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Directeur de la publication : T. COURATTE-ARNAUDE - N° CPPAP : 1015 S 06408 - Mensuel - Composé et imprimé par nos soins - Besançon CTC SNUipp-FSU 25 - Maison des Syndicats - 4 b rue Léonard de Vinci - 25000 BESANÇON Tél. : 03.81.81.20.84 - e-mail : [email protected] Site : http://25.snuipp.fr Déposé le 18- 10-2012 Dispensé de timbrage Besançon PIC 40 « Les professeurs sont quand même les seuls (…) à qui on va demander de travail- ler 40 jours sans les payer davantage.» (Vincent PEILLON) Édito ................................................................ p.1 TSCG - Rapport Debarbieux .............................. p.2 Le méer d’enseignant (café pédagogique) ...... p.3 Relations collègues/IEN - Formation collectif anti-fa ...... p.4 Bilan Enquête refondaon - RESF ..................... p.5 Rapport refondaon - CHSCT ........................... p.6 CAPD Promo .................................................... p.7 Bullen de syndicalisaon ................................ p.8 Refondation : Le Rapport Page 6 Relations entre les collègues et les IEN Page 7 n°448 - Octobre 2012 - 8 pages - 0,61€ I ls se sont baptisés "les pigeons". Un petit groupe d'entre- preneurs a décidé d’exprimer sa grogne à l'égard du projet de loi de finances et des réformes qu'il contient. Le gouver- nement a cédé très vite face aux " patrons pigeons ", même si Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’économie, le nie en disant que “des entrepreneurs ont pointé du doigt un élé- ment du projet de loi de finances qui leur posait un pro- blème. Nous les avons donc écoutés et entendus car leur préoccupation nous a paru légitime.” Et si les pigeons faisaient des petits ? Nos préoccupations sont tout aussi légitimes : conditions de travail, rythmes scolaires, salaires, formation ; le gouverne- ment doit nous écouter et nous entendre. La refondation, nous la réclamons, oui, mais pas sans nous, pas sans entendre ce que les enseignants expriment par l'intermédiaire du SNUipp. En s 'appuyant sur les résultats de l'enquête “Refondation de l'école, prenons la parole” et sur ses mandats de congrès, il va participer cette semaine aux discussions avec le ministre de l'éducation nationale. Alors, pour ne pas être à nouveau les pigeons, la mobilisa- tion sera peut-être nécessaire dès la rentrée des vacances d'automne ! Nadia BARZNICA, Blandine TURKI et Ghislain VANÇON Il y a pigeons Et pigeons !

et les IEN

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Page 1: et les IEN

Directeur de la publication : T. COURATTE-ARNAUDE - N° CPPAP : 1015 S 06408 - Mensuel - Composé et imprimé par nos soins -

Besançon CTC SNUipp-FSU 25 - Maison des Syndicats -

4 b rue Léonard de Vinci - 25000 BESANÇON

Tél. : 03.81.81.20.84 - e-mail : [email protected] Site : http://25.snuipp.fr

Déposé le 18- 10-2012 Dispensé de timbrage Besançon PIC

40 « Les professeurs

sont quand même les seuls (…) à qui on va demander de travail-ler 40 jours sans les payer davantage.»

(Vincent PEILLON)

Édito ................................................................ p.1

TSCG - Rapport Debarbieux .............................. p.2

Le métier d’enseignant (café pédagogique) ...... p.3

Relations collègues/IEN - Formation collectif anti-fa ...... p.4

Bilan Enquête refondation - RESF ..................... p.5

Rapport refondation - CHSCT ........................... p.6

CAPD Promo .................................................... p.7

Bulletin de syndicalisation ................................ p.8

Refondation : Le Rapport

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Relations entre

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I ls se sont baptisés "les pigeons". Un petit groupe d'entre-preneurs a décidé d’exprimer sa grogne à l'égard du projet

de loi de finances et des réformes qu'il contient. Le gouver-nement a cédé très vite face aux " patrons pigeons ", même si Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’économie, le nie en disant que “des entrepreneurs ont pointé du doigt un élé-ment du projet de loi de finances qui leur posait un pro-blème. Nous les avons donc écoutés et entendus car leur préoccupation nous a paru légitime.”

