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Pr i n temps 2009 Bul l e t i n s eme s t r i e l Numéro 5
Centre de recherche Lionel-Groulx
Fondation Lionel-Groulx
René Lévesque et Lionel Groulx :continuité et rupture
U n colloque intitulé René
Lévesque : mythes et réalités
s’est déroulé le vendredi 23 novembre2007 à la Grande Bibliothèque. Aucours de cette journée, historiens,politologues, journalistes et autresobservateurs ont débattu de l’héritagelaissé par celui qui demeure une desfigures marquantes du Québecmoderne. Les échanges ont étéregroupés autour de quatre grandsthèmes : René Lévesque, mythes etréalités; René Lévesque, genèse d’unepensée; René Lévesque, un social-démocrate?; René Lévesque et laquestion nationale.
Mot du directeur
Les textes du colloque ont été publiésl’automne dernier chez VLB éditeur;le recueil s’accompagne du CD quireproduit un discours prononcé par
René Lévesque devant les élèves ducollège Sainte-Marie le 9 mai 1964.
À souligner, parmi les textes présentés,celui de l’historien Xavier Gélinas,intitulé Notes sur René Lévesque et le
traditionalisme canadien-français.L’auteur explique au départ que cesnotes, provisoires et schématiques,portent sur « la filiation traditionalistede quelques éléments clés de l’œuvrede René Lévesque, en prenant LionelGroulx comme principal point decomparaison ». Il aborde divers sujets,tels l’avenir du Québec, la conceptionde la nation, le rôle de l’État, lapromotion du français. Et de conclure :« Des recherches plus pousséesconfirmeront peut-être que RenéLévesque aura agi avec l’héritage deLionel Groulx de la même manièreque ce dernier s’était comporté avecl’héritage de son premier maître, HenriBourassa : en imprimant résolumentun tournant, en veillant à ménager lalarge part qui lui paressait toujoursjuste et féconde et, bien loin de renierson devancier, en témoignant sansfaux-fuyant de sa dette à son endroit ».
Ce colloque avait été organisé par laFondation René-Lévesque afin desouligner le vingtième anniversaire dudécès de l’ancien premier ministre. LaFondation Lionel-Groulx a apporté sacontribution en ouvrant ses locauxpour la tenue des réunionspréparatoires à son organisation.
Les temps sont difficiles. Notre situation financière, déjà précaire,
s’est lourdement aggravée avec lachute des marchés boursiers et la criseéconomique actuelle. Les deux tiers denos revenus proviennent de nosplacements et les rendements, est-ilnécessaire de le souligner, ont étéfortement négatifs en 2008 et risquentde l’être de nouveau en 2009.
Dans les circonstances, le conseild’administration s’est résolu à réduirede cinq à quatre jours par semaine lapériode d’ouverture du Centre derecherche, afin de diminuer la massesalariale, principal élément de noscharges. Malgré cette décision, lebudget 2009 prévoit un déficitd’opération 92 000 $, avant amor-tissement.
Le Comité de planification stratégique,que préside monsieur Claude Béland,s’est mis à la tâche pour envisager lesmesures à prendre pour la poursuite dela mission héritée du chanoine Groulx.Il le fera dans le respect de tous ceuxet celles qui ont appuyé le travail de laFondation depuis 1956 et celui duCentre de recherche depuis 1976,notamment par leurs contributionsbénévoles comme membres du conseild’administration ou par leurscontributions financières commemembres de la Compagnie des CinqCents Associés.
Nous en reparlerons.Philippe Bernard
Le prix Jean-Éthier-Blais 2008 attribué à Michel Biron, François Dumont etÉlisabeth Nardout-Lafarge, auteurs de Histoire de la littérature québécoise
e Centre de recherche Lionel -Groulx | Bulle t in semest r i e l Pr intemps 2009
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Le prix Maxime-Raymond
Le 10 octobre 2008, le 12e prix de critique littéraire Jean-Éthier-
Blais a été attribué aux trois auteursde Histoire de la littérature québécoise
parue aux Éditions du Boréal. Unequarantaine de parents et d’amis deslauréats s’étaient réunis à cetteoccasion dans les locaux de laFondation, ainsi que les membres dujury, des membres de notre conseild’administration et les représentants dela maison d’édition.
Michel Biron, professeur agrégé àl’Université McGill, est titulaire de laChaire de recherche du Canada enlittérature québécoise et littératuresfrancophones. Monsieur FrançoisDumont, professeur titulaire àl’Université Laval, est spécialisé enlittérature québécoise et histoirelittéraire. Madame Élisabeth Nardout-Lafarge, professeure titulaire àl’Université de Montréal, estspécialisée en littérature québécoisecontemporaine.
