projet sera livr avec du retard en raison du ralentissement des travaux dont le taux davancement na pas dpass les 25%. Le projet ne sera donc pas rceptionn dans un dlai de 48 mois, comme promis prcdemment par le ministre des Affaires religieuses, mais sera prolong de 6 7 mois. Le retard est d, selon le ministre, une mauvaise coordination entre les com-posantes humaines en charge du projet. La ralisation de la Grande Mosque dAlger est confi e des bureaux dtudes de diff-rentes nationalits, canadienne, allemande, chinoise et algrienne. M. Assa compte dailleurs beaucoup sur la comptence des cadres algriens sur le plan de la coordina-tion. LAgence nationale charge de la construc-tion de la mosque sera renforce en profes-sionnels nationaux et trangers pour rattraper le retard, a annonc le ministre. Ce dernier a, en outre, affi rm quil don-nera des instructions lors de sa rencontre, la semaine prochaine, avec les bureaux dtudes allemand et canadien pour la reprise des travaux en juillet prochain. La Grande Mosque dAlger aura pour mission de superviser les mosques ples rparties tra-vers les 48 wilayas du pays. Elle a t conue pour devenir la plus grande mosque du monde aprs celles des deux Lieux Saints de lislam, promet-on. R. S.

    Ali Djeddi et Sad Sadi, lors de la confrence nationale de lopposition Mazafran

    Kamel Rezag-Bara

  • L A C T U A L I T

    El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 3

    LE TRIBUNAL DE NANTERRE SINTRESSE AUX CONTRATS DACHAT DES AVIONS

    Quand Khalifa signait sur un coup de tte

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    RVISION DE LA CONSTITUTION

    Article 73, ou comment reconduire le verrouillage

    Les plaidoiries des 11 et 12 juin, consacres exclusivement au traitement du dossier de dtournement de trois avions-taxis, ont confirm que lhomme a compltement sombr dans la folie des grandeurs et tait devenu une personne incontrlable.

    E t si la nouvelle Loi fondamentale est expurge des conditions de larticle 73 ? Les Algriens seraient-ils moins heureux ? Non, puisque lessentiel de ces conditions, lies lligibilit au poste de prsident de la Rpublique, nexistait pas avant 1996. Mieux, avant la Constitution de 1976, il ny avait pas de condition du tout, et ce, ntait pas un danger pour lAlgrie. Pour tre ligible la pr-sidence de la Rpublique, il faut tre de nationalit algrienne dorigine, de confession musulmane, avoir 40 ans rvolus au jour de llection et jouir de la plnitude de ses droits civils et politiques, est-il stipul dans larticle 107, repris presque mot mot par la Constitution de 1989. Les dcideurs lpoque, cest--dire larme, avaient le contrle total sur le mcanisme de dsignation ou dlection la Prsi-dence. Depuis 1962, en effet, le Prsident et larme sont demeurs les deux faces de la mme pice. Mme la Constitution de 1989, qui a consacr la sparation des pouvoirs, navait rien chang cette logique. En vrit,

    aucun prsident algrien na t lu dans le cadre de cette Constitution dite de la dmocratie. Le systme algrien calcule tout ce qui est li la fonction prsidentielle, cur symbolique du pouvoir, alors quun projet de rforme constitutionnelle doit faire sauter ces verrous qui maintiennent la tutelle sur le peuple, estime Abdallah Haboul, ex-magistrat et spcialiste en droit public. Larticle 73, tel quil est labor dans le projet de rforme, obit la mme logique hgmonique et passiste du systme. Do la strilit du dbat amorc voil deux semaines avant que les voix, sans doute motives par de bonnes volonts, ne steignent comme un feu de paille.

    IDES REUESIl y a comme un engourdissement intellectuel qui plombe le dbat et profite linitiateur de cette rforme. Et mme quand des voix slvent pour apporter une critique, le fond est rarement touch. La suppression de la condition de la participation du pre la rvolution de Novembre 1954 et la peur exprime par des Algriens quant

    la possibilit offerte aux descendants de harkis de briguer le poste suprme pourraient tre une manuvre de diversion pour loigner le dbat de fond sur les vritables enjeux que comporte le projet de rforme en gn-ral, et sur cet article fondamental et dterminant pour lavenir du pouvoir, en particulier. Contrairement aux ides reues, les conditions lies la nationalit alg-rienne du conjoint, la justification de la participation la Rvolution pour les candidats ns avant juillet 1942 et la justification de la non-implication des parents du candidat n aprs juil-let 1942 dans des actes hostiles la Rvolution sont des points introduits en 1996 par Liamine Zeroual. Mme la Constitution du parti unique navait pas impos de telles conditions qui entravent le libre choix. Quelle tait larrire-pense des dcideurs ? Et pourquoi a-t-on choisi lanne 1942 et le mois de juillet comme limite ? Le texte de Zeroual est une Constitu-tion de crise. Une forme de dfense naturelle un moment de fragilit de lEtat et de la nation algriens. Les is-

    lamistes, dont limage tait alors ternie par un terrorisme sanguinaire, taient tout proches de prendre le pouvoir par les urnes. Le systme verrouille ainsi le jeu pour que le pouvoir nchappe pas aux moudjahidine et barre la route, consquemment, la gnra-tion de lindpendance, poursuit M. Haboul. A ce moment aussi, merge le concept controvers de famille rvolu-tionnaire.

    DBAT BIAISLe message est clair, le flambeau ne sera pas transmis de sitt. Mais si ces conditions devaient rpondre une conjoncture prcise, pourquoi les maintenir aujourdhui ? sinter-roge Abdallah Haboul. Cest bte de concevoir une loi pour la gnration post-indpendance avec ces verrous, regrette-t-il. En tout cas, cest en contradiction, selon lui, avec larticle 29 de la Constitution qui assure que les citoyens sont gaux devant la loi sans que puisse prvaloir aucune dis-crimination pour cause de naissance, de race, de sexe, dopinion ou de toutes autres conditions ou circonstances

    personnelles ou sociales.Ce mme article 73 contient dautres aberrations, affirme M. Haboul, no-tamment la justification de la non-implication des parents dans des actes hostiles la Rvolution. Mais qui est lautorit habilite dlivrer une telle attestation ? sinsurge notre interlocuteur. Le dbat est pollu aussi par des ides riges en constantes nationales, sorte de lignes rouges non ngociables, et toute vellit de discus-sion est stigmatise. Cest le cas pour ces gnrations nes de parents impliqus ou prsums impliqus dans des actes hostiles la Rvolution, condamns payer les fautes de leurs parents. Pour-quoi serait-il un sacrilge den parler autrement ? Idem pour la condition de confession musulmane, qui se trouve en contradiction avec larticle 36 de la Constitution, lequel garantit la libert de conscience aux Algriens. Mais voil qui renvoie un autre sujet de controverse, larticle 2 de la Constitu-tion. Est-ce un tabou den discuter la pertinence aujourdhui ? Nouri Nesrouche

    Paris De notre correspondant

    L a deuxime semaine du procs Khalifa au Tribunal de grande instance de Nanterre, prs de Paris, a apport sa part de rvla-tions sur le personnage de lancien golden boy qui peuvent contribuer expliquer davantage les causes de la faillite du groupe qui portait son nom. Rafi k Abdelmoumen aurait sign un contrat dachat de 8 avions, dune valeur totale de prs de 11 millions de dollars, sur un coup de tte. Les plaidoiries des 11 et 12 juin, consacres exclusivement au traite-ment du dossier de dtournement de trois avions-taxis, ont confi rm que lhomme a compltement som-br dans la folie des grandeurs et tait devenu une personne incon-trlable. Il a sign le contrat, ou plutt les deux contrats, lors dun dner priv organis par M. El Chammah chez lui. Ce soir-l, il ntait pas prvu de signer quoi que ce soit. On discutait sur nos projets communs lavenir et, un moment donn, il sort son stylo et signe sur les contrats que je lui ai prsents juste comme prototypes. Je suis rest sans voix, raconte, la barre, Philippe Debrun, ancien PDG du constructeur Socata. Cette version des faits est confi rme par Raghid El Chammah, ancien conseiller en communication de Rafi k Khalifa. Les deux prvenus et la personne morale Socata sont ac-cuss de complicit du dlit de ban-queroute par dtournement dactifs au prjudice de Khalifa Airways. Ce dlit concerne uniquement trois

    avions sur les huit commands, des TBM dune valeur totale de 7,5 millions de dollars. Selon la version de la justice franaise, entre septembre et dcembre 2002, ces trois avions-taxis ont t rimmatri-culs au profi t de la socit Jetcorp sans lien avec la socit Khalifa Airways sur simple fax de Raghid El Chammah, confi rm par un cour-rier de Rafi k Khalifa. Les avions auraient t donc livrs Jetcorp alors que cest Khalifa Airways qui les avait commands et en a pay une bonne partie du prix total. Abdelmoumen Khalifa et ses com-plices sont souponns davoir or-chestr ce dtournement en sachant que Khalifa Airways, qui sera mise en liquidation judicaire partir du 10 juillet 2003, tait en cessation de paiement, fi xe plus tard par la justice au 31 juillet 2002. El Cham-

    mah, dont la presse prsente souvent un portrait peu fl atteur par rapport ses activits, est poursuivi en sa qua-lit de reprsentant de Khalifa par contrat ASR pass avec Socota, qui

    a ordonn cette dernire de rim-matriculer les appareils. Devant la juge Fabienne Siredey-Garnier, qui voulait mesurer sa responsabilit dans les drives dpensires de Kha-lifa, El Chammah est catgorique : M. Khalifa avait perdu la tte, il tait devenu incontrlable. Quand je lui faisait remarquer quil avait tort en telle ou telle dcision, il me disait que cest lui qui ordonne. Pour anticiper sa propre dfense, le prvenu franco-libanais soutient que le liquidateur algrien a orchestr une machination contre moi depuis 2007, dans la presse algrienne, me prsentant comme un criminel et le responsable de la faillite du groupe Khalifa. On a mme racont que javais dmantel 13 avions de Khalifa Airways et que je les ai ven-dus en pices dtaches, alors que cest compltement faux. Mme sil refuse de fournir la justice une copie de son contrat avec Khalifa, il affi rme quil avait juste sign un contrat de conseiller en communica-

    tion, consulting et prestation de ser-vices en contrepartie de 3 millions de dollars par an pendant 5 ans partir de juin 2001. Il a affi rm quil ne touchait pas, par ailleurs, de commissions suppl-mentaires, sauf sur les services qui ne fi guraient pas dans le contrat ! Or, selon M. Debrun, El Cham-mah sest constitu en ASR afi n de toucher 7% de commissions sur la valeur totale de la vente des avions Khalifa Airways. Cest ce que ne comprend pas Amine Chachoua, ancien dirigeant du groupe Khalifa, intervenu en tant que tmoin dans ce dossier : Je ne comprends pas pourquoi on aurait eu besoin de passer par ce contrat ASR. Nous avions dj trait directement avec Airbus pour acheter 32 appareils de ligne. Nous pouvions bien acheter trois TBM 700 sans mdiation ! La justice franaise devrait, en tout cas, trancher et dfi nir les responsabilits par rapport cet achat douteux le 20 juin. Samir Ghezlaoui