Et si les pigeons faisaient des petits ? Nos préoccupations sont tout aussi légitimes : conditions de travail, rythmes scolaires, salaires, formation ; le gouverne-ment doit nous écouter et nous entendre. La refondation, nous la réclamons, oui, mais pas sans nous, pas sans entendre ce que les enseignants expriment par l'intermédiaire du SNUipp. En s 'appuyant sur les résultats de l'enquête “Refondation de l'école, prenons la parole” et sur ses mandats de congrès, il va participer cette semaine aux discussions avec le ministre de l'éducation nationale. Alors, pour ne pas être à nouveau les pigeons, la mobilisa-tion sera peut-être nécessaire dès la rentrée des vacances d'automne !

Nadia BARZNICA, Blandine TURKI et Ghislain VANÇON

Il y a pigeons Et pigeons !

Page 2: et les IEN

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L e traité de stabilité, de coordina-tion et de gouvernance (TSCG) a

été voté par les députés. Obligation est maintenant faite aux états européens de présenter des bud-gets nationaux équilibrés ou excéden-taires et d’intégrer « la règle d’or » au niveau constitutionnel, de façon à ga-rantir son respect dans le processus budgétaire national. Le pouvoir de la Banque Centrale Eu-ropéenne est renforcé et la mise en place d’un Haut Conseil aux finances publiques signifie clairement que l’on assistera à une remise en cause accélé-rée des volets services publics/protection sociale/droit du travail/rémunération. Au plan démocratique, on assiste éga-lement à un transfert de souveraineté, en catimini, vis-à-vis de la Commission européenne et de la Cour de justice dans l’examen et la mise en place de contrôle et de sanctions. On notera également le pouvoir croissant attri-bué à des organismes ou structures tels la « troïka » (UE, BCE, FMI), au détriment des parlements européens et nationaux. Ces politiques vont plomber la crois-sance et risquent d’entraîner l’Europe vers la récession avec des consé-quences prévisibles en matière d’emploi ( f l ex ib i l i té ) , de rémunérat ion (abaissement du coût du travail), de remise en cause des services publics, de protection sociale collective (retraites), de précarité, d’inégalités et de droits sociaux.

Nadia BARZNICA

Services publics Et droits sociaux en danger

E ric Debarbieux, ancien chargé de mission de Chatel nommé Délé-

gué ministériel à la prévention de la violence scolaire par Vincent Peillon, publie, avec Georges Fotinos, les résul-tats d'une enquête de victimation au-près des enseignants du premier degré qui envoie un message clair à toute la hiérarchie de l'éducation nationale : "Laissez-nous tranquilles !". Le rapport pose aussi la question de l'absence de soins pour les enfants at-teints de troubles du comportement scolarisés en application de la loi de 2005. Globalement un bon climat scolaire Selon cette enquête, 92% des ensei-gnants trouvent le climat scolaire de leur école bon ou plutôt bon. Ce senti-ment globalement positif est moins partagé par les enseignants débutants et travaillant en éducation prioritaire. Une victimation marquée par les iné-galités sociales Les enseignants sont avant tout vic-times de violences verbales. Un profes-seur sur trois a essuyé des injures. Un enseignant sur sept souffre d'ostra-cisme ou de harcèlement souvent de la part de collègues. Moins de 1% des enseignants est victime de violence physique exercée par des parents. Mais un sur cinq a été insulté par des parents. Enseigner en zone d'éducation prioritaire augmente la probabilité d'être victime de façon importante. Un verbatim qui bouscule 81% des enseignants critiquent de fa-çon virulente la hiérarchie. « Arrêter les injonctions des IEN (…) »

« Cesser les enquêtes multiples sur tout et n'importe quoi (…) »

« Cesser aussi ces évaluations qui nous empêchent d'avancer (…) »

