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UNIVERSITE NATIONALE DE COTE D'IVOIRE FACULTE DE MEDECINE ANNEE 1982-1983 NO EXPERIENCES DE DEVELOPPEMENT DES SOINS DE SANTE PRIMAIRES ET PERSPECTIVES IVOIRIENNES THESE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE (DIPLOME D'ETAT) PRÉSENTÉE ET SOUTENUE LE 19 NOVEMBRE 1982 PAR FRANKLIN KOU ETE JIDO NE LE 24-06-57 À LOMÉ, TOGO PRESIDENT MEMBRES JURY PROFESSEUR COMLAN A. A. QUENUM PROFESSEUR JÉROME ASSI ADOU PROFESSEUR GEORGES KOUADIO GUESSENND PROFESSEUR MARCUS WASSERMANN DIRECTEUR DE THESE PROCESSEUR JÉROME ASSI ADOU

EXPERIENCES SAHELIEN~!ES DE DEVELOPPEMENT DES SOINS DE ...indexmedicus.afro.who.int/iah/fulltext/Theses/ExperienceSah... · par l'Organisation mondiale de la Santé comme l ... services

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UNIVERSITE NATIONALE DE COTE D'IVOIRE FACULTE DE MEDECINE

ANNEE 1982-1983 NO

EXPERIENCES SAHELIEN~!ES DE DEVELOPPEMENT DES SOINS DE SANTE PRIMAIRES ET PERSPECTIVES IVOIRIENNES

THESE

POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE

(DIPLOME D'ETAT)

PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLI~UEMENT LE 19 NOVEMBRE 1982

PAR

FRANKLIN KOU ETE JIDO NE LE 24-06-57 À LOMÉ, TOGO

PRESIDENT MEMBRES

JURY

PROFESSEUR COMLAN A. A. QUENUM

PROFESSEUR JÉROME ASSI ADOU

PROFESSEUR GEORGES KOUADIO GUESSENND

PROFESSEUR MARCUS WASSERMANN

DIRECTEUR DE THESE PROCESSEUR JÉROME ASSI ADOU

EXPERIENCES SAHELIENNES DE DEVELOPPEMENT DES SOINS

DE SANTE PRIMAIRES ET PERSPECTIVES IVOIRIENNES

- ii -

UNIVERSITE NATIONALE DE COTE D'IVOIRE FACULTE DE MEDECINE

PERSONNEL ENSEIGNANT

Professeurs :

Koffi ALLANGBA, Chirurgie

Jerôme ASSI ADOU, Pédiatrie

Yao Roger ATTIA, Hépato~Gastro-Entérologie

Hypolite AYE, Médecine

Edmond BERTRAND~ Clinique médicale

Alain BONDURAND, Anesthésie-Réanimation

pierre CARRICABURU, Biophysique

Lucien CORNET, Chirurgie

Nangbélé COULIBALY, Pneumo-Phtisiologie

Jean DOUCET, Parasitologie

Ambroise ETTE, ORL

Marcel ETTE, Anato~ie pathologique

Kouadio Georges GUESSENND, Médecine sociale

- Memel REBE, Anatomie, Chirurgie

Armand LE GUYADER, Anatomie, Chirurgie

Souleymane SANGARE, Ophtalmologie

Malik SANGARET, Gynécologie-Obstétrique

Jacob VILASCO, Odonto-Sto:natologie

Antoine YANGNI-ANGATE, Chirurgie

- iii -

PROFESSEURS ASSOCIES

Raymond CABANNES, Hémato-Immunologie

- Marcel DUCHASSI~, Bactériologie

Christian GIORDANO, Neurologi~

Georges HAEFFNER, ORL

Max HAZEHA, Psychiatrie

PROFESSEUR EN SERVICE EXTRAORDI~AIRE

pierre HEROIN, Dermatologie

MAITRES DE CONFERENCES AGREGES

Paul ABOLI, Pédiatrie

N'dri ASSALE, Parasitologie

- Yao Bernard BEDA, Médecine

Kouadio BOHOUSSOU, Gynécologie-Obstétrique

Jean-Philippe BRETTES, Gynecologie-Obstétrique

André COULIBALY, Chirurgie

Philippe KWASSI COWPPU-BONI, Anatomie, Chirurgie

Samba DIARRA, Gynécologie-Obstétrique

André Théodore DJEDJE, Radiologie

William DJIBO, Chirurgie

Auguste KADIO~ Maladies infectieuses

Sié Ferdinand KETEKOU, Biochimie

Ouattara KOUAME, Chirurgie thoracique et cardia-vasculaire

- Manassé KOUASSI, Stomatologie

Jean LONSDORFER, Physiologie

Dominique METRAS, Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire

Geneviève MûRI. 1ER:> His to logie-Embryo logie-Cytogénét ique

Dominique NtDRI. Anesthésie-Réanimation

Assamoi DDI, Cardiologie.

Jean-Didier RAIN, Immuno-Hématologie

Constant ROUX, Chirurgie infantile

Jacques SOUBEYRAND t Médecine interne

Christiane WELFFENS-EKRA, Gynécologie-Obstétrique

Cbristophe YAO-DJE, Chirurgie-Urologie

- iv -

CHEFS DE TRAVAUX

Fernand BOUTROS-TONI, Physiologie, Exploration fonctionnelle

Augustin DAGO-AKRIBI t Médecine légale

Armand EHOUMAN. Histologie-Embryologie-Cytogénétique

Bernadette RAI~, Anatomie pathologie

ASSISTANTS DE FACULTE - CHEFS DE CLINIQUE DES HOPITAUX

Blaguet ABY" Radio-diagnostic

Joseph ANDOH. Pédiatrie

- Me~a BAMBA. ORL

Tha Michel BENIE, Gynécologie-0bstétrique

Paul BOUCHEZ, Médecine

Jacques BURD IN , Cardiologie

Geneviève CISSE, ORL

Sylllain COFFI, Anesthésie-Réanimation

Kharidiata COULIBALY, Gynécologie-Obstétrique

Charles DELAFOSSE, Psychiatrie

Mady DJEDJE, Chirurgie

Alain EKRA, Cardiologie

Dougoutiki FADIGA, Pneumo-Phtisiologie

Khaled FAKRY. ORL

Sa~uel GADEGBEKU, Stomatologie

Dja GAUDEl'~ Médecine interne

Yveline HOUENOU, Pédiatrie

Kouakou HOUPHOUET. Gynécologie-Obstétrique

Miessan KANGA, Chirurgie

- Diékouadio KANGAH, Pédiatrie

Salami KASSANYOU, Anatomie

Cheik KEITA, Ophtalmologie

Joseph KHOURY, Chirurgie

Ronan Julien KOFFI, Médecine sociale

Nohou RONE, Gynêcologie-obstêtrique

~'~ué KOUAKOU, Médecine interne

Rona KOUAME, Pédiatrie

Jean-Claude KOUASSI, Chirurgie

Yves L~~IN, Chirurgie

- v -

Kassi MANLAN, Médecine interne

Christian MEYRIGNAC, Pharmacologie

Antony MGBAKOR. Anatomie-Chirurgie

Mandou MOBlOT, Chirurgie

Raymond N'DORI, Cardiologie

Henri NfGUESSAN~ Chirurgie

Konan N'GUESSAN, Anatomie-Chirurgie

Ezani NIAMKEY. Médecine interne

Koudou ODEHOURI, Maladies infectieuses

Soumahoro aULAI, Pédiatrie

Michel PIQUEMAL, Neurologie

Ibrahima SANGARE, Chirurgie

Georges TIACOH-KOUADIO, Gynécologie-Obstétrique

Roger TICOLA!, Médecine interne

Adjoua TIMITE, Pédiatrie

Henri TRAORE TURQUIN, Chirurgie

Coulibaly WAOTA, Chirurgie

Achy YAPI, Pneumo-Phtisiologie

ASSISTANTS DE FACULTE - ASSISTANTS DES HOPITAUX

Isaïe N1 CUESSAN, Biochimie

Amadou SANGARE, Maladie du sang

- Mambo SOMBO, Immuno-Hématologie

Daignekpo TEA, Immuno-Hématologie

Madeleine THERYZOL, Parasitologie

MAITRES-ASSISTANTS MONO APPARTENA~TS

Yolande DOSSO, Physiologie

Danielle HOUVET, Biochimie

Robert PALOMBO, Biophysique

Guy P.~TOUSTIER, Histologie

CHEF DE TRAVAUX MONO A,?ARTENANT

- Marie-France BUELE, Biochimie

- vi -

ASSISTANTS MONO APPARTENANTS

Louise ALLE-ANnO, Biochimie

Eliane GARNIER, Immuno-Hêmatologie

Laurence FERKEY, Immunologie-Hématologie

Koné MOUSSA, Parasitologie

Jean VALERY, Biochimie

Kouakou TOURE, Bactériologie

Bernadette AGOR~ Chimie

vincent BOGUI, Physique

CHARGES DE COURS

René RANCUREL, Mathématiques.

- vii ..

D E DIe ACE S

Je dédie cette thèse ...

- viii -

A mon père J

A ma mère,

A mes frères et soeurs J

- ix -

" Ab imo pectore rr

A mes oncles et tantes,

A mes cousins et eousines~

A mes a:r:ris,

Georges Paulin APLOGAN

Susan CliUWA

Xaridiata DEMBELE

Omal' Ba Et HADJ

Anne Marie et Marie B{m~dicte GANTIN

Mory MEITE

Kidist, Tsion, Seble et Merid TERZE

A mes camarades de promotion,

Il tous les étudiants de la Faculté de Médecine d'Abidjan,

Au personne l du service de pédiatrie du CRU de Cocody

- x -

A notre Président de thèse

Monsieur le Professeur Comlan A. A. QUENUZ'>1

- xi -

PePmettez-rf.OUS de !Jous témoigner ici notre profonde gratitude pOUl' l'intérêt que vous aVez accordé à ce 1;"PavcdZ- et l 'honr'l.eur q'"ie vous nous faites en acceptant la présidence du jur'"iJ.

A nos Mattres et Jugee

Monsieur le Professeur Jérôme ASSI ADOU

Nous avons trouvé aupr&s de vous une pr~aieuse assistance pour l'élaboration de oette thèse dont vous aVez acoept~ la direction. Qu'il ~~us soit permis de vous exppimer not~e pro­fonde reconnaissance.

Monsieur le Pro!esseuY' Georges KOUADIO GUESSENND

Monsieup le EPofesseUl' Marcus f.lASSERMANN

Vous avez su nous faire découvrir ta médecine socialé. Nous aVOnS tOî4.10UY'B pu apprif:cier vos grandes qualités humaines et votre totaZe dis­ponibiZité. Veuillez trouver ici l'expression de natre profonde gratitude.

Vous avez su nous faire profiteYl de vot1"e expérienoe et de vos caY'...'t'J.aissanaes. al acceptant de juger notre tYlavaiZ~ Vous ne faites que confirmer une fois de plus votre grande dispo­nibiZité~ Qu'il nous soit permis de vous en PemeYloiep.

- xii -

Au personnel du Bureau régional de l'Organisation mondiaZe de la

Santé et parti~ulièrement :

Monsieur le Professeur Samba DIOP

Monsieur le Professeur Guy COMut~

Monsietœ le Docteur' J.. C. ALARY

Monsieur le Do~teur G. RAMANOHISOA

MOY!,8ieur le Doafeur Amara TaURE

Monsieur Abdou laye K4NE

Monsieur Roger DA SILVA

Monsieur K. E. ADIKPETO

Uonsi~~r Joseph OCK~VA

Monsieur Athanase MIAZOLOH

Mademoiselle G. MOUMPALA Monsieur P. C. o~ Queviaon

NO'.-t$ tenons à remeroier les Autorités des Etats du lvjaZi et de

la Haute-Volta poUfl l'aide préaieuse qu'elles nous ont acaordée au aOurs de

nos voyages d'études ..

- xiii -

AU DOCTEUR LOUIS ATAYI ET FAMILLE

A MONSIEUR E. H. MALM ET FAMILLE

AU DOCTEUR GLOKPOP ET FAMn&E

- xiv -

SOMMAIRE

INTRODUCTIO)l ••••••••••••••••.•••••••••.•••.••••••••••••••••••••

Chapitres

1. OBJECTIFS ...................................................... .

II. hEIHODOL(X;IE ................................................... .

III. PRECISIONS SUR QUELQUES CONCEPTS FONDAMENTAUX ••.•••••••••••••.•.

.3.1 Développement ..... ~ ....... ~ ....... ~,,,,,,,,,,,,, ......................... ..

.3.Z Soins de santé primaires ................................. ~ ............. .. ;3.3 Soins de santé secondaires .................................................. .. 3 ~4 Soins de santé tertiaires .............. ., .................................. .. 3.5 Système de santé unifié .............................. . 3.6 Technologie appropriée ......................................................... ..

IV. CARACTERES GE~'ERAU}' DE LA ZONE SAHELIENNE ET DE LA COTE D'IVOIRE·

4.1 Cadre physique ......................................................................... .. 4.2 Mi lieu urbain ........................................................................... .. 4.3 Informations économiques ...... ~ .............................. , ...... " .. .. 4.4. Caractéristiques sanitaires actuelles ...... H"'" *' •. ~;O ~

V. EXPERIENCES DE SOINS DE SANTE PRIMAIRES EN ZONE SAHELIENNE ..•.•.

5.1 Résultats des visites sur le terrain .~ .. * •••• , ••••••••

5.2 Informations sur les expériences sénégalaises, nigériennes et mauritaniennes ... ~ ..... " ..... ~ .......... .

5.3 Commentaires ...................... ~ ......... ;0 ........... " ...... " ... .

5.4 Reconun.andations .................................... " ............ ..

VI. PERSPECTIVES DE SOINS DE SANTE PRIMAIRES EN COTE D'IVOIRE ••••••••

VII.

6·1 Expériences originales en Côte d'Ivoire •••••••.•••.•••• 6.2 Possibilités de développer les SSP en Côte d'Ivoire ...•

CONCLUSION ................. , ....................... ~ .................. .

- xv ...

Paragraphes

l - 6

7 - 8

9 - 10

11 • 24

12- 13 14 15 16 17 18 - 20 21 - 24

25 - 49

25 - 30 31 - 37 38 - 41 42 - 49

50 - 94

50 - 55

56 - 74

75 - 77 78 - 94

95 - 109

95 - 106 107 - 109

110 - 112

ANNEXES

Programme de travail en Haute-Volta et au Mali ~.~ •••••.••.••• 59

2. Niveaux de circulation de 11 information ..................... .. 60

3. Circulation des rapports de contrôle •••.•. ~ .•...•.....•.•.••• 61

Organisation des SSP en République populaire du Bénin -Voyage d'étude ......•...•••.•.•......•••••.••••..•.•.•.•.•••. 62

5. Abréviations ...•.••..•.•.•.•••.••.••••.••••••....•••.•.•.•••• 64

BIBLIOGRAPHIE •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 65

LISTE DES TABLEAëX ........... ~ ............................................ , .... .. 69

TABLE DES MATlERES •••••••••• * ......... <' ......... - ............................ .. 71

SERMENT n'H'lPPOCRATE ............................................... e ... e....... 73

.. xvi -

"L'ultime but positif de proteetion d. ta sant. ne peut 'tre

atteint que par ta seule aation des populations.'

Traduation libre de la eitation de J. B. Grant par C. Seipp :

"The final positive goal of maintenanae of health aan only be aahieved by

the people thems.lves."

- xvii ~

- l -

INTRODUCTION

l~ C'est au 17ème siêcle que la médecine européenne a fait son apparition en Afrique}

dans la foulée des explorateurs, missionnaires et militaires. Jusqu'alors, la médecine

traditionnelle constituait l'unique ressource thérapeutique de nos populations. Définie

par l'Organisation mondiale de la Santé comme l'ensemble des pratiques, mesures, inter­

ventions de tout genre qui ont permis à l'Africain depuis toujours de se prémunir contre

la maladie, de soulager ses souffrances et de se guérir, elle était administrée par des

guérisseurs, herboristes et devins.

