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Je voudrais vous parler de deux femmes extraordinaires, Deux êtres que j'aime et qui me sont si chères, Ne cherchez pas trop loin, leur noms ne vous dira rien, Car ce sont mes grands-mères, vous n'en doutiez point! L'une est venue par la mer d'une pauvre Tunisie, L'autre fit le voyage sur terre mais cette fois d'Italie, Je suis un mélange de pastas et de couscous réunis, Toujours avec une sauce ou des boulettes assorties. Ni l'une ni l'autre ne m'ont appris leur langue maternelle, S'intégrer à la société française était pour elles l'essentiel, Chacune à leur manière m'ont élevé et fait grandir néanmoins, Je m'empresse de vous citer certains de ces moments lointains: Je me rappelle encore de la purée de ma mémé, Des matinées passées devant le club Dorothée, Au déjeuner je devais toujours finir monTepas, Parce que gâcher la nourriture ça ne se fait pas ! Mémé Manou quant à elle cuisinait le couscous, le vrai, Avec boulettes, légumes et bouillons comme si on y était, Pour mon frère et moi c'était un véritable repas de fête, Et làje peux jurer qu'il ne restait jamais rien dans l'assiette, Ma grand-mère, retraité, me gardait souvent le mercredi, Fini la télé, nous partions nous promener tous les après midi ! Je faisais la course avec le chien le long du chemin de fer, Elle nous récompensait avec le goûter qu'elle venait de faire. Bien sur mémé Manou était plus éloignée et plus âgée, Je l'ai effectivement moins vu mais sûrement pas moins aimé, Elle a toujours été pour moi une femme pleine de mystère, DelTière ses petites-Iunettes se cachait toute une vie sur TelTe. Mes deux grands-mères ne se sont jamais vu L'une est malade et l'autre a trop tôt disparu, Leurs points communs à ces deux être hors nmIDe, C'est Alzheimer et un petit fils qui les aime sans borne. A mes Grands Mères

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Je voudrais vous parler de deux femmes extraordinaires,Deux êtres que j'aime et qui me sont si chères,Ne cherchez pas trop loin, leur noms ne vous dira rien,Car ce sont mes grands-mères, vous n'en doutiez point!

L'une est venue par la mer d'une pauvre Tunisie,L'autre fit le voyage sur terre mais cette fois d'Italie,Je suis un mélange de pastas et de couscous réunis,Toujours avec une sauce ou des boulettes assorties.

Ni l'une ni l'autre ne m'ont appris leur langue maternelle,S'intégrer à la société française était pour elles l'essentiel,Chacune à leur manière m'ont élevé et fait grandir néanmoins,Je m'empresse de vous citer certains de ces moments lointains:

Je me rappelle encore de la purée de ma mémé,Des matinées passées devant le club Dorothée,Au déjeuner je devais toujours finir monTepas,Parce que gâcher la nourriture ça ne se fait pas !

Mémé Manou quant à elle cuisinait le couscous, le vrai,Avec boulettes, légumes et bouillons comme si on y était,Pour mon frère et moi c'était un véritable repas de fête,Et làje peux jurer qu'il ne restait jamais rien dans l'assiette,

Ma grand-mère, retraité, me gardait souvent le mercredi,Fini la télé, nous partions nous promener tous les après midi !Je faisais la course avec le chien le long du chemin de fer,Elle nous récompensait avec le goûter qu'elle venait de faire.

Bien sur mémé Manou était plus éloignée et plus âgée,Je l'ai effectivement moins vu mais sûrement pas moins aimé,Elle a toujours été pour moi une femme pleine de mystère,DelTière ses petites-Iunettes se cachait toute une vie sur TelTe.

Mes deux grands-mères ne se sont jamais vuL'une est malade et l'autre a trop tôt disparu,Leurs points communs à ces deux être hors nmIDe,C'est Alzheimer et un petit fils qui les aime sans borne.

A mes Grands Mères