La hiérarchie locale est remise en cause. Malaise social 80% des enseignants dénoncent un malaise social. « Les enseignants se sentent déconsidé-rés socialement, rabattus sur une image de profiteurs et de fainéants qui les laissent déconcertés quant aux possibi-lités de luttes classiques ». « On ne parle de nous que sur des as-pects négatifs. Cela ne facilite pas notre autorité face aux parents voire aux enfants qui entendent ce discours à la maison ». La manière de réformer est en ques-tion : programmes, rythmes, intégra-tion, évaluation, « outils de pilotage » et « paperasse » apparaissent sans lien avec le réel et le possible. La relation avec les parents est très probléma-tique. Les demandes d’aide tournent beau-coup autour des élèves difficiles, parti-culièrement en cas de troubles du com-portement". Des préconisations Pour Debarbieux,, « il est temps d'ac-corder aux enseignants une véritable autonomie de l'école accompagnée des moyens de fonctionnement nécessaires », de poser la question « de la place des personnels spécialisés pour l’enca-drement des enfants atteints de troubles du comportement », de reve-nir prioritairement à une formation de ces personnels comme celle des ensei-gnants. Le rapport : http://www.autonome-solidarite.fr/mediafas_oive_victimation_1er_degre.pdf

Rapport Debarbieux L’école entre bonheur et ras le bol

L’application de ce

traité obligera à la

mise en œuvre de

politiques d’austérité.

Page 3: et les IEN

3

R etour de balancier

Après des années où l'on a donné à entendre que professeur est un mé-tier que tout le monde peut faire sans formation et où on se fatigue peu, le vent tourne. Il y a eu en janvier 2012 le rapport du Carrefour social sur le burn-out des enseignants et les ten-sions au travail. En juin dernier, le rap-port Gonthier-Maurin évoque "la souffrance enseignante". Enfin, le 20 septembre, Eric Debarbieux publie un rapport sur la "ras-le-bol" des ensei-gnants du premier degré. On entre maintenant au cœur du mammouth avec ce rapport de l'inspection géné-rale dont les rapporteurs sont V. Bouysse et Y. Poncelet. En s'appuyant sur une enquête auprès de plus de 500 enseignants et sur la littérature existante, les inspecteurs délimitent précisément l'exercice du métier. D'après eux, les enseignants du premier degré travaillent de 41 à 43 heures hebdomadaires. Et l'alourdissement ?

Le « remplissage du livret scolaire » est souvent un moment délicat : c’est une « prise de tête », selon une ensei-gnante ; « c’est la chose la plus difficile pour moi », dit une autre qui évalue à douze heures par trimestre le temps passé à cette activité pour sa classe de CM1/CM2. De nombreux professeurs se plaignent de la complexité et du caractère « hermétique » du livret sco-laire qui leur paraît non seulement dif-ficile à « remplir » pour eux, mais sur-tout incompréhensible pour la plupart des parents. La fatigue ne naît pas seu-lement de la multiplication de ces nou-velles tâches mais aussi du fait que ces efforts sont jugés inutiles. " Les ensei-gnants sont nombreux à regretter le temps passé à « remplir des formu-laires » liés à des projets individuels :

qu’il s’agisse des programmes person-nalisés de réussite éducative (PPRE), des projets personnalisés de scolarisa-tion (PPS) ou des projets d’accueil indi-vidualisé (PAI), ils assimilent ce qui leur est demandé à un « travail administra-tif », le poids des exigences procédu-rales les conduisant à dire qu’ils « pas-sent plus de temps à rendre compte qu’à agir »". Le rapport Debarbieux a déjà établi cela pour le premier degré. De même les programmes de 2008, les évaluations nationales sont dénoncés au primaire comme un élément qui empêche de bien travailler.

Peut-on lutter contre l'alourdissement ?