2. Il faudra cependant attendre la fin du 19ème siècle pour voir apparaître des embryons

de services de santé. Les compagnies maritimes furent contraintes par les autorités

sanitaires de prendre certaines mesures d'hygiène et de prévention. La lutte contre la

trypanosomiase, commencée vers 1906, fut réellement efficace après 1920 seulement, grâce

aux expériences de lutte contre les maladies endémiques et épidémiques acquises au cours

de la première guerre mondiale~

3. En 1918 fut créée l'Ecole de Médecine de Dakar. Les structures des services de santé

s'inspiraient généralement dé celles de la métropole. Au réseau clairsemé d'h~pitaux et

de dispensaires s'ajoutaient des unités mobiles de prévention et de traitement de certaines

maladies endémiques comme la trypanosomiase et la lèpre. C'est de ce type d'organisation

qu'ont hérité les gouvernements des pays nouvellement indépendants. Toutefois, dans le

. cadre du développement des services de santé de base, de nombreuses zones pilotes de

démonstration, formation et recherche en santé publique furent mises en place avec la

collaboration de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

4. Les services de santé de base constituaient "un réseau d'établissements sanitaires

situés aux échelons périphérique, intermédiaire et central, dotés d'un personnel professionnel

et auxiliaire qualifiés} capables de fournir efficacement des soins aux populations ll (33).

Les résultats obtenus ne furent guère à la hauteur des efforts consentis. Les services

de santé ne se sont pas développés dtune, façon rationnelle, satisfaisant en premier lieu

les besoins essentiels avant de s'attaquer aux autres étapes du processus de santé.

5. Faisant suite au cri d'alarme du Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la

Santé~ une étude commune OMS/FISE entreprise en 1974 a eu les objectifs suivants :

- 2 -

i) inventorier les expériences dignes dfintér~t dans chaque continent;

ii) identifier les approches originales dans certains pays comme le Klger et

la Tanzanie, en Afrique.

De cette étude est né le nouveau concept de soins de santé primaires que l'Assemblée mondiale 1

adopta en 1975. Deux années plus tard, les délégués de 134 nations réunis à Alma-Ata deman-

dèrent qu'une nouvelle approche de la santé et des soins de santê soit appliquée afin d'améliorer

l'état de santé de leurs peuples. Ils ont solennellement affirmé leur foi en la stratégie

des soins de santé primaires pour atteindre l'objectif social de la santé pour tous d'ici

à l'an 2000.

6. C'est en fonction de ces considérations que nous avons choisi pour sujet de thèse

"Expériences sa.héliennes de développement des soins de santé primaires et perspectives

ivoiriennes" ~ Nous nous proposons après avoir défini les objectifs de notre travail,

d'indiquer la méthodologie suivie~ préciser un certain nombre de concepts fondamentaux,

présenter le cadre de notre étude. Nous analyserons ensuite différentes expériences de

soins de santé primaires en zone sahélienne avant d'envisager les perspectives de cette

approche de prestations de services sanitaires en Côte dTlvoire. •

Chapitre l OBJECTIFS

7. Ils s'énoncent comme suit:

i) analyser les activités de soins de santé primaires dans le contexte global du

développement sanitaire de cinq pa.ys sahéliens;

ii) déterminer les possibilités d'amélioration de l'efficacité des soins de santé

primaires dans ces pays;

ii1) dégager l'intér~t de cette stratégie pour la Côte d'Ivoire

8. Ces objectifs nous ont conduit à adopter une méthodologie_ appropriée.

1 Résolution WHA28.28

_ 3 _

Chapitre II METHOllOLOGIE

9. Notre méthode de travai 1 a essentie 11ement cons 1s té en ;

i) une revue de la documentation des soins de santé primaires en zone sahélienne;

11) des entretiens avec les responsables locaux des départements concernés et les

responsables de certains organismes internationaux (OMS, UNICEF);

iii) une visite de zones de mise ert oeuvre des soins de santé primaires au ~ali,

en Haute-Volta et au Bénin;

iv) une visite des secteurs de santé rurale de Korhogo et Boundiali, en Côte d 1 Ivoire.

10. Afin d'éviter toute ambiguïté, il nous a paru essentiel de définir certains concepts

fondamentaux en matière de promotion et de développement des SSP.

PRECISIONS SUR QUELQUES CONCEPTS FONDA.'!ENTAUX

11. La clarification de concepts nouveaux fréquenunent utilisés dans ce travail et pouvant

pr.êter à confusion slavère indispensable :

Développement

Soins de santé primair.es

- Soins de santé secondaires

Soins de santé tertiaires

Système de santé unifié

Technologie appropriée.

3.1 DEVELOPPEMENT

12. Nous aèopterons pour la presente étude~ la définition du Professeur Comlan A. A. Quenum

pour lequel flle développement est avant tOut un droit, l'hot!\rtle en êtant l'alpha et l'oméga~

Le développement s'entend étymologiquement de l'acte d'enlever l'enveloppe pour permettre

à l'homme de s'épanouir.. Il peut désigner aussi lfensemble des processus et mécanismes mis

en place par la. soci~té pour permettre à chacun d-accéder aux tnilximum dtépan'.Juissement d,,::\t

il est capâble~ Il s'agit d'un changement organisé dont l'objectif est le bien~~tr.e de tous

les membres de la collectivité" (34).

- 4

13. Ainsi appréhendé, le développement authentique embrasse de manière simultanée et unifiée

toutes les dimensions de son objet~ Le développement nlest pas divisible mais global. C1est

pourquoi 1 en termes propres, il existe du point de vuc conceptuel une contradiction interne

lorsqu'on parle, comme le veut un usage solidement établi, de développement économique,

social, sanitaire t etc. Toutefois) par besoin didactique et faute de mieux, nous utiliserons

dans cette étude l'expression HDéveloppement sanitaire", le qualificatif IIsanitairel! se

référant à la santé. Le développement sanitaire est le processus qui permet d'améliorer

l'état de complet bien-être physique, mental et social de l'individu, de la famille et de la

communauté dans le cadre plus général du développement socio-économique.

3.2 SOINS DE SANTE PRIMAIRES

14. La Conférence dlAlma-Ata a permis de définir les soins de santé primaires COmme des

Ifsoins essentiels, fondés sur des méthodes et techniques pratiques~ rendus universellement

accessibles à tous les individus, familles et communautés, avec leur pleine participation,

à un coüt que la cammunauté et le pays puissent assumer à tous les stades de leur dévelop­

pement dans un esprit d 1 auto-responsabilité et d'auto-détermination!! (27). Ils font partie

intégrante du système national de santé, rapprochant le plus possible les soins de santé

des lieux où les gens vivent et travaillent~ Les services fournis par les soins de santé

primaires comprennent au minimum :

la promotion de bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles;

un approvisionnement suffisant en eau saine et des mesures d'assainissement de

base;

la santé maternelle et infantile, y compris la planification familiale;

la vaccination contre les grandes maladies infectieuses;

la prévention et le contrôle des endélnies locales;

une éducation relative aux principaux problèmes de santé et aux moyens de les

prévenir et de les maîtriser;

le traite~ent correct des maladies et traumatismes courants;

la fourniture de médicaments essentiels.

15. Les soins de santé prLnaires ne sont pas des soins primitifs mais des soins fondamentaux

dont le but est de promouvoir et protéger la santé physique, mentale et sociale de l'homme.

Ils dépassent le cadre des services de santé de base mis à l'oeuvre grâce à une approche

monosectorielle. Ils vont au-delà de l'agent de santé communautaire en raison de la nécessité

d!une participation active de la collectivité. L'infrastructure sanitaire, y inclus

structure hospitalière lui servent d'appui logistique et technologique.

- 5 -

3.3 SOI~S DE SANTE SECONDAIRES

16. Les soins de santé secondaires sont des prestations sanit.aires spécialisées offertes

à des malades adressés par les unités de soins de santé primaires. Situés à l'échelon

intermédiaire du service de santé, ils comprennent deux filières d'orientation/recours

en premier lieu, des établissements consultatifs et hospitaliers dotés

d'équipements plus complexes et chargés entre autres d'assurer la supervision

des agents de niveaux inférieurs;

en second lieu, des éléments administratifs chargés de la. gestion el;: de soutien

aux unités périphériques.

3.4 SOIKS DE SANTE TERTIAIRES

17. Les soins de santé tertiaires sont situés à l'échelon central et comprennent notamment:

des établissements très spécialisés co~e les centres hospitalo-universitaires,

les laboratoires spécialisés, les hôpitaux nationaux;

un appareil administratif complet, chargé de la planification, de l'orientation

technique, de la gestion et de ltévaluation contribuant à l'efficacité du

système; c 1 est le troisième niveau du dforientationirecours des SSP~

3.5 SYSTEME DE SAKTE UNIFIE

18. La mise en oeuvre des SSP appelle une conception nouvelle des systèmes de santé. Il

ntexiste pas de modèle universel dtinfrastructure sanitaire. Chaque pays est libre de

choisir le qui pourra le mieux répondre à ses besoins et à ses aspirations. Cependant,

quel que soit le système de santé choisi, il doit viser la population tout entière et non

pas seulement la fraction malade. Maintenir la santé signifie contenir, en utilisant des

techniques éprouvées, les principales menaces pour la santé publique) et petruettre à tous ceux

qui sont en bonne santé de le demeurer, secourir ceux dont la santé est atteinte. Un système

de santé n'est pas constitué des seules composantes du secteur santé, mais fait intervenir

d'autres secteurs dont l'interaction concourt à la santé COUL\Ue le montre le Graphique 1 :

- 6 -

Graphique 1

SECTEURS INTERVENANT DANS LA SANTE COMMUNAUTAIRE

SANTE DE LA

COMMUNAUTE

- 7 -

19. La collaboration intersectorielle doit être effective à tous les échelons:

à l l échelon périphérique, les soins de santé primaires autour desquels

rayonnent les autres é.léments du système;

à l'échelon intermédiaire J les soins de santé secondaires;

à l'échelon central, la capacité de planification, gestion et prestation de

soins hautement spécialisés des soins de santé tertiaires.

20. Il appartient aux représentants de la communauté auprès des autorités locales de

veiller à ce que les intérêts de la communauté soient dûment pris en compte dans la

planification et l'application des programmes de développement.

3.6 TECHNOLOGIE APPROPRIEE

21. Par "Technologiell, on entend une association de méthodes, techniques et matériels qui,

avec les agents qui les utilisent, peuvent contribuer à la résolution d'un problème de

santé.

22~ Par uAppropriée", on signifie que la technologie, outre qu1elle soit scientifiquement

valable, paraisse également acceptable pour ceux qui la mettent en oeuvre et ceux au profit

desquels elle est appliquée.

23. lA technologie appropriée doit être simple, compatible avec la culture locale l assimilable

et applicable par les agents de santé communautaires et dans certains cas par les membres

de la communauté, susceptible d'adaptation et de développement uli.:êi-iel;c. Sa mise au point

doit résulter d'une analyse profonde des problèmes posés. La recherche tant fondamentale

qu'appliquée doit y jouer un rôle important. Toutes les composantes de la technologie

sanitaire doivent être prises en considération.

24. Cette clarification conceptuelle nous amène à presenter le cadre de notre étude.

- 8 -

Chapitre IV r- CARACTERES GENERAUX ;J 1 DE LA ZONE SAHELIENKE ET DE LA COTE n'IVOIRE ~-.~-~---_ .. _----------_.-

4.1 CADRE PHYSIQUE

25. D'origine arabe, le terme IISahePI a d'abord désigné les collines littorales cl 'Afrique

du Nord, puis les bordures du désert du Sahara~ enfin la zone méridionale de contact entre

le désert et la savane soudanaise.

26. Géographiquement, il sl agit de la région située au sud du Sahara, entre les latitudes 14"

et 20 c Nord allant du rivage Atlantique dG la Mauritanie et du Sénégal aux confins soudano­

tchadiens, soit des longitudes 10" à 23 9 Est. La région ainsi délimitée couvre approxL~ti­

vcment 2,5 millions de kilomètres carrés, alors que les six pays qui la constituent (Mali,

Niger, Mauritanie, Sénégal J Haute~Volta, Tchad) occ~pent une superficie d'environ

5,2 millions de kilomètres carrés. Cette région, llune des moins développées du monde,

peut se diviser en deux zones :

au Nord, entre les isohyètes 100 et moins de 300 TmI, une zone à lléconomie

pastorale Où la brousse clairsemé.e annonce le désert;

au Sud de l'isohyète 300 Iml, une zoné de cultures céréalières (mil, sorgho).

27. I~ climat sahélien est caractérisé par une longue saison sèche (3 à 9 ~ois). Les

chutés de pluie irrégulières, se répartissent entre les mois de juin et septembre. Les

variations sont grandes d'une année à l fautre et au cours d lune m'ème saison.

28. Dans la mesure Où la sécheresse a, ces dernières années, affecté l'ensemble de la

région, on a tendance à élarbir' l'aire de définition bioclimatique du Sahel aux régions

dites soudano~sahéliennes. Notre étude sera limitée aux seuls pays de l'Ouest africain

francophone excluant donc le Tchad. Le Tableau 1 donne quelques informations sur la

superficie, le relief et le réseau hydrographique de ces Etats.

29~ La C~te d'Ivoire est un Etat côtier de l'Afrique occidentale francophone) limitée par

le Ghana à llEst" le Libéria et la Guinée à l'Ouest, la Haute-Volta et le Mali au Nord,.

Dfune superficie de 322 500 km2 ) le pays' se caractérise par un ;>lateau uniforme se terminant

au Sud par une zone lagunaire partiellement rocheuse à l'Ouest. Le point culminant est le

):ont Nimba (1752 m) dans la région de Man.

30. Du Kord au Sud, on distingue une zone climatique de type soudanien qui correspond à la

région des savanes) une zone tropicale humide correspondant aux for~ts et 'à la partie

méridionale de la région des sa\1anes~ une zone subéquatoriale ~Oilt le long de la région côtière

caractérisée par un degré hygrométrique élevé et des pluies a~ondantes. On note quatre

grands fleuves: d'Est en Ouest) le Comoé, le Bandama, le Sassandra et le Cavally.

; Pays Superficie

(milliOns km)

Niger 1,26

! ;

Mali ! 1,2

!

Sénégal 0,196

;

i

!

Haute-\.'olta 0,274

Mauritanie 1,03

;

-

-

-

- 9 -

Tableau l

CARACTERISTIQUES DES PAYS SAHELIENS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST FRAgCOPtiOgE

Relief Hydrographie

Hautes terres _ Ineuve Niger N.E. 4000 km

Basses terres - Lac Tchad

(Ténéré, 1a1ak)

Plateaux du Sud _ Nappes sOuter-raines

- Adrar des Iforhas ; - Fleuve Sénégal

i 1700 km

- Falaises de - Fleuve Niger Bandiagara

- Fouta Djalon - Nappes souter-raines

- Cuvette de Macina 1

- Pays plat sauf - Fleuve Sénégal à llEst

. - Fleuve Gambie

- Nappes souter-

1

raines

- Massif Mossi - Volta noire

- Dômes granit.iques - volta blanche

- Collines de grès - Volta rouge

- Comoé

- Plaine latéritique ! - Banifing

- Plaines caillou- - Fleuve sénégal

teuses

- Zemmour

- Adrar

- Ababar

- Guelb

- Zouerate

- Akjouyt

Remarques

- Etat continental ;

i

- Bassins sédimentaires (Tcnad, loullemmedene)

- Etat continental

!

- Etat côtler

- Dans le Nord, une zone subcanarienne

;

- En Casamance, des 1 forêts denses

- Etat cont inenta t

;

!

- Pas de vallées inondables

- Etat côtier

i

- 10 -

Carte 1 ----

PAYS SAHELIENS ET COTE D'IVOIRE

2. Mauritanie ,,~

~

l'''' i, ,. NQuakchott

3. Mali

~

Dakar "~énéga .it ...

Kilomètres Source Club des Amis ciu Sahel - DRS/FMS!ASW/Mr RK/rk i 03!77 o 800

- 11 -

4.2 MILIEU URBAIN

31. Faiblement peuplé, le Sahel est traditionnellement partagé entre paysans sédentaires

et éleveurs nomades. Dans la réal.ité, cependant t les limites ne sont pas aussi nettes. Il

existe par ailleurs de nombreux mouvements migratoires internes (exode rural, migration

vers les terres fertiles) et externes (vers les Etats côtiers limittophes)~ Le Tableau 2

donne un aperçu des principaux groupes ethniq:.les installés dans cette région et en Côte

d'Ivoire.