    Dans son audience dhier, le tribunal de Nanterre a con rm les accusations portes contre Khalifa et deux de ses anciens collaborateurs, Mohamed Amine Chachoua et Nol Brandela, dans le dtournement de 12 voitures de luxe et de sport, dont 11 au prjudice de Khalifa Airways et une seule au prjudice de KRC (Khalifa location de voitures). Il sagit, pour les premires, de sept Mercedes de grande classe, deux Porsche, une Jaguar et une Nissan Patrol. Le dernier vhicule dtourn est une Ferrari. Le mis en cause principal dans cette a aire est Ra k Khalifa lui-mme avec la complicit du prvenu, Amine Chachoua. La justice franaise reproche tous les deux davoir commis le dlit de banqueroute en dtournant ou en dissimulant une partie des actifs de Khalifa Airways

    et de KRC entre mars et n juillet 2003. En sa qualit de reprsentant de Khalifa Airways et KRC en France, M. Chachoua aurait liquid dix vhicules. O sont-ils passs ? A la demande de M. Khalifa, jai vendu quelques voitures a n de payer les charges et les salaris et jen ai cd dautres des employs, en ddommagement et indemnit de licenciement, rpond lancien bras droit de Ra k Khalifa. Quant M. Brandela, il est accus davoir recel deux vhicules lpoque o il tait encore dirigeant de Khalifa Airways en France. Il les aurait ensuite dissimuls en les mettant aux noms de deux membres de sa famille. Il se dfend lui aussi de cette accusation en disant que Khalifa les lui a donns en indemnit de licenciement. S. G.

    Rafik Abdelmoumen Khalifa

    12 VOITURES DE LUXE VOLATILISES

  • L A C T U A L I T El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 4

    ANNIVERSAIRE DE LA MANIFESTATION DU 14 JUIN 2001

    QUE RESTE-T-IL DU SOUVENIR DE LA MARCHE DU SICLE ?

    Jeudi, 14 juin 2001, 6h du matin. Ville de Tazmalt, 90 km louest de Bjaa. Mouvement de foule inhabi-tuel au bord de la RN26. En plusieurs endroits de la route, des pouces dau-tostoppeurs sont points vers louest. Nous partageons, en compagnie dun frangin, les abords avec des essaims de jeunes, patients, qui font de lautostop. Aux quatre chemins, rares sont les bus destination dAlger qui y observent leur arrt habituel. Tous ont fait le plein de passagers depuis leurs diff-rents points de dpart, roulant bonds pour un aller express. Aucune chance aussi du ct du train. La mobilisation est grande chelle, la mme dans toute la Kabylie, et mme au-del. B-jaa, Bouira, Boumerds, Tizi Ouzou, Bordj Bou Arrridj, Stif Jamais, autant de monde ne sest entendu pour une seule et mme direction. Tous sur Alger lappel des archs. Tous vers Bouteflika pour lui remettre la plate-forme dEl Kseur.Nous commenons stresser lide de rater le rendez-vous de la marche du sicle, lorsquun automobiliste nous reconnat et serre droite. Nous prenons place dans la 206 du prsident de la chambre du commerce de Bjaa de lpoque, M. Hocine, qui doit tre Alger pour une runion de travail. Nous laissons derrire nous des conci-toyens qui, la mort dans lme, ne pourront pas tre de la marche. Ils sont certainement des milliers parpills sur les bords des routes de la Kabylie. Nous nous engageons sur la RN5. Le trafic montre les premiers signes de densit. Des kilomtres plus loin, cest car-rment lembarras de voitures. Sur lautoroute, les bus et minibus imma-triculs 06, 15, 10, 35, et mme 34 et 19, se font de plus en plus nombreux et fourmillants, se doublant et redoublant lorsquil tait encore possible de pas-

    ser la vitesse suprieure. Le trafic est encombr sur des kilomtres entiers. Des policiers sont appels en renfort pour tenter de dmler lcheveau. Impossible la route de contenir un si grand nombre de vhicules qui na, sans aucun doute, jamais atteint une telle paisseur, dans toute lhistoire de lAlgrie.

    TOUS LES CHEMINS MNENT ALGERPour dsengorger la voie bouche, une seule solution : dvier le trafic vers lautre voie de lautoroute, celle qui vient de la capitale que les policiers ont interdit la circulation dans son sens habituel. Dans toute sa largeur, voil que toute lautoroute est nous. Tous les chemins mnent donc Alger. Des bus qui passent laissent derrire eux les clats de voix joyeuses de ses passagers. Une allgresse qui cache des mes pourtant meurtries par le drame qui endeuille depuis presque deux mois toute la Kabylie. Depuis le 20 avril, jour de la mort de Guermah Massinissa et linterpellation de col-lgiens deux jours aprs Amizour, la Kabylie na pas arrt denterrer ses enfants. En lespace de moins de deux mois, la rpression sanglante a fait 80 morts. Cinq jours peine avant la rue vers Alger, un lycen de Tadmat, 19 ans, Bayou Idir, dans le coma depuis 12 jours, a succomb aux blessures dune balle qui lavait atteint la tte. Dix jours plus tt, Akkouche Abder-rahmane, 19 ans, Boughrara Arezki, 28 ans, Hamidechi Mohamed, Hameg Nacer ont t mortellement touchs par des balles tires par des gendarmes Tadmait et Dra Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Nous savions que nous serons une mare humaine la marche dAlger. Nous ne tardons pas le confirmer.

    Peu aprs 10h, Pins maritimes. Nous prenons la pleine mesure de lextraor-dinaire mobilisation kabyle. Debout sur le pont, limage est surraliste : des marcheurs, encore des marcheurs perte de vue. De quoi avoir la chair de poule. Deux millions dmes, voire trois millions ? La Kabylie sest vide de centaines de milliers de ses habitants pour venir porter un cri de dtresse dun peuple malmen. Il fait chaud. Nous marchons pacifique-ment, pas un seul incident.

    BOUTEFLIKA EST L-HAUT !Quelques kilomtres plus loin, arrivs hauteur du port dAlger, il ntait plus possible davancer pour accder la place du 1er Mai, encore moins arri-ver la place Addis-Abeba. La mare humaine simmobilise, ignorant ce qui se passe devant. Les premiers mar-cheurs sont-ils arrivs El Mouradia ? Bouteflika y est-il ? On nen sait rien. Le soleil est au znith quand lim-mense foule rebrousse chemin. Depuis un moment, un hlicoptre tournoyait dans les airs. Bouteflika est dedans ! criaient des voix, cer-taines que le Prsident est l-haut. Bouteflika pourrait bien tre l-haut aprs tout, venu vrifier par lui-mme limpressionnant tsunami humain. Il en avait encore la sant, deux ans aprs lentame de son premier mandat. Des premires lignes, nous parviennent les folles rumeurs et les relents de gaz lacrymognes. Nous comprenons que la citadelle dEl Mouradia est inac-cessible mme pour remettre quelques bouts de papier. La marche est rpri-me. Sur le chemin du retour, hau-teur de la gare Kharouba, des jeunes sen prennent des voitures station-nes sur une aire dexposition dun concessionnaire. Dautres, de temps autre, y sortent au volant dune camionnette fonant, moteur teint,

    au milieu de la foule qui continue son chemin. Aprs des kilomtres de marche sous un soleil de plomb, nous sommes une poigne emprunter une rue, pour sengouffrer lintrieur de quartiers voisins aux alentours de Hussein Dey. Spontanment, du haut de certains balcons, on nous propose des bouteilles deau pour nous dsalt-rer. Une vieille femme sempresse de sortir un tuyau branch un robinet. Nous tanchons goulment notre soif. La solidarit algroise a fonctionn, contrastant avec la violence de dlin-quants recruts pour casser du Kabyle. Nous enjambons une barrire pour regagner lautoroute en qute dun transporteur quelconque. Cest l que nous croisons Mohand Sadek Akrour, lun des animateurs des comits popu-laires de Bjaa, margeant au mouve-ment des archs. Nous vous avons fait venir, cest nous de vous ramener chez vous, nous rpond-il. Nous hlons un taxi.