Les inspecteurs généraux propose de recenser dans de nouveaux textes offi-ciels les principales composantes du métier en annualisant ce qui ne relève pas du face à face pédagogique. En fait les inspecteurs veulent étendre au se-cond degré ce qui est installé depuis 2008 au premier degré. Les enseignants devraient 108 heures annuelles en plus des heures de cours dues. Mais ils bé-néficieraient d'espaces de travail ap-propriés, une recommandation qui n'engage pas l’État… Le rapport souhaite renforcer la hié-rarchisation du métier. Dans le premier degré seraient créés des organisateurs de cycles. Dans le second degré on aurait des responsables de niveau ou de disciplines, des professeurs princi-paux embauchés et rémunérés par le chef d'établissement. "L'instauration de sortes de « cadres intermédiaires » assurant des fonctions de coordination (par dispositif, comme pour l’accompa-gnement personnalisé, ou par niveau, ou par discipline ou spécialité, etc.) est une idée qu'il semble intéressant de promouvoir si l'on veut donner les moyens aux établissement d’assumer pleinement leur rôle".

Le métier d’enseignant d’après le café pédagogique

Fiche de contrôle Les fiches de contrôle pour le suivi et le contrôle de votre situation personnelle sont en ligne sur le site du SNUipp-FSU 25 :

http://25.snuipp.fr

Nous vous communiquerons vos résultats personnels par mail dès la fin de la CAPD. Le barème appliqué

AGS + (162 - JS) / 4,32 JS : Nombre de jours de stages déjà effectués AGS : Ancienneté Générale des Ser-vices (à retrouver sur IProf) Droit à la formation

Chaque enseignant a droit à un cré-dit de formation égal à 36 semaines à répartir sur l’ensemble de sa car-rière.

Formation Continue CAPD en novembre 2012

Attention : la cam-

pagne d’inscription

aux stages est ter-

minée depuis le 26

septembre dernier.

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Formation Collectif antifasciste

L e R a p p o r t

Le constat : Le rapport rappelle les améliorations de l’école en termes de massification, mais en souligne les limites et notam-ment les inégalités, l’absence de démo-cratisation, les résultats médiocres en terme d’insertion professionnelle pour une partie importante d’élèves. Il in-siste sur les discriminations : filles, po-pulations issues de l’immigration, iné-galités territoriales, politique d’éduca-tion prioritaire peu opérante. Le discours prend des précautions ora-toires, parmi lesquelles figure la recon-naissance des enseignants : ils sont écoutés, entendus, associés aux déci-sions, trop peu payés, pas assez for-més et des collaborateurs incontour-nables pour le gouvernement… Vendre le socle à tout prix : le socle doit évoluer… Exemple, page 25, il explique qu’il faut élever le niveau de connaissances des élèves, et pour ce faire, allier savoirs et compétences, transformer les contenus, agir sur les modalités de la transmission et de l’ap-propriation… Pour mettre en place ce socle, il faut donc revoir les pratiques. La péda-gogie doit évoluer et en finir avec le « frontal », fabriquer une école « bienveillante » (et repenser le rôle de l’évaluation, aller vers une nota-tion positive), privilégier le « vivre ensemble » pour améliorer le climat scolaire… Les mesures :

Priorité à la scolarité obligatoire(rupture réaffirmée à 16 ans pour les

uns).

Priorité au primaire : rôle de la mater-nelle conforté, « Plus de maîtres que de classes » en CP-CE1, fin des de-voirs à la maison, langue vivante dès le CP.

Collège : continuité avec le primaire ; redéfinir les cycles (champs discipli-naires en 6ème-5ème), éducation à l’orientation dès la 6ème, évolution de la notation, suppression du redouble-ment.

Rythmes : rien de neuf, tout est copié-collé sur les conclusions du comité de pilotage mis en place par Chatel.

Personnels : consensus sur la forma-tion : recrutement en master et pré recrutement en licence . Sur les mis-sions et conditions de travail, aucune piste précise.

Gouvernance – autonomie : instaura-tion d‘un statut de directeur d’école, autonomie comme principe, évaluation généralisée du système.

Comme dans tout rapport, les impli-cites sont nombreux, et aucune infor-mation précise n’est donnée sur la mise en oeuvre des préconisations.