Pays 1

Niger

Haute- Val ta

Mauritanie

Mali

,

Sénégal

i

Côte d'Ivoire

--

--

----

--

Tableau 2

GROUPES ETHNIQUES DE LA REGION SAHELIE::mE ET DE LA COrE D'IvOIRE

Groupes ethniques

Sédentaires : Songhal et Zauna, Haoussa, Kanouri

Nomades, : Touaregs" Toubous} Peuhls

Famille voltaIque : Moss 1, Gourounsi; Bobo, Lobi, Dagari

Famille Mandé : Sarno, Marka, Diaula, Boussancé

Nomades : Peuhls) Touaregs

Maures

Sarakollés 1 Toucouleurs

Bambara, Senoufo, Sarakollé, Rozos, Sorkos, Mandingues

NomadeS : Peuhls, Touaregs ---

Toucouleurs, Wolof l Sereres, Didas, Mandingues

- Peuhls

- Groupe Mandé : Dan, Yacouba, Gouro, Toura, Malinkés, Dioulas

- Groupe vol talque : Scnoufc, Lobi, Pallaka, Djirnini, Koulango

- Krou : Dida, Godié, Béeé, Guéré, Wobé, Krou, etC9

Akan : Abron; Agni, Baoulé" etc ~

l~ocalisation

géog:raphique

- ùuest, centre, Est

- Disséminés

- Centre, Leo, Bobo-

1 Dioulasso, Gaoua

- Tougau, .'louna, Ban-fora, Tenkodogo

- Dori

- Sud sahélien

- Est" fleuve sénégal

,

- Vallée du :\liger

1 - Nord

- du Nord au Sud

- Ouest

- Nard

- Divo, Fresco, Daloa,

Gagnûa

- Sud, 11 VU Baoulé

Source Tableau réalisé par l [auteur dl après des rapports de l tUNICEF et de l'OMS~

- 12 -

32. D1 une manière générale, la population est jeune comme le montre cet exemple de pyraudde

des âges. Le taux annuel d'accroissement de la population demeure ~levé comme l'indique le

Tableau 3. Le pourcentage de la population urbaine selon les définitions nationales est

de moins de 15 % pour le Mali, la Haute-Volta et le Niger, plus de 20 % pour la Mauritanie

et 30 % pour le Sénégal en 1976, 32 % pour la COte d'Ivoire. L'espérance de vie à la

naissance demeure faible. Notons cependant le caractère peu fiable de la détermination

de cet indicateur dane les pays concernés.

Diagranme 1

PYRAMIDE DES AGES : NIGER, 1974

A ge

Sexe masculin 100 S(~xe féminin

90

80

f- 70

60

50

40

JO

20

1 10 1 1 1

1 • • 1 • • • 9 8 7 6 5 4 ) 2 1 o 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Source: Club des Amis du Sahel - DRSiFMSIASWIMr RK/rk/03in

la

- 13 -

Teb1eau 3 - .... -"._--

INFORMATIONS DEMOGRAPHIQUES

Population 1979 Taux annuel d'accroissement 1 Population projetée Pays (milliers d'habitants) 1975-1980 en l'an 2000

(%) (milliers d'habitants)

Ha li 6 464 2,5 11

!1auritanie 1 474 2,13 3

Niger 5 346 2,8 9

Sénégal 5 532 2,6 9

Haute ... Volta 6 681 1,6 10

1 Côte d'Ivoire 7 500 2,6 -

Sources us Agency for International Devclopnent - OMS and UNICEF reports

Tableau 4

ESPERANCE DE VIE A LA NAISSANCE (1980-1985)

Pays Sexe masculin Sexe fân1nin Différence (F-M)

Haute-Volta 39,4 42,1 + 2,7

Mali 39,9 1

43,1 + 3,2

Mauritanie 39,9 43,1 + 3,2

Niger 39,9 43,1 + 3,2

Séné.gal 41,8 45,0 + 3,2

Côte d' Ivoire 46,9 50,2 + 3,3

Source Tableau réalisé par Itauteur d'après: des rapports de l'OMS et de l!UNICEF.

- 14 -

33. L'écart (F-M) montre un avantage d'environ trois ans pour le sexe féminin. Le Tableau 5

nous donne de plus amples informations sur le niveau de vie dans les pays concernés. On notera

le taux particulièrement élevé de la mortalité infantile dans ces Etats. L'espérance de vie

et la mortalité infantile ont été sélectionnées avec le taux d'alphabétisation pour mettre au

point Itindice de qualité de vie (PQLI) sur lequel nous reviendrons après avoir parcouru les

statistiques sur l'enseignement dans les pays sahéliens et en Côte dtlvoire~ Les taux bruts

d'inscription dans Ifenseignement du premier degré sont indiqués dans le Tableau 6~

Tableau 5

I~DICES DE NIVEAU DE VIE (1975-1977)

Pays Natalité Mortalité générale Mortalité infantile (0/00) (0/00) (0/ 00)

Haute- Volta 48,5 25,8 182

Mali 55 30 188

Mauritanie 45 27 187

Niger 50-55 25-30 200

Sénégal 47,6 23,9 -Côte d; Ivoire 51 25 162

Sources Tableau réalisé par l'auteur d'après des rapports du Club des Amis du Sahel (6),

de l'OMS et de l'UNICEF.

Tableau 6

TAUX BRUI D'INSCRIPTION DANS L'E~SEIGNEMENI DU 1ER DEGRE

Pays (6-ll ans) 1960 1970 1977 % % %

Haute-Volta 8 13 16

Mali 7 20 28

Mauritanie 8 16 17

Niger 5 14 21

Sénégal 27 40 35

Côte dt Ivoire - - 71

Sourcea Tableau réalisé par l'auteur diaprès l'annuaire statistique de l'UNESCO.

- 15 -

34. Le nombre d'universitaires pour 10 000 habitants était en 1975 de 2~63 en Haute-volta.

6,47 au Mali; .3;0069 en Mauritanie; 1,A7 au Niger; 16,77 au Sénégal. En Côte dilvoire ll

l'effectif total des inscriptions à l'université était de 12656 pour l'année 1981-1982.

(Sources: Rapports de l'UNICEF et de l'OMS).

35. LI indice de qualité de vie (PQLI) a été mis au point par Grant (J. P.), Directeur

général du Fonds des Nations Unies pour 1 tEnfance" et publié par 1 tlfOverse.as Development

Council l1• Trois indicateurs sociaux ont été sélectionnés: llespérance de vie, la mortalité

infantile~ le taux d'alphabétisation (14). Chaque pays est classé sur une échelle de 1 à 100

par rapport à ces trois indicateurs (USA: PQLI = 100 %).

Diagramme 2

IjDICES DE QUAlITE DE VIE EN 1978

. 90

80

70

60

50

40

30

- 20 r-- -

Ha ute-Volta n '1ali Mauri- ~iger Sénégal r tanle

10

o

Source Grant, J. P. - Overseas Department Counci l, 1978.,

- 16 -

36~ Avant d 1 aborder lfétude des données économiques de ces pay$~ nous indiquons Ci-dessous

le découpage administratif de chacun des Etats.

Tableau 7

DECOUPAGES ADMINISTRATIFS

Pays Capitale Régions et/ou Départements Subdivisions

Mali Bamako 7 régions Cerclee, arrondissements, communes

Niger Niamey 7 départements Arrondissements

Sénégal Dakar 8 régions. 27 départements Arrondissements

Mauritanie Nouakchott 12 régions, départements Arrondissements, communes

lIaute- Volta· Ouagadougou 9 départements Sous-préfectures, arrondissements

Cate d'Ivoire Abidjan 27 départements Sous~préfectureG, communes

37. On note dtun Etat à l'autre des conceptions différentes des régions, des départements

et de leurs subdivisions; certains Etats comme le Niger, la Hallte~Volta et la Côte d'Ivoire

sont découpés en départements tandis que le Sénégal et la Mauritanie se composent de régions

subdivisées en départements. Le Mali pour Ba part est constitué uniquement de régions

découpées en cercles, arrondissements et communes. Ce découpage administratif est en relation

avec l'étendue du territoire et aussi la densité de la population*

4.3 INFORMATIONS ECONOMIQUES

38. Sulle part ne survivent mieux que dans les pays sahéliens les formes traditionnelles

d'économie rurale, agricole ou pastorale. Il convient de souligner la place importante

de l'économie de subsistance et le faible degré d'intégration intérieure des économies

nationales. Les. PNB de ces Etats, rapportés dans le Tableau 8, demeurent parmi les plus

faibles dans le monde.

!

!

Source

- 17-

Tableau B

STATISTIQUES SUR LE REVENU DES PAYS SAHELIENS ET DE LA COTE n'IVOIRE

Pays Année PNB PNB/Habitaots (millions US $) (millions US $)

Haute-Volta 1977 643 104

Mali 1976 600,5 102,8

Maurita.nie 1976 375 i

250,8

Niger 1976 702 148

Sénégal 1977 1 980

1

380

Côte d'Ivoire 1978 7 460 950

Tableau réalisé par l'auteur d'après des documents du Club des Amis du Sahel (6) et

de l'UNICEF.

39. La sécheresse qui st est manifestée ces dernières années pose le problème de la précarité

de la vie agricole dans ces Etats. La gravité de ce phénomène résulte de nombreux facteurs!

Facteurs climatiques

39.1 Les variations des précipitations cl i une année à l'autre sont éprouvantes pour

l·agriculture. Les conséquences de l'assèchement sont directes sur la pêche fluviale~

les cultures vivrières de décrue et les cultures rizicoles pratiquées le long des fleuves.

La baisse des précipitations a signifié la destruction d'une grande partie des pâturages

naturels et ses répercussions sur l'élevage~

Facteurs humains

39.2 On note une surcharge fréquente de l'espace et une surexploitation des sols~

Lt~quilibre entre l'effort que les hommes imposent au milieu naturel et les moyens de

régénération qu'ils lui apportent se trouve profondément perturbé. La faillite d'un

système socio-économique s'est traduite par le morcellement croissant des groupes familiaux

et des unités dtexploitation agricole qu'ils consituent, le développement des transactions

monétaires sur les terres et la généralisation rapide du salariat agricole~ Si lIon se

place d'un point de vue purement technique, on ne peut manquer d'être frappé par la rareté

des innovations dans le domaine de la production agricole. Une des causes de ce retard

réside en l'inadéquation technique des thèmes et outils proposés aux agriculteura~ Les

Tableaux 9 et 10 donnent des informations sur la vie agricole dans ces Etats.

- 18-

Tableaux 9 et 10

INFORMATIONS SUR L'AGRICL~TUR8 DES PAYS SAHELIENS

Pays Terres cultivables Terres cultivé.es Principales cultures (dans tous ces pays) (%) (%)

Vivrières D'exportation

Haute- Volta 70 8 - haricots - coton

Mali 26 1 - mil - arachide.

Mauritanie 38 5 - sorgho - produits - riz Niger 14 17 - maIs d'élevages

Sénégal 57 29 :

- manioc

40. La Côte d'Ivoire par contre, grâce à des terres fertiles et des conditions climatiques

adéquates, possède une agriculture prospère et diversifiée. Les cultures vivrières

comprennent le manioc, l'igname, le riz, la banane plantain. Les cultures industrielles

et dl exportation se composent du café, du cacao, de la noix de cola, la canne à sucre, le

palmier à huile, les agrumes, la banane, l'ananas, l'avocat, le coton, l'hévéa, le tabac.

Toutefois, la Côte dtlvoire est largement dépendante de l'extérieur pour sa consommation

de produits d'élevage. Le poisson constitue la source principale de protéines animales

dans l'alimentation~

41. Les ressources hydrauliques des pays sahéliens sont abondantes (eaux superficielles,

nappes souterraines). De vastes programmes d'aménagement hydro-agrico1e et agro-industriel

ont été mi. en oeuvre dans les bassins du Fleuve Sénégal (OHVS), du Fleuve Gambie (OMVG)

et du Fleuve Niger. Le programme d'aménagement du bassin des Volta est lié au programme

dl éradication de l'onchocercose. De nombreux organismes régionaux (CILSS, Club des Amis

du Sahel, OCLALAV) et internationaux (PNUD, UNICEF, OMS, FAO) participent à ces projets.

4.4 CARACTERISTIQUES SANITAIRES ACTUELLES

42. La pathologie en zone sahélienne est fortement conditionnée par les facteurs écologiques

(cadre physique, conditions de vie) et nutritionnels. L'alimentation traditionnelle est

à base de céréales et de légumineuses. Les sources de protéines animales sont le poisson

en milieu sédentaire et le lait en milieu nomade. La viande ne représente dans les deux cas

qufune faible portion de la ration. En ce qui concerne l'alimentation ~es enfants en bas

âge, l'allaitement maternel est la règle. Toutefois, dans les centres urbains, la pratique

de llallaitement artificiel a gagné du terrain. Le sevrage est généralement brutal, cause

essentielle des tableaux de malnutrition (marasme et kwashiorkor).

- 19 -

43. En Côte d'Ivoire, l'état nutritionnel satisfaisant dans l'ensemble présente des

problèmes sérieux dans les groupes dt vuln~rables, en particulier les enfants de

o à 5 ans" D'une manière générale, les maladies infectieuses et parasitaires constituent

les plus grandes causes de consultation et d'hospitalisation. Viennent ensuite les maladies

de l'appareil respiratoire et de l'appareil digestif, les traumatismes, les problèmes liés

à la grossesse et à l'accouchement. La morbidité entre a et 4 ans est principalement

liée au paludisme, aux affections diarrhéiques, aux affections ORL et des voies respiratoires,

enfin aux maladies infectieuses de l'enfance (rougeole et coqueluche en particulier),.

De nos jours s'ajoutent à ces affections divers problèmes sanitaires liés au développement

comme l'indique sommairement le Tableau ci-après:

,

LISTE DES 15 PRINCIPALES MALADIES INFECTIEUSES ET PARASITAIRES

Maladies infectieuses

Affection diarrhéique

Méningite cérébro-spinale

Maladies infectieuses de l'enfance

Tétanos, choléra

Tuberculose, lèpre

Tréponématoses

Fièvre jaune

Hépatite virale

Maladies parasitaires

Paludisme

Filarioses

Onchocercose

Trypanosomiase

Amibiase

Bilharziose

Dracunculose

PROBLEMES SANITAIRES LIES AU DEVELOPPEME:rr

Construction de barrages Industrialisation Urbanisation

Bilhar.tiose Maladies profession- Hygiène de l 1 habitat nelles

Santé neutale Onchocercose Pollution physique

et chimique Délinquance~ alcoolisme, toxicomanie

Paludisme Accidents voie puhlique

Déplacement des populations Pénurie de divers

services urbains

- 20"

44~ Les problèmes liés à l'eau résident principalement en sa disponibilité, son accessi­

bilité, et sa qualité dans les puits existants. Il existe un grand décalage entre milieux

urbains et ruraux. Les populations urbaines sont généralement desservies à plus de 50 %

contre seulement 25 % au maximum pour les populations rurales. Le décalage est encore

plus grand quant à l'évacuation des déchets: moins de 10 % des populations des pays du

Sahel disposent d'installations adéquates pour l'élimination de leurs nuisances.

45. En ce qui concerne les moyens disponibles en vue de promouvoir la santé dans ces Etats,

11 faut tout d'abord noter le faible pourcentage du budget national consacré à la santé.

Cette situation est mieux exprimée par le rapport du budget de santé par habitant comme le

montre le Tableau ci-après_

Tableau 13

BUDGETS DE SANTE DES PAYS CONCERNES

Pays Année Budget santé Budget santé/ national Budget santé/habitant (CFA) u.) (CFA)

Haute-Volta 1982 9 500 000 20 1 390

Mali 1978 l 900 000 6,1 292

Mauritanie 1981 2 921 392 3,8 l 947

Niger 1982 5 414 000 7 l 002

Sénégal 1980 6 698 202 5,8 1 211

Côte d'Ivoire 1978 19 192 000 8,6 1

2 560

Source Tableau réalisé par l'auteur dtaprès des rapports de 1 t OMS.

46. Les Tableaux 14 et 15 nous donnent quelques informations sur l'infrastructure médico­

sanitaire des pays sahéliens et de la Côte d'Ivoire. Pour la Côte d'Ivoire sOut comptés

les centres de santé et maternités des secteurs de santé rurale uniquement.