    BRAS DHONNEURLe chauffeur, un quadragnaire, par un geste haineux, dtache sa main gauche du volant, sort sa tte par la fentre et nous fait un majestueux bras dhon-neur. Nous a-t-il confondus avec des voyous ? Sur le coup, nous ne com-prenons pas trop. Nous arrivons enfin la gare Agha do nous prenons le train. Nous quittons Alger bien tard. Il faisait nuit quand nous arrivons Beni Mansour. Point de correspondance vers Bjaa. Les cheminots recon-naissent en nous deux des revenants de la marche dAlger et nous proposent de passer la nuit dans un wagon en sta-tionnement dans la gare. A la premire heure le lendemain, nous rentrons chez nous et prenons connaissance des comptes rendus effroyables de la presse. Au moins quatre personnes, dont deux journalistes, ont t tues

    dans la marche. Le corps sans vie de Cherat Ali, 36 ans, originaire de At Yenni et habitant An Benian, a t rcupr la morgue de lhpital de An Nadja. La dpouille de Hettak Youcef, 22 ans, originaire de Bouze-gune, de lhpital dEl Harrach. Deux jeunes journalistes, Nedjma Fadila (Echourouk) et Zerrouk Adel (El Bilad) sont morts crass par un bus lors de lincendie des locaux de lEtusa, au 1er Mai. Des manifestants ont aussi succomb leurs blessures : Becha Massinissa, 25 ans, originaire de Beni Douala, le lendemain, Sadani Djamel, 39 ans, originaire de Bjaa, quatre jours plus tard, et Merzouki Arezki, 75 ans, de Tigzirt, le 25 juin. Namane Tewfik, 25 ans, dAt Toudert (Tizi Ouzou), est mort sur la route au niveau de Hamiz, alors quil se dirigeait vers Alger pour prendre part la marche. En tout, la marche rprime a fait sept morts. Des arrestations ont t opres aussi avant le dbut du mouvement. Pendant la manifestation, la tlvision algrienne a trait les marcheurs de barbares, les dsignant la vindicte algroise et les prsentant comme des envahisseurs desquels il faut se protger. Nous comprenons du coup le bras dhonneur du chauffeur de taxi, travaill par lENTV de Hamraoui Habib Chawki. Comme nous com-prenons galement leffet inverse que celle-ci a provoqu chez la vieille femme algroise et les autres Algrois offrant des bouteilles deau. Le Printemps noir a continu en Kabylie, enchan avec un t tragique dont le seul mois de juin 2001 a connu lenterrement de 15 autres citoyens. Treize ans, jour pour jour, aprs cette marche historique, Alger demeure encore interdite aux marcheurs et Bouteflika est toujours au palais dEl Mouradia. Inaccessible. K. Medjdoub

    D es structures citoyennes ont vu le jour lorsque la rpression sest abattue sur les populations kabyles pendant le Printemps noir de 2001 pour tenter de canaliser la rvolte qui a atteint son paroxysme : coordination des comits de quartiers et villages de Tizi Ouzou, comits populaires de Bjaa, comit de suivi de la Soummam. Une premire rencontre est orga-nise dans lurgence entre les diffrentes parties le 4 juin 2001 au thtre Kateb Yacine, Tizi Ouzou. Cest cette occasion que lide dune marche pacifique Alger est retenue. Lurgence tait de faire parvenir, aux hautes autorits du pays, le cri de dtresse dune rgion plonge dans le feu et le sang. Il restait alors de sentendre sur une plate-forme de revendication unifie. Une deuxime rencontre est tenue le 7 juin luniversit de Bjaa autour dune plateforme de 25 points. Entretemps, une coordination de partis politiques (RCD, MDS,) organise une marche Alger. Se dmarquant de cette initiative multi-partisane, celui qui se donnera le nom de Mouvement des archs se rencontre El Kseur le 11 juin pour rendre publique une plateforme de 15 points et prparer la marche dAlger prvue dans trois jours. Entre dlgus, il tait question de sollici-ter les services de la SNTF pour le transport des marcheurs, mais sans suite. Les moyens des APC et des particuliers sont mobiliss. La grande capacit du mouvement des archs mobiliser ses dbuts a fait quun extraordinaire engoue-

    ment sest exprim jusquau plus reculs des villages kabyles. La rponse populaire a t phnomnale, de quoi galvaniser le mouvement qui sest retrouv, au retour dAlger, renforc dans son rle dinterlo-cuteur exclusif et reprsentant lgitime de la population kabyle. Cest indit dans lhistoire de lAlgrie. Aucun mouvement citoyen na

    atteint un tel statut dans le pays, une telle force mobilisatrice. Les conclaves de linterwilayas se poursuivent et tournent dans les localits kabyles avec la mme organisation horizontale et ladoption de rsolutions par consensus au sein de cette entit o margent, de tout leur poids, la CADC de Tizi Ouzou, la CICB de Bjaa mais aussi les

    comits de Bouira, Alger Au lendemain de la rpression de la marche dAlger, de nouvelles revendications sont venues se greffer aux quinze points contenus dans la plateforme dEl Kseur, dcrte scelle et non ngociable. On exige la libration inconditionnelle des dtenus du mouvement et surtout des excuses publiques de la part des responsables de la tlvi-sion publique algrienne pour les propos haineux du 14 juin. Les factures de Sonelgaz sont alors dclares impayables tant que la redevance que celle-ci collecte au profit de lENTV nest pas soustraite. Cest trois ans et demi plus tard que Hamraoui Habib Chawki a prsent des excuses publiques, noyes dans le JT de 13h. Le boss de lUnique agissait sur injonction des autorits politiques en application dune dcision prise lors du dialogue engag entre des dlgus des archs et Ahmed Ouyahia. Le contentieux avec Sonelgaz a, lui aussi, tran longtemps et le mouvement a conti-nu en vouloir la tlvision algrienne jusqu refuser sa prsence lors des rounds de dialogue. A ce jour, chez beaucoup, le ressentiment est intact. Le pouvoir a lanc sa proposition de dia-logue deux ans aprs la marche du 14 juin. Il tait question de la mise en uvre de six inci-dences du Printemps noir dont le contentieux Sonelgaz. Lessentiel de la plateforme dEl Kseur sest, lui, effrit le long des annes de pourrisse-ment qui ont fait oublier lhistorique marche du sicle. K. M.

    RCIT DUN MARCHEUR PACIFIQUE

    La marche du 14 juin 2001 a drain une foule immense

    PHO

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    DR

  • L A C T U A L I T

    El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 5

    GESTION DE SHYMECA ROUIBA

    Les travailleurs demandent une commission denqute

    PHO

    TO :

    D. R

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    Le ministre des A aires religieuses et des Wakfs, Mohamed Assa, a a rm que la question de la prise de mesures supplmentaires concer-nant la prvention contre le coronavi-rus au pro t des futurs hadjis sera tranche la semaine prochaine. Celle-ci a t aborde jeudi, en marge de la crmonie de sortie dune nouvelle promotion lInstitut national de formation spcialise des corps de ladministration des a aires religieuses de Sidi Okba.Un expos sur la question sera prsent au cours de la runion du Conseil scienti que national des a aires religieuses, prvu la semaine prochaine, a indiqu Mohamed Assa. Il a soulign que son dpartement tra-vaille en troite coordination avec le ministre de la Sant pour prendre des mesures sanitaires au pro t des futurs hadjis. Deux cas dinfection au coronavirus ont t con rms en Algrie. Un dcs a t dplor la semaine dernire dans la wilaya de Tlemcen. Ces deux cas ont t contamins lors de leur sjour de omra en Arabie Saoudite. En Tunisie, le ministre de la Sant publique met en garde contre le coro-navirus et conseille, par consquent, les personnes fragiles, notamment celles ges, atteintes de maladies chroniques, les femmes enceintes et les enfants reporter les plerinages de la omra et du hadj en raison des risques de contamination. En Algrie, les dispositions prises par les autorits se sont avres ine -caces pour empcher la contamina-tion des compatriotes en sjour de plerinage. Le ministre des A aires religieuses renforcera-t-il les mesures en interdi-sant aux personnes vulnrables de se dplacer aux Lieux Saints ? Il faut rappeler en n que lAlgrie dispose dun quota de 27 000 places pour la saison du hadj 2014. Fatima Arab

    LEUR AMPLEUR TANT INCONNUE

    Ncessit de la mise en place dobservatoires sur la drogue et le suicide

    EXAMEN DE FIN DU CYCLE PRIMAIRE

    Plus de 70% de russite, selon lUnpef

    LEntreprise publique dhygine mnagre et corporelle (Shymeca), affilie au groupe ENAD, risque de mettre la cl sous le paillasson Les employs ont observ avant-hier un

    rassemblement devant le sige de lentreprise pour alerter les pouvoirs publics quant aux menaces de fermeture de leur unit.

    La mise en place dobservatoires nationaux sur laddiction la drogue et sur le suicide est devenue plus que ncessaire pour dfi nir la vritable ampleur de ces deux phnomnes en Algrie, a indiqu jeudi soir Oran le prsident de la Socit franco-algrienne de psy-chiatrie (SFAP). La mise en place dun observa-toire national pour laddiction la drogue, en premier lieu, savre ac-tuellement comme la plus importante dcision prendre, en raison de lampleur de ce fl au qui touche de plus en plus la frange des enfants, a dclar Taleb Mohamed en marge

    de la crmonie douverture du 7e congrs de la SFAP. Lurgence est bien relle car le can-nabis, les psychotropes, lhrone, la cocane et le crack reprsentent la palette des drogues que lon retrouve en Algrie et qui sont donc consommes, prouvant ainsi lvo-lution trs alarmante du trafi c de ces substances dans la socit, a soulign lintervenant. Par le pass, la consommation de drogue tait un phnomne tout fait marginal en Algrie, mais cela a volu dune manire vertigineuse et cest devenu un problme de sant publique, a relev le Pr Taleb. Outre les statis-

    tiques de lOffi ce national de lutte contre la drogue (ONLCD), qui concernent principalement les sai-sies de drogues, lAlgrie ne dispose pas actuellement dinformations et statistiques fi ables sur la consomma-tion, laddiction et ses causes et sur-tout sur la psychologie des gens qui se droguent, telles sont les raisons pour lesquelles nous avons plaid la cration de cet observatoire, dira ce spcialiste. La cration dun observatoire sur le suicide est aussi importante, selon le mme interlo-cuteur, qui souligne que cette recom-mandation a bel et bien t faite il y a deux ans, lors dun congrs. Nous

    avons sollicit les pouvoirs publics pour quil y ait un observatoire sur le suicide car beaucoup sinterrogent mdias, chercheurs et mdecins sur son ampleur, et lheure actuelle nous navons pas de preuves ou dlments suffi sants pour rpondre ces interrogations, a-t-il ajout. La mise en place de ces deux organes aura pour mission de recueillir toutes les donnes relatives ces fl aux pour les mettre la disposition de la communaut scientifi que afi n de mieux comprendre et expliquer ce phnomne qualifi de vritable problme de sant publique, a-t-il prcis. R. S.