Le calendrier - lundi 15/10 : ouverture de discus-sions avec les syndicats enseignants, les collectivités territoriales, les pa-rents d’élèves, les associations et mou-vements d’éducation populaire. - fin de la semaine : ouverture de dis-cussions interministérielles. - début novembre : transmission de la proposition de loi d’orientation aux différentes instances consultatives pour présentation au conseil des mi-nistres avant Noël.

L es élections présidentielles et légi-slatives ont montré une augmen-

tation ou une stabilisation des scores de l’extrême droite dans notre départe-ment. Parallèlement, se sont dévelop-pées des interventions particulièrement nauséabondes dans certains quartiers, des affichages, voire des agressions de la part de groupes néo fascistes. Un collectif s’est donc monté pour enta-mer une réflexion sur ces groupes et mettre en place des outils de vigilance sur la question et une formation a eu lieu samedi 29 septembre à Besançon. En Franche-Comté, il existe plusieurs groupes d’extrême droite (en plus du Front national), comme le Front Com-tois (même s’il n’a plus vraiment de dynamique après un procès), Troi-sième voie (structure reconnue comme très violente, bras armé de Serge HAYOUB), Artam Brotherhood, Terre et Peuple qui organisent, par exemple, les solstices dans les forêts. Ils n’ont pas vraiment de militants, pas de structure, mais leur plus retentis-sante initiative est l’affiche « Non aux minarets ». En 2007 est fondée une « Maison de l’identité Comtoise », La Carbone.

Leur réussite est de toute évidence la droitisation des partis.

Ils présentent les cultures comme im-perméables les unes aux autres, en ten-tant de donner au racisme un côté na-turel et inéluctable. Ce discours perce hélas les partis d’une façon évidente.

Nadine Castioni aidée par les notes de

Pascal Tozzi

3 mois de travail, 4 grands chantiers et des dizaines de groupes de travail, près de 800 participants… La concertation sur la refondation de l’école vient de

s’achever, le comité de pilotage a livré son rapport et Peillon a annoncé, jeudi 11 octobre, la nouvelle donne pour l’école. Nouvelle ? Par rapport à l’existant, sans doute ; mais rien de neuf si l’on se réfère aux préconisations de Chatel, Grosperrin et consorts. Retour confirmé vers l’école capitaliste.

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5

C 'est évidemment pour la bonne cause... Lundi 27 août, 72 Roms

installés au bord des voies du RER à Evry ont été expulsés de leurs loge-ments de fortune sous le coup d'un arrêté municipal. “La situation sanitaire et de sécurité nécessitait l'évacuation”, s’est justifié Manuel Valls, ministre de l'intérieur et maire de la ville jusqu'en juin dernier. Son successeur a donc pris une décision “de précaution”, indépen-damment de la justice, après l'annonce de la levée des restrictions à l'em-bauche des citoyens bulgares et rou-mains ! ... Après le démantèlement, les expulsés se sont retrouvés sur la place de la mairie dans l'attente d'un nou-veau logement. Parmi eux, une ving-taine d'enfants scolarisés qui ne savent toujours pas où ils feront leur rentrée... Politis, 30 août 2012 (extraits). Cela s’est passé loin de chez nous, mais… dans notre bonne ville de Be-sançon, les associations du collectif A LA RUE ! (dont la FSU est membre) sont confrontées depuis plusieurs mois à la défaillance du dispositif d’accueil et d’orientation autour de l’hébergement d’urgence. Plusieurs dizaines de per-sonnes étrangères dont de nombreux enfants en bas âge et souvent scolari-sés, se retrouvent ainsi à la rue. Le Collectif « A LA RUE ! » demande instamment : - l’ouverture de logements vides

- la mise en place d’un plan durable d’hébergement avant l’hiver

- de ne plus faire supporter au « 115 » (service d’urgence) les carences du dispositif concer-nant l'accueil des demandeurs d'asile.

Nadine Castioni

Roms On lève certaines restric-tions… mais on démantèle un camp !