- 21 -

Tableau 14

HOPITAUX, CENTRES DE SANTE ET MATERNITES

Hôpitaux Centres de santé Maternités

Pays Année PopulatioN

Popu1ation/ Femmes enceintesl Nombre Nombre Centre de Nombre

hôpital santé maternité

Haute-Volta 1976 5 1 336 200 39 171 307 143 -Mali 1978 10 646 400 42 153 904 97 1 364

Mauritanie 1981 14 105 000 18 81 900 - -Niger 1976 13 411 230 196 27 275 40 -Sénégal 1976 9 539 183 34 142 725 103 2 243

Côte d'Ivoire 1980 17 441 176 336 22 321 120 -

Sourc.es

Source

,

Club des Ami. du Sahel - Rapports de l'OMS. Côte d'Ivoire, Ministère de la

Santé publique et de la Population.

Tableau 15

CAPACITES D'HOSPITALISATION

Lits pays Année

Effectif total Habitants par lit

Raute- Va 1 ta 1977 3 623 1 696

Mali 1978 4 210 1 319

Mauritanie - - -Niger 1978 3 743 1 362

Sénégal 1975 5 785 1 321

Côte d' Ivoire 1980 8 030 934

Tableau réalisé par l'auteur d'après des rapports du Club des Amis du Sahel (6) et

de l'OMS.

1

- 22 -

47. D'une manière générale, on constate une faible proportion d'accouchements contrôlés

par le personnel sanitaire et dt enfants couverts par les services de S~I. Au réseau de

formations fixes s'ajoutent diverses unités mobiles (Secteurs des Grandes Endémies, équipes

de vaccination, services d'hygiène et d'assainissement) réalisant des circuits de village

en village selon une périodicité fixe. Leur équipement souvent insuffisant rend leurs

prestations particulièrement difficiles.

48. En Côte d'Ivoire. ltorganisation actuelle de la santé comprend les formations de

médecine hospitalière, les secteurs de santé rurale et diverses fornmtions spécialisées

i) A Abidjan, il existe deux CHU (Cocody et Treichvil1e), un hôpital à Port­

Bou~tJ et dans chaque quartier une formation sanitaire intégrée comprenant

un dispensaire. une maternité, un centre de SMI. A llintérieur, on note un

hôpital régional à Bouaké et un second à Korhogo, 10 hôpitaux de première

catégorie, des hôpitaux de 2ème et 3ème catégorie dans les autres villes.

11) Chaque secteur de santé rurale comprend une base de secteur, des unités

mobiles (6 à 8 équipes), des centres de santé fixes avec ou sans maternités5

Il existe actuellement 23 unités de fonctionnement à travers le pays.

111) Les centres de formation spécialisés comprennent des instituts (Institut national

de santé publique, Institut cl tHygiène, Inst itut de Cardiologie, Institut cl 'Odonto­

stomatologie) Institut de Dermatologie) et des laboratoires spécialisés.

49. Le secteur privé ivoirien est représenté par divers cabinets médicaux et cliniques

ainsi que des officines et des laboratoires d'analyse médicale. Le personnel sanitaire

demeure inégalement réparti à l'intérieur de tous les pays concernés. Actuellement, la

plupart des pays étudiés disposent d'une bonne infrastructure de formation.

Tableau 16

PRINCIPALES CATEGORIES DE PERSONNEL MEDICO-SANITAlRE

Pays Année Médecins Pharmaciens Sages- femmes Infirmiers

Haute- Vol ta 1978 101 15 165 1 220

Mali 1978 254 18 268 1 990

Mauritanie 1980 99 11 55 597

Niger 1978 117 10 88

1

1 071

Sénégal 1975 307 - 329 2 563

Côte d'Ivoire 1980 446 182 625 2 079

Source Tableau réalisé par l'auteur dJaprès des rapports de l'OMS et du Club des

Amis du Sahel (6).

- 23 -

Tableau 17

INFRASTRUCTURES DE FORMATION DU PERSONNEL (1980)

Pays Ecoles de Ecoles de Ecoles de Ecoles de Ecoles Autres écoles médecine pharmacte dentistes sages-femmes dl infirmiers (agents de santé)

lIaute- Vo l ta + + + + MaH + + + + + + Mauritanie + + + Niger + + + + + + Sénégal + + + + + + Côte dl Ivoire + + i + + + +

Source Tableau réalisé par l'auteur d'après des rapports de l'OMS.

Chapitre V

- 24 -

EXPERIENCES DE SOINS DE SANTE PRIMAIRES EN ZONE SAHELIENNE

5.1 RESULTATS DES VISITES SUR LE TERRAIN

5.1.1 HAUTE-VOLTA

Politique lanitaire nationale

50. Du programme national établi en 1979 par le Ministère de la Santé publique, il ressort

que la atratêgie sanitaire en Haute-Volta vise à la prise en charge de sa santé par la

population elle-même grâce A la mise en oeuvre des soins de santé primaires_ Un dispositif

approprié de santé a été ainsi adopté :

Tableau 18

DISPOSITIF DE SANTE EN MILIEU RURAL VOLTAIQUE

Niveau Village Arrondissement Sous- Département

préfecture

Poste de santé Centre de santé Centre médical Hôpital dépar-primaire et de promotion temental

Infrastructure sociale

Pharmacie de village

1 agent de santé 1 infirmier 1 médecin de village d'Etat (ASV)

2 infirmiers 1 sage -fenune brevetés

Personnel Equipe complète

1 aide Bocia le des infirmiers

1 accoucheuse de 1 agent itiné-village (AV) rant

1 accoucheuse auxiliaire

- 25 -

51. Les organes d'exécution du programme sont les suivants

i) au niveau local

le personnel sanitaire;

le chef de village;

le chef d'arrondissement;

le chef de canton;

le préfet et le sous-préfet;

ii) au niveau régional

la direction départementale de santé;

la direction départementale des affaires sociales;

le médecin·chef du secteur;

iii) au niveau national

le Ministère de la Santé publique;

le Ministère des Affaires sociales.

L'aide d'organismes extérieurs (OMS, UNICEF, PNUD, ONU) est active.

Visite du centre médical de Soremo

·52. Le centre médical de Boromo présente les caractéristiques suivantes !

i) Situation: Comme indiqué sur la carte 2

du département de la Volta noire.

Borome est une sous-préfecture

ii) Infrastructure: Le centre médical (CM) de Borowo regroupe un dispensaire,

une maternité, un dépôt pharmaceutique et un centre de récupération et d'éduca­

tion nutritionnelle (CREN).

iii) Personnel: Le centre médical est dirigé par un médecin-chef assisté d'une

équipe d'infirmiers, de sage-femmes et d'aides-soignants. Une équipe de

vaccination a été constituée.

iv) Activités : Le centre médical constitue le deuxième niveau du système

d'orientation/recours des soins de santé primaires, le prem1er étant le centre

de santé et de promotion social (CSPS) de l'arrondissement. Outre ses activités

curatives, le centre médical intervient directement dans la formation,

la supervision et le recyclage des agents de santé communautaire.

MALI

o 50

CARTE 2

DEPARTEME,~TS DU CENTRE ET DE LA VOL TA- NOIRE

MAU NIGER ;

" , "..., ....,.-- "" ..... .,.. , ( '- '" 1 1 \

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\ "?

1 l', ( '-" l' -' ~ •• 1-- - - ......... -----..

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y­I

obo-tiou lasso ,l' l'

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1 '\ .J

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COTE D'IVOIRE

1

1 )

GHANA

\ \ \ \

\ \ '(1"" .... .>.) , 1

" \ ,., ,

Centre médical

\ \

\ BENIN

N

'"

CSPS (arrondissement)

Centre médical (sous-préfecture)

TOGO

- 27 -

v) L'ASC: L'agent de santé communautaire est un homme dUâge mûr. choisi par un

comité de santé de village pour s'occuper des problèmes de santé de la collec­

tivité. Dans chaque village a été mise en place une équipe de santé formée

d'un agent de santé de village (ASV) et d'une accoucheuse de village (AV).

Formation reçue

52.1 La formation d ' un mois environ a eu lieu au CM de Borowo et siest d~roulée en deux

étapes comme indiqué dans le Tableau ci-après :

Tableau 19

PROGRAMME DE FORMATION DES ASC

Période ASV AV

Tronc commun Notion d'hygiène et de nutri tion

Notion d'hygiène et de (2 semaines) nutrition

Prévention et: traitement des Surveillance de la grossesse, affections locales accouchements~ suite de

Formation couches séparée (2 semaines) Tenue des cahiers, animation Anitnation, soins à la mère

et l renfant, tenue des ca.hiers

Equipement des ASC

52.2 A la fin de leur formation, une trousse médicale est remise à chaque agent. Le contenu

de ces trousses est indiqué dans le Tableau suivant

Tableau 20

EQUIPEMENT DES ASC

AGcoucheuse de village Agent de santé de village (AV) (ASV)

Toile cirée, lames, fil. de ligature Savon, ciseaux, pinces

Coton, compres ses, bandes Coton, comp'resses. bandes

Alcool, mercurochrome Sparadrap, mercurochrome

Savon Pommade ophtalmique . Lampe à pétrOle COllyre, gouttes auriculaires

Eponge Poudre antiseptique

Botte d'allumettes Aspirine, nivaquine

Ganidan t charbon, alcool

Coût : 13 420 francs CFA Coût : 10 753 francs CFA

- 28 -

Activités de l'ASC

52.3 L'ASC est responsable devant le Comité de santé de village et l'infirmier du CSPS

chargé de la supervision. Ses activités portent à la fois sur les soins de santé et le

développement communautaire~ Son action demeure limitée à ce qulil aura appris.

Tableau 21

ACTIVITES DE L'AS li

Activités Activités Activités Activités Activités éducationne Iles curatives préventives administratives d'assainissement

Con"eil. Soins d· urgence Nivaquinisatlon Mise à jour Hygiène de lien ...

diététiques des cahiers vironnement

Economie Traitement des Dépistage des Contrale de l'eau domestique affections cou- maladies épidé- de boisson

ranteS miques

E l1mina tian Evacuations Rapports mensuels des déchets

Hygiène de 1 f environnem.en t

Hygiène

1 individuelle.

Tableau 22

ACTIVITES DE L'AV

Soins Accouchements

Suites de Soins aux mères et Autres rôles prénataux couches aux nouveau- nés

Conseils Accouchement Surveillance de Conseils pour Conseils de plani-diététiques dan s de bonne s la mère la lactation ficatlon familiale

conditions

Règles à obser- Surveillance ver en tenant Section du de la crois- Animation dans le compte des cordon Sance du Village traditions nouveau-né

Evacuation des Sut'vei 11ance Tenue des accouchements de la

difficiles délivrance registres

Evac ua t 1 ons

:

i

- 29 -

52.4 Les infirmiers des CSPS sont chargés de la supervision des activités de SSP grice à

des visites périodiques dans chaque village dépendant du CSPS, à l'occasion desquelles les

rapports mensuels d-activités sont collectée. Le médecin~chef du CM de Boromo assure quant

à lui la supervision des CSPS placés sous son autorité et réalise des tournées périodiques

dans les villages. Le recyclage des Ase s'effectue au niveau du CM lorsque le besoin s'en

fait sentir.

Mode de rémunération

52.5 L'ASC est rétribué en espèces ou en nature selon la formule choisie par la collectivité

locale. Ltaccoucheuse de village perçoit 50 francs CFA par accouchement~

Approvisionnement en médicaments

52.6 Le centre médical de Roremo est ravitaillé par la pharmacie d'approvisionnement et

ravitaille périodiquement les CSPS sous sa dépendance. Les ASC se ravitaillent au niveau

des CSPS grâce aux recettes des pharmacies de village et aux primee d'accouchement.

Un comprimé de ganidan est vendu à 5 francs CFA environ, quatre comprimés de nivaquine

à 15 francs CFA et quatre comprimés d'aspirine à 10 francs CFA.

Problèmes évoqués

52.7 A Ouroubonou, village de la sous-préfecture de Soromo, l'état dihygiène est déplorable

avec notamment des ruissellements multiples dReaux usées. Il semble exister par ailleurs

une forte consommation dialcool. L'ASV a mis liaccent sur le caractère difficile de

l'éducation pour la santé à cause du manque de discipline généralement observé. Un élément

positif toutefois est l'amélioration de la qualité de l'eau de boisson provenant des puits

depuis Bon entrée en fonction.

52.8 Pour le médecin-chef du centre médical, les difficultés de supervision sont liées

essentiellement au défaut de moyens de transport. L1 évacuation des malades pose de grands

problèmes dans de nombreux villages. La distribution gratuite de bicyclettes aux ASV a été

source de malentendus. Bien de villages n'attendaient des SSP que cette manne inespérée.

Un second facteur négatif est la rupture trop fréquente des stocks de médicaments au niveau

des CSPS* Cette situation est liée à notre avis non seulement au manque de ressources

financières, mais également aux défaillances des systèmes de distribution et de stockage

des médicaments.

- 30 -

Visite du CSPS de Toécé

53. Le CSPS de Toécé présente les caractéristiques suivantes:

i) Situation: Toécé est un arrondissement de la sous-préfecture de Koumbisiri,

département du Centre (carte 2).

il) lnfrastructuré : les installations du CSPS de Toécé ne sont pas encore achevées9

Ltancien dispensaire demeure fonctionnel. Sont en construction, un nouveau

dispensaire et un complexe regroupant une SMI, une maternité et un CREN.

iii) Personnel le CSPS est dirigé par un infirmier d'Etat, assisté d'un agent

itinérant et d'une accoucheuse auxiliaire.

iv) Activités le CSPS constitue le module de soins de santé primaires et couvre

une dizaine de villages. soit au total environ 20 000 personnes. La liste des

villages autour de Toécé et leur distance par rapport au CSPS est indiqué dans

le Tableau 23.

53.1 Le CSPS de Toécé constitue le premier échelon du système d'orientation/recours des SSP.

Les structures en place permettent Itaccueil des malades évacués pâr les ASC. Le traitement

des enfants malnutris et l'éducation nutritionnelle des mères constitueront lressentiel des

activités du CHEN.

53.2 Le personnel du esps est chargé également de la supervision des activités de SSP dans

les villages dépendant du centre~ L'infirmier responsable et l'agent itinérant réalisent

périodiquement des tournées dans ces villages pour servir d 1 appui aux ABC et collecter les

rapports mensuels d'activités. Le choix des ABC est effectué par les villageois eux-mêmes,

au sein d'un Comité de santé de village. Leur formation est réalisée au niveau du CM de

Koumbisiri.

Approvisionnement en médicaments

53.3 Le CSPS de Toécé se ravitaille au niveau du centre médical de Koumbisiri. Il est

lui-même chargé du réapprovisionnement en médicaments des équipes de santé villageoise8~

Problèmes évoqués par l'ASV

53.4 La grande fréquence du paludisme et des affections diarrhéiques dans les villages est

à noter. L'action d'éducation réalisés par l'ASV dans le village de Pawamtoré est axée

essentiellement sur l'hygiène de l'environnement (évacuation des eâux usées, des ordures

ménagères et des déchets humains), ainsi que l'hygiène corporelle et alirrèntaire. toutefois,

dans de nombreux villages, les ASe sont confrontés à d'importantes difficultés liés. princi­

palement à un manque de motivation des populations 7 aux moyens de transport inexistants et

aux fréquentes ruptures de stocks de médicaments.

- 31 -

Tableau 23

POPULATIONS ET DISTANCES PAR RAPPORT A TOECE

Numéro Village Population Distance (km)

1 Bistlgié 327 lB

2 Dagouma 1 117 10

3 Kaougho 266 19

4 Koupellé 461 10

5 Koumasgho 14$ 19

6 Koum'r' 316 17

7 Xouaaala 909 15

8 N&SUe81l& 446 16

9 Houai. 779 5

10 Nionabo 470 12

11 Silltouka 241 19

12. :r"uah1n 401 12

13 Nacoumbogo 206 10

14 Yougoudrl 187 28

15 Tougou 1 149 7

16 'Ioée' 1819 -17 kosma •• oUtll 538 35

18 'tugo 598 1

19 Gounlsé 402 7

20 Timboué 662 8

21 Goubla 285 13

22 Lllbouré 346 14

23 Tamsé 291 17 24 Zorgo 270 18 . 25 Dayasemnoré 235 15

26 lI11ig" 646 11

27 Goudou 549 5

28 Pa-wamtoré 8$9 3

29 Damzouasi 590 9 30 Nayalgué 299 12

31 80uarima 1 016 13

32 Tlosoblntlnga 404 16

33 Sincéré 581 12

34 Birlsboumbou 1010 11

35 Masgo 790 3

36 Sankou1Bsl 130 18

37 ZOWllgogho 525 12

1 38 BorOllltlnga 416 6

Total : 20681 [Médiane : 12 km

- 32 -

5.1.2 MALI

Politique sanitaire nationale

54. La développement d'une stratégie de SSP constitue l'élément essentiel du programme

adopté par le Ministère de la Santé publique et des Affaires sociales pour atteindre la

couverture socia-sanitaire de llensemble de la population d'ici l~an 2000.