    Selon lUnion nationale des personnels de lducation et de la formation (Unpef), le taux de russite aux preuves de fi n du cycle primaire (5e) a dpass 70%. Nous navons pas encore le taux offi ciel de russite labor par le ministre, mais les chiffres dont nous disposons au niveau local nous permettent de situer ce taux autour de 70%, explique M. Amraoui, secrtaire national charg de linformation au niveau de ce syndicat. Nous navons cependant pas pu confi rmer ce taux

    auprs du ministre de lEducation nationale. Les rsultats sont disponibles depuis jeudi sur le site web de lOffi ce national des examens et concours (ONEC). Les rsultats seront remis et affichs dans les tablissements. 645 965 lves dont 312 124 fi lles ont pass les preuves de la premire session de cet examen la deuxime session est prvue pour le 25 juin prochain , le 28 mai dernier, travers lensemble du territoire national.

    Les lves ont t valus dans trois matires, savoir les langues arabe et franaise, et les math-matiques. Ceux qui obtiendront une moyenne gale ou suprieure 5 sur 10 accderont la premire anne de lenseignement moyen. Celle-ci est calcule sur la base de la moyenne annuelle de lanne scolaire ajoute la moyenne gnrale de lexamen divise par deux. Pour rappel, le taux de russite lors de la premire session de lanne scolaire 2012-2013 tait de 76,07%. F. Arab

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    L es travailleurs de lEntreprise publique dhygine mnagre et corporelle (Shymeca) de Rouiba, affi lie au groupe ENAD, risquent de se retrouver au ch-mage du jour au lendemain. Trs inquiets sur leur avenir, les em-ploys ont observ avant-hier un rassemblement devant le sige de lentreprise pour alerter les pou-voirs publics quant aux menaces de fermeture de leur unit et la cession dune partie de ses biens. Les protestataires, soutenus par les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba, dnoncent la feuille de route trace par la Socit de gestion des participations (SGP) Gephac dans le but denterrer cer-tains dossiers dinvestissement et liquider notre fi liale. Dans une dclaration rendue pu-blique, ils exigent la mise en place dune commission denqute pour faire la lumire sur la gestion des affaires de lentreprise et le sort de largent dgag par lEtat pour sa mise niveau. Les rdacteurs du document parlent de la cession, de manire sujette soupons et sans laval des travailleurs, dun terrain de 18 000 m2 de leur fi liale au profi t dune autre unit relevant de la SGP Construmet. Ils accusent les responsables de la direction gnrale davoir donn de fausses

    informations au CPE en entrete-nant le fl ou sur lexistence de leur entreprise. Le CPE et la direction parlent de lex-unit lames, ferme, sans prciser quune unit dentretien affi lie Shymeca est dj en place et ralise chaque anne des bnfi ces, prcise un syndicaliste qui se demande o sont passs les 247 millions de dinars accords par lEtat dans le cadre du plan dassai-nissement et de dveloppement de leur fi liale. Selon lui, la volont

    de liquidation pure et simple de la fi liale se vrifi e travers la baisse de production ainsi que la ferme-ture des portes du dialogue entre la direction et le partenaire social. Nos responsables ne recon-naissent pas les lois de larrt public et pitinent les circulaires du Premier ministre, notamment celles qui fi xent les conditions de dpart la retraite, sindigne un autre syndicaliste. De nombreux travailleurs ont subi des pressions pour prendre une retraite anticipe

    alors que dautres ont t mis en cong forc, a-t-il rappel. Notre interlocuteur cite mme le cas dun handicap sanctionn le jour de la Fte internationale qui leur est ddie ou encore le cas dun syndi-caliste traduit devant les tribunaux pour des accusations infondes pour lesquelles il a t innocent. Nos tentatives de joindre les res-ponsables de Shymeca afi n den-tendre leur version de ce qui est avanc par les protestataires sont demeures vaines. R. Koubabi

    Chane de remplissage dans un laboratoire de cosmtique

    HADJ ET CORONAVIRUS

    Les mesures supplmentaires connues dans une semaine

  • C O N O M I EEl Watan - Samedi 14 juin 2014 - 6

    FRANCE-ALGRIE

    Cevital joue la carte des synergies

    L e premier groupe priv algrien poursuit son dploiement linternational. Si Cevital peine dbloquer certains de ses projets en Algrie, le groupe algrien se voit contraint de chercher outre-mer le moyen de concrtiser ses ambitions. Cest dans cette perspective que Malik Rebrab, lun des fils de linfatigable businessman algrien Issad Rebrab et surtout celui qui a hrit de la lourde tche de grer le portefeuille industrie du groupe, a confirm jeudi, au cours dune confrence de presse Orlans, des discussions en cours avec le repreneur franais du groupe sidrurgique Ascomtal pour acheter les terrains du site de Fos-sur-Mer. Le groupe entend ainsi exploiter les 250 hectares de terrain avec accs aux quais du port de Fos-sur-Mer pour y dve-lopper un projet industriel intgr. Programme dabord projet Cap Djinet, en Algrie, mais contrari faute dautorisation. Si les discussions avec Franck Supplisson aboutissent, le groupe alg-rien entend dvelopper la filire sidrurgie vu quAscomtal est leader europen de la production daciers longs spciaux destins aux marchs automobile, roulements, ressorts, ptrole/gaz et m-canique. Cevital ambitionne aussi de raliser cinq quais, dont deux rservs aux activits de sidrurgie et deux aux agro-industries, vu que Cevital projette de raliser une unit de trituration de graines olagineuses et une unit dthanol (biocarburant). Le tout tant bien entendu compris dans une stratgie dintgration avec le march algrien. Car il faut le rappeler, cest le march algrien march naturel du groupe Cevital qui lintresse le plus. Dailleurs, si les dernires acquisitions du groupe en France impliqueront un impact certain sur lactivit industrielle et lemploi en France, elles toucheront aussi indirectement le march algrien. Que ce soit pour Oxxo ou FagorBrandt, lacquisition des process, technologies et savoir-faire auprs de ces fleurons de lindustrie europenne induira la ralisation dunits industrielles en Algrie. Cest ainsi que lacquisition dOxxo sest faite avec la perspective de la ralisation, Bordj Bou Arrridj, dune usine disposant de trois lignes de production de portes et fentres en PVC dune capacit de 2,1 millions dunits. Il en est de mme en ce qui concerne FagorBrandt. Le sauvetage de lentreprise fran-aise en difficult et le rachat de ces marques prestigieuses dans le march de llectromnager profiteront louverture dune usine FagorBrandt Stif, pour un investissement de 200 millions deuros. M. R.

    AUTOROUTE EST-OUEST

    Le groupe Cojaal sur le dpart ?Suite de la page 1

    A ujourdhui, il reste raliser les 87 kilo-mtres qui traversent la wilaya dEl Tarf avec le tronon de prs de 11 km dans le Parc national dEl Kala. Les travaux sur ce tronon sont interrompus depuis aot 2011, arrt justifi lpoque par la ncessit dorienter tous les moyens vers Constantine. Nanmoins, si lANA dcide de faire usage des grands moyens aujourdhui, cest pour mettre fin aux multiples revendications dordre pcu-niaire avances chaque fois par Cojaal. En 2013, les Japo-nais avanaient dj cet argu-ment pour justifier larrt du chantier sur le tronon Skikda-Constantine. Si les reprsen-tants du gouvernement insis-taient lpoque sur le fait que Coojal a t pay et que toutes les contraintes tech-niques et financires ont t leves, lentreprise de rali-sation affirmait que le paie-ment des avenants na pas t entirement respect. Quoi quil en soit, lexigence de Cojaal pour le paiement de factures et pour honorer des engagements financiers, qui restent aujourdhui pour le commun des mortels encore flous, vire aujourdhui au chantage. Larrt des chan-

    tiers sur ce dernier tronon nest en fait que le dernier dveloppement dun chan-tier maill par les problmes et les scandales. Laffaire de corruption ayant clat en 2009, leffritement du tronon Bouira-Lakhdaria, leffondre-ment du tunnel de Djebel Ouahch et enfin le glisse-ment de terrain sur le tronon Tlemcen-Sidi Bel Abbs ne sont que les hauts faits dun chantier devenu cauchemar-desque et qui nest toujours pas entirement rceptionn, 8 ans aprs son lancement. Un

    projet qui restera dans les an-nales de la mauvaise gestion. Pourtant, la signature des contrats avec les entreprises de ralisation, en 2006, le ministre des Travaux publics de lpoque, Amar Ghoul, affirmait que le choix stait port sur le plus disant, fait exceptionnel par rapport la tradition en matire de mar-chs publics en raison de la qualit et des dlais proposs (seulement 40 mois) et dont le respect tait garanti par les soumissionnaires retenus. Quelques annes aprs on se

    retrouve avec une autoroute de mauvaise facture, non encore acheve et, qui plus est, lune des plus chres au monde. Une rcente enqute dEl Watan rvlait ainsi que le cot de cette autoroute non acheve et non encore dote de tous les quipements est estim 9,95 millions de dollars le kilomtre, loin et largement au-dessus des 2 3 millions deuros que cote le kilomtre dautoroute en Espagne, au Portugal, au Danemark et en Sude.