L a concertation ouverte au début du mois de juillet pour la Refondation de l’École vient de se terminer. Tous les acteurs de l'’Éducation ont échangé de-

puis le 6 juillet dernier sur l’avenir du système éducatif. La FSU s’y est pleinement impliquée en mettant sur la table un grand nombre de propositions. Elle a jugé ces débats intéressants quand bien même des questions importantes n’ont pas toujours pu être approfondies et restent au milieu du gué.

L’ E n q u ê t e

Mais le rapport n'est qu'une étape et la loi d'orientation et de programmation devra maintenant proposer des solu-tions aux problèmes du système édu-catif. Elle devra en cela marquer une rupture avec les politiques éducatives précédentes, associer à la réflexion les autres ministères concernés comme par exemple le MESR, en ce qui concerne la formation des enseignants au sein des universités (ESPE). Le SNUipp soucieux de faire entendre la voix des enseignants a lancé une enquête de grande envergure (30000 sur le plan national). Les résultats de cette enquête serviront dans les négo-

ciations qui débutent entre le gouver-nement et les syndicats. Dans le département du Doubs, ce sont près de 600 enquêtes qui ont été distribuées aux collègues. Les R.I.S. ont permis de rencontrer 200 collègues qui se sont exprimés et ont débattu sur la refondation de l'école. Votre avis doit compter. Même si les choses vont aller rapidement, il faut être vigilant sur l'évolution de la situa-tion. Nous vous tiendrons informés, et nous continuerons à vous questionner et à faire remonter vos avis. Restons mobilisés !

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CHSCT académique Du 21 septembre 2012

E lection du secrétaire du CHSCTA :

Il n’y a pas de décharge prévue (pas de cadrage national) mais le recteur a la volonté de faire fonctionner cette ins-tance . Mar ie Ade l ine Parnet (SNUACTE/FSU) est élue pour la durée du mandat. Mme Péchin de l’UNSA est élue secrétaire adjointe.

Mission intégration pour personnes handicapés : FIPHFP : Dans notre académie, un peu plus de 1,9% de salariés sont handicapés. Nous sommes loin des 6% fixés par la loi. Il y a augmentation du taux d’em-ploi que ce soit par des procédures de recrutement (surtout pour les non-enseignants) et par le maintien dans l’emploi (75% des situations des handi-capés). Les missions des conseillers handicap seront pérennisées, maintenues et ac-tualisées.

EPLE sur les sites industriels : Il y a des doutes pour deux EPLE, construits sur d’anciens sites indus-triels : Bartholdi à Lure et Ste Marie à Belfort. Les résultats des études seront connus bientôt.

Qualité de l’air intérieur : La surveillance de la qualité de l’air doit avoir lieu tous les 7 ans (benzène, formaldéhyde et co2) : au 1er janvier 2015 pour les lieux accueillants des enfants de moins de 6 ans, en 2018 pour les écoles, en 2020 accueil de loisirs et 2nd degré, en 2023 pour les autres établissements.

Evaluation des risques psycho-sociaux (RPS) personnels 2nd degré : C’est une commande du recteur suite au protocole d’accord d’octobre 2009. Un groupe de travail s’est réuni pour définir les risques (stress, violence au travail), leur prévention et la prise en charge des personnes touchées par ces difficultés.

Nadine Castioni aidée par

Dominique Letourneux

D epuis le début de cette année scolaire, alors que nous sommes

dans une année de « refondation de l’école primaire » susceptible d’engen-drer de nombreux changements, nos IEN montent au créneau et enjoignent aux enseignants de respecter des prin-cipes ou de modifier des fonctionne-ments qui n’ont pas éveillé autant de zèle les années précédentes :

- enseignement des langues vivantes

- aide personnalisée - remontée des résultats aux évalua-tions nationales à la circonscription