Tableau 24

INFRASTRUCTURE DE SSP PREVUE AU MALI

Niveau Village Secteur de base Arrondlsseœent Cercle

Effectif 10 363 1300 281 46

Equipe de santé Centre de santé Centre de santé Centre de Villageoise de secteur de d'arrondissement santé de

Infrastruc- base cercle ture

Pharmacie. de Dépôt pharma- Dépôt pharma- Dépet de village ceutique ceutique médicaments

Source: Mali 1980. Ministère de la Santé publique et des Affaires sociales.

Visite du centre de santé de Kolokani

55. La centre de santé de Kolokani indiqué sur la carte 3 présente les caractéristiques

" suivantes

i) Situation: Kolokani (12 700 k!,2. 118 850 habitants) est un cercle de

la région de Bamako. Il est divisé en quatre arrondissements: Massantola

(39 villages), Nossombougou (49 villages), Didieni (72 villages), arrondisse­

ment central (lOS villages). Au total 268 villages regroupés en 30 secteurs

de base.

ii) Infrastructure: le Tableau 25 nous en donne un aperçu.

Tableau 25

INFRASTRUCTURE SANITAIRE DU CERCLE DE KOLOKANI

Cercle Arrondissement Secteur de base Villag~

1 dispensaire 1 dispensaire 1 dispensaire Poste de santé primaire

l maternité 1 maternité 1 maternité

1 château 1 CREN'" d'eau

CREN Centre de récupération et d'éducation nutritionnelle.

- 33 -

CARTE 3

CERCLE DE KOLOKANI

Cercle de Nara

++++ Limite du cercle

Limite des arrondissements

==-- Routes pr'incipales

Routes seconda i re,$

4lD Chef-lieu de cere le

• Chef- Heu di arrondissement

• Chef ... liE'1< de. secteur de base

.:-r'-!ossomoougou ..

" " If.

"+ ~ 1< + ~

"

Bamako

- 34 -

iii) Personnel le personnel de santé à chaque niveau est décrit ci-après.

Tableau 26

EQUIPES DE SANTE DU CERCLE DE KOLOKANI

-- "-~

Cercle Arrondissement Secteur de base Village

1 médecin-chef l infirmier 1 aide- soignant l agent de santé cllEtat de village

1 médecin-adjoint l aide soignant 1 agent de sante l matrone de village

1 sage- femme l matrone 1 matrone 1 accoucheuse traditionnelle

l infirmier l agent d'hy-d'Etat giène et de

développement communautaire

4 infirmiers 1er cycle

1 aide-soignant

l matrone

1 assistante sociale

iv) Activités: le Tableau 27 résume brièvement les principales activités dans

ces diverses formations.

Tableau 27

ACTIVITES DES FORMATIONS SANITAIRES DE KOLOKANI

._ .. _- -Cercle Arrondissement Secteur de base Village

Soins préventifs Soins préventifs Soins préventifs Soins préventifs et curatifs et curatifs et curatifs et curatifs

Vaccinations Supervision du Récupération et Promotion de secteur de base éducation nutri- santé

tionnelle

Formation des Supervision des Education pour ASC ASV la santé

-Rapports mensuels d'activités

- 35 -

Agent de santé de village (ASV)

55.1 C'est un travailleur à temps partiel, choisi par les villageois eux-mêmes, pour

s'occuper des problèmes de santé au sein de la communauté dont il reçoit une rémunération.

Formation reçue

55.2 La formation de l'agent de santé de village, réalisé au Centre de santé de Kolokani,

est de caractère pratique, axée sur les activités de secourisme, de traitement des affections

courantes, d'hygiène et d'éducation pour la santé.

Equipement

55.3 A la fin de sa période de formation, chaque agent de santé c0mmunautaire est doté d'une

trousse médicale type UNICEF.

Accoucheuse traditionnelle

55.4 Elle est chargée de la surveillance des grossesses, de la conduite efficace des

accouchements normaux dans des conditions d'hygiène acceptables, des soins à la mère et à

l'enfant ainsi que des conseils d'éducation nutritionnelle et de planification familiale.

Matrone rurale

55.5 Formée en six mois à la maternité de Nara, c'est une jeune femme alphabétisée, membre

de l'équipe de santé du secteur de base. Elle a pour mission de procéder aux consultations

prénatales, décider l'évacuation des grossesses à risques, effectuer les accouchements normaux,

mettre en application des notions de planification familiale en partant du danger des gros­

sesses trop rapprochées et de la multiparité, réaliser l'éducation nutritionnelle des mères,

la surveillance de la croissance des nouveau-nés, l'enregistrement et la déclaration des

naissances.

Approvisionnement en médicaments

55.6 Le circuit actuel, qui part de la pharmacie populaire, se compose de dépôts au niveau des

organismes coopératifs, des centres de santé de secteur de base. La mise en place d'un

Office national pharmaceutique regroupant un laboratoire pharmaceutique, la pharmacie

d'approvisionnement, les pharmacies populaires, et exploitant au mieux les ressources de la

pharmacopée traditionnelle est en cours:

Problèmes évoqués par le médecin-chef du centre de santé

55.7 L'efficacité des activités de SSP est liée en premier lieu à leur crédibilité dont le

degré de participation communautaire est un reflet. Les difficultés rencontrées concernent

en particulier :

i) l'approvisionnement en médicaments: le système actuel souffre de multiples

lenteurs administratives et de fréquentes ruptures de stock;

- 36 -

ii) la supervision des SSP : la bonne tenue des registres par les agents de santé

communautaires n'est pas toujours observée; par ailleurs, l'approvisionnement

en carburant est une préoccupation permanente;

iii) moyens de financement : les fonds

participation d'organismes divers

de parents dtélèves) est à noter;

mentaux y participent également;

disponibles sont loin d'être suffisants, la

(fédérations de groupements ruraux, associations

des organismes internationaux et non gouverne-

une estimation des coûts de mise en place et de

fonctionnement d'un module de SSP a été réalisée en 1980 par le Ministère de la

Sant€ publique et des Affaires sociales et les résultats figurent dans le

tableau 28.

Tableau 28

COUT DE LA MISE EN PLACE ET DU FONCTIONNEMENT D'UN MODULE

-----._._---- -_ .. _-~----! Dépenses dans les

Types de dépenses E1érnents composants Secteur de base villages (franc malien) (franc ",alien) ,

l Maternité 6 500 000 50 000

Mobilier 607 150 -1 trousse 10 000 -

Investissements Moyen de transport 270 000 -Formation des agents 107 600 17 200

Médicaments. fonds de roulement 500 000 50 000

7 994 750 117 200

1 Salaire annuel 150 000 -Recyclage 25 000 17 200

Médicaments 75 000 7 500 Exploitation

Carburant (30 11mois 126 000

Entretien moyen de transport 27 000 -

403 100 24 700

Source Mali, 1980. Ministère de la Santé publique et des Affaires sociales.

- 37 -

5.2 I~FORMATIO~S SUR LES EXPERIENCES SE~GALAISES, NIGERIENNES ET MAURITANIENNES

5.2.1. SENEGAL

Politique sanitaire nationale

56. Le Vème plan quadriennal 1977-1981 était guidé par deux grands principes, à savoir,

une conception multisectorielle de la santé et pour chaque citoyen, le droit à la santé.

Le développement des SSP est un élément fondamental de la stratêgie de réalisation de ce

plan.

Organisation des ~SP au Sénégal

57. Le Tableau 29 donne un aperçu de l'infrastructure des SSP au Sénégal.

Tableau 29

INFRASTRUCTURE DES SSP AU SENEGAL

Village r· Cormnune ! Arrondi·~sement 1 Département i

:

i rurale

Case de santé l dispen- 1 dispen- 1 dispen- Bureau de Services saire saire saire gestion spécialisés

1 maternité l SMI 1 SMI i rurale i

1 service l service H<lpital d'hygiène d'hygiène

Pharmacie 1 d!!pôt l d!!pôt 1 dép<lt Service CHU villageoise pharrnaceu- pharmaceu- pharmaceu- hygiène et

tique 1 tique

1

t.ique i prot.ection Pharmacie i

1

sa.nitaire 1

centrale 1 i .

Source: Sénégal, Ministère de la Santé publique, 1979

58~ En 1980, 626 cases de santé étaient fonctionnelles. Chaque ca.se de santé, dirigée par

une matrone et un secouriste hygiéniste dessert généralement plusieurs villages. Le Tableau 30

indique l'effectif des cases de santé et des ASC selon les régions en 1980.

- 38 -

Tableau 30

EFFECTIF DES CASES DE SANTE ET DES ASC EN 19~O

II.Is10n. Effectif case. de santé 1 Effectif de. ASe

Cap-Vert - T 75

Ca.amanee 47 162

Diourbel 10 30

neuve 4 i i

6

SEnisal oriental 95 190

Sine-Saloum 454 1 567

Thib 16

1

109

Lou.a - -,

Source: Sinégal, Miniatire de la Santé publique, 1981.

Orlene. d'exécution du prOlramme

59.- Le Tableau )1 indique la compoaition de cea divers organes a chaque niveau. De nombreuses expérience. aont réaliées en collaboration avec différents pays et organisme. (USAID, OMS, UNICEF).

Tableau 31

ORGANES D'EXECUTION DU PROGRAMME SSP

Villa.e 1 COIIIIII\lt\e Arrondissement Departement

1

Région Nation rurale

Comité vil- Conn il de Connil Comit' dl!pt Comité ré- Comitf na-1aseoia da santf local de de dhalop- gional de tionaI du .and dEvelop- pament développemen projete

p ... ent Equipe de ~quil'e

i

réflexion régionale de

1

réflexion 1

Source Sinélal, MiniBtère d. la Santé publique, 1979.

- 39 -

5.2.2 NIGER

Politique sanitaire nationale

60. Le plan quinquennal de développement socio-économique 1979-1983 prévoit la couverture

de 4000 villages en équipes de santé villageoises sur les 8312 que compte le pays. D1ici

1983, environ 2400 villages sont concernés, ce qui fait uoe moyenne annuelle de 600 nouveaux

villages. Le Tableau 32 donne le nombre de villages interessés par cette formation en fonction

des départements~

Tableau 32

NOMBRE DE VILLAGES INTERESSES DANS CHAQUE DEPARTEMENT

~éPartement .. _~--

Villages/an Secouristes Matrones à former à former

Agades 6 101 82

Diffa 42 533 533

Dosso 84 1277 l 207

Maradi 156 2 001 2 126

Niamey 78 l 363 1 174

Tahoua 60 877 952

Zinder 174 2 030 2 017

Source: Niger, 1980) Ministère de la Santé publique et des Affaires sociales.

Organes d'exécution du programme

61. Le Schéma 1 explique les corrélations entre Itadministration générale et ITadministration

sanitaire au Niger.

- 40 -

Schéma l

CORRELATIONS ENTRE LES ADMINISTRATIONS GENERALE ET SANITAIRE

Niveau central

Dé artement

Arrondissement et COtIIOunes

~ Cantons

l Vlllages

Gouvernement-----------Ministère de la Santé publique et des Affaires sociales

Préfets

Secrétariat général

Direction centrale

----------- Directions départementales de la santé

l Sous-préfets -------- Centres médicaux ... - l Chefs de Cantons -------Dispensaires

l Chefs de villages---------Equipes de santé villageoises

l Source Niger, 1981, Ministère de la Santé publique et des Affaires sDciales.

- 41 -

Equipe de santé de village

62. C'est une cellule sanitaire au niveau du village composée de deux secouristes bygi~nistes

et deux matrones. Elle travail1e,sous l'autoritê de la structure administrative du village

dont le rôle est de d~cider et de coordonner les actions de sant~ villageoise.

Sécouriste hygiéniste

63. C'est un homme dfâge mûr, de bonne condition physique et alphabétisé si possible, issu

du village, bénévole, choisi par les villageois eux~êmes et três disponible.

Matrone

i) Formation Elle est réalisée au niveau des centres médicaux.

ii) Activités Le sécourlste hygiéniste assure les soins de santé élémentaires,

donne des conseils d'hygiène et de nutrition~ sert de lien entre les villageois

et les formations sanitaires.

64. Cfest une accoucheuse traditionnelle originaire du village, choisie et acceptée par la

population,.

i) Formation Elle est réalisée au niveau des centres médicaux.

ii) Activités La matrone dépiste et surveille les

mères et aux nouveau-nés, évacue les grossesses

grossesses, assure les soins aux

à risques. prodigue des

conseils d'hygiène et de nutrition; informe sur les possibilités d'espacer les

grossesses.

Supervision et recyclage de. ABC

65. La supervision est assurée par l'infirmier de rattachement (contrôle technique une fois

par mois), l'infirmier d'arrondissement (contrôle tous les deux mois avec la participation

des services d'animation et d'a1phabétisation)t le directeur départemental de la santé

(contrôle de deux ou trois pharmacies de village par dispensaire au cours de ses tournées

mensuelles). A partir de la deuxième année, il est procédé au recyclage du tiers des effectifs

de l'arrondissement. Cela implique une rotation triennale.

Ressources financières

66. Elles proviennent du budget du Ministère de la Santé où intervient pour une part de 25 %

la coopération internationale. L'assistance d'organisations intergouvernementales, régionales,

internationales (OMS; UNICEF, PAM, PNUD) et d'organisations non gouvernementales est importante.

- 42 -

5.2.3 }~URITANIE

Politique sanitaire nationale

67. Les axes principaux du plan quinquennal de développement sanitaire établi par le

Ministère de la Santé sont !

i) la priorité à la prévention : programme élargi de vaccination, santé maternelle

et infantile, ~ducation pour la santé;

ii) l'amélioration des systèmes de formation, planification et gestion du personnel

sanitaire 6

68. La stratégie adoptée comporte essentiellement l'instauration d'un système de soins de

santé primaires.

Organes d'exécution et de finanèement du programme

69. Au niveau national, le Minist~re de la Santé publique et des Affaires sociales comporte

trois grandes directions: Direction de la Santé~ Centre national d'Hygiène et PHARMARIM.

70. Au niveau régional, on note les centres de santé et les hôpitaux régionaux; au niveau

périphérique, les centres de SMI, les postes médicaux et les CREN. L'aide extérieure est très

importante (cooperation bilatérale, FED, FAC; USAID) Fonds arabes, organismes internationaux,

IDA, BAD, etc.}.

Soins de santé primaires

Historique

71. Les populations de la région dtAtar, au nord du pays, autrefois presque exclusivement

nomades, se sont sédentarisées du fait de la sécheresse et de la guerre. La carence en

personnel médical, ltisolement des populations et le manque d'hygiène amenèrent les autorités

sanitaires à d~cider de la mise en place de méthodes originales de détection, prevention et

traitement des maladies. L'action conjointe du personnel de l'hôpital régional et des assistants

techniques permit la formation de Hdélégués" sanitaires, volontaires recrutés au sein des

comités de populations, structures déjà existantes. Les premiers d'entre eux entrèrent en

fonction en 1976.

Organisation

72. En 1980 a été mis en oeuvre, en collaboration avec l'USAID et l'Organisation mondiale

de la sant~, un projet pilote de soins de santé primaires dans la région de Trarza~ Ce projet

qui intéresse les départements de Rosso, Mederdra et Rkiz a pour objectff de :

organiser des missions de sensibilisation dans les villages;

former des comités de santé de villages;

assurer la sélection, la forroatfon et la supervision de 200 agents de santé

communautaires;

- 43 -

établir un système souple d'approvisionnement en médicaments essentiels;

établir un système de collecte de données sanitaires de base par les agents

de santé communautaires;

intégrer les SSP au système de santé existant.