    Melissa Roumadi

    Les retards de ralisation risquent de saccentuer avec la possible rsiliation du contrat avec le constructeur japonais

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  • El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 7

    ALGER INFOOPRATION PORTS BLEUS DANS SIX PORTS ET ABRIS DE PCHE

    Prs de 100 tonnes de dchets rcupres

    RABA ZERROUKI. Directrice de la pche et des ressources halieutiques de la wilaya dAlger

    La production halieutique a augment de plus de 200%

    Quelles sont les missions de votre direction ?

    Une feuille de route 2012-2014 Strat-E-Said a t adopte par le secteur. Valide en octobre 2012 par les professionnels et les partenaires, cette feuille de route vise trouver des solutions susceptibles de per-mettre daugmenter la production nationale de la pche, gnrer des emplois et protger les ressources halieutiques contre les pratiques illi-cites, dont lutilisation dexplosifs, la violation du repos biologique et la pche de poissons nayant pas encore atteint la taille autorise. La feuille de route sectorielle prvoit de moderni-ser les filires de la pche, la promo-tion et le dveloppement des filires

    de laquaculture, la valorisation et lamlioration les moyens de subsis-tance des mnages travers la pche artisanale, la formation, la recherche et la coopration internationale ainsi que la consolidation de la gouver-nance des activits de la pche.

    Nous soutenons les PME du sec-teur de la pche travers des ren-contres organises avec les huit pro-moteurs activant dans le domaine de la rparation navale dans la wilaya, pour vulgariser le systme de mise niveau dans le cadre du dveloppe-ment de la petite et moyenne entre-prise. Nous avons mis en place un plan dquipement durgence dans trois ports de la capitale travers, par exemple, le revtement des terre-pleins dans le port de pche dAlger.

    Notre direction a pour mission dorganiser le circuit de commercia-lisation par le suivi de la ralisation de la halle mare au port de pche de Tamentfoust, par ltablissement des listes de vendeurs ambulants des produits de la pche au port dAlger, afin de finaliser la liste des bnfi-ciaires des tals de vente.

    Toutes ces mesures nous ont per-mis daugmenter la production ha-lieutique. De 1470 tonnes en 2004, la production a atteint 3842,768 tonnes, soit une volution de 261%. La flot-tille de 204 embarcations en 2004 a atteint 258 (+26%). Nous avions, en 2004, trois projets dinvestisse-

    ment, nous en avons eu 250 lanne dernire.

    La direction sintresse-t-elle aussi la filire aquacole ?

    Nous avons accompagn et enca-dr les fermes conchylicoles pri-ves avec un suivi mensuel de la SARL Orca Marine. Nous menons un suivi rgulier des bassins agri-coles ensemencs dans la commune de Chraga. Nous effectuons gale-ment la prospection dans les bassins dirrigation dans les communes de Rghaa et Zralda. En plus, nous avons organis une journe de sen-sibilisation sur lintgration de la pisciculture lagriculture, locca-sion de la clbration de la Journe mondiale des zones humides. Nous avons aussi initi une formation au profit des agriculteurs concerns par lintgration de la pisciculture dans le domaine agricole. Je vous rappelle quen 2013, 3,166 tonnes de moules et 200 kg dhutres ont t produites.

    Les mtiers de la pche et ceux qui les exercent sont-ils pris en charge par votre direction ?

    Nous avons accord des autorisa-tions dacquisition de petits mtiers afin de renforcer lactivit artisanale et damliorer les conditions de vie des pcheurs. Notre mission est daccompagner les investisseurs pour lobtention de motocycles remorque pour la commercialisation des produits de la pche, dont 18 sur

    52 motos prvues ont t distribues par l intermdiaire de lAngem.

    La direction a recens les plaisan-ciers pour le transfert vers lactivit pche (petit mtier) et nous avons aussi encourag les agriculteurs in-tgrer llevage du poisson dans leurs bassins dirrigation. Il est signaler que 37 marins ont pass le concours dadmission la formation de marin qualifi au port de Tamenfoust. Il a t aussi dcid la validation des acquis des marins exerant leur fonc-tion sans diplme et sans fascicule.

    Votre administration sintresse la formation, la recherche et au dveloppement de la coopration pour laccompagnement des pro-fessionnels et des oprateurs co-nomiques. Quen est-il au juste ?

    Nous avons finalis trois opra-tions de ralisation dinfrastructures de formation et recherche. Le terrain du Centre de scurit maritime a t acquis, ltude gotechnique du sol ainsi que ltude architecturale et de gnie civil ont t acheves et rceptionnes. Nous avons acquis aussi des terrains pour les siges du ministre de la Pche (MPRH) et de lInstitut de la pche (INSPA) Tamentefoust.

    Il faut noter que nous avons pour objectif damliorer des conditions socio-conomiques des profession-nels travers linstallation dun bureau CNAS au port dAlger (une

    moyenne de 75 marins par mois). Nous avons rapproch la mdecine du travail des pcheurs avec louver-ture dun bureau de sant de proxi-mit au port de pche dAlger (une moyenne de 120 marins par mois). Nous avons mis en place un appon-tement pour handicaps au niveau du port de Tamentfoust. Nous avons mis galement en place une exprience-pilote dinstallation photovoltaque au port de pche et de plaisance de Tamentfoust, qui est fonctionnelle.

    En plus de loctroi dun terrain pour la ralisation de Dar El Bahr Tamentfoust, notre direction a accompagn des investisseurs dans lacquisition de petits mtiers travers les diffrents dispositifs daide (Ansej, CNAC, Angem, etc.), 18 projets pour la cration de petite entreprise de pche (acquisition de navires type petit mtier) ont t raliss. 24 autorisations ont t dli-vres en 2014. N. I.

    L opration Ports bleus lance par la direction de la pche dAlger a t un succs. Plus de 2000 par-ticipants, reprsentant une vingtaine dassociations, des tablissements de lenseignement suprieur et un op-rateur (Mobilis) ont pris part la deu-xime dition de cette manifestation. Engage avec le concours des autorits locales et de la wilaya, lopration de nettoyage, mene samedi dernier, a permis de rcuprer quelque 96 tonnes de dchets htroclites dans les ports et abris de pche du littoral algrois : des pneus principalement, de la ferraille, des restes dappareils lectromnagers, des filets de pche, des bouteilles en plastique, des barres de fer, etc. Nous nous rjouissons dune telle opration, dont le lancement a eu lieu Tament-foust, lest dAlger, en prsence des secrtaires gnraux du ministre et de la wilaya. Une vingtaine dassocia-tions, Ness El Khir par exemple, ont pris part cette action qui se droule lchelle nationale. Lopration a ncessit une logistique importante. On a mis la disposition des participants 12 camions, 5 bus, une vingtaine de barques, des bacs, mais surtout des sacs spciaux quun sponsor nous a offerts, se rjouit la reprsentante du ministre de la Pche et des Ressources halieutiques, Raba Zerrouki, qui sest fait un plaisir de superviser lopration dans les ports et abris de pche de lAl-grois. Le fond marin est encombr de dchets jets par des particuliers ind-licats dans les lits des oueds El Harrach et El Hamiz. A Tamentfoust, o a t donn le coup denvoi de lopration, les bnvoles ont lhabitude de mener

    de telles oprations. Loued El Hamiz, qui charrie des quantits importantes de dchets, est montr du doigt. Loued devrait tre bientt trait. Les tudes de son amnagement sont termines et le projet est propos lins-cription dans le plan quinquennal 2015-2019, a annonc lAPS le directeur de wilaya des ressources en eau, Smal Amirouche, qui prvoit le lancement

    des travaux en 2016 si le financement est accord. Lopration de nettoyage Ports bleus, lance lchelle nationale, est organise par les directions de la pche, avec le concours des autorits locales et du mouvement associatif. Cette action de volontariat, durant laquelle des activits sont organises (expositions, sorties en mer, etc.) est initie dans le but de sensibiliser

    les usagers des ports sur limpact de lactivit humaine sur lenvironne-ment, et encourager toutes les op-rations qui concourent lamlio-ration de la situation des ports de pche et de plaisance, indique la direction de la pche, dont le sige se trouve lentre du port El Dja-mila (ex- La Madrague), An Benian. Nadir Iddir

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    .R.

    Des pneus rcuprs lors de lopration de nettoyage des ports

    HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environs

    SAMEDI 14 JUIN 2014Fadjr.. 03:30Chorouk...... 05:30Dohr 13:20Asser.. 16:38Maghreb.. 20:06cha....... 21:52

    68Visites de scurit des navires

    LES CLS

    29 PV dinfractions enregistres durant la priode de repos biologique

    52PV dinfractions lies la pche

    150Nouveaux postes demploi

    657,5kilos de produits halieutiques saisis durant la priode de repos biologique

    Raba Zerrouki

  • El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 7

    LAPC rclame desbudgets plus importants

    PORTES OUVERTES SUR LA FORMATION MUSICALE UN INSTITUT QUIVEUT SA PLACELes portes ouvertes organises la semaine coule par lannexe de Jijel de linstitut rgional de formation musicale de Bouira, a permis beaucoup de personnes de dcouvrir cet tablissement rig Zbiria, prs de la maison de la culture Omar Oussedik. Les visiteurs ont eu le loisir de dcouvrir une panoplie dinstruments de musique, avec en sus des explications donnes par les tenan-ciers des stands. On pouvait ainsi dambuler entre les instruments vent, cordes et des percussions, avec en sus des instruments traditionnels, comme ce genre de xylophone arriv de Mauri-tanie, selon le luthier qui tenait un stand dans lequel on pouvait dcouvrir les pices composant un instrument cordes tales sur la table. Lannexe de Jijel de cet institut compte parmi dautres structures secondaires comme celles de Bjaa et Laghouat. Lins-titut a t cr en 1992. Il assure une formation pour des candidats ayant pass avec succs un examen dentre. Laccessibilit est rserve deux catgories de candidats. La premire ceux ayant suivi la 3e anne secondaire et nayant pas dpass les 20 ans, alors que la seconde est celle des moins de 17 ans, avec un niveau scolaire de 9me anne fondamentale.Les premiers suivront un cursus de 4 annes alors que pour les seconds la dure de la formation stale sur 6 ans. La premire phase de la formation, dune dure de trois annes est consacre aux tudes gnrales, qui serviront linitiation et lacquisition de connaissances fondamentales en musique. Quant la seconde, elle est consacre aux tudes spcialises en musicologie pour lapprofondissement et la consolidation des connaissances thoriques, techniques et mthodologiques. A lissue de la forma-tion, les tudiants recevront un diplme des tudes gnrales en musique qui leur permettra daccder des postes dans les sec-teurs de lducation et de la jeunesse. Quatre spcialits (sciences musicales, instruments de musique, instruments de musique tra-ditionnels et chant et direction de chorale) sont enseignes dans cet institut. Fodil S.