Monsieur Gilles Lapointe a fait part àl’assistance des motifs qui ont présidé
au choix des lauréats. Après avoirsouligné le caractère exceptionnel del’œuvre et le pari admirablement réussides auteurs d’unir leurs trois voix enune seule, il a mentionné « la qualitéde style de ce livre qui est élégant,mesuré, toujours accessible », ainsique « la finesse des analyses qui, sousla surface, nous font pénétrer pourainsi dire le véritable grain du livre ».Il a conclut en signalant « lacontribution d’un ouvrage quitémoigne de la maturité de la penséecritique actuelle ».
Trois finalistes avaient été retenusparmi les treize ouvrages présentés parneuf maisons d’édition. Outre leslauréats, il s’agit de François Hébert,auteur de Dans le noir du poème paruaux Éditions Fides et de DeniseBrassard, auteure de Le souffle du
passage. Poésie et essai chez Fernand
Ouellette, publié chez VLB éditeur.
Ont présidé au choix du lauréat :Manouane Beauchamp, critiqued’essais à Nuit blanche; MarcDesjardins, directeur des Éditions le
temps volé; Gilles Lapointe,professeur associé à la Faculté des artsde l’Université du Québec à Montréal;et Nicolas Tremblay, professeur delittérature au collège Lionel-Groulx.
Le prix Jean-Éthier-Blais, doté d’unebourse de 3000 $, couronne chaqueannée un essai portant sur la littératurequébécoise, écrit en français et publiéau Québec.
Monsieur Allan Greer, professeur d’histoire à l’Université de
Toronto, s’est vu attribuer le prixMaxime-Raymond 2008 pour sonouvrage Catherine Tekakwitha et les
Jésuites. La rencontre des deux
mondes paru en 2007 aux Éditions duBoréal. Doté d’une bourse de 1500 $versée par la Fondation Lionel-Groulx,le prix Maxime-Raymond est attribuétous les trois ans par l’Institut d’histoirede l’Amérique française et couronne labiographie d’un personnage marquantde l’histoire du Canada français.
Le prix a été créé par la Fondation en1986 pour encourager la publication debiographies canadiennes-françaises.Maxime Raymond (Saint-Stanislas-de-Kostka, 25 décembre 1883 -Châteauguay, 15 juillet 1961), avocatet homme politique, était un proche deLionel Groulx. Il fut l’un despromoteurs de la Fondation en 1956et membre de son conseild’administration jusqu’à son décès.Ses archives ont été données en 1963par sa veuve, Jeanne Comte.
Numéro 5 Bullet in semes t r i e l|Centre de recherche Lionel -Groulx e
Contributions à l’histoire
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Archives de René Paré
I l est toujours agréable, voire stimulant, de découvrir que le
matériel recueilli par un chercheur dansl’un ou l’autre des fonds d’archives duCentre a conduit à une publication. Lapromotion de l’histoire étant au cœurde notre mission, un tel résultat estgratifiant.
Dans le numéro du printemps 2008 deMens, revue d’histoire intellectuelle del’Amérique française, on peut prendreconnaissance de deux articles de cettenature.
Mathieu Lapointe y publie : Entre
nationalisme et socialisme : Raoul Roy
(1914-1965) et les origines d’un
premier indépendantisme socialiste au
Québec 1935-1965. Essayiste etmilitant, fondateur de l’Actionsocialiste pour l’indépendance du
Québec, Raoul Roy est considérécomme le père de l’indépendantismede décolonisation qui mariaitnationalisme et socialisme. Outre lefonds Raoul Roy, l’auteur a aussiconsulté le fonds Lionel Groulx.
Quant à David Rajotte, il traite Des
jeunes nationalistes dans les années
1940 : les Jeunes Laurentiens. Cemouvement, que présida, entre autres,Rosaire Morin, fut actif de 1940 à 1950et très engagé dans la lutte contre laconscription à partir de 1942. Sesmembres, des groulxistes convaincus,étaient majoritairement des employésde bureaux et des ouvriers. Les fondsRosaire Morin, J.-Z.-Léon Patenaude
et Lionel Groulx ont été mis àcontribution dans l’étude consacrée àce mouvement.
Le monde de l’assurance. Voilà un domaine fort éloigné des intérêts
du Centre et on pourrait se demanderdans quelle mesure les gens d’affairesactifs dans ce secteur pourraientcontribuer à la promotion de notrehistoire nationale et à la diffusion deson patrimoine archivistique. Etpourtant. Un Gérard Parizeau, dont lacarrière s’est déroulée dans lesassurances, n’a-t-il pas publié, à la suited’un savant Traité d’assurance contre
l’incendie au Canada, desmonographies comme La seigneurie de
Vaudreuil et ses notables au début du
XIXe siècle et La vie studieuse et
obstinée de Denis-Benjamin Viger.
René Paré n’a guère publié, mais sonengagement dans le mouvementcoopératif et dans les milieuxnationalistes a laissé des témoignageséloquents.
René Paré (Montmagny, 10 décembre1904 - Montréal, 17 février 1992),diplômé en droit de l’Université Laval,a exercé sa profession d’avocat àMontmagny de 1929 à 1942. Il aamorcé en 1942 une seconde carrière
dans le domaine de l’assurance à titrede président et directeur général de laSociété des artisans canadiens-français(devenue Les Artisans), poste qu’il aoccupé jusqu’en 1974.