Agents de santé comnunautaires

73. En 1981~ trente-cinq agents de santé communautaires étaient en fonction. Ils ont été

choisis par les villageois eux m~mes après la mise en place d'un comité de santé, selon leur

disponibilité, leur stabilité et leurs facultés d'animation. Ils sont de préférence mariés.

d'âge mur et peuvent recevoir une rémunération de la collectivité. Leur formation, qui dure

deux mois, a lieu dans un chef-lieu de département. Leur ravitaillement en médicaments est

assure grâce à un agent agréé par la PHARMARIM~l

Programme élargi de vaccination (PEY)

74. Le programme élargi de vaccination a demarré fin novembre 1979. Le Tableau 33 innl~ue

les r~su1tats obtenus en 1980. La population à vacciner, compos~e d'enfants de 0 A 55 ans J

était estimée à 300 000. La couverture vaccinale a donc été assur~e l 91,33 %.

Tableau 33

RESULTATS DU PEV EN 1980

,

Type de varcination Population vaccinée

BCG 73 585

DTCoq l 86 491

DTCoq 2 42 376

DTCoq 3 27 719

DTCoq Rappel -Polio l 83 362

Polio 2 36 629

Polio Rappel 244

Antirougeoleux 74 128

Total 273 272

Source République islamique de Mauritanie. Ministère de la Santé et des Affaires sociales, 1981.

~

- 44 -

5.3 COMME!lTAIRES

75. L'analyse des expériences de SSP dans les pays sus-mentionnés appelle de notre-part les

commentaires suivants :

Etat de réalisation des SSP

76. En fait, dans aucun des pays étudiés~ sauf la Haute-Volta, les huit composantes des

SSP ne sont mises en oeuvre simultanement, comme le montre le Tableau 34.

Tableau 34

COMPOSANTES DES SSP ACTL~LLEMENT MISES EN OEUVRE

1 1 Educationr-;r~:~;i~ne!

"

1

Eau saine, Prévention Traitement PAYS

1

SM! 1 pour" la aliment~irel assainis- PEV et con- des IIf- Fourniture sante et nutrl- , sement

1

trÔIe des fections médicaments : tionnelle : endémies courantes

,

1

,

,

1

1

Haute- i i

Volta

Mali

Mauritanie

Sénégal

Niger

+ +

+

Con train tes

+ + + +

+ + 1 + +

- + +

+ + +

+ + + 1

Mise en oeuvre satisfaisante

Ebauche de mise en oeuvre

Programme non intégré aux SSP

+ + + + + +

+ - + + + +

+ - + + + +

+ - + + + +

+ - + + + +

77. Les contraintes se situent à deux nîveaux

i) Au niveau national ~

L1 engagement politique est insuffisant dans plusieurs pays. Cette situation

est principalement liée à un défaut de compréhension des divers concepts.

Les SSP ont fréqueTllfi:lent été interprétés comme une médecine de seconde zone

réservée aux pauvres~ Il n'existe généralement pas de mécanismes efficaces

pour leur intégration rationnelle aux programmes de développement socio­

économique.

- 45 -

On a tendance à préférer des projets pilotes ou de démonstration s'inscrivant dans

un cadre de gestion à court terme~ A quelques exceptions près. ces projets

actuellement en cours d'exécution ne serviront pas à grand chose. Un peu partout,

on peut en voir les épaves, victimes d'un manque de supervision et de soutien

gestionnaire.

Les organismes d'assistance technique et de financement continuent à promouvoir

des projets fragmentaires sans rapport avec les programmes nationaux et guère

aptes à produire un impact durable. Ces projets cheveauchent fréquemment dans

un même espace géographique~

Des groupes d'intérêt antagonistes (associations professionnelles. organismes

financiers) poursuivent des objectifs contradictoires. La grande influence des

populations urbaines sur les organismes de décision et l'activitêde groupes de

pression politiques et économiques rendent difficile toute tentative de décen­

tralisation et de redistribution des ressources nationales.

L'absence de ressources financi~res, le des!quilibre dans l'attribution des

ressources et leur mauvaise utilisation constituent autant de handicaps.

Certains produits non disponibles localement comme les médicaments et le

carburant reviennent particulièrement chers.

En ce qui concerne les ressources humaines, les obstacles ont trait aux compétences,

à la formation et aux attitudes du personnel de santé. Nombre de catégories

professionnelles manifestent leur réticence à admettre en l~ur sein des éléments

ayant reçu une formation limitée. L'absence de politique bien définie en

matière de personnel est à regretter.

On note par ailleurs une tendance à adopter les connaissances et la technologie

plutôt qu'à les adapter au contexte local. L'absence de recherche sur les

services de santé gêne considérablement la mise en oeuvre des SSP et leur bon

fonct ionnement.

Les SSP ont généralement éré bien accueillis par les populations rurales. Toutefois,

certains aspects de cette stratégie restent souvent mal compris, en particulier

la conception de la santé comme résultant de facteurs multiples issus de tous

les secteurs de la vie nationale, la nécessité de développer des activités tant

préventives que curatives et le caractère déterminant de l'engagement commu­

nautaire.

- 46 -

Le déséquilibre dans la répartition des ressources entre le milieu rural et le

milieu urbain a, plus d'une fois) amené les villageois à poser la question de savoir

pourquoi il leur était demandé de contribuer directement au développement de

structures de santé alors que les citadins ont généralement accès gratuitement

à des formations sanitaires bien équipées.

Il a été noté de nombreuses défections d'ASe lorsque les critères de choix n'ont

pas été respectés: choix des ASe par les villageois eux-mêmes, revenu préalable,

ces fonctions étant bénévoles au départ, résidence au village oU dans le secteur.

Une formule adaptée de rémunération s'avère difficile â élaborer.

La mauvaise supervision des activités de 5S? brise l'élan initial et provoque

la défection de nombreux agents ou leur récupération par des organismes privés.

La gestion défectueuse des ressources et moyens logistiques est source de

rupture de stocks au niveau des dépôts de médicaments et de d~térioration du

matériel.

5.4 RECOMYANDATIONS

Conditions à réunir avant la mise en oeuvre des SSP

78. L1 engagement politique en faveur des SSP requiert plus qu'un simple appui formel de la

part des pouvoirs publics et des dirigeants communautaires. Il exige une réorientation des

stratégies nationales de développement, une volonté de procéder aux changements indispensables

pour faire de cet objectif une réalité. Chaque pays, dans le cadre dtun conseil national de

santé. devra énoncer ses objectifs et ses priorités après avoir recensé et analysé ses problèmes

de santé et sa capacité de les affronter.

79. Il est fondamental de bien concevoir que les SSP visent à assurer une distribution

équitable des ressources. On ne pourra promouvoir la santé que dans le contexte d'un dévelop~

pernent global~ et il faut donner aux populations la possibilité d'exercer un contrôle sur

leur propre vie J leur environnement~ assurant ainsi la responsabilité de leur santé.

80. Il sera nécessaire de renforcer et d'adapter les structures administratives et les systèmes

de supervision et de soutien gestionnaire à tous les niveaux. Il importe que s'instaure une

coordination intersectorielle effective. Des actions de réforme législatives accompagnées

d'une mobilisation de l'opinion publique par le canal des média et d'autres moyens de

co~nication pourront contribuer à définir les droits et obligations de chacun, permettre aux

communautés de planifier, gérer et contrôler leurs programmes de santé.

- 47 -

81. Dans la plupart des pays, il sera nécessaire de procéder â une reaffection des ressources,

d'accroître parfois le budget national de santé. Il conviendra de tirer parti au maximum des

ressources disponibles localement, de déterminer le coût des programmes et des services,

d'explorer les moyens d'y faire face. Les sources de financement peuvent être intérieures

(Etat, colleètivités t organismes sociaux) ou extérieures (prêts, subventions).

82. La décentralisation de la prise de décision permet un contrôle politique de l'action

sanitaire. La r~alisation des objectifs de santé pour tous réclame une participation effective

de la communauté dans la détermination des priorités en matière de santé, le choix des ASC, la

création de services dirigés par la collectivité tels que les pharmacies villageoises.

83. L'éducation permanente, intégrée dès le départ à la stratégie d'action, permet une période

de formation plus courte, un travail plus efficace, et la préservation des comp~tences et des

connaissances.

84. Des structures appropriées de recherche sont fondamentales pour l'amélioration continue

du système. Cette recherche concernera en priorité l'organisation du système national de santé,

l'évaluation des activités de SSP, les modalités d'application de la technologie disponible

et la mise au point de technologies nouvelles s'il y a lieu~

85. La coopération technique entre pays en développement (CTPD) est fondamentale et doit se

traduire par un renforcement des ~canismes de concertation et de réflexion aux niveaux

national, régional et international, ainsi que par une réduction effective des dalais

d'action dans les pays concernés. Une collaboration étroite avec divers organismes inter­

nationaux est indispensable. Au niveau de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) , elle

est mise en oeuvre dans les Centres de Programmation multinationale et opérationnelle (MULPOC)

et l'Institut de Développement et de Planification de Dakar (IDEP). Les organismes financiers

doivent prendre conscience de l'importance que revêt la santé dans le processus de développement

socio-économique. Il convient d'encourager la coopération bilatérale et l'action des orga­

nisations non gouvernementales. La CTPD doit permettre aux pays de se prêter un soutien

mutuel en échangeant les informations pertinentes, les compétences, les expériences acquises

et les ressources disponibles.

Evaluation des programmes sanitaires

86. t'évaluation des programmes sanitaires nationaux doit constituer un processus dynamique

visant à rendre les activités sanitaires plus pertinentes, plus efficientes et plus efficaces.

Ce processus comporte un stade pré-opérationnel visant à une analyse prospective de la

situation, un stade de contrôle de la direction opérationnelle et un stade post-opérationnel

consistant en une évaluation r~troepective de' l'impact global'des programmes,

- 48 -

87. L'évaluation pré-opérationnelle consiste en une estimation précédant la planification

des programmes sanitaires nationaux grâce à IJanalyse de la structure et des conditions de

vie de la population concernée, des données relatives à la situation économique et sociale

du pays et aux ressources disponibles~ des structures administratives et législatives en

·place, des donnêes relatives à la situation sanitaire nationale. Le but est de déterminer dans

quelles mesures les données rassemblées fourniront une base adéquate pour planifier les

décisions en vue d'assurer un appui informationnel solide devant permettre une mise en oeuvre

et un contrôle efficace des programmes sanitaires.

88. L'évaluation opérationnelle vise à la mise en oeuvre et au contrôle dfun programme

sanitaire national sur la base de données fournies grâce à un système informationnel préconisé

au stade pré-opérationnel. Le Schéma 2 est un modèle opérationnel permettant dl étudier

le déroulement d'un programme~

Début période planifiée

Situation de départ

Source

Schéma 2

MODELE OPERATIONNEL DE DEROULEMENT D'UN PRQGRAMME

Contrôle de la stratégie :

installation

personnel

matérieL

fournitures

Terr.ps

t Coûts

Moyens--..,.

Méthodes

Fin période pIani fiée

Rapports périodiques

Situation finale

n'après Zammit Tabona (V). Principes et méthod d'< 1 • es ~va uat10n des programmes

sanitaires nationaux, AFR/ReZO/rn/l.

89. L'examen de ce tableau nous gerrnet dtindiquer ce qui suit

il La situation de départ comporte cinq aspects :

le problème spécifique du programme défini en termes épidémiologiques ou statistiques;

sa place dans le contexte de la -sante publique;

- 49 -

ses implications administratives;

son cadre socialj

ses tenants et ses aboutissants économiques.

iil La situation finale comporte en outre les améliorations souhaitées au départ

et vers lesquelles doit tendre le programme sanitaire en un temps donné.

iiil Le facteur temps est le produit de l'analyse du réseau que l'on utilise pour

établir le calendrier des opérations à la lumière de la hiérarchie d'événements

inter-indépendants.

iv) Le but final du contrôle opérationnel est de vérifier :

la pertinence des politiques, programmes, activités et institutions

sanitaires;

l 1 état d'avancement, par comparaison entre les activités effectives et les

activités escomptées;

l'efficience, exprimée par le rapport des résultats obtenus aux moyens engagés;

l'efficacité par la mesure du degré de réalisation des objectifs pré-déterminés.

90.~ L'évaluation post-opérationnelle vise à appr€cier l'impact des programmes sur les

éléments qui les composent, et sur la situation sanitaire et secia-économique du pays. C'est

l'étape la plus complexe du processus d'évaluationa Elle permet de tirer des conclusions

à la lumière d'informations sur les objectifs, les approches, ainsi que les méthodes et les

résultats du programme. Ces conclusions serviront de base à la modification des programoes

ou si nécessaire à la reprogrammation et à la formulation de propositions en vue d'une

action ultérleure~

91. L'organisation d'un système d'évaluation devrait comporter:

i) à l'échelon périphérique, des équipes de SSP servant de base à la collecte

d'informations grâce à une bonne tenue des registres et aux rapports mensuels

réalisés dans de bonnes conditions.

ii) à l'échelon intermédiaire, le centre de santé devant procéder à une s~thèse

des informations avant d'en effectuer une première analyse et mener éventuellement

une action ponctuelle;

iii) à l'échelon central, la création d'un organisme national d'évaluation des

programmes. Cet organisme aurait pour tâche d'assurer la coordination entre

les divers départements d'où proviennent les informations; au niveau de chaque

département, un service chargé de Itévaluation des programmes constituerait un

interlocuteur permanent.

- 50 -

Indicateurs sanitaire.

92~ Instruments d'évaluation par excellence, les indicateurs sanitaires se caractérisent

essentiellement par quatre Uêments :

i) leur validité, qualité d'un indicateur mesurant effectivement ce qulil est

cense mesurer;

ii) leur fiabilit~~ qualité d'un indicateur donnant les mêmes résultats lors d'une

mesure par des personnes différentes dans des conditions semblables;

iii) leur sensibilité, exprimée par une bonne réaction aux modifications du phêno­

orene étudié;

iv) leur spécificité, exprimée par une réactivité liée uniquement aux modifications

de la situation ou du phênomène étudié.

93. Il existe un très grand nombre dtindicateurs classés par groupes selon qutils se

rapportent à la politique sanitaire, aux conditions socio-économiques, aux prestations

sanitaires ou ! l'etat de santé. Il revient! chaque Etat de choisir les meilleurs indi­

cateurs lusceptibles d'être utilisés dans le cadre de l'évaluation des programmes sanitaires

nationaux. Le Tableau 35 nous en donne quelques exemples~

94. Les critires sont des normes auxquelles on se réfère pour mesurer des actions.

Dtordre technique ou social, un critère vile essentiellement à susciter une réflexion

aboutissant à un jugement. Lorlqu'il n1existe pas d'indicateurs ni de critères appropriésJ

on e.t amené ~ poser d •• questions pertinentes sur l'activité à évaluer. Les réponses à

ces questions permettent d'orienter l'4valuation et aident ensuite ~ dêfinir et affiner les

indicateurs et critères. Par exemple, on pourrait demander si les habitations sont dotées

d'eau saine ou à quelle distance de marche en trouve-t-on.

- 51 -

Tableau 35

EXEMPLES D'INDICATEURS CLASSES SELON LEUR GROUPE

Groupes Indicateurs ,

Engagement politique li un niveau élevé

Politiqua de Banté Affectation de ressources suffiaantea aux SSP

Degr! d'engagement communautaire ,

Stathtiqun démographiques !

Sorio-économique. Statistiquea économiques

Taux d'alphabéti.ation des adultes

Diaponibilité : population/établi.sement de unté 011

PreatatiolUl de loin. peraonnel de santé

de _anU Acce •• ibilité physique, Economique et culturelle

Utilisation des services i

Niveau d'alphabétisation sanitaire

Couverture par 1". SSP DisponibilitE en eau saine, installations sanitaires adéquates à domicile ou li proximité

Accouchemènta en présence d'un personnel qualifié

Etat de santé Nouveau-nés de poids égaux ou sup€rieurs 11 2500 g

Taux de mortalité infantile et maternelle

- 52 -

Chapitre VI PERSPECTIVES DE SOI_N_S_IJE_S_A_NT_E_P_R_lMA_ 1. RES 1 EN COTE D'IVOIRE

6.1 EXPERIENCES ORIGINALES EN COTE D'IVOIRE

Politique sanitaire

95. La politique sanitaire ivoirienne comporte de vastes programmes nationaux comme les

programmes d'hydraulique villageoise, de développement des services de santé, de développement

de la culture vivrière, ainsi que les programmes d'éducation pour la santé, de santé

maternelle et infantile, dtassainissement~ et le programme élargi de vaccination~ La stratégie

adoptée ntest pas contraire à la philosophie des soins de santé primaires.