- décloisonnement, échange de ser-vices, récréation et siestes en mater-nelle - menace de la possibilité de retrait d’emploi pour un directeur… pas «sage » alors que de nombreuses direc-tions sont vacantes et que les Inspec-teurs courent après les faisant-fonction. (sic) Nous soutenons tous les enseignants qui refusent d’enseigner une langue vivante quand ils estiment qu’ils n’ont pas les compétences nécessaires et ce, dans l’intérêt des élèves et pour assurer une qualité des enseignements dispen-sés. Il en est de même pour les ensei-gnants qui refusent les stages « oser enseigner l’anglais » parce que deux jours de formation sont loin d’être suffisants pour proposer aux élèves un enseignement de qualité. Nous deman-dons le maintien et la création de postes de brigades langues afin que l'Education Nationale se donne les moyens de ses ambitions. Pour l’Aide Personnalisée, le SNUipp dénonce toujours le dispositif, ineffi-cace et mis en place dans le but de supprimer les postes RASED, et de-

mande sa suppression pure et simple. Cette demande est maintenant ap-puyée par l’enquête et les conclusions du rapport Debarbieux. Pour informa-tion, Mr Debarbieux est actuellement délégué ministériel chargé de la pré-vention et de la lutte contre les vio-lences scolaires.

L’organisation de l’AP est une proposi-tion du conseil des maîtres arrêtée en-suite par l’IEN. Étonnant donc qu’à cette rentrée, certains IEN remettent en cause une organisation validée anté-rieurement par un de leur collègue. Est-ce une tocade ou un abus de pou-voir ?

Le temps de service des enseignants du 1er degré est fixé à 27h par semaine. Si le temps d’AP est décalé de 5mn de 11h30 à 11h35 par exemple, le temps de service est dépassé de 20 min par semaine et doit donc être compté et décompté de l’ensemble des 60h. C’est la loi.

Pour les échanges de service en mater-nelle, une note du 11 mars 1991 indique que le décloisonnement doit être appli-qué avec prudence au cycle 1, les jeunes enfants ayant besoin de repères stables notamment par rapport à l’adulte. Au cycle 2, il ne faut pas dé-passer les 3h/semaine.

Où sont les textes stipulant que la ré-création est interdite pour les petites sections l’après-midi après le temps de repos ?

Mesdames et messieurs les IEN, calmez-vous et laissez-nous travailler dans la sérénité et avec notre sérieux habituel.