    SENSIBILISATION SUR LE CONTRLE PARENTAL DINTERNETAlgrie Tlcom a inaugur des portes ouvertes sur la solution de contrle parental dInternet lcole Boumaza Mohamed, Bab Essour, dans la ville de Jijel et ce du 1er au 20 du mois en cours. Visant protger les enfants contre les risques dInternet, cette initiative a t lance loccasion de la journe mondiale de lenfance. A travers des brochures mises la disposition des parents, des explications sont fournies sur les rapports de lenfant avec le monde virtuel de la toile, les risques quil encourt, ainsi que les moyens techniques de protection et de sensibilisation. En prambule, Algrie Tlcom, travers les statistiques de lunion internationale des tlcommunications, indique que 90% des enfants utilisent Internet. De cette proportion, on prcise que 60% de ces enfants et adolescents accdent quotidiennement des espaces de discussion. Le comble, avertit-t-on, est que 3 enfants sur 4 ne trouvent pas dobjection communiquer des informations personnelles ou sur leurs familles en contre partie de services sur Internet, tel le tlchargement des jeux. Le plus dangereux est quun enfant sur cinq est annuellement vis par des pdophiles sur la toile, pendant que 30% des filles sont harceles sur le net, mais seulement 7% dentres elles osent parler leurs parents. Par souci de vulgarisation, des documents sont mis la disposition des visiteurs. Les enfants sont convis des altiers danimation et de cration sur le thme des technologies de communication (TIC). A. S.

    600 PARTICIPANTSAU MARATHON DE LA CORNICHELes organisateurs du marathon de la Corniche ont annonc avoir confirm la participation de 600 athltes, dont 150 femmes, pour ldition du 21 juin prochain. Ce marathon, qui a pris racine dans les activits sportives de la capitale de la clbre corniche, est prvu pour se drouler sur 21 km entre El Aouana et la ville de Jijel. Il verra la participation dathltes et de coureurs de 35 wilayas du pays. Sinscrivant dans le cadre dun circuit na-tional de course pied, le programme de ce marathon a t scind en quatre catgories dge pour les hommes et deux pour les femmes. Toutes les mesures ont t prises pour garantir la russite de ce semi-marathon pour lequel des prix ont t rservs pour rcompenser les vainqueurs dans diffrentes catgories. A. S.

    Sinspirant des subraies qui repr-sentent lessentiel de la superficie forestire de la rgion o le chne-lige est la premire richesse naturelle, lhomme a trouv matire son art. Don-nant plus dexpression cet arbre, Daoud Bencharif, cet artiste sculpteur sur lige, a dcouvert son talent ds quil sest install Jijel, alors quil tait encore jeune. Retrait du secteur de la sant, o il a tant donn la formation param-dicale, lartiste consacre tout son temps pour donner libre court son savoir-faire. Loin de lexploitation industrielle du lige, je veux exploiter fond, et dune manire artistique, cette matire, avoue-t-il. Rencontr fortuitement loccasion de la clbration de la journe nationale de lartiste Jijel, lhomme a voqu son art dont il espre dvelopper loin de toute tentation commerciale. Mon objectif est de mettre en uvre des tableaux dart pour mettre en valeur la nature de la rgion o le littoral et le lige se ctoient dune manire sublime, confesse-t-il. Lexprience quil a accumule dans la cration lui a permis dtre au rendez-vous de nombreuses expositions o ses tableaux ont fait parler sa touche artis-tique. Quand je prpare un tableau, il y a toujours un arrire-plan pour crer un contraste entre ce dernier et la couleur du lige, explique-t-il. Comme tout artiste ou crateur, Daoud Bencharif reconnat quil dveloppe son art dans un calme ab-solu. Cest pendant la nuit, dont on dit, dailleurs, quelle porte conseil, quand tout est tranquille, que je me mets au tra-vail, et ce nest que presque vers laube que je me repose, fait-il remarquer. Ses oeuvres, aussi nombreuses que varies, sont toutes excutes dune main de matre. Un de mes tableaux, qui a sus-

    cit ladmiration du prsident Bouteflika, lors dune de ses prcdentes visites Jijel, lui a t offert par la wilaya, rap-pelle-t- il. En digne reprsentant de cet art de sculpture sur lige Jijel, lartiste a pris part, par ses uvres, la manifes-tation culturelle Alger capitale de la culture arabe, tout comme il a particip de nombreuses expositions. En attendant dautres opportunits, son prochain rendez-vous, il la pris avec les organisateurs dun sminaire internatio-nal sur les subraies dans sa prochaine

    dition, qui se tiendra luniversit de Tizi Ouzou. Je suis sur un travail pour mettre en valeur le thme de la ren-contre dun point de vue artistique, comme je lai dj fait lors des deux prcdentes ditions qui se sont tenues Jijel et Tlemcen, notera-t-il. Autodi-dacte, Daoud Bencharif, rend hommage sa dfunte femme qui la encourag persvrer dans sa cration artistique. Il dplore, cependant, quil ny ait pas despace de formation pour dvelopper cet art. Amor Z.

    J EL INFO

    La population revendique des infrastructures de sant, lamnagement du centre urbain et la rhabilitation des routes.

    A linstar de la plupart des communes de la wilaya de Jijel, o lon dplore le manque de subven-tions consquentes pour la ralisation des projets duti-lit publique, El Ancer, cette proccupation est considre comme un obstacle toute vellit de dveloppement. Dressant un tat des lieux de la situation qui prvaut dans cette commune de lest de la wilaya, la commission de dveloppement de lAPW a soulev avec insistance ce problme, qui reprsente une entrave principale lins-cription de nouveaux pro-jets. Il est surtout not que les subventions alloues lAPC sont loin de couvrir le financement des projets revendiqus par les citoyens, ce qui a retard la mise en uvre de plusieurs opra-tions. A ce titre, on voque ltat de dgradation des routes et labsence des op-rations damnagement pour rhabiliter aussi bien le centre

    urbain de la commune que les localits montagneuses qui demeurent dans un tat diso-lement. Ladite commission revendique, par ailleurs, la ralisation dinfrastructures de sant, dune structure pos-tale et dune autre bancaire, ainsi que linscription dop-rations pour la protection de la ville dEl Ancer contre les

    inondations en hiver. LAEP des localits rurales est reve-nue dans les notes souleves aux responsables des secteurs concerns pour les avertir sur labsence de moyens permet-tant aux populations de sali-menter convenablement en eau potable. Dans le mme ordre dides, on insiste sur louverture dune route reliant

    la commune dEl Ancer celle de Ouled Yahia Kha-drouche pour dsenclaver les localits isoles. Enfin, il est galement signal le manque dassiettes foncires pour le lancement de nouveaux pro-jets pour doter cette commune de nouvelles infrastructures dans les programmes de dve-loppement. Adam S.

    PROJETS EN VEILLEUSE EL ANCER

    De nombreuses localits rurales demeurent prives deau

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    Lartiste subreuxDAOUD BENCHARIF - SCULPTEUR SUR LIGE

    La coquette station balnaire de Ziama Mansouriah, 42 km louest de Jijel, accueillera du 16 au 20 juin prochain, la semaine culturelle de la wilaya dIllizi. Les habitants de cette commune pourront ainsi dcouvrir la culture, les us et coutumes de cette rgion du

    Sahara algrien. Il est programm des expositions sur lartisanat du Tassili, le montage dune khema, des soires musicales qui feront dcouvrir la musique tindi aux mlomanes, ainsi que le folklore de cette rgion. De belles couleurs et sonorits dcouvrir. S.D.

    SEMAINE CULTURELLE DILLIZI

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  • El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 7

    Mes mmoires sadressent aux jeunes

    ORAN INFO

    Si Zohra Drif a attendu tout ce temps pour publier ses mmoires (mmoires dune combattante de lALN, Chihab Editions, 2013) cest, dit-elle, pour remettre les pendules

    lheure et le message sadresse essentiellement aux jeunes.