96. En 1980 a été nommée une commission inter-ministérielle chargée d'étudier et de mettre

au point un système de développement socio-sanitaire adapté à l'objectif santé pour tous en

l'an 2000. Cette commission comprenait les ministères suivants:

Santê publique et Population

Envi ronnemen t

Affaires sociales

Condition féminine

Travail

Travaux publics et Transport

Postes et Télécommunications.

97. Réunie à deux reprises en 1980. la commission a pu dégager les principes généraux de

stratégie, à savoir: la promotion du développement rural. l'amélioration de l'infrastructure

existante, l'éducation sanitaire et nutritionnelle de la population, la maîtrise des

coûts du système de santé~ l'amélioration des prestations du personnel~ Les soins de santé

primaires ont été évoques lors de la réunion annuelle des médecins-chefs de secteurs de santé

rurale.

Dans le département de Boundia1i

98. La collaboration des autorités sanitaires et administratives a permis d'engager une

action portant sur 27 villages pilotes. Cette action vise à la création d'un comité de santé

par village, la promotion de la santé maternelle et infantile, l'aménagement de puits, la

construction de latrines et des douches. Les centres de santé sont dotés de motocyclettes en

vue de tournées périodiques de contrôle et de soutien à ces comités.

i

,

- 53 -

99. Une équipe de vaccination dirigée par un assistant d'assainissement et dotée d'une

unité mobile vaccine chaque année tous les enfants de six mois à quatre ans contre la

rougeole et pratique le BCG dans les écoles. Cette équipe contrôle aussi les puits

villageois et l'eau des villes.

100. Un projet de caisse à pharmacie dans les écoles de village a été élaboré~ Douze

écoles pilotes réparties dans le département, éloignées des centres de santê et ayant un

effectif élevé ont été retenues.

Tableau 36

LISTE DES ECOLES CHOISIES

_ .. ~. !

Sous-Préfectures Boundiali ! Kassere Kolia Koute 1 ,

Kebi Yelle Tinasso Blessegue

Ouazofflo Tiasso Mougnini Tindara

Ecoles Sissedougou 1

Fonandara: 1

ponondaigou

---4 1

-

1

Nombre 1 de classes 18 6 10

Côte d'lvoire. Ministère de la Santé publique et de la Population.

Réunion annuelle des médecins-chefs de secteurs de santé rurale,

Abidjan, 1980.

Gbon

Mahele

2

101. Chaque école compte 100 à 120 él~ves au minimum. La formation des 42 instituteurs

s'est déroulée pour la partie théorique au centre culturel et la partie pratique ~ l'hôpital

et au centre de santé rurale. Le programme portait sur l'hygiène et le s~courisme. Le

modèle prévu de caisse à pharmacie est une caisse en bois peint, munie de poign~es métal­

liques et d'un cadre, fabriquée par un menuisier local. Ave~ la caisse est fourni un

document rappelant les posologies et les principales caracteristiques des maladies pouvant

être traitées avec ces médicaments.

Source

- 54 -

Tableau 37

LISTE DES PRODUITS RETENUS PAR ECOLE ET PAR TRIMESTRE

Produits Quantité

Ganidan 1000 comprimés

1000 " Aspirine 1000 " Nivaquine

Alcool 95 '" 3 litres

1 " Mercurochrooe 500 " Exoseptoplix

2 " Bromoforrne Sirop

Atgyrol 2 % 3 flacons

Glycerine 1 litre

Coton hydrophile l kg

Sparadrap 5 x 0,10 10

Compresses 40 x 40 10

Ciseaux l paire

Pinces à pansement l paire

Côte d'Ivoire, 1980~ Ministère de la Santé publique et de la Population.

Réunion annuelle des médecins-chefs de secteurs de santé rurale) Abidjan 1980~

102. rôle de 11 instituteur est dl assurer les soins de santé au sein de 11 école,

distribuer les médicaments, tenir à jour un cahier de soins, donner aux él~ves des notions

d'hygiène et de secourisme. Le directeur dl école et le président de l'association des

parents d'élèves sont responsables de la gestion des caisses à pharmacie.. Un registre de

comptabilité est tenu à jour. Cne cotisation de 50 francs CFA par élève et par mois est

demandée pour le renouvellement du stock de médicaments. La commande de médicaments est

réalisée chaque semestre par le secteur de santé rurale Ou le centre de santé scolaire

et universitaire auprès de la pharmacie centrale.

Autres départements

103. t1action des organismes d'assainissement, de contrôle des eaux de boisson et de

forage de puits est à souligner+

- 55 -

103.1 A Aboisso , il est prévu dans chaque village la création d'un comité d'hygiène et

l'affectation d'un assistant social pour des tournées d'inspection dans les villages.

103.2 A Tiassalé, la mise en place de comités de santé dans les villages s en particulier

dans les localités où sévit la dracunculosel' s'est soldée par un échec à moyen terme faute

d'assistance permanente, elle-même rendue impossible par le défaut de moyen de transport

de I j équipe d'assainissement.

103.3 A Iouba, les organismes religieux ont développé la création de comités d'hygiène

dans les villages. Le choix des responsables de ces comités est fait par les soeurB~

L10bjectif est de promouvoir la création de caisses à pharmacie dans les vil1ages l tenues

par des l'agents de santé communautaires" chargés des activités de secourisme et dt éducation

pour la santé et nutritionnelle avec l'aide du centre de SMI.

103.4 A Korhogo, l'action des organismes religieux a porté essentiellement Sur l'éducation

pour la santé au sein des villages.

Santé maternelle et infantile

104. Les objectifs nationaux définis par le Ministère de la Santé publique et de la

Population consistent en l'adoption par les mères de comportements nutritionnels utilisant

les disponibilités alimentaires du marché local et If adaptation des régimes aux besoins de

l'enfant selon l'age, le développement des consultations prénatales et la participation

des populations au programme élargi de vaccination grâce à des actions d'information,

de sensibilisation et de formation à tous les niveaux, utilisant les moyens de communication

tels que la radio, la télévision, la presse écrite et Les affiches.

105- Les vaccinations sont pratiquées sur toute l'étendue du territoire dans les secteurs

de santé rurale, les centres anti-tuberculeux; à l'Institut d 1 Hygiène de Côte cl'Ivoire, à

11 Institut national de Santé publique et dans certaines SM! + Il est à signaler des

difficultés d'approvisionnement et de stockage des vaccins) ainsi que de maintenance du

matériel de vaccination dans certa tns centres. Une récente évaluation des fI.-:tivités a

donné les résultats suivants

- 56 -

Tableau 38

TAUX DE COUVERTURE VACCINALE A ABIDJAN ET AL' INTERIEUR

Ferkesse-Ville Abidjan Abengourou Korhogo dougou Dabou

Période 1/80 6/80 5/80 5/81 11/81

Groupe d'âge (mois) 13 - 24 13 - 30 13 - 24 13- 25 12 - 35

BCG 74 87 71 49 91,5

DTCoq 1 82 90 58 59,7 89,2

DTCoq 2 65 84 42 59,9 80,7

DTCoq 3 54 80 28 44,4 72,2

Polio 1 82 90 58 - 89,2

Polio 2 65 84 42 - 80,7

Polio 3 54 80 28 - 70,4

Rougeole 75 73 37 56 62,8

Sou_rce Côte d'Ivoire, 1982, Ministère de la Santé. publique et de la. Population.

l06. Dans ces cinq villes ainsi qu'à Grand-Bassam et BonouaJ le nombre de femmes enceintes

vaccinées contre le tétanos en 1981 était de 67 250 pour la première injection, <.4 098 pour

la seconde, et 11 152 pour la dernière. Le total de femmes enceintes au cours de cette

période olest pas actuellement disponible. Il est à noter cependant la grande déperdition

dteffectif entre tes trois injections.

6.2 POSSIBILITES DE DEVELOPPER LES SSP EN COTE D'IVOIRE

107. T,sa expériences réalisées en milieu rural comme la création de comités villageois

de santé et de caisses à pharmacie pourraient être exploitées avec succès. La promotion

de la santé des travailleurs constitue également une porte d'entrée sur les SSP. La

lnédecine du travail se propose d'améliorer les conditions de travail et de protéger l~homme

contre les dangers et les abus de la production. Essentiellement protectrice et: préventive J

installée sur les lieux mêmes du travail, elle s'intègre aisément dans le cadre d'une

politique de soins de santé primaires. La stratégie adoptée doit comporter la détermination

précise des conditions de travait, une étude approfondie des affections à caract~re

professionnel dans le cadre d' acti vi tés de recherches biomédicales, ~,a mobilisation des

travailleurs et de leurs dirigeants en matière dt hygiène du travail et de prévention,

- 57 -

la création de comités d'hygiêne et de prévention au sein des entreprises, la fonnation

d'agents de santé communautaires qui serviront de lien entre les travailleurs et leurs

dirigeants d'une part, les travai1.leurs et le système national de santé d'autre part.

108. Les 80ins, de santé primaires dans l'entreprise constituent une tâche de pionnier dont

le succès est lié à sa mise en oeuvre dans une grande rigueur, sans brûler aucune étape.

Le schéma 3 donne une idée de l'organisation éventuelle des SSP dans une entreprise. L'ASe

désigné par le comité dl hygiêne et de sécurité de l'entreprise doit recevoir une formation

adaptée aux conditions de travail dans l'entreprise, en étroite collaboration avec les

autorités de médecine du travail.

Ase

et

Recyclage

Schéma 3

ORGANISATION DES SOINS DE SANTE PRIMAIRES DANS L'ENTREPRISE

----------..., •• - Soias dl urgeace

~ducatioa pOllr :a santé

Médecin

Hygiène da as ;'eatreprise

'fenue de registre

Evacuatioas

/\ généraliste ~ Médecin

'\,? Systême national de santé

Organismes sociaux

du travail

109. LIASe pourra avantageusement être remplacé par un infirmier. Le recueil d'informations

sur le milieu de travail et les maladies professionnelles par llAse grâce à la tenue d'un

registre permettra de promouvoir les recherches en vue de la mise au poiat d'un tableau des

maladies professionnelles et d'une législation de la médecine du travail.

- 58 -

Chapitre VII CONCLUSIO~

110. La situation actuelle de la mise en oeuvre des SSP est source de préoccupations.

L'obstacle majeur à cette stratégie n'est pas l'insuffisance de ressources financières 51

fréquemment évoquée. L'analyse des expériences sahéliennes a permis de souligner l'impor­

tance de

i) l'engagement politique au niveau national;

ii) l'élaboration rationnelle de stratégies nationales de développement des SSP;

iil) la répartition équitable des ressourceS et l'adéquation des structures

administratives et législatives;

iv) la participation effective des communautés aux diverses activités;

v) l'adpatation des connaissances et des technologies aux contextes locaux;

vi) la politique de formation bien adaptée.

111. Seuls les programmes sanitaires susceptibles de produire un impact durable doivent

être retenus. Les processus de supervision et d'évaluation doivent être mis en oéuvre

dès le départ. Une coordination intersectorielle effective est indispensable. La

coopération technique entre pays en développement permet liéchange d'informations pertinentes,

de compétences, d'expérlences acquises et de ressources disponibles.

112. En Côte d'Ivoire, les programmes nationaux d'hydraulique villageoise) de développement

des services de santé et de vaccination (PEV) ne constituent pas un obstacle au développement

des SSP. Bien au contraire, cette stratégie a été largement évoquée lors de la troisième

réunion technique des médecins-chefs de secteurs de santé rurale. Il a été noté la création

de comités villageois de santé et de caisses de pharmacie dans de nombreux villages.

L'organisation des SSP en Côte d'Ivoire constitue un vaste sujet d'études que nous espérons

poursuivre~

- 59 -

ANNEXE l

PROGRAMME DE TRAVAIL EN HAUTE - VOLTA ET AU MALI

Après avoir parcouru la documentation disponible sur le profil sanitaire des

cinq pays de la région sahélienne, deux diantre eux, la Haute-Volta et le Mali, ont été

choisis pour un voyage d'étude placé sous la supervision de l'OMS.

Le programme de travail dans chacun des Etats a été établi comme suit :

1. Entretien préliminaire avec le Coordonnateur des Programmes de l'OMS,

les autorités du Ministère de la Santé publique et les responsables de

la région sanitaire;

2. Choix des zones de mise en oeuvre de SSP les plus intéressantes à étudier;

3. Observation directe sur le terrain ~ entretien aveC le médecin-chef du district

sanitaire et les responsables politiques locaux, visite des installations

sanitaires et entretiens avec les diverses catégories de personnel, rencontre

avec des agents de santé communautaires et des représentants des communautés

villageoises concernées.

- 60 -

NI VEAUX DE CIRCUlATION DE L' INFORMATIO~

Niveau nationa l

Rapports périodiques

apports périodiques ___ ~ __ ~

i~i veau infrana tiona l

ports p riodiques

Unités (Documents de base

Sous-unités au niveau du village

(agrégats de données des diverses unit~s)

(spécifiques)

Rapports, Enquêtes spéciaw<., etc.

MNEXE 2

Information

Données

1

Source : Séminaire régional sur les indicateurs applicables à la santé

maternelle et infantile. Rapport final, Manille, 13-19 décembre 1978.

~iveau

national

Niveau infra­national

Niveau

de llull.ité

Sous-unités au Ll.Î veau

du village

- 61 -

CIRCULATION DES RAPPORTS DE CONTROLE

Rapports Kapports Données Autres mensuels lIle~l,:; Ut..: ls annuelles sources systémaLlqut:'s systématiques traitées (actes COlllp i lés con:pilés llétat

(volume de (apprüvi- civil)

travail) sionnement)

i ëe;t~ d";7r-;ite;;;;tde ï' inTo~;r~n 1 (Groupe d r exp loi ta t ion du s ys tème

L ~ ~n~orm~t':'o~ .:.t_ de ~est~o~ ..::::i~a~re) ..J

Rapports mensuels systématiques compilés (volume de travail)

RappoJ:"t

mensuel systémalique

\ \ \ \

" "-"

Surveillance de l'établisse­ment cl€'~

rapports

mensuels systématiques

par villagl'

D,)fi.S iers illdividUl.' ls (document:,>

SOlUee}

Par les unités ?

Formulaire de communication des données annue Iles! documents de base

-------: Facultatif

de

Source : Séminaire r~gional SlIr les indicateurs applicables à la santé

ANNEXE 3

maternelle ct infanti1l'. Rapport final, Mani 11c, 13-19 décembre 1978.

- 62. -

ANllEXE 4

ORGANISATION DES SSP EN REPUBLIQUE POPULAIRE DU BENIN - VOYAGE D'ETUDE

1

Village Commune District !

Unité villageoise Complexe communal Centre de santé de santé (UVS) de santé : de district :

- 1 maternité r l lIIlLternité Infrastructures

1 dispensaire l dispensaire - ,-

- l dépOt de - l dépôt phar-médic.aments maceutique

1 secouriste Infinniers l médecin

l matrone Sage-fe""",, l équipe sanitaire

Personnel (rémunérés selon plus complexe

. i le mode qui con-1 vient à la PQPU-; lation)

Secourisme Supervision des Supervision des UVS ces

Education pour la Sys tème d!1 orien- Evaluation des santé et nutri- tation/recours activités tous les tionnelle trois mois

Activités Tenue des Evaluation de s fiches d' éva- ac tivités une luation fois par mois i

Evacuation des

1 malades

1

Le type d'organisation et les difficultés rencontrées ne différent pas sensiblement

de l'organisation des 55P dans les pays sahéliens:

Le village dl~gbalilamé, dans la province de l'ûuémé est situé au sud-est de Cotonou

au bord du lac Nokoué. Il est doté d'un dispensaire tenu par un infirmier. On ne note pas

d'ASC mais cependant~ un accoucheur traditionnel. La plupart des malades préfèrent cependant

consulter directement dans les formations sanitaires de la capitale. L'infirmier du dispen­

saire mène essentiellement des activités de secourisme, de traitement des affections courantes~

d'éducation pour la santé et de santé scolaire. Il est à noter les ruptures fréquentes de

stocks dialcool, de nivaquine, d'aspirine et de ganidan.