Nadia BARZNICA, Blandine TURKI

et Ghislain VANÇON

Relations E n t r e s l e s c o l l è g u e s e t l e s I E N

Page 7: et les IEN

7

Promotions - changements d’échelons CAPD en novembre 2012

Echelons

Grand

Choix Choix Ancienneté indice

Traite-

ment brut

1er 349 1 615,97 €

1 au 2 3 m 376 1 740,98 €

2 au 3 9 m 432 2 000,28 €

3 au 4 1 an 445 2 060,47 €

4 au 5 2 ans 2 ans 6 m 2 ans 6 m 458 2 120,67 €

5 au 6 2 ans 6 m 3 ans 3 ans 6 m 467 2 162,34 €

6 au 7 2 ans 6 m 3 ans 3 ans 6 m 495 2 291,99 €

7 au 8 2 ans 6 m 3 ans 3 ans 6 m 531 2 458,68 €

8 au 9 2 ans 6 m 4 ans 4 ans 6 m 567 2 625,37 €

9 au 10 3 ans 4 ans 5 ans 612 2 833,73 €

10 au 11 3 ans 4 ans 6 m 5 ans 6 m 658 3 046,73 €

Echelons Choix Mi-Choix Ancienneté indice brut

1er 341 1 578,92 €

1 au 2 9 m 357 1 653,01 €

2 au 3 9 m 366 1 694,68 €

3 au 4 1 an 373 1 727,09 €

4 au 5 1 an 3 m 1 an 6 m 383 1 773,40 €

5 au 6 1 an 3 m 1 an 6 m 390 1 805,81 €

6 au 7 1 an 3 m 1 an 6 m 2 ans 6 m 399 1 847,48 €

7 au 8 2 ans 6 m 3 ans 6 m 4 ans 6 m 420 1 944,72 €

8 au 9 2 ans 6 m 3 ans 6 m 4 ans 6 m 441 2 041,95 €

9 au 10 2 ans 6 m 4 ans 4 ans 6 m 469 2 171,60 €

10 au 11 3 ans 4 ans 4 ans 6 m 515 2 384,60 €

Avancements des instits

Avancements des PE

Promotion Hors Classe La CAPD promotion ne concerne que les collègues déjà inscrits à la Hors Classe. Une autre CAPD traitant de l’accès à la HC a généralement lieu dé-but juin. Le SNUipp-FSU revendique la trans-formation de la Hors Classe en un 12ème échelon de la Classe Normale accessible à tous les professeurs des écoles.

Echelons Durée indice brut

1er 495 2 291,99 €

1 au 2 2 ans 6 m 560 2 592,96 €

2 au 3 2 ans 6 m 601 2 782,80 €

3 au 4 2 ans 6 m 642 2 972,64 €

4 au 5 2 ans 6 m 695 3 218,05 €

5 au 6 3 ans 741 3 431,04 €

6 au 7 3 ans 783 3 625,51 €

La différence entre « promouvable » et « promu »

• promouvable : avoir la durée requise dans un échelon pour être susceptible de passer à l’échelon supérieur. Être promouvable, ce n’est pas forcé-

ment changer d’échelon !

• promu : être parmi - les 30 % des promouvables au grand choix pour les PE, au choix pour les instits. - les 5/7e des promouvables au choix pour les PE, au mi-choix pour les ins-tits.

Être promu, c’est changer d’échelon !

Tous les enseignants n’ayant pas été promus au grand choix (choix) ou au choix (mi-choix) le seront à l’ancienne-té

Fiches de contrôle En ligne sur notre site 25.snuipp.fr Vous pouvez les compléter directe-ment en ligne ou les envoyer par cour-rier.

Avant de remplir cette fiche, calculez votre “promouvabilité” pour cette CAPD sur le site. Comme pour le mouvement, nous vous communiquerons vos résultats personnels par mail dès la fin de la CAPD.

La campagne de promo

- pour les P.E. promou-vables

entre le 1er septembre 2012 et le 31 août 2013 - pour les instits promou-

vables entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2013

Le barème promo

ASB + note + correctif

Correctif = 0,25 pts par année depuis la dernière inspection si celle-ci a eu lieu il y a plus de 3 ans. ASB : Ancienneté Spécifique des barèmes, au 01/01/2013 pour les ins-tits, mais au 01/09/2012 pour les PE.

2 exemples pour mieux comprendre Exemple1 : Je suis professeur des écoles au 7ème échelon. Je suis pro-mouvable au Grand Choix le 6 avril 2013. Ma situation sera donc étudiée lors de la CAPD de cette année qui traite des promotions PE pour la pé-riode du 1/9/2012 au 31/8/2013. A cette CAPD, je ne suis pas promu au Grand Choix. Je peux donc désormais envisager une promotion au Choix le 6 octobre 2013 ou à l’ancienneté le 6 avril 2014. Je ne connaîtrai le résultat qu’à l’issue de la CAPD de l’année pro-chaine (novembre 2013) qui traitera des promotions PE de la période du 1/9/2013 au 31/8/2014. Exemple 2 : Je suis PE et j’ai été inspec-té en mars 2007. La note prise en compte pour la CAPD promotion sera donc la note obtenue lors de cette inspection + 1,25 pts qui correspon-dent au retard d’inspection entre mars 2007 et le 1er septembre 2012 (date de prise en compte des notes pour les PE). calcul : 0,25 x 5 = 1,25 pts

Le SNUipp-FSU reven-

dique l'avancement au-

tomatique de tous les

instituteurs et profes-

seurs des écoles au

rythme le plus rapide.

Le système actuel entraîne des diffé-rences de traitement considérables entre un enseignant qui franchit tous les échelons à la vitesse la plus rapide et un autre qui n'avance qu'à l'ancien-neté.

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