    DPERDITION SCOLAIRE

    Plus de 9 300 lves ont quitt lcole en 2013

    Je ne cesse de mtonner aujourdhui que les jeunes veulent et font tout pour aller vivre en Europe, a-t-elle dcla-r lors de la rencontre vente-ddicace quelle a anime mercredi partir de 16 heures au Thtre Abdelkader Alloula Oran. Elle a t invite par la direc-trice de la culture, Raba Moussaoui. Zohra Drif a tout de suite soulign que cette rencontre qui lhonore est venue de manire spontane et quelle na t programme par personne ni instance den haut. Pour le reste, elle dit plaindre ceux de sa gnration quelle souponne dtre rvisionnistes sous le prtexte que les choses ne vont pas aussi bien quon le voudrait en Algrie. Justement, au sujet de lactualit, elle estime quil est dans lordre naturel des choses que les gens naient pas le mme point de vue sur tout ce qui concerne la vie publique mais ce nest pas une raison pour faire dans le ngativisme. On trouve normal dans les autres pays que les acteurs politiques se dchirent en plein public mais, en Algrie, ds que quelquun met un avis contradictoire, cest tout de suite la leve de boucliers comme si ctait un fait extraordinaire, a-t-elle indiqu, sous-entendant que sa dernire sortie mdiatique, sa raction au projet de la rvision constitutionnelle, sinscrit dans cette dynamique. Condamne en 1957 20 ans de prison pour terrorisme (bombe du Milk bar Alger), une peine quelle a commenc purger en Algrie puis en France avant dtre amnistie en 1962, Zohra Drif, remercie par les organisa-teurs de la rencontre pour sa contribution lIndpendance du pays, a rpondu modestement : la chokr la wadjeb (Pas de quoi, je nai fait que mon devoir). Cest cette humilit qui a t retenue par ceux qui ont cout son intervention axe principalement sur son combat pour lindpendance. Pour elle, le fait colonial na jamais t accept par la popula-tion algrienne en voquant, hormis les dures conditions de vie infliges aux

    indignes, la rsistance arme qui a dur jusquen 1875 et qui a t remplace par laction politique ds le dbut du sicle suivant. Lors de la sance des ddicaces, lancienne combattante pour la libert a pris le soin de discuter avec tous ceux qui

    lont sollicite individuellement. Le seul bmol reste le fait que le dbat public prvu dans la salle a t interrompu car une pice de thtre pour enfants tait programme au mme endroit. Djamel Benachour

    PLANTEURS

    TABAGISME

    800 FAMILLES RELOGES AUJOURDHUI

    DES UNITS DE SEVRAGE SERONT OUVERTES EN SEPTEMBRE

    BIBLIOTHQUE LE PETIT LECTEUR DE HA EL EMIR : 15 h, projection dun film pour enfants Le renard et lenfant qui sera suivi par des ateliers dillustration et de jeux.

    CINMATHQUE : A 10 h, sance cinmatographique Spcial enfants avec la projection du film Le Kid de Charlie Chaplin (Charlot).

    PALAIS DES EXPOSITIONS : 9 h 19 h, Foire commerciale de lt o plus dune centaine dexposants sont prsents pour des promotions sur les articles et les produits. T. K.

    L opration de relogement des habitants des quartiers les Planteurs et Bab El Hamra dOran, dbutera ce samedi laube. Lopration dbutera ds 5 h du matin o les 800 fa-milles concernes seront reloges dans des F3 raliss par une entreprise chinoise dans la commune dOued Tllat avec toutes les commodits, dclare une source communale. Dautre part, lopration de dmolition des habitations prcaires des occupants relogs, sera entame ds leur vacuation vers leur nouvelle cit, afin dviter le squat des habitations vacues. Le maire dOued Tllat a affirm que toutes les mesures ont t prises pour un meilleur accueil. Ecole, CEM et lyce sont prts accueillir les enfants scolariss ainsi quun march de proximit situ quelques mtres des 800 logements et un stade combin. De son ct, la wilaya dOran se chargera du transport des familles. Noureddine B.

    L e tabagisme est la deuxime cause de dcs dans le monde. Il est le pre-mier facteur respon-sable du cancer des poumons. Quelque 500 nouveaux cas de cancer des pou-mons sont recenss annuellement tra-vers le territoire de la wilaya dOran. Plusieurs campagnes ont t menes pour sensibiliser les fumeurs et les pousser arrter de fumer. Un tel sevrage reste souvent difficile, variable selon le degr de dpendance et de motivation. Pour aider les fumeurs, une unit de sevrage de tabagisme est fonctionnelle au niveau de lEta-blissement hospitalier universitaire 1er Novembre (EHUO) et six autres seront ouvertes au CHUO et au niveau de quelques tablissements publics de sant de proximit (EPSP) partir de septembre prochain. Le tabagisme fait des ravages parmi la population oranaise. Plus inquitant, les enfants sont de plus en plus nombreux fumer, et quils le font de plus en plus jeunes. Selon une rcente tude, le tabagisme en milieu scolaire concerne de 3 30% des lves des trois cycles sco-laires dans la wilaya dOran. Trois pour cent (3%) des lves du cycle primaire, 17% du cycle moyen et 30% du secondaire sont des fumeurs, selon les rsultats de cette enqute mene par le service de la sant scolaire relevant de la Direction de la sant et de la population. Zekri S.

    L a dperdition scolaire est une problmatique complexe. Lacte en soi peut tre rflchi ou irrflchi et npargne aucune catgorie sociale. A Oran, sur 300 000 lves inscrits, plus de 9 300 lves ont quitt les bancs de lcole, lanne der-nire, selon le coordinateur de wilaya de la sant sco-laire, intervenant loccasion dune journe dtude sur le travail des enfants, organise jeudi lhpital pdiatrique de Canastel. Ces chiffres, loin dtre exhaustifs, traduisent une situation prcaire des

    enfants. Du point de vue des spcialistes pdagogues, les causes de la dperdition scolaire peuvent tre dordre pdagogique car inhrentes la qualit de lenseignement, sociologique puisquelles sont dpendantes des condi-tions socio-conomiques de llve et de sa famille et enfin psychopdagogique. Pour plusieurs familles vivant sous le seuil de la pauvret, la proccupation premire demeure la satisfaction des besoins fondamentaux comme celui de manger sa faim. Cette situation oblige

    parfois les parents ayant leur charge plusieurs enfants, faire travailler le plus an des scolariss afin dall-ger le fardeau budgtaire. La dperdition scolaire favorise malheureusement laccrois-sement du nombre denfants travailleurs. Certaines estimations sont alles loin et indiquent une moyenne de dperdition de 20 lves par an pour un seul tablissement du cycle moyen. Ce phnomne, qui touchait particulirement les lves du secondaire, sest largi et concerne aussi les

    coliers de moins de 11 ans, selon les dernires sta-tistiques. La situation nest gure reluisante et la dper-dition scolaire devient de plus en plus un problme s-rieux dont les consquences constituent une vraie bombe retardement qui ncessite une urgente prise en charge. Ces enfants, qui quittent les bancs de lcole avant de finir leur scolarit, vont gonfler un taux danalphabtisme dj effarant, car ces jeunes lais-ss-pour-compte oublient en gnral ce quils ont appris lcole. Nayla Hammoud

    HORAIRE DES

    PRIRES

    Fajr 03h58Dohr 13h03Asr 16h52 Maghreb 20h20Isha 10h01

    O SORTIR ORAN ?O SORTIR ORAN ?

    Mme Zohra Drif, lors de la vente-ddicace de son dernier livre

    ZOHRA DRIF PRSENTE SON LIVRE

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  • El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 8

    R G I O N E S T

    ABDELMADJID TEBBOUNE CONSTANTINE

    Le recours aux entreprises trangres est invitable

    E n visite dinspection mercredi dernier aux chantiers de logements dans la wilaya de Constantine, le ministre de lHabitat, Abdelmadjid Tebboune, a rappel encore une fois que le recours aux entreprises trangres est invitable pour concrtiser les diffrents programmes tracs. Lors dune rencontre avec les auto-rits et les cadres du secteur au sige de la wilaya de Daksi, le ministre a pos le pro-blme des capacits relles des entreprises algriennes qui nexcdent pas les 80 000 logements par an, alors que le programme prvoit 250 000 par an. Lquation tant simple, lapport tranger est inluctable do la prsence de tous ces trangers qui devront pallier au dficit. Toutefois, le ministre, tout en rappelant les capacits de nos anciennes entreprises du btiment, telles la Sonatiba ou la DNC pour dire que durant les annes 1990, leurs capacits dpassaient celles des entreprises tran-gres, mais devaient rendre le tablier pour les raisons conomiques de lpoque. Pris en tau, les gouvernements successifs ont du faire appel aux trangers, plutt que de sinvestir dans lindustrie du btiment. Un choix qui nest pas sans consquences sur lconomie nationale. Abordant lesprit qui anime le gouvernement en matire de loge-ment social, le ministre devait reconnatre que la livraison pose un grand problme et

    le fichier national qui devait filtrer les arna-queurs, apporte quelques rponses mais ne constitue nullement une solution idoine. Le volet de lhabitat rural est aussi une pe de Damocles pour le gouvernement puisque en voulant rsorber lexode rural, n de la dcennie noire et la volont de relancer la production agricole, les objectifs taient compltement dtourns, lexemple de la

    commune de Hamma Bouziane o lancien maire avait accord des terrains des par-ticuliers, grevant le potentiel agricole de la rgion des fins purement lectoralistes. De ce fait, les pouvoirs publics prconisent la reconversion de ces pr-affections en logements sociaux sous forme de regrou-pements avec toutes les commodits dun centre urbain. N. Benouar

    Nadia Labidi revoit les copies de lvnement de 2015

    FRONTIRES EST24 kg de corail rcuprs, un contrebandier arrt

    V ingt quatre (24) kilogrammes de corail royal, une vingtaine de ttes ovines, trois vhicules lgers et 3000 litres de carburant, tel est la marchandise quont russi rcuprer les lments de la Gendarmerie nationale. En effet, assists par les lments de la Gendar-merie de la brigade de Boukhadra (Tbessa), les lments des gardes-frontires de la Gendarmerie nationale (GGF), activant sur la bande frontalire Est des wilayas de Souk Ahras et dEl Tarf, ont rattrap lors de plusieurs patrouilles des contrebandiers quils les ont pousss abandonner leur produits de trafic. Originaire de la wilaya de Tbessa, un contrebandier parmi eux a t interpell par les lments de la gendarmerie de la brigade de Boukhadra de la wilaya de Tbessa. Les enquteurs qui ont ouvert une enqute audi-tionne actuellement le mis en cause. M.-F.G.