- 63 -

Annexe 4

Dans le district de Zogbodcméa province du Zou) les unités villageoises de santé

sont plus fonctionnelles; sept villages sur un total d 1 une cinquantaine en sont pourvus.

La supervision est réalisée par l'infirmier du centre de santé de district. Les difficultés

résident principalement en liapprovisionnement en médicaments et lléchec du systéme de

rémunération des ABC qui poursuivent leurs activités sans âucune récompense des collectivités.

Il en est de même à Tori BaBsito, district rural de la province de IJAtlantique,

situé à soixante kilométres environ de Cotonou. L1 0rigine de ces difficultés est liée en

premier lieu au manque de mécanismes de supervision et de recyclage des ASe au départ. Une

réorganisation des modules de SSP est actuellement en cours, avec notamment ll a ffectatlon

d'infirmiers de santé publique pour les activités de supervision.

ASC

ASV

AV

AFRO

ClLSS

CHU

CREN

CSPS

CTPD

FISE

IDA

OCLALAV

OMS

OMVS

OMVe

ONG

ONP

PIB

PNB

PNUD

PBARMAPRO

PIIARMARIM

PQLI

SSP

UNESCO

USAlD

UVS

- 64 -

ABREVIATlO~S

Agent de santé communautaire

Agent de santé de village

Accoucheuse de village

Bureau régional de 1iOMS pour llAfrique

ANNEXE 5

Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel

Centre hospitalo-universitaire

Centre de récupération et d'éducation nutritionnelle

Centre de santé et de promotion sociale (Haute-Volta)

Coopération technique entre pays en développement

Fond international pour le Secours à l'Enfance (UNICEF)

International Development agency

Organisation commune de lutte anti-acridienne et de lutte anti-aviaire

Organisation mondiale de la Santé

Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal

Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie

Organisme non gouvernemental

Office national pharmaceutique (Mali)

Produit intérieur brut

Produit national brut

Programme des Nations Unies pour le. Développement

Pharmacie dlApprovisionnement

Pharmacie d'Approvisionnement de la République islamique de Mauritanie

Indice de qualité de vie (Physical Quality of Life Index)

Soins de santé primaires

Organisation des Nations Unies pour la Science et la Culture

United State Agency for International Develo~ent

Unité villageoise de santé (République populaire du Bénin)

- 65 -

1. AnOllyœ

Economie des pays du Sahel

Ediafric. La documentation africaine~ Bulletin de l'Afrigue noire, 1976, ~~_~~écial.

212 p.

2. Belloncle (G), Fournier (G.)

Santé et développement en milieu rural africain. Réflexions sur Itexp~rience nigérienne~

Economie et humanisme

Les Editions ouvrières, Paris, 1975, 236 p-

3. Caldwell (J. C.)

Education -maternelle et mortalité infantile

Forum mondial de la santé, 1981, 1, 91-94

4. Chagu1a (W. K.) Tarimo (E.)

La couverture des besoins sanitaires de base en Tanzanie. ~: Participation et santé

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5. Clément (C.E.), Diop (B.S.D), Harding (T. W.), Ibrahtma (H.H.A.), Ladrigo Ignacio (L.),

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Mental health on primary health care

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du Sahel. Ouagadougou.

Eléroents de stratégie aanté-eau-nutrition dans le cadre d'un développement socia-économique

harmonieux dans les pays du Sahel

Ouagadougou, 1977, 70 p.

7. Copans (J.) dir.

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8. Côte d'Ivoire - Troisième réunion technique des médecins-chefs de secteurs de santé

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Ministère de la Santé publique et de la Population. Abidjan. 1980, 3 vol., SB + 209 + 251 p.

9. Deooille (H.)

Cours de médecine du travail, Librairie E. Le FrançoiS j Paris, 1957, 481 + 423 + 530 p-

10. Djukanovic (v.), Mach (E. P.)

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UNICEF/WHO study. World Health Organization, Geneva, 1975, 166 p.

Etablie selon les normes de la Faculté de Médecine d'Abidjan.

- 66 -

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12. El Batawi (M. A.)

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13. GoarniS80n (J.), Blan (G.)

Guide médical africain, 7e éd., Saint-Paul, Paris, 1970, 743 p-

14. Grant (J. P.)

Une nouvelle méthode pour mesurer l'êlevation des niveaux de vie

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15. Haute-Volta

Programme national de soins de santé primaires en vue de l'instauration de la santé

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16. Lourdes verderese (H. de), Turbu11 (L. H.)

L"accoucheuse traditionnelle dsns la protection maternelle et infantile et la planifi­

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Série Publication Offset, OHS. 1975 • .!ll.. 125 p.

17. Haïga (H. A. S.)

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18. Mali

Plan décennal 1966-1976 de développement des services de santé.

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19. Monlibert (L.). :ladengue (f.)

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20. Hary (M.)

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Thèse Héd. Abidjan, 1982, No 364, 315 ?

21. ~iger - Plan quinquennal de développement économique et social 1979-1983~

Hinistère du Plan, Niamey, 1980, 666 p.

- 67 -

22. Organisation mondiale de la Santé) Bureau régional pour ltAfrique,

I.es soins de santé primaires

Série de ~apports techniques AFRO, Brazzaville, 1977) 1. 1-96

23. Organisation mondiale de la Santé, 3ureau régional pour li Afrique,

Médecine traditionnelle en Afrique

Série de Rapports techniques AFRO, Brazzaville, 1976, 1-21

24. Organisation mondiale de la Santé, Bureau régional pour 11 Afrique,

Choix d'indicateurs pour la planification, la gestion et llévaluation des services

de santé

Série cl? Rapports techniques., Brazzaville; 1980, li. 29 p ..

25~ Organisation mondiale de la Santé, Bureau régional pour l'Afrique,

Progrès sanitaires en Afrique 1968-1973

Série Cahiers technique,:;. AF.RO, Braz.zaville, 1975, 6, 115 p.

26. Organisation mondiale de la Santé, Bureau régional pour l'Afrique,

La santé par le peuple et pour le peuple

Série Ca~iers techniques A~~Q) BrazzaVille, 1978. 14, 5-145

27. Organisation mondiale de la Santé,

Alma-Ata 1978. Les soins de santé primaires. Rapport conjoint OMS/FISE

Série S~.~té pour tous. Genève" 1978) 1" 88 p •

. 28. Organisation mondiale de la Santé,

Evaluation des pro~rammes de santé. Principes directeurs.

S~rie :Santé pour tous, Genève, 1981, .2, 49 p.

29. Organisation mondiale de la Santé,

Promotion et développement de la médecine traditionnelle

Série de Rapports tecQ~iques, Genève, 1978, ~, 1-42

30. Organisation .uondiale de la Santé,

Vers un avenir meilleur. La santé maternelle et infantile,

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31. Osseni (S. R.)

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32. Quenum (C. A. A.)

Développement sanitaire des collectivités africaines. Dix ans de réflexion

Série Cahiers t.~chniques AFRO, Brazzaville, 1979, 11.J 302 p.

- 68 -

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Série Développement sanitaire en Afrique,

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34. Quenum (C. A. A.)

Concept du Développement sanitaire

Série Développement sanitaire en Afrique

Bureau régional pour l'Afrique, Brazzaville, l, 9-20

35. Quenum (C. A. A.)

Santé et développement

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38. Seipp (C.)

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39. Simonin (C.) Dir.

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43. Zammit-Tabona (V.)

Principes et méthodes d'évaluation des programmes sanitaires nationaux. Document

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- 69 -

LISTE DES TABLEAUX

Numéro

1. Caractéristiques des pays sahéliens de l'Afrique de l'Ouest francophone .............. ~ "' .............. " ............................................... " ...... ...... .. .. .. • 9

2. Groupes ethniques de la région sahélienne et de la Côte dllvoire 9 ••••••• 11

3. Informat ions dérnograpniques ........ " .......... ,. ........................................................ .. 13

4. Espérance de vie à la naissance (1980~19B5) ••• ~ .••••••••.••••••••••••••• 13

5. Indices de niveau de vie (1975-1977) .......................................................... .. 14

6. Taux brut d'inscription dans l'enseignement du 1er degré •••••••••••••••• 14

Découpages administratifs ••••.••.•••• ~ .................................. . 16

B. Statistiques sur le revenu des pays sahéliens et de la Côte d'Ivoire .~~. 17

Informations sur l'agriculture des pays sahéliens (1ère partie) 18

10. Informations sur l'agriculture des pays sahéliens (2ème partie) 18

11. Liste des 15 principales maladies infectieuses et parasitaires •••••••••• 19

12. Problèmes sanitaires liés au déve~oppe.ment •••.• " ...................... ~ .••• 19

13.. Budgets de santé des pays concernés ... ~.,. ................................ ,..... • • 20

14. Hôpitaux, centres de santé et maternités ... ""..................................... 21

2.5. Capacités d'hospitalisation •.•.•..••.•.• ~................................ 21

16. Principales catégories de personnel médico-sanitaire •••.•••••• « ••••• ~... 22

17. Infrastructures de formation du personnel (1980) .............. H •••• H,...d 23

Us ~ Dispos ftif de santé en milieu rural vol taIque •• ~ ....... ~. .. . • .•• ...... . ..... •• 24

19. Programme de formation des ASC ...... ~ ............... " ................. '" •••• 26

20. Equipement des ASC .. ................... ., ....................................... ~ . 26

22... Activité-s de l'ASV . .................................................................. .. 27

22. Activités de l'AV ...................... ~.................................... 27

23. Populations et distances par rapport à loécé •••••• ~ ..................... ~ 30

24~ Infrastructure de SSP prévue au Mali ........... ,. .................. ~........ 32

25. Infrastructure sanitaire du cercle de Kolokanl ...................... '.~.... 32

26. Equipes de santé du cercle de Kolokani 34

27. Activités des formations sanitaires de Kolokani _~ .......... ~.~ ...... ~..... 34

- 70 -

28. Coût de la mise en place et du fonctionnement d'un module ••• ~ ••••••••••

29. Infrastructure des SSP au Sénégal .................................................... ~ .............. ..

30. Effectif des cases de santé et des ASG en 1980 •••••••••••••••••••.•••••

31. Organes cl1exécution du programme S3P .~ •••••••••••••••••••••••••.•••••••

32~ Nombre de villages intéressés dans chaque département ••••••••••••••••••

Page

36

37

38

38

39

33. Résultats du PEV en 1980 ................................................................................... '" 43

34.

35.

Composantes des SSP actuellement mises en oeuvre

Exemples d1indicateurs classés selon leur groupe

44

51

36. Liste des écoles choisies ••••••••••• ~ .......................... '"........ 53

37. Liste des produits retenus par école et par trimestre ••••••••• ~ •• ,...... S4

38.

1.

2.

3.

1.

2.

3.

Taux de couverture vaccinale à Abidjan et à llintérieur

TABLE DES SCHEMAS

.... "." ......... ~ ... .

Corrélations entre les ad~inistrations générale et sanitaire ............ .

Modèle opérationnel de déroulement d1un programme ...................... .

Organisation des sQins de santé primaires dans l'entreprise ............ .

TABLE DES DIAGRAMMES

Pyramide des âges : Niger, 1974 " .... " •• " •• " •• * ...... " .... " ......... " ......... ,. " ..

Indices de qualité de vie en 1978 •••.••••••••••••••••••••••••••••••••••

GRAPHIQUE

Secteurs intervenant dans la santé communautaire

TABLE DES CARTES

Pays sahéliens et Côte d'Ivoire

Départements du Centre et de la Volta noire ................. ~ ........... .

Cercle de Kolokani .5 ... ".,. ......................... ~'" •• " .................... .

56

40

48

57

12

15

6

10

26

33

Chapitres

1.

Il.

lU.

IV.

V.

- 71 -

TABLE DES MATIERES

I~'TRODUCTlON ••••••.••••••••.••••••••••.•••••••••••••••••••••••••••• l

OBJECTIFS •••••••••••.••••••••••••.•••.•••••••••••••••.•.••••••••••• 2

!'1ETHODOLOGIE ...................................................................... * ............ .. 3

PRECISIONS SUR QUELQUES CONCEPTS FONDAMENTAUX •••••••••••••••••••••• 3

3 .. 1 Développement "~.~.~ ... ~ ..... ,, ................• ~.......... 3 3 .. 2 Soins de santé primaires ...... ~ . .. .... . .. .. . . . .. . . .. .. .. . . .. .. .. .. . .. .. .. . .. 4 3.3 Soins de santé secondaires .................... ~ .............................. " 5 3 .. 4 Soins de santé tertiaires ...................................................... 5 3.,5 Système de santé unifié.................................. .5 3.6 Technologie appropriée . ~ ................. , .............. + ... .......... ....... .. 7

CARACTERES GENERAUX DE LA ZONE SAHELIENNE ET DE LA COTE D'IVOIRE ••• 8

4.1 Cadre physique........................................... 8 4 .. 2 Milieu urbain .................................................................... " Il 4.3 Informations économiques . ~. ~ ......... " ~ ................ ,. .. ~ ..•. • 16 4.4 Caractéristiques sanitaires actuelles .................•.. 18

EXPERIENCES DE SOINS DE SANTE PRIMAIRES EN ZONE SAHELIENNE ••••••••• 24

5.1 Résultats des visites sur le terrain ~ ................... ~ .... 24

Haute- Volta .................... " ............... ~ ...... .. Ma 1 i .................. <0 ........... " ..................... ..

5.~ Informations sur les expériences sénégalaises,

24 32

nigériennes et mauritaniennes ..................... ~. •. ... . ...... 37

Sénégal ..•... ., .......................• ~." .. ~. Niger •••••••••••••••••••••.•••••••••••••••••• Mauritanie ....... ,. .... " ........... "' ......... ~ ." "

37 39 42

5.3 COlTUIlentaires ......................... " ................. " ...... ~ ...... " . 44 5.4 RecotIl!nandations ......... ,. ........................................ *'. • 46

VI. PERSPECTIVES DE SOINS DE SANTE PRIMAIRES EN COLE D'IVOIRE •••••••••• 52

6.1 Expériences originales en Côte d'Ivoire •.•.•.•.•.•.....•. 52 6.2 Possibilités de développer les SSP en Côte d'Ivoire...... 56

VII. CONCLUSION......................................................... 58

- n -

ANNEXES

Programme de travail en Haute-Volta et au Mali ••••••.•.••••••••••••••• 59

Niveaux de circulation de l'information 60

Circulation des rapports de contrôle ••••••••••••••••.•.•.••••••••••••• 61

4. Organisation des SSP en République populaire du Bénin -Voyage cl t étude ....................................................... " ...... .. 62

5. Abréviations 64

BIBLIOGRAPHIE ••••••••••••••••••••••.•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 65

LISTE DES 'IA~E.AUX ........................ ~ ••• " ......... ~ ••••• " .... 4 ••• ., ................ " .. .. 69

SER:M:EN'I D'HYPPOCRA.TE ..................... " •• ~", ••• "." •• """ •• "" •• ~ ............ '" ........ "........... 73

- 73 -

S E R MENT D' H 1 P poe RAT E

En pr~sence des Mattres de cette Ecole et de mes chers

eondisciples, .ie promets et de tiure~ au nom de ~ '~tre 8uprbme, d'htre fid~le aux lois de l'honneur et de Za probit~ dans Z'ezerciae de la

m~deaine. Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et je n'ezigerai

jamais de salaire au deBsus de mon travail.

Admis à l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ()e

qui s'y passe, ma langue taie ra les secrets qui me seront confi~s et

mon ~tat ne servira pas à corrompre leB moeurs ni à favoriser les

crimes.

Respectueux et reaonnaissant enVers mes mattres, je rendrai

à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leur part.

Que les hommes m'accordent leur estime si je suis reBt~

fidèle à mes promesses, que je sois couvert d'opprobre et m~pri8~ de

mes aonfrèr8B si j'y manque.

- 74 -

Lu et Approuvt Vu

Le Président du Jury Le Doyen de la Faault4 :

Vu

Le Reateu~ de l'Université

La Faeutté de Médeaine d'Abidjan déalare que Zee opinions

~mi8e8 dans les dissertations' qui lui sont prlsentéss doivent Itre

considérées aomme propres à leur auteur: qu'elle n'entend leur donner

ni approbation, ni improbation.