Il a aussi assuré de nombreusesprésidences, dont celles du Conseil dela coopération du Québec, del’Imprimerie populaire limitée (Le
Devoir), du Conseil d’orientationéconomique du Québec, de la Société
générale de financement. Ferventnationaliste, il a participé àl’organisation du Troisième Congrèsde la langue française au Canada en1952 et il a présidé en 1967 et 1969l’assemblée générale des Étatsgénéraux du Canada français.
En 1990, René Paré a donné sesarchives à la Fondation. Son fondstémoigne de sa vie privée et de sesactivités professionnelles. Il comprendsa correspondance avec un grandnombre de parents et amis, notammentavec plusieurs membres du clergé, telsGeorges-Henri Lévesque (sociologueet premier doyen de la Faculté dessciences sociales de l’UniversitéLaval) et Joseph Charbonneau(archevêque de Montréal). Il comprendaussi les textes de ses conférences surdivers sujets, tels la jeunesse, lafamille, l’économie et la religion, ainsique des discours prononcés dans lecadre de ses responsabilitésadministratives.
On peut consulter la description dufonds René Paré sur le site Internet duCentre sous la rubrique Archives.
Photo : fonds Gérard Filion, CRLG
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Direction : Philippe Bernard Conception : Étienne LafranceTéléphone : 514-271-4759 Télécopieur : 514-271-6369Courriel : [email protected] Internet : http://site.rdaq.qc.ca/crlgDépôt légal : 2e trimestre 2009, BAnQ et BAC, ISSN 1913-3049
Fonda t i o n L i on e l -Grou l x
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Cen tre de recherche L i on e l -Grou l x261, av. Bloomfield, Outremont (Québec) H2V 3R6
In memoriam
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Le 23 décembre 2008 est décédé Gaston Laurion, professeur de
littérature française, retraité del’Université Concordia et très engagédans la promotion et la défense dufrançais au Québec. Il fut l’un des
premiers membres de la Compagniedes Cinq Cents Associés et, chaqueannée, il versait généreusement sacontribution afin de soutenir lesactivités du Centre.
Lauréates du trentièmeconcours Lionel-Groulx
Le thème du concours portait cette année sur l’histoire locale. Les
participants étaient invités à réaliserune entrevue avec un personnagehistorique ou à rendre compte, sousforme d’entrevue, d’un évènementhistorique touchant leur village, leurville ou leur quartier.
Deux élèves du collège Jésus-Marie, àQuébec, ont reçu chacune une sommede 250 $ qui accompagne le prixMaurice-Séguin. Il s’agit de JadeMarcoux Ouellet pour son projet« Marie de l’Incarnation en Nouvelle-France » et de Marie-Catherine Patrypour son projet « Val-Alain, ville defeu ».
Organisé par la Société des professeursd’histoire du Québec en collaborationavec la Fondation Lionel-Groulx, leconcours s’adresse aux élèves desécoles publiques et privées du Québec.
Dans notre bulletin du printemps 2008 (numéro 3), nous
annoncions que Bibliothèque etArchives nationales du Québec(BAnQ) avait accepté de numériser lemanuscrit original du Livre d’orgue de
Montréal et son édition moderne, etde les rendre accessibles sur son siteInternet, accompagnés de l’en-registrement de l’interprétation réaliséepar monsieur Kenneth Gilbert,organiste.
C’est maintenant chose faite et on peutle consulter à l’adresse: http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/livreorgue/
Le livre d’orgue de Montréal accessible sur Internet
Rappelons qu’apporté de France en1724 par Jean Girard (Bourges, 1696– Montréal, 1765), un jeune organistesulpicien, le manuscrit de cinq centquarante pages était demeuré inconnudu monde musical jusqu’en 1979. Cetteannée-là, madame Élisabeth Gallat-Morin, musicologue, le découvrit dansle fonds famille Girouard et Berthelot
du Centre. Il constitue non seulementun enrichissement considérable dupatrimoine musical français du 17e
siècle, mais il s’agit du plusvolumineux manuscrit d’orgue françaisde l’époque classique à avoir survécudans le monde.
Un mot sur notresite Internet
La visite de notre site Internetpermet d’avoir une excellente vue
d’ensemble de la Fondation et duCentre et de leurs activités.
On y trouvera en particulier ladescription de tous nos fondsd’archives, les répertoires numériquesde plusieurs d’entre eux ainsi que laliste de tous nos instruments derecherche. Et bien d’autres chosesencore...
On pourra aussi consulter la sériecomplète des bulletins semestriels etles rapports annuels de la Fondation etdu Centre depuis 2004; découvrir tousles auteurs et les œuvres qui se sontvus attribués le prix Jean-Éthier-Blaisdepuis sa création en 1997; établir desliens avec d’autres sites du domainedes archives et sur l’histoire del’Amérique française.
Photo : Bibliothèque et Archives nationales du Québec