    SOUK AHRAS Dbat sur la lutte contre la pauvret et lexclusionDans le cadre du programme de lutte contre la pauvret dans la wilaya de Souk Ahras, linstitut agronomique et vtrinaire de Taoura, dpendant de luniversit de Souk Ahras, a abrit mercredi et jeudi derniers un sminaire sous le thme de : Dveloppement local participatif au service de la lutte contre la pauvret et lexclusion, organis par lAgence belge de dveloppement (ABD) et sous lgide du ministre de la Solidarit nationale. Ledit programme lanc en 2008 et qui prendra fin le 30 juin en cours est considr comme un projet-pilote qui a permis aux dif-frentes communes de la dara frontalire de Merahna de raliser des rsultats probants notamment dans la commune de Sidi Fredj classe parmi les cinq communes les plus pauvres du pays. Des intervenants locaux et autres tran-gers parmi les 100 personnes convies cette rencontre, ont tous plaid en faveur de la prennit de telles programmes dans le but de raliser un dveloppement territorial qui tiendrait compte des spcificits de ces rgions. Ainsi, lexprience wallonne en Belgique a t mise en revue par le confrencier Mallaroni, sous le titre : Amnage-ment du territoire et dcentralisation. Lexprience du Prou, une autre confrence prsente par le professeur Laignaux, a mis ltude lessor de certaines rgions de ce pays pauvre de lAmrique latine grce des programmes daide. Les deux confrenciers, linstar des huit autres intervenants prconisent le recours un travail de sensibi-lisation permanent des populations et leur implication dans les efforts consentis. La deuxime journe du sminaire a t rserve deux ateliers : Construire les partenariats pour un dveloppement territorial durable et la connais-sance/enseignement/recherche du dveloppement territo-rial. Les objectifs du sminaire tels que prsents par les organisateurs visent sensibiliser les acteurs aux concepts de dveloppement territorial et prenniser les acquis du programme de lutte contre la pauvret en initiant des parte-nariats fiables notamment avec luniversit. A. Djafri

    SKIKDA La saison estivale ouverte KerkeraLa saison estivale a t, officiellement ouverte, mercredi, la plage Ben Zouit, dans la commune de Kerkera, plus de 50 km louest de Skikda. Cest la premire fois que cette commune abrite un tel vnement en dpit du potentiel touristique indniable dont elle dispose. Ce choix reprsente aussi une symbolique, trs forte, qui met en exergue le retour de la quitude et de la scurit Kerkera. Cette dernire a t lun des hauts lieux du terrorisme. Ce mme choix devrait aussi permettre cette rgion den-clencher un processus de dsenclavement au profit dune population longtemps marginalise.La crmonie douverture, prside par le wali, a compris un riche programme, ax essentiellement sur le secteur touristique et sportif. Des expositions de lartisanat local ont t tenues en plus de la participation de la DJS et de quelques clubs et associations. La Protection civile a gale-ment t prsente en mettant en exergue le dispositif mis en place pour la couverture de la saison estivale. On apprend ainsi que 18 plages ont t ouvertes la baignade cette anne. Pour assurer leur couverture, la Protection civile a dpch plus de 300 agents sur les 32 postes de secours. Ct matriel, neuf embarcations pneumatiques et neuf ambulances ont t rquisitionnes. Khider Ouhab

    CONSTANTINE

    Pour sa premire sortie Constantine, jeudi dernier, dans le cadre des prparatifs de la manifestation culturelle de 2015, la nouvelle ministre de la culture, Nadia Labidi, a d revoir plusieurs copies avant de dcider dune visite des lieux. En effet, les projets contenus dans cette manifestation ont t faits dans la prcipitation. En tmoigne le mode de passation de gr gr qui a suscit plusieurs interrogations au regard des 60 milliards de dinars engags dans ces oprations. Le vieux bti est aussi un autre souci quant la russite de cette manifestation. Et ce nest pas le responsable de lOGEBC, Abdelouahab Zakkar qui nous contredira. Lui qui a na pas cess de noter la difficult mener terme les projets inscrits et pour lesquels, loffice manque cruellement de comptences en la matire. La rha-bilitation des salles de cinma, dont le premier avis dappel doffres a t dclar infructueux, linstar de la restauration de quelques sites, le tombeau de Massinissa ou le mausole de Sidi Mohamed El Grab, sont les autres aspects critiques qui dnotent des difficults rencon-

    trs durant les prparatifs de cet vnement. Pourtant, Nadia Labidi semblait tre rconforte quand on lui a expos lensemble des projets, tout en lui signifiant que les dlais seront bel et bien respec-ts, selon les affirmations optimistes du directeur des quipements publics. Passant en revue les diffrents chantiers, la ministre, tout en gardant dmettre la moindre remarque, ne pouvait que dclarer son enthousiasme. Mais elle prfra sexprimer lors de la sance de tra-vail, tenue huis clos au sige de la wilaya, en labsence de la presse. Ce qui ne manquera pas des susciter des interrogations. Sur un autre registre, le programme culturel qui devait tre discut en mai dernier na pas eu lieu. Selon la commissaire de cette manifestation, Halima Hankour, une bauche est sur la table de la ministre. Nous atten-dons la finalisation de ce rapport pour le prsenter Constantine au niveau de la direction de la culture ; nous attendons quil soit enrichi par dautres propositions manant de la sphre culturelle constanti-noise, a-t-elle dclar. N. B.

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    Selon le ministre, les capacits relles des entreprises algriennes nexcdent pas les 80 000 logements par an, alors que le programme prvoit 250 000 units par an.

    La livraison de logements pose toujours problme

    Enleves, deux lles libres et deux agresseurs arrts

    Les lments de la Gendarmerie de Ain MLila, du groupement dOum El Boua-ghi, ont russi, hier librer deux jeunes filles, enleves par cinq agresseurs, avons nous appris de sources scuritaires. Cest suite un appel tlphonique sur le numro vert 1055, effectu par la nomme J.N. ge de 30 ans, rsidente la commune dEl Khroub (Constantine) que lopration a t dclenche. Selon la dclaration de la jeune fille, durant la soire davant hier, alors quelle se trouvait hauteur du village en compagnie de ses deux copines ges

    respectivement de 30 et 27 ans, elles ont t enleves sous la menace darmes blanches par cinq individus circulant bord dun camion, pour ensuite les conduire la fort El Azla, dans la commune de An MLila. La plaignante a ajout qu : elle a t aban-donne par les ravisseurs la dite fort et que ses deux copines ont t embarques bord dun autre vhicule de marque Renault Symbol, vers une destination inconnue. Alerts, les lments de la gendarmerie des brigades de la compagnie territoriale de An MLila se sont dplacs sur les lieux, o ils

    ont secouru la victime. Les recherches entre-prises par les gendarmes ont, heureusement, abouti linterpellation de deux des mis en cause quelques heures aprs et la libration des deux autres victimes. La fouille au corps des prsums kidnappeurs a permis de rcuprer en leur possession cent cinq (105) grammes de kif trait et 30 comprims psychotropes. Quant aux trois autres aco-lytes, ils demeurent en fuite et sont actuel-lement activement recherchs. Une enqute a t ouverte par la brigade de Gendarmerie nationale de An MLila. M.-F.G.

    AN MLILA (OUM EL BOUAGHI)

  • El Watan - Samedi 14 juin 2014 - 8

    Les atouts oublis de Zaouia

    IHDADEN (BNI AMRANE)LES VILLAGEOIS PROTESTENT DEVANT LAPCPlusieurs dizaines dhabitants du village Ihdadden, dans la commune dAt Amrane, ont protest, en dbut de semaine, devant le sige de lAPC pour rclamer des solutions aux pro-blmes prvalant dans leur localit. Cette action intervient au moment o lAPC vit une crise interne en raison des diffrends partisans opposant certains lus aux autres. Les manifestants rclament lachvement des travaux de raccordement de leurs foyers au rseau dassainissement, bloqu depuis plusieurs mois. Ils dnoncent les coupures frquentes dalimentation du village en eau potable, prcisant que ce liquide coule une fois par quinze jours dans leurs robinets. Nous sommes contraints dacheter des citernes deau des prix exorbitants pour parier au manque deau, nous dira un manifestant qui ajoute que mme les sources deau de village se sont taries. Les protestataires qui observaient un rassemblement sous un soleil de plomb slvent galement contre la dtrioration de la route reliant leur localit au chef-lieu communal, soulignant que ce sont eux-mmes qui ont cotis de largent pour son revtement. Certains dentre eux se sont plaints par la mme occasion du manque dinfrastructures de jeunes, en soulignant que leur localit est dpourvue mme dun terrain de football. Les jeunes des villages Ihdadden, Thalilit, Toulmout et At Si Rabah nont quune seule aire de jeu qui est dans un tat de dgradation avanc, indique un jeune de la rgion. Z.Y.

    LGATADES AXES ROUTIERS EN PITEUX TATLaxe routier reliant le village Mendoura au CW 120, dans la commune de Legata, est dans un tat lamentable. Ses usagers sont durement pnaliss. La dgradation de ladite route a pouss de nombreux transporteurs dserter la localit, ce qui a accentu le calvaire des villageois. Pour se rendre au chef-lieu communal, nous devons parcourir prs dun kilomtre pour prendre un bus, nous dira un villageois. Celui-ci indique que se sont les coliers qui en ptissent le plus en raison du manque de bus de ramassage scolaire. Nous nallons plus desservir la localit tant que la route nest pas revtue, prcise un transporteur qui a prfr changer dactivit cause des pannes rptitives causes son fourgon. Autre tronon routier se trouvant dans le mme tat est celui reliant Benhamouda au chef-lieu communal. Les villageois ont rclam maintes reprises son revtement, mais leur revendication est reste lettre morte. Ils ont observ plu-sieurs actions de protestation devant le sige de lAPC pour attirer lattention des responsables concerns. En vain. lentre de la localit de Koudiet Larayes, la route est totalement abme. Les quantits deau de pluies qui se sont abattues sur la rgion lhiver dernier ont accentu la dgradation de la chausse. Au lieu de revtir la route, les responsables locaux se contentent uniquement de ramener des charges de tuf pour remplir les crevasses, notam-ment dans la partie relevant de Bni Kethir et Ouled Allal Z. Y.

    BORDJ-MENAEL LACBM PARTICIPE UN TOURNOI EN FRANCE Quinze jours aprs lobtention du championnat de wilaya, lquipe de football de lAthltique club de Bordj-Menaiel (AC